Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 20 mars 2025.
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00:00Avec l'une d'entre elles, Camille Pouponneau, maire de Pibrac, ancienne maire en Haute-Garonne,
00:06elle a jeté l'éponge à cause en partie de la complexité administrative,
00:11de la lourdeur de cet État central qui empêche d'agir.
00:15Marc a fait le 3210, bonjour Marc.
00:17Bonjour.
00:18Vous êtes dans quel coin de France ?
00:20Je suis sur Saint-Denis de l'Hôtel.
00:22Où est-ce que c'est ?
00:23Dans le Loiret.
00:26Vous êtes administré, que pensez-vous de ce que dit cette ancienne maire de Haute-Garonne ?
00:31Moi, je partage tout à fait son avis.
00:32En plus, ça va dans le sens de ce qu'avait fait Jérémie Gaillard à un moment donné,
00:35lorsqu'il a marché 670 kilomètres pour dénoncer un petit peu un sacerdoce auquel il croyait
00:42et qu'il voulait absolument remettre au goût du jour.
00:45Je crois que ça part sur deux choses.
00:47D'abord, le respect du citoyen par rapport à la démocratie,
00:50ce que soulignait votre interlocutrice d'ailleurs,
00:52que je connais sans pis-bras, que je vois très bien les difficultés auxquelles elle s'est soumise.
00:57Et puis deuxièmement, de ne pas mélanger.
00:59Effectivement, lorsque quelqu'un se soumet à être un élu,
01:03on ne peut pas non plus lui dire à chaque fois que c'est de sa faute.
01:06Oui, c'est intéressant cette partie-là.
01:10Le consumérisme politique en gros.
01:13Je veux ça, je veux ça, je veux ça.
01:14J'ai voté pour vous, je paie des impôts.
01:16Par conséquent, je voudrais que le ramassage des poubelles devant chez moi change d'horaire.
01:22C'est une espèce d'idée qui est assez fréquemment avancée.
01:26Bon, on va y revenir dans un instant.
01:27Je me tourne vers vous Céline Landreau parce qu'il est 13h01
01:30et c'est l'heure du rappel des titres sur RTL.
01:32Et le gouvernement français qui entend bien proposer au peuple français
01:37de participer au réarmement du pays en annonçant un placement financier destiné à l'industrie de défense.
01:42C'est le ministre de l'économie, Éric Lombard, qui a commencé à en détailler les contours ce matin.
01:47Le ticket d'entrée sera fixé à 500 euros.
01:50Emmanuel Macron, lui, a annoncé dans la matinée la libération d'Olivier Gondeau,
01:54détenu en Iran depuis octobre 2022 après avoir été condamné pour espionnage.
02:00Un autre français a pu quitter le territoire iranien, on l'apprend, il y a quelques instants,
02:06alors qu'il était en résidence surveillée sans qu'on connaisse pour l'instant son identité.
02:09Je vous rappelle que deux autres français sont toujours retenus en otage en Iran.
02:13Cécile Colère et Jacques Paris, dont les portraits seront d'ailleurs accrochés
02:16aux grilles de l'Assemblée nationale mardi prochain.
02:19Et puis un mot de football avec ce match entre la Croatie et la France.
02:23Ce soir, quart de finale allée de la Ligue des Nations, ce sera à Split, en Croatie,
02:28et à vivre évidemment sur RTL.
02:30Coup d'envoi d'RTL Foot à 20h40 ce soir autour d'Éric Sylvestreau.
02:37Et le printemps est là, Peggy, en tout cas pour aujourd'hui.
02:39Oui, et sur la plupart des régions, c'est vrai qu'on a une belle journée ensoleillée,
02:43alors même s'il y a un léger voile sur l'ouest du pays, mais l'impression reste belle.
02:47Ça reste nuageux avec quelques averses et surtout beaucoup de vent sur le Languedoc-Roussillon.
02:51On a des rafales entre 80 et 100 km heure et ce vent va se renforcer en soirée.
02:55D'ailleurs, le Tarn et la Haute-Garonne passeront en vigilance orange,
02:58vent violent ce soir à partir de 21h.
03:00Les températures, elles sont plutôt agréables.
03:03On est souvent 6, 7 degrés au-dessus des normales, sauf près de la Méditerranée
03:06où on a des valeurs de saison entre 15 et 18 degrés.
03:09Mais 18 à 20 degrés au nord, 20 degrés à Paris,
03:12et jusqu'à 23 degrés dans le sud-ouest, 23 à Tarb.
03:15Merci beaucoup, Peggy Broch.
03:25Nous sommes avec Marc au 3210 du Loiret qui nous appelle.
03:29Nous allons saluer également l'arrivée de Guy.
03:31Bonjour mon cher Guy.
03:33Bonjour Eric.
03:34Qui est Guy ?
03:35Guy est un maire de 64 ans, un maire jurassien.
03:39C'est mon premier mandat de maire mais c'est mon quatrième mandat en tant qu'élu
03:43et je suis natif de la commune que je dirige actuellement.
03:47D'accord, dans le Jura, très bien.
03:49Vous avez entendu Camille Pouponneau.
03:51Elle est là, dans le studio des auditeurs en la parole.
03:53Ancienne maire de Pibrac, 9000 habitants en Haute-Garonne.
03:56Elle dénonce, elle a jeté l'éponge,
03:58et elle dit nous sommes seuls et impuissants, nous les élus locaux,
04:03face aux lourdeurs administratives, aux pesanteurs bureaucratiques
04:08et au niveau d'exigence également des administrés.
04:11Guy, qu'est-ce que vous lui répondez ?
04:13Je lui réponds que je partage une partie de son constat
04:17parce que c'est malheureusement la réalité
04:19mais il ne faut surtout pas baisser les bras.
04:22Moi, j'ai été élu pour agir.
04:25J'agis avec très peu de moyens, c'est vrai,
04:27mais je ne sais pas, est-ce qu'on développe tout de suite ?
04:30Oui, oui, allez-y.
04:32Écoutez, en 2020, dans mon village de 550 habitants
04:36à Neublans-Abergement dans le département du Jura,
04:39nous étions deux listes de 15 membres.
04:42Donc, sur 550 habitants, 30 candidats.
04:45C'était déjà remarquable.
04:47La population a eu le choix entre deux programmes totalement différents.
04:51Ma liste a été élue en totalité dès le premier tour.
04:54On avait un programme très précis, très complet
04:57et nous avons commencé à l'appliquer dès le départ.
05:01Moi, j'avais promis la création d'emplois jeunes.
05:03Dans un village, ça ne s'était jamais fait.
05:06Dès 2020, on a créé une douzaine d'emplois jeunes.
05:10On embauche les jeunes de 16 à 18 ans
05:13pour leur donner du boulot, du boulot d'employé communal.
05:16Enfin, c'était extrêmement varié.
05:18Et je peux dire qu'à l'heure actuelle,
05:20j'ai certainement un des villages les plus propres du département.
05:24J'ai certainement un des villages les plus propres
05:26parce que les jeunes qui travaillent au nettoyage du village
05:31font respecter la propreté qu'ils ont contribué à mettre en place.
05:34Mais le plus important, le projet principal que j'avais dans mon village
05:39où moi, mon bureau de maire,
05:42c'est l'ancienne salle de classe dans laquelle j'ai appris à lire, à écrire et à compter.
05:47Donc rien que ça, ça me donne envie de me défoncer pour mon village.
05:51J'ai appris à lire et à écrire dans le petit bureau que j'occupe aujourd'hui
05:54il y a près de 60 ans.
05:57On a décidé de recréer un lieu de vie,
06:02un lieu de culture et un lieu de commerce.
06:04Mon village qui avait autrefois tous les commerces
06:07ne connaît plus aujourd'hui aucun de ces commerces.
