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Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

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00:00:00 [Musique]
00:00:05 Chers amis, bonjour.
00:00:07 Le 1er octobre, nous avons célébré la fête de Sainte Thérèse de Lisieux.
00:00:11 Eh bien, aujourd'hui, c'est une autre Thérèse,
00:00:14 une autre carmélite et une autre géante de l'Église qui est à l'honneur,
00:00:18 Sainte Thérèse d'Avila.
00:00:21 Elle est née en 1515 en Espagne dans une famille noble.
00:00:24 C'est une femme grande, belle et séduisante.
00:00:28 Au cours de sa jeunesse, elle se révèle volontiers légère,
00:00:31 même si elle se montre aussi trépieuse.
00:00:34 Après un essai manqué chez les sœurs Augustine,
00:00:37 elle entre chez les carmélites d'Avila à l'âge de 20 ans.
00:00:40 Elle y restera 27 années.
00:00:42 La situation est difficile au Carmel.
00:00:45 Les règles sont de moins en moins respectées,
00:00:47 la discipline s'est relâchée.
00:00:50 Thérèse décide de réformer son ordre.
00:00:52 Elle est aidée dans sa mission par de nombreuses grâces,
00:00:55 comme les lévitations.
00:00:57 Malgré les difficultés, elle n'abandonne jamais.
00:01:00 Son énergie lui permet de fonder 18 Carmels réformés.
00:01:04 En toutes circonstances, elle conserve son humour.
00:01:08 Un jour qu'elle se blesse à la jambe
00:01:09 et se plaint à Dieu de cette nouvelle difficulté,
00:01:12 celui-ci aurait répondu,
00:01:14 « C'est ainsi que je traite mes amis ».
00:01:17 Et Thérèse lui aurait dit,
00:01:18 « Pas étonnant que vous en ayez si peu ».
00:01:21 Elle meurt en 1582.
00:01:24 En 1970, le pape Paul VI a fait d'elle
00:01:28 la première femme docteur de l'Église.
00:01:31 Je vous laisse avec cette belle citation
00:01:33 de Sainte-Thérèse d'Avila,
00:01:35 « Ne cherchons pas à penser beaucoup,
00:01:38 mais à aimer beaucoup ».
00:01:40 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:41 À demain, chers amis.
00:01:43 Ciao !
00:01:44 Dimanche 15 octobre.
00:01:50 Bienvenue dans votre matinale week-end.
00:01:51 On est ravi de vous accueillir avec Marine Sabourin pour l'ÉGITÉ.
00:01:54 Bonjour Marine.
00:01:55 Bonjour Anthony, bonjour à tous.
00:01:56 Deux faits d'actualité majeurs,
00:01:58 la menace terroriste en France
00:02:00 et bien sûr l'offensive attendue d'Israël
00:02:02 dans la bande de Gaza.
00:02:03 Avant d'évoquer tous ces thèmes
00:02:04 et de vous présenter mes invités,
00:02:06 voici tout de suite la météo, Karine Durand.
00:02:08 Réchauffez-vous le cœur.
00:02:10 La météo avec la nouvelle technologie Core MCZ,
00:02:13 plus respectueuse de l'environnement.
00:02:15 MCZ, poils et cheminées.
00:02:18 Karine Durand, aujourd'hui, a un temps frais,
00:02:20 toujours, mais plus ensoleillé qu'hier cette fois.
00:02:22 Oui, après la perturbation pluvieuse d'hier,
00:02:25 place au soleil et l'anticyclone regonfle.
00:02:28 Il retourne sur l'Irlande,
00:02:30 il nous influence avec des conditions beaucoup plus calmes,
00:02:32 beaucoup plus sèches,
00:02:33 mais on a quand même les résidus de la perturbation d'hier
00:02:35 avec encore pas mal de nuages sur les Pyrénées,
00:02:37 parfois quelques averses possibles sur le piémont pyrénéen,
00:02:40 des nuages aussi sur les Alpes du Nord
00:02:43 avec quelques brumes également
00:02:45 et un ciel qui se dégage de plus en plus sur l'île de France
00:02:48 ou encore la région Grand Est.
00:02:49 Attention au vent en Méditerranée,
00:02:51 Mistral et Tramontal se renforcent du vent également sur la Corse.
00:02:54 Au cours de l'après-midi, davantage de soleil.
00:02:56 C'est une belle journée d'automne,
00:02:58 dans la fraîcheur, mais avec des conditions très lumineuses.
00:03:01 Encore quelques nuages sur le piémont pyrénéen
00:03:03 et globalement sur la Nouvelle Aquitaine.
00:03:06 Quelques nuages également vers les Ardennes,
00:03:08 les frontières du Bénélux, partout ailleurs.
00:03:10 Un soleil généreux.
00:03:11 Et regardez le vent qui se renforce de plus en plus en Méditerranée
00:03:14 et notamment sur la Corse, sur Cap Corse.
00:03:17 Par exemple, il peut atteindre ou dépasser les 100 km/h.
00:03:20 Les températures sont en chute libre
00:03:23 par rapport au dernier jour, avec de la vraie fraîcheur.
00:03:25 Et même dans les campagnes, ce matin,
00:03:27 il peut y avoir quelques gelées blanches de manière très localisée.
00:03:30 Dans les grandes villes, on prévoit 8 degrés du côté de Paris,
00:03:34 9 pour Bayonne et 18 degrés de la Douceur, par contre,
00:03:38 en direction de Nice et Cannes.
00:03:39 Et au cours de l'après-midi, les températures sont en nette baisse.
00:03:43 Elles repassent même en dessous des moyennes de saison,
00:03:45 2 à 3 degrés sous les normales, à peine 14 sur Paris,
00:03:49 avec un vent qui donne un ressenti bien frisquet.
00:03:52 Et encore 26 degrés du côté de Bastia ou d'Ajaccio.
00:03:55 - Pour décrypter l'actualité avec moi,
00:04:08 je vous présente mes invités, le général Bruno Clermont,
00:04:10 notre consultant défense.
00:04:12 Bonjour à vous, merci d'être avec nous.
00:04:13 A vos côtés, Michel Thaube, bonjour.
00:04:15 - Bonjour, Anthony.
00:04:16 - Fondateur du site Opinion International.
00:04:18 Et bien sûr, vous le connaissez bien aussi,
00:04:20 Harold Eman, notre spécialiste des questions internationales.
00:04:22 Beaucoup de choses à dire ce matin sur ce qui se passe,
00:04:25 notamment en Israël et ailleurs dans le monde,
00:04:28 en tout cas dans la région du Proche-Orient.
00:04:29 Voici les titres de votre journal de 6h.
00:04:32 À la une, l'émotion d'un village.
00:04:33 Berneville, dans le Pas-de-Calais,
00:04:35 c'est là que vivait Dominique Bernard et sa famille.
00:04:37 Un livre d'or, un drapeau en berne, des fleurs.
00:04:40 Les habitants rendent hommage au professeur tué à Arras,
00:04:43 ce vendredi, dans une attaque au couteau.
00:04:45 Conséquence de cette attaque d'ailleurs,
00:04:47 Gérald Darmanin demande l'expulsion systématique de tout étranger,
00:04:50 considéré comme dangereux par les services de renseignement.
00:04:53 Une atmosphère de djihadisme, de passage à l'acte est évidente,
00:04:57 dit-il depuis l'attaque du Hamas en Israël.
00:05:00 La France est passée en alerte d'urgence,
00:05:02 attentat à la crainte d'une attaque qui a d'ailleurs mené hier
00:05:04 à l'évacuation du musée du Louvre ou du château de Versailles.
00:05:07 Et puis le reportage de nos envoyés spéciaux à Sderot, en Israël,
00:05:10 à la frontière avec la bande de Gaza.
00:05:12 Quelques heures d'une offensive terrestre de Tsaïl,
00:05:14 la tension dans la région est maximale.
00:05:16 Le maire de Sderot a demandé l'évacuation de la ville,
00:05:18 mais certains habitants sont toujours sur place.
00:05:21 On commence tout d'abord avec cette peine immense à Berneville,
00:05:27 dans le Pas-de-Calais, c'est dans ce petit village de 500 âmes
00:05:30 que vivait Dominique Bernard, ce professeur tué vendredi
00:05:33 dans l'attaque au couteau d'une école d'Arras à Berneville.
00:05:36 Donc l'annonce de son décès a laissé les habitants sous le choc
00:05:38 et dans l'incompréhension.
00:05:39 - Ils tous décrivent un homme gentil, généreux et discret.
00:05:42 Écoutez ces témoignages recueillis par Mathilde Ibanez et Sacha Robin.
00:05:45 Le récit est signé Sandra Thiongbo.
00:05:47 C'est dans ce village de 500 habitants, à 10 minutes d'Arras,
00:05:52 que vivait Dominique Bernard, le professeur de lettres
00:05:55 mortellement poignardé au lycée Gambetta vendredi.
00:05:58 Décrite comme une personne discrète, amoureuse de la lecture,
00:06:02 ses voisins ont tenu à lui rendre hommage.
00:06:04 - Par respect pour sa mémoire.
00:06:07 Je connaissais un petit peu sa femme, mais comme ça, bonjour.
00:06:12 - C'était pour moi une manière de lui rendre hommage
00:06:15 parce qu'au moment des faits, j'étais moi-même au lycée Gambetta.
00:06:18 Donc je pense que sans lui, il y aurait eu peut-être
00:06:21 beaucoup, beaucoup plus de choses. Pour moi, il est mort en héros.
00:06:24 Dans les rues du village, les habitants, encore sous le choc,
00:06:27 ne cachent pas leur incompréhension et leur peine.
00:06:30 - J'ai pas de mots. C'est compliqué en fait,
00:06:33 parce que de gérer ça, en plus avec les enfants,
00:06:37 qui sont aussi collégiens, qui voient ce qui se passe,
00:06:40 qui ont été proches, qui ont été confinés.
00:06:42 - Il y a eu M. Paty, je ne sais plus, trois ans.
00:06:47 Bon, ça a été un choc et là, ça a été un choc aussi.
00:06:52 En hommage aux victimes d'attentats contre l'école,
00:06:55 une minute de silence sera respectée dans les établissements scolaires de France,
00:06:58 ce lundi à 14h.
00:07:01 - Nous ne cèderons rien à la violence.
00:07:03 Ce sont les mots d'Elisabeth Borne à l'occasion de la remise
00:07:06 du prix Samuel Paty organisé par l'association des professeurs
00:07:09 d'histoire-géographie, IR.
00:07:11 La première ministre qui promet d'être au rendez-vous
00:07:13 pour assurer la sécurité des professeurs écoutés.
00:07:15 - La haine se nourrit de l'ignorance.
00:07:19 Et quand un enseignant est attaqué,
00:07:22 ce n'est pas seulement la République qui est visée,
00:07:24 c'est son avenir qui est menacé.
00:07:28 Mesdames et messieurs, on n'enseigne pas dans l'angoisse,
00:07:33 on n'apprend pas la peur au ventre.
00:07:35 Alors nous ne céderons rien à la violence.
00:07:39 Nous lui ferons face et nous la combattrons.
00:07:43 - Nous ne céderons rien à la violence,
00:07:44 on verra comment le gouvernement lit la parole aux actes.
00:07:47 Mais tout d'abord, Gabriel Attal était lui aussi présent à cette cérémonie,
00:07:51 ministre de l'Éducation nationale, qui a annoncé plusieurs mesures
00:07:54 pour le retour à l'école demain après le meurtre de Dominique Bernard.
00:07:57 Alors à quoi faut-il s'attendre ?
00:07:58 Élément de réponse avec notre journaliste politique Elodie Huchard.
00:08:02 - Le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal,
00:08:04 a fait un certain nombre d'annonces en marge de sa présence au prix
00:08:08 pour rendre hommage à Samuel Paty.
00:08:10 Il a expliqué à quoi allait ressembler la journée de demain, lundi,
00:08:13 jour où les élèves vont revenir dans leurs établissements.
00:08:16 Eh bien d'abord, il y aura un temps banalisé dans le secondaire.
00:08:18 Entre 8h et 10h, tous les personnels pourront se retrouver ensemble,
00:08:23 enseignants mais aussi personnels techniques,
00:08:25 pour un temps banalisé, un temps d'échange.
00:08:27 Gabriel Attal qui demande donc à la fois aux collectivités
00:08:29 de s'organiser pour les transports et aussi aux employeurs
00:08:33 d'être tolérants si des parents doivent garder leurs enfants à 2h de plus.
00:08:36 Le Medef, par exemple, a déjà fait savoir qu'il accorderait à ses salariés
00:08:39 ces 2h supplémentaires.
00:08:41 Et puis, lundi, à 14h, il y aura une minute de silence
00:08:44 dans tous les établissements scolaires de France
00:08:46 pour rendre hommage à ce professeur tué.
00:08:48 Gabriel Attal qui a eu des mots très forts mais qui le dit lui-même,
00:08:51 les mots ne suffiront pas parce que les mots s'envolent,
00:08:54 seuls les actes demeurent.
00:08:55 Il donne plusieurs pistes.
00:08:56 Il dit qu'il faut mieux protéger les enseignants des influences extérieures.
00:08:59 Il parle de l'importance de la laïcité,
00:09:01 expliquant qu'il y a eu des progrès
00:09:03 mais que nous ne sommes pas au bout du chemin, dit Gabriel Attal.
00:09:06 Il veut sécuriser davantage les établissements scolaires
00:09:08 et surtout, il leur déplore qu'un professeur sur deux
00:09:11 a déjà dû s'auto-censurer.
00:09:13 Cette auto-censure qui serait, selon lui, un poison mortel.
00:09:16 Michel Thaube, terrible symbole.
00:09:19 Demain, la commémoration de la mort de Samuel Paty il y a 3 ans.
00:09:23 Et puis les hommages aussi qui vont être rendus à Dominique Bernard.
00:09:25 Oui, une journée qui, l'année prochaine,
00:09:28 sera la journée Samuel Paty et Dominique Bernard.
00:09:31 Et qui signe, j'ai envie de dire, notre échec de la lutte contre le terrorisme.
00:09:35 Complètement, notre échec.
00:09:36 Et c'est un échec collectif.
00:09:37 Ce n'est pas l'échec des forces de police.
00:09:40 Il y a des balais remis en question actuellement très politiciennes.
00:09:44 La réalité, c'est que c'est un échec collectif.
00:09:46 La réalité, c'est que des Tchétchènes in-gouche
00:09:49 qui ont tenté des attentats,
00:09:51 il y en a eu de nombreux ces dernières années en France.
00:09:54 La réalité, c'est qu'on a expulsé un père de famille
00:09:58 sans expulser ses enfants avec lui
00:10:00 alors qu'ils étaient en voie de radicalisation.
00:10:03 La réalité, c'est que les enseignants sont aujourd'hui traumatisés.
00:10:06 Les élèves sont traumatisés.
00:10:07 Les parents d'élèves sont traumatisés.
00:10:09 Tous les parents d'élèves ont reçu un SMS hier
00:10:14 leur disant que leurs enfants ne viendraient à l'école qu'à 10h lundi matin.
00:10:18 Parce que les enseignants ont besoin de se retrouver, de se parler demain.
00:10:22 C'est un deuil national et c'est un traumatisme national que nous vivons.
00:10:26 C'est effectivement une grande émotion pour tous les Français
00:10:31 avec cette impression que ça peut se reproduire à tout moment
00:10:35 et que tout n'est pas fait.
00:10:37 Nos politiques nous disent "tout est fait"
00:10:39 mais non, la réalité c'est que tout n'est pas fait
00:10:41 pour pouvoir essayer d'éviter que cela se reproduise.
00:10:44 Alors justement, je le disais tout à l'heure, Michel Taubes,
00:10:47 comment on lit la parole aux actes sur la sécurité de notre pays,
00:10:51 la lutte contre le terrorisme ?
00:10:52 Il y a eu une réunion hier avec le ministre de l'Intérieur sur la sécurité
00:10:56 avec Gérald Darmanin qui a annoncé des mesures marines.
00:10:58 Oui, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
00:11:00 qui a adressé le bilan d'une France sous tension
00:11:02 depuis l'attaque du Hamas en Israël.
00:11:04 Gérald Darmanin qui a annoncé des mesures
00:11:06 comme l'expulsion automatique des individus étrangers
00:11:09 considérés comme dangereux par les services de renseignement.
00:11:11 Explication de Dunia Tengour.
00:11:13 Pour le ministre de l'Intérieur, la situation est grave.
00:11:18 Une atmosphère, comme dirait les chercheurs,
00:11:21 une atmosphère de djihadisme, de passage à l'acte, est évidente.
00:11:24 Depuis semaine dernière, je me suis même exprimé plusieurs fois
00:11:26 avant l'attentat d'Harass.
00:11:28 Une certaine réjouissance a lieu parmi les cibles
00:11:34 que nous suivons de l'islam radical.
00:11:36 Depuis l'attaque perpétrée par le Hamas en Israël,
00:11:39 le ministre signale que 189 actes antisémites ont été commis en France.
00:11:44 65 interpellations en lien avec ces actes ont été effectuées.
00:11:49 Parmi ces interpellés ont des nombres 23 étrangers.
00:11:53 Le ministre a annoncé des mesures pour lutter contre le terrorisme.
00:11:57 Identification partout sur le territoire national de ceux qui sont dangereux,
00:12:01 retrait systématique du titre de séjour pour ceux qui sont étrangers,
00:12:05 expulsion systématique de tous étrangers
00:12:08 qui sont en effet considérés comme dangereux par les services de renseignement.
00:12:12 Il a par ailleurs fait mention des 2449 signalements à la plateforme Pharos,
00:12:17 en lien avec l'apologie du terrorisme ou des propos antisémites sur Internet,
00:12:22 des procédures pénales et des dissolutions à l'encontre d'associations ou de collectifs sont également prévues.
00:12:28 Des associations ou des personnes faisant acte de propos antisémites,
00:12:33 d'apologie du terrorisme ou de soutien au mouvement terroriste Hamas,
00:12:37 parmi lesquels le collectif Palestine vaincra,
00:12:40 le comité Action Palestine mais aussi le parti des indigènes de la République.
00:12:44 Pour l'heure, le ministre dit suivre avec appréhension la situation au Proche-Orient.
00:12:50 Michel Taubes, l'expulsion automatique des individus étrangers considérés comme dangereux par les services de renseignement,
00:12:56 enfin une mesure concrète, palpable, efficace selon vous ?
00:12:59 Malheureusement non, parce que qu'est-ce que ça veut dire considérer comme dangereux ?
00:13:04 J'aimerais bien savoir ce qu'en pensent les juges, ce qu'en pensent le syndicat de la magistrature.
00:13:08 Vous pensez qu'on va se heurter au droit ? C'est un effet d'annonce.
00:13:11 Qu'est-ce que ça veut dire considérer comme dangereux ?
00:13:13 L'assassin de Dominique Bernard, il n'était pas dangereux ?
00:13:17 Avaient-ils été expulsés ? Non. Et ça malheureusement, il y a des dizaines, des centaines de cas comme cela.
00:13:23 Dans la communauté des demandeurs d'asile tchétchènes, qui sont en France 20 à 50 000 personnes,
00:13:32 vous en avez, ils pratiquent dans leur grande majorité, surtout les hommes, et d'ailleurs il y a surtout des hommes,
00:13:38 un islam radical. Combien d'entre eux sont-ils dangereux ?
00:13:42 Il y a eu 6 tchétchènes qui ont été impliqués dans des attentats terroristes de 2018 à 2021.
00:13:52 Il y en a 6, c'est quand même beaucoup. Dans un tout petit pays qui vient du fin fond de la Russie,
00:13:58 ils n'étaient pas dangereux et ils étaient sur le sol français.
00:14:00 Donc c'est très bien de tenir des propos très forts.
00:14:03 Gabriel Attal, Gérald Darmanin, président de la République, c'est normal, il y a un besoin d'unité nationale.
00:14:09 Mais la réalité, c'est qu'effectivement les faits ne suivent pas les paroles.
00:14:13 Et c'est ça le problème. Donc effectivement, il faut prendre des mesures beaucoup plus fortes,
00:14:17 mais il faut surtout prendre conscience au départ que nous sommes dans une guerre.
00:14:21 Nous avons face à nous des ennemis, malheureusement des ennemis de l'intérieur,
00:14:25 qui sont des étrangers présents sur le sol français, et parfois d'ailleurs aussi des Français,
00:14:29 malheureusement j'ai envie de dire, qui nous mènent une guerre, qui sont des djihadistes en puissance.
00:14:34 L'assassin de Dominique Bernard, il avait été interpellé quelques heures la veille de son crime,
00:14:43 et on l'a laissé repartir. Mais ça dit tout de notre incapacité à gérer ce genre de situation.
00:14:49 Donc il faut protéger les Français.
00:14:51 De ce point de vue là, les forces de l'ordre ne sont pas forcément à critiquer, elles se heurtent au droit aussi.
00:14:54 Ils n'avaient rien fait en l'occurrence, c'est impossible pour elles d'aller plus loin.
00:14:58 Mais justement parce que le droit pose des limites sur lesquelles il faut peut-être s'interroger,
00:15:02 parce que lorsque nous sommes en guerre, il y a un droit de la guerre qui s'applique,
00:15:06 et sur lequel je pense que notre pays n'a pas encore pris toutes les mesures nécessaires.
00:15:10 Et encore une fois, dans un but de sécurité collective, et dans le but de protéger nos libertés,
00:15:16 il ne s'agit pas de faire n'importe quoi, il s'agit de protéger nos libertés,
00:15:20 et ceci justifie aussi de prendre des mesures de protection plus renforcées
00:15:25 par rapport à ce qu'on a aujourd'hui dans notre État d'or.
00:15:28 Général Bruno Clermont.
00:15:30 Peut-être c'est l'occasion de rappeler la décision qui a été prise concernant le passage en urgence d'attentat,
00:15:35 qui est de refaire monter la force sentinelle, qui est la contribution des armées à l'opération Vigipirate.
00:15:41 Et donc la décision a été prise vendredi soir, et ce soir, aujourd'hui, les 7000 soldats seront opérationnels,
00:15:47 assurant la protection des Français. Je rappelle qu'ils sont totalement autonomes,
00:15:50 ils ne sont plus accompagnés par la police, ils ont des fusils avec des chargeurs dans les armes,
00:15:56 et ils agiront en cas de légitime défense, et je pense que c'est effectivement un des signals
00:16:01 que la France est en guerre contre le terrorisme, et que l'armée participera à cette guerre
00:16:04 en aidant les forces de police et de sécurité à protéger les Français.
00:16:07 Et tout cela dans un contexte particulièrement tendu, Général Bruno Clermont.
00:16:11 On a pu le voir hier, un homme fiché, ça a été interpellé vendredi à Paris, selon le Figaro,
00:16:16 par des policiers de la brigade des réseaux franciliers.
00:16:19 Oui, l'homme se trouvait à la station du métro Stalingrad avec un morceau de bois taillé en pointe,
00:16:23 agitant l'objet d'avant en arrière. Des investigations vont être menées
00:16:27 par les agents du groupe de lutte antiterroriste du Val d'Oise.
00:16:30 Encore signe de cette tension, deux des monuments les plus connus au monde,
00:16:34 deux monuments français, ont été évacués hier après des alertes à la bombe.
00:16:37 Tous ont été fermés pour l'intégralité de la journée d'ailleurs.
00:16:41 Oui, des périmètres de sécurité ont été installés tout autour de ces lieux particulièrement touristiques.
00:16:46 Une situation qui a provoqué la panique chez certains visiteurs.
00:16:49 Retour sur cette journée avec Dounia Tengour.
00:16:53 (sifflement)
00:16:56 Des scènes de confusion, des mouvements de foules et des milliers de visiteurs interloqués.
00:17:01 Samedi matin, le musée du Louvre a dû fermer ses portes et évacuer ses visiteurs pour des raisons de sécurité
00:17:07 après avoir reçu un message écrit faisant état d'un risque pour le musée et pour ses visiteurs.
00:17:13 Quelques heures plus tard, c'est au tour du château de Versailles d'être évacué en raison d'une alerte à la bombe.
00:17:19 (bruits de la foule)
00:17:23 En fin d'après-midi, les voyageurs présents à la gare de Lyon ont quant à eux dû être évacués en raison d'un objet abandonné.
00:17:31 Ces incidents interviennent alors que la France est en alerte maximale.
00:17:35 7000 soldats de l'opération Sentinelle vont être déployés dans l'ensemble du territoire et ce, jusqu'à nouvel ordre.
00:17:43 On entre dans la psychose Michel Taubes face à cette situation.
00:17:49 Enfin la psychose cela dit, on voit qu'on a quand même un homme dans le métro qui a été arrêté avec une arme contondante et qui est radicalisé.
00:17:57 Non, ce n'est pas de la psychose, c'est de la protection, c'est de la sûreté, c'est de la vigilance, comme vous venez de dire général Clermont.
