Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE
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00:00:00Et il est tout pile 6h sur CNews, bon réveil à tous, voici les titres de votre journal
00:00:06à la une.
00:00:07Respecter les français, faire respecter la France, j'écouterai tout le monde.
00:00:11Michel Barnier signe sa méthode pour gouverner le pays, il s'est confié en exclusivité
00:00:15à nos confrères du JDD qu'il a reçus dans son bureau à Matignon ce week-end.
00:00:19On vous dévoile tout ce matin avec Jules Torres sur ce plateau.
00:00:22Michel Barnier qui fait aussi son baptême du feu, celui de la rue.
00:00:26La France insoumise et les organisations étudiantes manifestaient hier contre sa nomination
00:00:30à Matignon.
00:00:31Il n'y aura pas de pause ni de trêve, prévient Jean-Luc Mélenchon lors de ce rassemblement
00:00:36aux accents révolutionnaires.
00:00:38La crise diplomatique après la mort d'une militante américano-turque en Cisjordanie.
00:00:43Les Etats-Unis réclament une enquête, la Turquie accuse Israël.
00:00:46Cela peut-il gripper les négociations pour un cessez-le-feu entre l'Etat hébreu et
00:00:50le Hamas ? Les éléments d'analyse sur ce plateau avec Harold Imane.
00:00:57Mais tout d'abord, il veut incarner un espoir pour la France.
00:01:00Michel Barnier est à la une du journal du dimanche ce matin.
00:01:03Nos confrères ont recueilli ses toutes premières confidences dans son bureau à Matignon en
00:01:07exclusivité.
00:01:08Le nouveau Premier ministre esquisse sa méthode, le respect et l'écoute, selon un sondage
00:01:13Ifop pour le JDD.
00:01:14Les Français sont d'ailleurs une majorité à l'estimer compétents et ouverts au dialogue.
00:01:19On voit cela avec Mathilde Ibanez.
00:01:21En poste depuis le 5 septembre, Michel Barnier ne cesse de répéter son mantra et compte
00:01:28être le premier ministre qui va incarner un espoir pour les Français.
00:01:31« Moi je viens d'en bas, il n'y a pas d'ambiguïté.
00:01:34Chaque citoyen est important.
00:01:36»
00:01:37Une prise de fonction compliquée où les classes politiques ne cessent de se déchirer,
00:01:41lui souhaite le respect.
00:01:43« Respecter les Français, faire respecter la France, quels qu'ils soient, où qu'ils
00:01:47soient.
00:01:48J'écouterai tout le monde.
00:01:50Ces gens-là ont des idées et en aura le bol que ça tombe d'en haut.
00:01:54»
00:01:55Un travail complexe qui ne peut se faire que dans l'unité.
00:01:57« C'est le moment que tous ceux qui veulent que la France marche se retroussent les manches.
00:02:01J'écouterai tout le monde.
00:02:03»
00:02:04Selon une enquête réalisée par Ifop, les Français sont satisfaits à 52% de sa nomination.
00:02:08Le nouveau Premier ministre est décrit comme compétent, ouvert au dialogue, sympathique,
00:02:14avec de l'autorité et inspire même la confiance.
00:02:17Une popularité est favorable auprès des Français.
00:02:20Problème maintenant, gagner la confiance de tous les députés à l'Assemblée nationale.
00:02:24Car selon les Français, à 74%, le nouveau gouvernement de Michel Barnier pourrait être
00:02:30censuré.
00:02:31On va commenter tout ça avec mes invités, mais tout d'abord, Jules Taurez, c'est avec
00:02:36nous sur ce plateau, journaliste politique pour CNews et pour le JDD, et vous connaissez
00:02:41parfaitement les arcanes de ces premiers jours de Michel Barnier à Matignon.
00:02:46A quoi ressemblaient justement ces premiers pas de Michel Barnier à Matignon ?
00:02:50Vous savez, c'est arrivé très vite déjà, Michel Barnier, il a été nommé en seulement
00:02:53quelques jours, j'allais dire même quelques heures, c'est-à-dire que finalement, Emmanuel
00:02:57Macron, il est arrêté mercredi soir, et voilà, Michel Barnier, il est nommé jeudi
00:03:03soir, il y a la passation de pouvoir qui se passe, et finalement là, tout va très vite.
00:03:07Quand Laurence Ferrari, Raphaël Sterville et Geoffroy Lejeune l'ont vu hier midi avant
00:03:11le déjeuner, avant son déjeuner et qu'elle branle pivot, ils ont d'ailleurs remarqué
00:03:14que c'était un bureau quasiment vide, il y avait quelques tableaux, il y avait le drapeau
00:03:19de l'Union Européenne, il y avait le drapeau de la France, il y avait quelques livres, notamment
00:03:22le sien, son journal secret du Brexit, donc voilà, il n'a pas forcément eu le temps
00:03:27de s'installer, il a très rapidement fait un premier déplacement à Necker avec les
00:03:31enfants malades hier après-midi, où la presse était venue en ombre pour le premier déplacement
00:03:37du Premier ministre, on sait que c'est très important et c'est surtout très symbolique
00:03:40un premier déplacement pour un Premier ministre, c'est un pari réussi pour Michel Barnier,
00:03:45et finalement, il a montré, que ce soit lors de sa visite ou lors du micro-tendu après
00:03:50son déplacement, qu'il respecte finalement ce qu'il nous a dit dans le JDD, c'est qu'il
00:03:54va être respectueux de tous les Français et de toutes les oppositions politiques, parce
00:03:58que vous savez, hier, il y a eu des attaques très fortes contre Michel Barnier, Jordan
00:04:01Bardella, à la foire de Chalon, a notamment dit qu'il était un Premier ministre sous
00:04:05surveillance, donc ça aurait pu prêter à la polémique, et non, Michel Barnier, il
00:04:09a dit, oui, je suis sous la surveillance des Français, donc il a bien compris le
00:04:13job, il a bien compris qu'il allait devoir naviguer dans une Assemblée Nationale qui
00:04:16n'a jamais été aussi fragmentée, et que pour cela, les arguments moraux, que ce soit
00:04:20contre la France Insoumise ou contre l'Assemblée Nationale, ne fonctionneraient pas.
00:04:24Alors on va commenter ça avec Mathieu Hoque, une majorité de Français ont une bonne opinion
00:04:29de lui, on vient de le voir dans ce sujet, c'est un sondage IFOP pour le JDD justement,
00:04:33l'estime compétent, ouvert au dialogue, sympathique, avec de l'autorité, qui inspire
00:04:37confiance, et pourtant, on a 74% de Français qui estiment qu'il va se casser la figure
00:04:43en quelque sorte à la première motion de censure arrivée, c'est-à-dire qu'il ne
00:04:45va pas faire long feu finalement au gouvernement, comment on explique ça, ce paradoxe quelque
00:04:49part ?
00:04:50C'est peut-être qu'à ce que les Français, aujourd'hui, le message qu'on peut donner
00:04:52global de ces élections législatives, c'est que les Français n'ont accordé de majorité
00:04:56à personne, parce qu'en réalité, ils ne font confiance à personne pour pouvoir
00:05:00gouverner seul le pays, or Michel Barnier, lui, incarne une personnalité qui arrive
00:05:04et qui dit « je vais gouverner avec les autres, avec le maximum des forces politiques
00:05:08en présence », et donc, à ce titre-là, il obtient justement une partie de la confiance
00:05:13des Français.
00:05:14Ensuite, après, je pense qu'il y a un autre élément, pour Michel Barnier, c'est qu'en
00:05:17fait, pour que Michel Barnier maintienne sa cote de confiance le plus haut possible et
00:05:20le plus longtemps dans le temps, il va falloir qu'il incarne tout ce que n'incarne pas
00:05:24Emmanuel Macron, c'est-à-dire qu'en réalité, quand on regarde les différents premiers
00:05:27ministres d'Emmanuel Macron qui ont été populaires lorsqu'ils étaient à Matignon,
00:05:30on s'aperçoit d'une chose, c'est qu'ils se sont toujours construits, ils ont toujours
00:05:33construit leur image contre celle du chef de l'État.
00:05:36Je prends par exemple deux exemples, le premier exemple, c'est Édouard Philippe qui a dit
00:05:39lors de la crise sanitaire « je ne sais pas », alors que les Français considèrent
00:05:42qu'Emmanuel Macron pense qu'il sait trop de choses sur tous les sujets, et le deuxième
00:05:46exemple, c'est Gabriel Attal qui a fait campagne à Matignon sur le thème de la rupture avec
00:05:52l'impuissance publique, alors même qu'Emmanuel Macron, au bout de 7 ans aujourd'hui, incarne
00:05:56l'impuissance publique, puisque malgré 7 ans de volontarisme et malgré 7 ans de volonté
00:06:00à proposer des réformes, il n'a pas résolu l'ensemble des problématiques sur l'ensemble
00:06:05des sujets.
00:06:06Et donc, pour que Michel Barnier puisse maintenir cette confiance dans le temps et cette confiance
00:06:09des Français, il va falloir qu'il incarne une image qui soit différente de celle d'Emmanuel
00:06:13Macron.
00:06:14Et c'est pour cela qu'il a, dès le début de ce qui a été dit, lors de son premier
00:06:18déplacement sur l'hôpital NECA, il a indiqué qu'il allait utiliser une méthode différente
00:06:23de celle d'Emmanuel Macron.
00:06:24Moi ce que je trouve intéressant dans ce sondage, c'est que les Français ont une
00:06:27bonne opinion de lui majoritairement, qu'ils estiment finalement qu'il va se heurter
00:06:32à une motion de censure à 74% assez rapidement dans les semaines qui viennent.
00:06:38Ça veut dire que finalement, les Français n'ont peut-être pas confiance dans le reste
00:06:40de la classe politique aussi.
00:06:41Ce n'est pas si sûr, ce n'est pas si sûr.
00:06:44La première vision qu'on pourrait avoir, c'est qu'il a donné deux messages.
00:06:50Un message de la France d'en bas, c'est-à-dire un message « je suis tous, tout le monde,
00:06:55je suis avec vous tous ». Et ça, c'était extrêmement astucieux, habille, mais c'est
00:07:02tout simplement intelligent.
00:07:03Il l'a répété, c'est vrai, à nos confrères, trois fois, du JDD, « je suis d'en bas ».
00:07:05Il l'a répété plusieurs fois.
00:07:07Ça, c'est l'élément de proximité.
00:07:09Il va donner deux messages, un message autour de la confiance, « faites-moi confiance »,
00:07:13et je crois que ça va être le maître mot, la confiance.
00:07:16Et la confiance, ça touche tout le monde.
00:07:18Et donc, quelque part, c'est ce qui fait qu'on adhère à la confiance, c'est un
00:07:23discours positif.
00:07:25Et puis, regardez, derrière la confiance et la France d'en bas, il y a aussi tout
00:07:30le monde.
00:07:31Ils commencent par quoi ? Ils pourraient commencer par l'économie, par l'école.
00:07:34Non, ils commencent par la santé, parce que la santé, c'est chacun d'entre nous.
00:07:38On se retrouve tous sur le thème de la santé.
00:07:40C'est un thème rassembleur, c'est si demain, on a la santé, c'est quasiment, pas forcément
00:07:45tout, mais presque beaucoup.
00:07:47Il y a là un message, effectivement, du négociateur, le mécanicien de négociation, c'est peut-être
00:07:54ce qu'on peut attendre.
00:07:55Avec une forme de réalisme, on pourra faire des progrès, on ne fera pas de miracles.
00:07:58C'est ce qu'il a répété hier à Necker, parce qu'il va jouer vraiment l'équilibriste,
00:08:03notamment sur la question du budget.
00:08:04Il ne pourra pas promettre n'importe quoi aux Français, notamment sur la santé.
00:08:07Mais ce qu'il dit, c'est je vais essayer, je vais me battre, c'est possible.
00:08:11Faites-moi confiance et on aura ensemble un avenir heureux.
00:08:16Et donc, en ce sens, il peut passer.
00:08:18Non, mais ce qui est intéressant, c'est que dans l'interview, en tout cas dans les
00:08:21confidences qu'il a apportées à mes confrères, il y avait un mot, en tout cas deux mots
00:08:25qui ressortaient quand on se tend assez peu dans la bouche des politiques, c'est les mots
00:08:29espérance et espoir.
00:08:30Et ça, c'est vrai que c'est quelque chose dont on entend assez peu parler.
00:08:34Finalement, ça fait maintenant 60 jours qu'on était dans la politique politicienne où
00:08:39on avait des débats finalement assez creux, qui relevaient à mon avis, à mon sens, de
00:08:45la tambouille.
00:08:46Et donc, c'est vrai qu'on a la chance aujourd'hui d'avoir en effet visiblement un Premier ministre
00:08:50qui semble plutôt ouvert au dialogue, plutôt respectueux et qui arrive avec des mots qui
00:08:54sont ceux de l'espoir et de l'espérance.
00:08:56En tout cas, c'est un bon début de mandature pour le Premier ministre.
00:09:00Et je voudrais juste revenir sur, vous savez, vous avez parlé de la France d'en bas.
00:09:04C'est finalement sa première polémique aussi, parce que la France insoumise est directement
00:09:08montée en créneau en disant que Michel Barnier n'était pas quelqu'un d'en bas.
00:09:10Et nous, il s'est justifié auprès de nous en disant qu'il vient d'une petite famille
00:09:13savoyarde avec un père petit entrepreneur à l'époque et que finalement, lui aussi,
00:09:19il vient de cette France d'en bas.
00:09:20Il a réussi à être aujourd'hui dans la France d'en haut, il a réussi à sortir
00:09:24de sa classe.
00:09:25Et donc, lui, il en est fier.
00:09:26Et finalement, c'est le rêve aussi de tout citoyen, c'est-à-dire de s'élever par
00:09:32soi-même et de réussir sa vie par soi-même.
00:09:37Et donc, c'est à mon avis, astucieux que Michel Barnier ait utilisé cette fibre-là,
00:09:42cette fibre de l'espérance lors de son premier déplacement.
00:09:45Il y a deux mots qu'il a répétés aussi, qui m'ont interpellé, c'est respect et
00:09:49écoute.
00:09:50Et je pense, et vous me direz ce que vous en pensez vous aussi, mais que l'Assemblée
00:09:54nationale, qui a été assez chaotique durant cette deuxième mandature, en tout cas depuis
00:10:002022, devrait en prendre de la graine.
00:10:02Tout à fait.
00:10:03Et surtout, ce qui est intéressant, je trouve, dans l'image que veut renvoyer Michel Barnier,
00:10:07c'est qu'il veut casser cette image de technocrate venant de Bruxelles et venant
00:10:11de l'Union européenne.
00:10:12C'est aussi pour ça qu'il parle beaucoup de proximité.
00:10:14Ensuite, après, par rapport à ce qui est de la situation à l'Assemblée nationale,
00:10:17la réalité, c'est que Michel Barnier, aujourd'hui, il va avoir deux patrons, d'une certaine
00:10:21façon.
00:10:22Il a, comme tout premier ministre, le président de la République, d'une part, avec lequel
00:10:24il doit composer, puisque le président de la République a déjà acté depuis le 7
00:10:28juillet qu'il ne se retirerait pas de la vie politique, alors même qu'il a été
00:10:31battu par trois fois aux élections législatives de 2022 européennes, puis législatives de
00:10:382024.
00:10:39Il a été battu trois fois et il ne veut pas partager tout à fait le pouvoir.
00:10:42Donc, lui, il va devoir composer avec son président de la République et puis il va
00:10:45devoir composer également avec cette Assemblée nationale qui est réellement la personne
00:10:51morale qui est le grand patron de Michel Barnier.
00:10:54Et donc, c'est pour cela qu'il a envoyé le maximum de signaux positifs à l'égard
00:10:59de toutes les formations politiques, en parlant effectivement des sujets qui préoccupent
00:11:02Marine Le Pen et le Rassemblement national, les sujets de sécurité, d'ordre, d'immigration,
00:11:07les sujets liés au travail et aux finances publiques avec Laurent Wauquiez, les sujets
00:11:11liés à Gabriel Attal, donc de l'éducation nationale, où il en a beaucoup parlé également,
00:11:14et puis les sujets de la gauche avec la dette écologique et les services publics.
00:11:18Et donc, c'est pour cela qu'il essaie d'envoyer le maximum de messages consensuels, parce
00:11:21qu'aujourd'hui, il faut un Premier ministre consensuel pour cette Assemblée nationale
00:11:24ingouvernable.
00:11:25Alors, c'était l'un des noms évoqués pour Matignon.
00:11:27David Lysnard, le maire LR de Cannes, il s'exprime lui aussi ce matin dans les colonnes
00:11:31du Journal du Dimanche.
00:11:32J'ai été bloqué par ceux qui pensent davantage à 2027 qu'au pays, dit-il.
00:11:37Il craignait mon arrivée à raison, car ce que je veux, c'est en finir avec ce système
00:11:41qui est en train de plomber le pays.
00:11:42Alors là aussi, on sent quand même une pointe d'amertume de la part de David Lysnard.
00:11:46Il ne le dit pas, mais bon, je pense que chacun l'ira entre les lignes, chacun jugera en
00:11:51tant que lecteur.
00:11:52C'est vrai, David Lysnard, son nom est sorti finalement entre Xavier Bertrand et Michel
00:12:00Barnier, parce qu'il apparaissait comme quelqu'un plutôt d'assez consensuel, qui en effet,
00:12:04un petit peu comme Michel Barnier, avec l'âge en moins sans doute, était dans une forme
00:12:08de respect des autres, jamais dans l'invective, jamais dans les arguments moraux contre les
00:12:13oppositions politiques.
00:12:14C'est quelqu'un qui gère la ville de Cannes depuis maintenant des années, qui la gère
00:12:18bien, qui a des bons chiffres.
00:12:20Donc évidemment, il a été déçu d'être bloqué, et d'ailleurs il le dit, j'ai été
00:12:25bloqué par ceux qui pensent à 2027 plutôt qu'au pays.
00:12:27Alors il vise qui ? Evidemment, il ne vise personne nommément, mais il dit en gros,
00:12:31certains politiciens, notamment de sa famille politique, et il y a aussi une technocratie
00:12:36qui n'a pas envie de voir des personnalités libérales, comme David Lysnard, qui dénonce
00:12:41depuis un certain temps l'excès dans la fonction publique, qui dénonce la bureaucratie.
00:12:47Et donc c'est vrai que c'est intéressant de voir aujourd'hui son positionnement.
00:12:51Et finalement, c'est le seul, en tout cas c'est le premier depuis la nomination de
00:12:55Michel Barnier, c'est le premier des Républicains à prendre position aussi clairement.
00:12:58C'est-à-dire que lui, il enjoint à participer au gouvernement.
00:13:02Peut-être sera-t-il ministre, je lui ai posé la question, je lui ai demandé, est-ce
00:13:04que vous avez été approché ? Il me dit, malheureusement dans une interview seulement
00:13:08quelques heures après la nomination du Premier ministre, je ne peux pas vous répondre.
00:13:10Bon, on peut quand même supputer qu'il y aura des contacts, mais donc en tout cas
00:13:15je pense que David Lysnard pourrait faire partie d'une prochaine formation gouvernementale,
00:13:20que c'est quelqu'un qui non seulement a des idées, mais qui a une vision pour le
00:13:24pays, et donc je pense qu'il aura son rôle à jouer dans les prochaines semaines.
00:13:27On en rediscute le week-end prochain, je vous paie mon café si vous avez raison.
00:13:30Ah, avec plaisir !
00:13:31Jean-Luc Mélenchon, à l'autre bout du spectre politique, promet une bataille de
00:13:36longue durée à Emmanuel Macron, il n'y aura pas de pause, ni de trêve, dit-il.
00:13:39Dans la rue pour manifester contre ce qu'ils appellent une élection volée, le leader
00:13:43LFI, les députés insoumis, une nouvelle fois brandit la menace d'une destitution
00:13:47à l'encontre du chef de l'État.
00:13:48Une menace reprise en cœur par les 26 000 manifestants qui ont défilé dans la capitale
00:13:53selon la police, 160 000 selon les insoumis, les détails avec Célia Gruyère.
00:13:57Tous ensemble, tous ensemble, très généreux !
00:14:01Ils étaient 110 000 dans toute la France selon le ministère de l'Intérieur, dont
00:14:0526 000 à Paris.
00:14:06Des manifestations pour dénoncer un coup de force d'Emmanuel Macron après la nomination
00:14:11de Michel Barnier comme Premier ministre.
00:14:13Barnier va nommer au gouvernement des ministres du RN malheureusement je pense, et donc c'est
00:14:20que le début de la lutte.
00:14:21Barnier vient d'arriver mais c'est un LR, c'est quand même le groupe qui est arrivé
00:14:24avant-dernier aux élections législatives, donc il n'y a aucune légitimité, et voilà,
00:14:30on se fout de nous quand même.
00:14:31En tête de cortège à Paris, la France insoumise qui a appelé largement à se mobiliser ce samedi.
00:14:37On a besoin de tous les démocrates et on a trois moyens.
00:14:40Premièrement, la censure, on fera censurer le gouvernement de Michel Barnier.
00:14:43Deuxièmement, la destitution d'Emmanuel Macron, on ira jusqu'au bout pour destituer
00:14:47Emmanuel Macron.
00:14:48Et troisièmement, la mobilisation, on a besoin du peuple dans la rue.
00:14:52Quand le président de la République s'assoit sur les États-Unis, quand il frissouille
00:14:56non pas l'Assemblée nationale mais la démocratie, ce qu'on défend ici, dehors, dans la rue,
00:15:00ce n'est pas le nouveau Front Bordelaire, c'est juste la démocratie représentative.
00:15:03Jean-Luc Mélenchon, également présent, s'est directement adressé à Emmanuel Macron.
00:15:08Monsieur Macron, je vais vous expliquer la différence entre la démocratie et un coup
00:15:15de bourse.
00:15:17La démocratie, ce n'est pas seulement l'art d'accepter d'avoir gagné, c'est aussi l'art
00:15:24et la humilité d'accepter de perdre.
00:15:26Et vous avez perdu, non pas une fois, trois fois.
00:15:31Une contestation qui se déroule également sur les bancs de l'Assemblée nationale.
00:15:35Les Insoumis ont déposé une procédure de destitution du président de la République.
00:15:40Je peux vous dire que le reportage a fait réagir mes invités en plateau, on entendra
00:15:45leur point de vue sur ce rassemblement dans quelques instants.
00:15:47Juste après le rappel de l'actualité, à 6h15, avec vous Marine.
00:16:15Et puis Pedro Almodovar, enfin sacré, à la Mostra de Venise, avec son premier film
00:16:19américain, La chambre d'à côté, portant sur le suicide assisté.
00:16:22Il a reçu le Lion d'or, l'un des titres les plus prestigieux de sa carrière.
00:16:26Il en a profité pour livrer un plaidoyer sur l'euthanasie, clamant que dire adieu
00:16:29à ce monde dignement était un droit fondamental de tout être humain.
00:16:33Jules Torres, ce rassemblement de la France Insoumise et des organisations étudiantes,
00:16:40c'était plutôt le chant du signe ou au contraire le début d'une bataille de longue
00:16:42durée comme le dit Jean-Luc Mélenchon ?
00:16:44C'était un flop retentissant, c'est-à-dire qu'on annonçait une grande
00:16:48manifestation qui allait faire plier Michel Barnier.
00:16:51Bon, finalement, la police dit, entre 26 000 manifestants à Paris, on a connaissance
00:16:58quand même, enfin, on a une petite expérience de la manifestation à Paris,
00:17:00notamment du Nouveau Front Populaire ou de la Nupes.
00:17:03Ils ont déjà ramené dans la rue beaucoup, beaucoup de personnes, beaucoup plus que
00:17:0726 000. Donc, il y a vraiment une question qui se pose.
00:17:09Et finalement, en fait, on vient de commenter des sondages et on voit que les
00:17:12Français, même à gauche, sont plutôt satisfaits de l'adménation de Michel Barnier.
00:17:16Donc, il y a peut-être une explication dans le fait que cette manifestation n'ait pas
00:17:20amené beaucoup de monde.
00:17:21Moi, il y a quand même une question.
00:17:23Où était Madame Castex ?
00:17:25C'est-à-dire que c'est la candidate du Nouveau Front Populaire depuis 60 jours.
00:17:28Ils l'ont sortie de la mairie de Paris et du service des finances pour essayer de
00:17:33l'imposer à Matignon.
00:17:35Elle n'a pas été nommée donc.
00:17:37La gauche assume aujourd'hui d'avoir une stratégie qui est en gros de dire Michel
00:17:43Barnier ne doit pas être là.
00:17:44Macron doit être destitué et c'est Lucie Castex qui doit être à Matignon.
00:17:49Bon, ce n'est pas un argument qui est porteur.
00:17:51J'entendais Louis Boyard qui disait oui, nous allons censurer, mais avec quelle
00:17:55voie ? J'entendais Louis Boyard qui parlait aussi de la destitution.
