Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 03 mars 2025.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08La France qui est la seule puissance nucléaire des 27, la seule puissance nucléaire de l'Europe,
00:13doit-elle partager son arme nucléaire avec les autres Européens ?
00:18Eric, qu'en pensez-vous ? Bonjour Eric.
00:20Bonjour, personnellement je pense que c'est une erreur.
00:23De Gaulle se retournerait dans sa tombe.
00:25Et quand je vois l'insouciance des différents gouvernements européens aujourd'hui
00:29qui prônent la 3ème guerre mondiale quasiment, je suis très inquiet.
00:33Restez avec nous, vous n'êtes pas le seul à être inquiet.
00:36Tout de suite à 13h, c'est le rappel des titres avec Céline Landreau.
00:39Le Kremlin appelle à forcer le président ukrainien Volodymyr Zelensky à faire la paix
00:45et estime qu'il est le seul responsable de l'altercation sans précédent avec Donald Trump.
00:50Vendredi, quelqu'un doit forcer Zelensky à changer d'avis, il ne veut pas la paix.
00:54Quelqu'un doit forcer Zelensky à vouloir la paix.
00:57Voilà ce que déclarait ce matin le porte-parole du Kremlin
01:00alors que la situation en Ukraine sera au cœur de 2 débats sans vote.
01:04Cet après-midi à l'Assemblée nationale et au Sénat
01:07où les parlementaires doivent exprimer sur le conflit
01:09mais aussi plus largement sur la question de la sécurité européenne.
01:13Nouvelle vague d'interpellations dans l'enquête sur l'évasion mortelle de Mohamed Hamra
01:18dont la cavale qui a duré 9 mois a pris fin le 22 février.
01:228 personnes ont donc été arrêtées ce matin et placées en garde à vue dans cette affaire.
01:2619 suspects dont Mohamed Hamra ont déjà été mis en examen la semaine dernière.
01:31Et puis du foot, l'entraîneur Lionel Paolo Fonseca est convoqué mercredi
01:35par la commission de discipline de la ligue de football professionnel
01:38lui qui a violemment préapparti l'arbitre de la rencontre entre Lyon et Brest hier
01:43allant jusqu'à poser son front sur celui de l'homme en noir.
01:47Il risque plusieurs mois de suspension.
01:51Peggy, la météo pour cet après-midi avec pour la plupart des français beaucoup de soleil dans le ciel.
01:58Ah c'est clair, le temps est bien lumineux.
02:00Alors vous avez bien fait de dire pour la plupart parce que cet après-midi
02:03il y aura plus de nuages sur le sud-ouest entre la Gironde et les Pyrénées-Orientales
02:06toujours quelques averses, pas grand chose mais quelques gouttes sur les Pyrénées-Orientales
02:10avec du vent d'autant des rafales jusqu'à 70 km heure
02:13et quelques faibles chutes de neige sur les Hautes-Pyrénées à partir de 1800 mètres
02:17partout ailleurs c'est du soleil.
02:19On peut avoir aussi cet après-midi quelques gouttes sur le relief corse.
02:22Les températures en légère hausse, au nord on est proche des normales
02:25et on est 2 à 3 degrés au-dessus des normales dans le sud-ouest
02:28ça donne 10 à Caen cet après-midi, 12 à Paris, Brest et Dijon
02:3113 à Nevers et Perpignan, 14 à Grenoble
02:3416 degrés à Agin, Biarritz, Toulon et Limoges
02:3717 à Bordeaux et 18 degrés à Ajaccio.
02:39Merci beaucoup Peggy Broch.
02:40Les auditeurs ont la parole.
02:42Eric Brunet, Céline Landreau sur RTL
02:45Eric est avec nous quand Emmanuel Macron parle de mutualiser l'outil,
02:50l'arme nucléaire française.
02:52Il ne s'agit pas bien évidemment d'appuyer sur le bouton rouge à 27
02:56mais c'est l'idée Eric que si un autre pays d'Europe
03:00est menacé par une puissance nucléaire
03:03la France pourrait considérer que c'est donc l'Europe
03:08et qu'à ce titre-là le parapluie nucléaire peut jouer.
03:13C'est ça Eric.
03:14D'ailleurs attendez, Eric vous êtes toujours là ?
03:16Je suis là.
03:17Je vous fais écouter ce que disait Emmanuel Macron il y a quelques semaines.
03:19Écoutez-le sur ce sujet.
03:20Depuis le général de Gaulle
03:22et à chaque fois réitéré par tous mes prédécesseurs,
03:24on a toujours dit que ce qu'on appelle les intérêts vitaux de la nation
03:28c'est ce qui fait que le Président peut être amené à déclencher
03:31l'utilisation de l'arme nucléaire.
03:33C'est que le Président regarde si les intérêts vitaux de la nation sont en jeu
03:36et bien avait une dimension européenne.
03:38Et donc notre doctrine elle a une ambiguïté
03:40et il faut qu'elle garde cette ambiguïté.
03:41C'est pour ça que je ne vais pas répondre beaucoup plus précisément
03:43parce que cette ambiguïté elle crée de la dissuasion.
03:45Depuis en fait toujours, la dissuasion nucléaire française
03:48elle a dit je vais regarder aussi mes voisins
03:51et je ne les exclue pas des intérêts vitaux de la nation.
03:54Et le général de Gaulle l'a dit dès le début.
03:55Parce que, contrairement à ce que j'entendais tout à l'heure,
03:58le général de Gaulle dès le début il savait que la France
04:00ne pouvait pas défendre seule sa sécurité
04:02et qu'elle ne pouvait le faire qu'unie à un continent.
04:06La dimension européenne dans la mise en place de l'arme de dissuasion nucléaire
04:10du général de Gaulle, j'en suis pas aussi convaincu qu'Emmanuel Macron.
04:13J'ai quand même beaucoup lu sur le sujet.
04:16Eric, qu'en pensez-vous ?
04:18Écoutez, d'abord Eric, je voudrais juste faire un petit aparté sur Trump.
04:22Vous savez, c'est le seul président qui n'a pas eu sa guerre.
04:25Et ce que je constate c'est que c'est aujourd'hui le seul président
04:29qui ne veut pas de la troisième guerre mondiale.
04:31Vous avez vu son entretien avec Zelensky.
04:33Lui il est contre ça.
04:34Et quand je regarde Stammer qui veut déjà envoyer des troupes,
04:38quand je regarde Macron qui dit que la Russie ne va pas s'arrêter là
04:41et qu'après l'Ukraine ce sera la Moldavie, peut-être la Roumanie,
04:44je me rends compte que j'ai l'impression plutôt que les dirigeants européens
04:47sont en train de mettre des lits sur le feu.
04:49Et même monsieur Fuchs que vous avez eu tout à l'heure au téléphone...
04:53Il est là, il est là, il va répondre, il est avec nous.
04:55Écoutez, il pourra répondre s'il veut, mais moi j'ai l'impression
04:57qu'il envisage déjà la troisième guerre mondiale
04:59au lieu de trouver des solutions pour justement qu'il n'y ait pas de troisième guerre mondiale.
05:03Vous voyez ce que je veux dire ?
05:04Tous les dirigeants européens sont là aujourd'hui.
05:07L'envisager ce n'est pas forcément la souhaiter, Éric.
05:10C'est peut-être se préparer au pire pour l'éviter.
05:14Justement, c'est peut-être la préparer,
05:16mais moi je n'ai pas l'impression qu'ils ont envie de l'éviter.
05:18Au contraire, au contraire.
05:20Et aujourd'hui j'ai le sentiment qu'il n'y a que Trump,
05:22peut-être même Poutine, mais attention je ne suis pas spécialiste en géopolitique,
05:26mais j'ai quand même l'impression que eux cherchent des solutions
05:29sans guerre, sans combat,
05:32et qu'aujourd'hui en Europe c'est le contraire.
05:34C'est ça qui m'inquiète.
05:35On va laisser peut-être Bruno Fuchs, le président de la commission des affaires étrangères,
05:38à l'Assemblée nationale vous répondre.
05:40Oui, tout à fait.
