Avec Didier Raoult, infectiologue
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-12-04##
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NewsTranscription
00:00Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:14Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:17Et là, nous allons parler de science, mais d'abord, nous allons parler jurisprudence, eh oui.
00:22Nous allons parler de jurisprudence avec le professeur Didier Raoult.
00:26Attendez, il est virologue, lui, il n'est pas juriste.
00:28Oui, mais vous savez, quand on est virologue, quand on est effectivement infectiologue,
00:35eh bien, on a aussi à faire quelquefois un certain nombre de vérités ou de contre-vérités.
00:40Et ça n'a pas manqué à Didier Raoult depuis quatre ans, un peu plus.
00:45On en parle tout de suite.
00:48Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:51Le fait du jour.
00:56Oui, oui, donc, j'ai des coups.
01:03Mais enfin, des fois, on se dit le docteur, le docteur.
01:05Depuis quatre ans, c'est vrai que l'appellation a provoqué beaucoup, beaucoup de discussions.
01:11Mais au-delà de la chanson, au-delà d'anecdotes.
01:14Bonjour Didier Raoult.
01:16Bonjour.
01:17Alors, je rappelle, on va parler ensuite de la gestion du Covid, de la chance de présentant.
01:22Mais je voudrais quand même dire que vous avez eu un non-lieu.
01:25Alors, ce non-lieu, pourquoi ?
01:27Simplement, je rappelle les faits.
01:29Vous avez porté plainte pour dénonciation.
01:31Vous me corrigerez si ce n'est pas ça.
01:33Vous avez porté plainte pour dénonciation calomnieuse contre Martin Eich,
01:36à l'époque directeur des hôpitaux de Paris, l'APHP,
01:39parce que Martin Eich vous avait accusé de faux témoignages.
01:43Alors, rapidement, lors d'une audition le 24 juin,
01:46vous aviez déclaré en 2020 que la mortalité en réanimation à l'APHP
01:51était de 43% contre 16% à Marseille, à l'IHU de Marseille.
01:56Et vous vous basiez sur un rapport interne de l'APHP daté d'avril 2020, toujours.
02:03Réaction de Martin Eich, il conteste ces chiffres,
02:06affirmant que le rapport était obsolète et que la mortalité à l'APHP était de 25% à 35%.
02:11Et il vous avait accusé de faux témoignages dans une lettre au président de l'Assemblée nationale.
02:19Alors, et à l'époque, il faut savoir que, évidemment, les faux témoignages,
02:23ça peut risquer 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende.
02:27Et ce n'est pas un débat scientifique ou pas.
02:29Alors, qu'en est-il aujourd'hui, professeur Raoult ?
02:33– On est dans une situation qui est curieuse,
02:36mais globalement, il faut dire qu'il y a, mon sentiment,
02:40c'est qu'il y a des gens qui sont inattaquables,
02:43qui peuvent dire n'importe quelle bêtise,
02:45qui peuvent dire ça, y compris après avoir solennellement juré de dire la vérité,
02:51et que Martin Eich en fait partie.
02:53La première chose qu'il ait dite sur le Covid et sur l'hydroxychloroquine,
02:57ce qui était cocasse, et ce qui n'a pas été vérifié par les fact-checkers du monde,
03:04mais il faut dire que sa femme est rédactrice au Monde,
03:06et que donc c'est une sorte de protection.
03:09– Et qu'est-ce qu'il a dit sur le Covid, notamment ?
03:12– Il avait dit qu'on n'avait jamais donné d'hydroxychloroquine à un être vivant,
03:17ce qui était exceptionnel, parce que c'est l'un des trois médicaments
03:20les plus prescrits dans l'histoire de l'humanité.
03:23Donc vous voyez, on peut dire n'importe quelle bêtise,
03:25et participer à n'importe quelle bêtise,
03:27parce qu'il était directeur de cabinet de Kouchner,
03:29quand on a arrêté la vaccination de l'hépatite B,
03:32en disant que ça donnait la sclérose en plaques.
