• il y a 2 mois
Avec Philippe Pascot, administrateur d'Anticor, Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-09-12##

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Transcription
00:00Les français parlent au français, je n'aime pas la blanquette de veau, je n'aime pas la blanquette de veau.
00:09Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:12On ne touche jamais à une association comme par exemple celle des Adorateurs de l'Union ou du Guilain-Neuve.
00:20En revanche, il y a des associations qui gênent.
00:24Ah bon ? Oui, des associations qui gênent vraiment.
00:28On leur dit écoutez, arrêtez, mais ils n'arrêtent pas.
00:31Écoutez.
00:32Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:35Le fait du jour.
00:36Antisocial, tu perds tous en froid !
00:41Repose à toutes ces années de service !
00:46Eh oui, vous reconnaissez tous.
00:48Trust antisocial.
00:50Antisocial, là c'est pas antisocial, c'est anticorps.
00:54Mais c'est quoi anticorps ?
00:57Eh bien anticorps, c'est une association, on en a parlé déjà avec la personne qui est avec nous aujourd'hui,
01:04qui lutte contre la corruption et qui veut rétablir l'éthique en politique.
01:08Non mais vous voyez ça ? Non mais...
01:10L'ambition, c'est une folie quoi.
01:12Comment ? Lutter contre la corruption et rétablir l'éthique en politique ?
01:17Ça va trop loin, franchement.
01:19On peut comprendre qu'ils ont eu des problèmes, oui.
01:21Parce que leur ambition, écoutez-moi bien,
01:24auditeur résistant du jeu de radio,
01:26est de réhabiliter le rapport de confiance qui doit exister entre les citoyens et leurs représentants politiques et administratifs.
01:32Comme s'il n'y avait pas une confiance aveugle, une confiance totale,
01:36basée sur des années et des années de pureté, d'honnêteté, d'intégrité.
01:42Philippe Pascot, pour nous résumer.
01:44Bonjour André.
01:45Bonjour, bonjour Philippe.
01:47Bonjour Marie.
01:48Vous avez été maire adjoint d'Evry.
01:50Oui, je suis la seule personne qui me soit battu deux fois physiquement avec Manuel Valls.
01:54Ah bon ? Et qui a gagné ?
01:56Une fois il m'a collé contre le mur, une fois je l'ai collé contre le mur.
01:58D'accord, bon, et que c'est une égalité, c'est très bien.
02:00Vous avez 25 ans de vie politique derrière vous,
02:03mais vous avez surtout un certain nombre de livres
02:05qui ont fait un malheur.
02:07Enfin, le pouvoir du pire, l'abstention piège à cons, les pires d'État.
02:11Et vous avez, vous-même, longuement, longuement dénoncé
02:14un certain nombre de magouilles, de manœuvres,
02:17au niveau que ce soit des élus et autres.
02:191 700 noms dans mes livres.
02:21Combien ?
02:221 700 noms et un seul procès.
02:24Ah bon ? Contre vous, c'est-à-dire ?
02:26Ah bah oui, j'ai perdu, j'ai fait une erreur, j'ai perdu, j'assume.
02:28Mais sur 1 700 noms, c'est pas mal.
02:30C'est pas mal.
02:31Je mets leur adresse et je mets les délits qu'ils ont faits
02:33et je ne fais que dans le factuel.
02:35Alors revenons justement dans le factuel et dans Anticor.
02:38Ça y est, Anticor donc a retrouvé son agrément
02:42et il peut à nouveau fonctionner.
02:43Alors qu'est-ce qui s'est passé ?
02:45Après 440 jours où on nous a retiré notre agrément
02:48sans justification,
02:50après huit procédures judiciaires,
02:52des trucs insombrables
02:54où les ministres se sont repassés la balle,
02:56la patate chaude l'un, l'autre, etc.
02:58pour ne pas donner un agrément,
03:00pour ne pas dire pourquoi ils nous l'avaient retiré.
03:02Et bien M. Attal,
03:04après le dernier jugement du 4 septembre 2024
03:07qui condamnait l'État, écoutez bien,
03:09à nous verser...
03:104 septembre, il y a une semaine.
03:114 septembre, qui condamnait l'État à nous verser
03:131000 euros par jour de retard
03:16d'acceptation de l'agrément.
03:18Le 5 septembre, dans un geste majestueux,
03:22peut-être un petit peu revanchard,
03:24d'un ex-premier ministre qui s'appelle Attal,
03:27nous a signé l'agrément enfin,
03:30nous a redonné notre agrément,
03:32en stipulant bien que
03:34Anticor remplissait toutes les conditions
03:37pour recevoir cet agrément
03:39et n'avait absolument rien à se reprocher.
03:41Mais il a fallu attendre 440 jours.
03:44Alors, Philippe Pascoe, rappelez-nous quand même,
03:48Anticor, surtout, se bat sur quoi et contre quoi ?
03:51On se bat contre toute corruption des élus
03:54et pour une éthique en politique.
03:55Et pour les gens qui mettent les doigts dans la confiture
03:57en nous expliquant que nous, on doit marcher droit.
04:00Donc Anticor, l'association qui, je le rappelle,
04:03malgré tous les dires, malgré les rumeurs,
04:05malgré les contrefeux maléfiques...
04:07L'association, loi 1901, sans but lucratif.
04:09Modifié 1905, sans but lucratif,
04:11nous ne vivons que sur les dons
04:13et sur les adhésions.
04:15Nous avons 7000 adhérents,
04:167000 personnes qui nous suivent.
04:17Nous avons un conseil d'administration
04:18totalement bénévole.
04:19Et à chaque fois qu'il y a un dossier factuel
04:22où on peut porter plainte ou se porter partie civile,
04:24on se porte partie civile.
04:26Ça veut dire quoi ?
04:27Ça veut dire que quand, par hasard,
04:28je dis bien par hasard, je ne vais pas être malfaisant,
04:30je ne sais pas pourquoi, un juge, un procureur
04:32classe une affaire sans suite.
04:34Un bout de l'affaire Benalla,
04:36un bout de l'affaire Bertrand,
04:37un bout de l'affaire Colère,
04:38un bout de l'affaire Bolloré au Togo.
04:40Je ne sais pas pourquoi l'association Anticor
04:43prend le dossier,
04:45l'amène chez un juge indépendant
04:47et continue les poursuites,
04:49se porte partie civile.
