• il y a 2 semaines

Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Pascale de la Tour du Pin reçoit deux invités pour des débats d'actualités. Avis tranchés et arguments incisifs sont au programme.
Retrouvez "Ça fait débat" sur : http://www.europe1.fr/emissions/les-grandes-voix-du-weekend

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00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h, 21h, Pascal Delatorre Dupin.
00:04Il est 20h30 sur Europe 1, je suis très heureuse d'avoir Jacques Vendroux dans ce studio.
00:09Est-ce que je vous présente ? Je crois que je n'ai même pas besoin, je ne sais même pas pourquoi, je précise.
00:13Moi, en tous les cas, je suis très content d'être là.
00:14Moi aussi, je suis très contente que vous soyez là.
00:16Et Simon Moss, chroniqueur politique, est avec nous également dans ce studio ce soir.
00:20D'abord, je voudrais votre commentaire et je trouvais que votre parole était extrêmement intéressante.
00:24Jacques Vendroux, le foot, pardon.
00:27Vu ce qu'il s'est passé à Amsterdam, c'est horrible ce qu'il s'est passé à Amsterdam.
00:32Horrible, parce que certains nous parlent de Riggs, de supporters qui s'échauffent un peu à la sortie du stade.
00:37Ce n'est pas du tout ça.
00:38Mais pas du tout.
00:39Mais pas du tout.
00:40La banderole !
00:41Je ne sais pas si on peut appeler le terme, je parle sous votre contrôle, une sorte de règlement de compte.
00:47Ils ont décidé de leur faire mal à nos amis.
00:51C'est tout.
00:52Que ce soit clair, c'est organisé.
00:55Oui, mais les règlements de compte, en général, c'est entre deux groupes d'éoliennes.
00:59Là, on est un peu plus au-delà du règlement de compte.
01:02Quand je dis règlement de compte, c'est un terme qui est peut-être mal choisi,
01:04mais ça veut dire que là, vous avez un certain nombre de supporters du Maccabi de Tel Aviv.
01:09Il faut rappeler que le Maccabi de Tel Aviv est le grand club de football israélien,
01:14comme le Paris Saint-Germain, ou l'Olympique de Marseille, ou les Girondins de Bordeaux dans une autre vie, etc.
01:19C'est le grand club.
01:21Et c'est un club qui est très respecté en Europe.
01:25Le Maccabi de Tel Aviv va disputer, tout simplement, ce qu'on appelle la plus belle des compétitions,
01:30un match de Coupe d'Europe contre la grande équipe de l'Ajax d'Amsterdam.
01:34Donc, si vous voulez, l'événement, il est déjà énorme à Amsterdam,
01:39et évidemment, par rapport à tout ce qui se passe, il est censé être magnifique.
01:43Il doit être magnifique.
01:47Le football, il est fait pour ça.
01:49Ce n'est pas pour qu'on arrive à des situations comme celle d'Amsterdam,
01:53avec le typho du Paris Saint-Germain.
01:55Si on arrive là, c'est de plus en plus grave.
01:57C'est-à-dire qu'on est en train, actuellement, que ça plaise ou non,
02:00on est en train de prendre en otage le football.
02:03Vous avez raison de le dire, Jacques.
02:05On prend en otage le football depuis environ deux ans, et je suis gentil,
02:10ça fait deux ans qu'à chaque fois qu'il y a un drame, soit c'est des insultes racistes,
02:15soit c'est des problèmes par rapport à l'homophobie,
02:18soit c'est des problèmes avec le drame qui se déroule actuellement à Amsterdam.
02:24Donc actuellement, à chaque fois qu'il y a un scandale,
02:28à chaque fois qu'il y a une agression, on prend le football en otage.
02:34Et ça, c'est lamentable.
02:35Et si les pouvoirs publics ne réagissent pas,
02:39quand je dis les pouvoirs publics, c'est l'UFA, c'est la FIFA, c'est le ministère de l'Intérieur.
02:44Mais pourquoi, selon vous, ils ne réagissent pas, par exemple,
02:46excusez-moi, mais pour la banderole du PSG, l'UFA ne va pas porter plainte ?
02:53Apparemment, l'actionnaire de l'UFA, c'est le Qatar.
02:55Oui.
03:00Je veux bien qu'on élargisse.
03:04Pourquoi l'UFA n'a pas besoin d'élargir ?
03:06Le Paris Saint-Germain, il est subventionné, n'ayons pas peur des mots, par le Qatar.
