• il y a 8 mois

Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie

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00:00 - Le talent de la France bouge.
00:05 - Vous êtes un des talents ce soir, Vincent Purenne, vous êtes le fondateur de Banpa,
00:10 vous avez 35 ans, la startup existe depuis un an, c'est ça ?
00:13 - Exactement.
00:14 - Mais ça fait 15 ans que vous êtes entrepreneur, vous avez travaillé dans la culture, dans la santé,
00:18 à chaque fois vous avez monté des boîtes ?
00:20 - Monté ou contribué à monter, en tant que premier salarié aussi,
00:23 avec à chaque fois comme fil conducteur la technologie,
00:26 et comment est-ce qu'on simplifie, on fluidifie, en tout cas on apporte de la valeur sur des marchés déjà existants.
00:31 - Et puis il y a 4 ans, premier enfant, vous avez une fille, elle s'appelle comment ?
00:36 - Elle s'appelle Eléanor.
00:37 - Eléanor, et là, mais alors là c'est un déclic pour vous,
00:40 parce que vous ne vous attendiez pas, personne ne vous avait dit l'impact que cela aurait sur votre vie professionnelle.
00:47 - On nous dit que les enfants ça change une vie, attention au sujet de santé, de pédiatrie, attention au sujet d'éducation,
00:54 mais à aucun moment on nous dit que ça va changer notre vie, qu'il va falloir se réorganiser sa vie.
00:58 Moi ça a été un vrai choc, j'ai mis ce que je raconte souvent, 8 mois avant de trouver mon équilibre,
01:03 et pendant 8 mois c'était le chaos.
01:04 - C'est-à-dire le chaos, ça ressemblait à quoi votre vie pendant 8 mois ?
01:07 - C'est-à-dire qu'en fait j'assumais pas, au bureau j'assumais pas d'être papa,
01:10 donc en fait je travaillais, j'essayais, mais en fait c'est un peu ce qu'on décrivait tout à l'heure,
01:14 j'essayais d'être dans le cadre, alors que j'étais quand même bien placé, j'étais associé de ma boîte,
01:17 mais de faire des heures, alors qu'en fait j'étais fatigué parce que j'avais pas dormi de la nuit,
01:22 de donner bonne impression comme si je n'avais pas changé, ce qui est un non-sens,
01:26 et à côté de ça j'essayais de faire bonne figure aussi en famille,
01:30 alors que j'accumulais aussi la fatigue, j'accumulais le stress par rapport au boulot,
01:34 et donc en fait je me suis rendu compte au bout d'un moment que ça n'avait pas de sens,
01:36 il y a une vie avant, il y a une vie après.
01:38 - Donc vous n'assumiez pas le fait d'être papa, donc comme s'il fallait refaire vos preuves,
01:42 dire "moi je suis papa mais je suis encore au niveau" ?
01:44 - C'est exactement ça, et en fait je me suis rendu compte rapidement que je ne suis pas le seul
01:48 à avoir vécu ça, globalement la parentalité aujourd'hui c'est un tabou en entreprise,
01:52 et c'est le point de départ de Nampa.
01:54 - Un peu moins quand même.
01:56 - Un peu moins mais ça reste un tabou, regardez encore hier, au moment où on parle,
01:59 un article est sorti sur une collaboratrice dans un grand cabinet, que je ne citerai pas,
02:03 qui attaque son entreprise pour discrimination, elle est revenue de congé maternité,
02:07 et elle a été complètement mise sur le carreau, alors on ne connaît pas le fin fond de l'histoire,
02:11 si effectivement elle a bien repris derrière ses fonctions,
02:15 mais en tout cas, aujourd'hui, il y a quand même une différence entre la perception de l'entreprise
02:21 et la perception du salarié, ça c'est un point hyper important,
02:24 c'est un des autres points de départ de Nampa.
