La Matinale Week-End (Émission du 18/05/2024)

  • il y a 4 mois
Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

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00:00:00 5h55, bon réveil à tous sur CNews, bienvenue dans votre matinale du samedi.
00:00:06 18 mai, on est ensemble jusqu'à 9h pour de l'info, de l'analyse, des débats avec l'excellente Marine Sabourin qui m'accompagne.
00:00:12 Bonjour Marine.
00:00:12 Bonjour Anthony, bonjour à tous.
00:00:14 Avant de vous dévoiler les thèmes de notre émission du jour, tout de suite l'éphéméride d'Alessandra Martinez.
00:00:19 Passionnée d'art et de collection, retrouvez votre programme avec eBay, l'e-commerce original.
00:00:29 [Musique]
00:00:34 Chers amis, bonjour.
00:00:35 Nous souhaitons aujourd'hui une joyeuse fête à tous les Érics dont le Saint-Patron monta sur le trône de Suède en 1156 et fut l'évangélisateur de la Finlande.
00:00:46 On le surnomme le père et le serviteur de son peuple.
00:00:50 En effet, c'est un homme d'une grande conscience et d'une grande piété, réputé pour avoir construit plusieurs églises et administré avec sagesse son royaume.
00:00:59 Il est également très en avance sur la mentalité de son temps puisqu'on lui doit des lois qui défendent les droits des femmes.
00:01:06 L'histoire raconte aussi qu'il se rend souvent dans les maisons des plus pauvres auxquelles il est tout particulièrement attentif.
00:01:13 C'est au cours d'une guerre contre les Danois, venue envahir le port de Turku, qu'Éric est assassiné le 18 mai 1160, le lendemain de l'ascension.
00:01:24 Alors qu'il est encerclé par les tueurs, il prononce cette phrase.
00:01:28 « Achevons au moins ce sacrifice, le reste de la fête se passera pour moi ailleurs. »
00:01:35 Chaque année, les catholiques vont déposer une couronne de laurier sur sa tombe dans la cathédrale du Psalme.
00:01:42 Terminons avec un extrait du psaume 10 qui est chanté à la messe aujourd'hui.
00:01:46 « Vraiment, le Seigneur est juste, il aime toute justice, les hommes droits le verront face à face. »
00:01:54 C'est tout pour aujourd'hui. À demain, chers amis. Ciao !
00:01:59 C'était votre programme avec eBay.
00:02:04 Et pour encore plus d'art et de collection, rendez-vous sur eBay, l'e-commerce original.
00:02:10 Ils sont avec moi pour commenter l'actualité en cette première heure d'émission.
00:02:14 J'ai nommé Mathieu Hoque. Bonjour.
00:02:16 Bonjour Anthony. Bonjour à tous.
00:02:17 Secrétaire général du Cercle de réflexion le millénaire et comme à son habitude également, Michel Thau.
00:02:24 Bonjour Michel.
00:02:25 Bonjour. Bonjour à vous.
00:02:26 Éditorialiste politique, elle nous accompagne aussi comme bien souvent le week-end.
00:02:30 C'est Karine Durand pour la météo de votre samedi.
00:02:32 La météo avec mon agence Verlaine proche de chez vous, spécialisée dans les énergies renouvelables.
00:02:39 Plus d'infos sur monagenceverlaine.fr.
00:02:42 Problème de pare-brise ? Pas de stress. Partez tranquille avec la météo et Point S-Glace.
00:02:47 Réparation et remplacement de pare-brise.
00:02:49 Bonjour Karine. Aujourd'hui, c'est très orageux sur une majeure partie du pays.
00:02:54 Oui, pas forcément de bonnes nouvelles et encore une fois, très grande prudence en Alsace,
00:03:00 en Moselle en particulier, et toujours placée en vigilance rouge.
00:03:03 Non pas pour le risque de pluie, mais cette fois-ci pour le risque de crues,
00:03:07 avec plusieurs cours d'eau qui sont en crues justement,
00:03:10 et d'autres départements qui restent en vigilance orange,
00:03:12 comme Les Vosges ou encore la Meurthe et Moselle et le Barin.
00:03:17 Donc prudence dans ce secteur-là. Les crues sont en cours, les pluies faiblissent.
00:03:21 On va le voir justement sur notre carte.
00:03:23 La perturbation qui a causé tous ces problèmes est en train de s'évacuer.
00:03:26 On a encore quelques très faibles pluies qui se dirigent vers le nord et qui quittent progressivement l'Alsace.
00:03:31 Le temps redevient particulièrement sec,
00:03:33 mais déjà les premiers orages éclatent en direction du sud-ouest et remontent sur le massif central.
00:03:38 Ils peuvent être forts avec encore un risque de grêle.
00:03:40 Il n'y a que la Méditerranée qui reste à l'écart avec vraiment du beau temps de ce côté-là.
00:03:44 Au cours de l'après-midi, ce risque orageux va se développer absolument partout en France
00:03:49 et en particulier sur un axe vraiment à surveiller entre la Bretagne,
00:03:53 le sud de l'île de France et la région Grand-Est.
00:03:55 C'est là qu'on peut avoir des orages vraiment forts,
00:03:57 mais également encore une fois sur les régions centrales avec un risque de grêle
00:04:01 et également sur les Alpes.
00:04:02 Encore une fois, le littoral de la Côte d'Azur reste à l'écart, mais aussi celui de la Corse.
00:04:08 Les températures ne sont pas fraises du tout.
00:04:10 Reste de saison, 13 degrés à Paris, 12 degrés à Biarritz et 14 pour Nice et pour Cannes.
00:04:15 Et au cours de l'après-midi, les valeurs sont classiques pour cette fin de mois de mai
00:04:19 avec 21 du côté de Paris, 20 en direction de Lille et 25 pour la ville d'Ajaccio.
00:04:28 - Problème de pare-brise ? Pas de stress !
00:04:30 Repartez tranquilles après la météo avec Pointes-Glaces.
00:04:33 Réparation et remplacement de pare-brise.
00:04:36 C'était La Météo avec Mon Agence Verlaine, proche de chez vous.
00:04:39 Spécialisé dans les énergies renouvelables.
00:04:41 Plus d'infos sur monagenceverlaine.fr.
00:04:44 - Il est 6h et je vous souhaite un excellent réveil à tous sur ces news.
00:04:47 Voici les titres de votre journal.
00:04:49 À la une, l'émotion de la communauté juive de Rouen après l'incendie de la synagogue ce vendredi.
00:04:53 La prière du shabbat s'est tenue dans la cour de l'édifice, partiellement brûlée.
00:04:57 L'inquiétude est vive face à l'explosion de l'antisémitisme en France.
00:05:01 Des manifestations de soutien se sont tenues à Rouen, mais aussi à Paris, place de la République.
00:05:05 Et on en parle ce matin avec mes invités.
00:05:08 15 pays de l'Union européenne militent pour le renvoi des migrants clandestins dans des pays tiers,
00:05:13 comme le fait la Grande-Bretagne avec le Rwanda.
00:05:15 Ils estiment que le pacte européen sur la migration n'est pas suffisant.
00:05:18 La première ministre danoise à la tête des pays signataires de cette proposition
00:05:22 était d'ailleurs accueillie à l'Elysée par Emmanuel Macron ce vendredi pour en parler.
00:05:27 Et puis cette alerte aux mildious dans les vignes du Bordelais.
00:05:30 Le mildiou, c'est le champignon le plus craint par les viticulteurs.
00:05:34 Il est malheureusement très en avance pour la saison, notamment à cause de la pluie.
00:05:37 Et il met en péril les récoltes.