03:12Mais je ne crois pas que le Qatar ait intérêt à créer ou être derrière ce genre de drame
03:17qu'il y a eu du côté d'Amsterdam.
03:20Ah non, bien sûr.
03:21On parle de la banderole, Jacques.
03:23Et la banderole, je n'y crois pas absolument.
03:27Je dis simplement, en ce qui concerne la banderole,
03:30le premier des scandales, au-delà de tous les drames que vit Israël, etc.
03:38J'en suis en colère, parce que comment cette banderole est rentrée dans le stade ?
03:44On veut bien me faire toutes les grandes leçons de morale,
03:47on peut me raconter tout ce qu'on veut sur le football.
03:49Il y a de la complicité.
03:50Il y a de la complicité, et c'est là qu'est grave.
03:52Il y a de la complicité, peut-être pas avec du personnel du PSG,
03:57mais avec des sociétés qui sont embauchées pour faire ce qu'on appelle la sécurité
04:02et le rôle du stadiste à l'intérieur du PSG,
04:06qui ont des idées forcément préconçues concernant le drame qui se passe en Israël.
04:11Vous avez interrogé le ministre des Sports à ce sujet, Jacques.
04:13Est-ce que vous voulez qu'on écoute ?
04:14Mais bien sûr, bien sûr.
04:15Écoutez ce qu'il disait là-dessus.
04:16Je crois que tout le monde est assez d'accord pour contester sa présence dans les tribunes.
04:21C'est un message politique qui n'a pas sa place dans une enceinte sportive.
04:25Une enceinte sportive, c'est une enceinte familiale.
04:27On vient là pour soutenir des équis et pour promouvoir les valeurs du sport.
04:31Et donc le PSG, comme le ministère de l'Intérieur et comme le ministère des Sports,
04:34on est tous en face pour dire que ce tifo n'aurait pas dû être déployé
04:37et qu'il faut aujourd'hui s'assurer qu'à l'avenir ça ne se reproduise pas.
04:41On fait des marches blanches.
04:42Simon Moss ?
04:43Oui, non mais c'est simple.
04:45On parle d'Amsterdam ou du tifo ?
04:47Non mais là on était sur le tifo parce qu'on entendait notre ministre des Sports.
04:49Sur le tifo, on voit quoi ?
04:52Israël rayé de la carte, couvert d'un keffier palestinien.
04:57Et en dessous on voit un slogan pour la paix.
05:00Une paix sans les juifs.
05:02Une paix avec la destruction de l'état d'Israël.
05:04C'est ça la paix selon ceux qui brandissent ce tifo.
05:07Evidemment qu'il y a eu des complicités du côté des stadiers.
05:12Je ne sais pas si c'est le Paris Saint-Germain lui-même.
05:15Mais les sociétés privées qui sont engagées par le Paris Saint-Germain.
05:17Il faut faire la différence, c'est important.
05:19Sans doute.
05:20Moi je note surtout que ces ultras, quand il y a Galatasaray qui est un club turc,
05:27ne s'émeuvent pas des colonies turques à Chypre.
05:34Il y a un deux poids deux mesures hallucinant.
05:37Si le respect des droits de l'homme et la cause humaniste était leur boussole.
05:45Mais comment ça se fait que nous ne retrouverions pas ces manifestations extrêmement hostiles.
05:52A chaque fois qu'un pays ou qu'un club qui est censé représenter un pays.
05:59Selon les accusations.
06:01Parce que je ne dis pas qu'Israël viole les droits de l'homme.
06:03Mais selon les accusations violer le droit de l'homme.
06:05Dans ces cas-là, on n'a jamais de manifestation.
06:09Il n'y a que pour Israël qu'on assiste à ce genre de manifestation, de diabolisation et d'intimidation.
06:15Je voudrais qu'on rebondisse sur une phrase que disait Jacques Avantroux il y a deux secondes.
06:21C'est-à-dire que le football français a été pris en otage depuis un peu plus d'un an.
06:26Est-ce que vous partagez ce sentiment ?
06:30Je ne sais pas. Juste pour une question sémantique.
06:32En ce moment, je serai prudent.
06:34Depuis le 7 octobre, excusez-moi pour être plus précis.
06:37Depuis le 7 octobre.
06:39En ce moment, pour moi, il est difficile de parler d'otage pour ce genre de choses.
06:45Mais je comprends la formule.
06:47Et en effet, le football de toute façon n'échappe pas à la société.
06:50Ce n'est pas seulement le football qui a été pris en otage ou détourné sur l'autel de la haine d'Israël.