00:17:58Une destitution, ça repose sur l'article 68 de la Constitution qui dit en gros
00:18:03qu'il faut une majorité qualifiée du Parlement pour destituer le président de
00:18:06la République.
00:18:07En gros, c'est 617 parlementaires sur 915.
00:18:11La France Insoumise, ils ont zéro sénateur, ils ne sont pas suivis là-dedans par le
00:18:15PS.
00:18:16Il n'y a que Sandrine Rousseau qui les soutient sur cette proposition de destitution.
00:18:19Donc vous voyez très bien, en fait, la gauche n'arrive pas à se remettre de cette
00:18:22défaite.
00:18:23La vraie défaite, c'est qu'ils n'ont pas été nommés à Matignon parce qu'ils
00:18:26rêvent tellement du pouvoir que finalement, ils sont dans une forme d'usure.
00:18:31Et honnêtement, je pense qu'aujourd'hui, les électeurs de gauche sont très, très
00:18:35déçus par l'attitude de la France Insoumise et du Nouveau Front Populaire.
00:18:39On avance avec cette affaire effroyable qui nous interroge, qui nous interpelle sur la
00:18:43sécurité des femmes dans les rues de France.
00:18:45Une étudiante poignardée à une dizaine de reprises à Nice après avoir refusé les
00:18:49avances d'un individu pour tenter de fuir la jeune femme de 23 ans a fait demi-tour.
00:18:53L'homme lui a alors asséné plusieurs coups au dos, aux jambes et aux épaules.
00:18:56Marine ?
00:18:57Oui, les faits se sont déroulés vendredi soir sur l'avenue Léohainbert, l'agresseur
00:19:00est toujours en fuite.
00:19:01Les caméras de vidéosurveillance sont actuellement en cours d'exploitation.
00:19:05Écoute Laurent Alcaraz du syndicat Alliance Police Sud.
00:19:08Elle a rencontré un individu qui, sans raison, l'a jeté au sol et lui a asséné une dizaine
00:19:15de coups de couteau, essentiellement sur le côté gauche, ça part du bras, le flanc,
00:19:20les cuisses, et a pris la fuite dans la foulée.
00:19:23Donc là actuellement l'enquête est en cours, on est en train de rechercher cet auteur.
00:19:27Et qu'est-ce qui va s'en suivre ?
00:19:30Une diffusion du signalement de l'individu et je ne doute pas que la police judiciaire
00:19:38mènera son enquête à terme et on aura l'interpellation de ce dernier.
00:19:42Voilà pour cette affaire effroyable dont on voulait vous parler ce matin.
00:19:45On va parler à présent de la crise diplomatique en ce moment entre Washington, Ankara et
00:19:50Jérusalem après la mort d'une militante américano-turque en Cisjordanie.
00:19:54La victime est une jeune femme de 6 ans, elle a été tuée selon l'ONU par des tirs israéliens
00:19:59alors qu'elle participait à une manifestation.
00:20:01Les États-Unis réclament une enquête sur sa mort, la Turquie condamne une intervention
00:20:06barbare d'Israël.
00:20:07Harold Iman, est-ce que cet incident peut gripper les perspectives d'un cessez-le-feu
00:20:11à Gaza ?
00:20:12Elles sont déjà grippées, ça ne peut rien arranger car le Hamas ne veut pas négocier
00:20:18et Joe Biden est embêté et il voudrait terminer cette affaire avec un accord avant son départ
00:20:26de la Maison-Blanche et la chose devient de plus en plus impossible, même le chef
00:20:30de la CIA dit publiquement qu'il reste 10% à régler entre le Hamas et Israël via tous
00:20:38les intermédiaires, Qatar, Egypte, mais les 10% sont les plus difficiles et bien sûr
00:20:45le président américain ne peut pas être faible face à cet assassinat ou tuerie, on
00:20:54ne sait pas précisément l'intention du tireur mais l'armée israélienne a reconnu
00:20:57avoir tiré sur quelqu'un qui est mort, sans donner les détails.
00:21:01Donc il y aura toutes sortes d'enquêtes, déjà le ministre de la justice du FATA,
00:21:10le gouvernement de la Cisjordanie, de la Palestine qui existe de ce côté-là, commence une enquête,
00:21:17l'ONU veut une enquête, l'ambassade américaine veut une enquête, l'armée israélienne
00:21:21fait une enquête, tout le monde enquête et la famille demande une enquête indépendante
00:21:25par-dessus tout ça.
00:21:26Donc tout ça, ça va gripper ce qui est déjà grippé entre le Hamas et le restaurant.
00:21:33Le décryptage de l'actualité internationale dans votre matinale week-end avec Harold Dimanon,
00:21:37vous en parlez d'hier, les conséquences climatiques terribles pour les agriculteurs
00:21:41français qui doivent composer avec une météo capricieuse en ce moment.
00:21:44Et bien dans la Drôme, face aux sécheresses de plus en plus fréquentes, certains innovent
00:21:48en réutilisant l'eau, quatre fois une solution écologique et économique, les détails
00:21:53avec Sharon Camara.
00:21:54Face aux fortes chaleurs estivales et à la baisse de la pluviométrie, ces agriculteurs
00:22:00ont développé une solution pour la rétention et la redistribution de l'eau sur leur terre.
00:22:05L'eau qui servait une fois avant, aujourd'hui on a multiplié l'usage par quatre, avant
00:22:10qu'elle retourne de la même façon qu'avant dans le ruisseau et qu'elle continue son
00:22:13chemin pour aller jusque dans la mer, on n'a pas accaparé l'eau, on a juste ralenti
00:22:17sa progression dans l'écosystème.
00:22:19Un système écologique et aussi économique que les agriculteurs veulent partager au plus
00:22:23grand nombre.
00:22:24Au sein de la Pépinière des Alvéoles, des paysagistes reçoivent une formation en agroécologie
00:22:30qui leur permettra de transformer les précipitations en réserves souterraines.
00:22:34Sans eau c'est difficile de faire pousser des plantes, si j'ai plus de plantes ça va
00:22:38me permettre de créer plus de sol et si je crée plus de sol ça va me permettre de stocker
00:22:41plus d'eau donc de faire pousser plus de plantes.
00:22:44Pour les participants, c'est une découverte totale.
00:22:47Je n'ai jamais pensé comment je vais organiser mon terrain pour déjà retenir l'eau, je
00:22:52pensais déjà comment je vais avoir de l'eau.
00:22:54Ce rapport entre l'arbre, le sol et l'eau, là maintenant ça fait partie complètement
00:22:59de ma réflexion.
00:23:00En 2023, 19 communes du département de la Drôme ont été clâties en état de catastrophe
00:23:05naturelle.
00:23:06En cause, les fortes sécheresses enregistrées au printemps et en été.
00:23:10Cette année, la situation est loin de s'être améliorée, l'été 2024 est officiellement
00:23:15le plus chaud jamais mesuré sur la planète.
00:23:18Ah oui, il était le plus chaud jamais mesuré sur la planète, plus 1,5° en août par rapport
00:23:23à la normale.
00:23:24Les phénomènes extrêmes se sont aussi intensifiés ces derniers mois avec un record de sécheresses
00:23:29et d'inondations.
00:23:30Les détails avec Loïc Rouzoal.
00:23:31Contrairement au ressenti pour beaucoup d'entre nous, cette impression d'avoir vécu un été
00:23:37mitigé, cet été 2024 a été plus chaud que la normale en France, plus 0,6° au mois
00:23:44de juillet, plus 1,5° en août par rapport à la normale entre 1991 et 2020.
00:23:49C'est le troisième été météorologique consécutif au-dessus des normales de saison.
00:23:53Nous avons connu deux vagues de chaleur dernièrement, une entre fin juillet et début août, une
00:23:58seconde entre le 6 et le 13 août.
00:24:01Début août, entre Corse et continent, la température de la mer a dépassé les 30°.
00:24:06Mais il est vrai que le début de saison a été agité et pluvieux, comme cette rentrée
00:24:102024 d'ailleurs, plus 20% de précipitations sur le pays au mois de juin.
00:24:14Pour l'ensemble de l'été, un excédent pluviométrique entre 30 et 50% sur les départements
00:24:19du nord-est.
00:24:20En moyenne sur la saison, l'ensoleillement a été tout de même conforme à la normale.
00:24:25Enfin, cette rentrée scolaire a été marquée par un épisode méditerranéen dans le sud
00:24:29qui a apporté de fortes pluies, un événement météo normal pour un mois de septembre,
00:24:34le premier de la saison de ce phénomène météo bien connu dans le sud.
00:24:39Restez avec nous sur CNews, dans un instant nous reviendrons sur ce week-end d'hommage
00:24:43à la petite Camilia tuée par un chauffard à Vallauris.
00:24:46Dix jours après sa mort, le club de foot du FC Mougins a décidé d'organiser un match
00:24:50en sa mémoire.
00:24:51C'est le club de foot où étaient inscrits Lafayette et son frère.
00:24:54Et le père de Lafayette a accepté de témoigner à notre micro.
00:24:57Vous l'entendrez dans un instant.
00:24:59A tout de suite sur CNews.
00:25:05Allez, de retour dans votre matinal week-end.
00:25:07Bon réveil à tous ceux qui nous rejoignent.
00:25:08On est encore ensemble jusqu'à 9h avec Marine Sabourin, Mathieu Hoque, Harold Imane, Jules
00:25:13Torres et Maître Alain Bensoussan qui nous accompagnent pour commenter l'actualité.
00:25:16Voici tout de suite les titres de votre journal.
00:25:18A la une, l'émotion du père de Camilia tuée par un chauffard à Vallauris.
00:25:21Dix jours après le drame, le club de foot de Lafayette et de son frère lui rend hommage.
00:25:25Une cagnotte a été lancée à destination de la famille.
00:25:28Nous étions sur place avec nos équipes.
00:25:30Les images dès le début de ce journal.
00:25:33Et puis la stupeur à Nice.
00:25:34Un homme menace les fidèles d'une église avec un couteau et vandalise plusieurs statues.
00:25:38Il a heureusement été interpellé sans faire de blessés.
00:25:41Dans un contexte où les actes anti-religieux et les dégradations d'église se sont multipliées
00:25:45ces dernières années.
00:25:46Le reportage à suivre.
00:25:48Première confidence et première photo officielle hier à Matignon pour Michel Barnier.
00:25:53Le Premier ministre a reçu nos confrères du JDD.
00:25:56Il leur a martelé sa volonté d'écoute et de dialogue.
00:25:59Sera-t-il entendu par l'Elysée, les parlementaires et les français ? On en parlera dans les
00:26:04boutons politiques de Jules Taurès à la fin de cette édition.
00:26:06On commence tout d'abord avec ce week-end d'hommage à la petite Camilia tuée par
00:26:12un chauffard à Valoris.
00:26:14Dix jours après sa mort, le club de foot du FC Mougin a décidé d'organiser un match
00:26:17à sa mémoire.
00:26:18La petite fille et son frère étaient licenciés dans ce club.
00:26:21Tous ses membres sont sous le choc.
00:26:22Son père confie son émotion à Franck Trivio, l'auricier signé Sharon Camara.
00:26:26Une passe pour marquer le lancement d'un match hautement symbolique.
00:26:33Au stade de la Valmasque, les membres du FC Mougin se sont réunis pour rendre un dernier
00:26:37hommage à Camilia.
00:26:38Ça me touche énormément parce que je vois que ça montre en plus que tout le monde est
00:26:46touché.
00:26:47Ça montre vraiment la valeur de la France et du peuple français et que dans les moments
00:26:53durs on arrive quand même à se retrouver tous et à s'unir.
00:26:56Franchement, c'est touchant.
00:26:59Je ne suis pas fort comme je montre, j'essaye de le ressembler.
00:27:03J'essaye de le ressembler et je tiens ma force à elle.
00:27:06Un club dans lequel la famille de Camilia est impliquée depuis plusieurs années.
00:27:11Au sein du club, on a été énormément touchés du fait que Camilia a été licenciée au
00:27:15sein du FC Mougin.
00:27:16On a aussi son grand frère Mehdi qui est licencié chez nous et le papa aussi qui est
00:27:22dirigeant.
00:27:23Donc on se devait de lui rendre hommage.
00:27:24Toute l'équipe est touchée, tous les parents sont touchés et les enfants aussi.
00:27:29Voilà, ça fait deux ans qu'elle jouait Camilia avec notre fille et c'est vrai que ça a été
00:27:34un choc épouvantable.
00:27:36Ce week-end, plusieurs initiatives sont prévues pour honorer la mémoire de Camilia.
00:27:40Des t-shirts à l'effigie de la petite fille, un brassard noir pour symboliser le deuil,
00:27:45ainsi qu'une minute de silence observée avant tous les coups d'envoi des matchs à domicile.
00:27:50Allez, encore une page politique ce week-end, on parle de Michel Barnier, bien évidemment
00:27:56nouveau Premier ministre sous surveillance démocratique du Rassemblement National.
00:28:00Jordan Bardella l'a répété encore hier soir au journal de 20h.
00:28:03Je le jugerai sur pièce, ce qui ne sous-entend pas qu'il n'y aura pas de censure durant son action.
00:28:09Le patron du RN qui ajoute s'il est le nouveau prêtenant du macronisme et qu'il poursuit
00:28:13la politique conduite par Emmanuel Macron, qui a été très sévèrement sanctionné dans
00:28:17les urnes en juillet dernier, alors ce gouvernement tombera.
00:28:20Michel Barnier qui a assuré, un petit peu plus tôt, être sous la surveillance démocratique
00:28:25de tous les Français, de tous les partis politiques, et non pas seulement du RN.
00:28:28Je vous propose de l'écouter.
00:28:29Le gouvernement est sous la surveillance démocratique de tous les Français et de tous les groupes
00:28:37politiques qui sont constitués de députés représentants du peuple, dans sa diversité.
00:28:43Donc je suis effectivement, c'est normal, c'est une règle, le gouvernement est sous
00:28:48la surveillance démocratique de tous les Français, de tous les groupes politiques.
00:28:52On sent qu'il y a un rapport de force qui s'installe.
00:28:55Pourtant, ce que vous dévoilez ce matin dans le JDD, Jules Thorez, c'est que sa nomination
00:29:00comme Premier ministre n'a été possible que par le biais d'un deal secret entre Emmanuel
00:29:04Macron et Marine Le Pen.
00:29:05Que Marine Le Pen ait décidé de la nomination finalement du Premier ministre, ça, tout
00:29:09le monde l'a dit.
00:29:10On sait que c'est elle qui a écarté l'hypothèse d'Xavier Bertrand, parce que Xavier Bertrand
00:29:14est quelqu'un qui est son ennemi politique, notamment pour des conflits régionaux.
00:29:19Vous savez qu'ils se sont affrontés au Régionnat de 2021.
00:29:22Après ça, Emmanuel Macron a compris qu'il ne pourrait pas se passer de Marine Le Pen
00:29:27dans les discussions, ou en tout cas dans les consultations, pour nommer un Premier
00:29:30ministre.
00:29:31Et donc Marine Le Pen, en voyant l'hypothèse barniée, s'est dit pourquoi pas ? C'est
00:29:35quelqu'un qui nous respecte, qui respecte nos électeurs.
00:29:38Et finalement, elle a posé plusieurs conditions.
00:29:41Elle a dit on doit respecter les 11 millions d'électeurs, on doit respecter nos 143 députés
00:29:46à l'Assemblée nationale.
00:29:47Et surtout, il y a une batterie de propositions, une batterie de thèmes, que ce soit l'immigration,
00:29:51le pouvoir d'achat ou la sécurité, où là, pour le coup, elle a dit s'il n'y a pas ça
00:29:55dans le prochain gouvernement, ou en tout cas dans le discours de politique générale
00:29:58de Michel Barnier, on le censurera.
00:30:00Et donc, il y a eu une sorte de deal avec Emmanuel Macron, par l'entremise de notamment
00:30:05Thierry Solaire, qui est un proche d'Emmanuel Macron et qui est en gros un agent liaison
00:30:11entre les différents partis.
00:30:12Vous savez, il avait organisé ce dîner fameux entre Édouard Philippe et Marine Le Pen,
00:30:16entre Sébastien Lecornu et Jordan Bardella.
00:30:18Donc vous voyez, c'est quelqu'un qui fait des rendez-vous pour faire des passerelles
00:30:25entre les différents partis politiques.
00:30:26Il le fait avec tous les partis politiques.
00:30:28Donc, on ne savait pas qu'il y avait ce deal-là, que c'était finalement Marine Le Pen et Emmanuel
00:30:33Macron taper dans la main pour faire avancer la situation du pays.
00:30:38Ça met en lumière quand même une certaine idée de la tambouille politicienne aujourd'hui,
00:30:45parce qu'Emmanuel Macron, ça fait des mois et qu'il répète que le RN n'est pas dans
00:30:48l'arc républicain.
00:30:49Semaine A et semaine B, il les invite à l'Élysée.
00:30:53Donc voilà, ça montre le grand paradoxe de ce président de la République et ça montre
00:30:58aussi que Marine Le Pen est consultée et qu'elle pèse dans le jeu politique, contrairement
00:31:03à ce qu'on a pu dire ces dernières semaines.
00:31:05Alors, c'est vrai Alain Bensoussan que Michel Barnier répond très habilement à cette accusation.
00:31:12En tout cas, le reproche qui lui est fait, notamment par la gauche, d'être un petit
00:31:15peu sous la coupole du RN aujourd'hui, le RN lui-même qui sous-entend qu'il est sous
00:31:20sa surveillance, il dit non, non, je suis sous la surveillance de tous les Français
00:31:24et de tous les partis politiques.
00:31:25C'est très habile de sa part.
00:31:26C'est plus qu'habile, mais c'est la vérité.
00:31:28C'est plus qu'habile, mais c'est la vérité.
00:31:30Pourquoi ?
00:31:31Parce que plus personne aujourd'hui n'est capable d'avoir le pouvoir, je crois que…
00:31:36Oui, mais le RN peut le faire tomber.
00:31:38De manière négative, de manière négative, c'est-à-dire en tout cassant, en cassant
00:31:43sa victoire, et elle est importante, c'est-à-dire que c'est une logique de destruction.
00:31:48Et là, le mécanicien qui apparaît Barnier, vous avez vu, il n'était pas en confrontation
00:31:53contre les manifestations, il n'était pas en confrontation contre ces accusations de
00:31:58surveillance par rapport à l'ensemble des partis politiques.
00:32:03Entre le président et effectivement le parlement, il y a l'opinion publique et il va piloter
00:32:10avec l'opinion publique et celle-ci peut se retourner contre tous ceux qui sont en
00:32:14rapport de violence, parce qu'il faudra retourner aux urnes à ce moment-là.
00:32:18Et c'est peut-être là que se trouvera le point de clé de la réussite de Barnier.
00:32:24Mathieu, est-ce qu'il va pouvoir passer l'étape de la censure sans donner des gages
00:32:29au Rassemblement national ?
00:32:30Il est obligé de donner des gages au Rassemblement national.
00:32:33De toute façon, la situation à l'Assemblée nationale fait que, comme elle est ingouvernable,
00:32:37c'est-à-dire qu'aujourd'hui, sur les trois blocs, chacun des blocs n'a pas suffisamment
00:32:41de députés pour vaincre une motion de censure a priori, il est nécessaire pour le Premier
00:32:47ministre, issu du Bloc central, en l'occurrence pour Michel Barnier, de pouvoir bénéficier
00:32:51soit de la neutralité du NFP, soit de la neutralité du Rassemblement national.
00:32:55Ce qu'on dit sur ce deal entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, la réalité, c'est
00:32:59qu'en fait, s'il y a deal entre les deux, c'est parce que le Nouveau Front populaire,
00:33:03a priori, a toujours dit « nous nous censurions tout gouvernement qui ne serait pas un gouvernement
00:33:09de Lucie Castex ».
00:33:10Donc dès lors que vous avez cela, alors même que ce qui aurait été le plus logique et
00:33:14le plus cohérent finalement, c'est qu'à l'issue de ces élections législatives,
00:33:17c'est une sorte de neutralité du NFP vis-à-vis du Bloc central, ou l'inverse, puisque c'est
00:33:21le Front républicain qui l'a emporté.
00:33:23Ces gens-là ont été élus sur le même motif, c'est-à-dire battre le Rassemblement
00:33:26national.
00:33:27Donc c'est ça qui a été, qui crée une majorité finalement à l'Assemblée nationale.
00:33:30Dès lors que le NFP radicalise sa position et ne veut pas faire de compromis ni d'alliance
00:33:35avec le Bloc central, forcément, le Premier ministre issu de ce Bloc-là est obligé de
00:33:41composer avec le Rassemblement national.
00:33:42Un dernier mot, Gilles Taurel.
00:33:43Le vrai enseignement finalement de cette séquence politique, c'est qu'Emmanuel Macron a fait
00:33:47une conclusion, c'est que l'ERN, aujourd'hui, est un parti qui est plus fréquentable que
00:33:52la France insoumise.
00:33:53C'est-à-dire qu'en effet, Mathieu l'a rappelé, quand le Nouveau Front populaire voit arriver
00:33:57l'idée de Bernard Cazeneuve à Matignon, donc qui est plutôt quelqu'un de centre-gauche,
00:34:02qui n'est pas quelqu'un de droite, eh bien ils disent non, c'est nous, c'est Lucie Castex,
00:34:07c'est notre programme, que le programme, rien que le programme.
00:34:09Et pour le coup, ils ne sont pas très bons politiques, mais c'est là où Marine Le Pen
00:34:13est beaucoup plus stratège, car elle accepte qu'un ministre de centre-droite, qui n'est
00:34:18pas de gauche, mais qui n'est pas vraiment très à droite, aille à Matignon, elle le
00:34:22laisse, mais par contre, elle a ce qu'on appelait, vous savez, dans la Rome antique, le pouce
00:34:26renversé, c'est-à-dire que là, elle est comme ça, et qu'au moment où elle va baisser
00:34:31son pouce, eh bien elle censurera le gouvernement, à mon avis, ça pourrait arriver au budget
00:34:35où ça va être très compliqué d'aller trouver des économies et de contenter tout le monde.
00:34:38Alors justement, on va en parler, puisque le gouvernement français demande une prolongation
00:34:41du délai pour envoyer son plan de réduction du déficit public à la Commission européenne.
00:34:45Dans les colonnes du Parisien, aujourd'hui en France, le président de la Cour des comptes,
00:34:49Pierre Moscovici, alerte, il y a urgence à réduire les déficits publics, au risque
00:34:54que la France soit plongée dans une situation budgétaire dangereuse.
00:34:57Oui, ce sera sans doute le budget le plus délicat de la Ve République, dit-il.
00:35:01Si le gouvernement est censuré et qu'on n'a pas de budget du tout, on peut se retrouver
00:35:05en situation de shutdown.
00:35:06Dans ce cas, les prestations ne seraient plus distribuées, les fonctionnaires plus payés.
00:35:10Voilà, et Michel Barnier qui parlait hier du besoin de services publics, l'exigence
00:35:17budgétaire en même temps, un cadre très contraint.
00:35:19Il disait, sans faire de miracle, on peut toutefois faire des progrès.
00:35:22Il est vraiment sur une ligne de crête là, Michel Barnier, concernant le budget.
00:35:25Tout à fait, le budget, il y a deux objectifs.
00:35:28Le premier, effectivement, c'est de répondre aux injonctions de l'Union européenne parce
00:35:31que justement, la France fait face à un mur de la dette avec 3 100 milliards de dettes
00:35:36et surtout des déficits qui sont galopants puisqu'on est à nouveau, la Cour des comptes
00:35:41a alerté le gouvernement sur sa trajectoire des finances publiques puisqu'on est non
00:35:44plus à 5,4% de déficit public, mais on serait à 6,5% de déficit public, donc la trajectoire
00:35:49est très négative.
00:35:50Et puis, le deuxième enjeu, c'est de faire voter ce budget-là avec cette Assemblée-là
00:35:54et justement avec ce qu'on venait de dire, la neutralité du Rassemble national.
00:35:57Je pense que Michel Barnier a deux objectifs sur ce budget.
00:36:01Le premier, c'est effectivement de contenter le Rassemblement national sur au moins deux
00:36:04sujets, au moins avoir une mesure forte sur le pouvoir d'achat des Français, ça peut
00:36:08être effectivement une baisse de TVA, ça peut être sur les produits de première nécessité,
00:36:12ça peut être éventuellement un chèque alimentaire ou quelque chose de cette nature-là, un chèque
00:36:18énergétique et puis d'autre part, renforcer les moyens de la sécurité notamment en termes
00:36:23de protection migratoire.
00:36:24Dans le reste de l'actualité, un homme interpellé après avoir menacé une femme dans l'église
00:36:29du Sacré-Cœur à Nice avec un couteau, l'individu a également brisé et vandalisé plusieurs
00:36:33statues.
00:36:34De quoi inquiéter les fidèles alors que les attaques contre eux et contre les lieux
00:36:37de culte se multiplient, retour sur les faits avec Corentin Lonzo.
00:36:40Il portait un sac à dos et un pantacourt, comme n'importe quel touriste.