02:26 - C'est-à-dire que le salarié a envie d'être considéré comme avant d'avoir eu des enfants,
02:31 c'est ça que vous nous dites ?
02:33 - Oui ou non, en tout cas le salarié a envie de continuer à vivre,
02:36 et en fait on se rend compte d'une chose, et ça je pense qu'on sera tous d'accord pour le dire,
02:39 c'est qu'il y a un changement dans la société, aujourd'hui les hommes et les femmes travaillent,
02:42 et les hommes et les femmes veulent réussir à la maison, réussir leur vie de famille,
02:46 et ce n'est pas nouveau au travail, donc ça c'est un vrai fait,
02:49 je ne dis pas qu'avant on ne le voulait pas, en tout cas avant on le pouvait moins facilement,
02:52 aujourd'hui on le veut, et ça demande aux entreprises aujourd'hui forcément aussi de prendre ça en considération.
02:56 - Donc vous, vous avez créé une solution face à votre chaos qui a duré 8 mois,
03:00 je reprends votre expression, cette solution s'appelle BANPA,
03:03 elle existe depuis un an l'entreprise, vous allez nous dire ce que c'est,
03:06 vous allez pitcher ce que vous êtes prêt à nous raconter en une minute, le concept de BANPA,
03:09 et bien on vous écoute, c'est à vous.
03:11 - Bon, BANPA c'est une solution de soutien de la parentalité pour les entreprises,
03:14 on est un logiciel qui est adapté pour toutes les entreprises,
03:17 quelle que soit la taille de l'entreprise,
03:19 quel que soit le nombre de collaborateurs qui sont avancés sur ce sujet,
03:22 quelle que soit sa culture, on est là pour l'aider à structurer sa politique parentalité,
03:26 j'aime bien le mot structurer parce que c'est aussi bien structurer le départ,
03:30 commencer, et structurer, faire évoluer, faire progresser une culture qui existe déjà,
03:35 qui est déjà favorable à la parentalité,
03:37 on aide l'entreprise à vraiment prendre en compte l'existant ou partir de zéro,
03:41 et ensuite, et point extrêmement important, on accompagne de façon personnalisée chaque parent,
03:45 je reviens sur le discours tout à l'heure, je suis tout à fait d'accord,
03:48 faire attention à ne pas tomber dans de la radicalité,
03:50 et sur un sujet comme celui de la parentalité,
03:52 on a tendance parfois de plus en plus à partir dans de la radicalité,
03:54 il ne faut pas oublier les gens qui n'ont pas d'enfant, qui ne veulent pas faire d'enfant,
03:57 il ne faut pas oublier les gens qui ont des enfants, mais qui ne veulent pas mélanger pro et perso,
04:01 et donc en fait BANPA, c'est je propose un accompagnement personnalisé à chaque parent,
04:05 si le parent ne le veut pas, il ne le prend pas, s'il le veut, il le prend,
04:08 et ensuite tout au long de sa parentalité, il a à disposition ce qu'on appelle un copilote,
04:11 donc l'idée, et ça c'est aussi un point important pour BANPA,
04:14 c'est de permettre à l'entreprise d'accompagner tous les parents,
04:17 sans mettre des milliers, des dizaines de milliers d'euros par collaborateur,
04:20 ce qui est le cas de pas mal de solutions sur le marché aujourd'hui,
04:23 et donc ce copilote c'est un assistant,
04:25 qui permet en fait aux parents de poser toutes leurs questions,
04:27 que ce soit des questions pédiatriques, de santé mentale, administrative, d'organisation,
04:31 on est là, grâce à l'intelligence artificielle,
04:34 pour répondre aux questions auxquelles les parents n'osent pas parler avec des procédés de santé,
04:38 ne pas parler avec leur DRH,
04:40 et point important, et je finirai là-dessus,
04:42 on aide les parents, donc via nos conseils,
04:44 et aussi à s'orienter vers des services partenaires,
04:47 c'est là où par exemple, on rejoint un peu le travail de mai,
04:50 c'est-à-dire qu'on va identifier les services de mode de garde,
04:52 on va identifier les services de soutien scolaire, de thérapie de couple,
04:55 et aussi quand il le faut, on réoriente vers l'entreprise, vers le DRH,
04:59 pour mettre en place un dispositif que peut proposer le DRH.
