• il y a 2 mois
Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.

Avec Tom Benoit, essayiste, entrepreneur et fondateur de Géostratégie magazine

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-10-14##

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News
Transcription
00:00Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:14Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:18C'est un beau roman, c'est une belle histoire. Les milliards qui se sont évaporés.
00:25Évaporés, pas pour tout le monde. Écoutez.
00:29Sud Radio Bercov dans tous ses états. Le fait du jour.
00:33Paie tes dettes, paie tes dettes, une, deux. Paie tes dettes, paie tes dettes, mon vieux.
00:37Paie tes dettes, paie tes dettes, c'est mieux. Sans ça, ça n'ira pas.
00:42Je suis entraîné, je suis entraîné. Je vous parle d'un temps que les moins de 100 ans ne peuvent pas connaître.
00:49C'était au temps où le budget était en équilibre. C'était au temps où il n'y avait pas de dettes.
00:55De quoi on parle ? Mais c'est la préhistoire, c'est les grottes de Lascaux.
00:59Alors écoutez ce qui s'est passé, que Guillaume Kiffet rapporte très bien.
01:04Fin 2023, il n'y a pas si longtemps, fin 2023, le directeur du Trésor alerte Bruno Le Maire,
01:10je rappelle, ministre du Budget des Finances, et Cazenave.
01:15Le déficit 2023 est beaucoup plus important que prévu, ce qui aura des répercussions sur la suite.
01:22Ils ne réagissent pas, ni Bruno Le Maire, ni autre, et n'en informent pas les parlementaires.
01:27Début 2024, alerte du Trésor, les projections de déficit sont de plus en plus mauvaises.
01:33Bruno Le Maire admet finalement publiquement que la situation budgétaire dérape.
01:39Mars 2024, Jean-François Husson, rapporteur général du Budget, se rend au ministère de l'économie
01:46et effectue un contrôle sur PS en mars 2024.
01:49Et il découvre, il découvre ce qui se passe vraiment.
01:52A ce moment-là, Bruno Le Maire commence à plaider pour une loi de finances rectificatives,
01:57mais Emmanuel Macron et Gabriel Attal, leurs premiers ministres, ont dit
02:00« Oh, oh, oh, loi de finances rectificatives, vous n'allez pas commencer à nous sortir des impôts,
02:05il y a des élections européennes d'approche. »
02:08Donc élections européennes, on ne va pas embêter les gens avec des détails comme l'histoire des finances.
02:13Enfin, ce n'est pas important ça, on va voir ce qui est important plus tard.
02:17Et bien, européennes, ce n'est pas ça.
02:20Plus de majorité pour le président de la République.
02:24Plus de majorité.
02:25Défaite, voilà, on ne comprend pas, et puis voilà.
02:28Et puis, il se dit « Bon, qu'est-ce qu'on fait ?
02:30Alors, on raconte ce qui se passe vraiment aux Français du point de vue des finances ?
02:34Non, non, non, je dissous. »
02:36Donc, dissolution, voilà.
02:39Et puis maintenant, écoutez, la réalité revient, le réel frappe à la porte.
02:44Le budget.
02:45Comment on va faire pour le budget ?
02:47Vous suivez évidemment depuis quelques semaines les extraordinaires.
02:50D'abord, le temps pour que Michel Barnier arrive,
02:53et puis quand Michel Barnier est arrivé, qu'est-ce qu'on fait ?
02:56Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
02:58Compliqué, compliqué, compliqué.
03:00Et vous allez écouter d'abord ce que disait effectivement notre ami, merveilleux, Bruno Le Maire.
03:08C'était le 30 mai 2024.
03:10Il connaissait parfaitement la situation.
03:12Il a parlé pendant une heure, donc vous allez écouter juste quelques secondes, quelques minutes,
03:18mais on vous dira.
03:20Bruno Le Maire.