00:18:05 C'est simplement le fait, je pense que nous devons tous prendre conscience que nous avons notre part à contribuer à nous protéger contre ces terroristes.
00:18:15 Les djihadistes sont soit très organisés, soit isolés, mais ils se radicalisent sur internet ou ils se radicalisent en communiquant avec leurs proches, avec leur père qui est à 3000 kilomètres.
00:18:28 Là je parle de l'assassinat de Dominique Bernard.
00:18:30 Il faut tous, tout le monde doit participer à l'effort de sécurité et donc prendre des mesures de protection, de sécurité renforcées, c'est tout simplement des mesures de bon sens et des mesures qui sont malheureusement nécessaires.
00:18:42 Nous sommes rentrés dans une période de tempête, on le voit au Moyen-Orient, on le voit en France.
00:18:47 Je rappelle qu'il y a un mois Al-Qaïda a appelé à des attentats terroristes contre la Suède et contre la France.
00:18:53 Voilà, donc il faut nous protéger.
00:18:55 Puisque vous nous dites qu'on fait bien finalement d'être attentifs.
00:18:57 Mais évidemment, il faut continuer à vivre, il faut continuer à travailler, il faut continuer à faire la fête, il faut aller au Stade de France ce soir pour le match France-Afrique du Sud.
00:19:06 Mais il faut rester vigilant et c'est le travail de tout le monde, des forces de sécurité, mais aussi de tous les citoyens.
00:19:13 D'ailleurs, rappelons que dans le lycée d'Arras, déjà Dominique Bernard lui-même, mais d'autres enseignants ont joué un rôle de protection des enfants.
00:19:23 C'est de l'affaire de tous et c'est comme ça qu'on arrivera notamment à faire reculer et à vaincre ces terroristes qui veulent la mort de notre pays, de nos valeurs.
00:19:35 Général Bruno Clermont.
00:19:36 Bien sûr, il ne faut pas céder à la peur. Le but du terrorisme, c'est de nous faire peur.
00:19:39 Alors l'inquiétude est normale et ce qui est important, c'est la vigilance, être vigilant, ne pas être naïf et savoir qu'on peut tous être des cibles potentielles.
00:19:47 Mais surtout faire preuve de solidarité, c'est-à-dire considérer qu'on est responsable de sa sécurité, mais également de la sécurité des autres.
00:19:53 On est une collectivité, on est solidaire et on doit être solidaire dans les temps difficiles.
00:19:57 Et ces temps difficiles font qu'on s'intéresse aux autres.
00:20:00 Et donc, c'est un bon moyen de faire en sorte qu'on résiste à ce qui nous arrive en ce moment.
00:20:06 Cette menace terroriste directement liée aussi au contexte international et à ce qui se passe entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
00:20:14 La ville israélienne de Sderot à présent, voisine de la bande de Gaza.
00:20:18 Elle était l'une des premières villes ciblées par l'attaque du Hamas.
00:20:21 Oui, cette semaine, le maire a demandé à ses habitants d'évacuer au plus vite.
00:20:25 Mais certains n'ont toujours pas la possibilité de partir au portage de nos envoyés spéciaux, Régine Delfour et Thibault Marcheteau.
00:20:31 Nous sommes chez Tahila et Robert.
00:20:35 Samedi, ils étaient dans leur appartement dès 6h30.
00:20:38 Ils ont entendu les coups de feu puisque une dizaine de terroristes étaient ici à Sderot.
00:20:44 Et depuis, ils attendent de pouvoir quitter leur appartement puisque cette ville est très souvent bombardée.
00:20:49 Et Tahila est en train encore de faire ses valises.
00:20:53 Elle espère pouvoir partir très rapidement.
00:20:56 Elle est sur une liste d'attente avec son mari.
00:20:58 Mais pour le moment, ils n'ont aucune nouvelle.
00:21:00 Nous étions sur une liste et on pensait qu'on allait nous prendre vendredi.
00:21:06 On a attendu et on n'a pas préparé le repas de Shabbat parce qu'on pensait partir.
00:21:11 J'ai téléphoné à 4h30 mais il n'y avait plus personne pour répondre.
00:21:19 Sderot est une ville fantôme.
00:21:23 Regardez ces rues qui sont quasi désertes.
00:21:26 Désormais, les habitants, pour la plupart, qui sont encore ici, se terrent par crainte.
00:21:32 Et on voulait vous montrer un symbole de ces attaques du 7 octobre.
00:21:37 C'est ce commissariat, ce qui reste de ce commissariat puisque samedi 7 octobre,
00:21:42 une dizaine de terroristes se sont introduits dans le commissariat.
00:21:45 Il y a eu des combats avec les policiers mais aussi avec les militaires.
00:21:49 Et les militaires ont préféré détruire le commissariat puisqu'il y avait un risque d'explosifs qui soit à l'intérieur.
00:21:57 Sderot doit être évacuée ce matin, en fin de matinée, puisque cette ville est au cœur des combats.
00:22:05 Elle se situe à moins de 10 km de la bande de Gaza.
00:22:08 Avant de commenter la situation en Israël, voici le rappel de l'actualité.
00:22:13 À Gaza, sur demande de l'armée israélienne, plusieurs centaines de milliers de civils fuient sous les bombes.
00:22:21 Au total, plus d'un million d'habitants sont concernés.
00:22:24 L'armée israélienne a accordé un délai supplémentaire aux Gazaouis, leur demandant de ne pas tarder.
00:22:28 L'un des porte-parole de l'armée israélienne a toutefois assuré que cette offensive terrestre ne démarrait pas aujourd'hui pour des raisons humanitaires.
00:22:35 Cet hommage à Dominique Bernard organisé à Haras.
00:22:38 Le rendez-vous est donné place des héros à 11h près de la cité scolaire où l'enseignant de 57 ans a été tué vendredi.
00:22:43 L'odieuse attaque qui a touché le lycée Gambetta a bouleversé notre territoire et le pays tout entier, a déclaré la municipalité dans un communiqué.
00:22:51 Et puis le musée du Louvre et le château de Versailles évacués hier après des alertes à la bombe paniquées,
00:22:56 les visiteurs ont dû quitter les lieux précipitamment.
00:22:58 Les deux lieux touristiques ont été fermés pour la journée par mesure de sécurité.
00:23:02 Alors, signe d'une offensive qu'on annonçait comme imminente mais qui tarde un petit peu à venir.
00:23:09 Benyamin Netanyahou était en tout cas hier aux côtés des soldats de Tsah, l'armée de défense israélienne,
00:23:14 présent sur les lieux où l'assaut des terroristes du Hamas a débuté samedi dernier.
00:23:18 Oui, une première visite pour le Premier ministre israélien dans les kibbous Berri et Kfar Hassassour,
00:23:23 les plus touchés par l'attaque sanglante des terroristes.
00:23:25 Pour rappel, plus de 1300 Israéliens sont morts depuis le début de l'offensive du Hamas.
00:23:30 Harold Iman avec nous sur ce plateau pour l'actualité internationale.
00:23:34 Les Etats-Unis qui étalent finalement leur puissance navale.
00:23:38 Harold, comme jamais au large d'Israël, désormais deux porte-avions sont sur la zone.
00:23:43 Y a-t-il une vraie possibilité que les Etats-Unis entrent dans le conflit aux côtés d'Israël ?
00:23:47 Ils se montrent pour ne pas intervenir. C'est un peu ça l'idée.
00:23:53 Et donc ces deux porte-avions sont le USS Gerald Ford et le USS Dwight Eisenhower.
00:24:02 Ça porte toujours des noms de président.
00:24:05 Et ils ont autour d'eux bien sûr un groupe aéronavale avec au moins trois grands bâtiments de guerre,
00:24:10 une foultitude d'autres choses.
00:24:12 Et ils sont en train de sécuriser un peu, on va dire, la côte d'Israël, surtout se montrer,
00:24:19 mais surtout surveiller le Hezbollah au nord.
00:24:22 Et ils peuvent être utiles d'un point de vue militaire car ils ont embarqué des avions
00:24:29 et ils ont embarqué évidemment aussi des moyens de détection et de départ de missiles.
00:24:36 Et comme le disait le président Biden, nous donnons de l'assistance militaire supplémentaire à Israël,
00:24:45 dont des munitions et des méthodes d'interception pour pallier les carences du dôme de fer.
00:24:54 C'est-à-dire que les Israéliens tirent tellement avec leur dôme de fer protecteur qu'il faut les épauler.
00:25:01 Donc comment se fait-il que deux porte-avions soient sur le terrain ?
00:25:05 Eh bien parce qu'ils étaient déjà en train de faire une rotation dans la sixième flotte,
00:25:14 dans cette partie de la Méditerranée.
00:25:16 Donc au lieu de faire une rotation, on a gardé les deux groupes aéronavales.
00:25:21 Alors effectivement, on a ce porte-avions qui est parti,
00:25:24 ce second porte-avions vous dites Bruno, clairement, qui est parti des États-Unis, c'est ça ?
00:25:28 Il va pas tarder à arriver, mais il était prévu d'aller dans le golfe aéroport comme l'a dit Harold.
00:25:33 Donc il est en route et il sera dans les côtes d'Israël dans une petite semaine.
00:25:36 Général Bruno Clermont, est-ce qu'il y a la crainte de voir se développer différents fronts ?
00:25:42 Bien sûr, bien sûr, la crainte a été affichée dès le départ par le Premier ministre.
00:25:45 Vous vous souvenez qu'il y avait l'objectif de dissuader l'ouverture d'un autre front.
00:25:48 C'était dans ses trois objectifs de guerre dès le premier jour de la guerre.
00:25:51 Alors c'est quoi les fronts ? En fait, il y a deux fronts extérieurs et un front intérieur.
00:25:55 Deux fronts extérieurs, Israël est un pays qui est encerclé de pays qui ne sont quand même pas très sympathiques.
00:25:59 Il y a en particulier deux pays avec lesquels Israël est toujours en guerre.
00:26:02 En tout cas, la guerre n'a pas cessé, c'est le Liban et la Syrie.
00:26:05 Alors on va prendre le Liban, le Liban c'est au nord.
00:26:07 Il y a une bande de terrain de 70 km, une frontière commune de 70 km qui est en état de guerre,
00:26:12 avec d'ailleurs une interposition des Nations Unies, puisqu'il y a une force intérimaire
00:26:17 dans laquelle participent 700 Français qui sont actuellement entre la force qui est au Liban,
00:26:22 qui s'appelle le Hezbollah. Le Hezbollah, c'est une organisation terroriste,
00:26:26 mais c'est également un proto-État. Ça a une milice qui est composée de plusieurs dizaines de milliers
00:26:30 de combattants très entraînés et qui a la même détestation d'Israël que le Hamas
00:26:35 et qui également est soutenu par l'Iran. Donc l'ouverture de ce front, effectivement,
00:26:39 c'est un enjeu stratégique qui est piloté par les États-Unis essentiellement.
00:26:43 Le deuxième front possible, c'est face à la Syrie. Vous savez, la Syrie, ce grand pays
00:26:47 qui est en guerre depuis 2011 et ce pays menace Israël depuis très longtemps.
00:26:51 Donc Israël est amené à porter des frappes aériennes sur la Syrie pour arrêter les livraisons
00:26:56 d'armement qui passent par la Syrie et qui vont vers le Hezbollah. Il y a eu des frappes aériennes
00:27:00 d'Israël sur la Syrie cette nuit. Dernier front, c'est le front intérieur, c'est la Cisjordanie.
00:27:05 C'est l'éclatement intérieur, c'est la rébellion des Palestiniens.
00:27:09 Et il y a déjà eu ce week-end, vendredi, 12 morts en Cisjordanie.
00:27:12 Allez, on va marquer une courte pause. On va continuer à évoquer ce sujet très largement
00:27:16 dans notre prochain journal, puisqu'on ira du côté d'Ajkelon, à moins de 15 km de Gaza.
00:27:20 C'est l'une des villes les plus ciblées par les roquettes du Hamas. A tout de suite.
00:27:24 De retour sur le plateau de la matinale week-end avec Marine Sabourin, Harold Imman,
00:27:33 Michel Taub et le général Bruno Clermont pour décrypter ensemble toute l'actualité.
00:27:37 Voici les titres de votre journal de 6h30. On vous emmène à Ajkelon ce matin, en Israël.
00:27:42 C'est à 15 km seulement de la bande de Gaza. C'est l'une des villes les plus ciblées par les roquettes.
00:27:46 Nos équipes sont allées à la rencontre de Pierre. Vous le voyez à l'image.
00:27:50 Un habitant qui a décidé de rester sur place au péril de sa vie.
00:27:53 Vous entendrez également les sirènes qui rythment le quotidien des habitants.
00:27:57 L'offensive terrestre d'Israël, qui tarde à venir selon l'armée, ne devrait pas démarrer ce dimanche
00:28:01 pour des raisons humanitaires. Un délai supplémentaire est notamment laissé aux habitants de Gaza
00:28:05 pour évacuer le nord de l'enclave. Un peu plus d'un million de personnes sont appelées à rejoindre le sud.
00:28:11 Et puis 79% des Français craignent l'augmentation des actes antisémites en France.
00:28:16 C'est le résultat d'un sondage IFOP pour le journal du dimanche.
00:28:19 60% ont néanmoins confiance dans le gouvernement pour protéger les Français de confession juive ou de culture juive.
00:28:24 Tous les détails avec Sandra Tchombo tout à l'heure sur ce plateau.
00:28:28 Et donc Israël qui poursuit encore aujourd'hui ses préparatifs en vue d'une offensive dans la bande de Gaza.
00:28:34 Une offensive qui ne devrait pas démarrer ce dimanche, je le disais, pour des raisons humanitaires.
00:28:37 Tsah alla laisser samedi un délai supplémentaire aux habitants pour évacuer la zone et rejoindre le sud de l'enclave.
00:28:43 La tension qui est forte également à la frontière côté israélien.
00:28:47 La ville d'Hashkelon, à moins de 15 km de Gaza, est l'une des plus ciblées par les requêtes du Hamas.
00:28:51 Néanmoins, certains habitants refusent de quitter la zone au péril de leur vie.
00:28:55 Depuis une semaine, les sirènes d'alerte rythment le quotidien des habitants.
00:28:59 Nos envoyés spéciaux Fabrice Elsner et Antoine Esteve ont pu recueillir le témoignage de Pierre
00:29:04 et ont décidé de rester là, coûte que coûte, regarder.
00:29:07 Gilles a 76 ans et il n'a pas peur de se déplacer dans la ville déserte d'Hashkelon.
00:29:12 Il nous fait visiter son quartier. Ici, une requête vient de tomber sur un immeuble voisin.
00:29:16 Comment avec les requêtes, comment ils peuvent vivre ici ?
00:29:19 Regarde, Jean, comment ils peuvent rester ici après cette requête-là ?
00:29:25 Regarde ce qu'ils ont fait.
00:29:28 Cinq, six maisons, six familles. C'est encore six, c'est encore six.
00:29:34 Regarde, personne ne peut venir vivre ici.
00:29:39 Dans sa maison, il a l'impression d'être en sécurité.
00:29:42 Gilles est un vétéran de la guerre du Kipour.
00:29:44 Il nous explique qu'il n'a plus peur de rien à son âge.
00:29:47 Moi, je suis un peu idiot.
00:29:50 Comme je fais la guerre et comme je fais aussi au Liban-guerre.
00:29:55 Alors je connais ce que c'est la guerre exactement.
00:29:58 Il nous montre le bunker le plus proche de sa maison, à une centaine de mètres.
00:30:02 C'est trop loin pour lui.
00:30:04 Ce n'est pas possible que je puisse venir ici.
00:30:06 Je ne peux pas courir jusqu'ici pour aller 30 secondes.
00:30:15 Les plus de gens qui viennent au synagogue, ce sont des gens vieux.
00:30:21 Tu vois, c'est des gens vieux.
00:30:25 Tu vois, tu vois maintenant.
00:30:30 Ça va, ça va. Allez-y toi.
00:30:33 Allez-y toi.
00:30:40 Donc toi, tu n'as pas l'habitude de venir ici.
00:30:42 Là, il y a les roquettes qui tombent. Tu as entendu ?
00:30:44 Oui, oui, je sais. Moi, je n'ai jamais venu ici.
00:30:48 C'est la première fois que je suis là.
00:30:52 Dans ces villes juste en face de la frontière avec Gaza,
00:30:54 plus personne ne sort depuis les attaques du 7 octobre dernier.
00:30:57 Les gens vivent enfermés chez eux.
00:30:59 Des missiles tombent tous les jours.
00:31:01 Terrible que cette situation, Michel, dans les villes proches de la bande de Gaza,
00:31:05 avec ces sirènes qui sonnent tous les jours.
00:31:07 Mais c'est certainement une des raisons de l'intervention militaire d'Israël
00:31:11 sur le territoire de Gaza.
00:31:13 Les interventions généralisées ou plus ciblées,
00:31:16 ça, on le saura dans les heures ou dans les jours qui viennent.
00:31:18 C'est vrai qu'il faut rappeler quel quotidien de ces gens-là.
00:31:20 Exactement. Donc voilà, ça fait partie des raisons.
00:31:24 Ensuite, évidemment, supprimer le Hamas,
00:31:27 ou en tout cas réduire au maximum ses capacités de nuisance.
00:31:30 Mais c'est évidemment un des motifs légitimes.
00:31:33 Tout le monde l'a rappelé. Emmanuel Macron, la communauté internationale,
00:31:36 Joe Biden, évidemment. Israël a droit à sa sécurité.
00:31:40 Général Bruno Klein.
00:31:41 L'éradication des tirs de roquettes de toute portée,
00:31:44 sur toutes les villes d'Israël qui sont en action depuis 20 ans,
00:31:48 c'est la priorité de Tsaïla.
00:31:50 Et on se demande comment c'est possible que Tsaïla ait laissé
00:31:53 des tirs de roquettes comme ça aussi longtemps,
00:31:56 qui visent la population et qui mettent le pays en danger.
00:32:00 Donc oui, la priorité, ça va être de casser tout cet outil
00:32:03 de fabrication de roquettes et de tirs de roquettes.
00:32:05 Alors, chaque jour sur CNews, depuis l'attaque terroriste
00:32:08 qui a frappé samedi 7 octobre Israël,
00:32:11 on vous partage le témoignage d'habitants du pays.
00:32:15 Et nous sommes ce matin en direct avec Frédéric Koskas.
00:32:17 Bonjour. Vous êtes le père d'une rescapée de la Rave Party.
00:32:22 Merci d'accepter de témoigner ce matin sur notre antenne.
00:32:24 Vous habitez aujourd'hui Netanya.
00:32:26 Votre fille a participé à ce terrible festival au sud du pays
00:32:30 où les terroristes ont fait 250 victimes.
00:32:33 Par miracle, elle a échappé au commando du Hamas.
00:32:36 Tout d'abord, comment va-t-elle 8 jours après ?
00:32:41 Ça va un petit peu mieux. Bon, c'est toujours difficile,
00:32:45 mais elle se reconstruit un peu.
00:32:49 Elle essaye de voir des amis,
00:32:52 elle essaye de sortir, de parler beaucoup.
00:32:57 Elle est prise en soin déjà.
00:32:59 Et bon, c'est une situation qui n'est pas facile, vraiment.
00:33:03 Ça va un petit peu mieux, mais bon, c'est toujours difficile.
00:33:08 On imagine bien. Comme vous le disiez,
00:33:10 elle vous parle beaucoup de ce qu'elle a vu là-bas ?
00:33:14 Elle parle. On essaie d'éviter qu'elle regarde les infos,
00:33:18 parce qu'à chaque fois, on revoit des images de cette Rave Party
00:33:22 et on a très peur qu'elle revoie ça et qu'elle culpabilise.
00:33:26 Mais bon, ce n'est pas une situation simple,
00:33:32 mais on essaye de surmonter cela en lui parlant,
00:33:36 en essayant de lui faire comprendre qu'elle a fait ce qu'elle avait à faire.
00:33:39 Et voilà, quoi. Mais bon, la situation,
00:33:43 elle est telle que c'est quelque chose qu'elle ressent en elle
00:33:48 et qu'elle se dit que ce n'est pas possible.
00:33:51 Mais encore, on en discute. Comment elle a pu s'en sortir ?
00:33:54 Vous-même, vous avez perdu de proches dans cette attaque ?
00:33:59 Oui, j'ai perdu le fils d'un ami et le fils d'un collègue.
00:34:04 Autour de nous, tout le monde connaît quelqu'un qui est tombé,
00:34:08 pratiquement tout le monde. On vit une situation difficile.
00:34:12 Et voilà, quoi. On essaie d'aider nos proches,
00:34:17 on essaie de soutenir nos proches. On tourne les maisons,
00:34:20 on essaye de leur monter le moral, mais c'est très, très difficile.
00:34:25 Et justement, depuis une semaine, comment se déroule votre quotidien, Nathania ?
00:34:31 Nathania, ça se trouve au milieu d'Israël, en fait.
00:34:34 C'est-à-dire qu'on est un peu plus au nord de Tel Aviv.
00:34:37 Donc, on a moins d'alerte que d'autres villes en Israël,
00:34:41 mais la situation est la même. On est tous soudés derrière notre armée,
00:34:45 derrière notre pays, dans cette guerre difficile
00:34:50 qu'on mène actuellement contre les terroristes.
00:34:53 Mais bon, c'est un côté… On est toujours près de nos abris,
00:34:58 on écoute les directives de l'armée, on écoute les directives de la mairie,
00:35:05 tout ce qu'ils nous disent, on doit le faire.
00:35:07 On évite de voyager vers les zones sensibles, etc.
00:35:10 Mais bon, ce n'est pas évident. Vous savez, moi, je suis guide touristique.
00:35:14 On a arrêté de travailler parce qu'on ne peut plus voyager en Israël.
00:35:19 On ne peut plus visiter des zones qui ne se trouvent pas loin des frontières, etc.
00:35:24 Donc, ce n'est pas facile.
00:35:26 Mais bon, disons qu'on essaie de vivre notre vie de tous les jours.
00:35:30 On continue d'aller au supermarché, on continue de sortir,
00:35:33 même si on fait très attention.
00:35:35 – On vous souhaite beaucoup de courage, Frédéric Koskas,
00:35:38 et également à votre fille dans sa reconstruction,
00:35:40 parce que ça va être un processus, on l'imagine bien, difficile.
00:35:44 Face aux attaques de roquettes, justement, l'État hébreu,
00:35:46 qui détient un dispositif de défense inédit, particulièrement efficace,
00:35:50 vous le connaissez, on vous en parle assez souvent,
00:35:52 ça s'appelle le dôme de fer.
00:35:53 Mais de quoi s'agit-il exactement ?
00:35:55 C'est un système antimissile capable de neutraliser des tirs d'obus et de roquettes
00:35:58 dans un rayon allant jusqu'à 70 km.
00:36:01 – Oui, déployé depuis 10 ans sur le territoire,
00:36:03 son efficacité a été sérieusement mise en difficulté
00:36:06 ces derniers jours, explication de Viviane Hervier.
00:36:09 – Surnommé par Israël le dôme de fer,
00:36:12 ce système de bouclier antimissile est l'un des piliers de la défense israélienne.
00:36:16 On le voit ici lors de l'attaque ce samedi sur la ville d'Achkelon.
00:36:20 Chaque point lumineux est un missile en provenance de Gaza
00:36:23 qui explose lorsqu'il est touché par un missile d'interception.
00:36:27 Développé à partir des années 2000 avec l'aide des États-Unis,
00:36:31 le dôme de fer entre en action en Israël en 2011.
00:36:34 Concrètement, il s'agit de batteries de missiles portables
00:36:37 qui peuvent donc être déplacées et installées partout sur le territoire.
00:36:41 Munis de puissants radars, le système est capable de repérer un départ de tir
00:36:46 et de lancer des missiles d'interception en quelques fractions de secondes,
00:36:49 choisissant laquelle des batteries opérera au plus vite.
00:36:53 Les trois lanceurs sont équipés chacun de 20 missiles d'interception
00:36:57 capables d'abattre en vol des engins de moyenne portée de 4 à 70 km.
00:37:02 Le dôme de fer arrêterait selon l'armée israélienne 90% des tirs.
00:37:07 Mais ce système garant de la sécurité du territoire israélien
00:37:10 a un coût. Chaque batterie revient à 50 millions de dollars
00:37:14 et chaque missile environ à 50 000 dollars.
00:37:18 Ce système de défense a quelque chose de fascinant.
00:37:22 Sans cela, les roquettes s'abattraient sur le territoire israélien quasiment en permanence.
00:37:29 L'armée israélienne est-elle puissante dans la région, général Bruno Clermont ?
00:37:35 C'est l'armée la plus puissante de la région.
00:37:37 C'est une armée qui compte à peu près la taille de l'armée française
00:37:40 pour l'armée de l'active. On l'avait dit, à peu près 200 000 hommes.