00:05:39 Notre reportage à la fin de cette édition.
00:05:42 À Rouen, la communauté juive entend ne pas céder à la peur.
00:05:49 Hier matin, un homme de 24 ans, de nationalité algérienne, en situation irrégulière,
00:05:53 a incendié l'édifice religieux.
00:05:55 Il a tenté dans la foulée de s'attaquer à des policiers qui l'ont neutralisé.
00:05:58 Hier, les fidèles se sont retrouvés pour un moment de recueillement.
00:06:02 La prière de Shabbat n'a pas pu avoir lieu dans la synagogue vu l'ampleur des dégâts.
00:06:06 Reportage de Régine Delfour, Olivier Gangloff, commenté par Célia Gruyère.
00:06:10 Peu avant le coucher du soleil ce vendredi,
00:06:15 la communauté juive de Rouen se réunit comme à son habitude pour prier.
00:06:20 Mais pour une fois, l'office de Shabbat se tient exceptionnellement dans la cour de la synagogue.
00:06:25 À l'intérieur de l'édifice, les murs sont noircis par la fumée et la tour à recouverte de cendres.
00:06:31 Stigmate de cet incendie criminel allumé quelques heures plus tôt seulement.
00:06:35 Pour les juifs présents, marqués par cet acte antisémite, cet office est encore plus important.
00:06:41 « Je ne viens pas souvent dans cette synagogue parce qu'on habite un peu loin
00:06:44 et j'ai vraiment eu envie d'y aller pour marquer notre présence, plus que symbolique en tout cas.
00:06:49 Le Shabbat est important et encore plus dans ces conditions-là de le faire vivre
00:06:52 et pas de rester à la maison seul dans la peur et de rester ensemble et de montrer qu'on est vivant. »
00:06:58 De jeunes catholiques accompagnés par le père Geoffroy de Latouche, le curé de Rouen, sont également venus.
00:07:04 « Ils voient un rabbin et sa communauté bouleversées par le feu qui a été mis.
00:07:08 Le rabbin nous a montré les rouleaux de la Torah qui ont été protégés
00:07:11 et qu'il a tout de suite protégés quand il est rentré dans la synagogue. Ils ont été très touchés. »
00:07:15 Tout comme plusieurs personnes de confession musulmane,
00:07:18 venues témoigner leur soutien à la communauté juive.
00:07:21 « Je suis musulmane, j'étais malheureusement par le passé antisémite, je l'assume.
00:07:28 Aujourd'hui, je combats l'antisémitisme.
00:07:30 On nous sommes tous frères et en fait c'est très important d'apporter un message de paix
00:07:34 entre les différentes communautés. »
00:07:36 Pour les prochains offices, une salle communautaire a été mise à la disposition
00:07:39 de la communauté juive dans le centre de Rouen.
00:07:43 « Alors il faut le rappeler, c'est certes la communauté juive qui est touchée,
00:07:47 c'est la communauté nationale qui est attaquée. »
00:07:50 « Bien entendu, que ce soit le ministre de l'Intérieur et de nombreux dirigeants politiques
00:07:56 et dans la société l'ont dit, mais les Juifs ont à la fois peur
00:08:01 et en même temps sont très déterminés à ne pas céder à cette peur.
00:08:05 Mais la réalité c'est que là c'est une étape de plus
00:08:08 dans cette multiplication des faits d'antisémitisme.
00:08:12 Là on n'est plus dans de l'antisémitisme déclaratif,
00:08:15 on n'est plus dans de l'antisémitisme de sourdine, d'atmosphère,
00:08:21 on est dans des passages à l'acte.
00:08:24 Voir une synagogue incendiée, c'est symboliquement et concrètement
00:08:30 quelque chose d'absolument bouleversant.
00:08:33 Et on a vu hier sur CNews l'émotion d'Enrico Macias,
00:08:38 mais je peux vous dire que des milles, des dizaines,
00:08:41 tous les Juifs de France sont aujourd'hui frappés au cœur.
00:08:45 Évidemment c'est la communauté nationale qui est touchée
00:08:49 et il faut saluer encore une fois la réaction,
00:08:52 la présence d'un curé, la présence de concitoyens musulmans,
00:08:56 dont je m'étonne quand même que cette personne,
00:08:59 enfin permettez-moi de dire que je suis choqué d'entendre
00:09:02 une femme qui certes était à Rouen hier,
00:09:04 et il faut saluer sa présence, mais dire "j'ai été antisémite,
00:09:07 je suis musulmane, j'ai été antisémite".
00:09:09 Qu'est-ce que cela veut dire ? Je vais vous dire ce que cela veut dire.
00:09:12 Cela veut dire qu'aujourd'hui vous avez parmi les Français
00:09:15 de confession musulmane, beaucoup qui ont intégré des hadiths
00:09:20 qui disent que les Juifs sont à abattre.
00:09:23 C'est cela la réalité. Aujourd'hui sur Internet,
00:09:25 j'ai vérifié depuis hier, vous avez plein de sites Internet
00:09:28 sur lesquels on retrouve des hadiths, c'est-à-dire des textes religieux,
00:09:33 qui disent que les Juifs sont à abattre, sont à pourchasser.
00:09:36 Et il faut aujourd'hui que tous les musulmans de France,
00:09:40 parce qu'il y a malheureusement aujourd'hui un antisémitisme musulman,
00:09:44 il faut que les musulmans de France, tous ceux qui sont en responsabilité,
00:09:48 disent, condamnent définitivement ces hadiths.
00:09:53 Ils doivent le faire.
00:09:54 - Certains le font, ils ne sont pas entendus.
00:09:58 - Oui, mais il faut qu'ils le soient, et qu'ils soient très nombreux à le dire,
00:10:01 parce que là les Juifs sont en danger en France aujourd'hui,
00:10:04 ils ne comptent pas se laisser faire, ils ont bien raison,
00:10:06 mais il y a vraiment un problème de sécurité collective
00:10:09 et qui, encore une fois, concerne tous les Juifs et toute la communauté nationale.
00:10:12 - Alors il y a eu une manifestation hier à Rouen, il y en a eu une autre à Paris,
00:10:16 entre 200 et 300 personnes ont répondu à l'appel des étudiants juifs de France
00:10:20 afin d'exprimer leur refus de la haine des Juifs.
00:10:23 Plusieurs élus étaient présents, dont la maire de Paris, Anne Hidalgo.
00:10:26 - Oui, des bougies ont été allumées par les étudiants,
00:10:28 puis par l'imam Hassan Chalgoumi,
00:10:30 mais aussi par des représentants de la LICRA et SOS Racisme.
00:10:34 Écoutez ces participants au micro de Charles Bagé.
00:10:36 - On est Juifs de France, Français Juifs, comme vous voulez,
00:10:39 mais on aime Israël et je ne comprends pas pourquoi on ne peut pas vivre normalement
00:10:45 dans un pays qui est le patrie des droits de l'homme.
00:10:49 Là, ce n'est même plus la tristesse, c'est du dégoût, c'est de l'écœurement.
00:10:53 - Cette crainte que l'on a, mais qui est entrée un peu dans les mœurs
00:10:57 et auxquelles on fait moyennement attention, là, elle est concrète aujourd'hui.
00:11:01 Donc c'est plus marquant. On finit malheureusement par s'habituer à cela.
00:11:07 - On a l'impression qu'on touche le fond à chaque fois, et en fait non.
00:11:10 Le fond, il n'est jamais touché, parce qu'on a toujours, toujours pire.
00:11:13 Donc on se sent de plus en plus en insécurité.
00:11:15 Et on est profondément blessés par ces actes. Et on a peur pour nos enfants.
