La Matinale Week-End (Émission du 15/09/2024)

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Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

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00:00:00Et il est 6h, voici les titres de votre journal, l'Allemagne à la une, aujourd'hui un pays qui par son influence donne le ton de la politique migratoire en Europe et qui prend une décision inédite, le rétablissement des contrôles aux frontières avec les 9 pays qui l'entourent.
00:00:15Cela prendra effet demain, une décision qui n'est pas prise par un gouvernement d'extrême droite, non, mais par des sociodémocrates, de quoi interroger sérieusement sur l'espace de libre circulation en Europe face à la pression migratoire.
00:00:27François Ruffin, ex-LFI, hué à la fête de l'UMA pour avoir dénoncé la stratégie politique de Jean-Luc Mélenchon, c'est-à-dire l'abandon des classes populaires de la France périphérique au profit des jeunes des quartiers.
00:00:38Des images que l'on décrypte sur ce plateau avec Jules Torres.
00:00:42Et puis on prendra la direction des Etats-Unis où les deux candidats à l'élection présidentielle, Donald Trump et Kamala Harris, sont à l'assaut de la Pennsylvanie, état-clé de cette campagne électorale.
00:00:52Vous saurez tout avec Harold Eman sur ce plateau.
00:00:58Mais tout d'abord l'Allemagne qui rétablit à partir de demain ses contrôles à l'ensemble de ses frontières, dont la France, terminait le principe de libre circulation avec ses voisins pendant au moins six mois.
00:01:08Car l'immigration est devenue le sujet principal de la vie politique allemande.
00:01:12Le pays a été frappé ces derniers mois par une série d'agressions au couteau et des violences sexuelles perpétrées par des demandeurs d'asile, les précisions de Jean-Luc Thomas.
00:01:21Aller en Allemagne sera peut-être un peu moins facile.
00:01:24Cela dit, les autorités allemandes rétablissent des contrôles avec ses neuf pays limitrophes pour lutter contre l'immigration illégale.
00:01:33Nous allons étendre nos contrôles temporaires à toutes les frontières terrestres de l'Allemagne.
00:01:39Cette mesure permettra de limiter davantage l'immigration irrégulière et de se prémunir contre les graves dangers que représente la terreur islamiste.
00:01:47Ce sujet très politique devient majeur pour la coalition d'Olaf Scholz, surtout depuis le triple meurtre de Solingen fin août par un réfugié syrien, mais également face à la montée de l'extrême droite.
00:02:01Des contrôles aux frontières existent déjà depuis dix mois, de la Pologne à la Suisse.
00:02:06Dans un premier bilan de la police allemande, le nombre d'entrées clandestines a chuté d'environ 40% et même moins 56% pour la frontière polonaise.
00:02:17Donc, à compter du 16 septembre et pour six mois, cette dérogation temporaire aux règles de l'espace Schengen risque de tendre les relations entre l'Allemagne et l'ensemble de ses voisins.
00:02:30Alors Amaury Brela, il ne s'agit pas de n'importe quel pays de l'Union Européenne, n'importe quel état membre de l'Allemagne donne le ton de la politique migratoire et d'asile en Europe.
00:02:40Ces gestes éclairent quelque part sur le climat général au sein de l'Union Européenne.
00:02:44Oui, alors il faut préciser que ces contrôles temporaires sont déjà en place depuis un an aux frontières allemandes avec la Pologne, la République tchèque, l'Autriche et la Suisse.
00:02:52C'est ça, c'est de la Pologne à la Suisse.
00:02:54Et là, on l'élargit aux frontières occidentales de l'Allemagne, notamment avec la France.
00:02:59Oui, c'est une mesure en effet très forte prise d'ailleurs par un gouvernement social-démocrate de centre-gauche qui vient contredire totalement la politique d'ouverture massive pratiquée notamment par sa prédécesseure, la chancelière conservatrice Angela Merkel,
00:03:14qui a fait entrer près de 3 millions au total d'immigrants depuis 2015.
00:03:20Donc, c'est un renversement total de situation et de politique qui fait évidemment suite non seulement à la montée en puissance de l'extrême droite lors des dernières élections régionales, l'AFD pour ne pas la nommer,
00:03:36et puis aux conséquences délétères de cette immigration massive et incontrôlée sur la société allemande, comme d'ailleurs on l'observe dans l'ensemble des sociétés occidentales en Europe, en France et dans le nord de l'Europe, au Danemark et en Suède notamment.
00:03:49Il y a eu cet attentat à Solingen par un réfugié syrien qui aurait dû être expulsé.
00:03:57Il y a eu je crois aussi à Munich une tentative d'attentat qui a visé le consulat ou l'ambassade israélienne.
00:04:05Donc oui, c'est une mesure importante prise par l'Allemagne qui en effet donne le ton de la politique migratoire et d'asile en Europe et qui pourrait faire tâche d'huile dans les mois ou les années qui viennent.
00:04:15C'est effectivement, vous le disiez à la fin, le signe d'un traumatisme ces derniers mois, notamment lié à la menace terroriste, à l'attaque qui s'est produite.
00:04:22Les entrées clandestines ont déjà diminué de 40% depuis le rétablissement des contrôles aux frontières entre la Pologne et la Suisse, 56% même du côté de la seule frontière polonaise.
00:04:31Ça veut dire que c'est une solution efficace.
00:04:33Oui, en effet, je vais prolonger ce qu'a dit Amaury. Effectivement, il y a un point qui est politique et un point d'efficacité de la politique publique.
00:04:39Le point qui est politique, c'est effectivement le fait qu'aujourd'hui, vous avez en Allemagne et notamment les élections régionales dans l'ex-RDA, donc en Allemagne de l'Est,
00:04:47ont vu une poussée à la fois de l'AFD, donc partie d'extrême droite allemande anti-immigration, mais également du BSW, qui est un parti d'extrême gauche lui-même anti-immigration.
00:04:57Et ces deux parties-là ont récolté plus de 50% des suffrages dans certains lenders.
00:05:02Donc, ça démontre quand même qu'il y a une forte aspiration des Allemands à ne plus subir l'immigration, mais aujourd'hui à réguler les flux migratoires.
00:05:08Et le deuxième point, pour répondre à votre question, c'est que cette mesure-là est une mesure qui est réellement efficace d'un point de vue de la politique publique, puisqu'elle fait réduire justement les entrées clandestines.
00:05:19C'est pour cela que l'Europe ferait bien de s'y inspirer et que certains Etats, notamment les Etats qui sont soumis à une pression migratoire très forte, comme la France justement, doivent mettre en place cette mesure-là,
00:05:30de protection de frontières avec un contrôle justement, parce que c'est une mesure qui va justement s'attaquer aux passeurs.
00:05:37Ce n'est pas tant les migrants qui sont visés, mais c'est plutôt les passeurs aux frontières de l'Europe.
00:05:41Or, on voit aujourd'hui qu'il y a des gens qui organisent des migrations clandestines en Europe, justement, et que le droit, notamment issu de Schengen, ne permet pas de répondre à cela.
00:05:50Ensuite, après, il faut muscler cette mesure-là de deux autres mesures.
00:05:53C'est pour ça que nous, on avait parlé de triple frontière en 2021 dans un rapport sur l'immigration.
00:05:58Il faut ajouter à cela une frontière dans les pays locaux, c'est-à-dire avec les demandes d'asile qui doivent être faites dans les pays d'origine,
00:06:06et puis également une deuxième mesure qui est renforcer la protection aux frontières européennes avec un blocus naval, notamment en mer Méditerranée.
00:06:13Et justement, l'Allemagne n'est pas le seul pays de l'Union européenne à avoir rétabli ses contrôles aux frontières.
00:06:17Huit autres Etats membres ont également renforcé leur sécurité marine.
00:06:21Des mesures prises notamment face à la menace terroriste ou la pression migratoire.
00:06:24Le détail avec Dunia Tengour.
00:06:28L'Allemagne n'est pas le seul pays de l'espace Schengen à rétablir le contrôle aux frontières.
00:06:33Au total, ils sont huit à avoir renforcé leur sécurité.
00:06:37Outre l'Allemagne, on peut compter l'Autriche, le Danemark, la France, l'Italie, la Norvège, la Slovénie et la Suède.
00:06:44Pour expliquer ce renforcement des contrôles, les Etats invoquent principalement la menace terroriste, la guerre entre la Russie et l'Ukraine, mais aussi la pression migratoire.
00:06:54En ce qui concerne la France métropolitaine, les contrôles s'appliquent aux frontières.
00:06:58Ils coïncident aussi avec la période des Jeux olympiques.
00:07:01Les contrôles ont été mis en place le 1er mai et doivent se poursuivre jusqu'à la fin du mois d'octobre prochain.
00:07:07Le code frontière Schengen précise néanmoins que la réintroduction du contrôle aux frontières doit rester temporaire et qu'il s'agit d'une mesure à appliquer en dernier recours.
00:07:18Les tabous sautent même à gauche en Europe sur cette question, puisque les pays nordiques commencent aussi à remettre en question leur politique migratoire qui était jusque-là très ouverte.
00:07:28Je voudrais vous montrer ce sondage CNews Europe 1 Les Echos, sondage CSA.
00:07:34Êtes-vous pour ou contre le rétablissement des contrôles aux frontières en France ? 77% des sondés y sont favorables.
00:07:41Et 22% contre et 1% ne se prononce pas.
00:07:45Une remarque sur ce sondage et cette volonté peut-être des peuples européens de voir les choses changer ?
00:07:51Ça ne m'étonne pas. En effet, les Français comme les Européens sont en demande d'un renforcement des contrôles aux frontières pour freiner, endiguer cette immigration massive et incontrôlée.
00:08:01Et finalement, donner raison aux positions aujourd'hui du Rassemblement national, cette position que ce parti défend déjà depuis des années.
00:08:09Le problème, c'est qu'on voit tous les pays en Europe finalement mener leur petite politique personnelle.
00:08:13On a parlé de l'Allemagne, des pays du nord de l'Europe, la Suède et le Danemark.
00:08:18Et l'Italie elle-même en ce moment, puisque les flux migratoires se reportent désormais sur l'Espagne et la Grèce.
00:08:22Qui a permis de réduire de 65% le nombre d'entrées sur le sol italien en 2023.
00:08:28Résultat, ces migrants finissent par rentrer en Europe de toute façon, soit par la Grèce, soit par l'Espagne.
00:08:36Donc il faudrait, au-delà des politiques nationales de chacun des pays d'Europe, qu'il y ait un véritable plan global européen de coopération.
00:08:47On parle souvent en France de nos problèmes avec les migrants dans le nord, dans le Calaisie, avec nos relations difficiles avec l'Angleterre,
00:08:54qui ne fait rien pour empêcher les migrants et ne fait rien d'ailleurs pour lutter contre les passeurs.
00:09:00Donc il faut une politique, en plus de nos politiques nationales, une politique globale de coopération européenne, qui n'existe pas aujourd'hui,
00:09:06et que réclame depuis des années non seulement la droite française, mais aussi l'ancien patron de la PAF, la police aux frontières française,
00:09:13qu'il a répété déjà depuis un mois.
00:09:15Fernand Gontier, il sera notre invité tout à l'heure dans la matinale.
00:09:18Ou l'ancien patron de Frontex aujourd'hui au Rassemblement national.
00:09:20Jules Torres, c'est une sérieuse remise en cause de l'espace Schengen tout ça ?
00:09:24C'est absolument une remise en cause de l'espace Schengen.
00:09:26Mais surtout, j'aimerais attirer votre attention sur une chose, que ce soit dans la situation chez nos voisins ou même via ce sondage de l'institut CSA,
00:09:34c'est qu'en fait l'immigration est un sujet qui fait consensus, aujourd'hui en France et en Europe.
00:09:37Il n'y a qu'en France, au sein de notre jeu politique, où on considère, et au sein de notre espace médiatique.
00:09:42C'est-à-dire que c'est un tabou à gauche, clairement.
00:09:43C'est un tabou à gauche, c'est-à-dire qu'hier je lisais un article dans Le Monde qui nous disait par exemple que le sujet d'un ministère de l'immigration
00:09:50qui a été évoqué par Michel Barnier était quelque chose de clivant.
00:09:53Ça ne clive personne à part 22% des gens.
00:09:57Et on voit bien que chez nos compatriotes européens, à part peut-être l'exception faite de l'Espagne,
00:10:04qui a les mêmes problèmes que nous sur ce sujet migratoire, ça fait consensus.
00:10:09Amaury l'a dit, les sociodémocrates allemands sont aujourd'hui plus durs que les conservateurs allemands de jadis.
00:10:15Les gouvernements sociodémocrates, que ce soit en Suède ou au Danemark, ont une politique très très ferme.
00:10:20Et donc on a vraiment un consensus à 80% de ces gens-là.
00:10:26Et nous, notre débat aujourd'hui politique français est vicié par un système médiatique qui considère ce sujet comme clivant,
00:10:32alors que les Français pensent tous la même chose dans sa grande majorité.
00:10:36Mais peut-être que c'est un tabou à gauche à des fins électoralistes.
00:10:38Et on va parler avec notre sujet suivant, puisque c'est lié à ces images du JDD du dimanche que vous nous avez fournies ce matin.
00:10:45Ça se passe hier à la fête de l'Huma.
00:10:47François Ruffin, ex-LFI, hué par la foule des militantes gauches.
00:10:51Le député a provoqué cette semaine un séisme au sein du nouveau Front populaire,
00:10:56pour avoir dénoncé la ligne politique de Jean-Luc Mélenchon.
00:10:59François Ruffin accuse LFI d'abandonner la France périphérique au profit des quartiers populaires.
00:11:03Il a même dénoncé des tractages au faciès dans les banlieues.
00:11:06Regardez cette séquence.
00:11:09J'aimerais vraiment qu'on applaudisse François Ruffin.
00:11:12Alors Jules, que nous disent ces images de la fracture qui est en train de s'opérer à gauche ?
00:11:39Elle nous montre qu'il y a un immense clivage à gauche,
00:11:42que finalement la charge implacable de François Ruffin va avoir des conséquences sur le peuple de gauche.
00:11:47Elle va avoir des conséquences directes, parce que c'est des images qu'on n'avait pas vues,
00:11:51ou qu'elles étaient moins importantes.
00:11:53Vous savez, il y a deux ans, Fabien Roussel avait fait un pas de côté par rapport à la Nupes
00:11:57et à la fête de l'Humanité justement, qui est quand même l'événement du Parti communiste historique,
00:12:03et bien avait été hué également.
00:12:05Et donc là, c'est au tour de François Ruffin.
00:12:07Evidemment, il a déjà commencé à avoir un procès en extrême droitisation, c'est-à-dire qu'il est hué.
00:12:13Ensuite, M. Arnault qui débat avec lui, qui est le député Fichier,
00:12:18qui se permet de lui dire que cette charge qu'il a faite contre Jean-Luc Mélenchon
00:12:21quand il dénonce sa vision communautariste des choses est une, je cite, faute politique.
00:12:26Donc c'est quand même intéressant de voir qui, à gauche aujourd'hui, donne les bons et les mauvais points.
00:12:31François Ruffin malheureusement, et finalement ces images nous le montrent,
00:12:34et elles nous étonnent assez peu, c'est qu'il est complètement isolé à gauche.
00:12:37Il est sorti sans doute au mauvais moment, pas forcément avec la meilleure des méthodes
00:12:42qui est celle d'un livre où il a des propos rapportés de Jean-Luc Mélenchon.
00:12:46Donc ça nous montre vraiment qu'il est isolé, qu'il ne représente aujourd'hui pas le cœur du peuple de gauche
00:12:53et qu'il est finalement bien bien seul.
00:12:55Alors justement, regardez ces deux extraits qui montrent cette scission entre François Ruffin et Jean-Luc Mélenchon
00:13:00quand l'un prône l'union des classes populaires.
00:13:02On a le leader insoumis qui, lui, ne veut parler qu'aux jeunes des quartiers.
00:13:05Écoutez cette séquence.
00:13:07Veut-on unir les classes populaires ?
00:13:10C'est la première question. Comment on le fait ?
00:13:12Mais il y a une première question qui est, veut-on les unir ?
00:13:15Et là, j'ai un désaccord moral et électoral profond dans la jurée avec Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise.
00:13:23C'est la jeunesse qui, dans sa majorité, a voté pour le nouveau Front populaire.
00:13:29Ce sont les quartiers populaires.
00:13:31Et nous disons à tous ceux qui nous suggèrent d'aller ici ou là, et bien qu'ils y aillent.
00:13:37Nous nous occupons, nous, de la jeunesse, des quartiers populaires, de la population qui travaille.
00:13:44J'ai l'impression que le clivage jusque-là, peut-être que je me trompe, mais n'était pas complètement assumé.
00:13:49Désormais, il est clair, il est assumé, et par Jean-Luc Mélenchon et par François Ruffin.
00:13:52Je suis d'accord avec vous.
00:13:54Si il y a un tel clivage aujourd'hui sur la stratégie politique à gauche, c'est que la réalité est celle-ci,
00:14:00c'est que la gauche est aujourd'hui en déclin électoral.
00:14:02Elle est en déclin électoral pour plusieurs raisons.
00:14:04Parce qu'en réalité, quand on regarde le bloc électoral de la gauche,
00:14:07jusqu'en 2012, il y avait 45% à peu près des gens qui votaient pour un parti de gauche.
00:14:12Le quinquennat de François Hollande a fait décrocher deux électorats,
00:14:15notamment importants au niveau de la gauche.
00:14:18C'est un, l'électorat centriste, modéré, qui est parti chez une nouvelle offre politique
00:14:22qui est devenue celle d'Emmanuel Macron.
00:14:24Et puis, il y a effectivement les classes populaires,
00:14:26qui a déjà en réalité un peu décroché depuis des années.
00:14:28Et c'est pour cela qu'avant l'élection présidentielle de François Hollande,
00:14:32le think tank Terra Nova écrit la fameuse note « Quelle majorité électorale pour la gauche ? »
00:14:37où il dit déjà qu'il faut se séparer des classes populaires qui sont devenues trop conservatrices,
00:14:42parce que comme nos États-Unis, les classes populaires blanches, paupérisées, sont devenues trop conservatrices,
00:14:46et qu'il fallait cibler de nouveaux électorats, les femmes, les jeunes,
00:14:49et les jeunes dans les quartiers populaires.
00:14:51Et donc, avec cette ligne-là, qui est appliquée aujourd'hui par la France insoumise,
00:14:55et qui amène à des tractages au faciès, des mythes dénoncés par François Ruffin.
00:14:59Exactement, parce qu'en réalité, aujourd'hui, la France insoumise a complètement récupéré cet électorat-là,
00:15:03surinvesti les questions identitaires, communautaires,
00:15:07et notamment avec la question du conflit israélo-palestinien,
00:15:09pour pouvoir faire voter ces gens-là, parce qu'ils considèrent aujourd'hui
00:15:12que pour élargir l'espace électoral à gauche,
00:15:14il faut non pas aller sur le centre, non pas aller sur les classes populaires paupérisées blanches,
00:15:18mais il faut aller sur les électeurs qui votent moins,
00:15:20et notamment l'électorat musulman et l'électorat dans les quartiers.
00:15:23Et c'est la stratégie aujourd'hui de la France insoumise et de Jean-Luc Mélenchon.
00:15:26Et c'est celle qui est payante aujourd'hui à gauche.
00:15:27Amaury Brelet, François Ruffin, il a bien fait de dénoncer tout ça,
00:15:29ou il arrive un petit peu tard ?
00:15:31Il arrive un petit peu tard, parce qu'il a d'abord dénoncé depuis des mois,
00:15:34puis il est revenu au sein de la France insoumise, puis il est reparti.
00:15:36Donc on a du mal d'ailleurs à comprendre quelle est sa stratégie,
00:15:39ce qu'il pense réellement sur le fond.
00:15:40Il y a une scène qui est aussi surréaliste,
00:15:42où on a vu Raphaël Arnaud, triple fichier S,
00:15:46haranguer la foule en répétant ce slogan en italien.
00:15:50Somo tutti antifascisti.
00:15:51Nous sommes tous antifascistes,
00:15:52donc il fallait comprendre en gros que M. Ruffin était un fasciste,
00:15:56et que tous les gens finalement à la droite de M. Ruffin étaient des fascistes.
00:16:00Donc c'est la révolution qui dévore ses enfants.
00:16:04Elle n'est pas nouvelle cette phraseologie antifasciste chez LFI.
00:16:08On avait déjà eu Jean-Luc Mélenchon qui avait appelé à l'insurrection citoyenne
00:16:11pour mettre à bas la Mauvaise République.
00:16:14On avait eu Adrien Quatennens qui avait appelé à marcher vers Matignon.
00:16:17Et puis on avait Sophia Chikirou qui avait qualifié le hollandisme de punaise de lit.
00:16:22Je vous passe sur la dérive antisémite de LFI depuis dix mois,
00:16:27sur les appels au chaos et à la violence répétée notamment ces dernières semaines
00:16:31face à la décision d'Emmanuel Macron de nommer Michel Barnier.
00:16:34Donc aujourd'hui le fascisme a changé de camp.
00:16:366h17 sur CNews, c'est l'heure du rappel de l'actualité.
00:16:39Avec vous Marine.
00:16:42Un jeune homme de 18 ans tué d'un coup de couteau à Antibes.
00:16:45Selon nos informations, la police a été appelée hier soir pour une rixe.
00:16:49La victime présentait une plaie au thorax.
00:16:51Quatre suspects ont pris la fuite.
00:16:53Une marche blanche organisée à Grenoble en hommage à Lilian Dejean.
00:16:56Agent municipal a battu de deux balles dans le thorax il y a une semaine.
00:16:59Le cortège doit s'élancer ce midi boulevard Jeanpin, là où le drame s'est déroulé.
00:17:04Et puis la tempête Boris a fait quatre morts en Roumanie.
00:17:07Des pluies exceptionnelles ont provoqué des inondations d'une rare intensité dans le pays.
00:17:11Cinq mille foyers ont été touchés.
00:17:16Et à présent on va prendre la direction des Etats-Unis.
00:17:18Où les deux candidats à l'élection présidentielle se livrent en ce moment à un véritable marathon de meeting d'un bout à l'autre du pays Marine.
00:17:26Au coup d'à-coute dans les sondages, Kamala Harris et Donald Trump cherchent particulièrement à courtiser les électeurs des swing states.
00:17:32Ce sont des états dont le vote démocrate ou républicain n'est pas encore acquis.
00:17:37On en parle avec vous Harold Eamon.
00:17:39Ils sont une demi-douzaine d'états à pouvoir faire basculer l'élection.
00:17:42Absolument, c'est une notion de journaliste commentateur.
00:17:46Mais voyons un peu arithmétique comment ça marche.
00:17:50Alors la carte des Etats-Unis va nous expliquer.
00:17:52Cette carte que vous verrez sur toutes les télévisions et dans tous les journaux.
00:17:56Des états bleus qui sont démocrates.
00:17:59Des états rouges qui sont républicains.
00:18:01Et plus précisément ceux qui vont voter pour tel ou tel candidat présidentiel.
00:18:06Parce qu'un candidat présidentiel peut être d'une couleur et puis des députés d'une autre.
00:18:10Ça arrive.
00:18:11Et les jaunes qui sont ceux où on ne peut pas statistiquement savoir qui va gagner.
00:18:17Et donc c'est là qu'on va se battre.
00:18:19Ce n'est pas la peine de se battre pour un républicain en Californie.
00:18:22Ils ont perdu d'avance pour Trump.
00:18:25Pareil pour Harris.
00:18:28Elle n'a pas besoin de se présenter dans tous ces états rouges du centre.
00:18:31Elle a déjà perdu.
00:18:33Donc vous ne la verrez même pas dans ces zones.
00:18:35Peut-être une fois symboliquement.
00:18:37Mais dans les zones jaunes, vous les verrez et vous les reverrez.
00:18:40Et à n'en pas finir.
00:18:42Et quel est le plus grand de ces états jaunes où on ne peut pas décider ?
00:18:45Regardez la carte suivante.
00:18:47Vous verrez que c'est la Pennsylvanie.
00:18:51Car là, vous avez 19 grands électeurs.
00:18:56Ah, qu'est-ce que c'est que les grands électeurs ?
00:18:58Pour gagner, il faut 270 grands électeurs sur les 538 du pays.
00:19:04Les électeurs, on ne les connaît pas par nom.
00:19:07Ce sont des sombres inconnues.
00:19:09Non, peut-être pas sombre, mais voilà.
00:19:11Des illustres inconnus.
00:19:12D'ex-maires, des députés pompiers.
00:19:15Tout ce qu'on veut, c'est une liste.
00:19:18Vous en avez 19 à gagner en Pennsylvanie.
00:19:21Celui qui gagne l'État par une voix du vote populaire remporte la totalité.
00:19:27Et donc, il remporte 19 pour la Pennsylvanie.
00:19:30La Caroline du Nord est importante aussi.
00:19:32La Georgie, vous allez voir les candidats très souvent, etc.
00:19:36Et voilà pourquoi vous avez cette insistance sur les swing states.
00:19:42Car personne ne peut gagner sans la Pennsylvanie.
00:19:45Mathématiquement, c'est quasiment impossible.
00:19:47Il faudrait, si un candidat perd la Pennsylvanie, qu'il gagne tous les autres.
00:19:51Voilà pourquoi vous les verrez sans cesse dans ces États.
00:19:55Et que dans les rues de Philadelphie et de Pittsburgh,
00:19:58dans les campagnes de Pennsylvanie, dans les montagnes des Appalaches,
00:20:01où il y a les chasseurs, etc.
00:20:03Un État très contrasté.
00:20:05Vous allez en voir de l'activité politique et électorale.
00:20:08Et rapidement, Harold, cette campagne va se jouer sur quelles thématiques ?
00:20:12Les thématiques sont l'immigration.
00:20:15La thématique aussi du pouvoir d'achat.
00:20:19Et la thématique de l'avortement.
00:20:22Et sur ces trois thématiques, vous avez déjà, disons, des petits scandales,
00:20:29des petites, je ne sais pas, des espèces de points d'excitation.
00:20:35Le pape lui-même a dit que vous devez choisir entre ceux qui veulent l'avortement,
00:20:41qui est un péché absolu,
00:20:43et ceux qui veulent bloquer les migrants ou les persécuter,
00:20:47ce qui est aussi un péché absolu.