00:36:47Un peu avant 15h, ce vendredi, un homme s'est introduit dans l'église du Sacré-Cœur à
00:36:51Nice.
00:36:52Mais l'individu sort un couteau et menace une croyante qui priait.
00:36:55La dame était en train de prier, il y a eu une altercation avec cette dame-là, il a jeté
00:37:01son couteau et heureusement la dame n'a pas été atteinte par ce couteau.
00:37:08L'homme furieux s'en prend au statut, il renverse et brise la statue du Cœur et d'Ars,
00:37:13celle de Notre-Dame de Lourdes et celle du Sacré-Cœur.
00:37:15Evidemment, ça a choqué tout le monde, la police qui était là, on a fermé les portails
00:37:22et on a vu les statues qui étaient brisées.
00:37:25L'église a été nettoyée le soir même pour pouvoir poursuivre les célébrations religieuses.
00:37:30L'individu a été arrêté par la police municipale de Nice et a été placé en garde
00:37:34à vue.
00:37:35L'enquête se poursuit pour établir ses motivations.
00:37:38Une plainte a été déposée par le prêtre.
00:37:40On vous parle également ce matin de l'élection présidentielle algérienne qui s'est achevée
00:37:45hier soir avec vous Harold Imane.
00:37:46On a moins d'un votant sur deux qui s'est rendu aux urnes, c'est le président sortant
00:37:51Tebboune qui est donné grand favori.
00:37:53Harold, qu'est-ce que cela veut dire pour nous ? Est-ce que cela peut avoir des conséquences
00:37:57dans la lutte contre le terrorisme au Sahel ?
00:38:00Alors déjà, les relations avec l'Algérie ne sont pas merveilleuses.
00:38:03L'ambassadeur algérien a été retiré de Paris parce que la France, cet été, un peu
00:38:11au beau milieu de l'été de 30 juillet, Emmanuel Macron envoie une lettre au roi du
00:38:16Maroc pour lui dire « oui, je reconnais votre souveraineté sur le Sahara occidental ».
00:38:22Et ça, pour l'Algérie, c'était indigeste car le régime algérien a toujours soutenu
00:38:28le droit à l'indépendance du Sahara occidental, ex-colonie espagnole.
00:38:34Donc ça, c'est rédhibitoire, on ne s'en remettra pas avant longtemps.
00:38:38Mais sinon, pour ce qui concerne le terrorisme dans le Sahel, c'est un jeu à trois ou à
00:38:44quatre où l'Algérie n'était pas franchement hostile à la France mais pas super proche
00:38:49et maintenant qu'il y a des nouveaux régimes au Mali, elle est brouillée avec tous ces
00:38:53régimes l'Algérie.
00:38:55Donc, est-ce que c'est bon pour nous ou pas ? On se pose bien la question.
00:38:59Pour l'instant, on n'a pas de bisbille avec l'Algérie dans le Sahel, elle a plutôt
00:39:05un effet positif, elle l'a eu jusqu'à présent, donc attendons pour voir.
00:39:10L'actualité internationale vue par Harold Immanuel, on vient en France, à Strasbourg
00:39:15à présent, le festival du film israélien Shalom Europa a été annulé après des pressions
00:39:20de collectifs dits pro-palestiniens, ce festival devait se tenir dès aujourd'hui, il devait
00:39:25avoir lieu jusqu'à mardi et il a été annulé en raison des menaces proférées par certaines
00:39:29associations.
00:39:30La forme employée pour demander l'annulation du festival à travers les réseaux sociaux
00:39:33et leur effet de buzz est un danger à la tolérance, à l'échange et à la construction
00:39:37car les propos circulent sans contexte, c'est ce que déplore l'organisateur du festival
00:39:41Stéphane Libes dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux.
00:39:44Oui, voici ce qu'il ajoute, la ligne éditoriale des cinémas stars a jusqu'ici permis tout
00:39:48autant d'accueillir le festival du film palestinien et le festival du film israélien, l'appel
00:39:53au boycott, ni notre métier, ni notre place, mettant en danger l'acte même de programmer
00:39:57des films.
00:39:58On y reviendra à 8h30 avec Elie Korshia, président du consistoire de France et avocat,
00:40:02il sera notre invité tout à l'heure dans la matinale Weekend 2C News.
00:40:06Le loto du patrimoine à présent va aider la maison forte de Pratt en Gironde à reconstruire
00:40:10ses murs.
00:40:11L'édifice fait partie des 100 lauréats sélectionnés en début de semaine par la
00:40:14Fondation du patrimoine et qui pourront bénéficier d'une aide financière pour sa restauration.
00:40:18Et l'édifice en a bien besoin car ces murs datant du XIIIe siècle sont sur le point
00:40:22de s'effondrer, au reportage de Jérôme Rantenot et Antoine Esteve.
00:40:26C'est une petite forteresse cachée dans un coin de nature, entourée de douves, les
00:40:31murs du XIIIe siècle souffrent, attaqués par l'humidité et les années.
00:40:34Les parements disparaissent, on perd des surfaces de parements, de murs et puis surtout
00:40:41des parties sont soufflées, il y en a des parties qui sont montées à la terre parfois.
00:40:45Depuis quelques années, quand il y a des gros coups de vent, des gros abats d'eau,
00:40:51je ne dors pas en me disant à quel moment je vais entendre l'effondrement de tel pan
00:40:57de mur.
00:40:58Ce couple d'enseignants achète le fort du Prat en 1997 en imaginant pouvoir le rénover
00:41:03petit à petit.
00:41:04Mais la tâche est immense et les finances s'amenuisent.
00:41:07Ce loto du patrimoine va leur permettre de lancer de gros travaux sur l'enceinte extérieure.
00:41:12On s'est dit ça y est, enfin, et oui c'est un soulagement parce qu'on n'a jamais eu
00:41:16d'aide comme ça.
00:41:17On ne sait pas à quel montant on va pouvoir obtenir par rapport au montant des travaux
00:41:22qui est quand même très élevé, mais jamais on n'a été aidé à ce point et donc c'est
00:41:28un soulagement.
00:41:29Et puis ça arrive à un moment de notre vie où on a quand même beaucoup donné à ce
00:41:32bâtiment et c'est bien que quelque part ce qu'on a donné nous soit rendu d'une certaine
00:41:37manière.
00:41:38Les propriétaires espèrent obtenir quelques centaines de milliers d'euros pour sauvegarder
00:41:41ce patrimoine des Maisons-Fortes.
00:41:43Il n'en reste que deux autour de la citadelle de Blay sur les 40 construites au Moyen-Âge.
00:41:47Ils ont un rêve, pouvoir la transformer en lieu de visite pour les passionnés d'histoire.
00:42:02Le président a présidé une messe devant 35 000 fidèles ce matin dans la capitale.
00:42:05Il a béni les fidèles après avoir été accueilli en musique.
00:42:08Le souverain pontife a ensuite assisté à des danses tribales traditionnelles.
00:42:11Cette agression homophobe à Paris ce vendredi, l'un des deux hommes a reçu un coup de tesson
00:42:16de bouteille à la tête.
00:42:17Quatre personnes ont été interpellées.
00:42:19Peu après les faits, ils ont été placés en garde à vue.
00:42:21Et puis à moins de deux mois de l'élection présidentielle américaine, Donald Trump a
00:42:25renouvelé ses attaques contre Kamala Harris lors d'un meeting dans l'état discuté du
00:42:29Wisconsin.
00:42:30Il a notamment accusé la candidate démocrate d'avoir importé des meurtriers sous l'air
00:42:33Biden.
00:42:34Les deux candidats s'affronteront mardi lors d'un grand duel télévisé.
00:42:38Et maintenant, on passe au sport à 6h46.
00:42:42Retrouvez votre programme avec Original, le nouveau parfum à la coste.
00:42:51Du coup, vous avez la liste de tous les assureurs qui vous font confiance ?
00:42:54Bien sûr.
00:42:55Retrouvez votre programme avec France Parbrise, Agrée et Assurance.
00:42:59Et on commence avec cette excellente nouvelle pour les Bleus qui ont remporté l'or en
00:43:03ces six foot.
00:43:04Les Français sont champions paralympiques portés par leur numéro 10 Frédéric Villereau
00:43:09et poussés par le public parisien.
00:43:11Ils ont battu les Argentins au tir au but hier soir au pied de la Tour Eiffel.
00:43:15L'équipe de France décroche ainsi la première médaille d'or paralympique de son histoire
00:43:18douze ans après l'argent obtenu au jeu de Londres.
00:43:21Et puis du rugby avec l'Union Bordeaux-Bec qui a réussi hier soir son début de saison
00:43:29au top 14.
00:43:30Victoire 46 à 26 face au stade français depuis le stade Chabon d'Elmas à Bordeaux.
00:43:35Les finalistes de la dernière saison ont régalé offensivement tandis que le stade français
00:43:39n'a jamais été en mesure d'inquiéter les locaux.
00:43:41La soirée aurait été parfaite pour les Bordelais avec un bonus offensif mais l'essai de Macalou
00:43:46dans le temps additionnel les en a privés.
00:43:48Du coup, vous avez la liste de tous les assureurs qui vous font confiance ?
00:43:54Bien sûr.
00:43:55C'était votre programme avec France Parbrise, Agrée et Assurance.
00:43:59C'était votre programme avec Original, le nouveau parfum à la coste.
00:44:07Dans un instant, l'édito politique de Jules Torres, on reviendra sur les premières confidences
00:44:12de Michel Barnier au JDD.
00:44:14Ses premiers pas à Matignon également, il nous dira tout dans un petit instant juste
00:44:17après la pause.
00:44:18A tout de suite sur CNews.
00:44:196h52, bon réveil à tous, si vous nous rejoignez, c'est l'heure de l'édito politique de
00:44:26Jules Torres qui nous accompagne ce matin.
00:44:28Bonjour chère Jules.
00:44:30Hier, le Premier ministre Michel Barnier effectuait son tout premier déplacement.
00:44:34C'était à l'hôpital Necker.
00:44:35Mais avant cela, il a reçu, et journaliste, vos confrères du JDD à Matignon pour ses
00:44:40toutes premières confidences.
00:44:42Jules Torres, racontez-nous.
00:44:43Vous savez, c'est un peu un moment rare et un petit peu solennel, la première rencontre
00:44:47entre une rédaction et un nouveau Premier ministre.
00:44:49Donc hier matin, avant le déjeuner, Laurence Ferrari qui est d'ailleurs officier à CNews
00:44:53mais qui est aussi au JDD désormais.
00:44:55Raphaël Stainville ainsi que Geoffroy Lejeune ont été invités à Matignon par Michel Barnier,
00:44:59tout juste nommé à ce poste.
00:45:01Une occasion de recueillir ses premières confidences et bien sûr de faire la traditionnelle
00:45:05première photo à son bureau et dans les jardins de Matignon.
00:45:08Dès l'entrée, il nous a livré un mantra, son mantra qu'il répète depuis le jour
00:45:12de sa nomination le 5 septembre, c'est le respect.
00:45:15Chaque citoyen est important, lance-t-il.
00:45:17Il en profite pour rappeler le slogan qu'il avait utilisé lors de la première des Républicains.
00:45:22D'ailleurs, il disait que ce n'était pas un slogan, mais son slogan c'était
00:45:24respecter les Français, faire respecter la France.
00:45:27Et aujourd'hui, il complète ce slogan, quel qu'il soit, où qu'il soit, en parlant
00:45:31de ces Français qu'il sent fatigués, éloignés de la vie politique et des élections après
00:45:38une année où il y a eu beaucoup, beaucoup de polémiques.
00:45:41Il dit j'écouterai tout le monde, ces gens-là ont des idées et on en a ras-le-bol que ça
00:45:45tombe dans l'eau.
00:45:46Alors toujours à découvrir dans le JDD ce matin, une étude IFOP révèle que les Français
00:45:50approuvent largement le choix d'un Premier ministre expérimenté à Matignon.
00:45:53Oui, 52% des Français sont satisfaits de la nomination de Michel Barnier à Matignon.
00:45:58Mieux, 62% des Français le voient comme un Premier ministre compétent.
00:46:02Selon Frédéric Dhabi, le patron de l'IFOP, Michel Barnier incarne la sainte alliance entre
00:46:06la droite LR et le macronisme.
00:46:08Pour preuve, 93% des Républicains et 88% des sympathistes en Renaissance le considèrent
00:46:14comme compétent.
00:46:15A gauche, c'est plus ennuancé, mais ce n'est pas moins intéressant.
00:46:17Olivier Faure et Marine Tondollier devraient, à mon avis, jeter un oeil attentif à cette
00:46:21étude.
00:46:2257% des sympathisants socialistes et 79% des écologistes le jugent compétent.
00:46:27Un Premier ministre d'une eau frompulaire n'aurait probablement jamais rassemblé autant
00:46:31d'atouts à gauche.
00:46:32Michel Barnier, donc, il dispose d'une assise assez solide, mais attention, il y a un paradoxe.
00:46:36Malgré cette popularité, il y a 74% des Français qui estiment qu'il sera rapidement censuré
00:46:42à l'Assemblée nationale.
00:46:43Un obstacle auquel il n'est pas directement responsable et qui pourrait peser lourd dans
00:46:47les prochaines semaines et les mois à venir, notamment avec le budget.
00:46:49Alors, on a bien compris que Marine Le Pen allait le laisser tranquille, au moins jusqu'à
00:46:53son discours de politique générale.
00:46:55Emmanuel Macron promet de lui donner carte blanche, mais la vraie question, est-ce qu'il
00:46:59pourra vraiment gouverner ?
00:47:00En tout cas, c'est la promesse que lui a faite le président de la République.
00:47:02Vous savez, il n'a pas voulu l'embêter, il lui donne une autonomie.
00:47:06On a plusieurs signes ces derniers jours qui nous montrent ça, notamment dans le fait
00:47:10que, par exemple, il n'a négocié aucun ministre, il n'a demandé à ce qu'aucun ministre ne
00:47:15soit dans le gouvernement de Michel Barnier.
00:47:17Alors qu'on sait qu'il y a beaucoup de ministres d'Emmanuel Macron qui rêveraient et qui rêvent
00:47:20encore aujourd'hui de rester dans le prochain gouvernement.
00:47:23Mais derrière ces sourires de façade, le camp macroniste n'a pas l'air franchement
00:47:27décidé à lui faciliter la tâche.
00:47:29Gabriel Attal a planté le décor lors d'un pot d'adieu cette semaine devant quelques
00:47:32proches.
00:47:33Il a dit « nous ne sommes plus dans la majorité, mais nous entrons dans un rapport de force ».
00:47:37Il a dévoilé une feuille de route exigeante.
00:47:39Alors, est-ce qu'on parle de coexistence exigeante comme a parlé l'Elysée ?
00:47:43Certains proches du président de la République parlent plutôt d'une cohabitation, mais soft.
00:47:47Donc, quelques heures plus tard, il y a eu un deuxième pot.
00:47:50Cette fois-ci, rue du Faubourg Saint-Honoré à l'Elysée.
00:47:52Et là, surprise, Emmanuel Macron a utilisé les mêmes mots que son Premier ministre.
00:47:56Alors qu'on sait que les relations sont vraiment glaciales, notamment depuis la dissolution,
00:48:00parce que Gabriel Attal n'était pas au courant qu'Emmanuel Macron ferait ça.
00:48:04Gabriel Attal, il dit « nous ne sommes plus majoritaires, je vous demande d'être exigeants,
00:48:08respectueux, mais exigeants ».
00:48:10Le tout en insistant bien sur un point.
00:48:13Michel Barnier est seul aux commandes, donc le message est clair.
00:48:16Macron et Attal ne vont pas rendre les choses faciles à Michel Barnier.
00:48:19En gros, ils font une sorte de pacte tacite pour dire « Michel, on t'a nommé à Matignon,
00:48:24maintenant, débrouille-toi ».
00:48:25Le message est clair. Merci beaucoup, Jules Torres, pour cet édito.
00:48:29Vous nous referez un nouvel édito tout à l'heure à 8h20.
00:48:32On parlera d'un autre sujet, je vous en dirai un petit peu plus tout à l'heure.
00:48:35Voici tout de suite la météo de votre dimanche 8 septembre sur CNews avec Loïc Rousselvald.
00:48:40Jamais le soleil n'a autant brillé, la météo avec Groupe Verlaine,
00:48:43installateur de panneaux photovoltaïques garanti à vie.
00:48:46Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:48:48What ?
00:48:51Retrouvez la météo avec France Parbrise et son prêt de véhicule.
00:48:57Et c'est l'heure de voir les prévisions pour ce dimanche 8 septembre.
00:49:00Dans la matinée, il faudra composer avec un peu d'humidité sur les départements du Nord-Ouest,
00:49:05mais aussi dans le Val-de-Saône ou encore dans la vallée du Rhône.
00:49:08Alors qu'ailleurs, vous profitez d'une matinée assez bien ensoleillée pour le deuxième jour du week-end.
00:49:14Dans l'après-midi, que va-t-il se passer ?
00:49:16Des éclaircies par moment, je vous rassure, mais des averses localisées, parfois à caractère orageux.
00:49:21Et vous voyez ce vent modéré, à fort, sur un bon quart Nord-Ouest du territoire.
00:49:26Un peu de tramontane, cette fois-ci, après le vent d'automne sur le golfe du Lyon.
00:49:29Ça va souffler doucement jusqu'à 50 km par heure.
00:49:32Ça va quand même apporter quelques éclaircies dans ce secteur.
00:49:35Vous voyez les températures en moyenne l'après-midi sur la moitié Nord et la partie Sud.
00:49:40Le matin, ça restera doux vers la grande bleue, souvent des minimales aux alentours des 20 degrés.
00:49:4521 par exemple pour la cité phocéenne, 22 à Nice, 24 de la grande douceur dans les rues d'Ajaccio.
00:49:51Et l'après-midi, le début de la baisse des températures.
00:49:54Les valeurs seront un peu plus autonales au fil des jours.
00:49:58Par avance, très bon dimanche à tous !
00:50:03C'était La Météo avec François Arbrise et son prêt de véhicule.
00:50:08Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
00:50:11C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
00:50:13Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables.
00:50:15Groupe Verlaine.
00:50:17Bon réveil à tous, si vous nous rejoignez, vous êtes évidemment au bon endroit.
00:50:20C'est la matinale week-end de CNews, la meilleure du PAF bien sûr.
00:50:23Il est 6h58, voici le plateau qui m'accompagne pour décrypter l'actualité.
00:50:27Marine Sabourin pour les JT.
00:50:29Mathieu Hoque du cercle de réflexion Le Millénaire.
00:50:32Harold Imane pour toute l'actualité internationale.
00:50:34Jules Torres pour la politique.
00:50:36Et Michel Taubes.
00:50:37Bonjour Michel.
00:50:38Bonjour Anthony, bonjour à tous.
00:50:40Bien au loin sur ce plateau, Michel Taubes, fondateur du site Opinion International,
00:50:43éditorialiste à CNews.
00:50:45Et voici tout de suite les titres de votre journal de 7h.
00:50:48Michel Barnier qui fait son baptême du feu, celui de la rue.
00:50:52La France insoumise et les organisations étudiantes manifestaient hier
00:50:55contre sa nomination à Matignon.
00:50:56Il n'y aura pas de pause ni de trêve, prévient Jean-Luc Mélenchon
00:50:59lors de ce rassemblement aux accents décidément révolutionnaires.
00:51:03Respecter les Français fait respecter la France.
00:51:06J'écouterai tout le monde.
00:51:07Michel Barnier signe sa méthode pour gouverner le pays.
00:51:09Il s'est confié en exclusivité à nos confrères du JDD
00:51:12qu'il a reçus dans son bureau à Matignon ce week-end.
00:51:15On vous dévoile tout ce matin avec Jules Torres sur ce plateau.
00:51:19Cette affaire effroyable qui nous alerte encore sur l'insécurité des femmes en France.
00:51:22Une étudiante âgée de seulement 23 ans poignardée ce week-end
00:51:25à de multiples reprises pour avoir refusé des avances.
00:51:28Cela s'est passé à Nice.
00:51:30Vendredi soir, la jeune femme a reçu une dizaine de coups de couteau.
00:51:33On en parle avec Bruno Bartocchetti, secrétaire national du syndicat Unité pour la zone sud.
00:51:41Mais tout d'abord, Jean-Luc Mélenchon qui promet une bataille de longue durée à Emmanuel Macron.
00:51:45Il n'y aura pas de pause ni de trêve, dit-il.
00:51:47Dans la rue pour manifester contre ce qu'ils appellent une élection volée,
00:51:50le leader LFI, les députés insoumis, ont une nouvelle fois brandi la menace
00:51:54d'une destitution à l'encontre du chef de l'État.
00:51:56Une menace reprise en chœur par les 26.000 manifestants qui ont défilé dans la capitale
00:52:00selon la police, 160.000 selon les insoumis, les précisions de Célia Gruyère.
00:52:09Ils étaient 110.000 dans toute la France selon le ministère de l'Intérieur, dont 26.000 à Paris.
00:52:14Des manifestations pour dénoncer un coup de force d'Emmanuel Macron
00:52:18après la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre.
00:52:21Barnier va nommer au gouvernement des ministres du RN.
00:52:25Malheureusement, je pense, et donc, c'est que le début de la lutte.
00:52:28Barnier vient d'arriver, mais c'est un LR, c'est quand même le groupe qui est arrivé avant-dernier
00:52:32aux élections législatives, donc il n'y a aucune légitimité.
00:52:36Et voilà, on se fout de nous quand même.
00:52:39En tête de cortège à Paris, la France insoumise,
00:52:42qui a appelé largement à se mobiliser ce samedi.
00:52:45On a besoin de tous les démocrates et on a trois moyens.
00:52:47Premièrement, la censure.
00:52:49On fera censurer le gouvernement de Michel Barnier.
00:52:51Deuxièmement, la destitution d'Emmanuel Macron.
00:52:53On ira jusqu'au bout pour destituer Emmanuel Macron.
00:52:56Et troisièmement, la mobilisation.
00:52:58On a besoin du peuple dans la rue.
00:52:59Quand le président de la République s'assoit sur le résultat des élections,
00:53:03quand il frissouille non pas l'Assemblée nationale, mais la démocratie,
00:53:05ce qu'on défend ici, dehors, dans la rue, ce n'est pas le Nouveau Front Bloc.
00:53:09C'est juste la démocratie représentative.
00:53:11Jean-Luc Mélenchon, également présent,
00:53:13s'est directement adressé à Emmanuel Macron.
00:53:16Monsieur Macron, je vais vous expliquer la différence
00:53:21entre la démocratie et un coup de bourse.
00:53:25La démocratie, ce n'est pas seulement l'art d'accepter d'avoir gagné.
00:53:30C'est aussi l'art et la humilité d'accepter de perdre.
00:53:34Et vous avez perdu, non pas une fois, trois fois.
00:53:38Une contestation qui se déroule également sur les bancs de l'Assemblée nationale.
00:53:43Les Insoumis ont déposé une procédure de destitution du président de la République.
00:53:48Je trouve qu'il y a une forme de violence politique
00:53:50qui tranche un petit peu avec la méthode Michel Barnier.
00:53:53Et bien davantage que lorsque c'était la Macronie qui était en tête,
00:53:58en tout cas, qui était une majorité relative et une majorité auparavant.
00:54:02Je ne suis pas sûr que ça va les servir dans le discours.
00:54:06Michel Taubes, il n'était pas si nombreux que ça, finalement, hier.
00:54:09Absolument, c'est même un échec, je crois qu'on peut le dire.
00:54:12110 000 manifestants, selon la police, peu nombreux à Paris.
00:54:16Ils n'étaient pas très nombreux à Paris,
00:54:17qui est pourtant le lieu de toutes les mobilisations.
00:54:20Donc, non, c'est un échec.
00:54:21C'est un échec, j'ai envie de dire, même assez cuisant.
00:54:23C'est un échec également très politique,
00:54:25parce que tous les membres du Nouveau Front Populaire
00:54:27n'ont pas participé à les manifestations.
00:54:29Ah oui, c'était seulement la France Insoumise qui accompagnait.
00:54:32Donc, effectivement, il y a une forme d'isolement.
00:54:34Et puis, je vais vous dire, comme vous le dites fort justement,
00:54:37entre Jean-Luc Mélenchon et Michel Barnier,
00:54:38ils n'ont qu'un point commun, c'est l'âge.
00:54:40Pour le reste, c'est sûr que Michel Barnier
00:54:43tranche tellement avec Jean-Luc Mélenchon
00:54:45qu'il le renvoie encore plus dans son sectarisme
00:54:48et dans son isolement politique.
00:54:50Après, la rentrée parlementaire va être très chaude et très, très costaude,
00:54:54parce que là, on voit bien dans les discours extrêmement radicaux
00:54:58et quasi insurrectionnels des Insoumis,
00:55:02cela annonce effectivement clairement
00:55:04que la véritable opposition à Michel Barnier,
00:55:07elle sera du côté de l'extrême gauche
00:55:09sur les bornes de l'Assemblée nationale.
00:55:10Quant à la mobilisation de terrain et dans la rue,
00:55:13encore une fois, hier, elle a fait pchit.