00:11:20 - Mathieu Hoch, ce sont 366 actes antisémites qui ont été enregistrés au premier trimestre 2024,
00:11:27 c'est une augmentation de 300% par rapport à la même période l'an dernier.
00:11:32 Évidemment, c'est une affaire à Rouen qui suscite beaucoup d'émotions, beaucoup d'inquiétudes.
00:11:37 Mais quelque part, au vu de l'antisémitisme ambiant dans le pays,
00:11:41 elle n'a presque rien de surprenant aujourd'hui.
00:11:43 - L'antisémitisme aujourd'hui est dans une situation qui est absolument catastrophique,
00:11:48 d'un point de vue des chiffres que vous venez de rappeler.
00:11:50 D'une part, actuellement, depuis le 7 octobre, on a une explosion de l'antisémitisme.
00:11:55 Pourquoi ? Parce qu'elle est liée à un antisionisme qui se situe dans certaines couches de la société.
00:12:00 Je vais revenir dessus. Et puis, on a aussi un antisémitisme qui est très élevé,
00:12:07 qui était déjà très élevé depuis déjà une quinzaine d'années.
00:12:11 Parce qu'en fait, quand on regardait les chiffres de l'antisémitisme avant le 7 octobre,
00:12:14 il y avait déjà quasiment 25 à 30% des chiffres des actes antisémites, des actes antireligieux, pardon,
00:12:19 qui étaient dirigés vers la communauté juive en France,
00:12:22 alors que la communauté juive ne représente que 1% de la population nationale.
00:12:26 Donc, on a vraiment une surreprésentation des Juifs parmi les victimes des actes antireligieux.
00:12:32 Et l'autre point que je vois, c'est les causes de cet antisémitisme-là.
00:12:36 Les causes, aujourd'hui, elles ont évolué au 20e siècle, au 19e siècle.
00:12:40 On avait un antisémitisme qui était double, à la fois d'extrême droite résiduelle
00:12:43 et d'extrême gauche sur les thèses complotistes qui associaient les Juifs à l'argent.
00:12:48 Or, aujourd'hui, on a deux causes qui sont très identifiables dans les actes antisémites.
00:12:52 C'est l'antisémitisme qui vient de l'extrême gauche, avec justement la même filiation,
00:12:57 et cette thèse de l'antisionisme et de la haine d'Israël qui, aujourd'hui, est dans un spectre politique bien précis.
00:13:04 Et puis, on a justement l'islamisme. Et ça a été vu dans votre reportage.
00:13:07 On a de plus en plus de Français de confession musulmane qui, justement, sont pris en otage par ce type de thèse liée à l'islamisme
00:13:17 et qui, du coup, versent dans l'antisémitisme.
00:13:19 Et c'est là, aujourd'hui, où des Juifs ne peuvent plus pouvoir habiter dans certains quartiers,
00:13:24 notamment, je prends l'exemple de Sarcelles, qui est l'exemple le plus probant.
00:13:26 Un travail avait été fait dessus. Les Juifs de Sarcelles ont quasiment tous déserté le quartier,
00:13:31 eu égard, justement, à une immigration incontrôlée et une propagation de l'antisémitisme fort dans ce quartier.
00:13:37 On a cette enquête très inquiétante qui est parue il y a quelques jours,
00:13:41 une enquête de l'IFOP pour le Parisien et l'American Jewish Committee en France,
00:13:47 qui montrait que 35% des 18-24 ans ont le sentiment qu'il est normal de s'en prendre à des Juifs en raison de leur soutien à Israël.
00:13:56 Oui, et ça n'est même pas, selon moi, en raison uniquement de leur soutien à Israël.
00:14:03 C'est cela qu'il faut bien voir.
00:14:04 Certes, depuis le 7 octobre et ce crime contre l'humanité, il y a une explosion de l'antisémitisme en Europe et plus particulièrement en France.
00:14:15 Mais encore une fois, cet antisémitisme islamique, musulman, il remonte bien avant le 7 octobre.
00:14:21 Il y a des études, notamment de l'Institut Montaigne, qui datent d'il y a 7-8 ans,
00:14:26 qui montraient que chez les jeunes Français de confession musulmane,
00:14:29 vous en avez quasiment la majorité qui considère que les lois de la charia sont supérieures aux lois de la République.
00:14:36 Donc, une personne qui considère que la charia est supérieure aux lois de la République, vous ne croyez pas qu'elle est également tzimite ?
00:14:42 Bien sûr que oui, parce qu'elle adhère à une doctrine de rejet de l'autre, de rejet aussi des chrétiens,
00:14:50 parce que souvent les cibles, ce sont les Juifs et les chrétiens.
00:14:53 Et cette idée-là, malheureusement, s'est développée parmi la communauté musulmane, surtout chez les jeunes.
00:15:02 Alors, ce n'est pas tous les musulmans. J'insiste, il y a heureusement de très nombreux musulmans en France
00:15:07 et j'espère qu'ils sont encore majoritaires, qui condamnent ces actes-là.
00:15:10 Mais on ne les entend pas assez.
00:15:12 Moi, je le dis, vous citez Anthony, l'imam Chalgoumi, très bien, mais que dit le recteur de la mosquée de Paris,
00:15:18 qui a beaucoup plus d'influence parmi les musulmans de France que l'imam Chalgoumi ?
00:15:23 Que dit le recteur de la mosquée de Paris ? J'aimerais l'entendre.
00:15:26 C'est un ami, je lui demande, il doit s'exprimer.
00:15:29 Aujourd'hui, c'est le jour du Shabbat, j'espère que le recteur de la mosquée de Paris, s'il est en France,
00:15:34 ira, et même s'il est ailleurs, ira dans une synagogue, participer à un Shabbat en solidarité avec les Juifs.
00:15:40 Et surtout pour dire à ceux des musulmans qui, en France, pensent que les Juifs sont à abattre,
00:15:45 parce qu'il y a certains hadiths qui le demandent, qu'ils n'ont pas à le faire,
00:15:49 et qu'ils contextualisent leur rapport à l'islam.
00:15:53 C'est vraiment très important, parce que là, c'est une question de sécurité publique.
00:15:57 Aujourd'hui, il va y avoir beaucoup de Juifs qui vont aller dans les synagogues,
00:16:00 en solidarité avec la synagogue de Rouen.
00:16:03 Je vais vous dire, moi, je vais y aller aussi.
00:16:05 Je vais y aller aussi, et j'espère que beaucoup de Français qui ne sont pas de confession juive
00:16:09 iront dans des synagogues, parce qu'il ne faut pas céder à la peur.
00:16:12 Mais la réalité, c'est qu'il y a danger.
00:16:16 Parce que celui qui a commis cet acte, ce crime, à Rouen, je crains qu'il y en ait beaucoup d'autres.
00:16:25 On reviendra sur son profil d'ailleurs à 6h30, puisqu'il s'agit d'un Algérien en situation irrégulière,
00:16:31 de 24 ans, sous le coup d'une OQTF qui n'a pas pu être exécutée.
00:16:35 On aura l'occasion d'en parler dans le journal de 6h30.
00:16:38 Peut-être une dernière question sur l'influence des réseaux sociaux.
00:16:41 Je pensais notamment, parce qu'on a parlé de l'islamisme radical qui pousse à la haine du juif.
00:16:46 On a parlé de certains partis de gauche aussi qui jouent là-dessus
00:16:51 et qui attisent en tout cas les braises de l'antisémitisme.
00:16:54 Et puis il y a les réseaux sociaux.
