Avec Manuel Bompard, député des Bouches-du-Rhône et coordinateur de La France Insoumise
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:06Notre invité, Manuel Bompard, député des Bouches-du-Rhône et coordinateur de la France Insoumise.
00:11Manuel Bompard, bonjour.
00:12Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:14Bien, hier, il y a eu réunion de crise à propos de Mayotte, autour du Président de la République,
00:19qui sera bientôt à Mayotte, qui décrète un deuil national, c'était indispensable.
00:24Évidemment, c'est un drame terrible.
00:27Le bilan officiel, c'est quelques dizaines de morts pour l'instant.
00:30Tout le monde sait que, malheureusement, le bilan va sans doute aller à plusieurs centaines de morts,
00:35voire plusieurs milliers.
00:37Et effectivement, il est normal, il est indispensable, à la fois qu'il y a un moment d'émotion national,
00:43mais à la fois qu'il y ait des moyens qui soient débloqués, un état d'urgence,
00:47une réponse d'urgence qui soit apportée à la situation à Mayotte.
00:51Mais je crois pouvoir dire aussi qu'il ne faudra pas en rester seulement à des mesures d'urgence,
00:56et qu'on a besoin aussi de mesures structurelles dans un département,
00:59un département le plus pauvre de France, qui, il faut le dire, a été abandonné par l'État ces dernières années.
01:05Évidemment, quand vous avez aujourd'hui, je vous le disais, un département qui est le plus pauvre de France,
01:09dans lequel vous avez quasiment trois quarts de la population qui vit sous le seuil de pauvreté,
01:13que vous avez des problèmes d'accès à l'eau.
01:15Je rappelle qu'on parle d'un département français, dans lequel on n'a pas accès à l'eau tous les jours.
01:20C'est une situation qui est intolérable et inacceptable.
01:23Et donc, oui, il faudra des mesures d'urgence, mais il faudra aller au-delà de ces mesures d'urgence,
01:27et apporter enfin des réponses structurelles à l'abandon dans lequel est Mayotte depuis des années et des années.
01:31– Vous dites abandonné par l'État.
01:33Pourquoi, selon vous, l'État est en partie responsable de l'ampleur des dégâts ?
01:37– Parce que, évidemment, il y a un cyclone, et ça, c'est une catastrophe naturelle.
01:43Même si on pourrait s'interroger sur le lien qui existe entre le réchauffement climatique
01:49et la multiplication des catastrophes naturelles comme celle-ci,
01:52mais ensuite, ce cyclone, il vient frapper des populations
01:55qui ont été maintenues dans une situation de vulnérabilité qui est terrible.
02:00– Pourquoi ? Parce que ce sont des populations qui ne sont pas blanches ?
02:03– En tout cas, parce que ce sont des populations qui sont reléguées,
02:06et je crois pouvoir dire, effectivement, que si vous aviez eu une catastrophe de cette nature
02:11et un bilan qui s'annonce aussi terrible dans un département hexagonal,
02:15je pense qu'on n'aurait pas laissé la situation pourrir
02:19comme on l'a laissé à Mayotte depuis des années et des années, ça j'en suis convaincu.
02:23Je crois que personne n'aurait accepté que dans un département hexagonal,
02:26vous n'ayez pas accès à l'eau potable tous les jours, je crois à ça, effectivement.
02:30Maintenant, je pense qu'il y a eu…
02:32– Personne n'aurait accepté que des bidonvilles soient érigées partout sur l'île
02:38avec l'arrivée de milliers, de dizaines de milliers,
02:42et même peut-être de centaines de milliers de clandestins.
02:44– Personne n'aurait accepté que des gens vivent dans une situation de délabrement total,
02:48dans de l'habitacle et de l'habitat précaire.
02:50Vous me disiez, pourquoi il y a-t-il un rapport entre l'ampleur du bilan
02:54et la situation à Mayotte ?
02:55Pour une raison simple que tout le monde peut comprendre,
02:57c'est que si vous êtes dans un logement qui est un logement en dur,
03:00je ne dis pas que vous n'êtes pas frappé, malheureusement, on l'a vu,
03:03par les conséquences d'un cyclone, mais vous le subissez moins fortement
03:07et de manière moins dure que si vous êtes dans un bidonville et dans un habitat précaire.
03:11Alors on me dit maintenant, oui mais il y a eu des opérations,
03:14type les opérations Wambushu…
03:15– C'est ce que dit Estelle Youssoupha.
03:17– J'ai entendu, j'ai entendu.
03:18– Elle était avec nous ce matin en direct une nouvelle fois,
03:21elle a répété, elle a dit que vous étiez opposé à l'époque
03:26à la destruction de ces bidonvilles, ce qui est vrai.
03:30– Mais oui c'est vrai, je vais y revenir si vous voulez,
03:32mais moi je ne me suis pas opposé à la destruction des bidonvilles,
03:35je me suis opposé à ce qu'on détruise des bidonvilles
03:37sans proposer aucune solution de relogement alternative.
