• il y a 12 heures
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Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent de la motion de censure qui menace le gouvernement de Michel Barnier ; si la France est en voie de mexicanisation et de solutions pour rendre le système plus efficace concernant les OQTF.
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Transcription
00:00On est en direct. Nicolas Daragon, merci d'être avec nous sur Europe 1.
00:03Bonsoir.
00:03Merci beaucoup, on est en direct. Merci d'être là en direct à 17h20.
00:06Pouvez poser toutes vos questions à Nicolas Daragon, ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur,
00:10donc de Bruno Retaillon, chargé de la sécurité du quotidien, 0180 20 39 21, et la sécurité du quotidien.
00:17C'est un sujet dont on parle beaucoup sur Europe 1 tous les jours,
00:20et qui est pour moi un des sujets les plus importants pour les Français.
00:24Il fait partie du top 3 des sujets les plus importants.
00:26Déjà, comment allez-vous Nicolas Daragon ?
00:28Très bien.
00:29Monsieur le ministre, vous allez bien ?
00:29Merci.
00:30Vous allez bien ?
00:30Comment vous vous sentez là ? Vous attendez, vous continuez à travailler normalement ?
00:33Vous vous dites on fait comme si de rien n'était ?
00:35On est au travail, on continue, et notre sujet c'est la sécurité de nos concitoyens.
00:41Ça veut dire que là, il n'y a pas d'interruption, il n'y en a jamais,
00:43et nos concitoyens ne comprendraient pas qu'on fasse autre chose que s'occuper de leur sécurité.
00:46Est-ce que vous avez envie de rester au gouvernement ?
00:50Est-ce que vous sentez que vous pouvez encore agir pour les Français ?
00:53Moi je le disais hier, c'est vrai que si on change de ministre toutes les 3 semaines,
01:00tous les 1 mois, tous les 2 mois, ça va être compliqué de mettre en place des choses.
01:03Et aujourd'hui, les Français, dans beaucoup de sujets, il y a énormément d'urgence.
01:07Il y a urgence dans le pouvoir d'achat, urgence dans la sécurité des Français.
01:10Donc aujourd'hui, cette motion de censure qui risque de tomber demain,
01:1416h, Gauthier Lebré pour la première motion,
01:17il y en aura une autre plus tard le soir, puisque ce sera celle du NPD.
01:22C'est l'enfer en populaire qui commence et qui va passer tout de suite.
01:25Exactement, qui va passer tout de suite.
01:27Comment vous ressentez les choses, comment vous vivez tout cela ?
01:30En restant mobilisé pour les missions qui m'ont été confiées,
01:34à la fois par Michel Barnier et Bruno Rotailleau.
01:36Ça veut dire que tous les jours, moi je travaille avec les maires de France,
01:40je travaille avec les présidents de départements, avec leur police municipale,
01:43avec les sapeurs-pompiers de France, donc mon sujet c'est d'être mobilisé pour les Français.
01:47Ça veut dire que la politique politicienne m'intéresse peu,
01:50vous savez je suis maire de Valence, j'étais dans ma ville le week-end dernier,
01:54j'ai entendu mes concitoyens qui sont inquiets de ce climat politique,
01:58parce que ce qu'ils veulent c'est une trajectoire précise, ils veulent des résultats,
02:03et l'instabilité permanente c'est ce qui les inquiète vraiment.
02:06C'est vraiment ça le sujet, donc moi je continue de travailler et puis on verra bien,
02:10le Parlement se prononcera, Michel Barnier est au travail,
02:14je crois qu'il a fait une proposition de budget en discutant avec tout le monde.
02:19Advienne que pourra, d'un autre côté vous savez c'est quand même un contexte assez surprenant,
02:23on voit l'alliance des extrêmes sur une motion de censure,
02:27c'est ce qui est annoncé aujourd'hui,
02:29c'est un peu incompréhensible et illisible pour nos concitoyens,
02:33on a le RN qui nous dit qu'il veut protéger les Français modestes,
02:38moi je dis ok, mais alors pourquoi voter une motion de censure
02:41qui va rendre imposable 380 000 foyers là, demain ?
02:46On a un RN qui nous dit qu'il faut lutter contre le terrorisme,
02:51moi je dis ok, mais alors pourquoi mêler ces voix à la France Insoumise
02:56qui veut abroger le délit d'apologie du terrorisme ?