00:16:56 Je pensais à cette influenceuse Poupette Kenza,
00:16:58 qui justement a tenu des propos antisémites avant de se rétracter,
00:17:01 mais qui a une audience de plus d'un million de personnes sur les réseaux sociaux,
00:17:06 notamment auprès des jeunes.
00:17:08 Au regard du chiffre que je vous donnais tout à l'heure,
00:17:10 35% des 18-24 ans qui estiment qu'il est normal de s'en prendre à des juifs
00:17:13 pour leur soutien à Israël.
00:17:14 C'est ça le danger en fait, c'est ce genre de personnes-là.
00:17:17 Tout à fait.
00:17:18 En fait, la question que vous posez sur les réseaux sociaux,
00:17:20 elle est importante parce qu'en fait, les réseaux sociaux ont rapproché
00:17:23 aujourd'hui les jeunes de certains pays arabo-musulmans
00:17:29 où il y a un antisémitisme quasiment hystérique dans ces pays-là,
00:17:32 notamment dans les pays du Golfe ou dans les pays maghrébins ou en Turquie.
00:17:36 Les réseaux sociaux ont rapproché des influenceurs de ces territoires-là
00:17:40 vers les jeunes Français aujourd'hui,
00:17:43 notamment les jeunes Français de confession musulmane.
00:17:45 Et aujourd'hui, ce que l'on voit, c'est que la question islamique
00:17:48 au niveau des réseaux sociaux, elle crée en fait un système de valeurs
00:17:53 concurrent au système de valeurs occidentales,
00:17:55 en intégrant le monde judaïque dans les valeurs occidentales.
00:18:00 Et aujourd'hui, ça opère sur les réseaux sociaux,
00:18:02 c'est une véritable volonté, une véritable présence et une prégnance
00:18:06 de l'islamisme le plus radical sur les réseaux sociaux
00:18:09 pour pouvoir justement combattre la civilisation occidentale,
00:18:12 combattre l'État d'Israël et ce qu'il incarne aujourd'hui au Proche-Orient
00:18:16 et qui sont justement repris dans un certain nombre de nos jeunes
00:18:20 et dans un certain nombre de nos quartiers
00:18:22 qui justement, on va dire, favorisent ce type de thèse.
00:18:24 Allez, quasiment 6h15, sur CNews, le rappel de l'actualité, Marine Sabourin.
00:18:29 [Musique]
00:18:33 Deux jeunes de 15 et 18 ans suspectés de projeter des attentats
00:18:37 coordonnés à court terme en France.
00:18:39 C'est une information de nos confrères du Parisien.
00:18:41 Les deux individus ont été mis en examen pour association
00:18:44 de malfaiteurs terroristes originaires de l'Occitanie et du Grand Est.
00:18:47 Ils sont entrés en contact via les réseaux sociaux.
00:18:50 Le parquet décrit les deux suspects comme manifestement acquis à la cause djihadiste.
00:18:55 Le projet de loi sur la fin de vie franchit un premier cap à l'Assemblée
00:18:59 après une semaine de débats intenses.
00:19:01 Un changement notable, il porte sur les conditions requises
00:19:04 pour avoir accès à cette aide.
00:19:06 Pour cela, les malades devront donc avoir leur pronostic vital engagé
00:19:10 à court ou à moyen terme.
00:19:12 Et puis en Ukraine, Volodymyr Zelensky dit s'attendre à une offensive russe plus large
00:19:16 dans le nord et l'est du pays qui viserait à prendre Kharkiv,
00:19:19 deuxième ville du pays.
00:19:21 De son côté, Vladimir Poutine assure ne pas avoir l'intention, je cite,
00:19:24 de l'attaquer pour l'instant.
00:19:26 Le département de la Moselle en vigilance rouge cru,
00:19:31 Vigicru qui fait état d'une menace directe sur la sécurité des personnes et des biens.
00:19:35 Plus d'une centaine de villages ont été inondés à l'instar de cette vidéo
00:19:39 prise depuis la commune de Ombourgo.
00:19:41 Plus de 1000 sapeurs-pompiers sont mobilisés.
00:19:44 Les départements voisins, le Barin, la Meurthe-et-Moselle et les Vosges
00:19:47 sont quant à eux maintenus en vigilance orange.
00:19:50 On est avec Karine Durand pour en parler sur ce plateau
00:19:52 car il n'est fort plus en cesse mais le risque reste encore très élevé.
00:19:56 Oui, effectivement et d'ailleurs au cours d'une seule journée,
00:19:59 on a eu 100 mm de pluie qui sont tombés sur certaines villes
00:20:03 et même un peu plus.
00:20:04 C'est l'équivalent d'un mois de pluie donc en une seule journée
00:20:07 et c'est 130% la normale.
00:20:10 Alors il faut savoir que c'est effectivement cette vigilance rouge
00:20:14 n'est plus la vigilance pour les pluies et les inondations
00:20:17 car ça y est les pluies ont cessé, sont en train de cesser sur ces zones-là.
00:20:21 C'est une vigilance pour les crues tout simplement
00:20:23 car il y a une crue en cours sur le fleuve, sur le Nié
00:20:26 et sur plusieurs petits cours d'eau également.
00:20:28 Pour le Nié, on est proche de son niveau historique de 1993.
00:20:33 Alors aujourd'hui, il n'y a plus de phénomène dangereux vraiment en cours,
00:20:36 pas de forte pluie mais il y a un petit risque d'orage quand même
00:20:38 qui peut déborder à nouveau sur l'Alsace
00:20:40 et qui peut rajouter une averse supplémentaire sur ces sols
00:20:44 qui sont déjà gorgés d'eau.
00:20:46 Alors l'explication est toute simple, on a un défilé de gouttes froides.
00:20:49 En ce moment, ce sont des dépressions avec de l'air froid en altitude
00:20:53 qui se confrontent à l'air qui est très doux à notre niveau.
00:20:56 Ça donne une situation explosive.
00:20:58 C'est l'enroulement qu'on voit là sur cette image autour de la France.
00:21:01 Cette situation explosive, elle est connue dans ce cas-là
00:21:03 pour donner des intempéries de fortes pluies, de violents orages.
00:21:06 C'est ce qu'on a au cours de ce week-end encore une fois
00:21:08 avec des orages très fréquents.
00:21:10 Et la mauvaise nouvelle, c'est qu'on a vraiment un défilé de gouttes froides
00:21:13 qui va se prolonger au moins pour les 15 prochains jours
00:21:16 voire même peut-être jusqu'à mi-juin.
00:21:19 Donc de nouvelles intempéries en prévision.
00:21:21 Et merci beaucoup Karine pour ces précisions.
00:21:23 Dans le reste de l'actualité, la première ministre du Danemark
00:21:25 invitée d'Emmanuel Macron hier à l'Elysée au menu de la rencontre notamment.
00:21:30 Ces nouvelles solutions plaidées par le Danemark et d'autres pays
00:21:33 pour transférer plus facilement les migrants clandestins
00:21:36 à des pays hors de l'Union Européenne
00:21:38 comme le fait la Grande-Bretagne avec le Rwanda.
00:21:41 Une initiative suivie par 14 autres pays,
00:21:43 parmi eux l'Italie, la Finlande ou encore la Grèce.
00:21:46 Mais pas la France.
00:21:48 Tous jugent insuffisant le pacte européen sur l'immigration
00:21:51 qui vient d'être voté.
00:21:53 Les détails avec Aminata Demphal.
00:21:55 Le récent pacte migratoire visant à durcir le contrôle de l'immigration en Europe
00:22:00 ne leur suffit pas.