04:51Et c'est ça que le gouvernement
04:53entre guillemets, voulait nous retirer.
04:55C'est-à-dire que ça permet de garder l'affaire,
04:57de ne pas l'enterrer.
04:58Mais c'est exactement ça.
04:59Ça permet que la justice soit valable
05:01aussi bien pour les petits que pour les grands.
05:03Anticor, c'est une association de salubrité publique.
05:06Il y a trois associations qui peuvent se porter
05:08partie civile en France.
05:09Amnistie, Sherpa et Anticor.
05:11Anticor était plus spécialisé
05:13sur les élus.
05:15Avec mes excuses.
05:16Mais les élus aussi bien, mais aussi,
05:18vous parlez des procureurs, vous parlez des juges.
05:20On ne fait pas de cadeau à tous les gens
05:22qui font dans la corruption.
05:24En France, on ne peut pas demander aux individus
05:26de payer leurs impôts, de marcher droit,
05:28de faire gaffe, si vous ne payez pas vos impôts,
05:30on vous fait vendre votre maison trois mois après.
05:32Pourquoi les gens qui sont nos dirigeants
05:34n'auraient pas le même privilège
05:36d'être les mêmes devant la loi ?
05:38Nous, Anticor, on essaie de rétablir
05:40le curseur entre la justice
05:42pour les uns et la justice pour les autres.
05:44Anticor est de salubrité publique
05:46et c'est pour ça que pendant
05:4844 ans...
05:50Ce chiffre, ça vous a frappé ?
05:52Plus d'un an !
05:54Plus d'un an sans motif !
05:56Combien ?
05:58160 dossiers.
06:00En ce moment, nous avons 160 dossiers Anticor
06:02où nous prenons des vrais avocats,
06:04nous prenons des vrais défenseurs
06:06et nous nous battons contre des gens qui des fois
06:08ont six ou sept avocats
06:10contre nous.
06:12Je dis aussi que nous respectons l'anonymat
06:14de tous les lanceurs d'alerte.
06:16Quand des gens viennent nous avertir qu'il y a une malversation,
06:18on protège
06:20les lanceurs d'alerte dont nous prenons
06:22les dossiers. Donc c'est vraiment important.
06:24Et je le redis, nous ne vivons pas
06:26sur quelque soit
06:28magouille financière, subvention,
06:30pas de subvention, rien.
06:32On a essayé de dire,
06:34il y a certains services,
06:36pendant les 440 jours,
06:38où bizarrement on a essayé de voir les membres du conseil d'administration
06:40d'Anticor pour savoir si on pouvait traiter quelque chose,
06:42pour voir le sortir, etc.
06:44Il n'y a rien. Vous pensez bien que si Anticor,
06:46qui est très surveillé, nous avons des comptes qui sont très
06:48clean, nous avons un commissaire aux comptes.
06:50S'il y avait la moindre magouille à Anticor,
06:52il y a longtemps que je serais en garde à vue.
06:54Il y a longtemps que notre président aurait été convoqué
06:56par le PNF. Il n'y a rien.
06:58Anticor est totalement transparent.
07:00Anticor est totalement transpartisan.
07:02C'est-à-dire qu'à Anticor,
07:04on tape aussi bien sur les gens de droite que sur les gens de gauche.
07:06On tape aussi bien sur le sang qu'on tape sur les gens
07:08qui mettent les doigts dans la confiture,
07:10quel que soit le parti politique. Parce qu'en France,
07:12je le dis,
07:14si on laisse faire,
07:16si personne ne bouge, la France
07:18risque de devenir une mafia.
07:20Une république bananière.
07:22Une république bananière et une république de mafia.
07:24C'est-à-dire que la corruption devient endémique.
07:26Attention ! Est-ce qu'elle n'a pas toujours existé ?
07:28Mais oui, elle a toujours existé, sauf qu'aujourd'hui,
07:30ça va de plus en plus vite et ça va de plus en plus fort,
07:32parce qu'il y a plus d'argent.
07:34Aujourd'hui, par Internet, par la mondialisation,
07:36par un tas de choses, la corruption prend de l'ampleur.
07:38Est-ce que vous vous rendez compte ?
07:40Je le redis à chaque fois,
07:42on a mis les recettes de la drogue
07:44dans le PIB
07:46depuis janvier 2018.
07:48Pour que la France aille bien...
07:50C'est révélateur de ce qui se passe, oui.
07:52Pour que la France aille bien, on prend en compte
07:54les recettes de la drogue en France.
07:56Et peut-être la prostitution, je ne sais pas.
07:58La prostitution, c'est pour 2025.
08:00Quand vous vous faites gauler,
08:02dites que vous travaillez pour la France.
08:04Ça devient une circonstance atténuante
08:06de trafic de drogue.
08:08Et les circonstances atténuantes, c'est aussi pour les élus.
08:10Et ça, c'est pas normal.
08:12Anticor, ça existe depuis...
08:142002.
08:162002, c'est ça, 22 ans.
08:18Vous avez remporté
08:20beaucoup.
08:22Vos succès, vos échecs,
08:24sans les énumérer tous, ça nous prendrait trois heures.
08:26On en a pas mal, je ne les ai pas tous en tête.
08:28Malheureusement, la presse
08:30parle plus des échecs
08:32ou du fait qu'on n'a pas eu
08:34notre agrément que du fait qu'on
08:36gagne des procès.
08:38Mais il y a des procès qui ne seraient jamais sortis
08:40si on n'avait pas été là.
08:42Il y a certains dossiers qui arrivent au clair
08:44sinon ils auraient été totalement dans l'ombre.
08:46Je peux vous dire que dans l'affaire Benalla,
08:48il y a une certaine partie du dossier qui aurait été complètement
08:50étouffée si nous, on n'avait pas été là.
08:52L'affaire Ferrand aurait été totalement
08:54enterrée si Anticor
08:56n'avait pas été là.
08:58Nous sommes de salubrité publique, nous évitons que...
09:00Vous êtes vous-même des lanceurs d'alerte.
09:02On est complètement des lanceurs d'alerte.
09:04C'est un grand mot.
09:06On est des éveilleurs de conscience,
09:08que moi je suis dans mes livres, et surtout
09:10on essaye que la justice soit la même
09:12pour tout le monde.
09:14Des empêcheurs de magouiller en rond ?
09:16Complètement, et ça magouille de plus en plus.
