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Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Benjamin Morel, politologue et maître de conférences en droit public à l'Université Paris II ; Guy Hervier, chargé de cours à l’IRIS (Institut des Relations Internationales et Stratégiques), auteur du blog “un jour en Amérique” ; François de Rugy, ancien ministre et ancien président de l’assemblée nationale ; Michael Sadoun, chroniqueur et consultant

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-10-22##

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Transcription
00:00:00Les vrais voici de radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06Bonjour, merci d'être avec nous comme chaque jour de 17h à 19h avec Philippe David qui est à mes côtés.
00:00:13Comment ça va mon Philippe David ?
00:00:14En votre compagnie ça va toujours Cécile.
00:00:17Je ne sais pas si c'est réciproque mais en tout cas dans ce sens-là oui.
00:00:19Moi je suis très heureuse d'être avec vous.
00:00:21Moi aussi, j'ai plus froid.
00:00:22Quand je quitte l'émission.
00:00:24Donc vous êtes heureuse de ne plus être avec moi pour me relaser ça ?
00:00:28Non, je plaisante. Je rencontre beaucoup de gens dans la rue qui me disent
00:00:31Ah dis donc, il a bon dos Philippe David avec tout ce qu'il fait souvent.
00:00:35Ah oui, je peux vous dire que je porte la tour Montparnasse.
00:00:40Oui, même bien au-delà.
00:00:42L'Empire State.
00:00:43Tellement que vous êtes fort.
00:00:44Allez chers amis, en tout cas nous sommes ensemble jusqu'à 19h avec son numéro 0826 300 300.
00:00:50Et au sommaire de cette émission, le grand débat du jour c'est à 17h30, c'est parti.
00:00:54L'Assemblée nationale a commencé donc hier soir à 10h l'examen de la partie recette du budget.
00:00:59La France insoumise a finalement retiré sa motion de rejet préalable qui n'avait aucune chance d'être votée.
00:01:04Quant à Michel Barnier, il semble temporiser sur la question du 49.3.
00:01:08Le Premier ministre semble vouloir laisser une chance au débat parlementaire.
00:01:11Alors parlons vrai, est-ce que pour vous, ce budget est l'instant de vérité pour le gouvernement Barnier ?
00:01:17S'il passe, est-ce que ce gouvernement va durer dans le temps ?
00:01:21Et à cette question, selon vous, le budget va-il être adopté par vote pour 3%,
00:01:26passer au 49.3 pour 81% et être rejeté pour 17% ?
00:01:31Vous voulez réagir ?
00:01:32Aude attend vos appels au 0826 300 300 et elle ne les rejettera pas.
00:01:37Et notre invité Benjamin Morel, politologue et maître de conférence en droit public à l'université de Paris 2.
00:01:42Et puis le coup de projecteur des vraies voix.
00:01:44Nous sommes à deux semaines jour pour jour de la présidentielle aux Etats-Unis.
00:01:48La course n'avait été serrée et incertaine depuis l'entrée en liste Kamala Harris.
00:01:52Ces derniers temps, Donald Trump l'a copieusement insultée.
00:01:55Pendant ce temps, pour soutenir l'ancien président Elon Musk,
00:01:58distribué un million de dollars par jour aux signataires d'une pétition en sa faveur.
00:02:02Alors parlons vrai, est-ce que la politique américaine dégénère élection après élection ?
00:02:07Est-ce qu'outre-Atlantique, tous les coups sont permis ?
00:02:10Et à cette question, la politique américaine est-elle de plus en plus trash ?
00:02:13Vous dites oui à 69%. Vous voulez réagir au datant de vos appels ?
00:02:17Toujours elle au 0826 300 300 et elle ne vous dira rien de trash.
00:02:21Elle est parfaitement éduquée et sympathique.
00:02:24Guy Hervier sera avec nous, chargé de cours à l'IRIS,
00:02:27l'Institut des relations internationales et stratégiques.
00:02:29On vous souhaite la bienvenue. C'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:02:35Et moins une, nous avons réussi à réunir ce trio sans problème.
00:02:41Philippe Bilger, bien entendu, il arrive à 4h de l'après-midi.
00:02:44Ma chère Cécile, pendant quelques secondes, j'ai espéré être la vraie voix.
00:02:50Eux-ci sont arrivés au compte-gouttes.
00:02:53D'abord Michael Sadoun, chroniqueur et consultant.
00:02:57Bonsoir, j'étais dans des embouteillages.
00:02:59Pour ceux qui ne le savent pas, nous avons une maire à Paris qui s'appelle Aïn Dalgo
00:03:03et qui a fait de cette ville un bordel permanent.
00:03:06J'étais coincé dans les embouteillages.
00:03:08Donc à ceux qui n'habitent pas à Paris, bravo.
00:03:10A ceux qui habitent à Paris et qui nous écoutent peut-être dans les embouteillages, bonne chance.
00:03:13C'est 99.9 à Paris.
00:03:15Heureusement, nous sommes un petit peu partout en France.
00:03:17François de Rugy est avec nous, ancien ministre et ancien président de l'Assemblée nationale
00:03:20et devenu consultant. Bonsoir, monsieur le ministre.
00:03:22Bonsoir.
00:03:23Ça faisait longtemps que vous ne nous aviez pas vus.
00:03:25C'est un petit monsieur le ministre.
00:03:27C'est un plaisir de vous retrouver.
00:03:28Ça passe bien.
00:03:29Ça classe quand même, monsieur le ministre.
00:03:31J'adorerais ça.
00:03:32On a le président, le ministre.
00:03:35Mais le ministre, ça dépasse tout.
00:03:38Vous avez toutes vos chances, mes chers amis,
00:03:41parce que vous avez vu que les gouvernements sont de moins en moins durables.
00:03:43Oui, c'est vrai.
00:03:44Il y a encore plus de chance.
00:03:46J'en profite.
00:03:47Vous pourriez nous recommander, François ?
00:03:50Avec plaisir.
00:03:51Pour Philippe, David et moi, c'est trucs et machins.
00:03:55Voilà, c'est ça.
00:03:56J'en profite pour dire que je suis disponible.
00:03:59Le gouvernement a besoin de moi.
00:04:01Michel, si tu nous écoutes.
00:04:04Je pense que le Premier ministre est en train de prendre des petites notes
00:04:07en disant que lui, il n'est pas mal, elle n'est pas mal.
00:04:10Si elle faisait don de son corps à la France, ce serait bien.
00:04:13D'accord.
00:04:17Philippe, on est d'accord.
00:04:18Vous, ce serait ministre de l'Intérieur ?
00:04:20Non, de la justice.
00:04:22J'aimerais bien la coordination, comme il existe,
00:04:25pour engueuler un peu tous les ministres.
00:04:27Si vous étiez ministre aujourd'hui, François de Rugy, ce serait quoi ?
00:04:30Qu'est-ce que vous aimeriez faire ?
00:04:32Moi, j'ai toujours une passion pour l'écologie.
00:04:35C'est sûr que cette responsabilité-là me paraît toujours plus que jamais intéressante.
00:04:40L'industrie aussi, non ?
00:04:41Oui, il y a plein de choses.
00:04:42L'économie, parce que pour moi, c'est indissociable de l'écologie.
00:04:45Ce serait plutôt économie et finances.
00:04:47J'aime bien l'Intérieur aussi, mais économie et finances plutôt.
00:04:50On se calme, c'est précaré de Mme de Ménifis.
00:04:52Philippe, David ?
00:04:54Moi, écoutez, à part le sport, l'armée, moi, ça me plairait.
00:04:57J'aime bien les militaires.
00:04:58On va poser la question à notre auditeur du jour.
00:05:01L'Intérieur, je vous dis.
00:05:02C'est vrai.
00:05:03Pas d'eau qu'on met biligère.
00:05:04Mais vous, c'est beau et vous seriez parfait.
00:05:06Et on mettrait Mickaël à l'extérieur.
00:05:08À l'extérieur du groupe.
00:05:10Allez, Thibault De Verneuil sur scène est avec nous.
00:05:13Bonsoir Thibault.
00:05:14Bonsoir tout le monde.
00:05:16Et vous prendriez quel ministère, vous ?
00:05:19L'Intérieur.
00:05:21C'est pris par Cécile.
00:05:26Et vous voulez revenir sur le député Andy Carbat-Pry
00:05:29en flagrant délit d'achat de drogue.
00:05:32C'est un coup de guerre pour vous ?
00:05:34Oui.
00:05:35C'est pour ça que je veux prendre l'Intérieur.
00:05:38D'accord.
00:05:40Non, je voulais revenir là-dessus dans le sens que
00:05:44quand on est député de la République,
00:05:47on doit être exemplaire.
00:05:49Déjà que nous perdons nos repères dans ce pays actuellement
00:05:53depuis plusieurs années.
00:05:55Et que je trouve ça vraiment inexcusable.
00:06:00En plus il achète cette drogue par l'argent des contribuables.
00:06:08Pas forcément.
00:06:10Il est payé par les contribuables quand il est député.
00:06:13Il a peut-être des économies, je ne le défends pas.
00:06:16Philippe Bilger.
00:06:18Je ne vais pas déflorer les propos remarquables
00:06:20que je tiendrai dans l'actu tout à l'heure.
00:06:24On va en parler.
00:06:26Vous ne bougez pas.
00:06:28Vous restez avec nous Thibault.
00:06:30Comme ça vous pourrez réagir aux propos du procureur
00:06:32dans quelques instants.
00:06:34C'est quoi ? C'est le tour de table de l'actu ?
00:06:36C'est mon actu.
00:06:38Vous me demandez ?
00:06:40Diminution drastique des signes religieux de 2023-2024.
00:06:46On en parle dans un instant.
00:06:48On est ravis de vous accueillir Thibault.
00:06:52Absolument.
00:06:54Philippe Bilger, François de Rugy et Mickaël Sadoun sont avec nous jusqu'à 19h.
00:06:58Soyez les bienvenus.
00:06:59Chers amis, puisque vous l'avez demandé encore aujourd'hui,
00:07:03nous sommes là jusqu'à 19h.
00:07:05Il y a des gens qui disent que je n'ai rien demandé.
00:07:08On n'a pas posé la question.
00:07:10Mais on ne vous la pose pas.
00:07:12Allez-y Philippe.
00:07:14Les vrais voix avec le double maître, le triple maître,
00:07:18Philippe Bilger, François de Rugy.
00:07:21Simple maître.
00:07:22Michael Saden.
00:07:24Je trouve que ça fait star d'Hollywood.
00:07:26C'est vrai, on va la garder comme ça.
00:07:29François de Rugy.
00:07:31C'est comme vous, c'est la noblesse.
00:07:33Nous sommes les madons.
00:07:35C'est bien de vous le coulier.
00:07:37Philippe Cossadoun, on peut torturer le prénom.
00:07:39Il est déjà torturé.
00:07:41Ça a disparu depuis plus de 200 ans.
00:07:43Pas encore, vous avez encore un titre.
00:07:45235 ans.
00:07:47Appelez-moi votre altestine et c'est remissime.
00:07:50Dans un instant, les 3 mots dans l'actu.
00:07:52Ce sera avec Félix Mathieu.
00:07:53En attendant, c'est le réquisitoire du procureur.
00:07:55Les vrais voix Sud Radio.
00:07:57Le réquisitoire du procureur,
00:07:59Philippe Bilger.
00:08:01Et vous allez requérir plutôt pour...
00:08:03Vous êtes satisfait de la baisse
00:08:05des signes religieux ostentatoires à l'école,
00:08:07monsieur le procureur.
00:08:08Cette bonne nouvelle nous a été annoncée
00:08:10par la ministre de l'éducation nationale,
00:08:13dont il faut admettre que parfois
00:08:15elle est compétente lorsqu'elle nous donne
00:08:17une excellente nouvelle.
00:08:18Il y a eu une diminution...
00:08:20Elle l'est par ailleurs.
00:08:22Il l'aime beaucoup parce qu'elle est jolie, sûrement.
00:08:25C'est une débutée que je connais bien
00:08:27avant d'être ministre et qui a été très active
00:08:29en tant que ministre.
00:08:30Mais qu'est-ce que vous...
00:08:31Vous connaissez le pire et le meilleur.
00:08:35Donc, diminution drastique des signes religieux
00:08:38en milieu scolaire,
00:08:40en ce qui concerne les abayas et les camis.
00:08:44On est passé de 838 en 2023
00:08:48à 110 en 2024.
00:08:51Donc ça peut encore un peu augmenter en 2024.
00:08:54Mais il y a tellement de mauvaises nouvelles
00:08:56concernant le milieu scolaire
00:08:58que j'ai éprouvé le besoin,
00:09:00en tant que procureur tout de même,
00:09:02de souligner à quel point
00:09:04il y a un progrès dans ce domaine.
00:09:06Et comme la vigilance qui est manifestée,
00:09:08notamment après Gabriel Attal,
00:09:11reprise par Anne Jeuntet,
00:09:16d'avoir torturé le nom qui vous est cher,
00:09:22mon cher François.
00:09:24Donc, c'est une bonne nouvelle.
00:09:26Bonne nouvelle que la baisse des signes religieux
00:09:30ostentatoire, pour citer la loi de 2004 à l'école,
00:09:33François de Rugy.
00:09:34Oui, et bonne nouvelle que Philippe Bilger souligne
00:09:36les bonnes nouvelles.
00:09:37Mais plus sérieusement,
00:09:39moi je pense que c'est un combat de longue haleine,
00:09:41la laïcité à l'école.
00:09:43On pensait que c'était acquis, la loi de 1905.
00:09:45On est en 2024, près de 120 ans plus tard.
00:09:49Il y a eu, à une époque, une guerre scolaire.
00:09:52L'école a été l'objet d'un conflit
00:09:55entre longtemps la République et l'Église catholique.
00:09:58Ça s'était de fait apaisé,
00:10:00finalement, après 1984,
00:10:02les grandes manifestations de défense
00:10:04de l'école catholique.
00:10:06Bon, finalement, il y avait une paix des braves
00:10:08et l'école n'était plus un sujet
00:10:10d'affrontement autour de la religion
00:10:12et l'islam a fait que
00:10:14ça l'est redevenu.
00:10:16Ça l'est redevenu, d'ailleurs, dès la fin des années 80,
00:10:18à l'époque avec le voile.
00:10:20Ça a été tranché en 2004,
00:10:22avec la loi sur les signes ostentatoires
00:10:24interdit en milieu scolaire, et c'est très bien.
00:10:26Mais on voit que régulièrement,
00:10:28il faut revenir à la charge, donc tant mieux
00:10:30si on regagne du terrain, parce qu'on sait
00:10:32que c'est un peu une bataille de terrain
00:10:34à l'école, au collège, au lycée.
00:10:36C'est une guerre de tranchées, la laïcité,
00:10:38Mickaël Sadoun ?
00:10:40Il y a quand même une immense différence avec la situation de 1905.
