SMART BOURSE - Emission du mardi 15 octobre

  • il y a 13 heures
Mardi 15 octobre 2024, SMART BOURSE reçoit Franck Sabbah (Responsable du développement AM en Europe, Berenberg) , Joachim Jan (Directeur de la gestion Actions, Mansartis) , Grégoire Kounowski (Investment Advisor, Norman K) et Céline Piquemal-Prade (Présidente, Piquemal Houghton Investments)

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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change pour rester
00:12à l'écoute des marchés chaque jour du lundi au vendredi à 17h si vous nous suivez
00:15en direct à la télévision via vos box, émissions que vous retrouvez chaque soir
00:19en replay sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:23Au sommaire de cette édition ce soir, l'actif du jour sur les marchés qui bouge le plus
00:28c'est le pétrole avec l'idée d'une marche arrière toute pour les cours du pétrole
00:33qui ont chuté jusqu'à 5% aujourd'hui que ce soit pour le baril de brut léger américain
00:37ou pour le baril de Brent, le marché semble réévaluer la prime de risque géopolitique
00:41avec peut-être un risque d'escalade supplémentaire au Moyen-Orient qui semble limité aujourd'hui
00:47et puis sur la partie demande on voit toujours une médiocrité dans la dynamique de la demande
00:52confirmée encore par le dernier rapport par exemple de l'agence internationale de l'énergie
00:57qui révise un peu à la baisse sa perspective de demande mondiale citant toujours la faible
01:02dynamique de croissance en Chine malgré les annonces de soutien qui s'accumulent depuis
01:07le 24 septembre dernier, des cours du pétrole qui retombent sur les niveaux qui prévalaient
01:12avant les annonces des autorités chinoises fin septembre autour de 70 dollars pour le
01:16baril de WTI américain, vous aurez les détails dans un instant avec Pauline Grattel et puis
01:22sur le plan de la dynamique de marché on notera que les résultats d'entreprise vont être un gros
01:29sujet pour les investisseurs nous attendons ce soir les ventes trimestrielles de LVMH là aussi
01:34avec le facteur chinois qui sera observé de près et puis en attendant la partie technologique est en
01:39train de recevoir un mauvais signal en provenance du néerlandais ASML puisque le groupe qui doit
01:44publier ses résultats demain a déjà averti que les perspectives ne seraient pas au rendez-vous
01:51warning d'ASML aujourd'hui en pleine séance qui a conduit à la chute du titre de 10 à 15% sur le
01:59marché néerlandais tout ça emmène les indices un peu plus bas on voit le CAQ qui perd 1% et le
02:04marché américain effectivement qui lui aussi est dans le rouge actuellement avec un NASDAQ notamment
02:09qui est un petit peu à la traîne par rapport au S&P 500 ou encore au Dow Jones la séquence
02:14microéconomique donc va apporter de la couleur au marché dans les prochains jours et les prochaines
02:19semaines nous en parlerons également avec nos invités de Planète Marché dans un instant et puis
02:22dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse le quart d'heure thématique focus sur les pays
02:25nordiques et plus spécifiquement le cas des small cap suédoises nous en parlerons avec
02:30Franck Sabat directeur du développement de Berenberg en France notamment qui connaît
02:35bien ces marchés de mid cap et de small cap en Europe il sera avec nous en plateau à partir de 17h45
02:50Tendance mon ami chaque soir en ouverture de Smart Bourse les infos clés du jour sur les marchés
02:55nous retrouvons Pauline Grattel bonsoir Pauline bonsoir fin de séance un peu compliquée une
02:59séance qui avait déjà débuté difficilement avec la chute des cours du pétrole et le CAQ 40
03:06notamment qui se retrouve plombé par son poids lourd Total Energy. Oui Total Energy signe le plus
03:11fort recul du CAQ 40 aujourd'hui plus de 4% dans le siège du fort repli des cours du pétrole le
03:17baril de Brent chute de 5% autour de 74 dollars à ce jour c'est la pire séance de l'année pour le
03:23pétrole qu'est ce qui explique à ce stade ce mouvement violent sur les cours du brut Pauline
03:27une des raisons annoncées par les analyses c'est que Israël devrait épargner les installations
03:33pétrolières de l'Iran selon le Washington Post Benjamin Netanyahou et Joe Biden se sont parlé
03:38par téléphone pour la première fois en deux mois le premier ministre israélien a évoqué des frappes
03:42de représailles sur des infrastructures militaires par ailleurs les perspectives côté
03:48demande reste médiocre est révisé en baisse aujourd'hui par l'agence internationale de
03:52l'énergie qui met en avant le manque de dynamisme de la Chine. Pour revenir à Total Energy
03:57spécifiquement le groupe a communiqué aujourd'hui sur certaines de ses activités dans le raffinage
04:02oui Total Energy a publié des indicateurs au titre du troisième trimestre sur les marges de
04:07raffinage en Europe elle plonge à 15 dollars 40 par tonne contre presque 45 dollars au deuxième
04:13trimestre divisé par 3 donc un impact sur le chiffre d'affaires de Total Energy est à prévoir
04:18l'entreprise rendra sa copie le 31 octobre prochain. Du côté des marchés obligataires on notera que
04:24les rendements sont plutôt en repli aujourd'hui. Oui pour la réouverture des marchés souverains
04:28aujourd'hui le rendement de l'obligation américaine à 10 ans tourne autour de 4,05 % en Europe le
04:34rendement allemand à 10 ans est stable autour de 2,25 % le spread franco-allemand est également
04:40stable à 75 points de base. Le marché américain lui vibre au rythme des publications d'entreprises
04:45qui ont commencé ces derniers jours. Oui le S&P 500 et le Dow Jones sont clôturés hier sur des
04:49nouveaux records tirés par les actions du secteur des semi-conducteurs avant les résultats demain
04:54d'ASML et jeudi de TSMC mais en attendant c'est aujourd'hui Bank of America qui publie et qui
05:00fait état d'un bénéfice net en repli au troisième trimestre le revenu net recule de 3 % à 14 milliards
05:06de dollars le titre ouvre toutefois en hausse de 2 %. Les bénéfices de Citigroup dans le secteur
05:11bancaire toujours ont également chuté. Oui de 9 % au troisième trimestre à 3,2 milliards de dollars
05:17en revanche la banque d'investissement fait état de revenus à la hausse l'optimisme reste présent
05:22avec la baisse des taux de la fête de 50 points de base qui devrait permettre plus de transactions
05:27le titre recule de 1 %. Et puis Goldman Sachs est dans vedette aujourd'hui au sein de ce même
05:31secteur bancaire avec un cours de bourse au plus haut historique. Oui la banque d'affaires voit son
05:36bénéfice net bondir de 45 % au troisième trimestre porté par la performance record de sa branche
05:41obligations devises et matières premières les revenus de la banque d'investissement sont en
05:46hausse de 20 % c'est au-delà des attentes et le titre ouvre en hausse de 2 % à Wall Street.
05:51Quels seront les rendez-vous demain pour les investisseurs sur les marchés Pauline ? Demain
05:55les investisseurs arbitreront donc le chiffre d'affaires de LVMH publié ce soir après la
05:59clôture. Les résultats des maisons de luxe seront particulièrement regardés pour le T3 puisque le
06:04marché chinois représente environ 30 % de leur chiffre d'affaires selon JP Morgan. On attend
06:09aussi les résultats du troisième trimestre de ASML ainsi que ceux de Morgan Stanley.
06:15Oui ASML effectivement alors qu'il a publié une partie de son activité on a les réservations les
06:21bookings d'ASML pour le troisième trimestre qui s'avère être plus de deux fois inférieure à ce
06:25qui était estimé. Il y aura peut-être d'autres précisions à l'occasion de la publication
06:29officielle des résultats demain soir. En attendant ça a créé un choc sur le marché en fin de séance
06:34dans la dernière heure de séance avec un cours de bourse d'ASML je rappelle plus grosse capitalisation
06:39boursière en zone euro qui a chuté de 10 à 15 % qui a même été suspendu à la baisse avant de
06:45reprendre sa cotation dans ces dernières minutes de séance. Merci beaucoup Pauline. Pauline Grattel
06:50avec nous chaque soir en ouverture de Smart Bourse pour vous apporter les infos clés du jour sur les marchés.
07:04Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché. Céline
07:08Pickmall-Prade est avec nous présidente de Pickmall Auton Investments. Bonsoir Céline.
07:12Bonsoir Grégoire. Merci d'être là. A vos côtés Joachim Durand, directeur de la gestion actions de
07:16Monsartis. Bonsoir Joachim. Ravi de vous retrouver et ravi d'accueillir à mes côtés Grégoire Kounovski.
07:21Bonsoir Grégoire. Vous êtes Investment Advisor chez Norman K. Parlons peut-être un peu des
07:27mouvements du jour. On a découvert ASML ensemble avant de rentrer dans ce studio puisque c'est
07:32quand même un peu la surprise du jour. Le groupe va publier ses résultats définitifs demain soir
07:37pour le troisième trimestre. En attendant semble-t-il que ASML a communiqué sur ses bookings,
07:42ses réservations pour le troisième trimestre qui vont ressortir, qui ressortent très nettement
07:47inférieures aux estimations du consensus. Elles sont plus de deux fois inférieures aux estimations
07:52du consensus. Et puis l'autre mouvement du jour c'est celui du pétrole également avec quand même
07:56un mouvement d'ampleur de 5% à la baisse pour les cours du pétrole. Grégoire sur l'histoire du
08:00pétrole qu'est ce qu'on peut dire ? Alors le pétrole peut bouger de 5% sur une séance, le pétrole ne
08:06bouge pas de 5% tous les jours non plus en séance. Exactement. C'est l'effacement du problème
08:11géopolitique sur effectivement l'annonce apparemment, les rumeurs qui disent que le gouvernement
08:16israélien s'est accordé avec l'administration Biden pour ne pas attaquer les infrastructures
08:20pétrolières et nucléaires de l'Iran. C'est de la spéculation, ça recule de 5%, ça efface le
08:25prémium. Rien n'est résolu, rien n'est réglé dans cette histoire. J'ai tendance à dire on verra bien.
