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Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
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00:00Europe 1, la France bouge. La Pépite. C'est vous la Pépite de ce soir Vanessa Duevanucci, vous êtes la fondatrice et la présidente d'Okidia O-K-I-D-I-A.
00:11L'entreprise est née à Nice il y a un peu plus de deux ans. Vous à l'origine Vanessa, vous êtes neuroscientifique.
00:18Vous avez étudié le développement cérébral, ce qui se passe dans la tête des petits dès l'âge de 3 ans jusqu'à l'âge de 15 ans.
00:26Vous avez fait de la recherche, beaucoup de recherche et vous avez même parti, vous avez quitté la France et vous êtes allée travailler aux Etats-Unis et au Japon. C'était bien ?
00:34C'est ça, oui effectivement. C'est deux pays où j'ai appris énormément de choses et en science et dans l'entrepreneuriat aussi.
00:42Et effectivement j'ai travaillé sur le développement cérébral des enfants et des adolescents.
00:48J'ai commencé réellement par les souris et les rats, couper des bouts de cerveau. Et puis ensuite chez les enfants, on ne pouvait plus tellement découper les cerveaux.
00:57J'attendais la fin de la phrase.
01:00On utilisait du coup ce qu'on appelle l'imagerie médicale, les tests neuropsychiques et de la génétique, la génomique.
01:08Vous auriez pu rester chercheur mais vous êtes rentré en France il y a cinq ans et là vous découvrez la Startup Nation.
01:15Et vous vous dites, mince, on peut peut-être faire des choses en tant que chercheur, on peut aussi entreprendre et créer une entreprise à partir de tout ce que j'ai fait en recherche.
01:26C'est ça. Effectivement j'ai fait beaucoup de recherche qu'on appelle clinique et il manquait cette transition de finalement rendre toutes les innovations et toute cette recherche clinique qui vient des laboratoires accessibles au plus grand nombre.
01:39A travers un outil.
01:41Donc cet outil vous l'avez inventé, on peut dire ça comme ça ? Vous l'avez créé ? Il s'appelle O-Kidia. Je vous laisse pitcher Vanessa et après on rentre dans le détail. Est-ce que vous êtes prête ?
01:51Oui. Allez on vous écoute, c'est à vous.
01:53Effectivement on parle de santé mentale, c'est la cause nationale et pourtant il y a énormément de défis.
01:58Avec O-Kidia on a pour ambition premièrement de réduire l'errance médicale et d'accélérer la prise en charge en santé mentale des jeunes en hybride en technologie et expertise clinique.
02:12Dans le monde c'est un enfant sur six qui présente des troubles du neurodéveloppement et de santé mentale. C'est ces enfants qui apprennent, pensent et se comportent un peu différemment.
02:21Vous les connaissez sous le nom de TDH, de DISS ou de VSA. C'est un fort échec scolaire et une espérance de vie qui peut être diminuée de 10 à 20 ans.
02:29C'est un parcours aujourd'hui où seulement 8% sont diagnostiqués parce que le parcours est long, éprouvant, de 2 à 4 ans et plusieurs médecins.
02:38A O-Kidia on a développé des applications interopérables en santé numérique, d'aide au diagnostic et d'orientation thérapeutique qui combinent intelligence artificielle, approche transdiagnostique et épidémiologie numérique.
02:50Notre mission ultime c'est de faire que ces jeunes vivent mieux dans la société d'aujourd'hui parce que le diagnostic est la première des thérapies en santé mentale.
02:58Donc mieux diagnostiquer pour mieux vivre sa neurodiversité.
03:01Merci pour votre pitch Vanessa Doué-Vanouti.
03:03Pourquoi vous dites que le diagnostic c'est ce qui est le plus important ? Parce qu'on peut se tromper ? Parce qu'il y a une errance ? Pourquoi ?
03:09Parce qu'il y a une forte errance. On parle de 2 à 4 ans d'errance médicale.
03:13Pour poser un diagnostic ?
03:14Pour poser le diagnostic qui est encore très archaïque. Il faut impliquer un certain nombre de praticiens de santé de compétences différentes.
03:22Et donc pour la famille c'est une lourde charge. En plus pour l'enfant quand vous avez entre 7 et 8 ans, 2 à 4 ans ça compte dans votre parcours, notamment le parcours scolaire.
03:32Et effectivement toutes ces phases d'évaluation est très chronophage, très pénible et très coûteuse.
03:38Plus de 20 ans de recherche en laboratoire ont démontré que la biométrie médicale, c'est-à-dire le suivi des yeux et des émotions sur le visage, peut aider à classifier et à diagnostiquer ces troubles du neurodéveloppement.
03:50Cette donnée-là, vous l'avez mise dans votre solution ?
03:53C'est exactement ce constat qu'on a créé au Quiddia.
