• il y a 3 mois
Avec Alain Houpert, sénateur de la Côte-d’Or membre de la Commission des affaires étrangères

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##CA_BALANCE-2024-09-05##

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Transcription
00:00Effectivement, on peut se poser la question, parce que rappelez-vous,
00:04on disait, les prévenus dans le gouvernement, on les avait, et c'était sûr, c'était sûr, le déficit
00:10allait au plus, au pire, être à 4,9 % du produit intérieur brut du PIB en 2023.
00:18Hélas, hélas, hélas,
00:21il s'est finalement établi en 2023 à 5,5 % du PIB.
00:27Et la dette publique ? Eh bien, la dette publique, elle est aussi supérieure aux attentes, elle est à 110,6 % du PIB.
00:36Et la balance commerciale ?
00:38Eh bien, elle s'améliore, mais elle reste dans le rouge à 62 milliards d'euros. Alors, cette situation budgétaire,
00:46on nous disait, mais rappelez-vous, Bruno Le Maire, qui a d'ailleurs, comme chacun sait, je le rappelle,
00:51dans son haut fait d'armes, a mis à genoux l'économie russe, il a dit, j'ai sauvé l'économie française.
00:56Et puis là, encore une fois, patatrasse, eh bien, c'est pas tout à fait le cas.
01:02Et on va en parler, parce qu'au Sénat, le rapporteur du budget du Sénat, le sénateur
01:08Husson, Jean-François Husson, rapporteur général du budget de l'État, et effectivement,
01:14le pouvoir législatif est là pour contrôler. Donc, le sénateur de Meurthe-et-Moselle
01:21dit ceci,
01:23Publiquement, la situation financière catastrophique est de la responsabilité exclusive de l'exécutif.
01:31Écoutez ce que disait, notamment, Jean-François Husson.
01:34Eh bien, il résulte une dégradation historique, encore une fois, des comptes de la nation.
01:39Le solde public serait, d'après la direction générale du Trésor, de 5,6% du PIB en 2024, au lieu de
01:475,1% lors du programme de stabilité en avril, et on nous annonce
01:52la même note de la direction générale du Trésor, pour finir en 2025,
01:57à 6,2, ça voudrait dire
02:0060 milliards et 50% d'augmentation de la dérive, exclusive du peu.
02:0650% d'augmentation de la dérive en 2025, ce n'est plus une chute, c'est un toboggan.
02:14Alain Huppert, bonjour.
02:17Alors, est-ce que nous avons Alain Huppert ?
02:20Ah, nous n'avons pas Alain Huppert.
02:24Ah, bonjour Alain, oui, on a un coup que vous avez perdu, mais...
02:31Bonjour Alain Huppert, sénateur, je rappelle l'ère de la Cote d'Or.
02:36Dites-moi,
02:38comment il se fait que Jean-François Husson, en fait le rapporteur général, est obligé de sonner l'alarme,
02:45parce que c'est ces chiffres qu'on nous a à peine communiqué, et on nous dit à regarder, c'est pas du tout 4,9 ou 5,1,
02:53c'est 5,5, et puis maintenant ce sera 6 l'année prochaine. Mais ça traduit quoi, Alain Huppert ?
03:02C'est un coup de colère de Jean-François Husson et du sénateur Reynald, qui est le président de la Commission des finances,
03:10parce que, souvenez-vous,
03:12il y a quelques mois, nous avions demandé les chiffres à Bercy, et il y avait une rétention des chiffres, et ils viennent de sortir.
03:20C'est un déficit abyssal, il y a le déficit et il y a la dette, la dette est abyssale.
03:263 000 milliards, 3 300 milliards, 3 trillions 300 milliards, je le rappelle.
03:32En début d'année, nous étions à 3 000 milliards, là nous sommes à 3 300 milliards. Quand M.
03:39Macron est arrivé, nous étions à 2 000 milliards. Quand M.