02:59On a un RN qui manifeste contre l'antisémitisme
03:02et qui va mélanger ces voix avec la France Insoumise,
03:05qui surfe sur l'islamisme et l'antisémitisme,
03:10je peux aligner plein d'exemples comme ça,
03:13donc ça veut dire que soit on s'arrête de travailler,
03:15et on observe ce qui est véritablement un spectacle,
03:18vous en parliez à l'instant au Parlement notamment,
03:20soit on reste mobilisés sur ce pourquoi nous sommes rentrés au gouvernement,
03:25moi je redis, je suis un élu local, j'ai été appelé pour ça,
03:28je continue de travailler avec mes collègues du gouvernement
03:31et les élus locaux sous la houlette du Premier Ministre.
03:33Nicolas Daragon, ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur,
03:36chargé de la Sécurité du Quotidien, est avec nous,
03:38Gauthier Lebré va vous répondre dans un instant sur ce que vous avez dit.
03:40Sur les 380 000 foyers qui devraient être imposés,
03:43c'est vrai si le budget 2024 est reconduit,
03:45sauf qu'il y a une loi d'urgence qui va passer pour qu'il ne soit pas imposé.
03:47Exactement, on va en parler dans un instant avec Monsieur le Ministre,
03:51et vous nous appelez 01 80 20 39 21 sur la Sécurité du Quotidien,
03:55posez-nous vos questions et réagissez, on vous attend sur Europe 1,
03:58on est en direct à tout de suite.
04:04On marche sur la tête, il est 17h32,
04:06vous pouvez poser vos questions, 01 80 20 39 21,
04:09réagir à l'actualité bien entendu sur Europe 1,
04:11on marche sur la tête, Nicolas Daragon,
04:14Ministre délégué auprès du Ministre de l'Intérieur,
04:16chargé de la Sécurité du Quotidien, est avec nous.
04:18Nicolas Daragon, on est très heureux de vous voir,
04:21et on espère que ce n'est pas la dernière fois qu'on va vous voir,
04:23parce qu'on espère que ce n'est pas votre dernière radio.
04:25Quoi qu'il arrive, je reste élu local et je suis très heureux aussi.
04:29En tout cas, ce n'est pas votre dernière radio,
04:30en tant que Ministre délégué auprès du Ministre de l'Intérieur,
04:32parce qu'il y a des choses que vous avez dites qui m'ont plu,
04:35et je pense qui ont plu à nos auditeurs d'Europe 1.
04:38Quand vous avez dit « lutter contre les incivilités,
04:40celles qui pourrissent la vie des millions de Français,
04:42et qui parfois se terminent en drame »,
04:44ça, c'est quelque chose que j'entends très souvent
04:46chez nos auditeurs l'après-midi,
04:48les auditeurs qui nous appellent sur Europe 1,
04:50et c'est vrai que ça,
04:52c'est quelque chose qui pourrit le quotidien des Français.
04:55Vous êtes Ministre chargé de la Sécurité du Quotidien,
04:57ça, c'est vraiment un fléau pour les Français.
05:01On a reçu les préfets, les patrons de gendarmerie et de police nationale
05:05il y a une quinzaine de jours,
05:06à la convocation du Ministre de l'Intérieur Bruno Rotaillot,
05:08pour demander que des plans départementaux soient établis.
05:11Alors, ça peut paraître encore une comitologie,
05:13des plans, des schémas, ça fait toujours peur.
05:15En vérité, ce qu'on a dit,
05:16c'est que ceux qui connaissent le mieux les sujets de délinquance,
05:19ce sont les préfets de département,
05:20ce seront les patrons de la gendarmerie,
05:22de la police, de chaque département,
05:24ce sont les maires qui connaissent rue par rue,
05:26porche d'immeuble par porche d'immeuble,
05:28famille par famille ceux qui posent des difficultés,
05:30avec l'impératif de nous rendre ces plans pour le 15 janvier prochain,
05:33et de mettre les moyens pour lutter
05:35contre ceux qui pourrissent la vie de nos concitoyens.
05:37Ça veut dire que dorénavant,
05:38on veut faire du sur-mesure, de l'analytique,
05:40pour aller s'attaquer de la racine du mal jusqu'au sommet,
05:45au même titre qu'on va le faire sur le narcotrafic évidemment.