05:42La réflexion d'Éric est très intéressante,
05:44parce qu'en réalité, le fait effectivement de parler d'armement,
05:47de défense commune, de multiplier les budgets,
05:49ça peut donner l'idée que c'est une démarche guerrière.
05:53En réalité, tout le monde veut la paix, et nous les premiers.
05:56Personne ne veut se battre,
05:58mais il faut que la paix, elle soit juste.
06:01Les conditions aujourd'hui dans lesquelles
06:04et Poutine et Trump veulent la paix,
06:07ce sont des conditions qui ne sont pas justes.
06:09On ne peut pas privilégier l'agresseur,
06:11celui qui a transgressé les règles internationales,
06:13celui qui crée le chaos en Ukraine,
06:16parce qu'il va le faire après la même chose,
06:18au fur et à mesure, et il va se rapprocher de chez nous.
06:21Non, monsieur Fuchs, je ne peux pas vous laisser dire ça.
06:23Qu'est-ce qui vous permet de dire
06:26que Poutine va continuer vers l'Ouest ?
06:28Franchement, dites-moi.
06:30Il y a des infos qu'on n'aurait pas, peut-être, je ne sais pas.
06:32Mais non, on ne peut pas dire ça.
06:34Poutine n'est pas Hitler.
06:36Arrêtez de dire ça aux auditeurs.
06:38Et Hitler en 1933, c'était pas Hitler en 1939.
06:42Mais regardez, moi je vois qu'il vient de placer
06:45son budget militaire à 30% du PIB.
06:49Un tiers de son PIB pour l'armée,
06:51il va atteindre 130 milliards d'euros.
06:53Vous pensez qu'un pays qui veut la paix
06:55est en train de se sur-armer
06:57et de dépenser le tiers de son budget ?
06:59Je rappelle qu'en France, c'est 2%.
07:01Lui, il fait 30% de son budget pour l'armement.
07:04Moi, je ne pense pas que quelqu'un
07:06qui dépense 30% de son budget
07:08au détriment de sa population,
07:10de la santé, de l'éducation,
07:12de l'environnement, de la recherche,
07:14je ne pense pas que quelqu'un qui fasse ça
07:16soit aujourd'hui prêt à faire la paix.
07:20Donc, M. Poutine a commencé la guerre,
07:23il l'a dépassé, il a franchi des frontières
07:26que le droit international
07:28demandait de ne pas faire.
07:30Et donc, aujourd'hui, on ne peut pas le laisser faire.
07:32On ne peut pas laisser faire des gens comme ça
07:34qui ne respectent pas l'état de droit,
07:36qui ne respectent pas le droit international,
07:38qui ne respectent pas les peuples.
07:40Et donc, il faut montrer
07:42qu'on est capable de rivaliser avec lui
07:44pour que, justement,
07:46l'amener à une paix qui soit juste
07:48et qui soit durable.
07:50Si elle n'est pas juste, elle ne sera pas durable.
07:52On en est tellement loin, Bruno Fuchs,
07:54vous qui êtes, je le rappelle,
07:57on en est tellement loin,
07:59c'est-à-dire qu'on peut toujours dire...
08:01Moi, depuis que je suis journaliste,
08:03ça fait 30 ans que j'entends
08:05il faut réaliser l'Europe de la fiscalité,
08:07ça n'a toujours pas été fait.
08:09Il faut réaliser l'Europe de la défense,
08:11ça n'a toujours pas été fait.
08:13A mon avis, ce n'est pas près d'être fait.
08:15C'est-à-dire que, chaque année qui passe,
08:17on a beau dire comme vous,
08:19et vous êtes de bonne volonté, Bruno Fuchs,
08:21on a beau dire, bon, il va falloir
08:23qu'on soit solide face à la volonté
08:25harmonique des Russes,
08:27on a beau déclarer
08:29toutes nos intentions,
08:31chaque année qui passe marque une distance
08:33de plus en plus importante entre l'armement russe
08:35et puis les Européens
08:37qui font des petites choses,
08:39qui augmentent d'un demi-point le budget de la défense
08:41de tel pays, de tel pays.
08:43Mais, au fond, le fossé se creuse
08:45entre un pays qui aime la guerre, qui veut la guerre,
08:47la Russie,
08:49et une Europe de bisounours.
08:51Nous sommes une Europe de bisounours.
08:53C'est votre expression, Éric Brunet,
08:55mais on sort aussi
08:57de la Deuxième Guerre mondiale
08:59avec une Allemagne qui ne pouvait pas
09:01s'armer, donc avec
09:03une histoire qui fait qu'aujourd'hui,
09:05l'Europe est dans cette situation, c'est pas forcément
09:07une volonté politique, c'est une histoire
09:09qui nous a amené à ça.
09:11Peut-être vous citeriez juste une phrase
09:13de Jean Monnet, j'ai pris juste
09:15une phrase de Jean Monnet qui disait, l'Europe se fera
09:17dans les crises, et elle sera la
09:19somme des solutions apportées à ces crises.
09:21On est là dans une crise majeure,
09:23existentielle, c'est le moment
09:25ou jamais d'apporter une solution
09:27forte pour que l'Europe sorte renforcée
09:29et plus unie de cette crise
09:31absolument majeure et existentielle.
09:33Éric ?
09:35Juste une remarque, puisque M. Fuchs parlait de l'après-guerre,
09:37juste l'après-guerre,
09:39n'oublions pas quand même que c'est les Russes qui ont payé
09:41le plus lourd tribut à la Deuxième
09:43Guerre mondiale, il ne faut pas l'oublier.
09:45Et ce qu'il ne faut pas oublier non plus, c'est que sans les Russes,
09:47où est-ce qu'on serait aujourd'hui ?
09:49Donc essayez plutôt...
09:51C'est l'armée rouge qui rentre dans Berlin en 1945,
09:53c'est vrai.
09:55Tout à fait, et c'est eux qui ont payé le plus lourd tribut,
09:57n'oubliez pas ça non plus, en termes
09:59de combattants. Donc moi j'ai envie de dire
10:01à M. Fuchs, arrêtez
10:03de chercher la Troisième
10:05Guerre mondiale, voilà, je termine comme ça.
10:07Arrêtez de faire la Troisième
10:09Guerre mondiale pour trouver
10:11des solutions. Pour parler
10:13de la cessez-le-feu,
10:15Trump a essayé avec Zelensky,
10:17ça s'est mal passé.
10:19Là où Bruno Fuchs a raison, c'est qu'il nous
10:21faut une armée européenne digne
10:23de ce nom. On ne peut pas...
10:25Imaginons que vous ayez raison, tiens, que les
10:27volontés bellicistes de Poutine
10:29s'arrêtent à l'Ukraine et qu'il n'y ait pas
10:31de... Mais même, même, on doit
10:33avoir une armée européenne puissante.
10:35On doit avoir une arme nucléaire
10:37en Europe qui...
10:39Je suis d'accord avec vous.
10:41Je suis entièrement d'accord avec vous.
10:43Il faut une armée européenne puissante, mais pas
10:45une armée européenne puissante qui déclare la guerre
10:47à Russie. Voilà ce que je veux dire.
10:49Et c'est ce qu'on est en train de faire.
10:51On rappelle quand même, Éric, que le conflit n'a pas été
10:53initié par l'Union européenne.
10:55Oui, mais n'oubliez pas quand même ce qui se passait
10:57en Donbass depuis
10:592014. Les populations qui étaient
11:01martyrisées et bombardées par
11:03l'Ukraine. Il ne faut pas oublier ça non plus.
11:05Regardons la genèse de ce conflit
11:07plutôt que de s'arrêter à 2022.
11:09Merci
11:11mon cher Éric. Merci à
11:13Bruno Fuchs, député
11:15démocrate, président de la commission des
11:17affaires étrangères à l'Assemblée.
11:19Merci à lui d'avoir passé ces quelques instants
11:21avec nous. Dans un instant, nous prendrons qui ?
11:23Qui prendrons-nous ?
11:25Vous le savez, vous, Céline ? Je proposerais bien
11:27à Alain d'entrer dans la discussion.