03:21« J'ai toujours fait preuve, depuis sept ans que je suis ministre de l'économie et des finances,
03:24de sincérité, d'honnêteté et de sens de la vérité.
03:29Toutes les accusations qui ont pu être formulées,
03:32comme quoi j'aurais délibérément dissimulé au Parlement des informations qui étaient à ma disposition,
03:38sont graves, infondées,
03:42et je compte bien prendre le temps nécessaire pour en faire justice.
03:47Et je pense qu'il est plus intéressant pour le peuple français
03:51que nous comprenions ce qui s'est passé,
03:54plutôt que nous accusions,
03:57et que nous regardions effectivement comment réduire la dépense publique dans notre pays,
04:02accélérer le désendettement et la baisse des déficits,
04:06plutôt que de faire de mauvais procès à un ministre des Finances
04:11qui, depuis sept ans, chiffre à l'appui,
04:15a toujours fait preuve de sincérité dans ses budgets,
04:20dans le respect de ses déficits et dans le désendettement,
04:23à l'exception de la période du Covid. »
04:25À l'exception de la période du Covid, c'est bien Bruno Le Maire, c'est bien.
04:29Sincérité, honnêteté, transparence.
04:32Mais alors on ne comprend pas un peu qu'est-ce qui se passe
04:35quand un Jean-François Husson, rapporteur général du budget au Sénat,
04:40c'est pas rien, là, là, là, le 12 octobre, là vous parlez en mai,
04:45revient sur les finances publiques en France,
04:47et il dit ceci,
04:49« Cinquante milliards de dérives en neuf mois, c'est du jamais vu,
04:53on doit la vérité aux Français. »
04:55Alors, c'était la vérité ou vous nous cachiez quelque chose, cher Bruno Le Maire ?
05:00On ne sait pas.
05:01On peut vraiment se poser la question,
05:03quand on écoute aussi André Valigny,
05:07l'ancien sénateur André Valigny,
05:09le sénateur, pardon, André Valigny,
05:11excusez-moi, il n'est pas ancien du tout,
05:13voici ce qu'il disait à l'heure des pros sur CNews,
05:18le 13 octobre dernier, écoutez.
05:21Bruno Le Maire a été contacté par le service public,
05:23et il a envoyé un texto à un journaliste du service public,
05:25« La vérité finira par éclater. »
05:27Je ne peux pas parler maintenant, mais la vérité finira par éclater,
05:29sur le dérapage du déficit.
05:32C'est-à-dire qu'on se rend compte aujourd'hui
05:36que les services de Bercy avaient alerté les ministres,
05:39et donc le président, du dérapage qui se profilait,
05:42du dérapage qui se confirmait,
05:43et pendant des mois et des mois,
05:45les ministres ont ignoré les notes qu'on leur faisait passer,
05:47l'Elysée a refusé de voir la réalité en face,
05:50le rapporteur général du budget au Sénat...
05:52Ça s'appelle forfaiture ?
05:54Il y a peut-être une saisine de la CGR qui est dans l'air,
05:57parce que le rapporteur Husson du Sénat
05:59et le président de la commission des finances,
06:01tous les deux ont dit « on nous cache des choses »,
06:03Bercy a dit « non, non, on ne peut pas vous en parler »,
06:05et Le Maire et d'autres ont dit « il faut un projet de loi
06:08de finances rectificative au printemps, parce que ça dérape,
06:11avant les européennes, et l'Elysée a dit non,
06:14parce qu'il y a les européennes qui arrivent. »
06:15Donc pendant six mois, on a dissimulé
06:17la réalité aux parlementaires.
06:19Voilà, voilà, on redit ce que disait Husson,
06:23ce que dit André Vallini, ce que dit tout le monde.
06:25Il y a les élections, ce que je viens de vous expliquer,
06:28européennes d'abord, ensuite législatives,
06:31et on a autre chose à faire que d'expliquer la vérité aux Français.