03:34Il ne faut pas oublier que c'était lui qui était aux manettes à ce moment-là,
03:37et puis arrivé aux manettes de l'assistance publique de Paris,
03:40où il a rajouté un milliard de dettes,
03:42pour connaître que c'est la mode de rajouter des milliards de dettes.
03:45– Oui, ça marche.
03:46– Il a rajouté un milliard de dettes à la PHP,
03:48donc il a fait du bon travail, il est dans le flux général.
03:51Là, en l'occurrence, ce qu'il dit, il m'accuse de faire un faux témoignage,
03:56ce qui est très grave, donc je porte plainte,
03:58et j'envoie aux responsables de l'Assemblée nationale
04:02les éléments sur lesquels j'ai fait ce témoignage,
04:05dont il accuse que c'est un faux témoignage.
04:08– Il a un rapport qui est le rapport hebdomadaire
04:10de l'assistance publique sur la mortalité en réa,
04:13et il commence par dire, avant qu'on lui sorte,
04:16que Ciotti lui sorte le rapport, il commence à dire, vous savez,
04:18on ne sait jamais combien il y a de morts,
04:20en réalité il y a ceux qui sortent, ceux qui rentrent,
04:22enfin il essaie de, comme on fait à l'ENA, il essaie de noyer le poisson,
04:26et puis Ciotti tourne le papier, et donc il dit,
04:29mais c'est inadéquat parce que ce n'est pas le bon moment,
04:33c'était exactement le même moment où je faisais cette déclaration,
04:37donc c'est une preuve.
04:39La deuxième chose, c'est que je dis, écoutez,
04:42en réalité la désorganisation à Paris était telle,
04:45liée d'ailleurs aux préconisations gouvernementales
04:49supportées par mon collègue Delfraissy,
04:53on ne faisait pas de test, on devait faire de test
04:55qu'aux gens qui étaient à la fois, qui revenaient de Wuhan,
04:59seulement de Wuhan, et ce pauvre chinois qui s'est présenté aux urgences
05:04venait de la région de Wuhan, Hubei,
05:07et donc n'a pas été testé en dépit du fait qu'il avait 80 ans,
05:11et qu'il poussait, d'accord, et donc il est rentré chez lui,
05:15et M. Hirsch a dit, il n'est pas du tout rentré chez lui,
05:18mais j'ai apporté le témoignage télévisé et écrit,
05:22parce que celui qui s'en est occupé, ce n'est pas M. Hirsch,
05:24il ne l'a jamais vu, c'est Yass Dampada,
05:27professeur Yass Dampada, qui a dit à la télévision qu'effectivement
05:30il avait été renvoyé chez lui, qu'il était revenu seulement
05:33quand il était en suffisance respiratoire,
05:35ou Yass Dampada, il a reçu du Remdesivir,
05:38et il est mort avec une insuffisance rénale,
05:40et il a publié ce cas dans la littérature internationale trois fois,
05:44et donc c'est, moi j'ai dû expliquer ça,
05:47pour expliquer pourquoi il y avait une surmortalité,
05:50que j'ai publié sur les données de l'INSEE à Paris
05:53pendant le premier trimestre 2020,
05:55c'est l'absence de mise en place des moyens
05:58pour détecter, diagnostiquer et hospitaliser
06:02les gens qui avaient cette maladie.
06:04Donc c'est une mauvaise gestion,
06:06comme il y a eu dans ce pays en particulier pendant les premiers mois,
06:09et si ça a changé, je vous assure,
06:11c'est parce que j'ai rencontré le président de la République
06:13à deux reprises, parce que les gens lui disaient
06:16qu'il n'y avait que des endroits très spécialisés,
06:18à Paris il n'y avait que l'Institut Pasteur
06:20qui pouvait faire des tests PCR,
06:22et l'Institut Pasteur n'est pas équipé
06:24pour faire face à une épidémie.