06:10Vous avez réussi à en recréer un ?
06:11On est en train là.
06:12Ça m'a pris 5 ans.
06:13Alors les lourdeurs administratives, je connais.
06:17Surtout dans un petit patelin de 500 habitants
06:19où on n'a absolument pas les services en appui nécessaires sur place.
06:25D'après ce que l'on comprend à la lecture du livre de Camille Pomponon,
06:27on ne les a pas nécessairement non plus quand on dirige une ville de 9000 habitants.
06:31C'est vrai qu'on n'a pas de services.
06:35Est-ce que vous trouvez normal, Guy, que pour réouvrir,
06:38c'est simple la vie,
06:39que pour réouvrir un commerce de proximité avec l'appui de la mairie,
06:43au bout de 5 ans vous n'y êtes pas encore arrivé.
06:45Vous trouvez ça normal ?
06:47Ce n'est pas normal que nous...
06:50Bien sûr que non que ce n'est pas normal.
06:52Mais moi très certainement si je m'y étais pris d'une autre manière,
06:59j'aurais peut-être pu aller plus vite.
07:01Je me suis un peu débrouillé comme un manche dès le départ.
07:04Parce qu'en tant que maire, si on n'a pas, c'est vrai,
07:08les services compétents sur place,
07:09on a l'obligation de se déplacer pour trouver les bons conseils,
07:12les bons intermédiaires.
07:13Mais aujourd'hui, après 4 ans et demi de galère,
07:17je suis sur le point, d'ici la fin de l'année,
07:20les travaux ont commencé en janvier,
07:21on va recréer un bistrot,
07:23on va recréer un restaurant,
07:25on va recréer une épicerie de produits bio et locaux.
07:28On va transférer notre agence postale communale,
07:31on va transférer notre bibliothèque communale.
07:34Avec mon conseil municipal,
07:35on a créé une association d'aide à la personne
07:38qui emploie aujourd'hui 14 personnes
07:41dans un village de 550 habitants.
07:43Camille Pouponneau...
07:44Attendez, attendez, je vous mets en pause Guy,
07:45très intéressant que vous êtes maire dans le Jura.
07:47Camille Pouponneau, il nous dit, Guy,
07:49c'est compliqué, c'est dur, c'est laborieux,
07:51mais après 50 galères, on peut faire des choses.
07:53Oui.
07:54Oui, je suis tout à fait d'accord avec lui.
07:56De toute façon, si j'ai écrit ce livre,
07:58c'est que je pense que les maires sont la solution.
08:00Sinon, je me serais terrée dans ma solitude et mon silence.
08:04Si j'ai décidé de nouveau m'exposer
08:07après 4 ans très exposé,
08:08c'est bien que je pense que la solution est sur le terrain,
08:11avec des vrais gens, dans la vraie vie.
08:13C'est bien pour ça que j'ai écrit le livre.
08:14Donc, je souscris totalement à ce qu'a dit mon collègue.
08:16Par contre, moi, je ne suis pas d'accord
08:18qu'aujourd'hui, il faille 5 ans pour faire sortir des projets.
08:21Aujourd'hui, on est dans une accélération du temps
08:24qui est liée, évidemment, à l'évolution technologique.
08:27Et on a des besoins qui sont très très forts.
08:30Et il faut qu'on nous simplifie tout ça.
08:32Il faut qu'on nous donne les moyens d'agir au plus près du terrain.
08:34Quel est votre souvenir le plus ubuesque
08:36quand vous parlez de la complexité administrative
08:38de la jeune mère que vous...
08:40Vous avez été mère à quel âge ?
08:42A 30 ans.
08:44Et quel est le truc le plus dingue
08:46quand vous croisez des copains ou des copines à vous,
08:48quand vous racontez les quelques galères
08:50que vous avez pu croiser ?
08:51Quelle est l'histoire la plus folle que vous leur racontez ?
08:54Alors, je ne sais pas s'il y a des histoires la plus folles,
08:56mais en tout cas, j'ai souvenir de ce rond-point
08:58qu'on a essayé de sortir de terre
09:00parce qu'il y avait une intersection très dangereuse
09:04où il y avait des vrais risques en termes de sécurité routière.
09:07Et on a dû arrêter tous les travaux
09:09parce qu'il y avait 3 acacias
09:11qui posaient un problème
09:13et qui étaient dans une zone
09:15où on ne pouvait pas toucher.
09:17Ah oui, 3 acacias qu'il fallait respecter
09:19donc on ne pouvait plus faire le rond-point.
09:21Après, il est évident qu'aujourd'hui
09:23on a des enjeux en matière de développement durable
09:26et je ne remets pas du tout ça en question
09:28mais il y a un moment donné,
09:30on ne peut pas être face à des injonctions contradictoires permanentes.
09:33Et par rapport au délai de mise en œuvre
09:35quand vous avez un projet,
09:36il y a aussi la difficulté d'expliquer aux citoyens
09:38que ça prend du temps
09:40alors que lui, quand il vous signale un problème,
09:42dans sa tête, ça y est, il vous l'a dit, c'est réglé.
09:44Exactement, c'est ce que j'explique dans mon livre.
09:47D'abord, on me sollicite sur tous les réseaux sociaux
09:49possibles et inimaginables.
09:51Il faut imaginer que les citoyens, le soir dans leur canape,
09:53en regardant le journal de France 2,
09:55ils écrivent sur Instagram à leur mère
09:57et ils leur disent qu'il y a un trou dans la chaussée.
09:59Et puis le lendemain, quand il n'est toujours pas réparé,
10:01ils demandent pourquoi il n'est pas réparé.
10:03Mais en tout état de cause,
10:05par exemple sur le passage piéton à 25 000 euros,
10:07entre le moment où il était signalé
10:09et où il était réalisé, il y avait presque un an et demi
10:11pour faire un passage piéton.
10:12Moi, ce que je préfère dans votre histoire,
10:14c'est les injonctions contradictoires.
10:15Vous dites bonjour, vous êtes maire de telle ville,
10:17vous devez construire des logements sociaux.
10:19Et puis l'autre ministère à côté qui dit
10:21attention, pas de béton dans la ville.
10:23Donc on devient fou.
10:25On a deux ministères qui se tirent la boue
10:27sur votre dos finalement.
10:29Ou l'Assemblée d'ailleurs.
10:31Oui, le problème c'est qu'en fait
10:33on a des lois
10:35qui sont regardées par thématique
10:37et il n'y a pas de vision globale
10:39de la situation. Et puis on manque peut-être
10:41d'élus qui ont mis les mains
10:43dans le cambouis à Paris.
10:45Gautier est avec nous.
10:47On fait rentrer Gautier dans la danse.
10:49Mon cher Gautier, bonjour.
10:51Bonjour Monsieur Brunet, bonjour Mesdames, Messieurs.
10:53Vous êtes maire, vous ?
10:55Non, je suis adjoint maire du village
10:57de Grondes, au nord de Lyon,
10:59en Bourgogne, et j'ai la délégation
11:01Travaux Évoiries.
11:03Très bien, vous aurez la parole dans une seconde.
11:05A tout de suite.
11:07Jusqu'à 14h.
11:09Eric Brunet, Céline Landreau
11:11vous donne la parole sur RTL.
11:13Les auditeurs ont la parole.
11:15Eric Brunet, Céline Landreau sur RTL.
11:17Elle est restée avec nous,
11:19cette élue, ancienne maire
11:21de sa commune de Pibrac,
11:23près de Toulouse, et puis après quelques années
11:25elle a jeté l'éponge et elle publie
11:27aujourd'hui le Grand Gâchis.
11:29Maire, le Grand Gâchis, un livre qui sort
11:31chez Robert Laffont ce jour.
11:33Gautier est avec nous.