03:40Donc moi je veux bien, mais à la limite…
03:42– L'idée est de mettre sous protection…
03:44– Elle a eu lieu ou pas l'opération Wambushu monsieur Bourdin ?
03:47Est-ce qu'elle a eu lieu ?
03:48– Elle a débuté.
03:49– Indépendamment de l'opposition de la France Insoumise, est-ce qu'elle a eu lieu ?
03:52– Oui, oui, en partie.
03:54– Et le bilan on l'a sous les yeux aujourd'hui,
03:56c'est qu'il ne suffit pas de détruire des bidonvilles
03:59si vous ne proposez pas ensuite des solutions de relogement en dur,
04:02parce que qu'est-ce qui s'est passé ?
04:03C'est que les bidonvilles ont peut-être été détruites,
04:05les gens se sont déplacés…
04:06– L'opération aurait mis tout le monde à l'abri.
04:08– Mais l'opération, elle a commencé, elle a eu lieu,
04:11elle n'a pas mis les gens à l'abri.
04:12Les bidonvilles ont été détruits, l'habitat précaire a été détruit,
04:15les gens se sont déplacés à 10 km ou à 5 km
04:18et se sont réinstallés dans des situations
04:20qui sont des situations de délabrement encore plus importantes.
04:23Donc essayer de faire croire que cette opération-là
04:26aurait réduit d'une certaine manière l'impact du cyclone,
04:29ça me paraît complètement à côté de la plaque,
04:32pardonnez-moi de vous le dire.
04:33Pour le reste, puisque Mme Youssoupha attaque la France insoumise,
04:36je voudrais vous dire, M. Bourdin,
04:38parce que cette information n'a peut-être pas été observée,
04:40qu'il y a un an, à l'Assemblée Nationale,
04:43dans notre niche parlementaire,
04:44nous, les Insoumis, nous avions déposé une demande
04:47de commission d'enquête sur la manière avec laquelle
04:51les politiques d'adaptation au changement climatique
04:53sont mises en place dans les départements et territoires d'outre-mer
04:56pour faire face aux catastrophes naturelles.
04:57Est-ce que vous le savez qu'on a fait cette demande de commission d'enquête ?
05:00Cette commission d'enquête, elle avait été votée par l'Assemblée Nationale
05:02et ensuite, les députés macronistes ont saboté cette commission d'enquête
05:06pour que son travail ne puisse pas avoir lieu.
05:08Donc, en l'occurrence, pardonnez-moi,
05:10je ne cherche pas, moi, à polémiquer sur un drame,
05:12mais je demande qu'on ne cherche pas à polémiquer
05:14contre la France insoumise sur un drame.
05:15Parce qu'en l'occurrence, nous, nous souhaitions avoir
05:18des politiques d'adaptation au changement climatique
05:20et malheureusement, cette commission d'enquête
05:22aurait pu être utile pour cela.
05:23– Peut-être qu'on va attendre un peu de temps
05:25avant d'ouvrir des polémiques, non ?
05:27Manuel Bompard ?
05:29Oui, enfin, bon, non.
05:30– C'est ce que je viens de vous répondre, non ?
05:32– Oui, c'est Jean-Luc Mélenchon qui a ouvert la polémique.
05:34– Je ne crois pas qu'il ait ouvert la polémique.
05:35– Ah bon ? La population a été abandonnée,
05:37le pouvoir méprisant et incapable, occupé par son nombril,
05:40n'a rien prévu ni organisé.
05:42– Est-ce que c'est vrai ?
05:43– Voilà ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon.
05:44– Oui, mais est-ce que c'est vrai ?
05:45– Est-ce lui qui a ouvert la polémique ?
05:46– Mais il n'a pas ouvert la polémique,
05:47il a pointé la responsabilité de l'État
05:49dans l'absence de politique d'adaptation au changement climatique
05:52et dans l'abandon dans lequel se trouve aujourd'hui Mayotte
05:56depuis des années et des années,
05:57malgré les sonnettes d'alarme qui ont été tirées par des élus,
06:00et pas uniquement par des élus de la France Insoumise,
06:02vous voyez, par des élus de toute sensibilité politique.
06:04Donc je pense quand même qu'on ne peut pas considérer
06:07que ça n'a aucune importance dans ce qui s'est passé à Mayotte.
06:10– Bien, Manuel Bompard, Mayotte c'est français,
06:13c'est un département français, il n'y a pas de doute.
06:16– Alors il n'y a pas de doute.
06:18– Il y a des revendications, il y a des revendications comoriennes.
06:21Regardez, soyons clairs, il y a des revendications comoriennes,
06:24il y a une situation à l'organisation des Nations Unies
06:27qui n'est pas très claire sur le sujet,
06:29mais aujourd'hui effectivement Mayotte est un département français.
06:31– C'est clair, c'est français.