00:20:49Contre la vie, comme il a dit.
00:20:51Donc il nous a lâché une phrase sibylline que chacun doit interpréter.
00:20:55Mais ça augmente l'importance de ce débat.
00:20:59Merci Harold pour le décryptage de la campagne électorale américaine.
00:21:03On va prendre un peu de hauteur ce matin.
00:21:05En France, on vous emmène au spectacle aérien Air Legend.
00:21:09Devenu incontournable, il permet chaque année d'observer des avions légendaires, Marine.
00:21:14Oui, ça se passe à l'aérodrome de Melun-Villaroche, à 40 km au sud-est de Paris.
00:21:19Tour d'horizon avec Michel Chevalier.
00:21:22Rien ne manque à ce décor.
00:21:25Il y a tout d'abord les gestes, l'ambiance, et puis surtout, les avions.
00:21:30Là, on est au monde de la deuxième guerre mondiale.
00:21:33C'est-à-dire au moment du débarquement, il y a 80 ans,
00:21:35avec des avions, j'oserais dire, de légende.
00:21:38Des avions que l'on trouve d'ailleurs dans les bandes dessinées.
00:21:40Alors regardez, le plus bel exemple, le Mustang.
00:21:43Le Mustang, c'est quoi ?
00:21:45C'est Fébuc d'Aigny.
00:21:47Regardez, celui-ci, caractéristique par sa forme, c'est l'avion de Saint-Exupéry.
00:21:52Un fuselage central et deux moteurs.
00:21:56Mais ce n'est pas tout.
00:21:57Il y a les fameux Corsair, caractéristiques avec ses ailes en W.
00:22:02Les Corsair, c'est quoi ?
00:22:04C'est la guerre du Pacifique.
00:22:06C'est Papy Babington.
00:22:08Et puis enfin, il y a les avions de la guerre de Corée.
00:22:12C'était le grand combat entre le MiG-15 soviétique de l'époque
00:22:16et puis le fameux sabre américain.
00:22:19Bref, c'est à se demander où on peut trouver tous ces avions.
00:22:22Et surtout ici, c'est la plus forte concentration européenne
00:22:25de ces avions de légende.
00:22:27Ce week-end, à Melunville à Roche,
00:22:29il y a une centaine d'avions de collection.
00:22:32Ce chiffre est absolument énorme.
00:22:34C'est l'un des plus grands rassemblements d'avions de collection en Europe.
00:22:38Et il est même remarqué au niveau mondial.
00:22:40Et c'est à se demander comment on peut encore trouver autant d'avions
00:22:44en parfait état et puis surtout, combien ça coûte ?
00:22:47Les avions de collection ne coûtent pas tous une fortune,
00:22:50ils coûtent du temps, tous, ça c'est certain.
00:22:53Il y a des avions de collection, les plus simples avions de liaison
00:22:57vont commencer à peu près 50 000 euros,
00:23:00ce qui reste tout à fait raisonnable.
00:23:02Ensuite, les prix peuvent atteindre des millions d'euros bien sûr.
00:23:06Mais ce qui ne change pas, c'est qu'il faut du temps, de la passion.
00:23:10Et puis n'oubliez pas, il y a également un show aérien
00:23:14avec cette démonstration d'un Anglais
00:23:17qui sur son avion a mis ensemble à la fois une hélice et un réacteur.
00:23:22Et regardez le résultat.
00:23:30...
00:23:36Images impressionnantes signées Michel Chevalet.
00:23:39Quand il n'est pas sur le plateau, il est sur le terrain.
00:23:41Mais il nous accompagne toujours dans cette matinale week-end.
00:23:44Vous restez avec nous, on va marquer une courte pause.
00:23:46Dans quelques minutes, on vous emmène à Mazan,
00:23:48ce village de 6 000 âmes traumatisé par l'affaire Pellico.
00:23:51Cette affaire de viol effroyable, vous entendrez le dégoût,
00:23:54la colère des habitants alors même qu'une incertitude demeure
00:23:57sur la reprise du procès demain en raison de l'état de santé du principal accusé.
00:24:02A tout de suite.
00:24:086h28, de retour sur le plateau de la matinale week-end.
00:24:11On est encore ensemble jusqu'à 9h pour de l'info, de l'analyse, des débats
00:24:14avec tous mes invités Marine Sabourin pour les JT,
00:24:16Mathieu Hoque, Amaury Brelet, Jules Torres et Harold Iman.
00:24:19Et voici tout de suite les titres de votre journal.
00:24:22A la une, on vous emmène ce matin à Mazan,
00:24:24ce village de 6 000 âmes traumatisé par l'affaire Pellico.
00:24:27Cette affaire de viol effroyable, vous entendrez le dégoût,
00:24:30la colère des habitants alors même que l'incertitude demeure.
00:24:33Le procès va-t-il pouvoir reprendre demain ?
00:24:35Rien n'est moins sûr et on en parle dès le début de cette édition.
00:24:41Sans doute une conséquence de la loi Kasbarian.
00:24:43Seine et Marne, des squatteurs qui occupent un terrain depuis déjà 3 décennies
00:24:46vont être bientôt expulsés et vous verrez que malgré l'illégalité totale de la situation,
00:24:51ils assument, vous les entendrez à notre micro.
00:24:55Et puis la semaine de tous les défis pour Michel Barnier.
00:24:57Dans le plus grand secret, le Premier ministre est en train de constituer son gouvernement.
00:25:01Quelles sont les premières pistes ?
00:25:03On saura tout dans l'édito de Jules Torres à 6h50.
00:25:09Et tout d'abord, le procès de Dominique Pellico va-t-il reprendre demain ?
00:25:13Pas sûr au vu de l'état de santé du principal accusé.
00:25:16Il n'est toujours pas en état de comparaître selon son avocate
00:25:18qui témoigne dans Le Parisien aujourd'hui en France.
00:25:21J'ai pu voir mon client samedi soir au parloir.
00:25:23Son état ne s'améliore pas.
00:25:25Nous demandons qu'il soit pris en charge comme il se doit, dit maître Béatrice Avaro.
00:25:29Cela fait déjà une semaine que le retraité de 71 ans se dit souffrant.
00:25:33Cette affaire qui a un retentissement terrible dans la commune de Mazan,
00:25:36dans ce village de 6000 habitants,
00:25:38les habitants qui sont partagés entre dégoût et colère.
00:25:41Sur les 50 accusés qui ont été identifiés et arrêtés,
00:25:44deux hommes viennent de cette commune.
00:25:46Certains habitants aimeraient ouvrir un espace
00:25:48où la parole pourrait être libérée.
00:25:52Mazan, cette petite commune calme de 6000 habitants,
00:25:55se retrouve sous le feu des projecteurs.
00:25:57Depuis début septembre, le nom de ce village est associé
00:26:00au procès hors norme des viols de Mazan.
00:26:03Ces habitants sont partagés entre stupeur et dégoût.
00:26:06Il y a un gros coup de projecteur sur Mazan,
00:26:09ça fait bizarre parce qu'on n'est pas habitués.
00:26:11Surprise, autre que surprise, dégoûté surtout.
00:26:14On disait que ce n'était pas possible,
00:26:16son trompette village, ce n'est pas chez nous.
00:26:18Je tiens surtout à dire que Mazan n'est pas le village du violeur.
00:26:22C'est un petit village calme, assez sympathique,
00:26:25mais jamais, jamais j'aurais pensé.
00:26:28D'ailleurs, on est choqués quand on voit le mot Mazan à la télévision.
00:26:3251 hommes sont accusés d'avoir violé Gisèle Pellicot,
00:26:35plusieurs vivaient à Mazan.
00:26:37Une mauvaise image pour sa commune, selon le maire.
00:26:40Ces gens-là, ils sont peut-être du village ou pas,
00:26:42et on peut les croiser, on peut les voir au bouleau de rhum,
00:26:46on peut les voir dans les commerces,
00:26:48on peut les croiser n'importe où, le soir.
00:26:50C'est des gens comme...
00:26:52Et en plus, on s'aperçoit,
00:26:54je me fie un petit peu aux informations que je reçois,
00:26:57c'est que tous ces messieurs, c'était des messieurs tout le monde.
00:27:00Ce qui crée un climat de suspicion dans ce village.
00:27:03Seuls 51 hommes ont été identifiés et arrêtés
00:27:06sur les 72 recensés par les enquêteurs.
00:27:10On vous parle également, ce matin,
00:27:13de cette soixantaine de squatteurs
00:27:15qui vont être expulsés d'un terrain occupé
00:27:17depuis déjà une trentaine d'années.
00:27:19Ça se passe à Abri-Contrebert, en Seine-et-Marne.
00:27:22Ces personnes qui se savaient pourtant dans l'illégalité
00:27:24crient aujourd'hui au scandale.
00:27:26Après cinq ans de combat devant les tribunaux,
00:27:28le maire nous fait part de son soulagement.
00:27:30Reportage de Fabrice Elsner avec le récit de Godéric Bé.
00:27:34Donc là, c'est chez moi, oui.
00:27:36Certains sont installés ici depuis près de 30 ans.
00:27:39Aujourd'hui, ils sont plus d'une soixantaine
00:27:41à vivre illégalement sur ce terrain
00:27:43qui appartient à la région.
00:27:45Ces gens du voyage ont construit des cabanes
00:27:47avec tout le confort nécessaire.
00:27:49Quatre générations vivent ici.
00:27:51Les enfants sont scolarisés et certains adultes
00:27:53travaillent également.
00:27:55Bien qu'ils se considèrent comme des squatteurs,
00:27:57ils affirment qu'ils sont désormais chez eux.
00:27:59C'est pas à moi.
00:28:01On s'est toujours considérés comme squatteurs,
00:28:03mais maintenant, du jour au lendemain,
00:28:05aujourd'hui, je reviens, vous êtes chez moi à la base.
00:28:07Même si c'est pas chez moi,
00:28:09je me suis approprié l'emplacement.
00:28:11C'est vrai.
00:28:12La justice a donné raison à la mairie
00:28:14qui souhaite les expulser pour récupérer
00:28:16l'espace vert sur lequel ils se trouvent.
00:28:18Je vous dis, je comprends pas.
00:28:20Ils le reconnaissent, ils ont squatté,
00:28:22ils reconnaissent qu'ils ont volé de l'électricité,
00:28:24qu'ils sont là alors qu'ils ne doivent pas y être,
00:28:26mais ils viennent attaquer en disant
00:28:28non, non, nous, on part pas, on n'a pas à partir.
00:28:30C'est incompréhensible.
00:28:32Les gens du voyage demandent à être relogés
00:28:34sur un terrain familial, ce que la mairie
00:28:36n'est pas en capacité de leur fournir.
00:28:38Ils ont désormais jusqu'au 1er avril
00:28:40pour quitter les lieux, avec
00:28:42ou sans l'usage de la force.
00:28:44Et voilà pour l'étonnante réaction
00:28:46de ces squatteurs.
00:28:48À la une également, l'Allemagne qui rétablit
00:28:50à partir de demain ses contrôles aux frontières,
00:28:52à l'ensemble de ses frontières d'ailleurs,
00:28:54dont la France, une mesure qui est d'ailleurs
00:28:56bel et bien permise par les accords Schengen.
00:28:58Seule condition pour le faire prouver
00:29:00aux autres Etats membres la nécessité de telles
00:29:02mesures, le détail avec Sharon Camara.
00:29:04Si la convention de Schengen
00:29:06garantit la libre circulation
00:29:08des personnes au sein des Etats signataires,
00:29:10le paragraphe 2 de l'article 2
00:29:12autorise une dérogation
00:29:14lorsqu'il s'agit de préserver la sécurité
00:29:16intérieure ou lorsqu'il y a un risque
00:29:18pour l'ordre public. Dans ce cas,
00:29:20le gouvernement peut rétablir
00:29:22un contrôle aux frontières.
00:29:24À partir du moment où c'est effectué de façon
00:29:26temporaire et que le gouvernement
00:29:28allemand, comme c'est le cas ici,
00:29:30a pris toutes les dispositions
00:29:32nécessaires pour en informer les pays voisins
00:29:34et Bruxelles,
00:29:36effectivement, ils ont tout à fait la possibilité
00:29:38d'appliquer de façon temporaire
00:29:40ces contrôles. En octobre
00:29:422023, l'Allemagne a
00:29:44réinstauré les contrôles aux frontières
00:29:46avec la Pologne, la République tchèque,
00:29:48l'Autriche et la Suisse. Cette fois-ci,
00:29:50cinq pays viennent s'ajouter à la liste
00:29:52et ce durcissement devrait
00:29:54durer six mois. Si les pays voisins
00:29:56y voient ici une objection,
00:29:58c'est parce que j'imagine
00:30:00qu'ils considèrent que ce qui est aujourd'hui
00:30:02temporaire deviendra définitif.
00:30:04L'espace Schengen pourrait être en danger
00:30:06si les pays commencent
00:30:08à appliquer cette exception
00:30:10de façon un peu trop récurrente,
00:30:12sans juste motif,
00:30:14sans qu'il y ait un réel danger pour la sécurité
00:30:16intérieure ou bien l'ordre public.
00:30:18Depuis un an, les restrictions
00:30:20instaurées par l'Allemagne ont permis
00:30:22de refouler plus de 30 000 personnes aux frontières.
00:30:24Et nous sommes en direct
00:30:26avec Claude Moniquet, spécialiste
00:30:28des questions de terrorisme et de renseignement.
00:30:30Bonjour Claude Moniquet, merci d'être avec nous
00:30:32ce matin. Neuf frontières
00:30:34pour l'Allemagne.
00:30:36Neuf frontières, c'est-à-dire l'ensemble
00:30:38des frontières du pays pour
00:30:40un pays comme l'Allemagne. C'est quelque chose d'inédit aujourd'hui ?
00:30:42Oui, bonjour Anthony.
00:30:44Oui, c'est absolument inédit. Alors ça
00:30:46correspond bien entendu aux promesses
00:30:48qui avaient été faites par le chancelier Schultz
00:30:50et la ministre de l'Intérieur Nancy Faeser
00:30:52après l'attentat de Solingen.
00:30:54C'est une demande des Allemands, ça correspond aussi
00:30:56bien entendu à la montée du parti
00:30:58d'extrême droite AFD qui a remporté
00:31:00les élections de
00:31:02Thuringe il y a une semaine
00:31:04et qui pourrait remporter
00:31:06ou avoir un succès de nouveau dans un autre
00:31:08land de l'Est de l'Allemagne, le
00:31:10Brandenburg, dimanche prochain.
00:31:12Donc la situation en Allemagne est
00:31:14très tendue, mais il faut quand même rappeler
00:31:16qu'en trois semaines, l'Allemagne a
00:31:18connu quatre attentats qui évidemment renforcent
00:31:20cette volonté, cette nécessité
00:31:22de contrôler les frontières.
00:31:24Depuis la tuerie de Solingen,
00:31:26trois morts, neuf blessés, il y a eu la tentative
00:31:28d'attentat à Munich, il y a eu un Albanais
00:31:30qui a été arrêté alors qu'il tentait
00:31:32de massacrer des policiers
00:31:34dans un commissariat
00:31:36avec un coup de machette
00:31:38et on a arrêté il y a deux jours
00:31:40un Syrien qui préparait lui aussi
00:31:42une tuerie de militaires celui-là
00:31:44avec des machettes. Donc tout ça renforce
00:31:46la position du gouvernement allemand.
00:31:48Oui, vous me dites une situation
00:31:50sécuritaire qui renforce
00:31:52cette position du gouvernement allemand et vous m'avez
00:31:54parlé aussi des motivations politiques avec la
00:31:56montée de la FD.
00:31:58Oui, tout à fait.
00:32:00D'abord, il faut bien comprendre que
00:32:02les Allemands, même si
00:32:04il y a dix ans
00:32:06sous Angela Merkel, ils avaient accueilli
00:32:08un million de réfugiés
00:32:10syriens et autres,
00:32:12les Allemands et la gauche allemande n'ont pas
00:32:14tout à fait les mêmes positions que la gauche
00:32:16française sur beaucoup de points
00:32:18et elle est beaucoup plus répressive
00:32:20dans certains domaines.
00:32:22Donc en fait, clairement, il y a une réaction
00:32:24à la criminalité parce qu'il y a aussi des attaques
00:32:26contre les femmes que des rapports de police
00:32:28officielles attribuent majoritairement
00:32:30à des personnes d'origine
00:32:32étrangère à l'Allemagne
00:32:34et puis il y a cette montée politique
00:32:36cette montée de la FD
00:32:38qui pour la première fois a remporté
00:32:40plus de 30%
00:32:42des voix en
00:32:44Thurage, un Zelland
00:32:46de l'Est de l'Allemagne, de l'ancienne
00:32:48Allemagne de l'Est et
00:32:50on va voter dans une semaine de nouveau
00:32:52au Brandenbourg et dans un an il y a des élections
00:32:54fédérales. Donc en fait, la coalition
00:32:56au pouvoir joue
00:32:58sa survie certainement
00:33:00et l'Allemagne
00:33:02joue sa stabilité politique
00:33:04et ces mesures, même si elles sont
00:33:06temporaires, elles sont appelées à durer six mois,
00:33:08pourraient être prolongées parce que vous l'avez
00:33:10rappelé, quatre frontières étaient déjà bloquées
00:33:12depuis plus de six mois et vont de nouveau
00:33:14l'être à partir de demain.
00:33:16Merci beaucoup Claude Moniquet, vous êtes spécialiste
00:33:18des questions de terrorisme et de renseignement
00:33:20pour cette invitation ce matin.
00:33:22Michel Barnier,
00:33:24les heures décisives, c'est à la une du
00:33:26JDD, nos confrères, qui dévoilent
00:33:28les contours du futur gouvernement.
00:33:30Une belle enquête qu'on va détailler avec vous
00:33:32Jules Torres sur ce plateau.
00:33:34Le Premier ministre a manifestement
00:33:36une feuille de route très secrète, mais on a tout de même
00:33:38quelques pistes. D'ailleurs, l'intitulé de
00:33:40l'article est très intéressant, c'est Barnier et les sept
00:33:42boules de cristal, ce sont finalement
00:33:44les sept principales questions en suspens.
00:33:46Oui, alors c'est les boules de cristal, donc
00:33:48vous choisissez, c'est soit Dragon Ball, soit Tintin.
00:33:50Moi j'avais Dragon Ball en tête, mais c'est
00:33:52très personnel. Il y a eu un débat
00:33:54qui a fait rage au sein de la rédaction.
00:33:56Les années 90 se sont passées par là pour moi.
00:33:58Mais à la fin, peu importe notre génération,
00:34:00l'article est le même
00:34:02et évidemment on a dressé déjà
00:34:04ce qui frappe chez Michel Barnier,
00:34:06c'est la méthode. Rien
00:34:08ne fuite de ces discussions
00:34:10pour son futur gouvernement.
00:34:12On ne sait pas qui ira à l'intérieur, on ne sait pas
00:34:14qui ira à Bercy. Alors évidemment, on a des noms,
00:34:16on y reviendra pendant mon édito
00:34:18dans quelques minutes.
00:34:20Mais ce qui frappe vraiment, c'est cette méthode-là
00:34:22et ça désarme même l'Élysée.
00:34:24L'Élysée regarde ça de très très
00:34:26loin, voit
00:34:28Michel Barnier consulter sans
00:34:30avoir les noms, n'influence pas
00:34:32du tout le futur gouvernement. On sait qu'il y aura
00:34:34sans doute des tractations pour
00:34:36l'intérieur et pour le quai d'Orsay qui sont
00:34:38entre guillemets les domaines réservés du président.
00:34:40Mais voilà, c'est
00:34:42assez frappant. Michel Barnier
00:34:44a déjà battu un record, le record
00:34:46du délai le plus long pour
00:34:48nommer un gouvernement. Attal, souvenez-vous,
00:34:50il y a six mois, il avait nommé son gouvernement
00:34:52en deux jours. Il avait été nommé le 9 janvier
00:34:54et il avait nommé son gouvernement le
00:34:5611. Donc, les défis
00:34:58de Michel Barnier cette semaine, c'est
00:35:00un équilibre entre
00:35:02la gauche, il y aura des ministres de gauche,
00:35:04Matignon le promet. Entre
00:35:06la droite, on sait que les Républicains, même
00:35:08s'ils n'ont que 47 députés, vont
00:35:10peser énormément dans le prochain gouvernement. C'est normal,
00:35:12le Premier ministre est issu de leur famille politique
00:35:14et surtout, on va avoir
00:35:16encore la menace du rationnement national.
00:35:18Hier, Marine Le Pen faisait son séminaire
00:35:20de rentrée et elle a dit qu'elle souhaitait
00:35:22une mandature qui soit la plus courte possible.
00:35:24Elle espère une prochaine
00:35:26dissolution. Donc, la question désormais, c'est
00:35:28de savoir si, oui ou non, elle censura
00:35:30un gouvernement de Michel Barnier,
00:35:32quelle que soit sa couleur politique. On verra
00:35:34ça après le discours de politique générale
00:35:36de Michel Barnier qui devrait intervenir dans
00:35:38moins d'un mois. Une petite question rapide
00:35:40Mathieu Hoque, rien ne filtre
00:35:42Michel Barnier qui travaille en sous-marin
00:35:44même Emmanuel Macron, il semble-t-il,
00:35:46dans le brouillard sur ce qui va se passer
00:35:48du côté de Matignon. On a un Michel Barnier
00:35:50qui travaille dans son couloir, dans un style
00:35:52très ancien monde, à l'opposé du coup
00:35:54de com' perpétuel
00:35:56qu'effectuait la Macronie
00:35:58généralement dans sa manière de
00:36:00faire de la politique. Est-ce que, finalement,
00:36:02ce n'est pas quelque part une bonne chose ?
00:36:04Parce que quand on négocie, on ne négocie pas
00:36:06à ciel ouvert, avec la France entière à témoin
00:36:08et avec des ballons d'essai dans la presse par exemple.
00:36:10Bien sûr, ça tranche, effectivement, vous venez
00:36:12de le rappeler, ça tranche avec justement la pratique
00:36:14des remaniements qu'ont fait
00:36:16les macronistes jusqu'à présent
00:36:18et c'est ce qu'on disait déjà même la
00:36:20semaine dernière. C'est-à-dire que
00:36:22pour que Michel Barnier soit un Premier ministre qui
00:36:24puisse être populaire, si c'est son objectif
00:36:26en tout cas, il faudra qu'il s'inspire
00:36:28de ce qu'ont fait Édouard Philippe
00:36:30ou Gabriel Attal, c'est-à-dire se mettre en opposition
00:36:32avec tout ce que fait le Président de la République,
00:36:34notamment en termes de méthode.
00:36:36On le sait, le Président de la République,
00:36:38lorsqu'il compose le gouvernement, parce que
00:36:40en réalité, lorsque les gouvernements
00:36:42d'Édouard Philippe, d'Elisabeth Borne
00:36:44et de Gabriel Attal ont été composés par Emmanuel Macron
00:36:46lui-même, ce qui n'a pas
00:36:48laissé beaucoup de place
00:36:50au Premier ministre parce qu'il a une lecture
00:36:52verticale et une pratique
00:36:54verticale du pouvoir,
00:36:56on voit bien qu'aujourd'hui, cette pratique-là
00:36:58n'est pas celle de Michel Barnier
00:37:00et donc il y a un clivage au sein
00:37:02de l'exécutif réellement
00:37:04entre l'ancien monde et le nouveau monde
00:37:06et ce qui est frappant de marquer, c'est que
00:37:08Michel Barnier
00:37:10justement va refermer la parenthèse
00:37:12d'Emmanuel Macron qu'il avait ouverte, c'est-à-dire le nouveau monde
00:37:14avec ses pratiques politiques
00:37:16qui sont très discutables d'un point de vue
00:37:18politique. Un mot de politique,
00:37:20toujours avec Fabien Roussel qui se dit prêt
00:37:22à voter la proposition de loi sur l'abrogation
00:37:24de la réforme des retraites du Rassemblement national
00:37:26il faut être cohérent, dit le patron des communistes
00:37:28et donc tout faire pour qu'elle soit abrogée.
00:37:30C'est ce qu'il a affirmé hier à la presse
00:37:32depuis la fête de l'Humanité, les députés du Nouveau Front
00:37:34Populaire qui doivent en discuter jeudi prochain.
00:37:36Et puis en Italie, l'âge de départ
00:37:38à la retraite des fonctionnaires pourrait être reculé
00:37:40à 70 ans, contre 67
00:37:42actuellement, une proposition qui intervient
00:37:44alors que de nombreux services publics sont
00:37:46confrontés à des pénuries de personnel.
00:37:48Le gouvernement indique toutefois
00:37:50qu'il s'agirait d'un choix volontaire et non d'une
00:37:52obligation. Les précisions de notre correspondante
00:37:54à Rome, Natalia Mendoza.
00:37:56Il s'agit d'une mesure qui
00:37:58pourrait être incluse dans le plan
00:38:00budgétaire en cours de discussion
00:38:02ici en Italie, la retraite à
00:38:0470 ans pour les fonctionnaires
00:38:06du pays. C'est le projet
00:38:08qu'a présenté le ministre
00:38:10italien de la fonction publique
00:38:12Giovanni Sangrillo dans des déclarations
00:38:14à la presse. Il a évoqué
00:38:16la possibilité d'un maintien
00:38:18en activité jusqu'à 70 ans
00:38:20sur la base du volontariat.
00:38:22Un allongement de carrière
00:38:24centré sur l'idée d'un transfert de compétences
00:38:26entre les fonctionnaires
00:38:28italiens volontaires
00:38:30et les nouvelles recrues. Près de 350 000
00:38:32embauches de jeunes
00:38:34agents publics seraient prévues d'ici
00:38:362025. Cela pour
00:38:38faire face au départ à la retraite d'un
00:38:40million de personnes d'ici 2030.
00:38:42L'exécutif italien défend ce
00:38:44projet en expliquant qu'il ne s'agit pas
00:38:46d'une mesure obligatoire
00:38:48mais volontaire, qu'en contrepartie
00:38:50seraient prévues des primes de salaire
00:38:52et qu'il garantirait une
00:38:54charge sociale moindre.
