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L'Assemblée nationale s'apprête ce mercredi 4 décembre, à partir de 16h30, à censurer le gouvernement de Michel Barnier, un geste inédit depuis 1962 qui plongerait le pays dans une grande incertitude politique et budgétaire. Boris Vallaud, président du groupe socialiste, s'exprime à la tribune de l'Assemblée nationale.

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Transcription
00:00Le pouvoir n'est plus à l'Elysée. Le pouvoir n'est plus à Matignon. Le pouvoir est ici, à l'Assemblée nationale.
00:08Et ceux qui, comme moi, définitivement, croient au Parlement, à ceux qui espèrent du réveil démocratique, à ceux qui espèrent d'une 6e République, je le dis, la voici.
00:19Oui, nous pouvons changer de budget, changer de Premier ministre et changer la vie et trouver un chemin pour cela.
00:28Je crois dans le génie de la démocratie, mais elle a besoin de démocrates sincères, de républicains ardents.
00:34Elle a besoin de parlementaires adultes, chers collègues du bourreau central qui vociféraient, je le dis avec gravité, cette censure est un appel au sursaut moral.
00:46La majorité de compromis que vous avez voulu s'est transformée en un sinistre gouvernement de connivence avec l'extrême droite
00:56que vous subissez et qui désormais vous achève. A tout républicain authentique, le prix à payer est devenu beaucoup trop élevé.
01:06Le choix qui est devant vous est désormais clair. Préférez-vous négocier avec une gauche au pouvoir que certains jugent imparfaite,
01:15mais avec laquelle vous partagez la plupart des combats républicains ou continuez-vous à courber les chines aux injections de Mme Le Pen ?
01:23Que préférez-vous, la laisse et le bâton du Rassemblement national ou la responsabilité républicaine au prix de négociations parlementaires exigeantes ?
01:32Nous vous demandons d'être à la hauteur de la France et d'entendre des aspirations à la fraternité du pays.
01:38Chers collègues, la stabilité, ce n'est pas de continuer de livrer le gouvernement au maître chanteur de l'extrême droite.
01:45Le bon sens, ce n'est pas de régler la crise budgétaire en poursuivant la politique qu'il a mise en cause.
01:52Cette motion de censure n'est pas une fin en soi. Notre responsabilité est de présenter une issue et des solutions.
01:59Je l'ai fait esquisser. Les socialistes y prendront leur part. Nous pouvons, sur cette base, nous retrouver dès demain.
02:05Cette motion de censure n'est pas non plus un outil qui vise à la déstabilisation et au chaos institutionnel.
02:11Cette motion de censure n'est pas... C'est pour retrouver le chemin du progrès, du dialogue républicain, pour donner à la France un budget juste.
02:18Et aux Français, cette motion, c'est pour gouverner sans plus jamais négocier avec l'extrême droite.
02:24C'est pour donner au gouvernement stable, à la France, un gouvernement qui a besoin de légitimité pour exercer son autorité
02:31et ne pourra la trouver que de cette Assemblée pour que vive la France et la République dans la fidélité au meilleur de son histoire.

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