06:32– Mais il y a eu un référendum il y a quelques années
06:35sur la départementalisation et les Mahorais ont voté
06:38pour transformer Mayotte en département français.
06:40Donc Mayotte est aujourd'hui un département français.
06:43Enfin, en tout cas, il l'est d'un point de vue légal et statutaire
06:47parce que quand on voit que c'est le département, j'en parlais,
06:49le plus pauvre de France aujourd'hui,
06:51malheureusement, parfois, pour les gouvernements successifs,
06:54on se pose la question de savoir s'ils considèrent
06:56que Mayotte est effectivement un département français.
06:58– Mais pour vous il n'y a pas de doute, il est français, je vous dis ça
07:00parce que vous avez un député ou une députée de La Réunion
07:03qui dit pas tout à fait la même chose.
07:05– Qui dit quoi ?
07:06– Qui dit que Mayotte n'est pas, peut-être, français.
07:10– Je ne sais pas de qui vous parlez M. Bourdin,
07:13mais hésitons de faire, si vous voulez bien,
07:15des interviews sur la base des...
07:17– Je pense que quelqu'un aurait dit que,
07:18parce que là, sinon, on va avoir un petit peu de difficulté.
07:20– Quelqu'un aurait dit que, je n'ai pas le nom à la tête.
07:22– Alors, il faut peut-être être un peu...
07:24– Député LFI, député LFI de La Réunion,
07:27qui sont les députés LFI de La Réunion ?
07:29– Je ne sais pas à quoi vous faites référence.
07:30– Qui sont les députés LFI de La Réunion ?
07:31– Il y a deux députés de La France Insoumise de La Réunion,
07:33mon collègue Jean-Hugues Gratenon et mon collègue Perceval Gaillard,
07:36donc je ne sais pas si vous faites référence à l'un des deux.
07:38– Je pense que c'est Perceval Gaillard.
07:39– Ou Ragnot, c'est Ragnot.
07:41– Admettez l'idée que vous me demandiez...
07:43– Ragnot qui a dit que Maillot n'était pas français.
07:45– Non, non, non, faites attention à ce que vous dites, M. Bourdin,
07:47vous ne savez même pas de quoi vous êtes en train de parler,
07:49faites attention, vous n'allez pas attribuer des propos à des gens,
07:52vous n'allez pas attribuer des propos à des gens,
07:54alors que vous ne savez pas qui c'est.
07:55– Les filles, il faut aussi, de temps en temps, faire attention à ce qu'on dit.
07:58– Mais tout le monde fait attention, M. Bourdin,
08:00mais vous comprenez que vous n'allez pas me demander de réagir sur des propos,
08:02donc vous ne savez pas qui les a tenus.
08:05– Vous refusez d'honorer le rendez-vous que vous propose François Bayrou,
08:09vous avez choisi, pourquoi pas,
08:11pas de participation à un gouvernement de large coalition,
08:15pas de négociation sur un éventuel accord de non-censure,
08:19là vous êtes clair, vous censurerez François Bayrou, c'est clair ?
08:24– En fait, on demande un vote de confiance,
08:27et si M. Bayrou n'organise pas de vote de confiance,
08:30alors quelle autre solution que d'organiser, en quelque sorte,
08:33un vote de défiance ne restera-t-il que le dépôt d'une motion de censure ?
08:36– Voilà, vous avez pour objectif de le faire tomber.
08:39– Mais il ne faut pas tourner autour du pot,
08:41moi je n'ai pas l'habitude de tourner autour du pot, M. Bourdin.
08:43Il y a eu des élections législatives, l'année dernière, au mois de juin et au mois de juillet,
08:47à l'issue de ces élections législatives,
08:49la coalition qui dispose du plus grand nombre de députés à l'Assemblée nationale,
08:52c'est le nouveau Front Populaire.
08:53M. Macron décide de s'asseoir…
08:55– Mais qu'il n'est pas majoritaire, je le rappelle.
08:56– Il n'a pas la majorité absolue,
08:58il a ce qu'on appelle la majorité relative,
09:00c'est comme ça qu'on a l'habitude de parler.
09:02Bon, il se trouve que M. Macron décide de s'asseoir…
09:04– L'ancien RP ou le nouveau ? Non, l'ancien.
09:06– Non, le nouveau Front Populaire,
09:07193 députés à l'Assemblée nationale disposent d'une majorité relative,
09:10et la plus grande coalition parlementaire
09:13qui s'est présentée unie devant les électrices et les électeurs.
09:15M. Macron décide de s'asseoir sur le résultat des élections,
09:18il décide d'abord de nommer M. Barnier.
09:20M. Barnier est censuré.
09:22M. Macron, sans tête, encore, et décide de nommer M. Bayrou,
09:25dont je veux rappeler quand même qu'il était membre
09:27du premier gouvernement de M. Macron,
09:30que c'est l'un des premiers soutiens,
09:32peut-être d'ailleurs l'un des derniers soutiens de M. Macron.
