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Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie

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00:00Pensez à la mammographie, certaines la redoutent donc, mais nous ce soir sur Europe 1 on a déniché une start-up qui vous permet de faire une
00:06pré-mammographie, je l'ai un peu appelée comme ça, vous m'arrêtez Akima si je me trompe, ça s'appelle Hope Valley AI.
00:14Europe 1, la France bouge, la pépite.
00:18Akima, vous, vous avez 54 ans, il y a quatre ans vous vous êtes lancé et vous avez un profil
00:23totalement atypique. Quand on regarde tout ce que vous avez fait, c'est à tout à fait... Vous êtes
00:28chercheuse dans le nucléaire, mais aussi pilote de voitures de course. Oui absolument, moi j'ai adoré.
00:33Tout à fait, donc ça c'est ma petite bulle de liberté, pilote de rallye pendant des années, et
00:40effectivement mon parcours, c'est plutôt chercheur dans le nucléaire depuis une trentaine d'années, donc vous avez exprimé des technologies,
00:48je suis inventrice, donc j'ai déposé des brevets dans l'IA et la détection précoce des événements rares, donc qui ont été accordés à l'international,
00:55donc j'étais très bien, au chaud, dans mon labo, en bouse blanche, on va dire,
00:59jusqu'à ce que le Covid arrive, et puis mon 50e anniversaire, et puis là,
01:03ma première mammographie, et puis le choc, et puis voilà, donc le début de l'espoir, le début de l'espoir, le début de l'espoir.
01:10Pourquoi le choc ?
01:12Le choc, d'abord,
01:13en recevant donc ma lettre d'invitation pour réaliser ma mammographie, donc effectivement, donc ça se passe bien,
01:20généralement, donc moi, je suis allée le lendemain,
01:23et puis je demande au radiologue, en fait, et la suite, en fait, il me dit, en fait, attendez, déjà, pour avoir le résultat,
01:30il faut attendre trois mois, donc on n'a pas tout de suite... Le résultat de la mammographie ? Oui, donc ça dépend effectivement des endroits...
01:35Je suis très étonnée de ce que vous dites, Akima. Oui, c'est vraiment
01:37inéquitable au niveau national, juste pour info, donc Ovalet AI, c'est une start-up à La Rochelle...
01:43Vous allez la pitié, mais moi, je suis très étonnée de ce que vous nous dites ce soir sur Europe 1,
01:47trois mois pour un résultat d'une mammographie, moi, je n'ai jamais entendu ça, ça en est une planchon ?
01:51Alors, je pense que ça dépend des centres de radiologie et des radiologues.
01:55D'abord, il y a une double lecture.
01:57Normalement, le radiologue qui vous fait la mammographie
02:00vous dit si ça va, si ça va pas, il vous prescrit derrière une échographie.
02:05Et de toute façon, les clichés sont envoyés pour qu'il y ait le moins de risques
02:10de mauvaise lecture.
02:12Il y a une double lecture, et donc vous recevez chez vous les résultats, mais en principe, le radiologue, sur le coup, vous donne quand même le résultat de son diagnostic.
02:20Mais il vous dit qu'il faut quand même une deuxième lecture, en fonction de la densité de vos seins, d'autres histoires personnelles,
02:25et généralement, vous avez une réponse ferme après la deuxième lecture, et effectivement, au bout de trois mois.
02:29Ça, c'est votre cas, parce que c'est pas 4 heures.
02:31Donc, ça, vous avez cette expérience, c'est ça le choc ?
02:34Le choc, c'est au-delà de ça. Moi, je travaille dans le nucléaire toute ma vie, et effectivement, donc déjà, le choc de dire je vais
02:40dépister un cancer,
02:42m'exposant à des rayonnements ionisants,
02:45de se dire, et puis effectivement, il y a quand même un risque non négligeable de développer un cancer du sein radio-induit, et entre temps,
02:51effectivement, que fait-on ? C'est vrai qu'aujourd'hui, la mammographie est le gold standard de dépistage organisé. On n'a rien d'autre, il faut le faire.
02:58Et d'ailleurs, c'est la raison pour laquelle, aujourd'hui, on effectue la mammographie à partir de 50 ans et tous les deux ans,
03:05justement, au regard de cette notion d'ionisation de la technologie, et sauf que, entre
03:11deux mammographies, nous, les femmes, on n'a rien, et pour les femmes jeunes, on n'a rien.
03:15D'abord, pour les femmes, quand on a fait une mammographie, sachez que 20 % des cancers du sein en France sont ce qu'on appelle des
03:23cancers d'intervalle. Ça veut dire que ce sont des cancers qui interviennent entre deux mammographies.
03:27On ne va pas faire une mammographie tous les six mois.
