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L'Assemblée nationale s'apprête ce mercredi 4 décembre, à partir de 16 heures, à censurer le gouvernement de Michel Barnier, un geste inédit depuis 1962 qui plongerait le pays dans une grande incertitude politique et budgétaire.

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Transcription
00:00— D'abord, il n'y a aucune raison qu'on recule sur le vote de la censure, pour une raison très simple. C'est un budget qui a été négocié complètement à l'extérieur du Parlement, qui a été négocié par la droite avec la droite, et encore plus grave avec...
00:12— Il y a eu des défis au Parlement. — Oui, mais dont ils n'ont pas tenu compte du tout. C'est bien ça, entre guillemets, le « péché originel ». Nous avons travaillé, nous avons fait des propositions par écrit lors des votes pendant des heures et des heures et des heures de séance pour qu'à la fin, le Premier ministre nous marche dessus.
00:28Et il l'a fait sciemment avec une stratégie assumée qui était d'obtenir la neutralité du RN. Il s'est mis dans les mains du RN. C'est en fait un piège. Et le piège se referme sur lui. Il ne peut pas aujourd'hui décemment, pour des raisons politiques, appeler la gauche au secours.
00:43— Dans quelques 5 heures, Emmanuel Grégoire, le vote va avoir lieu. Ce que vous êtes en train de nous dire, c'est que le PS votera la censure, à l'exception de quelques députés qui ont fait savoir qu'ils ne le feront pas.
00:54Mais majoritairement, votre groupe votera en faveur de cette censure. — Oui. À l'exception d'une députée, tout le groupe votera la censure. Et ça n'a pas fait débat. Pourquoi ?
01:03Parce que la motion de censure, c'est la conséquence logique d'un désaccord avec un gouvernement qui essaye de passer en force par un 49-3. Il y avait les moyens du dialogue pour éviter ce piège.
01:14Il a choisi d'avoir un dialogue exclusif avec le Rassemblement national. Et il se retrouve aujourd'hui dans une impasse insurmontable. C'est sans doute un enseignement pour le prochain gouvernement.
01:23Il faut discuter en sincérité avec les parlementaires. — D'ailleurs, d'un mot, puisque vous évoquez le prochain gouvernement, le premier ministre à venir, il devra être socialiste ou pas forcément ?
01:31— Écoutez, ça m'importe peu. La réalité, c'est dans quel arc s'inscrira ce premier ministre. Si c'est un premier ministre qui s'inscrit dans un arc du socle commun plus le RN...
01:41— Vous n'en faites pas une condition absolue qu'il soit socialiste ? — Non, il n'y a pas... Surtout, dans le moins, il n'y a pas de condition. Mais si c'est un premier ministre qui continue
01:46à vouloir gouverner la France avec une minorité et l'appui du RN, ce sera sans nous. Ce sera sans nous. Et les conséquences seront les mêmes. Et donc je pense que c'est l'un des enseignements de la séquence.
01:55Il ne faut pas faire confiance au RN. Il faut aller discuter ailleurs avec les forces qui veulent être utiles au pays.

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