Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
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00:0013h-14h, l'Europe 1 13h. Avec Céline Giraud sur Europe 1 et vos chroniqueurs du jour qui vont pas tarder à arriver, Céline, Gilles-William Gunn-Madel et Raphaël Stenguil.
00:11Oui, ils arrivent, ils sont là dans quelques instants et on va en parler justement et on en parlait dans ce journal il y a quelques minutes.
00:17Journée électrique hier à l'Assemblée Nationale en plein débat sur la réforme des retraites.
00:21Deux députés ont donc failli en venir aux mains dans l'hémicycle.
00:24Le député modem Nicolas Turquois s'en est pris physiquement au socialiste Mickaël Boulou et ce matin, sur BFM TV, Nicolas Turquois a expliqué son geste et il regrette.
00:54Voilà, Nicolas Turquois ce matin sur son geste et sur cette cacophonie et ce chaos à l'Assemblée.
01:08Bonjour Gilles-William Gunn-Madel, bonjour Raphaël Stenguil.
01:10Bonjour Céline.
01:11Une réaction par rapport à ce que vous venez d'entendre sur ce qui s'est passé, cette scène pitoyable hier soir à l'Assemblée Nationale encore une fois.
01:18Oui, mais je pense que c'est assez révélateur de ce qui se passe à l'Assemblée Nationale depuis maintenant plusieurs mois,
01:24avec notamment, et même si c'est par ricochet, même si la LFI n'est pas directement aux premières loges dans cet incident,
01:36le fait est que parce qu'ils alimentent un climat qui pourrit absolument le débat démocratique,
01:44parce qu'un certain nombre de leurs militants cyber harcèlent les députés qui n'iraient pas dans leur sens,
01:51on en arrive à ces scènes chaotiques qui sont à l'image finalement de débats démocratiques extrêmement dégradés.
01:59Gilles-William Gunn-Madel sur cet énième épisode de cacophonie dans l'hémicycle.
02:04Elle fait la bonne analyse.
02:06C'est pas depuis quelques semaines, c'est depuis que les Insoumis sont à l'Assemblée Nationale,
02:16ils ont importé avec eux des mœurs de racailles, des procédés de voyous,
02:23ces portes qui se permettaient encore, avec le langage des petites frappes, d'invectiver quelqu'un, de le menacer.
02:32Je crois que c'était un député RN, il le menaçait, tu vas voir ce qui va t'arriver.
02:37Donc, compte tenu du climat en question, j'arrive à comprendre que lorsqu'un député modéré,
02:45comme j'en ai vu, il y a maintenant des affiches, il y a une affiche de la députée qui vient ici de temps en temps,
02:57aidez-moi, Priscia Thévenot, on met son affiche, il pose son affiche en disant
03:05cette femme-là vous a volé deux ans de votre vie.
03:09J'arrive à comprendre, je plaide les circonstances atténuantes,
03:15comme lui-même d'ailleurs fait acte de réciplicence,
03:18quand un député comme ça de prise à partie, il pète un câble.
03:23Écoutez ce qu'en pense la ministre du Travail et de l'Emploi, Astrid Panosian-Bouvet,
03:27elle était l'invitée ce matin de la grande interview Europe Insight News.
03:30En fin de journée, il y avait des débats particulièrement tendus, des excès de bagarres,
03:39il a failli y avoir de la bagarre, ce qui donne effectivement une image
03:43qui ne rapproche pas les Français de la politique, c'est évident.
03:47Alors que les sujets qui étaient débattus étaient extrêmement importants,
03:51il s'agit de l'avenir de notre système de retraite et de sa pérennité.
03:54Ce que proposait la France Insoumise, c'était et l'abrogation de la réforme de 2023,
03:58et la réforme des socialistes de 2014.
04:01C'est 3 milliards de déficit l'année prochaine, 15 en plus en 2030.
04:05Ce n'est certainement pas quelque chose qu'on peut se permettre aujourd'hui.
04:07Vous voulez réagir, Raphaël Stabil ?
04:09Oui, ce qui est sûr, c'est que cette proposition de la France Insoumise
04:15de vouloir abroger la dernière réforme des retraites et sa précédente,
04:20dans le contexte budgétaire que connaît la France,
04:22elle paraît totalement ubuesque.
04:24C'est sidérant qu'on en arrive à perdre du temps sur ce sujet-là,
04:30alors qu'il y a d'autres urgences à traiter.
04:32Mais là où il y a quelque chose de très intéressant,
04:34c'est de voir à quel point la France Insoumise, aujourd'hui,
04:37est dans une réécriture perpétuelle de notre histoire.
