Dans son discours de politique générale, le Premier ministre assure que les grandes entreprises et les ménages les plus aisés seraient mis en contribution pour redresser les comptes publics. L'ancien ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé qu'il ne "votera pas" de hausse d'impôts.
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00:00Franchement, ils sont gonflés, les macronistes, parce que pourquoi on en est là ?
00:05Si on est dans le dur, c'est quand même que quelqu'un nous a emmenés dans le mur.
00:07Qui est responsable du dérapage sidéral des finances publiques ?
00:11Qui s'est appuyé sur des prévisions lunaires ?
00:13Ce sont leurs choix budgétaires, leur politique fiscale.
00:16Alors, on aurait pu imaginer de leur part, non pas de l'humilité,
00:19ça n'a jamais été leur fort, mais au moins un peu de retenue.
00:22Mais non, tranquillou, comme si de rien n'était,
00:24les voilà qui donnent à longueur de journée, depuis quelques jours,
00:27des leçons de bonne gestion des deniers publics.
00:29Le pire, c'est que leur cynisme confine à l'absurde,
00:32car franchement, on n'y comprend plus rien.
00:34Voilà donc des membres du parti d'Emmanuel Macron,
00:37qui se targuent d'être les gardiens du dogme macroniste,
00:39et qui sont vent debout contre le budget d'un Premier ministre nommé par qui ?
00:42Par Emmanuel Macron.
00:44Un budget mis en musique par qui ?
00:45Par un ministre de l'économie, un ministre des comptes publics,
00:48et défendu d'ailleurs par une porte-parole du gouvernement.
00:50Tous trois membres du parti d'Emmanuel Macron.
00:53Donc il va falloir qu'à un moment, tous ces gens-là se mettent d'accord.
00:56J'ajoute, pour la blague, que pour tacler Michel Barnier,
00:59Gérald Darmanin l'accuse de retourner à l'ère socialiste de François Hollande,
01:01qui était conseillé à l'époque par qui ?
01:03Par un certain Emmanuel Macron.
01:05Donc vous voulez peut-être une définition de la politique aérie ?
01:07Vous l'avez.
01:08Pourquoi ? Pourquoi ils font ça ?
01:10On pourrait les créditer d'une forme de constance,
01:12pas touche aux riches et puis la défense coûte que coûte d'une politique de l'offre,
01:15qui a produit, il faut le dire aussi, des résultats en termes de baisse du chômage.
01:18Même le Premier ministre l'a reconnu hier soir.
01:21Mais il y a surtout derrière ça des agendas personnels.
01:23Gabriel Attal, on le sait, il rêve de 2027.
01:26Il veut se poser comme la principale figure du camp présidentiel.
01:28Et il veut donc, selon la formule,
01:31faire entendre sa différence pour gérer en gros sa petite boutique.
01:34Quant à Gérald Darmanin, il fait payer à Michel Barnier
01:36le fait de ne pas l'avoir maintenu au gouvernement.
01:38On le sait, il rêvait du ministère des Affaires étrangères.
01:41Du coup, il n'arrête pas de lui glisser des pots de banane.
01:43Et lui aussi ambitionne de jouer les premiers opposants de la minorité.
01:46Donc ça devient un peu compliqué.
01:48Mais le voilà donc qui défend aujourd'hui les riches.
01:51Il ne faut pas les toucher.
01:52Lui qui se voulait le porte-parole de qui ?
01:54Des classes populaires. Sacré tête à queue quand même.
01:56Est-ce qu'on peut imaginer qu'il ne vote pas le budget ?
01:58On peut tout imaginer depuis l'élection d'Emmanuel Macron.
02:00Oui, c'est sûr.
02:01Mais il y a fort à parier quand même qu'au moment du vote,
02:04tout le monde rentrera dans le rang.
02:05Parce que ne pas voter le budget,
02:07ce serait quand même un acte de défiance qui fragiliserait le gouvernement.
02:10Mais aussi par ricochet Emmanuel Macron.
02:13Et vous allez voir qu'après avoir tiré à boulet rouge,
02:15on les verra peut-être tirer à blanc.
02:17Merci Mathieu.