06:34Eh oui ! Pendant sept ans, peut-être que vous avez dit
06:37la vérité aux Français, je ne sais pas, cher Bruno Le Maire.
06:40Mais enfin, voici ce qu'a dit le réaliste de BFM Business,
06:43aujourd'hui, Marc Fiorentino.
06:45Alors lui, il réagit, et il ne réagit pas très calmement.
06:48Je ne sais pas pourquoi il s'énerve, Marc Fiorentino. Écoutez.
06:51« Ça fait sept ans qu'on dépense de l'argent sans compter,
06:55mal, et sans compter, sans savoir compter.
06:58C'est-à-dire qu'on ne sait même pas ce qu'on dépense,
07:00on ne sait même pas où il va.
07:02Il y avait cet excellent dossier sur les 100 milliards
07:04qui avaient été dépensés en neuf mois par le gouvernement.
07:08Et quand on lit, au jour le jour, la façon dont il découvre les chiffres,
07:12on a l'impression qu'on a vraiment une bande de toccards, quoi.
07:15C'est-à-dire que c'est les pieds nickelés. »
07:17Bande de toccards, bande de toccards, comment on y va ?
07:20Bonjour, Tom Benoit.
07:22Bonjour, André Bercoeuf.
07:23Bonjour, vous êtes essayiste, entrepreneur,
07:25et je rappelle, fondateur de Géostratégie Magazine.
07:29Alors, qu'est-ce qu'il fait ?
07:31Quand Bruno Le Maire nous dit « mais écoutez, moi, en sept ans,
07:34j'ai toujours dit la vérité, la transparence, vous me connaissez, etc. »,
07:37et puis on entend ce qui s'est passé.
07:39Alors, dites-nous, c'est quoi cette histoire ?
07:41C'est une opération prestigitation ?
07:43C'est le lapin qu'on dissimule ? C'est quoi ?
07:45Vous remarquerez, en tout cas, que Marc Fiorentino,
07:48il va beaucoup plus fort que moi, puisqu'il parle d'une bande de toccards.
07:51Moi, j'ai...
07:52C'est bien, vous êtes poli, c'est bien.
07:54Mais j'ai beau être poli, j'ai été qualifié de perroquet du Sénat,
07:58justement, par Bruno Le Maire,
08:00lors d'une émission en direct sur TV5MONDE,
08:02lorsque je lui avais rapporté les accusations,
08:04parce qu'effectivement, c'était des accusations,
08:07mais qu'en tant que journaliste, je trouvais fondées,
08:09qui étaient exprimées à l'endroit de Bruno Le Maire.
08:11Donc, on disait à M. Le Maire, effectivement,
08:13vous aviez une note du Trésor,
08:15qui, selon la loi organique, devait être communiquée,
08:18devait être rendue publique.
08:20Et elle ne l'a pas été, Don Benoît, elle ne l'a pas été.
08:22Elle ne l'a pas été.
08:24Et lorsque j'ai évoqué le sujet avec Bruno Le Maire,
08:26l'ancien ministre de l'Économie et des Finances m'a dit,
08:29je ne l'ai pas communiqué, parce qu'il n'était pas...
08:32Je ne me souviens pas exactement de ces mots,
08:34mais d'usage ou de bonne augure d'affoler la population.
08:38Il fallait absolument que les choses soient calmes.
08:41J'ai dit que le retour au déficit interviendrait.
08:44Par la force des choses, on s'aperçoit qu'il n'interviendra pas
08:47et qu'il y aura même un déficit beaucoup plus profond.
08:50Mais la grande problématique aujourd'hui,
08:53c'est l'aveuglement des dirigeants actuels.
08:56Bruno Le Maire, j'ai envie de dire, c'est fini.
08:59On sait ce que vaut la parole de Bruno Le Maire.
09:01Je n'ai jamais accordé beaucoup de sympathie,
09:04pas personnellement, mais aux déclarations publiques de Bruno Le Maire.
