• il y a 2 semaines

Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Donald Trump commence à présenter son équipe qui l'accompagnera dans sa seconde administration. De son côté, l'Europe s'est réuni à Budapest pour déjà s'opposer au nouveau président américain.
Retrouvez "Les débats d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu

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Transcription
00:00Joseph MacEscarron et Philippe Guibert.
00:03L'histoire de Trump, alors évidemment il y a tout ce volet sur Vladimir Poutine,
00:08c'est un intrigue parce que comme on le disait au début de notre entretien avec Renaud,
00:12c'est assez tôt quand même pour aborder ces questions-là,
00:15mais c'est assez tôt d'ailleurs pour tout prévoir.
00:17Le plan Trump avant sa prise de pouvoir le 20 janvier prochain,
00:23alors comme je le disais en introduction, évidemment sur le ton de l'humour,
00:27il ne va pas passer sa vie à Mar-a-Lago, à jouer au golf.
00:31Donc il y a des nominations, il y a déjà la nomination de Tom Homan
00:34au contrôle de l'immigration aux frontières.
00:37Monsieur Homan est un spécialiste du sujet,
00:41c'est l'ancien directeur de l'ICE,
00:44de l'agence chargée du contrôle des frontières et de l'immigration,
00:47donc on imagine qu'il va peut-être terminer ce fameux mur
00:50entre le Mexique et les Etats-Unis,
00:52dont beaucoup de reportages ont été montrés dernièrement
00:56en disant que c'était une aberration.
00:58Et puis il y a aussi un autre volet,
01:01c'est qu'on a vu à cette réunion de Budapest,
01:04j'aurais voulu en toucher un mot avec Renaud mais on n'a plus le temps,
01:07qu'il y a Ursula von der Leyen qui s'est clairement posée
01:11en tant qu'opposante de Trump,
01:14et on se demande si c'est la bonne façon de faire,
01:17est-ce que c'est la bonne façon de faire de se dire que voilà,
01:20il y a une Europe qui se réunit avec un couple franco-allemand
01:24qui n'est plus un couple franco-allemand,
01:26Olaf Scholz et Emmanuel Macron,
01:29c'est de l'histoire ancienne encore,
01:31on ne sait même pas encore s'il y a eu une histoire un jour ou pas.
01:34Est-ce qu'aujourd'hui se positionner de telle façon face à Trump
01:38qui aujourd'hui est en train de mettre ses pieds en,
01:40c'est une bonne façon de faire Philippe Guybert ?
01:42Je trouve que la façon dont Michel Barnier,
01:44le Premier ministre anglais, M. Stammer,
01:47ont dit leur soutien à l'Ukraine
01:50sans faire des effets de manche contre Trump
01:55me paraît une façon plus efficace,
01:58plus subtile et plus intelligente
02:00de marquer des positions de pays européens
02:03qui ont leurs convictions
02:04et qui ensuite vont discuter et négocier avec les Etats-Unis
02:08plutôt que d'être dans une posture d'opposition à Trump.
02:10Mais là c'est plutôt global,
02:11c'est-à-dire que ce n'est pas que la question ukrainienne,
02:13c'est est-ce que l'Europe a raison de se réunir à Budapest
02:16en disant oulala on a les droits de douane qui vont nous tomber sur la figure
02:19et il faut qu'on soit indépendant militairement
02:22quoi qu'il arrive, pas que sur la question ukrainienne.
02:25Joseph Macécaron là-dessus.
02:26La question n'est pas de suivre,
02:29personne, mis à part peut-être M. Orban,
02:32mais la question n'est pas de suivre Trump
02:34ou de s'opposer à Trump.
02:36La véritable question c'est
02:38d'être capable de construire une Europe de la défense,
02:42une Europe des affaires étrangères,
02:44une Europe industrielle.
02:45Vous avez pris votre pipeau avec vous Joseph Macécaron,
02:48est-ce qu'on a une fluide traversière ?
02:51Mais qu'est-ce que c'est que l'Europe de la défense ?
02:54Ça n'existe pas, mais bien sûr.
02:56Non, ça n'existera pas.
02:58J'adore ces réunions où on parle.
03:01Je suis d'accord, mais peut-être,
03:03moi c'est ce que je pense depuis le début,
03:05c'est-à-dire je crois que
03:07Trump peut être une chance pour l'Europe
03:10parce que ça peut être un électrochoc.
03:12Ce que n'était pas l'administration,
03:14ce qu'elle n'a pas produit, bien sûr,
03:17lorsque il y avait Obama,
03:19lorsqu'il y avait Biden, etc.
03:21Pourquoi ? Parce que tout simplement,
03:23l'Europe était tellement sous le charme
03:27des démocrates et ravie de toute manière
03:29qu'on a avalé un certain nombre de choses
03:31et pas simplement la question des droits de douane.
03:34Il y a une question, par exemple,
03:35qui n'est jamais pratiquement évoquée
03:38qui est la question de l'extraterritorialité
03:40du droit américain sur les entreprises françaises et européennes.
03:45Mais là où on va commencer à avoir des chômeurs,
03:47c'est quelque chose d'extrêmement important.
03:50Voilà un exemple concret.
03:53C'est-à-dire la décision qui pourrait être prise
03:57tout de suite, réellement,
03:59par les dirigeants européens,
04:01d'arrêter l'extraterritorialité du droit américain
04:04sur les entreprises européennes.
04:06Tu as raison, mais la politique commerciale
04:09est aussi une pleine compétence de l'Union Européenne.
04:12Du point de vue, autant sur l'Europe de la Défense,
04:14je suis plus que sceptique et dubitatif
04:16parce que je crois que ça n'existera pas,
04:18il y a la Grande-Bretagne, il y a la France,
04:20éventuellement l'Allemagne s'il faut un effort militaire.
04:22Autant sur l'aspect commercial des droits de douane,
04:24là l'Union Européenne est de pleine compétence
04:26et donc elle doit se préparer à répondre
04:29à d'éventuelles impromises de Donald Trump.
04:34Elle doit se préparer à cette augmentation de droits de douane.
04:38Est-ce que l'Union Européenne part dans la surenchère,
04:41dans la course à la hausse des droits de douane,
04:43ou est-ce qu'on essaye de négocier ?
04:45C'est une vraie question légitime
04:47du point de vue de Madame van der Leyen.
04:49Oui, mais il n'y a pas que Trump en face.
04:52Il n'y a pas que Trump.
04:53Il y a par exemple la Chine,
04:55il y a le fait que l'industrie automobile
04:57va peut-être devoir fermer partout en Europe, d'accord ?
05:00Parce que, en raison de la pression des écologistes,
05:03nous avons accepté l'inacceptable,
05:05c'est-à-dire le fait que...
05:07De tuer une industrie ?
05:09De tuer une industrie.
05:11Donc ça ne s'atteindra pas,
05:13parce que l'Allemagne ne peut pas se passer de son industrie automobile.
05:16Je veux dire, Scholz est en train de chuter en partie à cause de ça.
05:19Bon, on fera une émission sur l'automobile,
05:21mais en tout cas on est, comme on dit,
05:23trivialement mal barrés.
05:2419h41.

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