00:37:43 Et une très forte réserve, surtout 500 000 hommes de réserve,
00:37:46 des réservistes opérationnels qui s'entraînent régulièrement
00:37:48 et qui sont capables de renforcer cette armée pour mener des opérations.
00:37:51 Il faut bien comprendre qu'Israël est en guerre depuis 70 ans.
00:37:55 Et à tout moment, une guerre peut se déclencher.
00:37:57 D'ailleurs, elle est toujours en guerre entre deux pays
00:37:59 parce que la guerre n'est pas terminée officiellement, le Liban et la Syrie.
00:38:01 Donc une armée puissante, une armée qui s'est réorganisée en 2014
00:38:04 après l'opération justement dans la bande de Gaza,
00:38:07 sous l'impulsion d'un chef qui s'appelle Benny Gantz.
00:38:09 Benny Gantz est l'ancien chef d'état-major des armées israéliennes
00:38:12 qui est actuellement dans le cabinet de guerre.
00:38:14 Et donc c'est lui qui l'a organisée pour la rendre plus adaptée aux menaces d'aujourd'hui,
00:38:17 plus légère, plus rapide, plus modernisée.
00:38:19 Donc c'est vraiment une des meilleures armées occidentales.
00:38:22 La seule chose qu'on ne connaît pas, elle a des bons chars, des bons avions, des sous-marins.
00:38:26 Je rappelle qu'Israël est une puissance nucléaire non dotée.
00:38:29 On en parle très peu, on en parlera à l'occasion
00:38:31 pour savoir quelle est l'influence sur le conflit.
00:38:33 Par contre, toutes les armées, qu'elles soient bien équipées ou pas technologiquement,
00:38:37 il faut que vous ayez de l'expérience de la guerre.
00:38:39 Dans les 350 000 réservistes, il n'y en a pas tellement pour l'expérience de la guerre.
00:38:44 Donc ils vont découvrir une guerre extrêmement difficile,
00:38:47 asymétrique contre un adversaire qui lui n'a pas de char, n'a pas d'avion,
00:38:51 mais prêt à mourir et même à envie de mourir en se battant contre les soldats d'Israël.
00:38:56 Pourquoi l'armée tarde à réagir justement ?
00:39:00 Ou à lancer son offensive terrestre, pour être précis.
00:39:05 Je pense qu'il faut se remettre dans la tête des Israéliens.
00:39:08 Le traumatisme qu'ils ont eu dans l'attaque du 7 octobre
00:39:11 a généré la volonté d'une réponse immédiate et terrible.
00:39:14 Et puis tout d'un coup, ils sont hortés au principe de réalité.
00:39:16 C'était la communauté internationale,
00:39:18 les populations qui sont à l'intérieur de la bande d'Ogza.
00:39:21 Donc c'est toute cette pression qui les a amenés à changer de stratégie.
00:39:24 Moi, je suis beaucoup les réseaux sociaux et les porte-parole de l'armée de Tsal.
00:39:28 Aujourd'hui, le porte-parole de Tsal commence par dire
00:39:30 "la population israélienne n'est pas notre ennemi.
00:39:33 On va vous aider à partir, on va vous laisser le temps de partir".
00:39:36 Donc ils ont réorienté une stratégie qui était de dire
00:39:38 "on va détruire la masse quoi qu'il en coûte"
00:39:40 à une stratégie qui est de dire
00:39:42 "on va détruire la masse, mais on va faire en sorte de préserver les populations civiles".
00:39:46 Voilà, c'est ça qui a changé et c'est pour ça que ça prend plus de temps que prévu.
00:39:49 Et je pense que c'est essentiel.
00:39:50 Parce que si Israël perd le soutien de l'opinion publique internationale,
00:39:54 a mis en quelque sorte, à ce moment-là, Israël perdra cette guerre de l'information
00:39:58 et perdra la guerre totalement.
00:40:00 Donc le fait d'épargner les populations civiles,
00:40:03 de tout faire pour épargner les populations civiles,
00:40:05 est un nouvel élément de la stratégie d'Israël
00:40:08 et la conséquence de la pression internationale,
00:40:10 mais aussi du principe de réalité.
00:40:12 Même Israël, et surtout Israël, on a envie de dire dans ces conditions,
00:40:14 on ne fait pas la guerre n'importe comment
00:40:16 et donc il faut faire attention aux civils.
00:40:18 - Michel Taubes.
00:40:19 - Et je suis sûr aussi que l'armée israélienne tient compte
00:40:22 de cette donnée terrible qu'il y a des otages israéliens
00:40:25 et du monde entier détenus par le Hamas
00:40:30 et que ça rentre dans leur calcul.
00:40:32 Et à un moment donné, ça doit être une des raisons aussi
00:40:34 du temps qu'ils prennent tout en s'organisant.
00:40:36 Et il y a un point que je voulais dire sur la puissance de l'armée israélienne,
00:40:39 dont on a peu parlé depuis une semaine.
00:40:41 Mais vous avez des milliers, voire des dizaines de milliers d'Israéliens
00:40:45 de la diaspora qui rentrent en Israël depuis une semaine
00:40:50 pour aller combattre ou se porter volontaire,
00:40:53 pour aller combattre ou aider les troupes.
00:40:55 Il y a des mouvements de solidarité extrêmement forts.
00:40:58 Et ça, je pense que c'est très important de le souligner
00:41:00 parce que comme vous le disiez le général,
00:41:02 c'est une armée de réserve, c'est une armée citoyenne,
00:41:05 c'est une armée de conscription, mais c'est aussi un peuple
00:41:07 qui est derrière son armée.
00:41:09 Et encore une fois, vous avez des milliers d'Israéliens
00:41:11 dans le monde entier qui sont en train de revenir en Israël
00:41:14 pour apporter leur aide et leur contribution
00:41:16 et qui se battent, moi j'en connais,
00:41:18 qui essaient de voir comment ils peuvent y aller
00:41:20 le plus rapidement possible, qui prennent leur disponibilité,
00:41:22 qui prennent des vacances pour pouvoir se rendre en Israël.
00:41:24 Cette donnée, elle est aussi très importante
00:41:26 pour comprendre ce qui se passe actuellement dans ce pays.
00:41:29 - Alors de l'autre côté, la préparation de l'attaque terroriste du Hamas
00:41:32 soulève aussi la question du financement de ce groupe
00:41:34 depuis sa création en 1987 par trois frères musulmans.
00:41:37 Le mouvement islamiste a établi des liens solides
00:41:40 avec plusieurs puissances régionales et organisations Moyen-Orient.
00:41:43 - Oui, Iran, Qatar, Egypte, qui financent réellement le Hamas ?
00:41:46 Réponse avec notre journaliste écologue Guillaume.
00:41:49 - Le groupe terroriste palestinien tire ses financements
00:41:52 de plusieurs sources. D'abord, il contrôle une partie
00:41:55 des accès de contrebandes entre Gaza et l'Egypte,
00:41:58 notamment des souterrains, tout un réseau qui passe
00:42:01 sous la frontière et qui permet d'entrer des marchandises
00:42:03 de façon illégale, même si de nombreux tunnels
00:42:06 ont été détruits depuis 2021. Ils permettent toujours
00:42:09 d'importer de la nourriture, des médicaments,
00:42:11 des matériaux de construction et même des armes.
00:42:14 Et sur ces importations illégales, le Hamas prélève
00:42:17 une taxe qui s'élevait à 12 millions de dollars
00:42:20 par mois en 2021. On sait aussi que les terroristes
00:42:23 du Hamas pratiquent une sorte de raquette
00:42:26 auprès des 20 000 travailleurs qui vont travailler
00:42:29 depuis Gaza en Israël et qui doivent reverser
00:42:32 une partie de leurs gains à chaque fois qu'ils traversent
00:42:35 la frontière. Des financements arrivent aussi
00:42:38 via les aides de certaines organisations caritatives
00:42:41 islamiques présentes en Occident et via
00:42:44 également la diaspora palestinienne, des aides
00:42:47 qui sont en partie détournées pour financer le terrorisme.
00:42:50 Et puis il y a les aides d'État, le Qatar
00:42:53 qui finance notamment l'administration civile
00:42:56 du Hamas à Gaza à hauteur de 10 millions de dollars
00:42:59 par mois. Quant à l'Iran, même s'il le nie,
00:43:02 le pays fournirait 100 millions de dollars par mois au Hamas
00:43:05 et à d'autres groupes palestiniens terroristes.
00:43:08 6h45 sur CNews, c'est l'heure du rappel de l'actualité.
00:43:11 C'est avec vous Marine Sabourin.
00:43:14 Catherine Colonna est arrivée hier soir à Tel Aviv.
00:43:17 La ministre des Affaires étrangères s'est exprimée sur Twitter.
00:43:20 Arrivée à Tel Aviv pour témoigner la solidarité de la France
00:43:23 avec Israël et le peuple israélien frappé par le terrorisme.
00:43:26 La ministre devrait rencontrer aujourd'hui les familles françaises
00:43:29 qui sont encore sans nouvelles de leurs proches.
00:43:32 Cette minute de silence pour rendre hommage à l'enseignant
00:43:35 qui a été tué hier soir.
00:43:38 Le jour de la mort de l'enseignant de France à Arras.
00:43:41 Demain les cours commenceront à 10h pour les collégiens et les lycéens.
00:43:44 Après autant de 2h réservées aux enseignants pour échanger
00:43:47 et préparer cet hommage.
00:43:50 Et puis le musée du Louvre et le château de Versailles
00:43:53 évacués hier après des alertes à la bombe.
00:43:56 Paniqués, les visiteurs ont dû quitter les lieux précipitamment.
00:43:59 Les deux lieux touristiques ont été fermés pour la journée
00:44:02 et les visiteurs ont été arrêtés.
00:44:05 - Harold Imane pour l'actualité internationale.
00:44:08 Par le passé on a vu des signes de solidarité du monde arabe
00:44:11 envers les palestiniens.
00:44:14 Aujourd'hui, quelle est la réaction de l'opinion publique
00:44:17 dans ces pays arabes et aussi chez les Arabes israéliens eux-mêmes ?
00:44:20 - Alors il y a une étude toute récente qui vient de sortir
00:44:23 de l'Institut de sécurité nationale israélien
00:44:26 qui a remarqué que c'est beaucoup moins fort que par le passé.
00:44:29 En Egypte, il n'y a pas de méga manifestations ailleurs
00:44:32 dans le monde arabe.
00:44:35 Là où il y en a, c'est principalement où il y a
00:44:38 une population palestinienne conséquente.
00:44:41 Donc ça peut être la Jordanie qui en fait est à 60 % peuplée
00:44:44 de palestiniens ou de descendants de palestiniens.
00:44:47 Ensuite vous avez des pays comme l'Irak où on va organiser
00:44:50 des manifestations de la paix.
00:44:53 Et puis il y a aussi l'Irak, où on a des manifestations
00:44:56 mais très très politisées autour du soutien au Hezbollah
00:44:59 et aussi aux Palestiniens.
00:45:02 Et dans le Maghreb aussi, on a eu des manifestations
00:45:05 mais elles ne sont pas gigantesques.
00:45:08 Et sur les réseaux sociaux, oui, il y a beaucoup de soutien
00:45:11 au Hamas, mais dans la presse et dans la population,
00:45:14 c'est relativement maigre.
00:45:17 Alors en ce qui concerne les pays,
00:45:20 il y a des manifestations qui sont très très politisées
00:45:23 autour du Hamas, mais c'est relativement maigre.
00:45:26 Alors en ce qui concerne les Arabes d'Israël,
00:45:29 qui sont quand même un cinquième de la population
00:45:32 des citoyens d'Israël,
00:45:35 il y a un sentiment de peur.
00:45:38 Ils ont d'abord peur qu'on s'en prenne à eux
00:45:41 parce qu'il y a des groupes juifs
00:45:44 qui cherchent la bagarre, ça s'est produit à Haïfa.
00:45:47 Et puis ils ne s'identifient pas du tout
00:45:50 au terrorisme du Hamas.
00:45:53 Et généralement, chez tous les Arabes du monde,
00:45:56 il y a une espèce de, je dirais,
00:45:59 d'étonnement et presque d'admiration,
00:46:02 un peu mal placé, totalement mal placé.
00:46:05 Mais il y a, devant ce que le Hamas a réussi à faire
00:46:08 contre la puissance israélienne,
00:46:11 mais il n'y a pas d'admiration pour le terrorisme.
00:46:14 Personne n'aime ça, donc c'est bien
00:46:17 moins puissant que par le passé.
00:46:20 Et il y a même un petit mouvement
00:46:23 d'Israéliens Arabes qui commence
00:46:26 à proclamer sur les réseaux qu'ils se sentent
00:46:29 Israéliens plutôt qu'Arabes,
00:46:32 particulièrement dans le monde
00:46:35 de la musique et du chant.
00:46:38 - Ces chiffres alarmants et qui sont peut-être
00:46:41 la conséquence aussi de tout ce qu'on vient d'évoquer jusque-là,
00:46:44 depuis samedi 7 octobre, les actes antisémites
00:46:47 qui ont explosé en France, 189 actes ont été recensés,
00:46:50 65 interpellations réalisées, conséquences, Marine ?
00:46:53 - 85% des Français se disent inquiets
00:46:56 en pensant à la situation entre Israël et Gaza,
00:46:59 au-delà de la communauté juive. C'est donc tous les Français
00:47:02 qui expriment leur crainte aujourd'hui, Sandra Tiongbo.
00:47:05 - C'est ce que révèle un sondage qui porte le délire.
00:47:08 Aujourd'hui, dans le JDD, 79% des sondés
00:47:11 ont peur de l'augmentation des actes antisémites en France,
00:47:14 21%. En revanche, ne sont pas inquiets.
00:47:17 L'attaque du Hamas samedi dernier en Israël
00:47:20 et la crainte de voir ce conflit s'exporter en France
00:47:23 en sont les principales raisons. À la question, diriez-vous
00:47:26 que les Français de confession de culture juive
00:47:29 sont moins en danger que les autres Français ?
00:47:32 On observe une légère hausse de l'inquiétude des sondés.
00:47:35 Le pourcentage de réponses positives était de 3%
00:47:38 en février dernier, contre 4% en ce mois d'octobre.
00:47:41 Les Français de confession de culture juive
00:47:44 sont plus en danger que les autres Français.
00:47:47 19% des sondés pensaient que oui en février 2023,
00:47:50 contre 48% huit mois plus tard.
00:47:53 Et puis, ni plus ni moins en danger que les autres Français,
00:47:56 78% de oui en février 2023,
00:47:59 48% ce mois-ci.
00:48:02 Alors, même s'ils ont peur, les Français ne sont pas
00:48:05 autant pessimistes. La majorité d'entre eux fait confiance
00:48:08 au pouvoir public pour assurer la sécurité de leurs compatriotes juifs.
00:48:11 60% ont confiance, 40% non.
00:48:14 Et pourtant, vous allez voir qu'aucune personnalité politique
00:48:17 n'a la confiance des Français pour lutter contre l'antisémitisme.
00:48:20 Edouard Philippe arrive tout de même en tête avec 46%
00:48:23 des voix, suivi de Gérald Darmanin et Marine Le Pen,
00:48:26 ex-écho avec 42% d'opinions favorables.
00:48:29 Emmanuel Macron enregistre 1% de moins.
00:48:32 Elisabeth Borne est même sous la barre des 40%, avec 37%.
00:48:35 - Merci à vous, Sandra Tchiombo.
00:48:38 Manuel Valls qui attaque la complaisance d'une certaine frange
00:48:41 de la gauche envers le Hamas dans les colonnes du Parisien
00:48:44 ce matin. Les tenants de la gauche radicale n'ont pas compris
00:48:47 que c'est leur pacte avec l'islamisme politique qui sera leur propre fin.
00:48:50 Les totalitarismes ont toujours dévoré leurs idiots utiles.
00:48:53 - Oui, l'ex-premier ministre socialiste qui appelle le PS
00:48:56 à rompre avec la France insoumise. Il, les membres du PS
00:48:59 font semblant de découvrir la nature de l'FI. C'est une faute
00:49:02 mais il est temps de rompre. Il faut un cordon sanitaire autour de l'FI.
00:49:05 - Un mot en 30 secondes, Michel Latul.
00:49:08 - C'est évident, l'FI, le NPA, le Nouveau Parti Anticapitaliste
00:49:15 sont devenus des allées objectifs de la mouvance la plus radicale
00:49:20 des mouvements pro-palestiniens et qui refusent de considérer
00:49:24 le Hamas comme une organisation terroriste. Je rappelle
00:49:27 que Jean-Luc Mélenchon, dans son tweet de condoléances
00:49:30 suite à l'assassinat de Dominique Bernard, n'a pas qualifié
00:49:35 cet assassinat d'acte terroriste. La réalité, c'est qu'effectivement
00:49:40 il y a en France un problème politique d'avoir des relais
00:49:43 au sein de l'Assemblée nationale et de notre État
00:49:46 de ces pires comportements. Je pense que dit Manuel Valls,
00:49:50 il a bien raison. - Vous parliez de Dominique Bernard.
00:49:53 On y viendra dans un instant puisqu'on sera à Berneville,
00:49:55 dans le Pas-de-Calais. C'est là que ce professeur
00:49:58 qui a été tué à Arras vivait avec sa famille.
00:50:00 L'émotion du village est très importante.
00:50:02 Vous le verrez avec notre reportage dans un instant.
00:50:04 - 6h58, la météo avec vous, Karine Durand.
00:50:19 C'est l'automne, il fait frais mais aujourd'hui
00:50:21 un peu plus ensoleillé qu'hier.
00:50:23 - Oui, après la perturbation d'hier, place au soleil,
00:50:26 on a quand même quelques nuages résiduels avec toute
00:50:29 cette humidité qui flotte encore dans l'atmosphère.
00:50:32 On retrouve des nuages sur le pied mont Pyrénéen.
00:50:34 Pas impossible qu'on ait quelques petites pluies.
00:50:36 D'ailleurs, de ce côté-là encore une fois, des nuages
00:50:38 et parfois des brumes, des brouillards aussi dans les vallées,
00:50:40 du côté des Alpes, du Nord, Haute-Savoie et Savoie en particulier.
00:50:44 Attention au vent qui se renforce d'heure en heure
00:50:46 en Méditerranée ainsi qu'en Corse. Partout ailleurs,
00:50:48 le soleil s'impose peu à peu. Au cours de l'après-midi,
00:50:51 c'est vraiment une belle journée, dans la fraîcheur,
00:50:53 mais une journée anticyclonique avec l'anticyclone qui est
00:50:56 de retour justement entre l'Irlande et les îles britanniques.
00:50:59 Quelques nuages résistent encore sur le sud-ouest,
00:51:01 mais il n'y a plus de précipitation.
00:51:03 Une atmosphère un petit peu voilée sur la région Grand-Est.
00:51:06 Plein soleil sur l'île de France et sur les régions centrales.
00:51:09 Attention au Méditerranée, le vent devient violent, mistral,
00:51:12 tramental pour la côte méditerranéenne et du vent d'ouest en Corse
00:51:17 particulièrement puissant. Il peut monter jusqu'à 100 km/h
00:51:20 sur les capes exposées et peut-être même encore plus.
00:51:23 Les températures sont très fraîches ce matin.
00:51:25 Il y a même quelques gelées blanches qui ont été relevées
00:51:28 dans les campagnes, mais dans les grandes villes,
00:51:30 globalement, les températures sont positives.
00:51:32 8 degrés pour Paris, par exemple, et un maximum de 18 pour Nice et Cannes.
00:51:36 Au cours de l'après-midi, on va sentir une énorme différence.
00:51:39 On perd 10 à 15 degrés en deux jours, avec des valeurs
00:51:42 qui sont en dessous des moyennes de saison pour la moitié nord.
00:51:45 2 à 3 degrés en dessous pour Paris notamment,
00:51:48 avec à peine 14 degrés. 15 du côté de Brest.
00:51:51 Encore de la douceur relative du côté du sud-est,
00:51:54 en particulier en Corse, avec 26 degrés pour Bastia et pour Ajaccio.
00:51:58 - Bon réveil si vous nous rejoignez sur C News.
00:52:10 Voici les titres de votre journal de 7h.
00:52:12 A la une, l'émotion d'un village, Berneville, dans le Pas-de-Calais.
00:52:15 C'est là que vivait Dominique Bernard et sa famille.
00:52:17 Un livre d'or, un drapeau en berne, des fleurs.
00:52:20 Les habitants rendent hommage au professeur tué à Arras
00:52:23 ce vendredi dans une attaque au couteau.
00:52:26 Conséquence, Gérald Darmanin qui demande l'expulsion
00:52:29 systématique de tout étranger, considéré comme dangereux
00:52:32 par les services de renseignement.
00:52:34 Une atmosphère de djihadisme, de passage à l'acte est évidente,
00:52:37 dit-il. La France est passée en alerture.
00:52:40 J'en s'attenda la crainte d'une attaque qui a d'ailleurs mené hier
00:52:43 à l'évacuation du musée du Louvre ou encore du château de Versailles.
00:52:46 Et puis le reportage de nos envoyés spéciaux à Sderot, en Israël,
00:52:49 à la frontière avec la bande de Gaza, à quelques heures d'une offensive
00:52:52 terrestre de Tzahal. La tension dans la région est maximale
00:52:55 et le maire de Sderot a demandé l'évacuation de la ville.
00:52:58 Vous le verrez, certains habitants sont toujours sur place.
00:53:01 On commence avec cette peine immense à Berneville,
00:53:06 dans le Pas-de-Calais, c'est dans ce petit village de 500 âmes
00:53:08 que vivait Dominique Bernard, ce professeur tué vendredi
00:53:11 dans l'attaque au couteau d'une école d'Arras à Berneville.
00:53:14 Donc l'annonce de son décès a laissé les habitants sous choc
00:53:17 et dans l'incompréhension marine.
00:53:19 Oui, tous décrivent un homme gentil, généreux et discret.
00:53:22 Écoutez ces témoignages recueillis par Mathilde Ibanez et Sacha Robin.
00:53:25 Le récit est signé Sandra Thiongou.
00:53:27 C'est dans ce village de 500 habitants, à 10 minutes d'Arras,
00:53:30 que vivait Dominique Bernard, le professeur de lettres
00:53:33 mortellement poignardé au lycée Gambetta vendredi.
00:53:36 Décrite comme une personne discrète, amoureuse de la lecture,
00:53:39 ses voisins ont tenu à lui rendre hommage.
00:53:42 - Pas respect pour sa mémoire.
00:53:45 Je connaissais un petit peu sa femme, mais comme ça, bonjour...
00:53:50 - C'était pour moi une manière de lui rendre hommage
00:53:53 parce qu'au moment des faits, j'étais moi-même au lycée Gambetta.
00:53:56 Donc je pense que sans lui, il y aurait eu peut-être
00:53:59 beaucoup plus de choses. Pour moi, il est mort en héros.
00:54:02 - Dans les rues du village, les habitants, encore sous le choc,
00:54:05 ne cachent pas leur incompréhension et leur peine.
00:54:08 - J'ai pas de mots. C'est compliqué en fait
00:54:11 de gérer ça, en plus avec les enfants,
00:54:14 qui sont aussi collégiens, qui voient ce qui se passe,
00:54:17 qui ont été proches, qui ont été confinés.
00:54:20 - Il y a eu M. Paty, je ne sais plus, 3 ans.
00:54:24 Bon, ça a été un choc et là, ça a été un choc aussi.
00:54:30 - En hommage aux victimes d'attentats contre l'école,
00:54:33 une minute de silence sera respectée dans les établissements scolaires
00:54:36 de France ce lundi à 14h.
00:54:39 - Pour commenter cette triste actualité avec moi sur ce plateau,
00:54:43 pour parler notamment du relèvement du plan Vigipérate,
00:54:46 Guillaume Bigot, éditorialiste, Harold Imane
00:54:49 du service international de CNews, le général Bruno Clermont,
00:54:52 nous a rejoint également Jérôme Poirot. Bonjour.
00:54:55 - Bonjour. - Vous êtes ancien adjoint du coordinateur national
00:54:58 du renseignement à l'Elysée, Michel Taubes
00:55:01 et bien sûr Marine Sabourin pour les journaux.
00:55:04 Nous ne céderons rien à la violence. Ce sont les mots d'Elisabeth Borne,
00:55:07 la première ministre à l'occasion de la remise du prix Samuel Paty
00:55:10 organisé par l'association des professeurs d'histoire-géographie,
00:55:13 hier. La première ministre qui promet d'être au rendez-vous
00:55:16 pour assurer la sécurité des professeurs. Écoutez.
00:55:19 - La haine se nourrit de l'ignorance et quand un enseignant est attaqué,
00:55:24 ce n'est pas seulement la République qui est visée,
00:55:28 c'est son avenir qui est menacé.
