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00:00 Catherine Vautrin, continuons sur votre parcours, vos convictions sont importantes dans ce ministère.
00:06 Plusieurs critiques vous concernant ont trait à votre vote contre le mariage pour tous et votre participation à la manif pour tous.
00:12 On va être très clairs, depuis vous avez exprimé vos regrets, estimant, je cite, que vous aviez, je vais reprendre votre phrase...
00:19 Vous aviez raté ce rendez-vous qui est devenu une évidence.
00:23 Interrogé à ce sujet, c'est intéressant, le Premier ministre Gabriel Attal a répondu "Catherine Vautrin est membre d'un gouvernement dont je suis à la tête, chacun me connaît, chacun sait quelle est ma vie".
00:32 Rare allusion à la vie et à l'orientation sexuelle du Premier ministre, c'est lui-même qui le fait.
00:37 Est-ce que pour vous c'est de l'histoire ancienne ?
00:39 C'est effectivement une histoire qui date de 2013, pour être extrêmement précis pour chacune et chacun de vos auditeurs et de vos téléspectateurs.
00:46 Ce qui veut dire que qui dans cette société, je ne vais pas évidemment me permettre de vous interroger, mais pour autant qui dans notre société n'a pas sur des sujets aussi personnels, aussi intimes, évolué dans les convictions qui sont les siennes.
00:58 Onze ans après, on voit les choses, même douze maintenant, on voit les choses différemment.
01:03 Et je pense que c'est tout à fait important d'avoir le courage, je pense que c'est un acte de courage et d'honnêteté que de le dire.
01:09 Et vous remarquez que je l'ai dit à un moment où je n'entrais pas au gouvernement, si tant est que quelqu'un puisse...
01:14 Vous auriez posé la question, évidemment, d'avoir adapté votre réponse à votre nomination.
01:18 Voilà, donc vous remarquez que les choses ne sont pas d'hier et dans ma vie du quotidien, parce que c'est ça qui est le plus important, j'étais adjoint aux maires, puisque je viens de démissionner.
01:28 La présidente du Grand Rhin, je vous rappelle ici Catherine Vautrin, vous avez été ministre, vous avez une expérience ministérielle, gouvernement Raffarin, gouvernement Villepin également.
01:36 Tout à fait. Pourquoi est-ce que je dis ça ? Tout simplement parce que comme adjoint aux maires, j'étais officier d'état civil.
01:41 Et j'ai personnellement fait des mariages de personnes de même sexe, des amis et des gens que je ne connaissais pas, comme toute élue, le samedi, vous mariez.
01:51 Donc je n'ai pas de difficultés sur le sujet et je le redis, je crois que c'est une question d'honnêteté que de dire "oui, j'ai évolué".
02:00 Écoutez, c'est bien d'entendre ce mot, honnêteté, il n'est pas souvent prononcé par les responsables politiques.
02:05 Alors continuons sur ce rejet, si vous le voulez bien Catherine Vautrin, parce que vos positions également...
02:09 Là, nous sommes vraiment sur des sujets très importants, majeurs. L'avortement. En 2017, alors que vous étiez députée, vous avez fait partie d'une liste de parlementaires qui avait demandé,
02:19 pour résumer, je vais vite, au Conseil constitutionnel de censurer une loi protégeant l'accès à l'avortement.
02:25 Une question se pose dès lors cuide, Catherine Vautrin, du projet de faire entrer l'IVG dans la Constitution qui doit aboutir dans les prochaines semaines.
02:32 Est-ce que vous êtes à l'aise avec tout cela ?
02:34 Alors je pense que vendredi matin, vous aviez d'autres choses à faire que de regarder les passations de pouvoir.
02:39 Nous les avons suivies avec intérêt.
02:41 Mais pour autant, j'étais à Duquesne. Mes premiers mots, lorsque je suis entrée à Duquesne, furent de rendre hommage à Simone Veil.
02:48 Simone Veil était la présidente de mon comité de soutien lorsque j'ai mené une première campagne électorale à Reims.
02:57 Aujourd'hui, nous sommes le jour du 49e anniversaire de la loi Veil, 17 janvier 1975.
03:06 Vous voyez, il a fallu un demi-siècle pour entrer, pour graver, en fait, dans notre Constitution, l'avortement.
03:14 C'est vraiment nécessaire ? Il y a un danger aujourd'hui ?
03:16 Je pense que constitutionnaliser l'avortement, c'est une fois pour toutes et définitivement mettre en avant l'importance de ce que notre pays reconnaît, c'est-à-dire la légalisation.
03:30 Alors comme vous le savez, c'est un dossier pour aller au fond, que je vais porter avec le garde des Sceaux.
03:35 Mais bien évidemment, je serai à ses côtés.
03:37 Et on peut se revendiquer de cette femme qui a depuis toujours été mon modèle politique, lui rendre hommage 49 ans après.
03:47 Vous imaginez qu'au-delà de l'hommage, il y a une émotion à laquelle je suis très attachée.