11:29Il est là, Alain ? Oui, bien sûr.
11:31Bonjour. Eh bien, bonjour mon cher Alain.
11:33Eh bien, à tout de suite, mon cher Alain.
11:35Envoyez-nous vos messages sur l'application
11:37RTL ou appelez-nous au 3210.
11:3950 centimes la minute.
11:4113h14
11:43Les auditeurs ont la parole
11:45avec Éric Brunet et Céline Landreau.
11:47Nous avons
11:49vu un très grand président ukrainien
11:51dans le bureau Oval. Vous avez d'un côté
11:53donc un dictateur,
11:55Poutine, et puis de l'autre côté
11:57du camp américain des grands malades.
11:59Je dis bien des grands malades, à commencer
12:01par le président Trump. Ces gens-là voulaient
12:03effectivement contraindre le président
12:05ukrainien à un accord pour
12:07tout simplement s'enrichir.
12:09J'ai été offusquée vendredi soir par le comportement
12:11de monsieur Donald Trump, qui se veut
12:13le roi, et ben c'est
12:15le roi de je ne sais trop quoi.
12:17J'ai été tellement offusquée parce que ça m'a fait
12:19mal au cœur pour le président de l'Ukraine.
12:21Depuis 2014 et l'annexion de la Crimée,
12:23je pense qu'on a été trop
12:25tendre avec monsieur Poutine.
12:27Ce qui est inquiétant maintenant, c'est que monsieur Trump,
12:29on a quelqu'un qui est totalement naïf,
12:31idiot, stupide, enfin je ne sais pas trop,
12:33mais naïf au moins. Peut-être trop
12:35admirateur de quelqu'un qui est un
12:37candidateur. Il faut appeler les choses par
12:39leur nom.
12:41Et oui, vous êtes tous extrêmement mal
12:43à l'aise suite à cette entrevue
12:45au bureau Oval à Washington
12:47entre le président Donald
12:49Trump et Volodymyr Zelensky.
12:51Ça vous a mis très très mal à l'aise.
12:53Alain, est-ce que c'est votre
12:55cas ?
12:57Bonjour. Bonjour Alain.
12:59Mal à l'aise, non,
13:01ce n'est pas vraiment le terme.
13:03Il reflète
13:05juste ce qu'il est, tout simplement.
13:07Quelqu'un qui
13:09souffre de dégénérescence cérébrale.
13:11Vous parlez
13:13de Donald Trump.
13:15Tout à fait, tout à fait.
13:17Comme disait
13:19votre prédécesseur,
13:21le président de la commission,
13:23Bruno Fuchs qui était
13:25le député. Voilà, monsieur Fuchs,
13:27je suis désolé,
13:29le contrat, en fait,
13:31c'est pour contraindre
13:33l'Ukraine. Après, l'Ukraine se retrouve
13:35sous perfusion américaine.
13:37Voilà, non.
13:39Le contrat que vous parlez, c'est le projet d'accord
13:41sur les terres rares, c'est ça ?
13:43Le projet d'accord, tout à fait.
13:45Ce que nous disons en bille, en fait, dans l'histoire,
13:47on peut remonter un peu en arrière dans l'histoire.
13:49On connaît très bien comment les États-Unis se passent.
13:51On l'a vu en 91 avec la guerre du Golfe,
13:53ce qui s'est produit.
13:5591, la chute du RSS.
13:57Il faut savoir que l'Ukraine,
13:59c'était 3% des terres agricoles qui
14:01économisait quand même 30%
14:03de la matière première pour l'URSS.
14:053% de l'industrie, c'était
14:0735% de l'industrie pour l'URSS.
14:09Et on ne défend pas
14:11un partenaire comme ça.
14:13Sans compter les richesses. Il y a du pétrole.
14:15Il y a aussi du pétrole.
14:17Alain, vous m'avez l'air bien.
14:19D'où appelez-vous, mon cher Alain ?
14:21Moi, j'habite
14:23en Russie, j'habite en Ukraine.
14:25Et là, je suis temporairement sur la Roumanie.
14:27Et je retourne en Ukraine
14:29dans quelques jours.
14:31Je navigue
14:33entre l'Ukraine et la Roumanie.
14:35Que pensent les Ukrainiens
14:37de ce qui se passe depuis quelques semaines ?
14:39Depuis l'arrivée de Donald Trump,
14:41cette envie de solder rapidement
14:43la guerre des Américains,
14:45que pensent-ils ?
14:47Au départ,
14:49le problème, c'est qu'il faut remonter en arrière
14:51quand il y a eu, en fait,
14:53la révolution orange où les Américains
14:55ont donné pas mal de subventions.
14:57Donc, ils étaient très contents, en fait,
14:59au départ, que ça puisse se régler rapidement.
15:01Mais ce qui s'est passé,
15:03et ça, c'est quelque chose que les Ukrainiens,
15:05même les Russes, n'apprécient pas.
15:07Vous pouvez faire la même chose à un Russe, il va se passer la même chose.
15:09Ils n'apprécient pas qu'on critique
15:11quelqu'un d'autre.
15:13C'est-à-dire que moi, ma femme,
15:15jamais je vais nous permettre de la critiquer.
15:17Elle sera complètement
15:19offusquée si quelqu'un d'autre venait à me critiquer.
15:21C'est culturel, en fait.
15:23Donc, on n'accepte pas qu'on critique comme ça
15:25le chef d'État.
15:27C'est dans leur culture.
15:29Et là, la critique qu'il a faite à Zelensky,
15:31non, ça n'a jamais eu lieu d'être.
15:33Et puis, je suis désolé.
15:35Déjà, d'une part, ce sont les chefs d'État.
15:37On n'a pas à parler comme ça.
15:39On n'a pas à dire les choses comme ça.
15:41Est-ce qu'il y a aujourd'hui, en Ukraine,
15:43des gens qui disent
15:45« Le Donbass, c'est pas grave,
15:47il faut que ça s'arrête,
15:49on en a marre de ces dizaines de milliers de morts. »
15:51Non. Non, non.
15:53Le Donbass, c'est l'Ukraine.
15:55C'est clair.
15:57Ma femme est originaire de Lugansk.
15:59Donc, voilà.
16:01Le Donbass,
16:03elle est russo-ukrainienne.
16:05Non. Non, non. C'est l'Ukraine.
16:07Ni plus, ni moins.
16:09Donc, il faut savoir qu'en fait...
16:11Les gens ne sont pas fatigués de la guerre en Ukraine.
16:13Non.
16:15En fait, ce n'est pas une question de fatigue.
16:17C'est une question de volonté.
16:19Ils ont pour habitude de se battre.
16:21Ils vont au conflit.
16:23C'est dans leur nature.
16:25La paix, évidemment, tout le monde l'espère,
16:27mais pas à n'importe quel prix, en fait.
16:29C'est ça. C'est surtout ça.
16:31Il y a beaucoup d'Européens qui disent
16:33« On ne veut pas risquer la Troisième Guerre mondiale
16:35pour les Ukrainiens. »
16:37Déjà, il va falloir qu'un peu
16:39tous ces gens-là revoyent un petit peu leur cours d'histoire.
16:41Déjà, ça serait
16:43pas trop mal. Ou qu'ils retournent à l'école.
16:45Parce qu'avant que la Troisième Guerre mondiale arrive,
16:47il y a encore du chemin à faire.
16:49Déjà, premièrement, sur le
16:51déploiement des armes nucléaires. Il faut savoir qu'on a
16:53287 nucléaires.
16:55Elles sont stockées.
16:57Elles ne sont même pas déployées. Elles sont stockées.
16:59Et ça a été encore annoncé.
17:01Là-dessus, je n'invente rien.
17:03C'est stocké.
17:05Qu'est-ce qui nous empêche ? En plus, elles ne font pas partie
17:07de l'armement de longtemps. Donc, en fait, on peut
17:09les mettre de partout
17:11en Europe. De quoi faire un bouclier.
17:13Là, la réaction de Macron,
17:15je n'ai pas dit non, est bonne.
17:17Je vous le redis. On ne veut pas
17:19risquer la Troisième Guerre mondiale
17:21en Europe.