03:29Justement, on ne peut pas, parce qu'effectivement, c'est une technologie ionisante. Tout ce qu'on peut faire, c'est effectivement faire une échographie,
03:34sauf qu'aujourd'hui, l'échographie qui est réalisée en France, soit en complément d'une mammographie, soit en cas de suspicion,
03:40c'est ce qu'on appelle de l'ultrason.
03:43Ça non plus, vous n'aimez pas en tant que chercheuse atomique ?
03:45Non, non, ça c'est très bien, il n'y a pas de souci. L'ultrason, c'est très bien, sauf qu'en fait, le problème, c'est en termes de sensibilité de détection.
03:51Aujourd'hui, la mammographie a une très bonne sensibilité, c'est la meilleure sensibilité, c'est la raison pour laquelle, aujourd'hui, c'est le grand sondage, et je dis aux femmes,
03:58allez-y, vous avez une mammographie, il faut le faire. Néanmoins, la sensibilité, elle est de 87 %,
04:03et elle peut descendre à 46 %.
04:05Ça veut dire quoi, la sensibilité ? Ça veut dire qu'on peut passer à côté des tumeurs ?
04:10La sensibilité, ça veut dire qu'il y aura beaucoup de faux positifs, et ça, c'est l'une des limites de la mammographie.
04:16De faux positifs ?
04:18De faux positifs, ça veut dire qu'aujourd'hui, 80 % des biopsies mammaires, parce qu'aujourd'hui, pour diagnostiquer le cancer du sein, c'est la biopsie mammaire qui est la référence,
04:26sachez qu'en France, 80 % des biopsies mammaires sont négatives.
04:31Ça veut dire, en fait, que c'est des tumeurs non bénies, et effectivement, on regarde de cette sensibilité.
04:38Donc vous passez à tout ce constat où finalement, vous remettez un petit peu en question tout ça, parce que vous êtes chercheuse nucléaire,
04:42et vous vous dites, bon, mettre des radios, des ions dans l'essence, c'est pas génial ?
04:49Donc vous avez créé une application qui s'appelle Hope Valley AI, et je vous laisse pitcher.
04:53Super.
04:54Allez, c'est à vous.
04:56On vous écoute.
04:57Imaginez un monde où prendre soin de sa santé mammaire soit aussi simple qu'utiliser un smartphone, se regarder dans un miroir, ou bien faire un selfie vidéo.
05:08C'est Hope Valley AI, votre nouvelle clinique numérique intelligente pour la santé mammaire sur smartphone,
05:14qui va vous permettre de réaliser vos self-check réguliers mammaire au plus près de votre lieu de vie, en lien avec votre soignant de proximité.
05:23Nous, chez Hope Valley AI, nous avons créé en parallèle à cette application une plateforme médicale pour les professionnels de santé,
05:30qui va leur permettre, un, de réaliser la télésurveillance médicale préventive depuis chez vous,
05:36deux, de réaliser, de prédire le risque de développer un cancer du sein à 12 mois et à 5 ans,
05:42et trois, détecter les signaux faibles précurseurs à l'incubation d'anomalies mammaires.
05:46Rejoignez le mouvement.
05:47Génial, merci de vous être prête à l'exercice, Akima Berdouze, fondatrice et CEO de Hope Valley AI.
05:53Si on vous entend bien, vous allez faire révolutionner le dépistage du cancer du sein, si ça marche.
05:59Là, l'idée, c'est de lancer l'application en phase de test en janvier prochain, en 2025.
06:03Absolument.
06:04Moi, je trouve ça extraordinaire. Si ça fonctionne, c'est formidable, c'est un même planchon.
06:07Si plus il y aura de techniques de dépistage...
06:11Plus on sera heureux.
06:13On parle aussi pas mal de dépistage personnalisé, quand il y a des facteurs de risque plus importants.
06:18Donc, évidemment...
06:21Nous, on est à fond derrière vous.
06:23L'application de test en janvier 2025 sera accessible pour qui ? Pour nous ?
06:30Voilà, ce sera en phase test pour toutes les femmes à partir de 25 ans.
06:34Vous allez pouvoir nous donner les résultats après le selfie du sein sur l'appli.
06:40Il faut savoir que c'est une clinique numérique intelligente,
06:43ça veut dire que votre application est connectée à une plateforme médicale.
06:46Cette évaluation du risque qui est réalisée, cette télésurveillance,
06:50est validée préalablement par un médecin, un référent, une sage-femme,
06:53un gynécologue, un médecin-traitant.
06:56Et puis, effectivement, le bilan préventif, vous est renvoyé tous les mois.
06:59Et en cas d'anomalie mammaire, on vous invite à rejoindre un professeur à soins de proximité.
07:04Vous allez avoir tous les médecins avec vous, tous les auditeurs, tous les CHU, c'est ce qu'on vous souhaite.
07:08Aujourd'hui, on a la chance d'être accompagnés par plusieurs CHU
07:11et également de nous ouvrir à l'international, mais on en parlera plus tard.

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