Discours de politique générale: "J'ai de l'estime pour Michel Barnier (...) Il y avait dans son propos beaucoup de dignité", affirme Manuel Valls

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Michel Barnier a prononcé son discours de politique générale ce mardi devant l'Assemblée nationale. Le Premier ministre a notamment exprimé son souhait de réduire le déficit public à 5% du PIB en 2025 et sous les 3% en 2029 par la réduction des dépenses de l'État et une "participation" des "grandes entreprises qui réalisent des profits importants" et des "Français les plus fortunés".

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00:00– Moi j'ai de l'estime pour Michel Barnier que je connais depuis longtemps

00:03et j'ai trouvé qu'hier, il y avait dans sa tenue, dans son propos,

00:07dans son attitude face au brouhaha de la France insoumise,

00:11beaucoup de dignité.

00:13L'exercice est difficile et je pense que nous n'avons jamais connu

00:17une telle situation où par l'effet désastreux de la dissolution,

00:21le président de la République est très affaibli,

00:23en plus il ne peut pas se représenter,

00:25et où il a plongé le pays dans une crise politique

00:29car gouverner avec seulement un tiers des parlementaires,

00:33c'est évidemment très difficile.

00:37En même temps, j'aurais souhaité que le Premier ministre,

00:41au-delà de son style et de son propos,

00:45ramasse davantage les grandes priorités pour les Français.

00:50– Vous considérez que les priorités sont les mauvaises

00:53qui ont été fixées par Michel Barnier ?

00:54– Les questions budgétaires évidemment sont tout à fait essentielles

00:57mais vous faisiez il y a un instant la césure entre l'international et le national,

01:00il n'y a pas de césure, il n'y a pas de césure.

01:03L'état du monde, c'est-à-dire ce qui se passe en Ukraine,

01:06la menace russe, et ce qui se passe évidemment au Proche-Orient,

01:08nous venons de l'aborder, c'est directement lié à ce qui se passe

01:12derrière ce qui se passe au Proche et au Moyen-Orient,

01:14il y a la menace islamiste.

01:17Nous savons que l'islamisme et frère Macron qui visent le temps long,

01:20visent l'Europe essentiellement, les communautés immigrées,

01:25les musulmans européens, pour essayer de les détacher, de les séparer.

01:28– Donc ça ce n'est pas assez présent dans son discours.

01:29– Et donc je pense qu'il y avait, c'est son style et moi je le respecte,

01:32mais une absence de… même s'il a dit que la situation est très difficile,

01:36il a rappelé les mots très forts du général de Gaulle,

01:38mais on ne saisit pas, me semble-t-il, suffisamment les Français pour leur dire

01:44attention nous sommes dans un de ces moments majeurs de l'histoire,

01:48un bouleversement, plusieurs bouleversements, plusieurs basculements

01:52qui nous obligent à l'unité nationale.

01:54Je trouve que c'est un des problèmes, me semble-t-il,

01:57où s'adressent, et c'est normal hier, davantage aux députés qu'aux Français.

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