03:56Donc on le voit ? C'est une appli ?
03:59Comment ça marche ?
04:02Alors cette application finalement c'est des petits jeux. On fait jouer l'enfant sur un outil qui est la tablette numérique pour lequel finalement il a beaucoup d'appétence.
04:11Et pendant qu'il joue, la caméra enregistre les comportements du visage et des yeux de l'enfant.
04:18C'est tracé du doigt le son et de ce qu'on appelle ces flux biométriques, on va les traduire en mesures à haute valeur clinique.
04:26C'est un peu comme le rapport d'un bilan sanguin.
04:29Quand vous n'allez pas bien, vous allez voir votre médecin, il vous prescrit un bilan sanguin, vous avez des mesures qui vont vous dire que vous êtes au-dessus, en-dessous, dans la norme, sur des globules blancs, sur des plaquettes.
04:38L'outil de biométrie, c'est de créer ces mêmes marqueurs plus objectifs et plus agnostiques que les questionnaires habituels.
04:45Et en plus ça prend moins de temps ?
04:46Et ça prend moins de temps, sans stigma.
04:48Vous en pensez quoi autour de la tête de la France bouge ? Audrey Richer, ça vous inspire pour des nouveaux mots croisés ?
04:53Pas forcément, mais moi je suis aussi maman de deux enfants et je me dis qu'il faudrait faire ça à tous les enfants en fait.
05:00Et c'est à partir de quel âge ?
05:01Alors nous on fait du 7-15 ans, 7-17 aujourd'hui.
05:06On veut apporter les preuves cliniques pour montrer la robustesse de l'outil.
05:10Effectivement dans le monde idéal, et je sais que ça se fait dans certains états des Etats-Unis, c'est une longue maturation ce projet-là,
05:18au kindergarten, l'équivalent de l'école primaire, du CP en France,
05:24tous les enfants sont évalués pour leur performance scolaire, comme nos évaluations nationales,
05:29mais également pour le risque de développer des troubles du neurodéveloppement.
05:33C'est formidable !
05:34Et ça vient de l'école et tout le monde est traité.
05:36On va le souffler à notre nouvelle ministre d'éducation nationale, ça peut peut-être faire réagir quelqu'un.
05:41Valérie Brussaux, vous êtes la présidente de l'association Elle Bouge.
05:44Oui, et bien un enfant sur six qui souffre de ces troubles, une espérance de vie réduite de 10 à 20 ans,
05:50mais accélérons, il y a une nécessité d'accélérer, il y a urgence, c'est un véritable enjeu de société.
05:58Et je pense que ce projet a un bel avenir.
06:01Franchement on le valide tous, tous à 100%.
06:04Il est adressé à qui aujourd'hui, au KIDIA ?
06:08C'est-à-dire que, est-ce que moi je peux l'utiliser ? Est-ce que c'est pour des professionnels ? Qui peut l'utiliser ?
06:13Alors, aujourd'hui la plateforme qui utilise les données d'aujourd'hui et les futures données de demain qu'on appelle la biométrie
06:19est à destination des praticiens de santé.
06:21Qui ? Qui fait qui les praticiens ?
06:24Ceux qui tournent autour de la psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent.
06:27D'accord, donc les pédopsychiatres, les ergos, les neuropsychologues, les psychomotriciens,
06:35tout cet univers de santé qui est indispensable pour la pose du diagnostic et le suivi thérapeutique de ces enfants et de ces jeunes.
06:43D'accord.
06:44La solution de biométrie, aujourd'hui on commence à la déployer dans certaines écoles comme outil de repérage.
06:52Donc elle n'a pas une valeur clinique pure et dure aujourd'hui, mais elle permet de faire un repérage neurotypique-neurotypique.
07:00Et donc là, effectivement, on cherche les talents et les collaborations pour démontrer qu'effectivement,
07:06plus on détecte tôt et mieux on vit sa vie d'ado et finalement d'adulte.
07:13Et l'espérance de vie augmente.
07:15Si vous êtes parmi nous ce soir Vanessa, c'est aussi parce que vous avez des besoins, c'est aussi pour ça.
07:19Comment pouvons-nous vous aider ? C'est le moment des petits conseils de la coach de ce soir.
07:25Ce soir c'est Valérie Brussaux, la présidente de l'association Elle Bouge.
07:31Le réseau La France Bouge.
07:33Alors Vanessa, d'abord vous avez besoin de lobbying ?
07:36Oui, effectivement.
07:37Parce que vous êtes très seule, si je comprends bien.
07:39Alors, on n'est pas très seule quand même, pas à ce point-là.
07:42Mais effectivement, on cherche des talents pour pouvoir accélérer la croissance de la société.