05:02 On a compris, ça s'appelle BAMPA, Vincent Purenon,
05:04 vous a laissé plus de laminine, parce qu'on sentait que vous aviez très envie de tout nous expliquer,
05:07 on a bien compris, ça vous plaît, autour de la table de la France Bouche, Clara Léger ?
05:11 Alors personnellement, je n'ai pas d'enfant encore,
05:13 mais je me mets dans une position de jeune maman,
05:16 ou enfin je me dis que c'est hyper utile,
05:18 - De jeune papa ? - Oui aussi,
05:20 quand on n'ose pas forcément parler à ses supérieurs hiérarchiques,
05:22 et dire qu'on a des problèmes aussi peut-être.
05:24 - Vos clients, donc c'est l'entreprise ?
05:27 - L'entreprise souscrit, elle peut utiliser,
05:29 mais c'est surtout le collaborateur qui a accès à l'application.
05:32 - Benoît Serre ?
05:33 - Non, moi je trouve que ces initiatives sont bonnes,
05:35 la seule chose, d'abord, quand même,
05:38 de plus en plus d'entreprises prennent en compte cette dimension de la parentalité,
05:41 certaines ont fait des chartes, certaines sont allées très loin,
05:43 certaines ont d'ailleurs augmenté le nombre de jours de congés maternité et paternité,
05:48 donc il y a quand même pas mal de trucs,
05:50 il y a des entreprises de toutes tailles,
05:51 et je pense qu'il y a un sujet auquel il faut faire attention,
05:53 c'est que ces systèmes sont très importants,
05:56 ils sont essentiels, vous l'avez rappelé,
05:57 il ne faut pas créer d'inéquité ou de sentiment d'inéquité,
05:59 autrement on ne s'occuper que d'une partie des gens,
06:01 je sais bien que le président de la République veut qu'on réarme démographiquement le pays,
06:04 mais enfin, quand même,
06:05 donc ça c'est un premier élément,
06:07 je ne dis pas que c'est ce que vous faites,
06:08 mais je pense que c'est très important,
06:09 il faut comprendre que n'importe quel hiérarche,
06:10 il a ça en tête, en fait, quand il vous rend compte,
06:12 il dit "ok, mais si je fais ça pour ces gens-là, comment je vais faire ?"
06:15 et on vit un peu dans la hantise de créer des espèces de sommes de communautés
06:19 où chacun y va de son petit intérêt,
06:20 parce qu'à un moment on ne comprend plus rien.
06:21 - Pardon, mais on en prend le chemin,
06:22 si on fait une semaine de 4 jours pour les parents divorcés...
06:25 - C'est ce que je pense, il faut faire attention à ça,
06:27 et l'autre aspect sur la parentalité,
06:29 c'est que, et d'ailleurs c'est intéressant ce que vous venez de dire,
06:32 finalement, lorsque un jeune parent n'arrive pas à passer le message à sa hiérarchie,
06:38 qu'il a un tout petit problème d'orgas,
06:40 qu'il n'arrive pas à s'en sortir,
06:41 mais que ça va se régler dans le temps,
06:42 mais qu'il découvre,
06:44 on a plus un problème de management et de hiérarchie
06:47 que de prise en compte de la parentalité d'une entreprise.
06:50 C'est ça le sujet.
06:51 - Donc il se substitue avec Banpas,
06:52 que si je comprends bien Benoît Serre,
06:54 à une faille de management.