08:30Il devrait y avoir un retour du prémium géopolitique dans les prochains jours et surtout s'il y a
08:35attaques et contre-attaques des iraniens, donc personnellement rien n'est réglé par rapport à ça.
08:41Ça reste pour vous un actif qui doit être volatile encore dans les prochains jours ?
08:46Ça va le rester dans un portefeuille, je pense qu'il faut se couvrir par rapport à ça, notamment via
08:53des valeurs pétrolières mais ça va rester très volatile. Comment on détecte la tendance quand
08:59même du pétrole au delà du bruit géopolitique ? Aujourd'hui Céline, on avait quand même l'idée
09:04tendanciellement que le pétrole baissait depuis le début de l'année. On était plutôt autour de 90
09:08dollars le baril en début d'année. On est tombé à moins de 70. Il y a eu l'épisode Moyen-Orient,
09:15bien sûr, toujours en cours, les annonces chinoises. Est-ce qu'on reste quand même sur l'idée d'un
09:20pétrole qui peut être bon marché encore devant nous Céline ? Alors de façon tendancielle, je
09:25pense qu'on devrait avoir beaucoup moins de baisses en tous les cas sur le marché du pétrole tout
09:30simplement parce que l'énergie, elle est consommée bien entendu dans les pays développés qui sont
09:35les nôtres dans lesquels on utilise des énergies alternatives mais l'énergie est aussi utilisée de
09:41plus en plus dans les pays qu'on appelle émergents. Il y a la Chine mais il y a aussi l'Inde, l'Amérique
09:46du Sud, l'Afrique et dans ces pays, malheureusement pour nous, l'énergie commence par une
09:51consommation d'énergie fossile et donc on sait qu'au cours des 10-20 prochaines années, on va
09:58continuer à consommer de plus en plus d'énergie et qu'on va continuer à consommer de plus en plus
10:03d'énergie fossile. Donc penser qu'on va avoir tout simplement une baisse mécanique de la demande me
10:09semble fallacieux. La demande a toujours progressé. Voilà donc la demande a continué à progresser
10:14malgré tout et continuera à progresser et dans le même temps, on sait aussi qu'on a beaucoup réduit
10:21les dépenses d'exploration au cours des dernières années pour différentes raisons parce qu'on savait
10:26qu'on aurait tendanciellement moins de demandes et parce qu'on savait aussi que ça avait des
10:31dommages pour la planète. Donc tout ça a conduit à un équilibre très fragile entre l'offre et la
10:36demande et on voit quand même qu'on a des changements possibles. La Chine qui peut
10:43potentiellement surprendre. Donc on n'attendait plus rien d'une partie du monde qui pèse quand
10:47même 20% du PIB mondial. Donc si jamais cette partie du monde se réveille, eh bien ça peut
10:53quand même conduire à un rebond sur la demande qu'on n'attendait plus. Donc c'est pour ça que
10:58dans tous les cas, je ne jouerai pas la baisse du pétrole. Sur ces niveaux-là. Si cette partie du
11:03monde se réveille, comme vous dites, on va y revenir, mais c'est un grand si ou c'est un petit si
11:07aujourd'hui quand on parle de la Chine ? Cette partie du monde se réveille. C'est même plus un si pour vous.
11:13Sur le pétrole, qu'est-ce qu'on peut dire ? Ça reste quand même un actif clé que tout le
11:18monde observe et suit sur les marchés, entre le bruit et la tendance. Qu'est-ce que vous dites,
11:24Joachim ? J'entends l'idée d'une demande croissante, notamment à travers les émergents. En même temps,
11:30je vois aussi des pays comme la Chine qui sont capables d'aller assez vite sur des sujets
11:34d'électrification, de leur transport, de leur mobilité. C'est quand même un énorme marché
11:38de véhicules électriques aujourd'hui. Est-ce que ça commence à se voir aussi un peu dans la demande
11:42structurelle pour des produits fossiles issus du pétrole, par exemple ? Oui, bien sûr. Je pense
11:49qu'après la période un peu euphorique qu'on a eue sur les annonces de mesures en Chine, aujourd'hui
11:54c'est plus du pragmatisme qui vient en fait entrer en jeu et sur l'analyse de quelle pourrait être la
12:00relance au niveau de la demande chinoise. Il y a un point assez important, je pense, à noter et qui
12:05explique sans doute la récente tendance sur le pétrole. C'est qu'aujourd'hui, on voit que la
12:10Chine essaye de faire des efforts au niveau de l'immobilier. Mais en fait, en termes de périodicité
12:16sur la relance dans l'immobilier, aujourd'hui on a à peu près des inventaires qui s'exposent à
12:20peu près à trois ans de logements invendus. Donc en fait, on a du mal aujourd'hui à percevoir une
12:27reprise de la construction en Chine quand on voit qu'on a à peu près trois ans d'inventaires à
12:32digérer. Et donc c'est là peut-être aussi que, par rapport aux toutes dernières annonces, il y a
12:37peut-être des craintes sur la demande. Et puis, comme vous l'avez dit, Grégoire, au niveau de la
12:41transition écologique en Chine, on le voit de plus en plus. J'étais en Chine l'année dernière. En fait,
12:46c'est assez simple de repérer les nouveaux véhicules électriques, puisqu'ils ont des
12:50plaques vertes par rapport aux plaques bleues traditionnelles chinoises. En fait, aujourd'hui,
12:53on voit qu'ils se vendent à peu près 30 à 40 % de véhicules électriques. Et donc, effectivement, à
13:00terme, on pourrait penser qu'il y a une demande qui soit plus faible, notamment au niveau de l'essence
13:05pour les véhicules thermiques.
13:07Bon, on verra. Toujours un gros sujet, le pétrole. En tout cas, quand ça bouge, ça bouge vite et fort.
13:11C'est des actifs, quand même, qui sont souvent soumis à des mouvements assez costauds, assez massifs.
13:16Aujourd'hui, c'est une séance très négative pour les cours du pétrole. Ça emmène tout le secteur, et
13:20notamment Total Energy, qui nous plombe un peu en Europe. Sur la Chine, justement, l'idée de la
13:25relance chinoise, qu'est-ce que vous dites chez Normanca, Grégoire ? Ça a commencé le 24 septembre.
13:31La liste des annonces n'est peut-être pas encore terminée, ni définitive à ce stade, et ça semble
13:37être pris un peu différemment par les marchés que les annonces de package précédents.
13:43On est dubitatif, on est sceptique. Donc, ça veut dire qu'en résumant, on est à l'écart du trade.
13:47Comme beaucoup, je pense, ici, on était dans le trade sur les actions chinoises domestiques en début
13:51d'année, en effectivement en misant, en anticipant le fait qu'ils devaient mettre un peu de bazooka pour
13:56relancer tout ça. Au bout d'un moment, on s'est enlevé du trade comme tout le monde.
14:00C'est pas qu'on capitule, on l'a de manière indirecte, il y a d'autres façons, mais en tout cas, pas une
14:05exposition directe sur les hit shares, comme on appelle ça. Maintenant, on constate, on confesse
14:10qu'effectivement, il se passe quelque chose. C'est extrêmement volatil. Les stocks chinois à Hong Kong
14:15ont rendu quasiment plus d'un tiers du rallye sur les dernières séances. On regarde. Il n'y a rien
14:20d'annoncé définitivement. Il y a beaucoup de spéculation, beaucoup d'annonces. On attendait des choses
14:23ce week-end. Ils n'ont rien dit. Ils ont dit... La seule chose qu'on sait, c'est qu'ils veulent leur 5 % de
14:27croissance. C'est plus politique qu'économique. Je pense qu'ils vont tout faire pour l'avoir. Maintenant, sur
14:31le reste, on est patient, on attend. On est exposé de manière indirecte via les sociétés du luxe en France
14:37parce qu'on a des positions. Donc effectivement, si ça relance bien, notamment la consommation, on va en
14:41profiter par rapport à ce secteur-là.
14:42Ça, c'est une bonne manière de jouer. Ce que vous comprenez de la stratégie chinoise, des objectifs poursuivis
14:47par les planificateurs chinois, c'est cohérent avec l'idée que ça peut faire rebondir ou participer à un
14:53rebond des valeurs du luxe. Parce que je n'ai pas l'impression que dans leurs objectifs, il y ait l'idée qu'il
14:57fallait pouvoir acheter plus de sacs Hermès ou Louis Vuitton.
15:00Plus que les annonces que tout le monde analyse, pour avoir des clients qui ont des intérêts économiques dans
15:06cette zone-là, nous, ce qu'on nous dit, c'est qu'il y a un gros problème lié à la consommation. On sait,
15:09l'immobilier, on le sait, mais ça consomme moins ou quasiment plus. Donc pour le luxe, c'est quand même très
15:15problématique pour justifier des taux de croissance à deux chiffres par rapport à ce secteur-là. Donc nous,
15:20on reste positionnés sur le luxe, sur la plus belle de la classe qu'est Hermès, pour ne citer que celle-là.