00:38:56Des arguments qui ne convainquent pas
00:38:58les syndicats italiens
00:39:00qui ont critiqué la mesure.
00:39:02Le leader de la Confédération Générale Italienne
00:39:04du Travail, Maurizio Landini,
00:39:06parle d'une folie.
00:39:08L'idée, je cite, de
00:39:10renflouer les caisses de l'Etat
00:39:12sur le dos des retraités italiens.
00:39:14Alors là,
00:39:16on est complètement à rebours de ce qui se fait ici.
00:39:18C'est une mesure audacieuse,
00:39:20courageuse même, qui est en effet
00:39:22à l'opposé de nos débats francophones.
00:39:24Après, c'est volontaire.
00:39:26Partout en Europe, on voit déjà depuis des
00:39:28années que l'âge de départ à la retraite a été remonté
00:39:30et bien au-delà d'ailleurs
00:39:32d'une autre. Alors, on verra ce qu'il en sera
00:39:34puisque ce sera au cœur des débats
00:39:36à l'Assemblée. L'ERN a prévu
00:39:38de proposer
00:39:40l'annulation, la suppression de la réforme
00:39:42des retraites à l'occasion de sa niche parlementaire.
00:39:44On verra si la gauche la vote.
00:39:46Visiblement, Roussel, lui, ne fait pas preuve
00:39:48de volontarisme sur la question
00:39:50alors qu'Alefi est toujours dans ce sectarisme
00:39:52habituel. Et puis, on verra la position officielle
00:39:54de Michel Barnier qui, lors des primaires
00:39:56des Républicains
00:39:58il y a quelques années, avait même proposé
00:40:00de monter l'âge de départ à la retraite
00:40:02à 65 ans, donc un an au-delà
00:40:04de l'âge officiel aujourd'hui, 64 ans.
00:40:066h44 sur CNews.
00:40:08C'est l'heure du rappel de l'actualité avec Marine Sabourin.
00:40:12Un séisme de magnitude
00:40:144,3 a secoué le Var.
00:40:16Hier soir, les secousses ont été ressenties
00:40:18à 20h47 avec un épicentre
00:40:20localisé dans la Méditerranée au sud
00:40:22de Fréjus. Gabriel Attal
00:40:24en déplacement en Ukraine, le désormais
00:40:26président du groupe macroniste à l'Assemblée
00:40:28est intervenu lors d'une conférence en présence
00:40:30de Volodymyr Zelensky. La place
00:40:32de l'Ukraine et dans l'Union Européenne
00:40:34a-t-il martelé ? Et puis,
00:40:36l'Allemagne qui instaure dès demain des contrôles à ses frontières
00:40:38objectifs, lutte contre l'immigration
00:40:40illégale, décision prise par le
00:40:42gouvernement après plusieurs attaques au couteau
00:40:44perpétrées par des demandeurs d'asile.
00:40:48Allez, ils sont souvent considérés
00:40:50comme l'équivalent des Oscars
00:40:52mais pour les séries, les Emmy Awards,
00:40:54une cérémonie à suivre en direct ce soir sur
00:40:56Canal+, à partir de 23h20.
00:40:58Et récompenser le meilleur de la télévision
00:41:00américaine, les grands favoris de la soirée avec
00:41:02notre correspondant à Los Angeles, Ramzi Malouki.
00:41:06Shogun et The Bears
00:41:08les grands favoris de ces Emmy Awards
00:41:1025 nominations pour la série Shogun
00:41:1223 pour le feuilleton The Bears
00:41:14ces deux fictions télé repartiront
00:41:16avec au moins une statuette
00:41:18Shogun qui, je le rappelle, est adaptée
00:41:20du célèbre roman de James Clavel
00:41:22Shogun qui a déjà remporté 14 Emmy Awards
00:41:24c'était au cours d'une soirée
00:41:26beaucoup moins médiatisée que celle qui sera diffusée
00:41:28cette nuit sur Canal+. En fait, c'est une
00:41:30pré-cérémonie qui met en avant, entre autres
00:41:32les métiers techniques. Les regards
00:41:34restent toutefois braqués sur les Prime Time
00:41:36comme on les appelle, avec ce petit écran
00:41:38qui continue de rivaliser avec le cinéma
00:41:40en termes de qualité et d'ambition
00:41:42j'ai cité Shogun et The Bears
00:41:44mais il y a aussi des poids lourds comme par exemple
00:41:46The Morning Show, ce feuilleton sur les coulisses
00:41:48d'une matinale avec Jennifer Aniston
00:41:50et Reese Witherspoon
00:41:52les deux actrices sont d'ailleurs en lice
00:41:54dans la même catégorie. Des catégories
00:41:56il y en a 25 au total, 25 prix
00:41:58qui seront remis pendant cette soirée qui va se dérouler
00:42:00derrière moi ici au Peacock Theatre
00:42:02de Los Angeles en la présence de toutes les stars
00:42:04dont une en particulier
00:42:06nommée pour la première fois de sa carrière pour un Emmy Award
00:42:08Jodie Foster qui, on le sait
00:42:10a remporté quasiment tous les prix hollywoodiens
00:42:12dont deux Oscars
00:42:14elle est nommée pour la mini-série True Detective
00:42:16et on imagine déjà la Stand Innovation
00:42:18si elle remporte cet Emmy
00:42:20La réponse, cette nuit, en direct sur
00:42:22Canal+.
00:42:24Ramzi Malouki depuis Los Angeles
00:42:26voici les sports pour finir.
00:42:28...
00:42:32Retrouvez votre programme avec
00:42:34Original, le nouveau parfum Lacoste
00:42:36...
00:42:38Retrouvez votre programme
00:42:40avec France Parbrise
00:42:42et son prêt de véhicule
00:42:44...
00:42:46Et on commence avec du football marine
00:42:48l'Olympique de Marseille qui a dominé
00:42:50l'OGC Nice. Debut à 0
00:42:52troisième victoire en 4 jours
00:42:54pour les Marseillais, c'est toutefois un match
00:42:56compliqué pour l'équipe de Roberto De Zerbi
00:42:58notamment pour la défense
00:43:00...
00:43:02Et puis de la Formule 1 également avec le Grand Prix d'Azerbaïdjan
00:43:04Charles Leclerc est encore en pole position
00:43:06cela fait 4 ans que le
00:43:08monégasque confisque la position de pointe
00:43:10à Bakou, leader du championnat mais en être
00:43:12recul depuis plusieurs manches
00:43:14Max Verstappen s'élancera en 6ème position
00:43:16le Grand Prix est à suivre dès midi
00:43:1855 sur Canal+.
00:43:20...
00:43:22...
00:43:24...
00:43:26...
00:43:28...
00:43:30...
00:43:32...
00:43:34...
00:43:36...
00:43:38La semaine de tous les défis
00:43:40pour Michel Barnier, on en parle
00:43:42dans un tout petit instant avec Jules Torres
00:43:44à l'heure de son édito politique
00:43:46à 6h50, à tout de suite.
00:43:48...
00:43:506h52
00:43:52sur CNews, c'est l'heure de l'édito politique
00:43:54de Jules Torres. Jules
00:43:56à peine installé à Matignon depuis 10 jours
00:43:58et Michel Barnier entre déjà dans des jours
00:44:00décisifs, il décroche déjà
00:44:02un record. Lequel Jules ?
00:44:04Le record du plus long délai pour former
00:44:06un gouvernement, il fait passer même Georges Pompidou
00:44:08pour quelqu'un de rapide
00:44:10ça fait 10 jours qu'il est nommé
00:44:12Georges Pompidou, en 62
00:44:14il avait mis 8 jours, c'est le record
00:44:16vous savez Gabriel Attal, il y a 6 mois
00:44:18il avait mis seulement 2 jours pour nommer
00:44:20son gouvernement
00:44:22c'est pas seulement de la lenteur, c'est juste
00:44:24que c'est la méthode Barnier, c'est du Barnier
00:44:26tout craché, ce à quoi on assiste
00:44:28discret, secret et surtout
00:44:30pas un mot, Barnier bosse en sous-marin
00:44:32ce sont les mots utilisés à l'Elysée
00:44:34et d'ailleurs le palais est dans le brouillard
00:44:36les ministres démissionnaires n'en savent pas
00:44:38plus que nous, mais Matignon
00:44:40reste un coffre fort hermétique
00:44:42pourtant, voilà
00:44:44l'ancien négociateur du Brexit
00:44:46pardon, est lentement
00:44:48mais sûrement avec son style à lui
00:44:50son style ancien monde, qui fait grincer
00:44:52des dents dans la Macronie, il est si habitué
00:44:54au coup de com', il prend son temps et il a raison
00:44:56mais bon, d'après nos informations
00:44:58la composition du gouvernement s'est presque
00:45:00bouclée, Matignon promet que tout sera dévoilé
00:45:02la semaine prochaine sans évidemment
00:45:04nous donner une date précise, on aurait bien
00:45:06aimé l'avoir, mais après tout
00:45:08pourquoi se presser, on n'est pas à quelques jours près
00:45:10ce qui revient en boucle en tout cas
00:45:12c'est cette idée du ministère de l'immigration
00:45:14vous savez on en a beaucoup parlé, apparemment
00:45:16ça prend vraiment forme, chez Renaissance
00:45:18ce n'est pas du tout une ligne rouge
00:45:20l'Elysée n'est pas du tout contre, et à Matignon
00:45:22on nous confirme qu'un pôle dédié à la politique
00:45:24migratoire est bel et bien en train de voir
00:45:26le jour, alors Barnier lent mais méthodique
00:45:28continue de tracer son chemin
00:45:30à son rythme. Alors quels sont les
00:45:32premiers grands défis dans la composition
00:45:34de son gouvernement ? Il y en a deux déjà, le premier
00:45:36c'est le ministère de l'intérieur, vous savez
00:45:38c'est l'éternel nerf de la guerre
00:45:40là-dessus c'est sûr, ça va discuter
00:45:42ferme entre Matignon et l'Elysée
00:45:44et ne comptez pas sur Emmanuel Macron
00:45:46pour laisser n'importe qui gérer les services
00:45:48de sécurité de Beauvau, qui
00:45:50rappelons-le, veillent aussi sur lui
00:45:52et Brigitte Macron, jusque dans leur intimité
00:45:54Gérald Darmanin, lui, est bien
00:45:56installé à Beauvau, il n'est pas du genre à lâcher l'affaire
00:45:58d'ailleurs il fait circuler en coulisses
00:46:00la fameuse menace Laurent Wauquiez
00:46:02histoire de rappeler à tout le monde qu'il vaut mieux garder
00:46:04les rênes en main, et comme si
00:46:06ça ne suffisait pas, Bruno Retailleau, lui aussi
00:46:08est dans les starting blocks. A l'Elysée
00:46:10on a une petite préférence
00:46:12pour, vous savez, Laurent Nunez
00:46:14l'actuel préfet de Paris
00:46:16parce qu'il est jugé plus docile
00:46:18et plus à même de contenter
00:46:20les souhaits d'Emmanuel Macron
00:46:22l'autre vrai sujet, ce sera évidemment Bercy
00:46:24là c'est un volcan, le dossier budgétaire
00:46:26c'est du sérieux, trop sérieux pour laisser
00:46:28un nouveau gérer
00:46:30ce problème
00:46:32ce gros dossier, donc il faut
00:46:34quelqu'un d'expérimenter, et la petite musique du
00:46:36moment, vous savez, c'est le duo Valérie Pécresse
00:46:38à l'économie et Éric Woerth au budget
00:46:40bon pendant ce temps-là
00:46:42Michel Barnier, lui, avance ses pions tout seul de son
00:46:44côté, il est déjà prêt à lancer de grands chantiers
00:46:46Matignon nous souffle
00:46:48gentiment que les partenaires sociaux
00:46:50seront consultés sous peu, et surprise
00:46:52peut-être qu'on aura à la rentrée
00:46:54une conférence sociale qui est dans les tuyaux
00:46:56bon, ça bouge, mais toujours à la
00:46:58sauce Barnier, c'est-à-dire lentement
00:47:00en sous-marin, mais sûrement. Et autre question
00:47:02y aura-t-il des personnalités de gauche
00:47:04et des ministres démissionnaires également ?
00:47:06Alors, des ministres de gauche, je vous l'assure
00:47:08oui, oui, oui, enfin je vous l'assure, non
00:47:10c'est évidemment Matignon qui nous l'assure, ils nous disent
00:47:12pas de doute possible, l'entourage de Michel Barnier
00:47:14est catégorique, et même l'Elysée, je vous l'ai
00:47:16dit, qui suit ça un petit peu de loin
00:47:18confirme, dès la passation de pouvoir bouclé
00:47:20Michel Barnier, il a pris son téléphone
00:47:22il a activé ses réseaux
00:47:24François Hollande, évidemment, quelques autres
00:47:26figures amies qu'il côtoie depuis Belle-Lurette
00:47:28et attention, ça ne rigole pas, parce que ces derniers
00:47:30jours, il a directement contacté des profils venus de la gauche
00:47:32et d'après nos informations, il en a
00:47:34dealé un ou deux, évidemment
00:47:36on va le comprendre avec des pincettes, mais c'est en tout cas ce que nous dit
00:47:38Matignon, et alors accrochez-vous
00:47:40on en a une qui a fait un acte de
00:47:42candidature pour le poste de Premier ministre
00:47:44mais qui pourrait arriver au gouvernement
00:47:46c'est évidemment Ségolène Royal
00:47:48autre nom qui là, sort un petit peu du chapeau
00:47:50c'est Karim Adeli, vous savez, l'ancienne députée
00:47:52Europe Ecologie Les Verts, qui serait dans le viseur
00:47:54donc voilà, tout ça promet, pour les ministres des
00:47:56missionnaires, en revanche, c'est un peu plus compliqué
00:47:58ils sont nombreux, évidemment, à vouloir empiner
00:48:00vous savez, l'appel de la voiture à cocarde
00:48:02le chauffeur et les officiers de sécurité
00:48:04c'est quelque chose qui est très apprécié
00:48:06mais vous savez aussi que les places, elles sont limitées
00:48:08alors il y a Catherine Vautrin qui est prêt
00:48:10à bien tenter sa chance, Aurore Berger
00:48:12elle n'a pas hésité à demander le soutien de Nicolas
00:48:14Sarkozy, on sait que ça peut être quelque chose d'influent
00:48:16dans ce genre d'événement, tout comme
00:48:18Rachida Dati qui a fait la même chose
00:48:20Sébastien Lecornu, lui, il a plutôt bien
00:48:22joué sa carte à la défense, donc il pourrait
00:48:24s'y accrocher, et évidemment, le meilleur
00:48:26pour la fin, celui qui est dans tous les bons coups
00:48:28Gérald Darmanin, il se verrait bien faire
00:48:30ses valises pour le Quai d'Orsay, histoire de
00:48:32se frotter un petit peu à la diplomatie
00:48:34Verdict cette semaine, on va vite savoir
00:48:36qui reste et qui saute. La boule de cristal
00:48:38de Jules Taurez dans le JDD
00:48:40Je garde la chronique, le papier
00:48:42on en rediscute la semaine prochaine
00:48:44On rediscutera de la semaine prochaine
00:48:46On aura les noms et je pourrais vous dire si oui ou non, j'ai eu tort
00:48:48L'édito politique de Jules Taurez
00:48:50à 6h50, voici tout de suite
00:48:52La météo de votre dimanche avec Karine Durand
00:48:56Votre maison est chaude l'été et humide l'hiver
00:48:58La météo avec Groupe Verlaine
00:49:00Isolation intérieure et extérieure avec aide de l'Etat
00:49:02groupeverlaine.com
00:49:04Du coup, vous avez la liste de tous les assureurs
00:49:06qui vous font confiance ? Bien sûr !
00:49:08Retrouvez la météo avec France Parbrise
00:49:10Agrée et Assurance
00:49:14Alors Karine, on part encore sur du soleil aujourd'hui
00:49:16mais attention au risque d'incendie dans le sud
00:49:18Oui, un risque toujours élevé
00:49:20pour trois départements
00:49:22l'Aude, l'Hérault, les Pyrénées-Orientales
00:49:24Le vent souffle encore à 80 km à l'heure
00:49:26aujourd'hui, on a eu plusieurs départs de feu
00:49:28ces dernières heures, grande prudence
00:49:30et je voulais vous montrer cette image
00:49:32de la Suisse, des Alpes Suisses
00:49:34avec des quantités de neige astronomique
00:49:3660 cm de neige sont tombées hier
00:49:38à 2300 mètres
00:49:40la neige va continuer à tomber
00:49:42ces prochaines heures et on devrait
00:49:44avoir encore plus de neige d'ici
00:49:46ce soir sur cette zone-là
00:49:48les Alpes Suisses qui ont été largement enneigées
00:49:50du côté des Alpes françaises
00:49:52par contre, on a eu un petit saupoudrage
00:49:54de neige simplement
00:49:56c'est en Autriche
00:49:58qu'on pourra atteindre les 2 mètres de neige
00:50:00en l'espace du week-end
00:50:02retour sur nos cartes en France
00:50:04avec du soleil, quelques brouillards
00:50:06ce matin du côté des régions centrales
00:50:08du bassin parisien, du sud-ouest
00:50:10mais tout ça se dissipe très vite
00:50:12et le vent qui continue à souffler en Méditerranée
00:50:14et du vent d'ouest également
00:50:16en Corse, c'est bien dégagé sur tout l'est du pays
00:50:18au cours de l'après-midi, plein soleil
00:50:20absolument partout, on a juste un ciel
00:50:22qui se voile très légèrement sur la Bretagne
00:50:24la Normandie, jusqu'en montant vers les Hauts-de-France
00:50:26regardez, le vent se renforce encore plus
00:50:28en Vallée du Rhône ou encore en Méditerranée
00:50:30mais en tout cas, il n'y a pas de précipitation
00:50:32aujourd'hui, les températures sont en légère hausse
00:50:349 degrés à Paris
00:50:363 degrés à Rodez, 16 degrés
00:50:38pour Nice, Cannes ou encore
00:50:40Bastia et au cours de l'après-midi, on gagne
00:50:421 à 2 degrés par rapport à hier
00:50:4419 degrés à Paris, 18 à Strasbourg
00:50:46et 20 degrés pour Lyon
00:50:50Du coup, vous avez la liste
00:50:52de tous les assureurs qui vous font confiance ?
00:50:54Bien sûr !
00:51:08Bon réveil, bienvenue dans votre matinale
00:51:10ou week-end si vous nous rejoignez sur
00:51:12CNews, il nous a lui aussi rejoint sur ce plateau
00:51:14c'est Michel Thau, bonjour Michel
00:51:16Bonjour Anthony, bonjour à tous
00:51:18Éditorialiste politique et fondateur du site Opinion International
00:51:20je vous représente toute l'équipe
00:51:22pour ceux qui ne l'ont pas encore rencontré
00:51:24Marine Sabourin qui m'accompagne pour les JT
00:51:26Mathieu Hocq, secrétaire général du Cercle de Réflexion
00:51:28le millénaire, Jules Torres, journaliste politique
00:51:30pour CNews et le JDD et Harold Iman
00:51:32pour toute l'actualité internationale
00:51:34et voici maintenant les titres de votre journal
00:51:36de 7h, à la une
00:51:38l'Allemagne, un pays qui par son influence
00:51:40donne le ton de la politique migratoire en Europe
00:51:42et qui prend une décision inédite
00:51:44le rétablissement des contrôles aux frontières
00:51:46avec les 9 pays qui l'entourent, cela prendra effet
00:51:48demain, une décision qui n'est pas
00:51:50prise par un gouvernement d'extrême droite
00:51:52non mais par des sociodémocrates
00:51:54de quoi interroger sérieusement sur l'espace de libre
00:51:56circulation en Europe face à la pression
00:51:58migratoire
00:52:00un jeune homme de 18 ans est mort hier à Antibes
00:52:02après avoir reçu un coup de couteau
00:52:04les 4 suspects sont en fuite
00:52:06que s'est-il passé exactement, nous serons avec
00:52:08Laurent Alcaraz, délégué départemental
00:52:10du syndicat Alliance dans cette édition
00:52:12attention à votre
00:52:14nombre de bagages si vous prenez le train
00:52:16la SNCF impose des restrictions
00:52:18dès aujourd'hui, 2 valises et un sac à main
00:52:20maximum, au-delà
00:52:22les voyageurs s'exposent à une amende
00:52:24une décision qui interpelle les usagers, vous le verrez
00:52:26dans notre reportage
00:52:30mais on commence tout d'abord avec
00:52:32l'Allemagne qui rétablit à partir de
00:52:34demain ses contrôles à l'ensemble
00:52:36de ses frontières, dont la France
00:52:38d'ailleurs, terminer le principe de libre circulation
00:52:40avec ses voisins pendant au moins 6 mois
00:52:42car l'immigration est devenue le
00:52:44sujet principal de la vie politique
00:52:46allemande, le pays a été frappé
00:52:48ces derniers mois par une série d'agressions
00:52:50aux couteaux et des violences sexuelles perpétrées par des
00:52:52demandeurs d'asile, les précisions de Jean-Luc
00:52:54Thomas
00:52:56aller en Allemagne sera peut-être un peu
00:52:58moins facile, ce lundi
00:53:00les autorités allemandes rétablissent
00:53:02des contrôles avec ses 9 pays
00:53:04limitrophes pour lutter contre
00:53:06l'immigration illégale
00:53:10nous allons étendre nos contrôles
00:53:12à toutes les frontières terrestres de l'Allemagne
00:53:14cette mesure permettra de limiter davantage
00:53:16l'immigration irrégulière et de se prémunir
00:53:18contre les graves dangers que représente la terreur
00:53:20islamiste
00:53:22ce sujet très politique
00:53:24devient majeur pour la coalition d'Olaf Scholz
00:53:26surtout depuis
00:53:28le triple meurtre de Solingen
00:53:30fin août par un réfugié syrien
00:53:32mais également face à la
00:53:34montée de l'extrême droite
00:53:36des contrôles aux frontières existent déjà
00:53:38depuis 10 mois de la Pologne à la Suisse
00:53:40dans un premier bilan
00:53:42de la police allemande
00:53:44le nombre d'entrées clandestines
00:53:46a chuté d'environ 40%
00:53:48et même moins 56%
00:53:50pour la frontière polonaise
00:53:52donc à compter du 16 septembre
00:53:54et pour 6 mois, cette dérogation temporaire
00:53:56aux règles de l'espace Schengen
00:53:58risque de tendre les relations
00:54:00entre l'Allemagne et l'ensemble de ses voisins
00:54:04alors Michel Thaube, il faut comprendre aussi
00:54:06l'Allemagne, elle a reçu
00:54:08la demande d'asile de l'Union Européenne
00:54:10cette année, le pays a également
00:54:12été traumatisé ces dernières semaines par le terrorisme
00:54:14et
00:54:16les frontières qui ont déjà été mises sous contrôle
00:54:18depuis quelques semaines
00:54:20de la Pologne à la Suisse
00:54:22ont eu déjà des effets
00:54:24c'est-à-dire que ça a diminué
00:54:26les arrivées clandestines de 40%
00:54:28et même 56% du côté de la seule frontière polonaise
00:54:30absolument
00:54:32c'est une décision très importante qui donne peut-être
00:54:34le ton de ce que d'autres pays
00:54:36vont prendre comme mesure dans les semaines qui viennent
00:54:38et là je pense notamment à un certain
00:54:40Michel Barnier, nouveau Premier Ministre
00:54:42qui peut-être partage les mêmes
00:54:44idées que celles qui viennent...
00:54:46En tout cas il a mis la question migratoire au-dessus
00:54:48de la pile a priori pour son mandat
00:54:50Je vais vous dire 2-3 choses très intéressantes
00:54:52ce sont des sociodémocrates et même des écologistes
00:54:54les écologistes font partie
00:54:56de la coalition gouvernementale en Allemagne
00:54:58qui prennent une telle décision
00:55:00les Allemands ont été traumatisés
00:55:02par ce qu'il s'est passé à Solingen
00:55:04il y a un mois et demi
00:55:06c'est le Bataclan allemand
00:55:08tous les Allemands en ont été profondément choqués
00:55:10et lorsqu'on entend la ministre de l'intérieur
00:55:12ou une sociodémocrate allemande
00:55:14qui dit que ce que l'on vise
00:55:16c'est même pas tellement que l'immigration clandestine
00:55:18ce sont aussi les islamistes
00:55:20elle attaque directement cette question
00:55:22Pourquoi ? Parce qu'en fait on s'est rendu compte
00:55:24depuis des années qu'il y a un nomadisme
00:55:26des islamistes entre les différentes frontières
00:55:28européennes au sein même de l'Union Européenne
00:55:30par laquelle personne n'a voulu s'attaquer
00:55:32donc cette annonce
00:55:34elle est courageuse et elle devrait être
00:55:36l'occasion pour des pays qui peut-être
00:55:38partagent les mêmes idées, je pense à Mme Meloni
00:55:40en Italie, je pense à Michel Barnier
00:55:42en France, le Danemark s'y est déjà mis
00:55:44la Suède qui est pourtant un gouvernement
00:55:46centriste, c'est peut-être le moment
00:55:48d'une coordination entre les Etats
00:55:50pas la peine de passer par Bruxelles
00:55:52pour prendre la même décision
00:55:54afin de couper cette possibilité
00:55:56de passer entre les mailles du filet
00:55:58qu'utilisent beaucoup de migrants clandestins
00:56:00et plus précisément des islamistes
00:56:02qui veulent commettre des attentats terroristes
00:56:04et qui passant de pays en pays sont de plus en plus
00:56:06difficiles à observer
00:56:08à surveiller et à arrêter pour les polices
00:56:10et puis enfin il faut bien
00:56:12se dire qu'en Allemagne c'est aussi
00:56:14une façon de tourner définitivement
00:56:16la page d'Angela Merkel
00:56:18qui avait une politique migratoire généreuse
00:56:20en 2015 sur la publication d'une photo
00:56:22certes tragique de ce petit
00:56:24enfant sur les plages
00:56:26de Grèce qui avait été
00:56:28mort en voulant traverser
00:56:30d'Asie vers l'Europe
00:56:32et bien Angela Merkel avait ouvert
00:56:34les portes de l'Europe et avait entraîné
00:56:361 million de migrants en quelques semaines
00:56:38qui étaient venus en Europe et 3 millions
00:56:40sur les années suivantes, donc il est temps
00:56:42de reprendre en main notre destin migratoire
00:56:44en maîtrisant les frontières
00:56:46à l'intérieur de l'Union Européenne
00:56:48et également vis-à-vis de l'extérieur
00:56:50Est-ce que ça peut avoir un effet domino ?