09:07Mais aujourd'hui, j'entends un Premier ministre
09:10dont le régime est présenté, même par de grands médias comme Le Monde,
09:13par exemple la semaine passée, comme étant ultra-sec.
09:16Le régime public, les dépenses publiques de M. Barnier, ultra-sec.
09:20Mais on va s'endetter à hauteur de plus de 300 milliards sur les marchés.
09:24Ça veut dire que vous avez un endettement
09:26qui dépasse l'endettement de l'année passée.
09:29Et depuis 2020, depuis la période Covid,
09:33vous avez un budget qui est alimenté davantage par l'endettement de l'État
09:39que par les recettes fiscales.
09:41À partir de là, vous avez une problématique de budget.
09:43Ça veut dire que vous avez une problématique systémique.
09:46Et n'ayons pas peur de dire les choses par ailleurs.
09:49La grande problématique, c'est qu'on est en train d'assister
09:52à ce qu'on pourrait qualifier a posteriori, peut-être, je ne sais pas,
09:55comme d'une ère de corruption obligataire, mondialisée et immense.
10:00— Vous parlez de corruption. C'est grave, ça, quand même.
10:04— Totalement. Vous savez, lorsque vous avez des agences France Trésor
10:09qui émettent de la dette au nom des citoyens qui avaient dit
10:13« Nous ne voulons pas d'un État fédéral européen »,
10:16mais que vous l'avez malgré tout,
10:18et que vous avez cet État fédéral européen qui vous dit
10:21qu'il va falloir mobiliser l'épargne privée pour rembourser la dette à terme,
10:25et que, simultanément, vous avez le fondateur et dirigeant de BlackRock
10:30qui est reçu dans l'ombre à l'Élysée par le président Emmanuel Macron.
10:35BlackRock qui détient une partie considérable, pas majoritaire,
10:39mais une partie de la France.
10:41— De la dette française.
10:42— Oui, j'appelle ça de la corruption, absolument.
10:44J'appelle ça de la corruption obligataire. C'est le cas.
10:46— Mais alors, comment c'est cette histoire des 60 millions, des 100 millions ?
10:51C'est-à-dire, en fait, c'est quoi ?
10:54On fait tout ça en douce, et puis on n'en parle pas,
10:57et on pense que ça va passer, crème ?
10:59C'est ça, le schéma ?
11:01— Comme je vous le disais précédemment,
11:04c'est que le problème, c'est qu'on peut faire des dépenses.
11:08On peut faire des réductions de dépenses,
11:10mais tout dépend de la géométrie.
11:12Ce sont les marchés qui ont pris le contrôle, aujourd'hui,
11:15des finances des États.
11:17Et au regard des marchés, les réductions de dépenses
11:20doivent être faites sur les retraites
11:22ou plus globalement sur les dépenses sociales,
11:25mais pas sur une autre catégorie de dépense
11:27qui correspond beaucoup plus, comme je le disais précédemment,
11:30on va euphémiser, on va pas parler de corruption,
11:32mais à de l'entre-soi.
11:34Ça veut dire que lorsque vous avez, par exemple,
11:361,4 milliard assez récemment qui est investi pour nettoyer la Seine,
11:41c'est de la dépense publique.
11:43Si on crie au scandale à ce sujet,
11:46on va allègrement être qualifié de complotiste
11:50qui sous-entendrait qu'il y a peut-être un peu de copinage
11:53au sein de la mairie de Paris et des sociétés de conseil.
11:56– Comment peut-on évoquer cette chose ?
11:58C'est pas possible.
11:59– Voilà, on pourrait se poser quelques questions.
12:01Parce que je vais vous dire très clairement,
12:03vous regardez par exemple l'impôt sur la fortune
12:05qui a été remplacé ensuite par l'impôt sur la fortune immobilière.
12:09C'est combien de recettes ?
12:11Quelques milliards, 2, 3, 4 milliards.
12:14L'impôt sur la fortune immobilière, ça doit être en ce moment
12:172,3 milliards, 2,4 milliards.