15:25Sur la Chine en direct, on reste sceptiques. On n'est pas dans le jeu. On est sur la touche pour l'instant.
15:31Il n'y a rien qui nous incite à y aller. Donc on reste sagement tapis dans l'ombre, comme on dit.
15:36On va attendre de voir un peu ce qui se passe. Mais c'est de la pure spéculation. Il y a beaucoup de maisons de
15:42gestion qui ont dit dernièrement qu'il faut y aller. Depuis, ça a perdu 15%. Est-ce que c'est le bon moment ?
15:48Moi, je n'en suis pas sûr. Donc nous, on reste à l'écart des actions chinoises en direct.
15:52La spéculation, ravivée même par les mesures qui ont été apportées, puisqu'il y a des opérations de liquidité,
16:00de facilité qui sont offertes aux brokers, aux entreprises pour racheter des actions sur le marché.
16:06Version un peu différente, Céline, j'imagine, puisque vous le disiez tout à l'heure, sans spoiler, cette partie-là du monde
16:13est en train de se réveiller, peut-être ?
16:15C'est ça. Et j'ai coutume d'utiliser cette phrase de Templeton qui dit « les marchés haussiers naissent dans le pessimisme,
16:23le scepticisme, le doute, grandissent dans le scepticisme, mûrissent dans l'optimisme et meurent dans l'euphorie ».
16:30Donc aujourd'hui, je suis convaincue pour avoir vécu... J'ai vécu 2000, j'ai vécu 2008. J'ai vécu l'euphorie de 2000,
16:40qui me rappelle énormément ce qui se passe aujourd'hui dans le secteur de la technologie.
16:45Et je ne suis pas tellement étonnée non plus de ce qui se passe maintenant sur SML.
16:48Mais j'ai aussi vécu 2008, et on a quand même connu un krach immobilier majeur aux États-Unis.
16:55On a vécu la faillite de Lehman, la mise en liquidation de Berserz. C'était des moments quand même épiques pour les États-Unis.
17:06Et on a aussi vécu l'annonce d'un plan de relance qui s'appelait le TARP dans un immense doute.
17:11C'est-à-dire qu'en 2008, il y avait une obsession sur le marché. À l'époque, justement, c'était la Chine et c'était les émergents.
17:18Et donc on me demandait toute la journée « Céline, est-ce que t'as assez d'émergents ? »
17:21Parce que j'espère surtout que t'as pas de ce truc qui s'appelle les États-Unis, parce que les États-Unis, c'est vraiment mort.
17:26Ils ont la débâcle sur l'immobilier. C'est fichu. C'était vraiment la cata. C'est la cata, les États-Unis.
17:32Et donc, à l'époque, il aurait fallu investir massivement sur les États-Unis.
17:37Et on a coutume de dire aussi sur les marchés financiers « Il faut suivre l'argent ».
17:42Et aujourd'hui, on a quand même une banque centrale, qui est la Banque centrale de Chine, qui nous dit « Écoutez, les amis, maintenant, c'est chambre... »
17:51— Portes ouvertes. Oui, oui, oui. — « Quoi qu'il en coûte. Quoi qu'il en coûte. »
17:54— C'est un « whatever it takes moment ». — C'est comme ce qu'avait fait Draghi en 2011. — D'accord.
17:58Donc ils nous disent « Quoi qu'il en coûte ». Alors voilà, on leur demande des détails. Ils disent juste « Quoi qu'il en coûte, on le fera ».
18:03Comme disait Grégoire à l'instant, de toute façon, il nous faut 5. Donc on fera ce qu'il faut. On va sortir le chéquier, comme l'a fait...
18:10— Et là, cette fois, c'est solide. C'est sérieux, cette fois. — Et comme l'a fait Draghi. Mais de toute façon, les Chinois, ils sont pas tellement...
18:15C'est des gens plutôt sérieux. — Oui. On n'a pas envie de se mettre en face de ce qui est annoncé depuis le 24 septembre.
18:20— Si, on a envie, on peut. Mais en tous les cas, je pense que c'est pas forcément l'idée qu'il faut avoir, de la même façon que
18:25quand les États-Unis avaient annoncé le TARP, on était extrêmement sceptiques. Et ça a été un marché aussi pendant 15 ans.
18:31Donc je pense qu'aujourd'hui, la Chine offre 3 choses. C'est un marché qui est détesté avec des valorisations qui sont très basses.
18:37C'est un marché sur lequel plus personne n'est positionné. Alors que si j'avais fait le tour de table il y a 15 ans, on aurait tous eu de la Chine.
18:43On n'a plus personne. 3% des indices. Et c'est un marché sur lequel on peut avoir des surprises positives. On a parlé de la déception à l'instant
18:50sur ASML, sur lequel tout le monde attend beaucoup. Donc on est déçus. Quand on attend rien, on peut être potentiellement surpris.
18:56— Même si on a conscience des problèmes structurels de la Chine, de l'aspect démographique, de tout ça, etc., ça reste un horizon structurel compliqué.
19:05Mais entre-temps, il peut se passer des choses meilleures. Et qu'est-ce qu'il faut avoir en Chine, alors ?
19:10— On a un taux d'épargne, notamment en Chine, qui est colossal. On parle de la consommation tout à l'heure. Les Chinois, ils épargnent,
19:15ils épargnent, ils épargnent. S'il y a un jour, ils dépensaient juste un tout petit peu de leur épargne parce qu'ils se sentent un peu plus en confiance,
19:21ça change complètement la donne. — Qu'est-ce qu'on joue en Chine, alors ?
19:24— On joue en Chine, alors, à la fois des sociétés exportatrices qui sont exposées aux autres pays émergents, parce qu'ils ont une technologie...
19:31On parle par exemple de BYD en ce moment au Salon de l'Auto. BYD, pour moi... Je parlais à un ancien salarié qui était partenaire chez BMW.
19:42Il me disait que chez nous, on a 7 000 ingénieurs. Chez BYD, c'est 70 000. Donc on n'est pas dans la même échelle. Donc voilà.
19:49C'est juste un espèce de truc énorme qui est en train de nous arriver dans l'automobile. Donc ils vont mieux être du côté du gagnant que du perdant.
19:56Ça me fait penser à ce qu'avaient fait Toyota, les Japonais, avec l'automobile européenne, à l'époque, aussi, et l'automobile américaine.
20:03— Et aux États-Unis, bien sûr. — Voilà. Et donc ces sociétés-là, qui vont pulvériser tout le monde en profitant de la transition énergétique,
20:10et puis en interne, des sociétés domestiques qui sont bien positionnées juste pour s'adresser aux consommateurs locaux.
20:16— Donc les marques nationales, les marques chinoises, quoi. — Des marques locales, des gens qui vont faire de la pharmacie en local,
20:22qui vont faire du Tencent, qui va faire des transactions de paiement en local, des choses comme ça.
20:28— Qu'est-ce que ça change et qu'est-ce que ça ouvre comme perspectives, ces annonces chinoises, ces promesses chinoises ?
20:34Je reste aussi un peu dans le camp de Grégoire. J'essaye d'être impartial par rapport à ça. Mais il y a beaucoup d'annonces, beaucoup de promesses
20:41qui engagent des autorités qui sont quand même des autorités planificatrices chinoises. Donc je m'ignore pas, évidemment, le fait que...
20:48— C'est bien, parce que je pense que je me situe entre les deux discours. C'est-à-dire que je pense... — C'est pas grave. C'est un vrai marché.
20:54— Je rejoins Céline. Il y a des choses qui ont été annoncées, qui sont très intéressantes d'un point de vue monétaire, également de relance de marché action,
21:02également sur l'immobilier. On peut pas le nier. Il y a quand même des restrictions à l'achat qui ont été levées. On voit également que le gouvernement central
21:09essaye de faire des efforts pour justement stimuler les collectivités locales d'acheter en fait ces lots invendus pour les rendre abordables.
21:18Après, moi, je suis un tout petit peu dubitatif sur la consommation. C'est, je pense, la grande absente en fait de l'équation aujourd'hui dans ce qui a été annoncé
21:26de la part du gouvernement. Mais j'ai presque envie de vous dire rendez-vous à la fin du mois lors du congrès du parti, puisque en fait, ce qu'on essaye
21:35de comprendre, c'est que s'il y a des annonces qui seront faites d'un point de vue fiscal, la fameuse rumeur du 2 000 milliards de yuan de relance,
21:44on verra si elle cible aussi la consommation, parce que pour ma part, je pense que si le schéma du gouvernement pour regagner la confiance du consommateur
21:53passe uniquement par l'immobilier, je reprends ce que j'ai dit, je pense que ça va prendre du temps avant de digérer les stocks. Donc, je pense qu'il est nécessaire
22:00de faire des actions directes sur le consommateur pour revoir une reprise de la consommation chine.
22:05— L'échec au consommateur. — L'échec. Alors on sait que le gouvernement chinois n'est pas fan de ce type de relance, mais les rumeurs disent aussi
22:13des allocations pour les familles nombreuses. Donc on verra. Je pense que ça peut favoriser une deuxième jambe de haut sur le marché.
22:21— Et ça peut être une histoire de 2025 au moins, la Chine, en termes de marché. — Bien sûr. Après, je pense qu'il faut rester sélectif. Je rejoins Céline sur BYD.