06:56 - Oui, mais moi, DRH, ce qui m'inquiète,
06:58 c'est très bien, votre solution est super,
07:00 mais ça ne veut pas dire pour autant qu'il faut se dire
07:03 "je vais mettre en place des solutions
07:04 parce que j'ai un modèle de management
07:07 qui ne prend pas en compte la réalité des gens",
07:08 parce que ça c'est dramatique,
07:09 parce que s'il ne le prend pas en compte sur ce sujet-là,
07:10 il y a de fortes chances qu'il ne le prenne pas en compte sur d'autres.
07:12 - Sur d'autres sujets.
07:13 - Voilà.
07:14 - C'est hyper intéressant ce que vous nous dit Benoît Serre.
07:16 Vincent Purenne, vous êtes aussi parmi nous ce soir,
07:17 parce que la France Bouge, c'est aussi des start-up qui se développent,
07:20 la boîte a à peine un an,
07:21 vous avez des besoins,
07:22 et c'est la raison pour laquelle, Gilles Lataf,
07:24 vous êtes là aussi parmi nous ce soir,
07:26 c'est que vous êtes le coach de ce soir.
07:28 Ça vous a plu Banpas ?
07:29 - Alors ça m'a beaucoup plu à plusieurs titres,
07:31 parce que moi j'ai vécu,
07:33 je n'avais pas la chance d'avoir Banpas.
07:35 - Ça a été compliqué quand vous aviez des ans ?
07:37 - C'était très difficile,
07:38 j'étais chef d'entreprise,
07:39 c'était très compliqué.
07:40 - Vous êtes smuggleur, vous savez la marque de vêtements c'est Gilles Lataf.
07:42 - Exactement.
07:43 Et moi j'aime beaucoup la liberté qu'offre cette solution,
07:47 j'aime beaucoup cette idée que ça s'adresse à toutes les entreprises,
07:50 parce que moi j'ai connu une époque où on parlait de conciergerie dans les grandes sociétés,
07:54 mais c'est pas vraiment adapté à tout le monde.
07:56 - Et puis, conseiller vie pro, vie privée,
07:58 moi je pense plus à des hôtesses de caisse,
08:00 à des gens qui n'ont pas du tout la flexibilité,
08:04 parce qu'elles sont des horaires postés.
08:05 - À tous les métiers où la présence est requise.
08:07 - Voilà, c'est ça.
08:08 - Absolument, donc j'aime beaucoup,
08:09 cette dimension vraiment qui s'adresse à tout le monde,
08:13 enfin une solution qui s'adresse vraiment à tout le monde,
08:15 et je pense que peut-être, paradoxalement,
08:18 c'est peut-être dans les entreprises de taille moyenne
08:19 où on a le plus besoin de cette solution,
08:21 parce qu'effectivement on n'a pas les moyens de mettre en place,
08:23 et peut-être aussi d'avoir un management qui est formé.
08:25 - Mais moi je trouve que c'est intéressant ce que dit Benoît,
08:27 c'est le côté, il faut aussi que le manager soit à l'écoute,
08:29 et ait déjà la solution, ça fait partie de son job.
08:32 - Tout à fait, mais les grandes entreprises ont la chance aussi
08:36 d'avoir des managers qui peuvent se former,
08:38 parce qu'il y a des moyens qu'il n'y a peut-être pas dans toutes les PME.
08:40 Et là je trouve que c'est une solution facile d'accès,
08:42 et qui vraiment permet à tout le monde d'accéder
08:44 à une meilleure vie professionnelle,
08:48 et donc à une meilleure vie familiale.
08:50 - Ça coche toutes les cases.
08:52 - Ça coche toutes les cases.
08:53 - Vous avez des besoins, Vincent, parmi eux,
08:56 vous avez besoin de vous développer évidemment,
08:59 de quelle manière ?
09:00 Vous avez besoin de lever des fonds ?
09:01 - On est actuellement en train de lever des fonds,
09:03 donc effectivement il y a encore un peu de place,
09:05 si jamais les investisseurs...