00:22:02 15 Etats membres de l'UE ont adressé une lettre à la Commission européenne
00:22:06 pour faciliter le renvoi de migrants vers des pays tiers
00:22:09 à l'instar du Royaume-Uni avec le Rwanda
00:22:12 ou encore de l'Italie avec l'Albanie.
00:22:14 Des mécanismes pourraient être explorés afin de détecter,
00:22:17 d'intercepter et en cas de détresse de secourir des migrants en haute mer,
00:22:22 de les emmener dans un lieu sûr d'un pays partenaire hors de l'Union Européenne
00:22:26 où des solutions durables pourraient être trouvées pour ces migrants.
00:22:29 Des mécanismes qui permettraient par la même occasion
00:22:32 de mettre en place des centres de retour
00:22:34 où les migrants se voyant refuser l'asile
00:22:37 pourraient être transférés en attendant leur expulsion définitive.
00:22:41 Parmi les signataires de cette lettre, on retrouve le Danemark,
00:22:44 la Finlande, la Grèce, l'Italie, les Pays-Bas ou encore la Roumanie.
00:22:48 De son côté, la Commission assure qu'elle examinera la demande
00:22:52 de ces 15 pays membres en soulignant que tout leur travail actuel
00:22:56 est concentré sur la mise en œuvre du pacte migratoire tout récemment adopté.
00:23:01 J'ai été surpris de voir que la France n'était pas parmi les pays signataires
00:23:06 alors pourtant que l'immigration est un sujet majeur,
00:23:10 l'immigration clandestine dans notre pays.
00:23:12 Écoutez, moi c'est très simple.
00:23:14 Le criminel qui a commis son acte à la synagogue de Rouen,
00:23:17 si on avait signé un accord comme ce que propose la première ministre du Danemark
00:23:22 et comme l'a mis en application le premier ministre britannique,
00:23:25 le Rwanda, n'aurait pas eu lieu.
00:23:27 Parce qu'on aurait pu l'expulser dans un pays tiers
00:23:29 si l'Algérie n'avait pas voulu, comme serait certainement le rapatrier.
00:23:35 Voilà la réalité.
00:23:36 La réalité c'est que madame la première ministre du Danemark a bien raison
00:23:39 de prendre le leadership avec d'autres États
00:23:42 et la France serait bienvenue de faire de même
00:23:44 parce qu'effectivement c'est une question de protection de nos concitoyens.
00:23:48 Encore une fois, nous avons sur le sol français des dizaines de milliers
00:23:51 de personnes expulsables qui ont été condamnées à être expulsées
00:23:56 et qu'on garde sur le sol et qui sont des personnes dont certaines d'entre elles sont dangereuses
00:24:02 et commettent d'ailleurs régulièrement des faits de délinquance, de violence, voire de crime.
00:24:07 Donc si on veut, qu'est-ce qu'on veut ?
00:24:09 On veut en priorité protéger nos concitoyens
00:24:12 ou ménager les susceptibilités diplomatiques de certains pays comme l'Algérie
00:24:17 qui tous les jours nous culpabilisent et nous renvoient à des questions d'histoire.
00:24:22 Non, c'est ça la réalité.
00:24:23 Donc madame la première ministre du Danemark a raison
00:24:26 et il faudrait que la France et d'autres grands pays européens
00:24:29 emboîtent le pas pour avancer.
00:24:31 Parce que la loi qui a été votée par le Parlement européen,
00:24:35 enfin le pacte sur l'Asie et l'immigration,
00:24:39 ne changera pas grand chose.
00:24:41 On le sait très bien et tout le monde le sait très bien.
00:24:44 Et donc effectivement il faut aller plus loin pour pouvoir contourner l'obstacle de ces pays
00:24:49 comme l'Algérie, comme la Turquie également,
00:24:51 qui refusent de reprendre certains de leurs ressentissants
00:24:54 dont ils ne veulent tout simplement pas parce que ce sont des délinquants voire des criminels.
00:24:58 Mathieu, vous estimez là aussi qu'il faut aller plus loin ?
00:25:00 Mais bien sûr, la question que vous posiez tout à l'heure
00:25:02 c'est pourquoi la France n'est pas associée à ce type de mesure.
00:25:06 On dit souvent qu'on a la droite la plus bête du monde,
00:25:08 là on a aussi les centristes les plus bêtes du monde.
00:25:10 Parce qu'aujourd'hui ce que l'on voit c'est que...
00:25:12 Emmanuel Macron nous dit souvent qu'il faut justement lutter contre l'impuissance publique
00:25:16 et notamment l'impuissance publique en matière migratoire et qu'il veut des résultats.
00:25:19 Or là aujourd'hui ce que l'on voit c'est que la crise migratoire est devant nous.
00:25:22 C'est-à-dire qu'on a eu l'Ampédouza en septembre dernier
00:25:25 et on sait qu'il y aura toujours plus de migrants,
00:25:27 c'est les rapports du Haut conseiller aux réfugiés
00:25:29 qui prévoient 100 millions de migrants dans le monde
00:25:32 et 30% qui devraient avoir comme destination finale l'Union européenne.
00:25:35 Donc on en aura toujours plus avec la question climatique, les questions alimentaires, etc.
00:25:39 Ce que l'on voit c'est que les pays européens ont compris cet état de fait
00:25:43 parce qu'ils disent deux choses.
00:25:45 Un, les peuples européens ne veulent plus subir l'immigration, ils veulent la choisir.
00:25:48 Et deux, les chefs d'État veulent réguler et protéger les frontières de l'Union européenne.
00:25:53 Or, aujourd'hui le pacte qui a été voté au Parlement européen
00:25:56 ne répond pas du tout à ces logiques-là.
00:25:58 C'est plutôt une logique de répartition des flux migratoires
00:26:01 entre les différents pays membres.
00:26:03 Alors qu'il faudrait faire tout l'inverse,
00:26:05 il faudrait justement reprendre le contrôle de nos frontières,
00:26:07 permettre aux États européens d'établir des partenariats bilatéraux
00:26:12 comme l'Italie avait essayé de le faire avec l'Albanie déjà
00:26:15 et le partenariat est en cours de finalisation,
00:26:17 comme le Royaume-Uni va le faire avec le Rwanda
00:26:19 et ce partenariat va aboutir.
00:26:21 Il faut que les pays européens puissent le faire
00:26:23 parce que ça permettra justement de désengorger
00:26:25 une filière d'immigration massive clandestine
00:26:28 qui est la filière du droit d'asile.
00:26:30 Aujourd'hui, lorsqu'un migrant clandestin veut rentrer en Europe,
00:26:33 il a juste à dire "je veux devenir un demandeur d'asile".
00:26:36 Comme ça, il arrive sur le territoire français,
00:26:39 enfin européen, et il arrive après en France.
00:26:41 Ensuite, on lui offre un logement,
00:26:43 on lui offre des conditions d'accueil facilitées
00:26:45 pour qu'il puisse justement trouver peut-être même un travail, etc.
00:26:48 dans le temps de sa procédure.
00:26:50 Sa procédure n'a aucune chance d'aboutir
00:26:52 et il n'est pas expulsé ensuite,
00:26:54 notamment au fait que les Etats africains
00:26:57 ne veulent pas reprendre ces clandestins-là,
00:27:00 et surtout parce qu'on n'a pas de capacité alternative d'expulsion.
00:27:03 Et là, ces accords-là vont dans le bon sens.
00:27:05 Un mot de politique, et c'est lié là aussi à la question migratoire.
00:27:08 Nous serons la grande surprise de ce scrutin européen.
00:27:10 Marion Maréchal, tête de liste Reconquête,
00:27:12 est en interview ce matin dans Le Parisien,
00:27:15 aujourd'hui en France.