06:26Ce n'est pas vrai.
06:28— Et ce n'était pas vrai déjà à l'époque ?
06:30— Ce n'était pas vrai, bien sûr.
06:32Il s'était passé la même chose avec le...
06:35Je connais cette histoire par cœur, je le savais.
06:37Il s'était passé la même chose au moment
06:40des suspicions de bioterrorisme
06:42avec les poudres qui étaient envoyées partout.
06:44L'Institut Pasteur était incapable
06:46de faire plus de 50 tests par jour.
06:48Et donc c'est retombé que plus de la moitié des tests
06:51ont été faits déjà à l'époque à Marseille,
06:53parce qu'il n'y avait que l'armée et nous
06:55qui étions capables de faire les tests.
06:57— Et Martin Hirsch, en fait,
06:59a contesté vos chiffres.
07:01Les fameux vous disaient oui.
07:03Or c'était des chiffres qui étaient
07:05d'un rapport de la PHP.
07:07— C'est ça. Et donc le juge a conclu
07:09qu'il n'y avait rien à voir.
07:12Et bien entendu, c'est une aporie, ça.
07:15Vous savez ce que c'est une aporie ?
07:17C'est un paradoxe.
07:19Il ne peut pas y avoir deux vérités en même temps
07:21et opposées qui sont réelles.
07:23Donc moi, je dis que Hirsch ment.
07:27Hirsch dit que moi, je ment.
07:29Et donc je fais appel pour qu'il y ait
07:31un autre juge qui peut-être aura
07:33moins d'affinité avec M. Hirsch.
07:35Peut-être qu'on arrivera à une justice normale
07:37avec, écoutez, il y a un des deux qui ment.
07:39Moi, j'apporte des preuves
07:41qui viennent de la PHP.
07:43Je voudrais bien qu'il n'y ait pas un juge
07:45qui me dise, écoutez, vos papiers,
07:47on s'en fout.
07:50Pour l'instant.
07:52Mais vous savez, M. Hirsch,
07:54depuis le début, il est protégé.
07:56Moi, quand j'ai porté plainte la première fois,
07:58j'ai envoyé une lettre recommandée.
08:00Et au tribunal de Paris, ils ont dit
08:02on n'a jamais reçu la lettre recommandée.
08:04Pas de chance, on a renvoyé
08:06une deuxième lettre recommandée.
08:08Cette deuxième lettre recommandée
08:10ne l'est jamais arrivée non plus au tribunal de Paris.
08:12Il a fallu que notre avocat
08:14aille porter ma plainte en main propre.
08:16Alors là, ils n'ont pas pu,
08:18ils ont dû durer pendant 3 ans
08:20avant que ça commence et que je sois interrogé
08:22pour pouvoir remettre mes preuves.
08:24Donc depuis le début, M. Hirsch est protégé.
08:26M. Hirsch est protégé
08:28pour des raisons qui m'échappent.
08:30Peut-être que c'est lié avec la presse
08:32ou je ne sais quoi.
08:34Mais je voudrais bien qu'on retombe.
08:36Je sais bien que la justice, en ce moment,
08:38elle frissonne avec M. Biden
08:40qui gracie son fils.
08:42Vous savez que nous, enseignants,
08:44on n'a pas le droit d'avoir nos enfants
08:46dans un examen
08:48dans lequel on est partie prenante ou jury.
08:50Donc parce qu'on sait bien qu'on n'a pas le droit
08:52de faire un... On ne peut pas être jury parti.
08:54C'est la justice, ça.
08:56– Oui, mais ça, voilà.
08:58Biden, il gracie son fils.
09:00On en a parlé hier longuement.
09:02C'est assez cocasse.
09:04– Vous voyez, c'est pareil.
09:06Si je peux me permettre.
09:08Vous voyez, c'est pareil.
09:10Pour les mêmes faits,
09:12la jurisprudence de M. Bayrou
09:14ne s'applique pas à Mme Le Pen.