09:18Rien que le simple fait
09:20qu'il nous retire l'agrément
09:22sans motif, en ne nous disant
09:24rien. Nous remplissons
09:26les 5 conditions.
09:28S'il y avait une erreur
09:30de virgule dans un document rédigé
09:32par les services de M. Castex.
09:34Je résume, pour que les gens comprennent.
09:36C'était une erreur administrative.
09:38Et ce n'était même pas nous
09:40qui avions rédigé leur document en plus.
09:42Ils se sont engouffrés dans la brèche, et après ils se sont
09:44enfermés dedans, et en plus ils ne nous répondaient pas.
09:46Ils ne nous disaient pas pourquoi.
09:48On a été obligés de faire 8 procédures
09:50judiciaires pour qu'ils soient condamnés.
09:52Heureusement qu'en France
09:54il y a encore beaucoup de juges honnêtes
09:56qui nous ont suivi dans notre raisonnement.
09:58Qui ont suivi la loi.
10:00Sinon, on serait toujours en train d'attendre.
10:02Et la corruption, il y a des dossiers qui ont été ralentis à cause de ça
10:04pendant 440 jours.
10:06Et là, Philippe Ascot, à partir d'aujourd'hui
10:08disons, puisque c'est tout à fait récent
10:105 septembre, exactement
10:12nous sommes le 12
10:14l'anticorpe reprend
10:16complètement ses activités.
10:18Nous reprenons les dossiers, nous refaisons les
10:20alertes, nous refaisons des signalements, nous reportons
10:22des plaintes, et nous nous reconstituons
10:24au parti civil quand quelques juges et
10:26procureurs classent des affaires sans suite
10:28de façon non justifiée.
10:30Justement, pour savoir une dernière question
10:32quand vous êtes
10:34au courant, que vous enquêtez,
10:36il faut que des lanceurs
10:38de lettres vous ont prévenu
10:40et après, quand vous
10:42faites l'enquête ?
10:44On fait une enquête, on vérifie tous les faits, on vérifie que ça soit factuel.
10:46On a un service juridique qui quelque part
10:48regarde s'il n'y a pas de lézard,
10:50si tout va bien.
10:52On a des salariés quand même.
10:54Le conseil d'administration est bénévole,
10:56tout le monde est bénévole, sauf les sarlés,
10:58et quand vous bossez pour l'anticorpe, on a
11:00embossé des gens compétents.
11:02Vous faites l'enquête, vous regardez, et une fois que vous avez vu qu'il y a vraiment un problème,
11:04on passe en conseil d'administration
11:06et le conseil d'administration décide si on fait un signalement,
11:08si on fait une plainte, si on fait...
11:10Alors le signalement, vous le déposez devant qui ?
11:12Le signalement, on le dépose devant les juges, devant le procureur,
11:14là où il faut les déposer.
11:16Vous portez place vous-même ?
11:18Oui, oui, anticorpe, portez place.
11:20Et on le fait à la place du lanceur d'alerte,
11:22de façon à garantir son anonymat quand c'est nécessaire.
11:24C'est très important.
11:26C'est anticorpe qui se porte partie civile ?
11:28Oui, on fait très attention à protéger
11:30les lanceurs d'alerte, parce que malgré ce qu'on dit en France,
11:32aujourd'hui les lanceurs d'alerte, malgré
11:34la loi E1 et la loi E2,
11:36un lanceur d'alerte, il n'est pas si protégé que ça,
11:38il a des pressions, il a un tas de choses.
11:40Et anticorpe est un paravent pour protéger ces gens-là.
11:42Parce qu'on n'a pas le droit d'accepter que la
11:44corruption devienne endémique en France.
11:46Merci Philippe Pascoe.
11:48Juste un dernier petit mot, je suis très content de vous dire, je suis venu parce que t'es André,
11:50je suis très fier, je l'ai mon sixième
11:52petite fille qui vient de naître il y a une heure,
11:54à la Clinique des Bleuets,
11:56Palma, je lui souhaite une belle vie
11:58et je suis fier qu'un de mes six enfants m'ait encore fait
12:00un sixième petit-fils.
12:02Eh bien nous aussi, nous souhaitons une merveilleuse
12:04vie à Palma et d'ailleurs à tous les Pascoe,
12:06il n'y a pas de raison, parce que ça ne se passe pas trop mal
12:08pour la famille Pascoe.
12:10Merci Philippe.
12:12Toute la famille Pascoe est bienvenue à Palma.
12:14On se retrouve dans quelques instants
12:16avec Marie-Hélène Thora-Vallmer
12:18de Romance sur Isère qui nous parlera
12:20de l'insécurité
12:22en ville ou du sentiment d'insécurité.
12:24C'est la question à laquelle on répondra.
12:26Si vous voulez nous appeler,
12:28poser une question ou vous avez une réaction,
12:30n'hésitez pas à nous appeler au 0
12:32826 300
12:3437.
12:36Les carottes sont cuites.
12:38Les carottes sont cuites.
12:40Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
12:42Alors,
12:44douce France, cher pays de notre enfance,
12:46la violence
12:48ou le ressenti
12:50de violence, la sécurité
12:52ou le ressenti de l'insécurité,
12:54ça existe ? Oui, ça existe.
12:56On en parle.
12:58Sud Radio André Bercoff.
13:00Ça balance pas mal.
13:02Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal
13:04sur Sud Radio.
13:06Quand on arrive en ville, tout le monde change
13:08les trottoirs.
13:10On n'a pas l'air viril, mais on fait peur
13:12à voir.
13:14Alors André, l'insécurité, est-ce qu'elle augmente
13:16en ville ? Est-ce que c'est un sentiment ?
13:18Est-ce que c'est une réalité avec les derniers
13:20faits d'hiver à Grenoble ou ailleurs ?
13:22On commence à vraiment se poser des questions.
13:24Tout à fait, Marie.
13:26Avec nous,
13:28on est très heureux de l'accueillir, Marie-Hélène Thoraval
13:30qui est maire LR de Romand-sur-Isère.
13:32Bonjour Marie-Hélène Thoraval.
13:34Bonjour.
13:36On vous appelle parce que...
13:38On s'est déjà parlé.
13:40Parce qu'il y a eu quelque chose, quand même.
13:42On se rappelle, c'est pas si loin.
13:44Le 19 novembre 2023,
13:46Thomas Perrotteau, un adolescent de 16 ans,
13:48décédé à la commune de Crépole,
13:50dans la Drôme, après avoir été frappé
13:52d'une arme blanche.