11:35Camille Pouponneau, notre invitée,
11:37Gautier, elle dénonce
11:39la complexité administrative,
11:41l'enfer administratif auxquels sont confrontés
11:43les élus locaux. Vous êtes d'accord avec ça ?
11:45Alors, je suis tout à fait d'accord
11:47et juste pour planter le décor, je dirais
11:49que c'est un honneur d'être élu municipal
11:51et de servir sa commune.
11:53On perçoit très nettement dans notre
11:55pays le pouvoir
11:57pernicieux d'une administration
11:59souvent tatillonne,
12:01notamment les perceptions,
12:03et qui rendent
12:05notre travail éminemment
12:07plus compliqué.
12:09Je vais vous dire,
12:11Éric, pour être élu municipal,
12:13il faut avoir l'agnac.
12:15Il ne faut pas être
12:17rebuté par une lettre
12:19changeant le protocole
12:21entre deux avis
12:23contradictoires, bien souvent.
12:25Il faut vraiment avoir l'agnac pour
12:27avoir à cœur de mener
12:29ses projets, de continuer à améliorer
12:31sa commune, le tout avec
12:33des administrés qui, depuis le Covid,
12:35font montre, de façon indéniable,
12:37d'un peu plus d'agressivité.
12:39Et là où ça devient compliqué, c'est que
12:41vous dites une administration,
12:43mais j'ai, d'après ce que je comprends,
12:45c'est des administrations
12:47qui sont parfois antinomiques,
12:49qui ne disent pas la même chose
12:51sur un projet de construction, un projet
12:53de réhabilitation, un projet
12:55d'établir un passage
12:57clouté, et parfois les
12:59administrations sont d'avis divergents.
13:01Elles disent, débrouillez-vous avec ça, nous on dit ça,
13:03et les voisins disent ça, débrouillez-vous.
13:05Souvent d'ailleurs, ils se contredisent,
13:07vous savez, entre
13:09l'administration au niveau de la région,
13:11puis après vous avez
13:13les fonds de dotation ruraux,
13:15oui, c'est assez
13:17hubesque, il faudrait presque,
13:19en tant qu'élu municipal, on nous
13:21demande des qualités ou
13:23des compétences que nous n'avons pas
13:25forcément, même en étant bien
13:27épaulés par des secrétaires, souvent
13:29très efficaces, mais qui pourraient
13:31s'allonger et dire, mais c'est pas vrai,
13:33ça, ça a encore changé. Ah bah, faut remettre
13:35le truc, on peut pas passer ça au conseil
13:37municipal, parce que, donc, du coup,
13:39comme le texte a changé, il faut qu'on
13:41fasse... On va revoir tout le projet.
13:43Voilà, faut revoir tout le projet.
13:45Non, non, je vous assure, pour mener quelque chose à
13:47terme et le faire, il faut
13:49du cœur à l'ouvrage,
13:51un certain recul,
13:53et être un peu solide aussi.
13:55Ce qui est terrible, Gauthier, c'est qu'au bout d'un moment,
13:57on est tellement habitué qu'on accepte.
13:59Et ça, je pense qu'il faut pas
14:01accepter. Guy nous disait tout à l'heure,
14:034 ans et demi pour remettre en place un commerce
14:05dans mon petit village de 550 habitants,
14:074 ans et demi de bureaucratie.
14:09Bon, alors il dit, mais je me suis battu,
14:11c'est chouette, etc. Oui, il s'est
14:13battu, c'est formidable le résultat, mais
14:15bon, il faut pas accepter que ça dure
14:174 ans et demi, ça n'est pas normal !
14:194 ans et demi de bureaucratie
14:21à la noix avant d'arriver à
14:23un résultat, Gauthier.
14:25De frais, il faut aussi, alors, souvent,
14:27payer une étude, voire
14:29qui contredit une précédente étude.
14:31Moi, je vais vous dire, ça n'a rien à voir
14:33d'une construction. Moi, pour notre commune,
14:35je me bats depuis 4 ans avec la
14:37commune maire de la communauté d'agglomération,
14:39qui est la ville de Sens, pour pouvoir
14:41louer en payant
14:43une laveuse de voirie qu'ils ont,
14:45et ce qui fait qu'après, on a des allées plus propres,
14:47l'allée du cimetière va être exploitée. Ça fait
14:494 ans que je me bats là-dessus, madame, monsieur.
14:51J'espère qu'on est
14:53sur le point d'aboutir. 4 ans
14:55pour bénéficier, en payant,
14:57d'une laveuse de voirie.
14:59Il y avait des comptes, souvent excellents, que vous racontez, d'ailleurs,
15:01dans votre livre, Camille Pouponneau.
15:03Vous, vous avez renoncé à avoir un directeur
15:05de cabinet pour pouvoir
15:07embaucher un policier municipal de plus,
15:09parce qu'on en est à devoir faire des arbitrages comme ça.
15:11Exactement. En fait, quand je suis arrivée,
15:13je voulais absolument rajouter un policier
15:15municipal dans mon équipe. Il y avait 3 policiers
15:17municipaux, je voulais qu'il y en ait 4.
15:19Ça pourrait lancer un autre débat, mais
15:21c'est quand même très inquiétant que ce soit aux communes
15:23de prendre le relais de l'État
15:25dans ses fonctions régaliennes.
15:27Mais quoi qu'il en soit, c'était vraiment un engagement
15:29de campagne, je voulais le tenir. Donc,
15:31comme on ne pouvait pas payer ce poste supplémentaire,
15:33j'ai renoncé à avoir un directeur de cabinet, à avoir quelqu'un
15:35qui m'accompagne, pour offrir plus de services
15:37à la population. Mais c'était
15:39au prix de beaucoup d'heures de travail.
15:41On va saluer
15:43l'arrivée de Pascal, mon cher Pascal.
15:45Bonjour. Oui, bonjour,
15:47Eric. Qui est Pascal, alors ?
15:49Donc, Pascal Boutin,
15:51je suis le maire d'une commune
15:53rurale du Lot-et-Garonne,
15:55donc aux confins du Gers
15:57et au sud du Lot-et-Garonne,
15:59donc une commune de 600 habitants.
16:01Oui.
16:03Je suis agriculteur, je suis né
16:05dans ma commune, donc
16:07il y a maintenant 62 ans,
16:09et...
16:11Comment s'appelle votre commune ?
16:13La Monjoie, La Monjoie, donc...
16:15Est-ce que,
16:17déjà, en entendant
16:19ce que nous disent
16:21ces élus, est-ce que vous partagez le constat,
16:23c'est-à-dire la complexité
16:25bureaucratique et administrative ?
16:27Oui, tout à fait.
16:29La complexité...
16:31Et je me dis...
16:33Souvent, des gens me disent
16:35qu'il faut être fou pour être maire aujourd'hui.
16:37Vu la complexité...
16:39Et...
16:41Mais heureusement que
16:43l'intercommunalité, les communautés
16:45de communes qui sont pourvues
16:47de services juridiques,
16:49de services
16:51urbanismes, viennent en appui.
16:53Heureusement que,
16:55aujourd'hui, nous ne sommes plus seuls,
16:57même si la décision,
16:59elle appartient quand même aux maires,
17:01enfin aux élus locaux,
17:03mais c'est vrai que ça se complique.
17:05Mais...
17:07J'avais envie de dire...
17:09J'ai envie de dire que je suis élu
17:11depuis maintenant 42 ans,
17:13maire depuis
17:15trois mandats,
17:17et j'ai encore envie de m'investir,
17:19donc je me représenterai.
17:21Est-ce que vous êtes parvenu
17:23à faire bouger
17:25les lignes sur des points très précis,
17:27à faire avancer votre commune ?
17:29Oui.