00:56:52L'Allemagne c'est pas n'importe quel pays en Europe
00:56:54c'est un pays influent, quand l'Allemagne
00:56:56prend cette décision, forcément
00:56:58beaucoup d'autres pays sont tentés de prendre les mêmes
00:57:00quand on voit en plus les résultats et sachant que l'Italie
00:57:02aussi a pris des décisions récemment
00:57:04pour diminuer ses arrivées depuis
00:57:06la Méditerranée. Tout à fait, c'est l'Allemagne
00:57:08qui dicte aujourd'hui la plupart des grandes politiques
00:57:10de l'Europe et la réalité, c'est ça
00:57:12qui me marque aussi, la mesure
00:57:14est bonne certes, mais l'Allemagne
00:57:16encore une fois fait passer ses intérêts nationaux
00:57:18avant ceux des partenaires
00:57:20européens, c'est sur l'ensemble des sujets
00:57:22ils se comportent de la même manière, c'est-à-dire que
00:57:24lorsqu'il y a eu la crise migratoire
00:57:26dont Michel a fait référence en 2015
00:57:28avec l'afflux de migrants très important
00:57:30en provenance de Syrie
00:57:32d'Afghanistan et même un peu
00:57:34de l'Est de l'Afrique
00:57:36l'Allemagne a été en première ligne pour
00:57:38accueillir massivement des migrants et surtout
00:57:40pour obliger les autres pays européens à faire
00:57:42de même. On se souvient que l'Allemagne
00:57:44avait justement imposé
00:57:46à la France d'accueillir davantage
00:57:48de migrants, cette philosophie-là
00:57:50cette doctrine-là a abouti
00:57:52au pacte asile-immigration justement
00:57:54qui a commencé à être négocié à cette période-là
00:57:56avec ce fameux mécanisme de répartition
00:57:58c'est-à-dire qu'aujourd'hui l'Europe
00:58:00doit accueillir de plus en plus de migrants
00:58:02puisque de toute façon il y aura de plus en plus de migrants
00:58:04à travers le monde puisque avec
00:58:06le boom démographique en Afrique
00:58:08évidemment que ça va avoir des répercussions sur l'Europe
00:58:10et donc l'Allemagne
00:58:12a organisé, parce que c'est eux qui influencent
00:58:14les décisions européennes, a organisé la répartition
00:58:16des migrants en Europe avec justement
00:58:18le fait de mettre des amendes aux pays
00:58:20européens qui ne veulent pas de migrants
00:58:22et donc je trouve que c'est malheureux mais
00:58:24jusqu'à présent en Europe
00:58:26ceux qui veulent l'immigration
00:58:28donc les pays d'Europe du Nord, l'Allemagne notamment
00:58:30parce qu'ils faisaient face à un vieillissement de la population
00:58:32et qu'ils ont besoin d'une main-d'oeuvre
00:58:34pour leurs industries
00:58:36n'en subissent pas les conséquences
00:58:38désormais ils en subissent les conséquences
00:58:40avec justement la multiplication des drames dramatiques
00:58:42qui ont lieu en Allemagne
00:58:44notamment et depuis Cologne on se souvient même
00:58:46des viols collectifs à Cologne
00:58:48donc ils en subissent les conséquences, ils vont réorienter
00:58:50la politique migratoire, c'est une bonne chose mais ça fait
00:58:5210 ans que ça devrait être le cas.
00:58:54L'Allemagne qui n'est pas le seul pays de l'Union Européenne à avoir rétabli
00:58:56ses contrôles aux frontières, on a 8 autres États membres
00:58:58qui ont renforcé leur sécurité marine.
00:59:00Des mesures prises notamment face à la menace terroriste
00:59:02ou la pression migratoire, le détail avec Dunia Tengour
00:59:04et Célia Gruyère.
00:59:06L'Allemagne n'est pas le seul pays
00:59:08de l'espace Schengen à rétablir
00:59:10le contrôle aux frontières.
00:59:12Au total, ils sont 8 à avoir
00:59:14renforcé leur sécurité.
00:59:16Sur l'Allemagne, on peut compter l'Autriche,
00:59:18le Danemark, la France, l'Italie,
00:59:20la Norvège, la Slovénie et la Suède.
00:59:22Pour expliquer ce renforcement
00:59:24des contrôles, les États invoquent
00:59:26principalement la menace terroriste,
00:59:28la guerre entre la Russie et l'Ukraine
00:59:30mais aussi la pression migratoire.
00:59:32En ce qui concerne la France métropolitaine,
00:59:34les contrôles s'appliquent
00:59:36aux frontières. Ils coïncident aussi
00:59:38avec la période des Jeux Olympiques.
00:59:40Les contrôles ont été mis en place
00:59:42le 1er mai et doivent se poursuivre
00:59:44jusqu'à la fin du mois d'octobre prochain.
00:59:46Le code frontière Schengen précise
00:59:48néanmoins que la réintroduction
00:59:50du contrôle aux frontières doit rester
00:59:52temporaire et qu'il s'agit d'une mesure
00:59:54à appliquer en dernier recours.
00:59:56Alors êtes-vous pour ou contre
00:59:58le rétablissement des contrôles aux frontières
01:00:00en France ? 77%
01:00:02des sondés y sont favorables.
01:00:0422% sont contre et 1%
01:00:06ne se prononce pas. Résultat
01:00:08de notre sondage CSA pour CNews Europe 1
01:00:10et le JDD. Jules Thorez, c'est un
01:00:12tabou qui saute désormais pour la population ?
01:00:14C'est tellement plus un tabou pour la population
01:00:16qu'on commande
01:00:18des sondages comme ça quasiment... Le tabou il reste que pour
01:00:20la classe politique finalement. Non, pas pour la classe politique.
01:00:22C'est seulement pour la gauche
01:00:24qu'il y a un tabou. Mais c'est intéressant la discussion
01:00:26qu'on vient d'avoir, ça nous montre que partout
01:00:28en Europe, peut-être l'Espagne
01:00:30exceptée, la gauche a compris
01:00:32en tout cas les régimes sociaux-démocrates
01:00:34ont compris qu'il y avait urgence
01:00:36à gérer cet afflux
01:00:38de migrants, à prendre ce sujet
01:00:40migratoire par la main
01:00:42et le régler. Et finalement, il n'y a
01:00:44qu'en France où on a des débats qu'on
01:00:46juge clivants, alors qu'on voit bien
01:00:48que ce sondage nous le montre, le retour aux frontières
01:00:50est quelque chose qui fait consensuel, même
01:00:52à gauche. Il y a plus de 50%
01:00:54des sympathisants socialistes et écologistes
01:00:56qui sont pour le retour aux frontières.
01:00:58Et on voit bien avec les élections allemandes
01:01:00qui sont intervenues il y a quelques
01:01:02semaines, qu'il y a aussi
01:01:04une montée d'une gauche anti-immigration
01:01:06forte sur le régalien
01:01:08et qui peut montrer ça. On n'a pas encore
01:01:10cette proposition en France, peut-être qu'on l'aura un jour.
01:01:12Dans le reste de l'actualité, un jeune
01:01:14homme de 18 ans est mort hier à Antibes après avoir
01:01:16reçu un coup de couteau et on en parle ce matin
01:01:18avec Laurent Alcaraz. Bonjour,
01:01:20merci d'être avec nous Laurent Alcaraz, vous êtes délégué
01:01:22départemental du syndicat Allianz.
01:01:24Racontez-nous précisément
01:01:26ce qu'il s'est passé.
01:01:28Bonjour, précisément
01:01:30je ne peux pas. On va dire
01:01:32qu'hier en fin de journée
01:01:34un jeune individu a été retrouvé
01:01:36par mes collègues qui ont essayé
01:01:38de le sauver,
01:01:40les pompiers également et ce jeune homme
01:01:42décède lors de son
01:01:44transport vers l'hôpital. On se rend compte
01:01:46rapidement qu'il aurait pris un coup de couteau
01:01:48au niveau du pectoral
01:01:50engendrant la mort
01:01:52et sur le reste l'enquête
01:01:54vient juste de commencer donc on aura
01:01:56d'ici quelques jours
01:01:58vraisemblablement plus de précisions.
01:02:00Là pour le moment on n'a pas de pistes
01:02:02sur l'origine de l'agression.
01:02:04Non, sur l'origine
01:02:06non, on est déjà
01:02:08à peu près certains que
01:02:10c'est une arme blanche qui l'a tué.
01:02:12Pas mal de témoins font
01:02:14état d'un petit
01:02:16groupe, tout le monde se connaissait
01:02:18donc on va attendre.
01:02:20Il y a des vidéoprotections
01:02:22à disposition sur la ville
01:02:24d'Antibes et tout ce qui sera
01:02:26identité judiciaire et travail de police judiciaire.
01:02:28Les agressions à l'arme blanche
01:02:30elles sont courantes à Antibes ou c'est quelque chose qu'on connaît peu
01:02:32sur place ?
01:02:34Sur Antibes très peu
01:02:36mais on peut reconnaître que sur notre département
01:02:38on en a quand même pas mal.
01:02:40Il y a quelques jours un jeune
01:02:42dans un autre cadre, plutôt
01:02:44versé par le milieu du trafic de stupéfiants
01:02:46avec une découpe d'une oreille.
01:02:48On a cette jeune fille
01:02:50il y a encore quelques jours
01:02:52qui a reçu une dizaine de coups de couteau
01:02:54sur son corps
01:02:56sans raison et
01:02:58un peu partout en France on a énormément
01:03:00de cas comme ça d'attaque au couteau.
01:03:02Le lieu même où s'est produit cette agression
01:03:04hier à Antibes c'est un lieu
01:03:06habituellement calme ou pas ? Comment on peut le décrire ?
01:03:08Alors c'est un lieu
01:03:10un peu mixte. On est sur
01:03:12un quartier résidentiel
01:03:14mais à proximité d'un des plus grands supermarchés
01:03:16de la marque Carrefour
01:03:18de France
01:03:20donc qui est très passant
01:03:22donc les faits se sont passés
01:03:24vers on va dire
01:03:2617h pour arrondir un petit peu
01:03:28et c'est très fréquenté.
01:03:30Merci Laurent Alcaraz
01:03:32vous êtes délégué départemental
01:03:34du syndicat Alliance Police pour les détails
01:03:36de cette affaire. Évidemment on suivra
01:03:38les conclusions de l'enquête.
01:03:40Merci à vous. Il est 7h12
01:03:42sur CNews. Le rappel de l'actualité
01:03:44c'est avec vous Marine.
01:03:46Une marche blanche
01:03:48organisée à Grenoble en hommage
01:03:50à Lilian Dejean, agent municipal abattu
01:03:52de deux balles dans le thorax il y a une semaine.
01:03:54Le cortège doit s'élancer ce midi
01:03:56pour voir Jean Pain là où le drame s'est déroulé.
01:03:58Gabriel Attal en déplacement
01:04:00en Ukraine. Le désormais président
01:04:02du groupe macroniste à l'Assemblée
01:04:04est intervenu lors d'une conférence en présence
01:04:06de Volodymyr Zelensky. La place
01:04:08de l'Ukraine est dans l'Union Européenne
01:04:10a-t-il martelé ? Et puis la tempête
01:04:12Boris a fait 4 morts en Roumanie
01:04:14des pluies exceptionnelles ont provoqué
01:04:16des inondations d'une rare intensité dans le pays
01:04:185000 foyers ont été touchés.
01:04:22Alors dans la besace de Jules Thorez
01:04:24ce matin il y avait aussi des images
01:04:26de la fête de l'UMA.
01:04:28François Ruffin, ex LFI
01:04:30qui s'est fait huer par la foule
01:04:32des militantes gauches. Le député a
01:04:34provoqué cette semaine un séisme au sein
01:04:36du nouveau Front Populaire. On en a beaucoup parlé
01:04:38pour avoir dénoncé la ligne politique
01:04:40de Jean-Luc Mélenchon. François Ruffin
01:04:42accuse la France insoumise d'avoir abandonné
01:04:44la France périphérique au profit
01:04:46des quartiers populaires. Il a même
01:04:48dénoncé des tractages au faciès dans les
01:04:50banlieues. Regardez cette séquence.
01:04:53J'aimerais vraiment qu'on applaudisse
01:04:55François Ruffin parce que...
01:05:19Alors que nous disent ces images Jules Thorez ?
01:05:21Ils nous disent que François Ruffin est isolé
01:05:23à gauche, que sa charge
01:05:25implacable contre Jean-Luc Mélenchon
01:05:27même si elle est
01:05:29sans doute assez proche de la
01:05:31réalité, c'est-à-dire que oui
01:05:33il dénonce sa ligne politique, mais c'est même
01:05:35plus que ça, c'est qu'il dénonce son
01:05:37communautarisme quand il prend, vous savez,
01:05:39l'exemple de la campagne au faciès qu'il a menée
01:05:41dans la Somme lors des élections législatives.
01:05:43Quand il disait que dans les quartiers d'Amiens-Nord
01:05:45il allait, quand il avait
01:05:47des populations dans les quartiers populaires
01:05:49noirs ou arabes, je le cite, il
01:05:51prenait l'affiche de Jean-Luc Mélenchon et
01:05:53voilà, ça avait un succès fou
01:05:55et quand il allait dans la
01:05:57France rurale, dans les quartiers
01:05:59plus paupérisés, blancs
01:06:01il enlevait, enfin dès qu'il
01:06:03montrait l'affiche de Jean-Luc Mélenchon
01:06:05évidemment là il avait de nombreuses critiques
01:06:07donc ces images montrent qu'il y a
01:06:09aujourd'hui à gauche une grande division
01:06:11et que François Ruffin est hué
01:06:13à la fête de l'humanité qui n'est
01:06:15pas normalement le repère des insoumis
01:06:17c'est la fête historique du Parti Communiste
01:06:19on sait que Fabien Roussel, le patron du Parti Communiste
01:06:21est davantage sur une ligne
01:06:23proche de celle de François Ruffin
01:06:25que de Jean-Luc Mélenchon, mais on voit aujourd'hui
01:06:27que le peuple de gauche est
01:06:29farouchement derrière
01:06:31Jean-Luc Mélenchon, derrière la ligne portée
01:06:33par Jean-Luc Mélenchon. Alors pour comprendre
01:06:35exactement le point de scission finalement
01:06:37entre Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin
01:06:39je vous propose de regarder ces deux extraits
01:06:41quand l'un prône l'union des classes populaires, le leader insoumis
01:06:43lui ne veut parler qu'aux jeunes
01:06:45des quartiers. Écoutez
01:06:47Veut-on unir les classes populaires ?
01:06:49C'est la première question
01:06:51Comment on fait ? Mais il y a une
01:06:53première question qui est, veut-on les unir ?
01:06:55Et là, j'ai un désaccord
01:06:57moral et électoral
01:06:59profond dans la durée
01:07:01avec Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise
01:07:03C'est la jeunesse
01:07:05qui dans sa majorité
01:07:07a voté pour le nouveau Front Populaire
01:07:09ce sont les quartiers populaires
01:07:11et nous disons à tous ceux qui nous suggèrent
01:07:13d'aller ici ou là
01:07:15et bien qu'ils y aillent
01:07:17nous nous occupons, nous, de la jeunesse
01:07:19des quartiers populaires
01:07:21de la population qui travaille
01:07:23C'est une gauche
01:07:25qui se déchire aujourd'hui Michel ?
01:07:27Oui c'est une gauche qui se déchire
01:07:29mais comme le dit fort justement Jules Thorez
01:07:31l'arbitre des élégances là en l'occurrence
01:07:33c'est le peuple de gauche
01:07:35et c'est vrai qu'à la fête de l'humanité, de voir de telles
01:07:37sifflets, moi je me souviens
01:07:39Edouard Philippe avait participé à un débat
01:07:41à la fête de l'humanité, il n'avait pas été autant sifflé
01:07:43même quasiment pas
01:07:45et là François Ruffin qui est un homme de gauche
01:07:47qui est un homme populaire
01:07:49qui a une véritable légitimité
01:07:51une histoire personnelle qui plaide pour lui
01:07:53il se fait huer de façon
01:07:55totalement éhontée
01:07:57et donc ça en dit long d'une part
01:07:59sur le sectarisme de ce nouveau peuple
01:08:01de gauche et sur le fait qu'en fait
01:08:03celui qui mène la danse et qui tient les reines
01:08:05de ce peuple de gauche
01:08:07c'est évidemment Jean-Luc Mélenchon
01:08:09s'il a amorcé
01:08:11plus qu'amorcé, acté définitivement
01:08:13une conversion idéologique
01:08:15de cette gauche des ouvriers
01:08:17vers les français d'origine
01:08:19africaine, parce que c'est ça la cible
01:08:21exactement de Jean-Luc Mélenchon
01:08:23c'est parce que sa base électorale
01:08:25elle est comme cela aujourd'hui
01:08:27d'origine africaine et d'origine étrangère
01:08:29oui mais bon
01:08:31j'assume ce terme parce que je pense
01:08:33que c'est véritablement la cible que vise
01:08:35Jean-Luc Mélenchon et à laquelle
01:08:37François Ruffin a l'honnêteté de dire
01:08:39qu'elle n'est pas la gauche dans laquelle
01:08:41il se reconnaît uniquement, donc c'est véritablement
01:08:43une guerre idéologique qui est en train de se nouer
01:08:45dont l'échéance sera dans les mois qui viennent
01:08:47c'est une autre manière de le dire
01:08:49le nouveau front populaire est déjà
01:08:51morné parce que cette
01:08:53guerre idéologique, il ne survivra pas
01:08:55Mathieu Hoque ? Au-delà de la guerre idéologique
01:08:57je pense surtout qu'il y a une guerre électorale
01:08:59au sein de la gauche, c'est-à-dire que c'est un petit peu
01:09:01dis-moi où tu es élu
01:09:03et je te dirai qui tu es et ce que tu penses
01:09:05François Ruffin est élu
01:09:07dans une circonscription à 50% rurale
01:09:09et à 50% des quartiers nord-amiens
01:09:11donc lui c'est normal qu'il soit
01:09:13sur cette logique de la gauche
01:09:15traditionnelle, la gauche ouvriériste, etc
01:09:17et le reste
01:09:19des députés de la France Insoumise
01:09:21sont tous élus dans les mêmes circonscriptions
01:09:23circonscriptions dans les quartiers et circonscriptions
01:09:25dans les centres-villes urbains type Paris
01:09:27Lyon, Marseille, etc
01:09:29donc c'est la géographie électorale
01:09:31qui détermine ce que pensent chacun des insoumis
01:09:33aujourd'hui
01:09:35Dans le reste de l'actualité, si vous prenez le train, attention
01:09:37à côté d'aujourd'hui, les voyageurs doivent respecter
01:09:39les nouvelles règles de limitation de bagages
01:09:41dans les TGV et les intercités de la SNCF
01:09:43Deux valises sont dorénavant autorisées
01:09:45ainsi qu'un bagage à main au-delà
01:09:47les usagers s'exposeront à une amende
01:09:49de 50 euros par bagage. Antoine Estève
01:09:53Les nouvelles règles s'appliquent à tous les voyageurs
01:09:55les deux valises ne doivent pas dépasser
01:09:57une taille maximale et un seul bagage
01:09:59à main est autorisé. En cas de 3ème valise
01:10:01ou sac supplémentaire, le contrevenant
01:10:03risque une amende de 50 euros
01:10:05La SNCF souhaite faire de la place
01:10:07dans les rames de TGV et d'intercités
01:10:09surchargées. Devant la gare de Bordeaux
01:10:11les voyageurs ne semblent pas encore au courant
01:10:13de ces changements
01:10:15Actuellement, dans les trains, il n'y a pas beaucoup de place pour les bagages
01:10:17donc déjà, même un bagage c'est compliqué
01:10:19donc il va falloir trouver une solution
01:10:21mais c'est vrai que s'il y a des gens qui prennent 3 bagages
01:10:23et d'autres qui ne peuvent pas mettre leur bagage, il y a forcément un problème
01:10:25C'est vite fait d'avoir 3 valises, c'est un peu compliqué
01:10:27Vous seriez prêt à payer ?
01:10:31Ça m'emmerderait quand même
01:10:33pour ne pas se le cacher
01:10:35Déjà vu le prix des billets
01:10:37ils vont se mettre bien
01:10:39avec la 3ème valise
01:10:41Beaucoup de voyageurs risquent d'être surpris
01:10:43notamment lors des grands départs en vacances
01:10:45S'ils commencent à faire ça maintenant à la SNCF
01:10:47ça va être une galère supplémentaire
01:10:49de compter ses bagages
01:10:51de mesurer sa valise
01:10:53et de se dire que je ne vais pas prendre ça
01:10:56On n'est pas contraints comme dans un avion
01:10:58à se poser la question de savoir si on va avoir des gros bagages
01:11:00si ça va être encombrant
01:11:02s'il va falloir gérer les bagages en soute
01:11:04dans le train c'était beaucoup plus pratique
01:11:06et c'est ce que je trouvais intéressant
01:11:08et bien ça va devenir plus contraignant
01:11:10Ces nouvelles règles se rapprochent de plus en plus de celles en vigueur
01:11:12dans le transport aérien
01:11:14où les bagages et leur poids sont comptés méticuleusement
01:11:16Dans les trains, les chefs de bord seront chargés des verbalisations
01:11:18Le voyage léger alors
01:11:20ça m'égale complètement
01:11:23Allez, autre salle, autre ambiance
01:11:25on part du côté des Etats-Unis cette fois
01:11:27où les deux candidats à l'élection présidentielle
01:11:29se livrent un véritable marathon de meetings
01:11:31d'un bout à l'autre du pays
01:11:33Au coup d'à-coup dans les sondages
01:11:35Kamala Harris et Donald Trump cherchent particulièrement
01:11:37à courtiser les électeurs des swing states
01:11:39ce sont des états dont le vote démocrate et républicain
01:11:41n'est pas encore acquis
01:11:43à Haldiman, ils sont une demi-douzaine d'états
01:11:45à pouvoir faire basculer l'élection
01:11:47Absolument, et c'est une notion
01:11:49journalistique
01:11:51commentateur ou d'analyste
01:11:53mais c'est également
01:11:55une notion arithmétique
01:11:57regardez la carte des Etats-Unis
01:11:59que vous verrez dans tous les journaux
01:12:01et sur tous les plateaux de télévision
01:12:03vous avez les états bleus
01:12:05couleur traditionnelle des démocrates
01:12:07qui vont pencher pour
01:12:09Kamala Harris, bien sûr
01:12:11où c'est pratiquement sûr
01:12:13pareil pour Donald Trump en rouge
01:12:15c'est-à-dire que Kamala Harris
01:12:17a zéro chance d'emporter
01:12:19la majorité des voix
01:12:21du Texas ou de la Floride par exemple
01:12:23Donc il n'y a aucun enjeu dans ces états-là
01:12:25Aucun, en Californie
01:12:27vous pouvez dormir, la campagne sera terne
01:12:29sauf pour les enjeux locaux
01:12:31là ça va bouger, mais personne n'aura
01:12:33de gros panneaux
01:12:35Trump, Trump, Trump
01:12:37ça ne servirait à rien, donc on ne va même pas
01:12:39financer la campagne Trump
01:12:41en Californie, mais dans les états
01:12:43jaunes, les spécialistes
01:12:45ne peuvent pas
01:12:47prévoir qui va gagner
01:12:49les sondages, etc, donc
01:12:51on appelle ça des swing states
01:12:53et il faut remporter ces swing states
01:12:55mathématiquement pour pouvoir gagner
01:12:57parce que le reste rouge
01:12:59et bleu ne suffit pas
01:13:01pour faire passer l'un ou l'autre
01:13:03et c'est la Pennsylvanie qui est au centre
01:13:05regardez cet état
01:13:07vous avez
01:13:09à l'intérieur de l'état Pittsburgh
01:13:11et Philadelphie qui votent
01:13:13complètement démocrates
01:13:15républicains et puis une zone
01:13:17indécise là que vous voyez le long du
01:13:19New Jersey, bon, il faut se battre
01:13:21comté par comté
01:13:23district par district en
01:13:25Pennsylvanie et les candidats
01:13:27vont faire de multiples apparitions
01:13:29dans cet état
01:13:31afin de remporter quoi ?
01:13:33eh bien 19
01:13:35électeurs, grands électeurs
01:13:37vous savez qu'aux Etats-Unis
01:13:39il y a 538 grands électeurs
01:13:41et ils font une victoire avec
01:13:43270 de ces grands électeurs
01:13:45qui sont d'illustres
01:13:47inconnus, c'est
01:13:49un élu local ou un
01:13:51ancien maire ou un chef des pompiers
01:13:53ou un entrepreneur
01:13:55ou un militant de base
01:13:57on nomme des gens comme ça
01:13:59sur une liste, personne ne les connait
01:14:01ils viennent à Washington, ils tirent des leviers
01:14:03bon c'est fini
01:14:05sauf en 2020, là il y a eu des complications
01:14:07et en 1860
01:14:09aussi il y a eu des complications
01:14:11c'est très rare
01:14:13donc ces grands électeurs
01:14:15vous en avez 19 en Pennsylvanie
01:14:17si vous gagnez l'état par une voix
01:14:19de vote populaire, une seule voix
01:14:21vous avez les 19, c'est pour ça que c'est swing
01:14:23tout bascule, c'est comme au poker
01:14:25et donc il faut être
01:14:27en Pennsylvanie, en Caroline du Nord
01:14:29en Géorgie, ensuite ça devient
01:14:31de plus en plus petit
01:14:33et vous ne pouvez pas gagner
01:14:35sans la Pennsylvanie, sinon il faut gagner tout le reste
01:14:37donc c'est...