00:10:42Je pense qu'il n'y a pas de continuité,
00:10:44parce que la loi de 1905 luttait contre une emprise
00:10:46des religions sur l'État, alors que là, précisément,
00:10:48l'État a du mal à lutter contre l'emprise
00:10:50d'une religion sur la société,
00:10:52parce que la société a changé à cause d'une immigration
00:10:54qui est venue apporter une religion que la France
00:10:56connaissait peu et qui s'appelle l'islam.
00:10:58En gros, c'est ça. Je trouve que c'est plutôt
00:11:00une bonne nouvelle, parce que ça marque quand même
00:11:02le rétablissement d'une autorité de l'école, au moins.
00:11:04Après, je ne me contente pas de ça.
00:11:06Moi, je considérais que le sujet de la baïa n'était pas
00:11:08non plus le centre du sujet scolaire,
00:11:10même si c'était un sujet assez symbolique.
00:11:12J'espère que cette laïcité
00:11:14sur les têtes s'accompagne d'une progression
00:11:16de la laïcité dans les têtes,
00:11:18parce que je pense que c'est le plus important,
00:11:20la contestation des cours, la rationalisation du débat politique,
00:11:22etc.
00:11:24Allez, tout de suite, les 3 mots dans l'actu, c'est avec Félix Mathieu.
00:11:26Les vrais voici de radio.
00:11:283 mots dans l'actu, Félix,
00:11:30qui sont enlèvement, brix et condamnation.
00:11:32La justice française demande la coopération
00:11:34des autorités belges sur cette alerte
00:11:36enlèvement. Les parents d'un nouveau-né,
00:11:38grand prématuré, l'ont enlevé à la maternité
00:11:40d'Aulnay-sous-Bois, puis pourraient l'avoir emmené
00:11:42en Belgique, donc. Sauf que le nourrisson
00:11:44nécessite des soins intensifs pour survivre.
00:11:46La démonstration de Vladimir Poutine.
00:11:48Il reçoit ses homologues des pays des brix.
00:11:50Chine, Inde, Brésil, en grande pompe.
00:11:52Une façon de prouver au monde qu'il n'est pas
00:11:54isolé, malgré l'invasion de l'Ukraine.
00:11:56Et puis, Nicolas Bedos, condamné à 1 an,
00:11:58dont 6 fermes, mais sous bracelet électronique
00:12:00pour agression sexuelle. Le tribunal
00:12:02a aggravé les réquisitions du parquet
00:12:04qui réclamait du sursis.
00:12:06Les vraies voix sud radio.
00:12:08Un bébé de 17 jours,
00:12:10né grand prématuré, enlevé par
00:12:12ses parents, qui pourrait avoir fui vers la Belgique.
00:12:14C'est l'alerte enlèvement émise depuis
00:12:16ce matin.
00:12:20Un enfant a été enlevé.
00:12:22Ceci est une alerte enlèvement du ministère
00:12:24de la Justice. Et ce soir,
00:12:26la justice française sollicite donc la
00:12:28coopération des autorités belges dans
00:12:30l'enquête sur cet enlèvement dans une maternité
00:12:32de Seine-Saint-Denis, annonce le procureur.
00:12:34Santiago, un nourrisson de 17
00:12:36jours, a donc été enlevé par ses parents de
00:12:3823 et 25 ans. C'était la nuit
00:12:40dernière à l'hôpital Robert Balanger
00:12:42d'Aulnay-sous-Bois. Grand prématuré,
00:12:44donc son espérance de vie sans soins médicaux
00:12:46est évaluée à seulement une douzaine
00:12:48d'heures. Donc il y a vraiment urgence.
00:12:50L'enlèvement a eu lieu hier soir
00:12:52vers 23h, 23h30. L'hôpital
00:12:54a été alerté par le débranchement de capteurs
00:12:56cardiaques. Les parents sont repartis
00:12:58avec un sac cabas noir.
00:13:00Alors je vous redonne les descriptions
00:13:02physiques. Le nourrisson âgé de 17 jours
00:13:04a des cheveux blonds, habillé d'un t-shirt
00:13:06marron, de taille 6 mois, d'un
00:13:08pyjama blanc en velours épais.
00:13:10Le père, âgé de 23 ans, est lui habillé d'un jean
00:13:12sombre, d'un t-shirt blanc, d'un blouson
00:13:14en jean bleu clair et d'un sur-blouson
00:13:16noir. La mère de 25 ans est habillée
00:13:18d'un pull blanc, d'un blouson sans manche
00:13:20bleu clair et d'une jupe verte.
00:13:22Si vous localisez l'enfant, en tout cas, il faut
00:13:24envoyer immédiatement le 197 ou bien
00:13:26envoyer un courriel à l'adresse
00:13:28ppj-enlèvement
00:13:30arrobas intérieur.gouv.fr
00:13:32ppj-enlèvement
00:13:34arrobas intérieur.gouv.fr
00:13:36Et puis le deuxième mot,
00:13:38Brix, Vladimir Poutine,
00:13:40reçoit en grande pompe aujourd'hui.
00:13:42Les dirigeants chinois, indiens
00:13:44ou encore brésiliens réunis
00:13:46à Kazan, en Russie, pour ce
00:13:48sommet des puissances qui entendent contester
00:13:50l'hégémonie occidentale, cette sorte
00:13:52on va appeler ça un anti-G20, un anti-OTAN
00:13:54entre guillemets, une façon pour Vladimir Poutine
00:13:56de montrer au monde qu'il n'est pas isolé.
00:13:58Il en a profité dès cette première journée
00:14:00pour contester d'ailleurs l'hégémonie du dollar
00:14:02dans les échanges internationaux.
00:14:04L'augmentation des règlements aux devises nationales
00:14:06L'augmentation des règlements aux devises nationales
00:14:08L'augmentation des règlements aux devises nationales
00:14:10permet de réduire les charges du service de la dette,
00:14:12d'accroître l'indépendance financière des États membres
00:14:14des Brix. Elle continue,
00:14:16elle contribue également à minimiser les risques
00:14:18géopolitiques et dans la mesure du possible
00:14:20dans le monde d'aujourd'hui, à libérer
00:14:22le développement économique de la politique,
00:14:24explique Vladimir Poutine face à l'ancienne
00:14:26présidente brésilienne Dilma Rousseff.
00:14:28Notez pour autant qu'on ne parle pas
00:14:30d'un bloc monolithique. L'indien Narendra Modi
00:14:32en a appelé devant Vladimir Poutine
00:14:34à une fin rapide de la guerre
00:14:36en Ukraine, un front d'ailleurs
00:14:38l'Ukraine sur lequel, côté occidental,
00:14:40les services de renseignement de la Corée du Sud
00:14:42maintiennent et précisent même leurs accusations
00:14:44à propos de leurs voisins du Nord.
00:14:46...
00:14:48La Corée du Nord
00:14:50aurait envoyé des soldats
00:14:52et s'apprêterait à en envoyer d'autres
00:14:54pour soutenir la Russie sur le front ukrainien.
00:14:5612 000 soldats nord-coréens
00:14:58selon les renseignements du Sud,
00:15:00ce que conteste Pyongyang.
00:15:02Bon, en vrai, je vous ai passé un son
00:15:04de la spikrine officielle du Nord qui parle des SS
00:15:06d'il y a quelques années de la bombe atomique
00:15:08mais vu que vous ne parlez pas coréen, je me suis dit que ça passerait quand même.
00:15:10Excusez-moi,
00:15:12vous me sous-estimez ?
00:15:14Bah oui.
00:15:16Je vous l'ai dit comme ça, si jamais vous me...
00:15:18Ni hao.
00:15:20Ça c'est du chinois.
00:15:22Pour une fois que je sais dire quelque chose.
00:15:24En fait, je suis pas d'accord avec elle.
00:15:26Une question.
00:15:28Des soldats nord-coréens qui feraient la guerre
00:15:30en Ukraine, c'est-à-dire en Europe,
00:15:32est-ce que ça peut pas être
00:15:34un basculement dans le conflit, Philippe Biliger ?
00:15:36Je ne crois pas
00:15:38parce qu'on le sait depuis 8-15 jours,
00:15:40ça n'a suscité
00:15:42aucune réaction.
00:15:44François Dorgy.
00:15:46On sait surtout qu'il y a des liens très forts entre la Corée du Nord
00:15:48et la Russie, et que la Russie est allée chercher
00:15:50en Corée du Nord des appuis
00:15:52qui viennent peut-être pour une part de la Chine d'ailleurs,
00:15:54enfin des appuis militaires, et du coup
00:15:56c'est un prolongement. Après,
00:15:58on peut quand même sérieusement se poser la question
00:16:00de quelle sera la véritable force
00:16:02de frappe de soldats nord-coréens
00:16:04dépêchés sur un territoire
00:16:06d'opération qu'ils ne connaissent pas du tout,
00:16:08qui est l'Ukraine. Enfin bon, je ne suis pas du tout
00:16:10un expert militaire, donc je ne me prononcerai pas,
00:16:12mais ça ne me paraît pas être
00:16:14vraiment décisif, c'est plutôt le
00:16:16problème récurrent du déséquilibre de forces
00:16:18entre l'Ukraine et la Russie.
00:16:20Alors moi, ce qui m'a beaucoup intéressé dans l'intervention
00:16:22de Félix, c'est le sujet de la
00:16:24dédollarisation et de l'utilisation du dollar
00:16:26dans les échanges internationaux,
00:16:28etc. C'est vrai que les BRICS
00:16:30essayent de plus en plus de s'affranchir
00:16:32de cette emprise du dollar qui est aussi une emprise
00:16:34juridique, puisque dès que des échanges
00:16:36se font en dollars, c'est la juridiction
00:16:38américaine qui prévaut. J'ai écouté une très bonne
00:16:40conférence sur ça, qui a été donnée par
00:16:42Olivier Klein, l'ancien PDG
00:16:44de la BRED sur le sujet. C'est
00:16:46un enjeu énorme, et de plus en plus de banques centrales
00:16:48retirent leur dollar de
00:16:50leur stock pour mettre de l'or à la place ou des
00:16:52devises internationales. C'est évidemment
00:16:54un sujet d'avenir, et je pense que c'est un révélateur
00:16:56de la diminution de l'emprise de l'Occident sur le monde.
00:16:58Troisième mot, condamnation.
00:17:00Nicolas Bedos a été condamné à six mois
00:17:02sous bracelet électronique. Oui, l'acteur et réalisateur
00:17:04condamné à un an de prison, dont
00:17:06six mois avec sursis probatoires
00:17:08et obligations de soins pour des agressions
00:17:10sexuelles sur deux femmes en 2023.
00:17:12Une décision dont il va faire appel.
00:17:14En tout cas, Nicolas Bedos était absent
00:17:16ou délibéré. Il a été relaxé,
00:17:18en revanche, au bénéfice du doute sur l'effet de harcèlement
00:17:20sexuel qui aurait remonté
00:17:22à 2018. Le tribunal correctionnel
00:17:24en tout cas ordonne que cette peine de six mois
00:17:26à laquelle il a été condamné soit
00:17:28effectuée à domicile, sous surveillance
00:17:30électronique. Il a été
00:17:32également condamné à
00:17:34six mois.
00:17:36Une peine plus sévère en tout cas que ce qu'avait
00:17:38demandé le parquet. Son avocate
00:17:40entend faire appel, mais
00:17:42en attendant, cette peine va s'appliquer.
00:17:44Le parquet avait demandé
00:17:46un an avec sursis.
00:17:48Et là, il est condamné à
00:17:50un an dont six mois fermes.
00:17:52Bon, je
00:17:54ne voudrais pas avoir toutes les
00:17:56féministes sur le dos, mais
00:17:58je trouve qu'on devient de plus en plus
00:18:00sévère quand on connaît
00:18:02vraiment ce qui s'est passé. Enfin,
00:18:04en ayant tout lu là-dessus,
00:18:06je trouve qu'on
00:18:08commence à tourner vers une répression
00:18:10un peu systématique. Mais bon,
00:18:12on peut n'être pas d'accord avec moi.
00:18:14Qui veut réagir ?
00:18:16Ce qui serait intéressant,
00:18:18c'est de prendre un petit peu de recul au-delà
00:18:20du cas personnel.
00:18:22Si j'ai bien lu quelques articles sur le sujet,
00:18:24il y avait quand même souvent un sujet d'emprise
00:18:26de l'alcool et de consommation excessive
00:18:28d'alcool. Et moi, je suis
00:18:30pas du tout puritain pour dire qu'on ne doit plus boire d'alcool,
00:18:32etc. Mais je trouve qu'on
00:18:34minimise dans la société française
00:18:36en général les effets
00:18:38de la consommation excessive d'alcool
00:18:40et d'une forme d'alcoolisme.
00:18:42Et sans vouloir faire un lien
00:18:44qui serait un peu hasardeux entre cette
00:18:46condamnation de Nicolas Bedos et l'affaire
00:18:48du député Andy Carbrath, on voit
00:18:50quand même qu'il y a des réactions qui sont
00:18:52vraiment de poids et de mesure. Il y a
00:18:54des hommes et des femmes, notamment en politique de
00:18:56gauche, Sandrine Rousseau par exemple, qui
00:18:58mène la défense immédiate d'Andy Carbrath,
00:19:00qui vient donc d'être pris en flagrant délit
00:19:02en train d'acheter une drogue dont on sait qu'un des
00:19:04effets est de pouvoir produire des violences.
00:19:06Ça pourrait être pareil avec l'alcool,
00:19:08on l'a vu avec Pierre Palmade, alors
00:19:10que ces mêmes responsables politiques
00:19:12condamnent sans doute et se réjouissent donc de la
00:19:14fermeté judiciaire contre Nicolas Bedos.
00:19:16Je pense qu'on ferait bien d'avoir
00:19:18la même ligne de conduite et en effet
00:19:20de dire la consommation excessive d'alcool
00:19:22comme la consommation d'un certain nombre de drogues
00:19:24de synthèse ou pas de synthèse, peu importe,
00:19:26conduit à des violences et ça il faut le combattre.
00:19:28Je trouve
00:19:30très bien qu'on écoute évidemment les
00:19:32femmes, surtout si ce genre d'événement leur
00:19:34porte un préjudice moral.
00:19:36Après, je pense que Nicolas
00:19:38Bedos, mais ça n'est que mon avis compte tenu de ce
00:19:40que j'en ai entendu aussi, je pense que c'est
00:19:42certainement un dragueur lourd, je pense que ça n'est pas
00:19:44un violeur, donc j'estime que la peine est un peu lourde.
00:19:46Ecoutez,
00:19:48merci en tout cas. Dans un instant,
00:19:50le grand débat du jour, un retour sur
00:19:52les débats budgétaires à l'Assemblée nationale,
00:19:54Michel Barnier hésite à utiliser
00:19:56le 49.3 et la France insoumise retire sa motion.
00:19:58Le Premier ministre va-t-il
00:20:00laisser le débat se dérouler jusqu'au
00:20:02bout ? On en parlera dans quelques instants.