17:23À cause du Donbass, qui est une région
17:25ukrainienne, certes.
17:27Mais qui, historiquement, est assez
17:29russophile et russophone.
17:31Donc, on ne veut pas risquer
17:33la Troisième Guerre mondiale à cause du Donbass.
17:35Beaucoup de gens disent ça, en Europe.
17:37Et vous allez voir que ça risque d'être une position
17:39qui s'installe.
17:41Je n'en doute pas.
17:43Comme il parle de la Crimée.
17:45Elle a été donnée par Khrushchev
17:47signée sur un coin de table au restaurant.
17:49C'est la même chose.
17:51Voilà.
17:53Maintenant, la Troisième Guerre mondiale,
17:55on y est déjà. On est déjà belligérant.
17:57On est déjà belligérant.
17:59Donc, à tout moment, il peut appuyer
18:01sur l'arme nucléaire. À tout moment.
18:03Mais il ne le fera pas, de toute façon.
18:05On le sait très bien, il ne le fera pas.
18:07Les Niouches, on les a franchis. On les a encore
18:09franchis. Maintenant, la position de Macron...
18:11Vous êtes sûr de ça, vous ?
18:13On est déjà belligérant.
18:15Combien de fois il a repoussé
18:17ses lignes rouges, le Poutine ?
18:19Combien de fois il l'a fait ?
18:21Donc, vous êtes partisans,
18:23vous, d'une ligne ferme face au président russe,
18:25de ne pas céder
18:27à la peur, en fait ?
18:29Non.
18:31Ce que les gens n'arrivent pas à comprendre, c'est que
18:33vous êtes avec des pays,
18:35comme la Russie, comme l'Ukraine, comme la Pologne,
18:37qui sont habitués au conflit.
18:39On va au conflit.
18:41On va au conflit avec de l'argent européen,
18:43des moyens militaires européens,
18:45de l'argent américain,
18:47des moyens militaires américains.
18:49On en a livré des mirages,
18:51on a livré des avions de chasse aux Ukrainiens
18:53il y a quelques semaines.
18:55Attendez, quand je vous dis que ce sont les gens
18:57qui vont au conflit, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas
18:59peur du conflit, ils n'ont pas peur de se battre.
19:01Avec l'argent du contribuable français aussi,
19:03il faut le dire.
19:05J'ai parlé avec un agriculteur
19:07français ce week-end
19:09qui m'a dit qu'est-ce que ça nous a fait mal
19:11à nous dans l'agriculture, les accords passés avec l'Ukraine,
19:13les blés, les poulets
19:15ukrainiens, etc.
19:17C'est nous qui portons ça sur nos épaules économiquement,
19:19disait-il.
19:21Je peux vous garantir une chose,
19:23c'est qu'en termes d'économie,
19:25si l'Ukraine tombe, ça sera pire encore.
19:27Ça sera pire encore.
19:29Parce qu'en plus de ça,
19:31il y a un an de ça, j'étais encore passé sur votre radio,
19:33il y a même plus d'un an de ça,
19:35j'avais dit, et tout le monde s'était moqué de moi,
19:37qu'il faut rentrer en économie de guerre,
19:39parce que c'est ce qui va aussi relancer notre économie.
19:41Personne n'a rien fait.
19:43Depuis, personne ne fait rien.
19:45La politique française, tout le monde dit, c'est l'autruche.
19:47Ça, par contre, on est champions du monde sur l'autruche.
19:49Le gouvernement commence à parler
19:51d'une nécessité d'une économie de guerre.
19:53Il commence simplement à parler.
19:55Il y a un an en arrière
19:57qu'il fallait la mettre en place.
19:59Parce que les économies de guerre, les gens ne savent pas ce que c'est.
20:01Oui, ça va jouer sur l'amendement.
20:03Oui, ça va jouer sur les rations de combat, donc sur la nourriture.
20:05L'expression économie de guerre,
20:07ça fait un moment qu'Emmanuel Macron l'a évoquée.
20:09Mais moi, j'ai toujours l'impression que
20:11on se paye deux mots.
20:13Rien n'est fait.
20:15Rien n'est mis en place.
20:17Et là, oui, effectivement,
20:19les agriculteurs, on aurait beaucoup moins subi
20:21les accords qu'il y aurait eu.
20:23Merci Alain.
20:25Merci beaucoup Alain
20:27qui vit en Ukraine, en Russie, en Roumanie,
20:29en ce moment, qui connaît bien...
20:31Un peu moins en Russie, j'imagine, depuis quelques années.
20:33Un peu moins en Russie.
20:35Il a vécu en Russie, il nous a dit, je crois.
20:37Bonjour Maryse.
20:39Bonjour.
20:41Maryse, vous vouliez réagir, vous aussi, à cette situation internationale.
20:43Est-ce qu'elle vous inquiète d'abord ?
20:45Moi, ce qui m'inquiète, c'est que j'ai un peu peur
20:47qu'on se fasse manger petit à petit
20:49par M. Trump.
20:53Ça, c'est parce que, bon...
20:57Là, quand j'ai entendu
20:59vendredi
21:01ce qu'il s'est passé, je vous assure,
21:03ça m'a fait mal au cœur.
21:05Quand vous avez vu l'échange, ça vous a saisi ?
21:07Je n'ai pas vu à la télé,
21:09j'ai écouté la radio, parce que, bon,
21:11je suis malvoyante, mais
21:13j'ai écouté à la radio,
21:15mais j'ai dit, mais c'est pas Dieu-pensable, quoi,
21:17parce que, bon, les Ukrainiens, ils sont déjà
21:19éprouvés par la guerre et tout,
21:21et bon, puis alors là,
21:23M. Trump tape dessus,
21:25en plus de ça, le vice-président qui s'en mêle,
21:27moi, je sais pas, mais bon...
21:29Vous êtes plus inquiète,
21:31comme citoyenne française,
21:33de vous faire manger, comme vous avez dit,
21:35par Donald Trump, que par Vladimir Poutine ?
21:37Ben, disons que,
21:39bon,
21:41il est vrai que, bon,
21:43j'ai tendance à entendre plus parler
21:45de M. Trump que de M. Poutine.
21:47Bon, il est vrai que M. Poutine, voilà,
21:49c'est quelqu'un aussi,
21:51bon, voilà, mais...
21:53Je sais pas, quoi, c'est...
21:55C'est...
21:57Et cette entrevue
21:59entre Vladimir Zelensky et Donald Trump,
22:01vous en avez parlé dans votre entourage,
22:03ce week-end, vous en avez discuté avec des gens ?
22:05Non, malheureusement, je n'ai vu personne
22:07ce week-end, je n'ai vu personne ce week-end,
22:09malheureusement, parce que, bon, ma famille
22:11est très loin, et donc, bon,
22:13mais il est vrai que, bon, ça fait peur
22:15quand même, quoi.
22:17On a Jean-Michel. Merci, Maryse.
22:19Merci beaucoup, ma chère Maryse. On partage
22:21vos inquiétudes, on les entend.
22:23Elle a une voix inquiète,
22:25ça reflète bien l'état d'esprit. Jean-Michel est
22:27avec nous également. Jean-Michel, bonjour.
22:29Oui, bonjour, Eric.
22:31Bonjour, Céline. Que faites-vous dans la vie ?
22:33Alors, j'étais
22:35agriculteur, et puis je travaille
22:37il y a mi-temps pour une petite startup
22:39qui fait de la robotique agricole, on en a parlé.
22:41Ah, je me souviens de vous, bien sûr.
22:43Le partage de l'arme nucléaire française,
22:45alors, est-ce que ça vous... Oui, alors, non.
22:47Le terme de partage
22:49n'est pas acceptable.
22:51Que
22:53la France
22:55propose son
22:57parapluie nucléaire
22:59aux autres pays européens,
23:01c'est une autre démarche dans la mesure
23:03où la France garde
23:05la main mise sur la gestion
23:07de l'arbre. C'est ce qui est prévu, il n'y a pas
23:09de partage envisagé.
23:11À ce moment-là, il ne faut pas parler de partage.