01:14:39les élections américaines, tout comprendre
01:14:41de ces élections américaines avec Harold Iman
01:14:43merci beaucoup Harold, on va marquer une courte pause
01:14:45on revient dans un instant, on ira du côté
01:14:47de Mazan, ce village traumatisé par
01:14:49l'affaire Pellico
01:14:51et puis cette incertitude aussi, est-ce que le procès va pouvoir
01:14:53reprendre demain
01:14:55puisque l'état de santé de Dominique Pellico
01:14:57le principal accusé est compliqué
01:14:59en ce moment, à tout de suite
01:15:05De retour dans votre matinale week-end
01:15:07il est 7h29 avec un plateau
01:15:09toujours plus complet qui m'accompagne
01:15:11Michel Taub, éditorialiste politique
01:15:13Jules Torres, journaliste au JDD
01:15:15pour CNews, journaliste politique
01:15:17Harold Iman pour l'actualité internationale
01:15:19évidemment Marine Sabourin pour les JT
01:15:21Mathioc pour commenter l'actualité avec nous
01:15:23et nous a rejoint Bertrand Decker
01:15:25pour sa chronique royale, ce sera
01:15:27à 7h50, voici la une
01:15:29de votre journal, on vous emmène ce matin à Mazan
01:15:31ce village de 6000 âmes traumatisé par
01:15:33l'affaire Pellico, cette affaire de viol
01:15:35effroyable, vous entendrez le dégoût
01:15:37la colère des habitants alors même
01:15:39que l'incertitude demeure, le procès va-t-il
01:15:41pouvoir reprendre demain, rien n'est
01:15:43moins sûr, on en parle dès le début
01:15:45de cette édition
01:15:47Il faut tout faire pour que la réforme des retraites
01:15:49soit abrogée, Fabien Roussel, le numéro 1
01:15:51du parti communiste, annonce ce week-end
01:15:53qu'il pourrait voter cette
01:15:55proposition de loi du Rassemblement National
01:15:57et c'est loin de faire l'unanimité à gauche
01:15:59on en parle dans ce journal et notamment avec
01:16:01Jules Torres sur ce plateau
01:16:03Et puis donc, la chronique royale de Bertrand Dekers
01:16:05avec qui on célèbre ce matin un anniversaire
01:16:07celui du prince Harry, 40 ans
01:16:09un prince dont la vie et les phrases
01:16:11ont passionné la Grande-Bretagne jusqu'à son
01:16:13départ de la famille royale et sa nouvelle vie
01:16:15menée aux Etats-Unis aux côtés de Meghan Markle
01:16:17D'ailleurs, peut-on toujours l'appeler
01:16:19Prince Harry ? Vous nous expliquerez
01:16:21tout ça dans votre chronique, ce sera donc
01:16:23à 7h50
01:16:25Et tout d'abord, cette
01:16:27question, le procès de Dominique Pellico va-t-il
01:16:29reprendre demain ? Pas sûr
01:16:31Au vu de l'état de santé du principal accusé
01:16:33dans cette affaire, il n'est toujours pas en état de
01:16:35comparaître selon son avocate qui témoigne
01:16:37dans Le Parisien aujourd'hui en France
01:16:39J'ai pu voir mon client samedi au parloir
01:16:41son état ne s'améliore pas, nous demandons
01:16:43qu'il soit pris en charge comme il se doit
01:16:45dit maître Béatrice Zavaro
01:16:47Cela fait déjà une semaine que le retraité
01:16:49de 71 ans se dit souffrant
01:16:51Cette affaire qui a un retentissement terrible
01:16:53dans la commune de Mazan, dans ce village de
01:16:556000 habitants, les habitants sont partagés
01:16:57entre dégoût et colère
01:16:59Il y a deux hommes accusés qui ont été identifiés
01:17:01et arrêtés, deux hommes viennent de cette commune
01:17:03Certains habitants aimeraient ouvrir un espace
01:17:05où la parole pourrait être libérée
01:17:07le sujet d'Audrey Bertheau
01:17:09Mazan, cette petite commune
01:17:11calme de 6000 habitants
01:17:13se retrouve sous le feu des projecteurs
01:17:15Depuis début septembre, le nom de
01:17:17ce village est associé au procès hors norme
01:17:19des viols de Mazan
01:17:21Ces habitants sont partagés entre
01:17:23stupeur et dégoût
01:17:25Il y a un gros coup de projecteur sur Mazan
01:17:27ça fait bizarre parce qu'on n'est pas habitués
01:17:29Surprise, autre que surprise, dégoûté
01:17:31surtout, franchement
01:17:33on disait c'est pas possible, son trompette village
01:17:35c'est pas chez nous. Je tiens surtout à dire
01:17:37que Mazan n'est pas le village
01:17:39du violeur. C'est un petit village calme
01:17:41assez sympathique
01:17:43mais jamais
01:17:45jamais j'aurais pensé
01:17:47d'ailleurs on est choqués quand on voit le mot Mazan
01:17:49à la télévision. 51 hommes sont
01:17:51accusés d'avoir violé Gisèle Pellicot
01:17:53plusieurs vivaient à Mazan
01:17:55une mauvaise image pour sa commune, selon le maire
01:17:57ces gens là, ils sont peut-être du village
01:17:59ou pas, et on peut les croiser
01:18:01on peut les voir
01:18:03au bouleau de rhum, on peut les voir
01:18:05dans les commerces, on peut les croiser n'importe où
01:18:07le soir, c'est des gens
01:18:09et en plus on s'aperçoit
01:18:11quand je me fie un petit peu
01:18:13aux informations que je reçois
01:18:15c'est que tous ces messieurs
01:18:17c'était des messieurs tout le monde
01:18:19Ce qui crée un climat de suspicion dans ce village
01:18:21Seuls 51 hommes ont été
01:18:23identifiés et arrêtés, sur les 72
01:18:25recensés par les enquêteurs
01:18:27Et c'est à partir
01:18:29de demain que l'Allemagne
01:18:31rétablit les contrôles
01:18:33à toutes ses frontières, dont la France
01:18:35une mesure qui est bel et bien permise par les accords Schengen
01:18:37Seule condition pour le faire
01:18:39prouver aux autres Etats membres la nécessité
01:18:41de telle mesure, le détaille avec Sharon Camara
01:18:43Si la convention
01:18:45de Schengen garantit la libre
01:18:47circulation des personnes au sein des Etats
01:18:49signataires, le paragraphe 2 de l'article
01:18:512 autorise une dérogation
01:18:53lorsqu'il s'agit de préserver la sécurité
01:18:55intérieure ou lorsqu'il y a
01:18:57un risque pour l'ordre public
01:18:59Dans ce cas, le gouvernement peut
01:19:01rétablir un contrôle aux frontières
01:19:03A partir du moment où c'est effectué de façon
01:19:05temporaire et que le gouvernement
01:19:07allemand, comme c'est le cas
01:19:09ici, a pris toutes les dispositions
01:19:11nécessaires pour en informer les pays
01:19:13voisins et Bruxelles
01:19:15Effectivement, ils ont tout à fait la possibilité
01:19:17d'appliquer de façon temporaire
01:19:19ces contrôles
01:19:21En octobre 2023, l'Allemagne
01:19:23a réinstauré les contrôles aux frontières
01:19:25avec la Pologne, la République tchèque
01:19:27l'Autriche et la Suisse
01:19:29Cette fois-ci, 5 pays viennent s'ajouter à la liste
01:19:31et ce durcissement devrait
01:19:33durer 6 mois
01:19:35Si les pays voisins voient ici une objection
01:19:37c'est évidemment parce que
01:19:39j'imagine qu'ils considèrent que ce qui est
01:19:41aujourd'hui temporaire deviendra définitif
01:19:43L'espace Schengen pourrait être
01:19:45en trop de danger, effectivement. Si les pays
01:19:47commencent à appliquer cette exception
01:19:49de façon un peu trop récurrente
01:19:51sans juste motif
01:19:53sans qu'il y ait un réel danger
01:19:55pour la sécurité intérieure ou bien
01:19:57l'ordre public. Depuis un an
01:19:59les restrictions instaurées par l'Allemagne
01:20:01ont permis de refouler plus de 30 000 personnes
01:20:03aux frontières
01:20:05Nous sommes en direct avec Claude Moniquet
01:20:07spécialiste des questions de terrorisme et d'enseignement
01:20:09Bonjour Claude
01:20:119 frontières, le rétablissement des contrôles
01:20:13sur toutes les frontières de l'Allemagne
01:20:15finalement c'est du jamais vu
01:20:17Oui, bonjour Anthony, effectivement
01:20:19c'est du jamais vu, alors il y avait eu
01:20:21cette première expérience depuis octobre dernier
01:20:23qui touchait les frontières de 4 pays
01:20:25et qui était importante puisque c'était
01:20:27les pays qui étaient situés à l'est de l'Allemagne
01:20:29Or, ce qui est intéressant et important
01:20:31pour l'Allemagne dans l'immigration
01:20:33c'est que l'Allemagne nous apporte
01:20:35c'est l'aboutissement de
01:20:37ce qu'on appelle la route des Balkans
01:20:39qui amène vers l'Europe des immigrants
01:20:41venus d'Afghanistan
01:20:43ou certains du Moyen-Orient
01:20:45C'est du jamais vu mais c'est dicté
01:20:47par la situation à la fois
01:20:49sécuritaire, 4 attentats
01:20:51ou tentatives d'attentats en 3 semaines
01:20:53et puis par la montée de l'extrême droite
01:20:55de l'AFD qui a gagné des élections
01:20:571er parti en Thuringe
01:20:59avec 35% la semaine dernière
01:21:01qui pourrait gagner les élections de
01:21:03Brambourg et sans oublier qu'on vote
01:21:05dans un mois, alors ce qui
01:21:07évidemment conforte la position
01:21:09du chancelier Scholz
01:21:11c'est que la mesure
01:21:13adoptée sur la Pologne
01:21:15la République tchèque, etc.
01:21:17depuis octobre a déjà permis
01:21:19d'arrêter 30 000 migrants illégaux
01:21:21c'est à dire à peu près 40 à 45%
01:21:23de ceux qui
01:21:25provenaient de cette
01:21:27partie de l'Europe
01:21:29et c'est important mais
01:21:31l'Autriche par exemple a déjà fait savoir
01:21:33qu'elle n'allait pas reprendre
01:21:35les migrants qui seraient refoulés puisque le noeud
01:21:37de la mesure c'est qu'il y a contre-le-frontière
01:21:39mais qu'il y a refoulement immédiat par la police
01:21:41des émigrants vers le pays dont ils viennent
01:21:43Merci pour ces précisions
01:21:45Claude Moniquet spécialise
01:21:47des questions de renseignement
01:21:49on va parler de politique à présent
01:21:51avec Michel Barnier
01:21:53à la une du JDD ce matin
01:21:55les heures décisives nos confrères
01:21:57du JDD qui dévoilent les contours
01:21:59du futur gouvernement, une belle enquête
01:22:01qu'on va détailler avec vous Jules Torres
01:22:03sur ce plateau, le Premier Ministre
01:22:05a manifestement une feuille de route très secrète
01:22:07en ce moment, il n'en parle à personne
01:22:09mais vous avez tout de même quelques pistes
01:22:11d'ailleurs l'intitulé de l'article c'est Barnier
01:22:13et les 7 boules de cristal ce sont finalement
01:22:15les 7 principales questions
01:22:17en suspens. Les 7 questions
01:22:19et les 7 défis mais la première
01:22:21des choses c'est que Michel Barnier
01:22:23il l'éclaire par sa méthode
01:22:25c'est à dire qu'en effet vous avez raison
01:22:27rien ne fuite ni de l'Elysée
01:22:29ni de Matignon
01:22:31ça montre quand même une certaine
01:22:33discrétion et un certain professionnalisme
01:22:35parce que vous savez
01:22:37normalement quand il y a des remaniements ministériels
01:22:39il y a des noms qui fuitent un petit peu
01:22:41de partout, là on en a quelques-uns
01:22:43mais c'est finalement pas forcément des fuites
01:22:45c'est ceux qui sont les plus
01:22:47susceptibles d'entrer au gouvernement
01:22:49on a parlé évidemment de Laurent Wauquiez
01:22:51on a parlé de Bruno Rotaillot, ces gens-là
01:22:53sont ceux qui dirigent la droite et
01:22:55ce ne serait pas étonnant de les voir au gouvernement
01:22:57étant donné que le Premier Ministre est issu de leur
01:22:59famille politique, donc voilà
01:23:01c'est vraiment ça nous, ce qui nous marque
01:23:03ce qui nous a marqué, c'est finalement
01:23:05cette formule de l'Elysée
01:23:07c'est un conseiller d'Emmanuel Macron qui nous dit ça
01:23:09un brin effaré, barnier
01:23:11et dans un sous-marin
01:23:13donc voilà, ensuite
01:23:15après nous, on mène notre enquête
01:23:17il y a évidemment des noms qui ressortent
01:23:19je vous ai parlé de Bruno Rotaillot, je vous ai parlé
01:23:21de Laurent Wauquiez, il y en a d'autres
01:23:23Céguelaine Royale, pourquoi pas, Karim Adeli
01:23:25ancienne eurodéputée EELV
01:23:27pour l'écologie, pourquoi pas
01:23:29il y a tous les ministres démissionnaires
01:23:31Aurore Bergé, Rachida Dati
01:23:33voilà, que des proches de Nicolas Sarkozy
01:23:35à la défense, il y a aussi Sébastien Lecornu
01:23:37Darmanin, lui
01:23:39il était à Beauvau, peut-être qu'il pourrait aller
01:23:41potentiellement aux affaires étrangères, donc il y a
01:23:43évidemment plein de tractations
01:23:45on aura, c'est une certitude
01:23:47un gouvernement cette semaine
01:23:49évidemment, Matignon se garde bien de nous donner
01:23:51une date précise, mais c'est une affaire
01:23:53d'heures, si ce n'est
01:23:55de minutes. Michel Taubes, un mot
01:23:57peut-être rapide sur la méthode
01:23:59Barnier, est-ce que finalement ça n'a pas
01:24:01du bon, cette façon de travailler
01:24:03un petit peu de discrétion, de secret
01:24:05parce que quand on négocie finalement, la négociation
01:24:07elle ne doit pas se faire à ciel ouvert, avec la France entière
01:24:09à témoin, avec des ballons d'essai dans les médias
01:24:11est-ce que cet ancien monde, cette ancienne
01:24:13façon de fonctionner, cette politique
01:24:15à l'ancienne n'a pas du bon quelque part ?
01:24:17Ah oui, tout à fait, j'ai envie de dire que ça fait du bien parce que
01:24:19après des années d'hypercommunication
01:24:21d'Emmanuel Macron
01:24:23à commencer par lui-même
01:24:25qui a beaucoup promis
01:24:27qui a beaucoup parlé et qui a beaucoup déçu
01:24:29évidemment par voie de conséquences
01:24:31Gabriel Attal aussi
01:24:33qui a été un hypercommunicant, qui a fait
01:24:35de très nombreuses annonces, qui a changé de ministère
01:24:37très très rapidement, une sorte de course
01:24:39poursuite, là on a effectivement Michel Barnier
01:24:41qui a une posture, j'ai envie de dire une posture
01:24:43presque un peu gaullienne, il prend de la hauteur
01:24:45de la distance, il ne fait pas
01:24:47des promesses infinies
01:24:49il sait que ça va être très très difficile
01:24:51il a un sens du consensus, j'ai trouvé
01:24:53très subtil, sa façon
01:24:55d'échapper à l'étau de la question
01:24:57des retraites en disant ni
01:24:59on va maintenir le système
01:25:01mis en place, ni on va l'abroger, non
01:25:03on va trouver des voies d'amélioration
01:25:05du système, donc effectivement il y a une méthode
01:25:07Michel Barnier qui
01:25:09fait du bien, qui peut être utile
01:25:11à cette période très particulière
01:25:13et qui va peut-être durer que 10 mois
01:25:15maintenant reste la question
01:25:17principale, que va-t-il faire de cette
01:25:19méthode Barnier ? Cette méthode Barnier
01:25:21pourquoi faire ? Quel budget pour la République ?
01:25:23Quelles mesures en matière
01:25:25migratoire ? Quelles mesures pour
01:25:27remettre plus de régalien dans notre
01:25:29pays ? C'est toute la question
01:25:31on en aura un début de réponse peut-être avec
01:25:33le casting gouvernemental que l'on
01:25:35connaîtra cette semaine. Et on en reparlera
01:25:37bien sûr le week-end prochain, on commentera tout ça sur ce plateau
01:25:39Fabien Roussel qui se dit prêt à voter la proposition
01:25:41de loi sur l'abrogation de la réforme
01:25:43des retraites du RN
01:25:45il faut être cohérent, dit le patron des communistes
01:25:47et donc tout faire pour qu'elle soit abrogée
01:25:49C'est ce qu'il a affirmé à la presse depuis la fête de
01:25:51Luma, les députés du Nouveau Front Populaire qui doivent
01:25:53en discuter jeudi prochain
01:25:55Et à 7h40
01:25:57c'est l'heure du rappel de l'actualité
01:25:59avec vous Marine
01:26:03Un séisme de magnitude 4,3
01:26:05a secoué le Var hier soir
01:26:07Les secousses ont été ressenties à 20h47
01:26:09avec un épicentre localisé
01:26:11dans la Méditerranée au sud de
01:26:13Fréjus. Gabriel Attal en
01:26:15déplacement en Ukraine, le désormais président
01:26:17du groupe macroniste à l'Assemblée
01:26:19Il est intervenu lors d'une conférence en présence
01:26:21de Zelensky. La place de l'Ukraine
01:26:23est dans l'Union Européenne, a-t-il martelé
01:26:25il a ré-étiré le soutien de la France
01:26:27à Kiev. Et puis l'Allemagne instaure
01:26:29dès demain des contrôles à ses frontières
01:26:31objectifs, lutter contre l'immigration illégale
01:26:33décision prise par le gouvernement
01:26:35après plusieurs attaques au couteau perpétrées
01:26:37par des demandeurs d'asile
01:26:41L'agriculture, l'élevage
01:26:43qui sera aussi l'un des dossiers
01:26:45clés de ce
01:26:47nouveau gouvernement. Les agriculteurs
01:26:49ont beaucoup d'attentes et ils menacent d'ailleurs
01:26:51de refaire à nouveau des manifestations
01:26:53sur les routes de France si leur situation ne s'améliore
01:26:55pas. On va parler de cette nouvelle
01:26:57inquiétude pour eux, pour les éleveurs, notamment la
01:26:59peste porcine africaine qui pourrait
01:27:01arriver en France via l'Allemagne justement
01:27:03Cette maladie est mortelle dans 100%
01:27:05des cas pour les porcs touchés. Alors pour éviter
01:27:07une propagation, les syndicats agricoles
01:27:09appellent à tuer tous les sangliers à la frontière
01:27:11franco-allemande. Les détails avec Goderic B
01:27:15Une peste ultra mortelle
01:27:17menace les élevages de porcs français
01:27:19La fièvre porcine africaine se propage
01:27:21à la frontière franco-allemande
01:27:23Cette maladie ne comporte aucun risque
01:27:25pour l'homme car elle touche uniquement
01:27:27les sangliers et les porcs. Elle est néanmoins
01:27:29mortelle pour ces deux espèces
01:27:31dans près de 100% des cas.
01:27:33Le syndicat FDSEA évoque
01:27:35un cas de contamination à 60
01:27:37kilomètres de la frontière française
01:27:39aux portes du Bas-Rhin et de la Moselle
01:27:41Le dernier cas recensé est qu'à
01:27:43quelques kilomètres
01:27:45d'une forêt qui continue
01:27:47avec la forêt des Vosges du Nord
01:27:49où en fait si
01:27:51les sangliers infectés rentraient dans cette
01:27:53forêt, ça serait
01:27:55un terrain très propice
01:27:57à la propagation
01:27:59Pour y faire face,
01:28:01plusieurs syndicats demandent au ministère
01:28:03de l'agriculture la création d'une
01:28:05zone blanche. L'objectif
01:28:07est d'effectuer des battus pour éliminer
01:28:09les sangliers dans la région afin
01:28:11d'éviter la propagation. Autre demande
01:28:13une surveillance et des analyses
01:28:15systématiques sur les animaux trouvés morts
01:28:17et un audit de biosécurité sur
01:28:19la zone frontalière. La perte
01:28:21pour le secteur export en France
01:28:23a été estimée entre 250
01:28:25et 350 millions d'euros
01:28:29Et avec l'excellente Marine Sabourin
01:28:31un mot de sport
01:28:51On commence avec du football et la victoire du PSG
01:28:53face à Brest. Oui 3 buts à 1
01:28:55à l'occasion de la quatrième journée de Ligue 1
01:28:57hier depuis le Parc des Princes
01:28:59Les hommes de Luis Enrique ont su s'imposer
01:29:01grâce à une magnifique frappe de Fabian Ruiz
01:29:03et un doublé d'Ousmane Dembélé
01:29:09Et puis du rugby, également
01:29:11le stade français qui recevait vanne pour son retour à Jambouin
01:29:13Les Parisiens se sont imposés
01:29:15de justesse 34 à 31
01:29:17Les Bretons repartent tout de même avec le bonus
01:29:19défensif pour leur première rencontre
01:29:21à l'extérieur du top 14. Les Franciliens
01:29:23empochent la première victoire de leur saison
01:29:25après leur défaite face à Bordeaux-Beigle
01:29:27il y a une semaine
01:29:47Et ce dimanche 15 septembre
01:29:49c'est le Prince Harry qui fête ses 40 ans
01:29:51On va en parler dans un instant avec vous
01:29:53Bertrand Dekers, celui qui a tout au long de sa vie
01:29:55défrayé la chronique en Grande-Bretagne
01:29:57On va retracer un peu
01:29:59les grandes lignes de son parcours
01:30:01avec vous, à tout de suite sur CNews
01:30:07Un gros débat sur
01:30:09notre passion pour l'actu people
01:30:11en plateau pendant la pause
01:30:13mais on va plutôt parler d'actu royal aujourd'hui
01:30:15puisque ce dimanche 15 septembre
01:30:17marque l'anniversaire, Bertrand Dekers
01:30:19du Prince Harry
01:30:2140 ans du Prince Harry
01:30:23dans votre chronique ce matin
01:30:25vous allez revenir pour nous sur les grandes lignes
01:30:27de sa vie, un chemin qui
01:30:29ces dernières années s'est profondément éloigné
01:30:31de la famille royale des Windsor
01:30:33Alors Bertrand, première question que se posent
01:30:35nos téléspectateurs
01:30:37depuis qu'il a quitté la famille royale le Prince Harry
01:30:39est-ce qu'on peut encore l'appeler Prince Harry justement ?
01:30:41Alors Prince Harry, on l'accorde
01:30:43encore, entre guillemets, si je peux me permettre
01:30:45cette expression. Souvenez-vous, si on fait un petit coup
01:30:47d'oeil dans le rétro, le 8 janvier
01:30:492020, via un tweet, il nous
01:30:51apprend avec Meghan qu'il souhaite quitter
01:30:53la famille royale, le 8 janvier
01:30:5510 jours plus tard, le 18 janvier
01:30:57le palais de Buckingham communique
01:30:59en disant que, suite
01:31:01à la réunion qui a eu lieu, qu'on appellera
01:31:03le sommet de Sundringham, où la reine a convoqué
01:31:05en urgence les deux héritiers, Charles et William
01:31:07et l'ensemble des conseillers et des secrétaires privés
01:31:09le palais décide de retirer
01:31:11le prédicat de Royal Highness
01:31:13d'altesse royale. On ne peut donc plus
01:31:15l'appeler son altesse royale
01:31:17Il reste le prince Harry, et sachez également
01:31:19qu'il garde les autres titres qui lui ont été
01:31:21confiés par la reine au matin de son
01:31:23mariage. Il est donc, on le sait,
01:31:25duc de Sussex, mais également
01:31:27comte de Dumbarton lorsqu'il séjourne
01:31:29en Écosse, et baron Kekul
01:31:31lorsqu'il séjourne en Irlande
01:31:33du Nord. Petite anecdote également,
01:31:35son vrai prénom est Henry
01:31:37c'est le prénom qu'il reçoit, et non pas Harry
01:31:39lors de son baptême le 21
01:31:41décembre 84. Il porte
01:31:43également les prénoms de Charles, Albert et
01:31:45David, et dans l'intimité, on nous dit que
01:31:47William, auparavant, l'appelait Harold
01:31:49et non Harry. C'était un petit
01:31:51joke qu'ils avaient entre eux. Lui, il l'appelait
01:31:53Willy. Donc c'est toujours un
01:31:55aristocrate, vous nous dit, avec des
01:31:57titres de noblesse, mais
01:31:59est-ce que c'est un noble désargenté
01:32:01puisque depuis leur exil en Californie
01:32:03Harry et Meghan, est-ce qu'ils ont des problèmes
01:32:05d'argent finalement ? La question
01:32:07revient en permanence dans la presse People
01:32:09que vous citiez tout à l'heure. Blader ou faucher
01:32:11Harry et Meghan. Si on prend un peu
01:32:13de temps de regarder les rentrées
01:32:15et les sorties, on sait par exemple, si on compare
01:32:17qu'en 2019, qui est la dernière année qu'ils ont
01:32:19passé au sein de la famille royale,
01:32:21le prince Charles, qui à l'époque n'était
01:32:23pas encore roi, a versé 6 millions
01:32:25de livres à William
01:32:27et à Harry, pour représenter
01:32:29la famille royale dans
01:32:31différentes obligations. On estime que
01:32:33William en a touché 4
01:32:35et Harry et Meghan en auraient touché 2.
01:32:37Depuis, on a tendance de dire
01:32:39qu'ils sont peut-être plus
01:32:41riches que ce qu'ils étaient lorsqu'ils bossaient
01:32:43pour la famille royale, puisqu'on se souvient
01:32:45tous, vous savez...
01:32:47Ça paye bien quand même la famille royale.
01:32:49Oui, c'est 2 millions,
01:32:51mais c'est pas non plus des sommes qui sont...
01:32:53Oui, je vous l'accorde.
01:32:55Comparativement
01:32:57avec leur statut de star américaine,
01:32:59ils ont signé, je vous le rappelle, un contrat Netflix
01:33:01et 100 millions qui est tombé. L'autobiographie,
01:33:03c'est 20 millions qui vient de tomber.