00:20:04Alors parlons vrai, est-ce que pour vous,
00:20:06c'est le moment de vérité pour le gouvernement
00:20:08Barnier ? S'il passe
00:20:10le budget, est-ce qu'il va durer
00:20:12dans le temps ? Et à cette question, selon
00:20:14vous, le budget va être adopté par
00:20:16vote, vous dites oui, à 4%,
00:20:18passé par le 49.3,
00:20:2082%, c'est pas le même résultat,
00:20:22et être rejeté,
00:20:2414%, vous voulez réagir ?
00:20:26Odattons vos appels au 0826 300 300.
00:20:28Et Benjamin Morel est avec nous, politologue
00:20:30et maître de conférences en droit public à l'Université
00:20:32Paris 2. Bonjour, merci
00:20:34d'être avec nous sur Sud Radio. Est-ce que la stratégie
00:20:36de LFI est lisible ?
00:20:38Une réponse cash ?
00:20:40Oui, d'une certaine façon,
00:20:42oui. Vous expliquerez
00:20:44pourquoi dans un instant. Soyez les
00:20:46bienvenus, on est ensemble jusqu'à 19h, c'est
00:20:48les vraies voix sur Sud Radio.
00:20:5017h-19h,
00:20:52Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:20:54Très bien
00:20:56entourée, Philippe David. Parfaitement
00:20:58bien entourée. C'est les vraies voix du jour.
00:21:00Une des plus grandes animatrices
00:21:02du PAF, vous, Cécile.
00:21:04Non, de la terre.
00:21:06La plus grande.
00:21:08La plus grande ?
00:21:10Non, mais je fais 1m80, mais dans ma tête.
00:21:12Le plus grand avocat général
00:21:14de l'histoire de la magistrature en France.
00:21:16Le plus grand président de l'Assemblée nationale
00:21:18de l'histoire. Et le plus grand chroniqueur
00:21:20et consultant. Je vous laisse.
00:21:22Je sens vraiment que par rapport à vous, je suis
00:21:24véritablement...
00:21:26Le meilleur...
00:21:28Le plus grand stock de vannes
00:21:30en cotation sexuelle que je connaisse.
00:21:32Non, c'est pas vrai.
00:21:34Le plus grand catalogue
00:21:36de références de charcuterie de France.
00:21:38Le plus grand tout court.
00:21:42C'est bon ce que je viens de dire.
00:21:44Virtuellement le meilleur d'entre nous.
00:21:46Revenons-en aux fêtes.
00:21:50Tout ce qu'on vient de dire est totalement dénué d'intérêt.
00:21:52Bien entendu, on vous souhaite de la bienvenue.
00:21:54M. Morin, vous êtes toujours en ligne ?
00:21:560 826 360.
00:21:58Tout de suite, le grand débat du jour.
00:22:00Les vraies voix sud radio.
00:22:02Le grand débat du jour.
00:22:04L'ambiance des grands soirs. Cette nuit, à l'Assemblée nationale,
00:22:06c'est parti pour la fameuse bataille du budget.
00:22:08Mesdames et messieurs, les députés,
00:22:10j'ai donc l'honneur de vous présenter
00:22:12ce projet de loi de finances pour l'année 2025.
00:22:14Premier budget de cette 17e législature.
00:22:16Le nouveau Front populaire n'a finalement pas déposé
00:22:18de motion de rejet.
00:22:20Donc, il y a eu débat.
00:22:22Ce n'est pas un budget d'austérité.
00:22:24C'est un budget qui est fait pour éviter l'austérité,
00:22:26mesdames et messieurs.
00:22:28A l'exception des armées de l'intérieur,
00:22:30tous les ministères ont leur budget sacrifié.
00:22:32Michel Barnier voulait 60 milliards.
00:22:34Nous lui avons trouvé.
00:22:36Si le chemin que vous nous proposez est celui du matraquage fiscal,
00:22:38ne comptez pas sur le gouvernement pour le cautionner.
00:22:40On ne va pas se mentir, il n'y aura pas de vote de budget
00:22:42puisqu'il y aura un 49-3.
00:22:44Et donc c'est parti.
00:22:46L'Assemblée nationale a commencé hier soir l'examen
00:22:48de la partie recette du budget.
00:22:50La France insoumise a finalement retiré sa motion de rejet
00:22:52préalable qui n'avait aucune chance
00:22:54d'être votée.
00:22:56Quant à Michel Barnier, il semble temporiser
00:22:58sur la question du 49-3 le Premier ministre
00:23:00sans vouloir laisser une chance au débat parlementaire.
00:23:02Alors parlons vrai, est-ce que pour vous
00:23:04c'est un vote qui va être avant tout un vote politique
00:23:06ou un vote qui collera
00:23:08aux réalités financières du pays
00:23:10dans le cas d'adoption d'une motion de censure ?
00:23:12Emmanuel Macron sera-t-il capable
00:23:14de nommer un nouveau Premier ministre
00:23:16vu l'atomisation du Palais-Bourbon ?
00:23:18Et à cette question, selon vous,
00:23:20le budget va être adopté par vote
00:23:22à 4% ? Oui.
00:23:24Passer par le 49-3 à 82% ?
00:23:26Et être rejeté 14% ?
00:23:28Vous voulez réagir ? Lèvrez-vous à temps de vos appels
00:23:30au 0826 300 300.
00:23:32Notre invité Benjamin Morel, politologue
00:23:34et maître de conférence en droit public à l'Université Paris 2.
00:23:36Et cette publication récente
00:23:38du Centre Parlement Temple de la République
00:23:40de 1789 à nos jours
00:23:42aux éditions passées composées.
00:23:44Merci d'avoir accepté cette invitation.
00:23:46Philippe Bilger.
00:23:48Alors j'ai pu
00:23:50écouter
00:23:52quelques discours hier soir
00:23:54sur la chaîne parlementaire
00:23:56et on a bien vu
00:23:58les malheureux ministres
00:24:00qui étaient vilipendés
00:24:02par toute une partie de la gauche et de l'extrême-gauche
00:24:04et un petit peu par le
00:24:06macronisme. Ce qui me frappe
00:24:08c'est que la méthode de Michel Barnier
00:24:10commence à atteindre
00:24:12ses limites. Je veux dire
00:24:14temporiser, attendre,
00:24:16transiger, négocier,
00:24:18j'ai l'impression que ça ne donne
00:24:20plus des résultats fulgurants
00:24:22si ça a un ordre d'année. Deuxième
00:24:24élément, je parie comme
00:24:26l'ensemble, une grande majorité
00:24:28de nos auditeurs sur
00:24:30un 49-3 et je ne crois
00:24:32pas qu'il y aura une motion de censure.
00:24:34Mais c'est
00:24:36un climat très
00:24:38particulier
00:24:40et dont on se demande, et je crois
00:24:42véritablement, pour aller au bout
00:24:44de votre interrogation, que
00:24:46si le gouvernement franchit cette
00:24:48épreuve du budget, il
00:24:50pourra un peu durer.
00:24:52Oui, moi je serais pas trop
00:24:54dur avec le gouvernement en place
00:24:56parce qu'il est héritier d'une situation financière
00:24:58qu'il n'a même pas créée.
00:25:00Je pense que les choix à faire sont très difficiles. Peut-être que
00:25:02le budget a raison et que
00:25:04cette capacité à faire des compromis
00:25:06de Barnier va toucher
00:25:08à ses limites puisque précisément il est
00:25:10confronté à des choix difficiles qui lui demandent un petit peu
00:25:12de trancher dans le vif et je parle évidemment
00:25:14du budget mais aussi des sujets comme l'immigration
00:25:16qui vont lui demander de taper du poing sur la table.
00:25:18J'attends de voir. Je pense
00:25:20que l'ERN
00:25:22n'aurait pas vocation
00:25:24ou intérêt à voter une motion de censure
00:25:26donc que ce gouvernement restera en place.
00:25:28Michel Barnier a raison de compter sur l'intelligence
00:25:30collective. Je pense qu'au bout de tout ça
00:25:32il sera obligé de dégainer un 49-3
00:25:34ce qu'il est légitime à faire.
00:25:36Il a aussi cette mission.
00:25:38Je pense que le gouvernement ne tombera pas.
00:25:40Quel est l'avis de l'ancien ministre et président
00:25:42de l'Assemblée nationale après les avis de
00:25:44Philippe Bilger et de Mickaël Sadoun ?
00:25:46Je suis moins pessimiste que Philippe Bilger
00:25:48sur le Parlement.
00:25:50Il faut bien qu'il y ait quelqu'un qui défend un peu le Parlement.
00:25:52Je trouve que
00:25:54la première phase de débat parlementaire
00:25:56qui était en commission des finances
00:25:58j'en ai été membre pendant 5 ans
00:26:00donc j'ai des souvenirs évidemment de ces débats
00:26:02c'était assez intéressant.
00:26:04Et ça a été finalement éclairant pour les Français.
00:26:06On aurait pu penser, moi-même j'ai cru
00:26:08à un moment que ça allait plutôt être un festival de démagogie
00:26:10sur je baisse les impôts de ceux-ci
00:26:12je baisse les impôts de ceux-là
00:26:14et je fais un cadeau par-ci et un cadeau par-là.
00:26:16Et en fait il s'est trouvé des majorités
00:26:18très composites, très hétérogènes
00:26:20pour voter des hausses d'impôts tous azimuts.
00:26:22Vous savez autrefois on disait t'as pas 100 balles
00:26:24là t'as pas 100 taxes.
00:26:26Et on en crée une et on en augmente une
00:26:28et on enlève un avantage et ainsi de suite.
00:26:30Donc ça a servi
00:26:32je pense et
00:26:34à éclairer l'opinion
00:26:36et le gouvernement, parce que le gouvernement a pu dire
00:26:38attendez il faut quand même
00:26:40revenir à la raison
00:26:42est-ce que les Français veulent
00:26:44d'un pouding fiscal aussi indigeste que celui-là ?
00:26:46Le week-end étant passé par là
00:26:48tout le monde a essayé de le digérer.
00:26:50Non c'est absolument insupportable.
00:26:52Et donc je crois que là
00:26:54deux semaines, normalement un débat à l'Assemblée nationale
00:26:56sur la première partie du projet de loi de finances
00:26:58c'est-à-dire en l'occurrence les recettes
00:27:00les taxes, les impôts, etc. ça dure deux semaines.
00:27:02Ça c'est normal.
00:27:04Eh bien si ce débat dure deux semaines
00:27:06et qu'on vote article par article
00:27:08ça sera intéressant de voir
00:27:10qui vote quoi.
00:27:12Et à la fin est-ce qu'il y a une majorité pour voter
00:27:14un budget, une majorité constructive
00:27:16pas une majorité contre. Les majorités contre
00:27:18ça il y en a tout le temps. Mais des majorités
00:27:20pour quelque chose, là c'est plus
00:27:22compliqué. Donc je pense en effet
00:27:24que la logique à la fin c'est le 49-3
00:27:26mais le gouvernement pourra quand même se servir
00:27:28du débat parlementaire.
00:27:30Benjamin Morel, vous êtes politologue
00:27:32et maître de conférence en droit public à Paris 2
00:27:34vous avez écrit le parlement
00:27:36Temple de la République de 1789
00:27:38à nos jours. Vous avez entendu
00:27:40parler du pouding dont
00:27:42on a parlé. C'est parce que c'est l'heure du goûter.
00:27:44Notre ami François Drugy
00:27:46est-ce qu'il y a déjà une situation
00:27:48pareille dans l'histoire de la 5ème
00:27:50et surtout, est-ce que ça peut passer autrement
00:27:52que par le 49-3 pour vous ?
00:27:54Alors, il y a deux questions.
00:27:56Est-ce qu'il y a eu une situation aussi difficile
00:27:58sous la 5ème ? Pas vraiment en réalité.
00:28:00Ou en tout cas pas depuis
00:28:021962 où à l'époque on avait en effet
00:28:04un problème du gouvernement qui était tombé
00:28:06et la nécessité de rebricoler un budget dans l'urgence
00:28:08qui dans la seconde partie a été adopté
00:28:10après le 1er janvier. En fait, il y a trois
00:28:12problématiques qui se conjuguent. D'abord, on a
00:28:14un budget avec un gouvernement qui n'a pas de
00:28:16majorité. Donc pas même qu'il soit en majorité
00:28:18relative, mais il n'a vraiment pas de majorité.
00:28:20L'autre élément, c'est qu'on a
00:28:22un besoin de faire des économies
00:28:24qui est, si ce n'est son précédent,
00:28:26en tout cas extrêmement important.
00:28:28Or, en règle générale, plus vous avez de membres dans une coalition
00:28:30qui est une coalition parlementaire,
00:28:32moins vous pouvez faire des économies
00:28:34parce qu'en fait, il faut que vous donniez un petit peu
00:28:36à chacun de quoi satisfaire son électorat.
00:28:38C'est une règle qu'on arrive à prouver statistiquement
00:28:40quand on fait des politiques budgétaires comparées.
00:28:42Et dernier élément, ce budget, il arrive
00:28:44très tard. Ce n'est pas un hasard. Dans ce pays, on fait des élections
00:28:46au printemps et pas au début de l'été,
00:28:48voire même au milieu de l'été
00:28:50parce qu'il faut laisser le temps
00:28:52au gouvernement de préparer un budget.
00:28:54Or là, le fait qu'on ait un budget qui arrive très très tard
00:28:56fait qu'on a un budget qui est un peu bricolé
00:28:58qui va pour beaucoup être modifié par le gouvernement
00:29:00lui-même par amendement, ce qui fait
00:29:02que le gouvernement va avoir toutes les peines du monde
00:29:04à contrôler lui-même son budget
00:29:06pour des raisons techniques sur lesquelles on pourrait revenir.
00:29:08Donc, c'est un budget qui est très compliqué
00:29:10pour répondre oui ou non
00:29:1249 à une A3.