22:32C'est aussi une de mes valeurs favorites. Mais après, il y a des choses dans la consommation qui sont très intéressantes en Chine. Typiquement, il y a eu des relances
22:40qui ont été annoncées plus tôt dans l'année, par exemple, dans tout ce qui est électroménager. Et là, en fait, ça fonctionne plutôt bien. Et également, dans la consommation,
22:48on voit en fait un changement à court terme dans le comportement du consommateur chinois qui est plus en fait attiré par l'expérience. On le voit d'ailleurs sur la Golden Week.
22:57En fait, les dépenses ralentissent, les voyages augmentent. Donc on a des dépenses par tête qui ralentissent. Mais en fait, les Chinois sortent, vont au restaurant,
23:06vont au cinéma et par exemple, prennent des chaînes de restaurant pour être un investissement plutôt profitable sur 2025.
23:13Qu'est-ce qu'on peut dire de la situation du secteur des semi-conducteurs au sens large à ce stade ? Grégoire, on n'a pas tout de suite les résultats d'NVIDIA.
23:22Je crois que ça va être fin novembre. NVIDIA publie quand même toujours très, très tard par rapport au groupe et à la saison de publication. On a eu déjà quelques éléments avec TSMC, je crois.
23:33Et au cours de cette séance, effectivement, ce warning de ASML qui se confirme. Alors une communication, bon, on verra comment cette communication est arrivée là, en pleine séance en Europe.
23:45Et pourquoi à la veille des résultats officiels de ASML. Je comprends d'après les informations qui parviennent que ASML a communiqué sur ses réservations pour le troisième trimestre, encore une fois,
23:55et que le niveau de réservation en valeur est plus de deux fois inférieur aux attentes. Que NVIDIA, évidemment, coupe sa guidance pour ses ventes 2025.
24:07Ça crée quand même tout de suite un choc sur le marché avec une baisse de 10-15% du titre.
24:13On a tous vécu ça en début, effectivement. On a tous été pris de court. Donc c'est très surprenant qu'ils annoncent ça en plein milieu de séance.
24:18On verra pourquoi la communication est arrivée là, comme ça, maintenant, avant 4h. Mais c'est une communication officielle de ce point de vue-là.
24:24La baisse est réelle, donc ça va impacter les indices, ça va impacter les investisseurs derrière. Donc ça, c'est une certitude.
24:30Je ne suis pas un énorme fan du secteur des semi-conducteurs. Je pense qu'il faut absolument en avoir, parce que sans ça, vous ne faites pas de rallye de sanné, notamment sur les US, sans parler forcément d'NVIDIA et même les autres.
24:39Donc c'est quelque chose qu'il faut avoir dans un portefeuille. Il y a un gros problème de valorisation, parce que ça devient cher pour certaines.
24:45Alors pas forcément NVIDIA, paradoxalement, parce que c'est tellement de machines à cash qu'on regarde les PE, etc. C'est plutôt justifié.
24:52Mais il faut être méchant. Mais c'est vrai que c'est un secteur, si on ne l'a pas cette année, on se coupe.
24:57Si on n'a pas NVIDIA, en tout cas.
24:59Pas que, pas que. Vous avez du Broadcom, vous en avez d'autres dans le secteur qui ont très, très, très bien marché. ASML, là, ils font leur 16 voisines.
25:06Alors c'est surtout le SOX américain qui a bien marché.
25:08Oui, on est toujours... C'est normal, parce que les semis en Europe, les semis français, c'est très automobile. Donc très automobile, ça se passe très mal.
25:15Donc mécaniquement, ça ne se passe pas bien non plus. Donc effectivement, il vaut mieux les avoir aux US.
25:22Mais c'est un secteur où on peut difficilement y couper, j'ai tendance à le dire.
25:26Maintenant, c'est une vraie question. Et je serais ravi d'entendre ce que vous allez dire pour l'année prochaine, parce que c'est quand même un gros, gros, gros, gros souci de valorisation au bout d'un moment.
25:33Donc nous, on reste positionnés dessus. Je pense qu'il faut en avoir. Il ne faut pas avoir que ça, preuve en est ce qui se passe sur ASML aujourd'hui.
25:42Avoir. Mais plus de conviction sur ça que sur la Chine, en tout cas.
25:46C'est intéressant, parce que la dernière publication d'NVIDIA au cœur du mois d'août, les chiffres paraissaient quand même encore en première lecture assez spectaculaires, extraordinaires, démentiels.
25:56La réaction de marché, je m'en souviens très bien, avait été assez timorée, voire négative sur le stock NVIDIA, montrant que même des résultats exceptionnels ne suffisaient plus à nourrir et alimenter le marché.
26:11Là, pour le coup, ASML, c'est une vraie mauvaise nouvelle qui prend le marché tout de suite à revers.
26:15Il faut prendre des pincettes, parce qu'il faudrait savoir la raison. Est-ce que c'est les bannes politiques du gouvernement Mélornais ? Est-ce que c'est l'annonce de SNES ?
26:22L'écart entre l'estimée, les attentes sur les réservations et la réalité, effectivement, est très, très important.
26:28Donc, il y a aussi ce contexte géopolitique autour des semi-conducteurs et l'idée d'une séparation Chine-États-Unis. Enfin, tous ces facteurs-là jouent dans cette industrie.
26:39– Quel est le signal que ça vous renvoie, Céline ?
26:42– Ça me dit qu'effectivement, ça confirme, parce que comme vous le disiez à l'instant, on a quand même eu une première alerte en juillet.
26:49C'est-à-dire qu'on a eu des résultats d'Apple qui sont tombés, les résultats de NVIDIA.
26:52Et on a vu pour la première fois, on avait un marché qui montait en juillet, août, septembre, sans qu'il soit tiré par l'essai magnifique et par la technologie.
27:00On avait l'essai magnifique et la technologie qui étaient en baisse sur le troisième trimestre.
27:05Et pendant ce temps-là, le reste du marché qui continue à progresser, notamment des valeurs minières,
27:11des valeurs qui s'étaient tirées par le marché de l'or ou des valeurs dans la pharmacie, d'autres valeurs qui montaient.
27:16– Utilities ?
27:17– Des utilities, de la santé, etc. D'autres valeurs qui progressaient, le marché chinois dont on parle à l'instant,
27:23donc des marchés émergents, dans un contexte où le Nasdaq baissait.
27:26Et ça, c'est la première fois qu'on le vivait depuis très longtemps.
27:29Donc c'était une première alerte.
27:31Mais ce qui est intéressant, c'est qu'effectivement, on parlait tout à l'heure du marché chinois
27:36sur lequel on a l'avalot avec nous, les attentes qui sont faibles et de la poudre sèche.
27:41À l'inverse, le problème auquel on est confronté, c'est ce qu'évoquait Grégoire à l'instant,
27:45c'est que de l'autre côté, on a effectivement des entreprises de qualité exceptionnelle.
27:49Ça, tout le monde en convient, Nvidia, Alphabet, Meta, sont des qualités d'une très grande qualité.
27:56Mais ces sociétés, elles sont tellement reconnues qu'elles sont détenues par tout le monde.
28:00Donc la poudre sèche, elle est inexistante.
28:02C'est-à-dire qu'il n'y a pas tellement de nouvelles personnes qui vont les acheter.
28:06Et elles ont également des valorisations qui sont au sommet.
28:10La dernière fois qu'on a vu des valorisations pareilles sur des titres, c'était donc en 2000,
28:15notamment quand on regarde le prix par rapport aux ventes.
28:17Parce qu'on me parle souvent du prix par rapport aux bénéfices,
28:20mais on a des marges qui sont exceptionnellement élevées.
28:23Plus de 70 %, c'est ça, 80 % pour Nvidia.
28:27Parfois sur certains produits de Nvidia.
28:28On est bien conscients, nous tous, que ce ne sont pas des marges qui sont tenables sur la durée.
28:32Il y a forcément de la concurrence à un moment.
28:34Donc je préfère regarder le prix par rapport aux ventes.
28:37Quand on regarde le prix par rapport aux ventes, on est sur des niveaux qui sont au-dessus de 2000,
28:40donc très élevés, et des attentes sur les bénéfices qui sont très élevées aussi.
28:44Donc forcément, quand on attend 28 % de croissance pour les 10 prochaines années sur ces valeurs, c'est énorme.
28:51Je regardais, ça veut dire que sur des entreprises qui font 100 milliards de bénéfices,
28:55on s'attend à ce qu'ils fassent 800 milliards dans 8 ans.
28:59800 milliards, c'est beaucoup d'argent quand même.
29:03Donc prudence toujours avec ce secteur ?
29:04Effectivement, je pense qu'il faut avoir la plus grande prudence par rapport à ce secteur.
29:07Mais ça n'empêche pas que ce sont des belles valeurs, et des belles entreprises.
29:10Ce sont deux choses différentes, à mon sens.
29:13Joachim, là, l'ASML, ça fait stresser un peu tout le monde.
29:17Ça fait stresser un peu tout le monde.
29:18Après, maintenant, au niveau des équipementiers, justement, pour ce conducteur,
29:22ça fait plusieurs mois qu'on a des frictions quand même sur le marché.
29:24Quand on regarde l'américain Applied Materials, ou même le japonais Tokyo Electron,
29:29tout comme ASML, on a des performances mitigées depuis quelques mois.
