«On fait quoi maintenant ?» : Lucien Jean-Baptiste et Isabelle Nanty sont les invités de Culture médias

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Transcription
00:00Et on va avoir droit à une petite critique série ce matin avec Héloïse Gouas,
00:04salut Héloïse ! Et une histoire de musique avec Joe Hume, bonjour Joe !
00:11Je suis très très heureux de rencontrer ce matin pour la première fois deux comédiens qui ont
00:15chacun de leur côté fait des ravages au box-office. On leur souhaite d'avoir le même succès avec le
00:20film qui les réunit maintenant Isabelle Nanty et Lucien Jean-Baptiste. Bonjour à tous, bonjour à
00:27tous les deux ! Alors le film en question s'appelle On fait quoi maintenant ? Et à cette question je
00:32réponds, on écoute la bande-annonce.
00:57On fait quoi maintenant ? Qu'est-ce qu'on fait quand on a 59 ans et qu'on se fait licencier après 28 ans de bon et loyaux
01:12service ? Comment rebondir, retrouver une place sur un marché du travail qui n'est pas franchement
01:15ouvert au seigneur ? C'est cette question qui vous a donné envie de réaliser ce nouveau film Lucien
01:19Jean-Baptiste ? Oui oui oui cette question et puis plus globalement on fait quoi
01:26maintenant dans ce monde ? Maintenant qu'on a compris qu'on était chez les fous, qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:30Est-ce qu'il faut vivre ses rêves ? Est-ce qu'il faut rentrer dans le rang ? Je ne sais pas, c'est un film un
01:34petit peu post-covid, vous savez cette période où d'un seul coup on était tous unis contre un ennemi
01:39invisible. Alors je me suis dit, essayons de faire des choses ensemble, tous ensemble.
01:43Et de se lancer aussi dans des nouveaux projets. Exactement. Vous jouez Alain qui est viré du jour au
01:48lendemain, qui décide de monter une entreprise de garde d'enfants et pour ça il a besoin d'une
01:53équipe, alors il va faire le tour de son petit réseau et il ne trouve pas grand monde.
01:57La dernière sur son trombinoscope, c'est Véro qui est joué par Isabelle Nanty, qui est une collègue mais pas la meilleure des collègues.
02:10Mais dépressive, il n'y a rien de mal à ça. Non mais dépressive ou bipolaire parce que vous changez
02:15très vite. En fait ces personnages dans le film de Lucien redébutent en fait, ils ont la même
02:26problématique que des jeunes qui commencent et qui cherchent à se faire embaucher, qui cherchent
02:32à être dans l'action pour se rencontrer eux-mêmes et rencontrer la vie. Des gens à l'arrêt.
02:39Et donc il y a une naïveté, il y a peut-être un manque de lucidité aussi chez nos personnages et en tout
02:49cas chez le mien. Il ne se rend absolument pas compte de ce qu'elle dit, ça lui échappe totalement.
02:55Elle est extrêmement cash. Elle n'a pas de filtre. C'est un bonheur à regarder, c'est un bonheur à jouer aussi j'imagine.
03:03Et puis surtout dirigé par Luc Bloquet.
03:05Oh merci.
03:06Non mais je le dis parce qu'il nous a fait jouer comme on ne dirige pas en général les comédies,
03:12mais avec des silences et des contretemps même. Des moments où on est en écoute totale et il n'y
03:20avait pas d'obligation de rythme. Et moi j'aime bien ça, parce que j'ai un peu l'impression
03:25parfois d'être une guitariste à qui on aurait fait faire que de la pompe à nouche.
03:29Tu vois ce que je veux dire ? Et donc là tout d'un coup, j'avais droit un petit peu de freestyle.
03:36C'est un bon compliment parce que c'est quand même une grande metteuse en scène on dit je crois.
03:40Oui, comme vous voulez, honnêtement, une metteuse en scène.
03:44Oui mais c'est un bonheur. Gérard, Isabelle, Zabou, elles sont des gens, alors je les dirige,
03:49il y a peu à faire. Ils sont tellement pros, ils sont tellement... Et puis vous savez,
03:54quand j'ai demandé à Isabelle de jouer ce rôle, je connais aussi sa personnalité donc
03:58forcément il y a des raccourcis et puis on a tellement de choses à dire.
04:01Tu vas faire croire que je suis comme ça. Non, pas du tout. Pire, pire, pire.
