• il y a 11 heures

Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Pascale de La Tour du Pin reçoit deux invités pour des débats d'actualités. Avis tranchés et arguments incisifs sont aux programmes de 19h30 à 20h00.
Retrouvez "Ça fait débat" sur : http://www.europe1.fr/emissions/les-grandes-voix-du-weekend

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00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h21, Pascal Delatorre Dupin.
00:05Nous sommes toujours dans ce studio avec Rachel Khan, avec Raphaël Stainville, merci d'être là.
00:09On va commenter ces nouveaux faits, ces nouveaux actes antisémites, très marquants cette semaine, très marquants.
00:16On va commencer peut-être par ce jeune homme de confession juive qui a été victime d'une agression antisémite et homophobe, les deux.
00:25Une tentative de viol par deux hommes, encore traumatisé, on va réécouter les mots qu'il a parlé, il a raconté son histoire au micro de CNews.
00:32On va sans aucun doute porter plainte pour faire en sorte que ces actes soient réprimés.
00:39Alors, ça c'était la réaction du président de la communauté juive de Poitiers sur une autre histoire.
00:46On a un petit problème technique, on en parlait aussi hier, il était ici même dans cette émission à 19h30.
00:54Le choc dans les rues de Poitiers, le nom des militants pro-palestiniens, même des noms de figures du Hamas collés sur des plaques de rue.
01:01Par exemple, celui du fondateur du Hamas, Ahmed Ayassine.
01:05Action qui a été relayée sur les réseaux sociaux par le mouvement des jeunes communistes de la Vienne.
01:10Et l'inicipel, le président de la communauté juive de Poitiers, nous disait hier qu'il allait également porter plainte.
01:16Alors le préfet a fait son travail, il l'a dit, la police a fait son travail, puisqu'une enquête a été ouverte, en tout cas pour apologie du terrorisme.
01:24On va sans aucun doute porter plainte pour faire en sorte que ces actes soient réprimés.
01:30Évidemment, j'attends que les auteurs de ces collages soient punis.
01:33J'ai cru comprendre que certains avaient dit qu'ils ne savaient pas exactement ce qu'ils étaient en train de faire quand ils collaient ces affiches.
01:40C'est une manière assez classique, malheureusement, qu'on voit dans certains extrêmes politiques, et notamment chez Adelphi de ces derniers temps, de jouer les vierges et faroucher.
01:48Je pense que les gens qui ont fait ça l'ont fait sciemment, dans le but de provoquer et de continuer à intégrer en France ce conflit,
01:55et de faire en sorte que les juifs de France se sentent coupables, responsables et se cachent.
02:01Bon, alors, un mot sur Poitiers en attendant d'écouter les mots de ce jeune agressé.
02:07C'est une agression terrible.
02:09Je ne sais pas si vous vous souvenez, il y a une semaine, dans ce même studio, on commentait ces inscriptions sur une façade.
02:15Exactement !
02:18À l'adresse d'un médecin d'origine de confession juive.
02:23Les jours passent et on en est toujours à commenter les mêmes actes.
02:27Et on n'arrêtera pas tant que ça ne s'arrêtera pas, je vous le dis en tout cas.
02:30Il y a raison, mais est-ce que vous remarquez aussi le silence quasi assourdissant des politiques, des médias,
02:37qui finalement sont très peu à relayer ces actes infâmes qui salissent la France jour après jour ?
02:45Et effectivement, à Poitiers, alors même que c'est une action menée par des jeunes politisés,
02:54où sont les responsables du Parti communiste ?
02:56Où sont les responsables de LFI pour condamner ces actions ?
02:59Bien sûr, a priori, on n'en trouvera pas, on n'en trouvera pas de traces,
03:03parce que ça participe presque de cette stratégie de conflictualisation de la société française qu'ils recherchent.
03:09Rachel Kahn ?
03:10Oui, en fait, vous parliez de cette inscription affreuse Judeux.
03:14Moi, je pensais à l'appel à l'intifada qui a été lancé.
03:18Ah oui, dans les rues, bien sûr !
03:19Parce qu'en fait, cet appel à l'intifada, il est complètement en écho et dans la lignée de ces affiches pour renommer des rues.
03:26Donc déjà, renommer des rues, c'est vraiment aussi dans le mode, dans la méthode de la cancel culture,
03:32c'est-à-dire, vous savez, on déboulonne les statues, on renomme les rues, etc.
03:37Donc, on réécrit une histoire qui n'est absolument pas la nôtre, et par ailleurs,
03:42mais quel déshonneur pour les victimes du 7 octobre,
03:45quel déshonneur pour toutes les victimes du terrorisme à travers le monde,
03:48qui sont autour de 800 000 personnes quand même,
03:52et de toutes origines confondues, et de toutes religions confondues.
03:56Mais quel déshonneur, évidemment, pour la France,
03:59qui n'arrive pas à se dresser face à ce symbole extrêmement fort de réécrire le nom de nos rues.