00:27:16 Elle évoque notamment la principale mesure qu'elle défend pour l'Europe
00:27:19 et qui, selon elle, la distingue des autres.
00:27:21 Elle est seule à proposer la triple frontière.
00:27:23 1) Restaurer la frontière nationale,
00:27:25 notamment en interdisant la libre circulation
00:27:27 dans l'espace Schengen au non-européen.
00:27:30 2) La frontière en Méditerranée par un blocus naval militaire
00:27:33 qui permettrait l'interception et la reconduite
00:27:35 des bateaux de migrants dans les ports de départ.
00:27:37 3) Le financement des centres à l'extérieur des frontières européennes.
00:27:41 Marion Maréchal et la liste de Reconquête
00:27:44 qui sont à 8% dans notre sondage OpinionWay
00:27:47 pour CNews, Europe 1, LJDD,
00:27:49 Bardella du RN confirme son statut de grand favori
00:27:52 avec 31% des intentions de vote.
00:27:54 Valérie Ayé, tête de liste Renaissance,
00:27:56 est-elle à 16% ?
00:27:58 Oui, le Parti socialiste complète le podium
00:28:00 avec 14% pour Raphaël Glucksmann.
00:28:02 Suivi, vous l'avez dit, de Reconquête et La France insoumise à 8%.
00:28:05 Les Républicains sont à 7%.
00:28:07 Europe Écologie-Les Verts à 6%.
00:28:09 Et le Parti communiste français à 2%.
00:28:11 On va finir ce journal avec l'inquiétude
00:28:15 des vignerons bordelais.
00:28:16 Le mildiou, c'est un champignon
00:28:18 qui fait son apparition lorsque le sol est gorgé d'eau
00:28:21 et il fait son grand retour.
00:28:23 Sur les 63 parcelles observées
00:28:25 par la Chambre d'agriculture de la Gironde,
00:28:27 71% présentent des traces de la maladie sur les feuilles.
00:28:30 Illustration dans un vignoble à Margaux en Gironde
00:28:33 avec Jérôme Rantenouf.
00:28:35 Dans les vignes du Médoc,
00:28:38 la pluie ne laisse que très peu de répit aux viticulteurs.
00:28:40 Cela favorise l'apparition du mildiou dans les parcelles
00:28:43 et il faut agir vite.
00:28:45 On traite à base de soufre et de cuivre
00:28:47 avec du purin, orti, prel et consoude.
00:28:50 On n'est pas certifié bio,
00:28:52 mais on a un regard qui se penche essentiellement sur la bio.
00:28:56 Le château Les Barailloux à Margaux
00:28:58 pratique une agriculture raisonnée depuis des années.
00:29:01 Alors il faut être encore plus vigilant
00:29:03 car la moindre tâche de mildiou peut être fatale à la production.
00:29:06 Sur ce pied, il y a une petite tâche de mildiou sur feuille
00:29:10 et juste au-dessus, il y a une grappe qui est touchée.
00:29:14 D'habitude, le mildiou commence sur les feuilles
00:29:16 et si on n'arrive pas à le contenir, il tombe sur les grappes.
00:29:19 Là, il y en a directement sur les grappes.
00:29:21 Donc il faut faire beaucoup plus attention que d'habitude
00:29:24 puisque là, c'est directement la production qui est mise en jeu.
00:29:28 Yannick essaye d'utiliser le moins de produits possibles sur ses parcelles.
00:29:32 Mais dans certains cas, il n'y a aucune autre solution.
00:29:35 Si on ne traite pas assez, on va forcément perdre de la récolte.
00:29:39 Depuis quelques années, c'est un peu compliqué.
00:29:42 Maintenant, on a des produits qui sont beaucoup plus ciblés,
00:29:45 qui sont plus respectueux aussi de la biodiversité.
00:29:49 Et voilà, on arrive à être un peu plus écologique là-dessus.
00:29:53 Tous espèrent que les conditions météorologiques vont s'améliorer rapidement.
00:29:57 En attendant, les vignes restent sous haute surveillance.
00:30:01 Michel Taub et Mathieu Hoque, restez avec moi.
00:30:05 On va marquer une courte pause.
00:30:06 Dans quelques instants, on évoquera la situation nouvelle Calédonie.
00:30:10 La vie quotidienne qui reste là-bas toujours très compliquée,
00:30:12 malgré l'arrivée des renforts de forces de l'ordre.
00:30:15 Certains quartiers restent incontrôlables.
00:30:17 Les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat demandent au gouvernement
00:30:21 une mission de dialogue et le report du Congrès qui doit entériner la réforme électorale.
00:30:25 Cette même réforme qui a mis le feu aux poudres sur ce territoire.
00:30:29 On en parle juste après la pause. A tout de suite.
00:30:32 De retour sur le plateau de la matinale Weekend 6h29.
00:30:38 Voici les titres de votre journal.
00:30:41 La vie quotidienne en Nouvelle-Calédonie toujours très compliquée ce samedi,
00:30:45 malgré l'arrivée de renforts de forces de l'ordre et une certaine accalmie.
00:30:48 Certains quartiers restent incontrôlables.
00:30:50 Les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat demandent au gouvernement
00:30:53 une mission de dialogue et le report du Congrès qui doit entériner la réforme électorale.
00:30:58 Cette même réforme qui a mis le feu aux poudres cette semaine.
00:31:00 Les syndicats pénitentiaires ont appelé hier soir à la levée du mouvement de blocage
00:31:04 dans les prisons à l'issue d'une réunion avec le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti.
00:31:08 FO Justice dit avoir relevé des avancées importantes permettant de travailler
00:31:12 dans de meilleures conditions de sécurité.
00:31:14 Ce mouvement de blocage a débuté après l'attaque d'un fourgon pénitentiaire
00:31:17 cette semaine près d'Evreux.
00:31:19 Deux agents ont perdu la vie.
00:31:21 Et puis nous reviendrons évidemment sur l'incendie criminel de la synagogue de Rouen.
00:31:25 Incendie causé par un homme de 29 ans, de nationalité algérienne,
00:31:28 en situation irrégulière et sous OQTF.
00:31:31 Il a été abattu par la police après avoir menacé les agents.
00:31:34 Nous reviendrons sur son profil dans quelques minutes.
00:31:38 Après plusieurs jours de chaos en Nouvelle-Calédonie,
00:31:41 l'archipel est toujours sous état d'urgence.
00:31:43 La situation semble néanmoins plus calme.
00:31:45 Certains quartiers toujours incontrôlables.
00:31:47 Hier soir, 1000 renforts de police et de gendarmerie sont arrivés dans l'archipel.
00:31:51 Et dans le même temps, la présidente de l'Assemblée nationale, Yelle Braune-Pivet,
00:31:54 et le président du Sénat, Gérard Larcher, ont demandé au gouvernement
00:31:57 une mission de dialogue ainsi que le report du Congrès
00:32:00 qui doit enterriner la réforme électorale.
00:32:03 On fait le point sur la situation avec Mathilde Ibanez.
00:32:07 Si la soirée a été jugée calme en Nouvelle-Calédonie,
00:32:10 la situation reste encore très tendue.
00:32:13 Hier, une cellule interministérielle de crise à Matignon s'est tenue
00:32:17 en présence de Gérard Larcher et de Yelle Braune-Pivet.
00:32:21 L'objectif pour le gouvernement, retrouver le calme
00:32:24 alors que le bilan humain est lourd, 5 morts et plusieurs centaines de blessés.
00:32:28 Les dégâts sont déjà estimés à 200 millions d'euros
00:32:32 après des pillages réalisés par des émeutiers qui se comptent par milliers.