01:33:05Ils ont acheté une villa en Californie,
01:33:0715 millions d'euros. On estime
01:33:09que s'ils devaient la revendre, elle a doublé.
01:33:11Bref, maintenant,
01:33:13là où le bas blesse, c'est que les dépenses
01:33:15sont également somptuaires.
01:33:17Ah, c'est des paniers parfaits alors ? Absolument.
01:33:19Puisqu'il a perdu, je vous l'expliquais, ce prédicat
01:33:21d'altesse royale, la sécurité, maintenant,
01:33:23c'est lui qui doit la prendre en charge.
01:33:25Et la sécurité, elle est absolue. C'est une dizaine
01:33:27de gardes du corps presque permanents
01:33:29qui sont à leur service, dont, entre autres,
01:33:31l'ancien numéro 1 de la sécurité
01:33:33du couple Obama lorsqu'ils étaient
01:33:35présidents. On estime que c'est
01:33:371 million de dollars
01:33:39par an, par exemple, rien que pour leur sécurité.
01:33:41Ce départ de la famille
01:33:43royale en 2020, on s'en souvient, ça a été
01:33:45fracassant. Absolument, ça a été fracassant,
01:33:47ça a été historique. Il n'y a plus eu ça
01:33:49depuis la crise de 1936, où c'était
01:33:51Edward VIII qui avait décidé d'abdiquer
01:33:53puisqu'il ne pouvait pas épouser
01:33:55Wallis Simpson, la femme qui l'aime,
01:33:57disait-il. On estime, maintenant,
01:33:59avec le recul, que plus d'un milliard
01:34:01d'articles de presse ont été
01:34:03consacrés à ce que l'on va appeler le
01:34:05titre, puisqu'on dira peut-être
01:34:07un peu rapidement que c'est Meghan qui a
01:34:09tout fait pour quitter ce giron royal.
01:34:11Est-ce qu'on peut faire le
01:34:13chemin arrière ? Est-ce qu'ils peuvent revenir
01:34:15un jour dans la famille royale ? Ça pourrait,
01:34:17on pourrait. Le titre a été suspendu,
01:34:19il n'a pas été supprimé.
01:34:21Ce que j'ai envie, peut-être,
01:34:23d'analyser
01:34:25rapidement ici, c'est que, je vous disais,
01:34:27Meghan, très vite, on lui a dit,
01:34:29entre guillemets, c'est la mauvaise, c'est l'ambitieuse.
01:34:31Avec le mariage, en épousant Harry,
01:34:33elle a réussi le hold-up du siècle,
01:34:35nous dit-on. Comparativement, Harry,
01:34:37on ne sait pas. Harry, c'est l'inconnu.
01:34:39Il y a une énigme. Une énigme Harry.
01:34:41On dit souvent qu'il a été incompris
01:34:43par la famille royale. Certaines voix
01:34:45nous disent aujourd'hui qu'il souhaiterait réintégrer
01:34:47le clan Windsor. Il fait d'ailleurs de plus
01:34:49en plus de démarches dans ce sens-là
01:34:51pour réintégrer la famille royale.
01:34:53D'autres nous disent pas du tout. Sa vie en Californie
01:34:55lui plaît totalement. Il peut
01:34:57maintenant faire ce qui lui plaît vraiment.
01:34:59En réalité, ce que l'on peut dire, c'est que jamais,
01:35:01le principal adressé ne s'est exprimé sur le sujet.
01:35:03Et en cette fin de chronique,
01:35:05vous vouliez nous donner, je crois,
01:35:07une dernière information. Absolument.
01:35:09A tous ceux qui souhaiteraient présenter
01:35:11leur vœu au prince Harry,
01:35:13je souhaiterais vous confier
01:35:15l'adresse, en effet, où vous pouvez
01:35:17lui écrire. Vous adressez donc
01:35:19votre message au duc de
01:35:21Sussex et vous l'envoyez
01:35:23au 765
01:35:25Rockbridge Road à
01:35:27Montecito. Vous savez qui est un petit peu
01:35:29cette cité des stars, cette cité
01:35:31des milliardaires en tout cas.
01:35:33En Californie, le code postal
01:35:35sera 9308
01:35:37aux USA. Bon, on rappelle
01:35:39à ceux qui voudraient lui écrire
01:35:41que c'est son anniversaire. Il n'est pas célibataire
01:35:43le prince Harry. On va y aller. Absolument.
01:35:45Non mais voilà, quand même, il faut préciser parce que
01:35:47il attire beaucoup de convoitises
01:35:49chez beaucoup de monde, le prince Harry.
01:35:51Merci beaucoup Bertrand Descartes pour cette chronique
01:35:53royale. Avant de poursuivre avec un nouveau
01:35:55journal tout de suite, La Météo, Karine Durand.
01:35:59Votre maison est chaude l'été et humide l'hiver ?
01:36:01La Météo avec Groupe Verlaine.
01:36:03Isolation intérieure et extérieure avec aide de l'Etat.
01:36:05Groupeverlaine.com
01:36:07Du coup, vous avez la liste de tous les assureurs qui vous font confiance ?
01:36:09Bien sûr. Retrouvez La Météo
01:36:11avec France Parbrise, Agrée et Assurance.
01:36:15Alors Karine, aujourd'hui, toujours
01:36:17du soleil mais aussi des risques
01:36:19d'incendie dans le sud de la France.
01:36:21Oui, risques élevés pour trois départements
01:36:23aujourd'hui. L'eau,
01:36:25les Pyrénées-Orientales, les rots, le vent
01:36:27soufflent à 80 km à l'heure
01:36:29et cela va durer jusqu'à environ mercredi.
01:36:31Et regardez, on a eu plusieurs départs de feu
01:36:33ces dernières heures.
01:36:35Un départ qui a été assez important dans les Pyrénées-Orientales
01:36:37à la limite de la frontière
01:36:39espagnole du côté de la Jonquera.
01:36:41Ici, ce qu'on voit, c'est
01:36:43l'A9, l'autoroute avec
01:36:45cet incendie juste à côté.
01:36:47Et aujourd'hui, de nouveaux risques
01:36:49de départ de feu avec ce vent
01:36:51et ce temps sec et très lumineux
01:36:53qui se prolongent. Regardez justement l'évolution
01:36:55sur les cartes. On a eu quelques brouillards
01:36:57ce matin et actuellement, tout se dissipe
01:36:59assez rapidement. Le vent
01:37:01souffle encore en Méditerranée ainsi qu'en
01:37:03Valais-du-Rhône et puis on a du vent d'Ouest
01:37:05qui dégage le ciel en Corse. Au cours
01:37:07de l'après-midi, plus de brouillard, temps
01:37:09ensoleillé absolument partout. Un petit
01:37:11voile nuageux quand même se met en place sur la Bretagne,
01:37:13la Normandie, les Hauts-de-France. Mais il n'y a pas de conséquences.
01:37:15Aucune précipitation. Et regardez,
01:37:17le vent se renforce encore plus en
01:37:19Valais-du-Rhône ou encore du côté
01:37:21des Pyrénées-Orientales, de l'eau, des deux
01:37:23l'Hérault. Aucune précipitation
01:37:25à noter aujourd'hui ni au nord ni au sud.
01:37:27Les températures sont un peu en hausse
01:37:29ce matin. 9 degrés à Paris,
01:37:317 degrés en remontant vers Lille,
01:37:3316 pour la côte méditerranéenne.
01:37:35Au cours de l'après-midi, on gagne 1 à
01:37:372 degrés supplémentaires mais
01:37:39nous sommes toujours en dessous des normales
01:37:41de saison quand même. 19 pour Paris,
01:37:4318 à Strasbourg,
01:37:4520 pour Lyon, un maximum de
01:37:4728 degrés pour Bastia.
01:37:49Du coup, vous avez la liste de tous
01:37:51les assureurs qui vous font confiance ? Bien sûr !
01:37:53C'était La Météo, avec France
01:37:55Parbrise, Agrée et Assurance.
01:37:57Rejoindre le mouvement de la
01:37:59rénovation énergétique. C'était La Météo
01:38:01avec Groupe Verlaine, pour devenir
01:38:03franchisé dans les énergies renouvelables.
01:38:05Groupe Verlaine.
01:38:06Dimanche 15 septembre,
01:38:08bon réveil à tous ceux qui nous rejoignent. Dans la matinale
01:38:10week-end, on est encore ensemble jusqu'à 9h.
01:38:12Dernière ligne droite pour de l'information,
01:38:14de l'analyse, des débats, avec un
01:38:16certain Vincent Roy qui vient de nous rejoindre sur ce plateau.
01:38:18Bonjour Vincent. Bonjour Anthony. Comment allez-vous ?
01:38:20Je suis en super forme.
01:38:22C'est parfait. Mieux, c'est indécent.
01:38:24On a plein de choses à se raconter
01:38:26ce matin, plein d'actus à
01:38:28décrypter. On est avec Marine Sabourin,
01:38:30Bertrand Descarces, on vient de l'entendre, pour la
01:38:32chronique royale, Harold Imane pour l'actualité
01:38:34internationale, Jules Torres pour l'actualité
01:38:36politique et Michel Thaube, éditorialiste,
01:38:38avec nous pour décrypter toute l'actualité.
01:38:40Voici les titres de votre journal de
01:38:428h. A la une, l'Allemagne,
01:38:44aujourd'hui un pays qui, par son influence,
01:38:46donne le ton de la politique migratoire en Europe
01:38:48et qui prend une décision inédite.
01:38:50Le rétablissement des contrôles aux frontières avec les neuf
01:38:52pays qui l'entourent, cela prendra effet
01:38:54demain. Une décision qui n'est pas prise
01:38:56par un gouvernement d'extrême droite, non, mais par
01:38:58des sociodémocrates. De quoi
01:39:00interroger sérieusement sur l'espace de libre
01:39:02circulation en Europe face à la pression migratoire.
01:39:04On sera dans un instant avec Fernand
01:39:06Gontier, ancien directeur central
01:39:08de la police aux frontières. A tout de suite.
01:39:12François Ruffin, ex-LFI,
01:39:14hué à la fête de l'UMA pour avoir
01:39:16dénoncé la stratégie politique
01:39:18de Jean-Luc Mélenchon, c'est-à-dire l'abandon des classes
01:39:20populaires, de la France périphérique,
01:39:22au profit des jeunes des quartiers.
01:39:24Des images que l'on décrypte sur ce plateau avec
01:39:26Jules Torres.
01:39:28Et puis cet élan de solidarité entre
01:39:30éleveurs de Loire-Atlantique avec une
01:39:32météo pluvieuse. Les moissons connaissent des rendements
01:39:34historiquement bas. Résultat, les agriculteurs
01:39:36n'ont pas pu récolter de foin pour leur bête
01:39:38l'hiver prochain. Une grande opération
01:39:40de don était organisée vendredi.
01:39:42Vous verrez le reportage de
01:39:44Emmanuel Chaillou.
01:39:48Mais on commence tout d'abord avec l'Allemagne
01:39:50qui rétablit ses contrôles aux frontières,
01:39:52à l'ensemble de ses frontières, dont la France d'ailleurs.
01:39:54Terminer le principe de libre circulation
01:39:56avec ses voisins pendant au moins six mois, Marine.
01:39:58Car l'immigration est devenue
01:40:00le sujet principal de la vie politique
01:40:02allemande. Le pays a été frappé
01:40:04ces derniers mois par une série d'agressions
01:40:06au couteau, perpétrées par des demandeurs d'asile.
01:40:08Les précisions de Jean-Luc Thomas.
01:40:10Aller en Allemagne sera peut-être
01:40:12un peu moins facile. Ce lundi,
01:40:14les autorités allemandes rétablissent
01:40:16des contrôles avec ses neuf pays
01:40:18limitrophes pour lutter contre
01:40:20l'immigration illégale.
01:40:24Nous allons étendre nos contrôles
01:40:26temporaires à toutes les frontières terrestres de l'Allemagne.
01:40:28Cette mesure permettra de limiter
01:40:30davantage l'immigration irrégulière et de se
01:40:32prémunir contre les graves dangers que représente
01:40:34la terreur islamiste.
01:40:36Ce sujet très politique
01:40:38devient majeur pour la coalition
01:40:40de Olaf Scholz, surtout
01:40:42depuis le triple meurtre de Solingen
01:40:44fin août par un réfugié syrien.
01:40:46Mais également face
01:40:48à la montée de l'extrême droite.
01:40:50Des contrôles aux frontières existent déjà
01:40:52depuis dix mois, de la Pologne
01:40:54à la Suisse. Dans un premier bilan
01:40:56de la police allemande, le nombre
01:40:58d'entrées clandestines a chuté
01:41:00d'environ 40% et même
01:41:02moins 56% pour la
01:41:04frontière polonaise. Donc,
01:41:06à compter du 16 septembre et pour six mois,
01:41:08cette dérogation temporaire
01:41:10aux règles de l'espace Schengen
01:41:12risque de tendre les relations
01:41:14entre l'Allemagne et l'ensemble de
01:41:16ses voisins.
01:41:18Et nous sommes en direct avec Fernand Gontier.
01:41:20Bonjour Fernand Gontier, merci d'être
01:41:22avec nous ce matin. Vous êtes ancien
01:41:24directeur central de la police
01:41:26aux frontières. Vous connaissez donc très très bien
01:41:28la question. Très
01:41:30concrètement, pour qu'on comprenne bien, est-ce que c'est compliqué
01:41:32à remettre en place des contrôles
01:41:34aux frontières comme ça ? Et puis là,
01:41:36surtout de manière inédite, c'est-à-dire neuf frontières
01:41:38à contrôler avec neuf pays
01:41:40différents pour ce qui est de l'Allemagne
01:41:42à partir de demain.
01:41:44Écoutez, la décision allemande est
01:41:46une décision totalement souveraine.
01:41:48Je pense que les contrôles qui vont être mis
01:41:50en place, ce sont des contrôles dynamiques,
01:41:52aléatoires
01:41:54et mobiles. Donc,
01:41:56en fonction de l'analyse du risque et des résultats
01:41:58qui sont obtenus, les autorités
01:42:00allemandes
01:42:02poseront un dispositif
01:42:04selon
01:42:06les résultats qui sont générés.
01:42:08Mais on peut dire que
01:42:10la décision allemande est un peu comme
01:42:12la décision française. Elle repose
01:42:14sur des chiffres assez
01:42:16alarmants sur l'entrée
01:42:18d'étrangers en situation irrégulière
01:42:20à nos frontières intérieures.
01:42:22C'est pour l'instant l'échec des
01:42:24contrôles aux frontières extérieures.
01:42:26Il faudra attendre 2026
01:42:28pour avoir la mise en oeuvre
01:42:30du pacte migratoire européen
01:42:32qui renforcera les contrôles aux frontières extérieures.
01:42:34Dans l'immédiat,
01:42:36évidemment,
01:42:38ces flux, qu'ils soient secondaires essentiellement
01:42:40pour l'Allemagne ou pour la France,
01:42:42représentent une menace pour
01:42:44l'immigration clandestine,
01:42:46mais aussi pour la sécurité intérieure.
01:42:48Ces contrôles aux frontières,
01:42:50c'est quelque chose qu'on a fait régulièrement, nous, en France ?
01:42:52On le fait depuis le 13 novembre
01:42:542015. Donc, ça fait presque
01:42:56neuf ans que la France est
01:42:58sur ce régime-là.
01:43:00Et avec des résultats significatifs.
01:43:02Je rappelle qu'environ
01:43:04par an, c'est entre 80 000 et 100 000
01:43:06personnes qui sont détectées aux frontières
01:43:08intérieures. Je pense
01:43:10qu'au-delà de l'immigration clandestine,
01:43:12c'est surtout le statut
01:43:14des étrangers qui franchissent notre
01:43:16territoire qui est important. Ce sont des
01:43:18étrangers dont on ne connaît pas la nationalité,
01:43:20on ne connaît pas l'identité,
01:43:22on ne connaît pas le parcours, la destination,
01:43:24le profil, etc. Donc,
01:43:26il est tout à fait légitime
01:43:28de savoir
01:43:30qui entre sur notre territoire.
01:43:32Ça veut dire
01:43:34qu'il y a... Parce que, là,
01:43:36on a un certain nombre de pays qui
01:43:38rétablissent de manière temporaire
01:43:40des contrôles aux frontières. Vous nous dites
01:43:42qu'en France, on fait ça régulièrement depuis
01:43:442015, ça veut dire qu'il y a un véritable
01:43:46problème avec l'espace Schengen, aujourd'hui ?
01:43:48Tout à fait.
01:43:50C'est plus qu'un problème, c'est une menace
01:43:52même de l'existence
01:43:54des accords de Schengen.
01:43:56Les frontières extérieures qui sont
01:43:58censées assurer cette
01:44:00étanchéité, ce filtrage
01:44:02aux bénéfices dans l'ensemble des États
01:44:04ne le fait pas.
01:44:06Très imparfaitement.
01:44:08Schengen est toujours en
01:44:10réaction par rapport à l'actualité.
01:44:12Je disais 2015
01:44:14pour la France, mais
01:44:16le pacte migratoire n'arrivera qu'en
01:44:182026. Ça veut dire qu'il faut attendre 11 ans
01:44:20pour avoir une modification,
01:44:22une amélioration du dispositif
01:44:24du code frontière
01:44:26Schengen et de notre espace commun.
01:44:28Il y a huit pays aujourd'hui
01:44:30qui ont rétabli les contrôles aux frontières
01:44:32à leurs frontières intérieures.
01:44:34C'est donc qu'il y a une vraie
01:44:36problématique
01:44:38de l'efficacité de ces contrôles aux frontières
01:44:40extérieures. Évidemment,
01:44:42tout ça fait que chacun
01:44:44reprend en quelque sorte ses compétences
01:44:46nationales.
01:44:48Merci beaucoup, Fernand Gontier. Je le rappelle,
01:44:50vous êtes ancien directeur central de la
01:44:52police aux frontières. Merci d'avoir accepté notre invitation
01:44:54sur ces news ce matin. On vous a posé
01:44:56la question d'ailleurs, êtes-vous
01:44:58pour ou contre le rétablissement des contrôles
01:45:00aux frontières en France ?
01:45:0277% des sondés répondent
01:45:04que oui. 22% sont contre
01:45:06et 1% ne se prononce pas. Résultat de
01:45:08notre sondage CSA pour ces news
01:45:10Europe 1 et le JDD. Alors, on va en
01:45:12discuter avec mes invités sur ce plateau. Je commence
01:45:14avec vous, Vincent Roy. Déjà, le résultat
01:45:16de ce sondage, est-ce qu'il vous surprend ? 77%
01:45:18des sondés en France, favorables
01:45:20au rétablissement
01:45:22des contrôles aux frontières dans notre pays ?
01:45:24Comment appeler ça le bon sens
01:45:26français, non ?
01:45:28Il me semble que ce n'est pas possible autrement.
01:45:30Enfin, je n'imaginais pas de toute façon
01:45:32que l'intégralité de la population
01:45:34française était favorable au fait
01:45:36qu'on ait des entrées massives, c'est-à-dire
01:45:38incontrôlées, d'une immigration
01:45:40dans notre
01:45:42pays. Et pourtant, et pourtant,
01:45:44c'est bien le cas.
01:45:46Il y a 500 000 personnes qui rentrent
01:45:48sur le territoire chaque année
01:45:50et qui n'ont strictement rien
01:45:52à y faire. Et la question qu'on peut
01:45:54se poser, alors je veux bien que les Etats
01:45:56recouvrent maintenant leur
01:45:58souveraineté comme s'ils avaient
01:46:00découvert l'eau chaude,
01:46:02mais quid de l'Europe ? Que fait l'Europe dans
01:46:04son intégralité ? C'est-à-dire que le problème aujourd'hui, c'est que chaque
01:46:06Etat agit comme un frontièreur et essaye de protéger
01:46:08ses frontières comme il peut, alors qu'il faudrait une action
01:46:10collective aussi. L'Allemagne est en train de corriger
01:46:12les erreurs de Mme Merkel, très bien,
01:46:14on peut s'en féliciter.
01:46:16Maintenant, que fait l'Europe ? On remet en cause
01:46:18les accords de Schengen
01:46:20qui ne sont plus d'actualité
01:46:22devant le flux
01:46:24migratoire. Et voilà
01:46:26maintenant qu'on a l'impression de découvrir,
01:46:28je vous dis, l'eau chaude.
01:46:30Ça n'est plus possible et ça n'est plus
01:46:32tenable. Michel Taubes, ce qui est intéressant,
01:46:34c'est qu'on a le sentiment aujourd'hui que les
01:46:36verrous sautent, en tout cas, c'était plus un tabou
01:46:38déjà d'un point de vue politique dans beaucoup de pays d'Europe,
01:46:40peut-être encore chez nous en France, mais en tout cas,
01:46:42là on a un gouvernement social-démocrate en
01:46:44Allemagne qui rétablit des contrôles aux frontières.
01:46:46On le voit en France, c'est 77%
01:46:48de la population qui est favorable au
01:46:50rétablissement des contrôles aux frontières, ça dépasse largement
01:46:52la simple population de droite,
01:46:54c'est l'ensemble des Français, une majorité de Français qui est
01:46:56largement favorable. Par contre, au sein de la classe politique
01:46:58française, ça reste un tabou. Et du
01:47:00côté de la gauche, évidemment.
01:47:02Alors, ça reste un tabou du côté d'une certaine gauche,
01:47:04c'est-à-dire la gauche évidemment immigrationniste
01:47:06menée par
01:47:08Jean-Luc Mélenchon, mais
01:47:10il se dégage en Europe,
01:47:12malheureusement, enfin, un consensus,
01:47:14parce que Vincent a parlé du bon sens des
01:47:16Français, mais c'est le bon sens également des Allemands,
01:47:18des Britanniques, des Suédois,
01:47:20des Danois, tout le monde
01:47:22des Italiens.
01:47:24Et je veux vous dire, la raison de plus
01:47:26de pouvoir, comme vous le suggérez tout à l'heure,
01:47:28coordonner ce contrôle
01:47:30des frontières, frontières internes,
01:47:32des frontières externes, c'est que
01:47:34quand le politique s'y met et reprend
01:47:36les choses en main, ça marche.
01:47:38Madame Mélanie n'est au pouvoir que depuis
01:47:40moins de deux ans, et déjà en Italie
01:47:42il y a une très forte baisse des flux migratoires,
01:47:44ce qui d'ailleurs, à notre frontière
01:47:46franco-italienne, permet
01:47:48aux policiers de desserrer l'étau.
01:47:50En Grande-Bretagne,
01:47:52Ruchi Sunak, l'ancien Premier
01:47:54ministre conservateur, commençait
01:47:56à avoir des résultats en matière
01:47:58migratoire. Donc, quand on s'y met, ça
01:48:00marche. Et donc, c'est une raison de plus
01:48:02également pour qu'il y ait une coordination européenne,
01:48:04non pas via Bruxelles.
01:48:06C'est une question de souveraineté nationale.
01:48:08Donc, il faut espérer que Michel Barnier,
01:48:10nouveau Premier ministre de la République française,
01:48:12qui est, si on l'entend sur les mêmes
01:48:14positions, va se coordonner
01:48:16avec l'Allemagne, l'Italie...
01:48:18Oui, sinon il y aura un simple report des flux
01:48:20migratoires. Exactement. Il faut que tout le monde
01:48:22travaille dans le même sens, avec le soutien
01:48:24des opinions publiques. Jules Thorez, un mot rapide.
01:48:26Moi, je pense que le vrai sujet sur la question
01:48:28migratoire, c'est la bataille de la communication.
01:48:30Et on en parle beaucoup depuis quelques
01:48:32semaines, vous savez, de Georgia Mélanie et du fait
01:48:34qu'il y a 65% de moins
01:48:36d'entrée. Mais il vient d'avoir une actualité assez
01:48:38terrible en Italie. Vous savez,
01:48:40les procureurs italiens ont requis
01:48:426 ans de prison contre
01:48:44Matteo Salvini, l'ancien
01:48:46Premier ministre et l'ancien ministre de l'Intérieur,
01:48:48pour avoir empêché des migrants de débarquer
01:48:50dans un port italien en 2019. Vous vous rendez
01:48:52compte ? 6 ans de prison
01:48:54pour avoir fait
01:48:56ce que, normalement, on appelle
01:48:58protéger ses frontières. Donc, vous voyez très bien...
01:49:00Cela pourrait créer un précédent, évidemment.
01:49:02Et surtout, ça va libérer, à mon avis,
01:49:04l'envie d'aller sur ces routes
01:49:06migratoires, car on sait que
01:49:08désormais, si on bloque ces
01:49:10ans de prison, et surtout, ça va libérer les passeurs
01:49:12qui vont se sentir un petit peu
01:49:14tout permis. Donc, la bataille de la communication, c'est vraiment
01:49:16très important sur ces sujets migratoires.
01:49:18Alors, Jules Torres, vous êtes aussi venu ce matin
01:49:20avec des images qui se déroulent
01:49:22hier à la fête de l'UMA.
01:49:24François Ruffin, ex-LFI, hué par
01:49:26la foule des militantes gauches. Le député
01:49:28qui a provoqué cette semaine un séisme au sein du
01:49:30nouveau Front populaire, pour avoir dénoncé
01:49:32la ligne politique de Jean-Luc Mélenchon.
01:49:34François Ruffin accuse la France insoumise
01:49:36d'avoir abandonné la France périphérique au profit
01:49:38des quartiers populaires. Il a même dénoncé
01:49:40des tractages au faciès dans les
01:49:42banlieues. Regardez cette séquence.
01:49:46J'aimerais vraiment qu'on applaudisse François Ruffin, parce que...
01:49:48...
01:50:10Comment on doit interpréter ces
01:50:12images, Jules Torres ? Bien que
01:50:14pour les insoumis, en tout cas
01:50:16qui étaient hier à la fête de l'Humanité, François Ruffin
01:50:18finalement aujourd'hui est d'extrême droite. C'est ça
01:50:20qu'elles nous disent ces images, c'est que
01:50:22c'est une partie des images, vous savez. Il y a eu ensuite
01:50:24le député triple fiché S.
01:50:26Raphaël Arnault, qui a crié
01:50:28avec ses amis
01:50:30antifascistes, vous savez
01:50:32le slogan italien, siamo antifascisti.
