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NewsTranscription
00:00Il parle beaucoup, et dans nos médias, des bisbis entre Michel Barnier et Emmanuel Macron,
00:04peut-être de l'impossibilité à former un gouvernement.
00:06Et pendant ce temps-là, des commerces brûlent, sont payés en Martinique,
00:09des policiers sont blessés, une population a peur également,
00:13et demande des renforts de policiers.
00:15Quel est le risque dans un tel contexte ?
00:17Parlons vraiment de ce qui se passe en Martinique.
00:19Et un couvre-feu, je crois, partiel a été décrété.
00:22Écoutez, la Martinique est aux portes de ce qui s'est passé en Nouvelle-Calédonie il y a quelques mois.
00:26D'ailleurs, la Nouvelle-Calédonie continue encore à connaître des épisodes de violence.
00:29Il y a évidemment un sujet social et économique dans les dramecoms,
00:33qui, pour moi, je vous le dis très sincèrement, est indigne de notre nation.
00:36On ne peut pas gérer les dramecoms avec l'éloignement philosophique qui est le paradigme,
00:40qui est le nôtre.
00:41Il faut sincèrement apporter des réponses sociales et économiques aux populations
00:44qui sont installées là-bas.
00:46Leur apporter un vrai projet républicain, qui aujourd'hui est inexistant.
00:48Mais une fois qu'on a dit ça, on ne peut cautionner d'aucune manière
00:52les violences qui sont exercées contre les forces de l'ordre.
00:54Et pas seulement des violences, mais des tentatives d'homicide.
00:56Je vous le dis, des policiers ont dû utiliser leurs pistolets mitrailleurs
00:59parce qu'ils étaient pris dans le feu d'armes automatiques,
01:02de fusils, d'armes d'épaule, des tentatives d'homicide.
01:05C'est un miracle qu'il n'y ait pas de morts.
01:07Et je vous le dis très sincèrement, puisque je suis en contact
01:09avec notre secrétaire départementale sur place,
01:11qui nous explique qu'on est aux portes du drame,
01:13qu'il n'y en a pas pour le moment, mais qu'à tout moment, ça peut arriver.
01:16Il y a évidemment des pillages qui, en soi, et des violences,
01:20ne répondent pas tant à la question politique de la vie chère localement.
01:24On a aussi une population qui est divisée.
01:26Il y a ceux qui apportent leur soutien aux émeutiers,
01:28et de l'autre côté, une population qui est effrayée.
01:30Je vous le dis très sincèrement, Madame Mabrouk,
01:32s'il interroge aussi bien les effectifs de terrain
01:35que l'opinion de ceux qui ont conscience de ce qui se passe,
01:38c'est la frilosité avec laquelle l'autorité sur place n'agit pas.
01:42Pourquoi une telle indifférence ?
01:44Vous dites frilosité, peut-être même impuissance.
01:46Mais pourquoi cette indifférence à ce qui se passe en métropole ?
01:49Des policiers sont blessés, vous parlez d'armes lourdes
01:52qui sont utilisées, une partie de la population n'en peut plus,
01:54les commerces sont pillés, brûlés, alors que c'est contre la vie chère.
01:57C'est très paradoxal.
01:58Pourquoi aujourd'hui, on laisse les policiers ainsi,
02:01comme un filet ténu de sécurité seul ?
02:03Pour les mêmes raisons que l'on ferme les yeux,
02:05parfois, sur les actes de violence en métropole,
02:07c'est-à-dire un sentiment de pouvoir tenter de récupérer la paix sociale,
02:11mais en réalité, la paix sociale ne se récupère pas
02:13par la pudeur ou la frayeur ou la frilosité.
02:17On a une réponse judiciaire, visiblement, à Martigny,
02:21qui est insuffisante.
02:22Je vous le dis, il y a des députés qui se sont déplacés localement
02:26pour rendre visite à un des leaders de ce mouvement violent,
02:32pour s'assurer...
02:33Figure emblématique et très controversée.
02:35Très connue, très controversée, qui a déjà eu des peines de prison
02:39et pour des faits de droit commun,
02:41donc on n'est pas en train de parler d'un homme politique lambda.
02:44Une personne qui a quand même bénéficié d'une visite d'élus localement
02:48pour s'assurer des bonnes conditions de sa garde à vue.
02:50Mais qu'est-ce que vous voulez dire ?
02:51C'est-à-dire que ces élus ont légitimé ce personnage
02:53qui lui-même légitime la violence ?
02:54Disons que ça apporte une forme de soutien qui interroge...
02:57C'est grave pour des élus de la nation.
02:59Bien sûr, mais ce qui interroge aussi,
03:01c'est d'un côté le fait d'apporter une forme de soutien,
03:03parce que c'est ce qui se passe
03:05quand on s'assure de ses bonnes conditions de garde à vue
03:08avant de s'assurer que la justice fonctionne bien,
03:10et puis après, il y a derrière peut-être une autorité
03:13qui n'ose pas frapper du poing sur la table,
03:15une autorité aussi en France...
03:17Alors, est-ce qu'il y en a encore une
03:19dans ce mouvement un peu de remaniement
03:21qui n'a pas de parole ferme
03:23à l'égard de ce qui se passe en Martinique ?
03:25Et puis il y a aussi peut-être la crainte
03:27que la situation ne s'embrase encore plus,
03:29et que dans l'opinion publique, finalement, il y ait,
03:31disons les choses peut-être,
03:32une adhésion plus forte à l'égard de ces violences.