05:48Quand on parle de mexicanisation de la France,
05:50vous aimez ce terme ?
05:52En fait, ce qu'a voulu dire le Ministre de l'Intérieur Bruno Rotaillot,
05:55c'est une trajectoire qu'on est en train de prendre.
05:58Ça veut dire qu'on voit bien que,
06:00ce qu'il a appelé le point de rupture,
06:02on voit bien que le nombre d'homicides liés au narcotrafic
06:04se démultiplie chaque année.
06:06Et il faut mettre un terme à ça.
06:08Et donc, quand on parle de mexicanisation,
06:09c'est le durcissement du narcotrafic
06:11que nous vivons maintenant depuis plusieurs années.
06:13Je suis complètement d'accord avec lui.
06:14Et moi, je pense qu'on n'est pas en voie de mexicanisation,
06:18mais qu'il y a certains quartiers
06:20qui sont déjà en mexicanisation totale.
06:23Vous savez, aujourd'hui,
06:24c'est important qu'on vous aie aujourd'hui avec nous,
06:27vraiment, Nicolas Daragon,
06:28parce qu'il y a des auditeurs qui nous disent,
06:29qui nous appellent de toutes les villes de France,
06:31il y a des auditeurs,
06:32on a eu énormément d'auditeurs nantais
06:35qui nous disaient aujourd'hui,
06:35on ne peut plus sortir le soir à Nantes.
06:38On ne peut plus même aller se balader tranquillement
06:40avec nos enfants à partir de 18h.
06:44On a l'impression qu'il y a un couvre-feu.
06:45Vous vous rendez compte,
06:46des villes qui étaient censées être tranquilles,
06:47comme Nantes, comme Rennes, comme Grenoble.
06:50Aujourd'hui, c'est incroyable d'entendre ça.
06:53On a un vrai sujet sur le continuum de sécurité.
06:55Ça veut dire que ces villes que vous venez de citer,
06:58ce sont des villes dans lesquelles on a,
07:01je pense particulièrement à Grenoble,
07:02des maires qui ont estimé que la sécurité
07:04était de la stricte compétence de l'État.
07:06Ça veut dire que beaucoup moins de policiers municipaux,
07:09beaucoup moins de caméras de vidéoprotection
07:11en nous expliquant que les caméras fliquent les gens
07:14et que ça ne se fait pas
07:15et que les policiers municipaux,
07:17ils ne peuvent pas s'occuper de l'insécurité.
07:19Moi, dans ma ville, j'ai fait tout le contraire,
07:20mais je l'ai fait comme beaucoup de maires en France.
07:23J'ai doublé les effectifs de police municipale,
07:24j'ai triplé le nombre de caméras.
07:26Vous les avez armés ?
07:26Le sujet, bien sûr qu'ils sont armés.
07:28Bien sûr, parce que dès lors qu'on subit
07:30un narcotrafic,
07:32ça veut dire que c'est une criminalité qui est lourde.
07:34Et moi, je ne veux pas qu'un policier municipal
07:35devienne une cible qui se balade avec une cible dans le dos.
07:38Donc, il faut mettre les moyens.
07:40Et dans le continuum de sécurité, les maires ont un rôle.
07:42Et donc, j'insiste vraiment sur ce sujet
07:44puisque c'est celui qui m'occupe.
07:45Et ensuite, l'État peut apporter des moyens complémentaires.
07:48Évidemment, je vous ai parlé de ces plans départementaux.
07:51Je vous parle également de la loi sur le narcotrafic
07:52que nous ambitionnons de soutenir en février prochain,
07:56où d'abord, il faut mesurer l'ampleur du phénomène,
07:59ce qu'ont fait les sénateurs Blanc et Durand parfaitement.
08:01Ensuite, il faut allouer les ressources nécessaires,
08:04se parquer spécialisé contre le narcotrafic,
08:08l'OFAS, l'Office français de lutte contre les trafics de stupéfiants,
08:12mais aussi s'attaquer au mal de la racine au sommet.
08:17C'est ce qu'on n'a jamais fait.
08:18Ça veut dire que les amendes forfaitaires délictuelles
08:20contre les consommateurs,
08:22il faut qu'elles soient appliquées systématiquement.