06:57C'est toute la société. Ce sont toutes les manifestations.
07:00On l'a bien vu pendant les élections européennes.
07:02Donc, je ne vois pas pourquoi le football y échapperait.
07:05Ce sont des choses que l'on voit dans les universités qui ont été aussi complètement exploitées
07:10et prises en otage, comme vous dites, pour cette seule et même cause
07:14qui, encore une fois, obsède tous les soi-disant militants de l'humanisme
07:20alors qu'on a, encore une fois, des drames partout dans le monde qui n'intéressent personne.
07:24Enfin, on va y revenir, je pense.
07:26Mais, je veux dire, trouvez-moi sur le compte Twitter de David Guiraud, de Aymeric Caron, de Thomas Porte,
07:31un seul tweet sur le Congo.
07:33Trouvez-moi un seul tweet sur le sort des Ouïghours.
07:37Il y a une obsession complètement disproportionnée qui est liée au seul et unique état juif du monde.
07:43On va en parler, Simon Moss.
07:45On a écouté tout à l'heure Gilles Laverrouze, qui est le ministre des Sports.
07:49Il condamne, évidemment, tout ce qui s'est passé concernant l'histoire du Tifo, il ne faut pas l'oublier.
07:53Le gouvernement condamne, et je pense qu'il va y avoir des sanctions extrêmement graves
07:59concernant cette histoire du Tifo de la part de Bruno Retailleau,
08:03de la part de Gilles Laverrouze, qui, visiblement, suit de très très près ce genre de choses.
08:07Et c'est la première fois qu'on rentre vraiment dans le circuit des sanctions gravissimes.
08:13Ils vont être privés de stade, vous pensez ?
08:15Ils vont être privés de stade.
08:16Ils sont identifiés ?
08:17Mais ils sont en train de les identifier. On ne va pas les identifier, on a un quart d'heure.
08:20Ça faisait du monde.
08:21Oui, mais c'est une cinquantaine de personnes.
08:24Parce qu'on parle toujours des ultras.
08:26En disant les ultras, ce sont les extrémistes de chaque club, que ce soit Marseille, mais pas du tout.
08:32Il y a à l'intérieur de ce qu'on appelle, entre guillemets, les ultras, ce sont des supporters
08:36qui payent, à l'année, leur place au stade.
08:40Mais à l'intérieur des ultras, vous avez ce qu'on appelle des analphabètes,
08:44ce qu'on appelle des idiots, des fous, des mecs drangereux,
08:48qui s'associent à des causes dont...
08:51Mais c'est toujours la même, la cause.
08:53Non, c'est pas toujours la même.
08:55C'est quand la dernière fois qu'ils ont déroulé une banderole sur le Congo ?
08:59Non, non, non, attendez, attendez, moi je parle de...
09:01Excusez-moi.
09:02Non, je parle...
09:03Attendez, on ne va pas se méprendre sur mes propos.
09:05C'est-à-dire que c'est pas...
09:07Ils prennent le football en otage.
09:10Actuellement, c'est votre drame, évidemment,
09:14qui monopolise tout le monde.
09:17Moi le premier.
09:18Bon, après, on profite du football pour parler de l'homophobie.
09:21On parle du football pour parler du racisme.
09:23Il y a toujours un prétexte, et vous verrez.
09:26Enfin, c'est pas les ultras qui se saisissent de la question de l'homophobie.
09:28C'est précisément contre les ultras, les questions d'homophobie.
09:31Mais attendez, attendez, attendez.
09:33Il faut aller dans un stade.
09:35C'est une branche à l'intérieur des ultras
09:39qui mettent la pagaille et qui sème la pagaille partout.
09:43C'est évidemment par rapport à ce qui se passe en Israël,
09:46c'est par rapport à ce qui s'est passé hier pour l'histoire du match
09:51entre le Maccabi Tel Aviv et la Jacques d'Amsterdam.
09:54Encore Israël.
09:55Mais attendez, moi je ne dis pas que...
09:58Oui, bien sûr.
09:59Je dis simplement qu'il y a plein de choses actuellement
10:03dont le football est en train de subir.
10:06Et c'est très mauvais pour le football.
10:08Et ce n'était pas comme ça avant ?
10:09Pas du tout.
10:10Moi, malheureusement, j'ai un petit peu d'expérience.
10:13J'ai suivi des belles périodes de football dans ma vie, etc.
10:16Il n'y a jamais eu de politique dans le foot ?
10:18Très rarement.
10:19Très rarement.
10:20Mais vraiment, très rarement.