12:19Ça veut dire que pour nettoyer la Seine,
12:21vous avez finalement 70% de l'imposition sur la fortune immobilière
12:26de tous les Français qui y sont assujettis.
12:29Donc ceux qui ont un patrimoine qui dépasse 1,3 million d'euros
12:33de patrimoine immobilier, pas de patrimoine liquide.
12:36Et donc à partir de là, évidemment,
12:39vous avez un petit problème de géométrie.
12:41On voit bien que par rapport à tous les canaux, tous les canons,
12:44tous les codes des agences de notation,
12:46Fitch a d'ailleurs rendu son verdict semestriel assez récemment
12:50sur la dette de la France et n'a pas dégradé la dette de la France.
12:53C'est-à-dire que la dette de la France est toujours notée 17 sur 20.
12:56Mais avec une perspective négative.
12:59Si vous voulez affoler les marchés aujourd'hui
13:02et affoler les agences de notation,
13:05il ne faut pas qu'il y ait des problèmes de budget,
13:07il ne faut pas qu'il y ait des problèmes de surendettement,
13:10parce que le surendettement, il est évident,
13:12et l'explosion de l'endettement, il est évident.
13:14Il faut que vous ayez, par exemple, une population qui se lève en disant
13:17non, on n'accepte plus l'euro, on va sortir de l'euro.
13:20Là, vous avez une note qui est immédiatement abaissée
13:23par Fitch, Standard & Poor's et Moody's, toutes les agences.
13:27Si vous avez également un gouvernement qui dit
13:30nous n'augmenterons pas l'âge de départ à la retraite
13:35et nous n'abaisserons pas, nous ne toucherons pas en retraite.
13:40Là aussi, vous avez des agences de notation
13:43qui vont abaisser la note de la France.
13:47Alors, où va-t-on en parler ?
13:49On va continuer à en parler avec Tom Benoit
13:51après cette petite pause.
13:53A tout de suite.
13:54Et vous voulez réagir ou poser une question,
13:56n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300.
14:00Bercov, dans tous ses états, revient tout de suite.
14:02Adieu, Bercov, dans tous ses états.
14:06Et nous sommes toujours avec Tom Benoit, essayiste,
14:08entrepreneur et fourniteur de géostratégie magazine.
14:11Et nous parlions effectivement du dérapage du budget.
14:14Ce n'est pas nouveau, ce dérapage du budget,
14:16il ne faut pas l'attribuer qu'au gouvernement de Macron
14:18ou à Bruno Le Maire.
14:19Mais enfin, là, ce n'est plus des dérapages.
14:21Dites-moi, Tom Benoit, c'est du toboggan.
14:24Et ce toboggan-là, effectivement, s'est corrigé quand même.
14:28Je voulais vous dire simplement une petite information.
14:31Moi, je suis content de savoir que pendant qu'il y a ces problèmes,
14:35pendant l'arrêtement, le budget de l'Elysée a augmenté
14:39de plus de 3 millions d'euros.
14:41Après une hausse de 12 millions d'euros en 2024,
14:44le budget de l'Elysée et le budget de l'Assemblée nationale
14:47augmentent de 10 millions d'euros
14:49et le Sénat de plus de 6 millions d'euros.
14:51Et oui, c'est l'inflation, vous comprenez.
14:54Alors, de quoi se plaint-on ?
14:55Franchement, tout va pour le mieux dans la meilleure des Frances.
14:59Oui, absolument.
15:00Mais vous savez, il y a une priorité, j'en ai parlé régulièrement,
15:02c'est de constituer une commission, réellement, de personnes bien intentionnées
15:05qui s'attardent sur les réelles dépenses nécessaires de l'État.
15:09J'en parlais à Ségolène Royal, qui a quelques idées, par ailleurs.
15:13Je ne partage pas la teneur des propos.