00:55:16Elle va peut-être continuer.
00:55:17Il peut toujours y avoir une étincelle
00:55:18qui fait que tout déborde.
00:55:20Mais pour le moment, on en est extrêmement loin.
00:55:22La seule opposition, mais pas constructive peut-être,
00:55:25parce que là où il y a Laurent Wauquiez
00:55:27qui veut être dans une opposition constructive,
00:55:29Marine Le Pen dans une opposition constructive
00:55:31et une partie de la gauche qui n'est pas alignée
00:55:34sur le nouveau front populaire veut faire une opposition constructive.
00:55:36Là, en effet, ce n'est pas du tout constructif.
00:55:38C'est en effet semi-institutionnel.
00:55:41Mais je suis d'accord avec vous, Anthony,
00:55:43je ne suis pas sûr que ça les serve.
00:55:45D'ailleurs, le nombre de 26 000 à Paris
00:55:47montre très bien que ce n'est pas une réussite,
00:55:51que c'est plutôt un flop retentissant.
00:55:53D'autant plus qu'en effet,
00:55:54il n'y avait pas toutes les composantes de la gauche.
00:55:57Il n'y avait pas le Parti socialiste.
00:55:58Et il y avait certes une partie des communistes,
00:56:00une partie des écologistes
00:56:01et un grand nombre de membres de la France insoumise.
00:56:04Mais par exemple, il n'y avait pas Mme Castex.
00:56:06Et Mme Castex, on l'a vu partout, tout l'été,
00:56:09pendant les Jeux olympiques, pendant les Jeux paralympiques,
00:56:12pendant la période de trêve.
00:56:13Ils ont essayé de nous l'imposer à Matignon.
00:56:15Personne ne la connaissait.
00:56:16Personne ne s'intéressait à elle.
00:56:18Tous les sondages montraient
00:56:19que les Français ne voulaient pas qu'elle soit à Matignon.
00:56:21Et pour le coup, le seul moment où elle mériterait finalement
00:56:24d'être sous les caméras, elle n'y est pas.
00:56:25Et on préfère mettre Ima Hassan et Manon Aubry.
00:56:27Donc, il y a une forme de paradoxe au sein de la France insoumise.
00:56:29Je pense qu'elle n'a pas envie d'être associée au mot révolution
00:56:32qui est asséné sans cesse par Jean-Luc Mélenchon
00:56:34dans les rassemblements.
00:56:35Oui, mais ça, dans ce cas, elle n'avait qu'à pas être
00:56:38la candidate imposée par le Nouveau Front populaire.
00:56:40Si elle n'est pas capable d'assumer ce que Jean-Luc Mélenchon
00:56:43dit depuis des années, c'est-à-dire qu'on a ce programme-là
00:56:46qui est quasi révolutionnaire, alors qu'elle a été mise là
00:56:49par Jean-Luc Mélenchon qui a dit que c'est le programme,
00:56:52que le programme, rien que le programme.
00:56:54C'est l'erreur de départ du Nouveau Front populaire.
00:56:56Elle aurait dû rester à la mairie de Paris.
00:56:58Non, mais la France insoumise, là, en l'occurrence,
00:57:00c'est une opposition de pacotille quand même.
00:57:02Il faut le rappeler.
00:57:04Ils ont sauvé le parti présidentiel
00:57:06entre l'entre-deux-tours des législatives
00:57:07puisque le parti présidentiel, au soir du premier tour,
00:57:10a été donné à 90 sièges.
00:57:11Avec le Front républicain, dont justement Jean-Luc Mélenchon
00:57:14s'en est fièrement vanté, ils ont fait en sorte
00:57:17que le parti présidentiel passe de 90 sièges
00:57:20dans les sondages à plus de 160 aujourd'hui.
00:57:23Donc, ils ont sauvé le parti présidentiel.
00:57:25Et puis surtout, ils prospèrent sur, quand même,
00:57:26deux mensonges qu'il faut rappeler.
00:57:28Le premier, c'est qu'ils pensent qu'ils ont gagné l'élection,
00:57:30alors que ce n'est pas vrai puisqu'ils disent
00:57:31qu'ils sont dans la même situation que la Renaissance
00:57:35entre juin 2022 et juin 2024.
00:57:37Or, ce n'est pas vrai puisque sur la précédente
00:57:40législature, la Renaissance avait une majorité relative.
00:57:43Et il n'y avait pas suffisamment de députés
00:57:45pour faire tomber le gouvernement puisque la motion de censure
00:57:47sur la réforme des retraites, la réforme la plus impopulaire
00:57:50du second quinquennat Macron, n'a pas abouti
00:57:54à une motion de censure.
00:57:54Donc, il n'y a personne pour pouvoir censurer le gouvernement.
00:57:56Ensuite, ce qui n'est pas le cas pour Lucie Castex,
00:57:58c'est parce qu'elle était allée à Matignon.
00:57:59Et puis, le deuxième mensonge sur lequel il prospère,
00:58:01il faut aussi le dire, c'est qu'ils disent toujours
00:58:03que la première force politique, la première coalition
00:58:06arrivée en tête à l'Assemblée nationale doit être à Matignon.
00:58:09Mais ça, ce n'est pas vrai.
00:58:10Ce n'est pas tout à fait juste.
00:58:12Quand on regarde au niveau européen,
00:58:13on voit bien qu'en Espagne, c'est l'Union des droites
00:58:15qui est en tête au Parlement.
00:58:17Ce n'est pas l'Union des droites qui gouverne.
00:58:18Et même dans l'histoire de France, sous la Quatrième République,
00:58:21en 1956, la coalition des droites est arrivée en tête.
00:58:24Et c'est pourtant Guy Mollet, le socialiste,
00:58:26qui a continué de gouverner le pays parce que, justement,
00:58:27il bénéficiait de la neutralité du Parti communiste.
00:58:30Donc, à un moment donné, il faut que la gauche arrête
00:58:31avec ces mensonges qui sont justement,
00:58:33qu'ils essaient d'imposer dans le délai public
00:58:35et qui ne correspondent à aucune réalité.
00:58:37Mais c'est écrit nulle part que le Président doit nommer
00:58:40la première coalition.
00:58:41Effectivement, il nomme qui il veut.
00:58:43On va avancer sur Michel Barnier,
00:58:46qui veut incarner un espoir pour la France.
00:58:48Il est à la une du JDD ce matin, le journal du dimanche.
00:58:51Nos confrères qui ont recueilli ses toutes premières confidences
00:58:54dans son bureau à Matignon, en exclusivité.
00:58:56Le nouveau Premier ministre esquisse sa méthode,
00:58:59le respect et l'écoute, selon un sondage IFOP pour le JDD.
00:59:02Les Français sont d'ailleurs une majorité,
00:59:04à l'estimer, compétents et ouverts au dialogue.
00:59:06On voit cela avec Mathilde Ibanez.
00:59:09En poste depuis le 5 septembre,
00:59:11Michel Barnier ne cesse de répéter son mantra
00:59:14et compte être le Premier ministre
00:59:16qui va incarner un espoir pour les Français.
00:59:18Moi, je viens d'en bas.
00:59:20Il n'y a pas d'ambiguïté.
00:59:22Chaque citoyen est important.
00:59:24Une prise de fonction compliquée
00:59:25où les classes politiques ne cessent de se déchirer.
00:59:28Lui souhaite le respect.
00:59:30Respecter les Français, faire respecter la France,
00:59:33quels qu'ils soient, où qu'ils soient.
00:59:35J'écouterai tout le monde.
00:59:37Ces gens-là ont des idées et en aura le bol que ça tombe d'en haut.
00:59:41Un travail complexe qui ne peut se faire que dans l'unité.
00:59:44C'est le moment que tous ceux qui veulent que la France marche
00:59:47se retroussent les manches.
00:59:48J'écouterai tout le monde.
00:59:50Selon une enquête réalisée par IFOP,
00:59:52les Français sont satisfaits à 52% de sa nomination.
00:59:56Le nouveau Premier ministre est décrit comme compétent,
00:59:59ouvert au dialogue, sympathique, avec de l'autorité
01:00:02et inspire même la confiance.
01:00:04Une popularité est favorable auprès des Français.
01:00:07Problème maintenant, gagner la confiance de tous les députés
01:00:10à l'Assemblée nationale.
01:00:11Car selon les Français, à 74%,
01:00:14le nouveau gouvernement de Michel Barnier pourrait être censuré.
01:00:20Jules Taurès, vous avez observé avec attention
01:00:22les premiers pas de Michel Barnier à Matignon.
01:00:25Que vous inspirent ces débuts dans la fonction ?
01:00:28Je trouve que c'est plutôt des débuts réussis.
01:00:30Il y avait beaucoup d'erreurs à faire.
01:00:31Il y avait notamment déjà l'erreur de ne pas respecter les oppositions.
01:00:35Vous savez que c'était la condition sine qua non
01:00:37pour que le Rassemblement national autorise, si je puis dire,
01:00:40la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre.
01:00:44Donc ça, je trouve qu'il l'a réussi.
01:00:46Hier, quand il est qualifié en tout cas de Premier ministre
01:00:50sous surveillance par Jordan Bardella,
01:00:51il a des mots qui, pour répondre, sont très corrects.
01:00:55C'est-à-dire qu'il dit, non, je suis un Premier ministre
01:00:57qui finalement est sous surveillance démocratique de tous les Français.
01:01:00Quand la France insoumise le pointe du doigt, l'agresse en disant que,
01:01:05vous savez, il a dit, il y a la France d'en haut et la France d'en bas.
01:01:09C'est une réalité.
01:01:10La France insoumise lui a reproché ce mot
01:01:12en disant que lui vient de la France d'en haut.
01:01:14Lui, ensuite, répond, non, je suis de la France d'en bas.
01:01:16Mais sans, vous voyez, de colibé contre la France insoumise,
01:01:19quand bien même il l'accuse de choses dont il n'est pas.
01:01:24Donc c'est plutôt des débuts réussis.
01:01:25Mais évidemment, le vrai sujet, c'est la composition du gouvernement.
01:01:30Ça, ça va être un casse-tête.
01:01:32Je pense que, d'ailleurs, Michel Barnier n'est pas pressé d'avoir un gouvernement.
01:01:35Il va continuer des consultations pendant toute la semaine,
01:01:39pendant les deux prochaines semaines.
01:01:40Puis ensuite, après la composition du gouvernement,
01:01:42il fera un discours de politique générale qui sera très attendu
01:01:46parce que le Rassemblement national a fixé sa ligne par rapport à ce discours-là.
01:01:51Qu'est-ce qu'il y aura dans ce discours ?
01:01:52Est-ce que le pouvoir d'achat sera mis au centre de ce discours ?
01:01:56Est-ce que les questions migratoires,
01:01:57est-ce que les questions sécuritaires seront évoquées ?
01:02:01On ne sait pas.
01:02:01Et puis, évidemment, il y aura, début octobre, le budget,
01:02:04où là, il faut trouver des économies parce qu'il y a beaucoup de risques,
01:02:09qu'on boucle le budget de l'année passée, donc seulement les dépenses de l'année passée,
01:02:15ce qui serait terrible, notamment pour les agences de notation,
01:02:17ce qui serait terrible pour les taux d'intérêt.
01:02:20Donc voilà, il y a beaucoup, beaucoup de missions.
01:02:22C'est des débuts de 48 heures réussis, mais le plus dur est à venir pour Michel Barnier.
01:02:27Michel Taubes ?
01:02:28Oui, deux petites choses.
01:02:29En fait, d'abord, je salue le choix qu'il a fait pour son premier déplacement à l'hôpital Necker,
01:02:35qui n'est pas que le symptôme des problèmes du système de santé français,
01:02:39mais qui est aussi une pépite, un des joyaux de la médecine française.
01:02:43Et tous les parents qui ont des enfants qui sont passés par l'hôpital Necker
01:02:46savent de quoi je parle.
01:02:47Donc ce choix, à mon avis, il est très intéressant.
01:02:50La deuxième chose, c'est qu'effectivement,
01:02:51Michel Barnier, c'est un peu, on l'a dit, une sorte d'anti-Gabriel Attal.
01:02:56Le pro Gabriel Attal, c'est un super communicant.
01:02:59Michel Barnier, la communication, ce n'est pas trop son truc,
01:03:01mais c'est aussi un peu un anti-Emmanuel Macron.
01:03:04Et je pense qu'en fait, il s'est donné une posture d'homme qui tout de suite dit
01:03:09moi, je ne vous promets pas la lune, ce qu'a trop souvent fait Emmanuel Macron,
01:03:14qui à chaque fois, du coup, a déçu à peu près tout le monde.
01:03:17Là, il dit non, moi, je vais être un homme de, effectivement, d'écoute, de respect.
01:03:21Je vais aller chercher les solutions chez les autres.
01:03:23Ce n'est pas moi qui ai forcément les solutions.
01:03:25Et d'ailleurs, dans l'interview de JDD, il donne l'exemple de ce marin pêcheur
01:03:28qui a eu donné l'idée de mettre des balises sur les gilets de tous les pêcheurs.
01:03:35Idée qu'il a reprise et qu'il a fait appliquer ensuite dans le droit.
01:03:37Voilà, il veut être peut être le premier ministre des solutions,
01:03:40mais pas de toutes les solutions.
01:03:41Sans faire de miracles, on peut faire des progrès.
01:03:43C'est ce qu'il a dit hier à l'hôpital Necker.
01:03:45Et cette ligne là, c'est un peu de l'anti-Macron.
01:03:47Ce qui me renvoie à cette phrase qu'il a eue il y a deux jours,
01:03:51qui est une phrase assez terrible finalement pour le chef de l'État.
01:03:55Le président préside, le premier ministre gouverne.
01:03:58Et je pense que la question qui se pose, je pense,
01:04:01et qui va rapidement se poser pour Emmanuel Macron,
01:04:03ça veut dire quoi, je préside, lorsque c'est Michel Barnier qui gouverne.
01:04:08Ça ne va pas être simple et je pense que ça promet des bras de fer
01:04:10entre les deux hommes qui risquent d'être assez corsés et assez rapidement.
01:04:15C'était l'un des noms évoqués pour Matignon, celui de David Lysnard,
01:04:18le maire LR de Cannes.
01:04:19Il s'exprime lui aussi ce matin dans les colonnes du journal du dimanche.
01:04:23J'ai été bloqué par ceux qui pensent davantage à 2027 qu'au pays, dit-il.
01:04:27Ils craignaient mon arrivée, à raison, car ce que je veux,
01:04:29c'est en finir avec ce système qui est en train de plomber le pays.
01:04:33On sent une pointe d'amertume dans son discours.
01:04:36Est-ce que vous abondez dans ce sens, Jules Taurès, ou pas ?
01:04:38Oui, Anthony, si on vous avait proposé d'être premier ministre
01:04:41et que finalement, au bout d'une journée, on vous avait bloqué la porte.
01:04:45Si j'avais voulu le poser, j'aurais été déçu.
01:04:47Je ne voulais pas le poser, en l'occurrence.
01:04:50Lui, en tout cas, le voulait.
01:04:52Ça, il ne s'en cache pas.
01:04:54C'est aussi peut-être le problème qui a été pointé du doigt, notamment à l'Élysée.
01:04:58C'est qu'en fait, il en a trop envie.
01:05:00Donc après, il dit qu'il a été bloqué par ceux qui pensent davantage à 2027 qu'au pays.
01:05:06Évidemment, il ne cible personne, mais on peut dissocier les politiques
01:05:12et certains membres de la technostructure et de la technocratie.
01:05:16Ce qui ne l'empêche pas de saluer la nomination de Michel Barnier,
01:05:19qui appartient finalement à sa famille politique.
01:05:22Lui, il le trouve rassurant, il le trouve expérimenté.
01:05:25Il pense que ça va rassurer les marchés financiers,
01:05:27que pour le budget, c'est finalement la meilleure chose
01:05:29et surtout que la nomination de Michel Barnier empêche la gauche d'arriver à Matignon.
01:05:35Et ce que je trouve intéressant aussi dans cette interview,
01:05:38c'est que c'est finalement le seul, en tout cas le premier à droite
01:05:42qui exhorte les Républicains à rentrer au gouvernement.
01:05:45Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez ont changé de ligne.
01:05:48Vous savez, pendant l'été, ils proposaient une sorte de pacte législatif,
01:05:51mais sans participer à la coalition gouvernementale.
01:05:53Avec un membre de leur famille politique au gouvernement,
01:05:57en tout cas à Matignon, ça va être très compliqué de dire
01:05:59non, on ne peut pas entrer au gouvernement.
01:06:02Donc Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau ont été obligés de changer leur fusil d'épaule.
01:06:06Finalement, tous Beaumonde se réfugient derrière la ligne de Nicolas Sarkozy,
01:06:10que l'ancien président de la République défend depuis 2022,
01:06:13à savoir, il faut faire une alliance entre la droite et le centre.
01:06:17Le problème, c'est que là, entre 2022 et 2024,
01:06:20la droite a perdu 40 députés et le centre en a perdu 100.
01:06:24Donc dommage, il aurait fallu le faire avant.
01:06:257h14 sur CNews, le rappel de l'actualité, Marine Sabourin.
01:06:33Trois départements en alerte orange pour vigilance pluie,
01:06:35inondation jusqu'à 18h, au moins le Var, les Alpes-Maritimes et la Manche.
01:06:40L'Ardèche est rétrogradée en jaune par Météo France.
01:06:43La grotte du sanctuaire de Lourdes re-ouverte au public après des inondations hier.
01:06:46Les célébrations ont pu reprendre en fin de journée.
01:06:49Les chapelles des Lumières, également inondées, seront de nouveau accessibles dès aujourd'hui.
01:06:54Et puis Pedro Almodovar, enfin sacré à la Mostra de Venise,
01:06:56avec son premier film américain, La Chambre d'à côté, portant sur le suicide assisté.
01:07:01Il a reçu Le Lion dort, l'un des titres les plus prestigieux de sa carrière.
01:07:05Il en a profité pour livrer un plaidoyer sur l'euthanasie,
01:07:07réclamant que dire adieu à ce monde dignement était un droit fondamental de tout être humain.
01:07:14Cette affaire effroyable qui nous alerte encore sur l'insécurité des femmes en France.
01:07:18L'une d'entre elles, une étudiante âgée de seulement 23 ans,
01:07:21a été poignardée ce week-end à de multiples reprises pour avoir refusé des avances.
01:07:25Cela s'est passé à Nice, vendredi soir.
01:07:28Et on en parle avec vous, Bruno Bartocetti.
01:07:29Bonjour et merci d'être avec nous.
01:07:31Vous êtes secrétaire nationale du syndicat Unité pour la zone sud.
01:07:35Tout d'abord, racontez-nous les faits.
01:07:36Cela s'est passé quand et comment ?
01:07:40Oui, bonjour.
01:07:41Écoutez, ça s'est passé vendredi soir sur les coups de 22h, 22h30.
01:07:48Un homme a agressé, comme vous venez de le préciser, une jeune femme de 23 ans.
01:07:55Car celle-ci ne répondait pas à ses avances vraisemblablement.
01:07:59Les vidéos surveillantes se parlent dans ce sens où il a plaque au sol.
01:08:03Il commence à la poignarder à plusieurs reprises.
01:08:05Heureusement, ses jours ne sont pas allongés.
01:08:08Vous imaginez le choc un peu plus psychologique pour cette jeune femme.
01:08:13Et bien sûr, l'auteur est activement recherché.
01:08:16Mais vous pouvez faire confiance aux enquêteurs.
01:08:17Ils travaillent avec beaucoup de concentration pour pouvoir l'interpeller.
01:08:23Ça, pour le moment, on ne sait pas.
01:08:24On n'a pas d'informations sur cet individu.
01:08:27On ne l'a pas interpellé, vous me dites.
01:08:29Non, au moment où je vous parle, je n'ai pas ma connaissance de son interpellation.
01:08:33Voilà, le travail est fait pour interpeller ce sauvage.
01:08:37On peut le traiter ici.
01:08:39Et d'ailleurs, justement, quand on voit ces agressions au couteau
01:08:42qui sont quand même de plus en plus fréquentes dans notre pays,
01:08:45à l'endroit des personnes vulnérables, et notamment des femmes,
01:08:48eh bien, on peut qualifier les auteurs de sauvages, tout simplement.
01:08:51Et là, ça devient compliqué parce que, prenez la ville de Nice,
01:08:54c'est une ville qui est très sécurisée et qui n'empêche pas pour autant les agressions.
01:08:57Donc, je crois que quand on parle d'un gouvernement, comme vous en avez parlé,
01:09:03à l'instant, il doit comprendre une bonne fois pour toutes,
01:09:06parce qu'il y en a eu des gouvernements qui se sont succédés ces dernières années,
01:09:10enfin ces dernières décennies.
01:09:11Et pour autant, l'insécurité prend sa place dans notre société.
01:09:15Donc, il va falloir vraiment que ce soit, à mon sens en tout cas,
01:09:19une priorité pour que la peur change de camp.
01:09:22Ce n'est pas normal qu'aujourd'hui, à tout moment,
01:09:25on puisse agresser des personnes vulnérables comme les femmes,
01:09:29d'autres d'ailleurs, d'autres personnes, bien sûr,
01:09:31et que les auteurs se sentent finalement impunis.
01:09:35C'est là où ça commence à devenir très dangereux.
01:09:37– Les attaques à l'arme blanche, c'est un phénomène de plus en plus récurrent ?
01:09:43– Oui, alors c'est difficile de parler de chiffres,
01:09:45puisque quand on parle d'agression au couteau,
01:09:48il y a souvent des agressions entre bandes de rivales,
01:09:50il peut y avoir des agressions au couteau dans le cadre de violences conjugales.
01:09:57Et puis après, il y a les agressions au couteau au nom d'un idéal,
01:10:02et puis pour des raisons, comme on le voit, sexuelles, pour voler.
01:10:07Donc, c'est difficile de chiffrer, mais toutes les dix minutes,
01:10:10on peut dire qu'en France, vous avez une action au couteau.
01:10:14C'est quand on multiplie par 365 jours,
01:10:18on peut imaginer le nombre d'agressions, on va dire,
01:10:21au couteau ou tentatives d'agression.
01:10:23– Et une dernière question pour ceux qui ne connaissent pas bien Nice.
01:10:26Je lisais que cette agression s'est déroulée dans le quartier de Gorbella,
01:10:30au nord de la ville, comment on peut le qualifier ce quartier ?
01:10:32C'est un quartier réputé dangereux ou pas ?
01:10:35– Alors, j'ai envie de dire que quand on se retrouve dans cette situation,
01:10:43de cette jeune fille, il n'y a pas de quartier paisible,
01:10:45et c'est peut-être justement dans les endroits où on croit qu'il y a de la sérénité
01:10:50qu'on peut se faire agresser justement, pour se faire voler ou violer.
01:10:54Donc voilà, ce quartier proprement dit,
01:10:57est-ce qu'il est plus dangereux que l'autre ?
01:10:58Je ne le pense pas, mais en tout cas, c'est sûr qu'il n'y a pas d'endroit
01:11:02vraiment aujourd'hui paisible, quand on voit le nombre d'agressions
01:11:05qu'on peut comptabiliser aujourd'hui en France sur notre territoire.
01:11:08– Bien sûr, et ça nous interroge, ce que je disais tout à l'heure,
01:11:10sur l'insécurité des femmes en France lorsqu'elles se promènent dans la rue,
01:11:13notamment le soir tard, et ça c'est ce qu'on retrouve
01:11:16sur l'ensemble de notre territoire, évidemment qu'on soit à Nice ou à Paris.
01:11:19Merci beaucoup Bruno Bartocetti,
01:11:20vous êtes représentant du syndicat Unité pour la zone sud.
01:11:23Merci d'avoir accepté notre invitation ce matin sur CNews.
01:11:26On va parler de la situation internationale et cette crise diplomatique
01:11:29après la mort d'une militante américano-turque en Cisjordanie.
01:11:32La victime a été tuée selon l'ONU par des tirs israéliens
01:11:35alors qu'elle participait à une manifestation.
01:11:37Les États-Unis réclament une enquête, la Turquie accuse Israël.
01:11:41Harold Iman, est-ce que cet incident peut gripper
01:11:44les perspectives d'un cessez-le-feu à Gaza ?
01:11:46– Gripper encore un peu plus, car elles sont grippées déjà.
01:11:50C'est le chef de la CIA et le chef du renseignement secret britannique
01:11:55qui l'ont dit publiquement, il reste 10% à régler
01:11:59entre le Hamas et les autres parties pour avoir un cessez-le-feu,
01:12:03or les 10% qui restent sont la partie la plus difficile et cela bloque.
01:12:09Donc bien sûr avec cette tragique mort, la chose va bloquer encore davantage.
01:12:15Mais juste rappelons que le Hamas n'est pas vraiment,
01:12:18vraiment lié à cette affaire-là.
01:12:21Mademoiselle Aysenour Hezgi qui manifestait est une Américaine
01:12:27qui est connue pour son militantisme pro-palestinien
01:12:32mais pas du tout pour une quelconque affiliation au Hamas
01:12:35qui se sent étrangée à tout cela.
