Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
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00:00Alors, une possible hausse des impôts et de la fiscalité fait beaucoup réagir, notamment ceux qui ont quitté le bateau, Gabriel Attal et Gérald Darmanin, l'ancien ministre de l'Intérieur qui a déclaré lors de sa rentrée politique à Tourcoing, c'était ce week-end dans le Nord,
00:14ne pas pouvoir soutenir un gouvernement qui augmenterait l'impôt, justement à propos de Gérald Darmanin, qui donc lance son propre parti, son propre courant, la France populaire.
00:26Oui, populaire. Il avait hésité à le faire l'année dernière, mais là, il le fait sur ce cru à Tourcoing, où il y avait beaucoup d'invités. Nous avons vu que Gérald Darmanin était intéressé pour rempiler dans l'exécutif, plutôt du côté du quai d'Orsay, en effet, Céline,
00:47que cela a été arbitré, il semblerait, par Michel Barnier, qui n'en a pas voulu, sans même adresser un coup de téléphone à son ami des Républicains. Donc, là, l'ambiance est assez froide, assez glacée, même, avec Gérald Darmanin, qui fait partie, concernant cette classe politique, des possibles, des prétendants pour la prochaine élection présidentielle, en essayant de travailler une identité politique,
01:15s'adressant aux classes populaires et aux classes moyennes.
01:17Justement, ce sujet, Edouard Philippe, Gabriel Attal, Gérald Darmanin, David Lissnard, il y a une arrière-boutique, à chaque fois, qui se crée.
01:25Oui, et quand il y en a trop, c'est qu'il y a un problème.
01:27Voilà, il y a un problème, quand même, cette droite divisée.
01:29C'est qu'il n'y a pas d'incarnation qui s'impose et qui permet de mettre tout ce monde-là en ordre de marche.
01:35Moi, je trouve qu'il y a une insincérité dans ce monde politique très élitiste, dont fait partie Darmanin, qui découvre, sur le tard, ce qu'est la France populaire.
01:43Darmanin a enlevé sa cravate, parce qu'il trouvait que ça faisait plus peuple. Il croit se rapprocher, comme ça, des gens, parce qu'il enlève cette solennité.
01:51Vous avez entendu ce qu'il a dit ? Personne ne peut accepter le naufrage démocratique de la France populaire, qui se jette dans les bras de la démagogie communautaire des extrêmes,
02:00qui nous divise, laissant le petit blanc voter pour Le Pen et le petit beurre voter pour Gazin. Voilà ce qu'il a dit.
02:05Oui, mais donc, il parle un peu comme Le Pen, dans le fond.
02:07Donc, quand on découvre cette France populaire, d'abord, il y a une ambiguïté sur la France populaire. Est-ce les quartiers populaires ?
02:13C'est-à-dire, ce n'est pas la France, pas totalement. Pas toute la France ? Ou est-ce la France de la périphérie ? La France des petits blancs ?
02:18Je ne sais pas à qui il veut parler. Est-ce aux petits blancs ou est-ce aux petits beurres ? Je ne sais pas.
02:22Donc, déjà, il y a une ambiguïté chez lui.
02:24Et puis ensuite, je trouve que de découvrir aujourd'hui ce qu'est le malheur existentiel de toute cette France oubliée, de cette France française, de cette France de la périphérie.
02:33Je parle aussi, naturellement, de la France populaire des banlieues, qui connaît également un sort qui est peu enviable et qui, elle, est très largement draguée, si je puis dire, par Mélenchon.
02:46Je trouve que de vouloir, maintenant, se mettre dans les pas du Rassemblement National, tout en crachant sur la figure du Rassemblement National, me semble être contre-productif.
02:55Pour vous, c'est une mauvaise pioche ?
02:56Pierre Manin accepte de dire que, pendant des années, il s'est trompé et qu'il ne suffit pas d'enlever sa cravate pour être proche de ce peuple-là,
03:02ou il accepte de dire que le Rassemblement National est devenu, en effet, l'expression de toute cette douleur française, dans le fond,
03:09qui n'a pas réussi, à travers les mouvements politiques traditionnels, de trouver une expression politique.
03:15Je pense que cette insincérité ne paye pas.
03:17On verra, en tout cas, on suivra ça.
03:19Yvan Riofol, Olivier Dertigolle, on reste ensemble, dans quelques instants, on va prolonger le débat.
03:23On va parler, tiens, de ce procès qui s'ouvre aujourd'hui au Tribunal Correctionnel de Paris.
03:27Marine Le Pen et 26 élus du Rassemblement National qui sont jugés, le parti est soupçonné d'avoir détourné des fonds européens,
03:34destinés à des assistants parlementaires, au profit de personnes qui auraient, en réalité, travaillé pour le compte du parti.
03:38On va en parler dans quelques instants.
03:40Pour réagir avec Céline Giraud de 13h à 14h sur Europe 1, un seul numéro, il est non surtaxé le 01 80 20 39 21.