00:29:14Je ne vois pas comment est-ce qu'on échappe aux 49 à une A3
00:29:16pour deux raisons. D'abord, parce que
00:29:18on l'a vu en commission, le gouvernement aura
00:29:20toutes les peines du monde à tenir son budget
00:29:22autrement dit, à faire que le budget, à la fin
00:29:24puisse être un budget qu'il pourrait assumer
00:29:26et l'avantage du 49 à une A3
00:29:28c'est que vous présentez
00:29:30le projet initial tempéré
00:29:32des amendements que vous avez bien voulu retenir
00:29:34donc ça permet au gouvernement de tenir son budget
00:29:36d'être certain de pouvoir l'assumer
00:29:38et le deuxième élément, c'est que
00:29:40aujourd'hui, il n'y a personne
00:29:42qui n'a vraiment intérêt à renverser Michel Barnier
00:29:44mais il n'y a pas non plus grand monde
00:29:46qui a intérêt à assumer ce budget
00:29:48les centristes et les macronistes ont tout intérêt
00:29:50à dire, écoutez, les retraités
00:29:52les CSP plus, base électorale des macronistes
00:29:54sur lesquels aujourd'hui ce budget
00:29:56est réputé être
00:29:58pour lequel il est réputé être négatif
00:30:00et bien c'est pas nous, c'est Barnier
00:30:02le Rassemblement National a tout intérêt à ce que le gouvernement
00:30:04tienne, mais sur l'électricité
00:30:06etc., y compris sur les retraités
00:30:08il a tout intérêt à dire, très bien, je ne veux pas le chaos
00:30:10mais attention sur les dispositions du budget
00:30:12c'est pas nous, c'est Barnier
00:30:14donc aujourd'hui on a un gouvernement
00:30:16que personne ne veut voir renverser
00:30:18mais que personne ne veut trop soutenir
00:30:20Vaste programme
00:30:22Philippe Ligère
00:30:24Que pensez-vous Benjamin
00:30:26j'ai entendu Pannier-Runacher
00:30:28insister lourdement
00:30:30en disant c'est un gouvernement
00:30:32de coalition, est-ce que ça n'est pas
00:30:34une étrange phrase
00:30:36comme si ces
00:30:38ministres n'appartenaient pas
00:30:40à une même structure
00:30:42motivée par un même dessin
00:30:44ayant les mêmes finalités
00:30:46est-ce que ça n'est pas une manière
00:30:48d'introduire le conflit
00:30:50là où il ne devrait pas exister
00:30:52Ah, de facto
00:30:54c'est un conflit qui est structuré
00:30:56les députés macronistes, j'y reviens
00:30:58mais c'est quoi leur base électorale
00:31:00leur base électorale, si je suis très caricaturale, mais c'est vrai
00:31:02c'est CSP+, plus retraités
00:31:04quand vous dites on va retarder
00:31:06la revalorisation
00:31:08des retraites et on va augmenter
00:31:10les impôts, notamment pour les plus riches
00:31:12vous tapez sur cet électorat, donc si jamais
00:31:14je suis un député macroniste, j'ai tout intérêt à dire
00:31:16attention, moi ce budget
00:31:18je ne l'assume pas tout à fait, et en faire des tonnes
00:31:20ce qu'ils font actuellement pour dire
00:31:22regardez, je n'assume pas ce budget
00:31:24j'ai lutté contre Michel Barnier et quelques
00:31:26petites choses qui pourront être obtenues quand le gouvernement
00:31:28Barnier devra leur céder 2-3 trucs
00:31:30regardez, c'est grâce à moi
00:31:32c'est parce que je me suis battu, parce que je ne vous ai pas
00:31:34fait tomber. Dans la perspective
00:31:36qui est celle d'une dissolution dans 8 mois
00:31:38je dirais c'est de bonnes guerres
00:31:40c'est de bonnes guerres politiques et Michel Barnier
00:31:42s'il veut tenir, va devoir faire quelques concessions
00:31:44aux macronistes et aux RN
00:31:46qui est dans une même situation.
00:31:48Oui on est dans une coalition actuellement
00:31:50et c'est beaucoup plus pertinent la notion de coalition
00:31:52que la notion de cohabitation par exemple
00:31:54en revanche ce qui est vraiment exceptionnel si on fait
00:31:56un peu de politique ou de droit comparé
00:31:58c'est qu'on a un gouvernement
00:32:00qui tient grâce à Laval et au soutien son principal
00:32:02opposant politique, en l'occurrence le Rassemblement
00:32:04National, ce qui évidemment
00:32:06crée une situation d'instabilité
00:32:08et de fragilité, parce que cet
00:32:10opposant politique ne vous renverse pas
00:32:12et vous soutient à condition d'y avoir
00:32:14intérêt. Pour l'instant il y a intérêt
00:32:16il a sans doute intérêt également à faire passer ce budget
00:32:18via 49 à 1 à 3 en ne censurant pas
00:32:20le gouvernement, mais combien de temps ça durera
00:32:22c'est cette question là dont dépend
00:32:24et dissolution et chute du gouvernement.
00:32:26Allez 0826 300 300 avec une réaction
00:32:28de Thibault qui est avec nous en direct
00:32:30Thibault. Oui bonsoir
00:32:32Bonsoir
00:32:34Oui bah écoutez
00:32:36moi je partage
00:32:38les paroles de l'intervenant
00:32:40Benjamin Morel
00:32:42Voilà tout à fait
00:32:44sur le sens où ce dont
00:32:46je veux rajouter c'est simplement
00:32:48que c'est vrai qu'on va être obligé
00:32:50de passer au 49 à 3
00:32:52parce que je pense que la France se dégrade
00:32:54la politique générale de la France
00:32:56se dégrade depuis plusieurs années, ça vous le savez
00:32:58comme moi
00:33:00dans le sens c'est que
00:33:02les élus à l'Assemblée nationale
00:33:04pensent alors à l'électorat
00:33:06et on oublie l'intérêt général de la France
00:33:08et la France est dans une situation
00:33:10économique catastrophique depuis plusieurs
00:33:12années, je dis ni la droite
00:33:14ni la gauche mais je veux dire
00:33:16on n'arrête pas, on n'arrête pas
00:33:18de se claquer mais c'est comme un père de famille
00:33:20s'il ne fait pas attention à son budget
00:33:22il finit à la rue
00:33:24et ça va plus
00:33:26un père de famille va penser
00:33:28normalement s'il fait
00:33:30très attention
00:33:32à protéger sa famille
00:33:34c'est pareil pour moi
00:33:36Benjamin Morel
00:33:38merci beaucoup Thibault, Benjamin Morel
00:33:40est-ce qu'on a le choix
00:33:42franchement quand on regarde le budget
00:33:44quand on regarde l'état de la France
00:33:46aujourd'hui est-ce qu'on a le choix
00:33:48d'un autre budget
00:33:50est-ce qu'aujourd'hui on n'est pas obligé d'aller dans cette voie
00:33:52alors je ne suis pas économiste
00:33:54donc je me garderai bien
00:33:56de me prononcer sur
00:33:58les nécessités économiques dans tel budget
00:34:00ce qui est certain c'est que si jamais
00:34:02vous voulez d'un côté accepter
00:34:04les contraintes européennes qui sont celles posées
00:34:06par la liste sous-surveillance
00:34:08si vous voulez également
00:34:10donner quitus aux agences
00:34:12de notation pour pas que vous n'ayez
00:34:14un renchérissement de la dette vous devez
00:34:16là-dessus ne montrer pas de blanche
00:34:18depuis quelques mois tout le monde me demande est-ce qu'il y aura un shutdown
00:34:20il n'y aura pas de shutdown c'est-à-dire que juridiquement
00:34:22moi je peux vous dire qu'on a des voies
00:34:24pour éviter le shutdown on a des ordonnances
00:34:26de l'article 47 on peut voter des projets de loi temporaire
00:34:28dans le pire des pires des cas il y a l'article 16
00:34:30on peut trouver une solution en revanche
00:34:32si jamais on n'a pas de budget les agences de notation
00:34:34risquent de paniquer
00:34:36et là on peut avoir un enjeu
00:34:38qui n'est pas un enjeu juridique et politique
00:34:40mais qui devient un enjeu financier
00:34:42et donc ce qui se joue comme
00:34:44arrière fond de cette bataille politique
00:34:46c'est aussi une bataille de crédibilité
00:34:48ensuite est-ce qu'il y a des modèles alternatifs d'un point de vue économique
00:34:50sans doute
00:34:52mais si on reste dans le modèle actuel
00:34:54il faut montrer en la matière pâte blanche
00:34:56il reste deux minutes à un mot François Doriger
00:34:58deux mots
00:35:00le 49.3 il est fait pour ça
00:35:02et donc il est logique
00:35:04qu'un gouvernement utilise le 49.3
00:35:06pour faire adopter le budget
00:35:08alors qu'il n'y a pas de vraie majorité
00:35:10mais qu'il prend à témoin l'ensemble
00:35:12des députés mais aussi l'ensemble des français
00:35:14en disant est-ce que vous avez
00:35:16un budget alternatif il n'y a pas de budget
00:35:18alternatif qui serait bâti par le
00:35:20Rassemblement National et la gauche parce que c'est ça la réalité
00:35:22et puis juste une petite chose on disait personne n'a
00:35:24intérêt à ce que le gouvernement Barnier tombe
00:35:26si il y en a quand même une c'est Lucie Castex
00:35:28parce qu'elle attend toujours pour être première ministre
00:35:30non mais plus sérieusement si le gouvernement Barnier
00:35:32tombait bah logiquement ce serait
00:35:34le tour du nouveau Front Populaire
00:35:36de tenter de constituer un gouvernement qui échouerait
00:35:38tout autant d'ailleurs.
00:35:39Mickaël Saloune qui a deux de l'inné en entendant ça
00:35:41non non non mais parce que
00:35:43on revient pas sur l'hypothèse Castex qui franchement
00:35:45je ne sais pas encore ce qu'elle fait dans les médias
00:35:47mais voilà exactement
00:35:49non c'était plus sur le fond économique
00:35:51je ne pense pas
00:35:53contrairement à Benjamin Morel que les marchés financiers
00:35:55vont s'exciter parce que je pense d'abord
00:35:57que la nomination de Barnier les a beaucoup rassurés
00:35:59je pense que le fait que l'Allemagne se
00:36:01désendette nourrit la demande en faveur
00:36:03de la dette de la France qui fait mécaniquement baisser
00:36:05les taux d'intérêt de la France sur les marchés financiers
00:36:07et ensuite je ne suis pas d'accord aussi avec
00:36:09notre auditeur
00:36:11qui nous disait que l'Etat et avec Thibault
00:36:13qui comparait l'Etat à un père de famille
00:36:15c'est des agents économiques qui n'ont
00:36:17rien à voir. Un père de famille
00:36:19il est a priori immortel et donc il a
00:36:21une période limitée de temps pour rembourser sa dette
00:36:23ce qui complexifie les choses. Un Etat
00:36:25il est perçu comme immortel par les marchés financiers
00:36:27donc naturellement il y a une autre perception
00:36:29économique de sa capacité à rembourser
00:36:31donc je pense qu'il ne faut pas faire de catastrophisme
00:36:33économique concernant la France
00:36:35évidemment il faut redresser les comptes qui sont mauvais
00:36:37depuis des années et je le redis
00:36:39c'est la faute d'Emmanuel Macron
00:36:41mais voilà pas de catastrophisme
00:36:43et on verra en tout cas
00:36:45merci
00:36:47on peut relancer le débat
00:36:49merci beaucoup
00:36:51Benjamin Morel
00:36:53et maître de conférence en droit public
00:36:55à l'université Paris 2
00:36:57Thibault on va voir
00:36:59si vous faites ou pas du catastrophisme
00:37:01pour le qui sait qui qui l'a dit
00:37:03voilà oui
00:37:05vous n'allez pas être catastrophique c'est certain
00:37:07on fait une petite
00:37:09pause vous réfléchissez si vous voulez
00:37:11on prend des forces
00:37:13et on revient dans un instant
00:37:15à tout de suite
00:37:21écoutez on vous souhaite la bienvenue
00:37:23on est ravis de vous accueillir tous les jours dans cette belle maison
00:37:25Sud Radio
00:37:27avec tonton
00:37:29Philippe Bilger
00:37:31avec un autre tonton
00:37:33François Drougy qui est avec nous
00:37:35je suis encore un peu jeune
00:37:37ça va
00:37:39avec cousin
00:37:43je suis jeune tonton
00:37:45si vous ne le savez pas j'ai une nièce que j'adore
00:37:47magnifique
00:37:49vous avez quel âge ?
00:37:5128
00:37:53vous avez 28 ans ?
00:37:55pardon ?
00:37:57vous êtes plus vieux que moi ?
00:37:59qu'est-ce que vous mentez bien
00:38:01je vous interdis de rire
00:38:03on va procéder à un petit contrôle d'identité
00:38:05et notre ami Thibault est avec nous
00:38:07bonjour Thibault tout va bien ?
00:38:09oui tout va bien
00:38:11on est en famille
00:38:13tous les cousins
00:38:15et c'est à vous de lancer le jingle
00:38:17mon cher Thibault
00:38:19cher auditeur, chère auditrice
00:38:21c'est parti pour le jeu
00:38:23les vraies voix Sud Radio
00:38:25le quiz de l'actualité
00:38:27j'adore cette façon pour le jeu
00:38:29dégueux
00:38:31écoutez bien Thibault
00:38:33c'est vous qui répondez en premier
00:38:35la suppression de la taxe d'habitation
00:38:37était une mauvaise idée
00:38:39les français se sont fait avoir
00:38:41Jean-François Copé
00:38:43bonne réponse
00:38:45je me suis fait un plaisir de poser cette question à Cécile de Ménibus
00:38:47vu ce qu'elle m'avait écrit
00:38:49lorsque j'ai fait mon coup de gueule de la semaine dernière
00:38:51je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler
00:38:53qui c'est qui qui l'a dit Thibault
00:38:55à 3 points
00:38:57si on abroge la réforme des retraites
00:38:59on part en vrille, ce n'est pas un politique
00:39:01non
00:39:03un philosophe
00:39:05non
00:39:07le patron des patrons
00:39:09Patrick Martin
00:39:11on met les points à François de Rugy
00:39:13écoutez bien Thibault
00:39:15c'est pour vous peut-être celle-là
00:39:17qui c'est qui qui l'a dit 2 points
00:39:19sur les OQTF
00:39:21il faut révoquer l'accord de 68 avec l'Algérie
00:39:23dans la mesure où l'Algérie ne coopère pas
00:39:25Thibault
00:39:27alors là
00:39:29non je ne sais plus
00:39:31bonne réponse Éric Ciotti
00:39:33je l'ai entendu ce matin
00:39:35ça aurait pu être quelqu'un d'autre
00:39:37Edouard Philippe soit la mémé
00:39:39Bruno Retailleau sans doute aussi
00:39:41qui c'est qui qui l'a dit à 2 points
00:39:43Thibault
00:39:45j'ai l'impression pour l'instant
00:39:47le ministère de l'intérieur c'est beaucoup de communication
00:39:49Thibault
00:39:51c'était ce matin
00:39:53sur Sud Radio
00:39:55ce matin sur Sud Radio
00:39:57c'est une femme
00:39:59c'est peut-être celui d'avant
00:40:01Marine Le Pen
00:40:03c'était ce matin sur Sud Radio
00:40:05Marion Maréchal
00:40:07une ancienne ministre
00:40:09Michel-Hélène Royal
00:40:11c'est une porte-parole
00:40:13Priska Thévenot
00:40:15bonne réponse
00:40:17c'est un indice
00:40:19j'étais sur les anciens ministres de l'intérieur
00:40:21Priska Thévenot
00:40:23Priska Thévenot
00:40:25Priska Thévenot
00:40:27c'est une mauvaise porte-parole
00:40:29c'est pas vrai
00:40:31c'était la dernière porte-parole
00:40:33je suis d'accord elle était catastrophique
00:40:35mais arrêtez
00:40:37aller on y va
00:40:45qui c'est qui qui l'a dit 2 points
00:40:47a-t-on besoin davantage d'immigration aujourd'hui ?