01:12:39Alors maintenant tout le monde veut une enquête, vous le disiez,
01:12:44l'armée israélienne a quand même admis avoir tué quelqu'un
01:12:50et ouvre une enquête, les États-Unis veulent une enquête,
01:12:53la famille veut une enquête, la Turquie veut une enquête,
01:12:55l'ONU veut une enquête.
01:12:58L'enquête n'arrangera pas grand-chose pour les négociations
01:13:03et en ce moment même qu'est-ce qui se passe en Israël ?
01:13:06Hier soir il y a eu la plus grande manifestation de l'histoire d'Israël,
01:13:09750 000 personnes dans la rue pour demander un accord
01:13:14pour libérer les otages et ce matin le Hezbollah
01:13:17à scène de bombe tout le nord d'Israël.
01:13:20Donc voilà, ce n'est qu'une pièce de plus pour compliquer les choses
01:13:25et cela atteint quand même le cœur des États-Unis
01:13:28et Joe Biden peut oublier vraisemblablement son rêve
01:13:32d'avoir un accord avant son départ de la Maison-Blanche.
01:13:35Allez, on marque une courte pause sur ces news.
01:13:37On revient dans un instant, on évoquera ce week-end d'hommage
01:13:39à la petite Camilia tuée par un chauffard à Vallauris.
01:13:42Dix jours après sa mort, le club de foot FC Mougins
01:13:45a décidé d'organiser un match en sa mémoire.
01:13:47La petite fille et son frère étaient inscrits dans ce club.
01:13:50Nous avons eu le témoignage du père de la fille,
01:13:52vous l'entendrez dans quelques instants juste après la pause.
01:14:007h28, bon réveil à tous dans la matinale week-end de ces news.
01:14:03On est encore ensemble jusqu'à 9h avec cette magnifique tablée
01:14:06pour commenter avec moi l'actualité.
01:14:07Marine Sabourin, Mathieu Hoch, je vous fais rire Jules Thorez.
01:14:10Une tablée à 7h30, c'est normal.
01:14:12Quand on s'est réveillé à 2h du matin, on fait une tablée à l'heure qu'on veut.
01:14:16Donc c'est la tablée du matin pour le café et le thé, le petit déjeuner.
01:14:20Et je vous mets en appétit tout à fait.
01:14:21Avec Jules Thorez, Michel Thau, Bertrand Descarces
01:14:24qui nous a rejoints pour la chronique royale dominicale.
01:14:27Harold Imane pour l'actualité internationale.
01:14:29Mathieu Hoch et bien sûr Marine Sabourin.
01:14:31Et voici tout de suite les titres de votre journal de 7h30.
01:14:35A la une, l'émotion du père de Camilia tuée par un chauffard à Vallauris.
01:14:38Dix jours après le drame, le club de foot de Lafayette et de son frère lui rend hommage.
01:14:42Nous étions sur place avec nos équipes.
01:14:44Les images dès le début de ce journal.
01:14:47La stupeur à Nice.
01:14:49Un homme menace les fidèles d'une église avec un couteau et vandalise plusieurs statues.
01:14:52Il a heureusement été interpellé sans faire de blessés.
01:14:55Dans un contexte où les actes anti-religieux et les dégradations d'église
01:14:58se sont multipliées ces dernières années.
01:15:00Le reportage à suivre.
01:15:03Et puis au Royaume-Uni, le futur mémorial dédié à Elisabeth II
01:15:05sera érigé près du palais de Buckingham.
01:15:07Annonce faite hier.
01:15:08Deux ans après sa mort, un comité doit désormais lancer sa phase de conception.
01:15:11Et ce matin, avec Bertrand Descaires, nous reviendrons sur ces dix jours de deuil
01:15:15qui ont marqué l'histoire.
01:15:19Mais tout d'abord, ce week-end d'hommage à la petite Camilia
01:15:21tuée par un chauffard à Vallauris.
01:15:23Dix jours après sa mort, le club de foot FC Mougins
01:15:25a décidé d'organiser un match dans sa mémoire.
01:15:27La petite fille et son frère étaient licenciés dans ce club.
01:15:30Tous ses membres sont sous le choc.
01:15:32Son père confie son émotion au micro de Franck Triviaux.
01:15:34Le récit est signé Sharon Camara.
01:15:38Une passe pour marquer le lancement d'un match hautement symbolique.
01:15:42Au stade de la Valmasque, les membres du FC Mougins se sont réunis
01:15:45pour rendre un dernier hommage à Camilia.
01:15:47Ça me touche énormément.
01:15:49Parce que je vois que...
01:15:51Et ça montre en plus que tout le monde est touché.
01:15:56Ça montre vraiment la valeur de la France et du peuple français.
01:16:00Et que dans les moments durs, on arrive quand même à se retrouver tous
01:16:05et à s'unir.
01:16:07Franchement, c'est touchant.
01:16:09Je ne suis pas fort comme je montre.
01:16:11J'essaie de lui ressembler.
01:16:13J'essaie de lui ressembler.
01:16:15Et je tiens la force d'elle.
01:16:17Un club dans lequel la famille de Camilia
01:16:19est impliquée depuis plusieurs années.
01:16:21Au sein du club, on a été énormément touchés
01:16:23du fait que Camilia ait été licenciée
01:16:25au sein du FC Mougins.
01:16:27On a aussi son grand frère Mehdi
01:16:29qui est licencié chez nous.
01:16:31Et le papa aussi qui est dirigeant.
01:16:33Donc on se devait de lui rendre hommage.
01:16:35Les parents se sont touchés.
01:16:37Les enfants aussi.
01:16:39Ça fait deux ans qu'elle jouait Camilia
01:16:41avec notre fille.
01:16:43Et c'est vrai que ça a été un choc épouvantable.
01:16:45Ce week-end,
01:16:47plusieurs initiatives sont prévues pour honorer
01:16:49la mémoire de Camilia.
01:16:51Des t-shirts à l'effigie de la petite fille.
01:16:53Un brassard noir pour symboliser le deuil.
01:16:55Ainsi qu'une minute de silence
01:16:57observée avant tous les coups d'envoi
01:16:59des matchs à domicile.
01:17:01L'actualité du week-end est éminemment politique.
01:17:03On va parler bien sûr de Michel Barnier.
01:17:05Nouveau Premier ministre sous surveillance
01:17:07démocratique du Rassemblement National.
01:17:09C'est en tout cas ce que prétendait
01:17:11hier en début d'après-midi Jordan Bardella.
01:17:13Jordan Bardella qui l'a d'ailleurs répété
01:17:15au journal de 20h hier soir.
01:17:17Je le jugerai sur pièce, ce qui ne sous-entend pas
01:17:19qu'il n'y aura pas de censure durant son action.
01:17:21Le patron du RN qui ajoute
01:17:23s'il est le nouveau prêtement du macronisme
01:17:25et qu'il poursuit la politique conduite par Emmanuel Macron
01:17:27qui a été très serveurment sanctionné
01:17:29dans les urnes en juillet dernier,
01:17:31ce gouvernement tombera.
01:17:33Michel Barnier qui répondait un petit peu plus tôt à Jordan Bardella
01:17:35en expliquant qu'il était sous surveillance
01:17:37démocratique de tous les Français, de tous les partis politiques
01:17:39et non pas seulement du Rassemblement National.
01:17:41Je vous propose de l'écouter.
01:17:43Le gouvernement est sous la surveillance
01:17:45démocratique de tous les Français
01:17:49et de tous les groupes politiques
01:17:51qui sont constitués de députés
01:17:53représentants du peuple
01:17:55dans sa diversité.
01:17:57Je suis effectivement, c'est normal,
01:17:59c'est la même règle,
01:18:01le gouvernement est sous la surveillance démocratique
01:18:03de tous les Français, de tous les groupes politiques.
01:18:05Alors Jules Torres, on sent qu'il y a
01:18:07un rapport de force qui commence à s'installer
01:18:09pourtant ce que vous nous dévoilez vous ce matin
01:18:11dans le journal du dimanche, c'est que sa nomination
01:18:13comme Premier ministre n'a été possible que par le biais
01:18:15d'un deal secret entre
01:18:17Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
01:18:19Complètement, on l'a assez dit, Emmanuel Macron
01:18:21a pu nommer Michel Barnier
01:18:23car il a eu l'assurance de Marine Le Pen
01:18:25qu'elle ne censurerait pas
01:18:27le Premier ministre avant
01:18:29au moins le discours de politique générale
01:18:31ou avant le budget. Ce qu'on ne savait pas
01:18:33c'est que c'était plutôt coordonné
01:18:35c'est-à-dire qu'ils se sont
01:18:37entendus via notamment
01:18:39l'entremetteur Thierry Solaire qui a joué
01:18:41et qui joue depuis des années le rôle
01:18:43en gros d'agent de liaison entre les différents
01:18:45partis politiques. Vous savez, il avait été
01:18:47si je puis dire épinglé
01:18:49pour avoir organisé un dîner entre Édouard Philippe
01:18:51Marine Le Pen, Jordane Bardella, Sébastien Lecornu
01:18:53ça avait étonné beaucoup de gens
01:18:55y compris dans les rangs
01:18:57macronistes. Donc voilà
01:18:59on a ce pacte-là qui est là aujourd'hui
01:19:01finalement, qu'est-ce que ça nous dit
01:19:03de cette situation politique ? Ça nous dit
01:19:05qu'Emmanuel Macron trouve
01:19:07plus fréquentable le RN
01:19:09que la France Insoumise ou en tout cas
01:19:11dans l'exercice du pouvoir
01:19:13l'opposition la plus
01:19:15constructive, c'est celle de Marine Le Pen
01:19:17qui va laisser sa chance aux produits
01:19:19si on peut dire, c'est-à-dire que
01:19:21Michel Barnier va faire son discours de politique générale
01:19:23est-ce qu'il y aura
01:19:25les questions de pouvoir d'achat ? Est-ce qu'il y aura l'immigration ?
01:19:27Est-ce qu'il y aura la sécurité ?
01:19:29Est-ce que Michel Barnier prendra
01:19:31des décisions pour redresser les finances publiques ?
01:19:33Voilà, donc le RN ne met pas
01:19:35sur la table son programme, rien que le
01:19:37programme, tout le programme comme l'a fait
01:19:39Jean-Luc Mélenchon et finalement
01:19:41ça montre que Marine Le Pen est
01:19:43sans doute dans une bonne stratégie
01:19:45c'est-à-dire celle de la responsabilité
01:19:47c'est celle que
01:19:49Nicolas Sarkozy
01:19:51reprochait, notamment à Laurent Wauquiez
01:19:53vous savez, il lui a dit en fait, il faut que tu participes à ce
01:19:55gouvernement, Laurent, parce que
01:19:57sinon la droite de gouvernement ne sera plus
01:19:59de gouvernement, elle n'aura plus cet esprit de responsabilité
01:20:01le pays est bloqué
01:20:03c'est aujourd'hui à la droite
01:20:05d'aider à sauver le pays
01:20:07c'est finalement aujourd'hui ce que Marine Le Pen fait
01:20:09et ça se fait au dépens évidemment
01:20:11d'une gauche qui refuse de gouverner, qui a même
01:20:13refusé que l'un des leurs, Bernard Cazeneuve
01:20:15accède à Matignon. Et malgré
01:20:17les dénégations de
01:20:19Michel Barnier, Michel Thaube, est-ce que finalement
01:20:21le Premier ministre est quand même
01:20:23sous surveillance étroite du Rassemblement
01:20:25National ? Oui, je pense que le Rassemblement
01:20:27National et Marine Le Pen restent les arbitres
01:20:29des élégances
01:20:31et ont effectivement la possibilité
01:20:33à tout moment
01:20:35de tenter, avec une certaine
01:20:37probabilité de succès, de faire tomber
01:20:39le gouvernement s'il déposait une motion de censure
01:20:41ou s'il décidait de voter
01:20:43une motion proposée par
01:20:45LFI. Après, sur
01:20:47le fond, je pense que Michel Barnier a quand même
01:20:49été très subtil parce qu'un des
01:20:51enjeux clés pour le Rassemblement National
01:20:53c'est la question des retraites. Et
01:20:55qu'est-ce qu'il a proposé Michel Barnier ? Entre ceux
01:20:57qui disaient qu'il faut surtout préserver
01:20:59le système, enfin la réforme
01:21:01des retraites qu'il préfère passer, ça c'est le discours
01:21:03de Renaissance, ceux qui proposaient
01:21:05de l'abroger, lui il a trouvé
01:21:07une petite porte de sortie qui montre
01:21:09bien, enfin c'est pas une porte de sortie, c'est
01:21:11une issue, plus exactement
01:21:13en disant moi je veux juste améliorer
01:21:15une amélioration pour les plus fragiles. Et ça
01:21:17montre bien cet esprit de
01:21:19compromis, de consensus
01:21:21que Michel Barnier sait pratiquer
01:21:23il l'a pratiqué sur la négociation
01:21:25avec la sortie du Brexit et tout au long
01:21:27de sa carrière. Effectivement ça annonce
01:21:29une possibilité à mon avis
01:21:31d'alliance passive
01:21:33entre un Rassemblement National
01:21:35sérieux, qui effectivement comme
01:21:37au début du quinquennat a montré
01:21:39qu'il était beaucoup plus constructif
01:21:41que les insoumis, et un Michel Barnier
01:21:43qui s'est trouvé des issues
01:21:45de secours, j'ai envie de dire, pour essayer de
01:21:47se maintenir à Matignon
01:21:49jusqu'en 2027, puisqu'il l'a aussi annoncé
01:21:51son espoir à lui, Michel Barnier
01:21:53s'est adressé Premier Ministre jusqu'en 2027.
01:21:55Trois ans, ça va pas être simple
01:21:57mais il y a là peut-être les contours
01:21:59d'une possibilité d'alliance passive
01:22:01avec le Rassemblement National.
01:22:03Avec vous Mathieu, on va parler de l'un des
01:22:05défis de Michel Barnier à venir, c'est
01:22:07le budget et le déficit. Tout d'abord le gouvernement
01:22:09français, Bercy, demande à la Commission
01:22:11Européenne de pouvoir reculer la date de l'envoi
01:22:13de son plan de réduction du déficit public
01:22:15et dans les colonnes du Parisien, le
01:22:17président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici
01:22:19sonne l'alerte, il y a urgence, dit-il, à réduire
01:22:21les déficits publics au risque que la France soit
01:22:23plongée dans une situation budgétaire
01:22:25dangereuse, Marie. Oui, ce sera sans doute le budget
01:22:27le plus délicat de la Ve République,
01:22:29dit-il, aujourd'hui, la loi de programmation
01:22:31des finances publiques qui prévoit les 3%
01:22:33en 2027 est caduque, pour y parvenir
01:22:35il faudrait faire une centaine de milliards
01:22:37d'euros d'économie en trois ans, c'est brutal
01:22:39c'est difficilement faisable politiquement
01:22:41peu acceptable socialement et économiquement
01:22:43guerre cohérent.
01:22:45Mathieu Hoque. Oui, ce qui est intéressant dans l'entretien
01:22:47de Pierre Moscovici, c'est
01:22:49qu'il dit aussi la chose suivante, c'est que
01:22:51la trajectoire aujourd'hui des finances publiques à horizon
01:22:532027 n'est absolument pas tenable
01:22:55pour tenir les critères du pacte de stabilité
01:22:57et le pacte de stabilité, donc les critères
01:22:59de Maastricht, qui sont de 3%
01:23:01des déficits publics. Aujourd'hui, on a un nouveau dérapage
01:23:03des finances publiques pour cette année,
01:23:056,5% du PIB
01:23:07et a priori selon la Cour des Comptes,
01:23:09ce qui doit nous alerter collectivement. Ce que redoutent
01:23:11les partenaires européens
01:23:13et ce que redoutent les marchés financiers
01:23:15c'est que la France emprunte
01:23:17le chemin de la Grèce, c'est-à-dire
01:23:19un chemin où vous avez une instabilité
01:23:21gouvernementale, on se souvient de la Grèce en 2015
01:23:23lorsque Alexis Tsipras arrive
01:23:25au gouvernement, il gagne
01:23:27les élections législatives en Grèce, le leader
01:23:29d'extrême gauche proche de Jean-Luc Mélenchon
01:23:31et il entame lui
01:23:33il veut justement changer la politique
01:23:35austéritaire pour mettre une politique
01:23:37de dépenses, notamment de dépenses publiques.
01:23:39Or, il entre dans un bras de fer avec l'Union Européenne
01:23:41et ce qu'aurait fait le Nouveau Front Populaire
01:23:43puisque le Nouveau Front Populaire avait 250 milliards
01:23:45de dépenses supplémentaires
01:23:47annoncées et donc il est entré
01:23:49dans un bras de fer avec l'Union Européenne et
01:23:51le bras de fer avec l'Union Européenne est forcément au détriment
01:23:53du pays en question
01:23:55et donc la Grèce avait donc
01:23:57Alexis Tsipras avait dû
01:23:59quitter le pouvoir parce qu'il avait été mis sous tutelle
01:24:01par ce qu'on appelle la Troïka Européenne
01:24:03donc par les institutions européennes
01:24:05et ce que redoutent les partenaires
01:24:07européens c'est qu'aujourd'hui la France
01:24:09emprunte ce scénario de crise de la dette souveraine
01:24:11avec justement une dette qui ne soit plus maîtrisée
01:24:13et c'est pour cela qu'un Michel Barnier
01:24:15rassure les partenaires européens
01:24:17parce que lui a effectivement négocié, ça a été rappelé
01:24:19le Brexit, lui est une personnalité
01:24:21qui a été un ancien commissaire européen et donc lui
01:24:23sera peut-être capable de pouvoir maîtriser
01:24:25la trajectoire des finances publiques à court terme.
01:24:27Mais Jules Taurez, ça va se faire sur un fil
01:24:29pour Michel Barnier parce qu'il veut
01:24:31défendre les services publics, il veut améliorer la situation
01:24:33notamment à l'hôpital avec un
01:24:35exercice budgétaire très contraint
01:24:37et là Pierre Moscovici nous dit quelque chose de grave
01:24:39c'est que la trajectoire qui a été évaluée par
01:24:41le précédent gouvernement et par Bercy, par Bruno Le Maire
01:24:43est fausse, c'est-à-dire qu'il faudrait
01:24:45faire 100 milliards d'euros d'économie
01:24:47c'est absolument intenable, ce serait d'une violence sans nom
01:24:49pour les Français. Ce serait d'une violence sans nom mais
01:24:51finalement Bruno Le Maire il nous l'avait un peu dit
01:24:53vous savez au départ il nous disait, il y a 6 mois
01:24:55il nous disait ce sera 10 milliards, puis on est passé
01:24:57à 16 milliards, puis ensuite on est passé à 20 milliards
01:24:59donc au final d'ici
01:25:012027 c'est 100 milliards
01:25:03on sait qu'aujourd'hui
01:25:05le prochain gouvernement
01:25:07aura pour mission de réduire
01:25:09les déficits publics mais la vraie question qui se posera
01:25:11c'est où ? Où est-ce qu'on va
01:25:13trouver des économies ? Là
01:25:15Michel Barnier par exemple
01:25:17sur la retraite il veut
01:25:19une justice plus fiscale
01:25:21il veut aider les plus fragiles
01:25:23donc évidemment ça ça coûtera de l'argent
01:25:25où est-ce qu'il voudra faire des économies
01:25:27quand il dit
01:25:29que par exemple l'école devra être
01:25:31une de ses premières
01:25:33préoccupations ? C'est des budgets qui sont
01:25:35très conséquents, on se doute
01:25:37que pour séduire par exemple le Rassemblement national
01:25:39il n'ira pas
01:25:41raboter sur le budget des armées
01:25:43il n'ira pas raboter sur le budget du ministère de l'intérieur
01:25:45donc où va-t-il trouver
01:25:47tout ça ?
01:25:49Ça va être très compliqué
01:25:51on sait qu'à gauche ils sont
01:25:53notamment plutôt sur la question de la fraude fiscale
01:25:55je ne suis pas tout à fait sûr que
01:25:57Michel Barnier aille sur cette
01:25:59ligne-là donc en effet
01:26:01il nous a dit qu'il fallait faire des économies
01:26:03Pierre Moscovici a raison de faire
01:26:05cette interview très alarmiste mais malheureusement
01:26:07je trouve que ce qui manque
01:26:09dans cette interview c'est qu'il ne
01:26:11nous dit pas en tant que président de la Cour des comptes
01:26:13où est-ce qu'il faudrait selon lui trouver les
01:26:15économies de manière en tout cas
01:26:17la plus logique qui soit
01:26:19donc ce sera à mon avis
01:26:21et Michel Barnier l'a un petit peu brossé
01:26:23lors de son interview au JT de TF1
01:26:25mais n'a pas donné toutes les clés
01:26:27c'est normal c'était sa première interview
01:26:29on en aura plus lors du discours de politique générale
01:26:31il faut être un petit peu patient
01:26:33mais ça va être vraiment le premier grand défi
01:26:35de Michel Barnier. Dans le reste de l'actualité
01:26:37un homme interpellé après avoir menacé une femme
01:26:39avec un couteau dans l'église du Sacré-Cœur
01:26:41à Nice. L'individu a également
01:26:43brisé et vandalisé plusieurs statues
01:26:45De quoi inquiéter les fidèles
01:26:47alors que les attaques et dégradations des lieux de culte
01:26:49se multiplient. Retour sur les faits avec
01:26:51Quentin Lonzo
01:27:21Il renverse et brise la statue du Cœur et d'Ars
01:27:23celle de Notre-Dame de Lourdes
01:27:25et celle du Sacré-Cœur
01:27:27Evidemment ça a choqué tout le monde
01:27:29la police qui était là
01:27:31on a fermé les portails
01:27:33on a vu les statues qui étaient
01:27:35brisées. L'église a été
01:27:37nettoyée le soir même pour pouvoir poursuivre
01:27:39les célébrations religieuses
01:27:41L'individu a été arrêté par la police
01:27:43municipale de Nice et a été placé
01:27:45en garde à vue. L'enquête se
01:27:47poursuit pour établir ses motivations
01:27:49Une plainte a été déposée par le prêtre
01:27:51On vous parle
01:27:53également ce matin de l'élection présidentielle
01:27:55algérienne. Moins de 50%
01:27:57de la population en âge de voter s'est rendue
01:27:59aux urnes. C'est le président sortant
01:28:01Théboune qui est donné grand favori de cette
01:28:03élection. Harold Iman, qu'est-ce que
01:28:05cela veut dire pour nous ? Est-ce que cela peut avoir
01:28:07des conséquences ? Et puis qu'est-ce que cela
01:28:09veut dire également pour la lutte contre le
01:28:11terrorisme dans le Sahel ?
01:28:13Les relations avec le président Théboune ne sont
01:28:15pas merveilleuses et
01:28:17surtout depuis
01:28:19et malgré les efforts
01:28:21d'Emmanuel Macron qui était
01:28:23bon ou mal
01:28:25mené, ça c'est une autre
01:28:27histoire, mais il a essayé.
01:28:29Et depuis que
01:28:31cet été le 30 juillet
01:28:33l'Elysée, signée par Emmanuel
01:28:35Macron, a envoyé une lettre au roi
01:28:37du Maroc, lettre ouverte pour dire
01:28:39qu'il reconnaissait la
01:28:41souveraineté marocaine
01:28:43sur le Sahara occidental
01:28:45c'est fini. L'ambassadeur
01:28:47algérien a été rappelé, parce qu'il
01:28:49faut rappeler que pour
01:28:51l'Algérie, le Sahara occidental ne
01:28:53doit pas appartenir au Maroc, doit être
01:28:55un pays indépendant.
01:28:57Donc ça, c'est le gros
01:28:59torchon qui brûle entre
01:29:01Rabat et Alger et maintenant
01:29:03entre Alger et
01:29:05Rabat-Paris. Bon, au
01:29:07moins on a gagné un ami peut-être dans le
01:29:09Maroc, mais on a certainement perdu
01:29:11l'Algérie. Donc pour nous, c'est la
01:29:13continuation de la même chose.
01:29:15Mais en dehors de ces dossiers-là,
01:29:17le président Tebboune n'est pas trop
01:29:19anti-français
01:29:21dans les dossiers qui
01:29:23comptent, un peu moins visibles. Alors, dans
01:29:25le Sahara, c'est tellement compliqué,
01:29:27l'Algérie
01:29:29n'a jamais été négative
01:29:31pour la France, mais maintenant elle est
01:29:33brouillée, elle, avec tous les nouveaux régimes
01:29:35au Mali, Burkina Faso,
01:29:37au Niger, tout comme nous.
01:29:39Donc voilà, il y a certains petits alignements.
01:29:41Merci Harold Imane pour ce
01:29:43décryptage quasiment 7h45
01:29:45sur CNews. Le rappel de l'actualité, Marine Sabourin.
01:30:11Et il est 7h45
01:30:33sur CNews, voici les sports.
01:30:35...
01:30:39Retrouvez votre programme avec
01:30:41Original, le nouveau parfum Lacoste.
