Boris Vallaud, député des Landes et président du groupe "Socialistes et apparentés" à l'Assemblée nationale, s'exprime au pupitre de l'Assemblée nationale, après le discours de politique générale du Premier ministre, François Bayrou.
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00:00Ce gouvernement, Monsieur le Premier Ministre, n'est assurément pas le nôtre.
00:04Votre politique n'est assurément pas la nôtre.
00:06Votre budget n'est pas celui que nous aurions défendu à gauche
00:10et les socialistes ne tairont jamais leur désaccord.
00:13Quelque chose d'ailleurs nous opposera toujours dans notre vision du monde,
00:17dans notre conception de l'homme, de la justice, de la liberté,
00:20de la question sociale, mais aussi du mérite, de l'ordre et de l'autorité.
00:26Pour nous, les choses sont claires et cette clarté nous la devons à nos électeurs
00:30car nous n'avons pas été élus sur les mêmes projets ni sur les mêmes convictions.
00:35Nous demeurons dans l'opposition.
00:37Nous ne sommes à la recherche ni d'une coalition nouvelle ni de nouvelles alliances.
00:41Nous ne voulons aucun portefeuille ministériel
00:44et nous refusons les combines et les combinaisons.
00:47Nous ne vous rejoignons pas.
00:50Nous avons notre destin qui est de toujours marcher vers l'avènement de la raison et de la justice
00:56et nombreux sont aujourd'hui les Français, plus nombreux encore demain,
01:00qui en espèrent l'accomplissement.
01:02Je le dis avec gravité, vous l'avez dit aussi, l'époque gronde.
01:06Un monde menacé par l'égoïsme des nations, la remise en cause du droit international
01:10et in fine par la guerre.
01:12Un climat déréglé dont on peine à mesurer toutes les conséquences
01:15mais qui montre d'ores et déjà sa grande violence.
01:18C'est une humanité percluse d'inégalité rongée par la désespérance
01:21et partout des ennemis de la démocratie prêts à toutes les promesses
01:25pour mettre en oeuvre tous les mensonges.