23:13Oui, mais alors, ça voudrait dire que...
23:15Je prends un exemple ubuesque.
23:17Imaginons qu'un État européen,
23:19celui que vous voulez, la Slovaquie,
23:21l'Italie, soit menacée, pas nous,
23:23pas nous français, soit menacée
23:25pour X raisons internationales,
23:27ça voudrait dire que nous pourrions déclencher
23:29l'arme nucléaire pour protéger l'Italie,
23:31par exemple. C'est ça, le parapluie nucléaire
23:33français. Oui, c'est ça,
23:35voilà. Donc vous seriez favorable à ce
23:37qu'on sorte l'arme nucléaire française
23:39pour protéger l'Italie, par exemple.
23:41Je serais
23:43favorable à ce que la France
23:45garde la maîtrise
23:47des pays qu'elle veut aider ou pas.
23:49N'oublions pas que dans l'Union
23:51européenne, il y a
23:53la Hongrie. La Hongrie
23:55est un fort tropisme
23:57russe et que donc
23:59si l'arme était partagée,
24:01au sens de partage
24:03avec l'Union européenne, ça sous-entendrait
24:05que même la Hongrie
24:07de M. Orban
24:09pourrait donner son mot
24:11à dire, pourrait donner son avis
24:13sur l'utilisation.
24:15Il faut que ce truc-là
24:17reste géré par les
24:19Français, mais
24:21que l'assistance
24:23bénéficie aux pays
24:25que la France aurait choisi. Et c'est dans ce cadre-là
24:27qu'Emmanuel Macron propose d'élargir la réflexion
24:29sur la dissuasion nucléaire. En aucun cas
24:31de partager la dissuasion nucléaire avec d'autres
24:33responsables politiques. Il n'est pas prévu que ce soit
24:35Orban qui appuie sur le bouton rouge.
24:37Du tout, du tout, du tout, bien sûr, Jean-Michel.
24:39Merci pour cette réflexion.
24:41On se tourne vers Jean-Alphonse Richard
24:43qui vient de nous parler de
24:45l'heure du crime qui débutera à 14h sur RTL.
24:47Bonjour Eric et bonjour Céline,
24:49bonjour à tous les deux. Alors aujourd'hui, je vais revenir sur
24:51l'affaire Flactif. Vous la connaissez, cette affaire ?
24:53Ou vous l'avez peut-être même oubliée.
24:55C'est à la demande d'un auditeur, d'ailleurs,
24:57de l'heure du crime. De temps en temps, les auditeurs
24:59demandent qu'on refasse des affaires
25:01ou qu'on en parle pour la première fois. Et c'est le cas aujourd'hui.
25:03C'était au mois d'avril 2003.
25:05La disparition de toute une famille au Grand Bornan,
25:07en Haute-Savoie. Le père,
25:09la mère, trois jeunes enfants volatilisés.
25:11Alors Xavier Flactif, c'était un
25:13promoteur qui n'avait pas que des amis,
25:15c'est le moins qu'on puisse dire. On va donc
25:17penser à une affaire financière et puis
25:19va apparaître un couple dans cette histoire.
25:21David Othia, sa compagne, Alexandra Lefebvre,
25:23un couple à travers duquel
25:25va s'écrire l'histoire d'une
25:27terrifiante jalousie, d'une
25:29haine destructrice. Mais
25:31pourquoi, mystère après
25:33mystère, toute cette
25:35famille a été dessinée ?
25:37Eh bien, le voile sur un massacre
25:39va se lever. Est-ce qu'il reste toujours des questions ?
25:41C'est tout à fait possible. On en parle
25:43dans l'heure du crime. L'affaire Flactif,
25:45c'est à 14h sur RTL.
25:47A tout à l'heure. Dans un instant,
25:49des élus d'une petite ville de la Somme
25:51qui décident de baisser leur revenu mensuel.
25:53Pourquoi ? Parce qu'il faut
25:55faire des économies. Est-ce qu'on se gratte
25:57la tête et est-ce qu'on se dit ça ne serait pas mal que nos députés,
25:59nos sénateurs et nos ministres fassent la même chose ?
26:01Hein ? Qu'en pensez-vous ?
26:0330 de 10.
26:05Jusqu'à 14h.
26:07Eric Brunet et Céline Landreau vous donnent
26:09la parole sur RTL.
26:11RTL.
26:15Vous écoutez RTL midi. Les auditeurs
26:17ont la parole dans la commune
26:19d'Ailly-sur-Noix. C'est dans la Somme.
26:21Les élus ont décidé de baisser leurs
26:23indemnités pour pouvoir financer
26:25davantage de projets.
26:27Bonne idée. Faut-il l'élargir ? On attend
26:29vos réponses, vos suggestions et on revient dans 60 secondes.
26:33Céline Landreau et Eric Brunet.
26:35Les auditeurs ont la parole sur RTL.
26:39Je suis maire d'une petite commune dans les Bauches.
26:41Dans notre commune, nous ne prenons aucune indemnité
26:43depuis le début du mandat afin de redresser
26:45les caisses et de pouvoir faire les travaux
26:47qui étaient nécessaires sur la commune.
26:49Et on évoque
26:51effectivement avec vous
26:53cette décision du Conseil municipal
26:55d'Ailly-sur-Noix dans la Somme.
26:57Le maire Pierre Durand était notre invité
26:59dans le journal de 12h30 pour expliquer cette décision
27:01de baisser son indemnité
27:03de maire, l'indemnité aussi
27:05de ses adjoints, des conseillers municipaux
27:07et cela pour dégager quelques 20 000 euros
27:09par an afin de
27:11financer des projets pour la commune.
27:13On est en ligne avec Monique
27:15qui souhaitait réagir sur ce sujet. Bonjour Monique.
27:17Oui, bonjour à toute l'équipe.
27:19Bonjour.
27:21Alors, ça fait plaisir
27:23quand même de voir
27:25des élus comme ça,
27:27soucieux du bien public,
27:29des économies,
27:31d'une mairie, d'une collectivité qui disent
27:33bon ben on n'y arrivera pas, alors on baisse un peu notre
27:35indemnité, Monique.
27:37Oui, c'est tout à fait ça.
27:39En fait, moi j'étais élu
27:41il y a trois ans pour
27:43des missions
27:45successives de maire
27:47et j'ai repris une petite commune
27:49qui était dans le rouge.
27:51Dans quel coin de France ?
27:53Dans le département de l'Allier.
27:55De l'Allier, de l'Allier.
27:57Voilà. Moulins, Montluçon...
27:59Prédécis.
28:01D'accord.
28:03Et voilà, donc
28:05en travaillant beaucoup, parce que moi mon défi
28:07c'était surtout de redresser
28:09cette commune. C'était une
28:11démarche tout à fait désintéressée
28:13quand j'ai accepté ce statut.
28:15Et voilà,
28:17en travaillant quelque temps, je me suis
28:19dit je ne pensais pas forcément baisser
28:21les indemnités. J'ai commencé...
28:23J'avais exprimé
28:25ce souhait quand j'ai été élue.
28:27En 2022,
28:29où j'ai dit moi je ne sais pas, ça ne m'intéresse pas
28:31d'avoir une indemnité
28:33relativement importante.
28:35Quoique dans les petites communes elles ne sont pas très importantes.
28:37C'était combien Monique ?
28:39Alors moi j'ai rien
28:41à cacher. Actuellement j'ai touche
28:43882 euros.
28:45Par mois ? Par mois.
28:47Donc j'ai baissé mon indemnité.
28:49Vous l'aviez baissé à l'origine, c'était supérieur ?
28:51Alors à l'origine,
28:53quand j'ai été élue en 2022,
28:55je me suis dit non, je prends
28:57une commune qui est quand même en
28:59difficulté. Je ne suis
29:01pas venue pour baisser,
29:03pour toucher une indemnité.
29:05Et en fait on m'a répondu
29:07non, non, vous auriez besoin
29:09de ça parce que dans une petite commune
29:11effectivement on a besoin de tout pour
29:13les frais que l'on a parce qu'en tant que maire,
29:15vous savez très bien que les petites communes, les maires sont très
29:17sollicités.