15:15Je lui ai dit, Madame l'ancienne ministre, qu'est-ce que vous en pensez ?
15:18Est-ce qu'il ne faudrait pas constituer une commission pour...
15:20Et Ségolène Royal me rétorque, c'était sur un plateau de télévision,
15:23non, non, il y a suffisamment de commissions, il y a déjà...
15:25Et au bout de quelques minutes, quelques secondes, même,
15:28la même Ségolène Royal me dit, mais donc il faut constituer une commission.
15:31Donc tout le monde s'accorde sur le fait de se dire qu'il faut réellement
15:34mettre les choses au clair et prendre les budgets...
15:36Pour les dépenses de l'État, oui.
15:37C'est-à-dire qu'il y a des choses, voilà, qui sont réellement à supprimer.
15:40Mais moi, où je voudrais alerter aujourd'hui, c'est que la grande problématique,
15:43c'est qu'on est sous cocon, évidemment, de Bruxelles,
15:46de la Commission européenne, qui est en train de nous dire,
15:49d'une façon très insidieuse, c'est pas bien, vous dérapez,
15:53on vous met sous commission, sous alerte de déficit excessif,
15:59on devrait vous faire payer une amende,
16:02mais on ne vous la fait pas vraiment payer, enfin, c'est flou,
16:05c'est pas décidé, on sait pas exactement, d'ailleurs,
16:07à quel moment c'est décidé, parce que s'il y a une procédure
16:09de déficit excessif, comme c'était arrivé pour la Roumanie,
16:12pour la Grèce...
16:13On ne peut pas payer un milliard et quelques, je crois, d'amende.
16:16Enfin, c'est un peu ça.
16:17Pourquoi est-ce qu'on ne la paye pas ?
16:19Pourquoi est-ce que cette Commission européenne, qui aime tant l'argent,
16:22ne fait pas payer à la France ?
16:24Et pourquoi ? Pourquoi, Tom Benoît ?
16:26Parce qu'elle a beaucoup plus à gagner en prenant le contrôle
16:29sur la levée de l'imposition et de la taxation
16:31durant les temps à venir, notamment sur les taxations douanières,
16:35par exemple, puisque c'est en vogue,
16:37et à ponctionner, ou on va dire directement,
16:40pomper l'industrie des États-nations européennes
16:42d'une façon plus durable, plus directe,
16:44et amorcer une pompe qui alimentera avec beaucoup plus de liquidité
16:48cette Commission.
16:49La Commission européenne a pour idée, depuis quelques mois,
16:52de mettre l'accent sur l'union douanière
16:56et de taxer davantage le carbone,
16:59parce que ça, c'est le masque idéal, c'est le prétexte idéal.
17:02Lorsque vous arrivez en disant
17:03« Bon, c'est pour la planète, le carbone, c'est mal,
17:05nous allons l'hypertaxer, les États ne peuvent pas le faire,
17:08ils ont déjà suffisamment de problèmes avec leur déficit,
17:11ils n'arrivent plus à gérer quoi que ce soit,
17:12nous allons nous en occuper, nous, Commission européenne. »
17:15Et c'est dans les tuyaux, c'est tout à fait officiel.
17:18Là, je ne dénonce aucune théorie dissidente ou alternative.
17:22Vous tapez ça sur Internet
17:23et vous trouverez tous les plans de la Commission européenne.
17:26Ils les déclarent, ils rendent des rapports d'ailleurs.
17:28Alors en anglais, assez régulièrement,
17:30pour éviter que tout le monde comprenne,
17:32que toutes les populations comprennent,
17:34mais ce à quoi on assiste,
17:35c'est une délocalisation de la levée de l'imposition.
17:38Et par rapport au budget général, on s'en aperçut.
17:41Il y a quelques années, vous aviez plus d'argent
17:43qui provenait des recettes des collectivités, par exemple.