09:35Bon, donc c'est encore une fois une remise en cause
09:37du résultat des élections qui est inacceptable.
09:39Bon, et ensuite on ne veut nous faire croire
09:41que M. Bayrou va faire autre chose qu'une politique
09:43qui s'inscrit dans la continuité avec le macronisme.
09:45Écoutez, je sais qu'on approche des fêtes de Noël,
09:47mais il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles.
09:49M. Bayrou, on sait très bien que sa politique
09:51va s'inscrire dans la continuité avec le macronisme,
09:53et moi j'ai été élu avec mes collègues députés
09:55du Nouveau Front Populaire pour rompre avec le macronisme.
09:58Donc je ne vais pas laisser M. Bayrou
10:00pouvoir continuer à mettre en place
10:02la politique d'Emmanuel Macron.
10:04– Donc censurer Barnier, c'est fait.
10:06Censurer Bayrou, ça va venir de votre part.
10:08Et puis, l'objectif clair, mais vous le dites,
10:12au moins vous assumez et c'est bien,
10:14provoquer une élection présidentielle.
10:16Jean-Luc Mélenchon a hâte, les années passent,
10:18il a toujours été battu.
10:20Vendredi soir, je cite...
10:23– Mais parce que c'est la vérité.
10:25– Mais non, ce n'est pas la vérité, ça c'est votre point de vue.
10:27– Il a toujours été battu, c'est la vérité.
10:29– Pourquoi vous essayez de faire croire
10:31que quand nous posons la question
10:33de la démission du président de la République,
10:35ce serait pour des raisons personnelles
10:37liées à Jean-Luc Mélenchon.
10:39– Parce que j'écoute Jean-Luc Mélenchon, il était vendredi.
10:41Nous allons faire partir,
10:43qu'est-ce qu'il a dit vendredi publiquement ?
10:45Nous allons faire partir M. Macron,
10:48il s'en ira.
10:50Et donc s'il s'en va,
10:52nous provoquons une élection présidentielle.
10:54Je me trompe ou pas ?
10:56– Non mais là, je ne conteste pas ce que vous êtes en train de dire.
10:58Je conteste ce que vous disiez avant, c'est-à-dire que vous essayez
11:00de faire croire aux gens qui nous écoutent
11:02que notre problème serait un problème personnel
11:04lié à Jean-Luc Mélenchon lui-même.
11:06Évidemment que non, M. Bourdin.
11:08– C'est-à-dire qu'il ne sera pas candidat.
11:10– Mais c'est parce que je suis en train de vous dire
11:12que le problème que pose Emmanuel Macron aujourd'hui,
11:14ce n'est pas un problème pour Jean-Luc Mélenchon
11:16ou pour Manuel Bropard, mais je l'assume tout à fait,
11:18M. Bourdin, et que la question qui nous est posée,
11:20c'est comment on essaye de débloquer la situation du pays,
11:22parce que M. Macron…
11:24– Donc la seule solution, c'est une élection présidentielle.
11:26– La seule solution, c'est que quand il y a
11:28une situation de blocage politique en démocratie,
11:30la solution c'est de s'adresser au souverain.
11:32Et le souverain, c'est le peuple.
11:34Et de lui dire une élection présidentielle.
11:36– Donc vous voulez une élection présidentielle.
11:38Comment les choses soient claires.
11:40– Mais les choses sont claires. En l'occurrence,
11:42s'il y a quelque chose qui est clair, il me semble dans nos positionnements,
11:44c'est l'idée qu'il faut retourner devant les électrices et les électeurs
11:46et qu'effectivement la question d'une présidentielle anticipée
11:48permettrait de rendre au souverain,
11:50le peuple, sa décision,
11:52puisque la situation est bloquée
11:54et qu'il faut trouver une manière de la débloquer.
11:56Et qu'on ne va pas la débloquer en ayant des gouvernements
11:58qui tombent tous les deux ou trois mois.
12:00– Oui. Mais c'est vous qui les faites tomber,
12:02M. Bourdin.
12:04– Ils tombent parce qu'ils n'ont pas de majorité
12:06à l'Assemblée nationale pour mettre en place leur politique.
12:08– Mais moi j'ai toujours assumé mes positions,
12:10M. Bourdin.
12:12– Mais c'est pour ça que je suis très heureux de vous recevoir.
12:14Élections présidentielles anticipées,
12:16donc on est bien d'accord avec Jean-Luc Mélenchon
12:18qui sera candidat face à Marine Le Pen.
12:20Pensez-vous qu'il serait élu ?
12:22– Non mais attendez.
12:24Moi j'ai toujours assumé mes positions.
12:26J'ai dit et nous disons effectivement
12:28que si on veut débloquer la situation de blocage du pays,
12:30ça passe par une élection présidentielle anticipée.