01:30:43Du coup, vous avez la liste de tous les assureurs
01:30:45qui vous font confiance ? Bien sûr !
01:30:47Retrouvez votre programme avec France Parbrise,
01:30:49Agrée et Assurance.
01:30:51Et on commence avec
01:30:53cette excellente nouvelle pour les Bleus qui ont
01:30:55remporté l'or en SessiFoots. Les Français
01:30:57sont champions paralympiques, portés
01:30:59par leur numéro 10, Frédéric Villereau
01:31:01et poussés par le public parisien. Ils ont battu
01:31:03les Argentins au tir au but hier soir
01:31:05au pied de la Tour Eiffel. L'équipe de France
01:31:07décroche ainsi la première médaille d'or paralympique
01:31:09de son histoire, 12 ans
01:31:11après l'argent obtenu aux Jeux de Londres.
01:31:13Et puis du rugby
01:31:15également avec l'Union Bordeaux-Bègle
01:31:17qui a réussi hier soir son début de saison
01:31:19en top 14. Victoire 46
01:31:21face à 26, face au Stade français
01:31:23depuis le Stade Chabon d'Helmas à Bordeaux.
01:31:25Les finalistes de la dernière saison ont régalé
01:31:27offensivement tandis que le Stade
01:31:29français n'a jamais été en mesure d'inquiéter
01:31:31les locaux. La soirée aurait été
01:31:33parfaite pour les Bordelais avec un bonus
01:31:35offensif mais l'essai de Macalou dans le
01:31:37temps additionnel les en a privés.
01:31:43Du coup vous avez la liste de tous les assureurs qui vous font confiance ?
01:31:45Bien sûr !
01:31:47Elle a marqué l'histoire, la reine Elisabeth II, la reine d'Angleterre a décédé il y a maintenant 2 ans et oui c'était le 8 septembre 2022 déjà et on en parle avec vous Bertrand Descarces.
01:32:09Ce sera dans un instant juste après la pause. A tout de suite.
01:32:177h53 sur CNews, c'était il y a déjà 2 ans, le 8 septembre 2022, la mort d'Elisabeth II, la reine d'Angleterre. Dans votre chronique royale de ce matin Bertrand Descarces, vous revenez pour nous sur ces 10 jours de deuil qui ont écrit l'histoire.
01:32:31Alors si l'on se souvient bien Bertrand, ce 8 septembre il est 19h lorsque Buckingham Palace communique.
01:32:38Il est 18h28 très précisément hors local, donc 19h28 pour nous évidemment lorsque l'annonce est publiée sur les réseaux sociaux, sur le Twitter, sur le compte internet du palais de Buckingham.
01:32:50Un communiqué est envoyé à toutes les rédactions du globe. Dans les minutes une annonce est accrochée au gris de Buckingham Palace qui est la résidence officielle d'Elisabeth II et au gris du palais de Leroude en Ecosse puisqu'elle est morte à Balmoral dans sa propriété privée.
01:33:05Ce fameux communiqué, il est signé, c'est à vie de décès par le docteur Hugh Thomas qui est le médecin en chef de la maison médicale de la reine.
01:33:14On saura plus tard que l'opération London Bridge, vous savez c'est ce nom de code qui depuis les années 60 était donné pour l'opération des funérailles a été déclenché depuis 15h10 hors local, 16h10 chez nous.
01:33:27C'est le moment où est décédée Elisabeth II à Balmoral. Elle est morte entourée de Charles, de Camilla et de sa fille la princesse Anne.
01:33:36Ses autres enfants Andrew, Edouard et William n'ont pas pu être présents puisque un vol du gouvernement avait été affrété et l'on saura plus tard qu'ils arrivent en retard parce qu'il y a un conflit qui est en train de naître entre Harry et Charles.
01:33:51Harry souhaite que Meghan, son épouse, puisse être à bord de ce vol et Charles s'y oppose fermement.
01:33:58Suivant le code, c'est la première ministre, tout d'abord l'éphémère Liz Strutt qui va être informée la première jeudi l'éphémère parce qu'elle va rester très peu de temps au pouvoir.
01:34:07Elle avait rencontré la reine d'ailleurs quelques heures avant.
01:34:09Deux jours plus tôt, le mardi, et là on est le jeudi, le jour du décès et c'est Downing Street qui va être chargée de passer tout un chapelet d'appels téléphoniques,
01:34:18notamment vous savez aux 56 nations du Commonwealth sur lesquelles régnait Elisabeth II pour prévenir officiellement de ce décès.
01:34:27La dépouille pour l'instant reposera quelques jours à Balmoral dans la salle de bal pour un hommage purement privé.
01:34:35C'est à partir du dimanche 11 septembre que la dépouille quittera Balmoral pour alors des funérailles d'Etat.
01:34:41Et vont s'en suivre dix jours d'un deuil unique.
01:34:43Absolument, après 24 heures passées à Balmoral, la dépouille rejoint le palais de Leroux dans l'Ecosse
01:34:49où elle passe quelques heures dans la salle du trône avant de rejoindre la cathédrale Saint-Gilles à Edinburgh pour un tout premier hommage.
01:34:56Le 14 septembre, la dépouille s'envole donc pour rejoindre Londres, ce qu'on appellera l'opération licorne.
01:35:03Elle va passer une nuit dans la ballroom du palais de Buckingham pour que le personnel puisse lui rendre hommage.
01:35:09Et alors après, on aperçoit le cercueil avec la couronne impériale.
01:35:13Je cite parce que c'est frappant, 2868 diamants, 273 perles, 17 saphirs, 11 émeraudes et 5 rubis.
01:35:22Cette couronne impériale est posée sur le cercueil qui va donc rejoindre Westminster Hall pour un hommage jamais vu,
01:35:30pour un hommage historique, 4 jours et 4 nuits.
01:35:33250 000 personnes vont venir se recueillir sur la dépouille d'Elisabeth II pendant 20 heures d'attente
01:35:40à tel point, nous dit-on, que les dalles de pierre à certains endroits vont se désagréger.
01:35:45Les funérailles auront lieu le 19 septembre, des funérailles étatiques, des funérailles d'État.
01:35:51Près de 500 chefs d'État de gouvernement et leurs conjoints y assistent.
01:35:55Londres est vraiment devenue le centre du monde et l'affût de canons est tiré non pas par des chevaux,
01:36:01parce que depuis Victoria, il y avait eu un petit incident par rapport au cercueil,
01:36:04mais par 98 marins qui vont tracter le corps jusque cette fameuse abbaye
01:36:11où le fils est mené par l'archevêque de Canterbury et le doya de Westminster.
01:36:15Alors depuis ce 8 septembre 2022 et la mort d'Elisabeth II, les choses ont profondément changé.
01:36:20Absolument, il y a eu donc le couronnement de Charles III.
01:36:23C'était le 6 mai 2023 que nous avons amplement commenté sur ce plateau.
01:36:29Cérémonie aussi incroyable, puisqu'on n'avait plus vécu de couronnement depuis 1953
01:36:34où à nouveau les chefs d'État défilent à Londres.
01:36:38Et puis à l'heure après, en effet, on savait que le tournant à négocier pour les Windsor allait être difficile.
01:36:44Et puis il y a eu, j'ai envie de dire, cette pluie de mauvaises nouvelles,
01:36:47puisque début 2024, en l'espace de quelques semaines seulement,
01:36:51alors que l'on croit en deux interventions relativement anodines,
01:36:54on va apprendre tout d'abord le cancer du roi Charles III,
01:36:58et puis celui de Kate Middleton, vous savez, la nouvelle princesse de Galles
01:37:02qui est un petit peu la perle de la couronne Windsor, puisque c'est elle qui attire les médias.
01:37:07Ils sont encore tous deux en chimiothérapie, encore tous les deux souffrants.
01:37:11Donc en effet, l'après Elisabeth II est compliqué.
01:37:14Y a-t-il des hommages prévus, un mémorial, un musée en l'honneur de la reine ?
01:37:17Eh bien, on le sait, depuis quelques heures seulement, vous l'avez dit,
01:37:20en 2026, on fêtera le centième anniversaire de la reine.
01:37:24Elle est née en 1926 et on attend cette date symbolique pour avoir en effet un mémorial
01:37:29qui va être à côté du palais de Buckingham.
01:37:31Vous savez, le long du mall que l'on remonte, où tous les mariages princiers en carrosse remontent
01:37:37pour regagner le palais, ça va être un mémorial.
01:37:40Il y aura diverses expositions, notamment à la National Gallery.
01:37:43Et ça, c'est pas encore officiel, mais on pense bien qu'une partie du château de Balmoral,
01:37:47en Écosse où elle est morte, va être modifiée en musée permanent Elisabeth II.
01:37:52Merci beaucoup Bertrand Dekers pour la chronique royale qu'on retrouve tous les dimanches
01:37:57à partir de 7h50 sur CNews.
01:37:59Merci également à Mathieu Hocq qui nous a accompagnés pour ces deux premières heures d'informations.
01:38:03On poursuit votre matinale dans un instant.
01:38:05Tout d'abord, la météo. Loïc Rousseval.
01:38:08Jamais le soleil n'a autant brillé.
01:38:10La météo avec Groupe Verlaine, installateur de panneaux photovoltaïques garantis à vie.
01:38:14Groupe Verlaine, le climat de confiance.
01:38:24Et c'est l'heure de voir les prévisions pour ce dimanche 8 septembre.
01:38:28Dans la matinée, il faudra composer avec un peu d'humidité sur les départements du Nord-Ouest,
01:38:32mais aussi dans le Val-de-Saône ou encore dans la Vallée du Rhône.
01:38:36Alors qu'ailleurs, vous profitez d'une matinée assez bien ensoleillée pour le deuxième jour du week-end.
01:38:42Dans l'après-midi, que va-t-il se passer ?
01:38:44Des éclaircies par moment, je vous rassure, mais des averses localisées, parfois à caractère orageux.
01:38:48Et vous voyez ce vent modéré à fort sur un bon quart Nord-Ouest du territoire.
01:38:53Un peu de tramontane, cette fois-ci après le vent d'automne sur le Golfe du Lion.
01:38:57Ça va souffler doucement jusqu'à 50 km par heure.
01:39:00Ça va quand même apporter quelques éclaircies dans ce secteur.
01:39:03Vous voyez les températures en moyenne l'après-midi sur la moitié Nord et la partie Sud.
01:39:07Le matin, ça restera doux vers la grande bleue, souvent des minimales aux alentours des 20 degrés.
01:39:1221 par exemple pour la cité phocéenne, 22 à Nice, 24 de la grande douceur dans les rues d'Ajaccio.
01:39:18Et l'après-midi, le début de la baisse des températures.
01:39:22Les valeurs seront un peu plus autonales au fil des jours.
01:39:25Par avance, très bon dimanche à tous.
01:39:34Il est 8h, excellent réveil à tous dans votre matinale week-end.
01:39:48On est ravis de vous accueillir.
01:39:49On est encore ensemble jusqu'à 9h pour de l'info, de l'analyse, des débats avec tous mes invités autour de la table.
01:39:53Marine Sabourin pour les JT bien évidemment.
01:39:55On a également Nathan Devers qui nous accueille.
01:39:57Bonjour.
01:39:58Harold Imane pour l'actualité internationale.
01:40:00Jules Torres pour la politique.
01:40:01Et Michel Thaube, éditorialiste politique également sur ce plateau.
01:40:04Voici tout de suite les titres de votre journal de 8h à la une.
01:40:07Michel Barnier qui faisait quelque part son baptême du feu hier.
01:40:10Celui de la rue.
01:40:11La France insoumise et les organisations étudiantes manifestaient hier contre sa nomination à Matignon.
01:40:15Il n'y aura pas de pause ni de trêve, prévient Jean-Luc Mélenchon lors de ce rassemblement aux accents révolutionnaires.
01:40:21Cette affaire effroyable qui nous alerte encore sur l'insécurité des femmes en France.
01:40:26Une étudiante âgée de seulement 23 ans, poignardée ce week-end à de multiples reprises pour avoir refusé des avances.
01:40:32Là, c'est passé à Nice. Vendredi soir, la jeune femme a reçu une dizaine de coups de couteau.
01:40:37Et puis Michel Barnier pourra-t-il manier à sa guise la barre du Navire France ?
01:40:42Rien n'est certain.
01:40:43A gauche, on appelle à la mutinerie.
01:40:44A droite, on attend de voir.
01:40:46C'est en substance la position du Rassemblement National qui promet de surveiller de près le ministre.
01:40:50Le Premier ministre et son action.
01:40:52Un Premier ministre qui n'aurait été nommé que grâce à une entente secrète
01:40:55entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
01:40:57Jules Torres nous dévoilera tout dans un instant.
01:41:00Ce sera dans son édito de 8h20.
01:41:05On commence justement avec Michel Barnier qui veut incarner un espoir pour la France.
01:41:09Il est ce matin à la Une du JDD, le journal du dimanche.
01:41:11Nos confrères ont recueilli ses toutes premières confidences dans son bureau à Matignon, en exclusivité.
01:41:16Le nouveau Premier ministre qui esquisse sa méthode.
01:41:19Le respect et l'écoute selon un sondage IFOP pour le JDD.
01:41:23Les Français sont d'ailleurs une majorité à l'estimer compétent et ouvert au dialogue.
01:41:27On voit cela avec Mathilde Ibanez.
01:41:31En poste depuis le 5 septembre, Michel Barnier ne cesse de répéter son mantra
01:41:35et compte être le Premier ministre qui va incarner un espoir pour les Français.
01:41:40Moi je viens d'en bas. Il n'y a pas d'ambiguïté.
01:41:43Chaque citoyen est important.
01:41:45Une prise de fonction compliquée où les classes politiques ne cessent de se déchirer.
01:41:49Lui souhaite le respect.
01:41:51Respecter les Français. Faire respecter la France.
01:41:54Quel qu'il soit, où qu'il soit.
01:41:56J'écouterai tout le monde.
01:41:58Ces gens-là ont des idées et en aura le bol que ça tombe d'en haut.
01:42:02Un travail complexe qui peut se faire dans l'unité.
01:42:05C'est le moment que tous ceux qui veulent que la France marche se retroussent les manches.
01:42:09J'écouterai tout le monde.
01:42:11Selon une enquête réalisée par l'IFOP, les Français sont satisfaits à 52% de sa nomination.
01:42:17Le nouveau Premier ministre est décrit comme compétent, ouvert au dialogue, sympathique,
01:42:22avec de l'autorité et inspire même la confiance.
01:42:25Une popularité est favorable auprès des Français.
01:42:28Problème maintenant, gagner la confiance de tous les députés à l'Assemblée nationale.
01:42:33Car selon les Français, à 74%, le nouveau gouvernement de Michel Barnier pourrait être censuré.
01:42:40Une majorité de Français ont une bonne opinion de Michel Barnier.
01:42:45Néanmoins, une majorité pense aussi qu'il peut se cracher à la première motion de censure venue.
01:42:50C'est le grand paradoxe de Michel Barnier.
01:42:53C'est qu'en effet, les Français sont plutôt contents de sa nomination à Matignon.
01:42:58Ils le voient comme quelqu'un qui est ouvert au dialogue,
01:43:00quelqu'un de compétent, quelqu'un de sympathique,
01:43:04quelqu'un qui a une carrière, une expérience et qui peut rassurer que ce soit les marchés financiers ou même les Français.
01:43:10Mais évidemment, il est dans une Assemblée dont il n'a pas décidé.
01:43:13Même sa propre majorité n'est finalement pas la sienne.
01:43:16Les 160 députés macronistes sont dirigés aujourd'hui par Gabriel Attal.
01:43:20Et il ne les a pas sous la main, il ne les connaît pas.
01:43:24Donc ça va évidemment être très difficile.
01:43:27Mais ce que je trouve intéressant dans sa popularité, c'est qu'il fait consensus et pas seulement à droite et au centre.
01:43:32C'est-à-dire qu'on a des socialistes qui, à 57%, le trouvent compétent et sympathique.
01:43:37On a des écologistes qui le trouvent sympathique et compétent à 79%.
01:43:42C'est sans doute peut-être parce qu'il a été ministre de l'Environnement de 1993 à 1995,
01:43:47sous François Mitterrand, sous la cohabitation avec Édouard Balladur.
01:43:51Et ça montre aussi que les écologistes, par exemple, n'ont pas oublié qui il était.
01:43:56C'est celui qui a instauré le principe de précaution, qui a instauré le pollueur-payeur notamment.
01:44:02Donc vous voyez très bien qu'il fait consensus, qu'il fait même peut-être plus consensus à gauche que Mme Castex.
01:44:09C'est aussi ça l'enseignement qu'on peut tirer de ce sondage.
01:44:15Après, évidemment, il y a des défis immenses, colossaux pour Michel Barnier.
01:44:19On l'a dit, il n'a pas de majorité.
01:44:21Il a l'ERN qui, pour l'instant, lui laisse sa chance, mais qui le menace de le censurer au premier abord.
01:44:28Je l'ai dit, il y a des macronistes qu'il ne détient pas.
01:44:31Il y a surtout une gauche qui nous a prouvé ces deux dernières années qu'il pouvait être très insupportable à l'Assemblée nationale.
01:44:37On se souvient de M. Porte qui met son pied sur un ballon de foot avec la tête de M. Dussopt à l'Assemblée nationale.
01:44:44On a M. Delogu, Mme Rachel Keke qui brandissent des drapeaux palestiniens alors que c'est interdit dans l'hémicycle.
01:44:51Donc voilà, c'est cette stratégie de la bordélisation à laquelle Michel Barnier,
01:44:56qui a été plutôt habitué au Parlement européen à négocier ou en tout cas à discuter avec des gens qui étaient plutôt raisonnables.
01:45:02Là, il va découvrir l'enfer de Matignon et surtout l'enfer de l'Assemblée nationale.
01:45:06– Nathan Devers, pensez-vous que Michel Barnier sera le Premier ministre de l'apaisement ?
01:45:11Il parle d'écoute, de respect, ce sont deux mots-clés qui sont largement évoqués
01:45:15dans cette interview qu'il donne au journal du dimanche, cet entretien exclusif.
01:45:19Il parle aussi d'espoir, espoir pour la France, c'est ce qu'il veut incarner.
01:45:22– Oui, Michel Barnier, même avant de revenir sur sa nomination,
01:45:26tous les noms qui circulaient sur des probables Premiers ministres,
01:45:30Xavier Bertrand, Bernard Cazeneuve et Michel Barnier, les trois ont un point commun,
01:45:34ce ne sont pas des gens sectaires.
01:45:35Et en effet, chacun appartient à une famille politique déterminée,
01:45:38dans laquelle ils ont eu une vie politique, mais…
01:45:41– Sans Xavier Bertrand, peut-être vis-à-vis du Rassemblement national.
01:45:44– Oui, mais là, en tout cas, Xavier Bertrand, en tant que Président de région,
01:45:47a toujours travaillé avec des oppositions, avec des communistes, avec des socialistes, etc.
01:45:52Bernard Cazeneuve, en tant qu'homme de gauche, a toujours aussi été dans le dialogue
01:45:56avec l'opposition, les LR.
01:45:59Et Michel Barnier, quand il est arrivé à Matignon, c'est ça qui m'a frappé,
01:46:03le tout début de son discours, les premiers mots qui étaient manifestement improvisés,
01:46:06puisqu'ils rebondissaient sur celui de Gabriel Attal,
01:46:09donc il parlait avec sincérité, et la première information qu'il donne sur lui,
01:46:12c'est qu'il dit « je ne suis pas sectaire », et il rend hommage à sa mère,
01:46:15qui était une femme de gauche et qui était très engagée politiquement.
01:46:18En cela, il peut incarner une certaine forme de réconciliation, d'apaisement.
01:46:23Je pense que la grande mission qu'il a, plus encore que la dette,
01:46:26plus encore que le budget, plus encore que le pouvoir d'achat,
01:46:29c'est de lutter en quelque sorte contre le populisme
01:46:32qui est en train de s'emparer de la vie politique dans tous les camps,
01:46:37de lutter contre la dégradation du débat public,
01:46:39de lutter contre les crispations, de lutter contre la médiocrité
01:46:43de la vie politique telle que nous la vivons depuis au moins quelques mois,
01:46:46et peut-être d'ailleurs depuis plusieurs années.
01:46:48Il me semble d'ailleurs, pour cette raison, que le fait qu'il soit plus âgé,
01:46:51qu'il n'appartienne pas à la même génération,
01:46:53qu'il ne soit pas de cette génération de communication perpétuelle,
01:46:56de buzz perpétuel, de superficialité, c'est aussi quelque chose d'intéressant.
01:47:01Certains ont fait la comparaison avec Joe Biden,
01:47:03qui aux États-Unis appartenait aussi à une autre génération
01:47:09et a amené une forme de sagesse ou d'apaisement.
01:47:11Voilà, ça c'est une chose intéressante.
01:47:13Ensuite, ce qui est certain, c'est qu'il est quand même dans une position
01:47:17de fragilité politique absolue et qu'il ne faut absolument pas croire
01:47:21qu'il a les mains libres.
01:47:23Et ce qui est aussi certain, c'est qu'il ne pourra pas faire
01:47:25de grandes réformes structurantes et clivantes,
01:47:27sinon il se prend une motion de censure qui fera tomber son gouvernement immédiatement.
01:47:31Il y avait l'épreuve de la rue hier, Jean-Luc Mélenchon
01:47:33qui promet une bataille de longue durée à Emmanuel Macron.
01:47:35Il n'y aura pas de pause ni de trêve, dit-il.
01:47:37Dans la rue, pour manifester contre ce qu'ils appellent une élection volée,
01:47:41le leader LFI, les députés insoumis, ont une nouvelle fois brandi
01:47:44la menace d'une destitution à l'encontre du chef de l'État.
01:47:47Une menace reprise en cœur par les 26 000 manifestants
01:47:50qui ont défilé dans la capitale selon la police.
01:47:52160 000 selon les insoumis, les précisions de Célia Gruyère.
01:48:04Ils étaient 110 000 dans toute la France selon le ministère de l'Intérieur,
01:48:07dont 26 000 à Paris.
01:48:09Des manifestations pour dénoncer un coup de force d'Emmanuel Macron
01:48:13après la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre.
01:48:16Barnier va nommer au gouvernement des ministres du RN, malheureusement, je pense.
01:48:21Et donc, c'est que le début de la lutte.
01:48:23Barnier vient d'arriver, mais c'est un LR.
01:48:25C'est quand même le groupe qui est arrivé avant-dernier aux élections législatives.
01:48:29Donc, il n'y a aucune légitimité.
01:48:31Voilà. On se fout de nous, quand même.
01:48:34En tête de cortège à Paris, la France insoumise,
01:48:37qui a appelé largement à se mobiliser ce samedi.
01:48:40On a besoin de tous les démocrates et on a trois moyens.
01:48:42Premièrement, la censure.
01:48:44On fera censurer le gouvernement de Michel Barnier.
01:48:46Deuxièmement, la destitution d'Emmanuel Macron.
01:48:48On ira jusqu'au bout pour destituer Emmanuel Macron.
01:48:51Et troisièmement, la mobilisation.
01:48:53On a besoin du peuple dans la rue.
01:48:55Quand le président de la République s'assoit sur le résultat légion,
01:48:58quand il dissout non pas l'Assemblée nationale, mais la démocratie,
01:49:01ce qu'on défend ici, dehors, dans la rue,
01:49:03ce n'est pas le Nouveau Front Boclair, c'est juste la démocratie représentative.
01:49:06Jean-Luc Mélenchon, également présent,
01:49:08s'est directement adressé à Emmanuel Macron.
01:49:11Monsieur Macron, je vais vous expliquer la différence
01:49:15entre la démocratie et un coup de bourse.
01:49:19La démocratie, ce n'est pas seulement l'art d'accepter d'avoir gagné,
01:49:25c'est aussi l'art et la humilité d'accepter de perdre.
01:49:29Et vous avez perdu, non pas une fois, trois fois.
01:49:33Une contestation qui se déroule également sur les bancs de l'Assemblée nationale.
01:49:37Les Insoumis ont déposé une procédure de destitution du président de la République.
01:49:43Alors là, Michel Taubes, on a un ton qui tranche radicalement
01:49:46avec celui de Michel Barnier, qui parle d'écoute, de responsabilité, de respect.
01:49:51Et là, on a des vociférations à gauche qui, je pense, vont les desservir, c'est mon avis.
01:49:56Vous avez tout à fait raison.
01:49:58Je pense même que Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis vont rendre service à Michel Barnier.
01:50:02S'il continue, et manifestement, c'est ce qu'ils ont annoncé hier,
01:50:05dans une stratégie de virulence à l'Assemblée nationale,
01:50:08une stratégie insurrectionnelle, ça va les cornériser un peu plus
01:50:12et ça va aider Michel Barnier à consolider une forme d'alliance passible
01:50:16avec le Rassemblement national qui, lui, comme depuis le début du quinquennat,
01:50:21a décidé d'être une stratégie beaucoup plus consensuelle,
01:50:24beaucoup plus feutrée vis-à-vis du pouvoir.