00:55:31 Mesdames et messieurs, on n'enseigne pas dans l'angoisse,
00:55:36 on n'apprend pas la peur au ventre.
00:55:39 Alors nous ne céderons rien à la violence.
00:55:43 Nous lui ferons face et nous la combattrons.
00:55:46 - Le ministre de l'Education, lui, Gabriel Attal, a annoncé
00:55:49 plusieurs mesures pour le retour à l'école demain après le meurtre
00:55:52 de Dominique Bernard. Alors à quoi faut-il s'attendre ?
00:55:55 Éléments de réponse avec notre journaliste politique Elodie Huchard.
00:55:58 - Le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal, a fait un certain nombre
00:56:01 d'annonces en marge justement de sa présence au prix pour rendre hommage
00:56:04 à Samuel Paty. Il a expliqué à quoi allait ressembler la journée de demain,
00:56:08 lundi, jour où les élèves vont revenir dans leurs établissements.
00:56:11 Et bien d'abord, il y aura un temps banalisé dans le secondaire.
00:56:14 Entre 8h et 10h, tous les personnels pourront se retrouver ensemble,
00:56:18 enseignants mais aussi personnels techniques, pour un temps banalisé,
00:56:21 un temps d'échange. Gabriel Attal qui demande donc à la fois aux collectivités
00:56:25 de s'organiser pour les transports et aussi aux employeurs d'être tolérants
00:56:29 si des parents doivent garder leurs enfants à deux heures de plus.
00:56:32 Le Medef par exemple a déjà fait savoir qu'il accorderait à ses salariés
00:56:35 ces deux heures supplémentaires. Et puis, lundi à 14h, il y aura une minute
00:56:39 de silence dans tous les établissements scolaires de France pour rendre hommage
00:56:42 à ce professeur tué. Gabriel Attal qui a eu des mots très forts mais qui le dit
00:56:46 lui-même, les mots ne suffiront pas parce que les mots s'envolent,
00:56:49 seuls les actes demeurent. Il donne plusieurs pistes. Il dit qu'il faut mieux
00:56:52 protéger les enseignants des influences extérieures. Il parle de l'importance
00:56:56 de la laïcité, expliquant qu'il y a eu des progrès mais que nous ne sommes pas
00:56:59 au bout du chemin dit Gabriel Attal. Il veut sécuriser davantage
00:57:02 les établissements scolaires et surtout, il leur déplore qu'un professeur
00:57:06 sur deux a déjà dû s'auto-censurer. Cette auto-censure qui serait selon lui
00:57:10 un poison mortel.
00:57:12 Jérôme Poirot, quel échec de se dire que demain on va rendre hommage
00:57:17 à la mémoire de deux professeurs d'histoire-géographie tués dans leur école
00:57:21 à trois ans d'écart et le sentiment que finalement, rien n'a avancé,
00:57:26 que les choses n'ont pas changé, pas évolué, que nos professeurs
00:57:29 et que l'école n'est plus un sanctuaire aujourd'hui ?
00:57:32 Ça fait longtemps qu'elle n'est plus un sanctuaire. On peut considérer
00:57:35 qu'elle ne l'est plus depuis la fin des années 1980, quand il y a eu
00:57:39 les premières tentatives des mouvements djihadistes d'imposer le port du voile
00:57:44 dans les collèges. On se rappelle de l'affaire de Creil en 1988 ou 89.
00:57:49 Et puis il y a toute la pression politico-religieuse dans les établissements
00:57:54 scolaires depuis cette date avec les menus de substitution et plus récemment
00:57:59 avec la pression sur les enseignants et sur les établissements scolaires
00:58:03 pour que les programmes ne soient pas enseignés correctement,
00:58:07 dès qu'il s'agit de l'histoire de France, dès qu'il s'agit de l'histoire
00:58:10 des religions, même la pratique sportive est contestée maintenant
00:58:14 de plus en plus. Et puis on en vient malheureusement à des agressions
00:58:17 physiques et même à des exécutions d'enseignants. Effectivement,
00:58:22 il y a depuis maintenant des décennies, mais pour une raison très simple,
00:58:26 ces difficultés au sein de l'école et cette peur qu'ont beaucoup d'enseignants,
00:58:30 ça tient au fait que les islamistes politiques, on les appelle comme on veut,
00:58:35 djihadistes maintenant, c'est très bien, on prononce les mots qui conviennent,
00:58:39 ont ciblé le système scolaire comme étant un endroit prioritaire
00:58:44 où mener leur combat. Et donc c'est ce qu'ils font depuis des décennies
00:58:49 et ça a débouché maintenant sur l'exécution d'enseignants.
00:58:52 Mais est-ce qu'ils n'ont pas gagné quelque part ? Comment les enseignants
00:58:55 vont-ils derrière enseigner la laïcité, la citoyenneté à nos élèves,
00:59:00 les futurs citoyens de demain, quand ils se sentent menacés,
00:59:03 quand ils se disent que peut-être dans quelques années, un élève reviendra
00:59:07 tout simplement pour les tuer parce qu'ils ont enseigné la laïcité ?
00:59:10 Ça a été rappelé dans le sujet il y a quelques instants.
00:59:13 Au moins un enseignant sur deux a peur d'enseigner les programmes
00:59:18 quand il sait qu'en face il a à la fois des élèves et potentiellement des familles
00:59:24 qui sont susceptibles alors de l'insulter en cours, c'est relativement banal,
00:59:29 mais de se faire agresser dans l'établissement scolaire
00:59:32 ou à l'extérieur de l'établissement. Donc ça c'est un sujet majeur
00:59:36 et je pense qu'il faudra beaucoup de temps pour rétablir la situation.
00:59:40 Il y a un élément très important, c'est lundi, dans quelles conditions
00:59:43 les hommages qui sont prévus se dérouleront. On l'a vu après l'assassinat de Samuel Paty,
00:59:49 on l'a vu aussi après les attentats de 2015.
00:59:51 Est-ce qu'il y aura des résistances ?
00:59:54 Il est probable qu'il y ait dans certains établissements
00:59:57 une volonté de certains élèves de ne pas s'associer à ces hommages.
01:00:01 Alors Elisabeth Born disait "nous ne céderons rien à la violence",
01:00:05 le gouvernement qui affiche une nouvelle fois sa fermeté face au terrorisme.
01:00:08 S'agit-il là d'un pansement sur une jambe de bois ?
01:00:11 On verra ça juste après avec Guillaume Bigot peut-être.
01:00:13 Mais Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a tenu une réunion sur la sécurité hier après-midi.
01:00:17 Il a dressé le bilan d'une France sous tension depuis l'attaque du Hamas en Israël.
01:00:22 Gérald Darmanin qui a annoncé plusieurs mesures comme l'expulsion automatique
01:00:26 des individus étrangers considérés comme dangereux par les services de renseignement,
01:00:30 les explications de Dunia Tengour.
01:00:32 Pour le ministre de l'Intérieur, la situation est grave.
01:00:37 L'atmosphère, comme dirait les chercheurs, de djihadisme, de passage à l'acte,
01:00:42 est évident depuis semaine dernière.
01:00:44 Je me suis même exprimé plusieurs fois avant l'attentat d'Harass.
01:00:47 Une certaine réjouissance a lieu parmi les cibles que nous suivons de l'islam radical.
01:00:55 Depuis l'attaque perpétrée par le Hamas en Israël,
01:00:58 le ministre signale que 189 actes antisémites ont été commis en France.
01:01:03 65 interpellations en lien avec ces actes ont été effectuées.
01:01:07 Parmi ces interpellés ont des nombres 23 étrangers.
01:01:11 Le ministre a annoncé des mesures pour lutter contre le terrorisme.
01:01:15 Identification partout sur le territoire national de ceux qui sont dangereux,
01:01:19 retrait systématique du titre de séjour pour ceux qui sont étrangers,
01:01:23 expulsion systématique de tous étrangers qui sont en effet considérés comme dangereux
01:01:28 par les services de renseignement.
01:01:30 Il a par ailleurs fait mention des 2449 signalements à la plateforme Pharos
01:01:35 en lien avec l'apologie du terrorisme ou des propos antisémites sur internet.
01:01:40 Des procédures pénales et des dissolutions à l'encontre d'associations ou de collectifs sont également prévues.
01:01:46 Des associations ou des personnes faisant acte de propos antisémites,
01:01:52 d'apologie du terrorisme ou de soutien au mouvement terroriste Hamas,
01:01:55 parmi lesquels le collectif Palestine vaincra,
01:01:58 le comité Action Palestine meut si le parti des indigènes de la République.
01:02:02 Pour l'heure, le ministre dit suivre avec appréhension la situation au Proche-Orient.
01:02:07 Guillaume Higo, vous avez le sentiment que le gouvernement a pris la mesure de la chose ou pas ?
01:02:13 Ce que propose la Gérald Darmanin, l'expulsion automatique des individus étrangers
01:02:17 considérés comme dangereux par les services de renseignement.
01:02:19 D'abord j'essaie de ne pas être comme nos gouvernants,
01:02:21 j'essaie de ne pas avoir des sentiments ou être dans l'émotion,
01:02:24 je trouve que c'est un sujet très grave, il faut y réfléchir,
01:02:26 y réfléchir profondément.
01:02:28 Je ne comprends pas comment il est possible de mentir aussi effrontément à la population.
01:02:36 D'abord, s'il y a des traités, on peut les dénoncer,
01:02:40 c'est le prérogative et le privilège du pouvoir exécutif de dénoncer des traités
01:02:44 si ils sont contraires à l'intérêt de la France.
01:02:46 Deuxièmement, on nous a déjà expliqué qu'on allait être méchant avec les méchants,
01:02:50 gentil avec les gentils, ça fait quand même…
01:02:53 Est-ce qu'il faut attendre qu'un deuxième professeur soit assassiné
01:02:56 pour qu'on prenne des mesures d'expulsion d'étrangers qui sont dangereux ?
01:03:00 On nous a déjà fait le coup, on nous a déjà expliqué
01:03:03 que ces étrangers dangereux allaient être expulsés.
01:03:05 Les juges, ce n'est pas vrai, ce ne sont pas les juges,
01:03:08 puisqu'il y a des procédures d'expulsion en urgence absolue.
01:03:11 Quand quelqu'un pose un problème,
01:03:12 là on a un coordonnateur du renseignement à l'ordre public,
01:03:15 vous pouvez poser la question, je lui ai posé la question avant,
01:03:17 pour être bien sûr, parce que c'est une procédure qui existait,
01:03:20 mais il y a tellement ce fanatisme des droits de l'homme
01:03:22 qui a tout écrété et qui nous a attaché les mains dans le dos,
01:03:25 mais même ça c'est possible, c'est toujours possible.
01:03:27 Donc c'est un mensonge effronté.
01:03:29 Donc le poids de la parole publique, celui-là, c'est celui d'une plume en fait.
01:03:33 On raconte n'importe quoi à la population.
01:03:35 – Nous sommes en direct avec l'imam de Drancy, Hassan Chalgoumi, bonjour.
01:03:40 Merci d'être avec nous ce matin.
01:03:43 Vous avez un courage certain, j'ai envie de dire,
01:03:45 puisque vous êtes connu pour vos prises d'opposition
01:03:47 contre l'intégrisme religieux, ça vous vaut d'ailleurs des menaces,
01:03:50 mais vous ne pliez pas.
01:03:51 Et dans le Figaro, hier, au lendemain de l'attaque terroriste d'Arras,
01:03:54 vous demandez même au gouvernement plus de fermeté.
01:03:58 Vous avez entendu Gérald Darmanin hier,
01:04:01 et ce qu'il a dit sur l'expulsion des étrangers,
01:04:04 des individus dangereux de France.
01:04:06 Est-ce que son discours vous a paru satisfaisant ?
01:04:09 – Bonjour.
01:04:13 Tout d'abord, toujours, nous sommes encore en deuil,
01:04:17 par rapport à la mort de ce professeur qui nous touche tous, malheureusement.
01:04:21 Et ça, il nous pousse d'être nus tous, face à cette minorité.
01:04:28 Je rends hommage au ministre de l'Intérieur,
01:04:30 son discours hier a été clair, ferme.
01:04:33 On a besoin tous de le soutenir, soutenir notre gouvernement.
01:04:37 Le combat, il est unique, on est dans le même bateau tout le monde,
01:04:40 face à ce fléau, face à, malheureusement, cette radicalisation des jeunes,
01:04:45 qu'elle bascule vers des crimes odieux, des crimes horribles,
01:04:50 comme l'assassinat de ce professeur,
01:04:52 et aussi à la veille des hommages pour Samuel Paty.
01:04:57 J'espère que, par rapport à les fiches S, qui ne sont pas françaises,
01:05:03 de l'expulser pour éviter d'autres drames,
01:05:07 pour éviter malheureusement d'autres victimes.
01:05:10 Vous dites des terroristes qui s'attaquent à nos écoles,
01:05:12 qu'ils veulent tuer la République,
01:05:14 faire de notre jeunesse une génération d'incultes et d'ignorants.
01:05:18 Absolument, ces fanatiques, ces extrêmes,
01:05:23 ils sont l'ennemi de le savoir, de la lumière, de l'école.
01:05:29 Pourquoi ils choisissent nos écoles ?
01:05:30 Pourquoi ils attaquent nos écoles ?
01:05:32 Pourquoi ils attaquent nos professeurs ?
01:05:35 Comme je l'ai dit, je le répète, le professeur, c'est le premier représentant de la République.
01:05:40 Quand on assassine un prof, ça veut dire qu'on veut assassiner la République,
01:05:45 on veut assassiner le savoir, on veut laisser cette jeunesse dans l'ignorance.
01:05:51 C'est leur symbole d'attaque.
01:05:54 D'attaquer un vendredi, malheureusement,
01:05:56 une journée sainte pour les misérables et de paix,
01:05:58 non, c'est devenu une journée sanguinaire de sang et de menaces et de la terreur.
01:06:03 - Hassan Chalgoumi, j'ai Michel Taube à côté de moi sur le plateau
01:06:06 qui veut vous poser une question.
01:06:07 - Oui, moi je voulais saluer cette parole libre de l'imam Hassan Chalgoumi
01:06:12 et pour regretter, en regard du courage qu'il manifeste,
01:06:16 que d'autres autorités religieuses musulmanes en France
01:06:20 sont un peu aux abonnés absents.
01:06:22 Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le philosophe Abdennour Bidar
01:06:25 qui, dans Le Monde, publie une tribune très intéressante qui dit
01:06:28 "Vite, il faut une parole des représentants de la communauté musulmane en France,
01:06:31 très forte et très claire et très ferme".
01:06:34 Et celle-là, elle est absolument nécessaire parce que le travail spirituel
01:06:38 est aussi auprès de nos concitoyens musulmans qui sont croyants.
01:06:42 Il faut qu'il y ait ce relais spirituel qui soit porté
01:06:45 et l'imam Chalgoumi en est un, mais il en faut beaucoup d'autres.
01:06:48 Et je me souviens, juste une petite remarque,
01:06:50 en 2014, quelques mois avant les attentats de 2015,
01:06:54 Charlie Hebdo puis le Pataclan, il y avait cet imam,
01:06:57 ce pseudo imam de Brest qui avait, devant une centaine d'enfants français,
01:07:02 dit "La musique, c'est l'incarnation du diable,
01:07:05 si vous écoutez la musique, le monde va s'effondrer sur vos têtes".
01:07:09 - Il dit ça tous les jours. - Il y avait eu le Pataclan.
01:07:12 Mais l'assassin de Dominique Bernard, qui a été à l'école, au lycée d'Arras,
01:07:17 quand il n'allait pas au lycée, il allait certainement dans des mosquées salafistes,
01:07:21 on lui disait le même discours.
01:07:23 Donc il faut des Hassan Chalgoumi en France, il en faut beaucoup plus.
01:07:26 - Et justement, Hassan Chalgoumi, vous regrettez qu'il n'y ait pas
01:07:30 davantage de voix derrière vous, au sein de la communauté musulmane,
01:07:34 pour vous soutenir ?
01:07:36 - Vous savez, la part de la responsabilité,
01:07:40 la République, elle a sa part de responsabilité. Pourquoi ?
01:07:43 Il y a 15 ans, il y a le collectif Cheikh Yassin, vous connaissez Cheikh Yassin ?
01:07:47 C'est le fondateur de Hamas, le groupe terroriste.
01:07:50 C'est un collectif, il était en France depuis 20 ans.
01:07:53 Sur la tête de ce collectif, un homme, il s'appelle Abdelhakim Sefrioui.
01:07:56 Il est inculpé, et j'espère qu'il y aura avis et la justice soit ferme,
01:08:01 dans la mort de Samuel Paty.
01:08:04 Cet homme, il a resté pendant deux ans, 2009 et 2010,
01:08:07 se manifester devant ma mosquée à Drancy, en me menaçant,
01:08:12 en tuant un discours pour me diaboliser,
01:08:15 pour malheureusement faire autant de dégâts contre moi,
01:08:19 contre ma personne, contre ma mosquée.
01:08:21 Cet homme, depuis ce jour-là, les imams, beaucoup disent,
01:08:24 pourquoi l'imam Cheikh Gomi, il prend un engagement
01:08:27 pour l'interdiction de voile intégrale en France,
01:08:30 il prend le rapprochement avec la communauté juive,
01:08:33 il essaie de tendre la main, inviter les griffes,
01:08:35 tu demandes dans des débats et dans des dénés.
01:08:38 La fin, c'est quoi la récompense ?
01:08:40 On laisse le collectif Cheikh Yassin pendant six mois devant la mosquée,
01:08:44 avec des slogans de haine, en brûlant le drapeau australien,
01:08:48 en jetant des kippas par terre, ça existe encore,
01:08:51 les traces sur les réseaux sociaux.
01:08:53 Deux ans après, il y a eu le crime de Myra, pardonnez-moi,
01:08:56 quand on réagit de cette manière, qu'on laisse des groupes sculles,
01:08:59 jusqu'à 13 ans presque après, jusqu'à la mort malheureusement,
01:09:04 un professeur a décapité sa tête,
01:09:06 après on demande pourquoi il y a le fumée,
01:09:08 parce que nous on a laissé ces groupes scules,
01:09:11 on a les frères musulmans qui sont les diélogés de celle de Hamas,
01:09:16 elle existe actuellement.
01:09:18 Myra il a fait la même méthode, Koulabaly il a fait la même méthode,
01:09:21 Mehdi Lamouche il a fait la même méthode,
01:09:23 l'islam politique il est fort, il est puissant en France.
01:09:26 Moi je ne m'en doute jamais sur la volonté du ministre de l'Intérieur,
01:09:30 Gérard Darmanin, de soudre plein d'organisations,
01:09:33 et surtout celle du collectif Yassin, mais on en a besoin de plus,
01:09:36 on a besoin de notre ministre de l'Intérieur,
01:09:38 avec les préfets, de convaincre tous les imams,
01:09:41 tous les imams, chaque département, de le demander de réagir.
01:09:45 Vous êtes avec la République ou contre la République,
01:09:47 vous êtes avec nous ou contre nous,
01:09:49 vous êtes pour un islam de lumière, un islam de France,
01:09:52 qui respecte la vie humaine, ou vous êtes contre ça.
01:09:55 C'est comme ça on peut l'opposer,
01:09:57 et même les élus dans leur ville,
01:09:59 parce que pardonnez-moi, ils attendent quoi ?
01:10:02 Jusqu'à la moitié de la France, ils vont mourir ?
01:10:04 Pardonnez-moi, j'ai envie de pleurer pour ça.
01:10:08 J'ai envie de pleurer pour ça, c'est une honte.
01:10:11 - Merci infiniment d'avoir accepté ce matin de témoigner sur notre antenne,
01:10:16 et merci aussi pour votre courage et tout ce que vous dénoncez.
01:10:19 Par ailleurs, la situation en France,
01:10:22 qui a évidemment un lien avec ce qui se passe en ce moment au Proche-Orient,
01:10:25 en Israël, et cette offensive qui est attendue contre le Hamas dans la bande de Gaza.
01:10:30 On va rejoindre tout de suite Stéphanie Rouquier,
01:10:32 vous êtes en Israël, à Netivot, cette nuit encore,
01:10:35 le repos des habitants a été interrompu par une pluie de roquettes.
01:10:40 - Oui, effectivement, la soirée, le début de nuit en Israël, a été très agitée.
01:10:45 Une pluie de roquettes, des pluies de roquettes se sont abattues sur le territoire israélien,
01:10:50 et à chaque fois, c'était une vingtaine de sites qui étaient visés en Israël,
01:10:55 et comme à chaque fois, bien sûr, les sirènes de la ville résonnent,
01:10:59 les applications, les alertes sur les téléphones portables résonnent,
01:11:02 et donc les habitants vont se réfugier dans les abris, dans les rues, dans les bâtiments,
01:11:07 il y a de ces abris un peu partout sur le territoire.
01:11:09 Et justement, dans la nuit, lorsque nous étions dans un abri,
01:11:12 il y a une habitante qui est arrivée, exaspérée,
01:11:15 elle hochait de la tête en baissant la tête,
01:11:17 et nous expliquait que ce n'était pas possible,
01:11:19 ce n'était plus possible de vivre dans ces conditions,
01:11:22 car après les attaques dramatiques qu'ils ont vécues le week-end dernier,
01:11:25 où chacun a perdu un proche, un voisin, une connaissance,
01:11:27 et bien là, à présent, ils continuent de vivre dans la peur des roquettes,
01:11:31 et elle continue en expliquant que la seule solution à présent,
01:11:34 il faut éradiquer le Hamas,
01:11:37 et qu'il y a la hâte que cette grande contre-offensive terrestre démarre enfin.
01:11:42 Alors, de son côté, TSAHL continue de bombarder des positions stratégiques du Hamas,
01:11:47 et on vient d'apprendre, d'après une source militaire,
01:11:50 que hier soir, dans la nuit, lors d'une frappe aérienne,
01:11:53 un haut-commandant du Hamas a été éliminé par TSAHL,
01:11:57 et ce haut-commandant était responsable des infiltrations de terroristes ce week-end en Israël.
01:12:03 Merci Stéphanie Rouquier, merci également à Charles Bajet, qui est derrière la caméra.
01:12:07 Général Bruno Clermont, un mot peut-être sur la crainte de différents fronts qui se développent pour Israël,
01:12:13 il y a la bande de Gaza, mais il y a aussi du côté de la Syrie.
01:12:15 Bien sûr, du côté de la Syrie et du côté du Hezbollah,
01:12:18 on va revenir sur le Hezbollah, le front, ce proto-État extrêmement puissant,
01:12:22 qui est au Liban, qui a une véritable milice armée,
01:12:27 et qui est aux ordres de l'Iran, et qui a la même détestation d'Israël que le Hamas,
01:12:31 et qui se trouve qu'il est soutenu par l'Iran et par la Syrie,
01:12:34 Iran-Syrie, deux partenaires dans la guerre qui a commencé en 2011.
01:12:38 Donc il y a des livraisons régulières d'armement qui partent par voie aérienne
01:12:41 depuis l'Iran vers la Syrie, et de la Syrie vers le Liban pour le Hezbollah.
01:12:47 Les Israéliens frappent régulièrement les aéroports en Syrie,
01:12:50 ils ont frappé la semaine dernière jeudi, ils ont refrappé cette nuit un aéroport qui est à Alep,
01:12:55 là il faut voir une carte, Alep c'est très au nord de la Syrie,
01:12:58 c'est un raid aérien de plusieurs heures avec plusieurs chasseurs,
01:13:01 et donc les Israéliens, l'ouverture du front, ils évitent l'ouverture du front
01:13:05 en arrêtant l'arrivée d'armement vers le Hezbollah,
01:13:08 dans le cadre d'un conflit ouvert vers le Hezbollah,
01:13:11 donc c'est un effort majeur de l'armée israélienne, et là l'armée de l'air est très efficace.
01:13:15 – Merci Général Bruno Clermont pour cette analyse,
01:13:19 on va rejoindre Nathan Vatine, avocat franco-israélien,
01:13:22 bonjour, merci d'être avec nous ce matin,
01:13:24 vous êtes à Césaré, un petit peu plus au nord du pays après Netanya,
01:13:28 vous êtes le président d'une association qui est fortement mobilisée
01:13:31 depuis une semaine, depuis le début de ces attaques,
01:13:34 racontez-nous comment aujourd'hui vous apportez votre aide,
01:13:37 votre solidarité à travers cette association.
