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00:00...
00:04Il n'y a pas de majorité pour la première fois depuis 60 ans, donc il faut du temps.
00:09Je pense que c'est possible qu'il y ait ce réflexe de responsabilité où, au-delà des différences politiques,
00:16des divergences, des contradictions normales dans cette démocratie, on se dise qu'il y a un intérêt supérieur.
00:21Bien sûr que j'ai envie d'avoir du temps, que les députés nous donnent du temps, que les députés qui vont voter demain,
00:26qui doivent bien mesurer leur responsabilité, aillent s'expliquer avec les Français et rendent des comptes.
00:31Et alors que Michel Barnier espérait hier encore au 20h sauver sa place à Matignon, des noms circulent déjà pour le remplacer.
00:38Pourtant, au déplacement en Arabie Saoudite, le président Macron affirmait ce mardi ne pas croire à la chute de son Premier ministre,
00:44ajoutant même « faire confiance à la cohérence des gens ». Son sort semble pourtant sceller. La réponse ce soir.
00:50Alors parlons vrai. Pensez-vous que le Premier ministre peut durer dans le temps le futur Premier ministre s'il y a évidemment censure ?
00:56Ou est-il condamné à tenir au mieux jusqu'à l'été et une nouvelle dissolution ? Et à cette question, qui voyez-vous pour remplacer Michel Barnier à Matignon ?
01:04Vous dites Bruno Rotaillot à 61 %, Lucie Castex à 23 %, Sébastien Lecornu à 12 % et François Bayrou à 4 %, vous les réagir le 0826-300-300.
01:16— Et Philippe Bilger sur cette question. Alors... — On en a un peu parlé tout à l'heure. Si on exclut la possibilité d'un gouvernement technique,
01:27qui n'est pas facile à faire non plus, dans la liste que Sud Radio nous propose d'appréhender, moi, j'aimerais beaucoup évidemment comme Premier ministre
01:39Bruno Rotaillot, mais il ne faut pas rêver, puisque les macronistes ne le supporteraient pas, même si par des relations personnelles,
01:52j'ai appris qu'aucun de ses postes n'était nécessairement interdit pour lui. Mais deuxième élément, Lecornu, d'accord, Lucie Castex, n'en parlons pas.
02:05J'irais jusqu'à dire que dans ses propositions classiques, celui qui aurait peut-être pu recueillir pas trop de suffrages négatifs, c'est François Bayrou.
02:18La droite ne l'aime pas, certes, mais je crois pas qu'elle aurait été jusqu'à le censurer. Les macronistes, évidemment, sont peut-être
02:27le porter au nu, l'apprécient. Les socialistes, tous, ne le détestent pas. Et avec lui, au moins, on aurait pu espérer un Premier ministre
02:38qui n'aurait pas abusé de l'action. Et donc, on aurait été tranquille. — Ah ah ah ! Ah, c'est excellent. J'adore votre art de la lettre.
02:45Tu sais, Philippe Hidgers, c'est toujours « incoda venenum ». Tu sais, c'est vraiment dans le coeur. À la fin, c'est toujours la dernière phrase.
02:52Tu penses que le type, il te fait des compliments, il a piqué, etc. Et « incoda venenum », blaaah ! Directement.
02:58— Mais est-ce que j'ai raison par François ? — Pourquoi vous parlez à l'imparfait ? Parce que je pense que rien n'est fait. C'est pas la peine.
03:04Je ne sais pas qui peut être... Écoutez, on ne sait pas, parce qu'à un moment donné, c'est pas lui. Et puis jusqu'à la fin du moment où c'est lui,
03:12nous n'en savons rien. Ce qu'on sait, c'est qu'il y a beaucoup de monde qui circule. En fait, le casting d'Emmanuel Macron, on est parti depuis ce matin
03:18sur le cornu. Mais la réalité, c'est qu'il a du plomb dans l'air. Et à partir du moment où Gabriel Attal dit non, Emmanuel Macron ne peut pas se fâcher
03:24avec le Parti socialiste. Et il ne peut pas se fâcher en plus avec les macronistes. Là, moi, je veux bien qu'on soit suicidaires, mais quand même pas à ce point.
03:31Donc si on fait par défaut... On pensait à Jean-Yves Le Drian, qui vient à l'instant de dire et en tout cas de me... de nous confirmer qu'il n'est pas candidat
03:42à cela. On pouvait pas... Non, il dit non formellement. On pensait à François Barrouin. C'est les noms qui circulent. Mais Emmanuel Macron a fixé un cadre.
03:52Il faut quelqu'un qui soit épargné par le Parti socialiste, évidemment, qui est clé dans cette... Et qui ne perde pas les LR en route. Donc évidemment, François Barrouin
04:00ne serait pas épargné par le Parti socialiste. On est d'accord là-dessus. Est-ce qu'on va chercher Cazeneuve ? Il sera pas épargné par les socialistes.
04:07Mais il y a forcément une personnalité. À partir du moment où vous avez le Parti socialiste, Vallaud, Fort, Gabriel Attal, qui mettent le pied dans la porte
04:17en disant « Le cornu, on va pas recommencer les mêmes histoires et être censurés dans un mois », à partir du moment où vous avez ces deux grosses formations
04:24qui disent « Mettons-nous d'accord pour travailler », il y a un moment donné, le nom peut sortir. Ou alors on est sur la stratégie du gouvernement technique,
04:32ce qui est possible aussi si le Rubik's Cube est trop compliqué politiquement.