12:32Nous avons dit que s'il y avait une élection présidentielle anticipée,
12:34nous les insoumis,
12:36nous ferons une proposition de candidature
12:38et que nous proposerons…
12:40– Et la proposition de candidature ce sera Jean-Luc Mélenchon.
12:42– Nous proposerons que notre candidature soit,
12:44si possible, une candidature commune.
12:46Ensuite, accepter l'idée que nous déciderons,
12:48en temps voulu,
12:50au moment où il y aura une élection présidentielle,
12:52de qui sera notre candidat…
12:54– Est-ce que vous permettez de sourire pour savoir qui sera le candidat ?
12:56– Non mais attendez.
12:58Moi j'ai pas de problème.
13:00Ensuite, j'ai déjà donné ma position,
13:02je suis même prêt à la redonner devant vous.
13:04Il me semble certain que si cette élection doit avoir lieu
13:06dans les prochaines semaines,
13:08que Jean-Luc Mélenchon est la personnalité la mieux placée
13:10pour être notre candidat, j'ai pas de problème avec ça.
13:12Mais je vous dis juste qu'accepter qu'il y a un calendrier
13:14et qu'on respecte les différentes étapes
13:16de ce calendrier.
13:18– Alors l'EPS est une opposition ouverte au compromis,
13:20dit Olivier Faure.
13:22Ça vous va ça ? Non, ça vous gêne ?
13:24– Mais non, le problème ce n'est pas que ça me gêne
13:26ou que ça ne me gêne pas. La question qui nous est posée
13:28c'est à la fin, il va y avoir, vous l'avez dit,
13:30un vote de confiance ou une motion de censure
13:32au moment du discours de politique
13:34général de M. Bayrou.
13:36Moi je souhaite que le nouveau Front populaire
13:38ait sa globalité pour censurer le gouvernement
13:40de M. Bayrou. Parce que les députés
13:42du Parti Socialiste, comme les députés
13:44insoumis, comme les députés écologistes,
13:46comme les députés communistes, ils ont tous été élus
13:48sous la bannière du nouveau Front populaire.
13:50Et donc ils ont été élus pour porter le programme
13:52du nouveau Front populaire. Et ils n'ont pas été élus
13:54pour servir en quelque sorte
13:56de béquille à la continuité
13:58du macronisme en France.
14:00Et donc je souhaite, je forme le vœu
14:02et je pense que c'est ce qui va se passer d'ailleurs
14:04qu'au moment du vote de censure,
14:06l'ensemble des députés du nouveau Front populaire
14:08censurent le gouvernement de M. Bayrou.
14:10S'ils ne le font pas,
14:12le NFP est mort.
14:14Je vois la gourmandise
14:16avec laquelle vous souhaiteriez que je vous dise
14:18le NFP est mort. Vous êtes extraordinaire.
14:20Vous croyez que je suis gourmand, mais pas du tout.
14:22Mais non, mon cher
14:24Emmanuel Bourbin. Moi je veux
14:26savoir ce que vous pensez.
14:28Vous posez des questions. Je vais
14:30accepter l'idée que vous posiez des questions.
14:32Heureusement que vous acceptez
14:34l'idée que je pose des questions. Je suis en train de vous dire que je suis d'accord.
14:36Il n'y a pas de problème. Oui. Par contre, je vois bien
14:38qu'il y a parmi les macronistes
14:40en quelque sorte un objectif
14:42ultime. Mais moi je ne suis pas macroniste.
14:44C'est pour ça que je vous remonte des macronistes.
14:46Vous, vous relayez des questions.
14:48Mais en l'occurrence, je vois bien... Attendez,
14:50laissez-moi terminer de répondre à votre question. Il n'y a pas de problème.
14:52Mais je vois bien qu'il y a chez les macronistes
14:54un objectif ultime.
14:56L'objectif ultime, c'est fracturer
14:58le nouveau Front populaire. Et d'ailleurs, Olivier Faure
15:00lui-même, puisque vous citez le Parti Socialiste,
15:02disait il y a trois mois, vous allez voir,
15:04les macronistes, ils sont prêts à vous promettre
15:06ce que vous voulez si vous ramenez le scalpe
15:08du nouveau Front populaire. Eh bien moi, je n'ai pas
15:10l'intention d'amener à M. Macron le scalpe
15:12du nouveau Front populaire. Donc si
15:14certains députés socialistes décident
15:16de monter dans le Titanic autour
15:18de M. Bayrou, eh bien qu'est-ce que vous voulez
15:20que je vous dise d'autre ? Qu'ils se seront mis à distance
15:22et ils auront repu avec le nouveau Front populaire.
15:24Mais le nouveau Front populaire, c'est un programme.
15:26Le nouveau Front populaire, c'est une stratégie.
15:28Et ce programme et cette stratégie vont continuer à vivre.
15:30Même si certains
15:32cèdent aux sirènes de la grande coalition macroniste.