29:32Alors ça, c'était légèrement repris sur les communications d'NVIDIA sur la demande de Blackwell.
29:37Là, maintenant, ce qu'on va regarder peut-être, c'est au niveau des commandes.
29:41C'est vrai qu'il y a les restrictions des exportations vers la Chine,
29:44qu'on posait sur le sentiment, mais on va voir si ça se retrouve dans les commandes,
29:47puisqu'en fait, qu'est-ce qu'ont fait les entreprises chinoises ?
29:49Elles se sont empressées de commander avant que les restrictions soient mises en place.
29:54Puis chacun a développé une gamme dédiée à la Chine qui soit conforme aux restrictions.
30:00Les restrictions sont mises en place.
30:01Et puis, également, on regardera, puisque c'est important au niveau des équipementiers pour semi-conducteurs,
30:05ils sont assez tôt dans le cycle, puisqu'en fait, ils dépendent fortement des dépenses d'investissement des foundry.
30:11Donc, on verra également dans quelle mesure, en fait, c'est un premier signal, peut-être,
30:16d'un ralentissement du cycle sur les semi-conducteurs.
30:19C'est le début d'un ralentissement ?
30:20Enfin, c'est potentiellement le début d'un ralentissement du cycle,
30:23ou il y a déjà un bas de cycle pour certains ?
30:25Ça pourrait, puisqu'ils dépendent très fortement des CAPEX, en fait,
30:28des entreprises derrière qui fabriquent des semi-conducteurs.
30:30Donc, en fait, s'il y a un ralentissement, peut-être, de la demande des équipements
30:34pour la production de semi-conducteurs, on peut se poser la question derrière de la demande finale.
30:37Après le dernier discours de Jensen Huang sur la nouvelle puce Blackwell,
30:42est quand même de dire que, un, elle est en production et qu'ils sont en full production aujourd'hui sur Blackwell,
30:48et que la demande est quand même insane autour de Blackwell.
30:53Enfin, je veux dire, il ne dira pas autre chose, mais le message est quand même très...
30:58Beaucoup de produits qu'il y a également, donc c'est là où on verra de manière plus attentive les résultats.
31:04Sur les résultats en général, qu'est-ce que vous attendez de cette saison d'earnings ?
31:10Quelles sont les informations que vous avez envie d'aller chercher, justement ?
31:15Dans quel type de secteur, pour la suite, bien sûr, Céline ?
31:20Eh bien, moi, effectivement, je pense que ça va être très intéressant de vivre ce moment,
31:24parce qu'effectivement, on arrive avec un marché qui a beaucoup monté, quand même, cette année.
31:28On doit être à plus 22% sur le S&P 500.
31:3146e plus haut historique pour le S&P 500 cette année.
31:35Voilà. Quand on regarde la poudre sèche ou l'optimisme des investisseurs, on a rarement été aussi haut.
31:42Donc voilà, on est vraiment tous investis, il y a très peu de cash sur le côté, et tout le monde est hyper optimiste.
31:47Donc c'est forcément un peu compliqué, c'est forcément un peu risqué, et on peut avoir des déceptions.
31:54Donc il faut être très attentif. Je pense qu'effectivement, on peut avoir des déceptions sur le secteur de la technologie,
31:59on est en train de le voir à l'instant, et à l'inverse, je pense qu'on peut avoir des bonnes surprises
32:02sur des secteurs sur lesquels on n'a pas des attentes très importantes, notamment le secteur minier.
32:06Parce que j'ai quand même regardé avec attention évoluer l'or depuis le début de l'année.
32:11L'or a fait quand même plus 30%.
32:13Dans un contexte, on l'évoquait à l'instant, de banques centrales qui impriment beaucoup d'argent,
32:19en Chine, aux États-Unis, et puis dans un contexte où on a une défiance quand même par rapport à la monnaie papier,
32:25parce que les dettes des États sont très élevées, que ce soit en Europe ou aux États-Unis.
32:30— Et les orifères n'ont pas profité encore ?
32:33— Et les minières orifères n'ont pas tellement profité de cette progression, parce qu'il y a une défiance.
32:39C'est-à-dire que ces minières sont considérées également comme non-investissables, un peu comme la Chine.
32:44C'est-à-dire qu'on se dit... — Pour des questions, quoi, ESG ?
32:47— Il y a des questions ESG, il y a des questions de... Le comportement que ces sociétés ont pendant le précédent cycle,
32:54elles ont beaucoup dépensé, elles ont pas fait attention à l'actionnaire. Et donc on est persuadés que c'est vraiment
32:58les pires des entreprises à détenir, alors qu'il y a une augmentation massive de la génération de cash,
33:05des bénéfices qui vont être colossaux, parce que forcément, il y a du levier très important dans ces entreprises,
33:09parce que vos coûts vont pas augmenter au même rythme que les revenus. Donc on risque d'avoir des surprises très positives.
33:16Donc ça, ça m'intéresse plus. Et puis je le disais à l'instant, je pense que du côté des pays émergents,
33:20et plus particulièrement de la Chine, je pense qu'on peut avoir des surprises positives.
33:23— Dans cette saison de résultats, Joachim, qu'est-ce que vous avez envie de suivre plus spécifiquement, peut-être ?
33:27— Deux choses, peut-être la Chine. Puisqu'en fait, même si on a eu des annonces qui ont été faites fin septembre,
33:34je pense que le troisième trimestre ne va pas être très bon au vu des dernières statistiques économiques qui sont sorties.
33:39Et puis moi, mon marché un peu de prédilection, c'est le Japon. Et donc là, on va suivre attentivement tout l'impact
33:45que peut avoir la volatilité du yen sur les publications de résultats, puisque c'est un élément extrêmement important.
33:50Le yen a porté le marché japonais depuis 18 mois. C'est réaffermi. C'est déprécié à nouveau.
33:56Et quand on est manager japonais exportateur, quand on gravite sur une volatilité comme ça, eh ben ça devient
34:01beaucoup plus compliqué pour guider le marché. Donc à voir dans quelles mesures on aura un impact sur les publications de résultats.
34:07— C'est toujours plus la volatilité du yen, retrouvée notamment depuis cet été, hein, depuis la hausse de taux de la Banque du Japon,
34:13et puis après un mouvement de rebaisse du yen depuis la baisse de taux de la Réserve fédérale. C'est plus la volatilité qui risque d'avoir un impact
34:21que le niveau du yen et de la parité de la rienne. — C'est compliqué, parce qu'en fait, quand on est PDG d'une entreprise exportatrice japonaise,
34:29on va faire nos guidance pour l'année avec peut-être 50%, 60% des ventes en dehors du Japon. On doit définir un hypothèse pour le yen
34:38en amont de ce qu'on va vivre au cours de l'année. On le revoit en fait tout au long de l'année, à chaque trimestre, en fonction de l'évolution du yen.
34:45Et en fait, quand il y a un yen qui évolue de manière très volatile, c'est très compliqué pour eux, du coup, de définir le bon niveau de calibrage.
34:53Et c'est là où, parfois, il y a des déceptions, puisqu'en fait, on a des PDG d'entreprises qui revoient à la baisse leur guidance, parce que le yen,
35:00c'est apprécié. — Qu'est-ce qui peut réduire la volatilité du yen à ce stade ?
35:04— Alors aujourd'hui, nous, à notre sens, à court-moyen terme, on a une divergence assez forte de politique monétaire entre la BOJ, la Fed et la BCE,
35:13donc qui est plutôt en faveur d'une appréciation du yen. Maintenant, on voit... Il y a une volatilité très forte, puisqu'en fait, sur les statistiques
35:20économiques américaines, le yen est extrêmement volatile, puisque dans le coup, on se pose des questions en fait sur la rapidité de cette divergence-là.
35:27Du coup, le marché est très attentif à toutes les statistiques économiques. Et le yen, aujourd'hui, est extrêmement volatile suite à ces annonces-là.
35:34— Voilà. Sur le cycle de baisse de taux, comment vous voyez les choses se développer, partant de l'état actuel ? Une Fed qui est rentrée dans le jeu
35:41avec un 50 points de base qui restera dans les mémoires, une BCE, finalement, qui semble prête à enquiller une troisième baisse de taux consécutive.
35:50Est-ce que c'est un cycle qui va apparaître assez synchrone ou est-ce qu'il y a des risques de divergence très fortes, tant dans le rythme
35:57que dans les points d'arrivée des taux directeurs des banques centrales aujourd'hui ?
36:01— Alors je mets la BOJ à part, pour le coup. Je pense que ça va être assez synchrone avec une BCE qui va plus ferme, à mon avis, que la Fed,
36:09parce que malheureusement pour nous, ça se détériore beaucoup plus vite, la macro, en zone euro qu'aux US. Il y a quelque chose...
36:15Moi, je suis quand même très étonné. On parle des earnings, on parle de tout ça. Personne ne parle de l'élection politique qui arrive aux États-Unis,
36:21que ce soit nous, côté client, que ce soit nous, côté partenaire. Mais j'ai l'impression que ça va passer comme une lettre à la poste,
36:26peu importe ce qui se passe. Moi, je pense qu'il y a un risque. D'ailleurs, je serais très curieux de savoir ce que vous pensez.
36:31— Mais un risque de quoi ? Que ce soit un vrai bouleversement dans le régime de marché, pour la macro 2025 ?
36:37— Pas du tout, parce que pour nous, que ce soit l'un ou l'autre, ils sont pro-marché. Ils vont creuser le déficit. Ils sont pro-marché.