00:40:49non
00:40:51ça je le savais
00:40:53je l'ai entendu dernièrement
00:40:5565 millions de français
00:40:57allez-y
00:40:59je vous donne un indice
00:41:01l'Espagne
00:41:03l'Espagne
00:41:05en même temps
00:41:07exactement en même temps
00:41:09on met nos points à chacun
00:41:11j'insisterai
00:41:13je vous entends même pas
00:41:15vous parlez tous
00:41:17vous dites qui
00:41:19vous dites Mickaël ou Philippe Bilger
00:41:21j'ai pas entendu
00:41:23il vient de dire qu'il a pas entendu
00:41:25non non non
00:41:27je lâcherai rien
00:41:29parce que je n'ai pas entendu
00:41:31je pense que c'est 2 points partout
00:41:332 points partout
00:41:35moi je conteste l'indice parce que vous auriez dû parler
00:41:37de la catégorie
00:41:39Thibault là c'est pas un qui c'est qui
00:41:41qui l'a dit c'est un qui qui l'a tweet
00:41:43qui c'est qui qui l'a tweeté à 3 points
00:41:45qui c'est qui qui l'a tweeté
00:41:47sur le député Andy Kerbrat
00:41:49en flagrant délit d'achat de drogue
00:41:51pour les circuits courts chez LFI
00:41:53pourquoi ne s'est-il pas fourni chez son collègue
00:41:55Boyard qui siège à quelques mètres
00:41:57ok c'est drôle
00:41:59c'est pas mal ça
00:42:01c'est un député
00:42:03oui oui oui de gauche non
00:42:05ah bah non j'y crois non c'est de l'autre côté
00:42:07ils peuvent se taper dessus entre eux
00:42:09dites un nom
00:42:11jacobelli
00:42:133 points pour Mickaël Sadoun
00:42:15député R.L.
00:42:17c'est vous qui écrivez les punchlines
00:42:19je l'avais
00:42:21allez question qui c'est qui
00:42:23qui l'a dit 3 points Thibault essayez encore
00:42:25ce qu'on fait c'est un budget pour éviter
00:42:27l'austérité
00:42:29ceux qui l'ont fait
00:42:31pour éviter l'austérité
00:42:33c'est pour éviter l'austérité
00:42:35c'est un nouveau ministre
00:42:37Thibault
00:42:39non
00:42:41Antoine Armand
00:42:43comme c'était pas Saint Martin
00:42:45j'étais sur le dos
00:42:47qui c'est qui
00:42:49qui c'est qui qui l'a dit à 3 points
00:42:51le régime de
00:42:53Vladimir Poutine est prêt à tout pour
00:42:55empêcher la liberté
00:42:57Thibault c'est une eurodéputée et ancienne ministre
00:43:05Nathalie Loiseau
00:43:07bonne réponse de Mickaël Sadoun
00:43:09qui engrange 3 points
00:43:11ça fait quoi le score
00:43:1310 points pour François de Rugy
00:43:151 point pour Mickaël Sadoun
00:43:172 points pour Philippe Michel
00:43:19qu'est-ce qu'il se passe aujourd'hui
00:43:21bravo monsieur le ministre
00:43:23bravo Thibault
00:43:25j'attends mes pistaches
00:43:27mention spéciale pour Thibault
00:43:29qui m'a impressionné sur la première réponse
00:43:31qu'est-ce que vous dit Thibault
00:43:33faut que je me présente aux élections ce sera plus simple
00:43:35très bonne idée
00:43:37et nous on votera pour vous Thibault
00:43:39merci beaucoup en tout cas d'avoir joué avec nous
00:43:41merci d'avoir participé à cette émission
00:43:43c'était un grand plaisir
00:43:45à très bientôt
00:43:47dans un instant
00:43:49le journal ensuite la météo
00:43:51et les coups de gueule de Philippe David
00:43:53de quoi parle-t-on
00:43:55j'en ai ras le pompon du 2 poids 2 mesures
00:43:57vous râlez encore
00:43:59j'adore ça
00:44:03quand on dit les vraies voix
00:44:05non pas qu'elles soient fausses
00:44:07mais les vraies voix ça veut dire qu'elles comptent
00:44:09pas sur leurs doigts
00:44:11parce qu'elles parlent libre
00:44:13absolument
00:44:15parce qu'il y a marqué parlons vrai
00:44:17sous le sud radio
00:44:19et qui parle vrai aussi
00:44:21François de Rugy et bien aussi
00:44:23Mickaël Sadoun et Philippe David
00:44:25il parle vrai parce que tout à l'heure
00:44:27il va parler vrai dans un instant
00:44:29qu'est-ce qu'il va nous dire Philippe David
00:44:31j'en ai ras le pompon des indignations
00:44:33à géométrie variable
00:44:35mais là comme me disait un prof de maths
00:44:37quand on était trop disciplé
00:44:39et là toutes ces indignations à géométrie variable
00:44:41me courent sur le haricot
00:44:43c'est le teasing le plus long du monde
00:44:45on écoute
00:44:470 826 300 300
00:44:49vous nous laissez des messages
00:44:51sur notre répondeur et tous les jours on les écoute
00:44:53oui bonjour
00:44:55c'est François Dagen
00:44:57pour le terrain de Pétanque à Montmartre
00:44:59c'est un scandale
00:45:01voilà
00:45:03par contre pour déloger
00:45:05les drogués
00:45:07dans un secteur où on a du mal
00:45:09on ferait mieux de s'occuper
00:45:11de ces gens là que de s'occuper
00:45:13de gens qui jouent aux boules
00:45:15à Montmartre alors que c'était une tradition
00:45:17je ne comprends pas qu'on arrive
00:45:19à des extrêmes comme ça
00:45:21il faut laisser les gens un peu respirer
00:45:23voilà
00:45:25continuez comme ça c'est merveilleux
00:45:27au revoir
00:45:29voilà un homme qui de manière anticipée
00:45:31est en accord avec vous
00:45:33c'est un peu le debois de me dire
00:45:35on est faibles et faibles avec les forces
00:45:37c'est pas ça Mickaël Sadoun ?
00:45:39si si et puis voilà je disais tout à l'heure
00:45:41malheureusement la ville de Paris est en train d'être dégradée
00:45:43dans son mode de vie, sa tranquillité
00:45:45ses habitudes, son folklore
00:45:47tout ce qui la rend charmante
00:45:49François de Rugy envoyez les CRS
00:45:51à des boulistes
00:45:53est-ce qu'on n'est pas dans le royaume du pérubu ?
00:45:55quel scandale
00:45:57j'ai entendu parler
00:45:59parce que j'ai vu que même Fabrice Luchini
00:46:01avait fait une vidéo pour s'insurger
00:46:03alors j'ai cru que c'était un projet
00:46:05pour un projet immobilier
00:46:07à la place du terrain de boule
00:46:09c'est vrai qu'à Paris il n'y a plus beaucoup de place
00:46:11pour faire jouer aux boules
00:46:13on pourrait quand même défendre cette possibilité
00:46:15on sait que ça reste dans toutes les villes
00:46:17et villages de France d'ailleurs
00:46:19il y a toujours des associations de boulistes
00:46:21il y a toujours des gens qui y vont spontanément
00:46:23donc je ne connais pas le sujet là
00:46:25propre à Paris mais en effet ça paraît un peu
00:46:27disproportionné
00:46:29qu'on nous touche aux boules de certains c'est abusi
00:46:31ça devient des boulets
00:46:33j'admirais plutôt Philippe David
00:46:35sur cette blague
00:46:37les miennes sont d'un niveau supérieur
00:46:41est-ce que vous savez que dans le Gard
00:46:43je crois que c'est dans le Gard
00:46:45il y a un concours de boules carrées
00:46:47absolument
00:46:49je vous laisse méditer sur le concours de boules carrées
00:46:51il y a des concours de boules de salon aussi
00:46:53et moi j'adore la pétanque
00:46:55ce sont des boules de salon en fait
00:46:57vous pouvez jouer aux boules dans votre salon
00:46:59absolument ce sont des boules
00:47:01en espèce de caoutchouc
00:47:03c'est bien que vous avez un petit appartement
00:47:05où il n'y a pas d'extérieur
00:47:07moi j'adore la pétanque
00:47:09c'est très convivial
00:47:11du côté du ZES
00:47:13Philippe Bilger, dans un instant
00:47:15vous allez râler
00:47:17j'en ai marre du 2 poids 2 mesures
00:47:19et bizarrement on va aller à Paris
00:47:21on en parle dans un instant
00:47:23soyez les bienvenus
00:47:25et pour vous si vous voulez
00:47:27partager des moments de liesse
00:47:29avec les vrais moi
00:47:31à tout de suite
00:47:33le triple maître
00:47:35triple maître ?
00:47:37le triple maître ça veut dire quoi ?
00:47:39à quel endroit ?
00:47:41mais il dit des petites choses
00:47:43triple maître par la grandeur
00:47:45excusez moi je ne vous voyais pas
00:47:47par ce bout là Philippe
00:47:49allez on y va ou pas les enfants ?
00:47:51parce que là vous commencez à délirer
00:47:53il n'est que 18h14
00:47:55on va être comme un gland
00:47:57comme d'habitude je vais remettre
00:47:59le clocher au milieu du village
00:48:01et aujourd'hui ce sera un village qui pourrait s'appeler
00:48:032 poids 2 mesures
00:48:05ne le cherchez pas sur une carte mais à mon avis
00:48:07il se trouve à Paris
00:48:09pourquoi 2 poids 2 mesures à Paris ?
00:48:11parce que deux élues parisiennes se sont brillamment
00:48:13illustrées dans ce domaine ces derniers jours
00:48:15commençons par la maire de Paris
00:48:17Anne Hidalgo, il y a quelques jours
00:48:19elle faisait carchériser les affiches
00:48:21en hommage à Philippine, jeune femme de 19 ans
00:48:23violée et tuée par un récidiviste
00:48:25sous au QTF
00:48:27et qu'elle était par la récupération
00:48:29de ce crime abominable, jusque là très bien
00:48:31mais on se pose la question de la cohérence
00:48:33en apprenant que la même Anne Hidalgo
00:48:35voudrait baptiser un lieu de Paris
00:48:37du nom de Paul Vary, tué à vélo par un automobiliste
00:48:39pour elle, Philippine c'est de la récupération
00:48:41mais Paul ça n'en est pas
00:48:43comprennent qui pourra
00:48:45continuons avec une députée de Paris
00:48:47Sandrine Rousseau, qui a cru bon
00:48:49d'apporter son soutien au député Andy Kerbrat
00:48:51arrêté en flagrant délit d'achat
00:48:53de 3 MMC, une drogue de synthèse
00:48:55utilisée dans les soirées Shemsex
00:48:57destinée entre autres à booster la libido
00:48:59et les performances sexuelles
00:49:01un soutien résumé par un tweet, je cite
00:49:03soutien cher Andy, la consommation
00:49:05de drogue et l'addiction sont un enjeu de soins
00:49:07de santé psychique et d'accompagnement
00:49:09tu as reconnu, tu es dans un parcours
00:49:11de soins, reviens nous en forme, cœur
00:49:13la même Sandrine Rousseau
00:49:15qui s'était offusqué que le président de la République
00:49:17boive une bière cul sec
00:49:19dans le vestiaire des joueurs du Stade Toulousain
00:49:21après leur victoire en top 14
00:49:23l'an dernier, parlant, je cite
00:49:25de masculinité toxique
00:49:27dans le leadership politique
00:49:29mais quel est le pire masculinisme toxique
00:49:31boire une binouze cul sec dans un vestiaire de rugby
00:49:33avec des joueurs savourant une victoire
00:49:35ou prendre un produit illégal pour
00:49:37montrer une virilité qui n'existerait
00:49:39peut-être pas sans ce dopage
00:49:41poser la question, c'est y répondre
00:49:43alors merci à Anne Hidalgo et Sandrine Rousseau
00:49:45pour leur sens aigu de la cohérence et du refus
00:49:47de toute récupération
00:49:49et souhaitons leur de toujours avoir la chance
00:49:51que le ridicule ne tue jamais
00:49:53et bah ça c'est dit
00:49:55bravo Philippe
00:49:57mais Bruno Retailleau
00:49:59dont je parle trop
00:50:01dont je parle trop peu
00:50:03a dit qu'il convenait
00:50:05aux députés de tirer les conséquences
00:50:07de son comportement
00:50:09autrement dit, démissionner
00:50:11mais finalement, je ne suis pas sûr
00:50:13non seulement qu'il le fasse
00:50:15mais qu'il soit stigmatisé
00:50:17comme il le mériterait
00:50:19je ne parle même pas de Sandrine Rousseau
00:50:21mais très souvent
00:50:23face au comportement scandaleux
00:50:25de certains députés, j'entends dire
00:50:27c'est l'électeur qui décidera
00:50:29je pense par exemple
00:50:31à des magistrats ou auditeurs
00:50:33de justice qui ont volé
00:50:35et là il était évident qu'il fallait
00:50:37immédiatement les exclure
00:50:39ils n'ont plus aucune légitimité
00:50:41et bien c'est pareil pour lui
00:50:43je veux dire, il ne devrait pas y avoir
00:50:45l'ombre d'une hésitation
00:50:47ce député n'a plus rien à faire
00:50:49dans l'Assemblée Nationale
00:50:51J'ai un tweet qui a disparu
00:50:53c'est dommage, c'est dommage
00:50:55qui dit Dominique Pellicot aussi a reconnu
00:50:57et dans un parcours de soins
00:50:59qu'il revienne en forme pour répondre
00:51:01à ce qu'a dit Sandrine Rousseau
00:51:03à votre avis ?