17:31La Monjoie dans l'Haute-Garonne est très célèbre
17:33pour ses fêtes estivales du jeudi soir.
17:35C'est ça.
17:37Jeudi, j'ai la Monjoie. Il y a des t-shirts un peu partout
17:39dans le sud-ouest.
17:41Est-ce que vous êtes arrivé à faire bouger,
17:43à créer des choses ?
17:45Oui, je crois, je le dis modestement,
17:47et je veux dire aussi que
17:49un maire, il est tout seul,
17:51il n'est rien s'il n'a pas une équipe
17:53soudée autour de lui.
17:55C'est très, très important.
17:57Est-ce que vous êtes arrivé de vous dire
17:59je baisse les bras comme Camille Pouponneau
18:01qui était maire de sa commune ?
18:03Écoutez, pas encore.
18:05Ça viendra peut-être, mais pas encore.
18:07Nous avons réussi
18:09à faire bouger quelques lignes,
18:11nous sommes parvenus,
18:13c'est tout récent,
18:15puisque ça s'est fait hier,
18:17à la reprise
18:19de l'épicerie
18:21du commerce multi-services
18:23par un couple de gens
18:25venus de Metz.
18:27Ils vont développer
18:29le service
18:31qui est vraiment un service à la population
18:33très important, également la création
18:35d'un EHPAD
18:37médicalisé qui permet
18:39aux personnes âgées
18:41du territoire et plus largement
18:43de...
18:45Mais ça a été long et laborieux,
18:47j'imagine.
18:49Ça a été long, 10 ans pour
18:51aboutir sur la construction
18:53de cet EHPAD.
18:57Mais aujourd'hui, vraiment,
18:59on ressent le bienfait
19:01de ces projets.
19:05La création future, dans quelques jours,
19:07nous allons appuyer sur le bouton
19:09pour démarrer
19:11le pôle santé, pour garder
19:13nos professionnels
19:15de santé.
19:17Je veux dire,
19:19je suis partagé,
19:21je suis partagé entre
19:23la lourdeur, il y a des jours
19:25évidemment, j'ai envie de dire
19:27que l'administration
19:29ne nous aide pas, c'est vrai,
19:31elle ne nous aide pas
19:33toujours, j'ai l'impression
19:35qu'on veut toujours laver plus blanc que blanc
19:37et être vraiment
19:39irréprochable.
19:41Parce qu'il y a de plus en plus de procédures judiciaires
19:43qui visent aussi les élus.
19:45Camille Pouponneau, si c'était à refaire,
19:47vous vous représenteriez ?
19:49Je ne serais pas
19:51la personne que je suis aujourd'hui si j'avais pas eu
19:53cette expérience, j'ai appris beaucoup sur moi,
19:55j'ai appris beaucoup sur la relation humaine.
19:57Ce que vient dire mon collègue est très vrai,
19:59c'est une aventure d'équipe,
20:01et permettez-moi de penser très fort à mon équipe
20:03et de continuer après ce petit choc
20:05pour tout le monde et les habitants.
20:07Je suis très reconnaissante
20:09auprès d'eux.
20:11Je pense que
20:13il faudrait que tout le monde puisse vivre cette expérience.
20:15Si chacun mettait
20:17un petit peu la main à la patte,
20:19il comprendrait la complexité des choses
20:21et peut-être qu'il jugerait moins durement
20:23ceux qui essayent de faire des choses.
20:25Je ne regrette absolument pas d'avoir
20:27pris cet engagement.
20:29Il faudrait que vous me donniez l'exemple,
20:31je crois que c'était hors antenne tout à l'heure,
20:33il faudrait que vous le donniez à l'antenne, de la balançoire.
20:35Du prix d'une balançoire. Vous voulez dans
20:37un jardin d'enfants mettre une balançoire,
20:39il faudrait que les administrés sachent
20:41que ça coûte tellement plus cher
20:43une balançoire pour une mairie
20:45qu'une balançoire pour mon jardin, par exemple.
20:47Oui, c'est ce que j'explique dans le livre. On est à peu près
20:49à 3 à 5 fois plus cher sur
20:51des produits. La balançoire, elle est à
20:531600 euros sur catalogue, quand
20:55vous avez la même assez basique
20:57à 160 euros dans un magasin de
20:59loisirs. Marc,
21:01on avait ouvert cette conversation
21:03avec vous à 13h,
21:05vous êtes toujours là ? Je suis toujours là, oui.
21:07J'ai écouté avec beaucoup, beaucoup
21:09d'attention. Vous avez écouté beaucoup d'élus,
21:11vous, on rappelle que vous êtes administré,
21:13et tout ça vous inquiète un petit peu ?
21:15Alors, ça m'inquiète
21:17surtout de savoir
21:19qu'à un moment donné, on n'a pas donné
21:21au niveau de l'éducation civile dans notre
21:23pays de redonner au maire
21:25son rôle. C'est-à-dire
21:27de pouvoir dire que c'est le premier élu
21:29auquel on a affaire et que ces élus-là
21:31ont pris des responsabilités, ils sont
21:33respectables. Vous pouvez être effectivement
21:35en contradiction avec eux, mais à partir de
21:37ce moment-là, vous le faites au moment du
21:39vote où vous pouvez toujours vous exprimer
21:41votre désaccord sans aller au-delà.
21:43Je pense que beaucoup de maires sont
21:45maintenant ceux qui démissionnent,
21:47c'est parce que souvent,
21:49ça atteint la vie personnelle
21:51et qu'ils se sentent détruits. Oui, mais Marc,
21:53j'entends dans le témoignage de Camille
21:55Coupono, deux choses. J'entends
21:57qu'en fait, la complexité
21:59administrative est là et qu'il faut
22:01agir avec agilité
22:03et célérité d'une part, mais d'autre
22:05part, les gens qui les ont
22:07élus, enfin les administrés tout simplement,
22:09pensent que les maires ont toujours
22:11le pouvoir qu'ils avaient jadis, avant
22:13l'administration obèse.
22:15C'est-à-dire qu'ils pensent que les maires pourraient faire ça, ça, ça, ça,
22:17construire un
22:19passage clouté là, la semaine
22:21prochaine ici parce que ça serait utile
22:23et ils ne réalisent pas que le passage
22:25protégé, il va falloir des
22:27mois et des années. Et des mois et des années
22:29pour le conseil. En plus, c'est pour ça qu'il faudrait
22:31redonner, effectivement, aux
22:33citoyens, ce que les moyens
22:35d'un maire ne sont pas ceux qui étaient attribués
22:37il y a 40 ans, ils ne sont plus ceux de maintenant
22:39et ils sont en ce moment, eux-mêmes,
22:41en but à tout un tas de
22:43dispositifs qui font qu'on leur met sur les épaules
22:45des responsabilités qui incombent à l'État avant.
22:47Camille Coupono, est-ce que vous pensez qu'un jour, là, dans les
22:49prochaines années, l'administratif
22:51va se simplifier en France ?
22:53Moi, je n'y crois pas du tout, je ne sais pas ce que vous en pensez.
22:55Disons qu'il faut qu'on soit
22:57tous collectivement prêts à ce que ça implique
22:59parce que s'il y a moins de normes, on sera moins protégés.
23:01Voilà, donc il faut aussi accepter ça.
23:03Exactement, si on veut que ça soit
23:05plus simple, ça veut dire moins de normes,
23:07ça veut dire moins de protection.
23:09Merci Camille Coupono, je rappelle le titre
23:11de votre livre, Maire, le grand gâchis,
23:13ça sort aujourd'hui et c'est chez Robert
23:15Lafonse, excuse aussi, auprès de Loïc
23:17qui nous avait appelé et qu'on n'a pas eu le temps de prendre sur
23:19ce sujet. Jean-Alphonse Richard
23:21vient d'arriver, le programme
23:23Jean-Alphonse, de l'Ordre du Crime, c'est à 14h.