17:46Et vous aviez un Emmanuel Macron
17:48qui vous disait sur la taxe d'habitation,
17:50dans des discours grandiloquents, avec de grands sourires,
17:54« Je trouve que c'est un impôt injuste, la taxe d'habitation. »
17:57À rigueur, pourquoi pas ? Je peux être d'accord avec lui.
18:00Mais par contre, s'il trouve que l'augmentation de la taxe foncière
18:03payée par les mêmes personnes
18:04qui étaient précédemment insuléties à la taxe d'habitation
18:07est plus juste que l'argent qui serait parti dans la taxe d'habitation,
18:11là, je ne vois pas réellement la définition de la justice.
18:14En fait, vous voulez dire que tout se passe comme si
18:20tout ce qu'on a à payer devrait remonter à la Commission européenne
18:24qui déciderait, qui aurait un peu la manne céleste de tous ces pays européens ?
18:28Oui, absolument. Vous savez le mot juste, la manne céleste.
18:31Et le verbe juste, ça passe par l'abandon de la capacité
18:36des collectivités et des territoires à lever de l'imposition.
18:39On transfère ça tout d'abord à échelle nationale.
18:42Étant donné qu'il y a beaucoup plus de proximité entre l'Assemblée nationale,
18:46par exemple, et les bureaux des ministères, des ministres,
18:49et la Commission européenne que les petits bureaux d'élus,
18:52les maires et les collectivités territoriales,
18:55l'État passe la main à la Commission européenne et délègue.
18:59J'entendais il y a quelques heures, quelques jours,
19:02un ministre, un politique allemand,
19:06déclarer qu'il y avait énormément d'épargne en Allemagne
19:10et que si on ponctionnait directement tout simplement 10% de cette épargne,
19:14nous aurions trouvé une solution.
19:16Et ça, c'est la petite musique qu'on voit de tous les pays européens.
19:21Ponctionnons, ponctionnons.
19:23Il y a de l'argent dans les bas de laine,
19:25il y a de l'argent dans les patrimoines,
19:27il y a de l'argent dans la classe moyenne, allons-y.
19:30Je vais même vous dire une chose très claire,
19:33qui n'est pas mesure de prédiction.
19:35Vous avez une principauté, pas une république,
19:38une principauté, Monegasque, Monaco,
19:40qui est sous protectorat français en quelque sorte
19:43et qui bénéficie encore d'énormes avantages,
19:46notamment sur la rétrocession de la TVA,
19:49les accords du général De Gaulle durant les années 60
19:52qui avaient été décidés.
19:54Et il y a énormément d'épargne, comme vous le savez, à Monaco.
19:57Peu de PIB, mais beaucoup d'épargne.
20:00Je me trouve à Monaco en ce moment.
20:03J'étais dans un restaurant il y a deux jours avec une amie
20:06et je croise un investisseur que je connais bien
20:09qui voulait français, qui voulait devenir monégasque.
20:12Je ne l'avais pas vu depuis quelques temps.
20:14Je lui demande où est-ce que tu en es
20:16par rapport à ta demande en ce moment
20:18pour essayer de devenir monégasque.
20:20Il me dit que j'ai abandonné,
20:22je suis aux Émirats arabes unis maintenant.
20:24Et des gens comme ça, j'en vois de plus en plus.
20:26Pourquoi ? Parce que si vous avez de l'argent
20:29et que vous savez que vous êtes dépendant
20:31de la Commission européenne,
20:33de la Banque centrale européenne
20:35sous proximité protection française,
20:37vous vous dites, non, non, je ne vais certainement
20:39pas loger mon argent à Monaco.
20:41Je pars, il faut que je sois en dehors.
20:43Donc, à la rigueur la Suisse, ou encore mieux
20:45les Émirats arabes unis, et pas d'imposition.
20:48Merci Tom Benoit.
20:50C'est un portrait, c'est un portrait
20:52hélas assez juste
20:54qui est en train de se faire
20:56et qui est en train de se dessiner.
20:58On va voir la suite.

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