08:25Pas de demande, pas d'offre.
08:26C'est le principe.
08:27Jusqu'à présent, on a été un peu trop naïfs sur ce sujet.
08:30Avec Bruno Rotailleau, on a décidé de s'attaquer à ce phénomène.
08:32Frontalement, on l'a annoncé et on le fera,
08:34notamment avec les sénateurs.
08:36Nicolas Daragon, vous avez parlé de certaines villes de France,
08:39par exemple, on a vu le maire de Bordeaux faire marche arrière.
08:42Il a fait machine arrière sur la police.
08:45Il a bien vu que c'était complètement utopique
08:48de pouvoir tenir une ville sans police municipale armée.
08:52Aujourd'hui, on le voit bien qu'il y en a qui font marche arrière.
08:54Mais c'est vrai qu'on le voit tous les jours sur Europe 1.
08:58On entend des Français qui nous appellent des quatre coins de la France
09:01qui nous disent tous une seule chose,
09:02on ne se sent pas en sécurité.
09:04Mais c'est sur la sécurité du quotidien.
09:07Vous êtes chargé de la sécurité du quotidien
09:09et ça, je trouve que c'est très important.
09:10Parce que les Français, ils nous parlent de leur quotidien.
09:12Qu'est-ce que c'est que la sécurité ?
09:13C'est des jeunes qui ne peuvent pas aller en boîte de nuit,
09:16qui se disent le samedi soir, on ne va pas sortir en boîte de nuit
09:18parce qu'on a deux chances sur trois que ça se termine mal.
09:22C'est ce que j'entends.
09:23C'est pouvoir sortir avec ses parents tranquillement.
09:25Donc tout ça, j'aimerais bien qu'on en parle
09:27et qu'on parle également dans un instant, Nicolas Daragon,
09:30des OQTF.
09:32Les OQTF, ça devient quand même un énorme sujet.
09:34On en parle tous les jours ici.
09:35Et on va parler aussi d'un autre sujet,
09:37c'est que tous les auditeurs qu'on a ne croient plus en la politique.
09:41Pour 80% des auditeurs qu'on a,
09:43vous êtes un jeune ministre.
09:45Et voilà, j'aimerais bien savoir vous,
09:47comment vous avez senti les choses quand vous êtes arrivé en fonction ?
09:50Est-ce que vous vous êtes dit, on peut faire des choses ?
09:52Ou bien, est-ce que vous allez nous dire,
09:53vous pouvez nous dire, non, c'est compliqué aujourd'hui
09:56de faire avancer les choses en France.
09:58On en parle dans un instant.
09:59Vous nous appelez 0180 20 39 21.
10:01On est là sur Europe 1.
10:02On est avec Nicolas Daragon,
10:04ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur
10:05chargé de la Sécurité du quotidien.
10:07On revient dans une minute exactement sur Europe 1.
10:09Voiturez.
10:10Europe 1, 16h, 18h.
10:12On marche sur la tête.
10:13Serrez la nouna.
10:15Nicolas Daragon, ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur
10:17chargé de la Sécurité du quotidien est avec nous sur Europe 1.
10:20Posez-lui toutes vos questions.
10:210180 20 39 21.
10:23Réagissez à tout ce qui se passe.
10:24La censure, etc.
10:25Vous réagissez sur Europe 1, il est 17h40.
10:27Merci d'être avec nous, en tout cas,
10:29monsieur le ministre délégué, monsieur le ministre délégué.
10:32Il y a beaucoup de questions déjà au sein de l'équipe.
10:34Il y en a plein qui veulent vous poser des questions.
10:36Valérie Bénahim, oui.
10:36Oui, tout à l'heure, sur le sur le narcotrafic,
10:38vous évoquiez, vous attaquiez de la racine à la cime du sujet
10:44et vous avez évoqué très rapidement le consommateur.
10:46On a compris que c'est le consommateur.
10:48Ça veut dire que le consommateur est aussi responsable
10:50que le narcotrafiquant?
10:51Bien sûr, pas de demande, pas d'offre.
10:54C'est le principe de base.
10:54Donc, pas de consommateur, plus de revendeur.
10:58On ne se fait pas d'illusions.
10:59On ne va pas réussir à tout supprimer.