04:04Non mais les trois que vous avez cités, Gérard Darmant, Isabelle Nantes, Isabou Breitman,
04:08ont tous les trois une force comique qui est quand même au-dessus des autres.
04:12Oui et puis ils sont des humains exceptionnels, moi je les connais dans la vie. On a joué
04:17ensemble dans la série Moonsh, on a créé des liens et grâce à l'écriture de scénario j'ai
04:22pu aussi mettre des choses. Et puis ensemble, tous les trois, on avait tellement de choses
04:26à se raconter avec Gérard, Gérard Darmant. Tout le monde en parle de Gérard Darmant.
04:29C'était aussi comme avait dit Isabelle dans une interview, c'est aussi l'occasion pour tous les
04:33trois de se rencontrer, de parler, d'échanger. Oui parce qu'on ne se voit pas.
04:35Gérard Darmant, vous ne le connaissiez pas ?
04:42Si, moi oui, j'avais tourné avec lui il y a une vingtaine d'années.
04:45Moi j'ai tourné quand même Astérix, Mission Cléopâtre, La Belle Histoire, Preuve d'amour,
04:52il y a très très longtemps. Et là, il joue un rôle très particulier, Gérard Darmant,
04:56ancien animateur de jeux vidéo. Qui est considéré comme Asbeen maintenant.
05:03C'est un peu moi aujourd'hui finalement. Je me suis demandé d'ailleurs si vous
05:08étiez inspiré d'un animateur en particulier. Alors malheureusement je ne peux pas dire le nom,
05:12mais oui. Est-ce qu'il est parmi nous ? On les connaît, vous savez ces animateurs qui faisaient
05:18des jeux à midi ou à 15h et qui ont fait ça pendant 25 ans. Et puis à un moment on leur dit
05:25ben c'est fini, tu vas sur la touche. Alors ils se retrouvent dans les rues avec une notoriété de
05:29dingue. Mais sans boulot, c'est un peu terrible tout ça. Et ces gens, vous vous baladez en
05:35province, vous voyez des affiches, assurances machin, puis vous voyez la tête du mec, il est
05:39là maintenant. Et j'ai beaucoup de respect. Et c'est un hommage aussi, je ne me moque pas,
05:48c'est un hommage. Vous avez vu dans le film, on parle de Drucker, on parle des animateurs,
05:51tout ça. C'est des gens qui ont conversé mon enfance. Ils s'appellent Jean-Pierre Savarin.
05:55Voilà, voilà. Moi j'y ai vu un peu du Jean-Ange Ford en tandem aussi, un peu de ça.
06:00Evidemment, c'est une espèce de loser magnifique. J'avais besoin de ça, envie de ça. Non,
06:06non, on s'est marré. Et ce qui est beau dans cette histoire, c'est qu'ils sont tous les trois
06:09un peu finalement mis de côté par la société pour des raisons différentes. Le boulot, la maladie,
06:14le manque de succès. Et du coup, ils vont s'investir à fond dans ce projet de crèche.
06:19Ils y croient, alors que nous-mêmes, téléspectateurs, on a un peu du mal.
06:22En spectateur, on a du mal à y croire. Ils vont nulle part, mais ils vont aller quelque part.
06:31Pas du tout la destination prévue, mais en tout cas une belle destination où le rôle de Gérard
06:40Darmont va se découvrir une paternité et se rapprocher des siens. Le personnage de Lucien va
06:50se retrouver lui, se retrouver avec sa famille, retrouver sa femme, etc. Et mon personnage va
06:57trouver l'amour. On le dit ? Voilà, on a tout dit. Il y a encore plein de surprises. Vous croyez
07:02que la seule motivation des gens pour aller voir le film, c'est de savoir si... C'est la seule chose
07:09qui nous intéresse. Franchement, il y a un temps pour tout. On fait quoi maintenant ? C'est le nouveau
07:16film de Lucien Jean-Baptiste. Ça sort au cinéma mercredi prochain, le 2 octobre. On va continuer
07:20à en parler. Et puis, on va parler série avec toi, Héloïse, dans un instant. Et oui, on en a parlé ce
07:24matin dans le journal des médias avec Julien Pichenay la semaine dernière. ABC, la chaîne ABC,
07:29diffusait le premier épisode de High Potential, vous savez, l'adaptation de HDI. Et du coup,
07:35je me suis intéressée à ces séries françaises adaptées à l'étranger. On en parle tout de suite.

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