04:41Alors même que ce sont eux qui flirtent avec l'antisémitisme,
04:45qui font peser un climat absolument délétère sur la France,
04:48il fallait entendre, hier soir, Antoine Léaumont,
04:51expliquer que c'était eux les victimes,
04:54qu'ils avaient leur famille qui était menacée de mort.
04:58Qui menace de mort aujourd'hui ?
05:00C'est bien la France Insoumise, le plus souvent.
05:02Transition tout trouvé, Pascal Praud rappelait ce matin
05:05que la France Insoumise est pourtant coutumière du fait
05:08de mettre des cibles dans le dos de ses adversaires.
05:10Tout le monde reçoit des menaces de mort.
05:12C'est vrai, j'ai été sous protection il y a deux mois,
05:15et puis je ne suis pas le seul.
05:16Il y a deux, il y a la dernière pendant deux mois.
05:18Donc qu'il se calme aussi, parce que ce que fait aussi
05:20la France Insoumise, c'est aussi de mettre des cibles
05:22sur les uns et les autres.
05:23Donc ça, cet argument de victimisation,
05:26il se trouve qu'aujourd'hui, tous ceux qui ont un rôle public,
05:29journalistes, artistes, parfois,
05:31ils reçoivent tous des menaces de mort.
05:33Pascal Praud, ce matin, dans l'heure des pros, c'est News Europe.
05:35Réaction, Gilles-William Guanadel.
05:37Non mais c'est inhérent, c'est dans l'ADN de l'extrême-gauche
05:42de se victimiser.
05:44C'est propre à l'extrême-gauche, à la fois d'être violente
05:48et en même temps de prendre la posture victimaire.
05:51Et quant aux propositions économiques,
05:54d'une part, ça encore, je dis tout le temps que
05:58l'extrême-gauche aime tellement les pauvres qu'elle les multiplie.
06:02On a bien vu les expériences lorsque, malheureusement,
06:05pour un peuple, l'extrême-gauche est au pouvoir.
06:07C'est la faillite absolue.
06:09Mais en plus, je n'exclus pas que dans la logique de M. Mélenchon
06:15qui n'est, à mon avis, pas électoraliste,
06:17mais qui souhaite, le grand soir,
06:19la fusion entre les banlieues islamisées
06:23et les petites frappes des antifas.
06:26Eh bien, une crise économique, ça ne serait pas mal.
06:28Voilà, donc, ils s'en foutent.
06:30Oui, ils sont dans leur...
06:32Mais bien entendu.
06:33Qu'est-ce qu'on peut faire pour lutter contre ça, Raphaël Saint-Ville,
06:35cette chaos permanente ?
06:37Vous savez, il y a quelques jours, quelques semaines,
06:40je ne sais plus quel député
06:42posait la question de savoir si LFI
06:45ne méritait pas, un jour ou l'autre, d'être dissous.
06:48Moi, en soi, cette question,
06:50elle m'est très insupportable.
06:53Et pourtant, je comprends de plus en plus
06:56que cette question se pose
06:58dans le débat démocratique et le nôtre
07:00parce qu'ils se mettent, jour après jour,
07:05toujours davantage en dehors du champ républicain.
07:09Est-ce que c'est possible, légalement,
07:11Gilbert Legonadelle, vous, l'avocat,
07:13de dissoudre la France insoumise ?
07:15Sur le papier,
07:17une génération identitaire
07:19a été dissoute
07:21alors qu'elle n'a fait 20 fois moins
07:24sur le terrain que la France insoumise.
07:27Mais ce n'était pas un parti politique.
07:29Pardon, mais peu importe.
07:31C'est une structure.
07:34Ils n'ont pas voulu, justement,
07:36regardez bien comment c'est bien fait leur truc,
07:38ils n'ont pas voulu
07:40dissoudre, comment ça s'appelle,
07:42les mouvements des médias policiers ?
07:44Le soulèvement de la terre.
07:46Parce que, justement, ça n'était pas une structure juridique.
07:48Mais génération identitaire
07:50et les insoumis,
07:52c'est une structure politique.
07:54Sauf qu'il y a une petite différence,
07:56une paille,
07:58ça s'appelle le privilège rouge.
08:00Voilà, c'est tout.
08:02Ça n'arrivera pas.
08:04Il n'y a pas eu Nuremberg du communisme.
08:06Ce n'est pas la même chose.
08:08Allez, 13h27, on reste ensemble sur Europe 1.
08:10Et dans quelques instants, Marine Le Pen lance
08:12un ultimatum au Premier ministre
08:14qui lâche du lest, mais qui reste sous pression.
08:16Il a jusqu'à lundi, tic-tac, tic-tac,
08:18pour répondre aux lignes rouges du RN, sinon garde à la censure.
08:20Michel Barnier peut-il tenir à Matignon ?
08:22À quoi joue-t-il ?
08:24On va en débattre dans quelques instants.