13:54Il a été attaqué dans un bal d'hiver.
13:56C'était le comité des fêtes de Crépole.
13:58Il était un jeune rugbyman.
14:00Un village de au moins 500 habitants.
14:02Voilà.
14:04Un certain nombre de gens sont arrivés.
14:06Touché au cœur et à la gorge par un couteau,
14:08il est mort.
14:10On se rappelle de l'émotion que ça avait fait dans le pays.
14:12Il y a eu une risque
14:14avec des jeunes venus
14:16de Romand-sur-Isère.
14:18Certains ont dit, et les gendarmes ont dit,
14:20ont confirmé les propositions,
14:22tenus l'encontre des Blancs, entre guillemets.
14:24Depuis mi-mars,
14:26l'enquête est à l'arrêt.
14:28Je voulais savoir, justement,
14:30Marie-Hélène Thoraval,
14:32vous êtes donc maire de Romand-sur-Isère.
14:34Est-ce que cette affaire a été réglée
14:36ou pas ?
14:38Cette affaire n'est pas réglée.
14:40Vous le disiez, d'ailleurs, il y a quelques instants.
14:42L'enquête, je ne peux pas dire
14:44qu'elle patine, parce que les forces de l'ordre,
14:46l'agendaire Muri, l'ensemble des enquêteurs
14:48sont sur ce sujet.
14:50Ils ont déjà fait beaucoup
14:52dès le départ,
14:54en coopération
14:56avec toutes les autorités qui sont sur le territoire.
14:58Aujourd'hui, je pense qu'ils sont
15:00certainement face à des difficultés,
15:02mais je ne tiens qu'à les encourager.
15:04D'accord.
15:06À l'heure où on parle,
15:08elle n'est pas close,
15:10l'enquête n'est pas close.
15:12Absolument pas.
15:14C'est plutôt au procureur de s'exprimer
15:16sur ce sujet.
15:18Elle n'est absolument pas close.
15:20Si tel avait été le cas,
15:22je peux vous assurer qu'on se serait manifesté.
15:24Je fais tout de même confiance à la justice.
15:26Je comprends.
15:28Cette affaire ne doit pas rester là où elle en est.
15:30Et cette affaire ne peut pas rester
15:32en l'état.
15:34Hélas, elle n'est pas la seule.
15:36C'est terrible.
15:38Je tiens à souligner d'ailleurs
15:40votre cohérence,
15:42Marie-Hélène Thoraval,
15:44parce que vous réagissez.
15:46Vous ne réagissez pas seulement
15:48quand il s'agit de votre commune
15:50ou de la proximité.
15:52On sait ce qu'il y a eu.
15:54Tous les jours, il faudrait deux heures
15:56pour savoir tout ce qui se passe.
15:58Rappelons-nous l'affaire du meurtre
16:00de l'agent municipal à Grenoble.
16:02Ce qui s'est passé
16:04dimanche dernier.
16:06Dimanche dernier, agent municipal tué par balle
16:08dans les rues Grenoble du dimanche 8 septembre.
16:10Il y a eu
16:12beaucoup de choses.
16:14Et à chaque fois, vous tweetez.
16:16Je voudrais juste vous citer.
16:18Vous avez tweeté aussi
16:20un piéton hospitalisé.
16:22C'était en septembre,
16:24un piéton hospitalisé
16:26en urgence absolue après avoir été percuté
16:28par un automobiliste alcoolisé
16:30à Paris. Ça se passe partout.
16:32Il vous dit, voilà, nouveau drame à la suite
16:34d'un refus d'obtempérer.
16:36Vous dites aussi, en France,
16:38les statistiques sont alarmantes.
16:40Un refus d'obtempérer toutes les 30 secondes.
16:42C'est hallucinant. Un refus d'obtempérer
16:44toutes les 30 secondes.
16:46Il a une forme de banalisation inacceptable,
16:48dites-vous, faute d'une réponse
16:50pénale adaptée. Et pour Grenoble,
16:52même chose. Vous avez réagi
16:54aussi. Vous dites, voilà, un agent
16:56municipal de Grenoble, on l'a dit,
16:58fragment tué de deux balles. Banalisation
17:00de la violence, etc.
17:02Mais on a l'impression, Marie-Thérèse Thauraval,
17:05qu'on dit banalisation,
17:07on dit, voilà, toutes les 30 secondes,
17:09on dit ceci, on dit cela.
17:11Ça arrive pratiquement tous les jours.
17:13Ce n'est même plus, je ne dirais pas,
17:15ce n'est plus un accoutumant.
17:17C'est presque comme la météo.
17:19Et, qu'est-ce qui se passe ?
17:21Eh bien, très sincèrement,
17:23pas grand-chose.
17:25En fait, finalement, l'ensemble de ces
17:27situations, trop longtemps, elles ont été
17:29considérées comme des faits divers
17:31et traitées comme des faits divers.
17:33Je l'ai dit il y a quelques mois,
17:35notamment à la suite
17:37du meurtre de Thomas,
17:39je dis, ce ne sont pas
17:41des faits divers, ce sont des faits de société.
17:43Et sur des faits de société, la stratégie n'est pas
17:45la même qu'une stratégie qui serait
17:47en adéquation avec des situations
17:49de faits divers. Donc, aujourd'hui,
17:51la considération et le diagnostic
17:53qui est fait sur nos territoires, et je parle du
17:55territoire national, eh bien,
17:57ne correspond pas. Ce n'est pas une réponse
17:59et la réponse n'est pas adaptée aux situations
18:01que nous vivons sur nos territoires.
18:03Alors, elles sont plus ou moins
18:05violentes suivant certains territoires,
18:07suivant certaines régions, en fonction
18:09des tailles de villes aussi.
18:11Et aujourd'hui, eh bien,
18:13on parle toujours de moyens,
18:15mais les moyens, ils doivent être adossés à une stratégie.
18:17Donc, s'il y a un différentiel
18:19entre moyens et stratégie, s'il n'y a pas de stratégie
18:21de posée, avec des objectifs clairs,
18:23commensurables, ça c'est important,
18:25eh bien, ça ne fonctionnera pas.
18:27Justement, vous parlez, effectivement,
18:29on parle de faits divers, et encore, il y a
18:31des gens qu'on entend, un peu dans les médias et partout,
18:33des soi-disant experts qui parlent de
18:35faits divers, et vous dites, et je vous
18:37rejoins tout à fait là-dessus, ce sont des faits de société.
