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Gérald Darmanin a qualifié d'"inacceptable" le projet de budget du gouvernement Barnier. L'ancien ministre de l'Intérieur assure qu'il ne "votera pas une augmentation d'impôts" et s'oppose à "remettre une forme d'ISF" en demandant une contribution "exceptionnelle" aux ménages les plus riches.

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Transcription
00:00Gérald Darmanin dit, moi je ne veux pas voter des augmentations d'impôts parce que finalement c'est créer le chômage de demain, c'est-à-dire qu'on va augmenter notamment les impôts pour certaines entreprises et derrière il y aura des répercussions sur l'emploi, vous êtes d'accord avec ça ?
00:15Dit de façon générale comme ça, c'est impossible de répondre à la question parce que ça dépend quelles augmentations d'impôts, sur quelles entreprises, sur quel ménage et dans quelle proportion.
00:26C'est pour ça que la déclaration de Gérald Darmanin est beaucoup plus politique sur où est-ce que le pouvoir aujourd'hui ? Est-ce qu'il est au gouvernement ou au parlement ?
00:35Ce qu'il dit c'est que le pouvoir est au parlement et donc c'est au parlement qu'on fera les ciblages sur quelles entreprises, quel ménage, dans quelle proportion, etc.
00:43Mais comme le budget n'a pas été présenté de façon précise, on ne peut pas dire de bonne foi et honnêtement, ça, ça va créer X milliers de chômages, ça, ça va créer X milliers de délocalisations.
00:54On change quand même de stratégie puisque pendant 7 ans, l'idée c'était de baisser les impôts, notamment sur les entreprises, sur la société parce qu'il fallait créer une offre et ça permettait de rendre la France plus attractive et de faire baisser le chômage qui a été le cas.
01:09Et là, on change quand même de fusil d'épaule.
01:12Encore une fois, tout dépend de la proportion dans laquelle vous faites. C'est-à-dire que si c'est d'abord des baisses de dépenses publiques et en partie et beaucoup moins des hausses d'impôts,
01:24et des hausses d'impôts très ciblées et temporaires.
01:27C'est deux tiers, un tiers. Un tiers de recettes fiscales nouvelles et deux tiers d'économies.
01:33Oui, mais encore une fois, ça ne va pas être la même chose si vous faites reposer cette hausse d'impôts sur uniquement certaines grandes entreprises dans certains secteurs de façon temporaire.
01:43Donc, il faut cibler ce que vous dites.
01:45Non seulement il faut cibler, mais en plus, il faut veiller à ce que ça s'inscrive dans une vision de long terme.
01:50Quels facteurs de production encourager, quels risques on prend, quels déficits accepter.
01:57Là, on n'est pas dans le long terme. On a l'impression qu'il y a quand même panique à bord et qu'il faut vite trouver de l'argent.
02:02Il n'y a pas de cap là.
02:03C'est justement ça le problème.
02:04C'est ça le problème.
02:05Mais après, il vient d'arriver, il trouve une situation qu'on n'a pas eue depuis 1958.
02:10Depuis 1958 ?
02:12Peut-être à 6% de déficit avec deux points d'augmentation en trois mois, c'est du jamais vu.
02:16Du jamais vu ?
02:17Du jamais vu. Et donc, peut-être qu'on ne peut pas faire mieux. Encore une fois, la critique est facile, l'art est difficile dans cette situation.
02:24Certains de nos voisins font mieux quand même.
02:26Pardon ?
02:27Certains de nos voisins font mieux.
02:28Oui, tu parlais de Michel Barnier. Il vient juste d'arriver.
02:31Il a dit pas de miracle.
02:32Non, mais je pense que ce qui manque, je vais le dire de cette manière-là, c'est quand même une vision sur où est-ce qu'on veut emmener le pays dans les trois ans qui viennent.
02:42Et est-ce que le cap, c'est la réindustrialisation ? Est-ce que le cap, c'est faire en sorte que le travail paye mieux ? Est-ce que le cap, je parle sur des sujets économiques et sociaux.
02:51Et là, on n'a pas cette clarification-là.
02:54Et donc, on a dans les tuyaux des mesures qui peuvent favoriser en partie la désindustrialisation, d'autres qui sont favorables, des mesures qui sont favorables au travail et d'autres qui le sont moins,
03:04des mesures qui demandent un petit effort aux retraités, mais quand même pas trop.

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