36:41Le vrai risque pour nous, c'est que Trump perde sur 10 000, 20 000 voix et qu'il conteste, qu'il reconnaisse pas, et que ça fasse ce qui s'est passé à l'époque,
36:48et que ça mette de la volatilité. Et vu qu'on part de très haut, pour le coup, prise de profit, si en plus on rajoute des earnings qui sont moins bons
36:54sur les techs, ça peut connaître une fin d'année un peu difficile. Alors je pense que ça va bien se passer. Mais je suis quand même assez surpris
37:01que personne n'en parle. — Pour vous, c'est le risque sur la capacité même des États-Unis à délivrer un résultat incontesté de l'élection présidentielle ?
37:09— Non, parce que les incitations sont fortes. On va l'avoir. Mais il va le contester. S'il le perd sur un swing state à 15 000 voix,
37:13j'ai n'importe quoi, la Pennsylvanie par exemple, il l'a déjà fait. Donc ça serait pas étonnant qu'il le refasse, avec les conséquences.
37:19C'est un pays qui est tellement clivé avec les conséquences qu'on a connues. Donc volatilité, donc potentiellement moins investissable.
37:26On prend des profits. Et on passe de moins 23 à – peut-être je dis n'importe quoi – à plus 15. Mais c'est vrai que nous, on a beaucoup de clients
37:32qui nous interrogent là-dessus. Et il y a très peu de gens qui en parlent. Comme si c'était quasiment un non-event ou un zéro risque.
37:40Moi, je sais pas ce que vous en pensez. — Le marché. — Moi, je suis assez surpris sur ça.
37:44— Bon. Alors après, on en parle... Enfin on n'en parle pas. On en parle quand même un peu. Mais...
37:49— Peu, hein, dans les discours des grandes maisons de gestion. Tout le monde dit qu'on est très très positifs sur les US.
37:54Et nous, on l'est, très positifs sur les US. Mais c'est vrai que ça peut faire un peu derrière la machine, peut-être à très court terme.
38:00Mais il peut y avoir un pic. Pour revenir à votre question de base, nous, on reste très positifs sur l'obligataire. Les taux vont baisser,
38:05peut-être probablement moins vite aux US, parce que ça tient mieux. — On reste encore dans un paradis obligataire, là.
38:10— D'ailleurs, en Europe, on le voit, ça va être beaucoup plus difficile d'avoir des portefeuilles avec notre 5% de rendement
38:14sur le senior investment grec. Ça va beaucoup baisser. Donc il faut aller du côté des hybrides. Aux URS, il y a des choses à faire.
38:20Je pense qu'il faut mettre de la duration. Mais ça va baisser, parce que que ça soit chez nous ou même en Angleterre,
38:27c'est pas très bon quand même ce qui se passe d'un point de vue macroéconomie. Je vous parle pas des problèmes de budget, etc.
38:32Mais le risque de l'action américaine, moi, je suis curieux de savoir comment vous le jouez chez vous.
38:40— Ou pas. Est-ce qu'il faut le jouer, si c'est pour quelques jours de perturbations autour de la publication d'un résultat ?
38:47Est-ce que ça fait une tendance derrière ? — C'est une vraie question. Exact. — Céline.
38:51— Non, non. Moi, je suis tout à fait d'accord avec Grégoire. Je trouve que c'est le petit gris.
38:54— C'est bien, on est deux. — Personne ne parle. Et effectivement, il y a un tel engouement pour les actions américaines
39:01que plus personne n'ose en parler, alors qu'effectivement, c'est un peu l'éléphant dans la pièce, et que quoi qu'il arrive,
39:06il faut écouter ce que disent les deux candidats. Ils ont dit quoi qu'il arrive, nous, on fera des chèques. Donc on va dépenser, on va dépenser.
39:12Donc ça veut dire que quand même, il va se poser à un moment une question sur le dollar. Et cette question-là, pour l'instant,
39:18personne se la pose, parce qu'on a l'impression qu'on veut tellement pas regarder ce qui se passe et on est tellement obsessionnels
39:25de nos problèmes en Europe ou la grande défiance vis-à-vis de l'Asie qu'on préfère pas tellement se poser de questions.
39:32Et on reste le nez dans le guidon en se disant que les États-Unis, c'est l'endroit où ça va aller bien, et le reste du monde,
39:40c'est vraiment l'endroit où ça va aller. Voilà. Donc à mon avis... — Mais il y a un risque de rupture. Le mot est fort.
39:43Mais il y a un risque vraiment de rebalancement fort autour de cette élection américaine et de ses conséquences.
39:50— Quand vous regardez les marchés actions, on a des cycles qui sont de 10 à 15 ans de surperformance des États-Unis,
39:58puis de sous-performance des États-Unis. On a un cycle, comme je le disais à l'instant, qui a commencé en 2008,
40:03de surperformance des États-Unis, qui dure depuis 15 ans. 15 ans, c'est extrêmement long. La dernière fois qu'on a dû avoir ça,
40:10c'était entre 87 et 2000. — OK. Ouais. — Donc voilà. Et voilà. Et donc après, on a un autre cycle qui s'enclenche
40:19entre 2000 et 2008, où ce sont d'autres marchés qui surperforment, parce qu'effectivement, vous avez eu trop d'argent
40:25qui s'est mis au même endroit. Donc du coup, on a des rendements qui sont plus faibles, parce qu'il y a trop d'argent
40:30au même endroit, justement. Et donc c'est d'autres pierres qu'il faut retourner pour le prochain cycle. Et donc effectivement,
40:37je pense qu'il est tout à fait possible qu'on soit en train de vivre un changement de leadership.
40:42— La fin de l'exceptionalisme américain, quoi. — Tout à fait. Tout est possible. Voilà. De la même façon qu'il était possible
40:49d'investir aux États-Unis en 2008 et même de faire de l'argent, eh bien peut-être qu'il est possible d'acheter d'autres actions
40:54en dehors des États-Unis et de faire beaucoup d'argent, parce que ce sont des marchés qui sont délaissés.
40:58— C'est quoi, la logique action, là, chez vous, chez Mansartis, Joachim ? — Si on prend le spectre asiatique, par exemple,
41:05et la Chine plus particulièrement, je pense que quelle que soit l'issue des élections, ça sera douloureux pour la Chine.
41:10Mais d'où le timing aussi des annonces, je pense. À un mois et demi des élections, ils savaient très bien que,
41:15quel que soit le résultat, que ce soit Trump ou en fait Harris... Puisqu'en fait, on pensait à la fin du mandat de Trump
41:22qu'avec Biden, ça allait s'améliorer. En fait, c'est pas forcément le cas. Donc je pense que pour un résultat qui donne gagnante Harris,
41:29on n'aura pas forcément une amélioration au niveau de la guerre commerciale avec la Chine. Maintenant, la Chine est assez pragmatique.
41:35Donc elle l'a pris en compte. Et c'est pour ça, d'ailleurs, qu'on voit que toute sa politique de ces derniers mois, en fait,
41:41qui était plus tournée vers les exportations, que ça soit des véhicules électriques, alors pas forcément vers les États-Unis,
41:46mais que ça soit vers aussi les panneaux solaires, etc., se transforme vers une politique centrée vers la demande domestique,
41:53donc l'immobilier, puis on l'espère, la consommation. Et puis, vous vouliez un autre élément de volatilité pour le Yen.
42:00Je pense que typiquement, les élections américaines vont être un élément très important de volatilité pour le Yen.
42:05– Plus que l'élection japonaise ? – Plus que l'élection japonaise, qui est quand même à regarder.
42:11Mais en fait, on aura plus sans doute une appréciation du dollar, donc une dépréciation du Yen si Trump gagne,
42:17et inversement, plutôt une stabilité du Yen, voire une appréciation du Yen si Harris gagne.
42:22Mais voilà, c'est quand même un élément très important. Donc je rejoins ce qui a été dit avant.
42:26– Et d'ailleurs, juste un petit décompte pour boucler la boucle, pour revenir au pétrole.
42:30Moi, je pense qu'ils ne font rien, parce que Biden leur a dit de rien faire,
42:33parce que si le prix à la pompe monte, Trump va passer.
42:35Et par contre, vous pouvez être sûr que si Trump passe,
42:38là, il va avoir des cartes blanches pour les Israéliens pour faire ce qu'ils veulent,
42:41et là, le prix du pétrole va monter fortement.
42:43Donc au final, pétrole, c'est les gens qui jouent la baisse, méfiance quand même.
42:48– Et au lendemain du 5 novembre, ça peut changer la donne pour la réserve fédérale américaine aussi, Grégoire ?
42:57– Elle est indépendante sur le papier. Après, si Trump passe, il va mettre une énorme pression,
43:00et on sait très bien ce qu'il a fait avant, donc ça ne va pas être sympa pour eux.
43:05Mais après, de toute façon, ce qu'ils regardent, eux, c'est leur mandat.
43:08Ils ont quand même assez de données, je pense, de leur côté pour savoir ce qu'ils veulent faire.
43:12De ce qu'on sait, ils ne sont pas tous d'accord entre eux.
43:15Donc les 50 points de base de couple, la dernière fois, ce n'était pas accepté par tout le monde.
43:18Moi, je pense qu'ils vont continuer de baisser, de manière probablement plus progressive.
43:23Ça ne va pas être en ligne droite, mais oui, la trajectoire des taux, c'est que ça baisse.
43:26Donc il faut mettre un peu de duration et garder une bonne qualité de trade-in.