23:25Alors, à 14h dans l'Ordre du Crime, je vous propose
23:27l'un des plus vieux cold case français.
23:291986, la disparition
23:31et la mort de Sylvie Aubert.
23:33Elle avait 23 ans sur une petite route de
23:35campagne, c'était près de Chalons-sur-Saône.
23:37On va découvrir sa mobilette
23:39bleue et 5 ans
23:41plus tard, 5 mois plus tard, son
23:43corps dans une rivière. Dossier
23:45miraculé qui a échappé
23:47à l'oubli et
23:49au non-lieu grâce seulement
23:51à la famille de Sylvie.
23:53C'est hélas trop souvent le cas en matière criminelle.
23:55Des vérifications ont été récemment
23:57relancées par le pôle des cold case.
23:59Et si le nom de l'assassin était
24:01depuis longtemps dans le dossier
24:03un homme qu'elle connaissait, la
24:05mobilette bleue, la fameuse mobilette
24:07bleue qu'il y avait dans toutes les campagnes,
24:09va-t-elle finir par donner un nom ?
24:11C'est l'affaire Sylvie Aubert et je vous
24:13raconte tout ça à 14h dans l'Ordre du Crime.
24:15Et nous sommes à l'antenne, Jean-Alphonse.
24:17Dans un instant, êtes-vous prêt
24:19à épargner des centaines
24:21voire même des milliers d'euros pour
24:23aider la France dans son effort
24:25de défense, de réarmement ?
24:27A tout de suite.
24:37Vous écoutez RTL midi, les auditeurs
24:39ont la parole. Êtes-vous prêt à investir votre
24:41épargne pour faciliter le
24:43réarmement du pays ? Le gouvernement
24:45l'annonce aujourd'hui, il veut lancer un nouveau
24:47placement. Ticket d'entrée, 500 euros.
24:49Vous êtes tenté ?
24:51Racontez-nous, on revient dans 60 secondes.
24:59Aujourd'hui, je vous parle de
25:01Lee Harvey Oswald, mesdames, messieurs.
25:03L'assassin de Kennedy
25:05dans les Salauds de l'Histoire, dans le podcast
25:07qui sort aujourd'hui. Alors, Lee Harvey
25:09Oswald, c'est une histoire absolument
25:11dingue. C'est un gamin paumé,
25:13devenu tireur d'élite dans
25:15l'armée américaine, mais trop
25:17indiscipliné pour rester dans l'armée.
25:19Il est fasciné par les idées communistes
25:21et tout cela combiné va
25:23façonner, bien sûr, sa personnalité.
25:25Ce qu'on sait moins, c'est que Lee Harvey
25:27Oswald va épouser une
25:29femme russe lors d'un voyage
25:31quelques années avant l'assassinat de Kennedy
25:33en Russie, en Biélorussie
25:35même, et ils vont avoir un enfant
25:37qui va naître en URSS, June.
25:39Et cette femme, qui est
25:41la femme de Lee Harvey Oswald, vit
25:43aujourd'hui une existence
25:45très discrète au Texas
25:47et selon les toutes dernières informations
25:49elle serait toujours en vie.
25:51On va vous raconter l'histoire de ce
25:53Salaud de l'Histoire, l'assassin
25:55de JFK, Lee Harvey
25:57Oswald, un épisode que vous pouvez
25:59écouter dès à présent sur le site
26:01rtl.fr. Attendez la fin
26:03de l'émission quand même, s'il vous plaît.
26:10Moi, comme tous les
26:12Français, je ne mettrais pas un
26:14copec pour le réarmement. Je n'ai
26:16pas envie qu'on tape sur l'argent
26:18que j'ai mis de côté parce que moi, j'ai quatre
26:20enfants, que je travaille depuis que j'ai 18 ans,
26:22que je travaille dur,
26:24que je mets de l'argent de côté. On n'y arrive pas.
26:26On n'y arrive pas.
26:28Je suis désolé de vous le dire, on ne donnera pas un
26:30copec. Je suis tout à fait
26:32d'accord pour participer
26:34au nouveau livret. Je ne suis pas riche
26:36mais en se privant un tout petit peu, je pourrais
26:38le faire et c'est avec plaisir
26:40et bonheur que je le ferai.
26:42Deux avis très, très
26:44différents d'auditeurs, très, très différents.
26:46Allez-vous, vous-même qui nous écoutez
26:48dans les auditeurs ont la parole sur RTL,
26:50allez-vous prendre ce
26:52livret défense ? Alors, c'est un nom que nous avons
26:54inventé. Il n'a pas encore de nom, le
26:56livret défense. Mais en gros, on
26:58nous invite à prêter
27:00de l'argent à notre industrie de
27:02défense, à épargner
27:04des centaines ou des milliers d'euros. Le ticket
27:06d'entrée, je crois que c'est 500 euros
27:08épargnés pour aider la France
27:10dans son effort de réarmement.
27:12Voilà le projet de notre
27:14gouvernement, mesdames,
27:16messieurs. Maintenant, vous avez la parole
27:18et je commence. On commence, Céline,
27:20avec Gérald peut-être. Bonjour, Gérald.
27:22Bonjour.
27:24On vous écoute. Vous êtes prêt, vous,
27:26à placer votre épargne
27:28pour aider les industries de défense
27:30françaises à accélérer
27:32la cadence, si je puis dire, au regard du contexte
27:34international ?
27:36Bien entendu. J'ai 69 ans.
27:38Si j'avais 20 ans de moins,
27:40je m'engagerais dans la réserve.
27:42Mais je ne peux plus le faire.
27:44La France est peuplée de personnes âgées.
27:46Il n'y a qu'à regarder dans la rue.
27:48Je suppose, et j'en suis sûr,
27:50que la plupart n'auront pas de mal
27:52à donner ce qu'ils peuvent. On va donner pour
27:54plein de choses. Sachant que ce n'est pas un don,
27:56c'est un investissement.
27:58Avec une possibilité de retour
28:00sur investissement. Vous avez raison.
28:02En plus de le souligner, effectivement, ce n'est pas un don.
28:04C'est qu'en plus, avec un peu de chance, même,
28:06ça va rapporter à mes enfants quand je serai mort.
28:08Le plus tard possible, quand même.
28:10Je n'ai pas l'âge.
28:12Après, il faut arrêter d'être égoïste.
28:14On est la moitié des Français
28:16à avoir dépassé les 60 ans.
28:18Je ne suis pas certain du chiffre.
28:20Maintenant, il faut qu'on renvoie à la France.
28:22Je ne parle pas que de la France. Je parle de l'Europe.
28:24On est les Européens. On est un empire
28:26européen si on n'est pas capable
28:28de défendre
28:30nos valeurs européennes.
28:32Quand vous allez en vacances, vous rencontrez des néerlandais,
28:34c'est des Européens. Vous les reconnaissez tout de suite.
28:36On peut être musulman. Je ne suis pas chrétien du tout.
28:38On peut être de n'importe quelle origine.
28:40On est Européens.
28:42Maintenant, il y a un choix à faire.
28:44Soit on est Européens et on aide
28:46à le rester. Soit on s'écrase
28:48et on dit, j'ai des enfants,
28:50je ne peux pas payer tout ça. Je vais accepter
28:52d'être Russe ou d'être Américain. Ça, c'est hors de question.
28:56Ticket d'entrée,
28:58100 euros.
29:00Il faut
29:02laisser l'argent sur ce
29:04compte 5 ans minimum.
29:06Oui, parce qu'en fait, l'idée
29:08pour permettre aux entreprises
29:10de se projeter, c'est qu'il n'y ait pas
29:12la volatilité d'un livret.
