• il y a 10 heures
Avec Jean-Marie Nomertin, Secrétaire général de la Confédération Générale du Travail de la Guadeloupe (CGTG)

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Transcription
00:00Depuis hier en début de soirée Heure de la Métropole, près de 380 000 Guadeloupéens se sont trouvés privés de courant.
00:11Une coupure généralisée sur la chipelle de la Guadeloupe, consécutive à un conflit social à la centrale électrique de Guadeloupe.
00:18On en parle avec notre invité Jean-Marie Nomertin. Bonjour à vous.
00:21Oui, bonjour.
00:23Soyez le bienvenu sur Sud Radio et merci en pleine nuit de nous rejoindre d'aussi bon matin Heure de la Métropole.
00:29Voici le secrétaire général de la Confédération Générale du Travail de la Guadeloupe, la CGTG.
00:34C'est le syndicat qui est aux prises avec ce conflit social au sein notamment de cette centrale électrique.
00:41D'abord, d'où vient le conflit ?
00:43Il y a le conflit tout simplement parce qu'il y a des revendications qui sont posées depuis tantôt par les camarades EDF-PEI.
00:51Parce qu'il y a deux conflits en cours. EDF-PEI avec une centaine de salariés qui sont les 100.
01:00Il y a 90 % du personnel qui est mobilisé.
01:03Et d'autres à l'image d'entreprises privées qui projettent des fuites que l'EDF rachète.
01:09Donc la production est émette sur le réseau.
01:12Alors ce conflit sans venime. Hier, une coupure de courant généralisée a frappé tout l'archipel.
01:18Comment ça s'est passé ? Est-ce que ce sont des cégétistes, des membres de votre syndicat,
01:24qui ont décidé d'appuyer sur un bouton ou de couper le courant comme on a pu l'entendre par endroits ou pas ?
01:31Vous savez, en essayant de nous diaboliser, un conflit est un conflit.
01:38Il pose des revendications d'ordre de respect des conditions de travail,
01:45respect surtout des statuts des IEG et surtout du code du travail.
01:51Par rapport à ce conflit-là, à cette entreprise, il y a eu un premier conflit qui a débouché sous 61 jours.
02:02Un accord signé par le PDG d'Air France en mois d'août.
02:06Et donc le 17 février 2023, après 61 jours de conflit.
02:10Il s'avère qu'une bonne partie des dispositions sur lesquelles on s'était mis d'accord n'étaient pas respectées.
02:16Donc les salariés ont repris le mouvement le 2 septembre.
02:19Au lieu de négocier sérieusement, non seulement la direction a été aux universités,
02:23la direction a joué donc au chalassou et avec les camarades mobilisés.
02:30Mais de plus, suite à une négociation qui a eu lieu avec le directeur général adjoint,
02:38M. Le Goff, il a été acté sur deux choses.
02:41Le jour où devait signer le protocole, ce monsieur a quitté la table de négociation et revient avec une déclaration.
02:50Un, il n'a rien à négocier.
02:53Deux, le projet de protocole sur lequel il s'était mis d'accord sera signé et doit être signé le 25 de ce mois, donc hier.
03:03S'il n'est pas signé, il deviendra casuque.
03:07Deux, il y a un albioma d'un côté, les salariés sont provoqués devant les tribunaux.
03:14Et trois, il y a toujours à EDFUEI un camarade bien vu, qui a près de 40 ans d'ancienneté, à qui on n'a jamais reproché quoi que ce soit.
03:25Et bien, il est menacé de licenciement.
03:28Ça, c'est la raison pour laquelle, il y a quelques heures, le conflit s'est envenimé.
03:31Alors, qu'est-ce qui s'est passé précisément au moment où le courant s'est éteint ?
03:34Est-ce que vos camarades ont appuyé sur un bouton ou est-ce qu'il s'est passé autre chose ?
03:39Il s'est passé tout simplement que les camarades, après le départ du directeur général, ont toujours travaillé.
03:45Ils ont travaillé et ils ont toujours alimenté leur réseau.
03:48Et ça veut dire qu'hier, ils ont quitté la production.
03:52Ils ont donc laissé la production en plan.
03:55Et étant donné qu'albioma, l'entreprise produit 40% d'électricité et EDFUEI une partie,
04:01et bien à partir du moment qu'ils ont fait ce geste-là, de quitter la production,
04:05et bien il y a une chute en domino qui s'est produite.
04:08Et donc, nous sommes arrivés à ce blagarouge.
04:10Cette coupure de courant généralisé.
04:12Hier, cette coupure a été qualifiée par le député Olivier Servat, député Lyott de Guadeloupe.
04:17Je le cite, il l'a dit hier soir sur Sud Radio dans Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus.
04:22Il a parlé d'actes terroristes.
04:24Qu'est-ce que vous lui répondez sur Sud Radio ?
04:26De toute façon, il n'est pas un coup prêt ce monsieur.
04:30Dernièrement, il a traité les travailleurs de nantis qui paient au froid chaque 7000 euros par mois.
04:37On aimerait bien que les salariés d'EDFUEI puissent percevoir ce montant.
04:43Et nous invitons, puisque tout est public maintenant,
04:46nous invitons tous ceux qui veulent que la vérité triomphe,
04:52de demander aux impôts, aux services des impôts, de publier effectivement le salaire de nos camarades.
05:00Et ils verront qu'entre ce que dit M. Servat et ce qui est en fait la réalité, il y a un monde.
05:07Donc, venir nous traiter de terroristes, là, c'est n'importe quoi.
05:11Donc, ça, franchement, c'est si effectivement nous étions des terroristes.
05:16Un terroriste, c'est un acte, c'est un acte irréversible.
05:20Cet acte, on ne peut pas le réparer.
05:23Lorsque le préfet a dit qu'il faut rétablir l'électricité, il a fait les réquisitions.
05:30Donc, en travaillant sur, dans une entreprise où un acte risqué a été commis,
05:35à aucun moment on aurait pu commencer à avoir une alimentation progressive qui s'opère aujourd'hui sur le pays.
05:42Et c'est ce qui se passe en ce moment d'ailleurs, vous le rappelez, et à raison.
05:45Le préfet de Guadeloupe a décidé de réquisitionner le personnel de la centrale pour rétablir le courant.
05:50Vous nous le confirmez en ce moment, il revient progressivement par endroit en Guadeloupe, c'est ça ?
05:54Oui, c'est ça. Donc, venir vous dire ça, c'est vachement, vachement...
05:58C'est une provocation de plus de la part d'un député qui ne cherche pas à participer au règlement du conflit.
06:05Parce que tout ce que réclament les camarades, c'est les textes qui ont été votés par les députés, par les sénateurs,
06:13qui sont posifiés dans le Code du Travail, et les accords signés dans le cadre des IEG.
06:23En tout cas, on suivra la suite de ce conflit. Merci Jean-Marie Nomertin d'être intervenue ce matin,
06:28heure de la métropole, mais alors en pleine nuit, du côté de chez vous, en Guadeloupe. Merci à vous.
06:33Oui, pas de problème, c'est nous qui vous remercions et nous tenons à ce que tout le monde sache la vérité,
06:39surtout qu'il y a un conflit en cours, et la responsabilité accrue à l'IFPI, la direction de l'IFPI,
06:46et avec le bruit fait, parce que...
06:48Et en tout cas, vous l'aurez dit, parce que tout le monde a la parole sur Sud Radio.
06:51Je rappelle que vous êtes secrétaire générale de la CGT de la Guadeloupe.
06:55Merci, et bonne nuit à vous Jean-Marie Nomertin.
06:57Ok, merci beaucoup. Allez, au revoir.

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