00:51:05Moi je suis tout à fait d'accord
00:51:07pour dénoncer le deux poids et deux mesures
00:51:09comme vous l'avez fait à l'instant
00:51:11c'est scandalisé par le tweet
00:51:13de Sandrine Rousseau, reviens-nous en forme
00:51:15enfin c'est vraiment comme si
00:51:17on pouvait à ce point d'ailleurs
00:51:19minimiser
00:51:21l'usage des drogues
00:51:23où moi je le dis aussi, et je ne le mets pas sur le même plan
00:51:25mais l'alcoolisation excessive
00:51:27qui est aussi un problème dans notre pays
00:51:29alors que l'affaire Palmade, il n'y a pas besoin d'aller
00:51:31chercher très loin quand même
00:51:33à frapper les esprits, à montrer les conséquences
00:51:35que ça pouvait avoir
00:51:37parce qu'on peut toujours dire, oui mais si c'est dans un cadre privé
00:51:39oui d'accord, mais il y a toujours un moment
00:51:41où la personne, elle se retrouve peut-être
00:51:43à conduire, elle se retrouve peut-être
00:51:45en présence d'autres personnes
00:51:47et d'avoir des réactions violentes, et à ce moment-là
00:51:49ça a des conséquences, alors pour une femme qui
00:51:51comme Sandrine Rousseau, a fait de la lutte
00:51:53contre les violences faites aux femmes
00:51:55vraiment son combat numéro 1
00:51:57elle devrait quand même un minimum
00:51:59s'interroger sur les conséquences que ça peut avoir
00:52:01la consommation de ce type de substances
00:52:03dans les relations homme-femme ou homme-homme
00:52:05peu importe d'ailleurs ou femme-femme
00:52:07elles peuvent avoir des conséquences dramatiques
00:52:09et je rappelle qu'elle était présidente de la commission d'enquête sur les violences sexuelles
00:52:11dans la culture
00:52:13et reviens-nous en forme, c'est tout de même
00:52:15une étrange chose
00:52:17moi je vois quelque chose d'un petit peu culturel
00:52:19derrière, c'est-à-dire que
00:52:21je vois une gauche qui considère
00:52:23globalement que le barbecue et la bière c'est un truc de
00:52:25facho, mais qui a une certaine complaisance
00:52:27vis-à-vis en effet de la consommation
00:52:29de stupéfiants et vis-à-vis de certaines pratiques sexuelles
00:52:31que d'aucuns considèreraient comme
00:52:33pas tout à fait normal, voilà
00:52:35Merci Philippe, David, allez tout de suite
00:52:37le tour de table de l'actu des vrais voix
00:52:39Mais allez-vous le tromper, on va bientôt se mettre à table
00:52:41Tout de suite là ? Ça a commencé ? Oui
00:52:43L'émission a commencé ? C'est ce que je viens de dire
00:52:45Excusez-moi, je ne savais pas que l'émission
00:52:47avait commencé. Ah d'accord
00:52:49Le tour de table de l'actualité
00:52:51Et Philippe Bilger, on voulait
00:52:53revenir sur l'été, pour vous est-il légitime
00:52:55qu'il le soit, qu'il le reste ? Ça va aller très vite
00:52:57puisque je
00:52:59pourrais reprendre ma citation
00:53:01Moi j'ai pas posé la question de légitimité
00:53:03tout à l'heure, un député
00:53:05qui dans les conditions
00:53:07qu'on connaît est interpellé
00:53:09en possession d'une drogue
00:53:11de synthèse et qui
00:53:13admet des problèmes personnels
00:53:15qui en réalité
00:53:17n'en sont pas véritablement
00:53:19sinon le désir de devenir
00:53:21encore plus puissant qu'il n'est
00:53:23avec un protocole de soins
00:53:25qui va se mettre en place
00:53:27c'est un scandale, je constate que
00:53:29pour la légitimité de ce député
00:53:31et l'honneur de l'Assemblée
00:53:33nationale, on ne devrait plus
00:53:35tolérer sa présence
00:53:37dans cette haute Assemblée
00:53:39je dis l'adjectif haute
00:53:41en espérant qu'elle continuera
00:53:43à mériter cet adjectif
00:53:45Alors comme tout le monde a déjà commenté
00:53:47cette information, François de Rugy
00:53:49une semaine après le mondial de l'auto
00:53:51à Paris, les voitures électriques, stop ou encore ?
00:53:53Oui, j'avais envie de revenir
00:53:55sur le mondial de l'auto et sur le sujet
00:53:57de la voiture électrique. Ah c'est un sujet qu'il connaît très bien
00:53:59Oui, parce que j'ai été privé de mon diarhée
00:54:01parce que Cécile a conféré
00:54:03que j'étais trop compétent
00:54:05Tous les intervenants de l'automobile
00:54:07vous trouvaient trop érudits, ils ne voulaient pas
00:54:09risquer de croiser le fer avec vous
00:54:11Quel dommage
00:54:13J'aurais aimé moi croiser le fer
00:54:15avec vous sur le sujet au salon de l'auto
00:54:17où je suis passé lundi dernier
00:54:19avec grand plaisir pendant toute la journée
00:54:21mais c'est pas ça dont je veux parler
00:54:23c'est le sujet de la voiture électrique
00:54:25d'abord le salon de l'auto a été un succès
00:54:27beaucoup de gens enterrent
00:54:29un peu la voiture et disent c'est terminé
00:54:31il y a eu plus de 500 000 visiteurs
00:54:33alors que deux ans auparavant
00:54:35il y en avait eu un peu moins de 400 000
00:54:37donc il y a un regain d'intérêt alors que ça ne durait
00:54:39qu'une petite semaine
00:54:41deuxième chose, les ventes
00:54:43de voitures neuves
00:54:45aujourd'hui en France
00:54:47il faut quand même redonner un petit peu les chiffres
00:54:49on tourne en gros autour de 1 million
00:54:51800 000, on n'a pas encore les chiffres
00:54:532024 évidemment, c'est en légère baisse
00:54:55en 2024 et surtout
00:54:57il faut se souvenir qu'avant le Covid en 2019
00:54:59il y a 5 ans, on était plutôt à 2 millions
00:55:01200 000 donc structurellement on vend
00:55:03en France 300 à 400 000 voitures
00:55:05de moins par an aujourd'hui
00:55:07qu'il y a 5 ou 6 ans donc
00:55:09évidemment ça a des conséquences sur l'industrie automobile
00:55:11et c'est ça le premier sujet aujourd'hui
00:55:13de faiblesse pour l'industrie
00:55:15automobile française et européenne
00:55:17et beaucoup de gens ont essayé de rallumer
00:55:19le débat sur la voiture électrique
00:55:21y compris des patrons de l'automobile
00:55:23qui d'ailleurs n'étaient pas d'accord entre eux
00:55:25puisqu'il y a eu un débat en direct au salon de l'auto
00:55:27entre en gros Carlos Tavares
00:55:29patron de Stellantis, moi j'aime pas tellement
00:55:31cette expression mais Peugeot, Citroën
00:55:33enfin toutes les marques que nous connaissons bien
00:55:35et puis de l'autre côté Lucas Demeo
00:55:37qui dirige
00:55:39Renault, le groupe Renault depuis
00:55:41quelques années. Paradoxalement
00:55:43Tavares, Carlos Tavares
00:55:45qui autrefois était très virulent
00:55:47contre les normes européennes
00:55:49qui conduisent en effet à avoir de plus en plus
00:55:51de voitures électriques, dit maintenant
00:55:53que c'est fait, il faut pas changer la règle
00:55:55en cours de route, on a fait des gros investissements
00:55:57il serait perdu. Et Lucas
00:55:59Demeo, lui pourtant Renault a été
00:56:01pionnier sur la voiture électrique
00:56:03avec la Zoé, dit
00:56:05ce serait bien de nous donner un petit délai supplémentaire
00:56:07à la limite je rentre pas tellement dans ce débat
00:56:09il y a sans doute du vrai des deux côtés
00:56:11moi je pense qu'il faut pas
00:56:13en effet changer de cap mais on peut peut-être
00:56:15toujours discuter du rythme. Mais regardons les choses en face
00:56:17beaucoup d'articles, beaucoup de gens ont dit
00:56:19les ventes de voitures électriques s'effondrent
00:56:21or en réalité
00:56:23quand vous regardez la réalité des chiffres
00:56:25en France vous êtes à 16 ou 17%
00:56:27l'an dernier c'était 16,7%
00:56:29de voitures électriques
00:56:31vendues sur l'ensemble des voitures neuves
00:56:33on parle des voitures neuves
00:56:35donc on vend un peu moins de 2 millions
00:56:371,8 millions de voitures neuves par an
00:56:39mais il y a 39 millions
00:56:41de véhicules en circulation en France
00:56:43et ce chiffre d'ailleurs
00:56:45continue à augmenter, c'est à dire que là aussi
00:56:47contrairement à ce qu'on dit, il y a de plus en plus
00:56:49de voitures en circulation et évidemment
00:56:51sur les 39 millions, les voitures électriques
00:56:53c'est une toute petite part et le diesel représente
00:56:55encore 50% de ces
00:56:5739 millions. Mais en revanche sur
00:56:59les voitures neuves, la part des voitures électriques
00:57:01augmente. Moi quand j'étais ministre il y a 5 ans
00:57:03c'était même pas 2%
00:57:05donc on a multiplié par 10 en 5 ans
00:57:07le nombre de voitures électriques vendues
00:57:09donc moi je pense en effet que c'est pas au moment
00:57:11où ça commence à marcher qu'il faut tout arrêter
00:57:13je sais que c'est un débat sans doute qui aura plein de commentaires
00:57:15sur Twitter, sur X
00:57:17à propos de ce sujet parmi nos auditeurs
00:57:19mais je dis aux gens qui sont réticents, essayez
00:57:21et je suis sûr que vous serez convaincus
00:57:23Le plus grand expert automobile
00:57:25qu'on ait jamais connu, Philippe Billiger
00:57:27Pour combler François, la seule lacune
00:57:29que j'ai dans le domaine automobile
00:57:31est-ce que Stellantis
00:57:33ça marche ou c'est en chute libre ?
00:57:35J'ai lu un article
00:57:37en disant que Carlos Tavares
00:57:39ça n'allait plus du tout
00:57:41Non mais c'est parce que
00:57:43il y a eu tellement de succès
00:57:45à un moment donné on a eu 18 milliards
00:57:4718 milliards de profits
00:57:49pour le groupe Stellantis
00:57:51et ce chiffre va être divisé par 2 ou par 3
00:57:53cette année
00:57:55donc c'est vécu par ceux qui suivent l'action
00:57:57notamment le cours de l'action a baissé
00:57:59comme un moins bon résultat
00:58:01mais ça reste quand même
00:58:03une entreprise profitable
00:58:05et les choix qui ont été faits sont quand même validés
00:58:07par le marché, par les consommateurs
00:58:09Un mot Michel Sadoun, voiture électrique ?
00:58:11J'ai pas de problème avec la voiture électrique
00:58:13mais j'aimerais simplement que les choses soient
00:58:15Mais j'ai un problème avec François de Rugy
00:58:17Encore moins !
00:58:19Mais j'aimerais que les choses soient
00:58:21bien prévues par nos dirigeants
00:58:23parce qu'on se souvient quand même du fiasco
00:58:25de l'incitation à l'achat de la voiture diesel
00:58:27on a demandé aux gens après de revenir
00:58:29donc c'était un petit peu dommage
00:58:31est-ce que c'est pertinent d'un point de vue écologique
00:58:33puisqu'on nous dit que visiblement
00:58:35le poids de la batterie électrique alourdit la voiture
00:58:37que le traitement de la batterie
00:58:39et son recyclage nécessite aussi
00:58:41des dépenses énergétiques etc
00:58:43est-ce qu'on gère bien les choses aussi
00:58:45sur l'électrification du parc de voitures
00:58:47est-ce qu'on a suffisamment de nucléaire pour gérer tout ça
00:58:49ce sont des questions que je pose
00:58:51je suis pas contre mais que ce soit bien géré
00:58:53Et on peut répondre, mais je crois qu'on n'a pas le temps
00:58:55mais on doit répondre à toutes ces questions
00:58:57Allez, on en parle en tout cas en la suite
00:58:59du tour de table de l'actu des Vraies Voix avec Michel Sadoun
00:59:01à tout de suite
00:59:09Merci d'avoir été avec nous
00:59:11tous les jours de 17h à 19h
00:59:13et bien sûr tout au long de la journée sur Sud Radio
00:59:15parce qu'il y a tellement de bonnes émissions
00:59:17de parlons vrais en tout cas
00:59:19du matin au soir et du soir au matin
00:59:21avec Philippe Bilger aujourd'hui, François Drugy
00:59:23et Michael Sadoun
00:59:25et c'était le tour de table de l'actu des Vraies Voix
00:59:27mon cher Philippe David
00:59:29et c'est un tweet de Rima Hassan
00:59:31qui vous fait réagir
00:59:33C'est un tweet dans lequel
00:59:35j'aime pas traiter exclusivement de Rima Hassan
00:59:37par rapport à son talent, à son charisme
00:59:39mais malheureusement elle finit par incarner quelque chose dans le pays
00:59:41donc je reviens sur ce tweet dans lequel
00:59:43elle dit
00:59:45avec 30% d'origine juive, je vais pouvoir retourner en Palestine
00:59:47historique, sur cette terre, les palestiniens
00:59:49avaient embrassé les 3 religions monothéistes
00:59:51je veux donc
00:59:53lui donner le change puisque
00:59:55les arabes en Palestine mandataire
00:59:57n'embrassaient pas, comme elle le dit, les 3 monothéismes
00:59:59et j'en veux pour preuve plusieurs
01:00:01massacres de juifs qui ont eu lieu là-bas
01:00:03je peux citer le pogrom de Safed en 1834
01:00:05je peux citer les émeutes de Jérusalem
01:00:07en 1920 avec 250 blessés et 10 morts
01:00:09je peux citer le massacre d'Hebron
01:00:11avec 70 juifs tués
01:00:13et une cinquantaine de blessés
01:00:15j'ai pas envie de revenir sur les détails mais à chaque fois c'est dans des contextes politiques
01:00:17évidemment d'oppression envers
01:00:19la population juive
01:00:21je peux revenir sur les émeutes arabes entre
01:00:231936 et 1939
01:00:25à cette époque il y a aussi la constitution
01:00:27d'une défense juive autonome
01:00:29qui se constitue puisque parfois
01:00:31ces massacres se faisaient dans l'indifférence
01:00:33de la police locale, de la police arabe
01:00:35mais aussi des autorités anglaises sur place
01:00:37donc non, je dirais que
01:00:39les juifs n'ont pas
01:00:41particulièrement été bien traités
01:00:43sur les territoires de Palestine mandataire
01:00:45avant 1948
01:00:47comme d'ailleurs dans le reste du monde arabe
01:00:49et j'en sais quelque chose puisque
01:00:51ma famille vient
01:00:53exclusivement d'Afrique du Nord
01:00:55donc je sais quelle était la situation d'oppression
01:00:57et de dimitude
01:00:59pour les juifs qui vivaient là-bas
01:01:01donc il faut revenir sur ce mythe
01:01:03et revenir à la lecture de Georges Bensoussan
01:01:05qui a écrit de très bons ouvrages sur le sujet
01:01:07A votre avis, Mickaël Samin
01:01:09vraiment, est-ce que
01:01:11c'est de l'inculture
01:01:13de sa part ou de l'idéologie ?
01:01:15Je pense que c'est de l'inculture
01:01:17je crois
01:01:19à la médiocrité profonde de Rima Hassan
01:01:21d'ailleurs elle s'est faite éparpiller
01:01:23façon puzzle par Benjamin Duhamel qui n'est pas
01:01:25un expert de la question du droit
01:01:27international mais je pense que
01:01:29son travail d'une après-midi ou deux lui a suffi
01:01:31à la mettre en pièce
01:01:33je pense que
01:01:35voilà, elle n'a pas le talent qu'on lui devine
01:01:37Alors une réaction ?