29:14À par exemple, être sûr que les gens vont partir
29:16à leur mise au bout de 15 jours parce qu'ils ont prévu de partir
29:18en vacances. Il faut que les industriels
29:20puissent se projeter
29:22et l'assurance d'avoir ces fonds-là pendant
29:24quelques années.
29:26Gérald, vous êtes prêt à y aller ?
29:28500 euros minimum de
29:30mise de départ et
29:32minimum 5 ans de...
29:34L'argent est bloqué
29:36pendant au moins 5 ans.
29:38500 euros, c'est 5 pleins.
29:40Allez, j'exagère à peine.
29:42C'est 5 pleins. Il suffit
29:44que j'économise 5 pleins
29:46sur l'année et c'est facile pour moi
29:48à mon âge de me restreindre dans mes
29:50déplacements. Franchement, c'est un avenir.
29:52C'est notre avenir. C'est un de nos enfants, nos petits-enfants.
29:54Après,
29:56on peut être égoïste parce que c'est notre société
29:58qui est égoïste. Chacun pour soi, Dieu pour tous. C'est pas vrai.
30:00On ne résiste que parce qu'on vit
30:02ensemble, parce qu'on traite les choses
30:04ensemble. En plus, vous le dites
30:06tout à fait bien, on ne perd pas l'argent.
30:08Ça se trouve, même, ça va rapporter.
30:10Donc, j'ai aucune hésitation.
30:12Je ne suis pas chrétien. J'ai donné pour Notre-Dame
30:14quand elle a brûlé. Donc, je ne vois pas pourquoi
30:16je ne donnerais pas pour l'État. Pas pour l'État.
30:18Pour la défense de l'Europe.
30:20Merci, Gérald. Merci
30:22Pour ce 32-10, nous saluons l'arrivée
30:24de Vincent. Bonjour, Vincent. Qui est Vincent ?
30:26Où est Vincent ? Bonjour, Vincent.
30:28Bonjour.
30:30Moi, je suis de Caen, en fait.
30:32En Normandie. D'accord.
30:34Voilà. Alors, j'appelais déjà, première chose,
30:36moi, par rapport à votre
30:38question, on a une
30:40manière de traiter les choses. Alors, en France,
30:42je ne sais pas si c'est en France où on est pour, on est contre.
30:44Gérald,
30:46c'est ça qui est juste avant ? Oui.
30:48En gros, je fais
30:50parce que je ne suis pas égoïste. Donc, en gros,
30:52ceux qui ne font pas, sous-entendu,
30:54ou c'est comme ça que j'entends, ils le sauraient.
30:56Alors, moi, pour faire très clair,
30:58il ne s'agit pas de faire ou pas faire,
31:00simplement, moi, on me demande
31:02de confier mon argent
31:04sur 5 ans
31:06à des gens qui nous ont en 7 ans
31:08amenés à 3 300 milliards
31:10de dettes. Donc, on est
31:12en troisième position européenne dans le surendettement
31:14après la Grèce et l'Italie.
31:16Je vous fais grâce de la croissance avec
31:18les impôts les plus chers du monde.
31:20Excusez-moi de vous dire,
31:22la confiance, je ne l'ai pas.
31:24Sauf que là, ce n'est pas vraiment
31:26ces gens-là qui vont gérer votre placement,
31:28c'est les entreprises.
31:30Oui, c'est des entreprises
31:32sous le couvert de l'État.
31:34Maintenant, moi, j'en fais du placement.
31:36Quand je vais conseiller des clients sur du placement,
31:38je regarde un peu les résultats
31:40de l'environnement économique des gens à qui je prête de l'argent,
31:42qui empruntent de l'argent
31:44à mes clients. Et là,
31:46c'est vraiment l'espèce, si vous voulez.
31:48On a quand même eu
31:50un ministre qui s'appelait Bruno Le Maire.
31:52Bon, il vaut mieux en rire.
31:54Il allait nous mettre l'économie russe à genoux.
31:56On ne le voit plus, M. Le Maire.
31:58Lorsqu'on lui demandait un hectare,
32:00ça fait combien de mètres carrés, il était incapable de répondre.
32:02Donc, moi, ce n'est pas tellement la question
32:04d'aider l'Ukraine ou pas aider l'Ukraine, l'effort de guerre ou pas l'effort de guerre.
32:06Déjà, il y a un principe,
32:08une solution qui s'appelle l'impôt.
32:10Donc, moi, je paye pour.
32:12Si l'État est intelligent,
32:14il se sert de l'impôt qu'il me prélève
32:16pour aller s'orienter
32:18vers les efforts de guerre. Je préférerais, pour ma part,
32:20qu'il s'oriente vers l'hôpital
32:22ou l'école.
32:24Bon, maintenant, mais je n'ai pas de jugement de valeur.
32:26En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'on n'a pas
32:28à faire à des mauvards de la finance
32:30et que je n'ai aucune confiance,
32:32malheureusement aucune, dans les gens qui nous
32:34dirigent. Et je pense que les faits ne peuvent
32:36me donner que raison.
32:38Wow, c'est fort.
32:40C'est argumenté, ce que dit Vincent.
32:42On est pour ou pas,
32:44pour ce qu'il dit, mais c'est puissant,
32:46fort et argumenté, Vincent.
32:48Restez avec nous, mesdames et messieurs.
32:50On continue le débat dans un instant.
33:08J'entends le réarmement. Moi, je suis prête.
33:10Mais qu'est-ce qui nous garantit qu'on ne perdra pas
33:12cet argent ? Ou alors c'est à fond perdu.
33:14C'est dommage. Et il faut
33:16remercier vraiment
33:18notre ancien président,
33:20Jacques Chirac,
33:22parce que je suis très militariste. Il ne fallait pas
33:24le faire. Mais il y a tellement de bêtises
33:26qui sont faites en France. Alors là, forcément,
33:28ah oui, qu'est-ce qu'on va faire ?
33:30Oui, pourquoi
33:32est-ce qu'elle remercie Jacques Chirac ? Parce qu'il a
33:34mis en place l'armée
33:36professionnelle. C'est ça, c'était la fin
33:38du service militaire.
33:40Est-ce qu'elle est ironique
33:42en disant qu'il a supprimé le service militaire ?
33:44Ou est-ce qu'elle est admirative en disant
33:46qu'il a mis en place une véritable armée professionnelle ?
33:48Voilà.
33:50Oui, oui, elle dit que c'était une erreur.
33:52Elle nous entend. Moi, j'ai l'impression que c'était
33:54très ironique. Mais si jamais
33:56on n'a pas bien compris ce message, qu'elle n'hésite pas à nous rappeler.
33:58Evidemment, 30 de 10, toujours.
34:00Êtes-vous prêts à épargner des centaines
34:02ou des milliers d'euros, même, pour
34:04aider la France dans son effort de réarmement,
34:06d'acquisition
34:08de matériel de défense ?
34:10Patrick, bonjour. Bonjour, Patrick.
34:12Oui, bonjour,
34:14madame Landreau, monsieur Brunet.
34:16Où êtes-vous, Patrick ?
34:18Je suis en Bretagne,
34:20à côté de Saint-Malo.
34:22J'ai 62 ans.
34:24Je croyais toujours, j'ai pas l'intention d'arrêter.
34:26Bon, ça, c'est personnel.
34:28Sans hésitation,
34:30oui.
34:32Je souscrisse sans hésitation. D'accord.
34:34Vous entendiez Vincent, tout à l'heure, qui disait
34:36oui, mais enfin, on paie des impôts, c'est pour
34:38le budget de l'armée, depuis des années.
34:40Oui,
34:42c'est une démarche
34:44patriote, en fait.
34:46Certes,
34:48on connaît les difficultés dans notre
34:50pays, et c'est pas d'aujourd'hui.