43:29Et je pense qu'il y a de l'argent à faire sur l'obligataire.
43:32– L'obligataire. Sur les actions, encore un mot.
43:36D'avoir le S&P au plus historique et un VIX qui se tient quand même autour de 20,
43:40qui n'est pas à 15 ou moins de 15 ou à 10, c'est quoi ? C'est un équilibre normal ?
43:46– Non, mais une super opportunité pour se hedger à très peu cher, d'ici fin d'année,
43:51pour hedger le risque politique et potentiellement le risque des earnings.
43:55Moi, j'invite les gens à regarder ça.
43:57– C'est plutôt une phase de risque alors, de risque à couvrir.
43:59– Non, ce n'est pas ça, c'est que si on est très investi sur les US,
44:01on a fait une super année et que ça ne coûte quasiment rien
44:03de prendre des options à la baisse, vu la volatilité très basse.
44:06Je pense qu'au bout d'un moment, il faut le faire.
44:07– Elle n'est pas à 15 non plus, elle est à 20, c'est ce que je veux dire.
44:09Ça reste… ok.
44:11– Ça reste quand même pas très très cher.
44:12– Ça reste peu cher pour se couvrir.
44:13– Donc je pense que, en tout cas d'un point de vue client,
44:15ça vaut le coup de regarder, oui.
44:18– Bon, sur effectivement l'élection américaine,
44:21il y a l'idée qu'une victoire de l'un ou l'autre
44:25peut modifier un portefeuille d'investissement, Céline ?
44:29– Non, non, parce qu'effectivement, comme je le disais à l'instant,
44:30de toute façon, c'est loose loose, enfin pour moi.
44:33De toute façon, c'est ce qu'on disait, ils nous disent clairement,
44:36loose loose, c'est-à-dire que sur, en tous les cas, le dollar.
44:42Et pour les USA, on va quand même avoir à un moment une interrogation
44:47quant à la stabilité du système.
44:49Enfin, on va commencer à se dire, pourquoi est-ce qu'on prête de l'argent
44:52à des personnes qui ne nous expliquent pas comment est-ce qu'ils vont faire
44:54pour nous rembourser cet argent ?
44:56On va avoir des intérêts de dette qui vont peser de plus en plus lourd.
45:00Ça surpasse, je crois, le budget défense déjà en ce moment.
45:04Donc il y a tout un questionnement, sachant qu'au même moment,
45:08qui finance cette dette, ce sont les Chinois.
45:10Donc on a une énorme problématique qui va se poser.
45:12Et puis, d'un point de vue géopolitique, on va avoir beaucoup d'incertitudes
45:15parce que selon le choix du président, on peut effectivement avoir quand même
45:21la donne qui change avec le cas d'Israël, mais également le cas de l'Ukraine.
45:25Donc on va avoir des bouleversements politiques
45:27qui risquent d'être d'une ampleur importante.
45:29Mais tout ce qu'on sait, c'est que quoi qu'il arrive,
45:31on assiste quand même à un repli des Etats-Unis sur eux-mêmes.
45:34L'isolationnisme est en tour.
45:36Et de l'autre côté, on sait aussi qu'on a quand même l'émergence
45:40d'un leadership technologique en dehors des Etats-Unis,
45:43notamment en raison de ces mesures de rétorsion.
45:46Et l'Europe, vous la mettez où dans cette affaire en matière d'investissement ?
45:49Non, mais je sais que ce n'est jamais sexy, mais...
45:52Non, l'Europe... Mais effectivement, il faut regarder les dossiers au cas par cas,
45:55comme toujours, parce que vous avez, on parlait de Total tout à l'heure,
45:58quand même un leadership exceptionnel chez Total,
46:01avec une stratégie qui est très intéressante,
46:06notamment avec le développement sur le renouvelable,
46:09un retour sur investissement qui est au-dessus de tous ces paires dans le monde.
46:13Donc, c'est des dossiers qui sont toujours intéressants
46:15sur des séances de baisse comme aujourd'hui.
46:18Et puis, on a également des entreprises comme Michelin, en France,
46:21qui sont très bien gérées et qui vont tirer leur épingle du jeu dans un monde
46:26où on aura quand même besoin de pneus,
46:28notamment pour les voitures électriques qu'on évoquait tout à l'heure.
46:31Donc, il y a des choses à regarder.
46:32Non, mais dans l'idée du rebalancement de flux des U.S. vers le reste du monde,
46:35l'Europe peut en profiter un peu.
46:37On va avoir effectivement une situation de exsangue.
46:41On va être au milieu, entre deux feux, demain.
46:44Et donc, politiquement, ça risque d'être compliqué pour nous tous.
46:47Mais si on a des entreprises qui sont bien gérées avec un bon leadership,
46:51on pourra faire la différence.
46:52J'en suis convaincue.
46:54Merci à vous trois. On s'arrêtera sur cette note d'espoir.
46:56Merci Céline.
46:57Céline Pickmall-Prad, Pickmall Auton Investment,
47:00Joachim Jean Mansartis et Grégoire Kounovski.
47:02Norman K. étaient les invités de Planète Marché ce soir.
47:11Le dernier quart d'heure de Smart Bourges.
47:13Chaque soir, c'est le quart d'heure thématique.
47:14Je vous propose ce soir de replonger dans les marchés nordiques
47:18à travers notamment le cas des small caps suédoises,
47:21les petites capitalisations boursières du marché suédois.
47:24Nous en parlions il y a quelques jours à peine avec Franck Sabat,
47:27le directeur du développement de Berenberg.
47:33Alors, je dirais, il y a quelques caractéristiques sur le marché suédois.
47:36La première, peut-être, c'est qu'elle est moins connue,
47:39je dirais, hors Suède.
47:40Donc, il y a un champ d'opportunités assez intéressant
47:43pour des gérants actifs dans les small caps.
47:46La deuxième, c'est que c'est un écosystème en Suède
47:48qui est fait pour amener beaucoup de sociétés en bourse.
47:53Concrètement, en Suède, on parle d'un pays
47:55où il y a 10 millions à peu près d'habitants.
47:57Il y a autant de titres listés qu'en France.
48:00Donc, sur une économie, on parle d'un titre listé
48:03qui est un titre listé,
48:04donc sur une économie qui est bien plus petite.
48:08Donc, c'est une économie qui est très tournée vers l'export
48:12et qui est très dynamique et très enclin à avoir des sociétés listées.
48:17On connaît les grandes, on connaît les Spotify,
48:20les Ericsson ou les Volvo.
48:22Il y en a beaucoup dans l'univers des small caps
48:24et donc, c'est plutôt un bon champ d'opportunités, en fait.
48:27Il y a une vraie culture boursière dans ce pays,
48:29que ce soit du point de vue des entreprises
48:31ou du point de vue, peut-être, des investisseurs aussi.
48:33J'en sais un, mais il y a une vraie culture marchande.
48:36On le voit, en fait, on parle de 800 à 900 titres listés.
48:40Si on compare la Suisse, un pays que j'aime beaucoup,
48:43taille à peu près équivalente en nombre de gens,
48:46là, on parle de 250 titres.
48:48C'est dingue, je n'avais pas cette ordre de grandeur en tête.
48:52Et du coup, il y a tout l'écosystème qui est lié à ça,
48:54donc aussi les sociétés, les CEOs qui sont incités
48:57à aller chercher des capitaux sur les marchés publics.
49:00Et puis, aussi, un réseau de brokers, de couverture des titres
49:04qui est hyper établi, qui reste assez local.
49:07Il y a même des sociétés qui sont listées
49:08et qui ont des capitalisations assez élevées,
49:11où la documentation sera toujours en suédois.
49:13L'idée d'aller creuser un petit peu.
49:16Et il y a des caractéristiques en matière de gouvernance d'entreprise,
49:20justement, du fait de cette culture boursière suédoise ?
49:23Il y a des qualités qui ressortent naturellement,
49:27de manière évidente, pour ces entreprises suédoises ?
49:29Alors oui, on aimerait bien dire oui, en général, et c'est le cas.
49:32Après, il faut quand même aller vraiment faire ce travail de sélection.
49:35Je pense qu'on retrouve, c'est ce côté où ils sont quand même très
49:39dans la logique de développer beaucoup l'activité
49:41pour être prêts à attaquer le côté international.
49:44D'accord. Ils savent que leur marché est trop petit ?
49:46Il y a des limites.
49:47Et que le besoin de devenir international
49:50est un besoin qui vient assez vite dans la construction d'un plan d'affaires ?
49:54Exactement. Donc, si on se retrouve dans les secteurs de la santé ou de la tech,
49:58là, ils savent qu'ils ont besoin d'aller à l'extérieur et à l'international.
50:03Après, on retrouve aussi, d'une façon assez surprenante,
50:06des acteurs uniquement locaux et très forts.
50:09Donc, il y a vraiment cette culture de l'entreprenariat
50:12et l'écosystème qui permet, je pense qu'on a souvent ces sujets en France,
50:17de dire, voilà, on peut faire des levées, mais à un moment, il y a une limite.
50:21Là, il y a vraiment cette possibilité d'aller sur les marchés.
50:23Jusqu'à l'échelle mondiale.
50:24Exactement.
50:25Spotify, vous l'avez cité, est un exemple parfait.
50:27Alors, Ericsson, il y a eu la grandeur.
50:29Ericsson, Dyson, à chaque fois, ça a été des boîtes leaders dans leur domaine.