29:19Alors j'ai continué.
29:21Vous aviez combien au début ?
29:23Au début j'avais
29:25autour de 900 euros.
29:27Et ensuite
29:29j'ai continué, après ça a été
29:31augmenté provisoirement parce que l'association
29:33des maires a justement fait augmenter
29:35l'indemnité des maires.
29:37Et ensuite j'étais
29:39en fait actuellement
29:41j'ai baissé de 12%.
29:45Ma démarche quelques mois après
29:47ce qui nous a permis effectivement
29:49de faire de petites économies.
29:51C'est vrai, je vais
29:53faire l'avocat du diable.
29:55Dans une mairie, même si c'est une petite
29:57ville, quand on économise
29:59quelques centaines d'euros
30:01du traitement du maire, allez, quelques
30:03milliers d'euros du traitement
30:05des conseillers municipaux,
30:07c'est pas avec ça qu'on va
30:09construire une médiathèque.
30:11Non mais disons une petite commune de 300
30:13habitants, ça me permet
30:15un exemple de dire sur ce que j'ai économisé
30:17on peut acheter une porte
30:19de garage défectueuse,
30:21on peut acheter plein de petites choses
30:23dont la commune a besoin.
30:25D'accord, d'accord.
30:27Merci pour ce témoignage. Restez avec nous surtout
30:29Monique, j'aimerais faire entrer d'autres élus.
30:31On va accueillir Claude par exemple.
30:33Bonjour Claude. Oui, bonjour.
30:35Bon alors
30:37moi j'ai un avis contraire
30:39parce qu'on a fait cette expérience
30:41en 1990,
30:43ça fait quelques années déjà.
30:45Vous avez dit Claude, vous dites on a déjà
30:47fait ça, ou ça ?
30:49Je suis élu,
30:51à l'époque j'étais élu
30:5319 ans sur la commune
30:55de Dauphine, aujourd'hui
30:57je suis élu sur la commune d'Henri.
30:59Où est-ce que c'est ça ?
31:01Dans les Alpes-de-Haute-Provence.
31:03Ah, les Alpes-de-Haute-Provence.
31:05C'est quoi les Alpes-de-Haute-Provence ?
31:070 4 300, 0 4 600.
31:090 4 500, voilà.
31:11Magnifique département, sublime.
31:13On dit qu'on a la chaîne le plus pure
31:15d'Europe.
31:17Donc vous nous dites Claude, vous,
31:19vous l'avez fait il y a déjà longtemps.
31:21En 1990,
31:23on avait démissionné
31:25parce qu'on n'était pas d'accord avec le maire
31:27avec lequel on avait été
31:29en 99. On a pris la mairie.
31:33Pour donner l'exemple,
31:35pendant un an, on a dit
31:37les adjoints maires et le maire
31:39ne toucheraient pas d'indemnités.
31:41Alors on n'a pas eu
31:43d'indemnités pendant un an.
31:45Et il se trouve que, bon,
31:49pourtant la population le savait,
31:51mais il n'y a pas eu d'impact.
31:53Il y a eu un impact financier quand même, non ?
31:55Il y a eu un impact financier,
31:57mais c'est
31:59pour ainsi dire, pas grand-chose.
32:01Oui, pas politique.
32:03Mais maintenant,
32:05je peux vous dire autre chose.
32:07Ce qu'on peut reprocher,
32:09c'est que,
32:11quand vous avez des élus,
32:13à l'époque c'était sur Dauphin,
32:15on faisait une permanence juridique
32:17financée par un élu.
32:19Pour les habitants de la commune,
32:21tous les 3 mois, un avocat peut venir.
32:23Il se trouve qu'à cette époque-là,
32:27ça a duré plus de 20 ans,
32:29vous aviez des élus
32:31d'une autre commune
32:33beaucoup plus importante que nous
32:35qui étaient mécontents.
32:37Ils m'ont envoyé un huissier.
32:39Mais pourquoi ?
32:41J'ai écrit au ministre de la Justice,
32:43à l'époque c'était une dame,
32:45pas de réponse. Un courrier simple,
32:47j'ai dit le courrier s'est perdu.
32:49Elle m'a envoyé un courrier recommandé.
32:51Pourquoi vous avez écrit ?
32:53Pour dire quoi ?
32:55Parce que j'avais le texte de loi qui m'était favorable
32:57à la jurisprudence du Conseil d'État,
32:59et je voulais qu'elle m'apporte
33:01une lettre où elle me dise
33:03que j'avais raison.
33:05Vous aviez le droit de diminuer vos revenus ?
33:07Non, non, là c'était
33:09parce qu'on mettait
33:11à disposition
33:13des habitants un avocat
33:15à titre gratuit pour les habitants.
33:17Claude, ne nous emmenez pas trop loin.
33:19Aujourd'hui le débat, il est très simple.
33:21Des élus, dans des petites villes,
33:23ont fait le choix
33:25de diminuer leurs revenus.
33:27Le maire, les conseillers municipaux.
33:29Or, nous, avec Céline,
33:31on s'est rendu compte d'une chose,
33:33c'est que ce sujet tient à cœur
33:35des auditeurs.
33:37Pourquoi ?
33:39Parce qu'ils disent que
33:41même si ça ne fait pas économiser des milliards
33:43à la France, ils pensent que
33:45les députés, les sénateurs,
33:47les ministres, dans une période
33:49où tout le monde se serre la ceinture,
33:51devraient montrer l'exemple.
33:53Montrer l'exemple.
33:55Ce n'est pas à des élus
33:57qui touchent 930 par mois.
33:59Ils l'ont montré,
34:01mais je vous dis,
34:03ça ne servira pas à grand chose.
34:05On n'a pas eu d'impact.
34:07On n'a pas eu...
34:09Si vous voulez, on n'attendait rien,
34:11mais au moins que les gens nous disent
34:13ce que vous avez fait.
34:15Même pas d'impact financier
34:17ni d'impact politique.
34:19Les élus,
34:21les administrés, n'ont pas dit
34:23c'est super ce que vous faites.
34:25On continue d'en parler.
34:27Ils sont ingrats,
34:29dans votre commune.
34:31On accueillera Lionel.
34:43Il est 13h42.
34:45Vous écoutez RTL.
34:47C'est sans doute la plus belle chose
34:49que vous puissiez faire aujourd'hui.
34:51Bonjour Lionel.
34:53On parle de ces élus d'une petite commune
34:55de la Somme qui ont dit
34:57qu'ils allaient diminuer
34:59les municipales et maires.
35:01Ça va nous faire gagner un peu d'argent.
35:03Ils ont gagné 20 000 euros.
35:05C'est toujours mieux qu'un coup de pied aux fesses
35:07pour le budget de la mairie.
35:09D'accord.
35:11Quand ce n'était pas terrible...
35:13Ils savaient que les chiens devaient rester
35:15sous la table.
35:17Il s'appelait Alban.
35:19Il était paysan dans le Gers.
35:21Il disait qu'un chien s'est fait
35:23pour rester sous la table.
35:25Quand il y avait un petit progrès,
35:27c'était un coup de pied aux culs.
35:29Lionel, est-ce que c'est quand même mieux
35:31qu'un coup de pied aux culs
35:33quand les élus parviennent à baisser
35:35leur revenu pour générer
35:37une petite somme supplémentaire
35:39dans le budget de la mairie ?
35:41Bonjour aux auditeurs.
35:43Bonjour à tous mes collègues maires
35:45de France.
35:47Je ne sais pas si ça permet de mettre
35:49un coup de pied aux culs.
35:51Moi, j'ai 57 ans.
35:53Je suis au conseil municipal
35:55de ma commune depuis l'âge de 25 ans.
35:57J'étais conseiller, adjoint.
35:59Après, je n'étais plus forcément
36:01d'accord avec ce qui se passait
36:03sous la commune.
36:05J'ai monté une liste aux dernières élections.
36:07Tant donné les conditions...
36:09Ne nous emmenez pas trop loin,
36:11Lionel.
36:13Je me suis présenté
36:15avec une équipe en 2020.