01:13:40 – Écoutez, nous effectivement on se heurte au problème qu'il y a des centaines,
01:13:48 sinon des milliers de familles qui sont venues du sud,
01:13:51 qui arrivent dans notre localité et dans toute la région,
01:13:55 elles arrivent dans un état de traumatisme très très fort,
01:13:58 suite aux roquettes, aux milliers de roquettes qui ont été lancées sur leur maison
01:14:03 et ils passent leur temps dans les abris,
01:14:07 donc ils ont voulu un petit peu respirer et venir ici,
01:14:10 et ils sont surtout traumatisés par tous ces actes de barbarie,
01:14:14 parce que maintenant nous arrivons à avoir des témoignages directs par ces familles,
01:14:19 qui nous montrent à quel point nos ennemis ne sont pas des bêtes humaines,
01:14:26 parce que je ne voudrais pas utiliser le mot de bête,
01:14:28 parce que nous on respecte les bêtes et on les aime,
01:14:30 mais ce sont vraiment des monstres à visage humain,
01:14:33 vous avez dû être certainement, vous avez vu toutes les photos
01:14:37 de ces filles violées devant leurs parents consumés,
01:14:42 les bébés décapités et cet otage là qui a…
01:14:46 Evidemment pas montré sur nos antennes, mais évidemment qu'on a pu voir en tant que journaliste.
01:14:51 Il s'agit d'une véritable pornographie de la violence,
01:14:55 qu'on essaie de faire éviter à nos enfants,
01:14:58 alors imaginez un petit peu l'état psychique et psychologique de toutes ces familles,
01:15:04 alors effectivement nous on est là pour les soutenir
01:15:08 et on montre une unité extraordinaire au niveau du peuple d'Israël
01:15:12 qui leur donne à manger, qui leur donne tout ce qu'ils ont besoin,
01:15:15 on les loge dans les maisons, on les réunit
01:15:18 et eux-mêmes deviennent des volontaires pour aider les autres
01:15:22 et c'est cet élan d'unité qui est quelque chose qui est tout à fait réjouissant
01:15:27 et qui montre que tant qu'on est unis et qu'on est frères,
01:15:31 c'est vraiment le gage de cette victoire contre cette idéologie criminelle.
01:15:36 Merci.
01:15:38 Si je peux vous dire un petit mot personnel,
01:15:42 je dis vraiment qu'il est temps d'arrêter de se laurer
01:15:45 et de se fermer les yeux devant ces actes de barbarie,
01:15:49 vous l'avez vu chez vous à Arras,
01:15:52 aujourd'hui ça commence ici, demain c'est chez vous,
01:15:56 c'est un peu dans toute la civilisation judéo-chrétienne,
01:16:00 c'est le but de ce djihad
01:16:03 et les soldats d'Israël et le peuple d'Israël en est conscient
01:16:07 et sachez que seule notre victoire totale sur eux peut les arrêter.
01:16:11 On entend votre témoignage.
01:16:13 Si je peux encore vous donner une petite minute,
01:16:16 vous pouvez me donner une petite minute pour vous dire
01:16:20 qu'aujourd'hui vraiment tout le peuple est tellement heureux du soutien
01:16:25 que l'on a du monde entier, du monde occidental qui soutient,
01:16:31 mais on sait très bien que dès l'entrée dans le Gaza,
01:16:36 nos ennemis vont montrer,
01:16:38 parce qu'ils sont très forts en propagande mensongère,
01:16:41 ils vont montrer un petit peu les dégâts de Gaza, etc.
01:16:45 et l'opinion publique va se retourner.
01:16:47 On entend ce que vous nous dites ce matin, Nathan Batty.
01:16:50 C'est quelque chose qui nous révolte, mais est-ce que nous avons vraiment le choix ?
01:16:53 Merci, merci d'avoir témoigné sur notre antenne ce matin.
01:16:56 On va marquer une courte pause et on va revenir longuement
01:16:58 sur ce qui se passe au Proche-Orient entre Israël et le Hamas
01:17:02 dans la bande de Gaza,
01:17:03 une offensive qu'on annonçait comme imminente
01:17:06 qui prend un petit peu de retard par rapport à ce à quoi on pouvait s'attendre,
01:17:10 mais on en parle juste après la pause.
01:17:11 On sera notamment à Shqelon.
01:17:13 De retour sur le plateau de la matinale Week-end,
01:17:20 C News, on décrypte l'actualité avec tous mes invités,
01:17:23 le général Bruno Clermont, Guillaume Bigot, Jérôme Poirot,
01:17:27 ancien adjoint du coordinateur national du renseignement à l'Élysée,
01:17:31 Harold Iman et bien sûr Marine Sabourin pour l'ÉGITÉ.
01:17:34 Israël qui poursuit encore aujourd'hui ses préparatifs
01:17:37 en vue d'une offensive dans la bande de Gaza,
01:17:39 une offensive qui ne devrait pas démarrer ce dimanche
01:17:41 pour des raisons humanitaires.
01:17:42 Tsahal a laissé samedi un délai supplémentaire aux habitants
01:17:45 pour évacuer la zone et rejoindre le sud de l'enclave.
01:17:48 La tension qui est forte également à la frontière du côté israélien.
01:17:51 La ville d'Shqelon, à moins de 10 km de Gaza,
01:17:54 est l'une des plus ciblées marine par les requêtes du Hamas.
01:17:57 Néanmoins, certains habitants refusent de quitter la zone
01:18:00 au péril de leur vie.
01:18:01 Depuis une semaine, les sirènes d'alerte rythment
01:18:03 sur le quotidien des habitants.
01:18:04 Nos envoyés spéciaux Fabrice Elsner et Antoine Estève
01:18:07 ont pu recueillir le témoignage de Gilles
01:18:09 qui a décidé de rester là coûte que coûte.
01:18:11 Regardez.
01:18:12 Gilles a 76 ans et il n'a pas peur de se déplacer
01:18:15 dans la ville déserte d'Shquelon.
01:18:17 Il nous fait visiter son quartier.
01:18:19 Ici, une requête vient de tomber sur un immeuble voisin.
01:18:21 Comment avec les requêtes, comment il peut vivre ici ?
01:18:24 Regarde, Jean, comment il peut rester ici
01:18:28 après cette requête-là ?
01:18:30 Regarde ce qu'ils ont fait.
01:18:33 5, 6 maisons.
01:18:35 6 familles.
01:18:37 C'est encore 6, c'est encore 6.
01:18:40 Regarde.
01:18:41 Personne ne peut venir vivre ici.
01:18:44 Dans sa maison, il a l'impression d'être en sécurité.
01:18:47 Gilles est un vétéran de la guerre du Kipour.
01:18:49 Il nous explique qu'il n'a plus peur de rien à son âge.
01:18:52 Moi, je suis un peu idiot.
01:18:55 Comme je fais la guerre et comme je fais aussi au Liban-guerre.
01:19:01 Alors je connais ce que c'est la guerre exactement.
01:19:04 Il nous montre le bunker le plus proche de sa maison,
01:19:07 à une centaine de mètres.
01:19:08 C'est trop loin pour lui.
01:19:09 C'est pas possible que je puisse venir ici.
01:19:12 Je ne peux pas courir jusqu'ici pour...
01:19:17 Allez-y, 30 secondes.
01:19:21 Les plus vieux qui viennent à la synagogue,
01:19:25 ce sont des gens vieux.
01:19:27 Tu vois, ce sont des gens vieux.
01:19:29 Tiens, viens, viens.
01:19:31 Tu vois ?
01:19:33 Voilà, tu vois maintenant ?
01:19:36 Ça va, ça va.
01:19:38 Allez-y, toi.
01:19:40 Allez-y, toi.
01:19:42 Donc toi, t'as pas l'habitude de venir ici.
01:19:49 T'as pas l'habitude de voir des roquettes qui tombent ?
01:19:51 Oui, oui, je sais.
01:19:53 Moi, je n'ai jamais venu ici.
01:19:56 C'est la première fois que je suis là.
01:19:58 Dans ces villes, juste en face de la frontière avec Gaza,
01:20:00 plus personne ne sort depuis les attaques du 7 octobre dernier.
01:20:03 Les gens vivent enfermés chez eux.
01:20:05 Des missiles tombent tous les jours.
01:20:07 Et on va aller un petit peu plus au nord, du côté de Tel Aviv,
01:20:10 rejoindre Stéphane Calvo.
01:20:11 Bonjour, merci d'être avec nous ce matin
01:20:13 et de témoigner sur notre antenne.
01:20:15 Vous êtes dirigeant d'une chaîne de télé franco-israélienne.
01:20:18 Comment se déroule le quotidien des habitants de Tel Aviv depuis une semaine ?
01:20:23 Bonjour.
01:20:25 J'ai dû me déplacer de Tel Aviv à Netanyahou
01:20:29 parce qu'en fait, on n'avait pas d'abri dans cet appartement.
01:20:33 Il fallait à chaque fois redescendre en abri un peu plus loin à l'extérieur.
01:20:36 Donc j'ai dû bouger parce que c'était, comme vous l'avez entendu dans le sujet,
01:20:39 incessant, les alarmes.
01:20:43 Et puis, ça commençait à être un peu dangereux.
01:20:45 Donc j'ai dû remonter de quelques kilomètres vers le nord
01:20:48 pour être tranquille et passer des nuits tranquilles.
01:20:50 Malheureusement, ce que n'ont pas ces habitants du sud,
01:20:54 en tout cas ceux qui sont encore là-bas.
01:20:57 Donc, je peux vous dire, l'atmosphère reste toujours aussi anxiogène, évidemment.
01:21:03 Ici, qu'on soit à Tel Aviv ou à Netanyahou,
01:21:05 on est tous en attente de ce qui va se passer.
01:21:10 On a hâte de savoir de ce qui va se passer
01:21:12 et comment la suite des événements va être.
01:21:17 Parce qu'on a tous, évidemment, plus l'angoisse trop des requêtes.
01:21:22 Maintenant, on a peur un peu pour nos soldats.
01:21:25 J'ai le mien qui va se préparer, qui est dans une unité combattante.
01:21:29 Et on ne pense qu'à ça, en fait, à nos jeunes soldats.
01:21:31 D'ailleurs, ce qui est étonnant, c'est que dans les rues de Tel Aviv ou d'ailleurs,
01:21:35 je peux vous dire qu'on ne voit plus d'âge entre 20 et 40 ans.
01:21:40 On ne les voit plus dans la rue.
01:21:41 Ils sont tous là-bas mobilisés.
01:21:43 C'est étrange, ça change un peu la physionomie de la rue israélienne.
01:21:47 Il y a des très très jeunes et puis il y a des quadras, des quinquarts.
01:21:52 Mais il n'y a plus d'âge entre 20 et 40 ans dans les rues.
01:21:54 – Vous voyez dans ces grandes villes,
01:21:57 où la situation est un petit peu plus calme, je dirais, qu'au sud,
01:22:01 une solidarité qui s'organise pour ceux qui sont justement plus au sud
01:22:05 ou pour les soldats au front ?
01:22:07 – Bien sûr, je le vois.
01:22:09 Je suis même allé les voir physiquement, personnellement.
01:22:12 J'ai pris ma voiture et j'ai voulu aller filmer ces gens qui se mobilisaient fortement.
01:22:18 Je pense notamment à une ville comme Ranana,
01:22:20 où quasi tous les francophones, les franco-israéliens d'Israël,
01:22:24 de Ranana, de cette ville, pardon, mais c'est reproduit un peu partout dans toutes les villes.
01:22:29 Tous ces franco-israéliens vont avec leurs moyens,
01:22:33 avec soit leur propre argent, soit avec leur temps,
01:22:37 amasser des colis, des vêtements pour les soldats.
01:22:41 Alors tout est vraiment pour les soldats
01:22:43 ou pour les familles qui sont déplacées du sud au nord,
01:22:47 en leur emmenant…
01:22:48 Ce qui est intéressant, c'est qu'ils ouvrent leur propre maison.
01:22:51 Certains ont des chambres libres,
01:22:54 et donc ils font appel à une solidarité pour essayer de faire venir ces familles
01:22:59 qui quittent Hachdod, qui quittent Hachkéllen,
01:23:01 qui quittent évidemment Zderot pour les accueillir ici.
01:23:03 Donc il y a une solidarité totale, totale, comme je n'avais jamais vue d'ailleurs.
01:23:08 – Merci à vous pour votre témoignage Stéphane Calvo.
01:23:11 Je le rappelle, vous êtes à l'origine un habitant de Tel Aviv
01:23:13 et vous êtes parti à Netanya pour avoir un quotidien plus tranquille
01:23:17 et avec certainement moins de sirènes d'alarme chaque minute.
01:23:21 Merci à vous d'avoir témoigné sur notre antenne.
01:23:23 Général Bruno Clermont, on parlait de cet offensif
01:23:27 qui peine à arriver du côté de Gaza,
01:23:31 et justement peut-être aussi parce que le nord de Gaza
01:23:35 met un certain temps à être évacué. Pourquoi ?
01:23:37 – Effectivement, les Israéliens avaient donné une sorte d'ultimatum de 24 heures.
01:23:41 Moi, j'étais persuadé qu'au bout de 24 heures, ils allaient frapper.
01:23:44 Mais en fait, on a assisté à une très forte pression internationale
01:23:47 qui a commencé par le président Biden sur le thème "attention aux droits de la guerre",
01:23:50 ce qui signifie "attention aux civils".
01:23:52 Ça a été relié par pas mal de pays, dont la France.
01:23:54 Et donc aujourd'hui, l'état d'esprit des Israéliens est un peu différent.
01:23:57 Ce n'est pas priorité absolue au tempo de l'opération,
01:23:59 à la rapidité de l'opération pour détruire le Hamas et libérer l'otage,
01:24:02 c'est aussi prendre en compte l'évacuation des civils.
01:24:04 Évacuation des civils, un million de personnes dans un espace très réduit,
01:24:08 ça prend beaucoup de temps.
01:24:09 Donc beaucoup sont partis, mais actuellement on a assisté à un phénomène
01:24:11 qui a ralenti l'évacuation.
01:24:13 C'est le fait que l'intérêt du Hamas est de faire en sorte
01:24:15 que les Gazaouis restent dans le nord de la bande de Gaza,
01:24:19 donc ils bloquent les routes, ils bloquent l'évacuation.
01:24:21 Et l'évacuation, c'est compliqué parce qu'il n'y a que deux axes routiers principaux,
01:24:24 ce n'est pas très grand cette zone, un près de la côte et un à l'intérieur.
01:24:27 Et là, ils mettent des camions à travers, ils mettent des blocs de béton
01:24:30 et donc c'est difficile de quitter la zone.
01:24:32 C'est ça qui va retarder le lancement de l'opération.
01:24:34 Pour mener cette opération, l'armée israélienne,
01:24:38 Sahal a des moyens considérables.
01:24:40 Elle a des moyens tellement considérables qu'à la limite,
01:24:42 ils sont trop considérables, puisqu'en face d'eux,
01:24:44 ils ont des milices armés, des sortes de fantasains,
01:24:48 des miliciens prêts à mourir, qui sont cachés dans des tunnels,
01:24:52 qui ont certainement des missiles anti-chars,
01:24:55 mais qui sont très faiblement équipés par rapport à la puissance de l'armée israélienne.
01:24:59 Donc il faut qu'ils maîtrisent toute cette puissance,
01:25:01 ce qu'ils vont faire en intervenant avec des blindés,
01:25:03 avec de l'aviation, avec des drones,
01:25:05 mais la maîtriser de manière à rendre plus symétrique cette guerre,
01:25:09 que la puissance soit destinée à la destruction des capacités militaires du Hamas.
01:25:14 Je précise d'ailleurs que là aussi, les éléments de langage
01:25:16 ont un peu changé de la part de l'armée israélienne.
01:25:18 Il ne s'agit plus de détruire les 25 000 combattants,
01:25:20 il s'agit de détruire les capacités militaires du Hamas.
01:25:23 Moi, je terminerai en disant que je ne comprends pas.
01:25:25 Échec de la stratégie israélienne depuis 20 ans.
01:25:27 Comment ? Quand on a un problème,
01:25:28 quand on se prend des roquettes sur la figure, il y a deux solutions.
01:25:30 Soit on met un dôme de fer,
01:25:32 soit on va détruire l'endroit d'où partent les roquettes.
01:25:34 Ils ont choisi la protection.
01:25:36 La protection a été inefficace.
01:25:37 La meilleure solution, c'est quand même de taper les causes du problème.
01:25:40 Et les causes du problème, c'est les lances roquettes
01:25:42 qui sont à l'intérieur de la bande de Gaza.
01:25:44 C'est la priorité des Israéliens, les lances roquettes
01:25:46 à l'intérieur de la bande de Gaza.
01:25:47 Merci Général Bruno.
01:25:48 Clairement, on va faire un point sur les réactions internationales.
01:25:50 Tout d'abord, cette information qui nous parvient ce matin,
01:25:52 Israël agit au-delà du domaine de l'autodéfense.
01:25:54 C'est ce qu'estime le ministre des Affaires étrangères chinois, Wang Yi,
01:26:00 dans des propos qui ont été diffusés ce matin,
01:26:03 donc après l'attaque du Hamas la semaine dernière.
01:26:06 Harold Eman, avec vous, on va s'intéresser
01:26:08 aux signes de solidarité du monde arabe envers les Palestiniens.
01:26:12 Aujourd'hui, quelle est la réaction de l'opinion publique
01:26:15 dans les pays arabes et aussi chez les Arabes palestiniens ?
01:26:18 Alors, dans les pays arabes, il y a une étude toute récente
01:26:22 de l'Institut de sécurité nationale israélien,
01:26:26 qui suit ce genre de choses.
01:26:28 Et donc, bien sûr qu'il y a des gens dans la rue,
01:26:31 mais beaucoup moins qu'en 2014, par exemple.
01:26:34 Et donc, vous avez surtout des manifestations
01:26:38 là où il y a une population palestinienne installée.
01:26:41 Et en premier lieu, en Jordanie,
01:26:44 qui est à 60 % composée de populations descendants directes
01:26:51 ou indirectes de Palestiniens qui ont migré.
01:26:54 Donc là, oui, vous en avez à Amman.
01:26:57 Mais si vous allez en Égypte, là, il y en a beaucoup moins.
01:27:01 Et comme ça, dans le Golfe, il y en a presque pas du tout.
01:27:06 Donc, c'est une nouveauté.
01:27:08 Au Maghreb, il y en a, mais encore une fois,
01:27:11 ils ne sont pas énormes.
01:27:12 Et le sentiment qui domine et que l'on repère
01:27:15 sur les réseaux sociaux, c'est que l'opinion arabe,
01:27:19 elle est impressionnée par ce que fait le Hamas.
01:27:22 Donc, bravo, vous avez défié le monstre Israël.
01:27:26 Mais d'un autre côté, il y a une espèce de retenue
01:27:30 parce que la méthode Hamas a dégoûté pas mal.
01:27:33 Et particulièrement en Égypte, il n'y a aucune attraction du tout
01:27:38 pour le Hamas et ce qu'ils font.
01:27:39 Et ils craignent ce genre de choses en Égypte même.
01:27:42 Et ils l'ont déjà connu.
01:27:43 Donc, voilà comment ça se présente.
01:27:45 Maintenant, si on regarde les Arabes israéliens,
01:27:48 ils sont dans la peur.
01:27:50 Ils ont peur qu'on s'en prenne à eux.
01:27:52 C'est déjà arrivé.
01:27:53 Il y a eu des échauffourées entre des groupes de fiers à bras juifs
01:27:58 avec des contre-groupes de fiers à bras arabes israéliens.
01:28:02 Ils ont peur de ça, des vitres brisées, des menaces, des bousculades,
01:28:06 enfin, ce genre de choses.
01:28:08 Mais il y a aussi un nouveau phénomène.
01:28:10 Ce sont des Israéliens arabes connus
01:28:12 qui annoncent sur leur page Facebook ou Twitter
01:28:16 « Je suis israélien d'abord et arabe ensuite »,
01:28:19 dont des gens même assez célèbres.
01:28:22 Allez, 7h42 sur CNews, c'est l'heure du Rappel de l'actualité.
01:28:26 C'est avec vous, Marine Sabora.
01:28:28 Catherine Colonna est arrivée hier soir à Tel Aviv.
01:28:34 La ministre des Affaires étrangères s'est exprimée sur Twitter,
01:28:37 arrivée à Tel Aviv pour témoigner la solidarité de la France avec Israël
01:28:40 et le peuple israélien frappé par le terrorisme.
01:28:43 La ministre devrait rencontrer aujourd'hui les familles françaises
01:28:46 qui sont encore sans nouvelles de leurs proches.
01:28:48 7 minutes de silence pour rendre hommage à l'enseignant Dominique Bernard,
01:28:52 sera observée demain à 14h dans toutes les écoles.
01:28:54 Une journée d'école bouleversée par le décès de cette enseignante française à Arras.
01:28:58 Demain, les cours commenceront à 10h pour les collégiens et les lycéens,
01:29:01 après un temps de 2h réservé aux enseignants pour échanger et préparer cet hommage.
01:29:05 Puis le musée du Louvre et le château de Versailles évacués hier
01:29:08 après des alertes à la bombe paniquées,
01:29:10 les visiteurs ont dû quitter les lieux précipitamment.
01:29:12 Les deux lieux touristiques ont été fermés pour la journée par mesure de sécurité.
01:29:16 On revient donc en France avec ces chiffres alarmants
01:29:20 qui sont peut-être la conséquence de tout ce qu'on vient d'évoquer au Proche-Orient.
01:29:23 Depuis samedi 7 octobre et l'attaque du Hamas contre Israël,
01:29:26 les actes antisémites ont explosé dans notre pays.
01:29:29 189 actes ont été recensés depuis ce jour et 65 interpellations réalisées.
01:29:35 Oui conséquence, 85% des Français se disent inquiets
01:29:39 en pensant à la situation entre Israël et Gaza au-delà de la communauté juive.
01:29:43 C'est donc tous les Français qui expriment leur crainte aujourd'hui à Sandra Thiombeau.
01:29:46 C'est ce que révèle un sondage IFOP pour le JDD aujourd'hui.
01:29:49 Dans le détail, regardez, 79% des sondés ont peur de l'augmentation des actes antisémites en France.
01:29:57 21% en revanche ne sont pas inquiets.
01:29:59 L'attaque du Hamas samedi dernier en Israël
01:30:02 et la crainte de voir ce conflit s'exporter en France en sont les principales raisons.
01:30:07 On va à présent comparer plusieurs chiffres entre février 2023 et ce mois d'octobre.
01:30:12 En février dernier, 3% des sondés pensaient que les Français de confession juive
01:30:17 ou de culture juive étaient moins en danger que les autres Français.
01:30:21 Ils sont désormais 4%, 8 mois plus tard.
01:30:25 Pour 19% des sondés en début d'année, les Français de confession ou de culture juive
01:30:30 étaient plus en danger, 48% le pensent désormais ni plus ni moins en danger que les autres Français.
01:30:36 78% en février 2023 contre 48% ce mois-ci.
01:30:43 Même s'ils ont peur, les Français ne sont pas fatalistes à la question
01:30:48 "Avez-vous confiance dans les pouvoirs publics pour lutter contre l'antisémitisme ?"
01:30:52 60% ont confiance, 40% non.
01:30:55 Et pourtant, aucune personnalité politique n'a la confiance totale des personnes sondées pour mener ce combat.
01:31:02 Mais certaines personnes sortent quand même du lot pour les sonder.
01:31:05 Edouard Philippe, point en tête avec 46% des voix,
01:31:08 suivi de Gérald Darmanin et Marine Le Pen, ex-écho, avec 42% d'opinion favorable.
01:31:14 Emmanuel Macron enregistre 1% de moins.
01:31:17 Et Elisabeth Borne est sous la barre des 40% avec 37%.
01:31:21 Merci Sandra Tchambo.
01:31:22 Guillaume Bigot, vous avez confiance comme les Français dans le gouvernement
01:31:27 pour lutter contre l'antisémitisme, en tout cas protéger les Français de confession juive ?
01:31:32 L'antisémitisme n'est plus en France à 99,9% que l'affaire des islamistes.
01:31:38 Et donc quand il y a eu ce classement judicieux des personnalités
01:31:42 qui pouvaient lutter contre l'antisémitisme,
01:31:44 vous avez quand même constaté qu'il n'y avait pas de représentants de la France Insoumise ou de la NUPES.
01:31:50 Pour une raison simple, parce qu'ils ont décidé, pour des raisons électoralistes,
01:31:54 de vectoriser cet électorat-là, qui est le vecteur d'un véritable antisémitisme en France,
01:32:00 qu'ils appellent l'antisionisme, qui est en réalité un véritable antisémitisme,
01:32:04 puisque ces gens-là font semblant de ne pas voir que la cause de l'antisionisme,
01:32:08 ou la cause nationale palestinienne, elle a muté, en tout cas dans la bande de Gaza,
01:32:16 et en tout cas avec le Hamas, elle a complètement muté, puisqu'il faut le rappeler, le redire,
01:32:20 l'enjeu pour le Hamas et l'enjeu pour les islamistes, ce n'est pas de libérer la Palestine,
01:32:27 d'une colonisation, d'être dans l'anti-impérialisme, de créer un État palestinien.
01:32:31 L'enjeu et la cause, c'est de coloniser Rome pour y faire flotter le drapeau de l'islam.