03:44Hollande est arrivé, nous étions à 1 000 milliards.
03:47Donc moi, je suis sénateur depuis 2008, je ne vois qu'à chaque fois des milliards qui s'empilent.
03:53C'est le résultat du quoi qu'il en coûte. Le quoi qu'il en coûte, eh bien, on constate qu'on va le payer,
03:59et moi je suis très heureux qu'une grande partie des responsables de ce fiasco ne soit plus là. Il y avait Olivier Véran
04:06qui avait pris des mesures qu'on avait dénoncées inexcessives,
04:10donc il n'a pas été réélu, qui a disparu. Bruno Le Maire qui est toujours là, mais
04:15il n'a jamais cessé de nous expliquer que nous étions des imbéciles, puisque nous dénonçons des dérives de l'économie.
04:21Il va retourner à ses romans et il a même dit qu'il allait en signer en Suisse. Et puis Elisabeth Born, qui est
04:28Matador du 49.3, est partie. Et il y a surtout tous ces députés macronistes,
04:33il n'y en a plus de 100 qui sont partis, qui étaient si fiers d'être des amateurs,
04:37qui suivaient aveuglement les gouvernements au fil de ces années, sans prendre le temps
04:43d'étudier de près ce qu'on leur demandait de voter. Voilà, c'est le résultat du quoi qu'il en coûte.
04:51Mais Alain Huppert, comment vous expliquez quand même cette espèce de fuite ? Ces gens ne sont pas tous sourds et aveugles.
04:57Qu'est-ce qu'ils font qu'ils ne voient pas ? C'est quoi ? C'est l'Ukraine ? C'est les milliards
05:03? C'est ces milliards là, on en parle toujours, on dit où va notre argent ?
05:07Mais ces milliards, ça c'est une entienne qui revient depuis des décennies j'allais dire, mais là, cette espèce de chute abyssale, cette espèce
05:16de
05:18feuilleton, enfin,
05:21c'est quand même
05:22hallucinatoire de voir ça. Qu'est-ce qui fait que ça va où ? Et qu'est-ce qui fait que ce quoi qu'il en coûte
05:28est arrivé à ce stade ?
05:31Quand on parle de milliards, de trillions, c'est des chiffres
05:35qu'on a du mal à aborder, puis les chiffres c'est un peu comme les lampadaires pour les
05:40pour les alcooliques, ça sert plus à soutenir qu'à éclairer.
05:44Vous parliez tout à l'heure de l'Ukraine, avec un
05:49spécialiste.
05:51M. Macron a donné 3 milliards, l'Europe a donné 50 milliards, de 50 contributeurs à hauteur de 18 %
06:01des 50 milliards, donc la France a donné
06:0518 milliards.
06:10Et il faut savoir que cet argent qui va en Ukraine, il sert à quoi ? A payer des armes, et des armes qui sont
06:16achetées aux Américains.
06:1780% de tout ce qu'on donne repart aux Etats-Unis, donc on est en train de financer l'économie
06:22militaire américaine.
06:25Bon, il y a l'Ukraine, il y a le reste de ce quoi qu'il en coûte,
06:31on est au bord du gouffre, et voilà la plaisanterie que vous connaissez tout à l'heure très bien, on va faire un pas en avant.
06:41Et puis nous avons,
06:43il y a quand même une impoverie politique, nous avons un gouvernement
06:48démissionnaire,
06:49et ces ministres démissionnaires siègent à l'Assemblée,
06:53et votent pour la présidente de l'Assemblée, donc il y a un problème de représentation parlementaire,
06:59il y a un problème de séparation des pouvoirs, puisque l'exécutif est au Parlement et
07:05vote en même temps, et ça fait quand même 60 jours que nous attendons un nouveau gouvernement avec des
07:12ministres qui sont soi-disant,
07:14qui font le travail, qui font le travail, est-ce que c'est l'Elysée qui fait le travail ? Est-ce que c'est Bruno Le Maire ?