01:50:34Donc ça veut dire quoi ?
01:50:36Ça veut dire que François Ruffin est fasciste.
01:50:38Pourquoi il est fasciste ? Parce qu'il a dénoncé
01:50:40la ligne communautariste défendue par Jean-Luc
01:50:42Mélenchon depuis des années. Il l'a
01:50:44dénoncé pas seulement avec
01:50:46des arguments, il l'a dénoncé avec
01:50:48des exemples. Quand il parle de
01:50:50la campagne qu'il a menée dans La Somme,
01:50:52où il dit que dans les quartiers
01:50:54de banlieue, il allait avec
01:50:56l'affiche de Jean-Luc Mélenchon
01:50:58quand il parlait à, je cite,
01:51:00des gens noirs et arabes, et que quand il allait
01:51:02dans des quartiers de la France rurale, donc
01:51:04des petits blancs, je le cite encore une fois,
01:51:06il enlevait l'affiche de Jean-Luc Mélenchon.
01:51:08Donc on voit très bien qu'aujourd'hui,
01:51:10c'est une stratégie communautariste.
01:51:12C'est évidemment celle qui est défendue par Jean-Luc Mélenchon
01:51:14depuis des années. Jean-Luc Mélenchon,
01:51:16en 2022, il était à 400 000 voix
01:51:18d'être au second tour. Il ne veut plus que
01:51:20ça se reproduise en 2027. Et donc lui,
01:51:22il pense que l'endroit, en tout cas
01:51:24l'électorat qu'il doit aller chercher, c'est
01:51:26une partie de la jeunesse et une partie
01:51:28des quartiers populaires, et notamment dans les banlieues.
01:51:30Il le fait. Ce qui est bien aussi,
01:51:32c'est que cette période permet une clarification
01:51:34et une clarification de la ligne
01:51:36de Jean-Luc Mélenchon, qu'il assume lui-même. Vous savez,
01:51:38il y a eu cette manifestation l'année dernière.
01:51:40On connaissait sa stratégie, mais il ne l'avait
01:51:42jamais assumée. En gros, il dit, les petits blancs,
01:51:44maintenant, c'est terminé. Laissez tomber,
01:51:46ça ne sert à rien, ils ne voteront jamais pour vous.
01:51:48Ce qui n'est pas faux. Aux législatives,
01:51:5057% par exemple des ouvriers ont voté pour le Rennes.
01:51:52Oui, alors ce n'est pas les petits blancs, c'est des ouvriers.
01:51:54Parce qu'on n'a pas des statistiques sur les couleurs de peau.
01:51:56En tout cas, François Ruffin, dans son livre
01:51:58La France périphérique,
01:52:00en tout cas. Ce n'est pas mon analyse.
01:52:02Exactement, c'est qu'il lui voit
01:52:04dans Le Petit Blanc, le français
01:52:06défavorisé, le français
01:52:08qui est ouvrier aujourd'hui.
01:52:10Michel Taubes.
01:52:12Non, mais les images qu'on a entendues,
01:52:14ce bruit sourd,
01:52:16cette CUE contre François Ruffin,
01:52:18en dit long sur le sectarisme
01:52:20de cette nouvelle gauche.
01:52:22En plus, il s'agit de la fête de l'Huma.
01:52:24C'est la fête qui a été organisée
01:52:26par l'Humanité et le Parti communiste depuis
01:52:28des années. Et c'est en fait
01:52:30deux gauches qui s'affrontent. Mais une gauche
01:52:32qui est en train de mourir, celle effectivement
01:52:34des ouvriers, des banlieues,
01:52:36des classes moyennes populaires,
01:52:38pour une gauche communautariste,
01:52:40immigrationniste,
01:52:42wokiste, qui est incarnée par Jean-Luc Mélenchon.
01:52:44Et l'EUE souligne bien
01:52:46le fait que c'est malheureusement,
01:52:48je dis bien malheureusement, la gauche
01:52:50de Jean-Luc Mélenchon qui a pris le pouvoir
01:52:52à gauche et qui est en train de
01:52:54dessiner un nouveau paysage politique
01:52:56pour la gauche française.
01:52:58Une parenthèse qui va durer très longtemps
01:53:00parce que ce n'est pas ainsi qu'ils arriveront au pouvoir demain.
01:53:02François Roy.
01:53:04Je n'arrive pas à comprendre,
01:53:06Michel, ni à propos d'immigration,
01:53:08j'arrive pas à comprendre les différentes
01:53:10gauches. Pour moi, tout le monde est allé à la
01:53:12soupe chez Jean-Luc Mélenchon.
01:53:14Tout le monde a fait partie
01:53:16du nouveau Front populaire. Olivier Faure,
01:53:18il a bien signé
01:53:20le programme
01:53:22du nouveau Front populaire.
01:53:24Donc, il n'y a plus qu'une gauche
01:53:26dont M. Mélenchon
01:53:28est le patron. Soit
01:53:30vous allez à la soupe
01:53:32chez Mélenchon, soit vous en sortez
01:53:34et auquel cas, aujourd'hui,
01:53:36vous n'êtes plus de gauche. Si vous m'expliquez qu'il y a deux droites,
01:53:38il y a une droite LR et il y a une droite
01:53:40siotiste qui, effectivement, s'est allée au Front.
01:53:42Je comprends le raisonnement. Pour ce qui est de la gauche,
01:53:44je ne le comprends pas. Il n'y en a qu'une. Tout le monde
01:53:46est allé à la soupe. Tout le monde
01:53:48va se faire berner par
01:53:50M. Mélenchon. Le parti communiste,
01:53:52il y a longtemps qu'il est noyé, submergé
01:53:54par Mélenchon. Il recommence,
01:53:56il retente. Encore une fois,
01:53:58la chance, il va perdre.
01:54:00Il a tout perdu. M. Roussel a même perdu
01:54:02son poste de député. Enfin, tous ces gens sont dominés
01:54:04par Jean-Luc Mélenchon.
01:54:06Le patron, c'est Mélenchon.
01:54:08Allez, on avance. Quasiment 8h15. Sur ces news, le rappel de l'actualité.
01:54:10Marine Sabourin.
01:54:14Un jeune homme de 18 ans tué d'un coup de couteau
01:54:16à Antibes. Selon nos informations, la police
01:54:18a été appelée hier soir pour une rixe.
01:54:20La victime présentait une plaie au thorax.
01:54:22Quatre suspects ont pris la fuite.
01:54:24Une marche blanche organisée à Grenoble
01:54:26en hommage à Lilian Dejean.
01:54:28Un grand municipal a battu de deux balles dans le thorax
01:54:30il y a une semaine. Le cortège doit s'élancer
01:54:32ce midi boulevard Jeanpin,
01:54:34là où le drame s'est déroulé.
01:54:36Et puis la tempête Boris a fait 4 morts
01:54:38au moins en Roumanie.
01:54:40Des pluies exceptionnelles ont provoqué des inondations
01:54:42d'une rare intensité dans le pays. 5000 foyers
01:54:44ont été touchés.
01:54:46On vous parle également
01:54:48ce matin de cet élan de solidarité
01:54:50entre éleveurs à Cambon
01:54:52en Loire-Atlantique avec une météo
01:54:54particulièrement pluvieuse cette année.
01:54:56Les foyers connaissent des rendements historiquement bas.
01:54:58Résultat, les agriculteurs n'ont pas pu récolter
01:55:00de foin pour leur bête l'hiver prochain.
01:55:02Pour leur venir en aide,
01:55:04une grande opération de dons de fourrage
01:55:06a été organisée vendredi au portage
01:55:08de Michael Chailloux.
01:55:10C'est un grand marché
01:55:12de la solidarité à ciel ouvert.
01:55:14D'un côté les remorques pleines
01:55:16de ceux qui ont réussi à récolter du fourrage.
01:55:18De l'autre, les vides des éleveurs
01:55:20qui, victimes de la pluviométrie,
01:55:22se retrouvent dans le besoin.
01:55:24Les 80 à 90 hectares
01:55:26qui ne sont pas exploités,
01:55:28pas fauchés.
01:55:3090 hectares à 5-6 boites l'hectare,
01:55:32ça représente du fourrage.
01:55:34Parce qu'il y a eu trop d'eau.
01:55:36Parce qu'il y a eu trop d'eau.
01:55:38L'été a été catastrophique.
01:55:40Même là encore, il pleut tous les deux jours.
01:55:42Une fois et demie, voire deux fois plus
01:55:44que des années normales à peu près.
01:55:46Sur ces images aériennes,
01:55:48on voit les 50 000 hectares de prairies inondées
01:55:50du marais de Brière
01:55:52dans lesquels les éleveurs récoltent leur foin.
01:55:54La colère monte chez une profession
01:55:56qui estime que les gestionnaires
01:55:58de ces zones humides sont aujourd'hui sous influence.
01:56:00Et à tous ceux qui veulent garder
01:56:02ce secteur sous cloche,
01:56:04en sanctuaire, ils sont en train de se tremper.
01:56:06A tous ceux qui se revendiquent
01:56:08comme association environnementale,
01:56:10s'ils ne considèrent pas la réculture, ce territoire va mourir.
01:56:12Ici, aucune transaction financière.
01:56:141000 bottes de foin seront données
01:56:16aux éleveurs dans le besoin
01:56:18pour essayer de passer l'hiver.
01:56:20Pour eux, certains ont déjà dû vendre
01:56:22une partie de leurs animaux,
01:56:24faute de nourriture suffisante.
01:56:26Michel, vous vouliez faire un commentaire ?
01:56:28Oui, d'abord pour saluer cet esprit de solidarité
01:56:30entre agriculteurs
01:56:32et pour dire qu'il y a une grande souffrance
01:56:34dans le monde agricole, une situation de plus en plus difficile
01:56:36et une attente très grande
01:56:38de savoir qui va être le ministre de l'Agriculture.
01:56:40Michel Barnier est un homme de la Savoie,
01:56:42d'une région très agricole
01:56:44et une grande loi agriculture
01:56:46était en attente.
01:56:48Il a été stoppé net par la dissolution
01:56:50du 9 juin, donc il y a une très grande attente
01:56:52de ce côté-là.
01:56:54La FNSEA l'a déjà annoncé.
01:56:56On prend la direction des Etats-Unis
01:56:58à présent avec Harold Emmanuel.
01:57:00Les deux candidats à l'élection présidentielle
01:57:02se livrent à un véritable marathon de meetings
01:57:04d'un bout à l'autre du pays.
01:57:06Au coude à coude dans les sondages,
01:57:08Kamala Harris et Donald Trump
01:57:10cherchent particulièrement à courtiser
01:57:12les électeurs du swing state.
01:57:14Ce sont des Etats dont le vote démocrate
01:57:16ne permet pas à une demi-douzaine d'Etats
01:57:18de faire basculer l'élection.
01:57:20Oui, ce sont des Etats que les journalistes
01:57:22et les analystes ont repérés
01:57:24comme étant des endroits où on ne peut pas
01:57:26prévoir à l'avance qui va gagner.
01:57:28Regardez la carte, on va déjà prévoir
01:57:30à l'avance beaucoup de choses.
01:57:32Tout ce qui est bleu, c'est démocrate.
01:57:34Kamala Harris, peut-être localement,
01:57:36ça peut être de l'autre côté,
01:57:38ils vont voter pour Kamala Harris à plus de 50%.
01:57:40En rouge, pour Donald Trump.
01:57:42Et en jaune, on ne peut pas savoir.
01:57:44On essaie de calculer, c'est trop près,
01:57:46la marge d'erreur est absolument infime.
01:57:48La Californie, par exemple,
01:57:50là, ce n'est même pas la peine
01:57:52pour Donald Trump de faire une campagne.
01:57:54Les républicains locaux, oui, mais pas lui.
01:57:56Et inversement, au Texas,
01:57:58ce n'est pas la peine pour Kamala Harris
01:58:00de dépenser des millions et des millions
01:58:02pour perdre.
01:58:04Mais dans les Etats jaunes, oui.
01:58:06Donc, pour les Etats jaunes,
01:58:08c'est là qu'on va aller chercher
01:58:10la marge de la victoire.
01:58:12Regardons de plus près la Pennsylvanie.
01:58:14C'est le plus peuplé de ces Etats.
01:58:16Et à l'intérieur de cet Etat,
01:58:18eh bien, on va se battre,
01:58:20chacun, pour renverser
01:58:22un peu cette balance.
01:58:24Bleu, c'est démocrate,
01:58:26Pittsburgh et Philadelphie.
01:58:28Au milieu, vous avez les républicains
01:58:30et dans un coin, en haut à droite,
01:58:32vous avez encore de l'indécis à l'intérieur de l'indécis.
01:58:34Les candidats vont être partout,
01:58:36vont sillonner cet Etat pour aller récolter,
01:58:38regardez les chiffres,
01:58:40il y a 9 grands électeurs.
01:58:42Il y en a 538 en tout dans le pays.
01:58:44Pour la victoire, 270.
01:58:46Eh bien, vous ne pouvez pas gagner
01:58:48si vous ne gagnez pas la Pennsylvanie.
01:58:50Parce qu'après, si vous ne gagnez pas la Pennsylvanie,
01:58:52il faut gagner tous les autres.
01:58:54Donc, voilà le calcul,
01:58:56voilà pourquoi les soi-disant swing states sont si importants.
01:58:58Le décryptage des élections américaines
01:59:00avec Harold Imane sur ce plateau
01:59:02dans la matinale Weekend.
01:59:04On va rejoindre maintenant
01:59:06Michel Chevalet, on va prendre un peu de hauteur
01:59:08et on vous emmène au spectacle aérien Air Légende.
01:59:10C'est un spectacle incontournable pour les amateurs du genre.
01:59:12Il permet chaque année d'observer
01:59:14des avions mythiques de la Seconde Guerre mondiale.
01:59:16Ça se passe à l'aérodrome de Melun-Villaroche
01:59:18à 40 km au sud-est de Paris.
01:59:20On monte à bord avec Michel Chevalet.
01:59:22Séquence rétro.
01:59:24Nous sommes au moment du débarquement
01:59:26il y a 80 ans, en 1944,
01:59:28que vous êtes derrière moi.
01:59:30C'est l'avion du débarquement pour le parachutage,
01:59:32le fret, le fameux DC-3.
01:59:34Et on va voler à bord.
01:59:38Et maintenant,
01:59:40ambiance à bord.
01:59:42C'est la séquence rétro.
01:59:50Ambiance à bord,
01:59:52donc vous voyez, feu à fauteuil,
01:59:54cuir s'il vous plaît.
01:59:56Ce n'était pas pour les troupes.
01:59:58Quand il y avait les troupes et les parachutistes,
02:00:00c'était beaucoup plus clair.
02:00:02Et puis vous voyez, il y a les petits aérateurs,
02:00:04déjà à l'époque.
02:00:06Regardez,
02:00:08il y avait simplement des aérateurs au plafond.
02:00:10Mais le plus intéressant,
02:00:12c'est ce qu'il y a à l'avant,
02:00:14le poste de pilotage.
02:00:16C'est une autre époque,
02:00:18il y a plein de pondules, plein de manettes,
02:00:20il n'y a pas du tout d'électronique.
02:00:30Mine de rien, après un petit tour comme ça,
02:00:32au-dessus de la campagne de Sénémarme,
02:00:34on comprend que l'on est un coup de cœur
02:00:36pour ces magnifiques avions
02:00:38de la Deuxième Guerre mondiale.
02:00:40Allez, une semaine décisive pour Michel Barnier.
02:00:42On en parle dans un instant
02:00:44dans l'édito politique de Jules Taurez.
02:00:46A tout de suite.
02:00:52De retour sur le plateau de votre matinale
02:00:54week-end seller de l'édito politique
02:00:56de Jules Taurez qui nous accompagne.
02:00:58Jules, on va parler avec vous de Matignon.
02:01:00À peine installé, Michel Barnier
02:01:02entre dans des jours décisifs.
02:01:04Il décroche déjà un record. Lequel, Jules ?
02:01:06Michel Barnier décroche le record du plus long délai
02:01:08pour former un gouvernement.
02:01:10Un exploit qui fait presque passer Georges Pompidou
02:01:12pour un rapide.
02:01:14Lui qui avait mis seulement 8 jours en 1962
02:01:16pour son deuxième gouvernement.
02:01:18Mais attention, ce n'est pas juste une question
02:01:20de lenteur. C'est du Michel Barnier
02:01:22tout craché, discret, secret
02:01:24et surtout pas un mot qui filtre.
02:01:26Barnier bosse en sous-marin,
02:01:28ce ne sont pas mes mots, ce sont les mots
02:01:30d'Emmanuel Macron.
02:01:32D'après nos infos, on peut quand même dire
02:01:34que la composition du gouvernement est presque bouclée.
02:01:36Matignon promet que tout sera dévoilé la semaine prochaine
02:01:38mais évidemment sans donner de date
02:01:40précise. Pourquoi se presser après tout ?
02:01:42On n'est plus à quelques jours près.
02:01:44Quels sont les premiers grands défis
02:01:46de la composition de ce gouvernement ?
02:01:48Déjà, il y a le ministère de l'Intérieur.
02:01:50C'est l'éternel nerf de la guerre.
02:01:52Là-dessus, ça va se discuter. Il va y avoir des discussions
02:01:54fermes, très franches entre Matignon et l'Elysée.
02:01:56Ne comptez pas sur Emmanuel Macron
02:01:58pour laisser n'importe qui gérer les services de sécurité.
02:02:00Rappelons-le, veillez aussi sur lui
02:02:02et Brigitte Macron, jusque dans leur intimité.
02:02:04Gérald Darmanin, en ce moment,
02:02:06il veut
02:02:08empêcher Laurent Wauquiez
02:02:10d'accéder à Beauvau
02:02:12histoire de montrer aussi
02:02:14qu'il garde les rênes.
02:02:16Comme si ça ne suffisait pas, il y a aussi Bruno Rotaillot
02:02:18qui est dans la course. L'Elysée a un favori,
02:02:20c'est Laurent Nunez, l'actuel préfet de Paris.
02:02:22Pourquoi ? Parce qu'il est considéré,
02:02:24perçu comme plutôt docile.
02:02:26L'autre vrai sujet, c'est Bercy.
02:02:28Évidemment, on sait qu'il y a le budget qui arrive
02:02:30et il faut quelqu'un de sérieux, qui ait de l'expérience
02:02:32pour cette tâche. La petite musique
02:02:34du moment, c'est le duo Valéry Pécresse
02:02:36à l'économie et aux finances et Eric Wörth
02:02:38au budget. Pendant ce temps-là,
02:02:40Michel Barnier, lui, avance ses pions.
02:02:42Il a déjà prévu de lancer des grands chantiers et notamment
02:02:44une conférence sociale qui est dans les tuyaux
02:02:46et quelque chose qui est réclamé et par la droite républicaine
02:02:48et par le Nouveau Front Populaire.
02:02:50Est-ce qu'il y aura des personnalités de gauche
02:02:52et des ministres démissionnaires également ?
02:02:54La gauche, en tout cas, c'est une promesse de Matignon.
02:02:56Pas de doute possible. L'entourage de Michel Barnier
02:02:58est catégorique et même à l'Élysée, qui observe ça
02:03:00d'un petit peu loin, on nous confirme
02:03:02qu'il y aura des ministres de gauche.
02:03:04D'ailleurs, autre information, on nous dit
02:03:06que Michel Barnier, dès la passation
02:03:08de pouvoir bouclée, après Gabriel Attal,
02:03:10a pris son téléphone pour décrocher
02:03:12lui-même des entretiens avec des personnalités
02:03:14de gauche. Alors, d'après une certaine source,
02:03:16il y a un ou deux deals qui seraient
02:03:18déjà bouclés. Et alors là,
02:03:20accrochez-vous parce qu'on parle des noms
02:03:22de Ségolène Royal, qui pourrait faire son retour au gouvernement.
02:03:24Et plus surprenant, l'ancienne
02:03:26eurodéputée européque et le gilet vert
02:03:28Karim Adeli, qui pourrait aussi
02:03:30être plutôt du côté de l'écologie.
02:03:32Pour les ministres sortants, pour répondre à votre deuxième question,
02:03:34c'est un petit peu plus compliqué. On sait
02:03:36que tout le monde veut rester. La voiture à cocarde,
02:03:38c'est très agréable. Le chauffeur et les
02:03:40repas dans les ministères aussi.
02:03:42Catherine Vautrin, ça ne fait pas longtemps qu'elle est là,
02:03:44elle veut revenir. Aurore Berger,
02:03:46on sait qu'elle est très attachée à rester
02:03:48ministre aussi. Elle a d'ailleurs
02:03:50passé par l'intermédiaire du Nicolas Sarkozy
02:03:52pour appuyer son dossier, comme Rachida Dati.
02:03:54Du côté des armées,
02:03:56Sébastien Lecornu est apprécié un petit peu par tout le monde,
02:03:58donc il pourrait rester. Et enfin,
02:04:00vraiment, toujours le même,
02:04:02Gérald Darmanin, qui se verrait bien
02:04:04quitter Beauvau pour aller au Quai d'Orsay,
02:04:06pour s'essayer un petit peu à la diplomatie.
02:04:08On vérifiera le week-end prochain.
02:04:10C'est ce que j'allais vous dire. On garde tout ça bien en tête.
02:04:12Verdict cette semaine,
02:04:14on va vite savoir qui reste et qui saute.
02:04:16Un dossier barnier, les sept boules de cristal
02:04:18aussi à découvrir dans le JDD
02:04:20qui paraît ce week-end,
02:04:22où, évidemment, il détaillait tout ce que vous venez
02:04:24de nous dire dans cet édito.
02:04:26Les infos dont on a André.
02:04:28Voici les titres de votre journal
02:04:30de 8h30. A la une,
02:04:32sans doute une conséquence de la loi Casbarian.
02:04:34Or, Seine et Marne, des squatters
02:04:36qui occupent un terrain depuis maintenant trois décennies,
02:04:38vont être bientôt expulsés.
02:04:40Vous verrez que, malgré l'illégalité totale
02:04:42de la situation, ils assument.
02:04:44Vous les entendrez à notre micro.
02:04:46On vous emmène ce matin à Amazan,
02:04:48ce village de 6 000 âmes traumatisés
02:04:50par l'affaire Pellicot. Cette affaire de viol
02:04:52effroyable. Vous entendrez le dégoût, la colère
02:04:54des habitants, alors même qu'une incertitude
02:04:56demeure. Le procès va-t-il pouvoir reprendre
02:04:58demain ? Rien n'est moins sûr.
02:05:00Et on en parle dans cette édition.
02:05:02Et puis on parlera aussi
02:05:04de l'Iran ce matin. Cela fait déjà deux ans
02:05:06que la jeune kurde Massa Amini est morte
02:05:08après son arrestation pour non-port du voile,
02:05:10un décès qui avait provoqué une révolte
02:05:12historique dans le pays.
02:05:14Devenu l'Iran depuis, on y revient avec notre
02:05:16grand reporter, Anne-Isabelle Tollet,
02:05:18à la fin de cette édition.
02:05:20Vive émotion
02:05:22à Grenoble, où une marche blanche
02:05:24est organisée à 11h30
02:05:26aujourd'hui, en hommage à Lilian Dejean,
02:05:28agent municipal tué par balle dimanche dernier.
02:05:30Et on va retrouver sur place nos journalistes
02:05:32Marie-Victoire Dieudonné et Pierre Emko.
02:05:34Bonjour à tous les deux. Marie-Victoire, cet homme
02:05:36était aimé et connu des grenoblois.
02:05:38Il devrait y avoir beaucoup de monde ce midi.
02:05:40Racontez-nous le déroulé de cet hommage.
02:05:44Oui, tout à fait, Marine.
02:05:46Dans ce boulevard
02:05:48dans lequel nous nous trouvons, l'émotion
02:05:50va bientôt prendre place.
02:05:52Et pour cause, c'est ici, non loin
02:05:54de l'Amérique, qu'a été tué l'agent
02:05:56municipal Lilian Dejean
02:05:58dimanche dernier. Et c'est donc d'ici que
02:06:00partira la marche blanche, en ses
02:06:02mémoires, dès 11h30. Alors le cortège
02:06:04devrait être dense, avec sa famille
02:06:06bien sûr, ses nombreux amis, et puis tous les
02:06:08grenoblois qui ont vraiment été touchés par ce
02:06:10drame. Ici, le cortège
02:06:12prendra la direction du village olympique.
02:06:14C'est le lieu dans lequel ce père de famille
02:06:16a passé son enfance. Et puis la marche
02:06:18entend rendre hommage au père,
02:06:20à l'ami bien sûr, mais aussi au collègue
02:06:22qu'il était. Elle va donc
02:06:24s'arrêter aux locaux de la propreté
02:06:26urbaine de Grenoble, où il
02:06:28travaillait, où il était aussi chef d'équipe.
02:06:30Et puis à nos confrères du Dauphiné Libéré,
02:06:32la famille a expliqué vouloir faire
02:06:34de cette marche un moment de citoyenneté
02:06:36et de civisme, une marche blanche et
02:06:38propre. Et donc tout au long du parcours,
02:06:40les participants vont pouvoir utiliser des sacs
02:06:42et des pinces pour ramasser les
02:06:44déchets. Et puis, dernière partie, son
02:06:46ancien club de foot, l'USVO,
02:06:48pourra lui rendre un dernier hommage
02:06:50au stade de foot du quartier.
02:06:52Marie-Victoire Diodonné,
02:06:54en direct de Grenoble, merci à vous, merci
02:06:56à Pierre Emco qui vous accompagne derrière la caméra.
02:06:58Un commentaire, Vincent Roy.
02:07:00Non mais, ça me trouble,
02:07:02je comprends très bien l'émotion de
02:07:04ces gens,
02:07:06et je comprends qu'ils veuillent se
02:07:08rassembler, mais je suis assez
02:07:10là, des marches... Enfin, on est un
02:07:12pays, il n'y a plus...
02:07:14Chaque semaine, on a
02:07:16droit à des marches blanches.
02:07:18Ça devient pour moi
02:07:20assez... D'abord, c'est très anxiogène,
02:07:22on vit sous le
02:07:24statut... Alors, on peut comprendre aussi
02:07:26la colère et l'émotion des habitants.