10:21C'est-à-dire que là, parce que c'est la société qui veut ça.
10:24Attention !
10:25Ce n'est pas que le football.
10:26Le football, vous l'avez dit, est très représentatif.
10:28Mais qui instrumentalise le football selon vous ?
10:31Qui ?
10:32Les extrémistes.
10:33Les extrémistes ?
10:34Mais où ?
10:35Les supporters ?
10:36Non, mais attendez.
10:38Je répète.
10:40Non, mais c'est intéressant.
10:41Je répète une nouvelle fois pour nos éditeurs
10:47que le mot ultra n'est pas un gros mot pour tout le monde.
10:51Oui, bien sûr.
10:52Attention.
10:53Les ultras...
10:54Ils ont leurs abonnements toute l'année,
10:55donc ils ne sont pas forcément extrémistes.
10:58Non, mais ce sont les porteurs aussi de leur club.
11:00Oui, oui.
11:01Mais à l'intérieur, c'est là où les ultras ont un rôle extrêmement important.
11:05Et c'est là où le gouvernement français,
11:07à commencer par Gilles Aveyroux,
11:08s'est obligé de,
11:10je n'aime pas ce terme,
11:11de fichier les ultras extrémistes pour les virer du stade.
11:16Il faut les localiser.
11:17Ils vont les localiser.
11:19Il leur faut un petit peu de temps.
11:21S'ils le veulent.
11:22Si la direction du Paris Saint-Germain le souhaite.
11:24Attendez, moi je connais bien le Paris Saint-Germain.
11:26Je connais bien,
11:27j'ai encore parlé tout à l'heure avec le ministre des Sports,
11:30Gilles Aveyroux,
11:31et je peux vous dire qu'ils sont déterminés.
11:33Et Bruno Retailleau,
11:34ministre de l'Intérieur,
11:35il est très, très déterminé.
11:37Oui, il ne laissera pas passer.
11:38Il ne laissera pas passer, il l'a dit.
11:39On ne peut pas laisser passer.
11:40Je voudrais qu'on parte sur jeudi, Jacques,
11:42parce qu'il y a quand même France-Israël.
11:44Bien sûr.
11:45Jeudi, au Stade de France.
11:46Là aussi, vous avez interrogé le ministre.
11:47A ce sujet, le ministre des Sports, écoutez.
11:49La France se doit d'accueillir ce match
11:51dans les conditions qui ont été celles annoncées depuis le début,
11:54c'est-à-dire au Stade de France,
11:55là où joue notre équipe nationale.
11:58Et donc aujourd'hui, on sait,
11:59on a l'habitude d'organiser des grands événements sportifs,
12:02des matchs à risque,
12:03des matchs exposés.
12:04La France l'a encore démontré.
12:05On a accueilli les Jeux Olympiques cette année.
12:07Dieu sait qu'avant,
12:08on s'inquiétait des conditions de sécurité sur les JO.
12:10Clairement, on est aujourd'hui équipés.
12:13On sait faire,
12:14on a l'expérience pour pouvoir organiser un match à risque
12:17dans les meilleures conditions.
12:18Et c'est ce que va faire le ministère de l'Intérieur
12:20pour ce match-là.
12:21Il a l'air serein, le ministre des Sports.
12:22Je ne sais pas, Jacques.
12:23Très honnêtement,
12:25après avoir organisé les JO,
12:27après avoir organisé une coupe du monde de rugby
12:30qui s'est merveilleusement bien passée,
12:32je pense que jeudi prochain,
12:34ça va bien se passer.
12:36Le stade...
12:37On l'espère.
12:38Non, mais non.
12:39Franchement, on a les moyens.
12:43Et on a les législatures, d'ailleurs.
12:44Voilà.
12:45Alors, Simon Moss,
12:46vous redoutez ce match,
12:48vu de ce qui s'est passé à Amsterdam ?
12:50Alors, plusieurs choses.
12:52La première chose, c'est qu'en France,
12:54on n'a pas peur.
12:55On ne doit pas avoir peur.
12:57C'est à eux d'avoir peur.
12:58Nous, on est là, qu'on soit français,
13:00juif français, non-juif.
13:02On est là pour lever la tête.
13:03Il y a un match qui s'organise dans notre pays,
13:05la France,
13:06qui, je le rappelle quand même,
13:07il y a un siècle,
13:08était la première puissance mondiale.
13:10Et aujourd'hui,
13:11on a l'impression...
13:12C'est quand même dingue.
13:13Il y a un siècle,
13:14on était la première puissance mondiale.