11:01Par contre, aujourd'hui, ce qu'on sait,
11:02c'est que le consommateur va acheter tranquillement sa dose
11:05et il n'y a pas de problème.
11:06Et d'ailleurs, il y a même des partis politiques en France
11:07qui nous expliquent qu'on devrait même pouvoir aller acheter
11:10sa dose tout à fait légalement.
11:11Oui, parce que certains veulent légaliser notamment le cannabis.
11:13Voilà, sauf que nous, notre discours, c'est de dire
11:15il n'y a pas de consommation de stupéfiants festifs.
11:17Ça n'existe pas.
11:18Les dégâts sur les adolescents,
11:22notamment les problèmes psy que ça peut poser à la suite,
11:25les dégâts sur les accidents de la route
11:27où on démultiplie le risque de mortalité,
11:29ça vient démontrer à quel point c'est faux.
11:30Et puis, par ailleurs, la légalisation,
11:33puisque c'est un sujet qui revient régulièrement,
11:36je rappelle que la consommation de tabac,
11:38elle est légale en France.
11:39Et pourtant, il n'y a pas un jour qui passe
11:40sans qu'il y ait des saisies massives de tabac de contrefaçon
11:44où on attrape même des revendeurs de tabac
11:47qui ne sont pas installés officiellement.
11:49Donc, ça veut dire que le légaliser
11:50ne va pas supprimer le problème, c'est totalement faux.
11:53Et s'attaquer aux demandeurs,
11:54c'est aussi avoir la certitude qu'on diminuera l'offre.
11:57Ça veut dire que concrètement,
11:59ce qu'on appelle les petits consommateurs
12:01vont se retrouver devant un tribunal de justice et vont...
12:04Ils vont se retrouver avec des amendes forfaitaires délictuelles
12:06qui aujourd'hui sont à des tarifs qui sont bien trop bas
12:09et qui sont recouvrés de façon trop aléatoire.
12:13Il faut qu'on recouvre ces amendes systématiquement.
12:14Il faut que les montants soient dissuasifs
12:16pour que celui qui vient acheter sa dose
12:18se dise que ce n'est vraiment pas une bonne chose de le faire.
12:20Surtout qu'on a dans les consommateurs
12:22des gens qui peuvent tout à fait payer ces amendes.
12:25Oui, Gauthier Lombrey.
12:26Oui, monsieur le ministre.
12:26Pas trop technique, là, c'est un peu trop technique.
12:29Moi, c'est très factuel
12:30parce que vous avez été connu médiatiquement des Français
12:33quand à l'Assemblée nationale,
12:34vous avez fait une sortie sur les étrangers,
12:37l'étranger qui viole dehors, l'étranger qui tue dehors.
12:39Et ça a provoqué du remous
12:41dans ce qu'on appelle le socle commun chez les macronistes.
12:44Comment vous expliquez que ce soit le constat
12:46qui provoque le remous et non, par exemple,
12:49la non-exécution des obligations de quitter le territoire français ?
12:51Parce que le problème, ce n'est pas la forme que vous employez,
12:54c'est plutôt que les OQTF ne sont pas exécutés dans ce pays.
12:56D'abord, le constat, il interpelle dans sa capacité à la comprendre
13:01parce qu'on a sur les bandes gauches,
13:02quand je dis l'étranger criminel, l'étranger islamiste,
13:05l'étranger délinquant dehors,
13:06on a une réaction sur les bandes gauches qui dit
13:08« Oh là là, les étrangers dehors, c'est pas normal ! »
13:11Sauf que moi, je rappelle juste que toutes les élections que j'ai gagnées,
13:14je les ai gagnées contre le Rassemblement National, systématiquement.
13:16Alors qu'eux, par contre, ils sont alliés,
13:18puisque c'était un député socialiste qui m'accusait,
13:20il est allié avec la France Insoumise qui, elle, a des idées,
13:23c'est pas la peine qu'on y revienne 150 fois.
13:25Le deuxième sujet sur les OQTF,
13:27je voudrais rappeler que notre difficulté,
13:30ce n'est pas de les repérer, les gens qui doivent être raccompagnés,
13:33notre difficulté, c'est de les mettre dehors.
13:35Et pour les mettre dehors, il faut que nous ayons des laissés-passés consulaires.