02:07:28Attendez, encore une fois, je l'ai dit au préalable,
02:07:30mais chaque
02:07:32semaine, nous assistons à
02:07:34des marches blanches. Il y a quelque
02:07:36chose qui ne va plus, qui est déréglée.
02:07:38Je suis obligé de le redire.
02:07:40Je comprends l'émotion, mais je trouve ça
02:07:42particulièrement anxiogène.
02:07:44Aucun problème, et notamment
02:07:46à Grenoble, n'est véritablement réglé
02:07:48puisque le maire ne veut rien faire.
02:07:50Je vois qu'une députée est en train de l'attaquer, etc.
02:07:52Et donc, je vous dis, je trouve
02:07:54ça, moi, en tant que citoyen,
02:07:56je trouve qu'on est un pays en marches
02:07:58blanches, constant. Je comprends ce que vous dites,
02:08:00c'est le ras-le-bol, finalement. Le ras-le-bol des
02:08:02habitants ne trouve pas d'écho, c'est ça, en fait, Michel Thauvin ?
02:08:04Oui, bien entendu, mais malheureusement, ces marches
02:08:06blanches sont nécessaires.
02:08:08Mettez-vous à la place de la population de Grenoble
02:08:10qui est totalement traumatisée.
02:08:12La population de Grenoble, elle a élu par deux fois
02:08:14M. Piolle. Donc, la population de Grenoble,
02:08:16elle est un peu responsable aussi.
02:08:18Evidemment, mais en même temps...
02:08:20Au moins la moitié.
02:08:22Enfin, de ce côté imparticulier.
02:08:24Mais c'est vrai qu'au niveau de...
02:08:26Voilà. Ces assassinats
02:08:28provoquent un traumatisme,
02:08:30un séisme psychologique,
02:08:32moral, humain, dans des quartiers,
02:08:34dans des villes, dans des communes,
02:08:36qui vont durer des années.
02:08:38Et donc, je comprends parfaitement ces marches
02:08:40blanches. Moi, je suis de tout cœur avec
02:08:42les Grenobleurs. Mais moi aussi !
02:08:44Et malheureusement, il faut craindre qu'il y ait d'autres
02:08:46marches blanches. Mais ça n'arrête pas ! C'est constant.
02:08:48Mais effectivement, il faut en même temps ouvrir des débats politiques
02:08:50et notamment la question d'armer
02:08:52les polices municipales. Si vous voulez, pour utiliser une formule,
02:08:54on avance sur l'actualité. Juste une formule.
02:08:56Pour utiliser une formule, il faudrait
02:08:58qu'on arrête de marcher, qu'on se stabilise
02:09:00un peu, qu'on réfléchisse et qu'on prenne des mesures.
02:09:02Dans le reste de l'actualité, une soixantaine de squatteurs
02:09:04qui vont être expulsés d'un terrain occupé
02:09:06depuis maintenant une trentaine d'années.
02:09:08Ça se passe à Abri contre Aubert, en Seine-et-Marne.
02:09:10Ces personnes qui se savaient dans l'illégalité
02:09:12la plus totale crient aujourd'hui au scandale.
02:09:14Après cinq ans de combats devant les tribunaux,
02:09:16le maire nous fait part de son soulagement reportage
02:09:18de Fabrice Elsner avec le récit de Godéric B.
02:09:22Donc là, c'est chez moi, oui.
02:09:24Certains sont installés ici depuis
02:09:26près de trente ans. Aujourd'hui, ils sont plus
02:09:28d'une soixantaine à vivre illégalement
02:09:30sur ce terrain qui appartient à la région.
02:09:32Ces gens du voyage ont construit des cabanes
02:09:34avec tout le confort nécessaire.
02:09:36Quatre générations vivent ici.
02:09:38Les enfants sont scolarisés et certains adultes
02:09:40travaillent également. Bien qu'ils se considèrent
02:09:42comme des squatteurs,
02:09:44ils affirment qu'ils sont désormais chez eux.
02:09:46C'est pas à moi. On s'est toujours
02:09:48considérés comme squatteurs, mais maintenant,
02:09:50du jour au lendemain, je m'en vais.
02:09:52Par exemple, aujourd'hui, je reviens, vous êtes chez moi,
02:09:54à la base. Même si c'est pas chez moi,
02:09:56je me suis approprié l'emplacement.
02:09:58C'est vrai. La justice a donné raison
02:10:00à la mairie, qui souhaite les expulser
02:10:02pour récupérer l'espace vert sur lequel
02:10:04ils se trouvent. Je vous dis, je comprends pas.
02:10:06Ils le reconnaissent. Ils ont squatté.
02:10:08Ils reconnaissent qu'ils ont volé de l'électricité,
02:10:10qu'ils sont là alors qu'ils ne doivent
02:10:12pas y être, mais ils disent
02:10:14qu'ils viennent attaquer en disant, non, non,
02:10:16nous, on part pas. On n'a pas à partir.
02:10:18C'est incompréhensible. Les gens du voyage demandent
02:10:20à être relogés sur un terrain familial,
02:10:22ce que la mairie n'est pas en capacité
02:10:24de leur fournir. Ils ont désormais
02:10:26jusqu'au 1er avril pour quitter les lieux,
02:10:28avec ou sans l'usage de la force.
02:10:30Et cette question à présent,
02:10:32le procès de Dominique Pellicot
02:10:34va-t-il reprendre demain ? Pas sûr
02:10:36au vu de l'état de santé du principal accusé
02:10:38dans cette affaire. Il n'est toujours pas en état de comparaître
02:10:40selon son avocate, qui témoigne aujourd'hui
02:10:42dans Le Parisien, aujourd'hui en France.
02:10:44J'ai pu voir mon client au parloir
02:10:46samedi. Son état ne s'améliore pas.
02:10:48Nous demandons qu'il soit pris en charge comme il se doit.
02:10:50Dimitre Béatrice Zavaro, cela fait
02:10:52déjà une semaine que le retraité
02:10:54de 71 ans se dit souffrant.
02:10:56Cette affaire qui a un retentissement terrible
02:10:58dans la commune de Mazan, ce village de
02:11:006000 personnes, des habitants qui sont partagés
02:11:02entre dégoût et colère. Sur les 50
02:11:04accusés qui ont été identifiés
02:11:06et arrêtés, deux hommes viennent de cette commune.
02:11:08Certains habitants aimeraient ouvrir un espace
02:11:10où la parole pourrait être libérée.
02:11:12Audrey Bertheau.
02:11:14Mazan, cette petite commune
02:11:16calme de 6000 habitants se retrouve
02:11:18sous le feu des projecteurs.
02:11:20Depuis début septembre, le nom de ce village
02:11:22est associé au procès hors normes
02:11:24des viols de Mazan.
02:11:26Ces habitants sont partagés entre stupeur
02:11:28et dégoût. Il y a un gros coup de projecteur
02:11:30sur Mazan, donc ça fait
02:11:32bizarre parce qu'on n'est pas habitués.
02:11:34Surprise, autre que surprise, dégoûté
02:11:36surtout, franchement. On disait
02:11:38c'est pas possible, ils sont trompés de village, c'est pas chez nous.
02:11:40Je tiens surtout à dire que Mazan
02:11:42n'est pas le village du
02:11:44violeur. C'est un petit village calme,
02:11:46assez sympathique,
02:11:48mais jamais, jamais j'aurais pensé.
02:11:50D'ailleurs, on est choqués
02:11:52quand on voit le mot Mazan à la télévision.
02:11:5451 hommes sont accusés
02:11:56d'avoir violé Gisèle Pellicot,
02:11:58plusieurs vivaient à Mazan.
02:12:00Une mauvaise image pour sa commune, selon le maire.
02:12:02Ces gens-là, ils sont peut-être du village
02:12:04ou pas, et on peut les croiser,
02:12:06on peut les voir
02:12:08au bouleau de rhum, on peut les voir
02:12:10dans les commerces, on peut les croiser n'importe où,
02:12:12le soir. C'est des gens
02:12:14comme... et en plus, on s'aperçoit
02:12:16quand... moi, je me fie un petit peu
02:12:18aux informations que je reçois,
02:12:20c'est que tous ces messieurs,
02:12:22c'était des messieurs tout le monde.
02:12:24Ce qui crée un climat de suspicion dans ce village.
02:12:26Seuls 51 hommes ont été identifiés
02:12:28et arrêtés sur les 72
02:12:30recensés par les enquêteurs.
02:12:32Allez, on va parler politique
02:12:34à présent. Fabien Roussel, prêt
02:12:36à voter la proposition de loi sur l'abrogation
02:12:38de la réforme des retraites du Rassemblement National.
02:12:40Il faut être cohérent, dit le patron
02:12:42des communistes, et donc tout faire
02:12:44pour qu'elle soit abrogée. C'est ce qu'il a affirmé
02:12:46hier à la presse depuis la fête de l'Humanité.
02:12:48Les députés du Nouveau Front Populaire doivent
02:12:50en discuter jeudi prochain. Alors justement,
02:12:52Marine Le Pen va-t-elle réussir à
02:12:54piéger la gauche sur ce sujet ?
02:12:56Depuis une semaine, Marine Le Pen contrôle
02:12:58quasiment tout. Elle contrôle le gouvernement et
02:13:00elle va possiblement contrôler la gauche.
02:13:02Ce sera lors de la niche parlementaire
02:13:04du Rassemblement National le 31 octobre. Vous savez, la niche
02:13:06parlementaire, c'est le jour à l'Assemblée qui est
02:13:08allouée aux propositions d'un parti
02:13:10le 31 octobre. Ce sera donc au Rassemblement National.
02:13:12Pour piéger la gauche, Marine Le Pen a eu
02:13:14la bonne idée de proposer l'abrogation
02:13:16de la réforme des retraites, qui est
02:13:18rejetée par 70% des Français
02:13:20et sans doute par 100% des électeurs
02:13:22du Nouveau Front Populaire.
02:13:24C'est là où le dilemme va se poser pour les
02:13:26partis du Nouveau Front Populaire.
02:13:28Est-ce qu'on peut voter avec le RN
02:13:30et
02:13:32valider le RN au sein des institutions ?
02:13:34Ou alors, on ne veut pas voter avec le RN
02:13:36mais dans ce cas, on trahit les promesses
02:13:38qu'on a faites aux électeurs. Parce que, de fait, si
02:13:40cette proposition de loi passe, la réforme
02:13:42des retraites est complètement
02:13:44anéantie et elle n'existe plus.
02:13:46C'est un vrai sujet. Et pour le coup, Roussel,
02:13:48c'est là où je trouve qu'il est intéressant,
02:13:50en tout cas dans sa stratégie, c'est que
02:13:52c'est le premier à sortir du bois sur cette
02:13:54question-là. On verra si Marine Tendelier
02:13:56et Olivier Faure du Parti Socialiste
02:13:58et des Écologistes iront sur la même ligne.
02:14:00Je ne le pense pas. A priori,
02:14:02cette réforme des retraites ne sera pas abrogée
02:14:04parce que, évidemment,
02:14:06le Nouveau Front Populaire, une partie du Nouveau Front Populaire,
02:14:08ne veut pas accepter le ration national au sein
02:14:10des institutions. Je vous propose de parler de l'Italie
02:14:12qui, elle, fait le chemin envers l'âge de départ
02:14:14à la retraite des fonctionnaires pour être reculé
02:14:16à 70 ans contre 67 actuellement.
02:14:18Une proposition qui intervient alors que
02:14:20de nombreux services publics sont confrontés
02:14:22à des pénuries personnelles. Le gouvernement
02:14:24indique toutefois qu'il s'agira d'un choix
02:14:26volontaire et non d'une obligation.
02:14:28Les précisions de notre correspondante à Rome, Nathalia Mendoza.
02:14:32Il s'agit d'une mesure qui pourrait être
02:14:34incluse dans le plan budgétaire
02:14:36en cours de discussion ici en Italie.
02:14:38La retraite à 70 ans
02:14:40pour les fonctionnaires du pays,
02:14:42c'est le projet
02:14:44qu'a présenté le ministre italien
02:14:46de la fonction publique, Giovanni Sangrillo,
02:14:48dans des déclarations à la presse.
02:14:50Il a évoqué la possibilité
02:14:52d'un maintien en activité
02:14:54jusqu'à 70 ans sur la base
02:14:56du volontariat.
02:14:58Un allongement de carrière centré
02:15:00sur l'idée d'un transfert de compétences
02:15:02entre les fonctionnaires italiens
02:15:04volontaires et les nouvelles recrues.
02:15:06Près de 350.000
02:15:08embauches de jeunes agents publics
02:15:10seraient prévues d'ici 2025.
02:15:12Cela pour faire face au départ
02:15:14à la retraite d'un million de personnes
02:15:16d'ici 2030.
02:15:18L'exécutif italien défend ce projet en
02:15:20expliquant qu'il ne s'agit pas d'une
02:15:22mesure obligatoire mais volontaire,
02:15:24qu'en contrepartie seraient prévues des
02:15:26primes de salaire et qu'il garantirait
02:15:28une charge sociale
02:15:30moindre. Des arguments qui
02:15:32ne convainquent pas les syndicats
02:15:34italiens qui ont critiqué
02:15:36la mesure. Le leader de la Confédération
02:15:38Générale Italienne du Travail
02:15:40Maurizio Landini parle
02:15:42d'une folie. L'idée
02:15:44de renflouer les caisses
02:15:46de l'Etat sur le dos
02:15:48des retraités italiens.
02:15:50On va parler
02:15:52de l'Iran à présent. Déjà deux ans
02:15:54depuis la mort de Massa Amini, cette jeune
02:15:56kurde iranienne de 22 ans
02:15:58décédée dans les locaux de la police. Trois jours après
02:16:00son arrestation pour non-port du voile.
02:16:02Un décès qui avait provoqué une révolte historique
02:16:04dans le pays. On va essayer de comprendre
02:16:06ce qu'est devenu l'Iran d'aujourd'hui.
02:16:08La colère est-elle toujours présente ? Nous sommes avec
02:16:10Anne-Isabelle Tollet sur ce plateau. Bonjour.
02:16:12On se connaît bien, vous êtes journaliste CNews
02:16:14et grand reporter. Vous sortez
02:16:16ce livre, Le voyage interdit, plongée
02:16:18clandestine dans l'Iran d'aujourd'hui.
02:16:20C'est aux éditions du ChercheMidi.
02:16:22Tout d'abord, pour commencer avec vous, comment vous avez pu
02:16:24mener cette enquête
02:16:26dans l'Iran d'aujourd'hui alors même que le pays
02:16:28est devenu quasiment inaccessible aux journalistes étrangers ?
02:16:30Même complètement inaccessible.
02:16:32Les visas ne sont pas du tout octroyés
02:16:34par la république islamique.
02:16:36J'ai trouvé un superfuge. Je me suis fait passer
02:16:38par une touriste
02:16:40en trouvant une agence de voyage
02:16:42qui réalisait encore des voyages organisés
02:16:44en Iran. Petite agence iranienne
02:16:46parce qu'en France, même les agences occidentales
02:16:48n'emmènent plus les touristes en Iran.
02:16:50Pourquoi ? Parce qu'il y a des arrestations arbitraires.
02:16:52Parce que l'Iran
02:16:54use de la diplomatie des otages.
02:16:56C'est-à-dire qu'ils font des arrestations
02:16:58de français, d'étrangers.
02:17:00Il y en a encore trois
02:17:02dans les geôles iraniennes pour pouvoir
02:17:04dealer des échanges avec d'autres
02:17:06prisonniers ou dégeler
02:17:08des avoirs qui seraient gelés en raison
02:17:10des sanctions envers le régime.
02:17:12J'ai eu cette chance
02:17:14inouïe de pouvoir
02:17:16obtenir ce visa de touriste.
02:17:18Ça veut dire qu'à la journée, vous faites des visites touristiques ?
02:17:20J'ai menti évidemment sur ma profession.
02:17:22J'ai dit que je faisais des audits en entreprise.
02:17:24Et puis la journée, je faisais des visites
02:17:26avec une autre voyageuse
02:17:28qui, elle, ne savait pas, ignorait totalement que j'étais journaliste
02:17:30pour aussi la préserver
02:17:32et pour des raisons de sécurité.
02:17:34Et la nuit, comme une petite fille, je faisais le mur
02:17:36et j'allais à la rencontre du peuple iranien.
02:17:38Est-ce que vous vous êtes sentie
02:17:40en danger parfois en réalisant cette enquête ?
02:17:42En permanence.
02:17:44Après, c'est mon métier. Les terrains dangereux,
02:17:46c'est mon métier. Mais tout comme
02:17:48les Iraniens, on se sent en permanence en danger.
02:17:50D'ailleurs, le guide qui m'accompagnait
02:17:52m'a rappelé dès le début.
02:17:54Ici, en Iran, les murs ont des oreilles
02:17:56mais ils ont aussi des yeux.
02:17:58Ce qu'on se représente mal,
02:18:00c'est que l'Iran est un pays moderne.
02:18:02Là, on a l'impression que c'est moyenâgeux, sombre.
02:18:04Effectivement, c'est sombre. On est sous une chape de plomb
02:18:06de l'obscurantisme. Mais il y a des caméras vidéo
02:18:08partout, y compris dans la voiture.
02:18:10Si vous ne portez pas votre voile,
02:18:12vous vous faites flasher comme un radar
02:18:14de vitesse.
02:18:16Les personnes reçoivent des amendes
02:18:18où les gardiens de la révolution, les bazarans,
02:18:20portent et peuvent les jeter
02:18:22en prison pour cette raison.
02:18:24Qu'est-ce que vous avez découvert
02:18:26finalement de l'Iran d'aujourd'hui ?
02:18:28J'imagine que c'est long à dire,
02:18:30mais par rapport à ce qui s'est passé il y a deux ans,
02:18:32ce vent de révolte qu'il y a eu dans le pays,
02:18:34est-ce que ça a bougé un petit peu, cette chape de plomb ?
02:18:36Finalement, pas du tout.
02:18:38Ça a considérablement évolué.
02:18:40Il y a un avant septembre
02:18:422021 où effectivement
02:18:44Marsa Amini, cette Kurde
02:18:46iranienne, a été tuée
02:18:48en détention pour un port de voile
02:18:50non conforme, pour deux mèches qui dépassent
02:18:52de son voile tout simplement.
02:18:54Aujourd'hui, dans la mesure où si il y a deux ans
02:18:56on a vu des manifestations massives dans les rues
02:18:58et qu'aujourd'hui on les voit moins,
02:19:00c'est parce que le combat n'est plus dans la rue.
02:19:02Il est omniprésent et c'est surtout
02:19:04une révolte des mentalités.
02:19:06Les états d'esprit ont changé. Les femmes
02:19:08que j'ai pu voir dans toutes ces villes,
02:19:10parce que j'ai traversé le pays, j'ai vu toutes les grandes villes
02:19:12de Téhéran à Hispane,
02:19:14en passant par Shiraz, Yaz
02:19:16et même la ville sainte de Qom,
02:19:18ces femmes
02:19:20ne portent plus le voile
02:19:22pour leur grande majorité.
02:19:24C'est leur manière de défier le pouvoir. Donc leur combat,
02:19:26elles le portent en elles. Elles ne descendent plus dans la rue
02:19:28pour manifester ce désir
02:19:30de pouvoir avoir le choix de porter
02:19:32le voile ou non. Carrément, elles l'enlèvent.
02:19:34Et là, c'est un défi face au régime
02:19:36qui est fragilisé.
02:19:38Et ce peuple, vous l'avez senti
02:19:40en colère toujours ?
02:19:42En colère, prêt à mourir
02:19:44pour retrouver
02:19:46l'Iran qu'ils aiment.
02:19:48Parce qu'en fait, au-delà du voile,
02:19:50c'est toutes ces interdits
02:19:52que la jeunesse...
02:19:54Parce que 60% des Iraniens ont moins de 30 ans.
02:19:56Et donc cette jeunesse qui a accès
02:19:58au monde extérieur grâce aux VPN,
02:20:00les filtres pour pouvoir déjouer
02:20:02justement la censure
02:20:04internet, eh bien, ils ont accès
02:20:06au reste du monde et ils ne comprennent pas
02:20:08pourquoi ils ne vivent pas comme tout le monde.
02:20:10Parce qu'il faut rappeler aussi que les hommes
02:20:12ont des interdictions. Ils ne peuvent pas porter de bermuda,
02:20:14de débardeur. Ils ne peuvent pas avoir la coupe
02:20:16de cheveux qu'ils souhaitent. Ils ne peuvent pas se tatouer.
02:20:18Et les jeunes ne peuvent pas vivre
02:20:20normalement, librement et de manière égalitaire.
02:20:22Ce qui est fou et ce qui m'intéresse,
02:20:24c'est qu'on a un peuple qui est capable
02:20:26de se révolter.
02:20:28Des femmes qui décident de ne plus porter le voile,
02:20:30qui se rebellent finalement contre ce pouvoir.
02:20:32Qu'est-ce qui fait que ce pouvoir est toujours en place aujourd'hui ?
02:20:34Eh bien, le pouvoir, malgré tout,
02:20:36ça fait 45 ans qu'il est là.
02:20:38D'ailleurs, la France est en partie responsable
02:20:40et c'est elle qui a préparé
02:20:42cette révolution islamique en hébergeant
02:20:44l'Ayatollah Romani en 1978
02:20:46à Neuf-le-Château.
02:20:48Il faudrait que la communauté internationale
02:20:50prenne son courage à deux mains,
02:20:52décide que les gardiens de la révolution
02:20:54soient une organisation terroriste,
02:20:56que les sanctions soient encore plus dures, plus fortes
02:20:58et que le fils du chat d'Iran
02:21:00qui est réfugié, exilé
02:21:02à Washington aux Etats-Unis
02:21:04puisse apporter cette alternance
02:21:06avec le soutien de la communauté internationale.
02:21:08Mais pour ça, il faut beaucoup de courage.
02:21:10Et les politiques en ont moins que le peuple iranien.
02:21:12Merci beaucoup, Anisabelle Tolley,
02:21:14pour découvrir ce Voyage interdit.
02:21:16Le Voyage interdit plongé clandestine dans l'Iran
02:21:18d'aujourd'hui, c'est aux éditions du ChercheMidi.
02:21:20C'est dans vos librairies désormais depuis le 12 septembre,
02:21:22si je ne me trompe pas.
02:21:24Anisabelle Tolley, grand reporter et journaliste CNews également.
02:21:26Merci beaucoup, Anisabelle.
02:21:28On va passer aux Emmy Awards à présent.
02:21:30Ils sont souvent considérés comme l'équivalent
02:21:32des Oscars pour les séries américaines.
02:21:34L'Emmy Awards, c'est une cérémonie à suivre en direct
02:21:36ce soir sur Canal+.
02:21:38À partir de 23h20 marine.
02:21:40Et récompenser le meilleur de la télévision américaine,
02:21:42les grands favoris de la soirée,
02:21:44avec notre correspondant à Los Angeles, Ramzi Malouki.
02:21:46Shogun et The Bear,
02:21:48ce sont les grands favoris de ces Emmy Awards.
02:21:5025 nominations pour la série Shogun,
02:21:5223 pour le feuilleton The Bear.
02:21:54Ces deux fictions télé repartiront
02:21:56avec au moins une statuette.
02:21:58Shogun, qui je le rappelle,
02:22:00est adapté du célèbre roman de James Clavel.
02:22:02Shogun qui a déjà remporté 14 Emmy Awards.
02:22:04C'était au cours d'une soirée
02:22:06beaucoup moins médiatisée
02:22:08que celle qui sera diffusée cette nuit sur Canal+.
02:22:10En fait, c'est une pré-cérémonie
02:22:12qui met en avant, entre autres,
02:22:14les métiers techniques.
02:22:16Les regards restent toutefois braqués
02:22:18sur les Prime Time Emmys,
02:22:20avec ce petit écran qui continue de rivaliser
02:22:22avec le cinéma en termes de qualité et d'ambition.
02:22:24J'ai cité Shogun et The Bear,
02:22:26mais il y a aussi des poids lourds,
02:22:28comme par exemple The Morning Show,
02:22:30ce feuilleton sur les coulisses d'une matinale
02:22:32et Reese Witherspoon.
02:22:34Les deux actrices sont d'ailleurs en lice
02:22:36dans la même catégorie.
02:22:38Des catégories, il y en a 25 au total,
02:22:4025 prix qui seront remis pendant cette soirée
02:22:42qui va se dérouler derrière moi,
02:22:44ici au Peacock Theatre de Los Angeles,
02:22:46en la présence de toutes les stars,
02:22:48dont une en particulier,
02:22:50nommée pour la première fois de sa carrière
02:22:52pour un Emmy Award,
02:22:54Jodie Foster, qui, on le sait,
02:22:56a remporté quasiment tous les prix hollywoodiens,
02:22:58dont deux Oscars.
02:23:00Comment remporte cet Emmy ?
02:23:02La réponse, cette nuit, en direct sur Canal+.
02:23:04Et on finit avec les sports à présent.
02:23:24Et on commence Marine avec du foot,
02:23:26l'Olympique de Marseille qui a dominé l'OGC Nice.
02:23:28Deux buts à zéro,
02:23:30troisième victoire en quatre jours pour les Marseillais.
02:23:32C'était un match compliqué
02:23:34pour l'équipe de Roberto De Zerbi,
02:23:36notamment pour la défense.
02:23:38Et puis de la Formule 1 également,
02:23:40avec le Grand Prix d'Azerbaïdjan.
02:23:42Charles Leclerc est encore en pole position,
02:23:44cela fait 4 ans que le Monegasque
02:23:46confisque la position de pointe à Bakou,
02:23:48leader du championnat,
02:23:50mais en être culte depuis plusieurs manches.
02:23:52Max Verstappen s'élancera en sixième position.
02:23:54Le Grand Prix est à suivre
02:23:56dès midi 55 sur Canal+.
02:24:16Comme toujours, repas de course pour finir cette émission.
02:24:18Je remercie tous mes invités autour de la table.
02:24:20Passez un excellent dimanche sur CNews.
02:24:22Demain, vous retrouverez Romain Desarbes pour votre matinale.
02:24:24L'heure des pros avec Eliott Deval juste après.
02:24:26La météo, Karine Durand.

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