04:05Incroyable, cette histoire est incroyable, et j'ai le sentiment qu'il n'y a qu'Europe 1 qui en parle, je vous le dis franchement.
04:11Par ailleurs, il y a quelque chose qui était assez intéressant dans ces affiches pour renommer les rues,
04:16c'est qu'il y avait des noms et des prénoms des leaders du terrorisme,
04:21ainsi que le nom et le prénom de Rima Hassan.
04:24Donc, ça veut dire aussi, en creux, que c'est finalement un acte de vérité presque,
04:32c'est-à-dire qu'en fait, ces jeunes-là, ils assimilent Rima Hassan au terrorisme.
04:36Autre, alors on a retrouvé les mots de ce jeune qui était victime d'une agression antisémite et homophobe,
04:43il s'était confié à CNews, écoutez.
04:46Il a voulu me pénétrer, donc bien sûr sans mon consentement,
04:51et donc l'autre personne surveillait qu'il n'y ait personne qui passe, qu'il n'y ait pas de passage.
04:55J'attendais juste une chose, c'était de rentrer chez moi, je voulais que ça se finisse.
04:59Ils étaient en situation irrégulière, qu'ils étaient au QTF et qu'ils étaient d'origine algérienne, les deux.
05:07Apparemment, ils étaient connus des services, ils avaient déjà eu des problèmes avec la justice.
05:11Quand on est juif, mais surtout quand on est gay, on a encore plus peur, parce qu'on a une double peine, en fait.
05:21C'est la double peine.
05:23Rendez compte ce témoignage, au-delà de l'agression,
05:25au-delà de l'agression qui est absolument épouvantable par deux personnes sous au QTF.
05:30C'est terrible ce qu'il raconte ce jeune homme, c'est absolument terrible.
05:34C'est terrible, mais je pense qu'en fait, malgré tout, il faut être peut-être plus précis qu'il ne l'est,
05:39parce qu'il dit, Dan dit, être juif et être homo en France, c'est la double peine.
05:44Je pense que la vérité, elle est à nuancer.
05:47Disons qu'être juif et être homo dans certains quartiers, c'est la double peine.
05:53Je pense que dans un certain nombre de territoires, de provinces en France,
05:58c'est totalement possible d'être juif et homosexuel.
06:01La vérité, c'est que dans certaines banlieues totalement islamisées aujourd'hui,
06:05être juif et homo, c'est impossible.
06:08Il en a fait la douloureuse expérience, dramatique expérience,
06:13mais effectivement, ça dit quelque chose de cette fracturation de la France
06:19avec des quartiers qui ne sont pas des quartiers des zones de non-droit,
06:24mais des zones d'un autre droit très largement islamisé,
06:29où finalement, d'autres règles s'appliquent que celles de la République.
06:32Mais c'est ça qui est inadmissible chez le Cannes.
06:35C'est affreux, parce que là, ça m'a fait penser évidemment à cette barbarie subie par Ilhan Alimi,
06:42ça m'a fait penser évidemment à cet enfant de courbe-voix violée.
06:48Voilà les incidences aussi du conflit, de ces vidéos du Hamas et des terroristes
06:54qui ont circulé partout sur les réseaux sociaux,
06:57c'est-à-dire que c'est pour moi presque pire que la Shoah,
07:01parce qu'en fait, au nombre de clics, au nombre de vues,
07:04ça a finalement permis à des cerveaux malades de s'en prendre à des juifs comme ça dans la rue.
07:12Et alors, vous savez, en tant que juif, je crois qu'on est toujours juif et quelque chose.
07:17On est toujours juif et femme, juif et noir, juif et homosexuel.
07:21Mais le socle, c'est d'être juif, c'est pas une question de double peine.
07:25La peine, c'est que vous êtes juif,
07:28et donc ça suffit largement pour vous faire tout et n'importe quoi, et on l'a vu le 7 octobre.
07:33Et j'ai du mal avec cette notion d'importation du conflit, parce que le conflit, il est bel et bien là.
07:39Le conflit, il est bel et bien là. En France, c'est terrible.
07:42Moi, je trouve ça épouvantable et c'est pour ça qu'on continuera d'en parler,
07:45mais je vais vous le dire, toutes les semaines, on va les relier.
07:48C'est comme aussi cet homme avec ce maillot floqué anti-juif dans le métro.
07:52Non mais quand même, il circule dans le métro, personne ne dit rien.
07:56Alors après, effectivement, on réagit, les caméras, la RATP s'est mobilisée,
08:01on a retrouvé ce jeune homme, on nous dit une nouvelle fois que c'est quelqu'un qui est dérangé.
08:06Et c'est là qu'on voit qu'Emmanuel Macron est vraiment à côté de la plaque,
08:09parce que souvenez-vous, il n'a pas voulu manifester après le 7 octobre,
08:14parce que justement, il ne voulait pas alimenter, ou en tout cas, il avait une crainte que ce conflit ne soit importé.
08:19Qu'il ouvre les yeux. Ce conflit, il est là. Il est installé durablement, malheureusement, en France.