50:33Angry Birds aussi, je crois que c'est eux, dans les jeux vidéo.
50:37C'est ça, c'est ça.
50:38Eux, il y a un écosystème aussi.
50:39Ils ont eu des belles années.
50:41Oui, Angry Birds, je crois que ça a peut-être un peu passé,
50:44mais ça a très bien fonctionné.
50:47Prenons des exemples.
50:48Alors, parlons de Mnet, qui est une plateforme immobilière, c'est ça, sur le marché suédois ?
50:55Là, on est vraiment dans un acteur 100% local.
50:59Mnet, c'est assez simple, c'est les annonces immobilières.
51:02Donc, c'est vraiment acheteurs, vendeurs de biens immobiliers.
51:06Le selogé suédois, quoi.
51:08Le selogé, entre le selogé et le Boncoin.
51:11D'accord.
51:12La différence, c'est qu'ils ont 90%, 90% du marché.
51:16Pour la Suisse.
51:17Oui, exactement, petit passage.
51:19Mais ils ont quasiment la totalité du marché des petites annonces.
51:23En fait, c'est devenu un acteur incontournable.
51:25Donc, à partir du moment où il y a un vendeur, il doit publier sur ce site.
51:30S'il n'est pas sur site, il ne vendra pas, quoi.
51:33Ça va être plus compliqué.
51:34En sachant qu'en Suède, ils ont une spécificité,
51:36c'est qu'il faut forcément qu'il y ait un agent immobilier dans la boucle.
51:40D'accord ?
51:40D'accord, oui.
51:41Ça, c'est leur spécificité.
51:42Et donc, Mnet, les agents immobiliers et les vendeurs et les acheteurs
51:46ont tout intérêt, en fait, à travailler sur cette plateforme.
51:50Ce qui, au fil des années, ils ont construit cette position complètement dominante.
51:56Et aujourd'hui, ils sont clairement en place et ils ont la capacité
52:01d'ajuster, en fait, leur pricing de façon hyper forte, concrètement.
52:06Donc, ils ont, en fait, ils sont, je dirais, l'étape de croissance avant,
52:10c'était vraiment de devenir cet acteur dominant, voire quasiment de monopole.
52:15L'étape aujourd'hui, c'est de leverager sur cette situation
52:19et de pouvoir offrir des packages basiques, premiums, super premiums.
52:24Effectivement, les gens sont prêts à payer ce premium.
52:26Donc, en termes de marge, c'est assez incroyable.
52:29Et là, c'est quel type de niveau de croissance,
52:31désormais, dans cette phase-là, aujourd'hui, pour Mnet ?
52:33On est sur des croissances.
52:34Alors, ils sont toujours dans des logiques,
52:35il reste quelques petits acteurs.
52:37Donc, il y a toujours de la consolidation.
52:39Ça reste marginal.
52:40On est sur des croissances au-delà de 15 %.
52:42D'accord.
52:44Et ça se paye comme une valeur de croissance ?
52:46Et ça se paye, oui.
52:47Les prix sont assez hauts.
52:49Mais en même temps, on le voit sur les deux à trois dernières années,
52:53ils ont vraiment mis en place cette nouvelle politique de pricing.
52:56De pricing, oui.
52:58Et les gens sont prêts à payer.
53:00En fait, par rapport à la valeur du bien,
53:02ça reste totalement marginal.
53:03Bien sûr.
53:04Et forcément, ils sont enclins à accélérer leur transaction.
53:10Et ce site Mnet va vraiment permettre d'optimiser la transaction.
53:16L'autre entreprise, alors l'autre cas intéressant sur le marché suédois, c'est MIPS.
53:20Alors là, qui est une entreprise qui s'est quand même internationalisée.
53:23C'est une entreprise mondiale aujourd'hui.
53:25Et donc, je recommande à tout le monde de regarder sur les casques de vélo notamment.
53:29Vous verrez le petit œillet jaune MIPS
53:34qui signale justement que le casque de vélo a été fabriqué par MIPS.
53:38Ou plus précisément la membrane intérieure.
53:41C'est ça, je crois.
53:41C'est là où ils ont été très majeurs.
53:43C'est un équipementier des casques.
53:45En fait, le producteur de casques va fabriquer l'entièreté.
53:48Donc MIPS, en fait, ça fait 30 ans.
53:52Une équipe d'ingénieurs qui ont développé un amortisseur.
53:55Donc l'idée au départ, c'était effectivement le vélo.
53:58Et l'idée, alors on ne le souhaite à personne,
53:59mais en cas de chute, c'est plutôt une chute latérale.
54:02Et donc là, l'idée, c'est d'avoir un amortisseur qui réduit le risque d'avoir un mauvais choc.
54:07La tête bouge moins, c'est ça ainsi, pour dire les choses simplement.
54:09On est vraiment dans cette logique de limiter l'impact sur le...
54:13La boîte à laine et le cerveau à l'intérieur, bien sûr.
54:15Et ça, donc ils ont développé ça au fil des années, renforcé cette technologie.
54:19Et en fait, leur business model, vraiment,
54:22plutôt que de se positionner comme fabricant de casques,
54:25ils ont été mettre en place des partenariats avec tous les fabricants.
54:28Donc les Scott, les Giro, les Specialized, autant que possible.
54:34Dans l'idée de mettre en place cette sécurité supplémentaire.
54:40Et donc, ils ont un positionnement qui est unique.
54:43Ils sont les seuls à pouvoir offrir ça.
54:46Ils ont effectivement d'un point de vue, je dirais, image.
54:48Ah oui, c'est incroyable.
54:50C'est idéal parce qu'en fait, le producteur qui va intégrer cet amortisseur dans le casque
54:55doit coller la pastille.
54:57Donc il y a une publicité...
54:59Intel Inside, c'est le même truc que Intel Inside sur tous les PC, quoi.
55:03C'est la même logique, c'est très malin.
55:05Ah oui.
55:07Et après, ils ont...
55:08Et même si on reste sur le vélo, le Tour de France, il y a peut-être 5 ans,
55:12on en voyait très peu de ces petites pastilles jaunes.
55:14Là, sur les récents tours, il y en a énormément.
55:17Donc ils ont vraiment...
55:18C'est assez logique.
55:20Et après, ils ont un business model qui est hyper simple.
55:23En fait, eux, ils vont vendre ça peut-être entre 5 et 10 dollars au fabricant.
55:27Là-dessus, ils ont une marge de 50%.
55:29Et le fabricant, sur son casque, va rajouter un premium de, en gros, 15 à 20 dollars.
55:34Donc encore 50% de marge.
55:36C'est presque un alignement parfait.
55:39En sachant que l'utilisateur final, moi, je vois même à titre personnel,
55:43demain, j'achète un casque,
55:45c'est comme on est dans des objets qui sont quand même assez coûteux,
55:48on est prêt à rajouter ce premium pour le côté sécurité.
55:51Et c'est là où MIPS, je pense, a été très malin depuis le départ.
55:55Et eux, ils sont vraiment dans le cadre de l'entreprise suédoise
55:58qui est développée à l'international.
56:01Aujourd'hui, la moitié des ventes sur les casques vélos, c'est aux Etats-Unis.
56:05Donc il y a encore une grosse partie qui peut être développée en Europe.
56:10Et si on regarde sur la partie développement,
56:12en fait, donc ils ont commencé avec les vélos,
56:13les vélos de route, les TT, les BMX.
56:18Toute la gamme, quoi, OK, bien sûr.
56:20Et après, ils ont continué dans le sport avec les casques de ski.
56:24Oui, bien sûr, bien sûr, bien sûr.
56:27En 10 ans, sur les stations, globalement, les gens s'équipent.
56:30S'ils l'ont fait au bon moment,
56:32parce que pour avoir skié depuis longtemps sans casque,
56:36j'ai vu l'avènement du casque sur les pistes de ski.
56:40Alors, il y a eu le moment Schumacher, comme je l'appelle.
56:43Non, mais ça a sans doute joué.
56:45Aujourd'hui, plus personne n'irait skier sans casque,
56:49enfant comme adulte, j'ai envie de dire.
56:51Alors les enfants, je pense que...
56:52Ah ben les enfants, je crois qu'il n'y a plus de doute là-dessus.
56:54Mais s'ils sont arrivés à ce moment-là sur ce marché, effectivement, ça a dû être...
56:58C'est vraiment, ils étaient au bon moment.
57:00Et après, et c'est la même logique, le ski reste un loisir de luxe.
57:04Et du coup, ceux qui vont s'équiper en casque sont prêts à payer ce prix,
57:07sous 15 de plus, pour avoir une meilleure protection.
57:11Donc ça, ça a été un deuxième axe très fort.
57:13Et ils sont en train de développer la suite.
57:16Donc les casques de moto, les casques de chantier.
57:20Et en fait, tant qu'il y aura des opportunités dans ce milieu de la protection,
57:26ils ont la capacité à continuer à croître.
57:30Intéressant, sur MIPS, on a quand même eu une période où 2020-2021,
57:36mobilité douce, énorme traction.
57:38Et donc là, ils ont eu un rallye très, très marqué.
57:422022-2023, il y a eu vraiment, et surtout 2023, l'ajustement des stocks,
57:47l'ajustement du post-Covid.
57:49Donc là, le titre a souffert, la société a continué à performer.
57:55Et là, 2024, ça repart.
57:57Il y a vraiment cet effet de base.
57:59Et donc, on repart sur des bases assez saines.

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