34:52Maintenant,
34:54pour la défense,
34:56et ça va au-delà
34:58de ça, pour moi, c'est symbolique.
35:00Ça serait un symbole fort
35:02si beaucoup de Français, comme moi,
35:04décidaient de
35:06donner un coup de main.
35:08Un symbole fort au reste
35:10de l'Europe.
35:12Qu'est-ce que vous répondez, Vincent ?
35:14Vous n'êtes pas patriote ?
35:16Vincent, vous n'êtes pas patriote ? C'est ce que vous dites en creux.
35:18Alors, le patriote,
35:20c'est le nom d'un missile américain.
35:22C'est le nom d'un missile américain, un patriote, déjà.
35:24On donne aux mots
35:26le sens qu'on veut leur donner.
35:28Ceci étant dit, évidemment,
35:30je suis d'accord avec lui.
35:32C'est ce que je vous disais en préambule.
35:34Ce n'est pas une question de vouloir ou de ne pas vouloir.
35:36C'est simplement que moi, je ne confie pas mon argent
35:38à des baltringues. C'est tout ce que je dis.
35:40J'aurai en face de moi
35:42un capitaine d'industrie qui m'expliquerait
35:44ou je ne vais pas donner le nom de banques
35:46qui font de la gestion de patrimoine depuis 30 ans,
35:48qui ont des résultats extraordinaires. Je dirais pourquoi pas.
35:50Mais ce n'est pas le cas.
35:52Ce n'est pas un refus du secteur
35:54visé par le classement ?
35:56Non, absolument pas.
35:58Regardez les résultats en 7 ans,
36:00l'État français, en 7 ans.
36:02C'est une catastrophe.
36:04Il n'y a pas une comptable
36:06qui soit positive en 7 ans.
36:08Et là, on vous dit qu'on bloque l'argent sur 5 ans,
36:10ce qui est normal, c'est un placement qu'on appelle à court terme.
36:12Vous allez voir, vous allez récupérer
36:14votre argent et vous allez récupérer
36:16l'argent de quoi ? Rien. Vous financez
36:18ce que l'État est incapable de financer.
36:20Ce serait la même chose pour l'hôpital.
36:22Moi, je suis prêt à aider l'hôpital encore plus.
36:24Les personnels hospitaliers, je ne sais pas comment
36:26ils font pour travailler dans les conditions dans lesquelles ils travaillent.
36:28Moi, j'ai une fille qui est hospitalisée souvent,
36:30mais je les admire.
36:32Je suis prêt à faire un effort, mais pas à confier mon argent
36:34à ces gens-là. Non, certainement pas.
36:36Ce sont des paniers percés.
36:38Ça s'appelle ça.
36:40C'est des paniers percés.
36:42Je n'ai pas envie de perdre mon argent.
36:44Oui, mais pas le perdre.
36:46Je ne remets pas en cause le patriotisme
36:48de monsieur, j'ai oublié votre prénom.
36:50C'est Vincent.
36:52Je ne remets pas en cause le patriotisme.
36:54Mais là, on se retrouve dans une situation
36:56qu'on ne connaissait pas depuis plus de 80 ans.
36:58Il y a un conflit en Europe.
37:00Qu'est-ce qu'on fait ?
37:02Voilà.
37:04Et vous Patrick, vous êtes prêt à perdre de l'argent
37:06sur ce placement si jamais il s'avérait
37:08pas rentable ?
37:10Pas rentable ?
37:12Si mon argent sert un petit peu
37:14à réarmer dans une
37:16toute petite mesure, ce ne sera pas au fond perdu
37:18de toute façon.
37:20Même si je ne récupère pas, ce ne sera pas au fond perdu.
37:22Parce que des munitions,
37:24ça se conserve, ça se garde.
37:26Et si on réarme
37:28la France, et par voie de conséquence
37:30peut-être l'Europe,
37:32pour moi, ce n'est pas au fond perdu.
37:34Quand on voit le prix des armes, c'est délirant.
37:36Charles Leclerc, c'est plusieurs dizaines
37:38de millions d'euros.
37:40Je ne vous parle pas du prix d'un rafale
37:42ou d'un canon César.
37:44C'est des montants extrêmement...
37:46Il y a tellement de technologies,
37:48de recherche et développement en amont.
37:50Combien ?
37:52Entre 3 et 4 millions.
37:54Mais nous sommes 500 millions en Europe.
37:56Nous sommes 500 millions en Europe.
37:58En face, les Russes, ils sont 130, 140.
38:00Je veux dire,
38:02si on provoque une émulation,
38:04un élan patriotique,
38:06encore une fois,
38:08on a des chances de calmer
38:10Poutine pour longtemps.
38:12Parce que M. Poutine,
38:14il devait régler l'affaire
38:16en deux ou trois semaines en Ukraine.
38:18Mais au bout de trois ans,
38:20il piétine toujours.
38:22Maintenant,
38:24j'écoute votre radio tout le temps.
38:26J'entends des gens qui disent
38:28qu'effectivement,
38:30il ne viendra jamais envers la France.
38:32Je ne pense pas qu'on verra des troupes russes
38:34sous l'arc de Triomphe.
38:36Ça m'étonnerait fort.
38:38Mais je pense à la Pologne,
38:40à tous ces pays qui bordent la Russie.
38:42Parce que M. Poutine,
38:44à mon avis, il a Yalta dans la tête.
38:46Il veut revenir aux accords de Yalta
38:48et le partage du monde
38:50il y a 80 ans.
38:52Je pense qu'il faut l'arrêter.
38:54Il faut l'arrêter.
38:56Si on provoque un élan,
38:58si on montre
39:00à M. Poutine
39:02et à son peuple
39:04qu'en face,
39:06les gens sont forts,
39:08même sans les Américains,
39:10il va peut-être réfléchir à deux fois
39:12avant d'aller plus loin.
39:14Merci mon cher Patrick.
39:16On accueille Jean-Pierre.
39:18Bonjour Jean-Pierre.
39:20Où êtes-vous mon cher Jean-Pierre ?
39:22Je suis dans Charente-la-Routine.
39:24Où ça ? Dans quelle ville ?
39:26A mes filles sur Gironde.
39:28A côté de quoi ? De La Rochelle ?
39:30De Royan.
39:32Vous aurez la parole dans une minute.
39:44On part en Charente-Maritime.
39:46Près de Royan.
39:48Jean-Pierre.
39:50Oui, tout à fait.
39:52Est-ce que vous êtes prêt à...
39:54A pas de problème.
39:56A aider l'industrie de défense ?
39:58Tout à fait.
40:00Je voudrais rappeler
40:02qu'il y a 50 ans,
40:04nous avons eu l'emprunt sécheresse
40:06de M. Giscard d'Estaing.
40:08On a souscrit,
40:10chacun pouvait le faire
40:12en fonction de ses possibilités.
40:14Après la fameuse sécheresse
40:16de l'été 1976.
40:18Oui, tout à fait.
40:20Oui, terrible.
40:22Aujourd'hui, on nous demande
40:24si on a les possibilités de le faire.
40:26Ce n'est pas une obligation.
40:28Aider un petit peu,
40:30vu ce qu'il se passe aujourd'hui.
40:32Faut peut-être quand même sécuriser.
40:34Et comme avec l'arrêt de M. Chirac
40:36du service militaire,
40:38de l'arrêt aussi
40:40des subventions
40:42pour continuer à avoir un armement.
40:44Parce que ça, on l'a oublié.
40:46On n'a plus rien fait depuis combien d'années ?
40:48Aujourd'hui, on se trouve au pied du mur.
40:52Est-ce que vous n'entendez pas
40:54l'argument de Vincent qui nous dit
40:56en gros, à chaque fois
40:58qu'il est question d'argent avec
41:00Emmanuel Macron et ce gouvernement,
41:02ça finit toujours mal.