09:16Vous voyez ?
09:18– Oui, c'est...
09:20Oui, mais ça, la jurisprudence
09:22a des secrets,
09:24a des raisons que la raison ignore.
09:26– Vous, je ne vous aime pas,
09:28donc je ne fais pas pareil.
09:30Je pense que là, la justice est en train
09:32de prendre un mauvais tour.
09:34Ça fait partie des choses auxquelles
09:36l'Occident devra réfléchir.
09:38La justice ne peut pas être
09:40que l'outil de l'exécutif.
09:42– Ça me paraît la moindre des choses.
09:44Un certain Montesquieu l'avait dit
09:46il y a quelques siècles.
09:48Restez avec nous, Didier Raoult.
09:50On va parler maintenant
09:52de ce fameux rapport qui fait
09:54beaucoup de bruit
09:56de la Chambre des représentants
09:58américains sur la gestion
10:00du Covid-19.
10:02J'aimerais bien avoir
10:04votre sentiment là-dessus.
10:06On se retrouve après
10:08une petite pause.
10:10Je vais vous parler de lui
10:12qui a été publié lundi
10:14qui est dû à une commission
10:16du Congrès des États-Unis.
10:18C'est-à-dire une commission,
10:20un rapport fait par des députés
10:22de la Chambre des représentants
10:24américains chargés d'enquêter
10:26sur l'origine de la pandémie
10:28du Covid-19 et sa gestion.
10:30Ils ont publié un document
10:32de plus de 500 pages
10:34qui est présenté aujourd'hui,
10:36mercredi. Deux ans d'enquête
10:38sur le coronavirus créé en février
10:402023 après que les Républicains
10:42aient repris la majorité
10:44à la Chambre des représentants.
10:46Alors Didier Raoult, en quelques mots,
10:48on ne va pas détailler le rapport, il nous faudrait des heures.
10:50En quelques mots, j'aimerais avoir
10:52justement votre sentiment là-dessus.
10:54Il y a des choses qu'on sait, des choses qu'on ne sait pas
10:56et je sais que vous ne parlerez pas
10:58des choses que vous ne connaissez pas.
11:00Alors, il dit ceci. C'est un incident
11:02de laboratoire en Chine qui est revenu,
11:04qui est retenu comme cause
11:06probable et non pas une zoonose.
11:08C'est bien suite à des recherches
11:10pourtant interdites de gain de fonction.
11:12Ces recherches menées
11:14par EcoHealth Alliance,
11:16le fameux EcoHealth, ont été financées
11:18notamment par l'argent du contribuable américain.
11:20La gestion de la crise a été réalisée
11:22par des agences qui n'avaient ni les fonctions
11:24appropriées, ni les fonds destinés à ce genre
11:26d'opérations. Au lieu de prioriser
11:28les populations les plus vulnérables,
11:30les politiques ont forcé des millions d'Américains
11:32à des comportements inadaptés. Contrairement
11:34aux promesses, le vaccin n'a empêché ni la propagation
11:36ni la transmission du virus.
11:38L'obligation vaccinale bafoue les libertés
11:40individuelles et nuit à l'état de préparation
11:42des forces armées. Plus de 160 000
11:44entreprises ont fermé en raison
11:46des décisions gouvernementales. 60%
11:48de fermetures sont définitives.
11:50Les taux de chômage ont atteint des niveaux.
11:52La science, entre guillemets,
11:54n'a jamais pu justifier la fermeture
11:56prolongée des écoles. Des enfants y ont
11:58subi des pertes historiques d'apprentissage, des taux
12:00élevés de stress psychologique.
12:02L'administration Biden a fait obstruction
12:04de manière répétée aux enquêtes
12:06de Covid-5 Select.
12:08Et le conseil principal
12:10du docteur Fauci, le docteur David Morales,
12:12a enfreint plusieurs lois
12:14du NIH
12:16et a probablement menti au Congrès.