13:38Et de ce point de vue-là, vous avez observé que dans les premières semaines,
13:41Bruno Retailleau est allé au Maroc dans une délégation
13:44et a commencé à négocier d'obtenir de nouveaux laissés-passés consulaires.
13:47Par ailleurs, je rappelle que parmi les premières circulaires
13:51qu'il a établies à la fin du mois d'octobre,
13:52il y avait une circulaire qui rappelait au préfet de faire des recours systématiques
13:56lorsque des étrangers étaient élargis de prison,
13:58pour dire qu'ils doivent partir immédiatement
14:01ou qu'ils doivent être mis en centre de rétention administrative.
14:03On était peut-être un peu trop, une fois de plus, naïfs
14:06dans notre politique migratoire sur ce sujet.
14:08Et enfin, on a le projet de cette loi immigration.
14:11On veut revenir évidemment sur les fondamentaux
14:13qui ont été censurés par le Conseil constitutionnel.
14:15Donc notre détermination, elle n'est pas approuvée.
14:17Et d'ailleurs, je voudrais dire qu'une fois de plus, ici,
14:19on a donc le Rassemblement national
14:24qui est donc pour un traitement de l'immigration et qui...
14:27Ok, mais il va nous censurer demain
14:29et donc nous empêcher de voter cette loi immigration beaucoup plus sévère.
14:320-1-80-29-21 sur Europe 1, Nicolas Daragon,
14:35ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur
14:37chargé de la sécurité du quotidien, est avec nous.
14:39Oui, Olivier d'Artigone.
14:40Monsieur le ministre, moi, je fais partie d'une gauche qui aime la police
14:43et je suis un grand défenseur de la police de proximité.
14:46J'aime bien... Vous savez, quand on va taper un point de deal,
14:49après, les policiers repartent.
14:51Il faudrait des policiers, non pas qui passent, mais qui restent.
14:54Il faudrait combien en recrutement pour avoir véritablement
14:56une police de proximité à l'échelle des quartiers populaires ?
14:58Alors d'abord, il y a deux sujets dans votre question.
15:01Le premier sujet, c'est est-ce qu'on tient la trajectoire de recrutement
15:04avec le budget qu'on a proposé ?
15:06Ma réponse, c'est oui, puisque le budget du ministère de l'Intérieur,
15:09c'était un des rares qui tenait la trajectoire,
15:11avec 752 millions d'euros de plus qui nous étaient accordés,
15:1423 000 recrutements.
15:16À l'intérieur de ces recrutements, il y avait des postes supplémentaires
15:18et puis il y avait le renouvellement de ceux qui partaient.
15:19Et donc, il y avait en effet ces brigades de la police de sécurité du quotidien,
15:23puisque ça avait été instauré, j'en ai vu une à Perpignan
15:25lorsque j'ai fait une visite dans cette commune.
15:28Donc, première réponse, oui, on augmente les effectifs
15:30et oui, ça permet d'assurer une police de proximité.
15:33Deuxième réponse, et c'est le sujet qui m'occupe principalement,
15:37on a de plus en plus une police nationale d'intervention,
15:40parce qu'on voit bien qu'on a une société de plus en plus violente,
15:43et c'est en cela que je dis qu'il faut un continuum de sécurité
15:45où chacun assume ses responsabilités,
15:47et on a beaucoup de maires, c'est mon cas,
15:49qui décident d'augmenter les effectifs de leur police municipale
15:52ou d'en créer une pour assurer plus la mission de proximité.
15:55Et donc, voilà, il faut que chacun s'engage dans une situation de tension absolue,
15:59c'est l'intérêt général qui prévaut, il faut qu'on arrête de se chamailler,
16:02de se dire, c'est pas à moi de le faire, c'est à toi,
16:03comme on le voit dans certaines communes.
16:05– Nathalie est en ligne avec nous de Haute-Savoie, bonjour Nathalie.
16:09– Bonjour, comment allez-vous ?
16:11– Ça va et vous Nathalie, merci d'être avec nous sur Europe 1.
16:14– Merci à vous, et bonsoir Monsieur le Ministre,
16:18je voulais tout d'abord féliciter le ministère de l'Intérieur,
16:23parce que le travail est acharné,
16:27je pense qu'on aura des résultats,
16:30et compte tenu de la situation actuelle, franchement, ça m'embêterait de le perdre.