04:36– Sébastien Ménard. – Je suis personnellement pour cette option, puisque pour connaître un peu, un tout petit peu, le marigot politique,
04:46je n'imagine pas les uns et les autres adouber telle personnalité. Parce qu'effectivement, il y a des problèmes, je dirais, d'orientation politique.
04:57Il y a des figures tutélaires repoussoires dans un camp comme dans un autre. Et puis évidemment, les agendas politiques qui vont venir se confronter les uns aux autres.
05:07Donc oui, un gouvernement technique qui serait susceptible en tout cas d'apaiser aujourd'hui la situation et de gouverner la France de la manière la plus neutre,
05:18la plus juste, la plus œcuménique qu'il soit. Voilà. Et puis à un moment donné, il faudra évidemment reconvoquer aux urnes les Françaises et les Français.
05:27– L'été prochain. – Pour qu'ils puissent, évidemment, on y est, et qu'ils puissent quelque part réaffirmer très clairement, ou pas d'ailleurs,
05:35les positions qui ont été prises électoralement l'année passée. Enfin, il y a un peu plus de 6 mois maintenant. Voilà, il faudra clarifier la situation.
05:43Mais là, rien n'est clair. Rien n'est clair. Est-ce qu'on va pouvoir faire travailler fort avec Rotaillot ? La réponse est non.
05:50Est-ce qu'on va pouvoir laisser émerger le corps nu face à l'opposition d'un Gabriel Attal ? La réponse est non.
05:56– Est-ce qu'on n'est pas à l'abri aussi d'une surprise de dernière minute ? Ça veut dire... Bah oui, on peut l'imaginer.
06:05On peut imaginer, non pas d'un nom, que Barnier ne parte pas. – Là, je n'y crois pas.
06:11– On peut ou on ne peut pas ? Est-ce qu'il y a une infime... – Rien n'interdirait.
06:16– D'abord, lui ne voudrait pas, il l'a dit, parce qu'il y a une question d'orgueil.
06:21– Non, mais que la censure, qu'il n'y ait pas de véritablement de censure. – Ah oui ?
06:25– Parce qu'on est tous affirmatifs à 100%. – Ça serait vraiment un coup de terre.
06:30– On peut l'imaginer, même si c'est un pour cent.
06:33– Là, ce qui se déroule à l'Assemblée, parce qu'avec Françoise de Gaulle, on suit quand même...
06:36– En live. – Voilà, en live. Et on a beaucoup de SMS,
06:40beaucoup d'échanges avec des gens présents sur place.
06:42Bon, quand on écoute les différents orateurs, là, c'est Ciotti, tout à l'heure, c'était Wauquiez.
06:47Bon, Wauquiez, lui, très clairement, aurait souhaité que Michel Barnier puisse continuer.
06:51Ciotti fait partie des différents procureurs qui condamnent à mort le gouvernement Barnier.
06:58La réalité, c'est qu'entre 20h et 21h devrait, malheureusement, en tout cas, moi, je le regrette,
07:03on devrait voter la censure et le gouvernement Barnier devrait tomber.
07:08– Mais là où vous... – Sauf si une proposition venait.
07:11– L'obsession que la censure soit votée, Françoise et Sébastien, on le dit tous,
07:16l'obsession, c'est d'échapper à cette fatalité qui voudrait que n'importe quel Premier ministre
07:23soit soumis aux mêmes obstacles que ceux qu'a connus Michel Barnier.
07:29– En tout cas, merci beaucoup. – Ah, c'est fini ?
07:32– C'est déjà fini, on a plein de choses à dire. – On a encore des trucs à dire.
07:35– Mais attendez, on doit rester à l'antenne au moins jusqu'à 21h.
07:37– Vous savez quoi ? Je vous propose quelque chose.
07:39Rentrez chez vous et dites-le à vos amis.
07:41– Ou sinon, allez juste dans le studio.
07:46Dans le studio, il y a une table, mettez-vous tous les trois et discutez avec un peu de saucisson.
07:50– Allez, tous les amis, toujours, mais vous vous arrêtez avec votre obsession de la bouffe.
07:54– Il n'y a pas un studio vide pour nous, alors on peut peut-être continuer, finalement.
07:59– Un jour, vous me direz, mettez-vous autour d'une table, discutez avec du soja, du tofu.
08:04– Allez-y, faites une réunion. – Moi, je peux le faire.
08:07– Faites-vous des selfies, des trucs comme ça, des stories, et puis vous les postez.
08:12– Mais je sais bien qu'il n'y a que mépris pour nous dans ce studio.
08:16– J'en profite pour souhaiter encore un bon anniversaire à notre directeur des programmes, Frédéric Jouve.
08:21Ça fait deux fois que je vous en parle, donc si pour moment d'augmentation,
08:25c'est ce que vous voulez, mais ce sera la dernière fois.
08:28– On aurait dû en parler durant l'émission.
08:30– On aurait dû en parler plusieurs fois, oui, c'est con.
08:32Je suis bête, je suis bête, j'ai oublié.
08:34Merci beaucoup, Philippe Bilger, merci Françoise Degoy, merci beaucoup Sébastien Ménard.
08:38On reste ensemble avec Philippe David, puisque dans un instant,
08:41on va vous parler du Made in France, et d'un Made in France extrêmement généreux,
08:45parce que pendant une heure, on va vous offrir plein de cadeaux.
08:48– Made in France.
08:49– Et vous allez voir plein d'entrepreneurs formidables, et ça, on aime ça.
08:52Allez, à tout de suite.