09:07 - Oui, écoute mon message.
09:10 Et évidemment, l'enjeu aussi, numéro un,
09:13 c'est de se développer commercialement parlant.
09:14 La solution, elle est sur le marché depuis janvier.
09:16 Donc on a mis un peu de temps à se développer,
09:18 mais c'est important,
09:19 notamment sur la partie intelligence artificielle.
09:21 Aujourd'hui, se développer commercialement parlant,
09:24 c'est des cycles de vente extrêmement longs,
09:26 c'est beaucoup de sensibilisation,
09:27 je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'on a énormément de chance,
09:30 c'est pour ça qu'on s'est lancé en termes de timing,
09:31 les entreprises n'ont jamais été aussi sensibles,
09:33 mais les cycles de vente sont longs,
09:35 et pour une jeune entreprise comme la nôtre,
09:36 c'est normal, on a besoin effectivement
09:38 d'aller le plus vite possible,
09:40 aussi pour aller chercher ce qu'on appelle la rentabilité.
09:42 - Pour vous aider, Gilles Attaf est parmi nous,
09:45 on fait une petite pause,
09:46 on se retrouve dans un instant pour les conseils de Gilles.
09:47 A tout de suite sur Europe 1.
09:48 - Et si vous nous rejoignez,
09:58 vous êtes bien sur Europe 1,
10:00 vous écoutez la France Bouge,
10:01 l'émission des entrepreneurs,
10:02 des belles entreprises françaises,
10:04 et ce soir, on place l'humain au cœur de l'entreprise,
10:07 dans cette France Bouge,
10:08 autour des solutions françaises
10:10 qui concilient vie professionnelle et vie privée.
10:13 Justement, tiens, Clara Léger,
10:15 est-ce qu'en France,
10:16 on a tendance à bien concilier
10:18 cet aspect de vie professionnelle et vie privée ?
10:20 Est-ce que vous avez des chiffres ?
10:21 - Alors, selon l'agence d'emploi Rundsted,
10:23 78% des travailleurs déclarent avoir un bon équilibre
10:26 vie personnelle-vie professionnelle,
10:29 donc c'est plutôt un bon chiffre.
10:30 - Ah c'est bien, 78%, c'est bien.
10:32 94% des travailleurs estiment que cet équilibre est important
10:35 et désormais 61%...
10:36 - 94% ça veut dire que c'est rentré dans la tête de chacun.
10:40 On doit avoir...
10:41 C'est une question d'équilibre,
10:42 comme le disait Benoît Serres tout à l'heure.
10:43 - C'est primordial.
10:44 61% des personnes n'accepteraient pas un nouvel emploi
10:47 s'ils viennent à perturber cet équilibre
10:49 qu'ils ont déjà dans leur emploi actuel.
10:51 Au-delà, 48% des travailleurs seraient même prêts
10:54 à quitter leur emploi s'ils les empêchent
10:57 de profiter pleinement de leur vie.
10:58 - Mais c'est fou ça !
10:59 Moi je suis très surprise par ces chiffres.
11:01 - Non mais c'est...
11:02 - Très élevé Benoît Serres.
11:03 - Tout ça c'est sain en fait.
11:04 Vous savez, il n'y a pas de secret,
11:06 lorsque quelqu'un n'est pas très bien dans sa vie perso
11:08 pour des raisons ABCD,
11:10 vous le sentez dans le boulot.
11:12 Il est préoccupé, il est soucieux,
11:14 il est tendu, il est fatigué,
11:16 donc c'est l'intérêt de personne.
11:17 Après, il y a aujourd'hui des solutions,
11:20 moi je pense qu'il y a une chose à laquelle
11:21 il faut faire un petit peu attention,
11:24 c'est de ne prendre en compte que finalement
11:27 des gens qui ont accès aisément
11:29 dans leur métier ou dans les technologies,
11:30 parce que vous avez quand même aujourd'hui
11:32 65% des gens qui ne peuvent pas
11:34 télétravailler dans ce pays.