07:20Bruno Le Maire
07:23nous a montré ses sept années d'incompétence,
07:26et il a fait sept années d'incompétence, et à chaque fois qu'il venait au Sénat, il nous expliquait qu'on était,
07:33que nous n'avons rien compris à l'Eurgénie. L'Eurgénie c'est quoi ? C'est la dette,
07:39c'est les taxes,
07:42c'est accuser
07:44les citoyens, c'est accuser
07:47les collectivités territoriales, puisque dans
07:51sa dernière déclaration,
07:54il accusait les collectivités territoriales d'avoir un déficit de 9 milliards. Je rappelle que c'est un déficit,
08:01c'est une dette sur
08:03du court terme, c'est une dette qui est faite pour l'aménagement du territoire, et puis les collectivités
08:10territoriales ne peuvent pas voter un budget qui n'est pas équilibré, contrairement à l'État.
08:14Oui absolument, elles sont obligées d'avoir un budget équilibré.
08:19La dette de l'État, c'est une dette qu'on va payer, que nos enfants vont payer.
08:24Moi j'ai honte, j'ai honte pour nos enfants, c'est pas à nos enfants de payer les conneries du présent et du passé.
08:32Ce qui est étonnant à la hopère dans cette histoire, c'est vrai, j'ai sorti sous forme un peu de satire, etc, hier en disant
08:40mais le Premier Ministre
08:42Emmanuel Macron, on l'a déjà, c'est une femme, c'est Ursula von der Leyen,
08:47c'est elle qui dirige, c'est elle qui fait l'instruction, qu'est-ce que ça va, très franchement,
08:52qu'est-ce que, alors on sait, je suis tout à fait pour la Constitution, pour la séparation des pouvoirs, etc,
08:58comme tout le monde, évidemment, mais qu'est-ce que ça va changer ? Vous ne croyez pas que
09:03c'est intéressant, parce qu'on voit, ça fait 50 jours, alors il va peut-être annoncer quelqu'un aujourd'hui, demain, à Pâques ou à la Trinité,
09:10très franchement, c'est aux sénateurs que je pose la question à l'homme politique, et évidemment aux français, aux citoyens, à la hopère,
09:16qu'est-ce que ça va changer ?
09:18Franchement.
09:20Bonne question, j'ai entendu votre
09:23votre
09:25éditorial d'hier sur madame von der Leyen, il est vrai que c'est elle qui tire les ficelles.
09:32Emmanuel Macron et ses ministres, qu'est-ce qu'ils ont fait ? Ils ont détruit la France, la fierté française,
09:37ils ont surtout détruit la joie de vivre, mais par cette soumission à l'Europe, ils ont aussi fragilisé l'Europe,
09:46qui va devenir, dans les années à venir, le bourreau de notre modèle social.
09:50Parce qu'il y a ce fameux déficit à 3%
09:56qui va monter à 6,1% à la fin de l'année, je ne sais pas comment on va faire,
10:01il était prévu au départ que ce déficit à 3% ne soit pas une contrainte,
10:06j'ai l'impression que la France, qui est quand même le deuxième contributeur de l'Europe, n'a pas sa voix, ou alors
10:13je ne sais pas qui tire les ficelles.
10:16Voilà, le génie d'Emmanuel Macron, c'est la dette abyssale.
10:21Mais à votre avis, là c'est à l'homme politique que je parle à l'impair,
10:26est-ce qu'à votre avis, vu qu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée,
10:30vu que tel ou tel ou tel n'arrête pas de dire si c'est X, moi je voterai la censure,
10:36si c'est Y, je ne la voterai pas, on n'est pas sûr du tout qu'il y ait une majorité, même formée de LFI et du RN,
10:42évidemment ils sont aux antipodes, mais qui s'accorderait, mettons, pour faire tomber le prochain gouvernement, si quand il y en a un,
10:48est-ce que ce n'est pas une situation, je ne dirais pas ingouvernable, mais complètement en impasse,
10:54c'est pas la chambre ingouvernable, c'est l'impasse de la chambre ?