01:01:39Oui, il y a beaucoup
01:01:41de manipulation et de l'histoire
01:01:43et des symboles et des images aussi
01:01:45parce qu'aujourd'hui il y a sans cesse
01:01:47des tweets qui utilisent des images
01:01:49qui en fait ne sont pas les images du conflit actuel
01:01:51pour évidemment
01:01:53susciter l'émotion et au-delà de ça
01:01:55moi ce que je trouve très inquiétant
01:01:57c'est que ce discours de Rima Hassan
01:01:59mais aussi de Jean-Luc Mélenchon et d'autres
01:02:01trouvent un écho
01:02:03quand même très important dans la population française
01:02:05dans l'électorat
01:02:07puisqu'elle a été élue
01:02:09sa liste a fait je crois
01:02:11près de 10% des voix lors des dernières élections européennes
01:02:13enfin je dis sa liste, elle n'était pas tête de liste
01:02:15mais elle était très très présente dans la campagne
01:02:17et d'ailleurs le résultat
01:02:19a été plutôt plus élevé que ce que les sondages
01:02:21avaient imaginé au départ
01:02:23donc on peut penser que cette campagne très centrée
01:02:25sur le conflit israélo-palestinien
01:02:27a finalement recueilli des suffrages
01:02:29et ça, ça m'inquiète beaucoup sur une forme
01:02:31de communautarisation, d'essentialisation
01:02:33des gens y compris dans
01:02:35leur comportement de vote en France
01:02:37alors qu'on pouvait penser
01:02:39justement ne pas être
01:02:41dans cette situation en France de communautarisme exacerbé
01:02:43surtout quand vous prenez une parole
01:02:45vous avez une responsabilité en tout cas
01:02:47au moins de donner la vérité
01:02:49et l'histoire, ça c'est sûr
01:02:51merci beaucoup Michael Sadoun
01:02:53avec l'info en plus avec Félix Mathieu
01:02:57Et Félix, deux illustres représentants de notre pays
01:02:59font leur entrée au musée Grévin
01:03:01Oui, ils ne vont pas l'un sans l'autre
01:03:03on les associe de façon quasi-automatique
01:03:05un peu comme on dirait Laurel et Hardy
01:03:07Simon & Garfunkel, Omar et Fred
01:03:09Tik et Tak, KD et Olivier
01:03:11ou pourquoi pas McFly et Carlito
01:03:13Véronique et Davina, Bataille et Fontaine
01:03:15Cécile de Ménibus et Philippe David
01:03:17tous ces duos de choc
01:03:19et bien un autre
01:03:21de ces duos de choc emblématiques
01:03:23va avoir droit à sa statue de cire au musée Grévin
01:03:25je ne sais pas si vous avez une petite idée
01:03:27de qui ?
01:03:29Pour leur 65 ans
01:03:31allez un petit indice
01:03:37Deux Gaulois emblématiques
01:03:39Astérix et Obélix, voilà
01:03:41Ils arrivent demain en version 3 dimensions
01:03:43et Véronique Bérex du musée Grévin
01:03:45n'est pas peu fière forcément
01:03:47Très très fière et heureux à Grévin
01:03:49On peut dire deux personnages
01:03:51qui sont des stars internationales
01:03:53les albums sont traduits dans énormément
01:03:55de langues et de dialectes
01:03:57bien ce sont Astérix et Obélix
01:03:59dans un décor qu'il aurait dédié
01:04:01ça a été un travail d'étroite collaboration
01:04:03avec les éditions Albert-René
01:04:05qui ont pu nous fournir
01:04:07des fichiers 3D de ces personnages
01:04:09c'est un soutien pour la création incroyable
01:04:11c'est vrai qu'ils sont de taille
01:04:13et en l'occurrence bien sûr
01:04:15notre ami Obélix qui se pose là
01:04:17c'est vrai que c'était un gros challenge
01:04:19Véronique Bérex du musée Grévin
01:04:21avec Amélie Béguin pour Sud Radio
01:04:23Astérix et Obélix qui entrent
01:04:25pour leurs 65 ans, ils vont être accompagnés
01:04:27au musée Grévin par Idéfix et par un Romain
01:04:29qui a priori est en train de passer
01:04:31un mauvais moment tel qu'on le voit
01:04:33à partir de demain au musée Grévin
01:04:35Philippe, je vais penser qu'à la cérémonie d'ouverture
01:04:37il manquait quand même Astérix et Obélix
01:04:39surtout qu'ils cochaient une bonne case
01:04:41ils étaient décoloniaux
01:04:43contre la colonisation de la Gaule par les Romains
01:04:45oui, je me demande
01:04:47est-ce que ça ne va pas ouvrir la voie
01:04:49à d'autres personnages imaginaires
01:04:51quand même
01:04:53ça change un peu la nature du musée Grévin
01:04:55c'est des héros français
01:04:57Astérix et Obélix connaissent tout le monde
01:04:59surtout que c'est bien et vraiment vrai
01:05:01j'aurais préféré David Hicks moi une fois
01:05:05avec Minibus ça fait Romain et Gaulois
01:05:09moi je travaille avec Obélix toute la journée
01:05:11donc c'est pas un problème
01:05:13merci beaucoup
01:05:15Félix Mathieu, vous restez avec nous
01:05:17dans un instant
01:05:19le coup de projecteur des vraies voies
01:05:21retour sur la présidentielle américaine
01:05:23entre Kamala Harris et Donald Trump
01:05:25Elon Musk qui s'invite dans la campagne
01:05:27avec une loterie électorale d'un million de dollars par jour
01:05:29une politique de spectacle
01:05:31peut-être Philippe
01:05:33est-ce que la politique américaine dégénère
01:05:35élection après élection
01:05:37et scouts atlantiques tous les coups sont permis
01:05:39et à cette question, la politique américaine
01:05:41de plus en plus trash, vous dites oui
01:05:43à la majorité des deux tiers, c'est à dire à 66%
01:05:45vous voulez réagir
01:05:47au datant vos appels, elle vous répondra
01:05:49en français d'ailleurs et pas en anglais
01:05:51au 0 826 300 300
01:05:53notre invité Guy Hervier est avec nous chargé des cours
01:05:55à l'IRIS qui est l'institut des relations
01:05:57internationales et stratégiques
01:05:59merci d'avoir accepté notre invitation
01:06:01est-ce que l'outrance finalement est une arme politique américaine
01:06:05la réponse est clairement oui
01:06:07je pense que dans ce domaine
01:06:09c'est Donald Trump qui est le champion de toute catégorie
01:06:11on va en parler dans un instant, merci d'avoir
01:06:13accepté notre invitation, on revient dans un instant
01:06:15une petite pause
01:06:17et c'est le coup de projecteur des vraies voix
01:06:19Sud Radio, 17h-19h
01:06:21Philippe David, Cécile Domenibus
01:06:23les vraies voix
01:06:25tous les jours de 17h à 19h
01:06:27et on vous remercie en tout cas de votre fidélité
01:06:29vous nous rejoignez un petit peu partout
01:06:31sur TikTok, sur Instagram, sur X
01:06:33sur Facebook, sur Youtube
01:06:35tous les jours, vous ne pouvez pas nous rater
01:06:37et ça grimpe, ça grimpe, ça grimpe
01:06:39et ça on vous le doit en tout cas, merci de cette fidélité
01:06:41toute la grille
01:06:43parce que toute la grille est en train de monter
01:06:45et nous en sommes très heureux
01:06:47tout de suite le coup de projecteur
01:06:49des vraies voix
01:06:51les vraies voix Sud Radio
01:06:53le coup de projecteur des vraies voix
01:07:07le coup de projecteur des vraies voix
01:07:09le coup de projecteur des vraies voix
01:07:11le coup de projecteur des vraies voix
01:07:13le coup de projecteur des vraies voix
01:07:15le coup de projecteur des vraies voix
01:07:17le coup de projecteur des vraies voix
01:07:19le coup de projecteur des vraies voix
01:07:21le coup de projecteur des vraies voix
01:07:23le coup de projecteur des vraies voix
01:07:25le coup de projecteur des vraies voix
01:07:27le coup de projecteur des vraies voix
01:07:29le coup de projecteur des vraies voix
01:07:31le coup de projecteur des vraies voix
01:07:33le coup de projecteur des vraies voix
01:07:35Alors parlons vrai, pour vous
01:07:37à qui va profiter la tournure glauque
01:07:39de la campagne ? Trump ou Harris ?
01:07:41Pensez-vous qu'un jour le débat pourrait
01:07:43prendre cette tournure en France ?
01:07:45Et à cette question, la politique américaine
01:07:47est-elle de plus en plus trash ?
01:07:49Vous dites oui à 66%
01:07:51Vous voulez réagir au datant
01:07:53vos appels 0826 300 300
01:07:550826 300 300
01:07:570826 300 300
01:07:59C'est la même prononciation
01:08:01qu'Emmanuel Macron
01:08:03Et notre amitié
01:08:05Guillaume est avec nous, chargé de
01:08:07cours à l'IRIS, l'Institut des relations
01:08:09internationales et stratégiques et auteur de ce blog
01:08:11Un jour en Amérique est du livre
01:08:13Et si Napoléon s'était exilé en Amérique
01:08:15publié chez l'Armattan
01:08:17Merci en tout cas d'avoir accepté
01:08:19notre invitation. Philippe, cette
01:08:21politique américaine est de plus en plus trash
01:08:23Ça vous a choqué
01:08:25l'insulte à Kemal Hariri
01:08:27Oui, il y a d'autres choses
01:08:29qui m'ont choqué mais en effet
01:08:31j'ai été choqué
01:08:33par cette outrance
01:08:35ces insultes
01:08:37que Donald Trump répond
01:08:39à l'encontre de son adversaire
01:08:41parce qu'à l'évidence
01:08:43il est très mal à l'aise face à des femmes
01:08:45Mais pour aller dans le sens
01:08:47qu'a formulé
01:08:49tout à l'heure monsieur Hervieux
01:08:51Je me demande
01:08:53Hervier, pardon
01:08:55Il a l'air jeune
01:08:57d'ailleurs
01:08:59Vous pouvez être sérieux une seconde
01:09:01par rapport à la France
01:09:03Je me demande si
01:09:05aux Etats-Unis, ce qui me frappe
01:09:07c'est que les deux personnalités
01:09:09qui s'opposent
01:09:11dans des genres évidemment très
01:09:13différents, ne semblent jamais
01:09:15se référer à un
01:09:17modèle de débat présidentiel
01:09:19Au fond, chacun
01:09:21se projette lui-même
01:09:23avec une sorte d'outrance
01:09:25dans la compétition
01:09:27et ne se demande jamais
01:09:29comment on devrait se comporter
01:09:31dans un débat
01:09:33républicain-démocrate
01:09:35de bonne tenue. C'est cela qui me frappe
01:09:37Michael Saydon, vous qui avez
01:09:39un nom de star d'Hollywood maintenant
01:09:41Alors Michael Saydon, que dit-il ?
01:09:43Écoutez, je pense que la violence
01:09:45les invectives ont toujours plus ou moins
01:09:47existé en politique. Je regardais
01:09:49avant de venir un clip de campagne
01:09:51de 1964
01:09:53entre Lyndon Johnson et Barry Goldwater
01:09:55que je ne connaissais pas
01:09:57dans lequel Lyndon Johnson a fait un clip
01:09:59de campagne dans lequel on voyait
01:10:01qui s'appelle le clip Daisy
01:10:03dans lequel on voit une petite fille et d'un coup on voit une bombe nucléaire
01:10:05en train de tomber et il dit
01:10:07en gros, votez pour moi parce que
01:10:09Barry Goldwater est une personne extrémiste et dangereuse
01:10:11qui nous mènera à la guerre nucléaire. Donc cette violence
01:10:13existait déjà en 1980
01:10:15quand il y a eu l'affrontement aussi entre
01:10:17Jimmy Carter et Ronald Reagan. Ce n'est pas des personnages
01:10:19qui s'appréciaient beaucoup et Jimmy Carter
01:10:21disait de Ronald Reagan qu'il ramenait l'économie
01:10:23niveau doux et que c'était un artiste
01:10:25un acteur d'Hollywood qui n'y connaissait rien.
01:10:27Mais je pense qu'aujourd'hui c'est un peu plus
01:10:29trash et un peu plus significatif
01:10:31pour deux raisons. D'abord
01:10:33parce que je pense que la population américaine
01:10:35comme l'Occident en général mais
01:10:37plus particulièrement l'Amérique est totalement sous-éduquée
01:10:39donc il faut faire passer des
01:10:41messages plus simples et plus violents
01:10:43parce que c'est ce que les gens comprennent aujourd'hui
01:10:45et parce que les médias de masse
01:10:47encore plus de masse qu'avant je dirais
01:10:49ont tout conquis et que plus le public est large
01:10:51plus le message doit être simple.
01:10:53Donc je pense que c'est plus trash que jamais.
01:10:55François de Rugy.
01:10:57Pour compléter ce qui a été dit que je partage
01:10:59en partie c'est qu'il y a
01:11:01une polarisation visiblement de l'Amérique
01:11:03qui est extrêmement forte
01:11:05avec des gens qui ne partagent plus grand chose
01:11:07sans doute ils vivent dans le même pays
01:11:09et ils s'affrontent autour de visions
01:11:11de l'avenir de leur pays qui sont complètement
01:11:13opposées au point en effet de s'insulter
01:11:15par ailleurs etc.
01:11:17Est-ce que ça viendra un jour en France comme ça ?
01:11:19D'abord je pense qu'on n'en est pas si loin
01:11:21il ne faut pas non plus regarder comme souvent
01:11:23on le fait les Américains de haut en disant
01:11:25mais nous les Français on essaie quand même autre chose.
01:11:27Je trouve que c'est quand même mieux.
01:11:29Ces enfants ou ces adolescents américains
01:11:31ces grands enfants là. Bon une chose déjà
01:11:33pendant longtemps on a dit nous on vote
01:11:35les Américains s'abstiennent. Bon aujourd'hui c'est l'inverse
01:11:37c'est-à-dire que les Américains votent plus que nous
01:11:39aux élections même si aux dernières législatives
01:11:41il y a eu un petit sursaut en France.
01:11:43Ensuite en fait sans doute
01:11:45qu'une des causes, une des raisons
01:11:47c'est les réseaux sociaux qui polarisent les gens
01:11:49qui incitent à toujours aller dans le sens
01:11:51de ce que pensent les gens, de caricaturer
01:11:53d'aller toujours sur quelque chose de plus simpliste
01:11:55de plus binaire
01:11:57noir blanc, de dénoncer pour des raisons
01:11:59plus morales finalement que réellement
01:12:01factuelles, économiques ou sociales
01:12:03ou autres. On voit bien
01:12:05c'est même plus tellement un débat sur le bilan etc
01:12:07ou sur le projet, c'est vraiment des postures
01:12:09des uns contre les autres.