11:35 Et eux, ils sont sur des horaires finalement
11:37 assez contraints, et d'ailleurs il y a des solutions
11:38 qui ont été trouvées.
11:39 Donc les équilibres de vie,
11:40 ils sont importants.
11:41 Moi je pense aussi, pour finir là-dessus,
11:43 que les entreprises,
11:45 les chiffres que vous venez de rappeler,
11:48 montrent que les entreprises ont bougé.
11:50 - Bien sûr qu'elles ont bougé.
11:51 - On les accuse souvent de tout et de rien,
11:53 sincèrement elles ont bougé,
11:54 sinon on n'aurait pas ces chiffres-là.
11:55 La prise en compte de l'individu est plus forte,
11:57 après il y a une limite à tout.
11:59 - Mais on demande, je trouve,
12:01 beaucoup à l'entreprise,
12:02 je trouve que l'entreprise,
12:03 on lui demande une grande part de responsabilité,
12:05 et quand vous avez un de vos collaborateurs
12:08 qui peut avoir des problèmes personnels,
12:10 souvent on demande,
12:12 de manière un peu évidente,
12:15 que ce soit à l'entreprise de régler tout ça.
12:17 - Ce mouvement de transfert de responsabilité,
12:19 c'est d'abord un mouvement qui a été initié
12:21 par l'État, il faut ouvrir les yeux.
12:23 Les entreprises sont retrouvées
12:24 avec des tas de trucs à faire,
12:25 en plus, elles sont ravies ou pas ravies,
12:27 mais je pense au PME dont vous parliez tout à l'heure,
12:29 ça leur coûte une fortune,
12:30 ce truc-là, quand même.
12:31 Donc c'est vrai qu'il y a un sujet aujourd'hui
12:34 de où ça arrête, où commence,
12:35 on a des débats sur est-ce que l'entreprise
12:37 doit prendre en compte ceci,
12:38 d'en prendre compte cela.
12:39 Ok, il y a des dispositifs de serviteur international,
12:41 on nous met en avant toujours
12:42 notre modèle social très protecteur,
12:43 ce qui est le cas,
12:44 et très coûteux, ce qui est le cas aussi,
12:46 sauf que finalement,
12:47 il y a un certain nombre de sujets
12:48 qui devraient se retrouver dans ce modèle social
12:49 et qui sont pris en charge par les entreprises.
12:51 Alors pour une grande, ça va,
12:53 coup de chance en ce moment,
12:54 c'est plutôt un élément d'image employeur,
12:56 donc elles le font plus aisément,
12:57 moi je pense au PME, TPE,
12:59 qui ne s'en sortent plus,
13:00 parce que d'autant plus que souvent,
13:01 c'est en plus des confrontes administratives
13:02 dans tous les sens.
13:03 Tout à fait.
13:04 Donc ça coûte très cher,
13:05 et bon, c'est un peu compliqué.
13:06 Ce soir, l'une de nos startups,
13:08 c'est donc Banpa avec vous, Vincent Purenne,
13:10 vous avez des besoins.
13:11 Banpa, je rappelle que c'est de proposer
13:13 aux collaborateurs un point d'entrée unique
13:15 sur toutes ces questions liées à la parentalité.
13:18 Quand on vient d'avoir un enfant,
13:20 c'est parfois compliqué de pouvoir l'assumer
13:22 et de faire part à ses supérieurs,
13:24 des problématiques que cela engendre.
13:27 Gilles Attah, vous avez étudié Banpa,
13:31 on l'a bien compris,
13:32 vous validez à 100%,
13:34 quel conseil pourriez-vous apporter
13:37 pour répondre aux besoins de Banpa,
13:39 pour répondre aux besoins de Vincent,
13:40 pour développer sa startup ?
