ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video
Nos nouveautés : http://bit.ly/1pij4sV
Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video
Nos nouveautés : http://bit.ly/1pij4sV
Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Le projet de loi sur la fin de vie arrive aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
00:03 Le texte a connu des modifications très importantes en commission spéciale.
00:06 Emmanuel Macron parlait d'une loi d'équilibre au moment de sa présentation.
00:09 Que reste-t-il de cette loi d'équilibre ?
00:11 Tous les garde-fous ont été retirés,
00:13 les représentants des cultes sont extrêmement inquiets,
00:16 les médecins sont inquiets.
00:17 Est-ce que vous allez voter le texte qui est issu de la commission ?
00:20 Je vais vous dire deux choses.
00:22 D'abord, je vais répondre très clairement à votre question.
00:23 Le texte tel qu'il est sorti de la commission,
00:25 s'il était maintenu durant l'examen en séance en hémicycle à l'Assemblée nationale,
00:30 je ne le voterai pas.
00:31 Je ne le voterai pas.
00:32 Pourquoi ?
00:33 Ça, c'est la première chose.
00:34 Pourquoi vous ne le voteriez pas ?
00:35 Je ne le voterai pas parce que je ne suis pas opposée à ce texte par principe.
00:40 Je considère qu'on peut avoir de réels progrès, de réels avancées
00:44 et que le texte initial, issu de la proposition du gouvernement,
00:48 était un texte équilibré parce qu'encore une fois, il y avait des garde-fous.
00:51 Lors du passage en commission, un terme important a été changé.
00:58 Initialement, dans le texte, je vais lire pour être très précise,
01:01 il était mentionné que c'était des patients qui étaient atteints
01:05 d'une maladie grave et incurable avec un pronostic vital engagé.
01:09 À court ou moyen terme.
01:10 À court ou moyen terme.
01:11 La notion de pronostic vital engagé a été retirée de ce texte,
01:16 ce qui pourrait ouvrir la possibilité d'une aide à mourir pour des maladies
01:21 qui ne seraient pas des maladies mortelles.
01:24 Donc là, on est dans ce qui, pour moi, est une dérive
01:27 par rapport à la philosophie initiale du texte.
01:29 C'est pourquoi je ne voterai pas le texte s'il reste tel qu'issu de la commission.
01:34 Je dirais un dernier mot en disant néanmoins que je pense que là-dessus,
01:37 il faut vraiment respecter les avis et les convictions de chacun
01:39 parce que c'est un sujet qui touche à l'intime, aux convictions,
01:42 aux croyances, aux croyances parfois religieuses, aux vécus personnels, familiales.
01:48 Et j'espère qu'on pourra avoir en séance un débat respectueux, apaisé et digne.
01:54 Absolument, c'est important.
01:55 Mais c'est une rupture anthropologique.
01:57 J'imagine que vos électeurs en circonscription vous l'ont dit, à vous,
02:00 les députés de la majorité.
02:01 Oui, alors...
02:02 Attention à ce que vous allez faire, à ce que vous allez voter.
02:04 Je vais vous dire, il y a un paradoxe.
02:05 C'est que dans ma circonscription, et je m'en souviens très bien,
02:08 notamment durant ma campagne législative,
02:10 j'avais été beaucoup interpellée sur cette question
02:13 et interpellée favorablement dans le sens...
02:16 - Du premier texte. - Du premier texte.
02:18 Parce que je crois qu'il y a, encore une fois,
02:20 une attente d'un progrès sociétal sur le sujet.
02:23 Je pense que, par ailleurs, c'est très sain qu'on puisse aborder
02:26 la question de la fin de vie, qui est parfois un tabou en France.
02:29 Pour autant, attention à ce qu'on ouvre ou pas comme possibilité.
02:35 Là, je pense qu'on a ouvert une boîte de Pandore qui est dangereuse.
02:38 J'espère, j'espère qu'on aura une majorité
02:41 pour revenir sur la version initiale lors de la séance à l'Assemblée nationale.
02:46 Et l'un des sujets centraux, c'est l'accès aux soins palliatifs.
02:49 D'après le rapport de la Cour des comptes de juillet 2023,
02:52 les besoins en soins palliatifs ne sont assurés qu'à 50 % dans notre pays.
02:56 C'est véritablement là qu'il y a urgence.
02:58 Il y a urgence sur les deux. Je n'oppose pas l'un à l'autre.
03:01 Je pense qu'il y a un vrai travail à mener, effectivement,
03:03 sur les soins palliatifs dans les territoires qui en sont les plus démunis.
03:06 Et en même temps, on peut avancer sur cette question de l'aide à mourir,
03:10 encore une fois, pour des maladies mortelles avec des pronostics vitaux engagés.
03:14 Il y a aujourd'hui des gens qui souffrent pendant des semaines
03:18 et qui souhaiteraient pouvoir y avoir accès. Je pense qu'il faut aussi les entendre.