• le mois dernier
Gérald Darmanin a qualifié d'"inacceptable" le projet de budget du gouvernement Barnier. L'ancien ministre de l'Intérieur assure qu'il ne "votera pas une augmentation d'impôts" et s'oppose à "remettre une forme d'ISF" en demandant une contribution "exceptionnelle" aux ménages les plus riches. Où se situe la France par rapport à ses prélèvements obligatoires ? La réponse des éclaireurs de BFMTV.

Category

📺
TV
Transcription
00:00Pourquoi Gérald Darmanin dit non ? C'est parce qu'il estime que la France est d'ores et déjà le pays le plus taxé du monde.
00:05Alors, on va le vérifier avec vous, Karine de Ménonville, parce que cette phrase revient régulièrement.
00:11Le tout est de savoir si oui ou non, c'est vraiment le cas. Bonsoir, Karine.
00:14Bonsoir, Alain. Alors, on va regarder avec un chiffre, 46,1 % du PIB.
00:20C'est le taux de prélèvement obligatoire de la France en 2022, selon les derniers chiffres publiés par l'OCDE en 2023.
00:25C'est une organisation qui analyse la situation économique des 38 pays les plus développés, que ce soit en Europe, en Amérique ou en Asie.
00:32Et avec ce chiffre, effectivement, la France est championne du monde des pays développés où on paye le plus d'impôts.
00:39Alors globalement, le montant moyen des impôts dans l'OCDE, c'est là où ça fait encore un peu plus mal.
00:44Ce n'est pas 46 %, c'est plutôt 34 %. Alors quand on parle impôts, on parle de quoi ?
00:50Parce qu'on n'en a pas tous en tête. Il y a les impôts directs, il y a les cotisations sociales qui sont prélevées sur les salaires,
00:56comme par exemple la CSG, il y a les impôts indirects comme la TVA ou encore les taxes sur le carburant.
01:02Alors il faut savoir que la France, elle n'a pas toujours été en tête de classement.
01:05Si on remonte un petit peu en 1959, par exemple, notre taux était de 31 % en 1981, 40 %, et depuis, il n'est jamais redescendu.
01:13Alors le haut niveau de prélèvement pourrait justifier s'il s'accompagnait d'une bonne gestion des comptes publics.
01:19Mais on est dans un paradoxe d'une surfiscalité et d'un sur-endettement avec ce chiffre-là qui fait très très mal, 3 228 milliards d'euros de dettes.
01:30Il y a une autre piste finalement, il faut savoir que qu'est-ce qui compte le plus dans les dépenses publiques ?
01:34Ce sont les retraites, 25 %, parce qu'on est toujours sur un système de retraite uniquement par répartition et que ça devient de plus en plus rare.

Recommandations