Interview de Annaïg LE MEUR – Députée du Finistère
réalisée par le Magazine Expression
Congrès de l’UNIS - Rennes 2024
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00:00Sur ce congrès de l'UNIS, et bien il y a les politiques qui sont venues, il y avait madame le ministre ou madame la ministre ce matin avec moi, madame la députée du Finistère à La Hague, Le Meur, comment ça va ?
00:19Ça va très bien, enchantée d'être ici, en Bretagne en plus, on ne pouvait pas faire que mieux.
00:24Finistère, la terre qui finit, ça veut dire ça ?
00:27Exactement, mais c'est aussi la terre qui commence.
00:29C'est la terre qui commence, on n'est pas loin de New York évidemment. Vous êtes venue en tant que députée, députée d'un département voisin, parce que le logement c'est important, vous êtes élue à l'Assemblée, donc on parle de logement évidemment à l'Assemblée, c'est quelque chose qui préoccupe tous les Français.
00:47Bien sûr, parce qu'à l'Assemblée, on parle justement de ce qui concerne les Français, on s'est engagé pour ça, donc le logement a pris toute sa place, il l'avait déjà, mais c'est vrai qu'au vu de la crise, la place que ça occupe dans nos propos, dans nos travaux est de plus en plus grande.
01:01Pour exemple, cette semaine, à la commission des affaires économiques dans laquelle je siège, on a fait toute une séquence liée qu'au logement, donc en auditionnant tous les acteurs du logement.
01:11C'est important parce que le logement, vraiment tous les Français rêvent, déjà d'avoir un toit évidemment, mais tous les Français rêvent de devenir propriétaire.
01:22Alors ça, c'est une notion qui est un petit peu partagée. Effectivement, c'est ce qu'on annonce. Moi, je suis un peu à la demande aussi de savoir s'ils veulent être propriétaire, oui, mais est-ce que c'est propriétaire de sa résidence principale ou être propriétaire tout court pour se rassurer pour l'avenir, pour avoir un patrimoine à transmettre, mais aussi un patrimoine des fois qui est rentable.
01:42Donc le questionnement, c'est avoir un toit sur sa tête, oui, être propriétaire, mais sous quel modèle ?
01:48En tout cas, le mot immobilier est un des trois mots le plus tapés sur Internet, sur Google, sans leur faire de pub, parce que les gens ont besoin. Alors, le politique, il est là pour écouter. Vous êtes dans votre circonscription. Vous représentez le peuple à l'Assemblée, évidemment.
02:03Mais derrière, il n'y a pas de solution miracle. Il faut que les professionnels aient de venir ici écouter, parler avec les professionnels. Je pense que c'est bien perçu.
02:14Oui, on le fait en dehors même de sa circonscription, parce que moi, j'ai fait quasiment un tour de France, je pense, soit des collectivités, soit des professionnels, pour aller voir ce qu'ils faisaient sur leur territoire.
02:25Et c'est important parce que d'un territoire à un autre, les problématiques ne sont pas les mêmes. Quand vous avez des territoires qui sont dits tendus ou des territoires détendus, on a d'un côté des problèmes de vacances et de l'autre des problèmes d'accès au logement.
02:38Donc, effectivement, il est important de concilier les deux et de voir les professionnels de tout territoire, comme ici, on peut le faire. C'est quand même quelque chose de plutôt intéressant, avec des envies qui sont aussi bien sur du locatif que sur de la gestion, que sur aussi de l'accès à la propriété.
02:54Donc, c'est notre rôle de député que de le faire parce qu'on reste avant tout à l'écoute des citoyens et des besoins. On reste convaincu qu'il faut le faire plus amplement parce qu'on est aussi sur un sujet très technique sur le logement.
03:08Donc, on a besoin, nous aussi, en tant que député, d'apprendre les codes, d'apprendre ce qui a été fait avant et de mieux comprendre les termes pour pouvoir être concordant sur nos prises de parole.
03:19Il y a tellement de lois en plus qui résistent l'immobilier. C'est compliqué. Un des sujets qui préoccupe le plus les Français et les professionnels, d'ailleurs, c'est les passoires énergétiques, la fameuse loi.
03:33Alors, il y a l'air d'avoir des souplesses qui sont en train de se dessiner. Vous voyez ça comment ?
03:40Effectivement, c'est une loi qui a été faite dans la loi Optimale Résilience suite justement à la consultation citoyenne. Il y avait une demande citoyenne au départ sur cette loi sur les passoires énergétiques.
03:50Elle a été faite peut-être avec des modalités qui étaient... avec des envies et des enjeux qui sont réels. L'enjeu climatique et l'enjeu environnemental est réel et énergétique.
04:00Donc, il y avait une prise de conscience collective qui était avec des attentes. Donc, il fallait y répondre. Et c'est vrai qu'elle se doit encore d'évoluer. Elle est assez récente quand même. Il ne faut pas non plus aller jeter les choses.
04:13— C'est pas ce que je voulais dire. — Voilà. Elle se veut d'évoluer. Mais je pense qu'il faut garder l'objectif, se dire est-ce qu'on modifie le calendrier, pas modifier le calendrier.
04:21On en a débattu ce matin. Le calendrier est quelque chose qui passe par le législatif. Peut-être déjà changer ce qu'on appelle le réglementaire, c'est-à-dire les modalités.
04:29— Assouplir un petit peu. — Ouais, assouplir les modalités peut-être pour rendre possible à tous de pouvoir entreprendre des travaux en fonction aussi de ces moyens, parce que ça nécessite aussi un enjeu de moyens derrière.
04:42Mais je pense que le raisonnement, il ne doit pas se faire à court terme, c'est-à-dire qu'il faut avoir un raisonnement sur du long terme. Un logement qui est rénové, c'est aussi un logement qui coûte moins et qui aussi prend en qualité et donc prend aussi en valeur.
04:56— Oui, oui. Alors bon, vous avez parfaitement raison. Je vais pas vous contredire. La seule chose, effectivement, c'est que les gens, lorsqu'ils voient leur portefeuille aujourd'hui, ils voient les problèmes énergétiques, les travaux à faire, les passeports énergétiques.
05:11C'est des sous à rajouter, etc. On n'est pas forcément dans une situation où on a beaucoup d'argent pour le faire. Voilà. En tout cas, c'était sympa de venir nous parler. On aurait pu parler sport.
05:20Vous savez que j'anime aussi une radio qui s'appelle Radio Sport. Je sais que vous êtes une grande sportive. On a ce point commun. Puis les lunettes originales, les bleus contre les rouges, on n'échange pas.
05:30Merci en tout cas d'être venu, d'être venu surtout à l'écoute de la profession. Je pense qu'ils sont très satisfaits d'avoir vu passer les députés, madame la ministre, ce matin. Merci.
05:41— Merci encore. À très bientôt.
05:44Sous-titrage Société Radio-Canada