00:32:35 Pour les habitants, cette situation devient invivable.
00:32:38 Évidemment, on ne travaille pas, on ne sait même pas
00:32:41 si on va pouvoir reprendre le travail ou quoi que ce soit,
00:32:44 parce que tout est dégradé.
00:32:47 Le mall est toujours fermé et sécurisé par les habitants,
00:32:50 heureusement, on compte dessus quand les choses seront calmées.
00:32:56 Mais de ce côté-là, c'est inaccessible,
00:32:59 et côté à Pogoti, on n'a plus aucune boutique qui est ouverte.
00:33:03 Donc nous, on ne peut plus vivre normalement.
00:33:06 En plus de la violence, les habitants rencontrent des problèmes
00:33:09 pour pouvoir acheter de la nourriture et des produits de première nécessité.
00:33:12 Je suis allé dans un supermarché juste à côté, dans le quartier,
00:33:16 et non, il n'y avait plus les produits de base,
00:33:19 pâtes, conserves, riz, farine, etc.
00:33:24 Les œufs, là, tout est vide.
00:33:28 Pour cela, le gouvernement a mis en place un soutien logistique
00:33:31 pour assurer l'approvisionnement sur l'île,
00:33:34 et également envoyé des renforts importants pour établir le calme
00:33:37 en Nouvelle-Calédonie, secouée par de violentes émeutes.
00:33:41 - Nous sommes en direct avec David Guyenne.
00:33:44 Bonjour et merci d'être avec nous.
00:33:47 Vous êtes président de la Chambre de commerce et d'industrie
00:33:50 de Nouvelle-Calédonie, vous êtes vous-même chef d'entreprise.
00:33:53 Comment se sont déroulées les dernières heures sur l'île ?
00:33:56 Ce début de journée, puis la nuit passée également.
00:33:59 Comment vous vous sentez-vous ?
00:34:02 - C'est l'espoir qui renaît.
00:34:05 Depuis l'état d'urgence, on sent vraiment qu'il y a plus de sécurité.
00:34:09 On sent qu'il y a un effet dissuasif, mais aussi une présence
00:34:13 qui commence à s'affirmer dans les rues de la Nouvelle-Calédonie,
00:34:17 de Nouméa, et on sait que sans cette sécurité,
00:34:21 on ne pourra pas avancer sur la logistique
00:34:24 et sur le retour à une vie pas normale,
00:34:28 en tout cas à une vie plus décente.
00:34:30 - Beaucoup de commerces et d'entreprises ont été touchés.
00:34:33 Est-ce que vous pouvez déjà tirer un premier bilan ?
00:34:37 - Oui. Vous savez, la CCC est en charge auprès du gouvernement
00:34:43 de la Calédonie de recenser les dommages aux entreprises.
00:34:47 On avait évalué à 200 millions il y a trois jours.
00:34:52 Depuis, on en est déjà à plus de 500 millions.
00:34:54 Ce n'est pas une question de chiffres,
00:34:56 c'est une question de magnitude des dégâts.
00:35:00 On ne se rend pas compte à quel point le tissu économique
00:35:04 de la Nouvelle-Calédonie est mis à terre
00:35:08 et sera durablement affecté et touché.
00:35:11 - Effectivement, il y a ce tissu économique
00:35:14 qui sera durablement affecté sur le long terme,
00:35:17 et sur le court terme, ces difficultés d'approvisionnement
00:35:20 des magasins. Comment ça se passe quand on veut se fournir
00:35:24 en biens de première nécessité, en nourriture ?
00:35:27 Il y a la queue devant les magasins ? Comment ça se passe ?
00:35:31 - Oui, c'est une situation de chaos.
00:35:33 Il y a deux urgences quand on aura retrouvé la sécurité.
00:35:37 C'est d'établir un circuit logistique pour permettre
00:35:40 d'approvisionner les Calédoniens en biens de nécessité,
00:35:44 en alimentaires, mais aussi médicaux.
00:35:46 Ça, on l'organise avec l'ensemble du monde économique.
00:35:49 Il y a beaucoup de solidarité.
00:35:50 Et la deuxième urgence, c'est les chefs d'entreprise
00:35:53 vont devoir retourner dans leurs entreprises
00:35:56 et constater les dégâts.
00:35:57 Et on leur dit surtout ne toucher à rien.
00:36:00 Nous sommes en train d'établir des procédures
00:36:02 avec le gouvernement et les assurances
00:36:04 pour qu'on puisse tourner la page
00:36:06 et qu'on puisse commencer à reconstruire.
00:36:10 Mais clairement, aujourd'hui, vous savez, moi,
00:36:12 j'ai vu mon entreprise dans vos images en train de brûler.
00:36:18 Je fais partie des chefs d'entreprise
00:36:20 qui ont tout perdu.
00:36:22 Et aujourd'hui, mon seul espoir, pourquoi je tiens,
00:36:26 c'est d'abord parce que je sens une solidarité
00:36:28 des Français et des Calédoniens,
00:36:30 mais aussi parce que la France sera là pour nous aider.
00:36:35 La métropole sera là pour nous aider et nous accompagner.
00:36:38 Sinon, la Nouvelle-Calédonie ne pourra pas s'en sortir.
00:36:42 Vous me dites, je voudrais qu'on parle de votre cas
00:36:44 plus personnel en un instant, que vous avez tout perdu,
00:36:46 en tout cas au niveau de votre entreprise.
00:36:48 Que s'est-il passé ?
00:36:51 Depuis lundi soir, mon entreprise,
00:36:55 qui est un centre commercial, a commencé à être assaillie,
00:36:58 a commencé à être pillée.
00:37:00 Et en fait, sur trois jours,
00:37:03 les jeunes casseurs voyous se sont encharmés.
00:37:07 Et aujourd'hui, tout est brûlé, tout est réduit en cendres.
00:37:13 Et en fait, je ne peux même pas trop y penser,
00:37:18 tellement c'est difficile.
00:37:20 Et ce qui me fait tenir, c'est mon rôle de président de la CCI,
00:37:24 de se dire qu'on est tous dans la même galère,
00:37:28 dans le même drame, et on va devoir tous ensemble
00:37:31 reconstruire la Nouvelle-Calédonie.
00:37:34 Et on entend votre émotion quand vous nous parlez de tout ça.
00:37:37 Merci infiniment, David Guyenne, d'avoir accepté de témoigner
00:37:39 sur notre antenne ce matin.
00:37:40 Je le rappelle, vous êtes président de la Chambre de commerce
00:37:42 et d'industrie de Nouvelle-Calédonie.
00:37:45 Et on vous souhaite, bien évidemment, et c'est normal,
00:37:47 beaucoup de courage pour la suite des événements.
00:37:49 On espère que tout va se solutionner rapidement.
00:37:52 Et on va en parler justement sur ce plateau avec mes invités.
00:37:54 Mais tout d'abord, avec Harold Iman, un point sur les sources
00:38:00 de ces problèmes en Nouvelle-Calédonie.
00:38:02 Gérald Darmanin affirme que certains pays étrangers
00:38:04 soufflent sur les braises.
00:38:06 Il pointe du doigt l'Azerbaïdjan, notamment.
00:38:08 Harold Iman, pourquoi cet intérêt de l'Azerbaïdjan
00:38:11 envers ce territoire ?
00:38:13 Alors, effectivement, il y a deux puissances qui sont présentes
00:38:15 indirectement en Nouvelle-Calédonie.
00:38:18 L'Azerbaïdjan et, on va dire un mot sur la Chine populaire.
00:38:21 La Russie semble absente de ce théâtre.
