Pour Manuel Bompard (LFI), "en enlevant 40 milliards d'euros dans les dépenses publiques", le gouvernement va "tuer l'activité économique"

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Michel Barnier a prononcé son discours de politique générale ce mardi devant l'Assemblée nationale. Le Premier ministre a notamment exprimé son souhait de réduire le déficit public à 5% du PIB en 2025 et sous les 3% en 2029 par la réduction des dépenses de l'État et une "participation" des "grandes entreprises qui réalisent des profits importants" et des "Français les plus fortunés".

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Transcription
00:00Ça m'amuse quand même que, alors qu'on a vécu une campagne des élections législatives où tout le monde a dit dans la campagne
00:06« Non, non, pas le programme du Nouveau Front Populaire, c'est le programme du Nouveau Front Populaire, prévoit des augmentations d'impôts et c'est inacceptable et insupportable »,
00:12que dorénavant, tout le monde se rend compte qu'au bout d'un moment, si vous voulez résoudre les difficultés auxquelles on est confrontés, vous êtes obligés de mettre en contribution les plus riches.
00:19Manuel Bourg, votre programme fiscal et la potion fiscale de la France Insoumise étaient sans commune mesure avec ce qui est prévu aujourd'hui.
00:25Je vous confirme que les efforts que nous voulions demander aux plus grandes entreprises et aux plus riches étaient plus importants que ce que s'apprête à demander M. Barnier.
00:32Et c'est précisément la raison.
00:34L'impôt progressif avec 14 tranches, c'était on payait davantage d'impôts à partir de ?
00:37Pour une personne célibataire, plus de 4 000 euros net par mois.
00:40Ce qui n'est pas prévu aujourd'hui.
00:41C'est 92 % des Français et des Français.
00:43Très bien, mais ce qui n'est pas prévu aujourd'hui.
00:44Tu ne voyais pas leur impôt augmenter. Je suis d'accord avec vous. Donc ça répond par la même à votre question de savoir pourquoi je suis en désaccord avec la politique de ce gouvernement.
00:50Et je suis aussi en désaccord avec la politique de ce gouvernement.
00:53Et avec ce qu'a annoncé M. Barnier.
00:55Parce que vous pouvez prendre ça d'un revers de la main.
00:57Mais 40 milliards d'euros d'économies dans les dépenses publiques.
01:00J'attends de voir où ils vont être.
01:02Et la vérité c'est que là où ils vont être, c'est dans le budget d'un certain nombre de ministères.
01:06Dans le budget de l'outre-mer.
01:08Dans le budget de l'enseignement supérieur et de la recherche.
01:10Et j'attends de voir ce que ça va donner.
01:11Vous savez, on sera encore beaucoup plus élevé que dans la plupart des autres pays européens.
01:15Eric Weir, je vais vous dire quelque chose.
01:16Moi je ne vous ai pas interrompu.
01:17Si vous permettez.
01:18Si vous permettez.
01:20Je me permets juste d'aller jusqu'au bout.
01:22Tout ça est très cordial.
01:24Je suis garant de l'équilibre.
01:26Vous avez dit qu'on a besoin d'une activité économique.
01:30Mais vous avez raison.
01:31On a besoin d'une activité économique.
01:32Mais là, en enlevant 40 milliards d'euros dans les dépenses publiques en un an comme ça.
01:36On enlève du déficit.
01:37On enlève de l'emprunt.
01:38On enlève de la dette.
01:39Vous allez tuer l'activité économique.
01:40Non, on enlève de la dette.
01:41Aujourd'hui vous êtes dans une situation où dans l'industrie il y a plus d'entreprises
01:44qui vous disent que leur problème est un problème de demande et pas un problème d'offre.
01:47Je suis plus occupé par là.
01:48Et là, vous allez contracter l'activité économique.
01:50À chaque fois que ces remèdes de cheval ont été mis en œuvre, ça s'est traduit
01:55par une destruction de l'activité économique sans commune mesure.
01:57Je suis plus préoccupé par la postérité que par l'austérité.
01:59Il n'y a pas d'austérité.
02:01La postérité, c'est ce qu'on met à la charge des générations futures.
02:04Comment vous appuyez le plan ?
02:05Il faut tranquillement réduire au fur et à mesure le niveau d'endette.

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