13:15Aujourd'hui,
13:16quand on organise un match de foot,
13:18on a l'impression qu'on est dans la résistance.
13:20C'est-à-dire que Bruno Retailleau,
13:22que je salue pour sa décision courageuse
13:24de maintenir par principe,
13:26par principe,
13:27français, républicain,
13:28ce match,
13:29que je salue,
13:31alors que tant d'autres
13:33auraient cédé à la pression,
13:35on a l'impression
13:37qu'on est dans de la résistance,
13:38alors qu'on est en France.
13:40C'est quand même hallucinant.
13:42Dès le départ,
13:43il faut savoir,
13:44dès le départ,
13:45la Fédération française de football,
13:46par intermédiaire de Philippe Gallo,
13:48avait décidé
13:49que le match aurait lieu,
13:51quoi qu'il arrive,
13:52au Stade de France.
13:53Dès le départ.
13:54Ce que les Belges n'ont pas fait.
13:56Attention,
13:57les Belges,
13:58ils devaient recevoir Israël
13:59pour la compétition de l'Europe,
14:00ils ont été jouer
14:01à l'extérieur de leur pays.
14:03Ils ont cédé.
14:04Ce qui n'est pas normal.
14:05Nous, on ne cède pas.
14:06C'est-à-dire que ce match
14:08aura lieu dans des conditions
14:09peut-être un peu tendues
14:11par rapport au contexte politique actuel.
14:13Mais il faut y aller.
14:14Avec la joie.
14:15Mais,
14:16Philippe Gallo n'a pas dit oui tout de suite,
14:17pour une raison très simple.
14:18Il fallait d'abord
14:19l'accord du préfet.
14:20Il fallait l'accord
14:21du nouveau ministre de l'Intérieur,
14:22Bruno Retailleau.
14:23Il fallait l'accord...
14:24Oui !
14:25Non mais après,
14:26c'est une décision...
14:27Non mais moi,
14:28ce que je dis,
14:29c'est que,
14:30est-ce qu'on se rend compte
14:31de la situation dans laquelle on est ?
14:32Mais c'est grave !
14:33Pour un match de foot,
14:34c'est quand même hallucinant.
14:35Vous n'êtes pas là pour vous convaincre.
14:38Non mais,
14:39je veux dire,
14:40moi je trouve que c'est...
14:41Je trouve que ce qui s'est passé à Amsterdam
14:44est abominable,
14:45je le dis.
14:46Ce qui se passe,
14:47je dis...
14:48On est en train...
14:49On va en parler dans un tout petit instant.
14:51Je me sens très très chaud, Simon.
14:52Je dis...
14:53Vous voyez,
14:54je dis...
14:55Le match de jeudi,
14:56ce n'est plus un match de compétition.
14:58Non, c'est un match politique.
14:59C'est un match politique.
15:00Non mais c'est scandaleux.
15:01Et c'est parfait.
15:02Il y aura deux matchs.
15:03Il y aura le match sur la pelouse
15:04et le match dans les gradins.
15:05Le football,
15:06c'est ce que je me suis permis
15:07de dire tout à l'heure
15:08au ministre Gilles Aveyroux.
15:09Je dis,
15:10le sport
15:11et le football,
15:12notamment,
15:13c'est une porte de sortie
15:14pour nous tous.
15:15Exactement.
15:16On a des soucis.
15:17On va passer deux heures au stade.
15:18Oui, exactement.
15:19On regarde les Jeux Olympiques.
15:20Et là, qu'est-ce que va ?
15:21On va tous aller.
15:22On va tous aller
15:23au Stade de France
15:24jeudi.
15:25Pas forcément décontracté.
15:27Bon,
15:28on espère que ce match...
15:29Mais il faut qu'on y aille.
15:30Mais on espère que ce match
15:31se passera bien.
15:32J'irai.
15:33Jacques, merci infiniment
15:34d'être venu dans le studio.
15:35A bientôt, Jacques.
15:36C'était un plaisir de vous avoir.
15:37Vous êtes ici chez vous.
15:38Bien sûr.
15:39Il est 20h29.
15:40On va vous entendre Simon Moss
15:41et puis on va réagir
15:42à ces tweets...
15:43Les tweets
15:44de La France Insoumise,
15:45j'ai envie de dire,
15:46en termes général,
15:47après ce qui s'est passé
15:48à Amsterdam.
15:49Parfois,
15:50on se pose vraiment,
15:51vraiment des questions.
15:52C'est tout de suite
15:53sur Europe 1.

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