15:34– La proportionnelle au législatif,
15:36vous êtes favorable ou pas ? – Moi, je suis favorable
15:38à la proportionnelle. – Intégrale ou ?
15:40– Moi, je suis favorable à la proportionnelle
15:42sur le schéma, ce qu'on appelle la proportionnelle 86,
15:44c'est-à-dire la proportionnelle départementale,
15:46c'est-à-dire qu'on prend, on applique le scrutin
15:48proportionnel sur la base de chacun
15:50des départements. Mais je vois bien que
15:52certains sont aussi favorables à la proportionnelle
15:54mais qu'il y a des débats après sur qu'est-ce qu'on met dans cette
15:56proportionnelle, est-ce que c'est normal qu'il y ait des débats ?
15:58Évidemment que c'est normal qu'il y ait des débats.
16:00Vous me demandez ma position, la mienne
16:02et celle de mon groupe politique, c'est la proportionnelle départementale.
16:04– Je reviens sur Jean-Luc Mélenchon,
16:06que vous proposerez comme candidat à la présidence.
16:08– Attends, attends, attends.
16:10– Vous avez entendu ce que je disais, ne cherchez pas
16:12à déformer mes propos. – Face à Marine Le Pen,
16:14pensez-vous qu'il serait élu ? – Franchement,
16:16non mais là je vous pose une question directe.
16:18– Évidemment que si je souhaite
16:20qu'il y ait un candidat proposé
16:22par la France insoumise et qui puisse être un candidat commun,
16:24c'est pour battre à la fois
16:26le macronisme et l'extrême droite.
16:28Et quant à ceux qui disent qu'il n'est pas possible
16:30de gagner contre Mme Le Pen,
16:32c'est les mêmes qui disaient, après la dissolution
16:34de l'Assemblée nationale, que M. Bardella serait
16:36Premier ministre. À l'époque, puisque je sais,
16:38vous allez me citer les sondages, etc.
16:40– Non, non, non. – Attendez, M. Bourdin,
16:42est-ce qu'à un moment on peut se mettre d'accord sur un point ?
16:44C'est que pendant la campagne des élections législatives,
16:46il y avait 27 sondages sur 27 qui disaient
16:48que le Rassemblement national allait finir en tête
16:50de ces élections, qu'il allait avoir le plus grand nombre
16:52de députés à l'Assemblée nationale et que M. Bardella
16:54allait être Premier ministre. Est-ce que c'est ce qui s'est passé
16:56au moment de l'élection ? Non, c'est pas ce qui s'est passé
16:58au moment de l'élection. Donc moi, ça fait bien longtemps
17:00que j'ai appris… – Beaucoup d'électeurs d'Emmanuel Macron
17:02ou de droite ont voté pour la France insoumise, pour le PS.
17:04– Pas beaucoup, en l'occurrence. – Mais 30 ou 40 %.
17:06– Oui, mais si en l'occurrence… – Ça suffit.
17:08– Non, mais d'accord.
17:10Mais donc, qu'est-ce qui vous permet aujourd'hui de dire
17:12que Mme Le Pen,
17:14s'il y avait une élection présidentielle demain,
17:16elle en porterait… – Je vous pose la question.
17:18– Moi, je pense que s'il y a une élection,
17:20il y a différents projets politiques
17:22qui seront sur la table, et nous, notre volonté,
17:24ce sera de convaincre une majorité des Français
17:26de voter pour le programme L'Avenir en commun,
17:28qui est le programme qu'on défend devant les électrices
17:30et les électeurs. Ensuite, que les choses
17:32soient claires. Si vous voulez
17:34une élection dans laquelle
17:36vous connaissez le résultat de l'élection avant
17:38que l'élection ait eu lieu, il faut laisser tomber
17:40la démocratie et passer à la dictature.
17:42C'est le seul régime politique dans lequel vous connaissez
17:44le résultat de l'élection avant qu'elle soit organisée.
17:46Moi, je suis un démocrate. Et donc, dans une démocratie,
17:48on organise des élections. – Vous dénoncez
17:50toutes les dictatures. – Et on essaye de gagner les élections.
17:52– Vous dénoncez toutes les dictatures. – Et on essaye de gagner les élections.
17:54– Emmanuel Lompard, vous dénoncez toutes les dictatures dans le monde.
17:56– Evidemment. Et donc, on essaye de gagner…
17:58– Nombreuses dictatures soutenues par Jean-Luc Mélenchon,
18:00parfois. – Mais c'est vrai.
18:02– Mais non, vous dites n'importe quoi, M. Bourdin.
18:04Pardonnez-moi de vous parler comme ça. – Je ne dis pas n'importe quoi.
18:06M. Maduro, soutenu par M. Mélenchon.
18:08M. Assad, en partie,
18:10un temps soutenu. – Arrêtez de raconter n'importe quoi,
18:12M. Bourdin. – Je ne raconte pas n'importe quoi,
18:14Emmanuel Lompard. – Ce n'est pas correct, ce que vous êtes en train de faire.