01:50:27Non, je pense qu'effectivement, les Insoumis se mettent un peu en marge,
01:50:32non pas de la République, mais de la vie politique de notre pays.
01:50:36Et hier, quand même, disons-le, les manifestations d'hier sont un échec pour les Insoumis,
01:50:41un échec retentissant.
01:50:4326 000 participants à Paris, c'est très peu, c'est excessivement peu.
01:50:47Et donc, effectivement, ils restent dans une stratégie jusqu'au boutiste,
01:50:51alors que peut-être ils auraient pu, comme l'a dit lui-même Jean-Luc Mélenchon,
01:50:54il dit que la démocratie consiste à accepter d'avoir perdu.
01:50:57Manifestement, il ne se l'applique pas à lui-même.
01:51:00Mais pour Michel Barnier, quelque part, c'est bien lui rendre service.
01:51:03Allez, on passe à cette affaire effroyable, Annie.
01:51:05Une étudiante poignardée à une dizaine de reprises.
01:51:07Après avoir refusé des avances, l'agresseur est toujours en fuite aujourd'hui.
01:51:10Les caméras de vidéosurveillance sont actuellement en cours d'exploitation.
01:51:13Une nouvelle agression qui témoigne de l'insécurité que subissent les femmes en France.
01:51:17Écoutez Bruno Bartocetti du syndicat de police Unité.
01:51:21L'insécurité prend sa place dans notre société.
01:51:23Donc il va falloir vraiment que ce soit, à mon sens en tout cas,
01:51:27une priorité pour que la peur change de camp.
01:51:31Ce n'est pas normal qu'aujourd'hui, à tout moment,
01:51:34on puisse agresser des personnes vulnérables comme les femmes,
01:51:37d'autres d'ailleurs, d'autres personnes bien sûr,
01:51:39et que les auteurs se sentent finalement impunis.
01:51:43C'est là où ça commence à devenir très dangereux.
01:51:46Et avec Harold Imad, on parle de cette crise diplomatique
01:51:49après la mort d'une militante américano-turque en Cisjordanie.
01:51:52Les Etats-Unis réclament une enquête.
01:51:54La Turquie accuse Israël.
01:51:56Harold, est-ce que cet incident peut gripper
01:51:58davantage les perspectives d'un cessez-le-feu à Gaza ?
01:52:01Encore davantage, oui.
01:52:03Mais les négociations sont déjà grippées.
01:52:05Le chef de la CIA et du Renseignement britannique,
01:52:08ensemble, ont dit à un colloque,
01:52:10que, et ce qui est rarissime,
01:52:12qu'il restait 10% à régler pour avoir un accord de cessez-le-feu,
01:52:17mais les 10% étaient les plus difficiles de tous les 100%.
01:52:21Et donc ça ne bouge pas.
01:52:23Et le Hamas ne veut pas bouger.
01:52:25Netanyahou ne veut pas spécialement bouger davantage.
01:52:28Et c'est grippé.
01:52:30Mais par-dessus tout cela,
01:52:32survient cet incident déplorable
01:52:36qui, bien sûr, bloque un peu la marge de manœuvre des Etats-Unis.
01:52:40L'armée israélienne a quand même avoué avoir tiré
01:52:45sur quelqu'un qui est mort
01:52:47et annonce une enquête militaire.
01:52:51Les Etats-Unis ne peuvent pas rester indifférents.
01:52:54Cette personne qui est morte,
01:52:57cette jeune américano-turque,
01:52:59Aysenur Ezgiyegi,
01:53:01elle a une famille qui vit dans l'état de Washington.
01:53:05Elle est elle-même une militante
01:53:07avec beaucoup de ramifications dans son groupe.
01:53:09Et depuis toujours.
01:53:11Et chez les démocrates, ça va quand même résonner.
01:53:14Donc il ne peut plus bouger Baden.
01:53:16Et il peut dire au revoir à son accord
01:53:18qu'il voulait conclure de cesser le feu
01:53:21et de libération des otages, bien sûr,
01:53:23qui pourrissent dans des tunnels à Gaza
01:53:26avant la fin de son mandat.
01:53:28Merci Harold pour ces explications.
01:53:30On revient en France à présent.
01:53:32On vous en parlait déjà hier des difficultés des agriculteurs.
01:53:35Cet été, ils ont connu des conditions climatiques difficiles.
01:53:38Les agriculteurs français qui doivent composer en permanence
01:53:40avec une météo capricieuse marine.
01:53:42Dans la Drôme, des agriculteurs,
01:53:44pour faire face aux sécheresses de plus en plus fréquentes,
01:53:47innovent en réutilisant l'eau quatre fois.
01:53:49Une solution écologique et économique.
01:53:52Face aux fortes chaleurs estivales
01:53:54et à la baisse de la pluviométrie,
01:53:56ces agriculteurs ont développé une solution
01:53:59pour la rétention et la redistribution de l'eau sur leur terre.
01:54:02L'eau qui servait une fois avant,
01:54:04aujourd'hui on a multiplié l'usage par quatre.
01:54:07Avant qu'elle retourne de la même façon qu'avant dans le ruisseau
01:54:10et qu'elle continue son chemin pour aller jusque dans la mer.
01:54:13On n'a pas accaparé l'eau,
01:54:15on a juste ralenti sa progression dans l'écosystème.
01:54:17Un système écologique et aussi économique
01:54:19que les agriculteurs veulent partager au plus grand nombre.
01:54:22Au sein de la Pépinière des Alvéoles,
01:54:24des paysagistes reçoivent une formation en agroécologie
01:54:27qui leur permettra de transformer les précipitations
01:54:30en réserves souterraines.
01:54:32Sans eau, c'est difficile de faire pousser des plantes.
01:54:34Si j'ai plus de plantes, ça va me permettre de créer plus de sol.
01:54:37Et si je crée plus de sol, ça va me permettre de stocker plus d'eau,
01:54:40donc de faire pousser plus de plantes.
01:54:42Pour les participants, c'est une découverte totale.
01:54:45Je n'ai jamais pensé comment je vais organiser mon terrain
01:54:48pour déjà retenir l'eau.
01:54:50Je pensais déjà comment je vais avoir de l'eau.
01:54:53Ce rapport entre l'arbre, le sol et l'eau,
01:54:56ça fait partie complètement de ma réflexion.
01:54:59En 2023, 19 communes du département de la Drôme
01:55:02ont été clattées en état de catastrophe naturelle.
01:55:05En cause, les fortes sécheresses enregistrées au printemps et en été.
01:55:09Cette année, la situation est loin de s'être améliorée.
01:55:12L'été 2024 est officiellement le plus chaud jamais mesuré sur la planète.
01:55:178h16 sur CNews, le rappel de l'actualité Marine Sabourin.
01:55:24Trois départements en alerte orange pour vigilance pluie,
01:55:27inondation jusqu'à 18h au moins.
01:55:29Le Var, les Alpes-Maritimes et la Manche.
01:55:31L'Ardèche est rétrogradée en jaune par Météo France.
01:55:34La grotte du Sanctuaire de Lourdes
01:55:36rouverte au public après des inondations.
01:55:38Hier, les célébrations ont pu reprendre en fin de journée.
01:55:41Les chapelles des Lumières également inondées
01:55:43seront de nouveau accessibles dès aujourd'hui.
01:55:46Et puis, clap de fin pour les Jeux paralympiques.
01:55:48Ce soir, le Stade de France se transforme à l'occasion
01:55:50en immense dance floor de 20h30 à 23h.
01:55:5324 DJ français seront réunis pour animer
01:55:55ce dernier temps fort des Jeux de Paris 2024
01:55:57parmi lesquels Jean-Michel Jarreau-Kavinsky.
01:55:59Les 4400 athlètes défileront
01:56:01avant le passage de relais final de Paris à Los Angeles.
01:56:07Michel Barnier, Premier ministre nommé grâce à un deal secret
01:56:11entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
01:56:14Qu'est-ce que nous révèle ce matin Jules Torres dans le JDD ?
01:56:17Et on en parle avec lui.
01:56:18Ce sera l'heure de son édito.
01:56:19Ce sera juste après la pause.
01:56:20A tout de suite.
01:56:278h23 sur CNews, c'est l'heure de l'édito politique
01:56:30de Jules Torres qui nous accompagne.
01:56:32Jules, cette semaine, les observateurs ont affirmé
01:56:34que la nomination de Michel Barnier à Matignon
01:56:36était le fruit d'un feu vert de Marine Le Pen.
01:56:38Mais ce matin, vous nous dites que finalement
01:56:41la réalité est encore plus complexe que ça.
01:56:43On savait qu'il organisait des dîners mondains à Paris
01:56:46mais on ne savait pas qu'il tirait les ficelles
01:56:49dans la nomination du Premier ministre.
01:56:51Thierry Solaire, oui, celui qui organise des dîners
01:56:54et qui parvient à faire asseoir à la même table
01:56:56Édouard Philippe, Jordan Bardella, Marine Le Pen,
01:56:58Sébastien Lecornu. Impressionnant, non ?
01:57:01Eh bien, attendez, parce que vous ne savez pas tout.
01:57:03Il organise aussi, c'est l'entremetteur
01:57:06entre Marine Le Pen et le président de la République.
01:57:09Rien que ça.
01:57:10Donc jeudi matin, son nom apparaît sur l'écran
01:57:12de l'ancienne présidente du FN,
01:57:14la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale,
01:57:16Marine Le Pen, tranquillement installée
01:57:18au siège du parti à Paris.
01:57:20À ce moment-là, l'Elysée semble coincée
01:57:22par le risque d'une censure.
01:57:23Donc on va un peu rembobiner.
01:57:24Mais il y a Xavier Bertrand, vous savez,
01:57:26au début de semaine, qui était le favori pour Matignon
01:57:28et qui a vu sa candidature torpiller.
01:57:30Tel un empereur romain, Marine Le Pen
01:57:32a abaissé son pouce, l'éliminant
01:57:34d'un geste symbolique mais fatal.
01:57:36Le message envoyé à Macron est sans équivoque.
01:57:39S'il veut un Premier ministre de droite,
01:57:41Marine Le Pen devra donner son feu vert.
01:57:44L'Elysée est donc au pied du mur,
01:57:46obligée de trouver un compromis.
01:57:48Et voilà que le nom de Michel Barnier
01:57:50refait surface.
01:57:51Perçu comme respectueux envers le RN,
01:57:53il a désormais une chance.
01:57:54Ainsi en a décidé Marine Le Pen.
01:57:56Et tout se déroule comme sur des roulettes
01:58:00jusqu'à ce qu'une énorme boulette
01:58:01vienne tout faire dérailler.
01:58:02C'est bien ça ?
01:58:03Oui, jeudi matin, coup de théâtre.
01:58:05Le député RN, Jean-Philippe Tanguy,
01:58:06se lâche et gratifie Michel Barnier
01:58:08de charmant qualificatif de fossile
01:58:11et d'un des hommes le plus stupides
01:58:13de la Ve République.
01:58:15A l'Elysée, c'est alors la panique.
01:58:17Impossible de lancer Michel Barnier dans l'arène
01:58:19s'il risque de se faire fusiller
01:58:21et censurer dans les premiers jours.
01:58:23Alors Marine Le Pen aura-t-elle changé d'avis
01:58:25pendant la nuit ?
01:58:26Donc là, je vais vous raconter le récit
01:58:27d'un épisode politique qui n'était pas encore connu,
01:58:30qui a été corroboré par plusieurs sources
01:58:32des deux camps.
01:58:33C'est très simple, face à la situation
01:58:35et le risque de censure,
01:58:36Emmanuel Macron dépêche son homme
01:58:37de confiance, donc Thierry Solaire,
01:58:39en mission chez Marine Le Pen,
01:58:41histoire de prendre la température.
01:58:42Sauf qu'au RN, l'ambiance est électrique.
01:58:44C'est Jean-Philippe Tanguy,
01:58:45il se fait recadrer.
01:58:47Marine Le Pen, elle est soucieuse
01:58:48de calmer le jeu, elle rassure Solaire.
01:58:50Mais Macron, lui, il reste méfiant.
01:58:52Il reste méfiant assez pour décrocher
01:58:54lui-même son téléphone et appeler
01:58:56directement Marine Le Pen.
01:58:58Le ton est donné, il exige des garanties,
01:59:00le président de la République.
01:59:02Résultat, Marine Le Pen, elle envoie
01:59:03Jean-Philippe Tanguy faire son mea culpa
01:59:04en direct sur le service public
01:59:06le soir même, et elle scelle un accord
01:59:08avec le président de la République.
01:59:10Pas de censure pour Michel Barnier
01:59:12avant le discours de politique générale
01:59:14qui devrait arriver dans les prochaines semaines.
01:59:16Si l'Elysée confirme ces échanges
01:59:17entre Emmanuel Macron, le palais dément
01:59:19tout contact ce fameux jeudi.
01:59:20C'est pourtant bien Marine Le Pen
01:59:21qui a décidé de la nomination
01:59:23de Michel Barnier.
01:59:24Et est-ce qu'il va y avoir des répercussions
01:59:25politiques à tout ça ?
01:59:26Ça a déjà commencé.
01:59:27Vous savez, la gauche, elle s'est insurgée.
01:59:29Elle a crié au deal avant même
01:59:30l'apparution de ces informations.
01:59:32Et elle n'avait pas vraiment réalisé
01:59:34à quel point leur lecture était proche
01:59:35de la réalité.
01:59:36Chez les plus modérés, y compris
01:59:37chez les macronistes, ils admettent
01:59:39qu'il s'agit là d'une simple alliance
01:59:41de circonstances, une routine bien connue
01:59:43du théâtre politique.
01:59:44Mais qu'on ne se fasse pas d'illusions,
01:59:46cette entente, elle ne durera pas.
01:59:48Barnier pourra s'installer,
01:59:50constituer son gouvernement.
01:59:52Mais le répit s'arrêtera net avec le vote
01:59:54du budget, car le REN ne soutient
01:59:56jamais des décisions qui trahiraient
01:59:58leurs principes et leurs doxa.
01:59:59Désireuse de se différencier
02:00:01d'une gauche radicale souvent perçue
02:00:03comme refusant d'endosser les responsabilités,
02:00:05Marine Le Pen n'ira pas jusqu'à
02:00:07s'associer, même passivement,
02:00:09à une fin de quinquennat qu'elle juge
02:00:11assez catastrophique.
02:00:12Les dessous de ce deal secret
02:00:14entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen,
02:00:16c'est à retrouver d'ailleurs ce matin
02:00:17dans les kiosques, dans le JDD,
02:00:19le journal du dimanche.
02:00:20C'était l'édito politique de Jules Torres.
02:00:22Bienvenue dans votre matinale week-end.
02:00:24C'est la dernière ligne droite.
02:00:25On est encore ensemble jusqu'à 9h
02:00:27pour de l'info, de l'analyse, des débats
02:00:28avec tout le monde autour de la table.
02:00:29Marine Sabourin pour les JT,
02:00:31Harold Imane pour l'actualité
02:00:33internationale, Michel Taube
02:00:35pour le décryptage politique,
02:00:37Jules Torres également pour la politique
02:00:39et Nathan Devers,
02:00:41écrivain éditorialiste, qui est avec nous
02:00:43ce matin pour décrypter toute l'actualité.
02:00:45Voici les titres de votre journal de 8h30.
02:00:47L'émotion du père de Camilia tué par un chauffard
02:00:49à Valoris. Dix jours après le drame,
02:00:51le club de foot de Lafayette et de son frère
02:00:53lui rend hommage. Une cagnotte a été lancée
02:00:55à destination de la famille. Nous étions
02:00:57sur place avec nos équipes.
02:00:59Les images dès le début de ce journal.
02:01:01La stupeur à Nice. Un homme menace
02:01:03les fidèles d'une église avec un couteau et vandalise
02:01:05plusieurs statues. Il a heureusement été interpellé
02:01:07sans faire de blessés dans un contexte
02:01:09où les actes anti-religieux et les dégradations
02:01:11d'église se sont multipliées ces dernières
02:01:13années. Le reportage à suivre.
02:01:15Et puis à Strasbourg,
02:01:17le festival du film israélien
02:01:19Shalom Europa, annulé après des pressions
02:01:21de collectifs dits pro-palestiniens.
02:01:23Ce festival devait se tenir à partir
02:01:25d'aujourd'hui. On en parle ce matin
02:01:27avec Elie Korchia, président du Consistoire de France
02:01:29et avocat.
02:01:33Mais tout d'abord ce week-end, d'hommage à la jeune
02:01:35Camilia, tuée par un chauffard à Valoris
02:01:37dix jours après sa mort.
02:01:39Le club de foot du FC Mougin a décidé d'organiser
02:01:41un match en sa mémoire.
02:01:43La petite fille et son frère étaient licenciés dans ce club.
02:01:45Tous ses membres sont sous le choc.
02:01:47Le père de Camilia confie son émotion
02:01:49au micro de Franck Tréviau. Le récit est signé
02:01:51Sharon Camara.
02:01:53Une passe pour marquer
02:01:55le lancement d'un match hautement symbolique.
02:01:57Au stade de la Valmasque,
02:01:59les membres du FC Mougin se sont réunis
02:02:01pour rendre un dernier hommage à Camilia.
02:02:03Ça me touche énormément
02:02:05parce que je vois que
02:02:07ça montre en plus
02:02:09que tout le monde
02:02:11est touché. Ça montre vraiment
02:02:13la valeur de la France
02:02:15et du peuple français
02:02:17que dans les moments durs, on arrive quand même
02:02:19à se retrouver tous et à s'unir.
02:02:21Franchement,
02:02:23c'est touchant. Je ne suis pas fort
02:02:25comme je montre. J'essaie de lui ressembler.
02:02:29J'essaie de lui ressembler et je tiens la force d'elle.
02:02:31Un club dans lequel
02:02:33la famille de Camilia est impliquée
02:02:35depuis plusieurs années.
02:02:37Au sein du club, on a été énormément touchés
02:02:39du fait que Camilia a été licenciée au sein du FC Mougin.
02:02:41On a aussi
02:02:43son grand frère Médhi
02:02:45qui est licencié chez nous et le papa aussi
02:02:47qui est dirigeant. Donc on se devait
02:02:49de lui rendre hommage.
02:02:51Les parents se sont touchés
02:02:53et les enfants aussi.
02:02:55Ça fait deux ans qu'elle jouait Camilia
02:02:57avec notre fille et c'est vrai que ça a été
02:02:59un choc épouvantable.
02:03:01Ce week-end, plusieurs initiatives
02:03:03sont prévues pour honorer la mémoire de Camilia.
02:03:05Des t-shirts à l'effigie
02:03:07de la petite fille, un brassard noir
02:03:09pour symboliser le deuil, ainsi
02:03:11qu'une minute de silence observée
02:03:13avant tous les coups d'envoi des matchs à domicile.
02:03:17Alors on a beaucoup parlé de Michel Barnier
02:03:19ce matin, nouveau Premier ministre, mais on va parler aussi
02:03:21de David Lissnard. C'était l'un des noms évoqués
02:03:23pour Matignon. Il est le maire les Républicains
02:03:25de Cannes. Il s'exprime lui aussi ce matin
02:03:27dans les colonnes du journal du dimanche.
02:03:29J'ai été bloqué par ceux qui pensent davantage
02:03:31à 2027 qu'au pays, dit-il.
02:03:33Ils craignaient mon arrivée. Ils craignaient mon arrivée
02:03:35à raison, car ce que je veux, c'est en finir
02:03:37avec ce système qui est en train de plomber le pays.
02:03:39On sent une pointe d'amertume
02:03:41dans le discours de David Lissnard.
02:03:43Jules Taurès. Évidemment, quand on passe à côté
02:03:45de Matignon, on est toujours un petit peu déçus
02:03:47mais qu'il se rassure, David Lissnard
02:03:49sera dans les discussions
02:03:51pour le futur gouvernement.
02:03:53D'ailleurs, ce qu'il fait dans le GDD, c'est quasiment
02:03:55un acte de candidature pour arriver
02:03:57au sein du gouvernement.
02:03:59C'est le premier cadre
02:04:01de la droite des Républicains
02:04:03après la nomination du Premier ministre
02:04:05Michel Barnier, qui est issu des Républicains,
02:04:07qui exhorte sa famille politique à
02:04:09entrer au gouvernement. Bruno Retailleau
02:04:11et Laurent Wauquiez ont
02:04:13temporisé. Ils ont préféré temporiser parce qu'évidemment
02:04:15il y aura une répartition des postes,
02:04:17il faut faire le bon choix, il faut prendre la bonne décision.
02:04:19En tout cas, ce qu'ils disent, c'est qu'ils se
02:04:21réjouissent qu'il y ait eu un changement
02:04:23en tout cas de doctrine au sein des Républicains
02:04:25parce que vous savez, pendant tout l'été, on a entendu
02:04:27Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, comme
02:04:29Gérard Larcher, parler de leur fameux pacte législatif
02:04:31c'est-à-dire, en gros, où Emmanuel Macron
02:04:33et son Premier ministre reprendront les textes
02:04:35de la droite. On les votera, mais par contre, on ne participera
02:04:37pas à une coalition gouvernementale.
02:04:39Ça, c'est fini. C'est fini. Pourquoi ? Parce que la donne
02:04:41a changé. Avec un Premier ministre qui est issu des
02:04:43Républicains, Michel Barnier, c'est très très dur
02:04:45de dire qu'on ne peut pas participer au gouvernement
02:04:47d'autant qu'il y a beaucoup, beaucoup
02:04:49de personnes chez les Républicains qui rêvent
02:04:51qui ont envie d'être ministre
02:04:53donc voilà, ça c'est la première chose. Et ensuite
02:04:55David Lissnard, finalement, ce qu'il dit
02:04:57c'est qu'il est un petit peu l'héritier du sarcosisme
02:04:59c'est-à-dire que c'est le seul
02:05:01qui, aujourd'hui, suit la ligne édictée
02:05:03par le Président Sarkozy depuis
02:05:05deux ans, c'est-à-dire qu'il faut une grande coalition
02:05:07entre la droite et le centre.
02:05:09Jules Torres, pour l'analyse
02:05:11politique, je lisais dans la presse
02:05:13d'ailleurs, hier, que
02:05:15les CV affluent du côté
02:05:17des LR qui en avaient marre d'être dans l'opposition
02:05:19depuis quelque temps déjà.
02:05:21Bien sûr, il faut savoir que, par exemple, quand on
02:05:23devient ministre, il faut avoir de nombreux
02:05:25collaborateurs. Vous savez, à l'Assemblée nationale
02:05:27c'est plutôt réduit, on a une enveloppe
02:05:29qui n'est pas immense, on peut avoir deux ou trois
02:05:31collaborateurs. Évidemment, quand on a
02:05:33un cabinet ministériel, on
02:05:35fait venir une dizaine, voire une vingtaine
02:05:37de personnes, donc c'est vrai que c'est
02:05:39massif et il faut des bras pour constituer
02:05:41un gouvernement et des ministères.
02:05:43Effectivement, l'enjeu est tel, et l'enjeu est aussi
02:05:45pour
02:05:47Renaissance. Parce qu'en fait, la question
02:05:49de savoir, c'est combien de ministres sortant
02:05:51d'une part du gouvernement
02:05:53Gabriel Tal se retrouveront
02:05:55à Matignon, et l'aile gauche également
02:05:57de Renaissance, qui va vouloir exister
02:05:59et qui là, avec un Michel Barnier
02:06:01venant de LR,
02:06:03les fait un petit peu oublier. Donc je pense aussi que
02:06:05là où il va y avoir des difficultés pour
02:06:07Michel Barnier, c'est de tenir, non pas sa majorité,
02:06:09il n'en a pas, il va
02:06:11devoir la construire, mais au sein
02:06:13de la Macronie, je pense que de ce côté-là,
02:06:15ça va être difficile pour Michel Barnier également
02:06:17d'exister.
02:06:19Nathan Devers. Oui, Michel Barnier, il a une
02:06:21grande difficulté, qui résulte
02:06:23un peu de l'accord que vous avez expliqué, qui est
02:06:25un accord très très fragile, parce que ce qu'a
02:06:27fait savoir le Rassemblement National, c'est qu'à la première,
02:06:29au premier des accords importants, ils allaient
02:06:31signer une motion de censure. Mais c'est que en fait,
02:06:33la gauche a décidé
02:06:35en s'opposant complètement
02:06:37à ce gouvernement, en refusant
02:06:39les appels à l'ouverture qu'a lancé
02:06:41Michel Barnier, elle a décidé d'offrir
02:06:43au Rassemblement National le rôle
02:06:45du parti qui tiendrait
02:06:47l'épée de Damoclès, qui donc déciderait
02:06:49de l'avenir de ce gouvernement,
02:06:51et qui était le centre de gravité
02:06:53de fait de la vie politique.
02:06:55Et ça, c'est extrêmement paradoxal.