12:18Alors, au-delà effectivement
12:20de la provenance, il y a quand même
12:22plusieurs chèvres d'accusation assez fortes,
12:24encore une fois données par
12:26les députés américains.
12:28Et ça fait beaucoup de bruit.
12:30Quelle est votre réaction ?
12:32Qu'est-ce que vous en pensez ?
12:34D'abord, je trouve que c'est magnifique.
12:36C'est la preuve qu'il reste des ressources
12:38dans la démocratie américaine
12:40que je salue très humblement.
12:42Je rêve, moi, qu'il y ait une commission
12:44d'enquête de cette nature
12:46qui se mette en place en France.
12:48Encore faudra-t-il qu'on ait une Assemblée nationale
12:50un peu plus stable, peut-être.
12:52Toujours est-il que je rêve
12:54de voir ça, c'est-à-dire
12:56qu'on lève le secret défense
12:58sur les décisions cachées.
13:00Et je pense qu'on arrivera
13:02aux mêmes conclusions. Il y a un point, encore une fois,
13:04sur lequel je suis...
13:06Un point sur lequel
13:08je ne suis pas convaincu scientifiquement
13:10parce que c'est mon métier.
13:12Et qu'effectivement, depuis qu'on m'a empêché
13:14de soigner les malades, si vous voulez,
13:16je soigne les séquences
13:18des virus.
13:20Et j'étudie ça
13:22depuis 3 ans de manière
13:24très intensive. On a fait de très nombreuses publications
13:26là-dessus.
13:28Et les mutations
13:30qui ont entraîné des rebonds,
13:32qui ont entraîné de nouveaux
13:34virus, étaient imprévisibles.
13:36Et leur mécanisme
13:38était imprévisible. On a trouvé ça,
13:40on l'a publié.
13:42Et donc, ce que l'on a vu, c'est ce qui
13:44a fait cette capacité de mutation
13:46très particulière de ce virus
13:48est une mutation qui est apparue
13:50non pas en Chine, mais en Europe.
13:52Et que la mutation
13:54qui a fait que ce virus était
13:56plus contagieux,
13:58rentrait plus facilement chez les humains,
14:00est une mutation dans la spike
14:02qui est apparue, elle aussi,
14:04en Europe. Donc, en tout cas,
14:06la forme pandémique
14:08n'a pas été construite entièrement
14:10à Wuhan.
14:12Juste une précision.
14:14Pour vous, la fuite de laboratoire, enfin l'hypothèse
14:16de la fuite de laboratoire vous laisse
14:18légèrement sceptique ?
14:20En tout cas,
14:22si vous voulez,
14:24on avait eu deux épidémies de coronavirus
14:26récentes, SARS d'une part
14:28et d'autre part le MERS-Corona.
14:30Dans les deux cas, ça a donné
14:32des cas directs, zoonoses,
14:34des cas de contact avec les soignants,
14:36ce qui arrive,
14:38et dans les deux cas,
14:40un foyer secondaire
14:42qui s'est interrompu
14:44tout de suite, une fois au Canada,
14:46une fois en Corée du Nord.
14:48Dans ce cas-là,
14:50on pouvait penser qu'il allait se passer la même chose
14:52avec ce nouveau coronavirus.
14:54Ça ne s'est pas passé à cause de quelque chose
14:56qui s'est passé en Europe.
14:58Mais ça ne veut pas dire
15:00que l'original, avant
15:02qu'il devienne un virus de pandémie,
15:04ne soit pas sorti du laboratoire. J'en sais rien.
15:06Mais en tout cas, ce qu'il faut noter,
15:08c'est que la pandémie est liée à des mutations
15:10qui sont arrivées en Europe.
15:12Juste un mot par rapport
15:14aux autres points.
15:16Vous êtes assez d'accord sur le fait qu'il y ait eu
15:18effectivement cette dissimulation,
15:20qu'on n'a pas fait ce qu'il fallait faire,
15:22etc., tous les autres points
15:24qui ont été évoqués par le rapport
15:26de la Chambre des représentants.