18:39Mais quelle stratégie faut-il
18:41employer pour des faits de société, justement ?
18:43Je veux dire, il faut quand même dire les choses,
18:45et on a l'impression, quand on entend tel ou tel
18:47ministre, et il ne s'agit pas, qu'il soit de droite, de gauche,
18:49d'ailleurs, il ne s'agit pas de porter,
18:51de dénoncer tel ou tel,
18:53mais on a l'impression
18:55qu'on reste...
18:57Alors, qu'est-ce qu'il faut faire ?
18:59Je suis très libre sur le sujet, puisque je ne suis
19:01pas encartée, je suis divers droite,
19:03donc, tout simplement,
19:05je pense qu'il faut arrêter de toujours remettre
19:07ou d'accuser
19:09l'État d'être dans une situation d'échec.
19:11À un moment donné, on peut durer comme ça
19:13un temps infini,
19:15il ne se passera toujours rien, il ne se fera qu'en tirer.
19:17Moi, ce que j'ai proposé,
19:19et sur lequel je regrette que nous n'ayons
19:21pas été plus entendus que cela,
19:23c'est-à-dire qu'on soit capable de travailler
19:25ensemble, c'est-à-dire de poser un diagnostic.
19:27Il faut arrêter les réunionnites où on se trouve
19:29à 40 ou 50, ça ne sert strictement à rien.
19:31Mais on a besoin de coopérer
19:33ensemble.
19:35Je ne connais pas de collectivité, je ne connais pas
19:37de pays dans lesquels la démocratie,
19:39l'autorité des élus locaux,
19:41l'autorité de l'État,
19:43vont s'affronter.
19:45C'est-à-dire que nous avons à travailler ensemble,
19:47on a des niveaux d'intervention qui sont différents,
19:49mais il faut qu'on soit d'accord sur le diagnostic
19:51et notamment sur la manière
19:53et le courage aussi.
19:55D'accord, mais faire quoi ? C'est-à-dire qu'au fond,
19:57vous avez eu l'histoire de Crépole,
19:59vous avez l'histoire de Grenoble, vous avez à Paris, vous avez ailleurs.
20:01Quand il se passe ça, il y a refus
20:03d'obtempérer, vous dites, toutes les 30 secondes.
20:05Bien, il y a eu les émeutes
20:07après l'infernal, les deux
20:09points de mesure, on voit très bien comment
20:11telle personne... Et comment faire ?
20:13Parce que, concrètement,
20:15Mme Le Maire, on fait
20:17quoi ? C'est-à-dire que, par exemple, vous seriez
20:19encore une fois, vous
20:21et d'autres, parce que vous n'êtes pas la seule
20:23à penser comme cela.
20:25On est très nombreux.
20:27Mais on fait quoi, concrètement ?
20:29Je demande à la responsable,
20:31à son niveau, mais je demande aussi...
20:33Alors, on travaille ensemble le gouvernement, mais on décide
20:35de quoi par rapport au refus d'obtempérer ?
20:37Est-ce qu'on va plus
20:39loin dans la sanction ? Est-ce qu'on mobilise
20:41plus ? Qu'est-ce qu'on fait ?
20:43Déjà, on ne peut pas dire qu'il n'y a rien eu de fait.
20:45Depuis des années, notamment
20:47depuis 1977,
20:49je crois, il y a la politique,
20:51par exemple, la politique de la ville qui a été
20:53mise en place et qui est
20:55soi-disant adaptée aux quartiers.
20:57Si elle avait une réalité, si elle
20:59correspondait à la réalité il y a plus
21:01de 40 ans, aujourd'hui, elle ne correspond plus.
21:03C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on
21:05traite des quartiers qui ont une caractéristique...
21:07Enfin, que moi je caractérise
21:09de quartiers communautaires comme des quartiers
21:11populaires. Et finalement, on a eu un
21:13glissement de ces quartiers...
21:15On les appelle les quartiers populaires d'ailleurs ! Le glissement
21:17est sémantique !
21:19Je peux m'autoriser à dire que c'est une erreur
21:21au regard du quotidien, au regard
21:23de la réalité et de l'analyse
21:25que j'en fais. Je dis que ce ne sont plus des quartiers
21:27populaires, ce sont des quartiers communautaires
21:29et vous voyez même certains de vos confrères
21:31ou certains élus aussi parlent de ghettoïsation
21:33et c'est une réalité.
21:35Donc si vous appliquez des méthodes d'il y a
21:3740 ans sur une situation qui n'est
21:39plus celle-là,
21:41ça ne peut pas fonctionner. Vous pourrez y déverser
21:43les millions, les milliards que vous voulez, il ne se passera
21:45rien. Donc la première des choses,
21:47je pense qu'il faut revenir
21:49sur ce qui est mis en place,
21:51voir ce qui marche, ce qui ne marche pas, et très certainement
21:53aussi réallouer des moyens
21:55puisque nous sommes tous à réclamer des moyens.
21:57Je vais vous dire juste une chose,
21:59je vais vous citer un exemple.
22:01J'ai eu un entretien
22:03en visio
22:05avec le cabinet du
22:07ministre de l'Intérieur.
22:09On arrive sur
22:11cette question des moyens, moi je dispose
22:13d'une police municipale, il y a une
22:15police nationale qui est en
22:17difficulté au regard des effectifs qui sont les siens.
22:19On me dit, bon,
22:21vous aurez des effectifs
22:23supplémentaires, je ne sais plus si c'était
22:254 ou 5 policiers nationaux supplémentaires,
22:27mais après les JO parce que
22:29effectivement tout s'est cantonné autour des JO.
22:31Mais je l'entends, je ne suis pas,
22:33je ne mets pas les JO,
22:35ça peut s'entendre. Après les JO,
22:37sachez que, oui,
22:39il y en a 4 qui sont arrivées mais qui sont
22:41venues comblées, 4 départs en retraite.
22:43Donc si vous en faites
22:45partir 4, que vous en faites rentrer 4,
22:47ça fait toujours 0.
22:49Ceux qui sont venus, c'était
22:51les 4 départs en retraite.
22:53Alors donc...
22:55Vous me dites,
22:57vous me dites,
22:59Marinette Horavane, non, non, ce n'est pas vrai
23:01que rien n'a été fait. Mais ça,
23:03c'est vraiment cautérisé
23:05avec une cuillère. Je veux dire,
23:07c'est ça qui est terrifiant.