08:25Et ça, ne pas le voir, c'est prendre du retard, c'est participer finalement à la progression
08:32de ces idées nauséabondes en France.
08:36Et le Président, malheureusement, me semble bien naïf en la matière.
08:40Et ne fait rien pour calmer les choses, c'est ça qui est terrible.
08:43Oui, mais le Président passe à côté de l'histoire.
08:46Parce que normalement, c'est dans les situations difficiles, c'est dans l'adversité qu'on doit mener son pays.
08:51Qu'on doit avoir la force et le courage, justement, de poser les règles et les bases.
08:57Moi, j'ai réécouté le discours des Mureaux, j'ai réécouté sa prise de parole après, dans ce triste mois d'octobre, après le massacre de Samuel Paty.
09:07Et vous savez quoi ? On se dit souvent, on ne le comprend plus, on ne le comprend plus.
09:13Mais c'est pire que ça. C'est un problème de confiance aujourd'hui.
09:16Parce qu'en fait, on peut ne pas comprendre quelqu'un et lui faire totalement confiance.
09:21Sauf que malheureusement, je crois que quelque chose s'est brisé aujourd'hui avec un Président qui semble finalement s'allonger face à ce qui se passe.
09:29Mais pourquoi ? Pour quelle raison ? Pourquoi Emmanuel Macron donne le sentiment de refuser de voir la communauté juive en France ?
09:36Et je parle sous votre contrôle, Rachel, c'est quoi ? 500 000 personnes ?
09:39Ouais, même pas.
09:40Même pas 500 000 personnes ? C'est facile d'aller taper sur une communauté qui est extrêmement minoritaire en France.
09:48Pourquoi Emmanuel Macron ne protège pas cette communauté ? Je ne comprends pas.
09:53Et c'est précisément parce que cette communauté est petite qu'il faut la protéger encore davantage.
10:00De la même manière qu'il faut protéger les petits, les femmes, les enfants.
10:04Il y a quelque chose de l'évidence. Lorsqu'une communauté est fragile et qu'elle est très minoritaire dans un pays, il faut d'autant plus en prendre soin et être attentif à ses souffrances.
10:20Ça je pense que depuis longtemps, peut-être par calculs électoraux, par peur aussi, on l'a souvent souligné peut-être de la rue, de ces banlieues islamisées que j'évoquais tout à l'heure.
10:33Peut-être qu'aujourd'hui c'est des silences finalement qui sont davantage de la peur que des véritables combats.
10:40Il a peur de quoi Emmanuel Macron très exactement ? Emmanuel Macron s'il était allé à la marche contre l'antisémitisme, que se serait-il passé ?
10:47Rien.
10:48Mais que se serait-il passé ?
10:50En tout cas pas plus que ce qui s'est déjà passé et ce qu'on voit sur les réseaux sociaux.
10:54Non mais je m'interroge.
10:55L'antisémitisme est là, le 7 octobre lui a donné une bouffée d'air et moi je vous avoue que les derniers mots du Président de la République, ses silences, le fait de baisser la tête, de détourner le regard et de s'adresser à complètement autre chose, me fait mal en réalité.
11:12C'est une forme de... à la douleur qu'on a pu avoir le 7 octobre et dans ce judaïsme clandestin, il rajoute vraiment de la peur et de la tristesse.
11:24Eh bien merci beaucoup en tout cas, merci à vous deux d'avoir été en direct dans Europe 1 Soir Week-end.
11:30On se retrouve l'aucun prochain.
11:31Ah oui, avec joie.
11:33Raphaël Stainville aussi.
11:34Ah non vous n'êtes pas là ?
11:35Oui je crois que je prends une semaine de vacances.
11:37Ah ben vous prenez une semaine de vacances.
11:39Alors vous penserez à nous.
11:40Exactement.
11:41Vous allez nous manquer Raphaël Stainville, vous avez bien le droit de prendre une semaine de vacances.
11:45Vous le méritez amplement.
11:47Vous avez un bouclage peut-être ce soir ?
11:49Oui.
11:50Voilà, donc beaucoup de travail.
11:51Merci en tout cas d'avoir été avec nous.
11:52C'est moi.
11:53Dans quelques instants, en tout cas à partir de 20h, nous allons parler de Bruno Retailleau qui décide de prendre en main le problème des tribunes, des matchs de foot.
12:01Vous savez demain il y a OMPG à Marseille.
12:03Oula.
12:04Donc évidemment c'est le classico, ça s'annonce extrêmement tendu.
12:06600 policiers mobilisés.
12:07Eh bien le ministre de l'Intérieur veut aller plus loin, il veut des policiers en civil.
12:10Il a convoqué les responsables de la ligue de foot.
12:12Il a dit je veux des policiers en civil dans les tribunes et je veux de la vidéo surveillance.
12:16On va en parler.
12:17C'est une information Europe 1.
12:19A tout de suite.
12:20Europe 1, soir ou week-end.

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