16:34Je crois qu'il faut que Bruno Ratailleau reste à sa place, et voilà.
16:41Et sinon, je voulais vous dire que je suis quand même effarée par la situation actuelle,
16:48j'ai jamais vu ça, j'ai 62 ans,
16:52je milite politiquement depuis l'âge de 19 ans,
16:56mais alors, l'Assemblée Nationale comme elle est là…
16:59– Nathalie, vous avez milité pour qui depuis l'âge de 19 ans ?
17:05– J'ai commencé au RPR, on avait la grande époque de Pascua…
17:14– Je crois que Nicolas Daragon aussi ?
17:15– Oui, c'est ça, il a 19 ans.
17:18– Ah d'accord, donc je le pense un petit peu plus jeune.
17:21– Non mais il est jeune, mais il a démarré très tôt, Nathalie, vous savez.
17:29– Ah bah écoutez, je suis contente, donc ceci explique cela,
17:34alors je vois qu'il en reste quand même quelque chose chez certaines personnes,
17:40parce qu'à l'époque, comment dire,
17:43on avait des ministres, des députés, des sénateurs qui se préoccupaient des citoyens,
17:50et là, de ce que je vois en ce moment, je me demande où est notre place ?
17:55Enfin, pas pour M. Retailleau, etc., mais Marine Le Pen et LFY,
18:02quelle est leur part de… comment dirais-je ?
18:07Ils veulent aider les citoyens en quoi ?
18:09Marine Le Pen dit agir pour les 11 millions d'électeurs qu'elle a eus,
18:13elle laisse quand même sur le carreau tous les agriculteurs,
18:16et il y en a pas mal, il me semble, qui ont voté pour elle.
18:20– Mais alors, les agriculteurs, c'est vrai que là, la situation va être figée.
18:23– Parce qu'il y a des aides d'urgence qui ne seront pas débloquées
18:26en raison de l'absence de vote sur le budget.
18:28– Aides d'urgence, c'est urgence, et c'est vrai qu'il y a une énorme urgence
18:30pour les agriculteurs, donc là, si ça traîne encore pour eux,
18:33il y a beaucoup d'agriculteurs qui… c'est au jour le jour,
18:35chaque mois, c'est une bataille pour arriver à s'en sortir.
18:39– Il y a eux et les profs qui sont vraiment lésés,
18:40parce que les profs devaient être augmentés aussi avec ce budget,
18:43il devait y avoir une revalorisation,
18:45et l'embauche de 2000 AESH qui aident dans les classes pour les enfants
18:50en situation de handicap qui ne seront pas embauchés,
18:52puisque le budget ne sera pas voté et qu'il y aura censure.
18:54– Et la trajectoire de recrutement du ministère de l'Intérieur
18:57qui sera interrompue ? – Absolument.
18:59– Et voilà, alors non, franchement, vous savez, ce que je vais dire,
19:06enfin, ça n'engage que moi, mais très sincèrement,
19:09il faudrait que les filles, il y en ait 2-3 qui soient condamnées,
19:12parce qu'ils sont beaucoup trop virulents dans leurs propos et même haineux,
19:18mais Marine Le Pen, vu ce que j'ai vu ces 2 jours,
19:22j'en arrive à souhaiter que les réquisitions du procureur soient suivies par un jugement.
19:27J'en ai ras le bol, je ne sais pas, on est laissé de côté,
19:32enfin bon, moi je ne me plains pas,
19:35mais il y a trop de laissés pour compte maintenant en France,
19:39et voilà, chacun pense à son poste,
19:43on a plus cette conviction de la part de certains politiques
19:50qui fait qu'ils veulent agir pour la France.
19:53– Exactement, merci. – Je crois qu'ils agissent pour eux.
19:56– Vous savez, moi, Nathalie, je me lève pour 3 choses tous les matins.
20:00Vous le savez, Nathalie ? – Oui.
20:01– C'est quoi ? Le bleu, le blanc, le rouge ?
20:03– C'est le bleu, le blanc, le rouge. – Merci, merci Nathalie.
20:07– Merci à vous, bonne soirée à tout le monde.
20:09– Je vous embrasse fort Nathalie, merci d'avoir été avec nous sur Europe 1.
20:11– Moi aussi, au revoir.