23:09C'est qu'on entend des gens, on entend des discours
23:11et vous, vous tenez le discours de réel
23:13parce que vous êtes sur le terrain,
23:15effectivement. Mais, encore
23:17une fois, qu'est-ce qui fait qu'à
23:19un niveau national ou médiatique,
23:21on ne dit pas, attendez, on ne peut plus continuer
23:23comme ça. Sans faire,
23:25encore une fois,
23:27on ne va pas faire le Salvador, on ne va pas faire
23:29Naïb Boukele au Salvador, ce n'est pas ce qu'on demande.
23:31Mais quand même, où est le sursaut ?
23:33Où est le sursaut ?
23:35Le sursaut, on l'attend.
23:37On l'attend un peu. Après,
23:39je pense que le message a été clair. Il y a plusieurs messages
23:41qui sont clairs. Il y a déjà les sondages
23:43qui positionnent notamment
23:45le besoin de sécurité
23:47et cette problématique de la sécurité qui est au cœur
23:49des Français. Je pense qu'ils l'ont
23:51manifesté au travers des
23:53enquêtes, mais au-delà de cela aussi,
23:55si on regarde le résultat des élections
23:57législatives, et je regarderai le résultat
23:59des élections du premier tour,
24:01je pense qu'il traduit une chose,
24:03c'est que le niveau d'acceptabilité
24:05des Français, il est largement dépassé.
24:07Tout à fait.
24:09On peut parler de Front républicain,
24:11on peut parler de tout ce qu'on veut, la réalité,
24:13l'opinion, il est là. La réalité
24:15des Français, elle est là.
24:17On pourra faire tous les arrangements politiques que l'on
24:19veut, ça ne changera rien à la manière de penser
24:21et à la manière, et au vécu, et au ressenti
24:23et au quotidien des Français tous les jours.
24:25Donc, moi,
24:27je fonds de l'espoir que le gouvernement
24:29Barnier, ce qu'il y a tel RAF,
24:31mais c'est vraiment l'un de mes voeux.
24:33Et vous êtes optimiste ?
24:35Vous êtes par
24:37nature optimiste, j'imagine ?
24:39Par nature optimiste, je baisse jamais
24:41les bras. Non,
24:43je l'espère vraiment. Après,
24:45ce n'est pas ma petite personne qui compte, bien évidemment,
24:47mais je pense que vraiment le pays en a besoin.
24:49C'est un élément d'attractivité aussi,
24:51puisqu'on parle économie, on parle
24:53différents sujets.
24:55C'est un élément d'attractivité
24:57et ça peut être rebutant
24:59aussi lorsqu'on veut
25:01se développer, puis je pense qu'en termes
25:03d'image, c'est catastrophique.
25:05Une ville où
25:07on peut se balader en
25:09paix, même à trois heures du matin, est une ville
25:11qui attire effectivement des touristes,
25:13des gens, et pour l'économie,
25:15ce n'est pas mauvais.
25:17Juste un dernier mot,
25:19actuellement,
25:21quand vous dites qu'on n'est plus
25:23ce qu'on était il y a 40 ans,
25:25évidemment, le paysage a totalement
25:27changé, et en fait,
25:29la manière de se mobiliser, quand les gens
25:31qui nous écoutent,
25:33qu'est-ce qu'on peut faire
25:35au niveau de
25:37quand on a, par exemple,
25:39par rapport à la Défense,
25:41si moi, dans mon quartier,
25:43dans ma rue,
25:45soit la ville, petite ou grande,
25:47etc., ça ne va pas.
25:49Je me plains, etc. Est-ce que moi,
25:51je peux faire quelque chose, ou je ne peux qu'envoyer
25:53des pétitions et me plaindre
25:55à mon maire, ou à mon maire de quartier,
25:57ou à mon député ?
25:59Est-ce que je peux faire autre chose ?
26:01Déjà, la première
26:03des choses, il faut
26:05informer et prévenir, c'est-à-dire que nous,
26:07nous avons un centre de supervision
26:09urbaine, qui aussi
26:11accueille les appels
26:13de nos concitoyens, notamment
26:15sur la ville de Romand,
26:17et il est opérationnel 7 jours sur
26:197 et 24 heures sur 24, c'est-à-dire que
26:21plus on intervient,
26:23plus on met
26:25cette pression. Après,
26:27moi, je prends le courage de
26:29prendre la parole, parce qu'à la limite,
26:31je pourrais la prendre sur d'autres sujets que je mène
26:33sur ma ville, et qui
26:35pourraient être
26:37vraiment différents en termes
26:39d'image. Mais moi, ce que je vis, de nombreux
26:41mères le vivent. Mais bon, ce n'est pas le sujet
26:43plus gamour sur lequel on aime se distinguer.
26:45Alors moi, je ne suis pas là pour me distinguer,
26:47je suis juste là avec
26:49l'envie de faire avancer
26:51les choses. Et si je
26:53pouvais dire
26:55juste une chose en conclusion, je pense qu'il faut
26:57arrêter de mener une politique de pansement
26:59là où il faudrait de la chirurgie.
27:01Ça me paraît effectivement
27:03frapper au coin du bon sens. Merci
27:05Marie-Hélène Théoraval,
27:07maire de Romand-sur-Isère.
27:09Bonne journée à vous.
27:11Merci
27:13beaucoup Marie-Hélène
27:15Théoraval. Je rappelle que vous êtes maire
27:17de Romand-sur-Isère, vous êtes maire d'Hiver-Droite.
27:19On se retrouve dans quelques instants
27:21pour La Perle et
27:23Le Bravo de André Bercoff.
27:25Et aujourd'hui, il vous a trouvé des choses
27:27très drôles.
27:29Je n'aime pas la
27:31Blanquer de Levaux.
27:33Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
27:35Eh bien,
27:37il se passe des choses tout à fait
27:39étonnantes de temps en temps
27:41comme ça. Dans une
27:43radio, dans une télévision, on entend
27:45des gens qui parlent et qui parlent
27:47franchement. Et ce qu'ils révèlent
27:49est quand même tout à fait étonnant.
27:51Notamment, un certain François
27:53Ruffin qui nous raconte
27:55ce qui s'est passé pendant la
27:57campagne de 2022.
27:59Pendant la campagne
28:01présidentielle et
28:03législative bien sûr.