10:58Oui, vous avez tout à fait raison, on est revenu à la troisième, à la quatrième république.
11:05Posons-nous la bonne question, la bonne question c'est
11:09où est le cadre de réalité ?
11:11Depuis deux mois, Macron refuse non seulement son échec,
11:16mais aussi le vertigte des urnes, et puis il tente par détour de passe-passe de construire une majorité qui n'est que dans sa tête,
11:23qui continuera son programme liberticide, vous en avez fait des frais par l'ARCOM et des destructeurs,
11:32il détient la vérité, mais
11:36la bonne question c'est
11:38bon, il cherche un gouvernement pour gouverner, un premier ministre,
11:42mais nous avons un président pour présider,
11:46la question à se poser, est-ce qu'il peut encore présider
11:51la France ?
11:52parce que
11:55quand un navire navigue sans capitaine depuis 60 jours, il y a des questions à se poser quoi,
12:03il y a une mutinerie en général qui se passe, voilà, donc les français sont en colère,
12:08et puis
12:09on nous dit toujours que c'est moi ou le chaos,
12:14ce qui nous attend, c'est pas une marche vers l'extrême droite, c'est une marche vers la colère,
12:18vers la violence, vers la révolte, et puis les français en ont marre, et puis quand la France en a marre, elle se met en colère,
12:23je pense que les français vont se mettre en colère parce que la rentrée n'est pas encore faite vraiment, c'est la rentrée des classes,
12:28et là
12:30quand les gens vont aller au supermarché pour
12:33remplir leur caddie, ils vont se poser des questions, et puis quand ils vont recevoir la note des impôts en fin septembre, ça va être très compliqué.
12:40Et c'est-à-dire qu'effectivement on peut se poser des questions, et de savoir, on ne va pas rentrer dans les spéculations,
12:47Macron va-t-il partir ou pas,
12:50destitué ou pas,
12:51ce sont des spéculations, on sait que la France insoumise a lancé une motion là-dessus, une pétition là-dessus,
12:58Mais bon, autrement quand même, à un moment donné, où d'où peut venir, à votre avis, vraiment, je parle aux citoyens, à l'homme, aux sénateurs,
13:07d'où peut venir le sursaut, c'est ça qu'on ne voit pas aujourd'hui.
13:10Ok, tout le monde dit ça, les français sont en colère, les français, c'est ceux-là, le ras-le-bol, etc.
13:16Mais on ne voit pas, on ne voit, alors vous allez me dire, mais c'est comme ça, l'histoire elle est faite, à un moment donné,
13:21la goutte d'eau qui fait déborder le vase, certes, mais le sursaut,
13:25il devrait, sinon, devenir d'où, à votre avis, Alain Huppert ?
13:32Il y a l'honneur,
13:34qu'aurait fait le général de Gaulle.
13:36Un bon mot ça, c'est une bonne expression.
13:38L'honneur et l'humilité.
13:42Donc quand on n'est pas dans l'humilité et dans l'humanité,
13:48on foule l'honneur, et l'honneur, je pense que ce serait qu'il
13:53Il est le caïd.
13:55Oui, ce président démissionne,
13:58tout le monde en a marre, tout le monde en a marre de voir
14:04ce genre d'attitude, cet égo, c'est l'égo qui gouverne, voilà, c'est raison, vous avez tort.
14:12Le tout à l'égo, si je peux me permettre.
14:14Oui, le tout à l'égo.
14:17Pour nettoyer les égouts, il faut tirer la chasse d'eau.
14:22Voilà, donc tirons la chasse d'eau.
14:24La chasse est ouverte, dis donc.
14:26À la Hooper, vous y allez fort, mais de temps en temps, il faut y aller fort, peut-être.
14:31Merci beaucoup.

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