18:16– La Chine. – Attendez, M. Bourdin,
18:18je ne vais pas vous laisser
18:20multiplier vos questions comme ça, sans réponse.
18:22Prenons le cas de M. Assad, d'accord ?
18:24Prenons le régime de Bachar el-Assad.
18:26– De Bachar el-Assad.
18:28Beaucoup l'ont soutenu. – Attendez,
18:30ce n'est pas beaucoup l'ont soutenu. M. Bourdin,
18:32il y a eu 32 élus,
18:3432 parlementaires qui se sont rendus
18:36en Syrie. Il y a une étude,
18:38une compilation qui a été faite par vos collègues.
18:40L'essentiel de ces parlementaires
18:42était issu des Républicains de LR.
18:44Ensuite, le deuxième
18:46parti dans l'ordre, c'était le Rassemblement
18:48National. Le troisième parti dans l'ordre, c'était
18:50une délégation du Parti Socialiste qui s'était rendu
18:52auprès de M. Bachar el-Assad. – Mais il n'y a jamais eu de…
18:54– Jamais aucun insoumis… – Mais M. Cotarac,
18:56il n'était pas insoumis quand il était là-bas ?
18:58– Non, M. Cotarac, il s'est rendu deux fois,
19:00voire rencontré Bachar el-Assad
19:02en 2019 et en 2021,
19:04c'est-à-dire au moment où il n'était plus membre de la
19:06France Insoumise et membre du Rassemblement National.
19:08Donc je ne laisserai pas dire… – Je ne vais pas reprendre,
19:10mais je ne vais pas reprendre toutes les déclarations.
19:12– Vous les reprenez puisque vous posez les questions. – Je ne vais pas reprendre
19:14toutes les déclarations de Jean-Luc Mélenchon, je voudrais
19:16revenir sur un autre sujet. – Non, non, non, attendez M. Bondin,
19:18si vous ne voulez pas les reprendre, alors
19:20n'évoquez pas le sujet, parce que vous ne me laissez
19:22pas répondre. Jean-Luc Mélenchon n'a jamais soutenu
19:24Bachar el-Assad et personne à la France Insoumise
19:26n'a jamais soutenu Bachar el-Assad. Et je vais
19:28m'arrêter là, mais vous savez, moi,
19:30j'étais député européen… – Il a comparé les bombardements de Poutine
19:32et Assad avec ceux des alliés pour libérer
19:34la France des nazis. – Contre qui ? Contre qui ?
19:36Contre qui ces bombardements ? – Les bombardements
19:38contre qui ? – Contre les convois de Daesh qui sortaient
19:40le pétrole de Syrie, vous étiez pour qu'on laisse…
19:42– Et pas que… – Vous étiez pour qu'on laisse…
19:44– Et pas que contre les convois de Daesh.
19:46– Si, si, que contre les convois de Daesh. M. Bondin,
19:48vous étiez pour qu'on laisse Daesh sortir
19:50le pétrole de Syrie ? C'est ça que vous êtes en train d'expliquer
19:52ce matin ? C'était ça votre position à l'époque ?
19:54Non, non, mais parce qu'il faut parler franchement des choses.
19:56Jean-Luc Mélenchon a eu deux propos sur ce sujet,
19:58et c'était sur les convois de Daesh.
20:00Et deuxièmement, quand nos amis Kurdes
20:02se faisaient attaquer par des milices armées
20:04par la Turquie, oui, nous avons dit qu'il fallait soutenir
20:06les Kurdes. Et je revendique et j'assume
20:08de dire qu'il fallait soutenir les Kurdes. – Est-ce que Jean-Luc Mélenchon a soutenu
20:10les Uyghurs contre le régime de Pékin ?
20:12Est-ce que Jean-Luc Mélenchon n'a pas dit,
20:14et c'était face à moi, écoutez-moi bien,
20:16et c'était face à moi, que si
20:18la Chine envahissait Taïwan,
20:20il ne fallait pas intervenir ? Est-ce qu'il l'a dit ou pas ?
20:22– Mais attendez, d'abord, vous prenez
20:28en l'occurrence, et parce que je vous ai cloué le mec
20:30sur la Syrie, maintenant vous venez parler
20:32d'un autre sujet, d'une autre déclaration sans me laisser le temps
20:34de répondre. Alors je connais vos pratiques.
20:36Voilà ce que je vais dire, d'une manière très simple.
20:38Monsieur Bourdin, laissez-moi terminer.
20:40– Mais je pose des questions, Manuel Boncart.
20:42– Non, vous posez des questions, après vous dites qu'on n'a pas le temps d'en parler.
20:44Donc si vous évoquez un sujet, j'y réponds.
20:46Donc je vous ai répondu sur la Syrie. Maintenant,
20:48parce que je ne vais pas répondre sur chacun des cas, un par un.
20:50Voilà ce que je vais vous dire.