28:05Écoutez.
28:07Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
28:09Les perles du jour.
28:21Michael Jackson.
28:23Aucune importance si vous êtes blanche
28:25ou noir ou blanc ou noir.
28:27Aucune importance. La merveilleuse chanson
28:29de Michael Jackson.
28:31Eh bien si, si, ça a de l'importance.
28:33Oui, en France, ça a de l'importance.
28:35Comment doit vous parler Bercoff ?
28:37Encore une fois, quelle importance ?
28:39Eh bien écoutez, hier, hier,
28:41sur BFM TV, dans l'émission
28:43d'Apolline de Malherbe,
28:45François Ruffin,
28:47François Ruffin
28:49du LFI,
28:51enfin qui est encore au LFI, même s'il est
28:53un tout petit peu à l'écart.
28:55Mais enfin, il a fondé, il est député
28:57Picardie debout de la Somme
28:59puisqu'il y a eu quelques différents.
29:01François Ruffin parlait de la
29:03campagne présidentielle de 2022.
29:05Écoutez ce qu'il
29:07disait hier sur BFM TV.
29:09Et j'ai repris vos mots
29:11en réalité. Puisque vous dites,
29:13nous avons mené une campagne au faciès.
29:15Dans les immeubles d'Amiens Nord,
29:17quand je tombais sur un noir ou un arabe,
29:19je sortais la tête de Mélenchon
29:21en bien gros sur les tracts.
29:23C'était le succès presque assuré.
29:25Son nom servait de passe-partout,
29:27l'étendard d'une dignité retrouvée.
29:29Et dès qu'on tombait sur un blanc,
29:31pas seulement dans les campagnes, même dans les quartiers,
29:33ça devenait un verrou.
29:35Alors ça c'est la campagne d'il y a deux ans.
29:37C'est la campagne de 2022.
29:39Mais il vous a été reproché la même chose
29:41avec des tracts parfois avec Jean-Luc Mélenchon, d'autres fois non.
29:43Je le dis, oui. Et c'est un souci,
29:45je l'ai éprouvé comme une honte
29:47quand je venais à faire ça.
29:49J'ai éprouvé
29:51comme une honte quand je venais
29:53à faire ça. Moi, je tiens à rendre hommage à François Ruffin.
29:55Il faut le faire. Il faut un certain courage
29:57aujourd'hui pour dire
29:59des choses, pour ne pas être, comme beaucoup
30:01d'autres, dans l'hypocrisie ambiante.
30:03Et on ose l'accuser
30:05de racisme, François Ruffin.
30:07Et on ose l'accuser, évidemment, parce que
30:09quand il révèle et quand on révèle
30:11l'hypocrisie et, je dirais,
30:13quelque part, le racolage
30:15électoraliste d'un certain nombre de gens,
30:17évidemment,
30:19ça ne plaît pas.
30:21Mais c'est la vérité. Et c'est important
30:23que des élus, au lieu de dire
30:25n'importe quoi, nous donnent la vérité.
30:27Et bien, voilà.
30:29Il se passe que c'est comme ça.
30:31C'est que quand on arrive dans certains
30:33quartiers,
30:35dits populaires ou autres, en tout cas,
30:37voilà, on montre
30:39Mélenchon, fabuleux, on va
30:41tous voter pour Mélenchon,
30:43dans d'autres quartiers, avec
30:45d'autres ethnies, et bien,
30:47c'est moins ça. Ah oui, mais alors
30:49quoi ? Il y a un problème ethnique en France ?
30:51Il y a un problème, non pas de
30:53faciès, mais d'idéologie
30:55et de préférence, et oui,
30:57comme partout,
30:59comme partout, et c'est merveilleux
31:01chez tous nos tartuffes,
31:03qu'ils soient de droite, de gauche, d'en haut, d'en bas,
31:05parlant au nom du peuple,
31:07parlant de vertu, donnant
31:09effectivement, à voir, et bien, non, non,
31:11ah là là, ces ruffins,
31:13ce pelé, ce galeux, d'où nous
31:15vient tout le mal, ces ruffins,
31:17comment ils osent dire ça ?
31:19Alors que c'est la réalité. Alors que c'est
31:21la réalité, il y a des gens qui adorent
31:23Mélenchon, il y a des gens qui détestent Mélenchon,
31:25ce ne sont pas toujours les mêmes.
31:27Voilà, et bien les gens,
31:29on la trouille, on
31:31n'en parle pas, et bien voilà, c'était
31:33très bien, je trouve que, je le dis,
31:35notre consoeur Apolline
31:37de Malherme a fait son boulot,
31:39et je dirais que François Ruffin
31:41a fait aussi son boulot
31:43d'homme, d'homme politique,
31:45et d'homme qui dit les choses,
31:47et qui n'a pas peur de dire les choses,
31:49et qui n'a pas peur de dire qu'il a eu
31:51honte à un moment donné,
31:53qu'il a eu honte de ce qu'il
31:55faisait, mais qu'est-ce que vous voulez,
31:57il faut gagner les élections, hein, il faut
31:59rapporter des voix, et qu'est-ce qu'on est prêt
32:01à faire, hein, mon royaume
32:03pour un électoralisme, mon royaume,
32:05et je suis prêt à faire tout, ça s'appelle,
32:07ah oui, vous dites, ça s'appelle de la
32:09prostitution à l'électoralisme, mais non, mais non,
32:11ça s'appelle de la politique,
32:13mais je dois dire, dans ses plus mauvais
32:15états.
32:19Bruce, Bruce Springsteen,
32:21le boss, le boss,
32:23born in the USA,
32:25né aux Etats-Unis,
32:27alors là aussi, il y a eu des choses formidables,
32:29après le débat, vous savez, hier,
32:31hier, c'était
32:33l'anniversaire du 11 septembre,
32:35des Twin Towers,
32:37sur lequel il y a de très grosses discussions
32:39en ce moment,
32:41il y a eu,
32:43il y a eu,
32:45il y a eu,
32:47il y a eu de très grosses discussions en ce moment,
32:49du 11 septembre 2021,
32:51l'attaque,
32:53effectivement, de Bin Laden
32:55et des suivantes de Bin Laden,
32:57sur les Towers de
32:59New York. Eh bien, il y avait
33:01une cérémonie, et il y avait
33:03donc Joe Biden, il y avait Trump,
33:05il y avait tout le monde, c'était le lendemain,
33:07de la, du fameux débat,
33:09assez
33:11extraordinaire,
33:13Trump,
33:15Trump-Harris, en fait, c'était pas Trump-Harris,
33:17c'était Trump contre Harris,
33:19et les deux journalistes d'ABC News,
33:21qui eux, alors vraiment, avaient pris
33:23parti, je dois dire que leurs
33:25questions étaient très, très,
33:27très désorientées, fact-checkant
33:29l'un et pas du tout l'autre, enfin.