20:13– Nicolas Darragoun, il nous reste 3 minutes.
20:15Alors justement, je voudrais qu'on revienne très vite Gauthier Lebray.
20:17– Sur la censure ? – Oui, voilà, exactement.
20:19– Est-ce qu'il y a eu une erreur, M. le ministre, de stratégie
20:21par rapport à Marine Le Pen de sous-estimer son envie de censurer le gouvernement,
20:25et est-ce qu'elle a été reçue trop tard par le Premier ministre, après 3 mois ?
20:29– Le débat au Parlement, personne n'a privé Marine Le Pen de pouvoir participer
20:33autant qu'elle voulait, de faire des propositions et de tenter de les faire voter,
20:36au même titre que, vous savez, la loi dont vous parliez tout à l'heure sur l'immigration,
20:40où je me suis opposé en disant qu'elle n'était pas conforme à la Constitution,
20:44elle aurait pu être modifiée et puis représentée, puis peut-être qu'elle aurait été votée.
20:48Je crois qu'on n'a pas eu aussi ce travail parlementaire amené jusqu'au bout.
20:52Après, que chaque parti prenne ses responsabilités dans le débat parlementaire,
20:56fasse des propositions, rencontre le Premier ministre,
20:58moi je crois que le Premier ministre a tendu la main à plusieurs reprises pour dire,
21:02de l'expression démocratique qui a eu lieu en juillet dernier,
21:06donc tous les groupes politiques ont été entendus,
21:08et on a essayé d'ajuster le budget au mieux,
21:10mais après il y a un principe de base,
21:12ce budget ne peut pas être présenté en déséquilibre,
21:14on est déjà en grande difficulté.
21:16– Oui Gauthier ? – Sébastien Lecornu,
21:18son nom revient souvent pour succéder à Michel Barnier,
21:20il n'est pas LR contrairement à Michel Barnier,
21:22est-ce que Nicolas Daragon et Bruno Retailleau sont toujours ministres,
21:26si c'est Sébastien Lecornu à Matignon ?
21:28– On est toujours au travail, là ce soir encore,
21:30juste avant de venir et tout de suite après,
21:32moi je ne suis pas dans des histoires de casting,
21:34je ne vais pas rajouter du bruit au bruit,
21:36le sujet c'est Michel Barnier, Premier ministre,
21:38il est au travail, on est à ses côtés, on le soutient pleinement,
21:40et on sera au travail pour la France quoi qu'il arrive.
21:42– D'ailleurs Bruno Retailleau sera au travail demain matin
21:44puisqu'il sera à 8h10 chez Sonia Mabrouk sur Europe 1.
21:46– Quand je vous disais qu'il allait faire le matinat.
21:48– Notre ministre de l'intérieur, exactement.
21:50Oui, oui, c'est sûr, mais c'est jusqu'à quelle heure cette affaire ?
21:54– Quelle affaire ? L'interview ?
21:56– Sonia Mabrouk ? – Oui, 8h30, 8h42.
22:00– Très bien. – 8h38, 8h42 ?
22:02– Oui, je l'ai fait la semaine dernière,
22:04donc je crois que c'est à peu près ça.
22:06– Je ne veux pas vous offenser, mais je crois que Bruno Retailleau,
22:08c'est parfois un peu prolongé.
22:10– En tout cas, vous avez vu, Nicolas Daragon, c'est tout.
22:12Nicolas Daragon, il nous reste 20 secondes,
22:14est-ce que vous pouvez faire encore des choses pour les Français
22:16quand on est ministre ? – Bien sûr qu'on peut faire des choses,
22:18il faut juste avoir un peu de temps et beaucoup d'énergie
22:20et créer des partenariats, discuter avec tout le monde,
22:22mais évidemment qu'on peut faire beaucoup de choses
22:24pour changer la trajectoire de la France,
22:26pour lutter contre la violence.
22:28– Merci Nicolas Daragon, ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur
22:30chargé de la Sécurité du Quotidien, maire de Valence,
22:32merci d'avoir été avec nous et vous revenez nous voir.
22:34– Merci beaucoup.
22:36– On suivra votre avenir avec attention.
22:38Merci d'avoir été avec nous sur Europe 1,
22:40à suivre Punchline avec Laurence Ferrari sur CNews et Europe 1.

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