36:17La condition, c'était
36:19que les adjoints et le maire
36:21ne prennent aucune indemnité.
36:23Parce qu'on voulait relancer
36:25notre commune et on voulait la sortir du rouge.
36:27On était plus dans le noir que dans le rouge.
36:29Ville de combien d'habitants ?
36:31230 habitants.
36:33Indemnité de maire est de 900 euros.
36:35Dans les Vosges.
36:37Et vous avez réussi
36:39à recruter une équipe d'élus municipaux
36:41qui ont accepté de faire
36:43le boulot pendant 6 ans.
36:45Sans être payés.
36:47Sans indemnité.
36:49C'était mon choix
36:51des adjoints qui sont venus avec moi.
36:53Ça a surtout permis de mettre tout le monde
36:55sur le même niveau d'égalité.
36:57Parce que les conseillers municipaux
36:59ne sont pas rémunérés.
37:01On était une équipe de 11 personnes
37:03sur le même pied d'égalité.
37:05L'objectif était de remonter la commune.
37:07On a une petite commune
37:09avec une quinzaine de kilomètres
37:11de voirie communale
37:13qui sont tous à nos frais.
37:15On a économisé sur un mandat
37:1780 000 euros.
37:19Au bout d'un moment,
37:21si on veut être maire,
37:23c'est aussi pour l'intérêt du bien public.
37:25Certains maires m'ont dit
37:27que j'aurais dû prendre quelque chose.
37:29C'était mon choix.
37:31Et depuis, la commune a redressé
37:33les fonds, les caisses.
37:35J'entends aussi certains qui disent
37:37qu'on n'est pas aidé.
37:39On a certaines aides de l'État,
37:41notamment les dotations de péréquation
37:43qui nous permettent de bien vivre
37:45ou de vivre normalement dans les communes.
37:47J'avais fait faire un audit
37:49en début de mandat. On m'avait dit
37:51qu'il faudrait 7-8 ans pour sortir du rouge.
37:53Et maintenant, on est tranquille.
37:55Je ne sais pas si on le refera
37:57au prochain mandat, mais on l'a fait là,
37:59parce qu'on voulait sauver notre commune.
38:01C'est dingue.
38:03Vous dites ça
38:05sur un ton normal, comme si c'était banal.
38:07Franchement...
38:09J'ai fait pour ma commune.
38:11Ça pourrait me tirer les larmes.
38:13Vous imaginez combien de gens
38:15dans le pays de France seraient prêts
38:17pendant 6 ans quand on connaisse
38:19la force de l'engagement d'un maire
38:21d'une petite commune
38:23qu'on peut aller voir à n'importe quelle heure
38:25du jour et de la nuit.
38:27Et qui peut recréer.
38:29On travaille à côté.
38:31Ce n'est pas le week-end, c'est le soir.
38:33Qui fait ça gratos
38:35pendant toutes ces années.
38:37Franchement, Lionel, bravo.
38:39Merci.
38:41Je l'ai fait avant tout pour ma commune.
38:43Et on va dire que maintenant,
38:45on s'en sort plutôt bien.
38:47On a pu faire des beaux projets.
38:49On a fait notre
38:51liste des courses qu'on s'est présentées.
38:53Au dernier voeu du maire,
38:55on a pu annoncer que tous les engagements
38:57qu'on avait pris, on les a tenus.
38:59C'était une fierté pour l'équipe.
39:01L'équipe municipale que je remercie.
39:03Et les adjoints
39:05qui sont aussi dans le minaret.
39:07C'était collectif. Merci beaucoup, Lionel,
39:09pour votre témoignage.
39:11Je vais retourner la parole. Encore une fois, je voudrais qu'on accueille Claire.
39:13Bonjour, Claire.
39:15Bonjour, Claire.
39:17La question, quand on écoute, ma chère Claire,
39:19tous ces élus qui nous appellent et qui nous disent
39:21on a fait, nous, sur le terrain.
39:23On a déjà renié sur nos
39:25indemnités de maire.
39:29Est-ce qu'il ne faudrait pas se dire
39:31qu'il y a 577 députés,
39:33348 sénateurs,
39:35des ministres,
39:37et que ce serait peut-être pas mal que parfois,
39:39les gens qui vivent de l'argent public
39:41se serrent un tantinet la ceinture, Claire ?
39:43Oui, complètement.
39:45J'ai fait juste un petit calcul de base.
39:47Je n'ai pris que les députés
39:49et les sénateurs, ce qui représente
39:51quasiment 1000 personnes,
39:53970 et quelques.
39:55Ils acceptent de réduire
39:57leur indemnité de 100 euros.
39:59Rien par rapport
40:01à ce que quand les maires
40:03de petites communes disaient que leur indemnité
40:05était de 900 euros, les députés
40:07et les sénateurs y touchent un petit peu plus.
40:09Donc 100 euros,
40:11ça ne représente vraiment rien
40:13sur leur indemnité. Multiplié
40:15par 12 mois, multiplié
40:17par le nombre de sénateurs, on arrive à
40:191 100 000.
40:21C'est quand même pas rien.
40:23Et donc je n'ai pas pris, évidemment,
40:25ni les ministres, ni même les
40:27maires des grandes communes. Et vous êtes parti
40:29sur 100 euros, ce qui n'est pas...
40:31Et 100 euros, ce qui n'est pas grand-chose par rapport
40:33au montant de l'indemnité moyenne.
40:35Ça ne représente pas grand-chose par rapport
40:37aux milliards qu'on cherche, 1 million d'euros.
40:39Mais pour vous, ce serait un geste symbolique
40:41important ?
40:43Oui, parce que si on le met
40:45à l'échelle
40:47du déficit
40:49ou des investissements, quand vous
40:51investissez 1 million d'euros
40:53au niveau d'une commune,
40:55d'une métropole, d'une région,
40:57ça fait quand même un petit peu d'art.
40:59Il y a un moment où il faut
41:01arrêter de dire qu'on n'a pas
41:03d'argent et qu'on
41:05ne peut pas investir.
41:07Parce que l'argent,
41:09il est là, mais il n'est peut-être pas au bon endroit.
41:11Et quand on voit que des maires de petites communes
41:13sont capables et le font
41:15pour le bien commun,
41:17la question derrière, c'est de se poser est-ce que
41:19nos députés et nos sénateurs
41:21et nos ministres oeuvrent vraiment
41:23pour le bien commun ou d'abord
41:25pour leur enrichissement personnel ?
41:27Quand on voit tous les scandales
41:29de ce qu'ils ont pu s'acheter
41:31en termes d'indemnités parlementaires,
41:33ça remet aussi en question,
41:35peut-être qu'il faut remettre l'église au milieu du village.
41:37C'est intéressant,
41:39vous faites bien de le dire, Céline.
41:41C'est rien
41:43à côté des 3 300 milliards
41:45de la dette française.
41:47Je ne sais même plus quel est le montant de la dette,
41:49ça bouge sans arrêt.
41:51Mais sur le budget de la sécurité sociale,
41:53sur toutes ces choses-là,
41:55quand on pense qu'ils disent
41:57pour économiser sur la sécurité sociale,
41:59on ne va plus rembourser les VSL
42:01ou ça, alors qu'on se dit
42:03bon, 100 euros ça fait 1 million 100
42:05et je vous dis, je n'ai pas pris les ministres et je n'ai pas pris les maires.
42:07Donc on arrive
42:09largement, je pense qu'on pourrait arriver
42:11presque à 5 millions.
42:13100 euros chacun.
42:15C'est la force de l'exemple.
42:17Sur ce registre, vous avez tellement raison.
42:19La force de l'exemple.
42:21Ça boosterait le pays tout entier de savoir
42:23que nos élus
42:25qui vivent de l'argent public, de notre argent,
42:27de nos impôts, que nos élus
42:29font symboliquement un geste.
42:31Voilà.
42:33Je trouve que vous avez raison.
42:35Merci Claire, merci Alain,
42:37merci à tous ceux qui nous ont appelés.