13:42 Alors déjà, c'est une belle startup française,
13:45 donc je le conseille de se faire certifier
13:47 Service France Guarantie.
13:48 Ah ça existe Service France ?
13:49 Bien sûr, aujourd'hui...
13:50 Ah je pensais que c'était que les objets...
13:51 Oui, c'est une France Guarantie,
13:52 historiquement on certifie des produits,
13:54 bien sûr depuis plus d'une dizaine d'années maintenant,
13:56 depuis 2011 on certifie des produits,
13:58 mais depuis trois ans on a lancé le Service France Guarantie
14:00 pour garantir aux consommateurs
14:02 que la société a bien des employés de droit français,
14:05 puisque le socle n'est pas le même,
14:06 ce n'est pas sur la valeur ajoutée du produit,
14:08 mais c'est sur les contrats de travail de droit français.
14:10 Donc pour l'image, je trouve que c'est intéressant,
14:12 et puis nous on a besoin d'avoir aussi
14:13 des belles boîtes qui incarnent,
14:16 et je trouve que c'est une super boîte
14:18 que j'aimerais beaucoup certifier,
14:19 Service France Guarantie.
14:20 Donc voilà, je vous encourage à vous faire certifier
14:22 Service France Guarantie sur moi.
14:23 - Belle proposition, il y en a qui y mêlent des mois et des mois.
14:25 - Je trouve que c'est absolument extraordinaire.
14:27 Et moi il y a deux points qui me semblent
14:29 assez intéressants à développer,
14:31 et notamment c'est sur la problématique
14:33 de l'équité homme-femme,
14:34 parce que là du coup,
14:35 c'est un périmètre peut-être sur lequel
14:37 on devrait peut-être insister,
14:38 c'est que ça permet aussi, avec cette solution,
14:41 de rééquilibrer les sujets qu'on a pu avoir.
14:44 Je suis un vieux monsieur,
14:45 donc j'ai bien connu,
14:46 et moi j'ai eu la chance d'avoir une femme
14:48 qui était enseignante et qui avait la capacité
14:51 de pouvoir bien concilier les deux.
14:54 Mais je trouve que ça peut être intéressant
14:56 sur ce périmètre-là,
14:57 c'est pour ça que peut-être de s'associer
14:59 à des organismes, à des associations,
15:01 pour faire monter, encore une fois,
15:03 vers les entreprises,
15:04 parce que quand ça vient de la base,
15:05 c'est toujours plus facile,
15:06 les entreprises sont toujours plus à l'écoute
15:08 quand on sent qu'il y a quelque chose
15:10 qui vient de la base.
15:11 Donc je trouve qu'il y a des leaders d'opinion,
15:13 peut-être, en ressources humaines,
15:14 mais là vous avez un professionnel
15:16 qui serait le meilleur ici.
15:18 On a le top of the voice des leaders d'opinion RH.
15:20 Je pense qu'il y a des figures influentes
15:21 dans le domaine des RH
15:22 qui pourraient vraiment offrir à Bampad
15:23 des insights stratégiques assez intéressants.
15:25 Donc voilà, je vous encourage sur ces deux sujets-là.
15:28 En tout cas, bravo,
15:29 parce que nous ça nous a plu.
15:30 En tout cas, en ce qui concerne la parentalité,
15:32 parce que concilier vie pro, vie privée,
15:34 c'est aussi pour des personnes
15:35 qui ne sont pas forcément parents.
15:37 Vous le constatez, Benoît Assert,
15:39 au sein de la génération
15:40 qui arrive sur le marché du travail.
15:42 Vous avez plusieurs choses, vous avez des gens...
15:44 Qui souhaitent concilier, évidemment.
15:45 Vous avez des gens qui voient
15:47 leur équilibre de vie pro, vie perso
15:49 perturber brutalement un jour.
15:51 Brutalement, je ne parle pas d'un enfant,
15:53 parce qu'on a un petit peu de préparation quand même.
