• il y a 16 heures
Le gouvernement Barnier survivra-t-il à la semaine qui s'ouvre? L'Assemblée nationale se prononce ce lundi 2 décembre sur le très sensible budget de la Sécurité sociale, avec la possibilité d'un recours au 49.3 et déjà la perspective d'une motion de censure de la part de la gauche et du Rassemblement national.

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Transcription
00:00— On apprend dans le communiqué de Mathillon d'ailleurs qu'il a échangé ce matin avec Marine Le Pen. Est-ce que vous, vous avez eu des échanges avec lui depuis que vous l'avez vu mercredi dernier ?
00:06— Non, absolument pas. Je n'ai pas eu d'échange avec lui. J'ai eu un échange avec son cabinet. Et cet échange a fini, moi, lui disant
00:14« Écoutez, il y a 2 solutions ». Puisqu'il m'avait juré qu'il ne voulait pas discuter avec le RN, je fais « Dans ces cas-là, il y a 2 options.
00:20Soit vous voulez une discussion sérieuse avec nous ». Dans ces cas-là, je monte dans mon train. J'étais en ICR. Je monte dans le train. On discute sérieusement
00:26du contenu, des moyens pour les hôpitaux, de remettre des exonérations... Enfin d'enlever certaines exonérations sociales patronales.
00:37Et dans ces cas-là, on prend le train. On discute. Soit nous n'avons aucune raison de maintenir un gouvernement qui fait une politique
00:42qu'on n'approuve pas et qui, en plus, refuse toute discussion par dogmatisme, parce que je le rappelle, certaines mesures ont besoin
00:48des voix de la gauche pour être adoptées. — Dans 20 minutes, c'est Al Chatelain. Vous dites « Certaines mesures ont besoin des voix de la gauche
00:54pour être adoptées ». La motion de rejet, qui va être examinée également dans une vingtaine de minutes derrière nous dans l'hémicycle,
01:00a aussi besoin des voix de la gauche et des voix de l'ensemble des autres députés. Est-ce que vous appelez les députés RN, par exemple,
01:07à voter cette motion de rejet qui, je le précise pour ceux qui nous regardent, revient en fait à acter dès le début de la séance que ce texte est rejeté ?
01:14— Je veux être extrêmement claire. Je n'ai jamais appelé et je n'appellerai jamais le RN à adopter aucun de nos textes. Mon projet et leur projet
01:22sont fondamentalement différents. Par contre, j'appelle les députés du Bloc central. Et je leur dis « Vous êtes vraiment à l'aise ? Vous êtes vraiment à l'aise
01:29avec un budget qui va priver les moyens des hôpitaux publics ? Vous êtes vraiment à l'aise de maintenir ce gouvernement en place, tout ça,
01:36parce qu'il y a des négociations de couloirs avec le RN ? ». Là, je pense qu'on est quand même dans un niveau d'incertitude qui est très fort,
01:43parce qu'on a un président de la République qui a nommé un Premier ministre qui n'a pas de socle parlementaire, qui n'a pas de soutien dans la population
01:50et qui navigue à vue pour pouvoir se maintenir en poste. Donc non, je vous le redis, je n'appelle pas les membres du RN à voter quoi que ce soit avec nous.
01:59Par contre, je me dis qu'il est peut-être temps d'avoir un sursaut de la part du Bloc central.

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