01:32:36 Voilà, donc ces gens-là sont des partisans de la colonisation du monde au nom de l'islamisme,
01:32:41 et Jean-Luc Mélenchon ferme les yeux.
01:32:43 – Jérôme Poirot, il vous surprend ce sondage ?
01:32:45 – Non, mais ce qui est très intéressant, c'est qu'évidemment depuis le 7 octobre,
01:32:49 il y a eu d'une part davantage d'actes antisémites,
01:32:52 mais il y a un coup de projecteur qui est donné là-dessus,
01:32:56 lorsqu'il y a des statistiques sur ces sujets,
01:32:58 et depuis de très très nombreuses années,
01:33:00 ce sont bien des lieux juifs ou des personnes de confession juive
01:33:07 qui sont l'objet en proportion du plus grand nombre d'agressions de toutes sortes.
01:33:12 Et on en parle très rarement, comme on ne parle quasiment jamais,
01:33:16 de toutes les agressions dont sont victimes,
01:33:18 et les dégradations des églises ou les menaces dont sont victimes des prêtres.
01:33:23 Donc là, ça permet de mettre la lumière quand même sur un phénomène
01:33:26 qui est très inquiétant, qui est très ancien,
01:33:28 et dont les premiers, si on prend toute religion confondue en proportion,
01:33:32 sont bien les juifs qui sont en France les plus agressés.
01:33:36 – La menace terroriste qui s'est par ailleurs concrétisée à Arras ce vendredi,
01:33:41 on va partir du côté de cette ville en deuil après la mort de l'enseignant Dominique Bernard, 57 ans.
01:33:47 – Oui, nous retrouvons sur place nos journalistes Audrey Bertheau et Sacha Robin.
01:33:50 Audrey, un rassemblement en hommage aux professeurs de français
01:33:53 est organisé en fin de matinée, place des Hérault où vous vous trouvez ?
01:33:57 – Oui, on se trouve sur cette grande place des Hérault où, en effet, à 11h,
01:34:04 donc dans 3h, il y aura ce rassemblement citoyen à la mémoire de Dominique Bernard,
01:34:11 sauvagement tué, vendredi matin, en soutien également aux victimes, bien sûr,
01:34:16 et en solidarité à la communauté éducative de Gambetta, le lycée où il y a eu ce drame,
01:34:22 et également en mémoire, en solidarité à la communauté éducative de France.
01:34:29 C'est donc un rassemblement organisé par la ville d'Arras,
01:34:32 ils ont communiqué sur ce rassemblement en fin de journée hier,
01:34:36 beaucoup de personnes devraient être présentes, on a pu discuter avec quelques personnes
01:34:41 qui commencent à se réveiller dans cette petite ville d'Arras,
01:34:45 et vraiment tout le monde souhaite venir en solidarité pour ce qu'il s'est passé ici.
01:34:52 – Merci à vous Audrey Berthod, merci également à Sacha Robin qui vous accompagne ce matin.
01:34:59 La nouvelle génération d'ados particulièrement marquée par la menace terroriste.
01:35:03 – Charlie Hebdo, le Bataclan, ni Samuel Paty, les plus jeunes d'entre nous grandissent
01:35:08 avec cette menace qu'ils n'équitent jamais totalement.
01:35:11 Écoutez leur témoignage au micro de Jules Bedot commenté par Juliette Sadat.
01:35:15 Les établissements scolaires, une nouvelle fois en deuil,
01:35:18 pour ces jeunes français à la scolarité marqués par différents attentats,
01:35:22 difficile d'imaginer que le terrorisme a frappé une nouvelle fois.
01:35:26 – Forcément on est un peu inquiets, je me suis dit "encore ?"
01:35:31 – J'étais assez choquée parce que c'est des gens qui ont rien demandé,
01:35:34 ils sont juste là pour faire leur métier.
01:35:36 On voit qu'il arrive de plus en plus de choses comme ça dans des établissements,
01:35:39 dans des lieux où on ne pensait pas qu'il pourrait arriver des choses comme ça.
01:35:43 C'est horrible.
01:35:45 – Je n'arrive pas à me dire que ça peut nous arriver,
01:35:48 à n'importe quel moment je me dis "ce n'est pas possible" mais c'est arrivé.
01:35:53 – Des jeunes, conscients de la menace qui plane et qui déclarent vivre avec.
01:35:57 – Je pense qu'on apprend à vivre avec parce qu'on est obligé,
01:36:00 parce qu'on ne va pas s'arrêter de vivre parce qu'il y a des attentats,
01:36:03 mais juste on se sent de moins en moins en sécurité en France.
01:36:07 – Je pense qu'à Paris il y a quand même plus ce côté oppressant
01:36:12 de se dire que ça peut arriver à tout moment.
01:36:14 On s'habitue, on n'a pas trop le choix en même temps,
01:36:16 surtout depuis 2015, depuis le Bataclan, le 13 novembre et tout,
01:36:19 forcément on est obligé de vivre avec d'une certaine manière.
01:36:22 – Tout en étant face à un acte incompréhensible.
01:36:25 – Comment un homme peut faire ça ?
01:36:27 Genre sans aucune raison en plus.
01:36:30 Ça m'a rappelé Samuel Pathy, surtout qu'on va faire une minute de silence.
01:36:34 – Ce lundi marquera une journée d'hommage national.
01:36:36 Une minute de silence sera observée à 14h par tous les établissements scolaires.
01:36:41 – Alors c'est vrai messieurs qu'on a une génération désormais
01:36:44 qui est vraiment marquée par les attentats des jeunes, des adolescents
01:36:47 qui ont grandi avec cette menace terroriste en permanence
01:36:50 et ça va même jusqu'à nos générations quasiment,
01:36:53 puisque quand on est par exemple en région parisienne ou ailleurs,
01:36:56 on fait régulièrement attention quand on va dans les transports,
01:36:59 quand on va dans les bars, les restaurants, on regarde.
01:37:02 Moi je sais par exemple que j'ai quand même mon regard
01:37:04 qui traîne du côté des issues de secours, au cas où, on ne sait jamais.
01:37:07 C'est quelque chose aussi auquel vous faites attention tous ?
01:37:11 – Bien sûr, mais ce qui est difficile c'est de rester dans le déni,
01:37:16 c'est-à-dire de se dire on va pouvoir empêcher tous les attentats,
01:37:21 le problème va se régler.
01:37:23 Mais ce langage est stupéfiant, c'est-à-dire le discours de Mme Borne
01:37:28 à la Sorbonne, c'est l'ignorance qui provoque la haine.
01:37:32 Alors je rappelle que Werner Von Braun,
01:37:34 qui est l'homme qui a permis à la NASA de décoller,
01:37:37 si j'ose dire sans faire de jeu de mots, c'était un nazi fanatique.
01:37:40 Je rappelle que les nazis malheureusement étaient particulièrement bien formés,
01:37:44 donc ça saurait si vous voulez si la lutte contre l'ignorance,
01:37:46 ça empêchait la haine, vous comprenez ?
01:37:48 Donc là on est vraiment dans un déni total en pensant qu'on va…
01:37:52 Et en plus les mots sont contradictoires parce que vous dites là on est en guerre,
01:37:57 mais si on est en guerre ça ne va pas s'arrêter du jour au lendemain malheureusement.
01:38:00 – Général Aurélien Clermont.
01:38:01 – Juste rappeler que l'urgence attentat ça va être aussi mettre 7000 militaires,
01:38:06 c'est-à-dire le total disponible dans les endroits les plus fréquentés par les Français.
01:38:11 Je pense que c'est important, c'est lourd pour les militaires
01:38:14 parce que les armées sont sous tension, mais je pense qu'il est important
01:38:17 à ce moment précis que les Français voient que leur armée est à leur côté
01:38:21 dans ce qui doit devenir une guerre, une guerre morale,
01:38:24 une guerre politique contre ce fléau qui est en train de mettre la France à genoux.
01:38:29 – Et vous avez parfaitement raison de le souligner, nos forces de l'ordre,
01:38:32 l'armée comme les policiers et les gendarmes qui sont mobilisés
01:38:37 pour évidemment lutter contre cette menace terroriste
01:38:40 puisque le plan Vigipirate a été relevé à son niveau maximal.
01:38:43 On va marquer une courte pause, vous restez avec nous sur C News,
01:38:46 dans quelques instants on ira dans ce village du Pas-de-Calais
01:38:48 où vivait le professeur Dominique Bernard, victime d'une attaque terroriste
01:38:53 dans une école d'Arras, il a été tué au couteau par un individu
01:38:56 d'une vingtaine d'années, radicalisé, l'individu a été interpellé.
01:39:00 On reviendra sur le choc de ce village où il habitait avec sa famille.
01:39:03 [Musique]
01:39:09 – Réchauffez-vous le cœur, la météo avec la nouvelle technologie
01:39:12 Core MCZ, plus respectueuse de l'environnement.
01:39:15 MCZ, poils et cheminées.
01:39:17 – 8 heures sur C News, la météo, Karine Durand,
01:39:20 on a eu l'été, il a duré longtemps et puis maintenant on a l'automne.
01:39:24 – Et oui, c'est enfin l'arrivée de l'automne, finies les températures estivales,
01:39:28 regardez l'immense chute à laquelle nous assistons,
01:39:31 en l'espace de deux jours seulement, on passe globalement de 32 à 18 pour Agen,
01:39:37 pour Montluçon et Strasbourg de 31 à 15 degrés,
01:39:39 pour Metz de 28 à 12 degrés en deux jours,
01:39:43 c'est donc une chute de 10 à 15 degrés à laquelle nous assistons.
01:39:47 Justement au niveau du ciel, il y a une petite amélioration
01:39:49 quand même par rapport à la veille, après le passage de la perturbation,
01:39:52 il va y avoir quelques nuages sur les Pyrénées, sur les Alpes,
01:39:54 mais globalement le soleil revient et le vent se lève de plus en plus en Méditerranée.
01:39:59 Au cours de l'après-midi, on va retrouver globalement une très belle ambiance,
01:40:02 anticyclonique, calme et sèche à nouveau,
01:40:05 avec ce vent qui se renforce fortement en Méditerranée
01:40:08 et spécialement sur la Corse, où on pourra atteindre et dépasser les 100 km/h,
01:40:13 notamment sur Cap-Corse.
01:40:15 Les températures ce matin sont vraiment fraîches,
01:40:18 on a même relevé quelques gelées blanches en campagne,
01:40:20 pas de gelées par contre dans les grandes villes,
01:40:22 avec 8 degrés du côté de Paris, 6 à Brest et 6 également pour Strasbourg.
01:40:28 Et au cours de l'après-midi, c'est là qu'on voit vraiment la différence au niveau du ressenti,
01:40:32 avec cette baisse des températures aussi,
01:40:34 avec un petit vent qui circule sur la moitié nord, à peine 14 sur Paris,
01:40:38 13 en remontant vers les Hauts-de-France
01:40:40 et encore de la chaleur pour la Corse avec 26 degrés.
01:40:43 Chauffez-vous le cœur.
01:40:46 La météo avec la nouvelle technologie Core MCZ,
01:40:49 plus respectueuse de l'environnement.
01:40:51 MCZ, poils et cheminées.
01:40:53 Bon réveil à tous, si vous nous rejoignez dans la matinale ou le week-end
01:40:56 pour décrypter l'actualité avec moi sur ce plateau.
01:40:59 Guillaume Bigot, éditorialiste, le général Bruno Clermont,
01:41:03 notre consultant défense, nous a rejoint tout à l'heure Jérôme Poirot,
01:41:06 ancien adjoint du coordinateur national du renseignement à l'Élysée,
01:41:10 Harold Iman, notre journaliste spécialiste des questions internationales,
01:41:13 Marine Sabourin, bien évidemment, pour les JT.
01:41:16 Voici justement la une de votre journal.
01:41:19 L'émotion d'un village, Berneville, dans le Pas-de-Calais,
01:41:21 c'est là que vivaient Dominique Bernard et sa famille.
01:41:24 Un livre d'or, un drapeau en berne, des fleurs,
01:41:26 les habitants rendent hommage aux professeurs tués à Arras
01:41:29 ce vendredi dans une attaque au couteau.
01:41:31 Et la conséquence, Gérald Darmanin qui demande l'expulsion systématique
01:41:35 de tout étranger considéré comme dangereux par les services de renseignement.
01:41:39 L'atmosphère de djihadisme, de passage à l'acte est évidente, dit-il.
01:41:43 La France est passée en alerte urgence attentat,
01:41:46 la crainte d'une attaque qui a d'ailleurs mené hier à l'évacuation
01:41:48 du musée du Louvre ou du château de Versailles.
01:41:51 Et puis le reportage de nos envoyés spéciaux à Sderot, en Israël,
01:41:54 à la frontière avec la bande de Gaza, à quelques heures peut-être
01:41:57 d'une offensive terrestre de Tsaï. La tension dans la région est maximale.
01:42:01 Le maire de Sderot a demandé l'évacuation de la ville,
01:42:03 mais vous le verrez, certains habitants sont toujours sur place.
01:42:07 On commence avec cette peine immense à Aberneville, dans le Pas-de-Calais.
01:42:11 C'est dans ce petit village de 500 âmes que vivait Dominique Bernard,
01:42:15 ce professeur tué vendredi dans l'attaque au couteau d'une école d'Arras.
01:42:18 A Berneville, l'annonce de son décès a laissé les habitants
01:42:21 sous le choc et dans l'incompréhension.
01:42:23 "Tous décrivent un homme gentil, généreux et discret.
01:42:26 Ecoutez ces témoignages recueillis par Mathilde Ibanez et Sacha Robin,
01:42:29 le récit est signé Sandra Thiongbo."
01:42:31 C'est dans ce village de 500 habitants, à 10 minutes d'Arras,
01:42:36 que vivait Dominique Bernard, le professeur de lettres
01:42:39 mortellement poignardé au lycée Gambetta vendredi.
01:42:42 Décrite comme une personne discrète, amoureuse de la lecture,
01:42:45 ses voisins ont tenu à lui rendre hommage.
01:42:47 "Par respect pour sa mémoire, je connaissais un petit peu sa femme,
01:42:53 mais comme ça, bonjour."
01:42:56 "C'était pour moi une manière de lui rendre hommage,
01:42:58 parce qu'au moment des faits, j'étais moi-même au lycée Gambetta,
01:43:01 donc je pense que sans lui, il y aurait eu peut-être
01:43:04 beaucoup plus de choses. Pour moi, il est mort en héros."
01:43:08 Dans les rues du village, les habitants, encore sous le choc,
01:43:11 ne cachent pas leur incompréhension et leur peine.
01:43:14 "Je n'ai pas de mots, c'est compliqué en fait,
01:43:17 de gérer ça en plus avec les enfants, qui sont aussi collégiens,
01:43:22 qui voient ce qui se passe, qui ont été proches, qui ont été confinés."
01:43:26 "Quand il y a eu M. Paty, je ne sais plus, trois ans,
01:43:30 bon, ça a été un choc, et là, ça a été un choc aussi."
01:43:36 En hommage aux victimes d'attentats contre l'école,
01:43:38 une minute de silence sera respectée dans les établissements scolaires de France,
01:43:42 ce lundi à 14h.
01:43:44 "Nous ne cèderons rien à la violence, ce sont les mots d'Elisabeth Born
01:43:48 à l'occasion de la remise du prix Samuel Paty,
01:43:50 organisée par l'association des professeurs d'histoire-géographie.
01:43:53 Hier, la Première ministre qui promet d'être au rendez-vous
01:43:56 pour assurer la sécurité des professeurs, écoutez."
01:43:59 "La haine se nourrit de l'ignorance, et quand un enseignant est attaqué,
01:44:04 ce n'est pas seulement la République qui est visée,
01:44:07 c'est son avenir qui est menacé.
01:44:09 Mesdames et messieurs, on n'enseigne pas dans l'angoisse,
01:44:15 on n'apprend pas la peur au ventre.
01:44:18 Alors, nous ne cèderons rien à la violence.
01:44:21 Nous lui ferons face et nous la combattrons."
01:44:24 Le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal,
01:44:28 était lui aussi présent à cette cérémonie.
01:44:30 Il a annoncé comment allait se passer le retour à l'école
01:44:33 demain après le meurtre de Dominique Bernard.
01:44:35 Alors, à quoi faut-il s'attendre ?
01:44:37 Les éléments de réponse avec notre journaliste du service politique,
01:44:40 Elodie Huchard.
01:44:41 Le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal,
01:44:43 a fait un certain nombre d'annonces en marge, justement,
01:44:46 de sa présence au prix pour rendre hommage à Samuel Paty.
01:44:49 Il a expliqué à quoi allait ressembler la journée de demain, lundi,
01:44:52 jour où les élèves vont revenir dans leurs établissements.
01:44:55 Eh bien, d'abord, il y aura un temps banalisé dans le secondaire.
01:44:58 Entre 8h et 10h, tous les personnels pourront se retrouver ensemble,
01:45:02 enseignants, mais aussi personnels techniques,
01:45:04 pour un temps banalisé, un temps d'échange.
01:45:06 Gabriel Attal qui demande donc à la fois aux collectivités
01:45:09 de s'organiser pour les transports et aussi aux employeurs
01:45:12 d'être tolérants si des parents doivent garder leurs enfants
01:45:15 à deux heures de plus.
01:45:16 Le Medef, par exemple, a déjà fait savoir qu'il accorderait
01:45:18 à ses salariés ces deux heures supplémentaires.
01:45:20 Et puis, lundi, à 14h, il y aura une minute de silence
01:45:23 dans tous les établissements scolaires de France
01:45:25 pour rendre hommage à ce professeur tué, Gabriel Attal,
01:45:28 qui a eu des mots très forts, mais qui le dit lui-même,
01:45:30 les mots ne suffiront pas parce que les mots s'envolent,
01:45:33 seuls les actes demeurent.
01:45:34 Il donne plusieurs pistes.
01:45:35 Il dit qu'il faut mieux protéger les enseignants
01:45:37 des influences extérieures.
01:45:39 Il parle de l'importance de la laïcité,
01:45:41 expliquant qu'il y a eu des progrès,
01:45:42 mais que nous ne sommes pas au bout du chemin,
01:45:44 a dit Gabriel Attal.
01:45:45 Il veut sécuriser davantage les établissements scolaires
01:45:47 et surtout, il leur déplore qu'un professeur sur deux
01:45:50 a déjà dû s'auto-censurer, cette auto-censure
01:45:53 qui serait, selon lui, un poison mortel.
01:45:55 "Nous ne céderons rien à la violence",
01:45:58 disait Elisabeth Born, on l'a entendu il y a quelques instants.
01:46:03 Des mots peut-être ironiques, j'ai envie de dire,
01:46:06 quand on sait que demain, on va devoir honorer
01:46:09 la mémoire de deux profs d'Histoire-Géo
01:46:11 qui ont été tués en l'espace de trois ans en France,
01:46:14 tout simplement parce qu'ils enseignaient la laïcité aux élèves.
01:46:18 Il y a quelque chose de révoltant, finalement,
01:46:20 quand on entend ces mots.
01:46:21 - Oui, parce que ce n'est pas que nous ne céderons rien.
01:46:24 - Ce sont les mots de circonstance, on est d'accord.
01:46:26 - On a déjà cédé, et ça fait très longtemps.
01:46:29 Le rapport Aubin, ça date déjà depuis plus de 15 ans.
01:46:33 Je n'ai plus la date en tête du rapport Aubin,
01:46:35 2004, 2006, quelque chose comme ça,
01:46:36 en disant que c'était extrêmement dangereux ce qui se passe.
01:46:39 L'islam politique se répand, ça pose un énorme problème.
01:46:42 Les gens qui disaient ça, j'en étais,
01:46:44 on était des dizaines et des dizaines à dire ça.
01:46:46 On a été traité d'extrême droite, de mauvais coucheurs,
01:46:49 de je ne sais pas quoi, mais il fallait mettre la poussière
01:46:52 sous le tapis.
01:46:53 Donc oui, ils ont déjà cédé.
01:46:54 Maintenant, les deux discours, celui de M. Attal
01:46:58 et celui de Mme Borne, se répondent d'une certaine façon.
01:47:00 Pourquoi ?
01:47:01 D'ailleurs, même celui de M. Attal, Mme Borne dit
01:47:03 "nous ne céderons rien", et M. Attal dit, finalement,
01:47:06 il avoue que tous les jours, des professeurs cèdent
01:47:09 puisqu'il dit, écoutez bien ce qu'il dit,
01:47:11 il dit "c'est un péril mortel que de s'autocensurer"
01:47:15 et ensuite il dit, ou avant il dit, mais peu importe,
01:47:18 logiquement, "un enseignant sur deux se censure".
01:47:22 Attendez, il faut être clair, si s'autocensurer,
01:47:25 c'est un péril mortel, et qu'un enseignant sur deux
01:47:27 aujourd'hui s'autocensure, donc l'école est en péril mortel,
01:47:30 oui, elle est en train de mourir, pardon, c'est ça la réalité.
01:47:32 Alors, il ne faut pas caricaturer non plus et forcer le trait,
01:47:35 mais moi, excusez-moi, je vais juste essayer
01:47:37 de transmettre une idée simple.
01:47:39 Il faut aussi faire des plans de mise en sûreté,
01:47:42 c'est normal, c'est le rôle de l'État,
01:47:44 et c'est compliqué, le danger est là.
01:47:47 Mais il faudrait plutôt un plan, ou un complément,
01:47:50 un plan de mise en danger, au moins juridique,
01:47:53 des islamistes et des propagateurs de cette haine.
01:47:56 Voilà, c'est ça qui va rassurer les Français,
01:47:58 ce n'est pas de leur dire "ce ne sont pas des enfants,
01:48:00 il n'y aura pas jamais 203, malheureusement,
01:48:02 il y en aura d'autres".
01:48:03 – Jérôme Poirot, vous faites le même constat d'échec ?
01:48:05 – Non, d'échec d'une certaine manière,
01:48:08 mais on note quand même une prise de conscience,
01:48:11 à la fois dans la population, et dans les démocraties,
01:48:13 c'est bien ça qui est important, c'est ce que souhaite la population,
01:48:16 ce que souhaitent les électeurs,
01:48:18 et de l'à peu près tout le personnel politique,
01:48:21 à l'exception évidemment de la partie de la gauche,
01:48:24 qui a fait de son fonds électoral le soutien à l'islamisme.
01:48:28 Mais je crois que cette prise de conscience, elle existe,
01:48:32 alors il y a à la fois, on l'a dit,
01:48:34 il y a les mots et il y a les actes.
01:48:36 La parole politique est essentielle,
01:48:39 il faut que le pouvoir politique, le président de la République,
01:48:42 le gouvernement, indiquent très clairement ce qu'ils veulent faire.
01:48:46 Et puis il y a les actes, ce qui est très important évidemment,
01:48:48 c'est que la parole politique et les actes soient cohérents.
01:48:52 Moi j'ai toujours bon espoir que dans ce domaine-là,
01:48:55 il y a quand même eu, si j'ose dire, des lignes qui ont été dépassées,
01:49:01 c'est-à-dire l'angélisme vis-à-vis de l'islamisme politique,
01:49:05 je crois que dans une grande partie de la classe politique, c'est terminé.
01:49:08 Ensuite il y a les actes.
01:49:10 Les frères musulmans, on a "Musulmans de France"
01:49:12 et leurs 250 associations de presse.
01:49:14 Oui, vous avez raison, mais on a à la fois un cadre juridique
01:49:17 qui permet de faire beaucoup de choses,
01:49:18 mais on a sans doute aussi besoin de faire évoluer ce cadre juridique
01:49:22 pour que la violence d'État, qui doit s'exercer contre ses ennemis,
01:49:25 puisse s'exercer dans les meilleures conditions.
01:49:28 La transition est parfaite, la parole politique, comme vous dites,
01:49:30 est-elle digne de confiance ?
01:49:32 En tout cas, Gérald Darmanin s'est exprimé hier,
01:49:35 il a annoncé de nouvelles mesures de sécurité marine.
01:49:38 Oui, comme l'expulsion automatique des individus étrangers
01:49:41 considérés comme dangereux par les services de renseignement,
01:49:43 explication de Dounia Tengour.
01:49:45 Pour le ministre de l'Intérieur, la situation est grave.
01:49:50 Une atmosphère, comme dirait les chercheurs,
01:49:53 une atmosphère de djihadisme, de passage à l'acte, est évidente.
01:49:56 Depuis semaine dernière, je me suis même exprimé plusieurs fois
01:49:58 avant l'attentat d'Harass.
01:50:01 Une certaine réjouissance a lieu parmi les cibles
01:50:06 que nous suivons de l'islam radical.
01:50:09 Depuis l'attaque perpétrée par le Hamas en Israël,
01:50:12 le ministre signale que 189 actes antisémites
01:50:15 ont été commis en France.
01:50:17 65 interpellations en lien avec ces actes ont été effectuées.