15:28— Tout à fait. Et si vous voulez, je pense
15:30que nous avons un problème,
15:32et que l'Amérique avait le même.
15:34Nous, nous avions un problème
15:36d'absolu, de non-préparation
15:38totale.
15:40Tout le monde piaune tout le temps.
15:42On va avoir des épidémies, on a des épidémies.
15:44Mais personne n'est préparé.
15:46Quand nous, on a commencé à faire des génomes,
15:48c'est le président qui m'a demandé
15:50de les aider à mettre ça en place.
15:52Il y avait un CHU sur deux qui n'avait pas de séquenceur automatique.
15:54C'est inouï, séquenceur automatique,
15:56qui est là sur le marché depuis la fin du XXe siècle.
15:58Les gens ne savaient pas
16:00faire une PCR.
16:02Donc c'est inouï.
16:04Les gens attendaient que...
16:06Pasteur, qui est un institut de recherche,
16:08c'est pas un hôpital, c'est pas un truc
16:10dépoté des centaines de milliers de PCR.
16:12Et moi, je sais bien pourquoi
16:14la situation s'est améliorée à Paris.
16:16C'est parce que j'ai dit au président
16:18contre ce que disait Delfraissy
16:20à l'Élysée, puis chez moi,
16:22qu'il fallait faire des milliers
16:24de PCR, qu'on pouvait le faire,
16:26et que tous les laboratoires pouvaient le faire.
16:28Et c'est lui qui l'a rechangé.
16:30Et son nouveau ministre,
16:32Clément, m'a téléphoné
16:34pour me dire combien est-ce que, tu crois,
16:36tu te croyais, qu'il faut faire,
16:38qu'il faut programmer de PCR.
16:40Il faut que tu en fasses ce que tu imagines,
16:42en Allemagne, au moins 100 000 par semaine.
16:44Et donc, après, vous imaginez
16:46la capacité de l'Institut Pasteur
16:48à faire des... Et donc,
16:50le ministère de la Santé avait dit
16:52à l'Instance publique de Paris
16:54qu'il faut en faire qu'aux gens dont on est sûrs
16:56qu'ils vont l'avoir. Mais du coup, c'est pas la peine
16:58de faire du diagnostic. — S'ils sont sûrs
17:00qu'ils vont l'avoir, ça sert à rien.
17:02— Ça sert à rien. — Ouais.
17:04— Et en plus, le message général était
17:06rester à la maison. De toute manière, ne venez
17:08que quand vous êtes essoufflés. Et quand vous êtes
17:10essoufflés, c'est le moment où vous passez en réanimation
17:12avec cette maladie. Donc...
17:14C'est de la
17:16contre-médecine, ce qui a été fait.
17:18C'est de la politique. Et donc,
17:20c'est intéressant de voir que, d'ailleurs,
17:22ça continue. C'est pour ça que j'ai été
17:24irrité contre les sordures. Vous pouvez dire n'importe
17:26qu'est-ce qu'il en sait, lui,
17:28des épidémies et de l'hydroxychloroquine.
17:30Mais enfin, qui il est pour parler de ça ?
17:32Et sa femme, pourquoi elle prévient
17:34pas les fact-checkers que son mari est en train
17:36de faire un fake ?
17:38Pourquoi ?
17:40— Oui, ça, ça fait partie, effectivement, des jeux du système.
17:42Cela dit, si Martin Erich a envie de répondre,
17:44l'antenne lui est ouverte.
17:46On verra. Mais en tout cas, merci,
17:48Didier Raoult. C'est intéressant
17:50de voir que l'Amérique sort un rapport.
17:52J'espère que l'Assemblée nationale,
17:54peut-être, peut-être, écoutez,
17:56tous les espoirs sont permis,
17:58sortira un rapport sur la gestion
18:00du Covid depuis 4 ans.
18:02Ce sera intéressant à voir.
18:04Merci.