01:12:11Ça existe aussi en France et par ailleurs
01:12:13je pense que la France n'est pas loin d'être quasiment
01:12:15aussi polarisée que l'Amérique
01:12:17autour de points de vue très divergents
01:12:19et qu'on le voit d'ailleurs avec les incapacités
01:12:21à trouver des majorités en France.
01:12:23Donc malheureusement
01:12:25les vieilles démocraties, comme on dit en tout cas
01:12:27les démocraties les plus anciennes comme les Etats-Unis, comme la France
01:12:29comme la Grande-Bretagne ne sont pas du tout immunisées
01:12:31contre ces vagues
01:12:33d'hystérie ou de déraison
01:12:35comme on a pu le voir au Brésil aussi avec Bolsonaro
01:12:37donc il faut malheureusement faire avec
01:12:39et espérer que les gens réussissent quand même
01:12:41à voter de façon un peu éclairée dans tout ça.
01:12:43Yervier, quand vous entendez les avis
01:12:45des vrais voix de Philippe Bilger, Michael
01:12:47Sadoun et François Drugy
01:12:49ça vous inspire quoi ? Que finalement on n'est pas si éloigné
01:12:51que ça les Américains ou que finalement les Américains
01:12:53c'est quand même beaucoup plus trage que nous encore ?
01:12:55Je crois que
01:12:57comme dans beaucoup de domaines, ils ont toujours
01:12:59un peu quelques longueurs d'avance
01:13:01donc c'est sûr qu'on suit à peu près la
01:13:03même trajectoire mais
01:13:05je pense qu'on en est encore loin.
01:13:07Je reprends deux arguments
01:13:09qui ont été avancés. Le premier c'est de dire
01:13:11que les Américains sont sous-éduqués
01:13:13sans doute, je ne sais pas
01:13:15mais en tout cas ils le sont peut-être
01:13:17aujourd'hui, il l'était il y a 30 ans
01:13:19et il y a 30 ans on n'assistait pas à un phénomène
01:13:21comparable de ce phénomène
01:13:23de trage dont vous parlez, ça c'est la première chose.
01:13:25La deuxième chose c'est la polarisation
01:13:27effectivement la polarisation
01:13:29il y a eu des
01:13:31fluctuations, il y a eu
01:13:33je ne veux pas refaire l'histoire depuis 2001
01:13:35mais entre 2001 et 2008
01:13:37il y a eu en gros une unification
01:13:39autour de la guerre contre le
01:13:41terrorisme et puis 2008 c'était
01:13:43d'un côté Barack Obama
01:13:45avec un espoir
01:13:47pour toute une partie de la population
01:13:49mais aussi la crise et puis la naissance
01:13:51du Tea Party et puis il y a eu le retour
01:13:53du bâton avec l'arrivée de
01:13:55Donald Trump en 2016 et une
01:13:57espèce de parenthèse avec Joe Biden
01:13:59donc ça cette polarisation
01:14:01elle a fluctué mais je dirais que
01:14:03depuis 2016
01:14:05elle s'est considérablement
01:14:07aggravée et là où Joe Biden
01:14:09espérait réunifier le pays
01:14:11on peut voir qu'il a eu
01:14:13quand même pas mal de difficultés
01:14:15puisque en particulier
01:14:17Donald Trump a fait tout pour que ça ne se fasse pas.
01:14:19L'autre
01:14:21élément qu'on vient de noter
01:14:23c'est la violence. La violence
01:14:25effectivement a toujours existé
01:14:27il y a des périodes de l'histoire, on ne va pas
01:14:29refaire toute l'histoire mais très récentes
01:14:31il y a eu les années 60, il y a quand même eu le meurtre
01:14:33des deux frères Kennedy, de
01:14:35Martin Luther King, de Malcolm X dans les années 60
01:14:37dans les années 50
01:14:39c'était le macartisme, c'était pas
01:14:41beaucoup mieux. Il y a eu
01:14:43cet épisode un peu bouffonnesque
01:14:45de Clinton
01:14:47dans la fin des années 90
01:14:49avec l'affaire Lewinsky
01:14:51c'était de la bouffonnerie mais les républicains
01:14:53ils se sont quand même acharnés sur
01:14:55Clinton donc la violence elle existe
01:14:57toujours. Ce qui est nouveau...
01:14:59Trump s'est fait tirer dessus deux fois accessoirement
01:15:01il faut aussi le noter dans ce sens là.
01:15:03C'est vrai, c'est là où
01:15:05évidemment j'ai un avis un peu partisan mais ce qui
01:15:07est nouveau c'est qu'il y a eu l'arrivée
01:15:09de Donald Trump
01:15:11on va peut-être penser que je fais
01:15:13de l'acharnement mais j'ai lu
01:15:15il y a trois jours un
01:15:17article, donc c'était en fait un éditorial
01:15:19de John Miller qui était le directeur
01:15:21marketing de NBC qui a
01:15:23présenté ses excuses à la mairie
01:15:25en disant qu'il avait créé un monstre
01:15:27un monstre en créant un personnage
01:15:29en fait qui était une illusion
01:15:31pendant 14 années
01:15:33avec cette émission The Apprentice
01:15:35et ça m'amène en fait à ce côté trash
01:15:37parce que finalement le mot trash
01:15:39quand on le dit en anglais
01:15:41il est presque acceptable
01:15:43mais en fait trash ça veut dire ordurier
01:15:45et on a donc
01:15:47ordurier et ordure. On a
01:15:49je dirais deux versants de ce côté trash
01:15:51le premier c'est
01:15:53un côté un peu bouffon
01:15:55quand on écoute le discours de
01:15:57Donald Trump où pendant un quart d'heure
01:15:59il parle de Arnold Palmer
01:16:01le golfeur
01:16:03bien connu et que
01:16:05à la fin il parle de la taille
01:16:07de son pénis qui est ridiculement
01:16:09petit, bon là c'est le côté
01:16:11un peu bouffon, ça amuse tout le monde
01:16:13bon c'est pas très grave
01:16:15enfin on peut dire c'est un peu l'écho
01:16:17vous vous souvenez, l'Access Hollywood
01:16:19tape qui a failli coûter l'élection à
01:16:21Trump, ça c'est le côté un peu bouffon
01:16:23mais il y a un côté qui est quand même extrêmement sombre
01:16:25et noir, c'est quand
01:16:27ça c'est des déclarations relativement récentes
01:16:29la première c'est quand
01:16:31Donald Trump appelle les
01:16:33migrants illégaux des vermines
01:16:35c'est un langage qui nous rapporte à quand même
01:16:37des années relativement
01:16:39sombres et puis le
01:16:41deuxième point c'est là
01:16:43lorsque encore plus récemment il parle des
01:16:45ennemis de l'intérieur, il fait un
01:16:47long discours en disant
01:16:49que finalement la Russie et la
01:16:51Chine ce sont des adversaires
01:16:53mais c'est pas si grave que ça
01:16:55et ce qui est très grave c'est les ennemis de l'intérieur
01:16:57il nomme
01:16:59Adam Schiff
01:17:01représentant de Californie
01:17:03qui se présente au poste de sénateur
01:17:05il nomme Pelosi
01:17:07qui est l'ancienne speaker
01:17:09donc ça veut dire que ce ne sont pas
01:17:11des paroles en l'air et il appelle
01:17:13il dit qu'il appellera si besoin
01:17:15la garde nationale et l'armée
01:17:17donc là on arrive à
01:17:19des niveaux qu'on a
01:17:21rarement atteint.
01:17:23Est-ce que vous l'avez
01:17:25avoué vous-même, vous avez une
01:17:27vision très sombre
01:17:29et très partiale de Donald
01:17:31Trump, est-ce que tout de
01:17:33même dans le premier mandat qu'il
01:17:35a accompli, il en fera peut-être
01:17:37un autre, vous ne
01:17:39considérez pas qu'il a fait certaines
01:17:41choses qui pouvaient
01:17:43apparaître positives
01:17:45précisément à cause de son
01:17:47caractère atypique et
01:17:49imprévisible. L'avantage
01:17:51des imprévisibles, c'est que parfois
01:17:53le meilleur peut arriver.
01:17:55Non ?
01:17:57Oui, oui, je peux vous le concéder
01:17:59tout à fait, c'est un peu la théorie
01:18:01du fou qu'on attribuait à Richard
01:18:03Nixon, c'est effectivement quand on est
01:18:05en face de soi un fou, on ne sait pas ce qu'il va faire
01:18:07et donc on peut
01:18:09se faire
01:18:11en sorte d'avoir toutes les parades possibles.
01:18:13La différence, la grande différence
01:18:15c'est qu'il a eu 4 ans
01:18:17pour se préparer pour ce deuxième mandat
01:18:19et que tous les gens
01:18:21« sérieux »
01:18:23qu'on qualifiait de sérieux autour de lui
01:18:25ils ont quasiment tous disparus
01:18:27et qu'aujourd'hui il a
01:18:29une garde rapprochée de gens qui sont
01:18:31extrêmement loyalistes et qui
01:18:33mettront en œuvre le projet
01:18:35le fameux projet dont on parle mais
01:18:37dont il dit qu'il n'a aucun lien avec
01:18:39le Project 2025
01:18:41quand on le lit effectivement c'est assez glaçant
01:18:43et donc là, non seulement
01:18:45il a une
01:18:47administration qui va se mettre en place puisque
01:18:49dans ce projet-là
01:18:51on connaît le système des dépouilles où
01:18:53le président peut nommer
01:18:55jusqu'à 4000 postes dans l'administration
01:18:57là c'est pas 4000 c'est
01:18:5950000 donc ça veut dire qu'il y a toute
01:19:01l'administration qui va être remplacée
01:19:03et qui, alors
01:19:05évidemment il y a le congrès qui peut jouer encore le rôle
01:19:07de contre-pouvoir mais
01:19:09en tout cas les conditions seront
01:19:11très différentes par rapport à ce qui était
01:19:132016, d'autant plus qu'en 2016
01:19:15il n'avait aucune expérience politique
01:19:17là en 2024 il a quand même
01:19:19beaucoup plus d'expérience.
01:19:21Mickaël Sadoun.
01:19:23Donald Trump est un personnage excessif
01:19:25et violent et je ne le soutiendrai pas dans
01:19:27ses excès et sa violence même si j'estime qu'en tant
01:19:29que président il a eu plutôt
01:19:31un bon bilan mais la violence
01:19:33sur laquelle il surfe est la réponse
01:19:35à une violence sociale qui a eu lieu pendant
01:19:37des années de la part des démocrates
01:19:39quand Hillary Clinton a parlé des électeurs
01:19:41de Trump en parlant de
01:19:43basket of deplorables, c'est-à-dire en gros
01:19:45ce panier de gens déplorables
01:19:47c'est d'une violence sociale
01:19:49énormissime. Quand on voit
01:19:51en ce moment des stars qui ont soutenu le parti
01:19:53démocrate pendant des années
01:19:55et on les voit aujourd'hui parce qu'il y a des affaires qui tombent
01:19:57et ça compte dans le paysage politique, qui ont fait
01:19:59des soirées chez Pete Dizzy, on voit à peu près
01:20:01le genre de scènes qui se déroulaient
01:20:03là-bas. Il y a aussi une très
01:20:05grande violence sociale. Donc je
01:20:07dirais que c'est la vie politique
01:20:09américaine, je ne sais pas
01:20:11si c'est à l'héritière du Far West ou de la manière
01:20:13dont ce pays a été fait, qui est
01:20:15violente en soi. Je ne rejetterai
01:20:17pas la faute exclusive sur Donald Trump.
01:20:19Très court,
01:20:21il reste une minute trente, c'est pour ça.
01:20:23Alors,
01:20:25je n'ai pas le même avis que vous
01:20:27sur le premier mandat de Donald Trump, mais
01:20:29ce n'est pas le sujet. La différence
01:20:31effectivement, le parti démocrate
01:20:33et les démocrates ne sont pas
01:20:35des saints. Mais là,
01:20:37ce qu'on est en train de comparer,
01:20:39c'est deux candidats à la présidence
01:20:41des Etats-Unis. On a d'un côté Donald Trump,
01:20:43qu'on connaît et dont on a déjà
01:20:45énuméré quelques travers, et il faudrait
01:20:47passer beaucoup de temps pour continuer la liste.
01:20:49Et de l'autre, Kamala Harris.
01:20:51Très violente.
01:20:53Ces mesures de discrimination positive
01:20:55sont d'une violence absolue. Désolé,
01:20:57quand on dit aux Noirs américains, on va vous donner un job,
01:20:59parce qu'on va aller légaliser la drogue, ou qu'on dit
01:21:01aux Blancs américains, vous allez avoir des prêts, mais
01:21:03un autre taux que les Noirs. Désolé de vous dire que c'est d'une
01:21:05violence et d'un racisme absolu, pour moi.
01:21:07Vous êtes contre
01:21:09la discrimination positive, donc c'est votre choix.
01:21:11Je suis contre le racisme. En tout cas,
01:21:13tout le monde est contre le racisme.
01:21:15Le mot de la fin,
01:21:17le mot de la fin, avec vous,
01:21:19Guillervire.
01:21:21Je crois que le mot de la fin,
01:21:23il est relativement simple. Vous posiez une question au départ,
01:21:25est-ce que la politique américaine devient de plus en plus
01:21:27trash ? 66% de vos
01:21:29auditeurs disent oui, et je ne fais
01:21:31qu'ajouter à
01:21:33leur voix. Alors effectivement, la question
01:21:35qu'on peut se poser, c'est
01:21:37comment ça peut évoluer encore ?
01:21:39Est-ce qu'on peut tomber encore plus bas dans le
01:21:41caniveau ? C'est la question qui est posée.
01:21:43Il reste deux semaines. Merci.
01:21:45Merci beaucoup, en tout cas, d'avoir accepté notre invitation.
01:21:47Guy Herbier est chargé
01:21:49de cours à l'IRIS, l'Institut des relations
01:21:51internationales et stratégiques, et auteur de ce blog
01:21:53Un jour en Amérique, et du livre
01:21:55Et si Napoléon s'était exilé en Amérique ?
01:21:57On remonterait peut-être encore à la Louisiane.
01:21:59L'arme attend. Merci beaucoup, en tout cas,
01:22:01de votre expertise. Vous restez avec nous
01:22:03dans un instant.
01:22:05On parlera emploi. Merci beaucoup, Philippe
01:22:07Bilger. Merci beaucoup, François Drugy.
01:22:09Merci beaucoup, Michael Sagoun.
01:22:11On vous retrouve dans une heure
01:22:13pour le football.
01:22:15Et en attendant, on va vous parler
01:22:17de l'emploi et de l'inclusion
01:22:19et du handicap dans l'emploi. Merci.

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