42:39Je vous suggère pendant
42:41quelques instants, si vous en êtes d'accord,
42:43auditrices, auditeurs, des auditeurs en la parole,
42:45que nous parlions de celui
42:47qui nous a quittés à l'âge de
42:4980 ans.
42:51Herbert Léonard.
42:53A tout de suite.
42:55Céline Landreau et Éric Brunet.
42:57Les auditeurs en la parole sur RTL.
43:01Jusqu'à 14h, les auditeurs en la parole
43:03sur RTL.
43:05Éric Brunet et Céline Landreau.
43:07Amoureux
43:09de vous.
43:11Amoureux
43:13à mourir.
43:15A ne plus manger,
43:17ne plus dormir.
43:19Amoureux.
43:2183.
43:23183.
43:25Et Julie Piétri.
43:27Herbert Léonard et Julie Piétri.
43:29Herbert Léonard qui nous a quittés à l'âge de
43:3180 ans. Annie, bonjour.
43:33Bonjour.
43:35Herbert Léonard.
43:37Que représentait-il pour vous ?
43:39Alors, Herbert Léonard,
43:41c'est toute une époque, évidemment.
43:43C'était le charme
43:45qui n'appartenait qu'à lui.
43:47C'était ce côté crooneur
43:49que beaucoup n'ont plus,
43:51malheureusement.
43:53Les années 80, les types en discothèque
43:55qui n'a pas
43:57dragué sur
43:59ses chansons. Personne ne peut
44:01me dire le contraire.
44:03Et puis,
44:05ce côté,
44:07il avait quelque chose que les autres n'avaient pas.
44:09Vous l'avez vu à un concert, vous, Annie ?
44:11Non, malheureusement.
44:13Jamais.
44:15Mais je l'ai vu souvent à la télé,
44:17dans toutes les émissions où il était présent.
44:19Et où,
44:21effectivement,
44:23il avait ce charme.
44:25Il avait ce côté,
44:27je dirais,
44:29habillé.
44:31Habillé, ce qui veut dire
44:33qu'aujourd'hui, malheureusement,
44:35beaucoup arrivent sur les plateaux de télé
44:37jogging.
44:39Aucune tenue,
44:41aucune présence.
44:43C'était la classe, Herbert Léonard.
44:45Oui, voilà. C'était la classe.
44:47C'est le mot qu'il faut se tenir.
44:49Et une incroyable tête. Il avait une tête de
44:51crooneur. Il avait presque une tête de crooneur
44:53américain. Il aurait pu être américain avec ça.
44:55Tout à fait.
44:57Il aurait pu.
44:59Ses petits yeux bleus clairs.
45:01Il avait une allure incroyable.
45:03Il avait un charme, comme j'ai dit,
45:05que les autres ne n'ont pas. C'est clair.
45:07Et puis, ses chansons, alors qu'il ne
45:09se rappelle pas d'Amoureux Fous, évidemment.
45:11Et Julie Piétri,
45:13évidemment, puisque, bon,
45:15je pense que ça faisait un couple
45:17magnifique à la télé,
45:19qui aurait peut-être pu être en dehors
45:21de la télé. Après, je ne m'avancerai
45:23pas, bien sûr. Château Vallon,
45:25qui n'a pas regardé Château Vallon.
45:27Château Vallon, bien sûr.
45:29J'avais oublié Château Vallon.
45:31Et puis, pour le plaisir,
45:33et avec le plaisir,
45:35il y avait les deux.
45:37Merci de nous passer cette chanson
45:39qu'on écoutera.
45:41Moi, je l'ai écoutée en boucle,
45:43bien sûr.
45:45Ah oui.
45:47Ah oui.
45:49Je voudrais remercier Damien, à la console,
45:51qui nous offre ce plaisir.
45:53Franchement, c'est une grosse perte.
45:55Une grosse perte, même si
45:57il a eu des années, effectivement,
45:59malheureusement pour lui,
46:01un petit peu dans
46:03le fond du seau, on va dire ça comme ça.
46:05Mais c'est vrai que
46:07peut-être qu'il n'a pas
46:09fait assez confiance. Peut-être.
46:11Je ne sais pas.
46:13On l'oublie tout le temps, mais moi, je l'ai interviewé une fois.
46:15Il a été spécialiste français
46:17de l'aviation militaire russe-soviétique.
46:19Je le savais.
46:21C'est fou.
46:23Il était devenu journaliste spécialisé
46:25dans l'aéronautique.
46:27Et puis, j'ajouterais peut-être aussi sa discrétion.
46:29Parce que ce n'est pas un homme
46:31qu'on voyait dans les médias énormément.
46:33On ne le voyait pas non plus
46:35sur les magazines People et tout ça.
46:37Il ne signait pas de pétition tous les quatre matins,
46:39Robert Léonard.
46:41Je pense que c'était quelqu'un de bien.
46:43C'était un monsieur.
46:45Merci pour cet hommage, Annie.
46:47Je dirais qu'on accueille Patrick aussi.
46:49Bonjour, Patrick.
46:51Oui, bonjour. Bonjour, tous les deux.
46:53Vous l'avez vu sur scène ?
46:55Oui, je l'ai présenté sur scène.
46:57Ah bon ? Oui, j'étais présentateur
46:59sur un quart podium
47:01pendant ce qu'on appelait à l'époque
47:03les dizaines commerciales.
47:05Et donc, il est venu.
47:07C'était lui qui passait en vedette le soir.
47:09Et mon grand souvenir,
47:11c'est que nous avons eu
47:13un orage terrible.
47:15Ça se passe au mois de septembre.
47:17On est où ? A la montagne, on est où ?
47:19Non, non, non. On est en Normandie.
47:21On est à l'ivre dans l'heure.
47:23Il est 21h.
47:25Tout se passe bien. Je fais la présentation.
47:27Je chauffe la salle.
47:29Je chauffais les gens qui étaient là
47:31pour que les vedettes soient applaudies.
47:33Et je l'avais croisé
47:35un tout petit peu avant.
47:37Et donc, il prend le micro.
47:39On envoie le son. Et d'un seul coup,
47:41rideau ! Rideau !
47:43C'est-à-dire que le son, plus d'électricité,
47:45plus rien.
47:47Donc là, on se dit, qu'est-ce qu'on fait ?
47:49Comment ça va se passer ?
47:51Et là, Herbert Léonard pose son micro.
47:53Il regarde le public.
47:55Il leur dit, vous êtes là ?
47:57Moi aussi, je chante.
47:59Et il a chanté a cappella
48:01avec une voix tonitruante.
48:03C'était magnifique.
48:05C'était exceptionnel.
48:07J'en ai encore
48:09des frissons.
48:11Parce que c'était...
48:13Sa voix portait comme...
48:15Mais c'était magnifique.
48:17Et il a dû chanter
48:19environ 5 ou 6 chansons
48:21comme ça, a cappella.
48:23Heureusement pour lui, le son est revenu.
48:25Quand il chantait, il n'y avait pas d'instruments ?
48:27Non, non, non.
48:29A cappella, sans instruments ?
48:31Il a chanté a cappella.
48:33Et oui, devant,
48:35je ne sais pas, il y avait
48:37entre 1'500 et 2'000 personnes peut-être.
48:39A cappella.
48:41Et tout le monde a pu entendre.
48:43Il avait une voix tonitruante.
48:45Alors, des artistes capables de faire ça,
48:47c'est rare.
48:49Il n'y en a plus.
48:51Ce qui est sensationnel, c'est que ce type d'artiste,
48:53ils n'avaient pas la grosse tête.
48:57Ils signaient des autographes.
48:59Ils faisaient des bises.
49:01C'était vraiment,
49:03c'était Bon Enfant.
49:05Ils ne se la jouaient pas.
49:07Franchement, ils ne se la jouaient pas.
49:09Et moi,
49:11je tiens à dire,
49:13je trouve que tous ces
49:15nouveaux que l'on voit,
49:17ces jeunes que l'on voit dans la Nouvelle Star
49:19et autres, on devrait leur apprendre un petit peu.
49:21Merci mon cher Patrick.
49:23Merci.
49:25Vous étiez nombreux à vouloir rendre hommage
49:27à Bernard Léonard.