01:50:21 Parmi ces interpellés, ont des nombres 23 étrangers.
01:50:25 Le ministre a annoncé des mesures pour lutter contre le terrorisme.
01:50:29 Identification partout sur le territoire national
01:50:32 de ceux qui sont dangereux, retrait systématique
01:50:35 du titre de séjour pour ceux qui sont étrangers,
01:50:37 expulsion systématique de tous étrangers
01:50:40 qui sont en effet considérés comme dangereux
01:50:43 par les services de renseignement.
01:50:45 Il a par ailleurs fait mention des 2449
01:50:48 signalements à la plateforme Pharos,
01:50:50 en lien avec l'apologie du terrorisme
01:50:52 ou des propos antisémites sur Internet.
01:50:54 Des procédures pénales et des dissolutions
01:50:56 à l'encontre d'associations ou de collectifs
01:50:59 sont également prévues.
01:51:00 Des associations ou des personnes faisant acte
01:51:04 de propos antisémites, d'apologie du terrorisme
01:51:07 ou de soutien au mouvement terroriste Hamas,
01:51:09 parmi lesquels le collectif Palestine vaincra,
01:51:12 le comité Action Palestine,
01:51:14 mais aussi le parti des indigènes de la République.
01:51:16 Pour l'heure, le ministre dit suivre avec appréhension
01:51:19 la situation au Proche-Orient.
01:51:23 Alors il s'exprime aujourd'hui dans les colonnes du Parisien,
01:51:26 l'ex-premier ministre Manuel Valls
01:51:27 qui appelle à une évolution de la loi
01:51:29 pour permettre l'expulsion d'étrangers
01:51:30 qui présentent justement une menace pour la France.
01:51:32 Manuel Valls souhaite, je cite,
01:51:34 "dire stop à l'immigration".
01:51:36 L'ex-premier ministre vivement attaqué depuis vendredi
01:51:38 car la famille de l'assaillant aurait pu être expulsée en 2014
01:51:42 sous son administration, explication de Clotilde Payet.
01:51:45 Des mots forts, tranchés,
01:51:48 c'est sans mâcher ces mots que l'ancien premier ministre
01:51:51 s'est exprimé dans le Parisien.
01:51:53 Selon lui, il faut éradiquer l'idéologie totalitaire
01:51:56 qu'est l'islam politique.
01:51:58 La lutte contre l'islamisme, c'est le combat de notre siècle,
01:52:01 dans le monde, en France, dans nos quartiers, dans nos écoles.
01:52:04 Un discours qui sème le doute.
01:52:06 En effet, alors qu'il était premier ministre en 2014,
01:52:09 une instruction du ministère de l'Intérieur
01:52:11 avait interrompu l'expulsion de la famille de l'attaquant d'Harass
01:52:14 qui faisait l'objet d'un OQTF.
01:52:16 Une accusation qu'il justifie.
01:52:18 Elle ne faisait l'objet d'aucun signalement particulier
01:52:21 et ne représentait aucun élément de trouble à l'ordre public.
01:52:24 Mais aujourd'hui, il souhaite un durcissement de la loi
01:52:26 sur l'expulsion des étrangers.
01:52:28 Je suis favorable à ce que la France ait la capacité d'expulser
01:52:30 ceux qui ont été déboutés,
01:52:32 ceux qui n'ont rien à faire sur le territoire
01:52:34 et ceux qui constituent une menace pour la sécurité nationale.
01:52:36 Il souhaite même une plus grande exigence sur l'assimilation.
01:52:39 Il faut s'attaquer au chantier vital pour notre pays de l'assimilation.
01:52:42 Les dernières émeutes l'ont démontré.
01:52:44 Un chantier de grande envergure dans le contexte actuel.
01:52:48 Intéressante la réaction de Manuel Valls, Guillaume Bigot.
01:52:52 J'ai aidé un homme, Jean-Pierre Chevènement,
01:52:58 qui était plusieurs fois ministre d'Intérieur,
01:53:00 et qui a eu cette formule très forte.
01:53:02 Il a dit à un ministre "ça démissionne ou ça ferme sa gueule".
01:53:05 Moi je pense que quand on refait le match,
01:53:07 et quand on a été Premier ministre,
01:53:09 quand on refait le match, quand on a été...
01:53:11 Il s'est exprimé aussi pour dire une chose très importante,
01:53:13 me semble-t-il, qui est assez significative.
01:53:16 Il a dit "je ne suis pas intervenu dans l'affaire de l'expulsion du Tchétchène",
01:53:21 puisque l'affaire de l'expulsion du Tchétchène
01:53:23 était remontée à son cabinet lorsqu'il était Premier ministre.
01:53:26 "Je ne suis pas intervenu pour faire annuler l'expulsion".
01:53:29 Traduction, je me couvre moi en tant que Premier ministre.
01:53:33 Je lâche mes subordonnés.
01:53:35 En fait, ce qu'on lui demandait, c'était précisément
01:53:38 de faire appliquer la loi et de défendre l'ordre public,
01:53:42 c'est-à-dire de l'expulser parce que M. Bernard serait en vie à ce moment-là.
01:53:45 Donc il n'y a pas une parole d'excuses.
01:53:47 Par contre, il y a une parole d'auto-justification.
01:53:50 En lâchant ses hommes, ce n'est pas du tout, à mon avis, ce que devrait faire un chef,
01:53:53 et en plus, pour se couvrir lui, pour dire que lui n'avait rien fait de mal, finalement.
01:53:57 Donc on en revient à "moi, moi, moi", le "moi, moiisme".
01:54:00 Je pense qu'un Premier ministre qui agit comme ça, ça devrait fermer sa gueule.
01:54:04 Jérôme Poirot, attention, vous en playez, je sais que vous citez...
01:54:08 C'est une citation.
01:54:09 C'est une expression...
01:54:11 Ce sera la seule exception, j'autoriserai...
01:54:13 Je ne me serais pas permis, sinon, bien sûr.
01:54:15 Je m'en doute bien, je vous connais depuis...
01:54:16 Et puis je respecte la fonction et la personne de M. Valls, d'ailleurs.
01:54:19 8h15 sur CNews, c'est l'heure du rappel de l'actualité avec Marine Le Pen.
01:54:22 À Gaza, sur demande de l'armée israélienne, plusieurs centaines de milliers de civils fuient sous les bombes.
01:54:30 Hier, l'armée israélienne a accordé un délai supplémentaire au Gazaoui,
01:54:33 leur demandant de ne pas tarder.
01:54:35 L'un des porte-parole de l'armée israélienne a toutefois assuré
01:54:37 que cette offensive terrestre ne démarrerait pas aujourd'hui pour des raisons humanitaires.
01:54:41 Cet hommage à Dominique Bernard organisé à Arras.
01:54:44 Le rendez-vous est donné place des héros à 11h près de la cité scolaire
01:54:47 où l'enseignant de 57 ans a été tué vendredi.
01:54:50 L'odieuse attaque qui a touché le lycée Gambetta a bouleversé notre territoire
01:54:53 et le pays tout entier a déclaré la municipalité dans un communiqué.
01:54:57 Et le conflit israélo-palestinien qui inquiète particulièrement les Français de confession juive.
01:55:01 79% d'entre eux craignent une augmentation des actes antisémites sur le territoire
01:55:06 et 48% disent se sentir plus en danger que le reste de la population française.
01:55:11 On va partir direction Zderot, la ville israélienne voisine de la bande de Gaza.
01:55:17 Elle était l'une des premières villes ciblées par les attaques du Hamas.
01:55:20 Cette semaine, le maire a demandé à ses habitants d'évacuer au plus vite
01:55:23 mais certains n'ont toujours pas la possibilité de partir au portage
01:55:26 de nos envoyés spéciaux Régine Delfour et Thibaut Marcheteau.
01:55:29 Nous sommes chez Tahila et Robert.
01:55:31 Samedi, ils étaient dans leur appartement dès 6h30.
01:55:35 Ils ont entendu les coups de feu puisque une dizaine de terroristes étaient ici à Zderot.
01:55:41 Depuis, ils attendent de pouvoir quitter leur appartement
01:55:44 puisque cette ville est très souvent bombardée.
01:55:46 Tahila est en train encore de faire ses valises.
01:55:50 Elle espère pouvoir partir très rapidement.
01:55:53 Elle est sur une liste d'attente avec son mari mais pour le moment, ils n'ont aucune nouvelle.
01:55:57 Nous étions sur une liste et on pensait qu'on allait nous prendre vendredi.
01:56:03 On a attendu et on n'a pas préparé le repas de Shabbat parce qu'on pensait partir.
01:56:08 J'ai téléphoné à 4h30 mais il n'y avait plus personne pour répondre.
01:56:16 Zderot est une ville fantôme.
01:56:19 Regardez ces rues qui sont quasi désertes.
01:56:23 Désormais, les habitants pour la plupart qui sont encore ici se terrent par crainte.
01:56:29 On voulait vous montrer un symbole de ces attaques du 7 octobre.
01:56:34 C'est ce commissariat, ce qui reste de ce commissariat
01:56:37 puisque samedi 7 octobre, une dizaine de terroristes se sont introduits dans le commissariat.
01:56:42 Il y a eu des combats avec les policiers mais aussi avec les militaires.
01:56:45 Les militaires ont préféré détruire le commissariat
01:56:49 puisqu'il y avait un risque d'explosifs qui soient à l'intérieur.
01:56:53 Zderot doit être évacué ce matin, en fin de matinée
01:56:58 puisque cette ville est au cœur des combats.
01:57:01 Elle se situe à moins de 10 km de la bande de Gaza.
01:57:04 Du côté de la mer, les Etats-Unis étalent leur puissance navale au large d'Israël.
01:57:12 Deux porte-avions vont bientôt être sur zone.
01:57:17 Un est déjà sur place, un autre est en train d'arriver à Roldiman.
01:57:20 Est-ce qu'il y a une vraie possibilité que les Etats-Unis entrent dans le conflit aux côtés de son allié Israël ?
01:57:25 On n'avait jamais vu un déploiement naval aussi géant américain au large d'Israël.
01:57:33 Le but de cette présence, officiellement on dit des choses un peu vagues,
01:57:41 c'est pour contrôler le Hezbollah et plus loin encore l'Iran.
01:57:47 Parce que si vous voyez sur la carte, en Syrie, il y a des forces iraniennes.
01:57:51 Al-Quds, qui est la force iranienne de l'extérieur des gardes révolutionnaires, est présente.
01:57:57 Elle est en liaison avec le Hezbollah, qui est en liaison avec le Hamas et le djihad islamique.
01:58:03 Donc ne rien faire, c'était un peu difficile.
01:58:07 Le USS Gerald Ford se met en place.
01:58:10 C'est un porte-avions avec plusieurs gros navires de guerre autour
01:58:15 et avec une capacité de tirer des missiles et d'envoyer des avions pour faire des frappes.
01:58:20 Et il sera rejoint par le USS Eisenhower.
01:58:24 Donc deux, c'est vraiment exceptionnel.
01:58:26 Et les États-Unis ont pour mission de protéger Israël d'un débordement qui viendrait de Téhéran,
01:58:34 qui serait téléguidé depuis Téhéran.
01:58:37 D'un autre côté, ils veulent un peu calmer aussi la situation.
01:58:41 C'est pour cela que le président Biden a téléphoné à Mahmoud Abbas,
01:58:46 qui est le président de l'autorité palestinienne, il est assez impotent,
01:58:50 mais quand même il représente quelque chose.
01:58:52 Il lui a dit que les États-Unis soutiennent le droit,
01:58:56 enfin que le Hamas ne représente pas les Palestiniens
01:58:59 et que les États-Unis soutiennent le droit du peuple palestinien à la dignité et à l'autodétermination.
01:59:08 Alors là, ça ne plaît pas au gouvernement israélien, mais tant pis.
01:59:12 Les États-Unis veulent être comme ça.
01:59:14 Ils ont un plan pour deux États, mais ils couvrent Israël contre l'Iran.
01:59:18 Un éclairage géopolitique avec Harold Eman et militaires peut-être avec vous,
01:59:22 général Bruno Clermont, sur les différents fronts liés à ce conflit.
01:59:26 Évidemment, on s'inquiète du côté de Gaza, mais il n'y a pas que ça.
01:59:30 Non, bien sûr, dès le départ, le Premier ministre a indiqué
01:59:34 qu'il fallait absolument dissuader l'ouverture d'un deuxième front.
01:59:37 Là, il évoquait ce dont Harold parlait, c'est-à-dire le Hezbollah.
01:59:41 Israël a une frontière de 70 km avec le Liban.
01:59:46 Israël est toujours en guerre contre le Liban.
01:59:48 Il y a des forces d'interposition avec des forces françaises, d'ailleurs.
01:59:51 700 soldats français s'interposent entre Israël et le Liban.
01:59:55 La force de la région s'appelle l'Hezbollah, un proto-État,
01:59:58 une milice armée très puissante aux ordres de l'Iran.
02:00:01 C'est elle qu'il faut tenir à distance.
02:00:03 Le Hezbollah lui-même est armé par l'Iran.
02:00:05 C'est un peu compliqué.
02:00:06 Cette nuit-là, l'aviation de chasse israélienne est allée frapper
02:00:11 des terrains militaires en Syrie, donc très loin des bases d'Israël,
02:00:15 pour empêcher des livraisons d'armement de l'Iran vers la Syrie
02:00:19 et de la Syrie vers le Hezbollah.
02:00:20 C'est aussi une des manières d'empêcher que le Hezbollah s'arme
02:00:24 en prévision de l'ouverture d'un front.
02:00:25 Et la présence du porte-avions contribue également à cette dissuasion
02:00:28 pour éviter que le Hezbollah rentre dans la guerre,
02:00:30 ce qui serait une catastrophe pour Israël
02:00:32 et qui entraînerait probablement un embrasement régional de la guerre.
02:00:35 Guillaume Bigot.
02:00:36 Je pense que la stratégie de l'Iran, c'est de créer le maximum de désordre
02:00:40 possible sans intervenir directement.
02:00:43 Et d'abord, effectivement, comme nous l'a expliqué Harold,
02:00:45 la présence d'une force américaine militaire très dissuasive
02:00:49 est là pour dire à l'Iran, ne bougez pas.
02:00:52 Ne bougez pas, parce que si vous bougez une oreille, on intervient.
02:00:55 Là où les choses se complexifient un peu, on n'en est pas là,
02:00:58 mais en fait, il faut bien signaler que l'Iran va rentrer dans les briques
02:01:02 en 2024 et que dans les briques, vous avez la Russie et vous avez la Chine également.
02:01:08 Et qu'il y a un autre conflit sur la planète, qui est la guerre d'Ukraine
02:01:12 avec la Russie et que la Russie pourrait profiter de cette espèce de maelstrom
02:01:16 et de risque d'escalade aussi.
02:01:18 Tout le monde joue sa carte.
02:01:20 On va peut-être jouer à faire l'escalade sans vraiment faire l'escalade.
02:01:23 Et la Russie pourrait dire, écoutez, moi, je veux bien calmer tout le monde.
02:01:26 Je veux bien calmer mes clients syriens, mes clients iraniens,
02:01:29 parce que la Syrie et l'Iran, c'est le Hezbollah.
02:01:31 Ce sont ceux qui peuvent faire envenimer cette situation.
02:01:33 Mais évidemment, si vous voulez que j'intervienne, on va passer à la caisse quand même.
02:01:36 Jérôme Poirot, en 30 secondes.
02:01:37 Oui, s'agissant des portes-avions, il y a l'aspect dissuasion qui a été évoqué.
02:01:41 Mais comme c'est aussi une flottille de différents bâtiments
02:01:44 qui accompagnent ces portes-avions, ce sont des moyens de renseignement considérables
02:01:47 qui vont aider notamment à la localisation des otages.
02:01:50 Et puis, il y a vraisemblablement aussi des forces spéciales américaines
02:01:54 qui sont là, qui pourraient mener des opérations de vie de force
02:01:57 pour libérer des otages américains occidentaux ou de toute nationalité.
02:02:01 Allez, vous restez avec moi sur ces news.
02:02:03 On va marquer une courte pause.
02:02:04 Dans un instant, on ira du côté d'Achkelonville,
02:02:07 qui est toujours sous les roquettes du Hamas,
02:02:09 à moins d'une quinzaine de kilomètres de la bande de Gaza.
02:02:12 A tout de suite.
02:02:13 De retour sur le plateau de la matinale Weekend.
02:02:19 Dernière ligne droite pour décrypter avec tous mes invités l'actualité du jour.
02:02:23 Je suis avec Guillaume Bigot, éditorialiste.
02:02:25 Je suis avec le général Bruno Clermont, notre consultant défense.
02:02:28 Jérôme Poirot, ancienne adjoint du coordinateur national du renseignement à l'Élysée.
02:02:33 Avec Harold Iman, notre spécialiste des questions internationales.
02:02:36 Et bien sûr, Marine Sabourin pour le journal.
02:02:39 À la une, on vous emmène à Achkelon, en Israël.
02:02:42 C'est à 10 kilomètres seulement de la bande de Gaza.
02:02:44 C'est l'une des villes les plus ciblées par les roquettes.
02:02:46 Nos équipes sont allées à la rencontre de Gilles.
02:02:48 Vous le voyez à l'écran, un habitant qui a décidé de rester sur place
02:02:51 au péril de sa vie.
02:02:52 Vous entendrez également les sirènes qui rythment leur quotidien.
02:02:55 L'offensive terrestre d'Israël qui tarde à venir, selon l'armée,
02:02:59 ne devrait pas démarrer ce dimanche pour des raisons humanitaires.
02:03:02 Un délai supplémentaire est notamment laissé aux habitants de Gaza
02:03:04 pour évacuer le nord de l'enclave.
02:03:06 Un peu plus d'un million de personnes sont appelées à rejoindre le sud.
02:03:09 79% des Français craignent l'augmentation des actes antisémites en France.
02:03:16 C'est le résultat d'un sondage IFOP pour le journal du dimanche.
02:03:19 60% ont néanmoins confiance dans le gouvernement pour protéger
02:03:22 les Français de confession de culture juive.
02:03:24 Tous les détails sur ce plateau avec Sandra Tchombo.
02:03:26 La tension qui est forte à la frontière du côté israélien,
02:03:33 la frontière de Gaza, la ville d'Ashkelon,
02:03:35 à moins de 10 km de la bande de Gaza,
02:03:37 est l'une des plus ciblées par les roquettes du Hamas.
02:03:39 Néanmoins, certains habitants refusent de quitter la zone
02:03:42 au péril de leur vie.
02:03:43 Depuis une semaine, les sirènes d'alerte rythment le quotidien des habitants.
02:03:46 Nos envoyés spéciaux Fabrice Elsner et Antoine Esteve
02:03:49 ont pu recueillir le témoignage de Gilles
02:03:51 qui a décidé de rester là coûte que coûte regarder.
02:03:54 Gilles a 76 ans et il n'a pas peur de se déplacer
02:03:57 dans la ville déserte d'Ashkelon.
02:03:59 Il nous fait visiter son quartier.
02:04:01 Ici, une roquette vient de tomber sur un immeuble voisin.
02:04:03 Comment avec les roquettes, comment ils peuvent vivre ici ?
02:04:06 Regarde, Jean, comment ils peuvent rester ici
02:04:10 après cette roquette-là ?
02:04:12 Regarde ce qu'ils ont fait.
02:04:15 5, 6 maisons.
02:04:17 6 familles.
02:04:19 C'est encore 6, c'est encore 6.
02:04:22 Regarde.
02:04:24 Personne ne peut venir vivre ici.
02:04:27 Dans sa maison, il a l'impression d'être en sécurité.
02:04:29 Gilles est un vétéran de la guerre du Kipour.
02:04:32 Il nous explique qu'il n'a plus peur de rien à son âge.
02:04:35 Moi, je suis un peu idiot.
02:04:38 Comme je fais la guerre et comme je fais aussi au Liban-guerre.
02:04:43 Alors je connais ce que c'est la guerre exactement.
02:04:46 Il nous montre le bunker le plus proche de sa maison,
02:04:49 à une centaine de mètres.
02:04:51 C'est trop loin pour lui.
02:04:53 C'est pas possible que je puisse venir ici.
02:04:55 Je ne peux pas courir jusqu'ici pour...
02:04:58 Allez-y, 30 secondes.
02:05:02 Les plus jeunes qui viennent au synagogue,
02:05:06 ce sont des gens vieux.
02:05:09 Tu vois, ce sont des gens vieux.
02:05:12 Voilà, tu vois.
02:05:15 Voilà, tu vois maintenant.
02:05:18 Ça va, ça va.
02:05:20 Allez-y, toi.
02:05:22 Allez-y, toi.
02:05:24 Donc toi, tu n'as pas l'habitude de venir ici.
02:05:31 Là, il y a les roquettes qui tombent.
02:05:33 Oui, oui, je sais.
02:05:35 Moi, je n'ai jamais venu ici.
02:05:37 C'est la première fois que je suis là.
02:05:40 Plus personne ne sort depuis les attaques du 7 octobre dernier.
02:05:44 Les gens vivent enfermés chez eux.
02:05:46 Des missiles tombent tous les jours.
02:05:49 Et plus largement, c'est tout un pays qui vit aujourd'hui au rythme des sirènes.
02:05:53 On va aller du côté de Tel Aviv rejoindre Solal.
02:05:56 Bonjour Solal.
02:05:58 Vous avez 17 ans, si je ne me trompe pas.
02:06:00 Ça fait deux ans que vous vivez en Israël.
02:06:02 Vous étiez parisien avant.
02:06:05 J'ai envie de vous demander, c'est quoi le regard,
02:06:08 en ce moment, d'un jeune homme de 17 ans,
02:06:10 sur ce qui se passe aujourd'hui dans votre pays, en Israël ?
02:06:13 Est-ce que vous êtes inquiet pour cette guerre ?
02:06:16 Inquiet pour l'avenir de votre pays ?
02:06:19 Alors, inquiet, pas du tout.
02:06:22 Personnellement, je ne suis pas du tout inquiet.
02:06:25 Après, évidemment, ça dépend de chaque personne
02:06:27 et du ressenti de chaque personne.
02:06:30 Après, de mon point de vue,
02:06:32 on essaye de se mobiliser au maximum
02:06:35 et de faire part de solidarité envers les soldats
02:06:38 et envers même chaque personne pour qui c'est dur au sein du pays.
02:06:42 Par exemple, il y a quelques jours,
02:06:45 j'ai eu l'idée de créer un groupe WhatsApp
02:06:48 où j'ai mis toutes les personnes que je connaissais
02:06:50 et au fur et à mesure, toutes les personnes ont ajouté plusieurs personnes
02:06:53 pour aider les soldats.
02:06:55 Parce que les soldats, il y a beaucoup de réservistes qui ont été appelés
02:06:58 et il n'y avait pas assez de matériel nécessaire dans tout le pays.
02:07:01 Et les besoins étaient très urgents
02:07:04 et il y avait beaucoup de demandes.
02:07:06 Qu'est-ce que vous faites concrètement pour les aider ?
02:07:09 En fait, qu'est-ce qu'on fait concrètement ?
02:07:12 On essaye de collecter beaucoup de dons qui viennent de France ou d'Israël,
02:07:17 peu importe, des gens qui veulent donner de l'argent.
02:07:19 Et après, dans ce groupe, on se mobilise pour aller acheter
02:07:22 et faire beaucoup de courses, que ce soit de la nourriture,
02:07:25 des habits, toutes sortes de choses.
02:07:29 Et après, on s'organise pour envoyer des voitures dans les bases.
02:07:32 Par exemple, avec mon père, j'ai été aller à quelques jours
02:07:35 dans une base à côté de la frontière de Gaza.
02:07:37 On a fait plusieurs trajets.
02:07:39 Et justement, on a livré beaucoup de besoins aux soldats.
02:07:44 Vous êtes encore jeune, mais un jour, vous aussi,
02:07:48 vous pourriez servir l'armée israélienne en tant que réserviste.
02:07:52 C'est quelque chose que vous appréhendez ou pas ?
02:07:54 Non, pas du tout.
02:07:56 Justement, j'aimerais dire que j'ai hâte.
02:07:59 Là, en ce moment, je suis dans une méfina.
02:08:02 C'est comme une préparation à l'armée, une préparation en leadership.
02:08:06 On va faire beaucoup de sport, on va avoir quelques cours, etc.
02:08:11 pour se préparer à l'armée.
02:08:13 Surtout pour moi qui n'y arrivais que il y a deux ans,
02:08:15 ça va me permettre de faire une transition.
02:08:17 Parce que l'arrivée à l'armée, d'après ce qu'on dit,
02:08:20 c'est quelque chose de très brutal.
02:08:23 Merci, Solal.
02:08:24 Vous nous démontrez ce matin le patriotisme israélien
02:08:27 depuis le début de cette guerre et l'attaque terroriste du Hamas
02:08:31 le 7 octobre dernier.