02:06:57La gauche, en tout cas
02:06:59le Nouveau Front Populaire, les gens qui ont
02:07:01pris cette décision,
02:07:03dans leur absolutisme, dans leur refus
02:07:05absolu de transiger, de faire des
02:07:07compromissions, et bien ils se retrouvent
02:07:09à donner à leurs pires ennemis
02:07:11le rôle, en quelque sorte,
02:07:13sinon de faiseur de roi, du moins de faiseur
02:07:15de prince ou de premier ministre.
02:07:16Ils auraient pu avoir Bernard Cazeneuve, qui n'est pas
02:07:18le plus grand, qui n'est pas un fasciste,
02:07:20c'est quelqu'un qui appartient à leur famille politique,
02:07:22c'est quelqu'un qui est
02:07:24profondément de gauche, c'est pas quelqu'un de droite,
02:07:26c'est quelqu'un en effet qui est un petit peu plus
02:07:28importé sur les questions régaliennes
02:07:30que la France Insoumise, mais en tout cas,
02:07:32je pense que ça leur aurait mieux convenu
02:07:34que Michel Barnier. Évidemment,
02:07:36on sait pourquoi c'est arrivé, c'est parce que
02:07:38Jean-Luc Mélenchon a dit
02:07:40rien que le programme, que le programme, tout le programme,
02:07:42il ne voulait pas faire de compromis, et donc
02:07:44c'est pour ça que Bernard Cazeneuve n'a pas pu aller à Matignon.
02:07:46Alors, un ministre qui aura des
02:07:48difficultés dans ce gouvernement, en tout cas, qui aura beaucoup de travail,
02:07:50c'est celui qui atterrira à Bercy.
02:07:52Le gouvernement français demande à la Commission Européenne
02:07:54de pouvoir reculer la date
02:07:56d'envoi de son plan de réduction du déficit
02:07:58public, et dans le même temps, dans les colonnes du Parisien,
02:08:00aujourd'hui en France, on a le président de la Cour
02:08:02des Comptes, Pierre Moscovici, qui sonne l'alerte.
02:08:04Il y a urgence, dit-il, à réduire les déficits
02:08:06publics au risque que la France soit
02:08:08plongée dans une situation budgétaire dangereuse.
02:08:10Ce sera sans doute le budget le plus délicat
02:08:12de la Ve République, dit-il aujourd'hui.
02:08:14La loi de programmation des finances
02:08:16publiques qui prévoit les 3% en 2027
02:08:18est caduque. Pour y parvenir,
02:08:20il faudrait faire une centaine de milliards d'euros
02:08:22d'économies en trois ans. C'est brutal,
02:08:24c'est difficilement faisable
02:08:26politiquement, peu acceptable socialement
02:08:28et économiquement, guerre cohérent.
02:08:30Michel Taubes, ça veut dire que le précédent gouvernement
02:08:32n'a pas dit la vérité sur
02:08:34le montant des économies à faire
02:08:36en disant que cette trajectoire pour arriver à 3%
02:08:38en 2027, elle était possible. Non, c'est 100 milliards
02:08:40d'euros et ça, c'est irréalisable
02:08:42sans provoquer une fronte sociale gigantesque
02:08:44en France. Effectivement, et ça va être une grande
02:08:46difficulté pour Michel Barnier parce que la première
02:08:48chose qu'il a dit, c'est que je dirai la vérité.
02:08:50Il dira la vérité. Et dire la vérité,
02:08:52c'est annoncer un budget de rigueur.
02:08:54Alors quelle va être l'ampleur de la rigueur ?
02:08:56C'est toute la question. Après,
02:08:58la France n'est pas, par exemple, la Grèce
02:09:00qui avait eu des difficultés financières
02:09:02considérables il y a quelques années.
02:09:04La France a des moyens de se faire entendre.
02:09:06Et d'ailleurs, ce qui est intéressant
02:09:08dans le dialogue et le bras de fer
02:09:10qu'il va y avoir entre la France et l'Union Européenne,
02:09:12c'est que Michel Barnier est très
02:09:14européen, mais il est également
02:09:16un gaulliste. Il a une certaine et une
02:09:18haute idée de la France. Et donc, c'est vrai
02:09:20que dans la négociation du budget
02:09:22et notamment des marges de manœuvre vis-à-vis de l'Union Européenne,
02:09:24Michel Barnier est plutôt
02:09:26bien placé pour pouvoir obtenir
02:09:28un souffle d'oxygène et une capacité
02:09:30d'étaler plus dans la durée
02:09:32la réduction des déficits.
02:09:34Encore une fois, il n'aura pas le choix
02:09:36parce qu'encore une fois, un budget trop
02:09:38de rigueur, on traînerait tellement
02:09:40de conséquences en termes de suppression
02:09:42de lignes de crédit de la part
02:09:44de l'État que ce ne serait pas possible.
02:09:46Je pense que là, le choix de Michel Barnier
02:09:48comme Premier ministre, c'est plutôt astucieux
02:09:50dans le but notamment
02:09:52de desserrer l'étau de l'Union Européenne sur le plan budgétaire
02:09:54et ça va lui permettre effectivement
02:09:56d'avoir un petit peu plus de marge de manœuvre
02:09:58pour la préparation
02:10:00du budget 2025, mais qui de toute façon
02:10:02sera effectivement douloureux pour tout le monde.
02:10:04Mais comment il va pouvoir concilier tout cela
02:10:06avec sa fibre sociale ? Il a parlé
02:10:08hier, depuis l'hôpital
02:10:10Necker, de ce qui semblait
02:10:12être en tout cas ses priorités en matière de services
02:10:14publics. La santé,
02:10:16l'éducation, il a parlé aussi du logement.
02:10:18Comment il va pouvoir justement naviguer
02:10:20sur cette ligne de crède qui est
02:10:22les exigences budgétaires imposées par
02:10:24Bruxelles et peut-être cette
02:10:26fibre sociale qu'il a démontrée
02:10:28hier ? En fait, c'est toute la complexité
02:10:30du problème. C'est qu'il doit
02:10:32à la fois parler à tous les
02:10:34partis. On a assez
02:10:36dit qu'il était respectueux
02:10:38du Front Populaire,
02:10:40respectueux du Ration Nationale.
02:10:42Donc à chaque fois, dans chaque discours, notamment lors de la
02:10:44passation de pouvoir, il adresse un petit message
02:10:46à chaque parti.
02:10:48Sauf que le problème, c'est que pour contenter tout le monde au budget,
02:10:50là, c'est pas juste du discours.
02:10:52Il va falloir trouver des économies.
02:10:54Donc, mettons, il a
02:10:56parlé dans son discours,
02:10:58dans son interview à TF1, de justice
02:11:00fiscale, d'aider les plus
02:11:02fragiles avec la réforme des retraites.
02:11:04Ça, ça va évidemment coûter de l'argent.
02:11:06Pour contenter le Ration
02:11:08Nationale, à mon avis, il ne faudra pas
02:11:10s'en prendre ni aux classes les plus prouves, ni aux classes les plus
02:11:12moyennes. Il ne faudra pas raboter
02:11:14le budget des armées, raboter le budget
02:11:16du ministère de l'Intérieur. Pour contenter
02:11:18une partie de la gauche, elle va demander
02:11:20des gages sur l'écologie, sur l'environnement,
02:11:22sur plus
02:11:24de redistribution. Pour contenter
02:11:26les macronistes, il ne faudra pas
02:11:28justement arriver sur des
02:11:30choses qui,
02:11:32comment dire, combleraient,
02:11:34qui manqueraient de comblerer notre déficit public.
02:11:36Donc, en effet, c'est quelque chose de très
02:11:38compliqué. Il va falloir trouver des économies.
02:11:40Ça, c'est une certitude.
02:11:42C'est beaucoup plus élevé que, sans doute, ce à quoi
02:11:44il s'attendait. Mais bon,
02:11:46là, l'avantage de Michel Barnier,
02:11:48c'est qu'il n'y a pas
02:11:50de questionnement sur son
02:11:52personnage et ses capacités à lui.
02:11:54Ce dont on aurait pu douter, notamment,
02:11:56si on avait eu Madame Castex, au vu des
02:11:58finances de la ville de Paris.
02:12:00Allez, on referme cette page politique. Un homme
02:12:02interpellé après avoir menacé une femme avec
02:12:04un couteau dans l'église du Sacré-Cœur
02:12:06à Nice. L'individu a également brisé et
02:12:08vandalisé plusieurs statues. De quoi inquiéter
02:12:10les fidèles alors que les attaques et dégradations
02:12:12dans les lieux de culte se multiplient.
02:12:14Retour sur les faits avec Corentin Lonzo.
02:12:16Il portait
02:12:18un sac à dos et un pantacourt,
02:12:20comme n'importe quel touriste.
02:12:22Un peu avant 15h, ce vendredi, un homme s'est
02:12:24introduit dans l'église du Sacré-Cœur à Nice.
02:12:26Mais l'individu sort un couteau
02:12:28et menace une croyante qui priait.
02:12:30La dame était en train de prier.
02:12:32Il y a eu une altercation
02:12:34avec cette dame-là.
02:12:36Il a jeté son couteau.
02:12:38Heureusement, la dame
02:12:40n'a pas été atteinte par ce couteau.
02:12:42L'homme furieux s'en prend au statue.
02:12:44Il renverse et brise la statue
02:12:46du curé d'Ars, celle de Notre-Dame
02:12:48de Lourdes et celle du Sacré-Cœur.
02:12:50Évidemment, ça a choqué
02:12:52tout le monde. La police était là
02:12:54et on a fermé les portails.
02:12:56On a vu
02:12:58les statues qui étaient brisées.
02:13:00L'église a été nettoyée le soir même
02:13:02pour pouvoir poursuivre les célébrations religieuses.
02:13:04L'individu a été arrêté
02:13:06par la police municipale de Nice
02:13:08et a été placé en garde à vue.
02:13:10L'enquête se poursuit pour établir ses motivations.
02:13:12Une plainte a été déposée
02:13:14par le prêtre.
02:13:16L'élection présidentielle
02:13:18algérienne qui s'est achevée hier soir.
02:13:20Moins de 50% de la population
02:13:22en âge de voter s'est rendue aux urnes.
02:13:24C'est le président sortant, Théboune,
02:13:26qui est donné grand favori. On en parle avec vous
02:13:28Harold Imane sur ce plateau.
02:13:30Qu'est-ce que ça peut vouloir dire pour nous ?
02:13:32Est-ce que cela peut avoir des conséquences,
02:13:34notamment en matière de lutte contre le terrorisme dans le Sahel ?
02:13:36Alors, déjà, une conséquence,
02:13:38c'est que la brouille
02:13:40qui existe entre Paris et Alger
02:13:42va se prolonger au sujet
02:13:44du Sahara occidental.
02:13:46C'était le psychodrame de l'été
02:13:48lorsque l'Elysée a envoyé,
02:13:50d'ailleurs, Emmanuel Macron
02:13:52lui-même qui a signé la lettre,
02:13:54a envoyé une lettre ouverte au roi du Maroc
02:13:56pour dire, en gros,
02:13:58le Sahara occidental est marocain.
02:14:00Et ainsi se terminait
02:14:02le long feuilleton
02:14:04où la France essayait d'être équilistante
02:14:06entre Alger et Rabat.
02:14:08Alger souhaitant que le Sahara occidental,
02:14:10une ancienne colonie espagnole,
02:14:12devienne indépendante
02:14:14et anti-marocaine au passage.
02:14:16Et donc ça, ça va
02:14:18continuer de brûler. Maintenant,
02:14:20pour nous, sinon,
02:14:22à titre personnel,
02:14:24Abdelmajid Théboune
02:14:26s'entend plutôt bien avec Emmanuel Macron.
02:14:28C'est toujours assez surprenant.
02:14:30Donc voilà, il y a du chaud et du froid là-dedans.
02:14:32Mais pour ce qui concerne le terrorisme,
02:14:34on a assez bien collaboré
02:14:36dans l'ensemble. Et dans le Sahel,
02:14:38les Algériens se retrouvent
02:14:40un peu logés à la même enseigne
02:14:42que les Français, brouillés
02:14:44avec les pays qui ont
02:14:46fait des putschs
02:14:48à Mali, Burkina Faso
02:14:50et Niger.
02:14:52Retour en France avec
02:14:54ce phénomène
02:14:56qui nous a indignés, cet événement.
02:14:58À Strasbourg, le festival du film israélien
02:15:00Shalom Europa qui a été annulé
02:15:02après des pressions, des menaces
02:15:04de collectifs dits pro-palestiniens.
02:15:06Ce festival devait se tenir dès aujourd'hui
02:15:08et jusqu'à mardi. Regardez
02:15:10ce que dit Stéphane Liebs, l'organisateur
02:15:12du festival, dans un communiqué diffusé
02:15:14sur les réseaux sociaux.
02:15:16La forme employée pour demander l'annulation du festival
02:15:18à travers les réseaux sociaux et leur effet de buzz
02:15:20est un danger à la tolérance, à l'échange
02:15:22et à la construction car les propos
02:15:24circulent sans contexte.
02:15:26Marine, pour la suite de ce communiqué.
02:15:28Oui, voici ce qu'il dit. La ligne éditoriale
02:15:30des cinémas stars a jusqu'ici permis tout autant
02:15:32d'accueillir le festival du film palestinien
02:15:34et le festival du film israélien.
02:15:36L'appel au boycott ni notre métier et notre
02:15:38place mettent en danger l'acte même de
02:15:40programmer des films. Et avant d'en parler avec
02:15:42mes invités, nous sommes en direct avec Elie Korchia.
02:15:44Bonjour, vous êtes président
02:15:46du Consistoire de France et
02:15:48avocat. Merci d'être
02:15:50avec nous ce matin, Elie Korchia.
02:15:52C'est impensable qu'en 2024
02:15:54en France, pays de liberté
02:15:56d'expression, à Strasbourg qui plus est
02:15:58qui est la capitale des droits
02:16:00de l'homme, on en arrive à devoir céder
02:16:02à l'extrémisme ?
02:16:04Bien sûr, c'est déplorable
02:16:06et j'espère que cette situation sera
02:16:08résolue prochainement
02:16:10parce que c'est céder, comme vous le
02:16:12dites très bien, et c'était le début
02:16:14de votre reportage, à la menace
02:16:16à l'extrémisme et
02:16:18aux injonctions d'annuler.
02:16:20C'est-à-dire qu'on est dans la censure, on est dans l'interdiction
02:16:22d'un festival qui existe. Il faut que celles
02:16:24et ceux qui nous regardent ce matin sachent que ce festival
02:16:26qui a été créé avec le
02:16:28concours de partenariat
02:16:30de Strasbourg
02:16:32est un festival ouvert sur le monde entier.
02:16:34Shalom Europa, les deux mots sont très clairs.
02:16:36Shalom c'est la paix, Europa c'est l'Europe.
02:16:38Vous l'avez dit, Strasbourg, capitale européenne,
02:16:40accueille depuis 16 ans ce festival
02:16:42tant qu'il n'y ait jamais eu de difficultés.
02:16:44C'est un festival qui est
02:16:46ouvert sur le monde, ouvert sur les autres,
02:16:48d'ailleurs même sur les relations
02:16:50entre les Israéliens, les Palestiniens,
02:16:52le Proche-Orient. C'est un festival qui a toujours été
02:16:54un festival d'unité
02:16:56et c'est déplorable de voir cela.
02:16:58Il y a dix ans il y avait des pressions,
02:17:00il y avait une situation très dure, déjà au Proche-Orient,
02:17:02rappelez-vous en 2014,
02:17:04le festival n'avait jamais été reporté
02:17:06ni annulé. Mais là on voit qu'il y a
02:17:08cet antisionisme
02:17:10féroce d'une partie d'associations
02:17:12d'extrême-gauche, pro-palestinienne
02:17:14contre Israël
02:17:16et qui s'en prend à ce festival
02:17:18qui a lieu à Strasbourg tout à fait normalement d'habitude
02:17:20et ils ont réussi à faire plier
02:17:22effectivement, à faire céder
02:17:24face à ces menaces, ils ont réussi à faire
02:17:26céder la direction
02:17:28qui organise le cinéma, qui organise
02:17:30ce festival. Effectivement on doit le condamner
02:17:32avec force. Ce n'est pas acceptable
02:17:34qu'en 2024 dans notre pays
02:17:36le cinéma, la liberté
02:17:38d'expression, la liberté artistique
02:17:40puisse être mise à mal comme cela.
02:17:42Au contraire, Israël a toujours été
02:17:44un pays ouvert avec
02:17:46des séries télévisées, vous le savez très bien,
02:17:48des films qui sont totalement
02:17:50des modèles de tolérance, d'ouverture,
02:17:52de liberté. Et effectivement
02:17:54là c'est une atteinte.
02:17:56C'est plus qu'une atteinte à un festival
02:17:58de films israéliens
02:18:00chez l'homme Europe, c'est surtout une atteinte
02:18:02à la liberté, la liberté
02:18:04de création artistique, la liberté d'expression.
02:18:06Pardonnez-moi, est-ce qu'il ne faut pas justement
02:18:08résister et reprogrammer impérativement
02:18:10ce festival pour ne pas céder justement
02:18:12à cette forme d'obscurantisme quelque part ?
02:18:14Mais bien sûr,
02:18:16c'est évident, il ne faut pas rester,
02:18:18ce serait une défaite, une défaite de la pensée,
02:18:20une défaite de la création, une défaite de la liberté
02:18:22dans notre pays. Le concitoyen
02:18:24israéli du Barin et mon ami Maurice Dahan
02:18:26est immédiatement intervenu vis-à-vis
02:18:28de la mairie. Je sais qu'il a des contacts
02:18:30réguliers encore ces dernières heures
02:18:32avec le cabinet de la maire
02:18:34de Strasbourg qui a réagi positivement
02:18:36par rapport à cette situation,
02:18:38avec l'adjointe à la culture aussi je sais
02:18:40qui se mobilise. Et l'objectif
02:18:42c'est que la préfecture aussi
02:18:44a fait savoir qu'elle regrettait amèrement
02:18:46effectivement cette annulation
02:18:48d'un festival de films, un festival
02:18:50de cinéma. Donc je pense qu'avec
02:18:52les efforts qui seront faits par mes amis
02:18:54du Consistoire, de la communauté israélite,
02:18:56de la communauté juive du Barin, de Strasbourg,
02:18:58avec la mairie qui devrait
02:19:00prendre les mesures nécessaires,
02:19:02j'espère, je souhaite, j'attends
02:19:04qu'effectivement ce festival puisse
02:19:06être reprogrammé, qu'une nouvelle date
02:19:08de programmation puisse avoir lieu parce qu'on
02:19:10ne cédera pas. Il n'est pas question qu'en France,
02:19:12nous, citoyens français, eh bien on
02:19:14cède face aux tenants
02:19:16de la censure et qui essayent
02:19:18par leur intimidation, par leur menace,
02:19:20malheureusement, d'essayer de faire reculer
02:19:22la culture et la liberté
02:19:24d'expression. Ce n'est pas possible.
02:19:26Vous avez bien raison de le dire Elie Korchia, merci d'avoir accepté notre invitation
02:19:28et d'avoir réagi ce matin sur ces news. Je le rappelle,
02:19:30vous êtes président du Consistoire de France
02:19:32et avocat. Michel Taube, vous vouliez réagir justement.
02:19:34Oui, je voulais réagir. Moi je suis strasbourgeois
02:19:36donc je connais le cinéma star,
02:19:38je connais la vie culturelle strasbourgeoise.
02:19:40C'est un véritable séisme
02:19:42cette annulation. Que l'organisateur
02:19:44du cinéma
02:19:46M.Lips
02:19:48ose parler de génocide
02:19:50avéré à Gaza, alors qu'il n'y a
02:19:52évidemment pas de génocide,
02:19:54dont sa justification de l'annulation
02:19:56du festival, c'est scandaleux. Mais surtout,
02:19:58il faut être plus précis. Il faut appeler la maire
02:20:00de Strasbourg, Jeanne Barsecant,
02:20:02il faut appeler la ministre de la Culture,
02:20:04démissionnaire, mais dont certains disent
02:20:06qu'elle pourrait être reconduite, Rachida Dati,
02:20:08et le ministre de l'Intérieur à garantir
02:20:10que ce festival doit pouvoir
02:20:12avoir lieu, pourquoi pas dans les semaines
02:20:14qui viennent. On s'approche du 7 octobre
02:20:16et ça, ce serait un engagement
02:20:18très concret. C'est aux autorités
02:20:20publiques d'assurer la sécurité
02:20:22d'un festival culturel, parce que sinon
02:20:24ça s'appelle la soumission.
02:20:26La soumission à des
02:20:28marchands de haine qui veulent effectivement
02:20:30faire reculer le vivre ensemble,
02:20:32et plus particulièrement le bien vivre de nos
02:20:34concitoyens de confession juive en France.
02:20:36Parfois, il faut un peu faire
02:20:38des points Godwin, et d'ailleurs l'inventeur de la loi
02:20:40Godwin avait dit, vous savez,
02:20:42il faut quand même parfois ne pas s'interdire
02:20:44d'en faire. On est en train d'assister à une
02:20:46situation, si on prend un peu de recul par rapport à
02:20:48juste ce festival, une situation
02:20:50en Europe, où nous avons vécu depuis
02:20:52un an, l'année la pire
02:20:54du point de vue de l'antisémitisme
02:20:56depuis 1945. C'est clair
02:20:58et net. Et on est dans une situation
02:21:00en effet, où là, ce qui
02:21:02est très clair, c'est que vous avez
02:21:04un festival qui émane de la société
02:21:06civile israélienne,
02:21:08d'artistes qui sont manifestement
02:21:10globalement de gauche, qui sont en tout cas
02:21:12pour la coexistence entre les peuples,
02:21:14qui sont pour la paix, qui sont pour
02:21:16essayer de trouver une solution
02:21:18à deux États. C'est ça
02:21:20globalement la société civile israélienne,
02:21:22surtout dans le milieu du cinéma.
02:21:24Même là, et je dirais même
02:21:26surtout là, ça déclenche de la haine
02:21:28et la haine
02:21:30accompagnée des lâchetés qu'on
02:21:32observe ici ou là. Alors s'il faut finir
02:21:34comme à Londres avec, vous savez, des lignes de bus spéciales
02:21:36inaugurées pour les juifs, pour les
02:21:38protéger du contexte,
02:21:40c'est une situation terrible et
02:21:42ce qui est vraiment frappant,
02:21:44c'est de voir qu'une partie des élites françaises,
02:21:46culturelles notamment, a décidé
02:21:48de participer à cette logique.
02:21:50Merci Nathan Devers pour vos réactions.
02:21:52On finit ce journal avec l'espoir à présent.
02:22:02Le nouveau parfum à la coste.
02:22:04Du coup, vous avez la liste de tous les assureurs
02:22:06qui vous font confiance ? Bien sûr !
02:22:08Retrouvez votre programme avec France Parbrise,
02:22:10agréés et assurances.
02:22:12Et on commence
02:22:14avec cette excellente nouvelle. Il en faut de temps en temps
02:22:16des bonnes nouvelles. Les Bleus qui ont remporté l'or
02:22:18en sessi-foot. Oui, les Français sont champions
02:22:20paralympiques, portés par leur numéro
02:22:2210 Frédéric Villereau et poussés
02:22:24par le public parisien. Ils ont battu
02:22:26les Argentins au tir au but hier soir au pied de la
02:22:28Tour Eiffel. L'équipe de France décroche ainsi
02:22:30la première médaille d'or paralympique
02:22:32de son histoire, 12 ans après l'argent
02:22:34obtenu aux Jeux de Londres.
02:22:36Et puis du rugby également avec
02:22:38l'Union Bordeaux-Bègle qui a réussi hier soir son début
02:22:40de saison en top 14. Victoire
02:22:4246 à 26 face au stade
02:22:44français. Depuis le stade Chabondelmas
02:22:46à Bordeaux, les finalistes de la dernière
02:22:48saison ont régalé offensivement. Tandis
02:22:50que le stade français n'a jamais été
02:22:52en mesure d'inquiéter les locaux,
02:22:54la soirée aurait été parfaite pour les Bordelais
02:22:56avec un bonus offensif, mais
02:22:58le passé de Macalou dans le temps additionnel
02:23:00les en a privés.
02:23:04Du coup, vous avez la liste de tous les assureurs qui vous font confiance ?
02:23:06Bien sûr ! C'était votre programme
02:23:08avec France Parbrise, Agrée
02:23:10et Assurance.
02:23:16C'était votre programme avec Originale,
02:23:18le nouveau parfum à la coste.
02:23:20Et il est temps pour moi de vous souhaiter
02:23:22un excellent dimanche à tous
02:23:24sur CNews. Je remercie mes invités
02:23:26Jules Torres, Michel Taubes, Harold Liman,
02:23:28Nathan Devers et bien sûr l'excellente
02:23:30Marine Sabourin qui m'accompagne comme tous les week-ends
02:23:32que je retrouve la semaine prochaine.
02:23:34On se retrouve tous la semaine prochaine,
02:23:36samedi prochain à 5h55. Dans un instant,
02:23:38Eliott Deval pour l'heure des pros et demain matin,
02:23:40vous retrouvez bien sûr Romain Desarbres pour la matinale.
02:23:42A tout de suite sur CNews.