33:31Et puis alors, il y a un petit incident,
33:33eh oui, à un moment donné,
33:35à un moment donné, il y a
33:37quelqu'un qui est là, donc Biden est là,
33:39oui, parce que Biden est toujours président,
33:41je vous signale, on ne parle plus de Joe Biden,
33:43il est, à l'heure actuelle, à l'heure où je vous parle,
33:45président des Etats-Unis.
33:47Donc, qu'est-ce qui se passe ?
33:49Il y a un type
33:51qui est là, l'invité, il dit,
33:53écoutez, j'ai une casquette, c'est ce que
33:55vous pouvez me l'assigner.
33:57Et alors,
33:59le type lui dit textuellement, et il lui tend
34:01une casquette de Trump,
34:03vous savez, Make America Great Again,
34:05la casquette rouge,
34:07vous savez, la fameuse, la MAGA.
34:09Et il dit à Biden,
34:11vous reconnaissez ce...
34:13Vous me l'avez autographié ? Oui, oui, oui.
34:15Et le type lui dit, carrément,
34:17vraiment, c'est écouté,
34:19c'est dans le sonore,
34:21il dit,
34:23vous vous rappelez de votre nom ?
34:25Et Biden lui répond, je ne me rappelle pas
34:27vraiment de mon nom, je suis un peu lent, vous savez.
34:29Ah ouais, vous êtes une vieille chose, quoi,
34:31lui dit l'homme. Ben oui, je suis
34:33un vieux monsieur, qu'est-ce que vous voulez ?
34:35Vous aussi, vous devriez le savoir.
34:37Et
34:39Biden lui dit, ah ben, je veux bien
34:41ce...
34:43cette casquette. Je rappelle, la casquette
34:45rouge de Trump.
34:47Et toute la foule, elle dit, mettez-le, mettez-le,
34:49mettez-le. Et puis,
34:51Biden
34:53met la casquette de Trump,
34:55dès qu'on est photographié,
34:57ça a fait le tour des réseaux sociaux et de partout.
34:59Donc Biden portant
35:01la casquette MAGA,
35:03et le type lui dit, ben non, vous voyez, je suis fier
35:05de vous. C'est quand même fabuleux.
35:07C'est ça qui est très intéressant
35:09actuellement dans ce qu'on vit aux Etats-Unis
35:11et ailleurs. Biden,
35:13dont on a découvert la sénilité
35:15qu'on connaissait depuis 4 ans
35:17à l'occasion de son débat avec
35:19Trump il y a 2 mois, évidemment,
35:21parce que tout le boulot,
35:23il faut le savoir, auditeurs résistants
35:25du Sud Radio, tout le boulot des conseillers,
35:27des éléments de langage,
35:29de tous ceux qui magouillent et tout,
35:31c'est de cacher le problème,
35:33c'est de faire, de fabriquer un vocabulaire,
35:35un narratif qui cache
35:37le problème. Et tout le monde
35:39s'avère, tout le monde, dans le petit
35:41milieu, savait que Biden
35:43n'a jamais ou presque jamais gouverné
35:45depuis les 3 ans et demi qu'il est là.
35:47Franchement, c'était
35:49une excellente marionnette
35:51qui était très bien dirigée
35:53ou très mal dirigée par de bons marionnettistes
35:55aussi. Bien.
35:57Et puis il y a ce débat, il y a 3 mois,
35:59là ça va plus du tout.
36:01Il faut remplacer en catastrophe,
36:03il faut remplacer Biden par
36:05la vice-présidente Cavallaris.
36:07Et pourquoi la vice-présidente Cavallaris ?
36:09Parce que si c'était quelqu'un d'autre,
36:11le magot, le magot des républicains,
36:13des démocrates, n'aurait pas
36:15été là. Et on en arrive
36:17à cette extraordinaire situation
36:19où Biden
36:21a été éjecté, alors qu'il
36:23présente lui, c'est lui, rappelez-vous, il a été
36:25réélu par 15 millions
36:27de démocrates, il a été réélu
36:29pour se présenter à la présidence 2024.
36:31C'est lui qui devait être là le 5 novembre
36:33en principe, mais on l'a éjecté,
36:35on lui a expliqué gentiment, ou moins gentiment
36:37qu'il fallait qu'il disparaisse
36:39parce que ça n'allait plus du tout
36:41et beaucoup d'Américains s'étaient aperçus
36:43de ce qui se passait. Et voilà.
36:45Et je crois, alors là c'est
36:47totalement personnel,
36:49et je le dis, je peux me tromper
36:51complètement, moi Biden
36:53je crois qu'il n'est pas si sénile
36:55que ça. Et s'il a accepté
36:57de mettre et d'apporter,
36:59il a très bien reconnu
37:01que c'était une casquette Trump, mais il a
37:03dit je vais faire un pied de nez
37:05à tous ces gens qui ont voulu
37:07me virer et qui m'ont viré, et bien
37:09il a porté, au vu et au su
37:11de tout le monde, et aux caméras
37:13et à internet et dans le monde entier
37:15la casquette Trump.
37:17Voilà, c'est les petits à côté de la
37:19grande politique.
37:21André Bercoff
37:23dans un instant sur Sud Radio,
37:25la culture dans tous ses états, et en
37:27cette rentrée scolaire, et bien nous allons parler
37:29de notre système éducatif qui est en
37:31crise André, et on va en parler avec deux professeurs
37:33Jean-Paul Brighelli
37:35le fameux auteur du best-seller
37:37La Fabrique du Crétin, et Cécile
37:39Chabot qui enseigne, elle, depuis 25 ans
37:41André, en collège,
37:43elle a aussi enseigné en ZEP
37:45elle sera aussi avec nous, et tous les
37:47deux sont aussi romanciers André, on parlera
37:49donc littérature en cette rentrée
37:51littéraire, et
37:53nous parlerons donc de leur dernier
37:55roman, on se retrouve dans un instant
37:57après cette petite pause.

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