02:08:33 Merci de votre témoignage sur notre antenne.
02:08:35 On va retrouver à présent nos envoyés spéciaux,
02:08:37 Charles Bajet et Stéphanie Rouquier.
02:08:39 Bonjour à tous les deux.
02:08:40 Stéphanie, vous êtes du côté d'Ofakim, en Israël.
02:08:43 Cette nuit encore, le repos des habitants,
02:08:45 comme à peu près partout et dans beaucoup d'endroits,
02:08:47 a été interrompu par une pluie de roquettes.
02:08:49 Oui, effectivement, la soirée et une partie de la nuit
02:08:53 ont été agitées sur tout le territoire en Israël.
02:08:56 Il y a eu des pluies de roquettes du Hamas
02:08:59 qui se sont abattues sur le territoire.
02:09:01 Des attaques très fortes, avec des roquettes très nombreuses.
02:09:05 Par moments, il y avait plus de 20 sites sur le territoire israélien
02:09:09 qui étaient visés au même moment.
02:09:11 Mais heureusement, le dôme de fer a très bien fonctionné.
02:09:14 Quasiment toutes les roquettes ont été interceptées dans le ciel
02:09:17 avant de s'abattre sur le sol.
02:09:19 Mais il faut savoir que ces attaques de roquettes
02:09:21 ont des conséquences sur les habitants,
02:09:24 car systématiquement, ce sont les alarmes de la ville,
02:09:27 les sirènes qui résonnent,
02:09:29 les alarmes aussi sur les téléphones qui résonnent.
02:09:31 Et donc là, tous les habitants doivent aller se mettre à l'abri,
02:09:34 dans les shelters, les abris qu'il y a partout,
02:09:36 le long des routes, dans les résidences,
02:09:38 dans les habitants, dans les habitations.
02:09:41 Et donc ces habitants, ils descendent.
02:09:43 Et hier soir, justement, nous étions dans un abri
02:09:45 quand une habitante est arrivée en hauchant la tête,
02:09:47 en baissant la tête, elle a l'air totalement dépitée, désespérée.
02:09:50 Elle nous a expliqué que ce n'est plus possible
02:09:52 de vivre comme cela, dans la terreur,
02:09:54 dans la peur de se prendre une roquette.
02:09:56 Après le drame qu'ils ont vécu le week-end dernier,
02:09:58 maintenant la vie ne peut pas reprendre son cours.
02:10:00 Elle nous a expliqué qu'il est temps,
02:10:02 elle a hâte que cette grande contre-offensive terrestre
02:10:05 puisse démarrer.
02:10:07 Il faut éradiquer le Hamas, a-t-elle martelé.
02:10:10 Alors, de son côté, vous le savez,
02:10:12 Tzahal, l'armée israélienne, a positionné
02:10:14 une quarantaine de bataillons tout au long de la frontière
02:10:16 avec Gaza, et continuellement,
02:10:18 eh bien, ils frappent, ils bombardent
02:10:20 des postes stratégiques au Hamas.
02:10:22 Et on a appris ce matin que, eh bien,
02:10:24 dans la nuit, un haut-commandant du Hamas
02:10:26 a été abattu lors d'une frappe aérienne.
02:10:28 Ce haut-commandant du Hamas était responsable
02:10:31 des infiltrations de terroristes
02:10:33 le week-end dernier en Israël.
02:10:35 Merci Stéphanie Rouquet pour ces dernières précisions.
02:10:38 Merci également à Charles Bajet qui vous accompagne
02:10:40 derrière la caméra.
02:10:42 Israël qui poursuit donc encore ses préparatifs
02:10:44 en vue d'une offensive terrestre dans la bande de Gaza.
02:10:46 Une offensive qui ne devrait pas démarrer ce dimanche
02:10:48 selon toute vraisemblance pour des raisons humanitaires.
02:10:50 Tzahal qui a laissé un délai supplémentaire
02:10:52 samedi aux habitants pour évacuer la zone
02:10:54 et rejoindre le sud de l'enclave.
02:10:56 Et on va en parler avec vous, Général Bruno Clermont.
02:10:58 Comment se fait-il que cette enclave,
02:11:00 la bande de Gaza, le nord de la bande de Gaza
02:11:02 mette autant de temps à être évacuée ?
02:11:04 Oui, effectivement, l'ultimatum,
02:11:06 il a expérit déjà depuis 24 heures.
02:11:08 Donc, on constate que l'Israëlien
02:11:10 laisse beaucoup plus de temps que prévu
02:11:12 pour l'évacuation. L'évacuation, elle prend du temps
02:11:14 parce que là, un million de personnes, c'est très long.
02:11:16 Il n'y a que deux routes pour évacuer
02:11:18 les habitants de Gaza City.
02:11:20 Et ces deux routes,
02:11:22 il se trouve qu'actuellement,
02:11:24 elles sont bloquées par le Hamas.
02:11:26 La stratégie du Hamas, c'est de servir de la population
02:11:28 comme bouclier humain. Donc, ils font tout pour éviter
02:11:30 l'évacuation. Du côté de l'Israël,
02:11:32 en quelque sorte, la philosophie de la guerre
02:11:34 a changé sous la pression de la communauté internationale.
02:11:36 Il y avait au départ vraiment une urgence
02:11:38 de mener l'opération militaire.
02:11:40 Les réservistes ont été mobilisés. C'est parti très, très fort.
02:11:42 Et puis, ils ont reçu un signal qui était de dire
02:11:44 "Attention, la guerre d'accord, on vous soutient
02:11:46 mais à condition que vous respectiez le droit de la guerre".
02:11:48 Le droit de la guerre, c'est essentiellement protéger les civils.
02:11:50 Donc, ils sont dans cette logique.
02:11:52 La volonté est toujours là,
02:11:54 mais un certain nombre de précautions sont prises.
02:11:56 Et donc, l'offensive se prépare.
02:11:58 Elle va être bientôt,
02:12:00 rapide, violente
02:12:02 et avec évidemment
02:12:04 un tas de risques importants.
02:12:06 Et un autre élément dont on ne parle pas beaucoup, c'est les otages.
02:12:08 Ça fait partie de la stratégie de ne pas en parler. Mais par exemple,
02:12:10 les raids qu'il y a eu, il y a eu des raids déjà
02:12:12 israéliennes les derniers jours. Les raids, c'était avec
02:12:14 des blindés, ce n'était pas que des forces spéciales, c'était pour essayer
02:12:16 d'identifier dans les zones dégagées
02:12:18 par le Hamas,
02:12:20 où on pouvait espérer trouver
02:12:22 les otages. - Merci, Général Bruno Clermont.
02:12:24 Avec vous, Harold Iman, on va
02:12:26 voir un petit peu les équilibres géopolitiques.
02:12:28 Par le passé, on a vu des
02:12:30 signes de solidarité du monde arabe envers les
02:12:32 Palestiniens. Aujourd'hui, quelle est la
02:12:34 réaction de l'opinion publique dans
02:12:36 les pays arabes ? - Alors, elle existe, évidemment.
02:12:38 Mais elle n'est pas aussi forte que par le passé.
02:12:40 Et donc, il faut se dire
02:12:42 que c'est surtout dans les pays où il y a
02:12:44 une forte présence de population
02:12:46 palestinienne.
02:12:48 C'est-à-dire la Jordanie,
02:12:50 principalement, qui est
02:12:52 quasiment, enfin,
02:12:54 à 60 %
02:12:56 peuplée de Palestiniens
02:12:58 qui ont migré de leur vivant
02:13:00 ou leurs parents, ou leurs grands-parents.
02:13:02 Donc là, vous avez beaucoup de gens
02:13:04 dans la rue.
02:13:06 Cependant, ailleurs, c'est beaucoup
02:13:08 moins frappant. Bon, au Maghreb,
02:13:10 il y en a pas mal parce que,
02:13:12 particulièrement en
02:13:14 Algérie, on entretient une espèce
02:13:16 de mythe
02:13:18 de la Palestine
02:13:20 en permanence. Mais
02:13:22 en Égypte,
02:13:24 c'est très faible.
02:13:26 Et parce que
02:13:28 l'Égypte a d'exécrables
02:13:30 relations avec
02:13:32 le Hamas. Le Hamas qui était
02:13:34 vraiment très proche de l'ancien
02:13:36 président Morsi, qui a été
02:13:38 déposé
02:13:40 par le président
02:13:42 Sisi actuel. Bon, et
02:13:44 si on regarde des Israéliens
02:13:46 arabes,
02:13:48 ou des Arabes israéliens, ou des
02:13:50 Palestiniens israéliens,
02:13:52 tous ces mots-là se battent en duel,
02:13:54 eh bien, on voit qu'ils sont inquiets
02:13:56 sur les réseaux.
02:13:58 Tout ceci
02:14:00 venant d'une étude d'un
02:14:02 institut israélien, l'Institut de
02:14:04 Sécurité Nationale,
02:14:06 ils ont peur que des
02:14:08 bandes juives les attaquent.
02:14:10 Et il y a
02:14:12 un an et quelques,
02:14:14 il y a eu des heurts entre des bandes juives
02:14:16 et des bandes arabes autour de Haïfa,
02:14:18 qui est censé être le havre
02:14:20 de coexistence.
02:14:22 Donc ils ont peur de ça, que leur magasin soit
02:14:24 cassé, etc. Donc il y a ça,
02:14:26 mais il y a un autre phénomène,
02:14:28 également à Haïfa,
02:14:30 d'Israéliens arabes
02:14:32 qui commencent à se proclamer fièrement
02:14:34 israéliens. Les Druzes
02:14:36 l'ont déjà fait depuis toujours,
02:14:38 mais ils ne sont pas très nombreux, vers 150 000,
02:14:40 mais dans la population musulmane,
02:14:42 ça commence à prendre,
02:14:44 et chrétienne aussi, ça commence à prendre,
02:14:46 et ça, c'est nouveau.
02:14:48 - Merci Harold. On va revenir en France à présent,
02:14:50 avec ces chiffres alarmants,
02:14:52 qui sont peut-être d'ailleurs en lien avec ce qui se passe
02:14:54 en ce moment au Proche-Orient. Depuis samedi 7 octobre,
02:14:56 les actes antisémites ont explosé
02:14:58 dans notre pays. 189 actes ont été
02:15:00 recensés depuis samedi dernier,
02:15:02 ce qui a mené à 65 interpellations
02:15:04 marines. - Les conséquences,
02:15:06 85% des Français se disent inquiets
02:15:08 en pensant à la situation entre Israël
02:15:10 et Gaza, au-delà de la communauté juive.
02:15:12 C'est donc tous les Français qui expriment leur crainte
02:15:14 aujourd'hui, Sandra Tchoumbaud. - C'est ce que révèle
02:15:16 un sondage Ifop, publié aujourd'hui
02:15:18 dans le JDD. Dans le détail,
02:15:20 vous allez voir que 79%
02:15:22 des sondés sont inquiets
02:15:24 face à l'augmentation des actes
02:15:26 antisémites en France. 21%
02:15:28 en revanche ne sont pas inquiets.
02:15:30 L'attaque du Hamas samedi dernier en Israël
02:15:32 et la crainte de voir ce conflit
02:15:34 s'exporter en France sont
02:15:36 les principales raisons. On va
02:15:38 à présent comparer plusieurs chiffres entre
02:15:40 février 2023 et ce mois d'octobre.
02:15:42 En février dernier, 3%
02:15:44 des sondés pensaient que les Français
02:15:46 de confession ou de culture juive
02:15:48 étaient moins en danger que les autres
02:15:50 Français. Ils sont 4%
02:15:52 huit mois plus tard, pour
02:15:54 19% des sondés en début d'année.
02:15:56 Les Français de confession
02:15:58 ou de culture juive étaient plus en danger.
02:16:00 48% le pensent désormais.
02:16:02 Ni plus ni moins en danger
02:16:04 que les autres Français. 78%
02:16:06 en février 2023
02:16:08 contre 48%
02:16:10 ce mois-ci. Même si
02:16:12 ils ont peur, les Français ne sont pas pour
02:16:14 autant fatalistes à la question
02:16:16 "Avez-vous confiance dans les pouvoirs publics
02:16:18 pour lutter contre l'antisémitisme ?"
02:16:20 60% ont confiance,
02:16:22 40% non. Et pourtant,
02:16:24 vous allez voir qu'aucune personnalité politique
02:16:26 n'a la confiance totale des Français
02:16:28 pour mener ce combat, mais certaines sortent
02:16:30 quand même du lot. Selon les sondés,
02:16:32 Edouard Philippe pointe en tête avec
02:16:34 46% des voix, suivi de Gérald Darmanin
02:16:36 et Marine Le Pen ex aequo
02:16:38 avec 42% d'opinion
02:16:40 favorable. Emmanuel Macron enregistre
02:16:42 1% de moins. Et Elisabeth Borne
02:16:44 est sous la barre des 40% avec 37%.
02:16:46 - 8h43
02:16:48 sur CNews, le rappel
02:16:50 de l'actualité désormais avec vous, Marine.
02:16:52 ...
02:16:54 ...
02:16:56 - Catherine Colonna
02:16:58 est arrivée hier soir à Tel Aviv.
02:17:00 La ministre des Affaires étrangères s'est exprimée
02:17:02 sur Twitter, arrivée à Tel Aviv,
02:17:04 pour témoigner la solidarité de la France avec Israël
02:17:06 et le peuple israélien frappé par le terrorisme.
02:17:08 La ministre devrait rencontrer aujourd'hui
02:17:10 les familles françaises qui sont encore sans nouvelles
02:17:12 de leurs proches. Une minute
02:17:14 de silence pour rendre hommage à l'enseignant Dominique Bernard
02:17:16 sera observée demain à 14h dans
02:17:18 toutes les écoles. Demain, les cours commenceront
02:17:20 à 10h pour les collégiens et les lycéens
02:17:22 après un temps de 2h réservé aux enseignants
02:17:24 pour échanger et préparer cet hommage.
02:17:26 Et puis le musée du Louvre et le château
02:17:28 de Versailles, évacués hier après des alertes
02:17:30 à la bombe, paniqués, les visiteurs ont dû
02:17:32 quitter les lieux précipitamment. Les deux lieux
02:17:34 touristiques ont été fermés pour la journée par
02:17:36 mesure de sécurité.
02:17:38 - De retour sur le plateau de la matinale
02:17:42 Weekend, on est avec Sonia Mabrouk
02:17:44 qui nous a rejoint. Bonjour Sonia. - Bonjour à vous.
02:17:46 - On vous retrouve tout à l'heure pour le grand rendez-vous
02:17:48 Europe 1 Les Echos. Qui est votre invité aujourd'hui ?
02:17:50 - Notre invité, c'est l'historien Georges Ben Soussan
02:17:52 nos téléspectateurs le connaissent.
02:17:54 Il y a 20 ans, il a dirigé l'ouvrage
02:17:56 "Les Territoires perdus de la République"
02:17:58 malheureusement visionnaire, je dis malheureusement
02:18:00 que tout ce qui se passe. Il est aussi
02:18:02 l'auteur plus récemment de l'ouvrage
02:18:04 "Les origines du conflit israélo-arabe"
02:18:06 donc évidemment dans cette triste
02:18:08 actualité. - Merci Sonia.
02:18:10 Le rendez-vous est pris donc tout à l'heure à 10h.
02:18:12 Le grand rendez-vous, c'est News
02:18:14 Europe 1 Les Echos. On reste
02:18:16 en France avec beaucoup de monde qui déplore
02:18:18 en ce moment le manque de soutien
02:18:20 à Israël de la part des personnalités
02:18:22 du monde du sport ou encore de la culture. Finalement
02:18:24 Marine, il n'y a presque que la classe politique
02:18:26 qui a réagi après l'attaque du Hamas. - Oui et ce
02:18:28 silence interroge. Écoutez ces témoignages
02:18:30 au micro de Jérôme Rampnou. Le récit
02:18:32 est signé Adrien Spiteric.
02:18:34 - Mais ils sont où ? Mais ils sont où ?
02:18:36 - Dans une vidéo publiée
02:18:38 sur ses réseaux sociaux, Franck Tapiero
02:18:40 publicitaire et auteur,
02:18:42 interpelle les personnalités françaises
02:18:44 sur leur silence après les attaques
02:18:46 du Hamas en Israël. Il s'expliquait
02:18:48 mercredi sur notre plateau.
02:18:50 - Ils se terrent chez eux.
02:18:52 Pourquoi ils ont peur ? Parce qu'ils ont peur
02:18:54 d'avoir une image, qu'ils soient
02:18:56 malheureusement associés d'abord
02:18:58 à la défense de victimes juives.
02:19:00 L'absence de réaction de l'acteur Omar Sy
02:19:02 ou du footballeur Kylian Mbappé interroge.
02:19:04 Les deux hommes ont pourtant l'habitude
02:19:06 de s'exprimer comme après la mort de
02:19:08 Nahel, le 28 juin dernier.
02:19:10 L'attaquant du Paris Saint-Germain publiait
02:19:12 - J'ai mal à ma France.
02:19:14 Une situation inacceptable.
02:19:16 Toutes mes pensées vont pour la famille
02:19:18 et les proches de Nahel ce petit temps. Je suis parti
02:19:20 beaucoup trop tôt. - Mais alors que pensent
02:19:22 les français de ce silence ? Dans les rues de Bordeaux,
02:19:24 les avis sont partagés.
02:19:26 - Ils devraient réagir plus vite. Parce que là, c'est des trucs
02:19:28 assez importants et ils réagissent
02:19:30 à des choses des fois inutiles.
02:19:32 - Ils ont peur des réactions des gens.
02:19:34 C'est assez normal, je trouve.
02:19:36 - Vu les critiques qu'il peut y avoir
02:19:38 à leur regard,
02:19:40 vu toute la pression médiatique qu'il peut y avoir également
02:19:42 à leur regard, je comprends que certaines préfèrent se taire.
02:19:44 Après, on est quand même
02:19:46 sur des choses qui sont très graves.
02:19:48 Pour l'heure, les principales réactions d'artistes français
02:19:50 viennent de personnalités juives
02:19:52 comme Elie Semoun ou Patrick Bruel.
02:19:54 - Peut-être une réaction là-dessus, Guillaume Bigaud,
02:19:58 ces artistes qui ne réagissent pas, qui n'osent pas peut-être réagir
02:20:00 de peur de déplaire à un public ?
02:20:02 - Si Nahel était un petit ange,
02:20:06 que dire des enfants israéliens
02:20:08 décapités, des femmes enceintes
02:20:10 et viscérées, on ne sait pas très bien.
02:20:12 On aurait pu
02:20:14 s'attendre,
02:20:16 non pas à ce que
02:20:18 ces spécialistes ou ces professionnels
02:20:20 de l'indignation disent
02:20:22 "Vive Israël", ce n'était pas le sujet,
02:20:24 mais peut-être aurait-il pu dire
02:20:26 "Aba la barbarie"
02:20:28 ou "Aba la barbarie".
02:20:30 - On avait un clientélisme
02:20:32 politique de la part
02:20:34 de certains partis comme la France Insoumise
02:20:36 qui n'osait peut-être pas dénoncer
02:20:38 clairement le terrorisme. - Ce n'est pas qu'ils n'osaient pas,
02:20:40 ils ne l'ont pas fait. - Ils ne voulaient pas.
02:20:42 - On a la même chose là-haut de la part
02:20:44 de certains artistes vis-à-vis de leur public, c'est ça ?
02:20:46 - Oui.
02:20:48 On peut toujours très bien dire
02:20:52 "La France est unie, doit rester
02:20:54 unie" et sauter sur sa chaise comme un cabri
02:20:56 en disant "Unité, unité, unité".
02:20:58 Mais je ne crois pas que le déni aide jamais
02:21:00 à résoudre les problèmes. Il faut regarder la réalité en face.
02:21:02 Malheureusement, la France
02:21:04 n'est pas unie, n'est plus unie.
02:21:06 Il faut dire aussi qu'il n'y a aucune volonté
02:21:08 de mettre à l'écart qui que ce soit. Au contraire,
02:21:10 de la part de la majorité
02:21:12 des Français, il y a une volonté d'unité.
02:21:14 Elle est d'ailleurs bien exprimée par le président de la République,
02:21:16 elle est exprimée par tout le monde.
02:21:18 Il ne s'agit pas de prendre parti pour tel ou tel
02:21:20 conflit, mais simplement de dire qu'à un moment, quand les bornes
02:21:22 sont passées, il y a des affaires de principe et on devrait
02:21:24 se retrouver. Manifestement, ce n'est pas le cas.
02:21:26 Tout le monde le voit. - La nécessité
02:21:28 absolue de dénoncer
02:21:30 le terrorisme, au vu notamment de ce qui
02:21:32 se passe également en France. On va partir
02:21:34 du côté d'Arras, ville endeuillée après la mort
02:21:36 ce vendredi de Dominique Bernard,
02:21:38 57 ans, tuée par un assaillant au couteau.
02:21:40 - Oui, nous retrouvons sur place
02:21:42 nos journalistes Audrey Berthaud et Sacha Robin.
02:21:44 Audrey, un rassemblement en hommage aux professeurs de français
02:21:46 est organisé en fin de matinée.
02:21:48 Place des Hérault, où vous vous trouvez ?
02:21:50 - En effet, on est sur
02:21:54 cette grande place des Hérault
02:21:56 en plein cœur d'Arras.
02:21:58 Vous l'avez dit, en fin de matinée, à 11h
02:22:00 précisément, dans 2h,
02:22:02 il y aura ce rassemblement citoyen
02:22:04 organisé à la mémoire
02:22:06 de Dominique Bernard, sauvagement
02:22:08 tuée vendredi matin,
02:22:10 en soutien également aux victimes,
02:22:12 bien sûr, et en solidarité à la communauté
02:22:14 éducative de Gambetta, le lycée
02:22:16 où il y a eu ce drame.
02:22:18 Cette place, derrière moi, vous la voyez,
02:22:20 elle est vide, mais vraiment, dans 2h,
02:22:22 on s'attend à énormément de monde.
02:22:24 Tous les habitants d'Arras,
02:22:26 vous allez l'entendre, vont faire leur maximum pour venir
02:22:28 écouter.
02:22:30 - Ma fille a été dans le lycée
02:22:32 au moment de l'agression. - D'accord, donc vous comptez
02:22:34 aller au rassemblement ? - Oui, bien sûr,
02:22:36 tout à fait, pour témoigner,
02:22:38 pour témoigner
02:22:40 qu'il y aura du monde, oui,
02:22:42 bien sûr, normal.
02:22:44 On est une ville moyenne
02:22:46 et ce genre d'événement, ça marque
02:22:48 quand même les esprits.
02:22:50 - Non, je suis trop âgée,
02:22:52 j'habite sur la place, je reviendrai à la fenêtre.
02:22:54 - Non, je ne peux pas passer, je m'occupe de l'hélice
02:22:56 à Michelin-Cité, mais je rends une
02:22:58 ancre prière avec tout le monde.
02:23:00 - Normalement, oui, on va s'y déplacer, oui,
02:23:02 c'est normal, travaillant pour la ville, habitant d'Arras.
02:23:04 Après, voilà,
02:23:06 malheureusement,
02:23:08 que faire, nous ? Mais bon,
02:23:10 soutenir, soutenir.
02:23:12 On connaît pas mal de professeurs, donc voilà,
02:23:14 on soutient les professeurs.
02:23:16 - Voilà, vraiment, toutes les personnes qu'on a rencontrées
02:23:20 ce matin avec Sacha Robin
02:23:22 sont tous solidaires, ils comptent
02:23:24 tous venir, malgré, évidemment,
02:23:26 la peur, la tristesse et la colère.
02:23:28 - Merci Audrey Bertheau,
02:23:30 merci à Sacha Robin, qui est avec vous derrière la caméra.
02:23:32 Un mot de conclusion pour finir cette émission, Jérôme Poirot.
02:23:34 - Oui, j'espère
02:23:36 qu'au-delà des hommages et du recueillement,
02:23:38 dans les prochains jours encore,
02:23:40 il y ait véritablement un tournant
02:23:42 dans la prise en compte de ce qui est,
02:23:44 comme l'a dit le ministre de l'Intérieur, la menace
02:23:46 djihadiste en France. On avait cru
02:23:48 qu'après les attentats de Charlie Hebdo en 2015,
02:23:50 ou après la décapitation
02:23:52 de Samuel Paty,
02:23:54 il y aurait vraiment un sursaut.
02:23:56 J'espère que cette fois,
02:23:58 ce sursaut sera effectif.
02:24:00 - On finit sur cette note d'espoir.
02:24:02 Merci à tous mes invités d'avoir participé
02:24:04 à cette émission. Vous restez avec nous sur CNews.
02:24:06 Dans un instant, l'heure des pros.
02:24:08 Week-end, c'est avec Eliot Devan.
02:24:10 ♪ ♪ ♪

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