07:47Et effectivement, on est dans une démarche de co-construction avec des valeurs éthiques très très fortes.
07:53Et donc on recherche les partenariats et les collaborations avec les centres experts et les familles.
07:59Valérie Brussaux, comment pouvons-nous aider ce soir Vanessa Doué-Vanucci ?
08:03Alors, au niveau de votre étude de marché, vous dites que vous vous concentrez d'abord sur les praticiens,
08:08éventuellement sur le personnel enseignant pour aider au diagnostic.
08:13Moi, il me semble que c'est ce qu'on fait avec Elle Bouge, dont les prescripteurs d'orientation.
08:19Peut-être aller plus justement autour du personnel enseignant, peut-être faire appel au ministère de l'enseignement supérieur.
08:28Pour essayer justement de diagnostiquer au plus tôt et de vous aider à vous faire connaître, à développer.
08:34Parce qu'en même temps, vous toucheriez aussi les parents qui potentiellement sont aussi touchés.
08:40Et donc ça vous aiderait peut-être à grandir et à vous faire connaître un peu plus vite en termes d'image de marque.
08:47Et je pensais également, peut-être avez-vous déjà regardé les établissements spécialisés qui accueillent des jeunes enfants en difficulté
08:57ou qui sont mis dans des parcours...
08:59Ils sont déjà diagnostiqués.
09:01Oui, mais peut-être on peut accélérer plus ou des choses comme ça, peut-être il y a d'autres...
09:05Oui, effectivement. Alors, on commence à envisager des collaborations avec des écoles qu'on appelle notamment les écoles sérènes.
09:12C'est ça.
09:13Qui commencent à se déployer aussi au niveau national et qui accueillent des enfants qui effectivement ont été diagnostiqués
09:19ou sont en cours de diagnostic sur les troubles de neurodéveloppement et de santé mentale, effectivement.
09:25Valérie ?
09:26Et peut-être aussi faire appel à des réseaux de journalistes spécialisés autour de la santé,
09:32peut-être faire un petit peu un marketing viral sur les réseaux sociaux qui touchent autour de ces sujets,
09:39pour vous faire connaître et aller chercher plus de...
09:42C'est pas mon expertise, mais effectivement l'idée c'est d'avoir de bonnes rencontres et de collaborer
09:48et de trouver l'expertise qui va faire que ce projet verra le jour et sera pérenne.
09:53Il y a aussi tout ce qui est séminaire professionnel peut-être,
09:58les salons professionnels autour de ces maladies,
10:02ou peut-être en élargissant pour pouvoir aller toucher votre cœur de cible qui est les praticiens.
10:09Valérie, vous préparez... Non, Vanessa, vous préparez une levée de fonds en ce moment. Vous recherchez combien ?
10:15On cherche de l'ordre de 8 à 10 millions.
10:18Ah oui ?
10:19Effectivement.
10:20Comment on peut l'aider Valérie ?
10:238 à 10 millions, pour moi il faut faire un appel éventuellement.
10:27Dans les sociétés, dans les grands groupes, il y a des projets autour de la RSE, des projets sociétaux,
10:35peut-être vous faire appel, il y a des grands groupes pharmaceutiques.
10:38Peut-être autour de l'industrie pharmaceutique.
10:40L'industrie pharmaceutique qui porte des projets, qui supporte des incubateurs.
10:45Après il y a aussi des écoles, des formations, des choses comme ça,
10:50où vous pouvez faire des partenariats.
10:52C'est possible tout ça ?
10:53Oui, on est en cours de construction de tout ça.
10:56Effectivement, on était tout petits et on a travaillé.
10:59L'entreprise a à peine deux ans.
11:01C'est ce qu'on appelle une mental tech, c'est ça ?
11:04Oui, la mental tech.
11:06La santé mentale, parce que c'est une clinique digitale, je le rappelle.
11:09Benjamin, justement, cette santé mentale, je le rappelle, ce soir on parle de santé mentale,
11:13parce que c'est la journée mondiale de la santé mentale,
11:16elle attire de plus en plus d'investisseurs et de startups.
11:19C'est vrai qu'en France, les levées de fonds dans le secteur de ces startups,
11:22dans les troubles mentaux, s'élèvent en tout à près de 16 millions d'euros en 2023.
11:27Alors on compte, selon le collectif Mental Tech, plus d'une centaine de startups
11:31qui proposent des solutions numériques de santé mentale.
11:35Et même le ministère de la Santé a, de son côté, attribué 25 millions d'euros cette année
11:40aux numériques en santé mentale.
11:42Donc il y a un immense potentiel, un immense marché.
11:45Je suis sûre que vous allez pouvoir y trouver votre place.
11:47C'est déjà le cas, Vanessa Douy-Vanouchi, vous êtes la fondatrice et la présidente d'Oukidia.

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