41:04Ça finit par 3300 milliards
41:06de dette, de déficit.
41:08Ça fait 40 ans qu'on dilapide
41:10l'argent des contribuables.
41:12A chaque fois, on a créé des taxes.
41:14CRDS, ceci, cela.
41:16Et puis aujourd'hui,
41:18on dit que c'est depuis 7 ans
41:20que l'argent est dilapidé.
41:22Ça fait 40 ans.
41:24Là, on a connu quand même une augmentation
41:26de la dette qui est vertigineuse.
41:28Oui, on a eu le Covid.
41:30On a eu le Covid.
41:32Il y a eu le Covid dans le monde entier.
41:34Chez nous, la dette a augmenté
41:36Je suis d'accord.
41:38Mais c'est le seul pays qui a essayé
41:40d'aider les entreprises et les salariés
41:42qui ne travaillaient plus.
41:44Donc c'était bon.
41:46Mais de dire à chaque fois...
41:48Un jour, il faudra qu'on fasse
41:50le bilan de cette dette. Tout le monde dit que c'est formidable.
41:52Si c'est pour que ce soit
41:54la génération d'après qui se tape
41:56des milliards à rembourser...
41:58Je suis tout à fait d'accord avec vous.
42:00Mais à ce moment-là, il faudrait essayer de voir
42:02où va tout cet argent qui rentre dans les caisses de l'État,
42:04qui sort, qui sort, qui sort
42:06et qui, à chaque fois, ne revient pas
42:08ni à l'hôpital, ni aux écoles.
42:10Il y a un problème quelque part.
42:12Là, en tout cas, ce n'est pas le budget de l'État
42:14directement, c'est la BPI pour financer
42:16des industriels, des entreprises.
42:18C'est pour ça que vous y allez plus en confiance.
42:20Voilà, mais c'est pour ça
42:22que je n'étais pas tout à fait d'accord avec l'autre personne
42:24qui disait, je ne veux pas donner de l'argent à l'État
42:26parce que ceci, parce que cela. Là, il y a la BPI.
42:28Je pense que ce sera quelque chose
42:30qui sera couvert par la sécurité.
42:32Non, si on a
42:34la possibilité, il faut le faire.
42:36C'est grave ce qui se passe
42:38aujourd'hui quand même.
42:40Merci beaucoup Jean-Pierre. Je voudrais qu'on
42:42pose la même question à Yves,
42:44peut-être qu'il nous a appelé également. Bonjour Yves.
42:46Bonjour à tous.
42:48Vous partagez
42:50la confiance de Jean-Pierre sur
42:52ce placement qu'entend proposer le gouvernement ?
42:54Oui, à une condition.
42:56C'est qu'effectivement, ce soit
42:58les entreprises privées qui gèrent
43:00parce qu'effectivement, comme un autre
43:02intervenant, je n'ai aucune confiance.
43:04C'était Vincent, oui.
43:06Macron, parce que malheureusement,
43:08on voit où ça nous amène. Je suis un petit peu d'accord avec tout le monde
43:10si vous voulez.
43:12On vous entend mal Yves,
43:14mais rapprochez-vous de la fenêtre
43:16ou faites quelque chose, on vous entend moyennement.
43:18Oui.
43:20Ah non, il n'y a pas de parleur.
43:22Très bien, alors on vous écoute.
43:24Je suis absolument d'accord avec tout le monde.
43:26Par contre, je n'ai aucune confiance
43:28dans le gouvernement actuel,
43:30à part M. Retailleau, mais c'est pour une autre raison.
43:32Je regrette effectivement
43:34que l'armée ait été
43:36sacrifiée depuis 30 ans.
43:38Par contre,
43:40j'y vais à une condition,
43:42c'est qu'au minimum, l'État
43:44qui nous demande de l'aider le plus,
43:46garantit au moins le capitaine.
43:48Parce que ce matin, j'ai entendu sur les frontières
43:50qu'on n'était pas sûrs de retrouver le capitaine
43:52à l'arrivée.
43:54Pour l'instant, on n'a pas effectivement tous les détails
43:56de ce placement-là.
43:58Pour les 45 ans que je cotise pour l'État
44:00en termes d'impôts, de taxes,
44:02de contributions, de cotisations,
44:04de l'URSSAP, de l'RFI,
44:06je pense que j'ai donné.
44:08Maintenant, je vais bien coûter de l'argent
44:10à l'État, même si ça ne me rapporte
44:12rien. OK.
44:14Mais il n'y a pas de question que je perde un euro,
44:16sinon je ne mets rien.
44:18On est parti sur des actions à 500 balles.
44:20OK, j'en ai fait plusieurs.
44:22C'est jouable.
44:24Mes enfants auraient pu le faire avant,
44:26mais je veux qu'ils aient pu perdre ce que j'ai reçu.
44:28Il n'y a pas de question que je perde et je donne une garantie là-dessus.
44:30Bien compris, mon cher Yves.
44:32J'ai compris, on a entendu votre détermination d'ailleurs.
44:34Patrice a fait le 3210 également.
44:36Bonjour, qui est Patrice ?
44:38Oui, bonjour.
44:40Bonjour Patrice.
44:42Moi, je suis contre.
44:44C'est pareil, il y a 58 ans que je cotise.
44:46Oui, c'est à peu près.
44:48Pour moi,
44:50financer, c'est non.
44:52C'est net.
44:54Parce que je considère que déjà, on veut de l'argent.
44:56Et bien de l'argent, on en prend
44:58sur les salaires des sénateurs,
45:00sur les salaires des députés.
45:02Déjà, on peut...
45:04Que eux démontrent,
45:06et les ministres démontrent,
45:08qu'ils fassent un effort.
45:10Et déjà, peut-être qu'après,
45:12je changerai
45:14ma vision des choses.
45:16Mais comme disait le précédent
45:18de Carson,
45:20on cotise tout le temps.
45:22On donne, on donne, on donne.
45:24Et au résultat, c'est toujours donné.
45:26L'objectif, c'est donné.
45:28Pour moi, ma vision
45:30des choses, c'est clair.
45:32Certes,
45:34avec l'Europe,
45:36déjà actuellement, je pense que
45:38le financement qu'ils ont,
45:40ils peuvent se permettre d'avoir
45:42une défense.
45:44Une défense européenne.
45:46Une défense européenne.
45:48Et donc au niveau de l'armement, je pense que déjà,
45:50on a ce qu'il faut.
45:52Non, non, on est quand même très, très en dessous.
45:54On est très, très en dessous aujourd'hui.
45:56Et il n'y a pas de défense européenne. On se rend compte qu'il y a une défense
45:58polonaise, allemande.
46:00Vous avez vu les allemands mettre les bouchées doubles
46:02pour se construire une armée
46:04sur les acquisitions de matériel.
46:06Mais il n'y a pas vraiment
46:08d'armée mutualisée.
46:10Ça n'existe pas.
46:12C'est vrai. Mais moi, il y a un autre
46:14problème qui me chagrine.
46:16C'est qu'on a déjà une grosse dette
46:18de 3 300 milliards.
46:20Alors qu'il y a 14 milliards
46:22pour le remboursement
46:24de l'intérêt.
46:26Ah ben oui, c'est vertigineux.
46:28C'est sûr que c'est vertigineux.
46:30Merci mon cher Patrice.
46:32Mesdames, Messieurs, la question est là.
46:34Elle reste posée. Allez-vous prêter de l'argent
46:36pour notre industrie de défense ?
46:38Allez-vous souscrire à ce livret
46:40défense ?
46:42Vous avez le temps de la réflexion.
46:44Il est 14h et je me tourne vers vous.
46:46Jean-Alphonse, de quoi va-t-on parler maintenant ?