20:52La position de la France insoumise,
20:54elle est très simple, c'est le respect du droit international
20:56et la souveraineté du peuple, c'est-à-dire
20:58en Syrie, comme partout, c'est au peuple
21:00de décider et d'avoir le dernier mot.
21:02Voilà, ça c'est notre position.
21:04Le reste, c'est de l'économie.
21:06Le reste, c'est du mensonge. Le reste, c'est des fake news.
21:08– Dernier mot, parce que hier soir,
21:10il y a eu une soirée de soutien à Boalem Sansal.
21:12Boalem Sansal qui est emprisonné.
21:14Est-ce que vous demandez, comme tout le monde d'ailleurs...
21:16– Mais oui, mais je l'ai déjà demandé à dix reprises.
21:18– Sa libération immédiate.
21:20– Mais oui, bien sûr que je demande sa libération immédiate.
21:22– Vous ne mettez pas de mais
21:24sur Boalem Sansal.
21:26– Je ne mets pas de mais.
21:28– Comme l'a fait Sandrine Rousseau.
21:30– Mais je ne mets pas de mais,
21:32M. Bourdin. Je demande sa libération.
21:34Ensuite, j'ai le droit aussi d'être en désaccord
21:36avec un certain nombre de propos qu'il a tenus.
21:38Mais quels que soient les propos qu'il ait tenus,
21:40et même si je ne suis pas d'accord avec ses propos,
21:42je considère que ça ne mérite pas
21:44et ça ne justifie pas son emprisonnement.
21:46Maintenant, je voudrais là aussi,
21:48sur ce sujet, la défense de la liberté d'expression,
21:50en l'occurrence des libertés fondamentales,
21:52qu'il n'y ait pas non plus d'émotion
21:54en géométrie variable.
21:56Donc moi, je suis clair sur cette position-là
21:58et je souhaiterais que ceux qui sont clairs sur cette position
22:00le soient aussi.
22:02– C'est-à-dire l'émotion en géométrie variable ?
22:04– Je vois bien que parfois, il y a des atteintes
22:06à la liberté d'expression qui ne produisent pas
22:08le même niveau de réaction
22:10d'un certain nombre d'interlocuteurs politiques.
22:12Je ne sais pas, vous voulez que je vous donne un exemple ?
22:14Même si je précise que je ne mets pas
22:16les deux situations sur le même plan.
22:18Mais quand vous avez une universitaire
22:20qui veut organiser un colloque au Parlement européen
22:22et que Mme Maréchal Le Pen
22:24et les réseaux de l'extrême droite
22:26obtiennent l'annulation de ce colloque,
22:28je pense là aussi que c'est une remise en cause
22:30de la liberté d'expression qui n'est pas acceptable.
22:32Je ne la compare pas, elle n'est pas en prison,
22:34que les choses soient claires.
22:36Mais au moins, j'essaye d'avoir des positions
22:38qui sont des positions avec des principes constants
22:40et pas des positions à géométrie variable
22:42en fonction des idées de la personne que je sois d'accord avec
22:44ou que je ne sois pas d'accord avec.
22:46– Bien, merci Emmanuel Bompard d'être venu nous voir ce matin.
22:48Un mot tiens-ci quand même,
22:50sur le cumul des mandats,
22:52parce que François Bayrou, vous êtes opposé ?
22:54– Je suis opposé, je suis opposé à l'idée
22:56qu'on puisse être maire et député,
22:58je pense que c'est une erreur,
23:00et alors je vais vous dire franchement,
23:02je trouve ça assez stupéfiant qu'on considère
23:04qu'on puisse être Premier ministre de la France
23:06et maire d'une grande ville comme celle de Pau.
23:08Il me semble que Premier ministre, on est déjà bien occupé,
23:10que maire de Pau, on est déjà bien occupé
23:12et qu'on n'a pas besoin de faire les deux choses en même temps.
23:14Alors je trouve que M. Bayrou fait une grave erreur
23:16en s'accrochant à ce poste de maire.
23:18– Pourquoi s'accroche-t-il ?
23:20– Je pense que tout le monde a compris,
23:22parce qu'il sait très bien qu'il est en sursis comme Premier ministre
23:24et que sans doute son mandat ne va pas durer très très longtemps.
23:26Bon, ça je pense que tout le monde l'a compris,
23:28mais je pense que c'est une erreur,
23:30et c'est une erreur encore plus dramatique
23:32et symboliquement dramatique
23:34quand il préfère aller assister au conseil municipal de Pau
23:36et se représenter en visio
23:38pour participer à une réunion d'urgence
23:40sur la situation à Mayotte.
23:42Je pense que c'est une erreur et une faute politique importante.
23:44– Bien, merci Emmanuel Bompard d'être venu nous voir ce matin
23:46sur l'antenne de Sud Radio.
23:48Il est 8h57.
23:50Patrick Roger, juste après les informations de 9h.
23:52À tout de suite.