15:55 Des accidents de la vie aussi.
15:56 Sincèrement, les accidents de la vie,
15:57 la situation des aidants,
15:59 le fait de se retrouver en famille monoparentale.
16:01 Vous avez des chocs de vie
16:03 qui fait que le salarié,
16:04 il ne va pas vous demander grand-chose
16:06 pendant des années,
16:07 et tout d'un coup, sa situation personnelle évolue.
16:09 Alors souvent, on le traite à l'individu.
16:12 Je crois que c'est important
16:15 de tenir compte du fait que
16:17 on a une approche finalement,
16:19 les entreprises, les mutuelles,
16:21 les modèles de protection sociale,
16:22 qui sont extrêmement monolithiques en fait.
16:24 Comme si les gens étaient les mêmes
16:26 du début à la fin de leur carrière professionnelle,
16:28 alors que ce n'est pas vrai.
16:29 - Parce que comme vous le disiez,
16:30 il y a des accidents de la vie...
16:31 - Oui, et puis les besoins que vous avez à 25 ans.
16:33 Ou à 30 ans, quand vous commencez à avoir des enfants.
16:36 Ce n'est pas les mêmes que quand vous avez 60 ans
16:39 et que vous avez des problèmes de remboursement
16:41 de dents, d'oreilles, de ce que vous voulez.
16:43 Les mutuelles font beaucoup de travail là-dessus.
16:45 Mais il faut sans doute améliorer sur la capacité
16:47 à aménager les modèles de protection sociale
16:50 ou de prise en compte de la vie privée,
16:52 des équilibres de vie,
16:53 à différents âges de la vie.
16:55 C'est surtout ça qui est important.
16:56 - Et ça, les entreprises doivent s'en emparer.
16:58 - Elles peuvent s'en emparer,
16:59 certaines le font,
17:00 mais je vous assure que sur un plan social et législatif,
17:03 c'est extrêmement compliqué.
17:05 Parce qu'on vous dit,
17:06 si vous offrez ça à cette catégorie de personnes-là,
17:08 il faut l'offrir à cette catégorie-là aussi.
17:10 Et donc vous vous retrouvez avec des espèces de cumul de droits
17:12 qui fait qu'à la fin, plus personne ne peut rien faire.
17:14 - Mais donc ça ne peut pas avancer cette semaine de 4 jours
17:16 pour les parents divorcés que nous propose notre Premier ministre ?
17:18 - Moi je pense que cette semaine de 4 jours peut avancer.
17:20 En semaines différenciées,
17:21 les 33-37 heures par semaine.
17:24 Mais je l'ai dit assez vite,
17:26 pourquoi pour les parents divorcés,
17:28 pourquoi pas pour les autres ?
17:29 Donc dans les entreprises,
17:30 vous n'allez pas pouvoir dire,
17:31 les parents divorcés c'est ça,
17:32 les parents pas divorcés c'est ça.
17:33 - Alors celui qui est célibataire,
17:34 qui n'a pas d'enfant.
17:35 - Alors lui il dit,
17:36 il se laisse les week-ends,
17:37 il a envie de se donner.
17:38 - C'est la double peine en fait.
17:39 - Non mais c'est vrai.
17:40 - Le sujet encore c'est l'équité,
17:42 et je trouve que la solution de BAMPA,
17:44 elle est intéressante,
17:45 parce que finalement,
17:46 l'individu peut choisir de s'en servir ou pas,
17:49 et l'entreprise,
17:50 comme c'est l'entreprise de clients,
17:52 vous avez bien compris,
17:53 elle peut aussi décider d'activer tout ou pas tout.
17:56 Et ça c'est une sorte de garantie
17:58 de maintenir une forme d'équité.
18:00 Après il faut toujours considérer
18:02 que vous avez des gens qui profitent du système,
18:03 mais ils sont toujours ultra minoritaires.

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