00:38:24 Alors, l'Azerbaïdjan, pays du Caucase, sans le moindre lien
00:38:27 historique avec la Nouvelle-Calédonie, mais depuis 2020
00:38:32 et surtout 2022, entre Paris et Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan,
00:38:37 le torchon brûle.
00:38:39 À cause du Haut-Karabakh que vous voyez sur la carte,
00:38:42 que l'Azerbaïdjan a annexé par la force en 2022.
00:38:47 Et faisant fuir la totalité de sa population arménienne et ethnique
00:38:52 en Arménie.
00:38:53 Donc, vous voyez un petit peu le soin qu'ils ont pour les populations autochtones.
00:38:57 Cependant, Paris n'a pas admis cette invasion.
00:39:01 Et donc, elle le paye en Nouvelle-Calédonie.
00:39:05 Et regardez cette institution qui a été montée de toutes pièces
00:39:10 par le gouvernement azerbaïdjanais, qui s'appelle l'initiative
00:39:14 groupe Bakou.
00:39:16 Vous voyez sur les petits drapeaux sur la table, dont celui de la
00:39:20 Nouvelle-Calédonie, de Tahiti, de la Corse.
00:39:23 Bref, tout ce qui ne les regarde pas, ce ne sont pas des militants normaux
00:39:29 que l'on retrouve dans ce genre d'opérations.
00:39:32 Beaucoup de ces gens-là, qui sont même venus jusqu'en Nouvelle-Calédonie,
00:39:35 sont... Enfin, certains ont été identifiés comme étant proches des services secrets.
00:39:40 Et la Viginum, qui est l'agence de veille française contre la désinformation,
00:39:45 on a parlé hier. Voilà pour l'Azerbaïdjan.
00:39:49 Un petit mot sur la Chine.
00:39:51 Elle a pénétré la société civile néo-calédonienne depuis longtemps.
00:39:55 Tout ce qui est kanak ou indépendantiste, il a senti pendant, chinois,
00:40:01 et toutes sortes de gestes de bonne volonté venant de la Chine populaire,
00:40:06 quasi officielle. Et pourquoi tout cela ?
00:40:09 Regardez sur la carte, la Chine populaire s'étend en Pacifique Sud.
00:40:14 Elle vient de se mettre les îles Salomon voisins dans son orbite
00:40:19 et aimerait bien récupérer la Nouvelle-Calédonie.
00:40:22 Les chercheurs de l'école militaire française disent que si jamais,
00:40:25 on dit en 2021 déjà, si jamais la Nouvelle-Calédonie devenait indépendante,
00:40:29 elle serait déjà sous influence chinoise.
00:40:31 Alors, avant d'évoquer l'issue politique potentielle à ce qui se passe
00:40:38 en Nouvelle-Calédonie, je voudrais qu'on évoque aussi un autre dossier économique
00:40:41 en Nouvelle-Calédonie, c'est celui du nickel, qui est là aussi une ressource naturelle
00:40:45 qui est présente dans cet archipel, qui est très convoité dans le monde.
00:40:49 L'Indonésie en produit aussi beaucoup et le secteur rencontre en ce moment
00:40:53 une crise profonde, Marine.
00:40:55 Oui, car les prix s'effondrent depuis plusieurs semaines
00:40:58 et des milliers d'emplois sont menacés.
00:41:00 Le décryptage de notre journaliste éco, Eric de Riedmaten.
00:41:04 Le nickel va mal en Nouvelle-Calédonie.
00:41:06 La production a chuté de 32% au premier trimestre.
00:41:09 Les courses sont effondrées de 45% en 2023.
00:41:13 Alors, pour sauver et relancer la production, il y a eu de nombreux projets
00:41:17 qui ont été initiés, le pacte nickel, mais sur place,
00:41:20 les indépendantistes se sont opposés.
00:41:23 Ils ne veulent pas perdre la main sur l'exploitation et notamment,
00:41:26 continuer de transformer le nickel sur l'île au lieu de l'exporter.
00:41:31 Du coup, la production a chuté et l'Indonésie et les Philippines
00:41:34 ont repris le dessus.
00:41:36 D'ailleurs, l'Indonésie est aujourd'hui le premier producteur mondial de nickel
00:41:39 avec ses bas salaires.
00:41:40 Il faut comparer le PIB par habitant.
00:41:42 En Nouvelle-Calédonie, il est de 35 000 dollars.
00:41:45 En Indonésie, il est seulement de 4 700 dollars.
00:41:49 La Nouvelle-Calédonie est donc vraiment mal en point.
00:41:52 Avec des importations massives de fruits, de légumes,
00:41:55 elle a des prix élevés et son nickel est en chute libre
00:41:58 alors que l'archipel possède un quart des ressources mondiales.
00:42:02 C'est un peu un gâchis quand on sait que ce minerai,
00:42:05 on se l'arrache partout dans le monde pour nos batteries,
00:42:08 mais aussi pour fabriquer de l'acier inoxydable.
00:42:12 - Alors, quelle issue politique a tout cela ?
00:42:15 Michel Taubes, la présidente de l'Assemblée nationale,
00:42:18 Yael Broun-Pivet et le président du Sénat, Gérard Larcher,
00:42:20 demandent la mise en place d'une mission de dialogue
00:42:22 et le report de ce fameux congrès qui doit enterriner la réforme électorale,
00:42:25 cette même réforme qui est pointée du doigt par les indépendantistes
00:42:28 et qui a mis le feu aux poudres.
00:42:30 Alors, est-ce que vous êtes d'accord avec cette idée-là
00:42:33 ou est-ce que c'est un recul de l'autorité de l'État ?
00:42:36 - Honnêtement, je pense que c'est un petit peu un certain recul
00:42:39 parce que qui est derrière ces exagérations ?
00:42:42 D'abord, juste un fait, ce qu'on a vu là ces derniers jours
00:42:46 en Nouvelle-Calédonie, ça me fait très fortement penser
00:42:49 à ce qui s'est passé dans les banlieues françaises l'année dernière,
00:42:52 les émeutes.
00:42:54 Je trouve que ça y ressemble beaucoup, premièrement.
00:42:57 Et je dis ça parce que ceux qui ont commis ces exactions
00:43:00 sont des voyous, pour ne pas dire plus, des criminels
00:43:03 parce qu'il y a eu mort d'hommes, mais aussi parce qu'évidemment
00:43:06 ils sont instrumentalisés par certains extrémistes.
00:43:09 Alors, je trouve que, quelque part, annoncer tout de suite
00:43:12 la possibilité d'un report, d'un processus constitutionnel démocratique,
00:43:17 parce que pourquoi y a-t-il une réunion du congrès ?
00:43:20 Pourquoi y a-t-il une révision constitutionnelle ?
00:43:22 Parce qu'en fait, la Cour européenne des droits de l'homme a demandé
00:43:25 et d'autres, et tous les démocrates demandent, à ce que tous les néo-calédoniens
00:43:28 qui sont sur le sol calédonien depuis un certain temps puissent voter.
00:43:33 C'est une question de démocratie.
00:43:35 Donc, quelque part, je trouve que ça fait un peu céder à la pression
00:43:38 de ceux qui mettent la violence, qui mettent le feu aux poudres.
00:43:41 Et finalement, ce n'est que retarder des faits de violence
00:43:44 qui vont se reproduire, certainement dans deux ans, dans trois ans,
00:43:47 dans quatre ans.
00:43:48 Donc, oui, il faut pacifier les choses, mais je ne suis pas certain
00:43:51 que ça passe par tout de suite céder politiquement.
00:43:54 Non, il faut rétablir l'ordre.
00:43:55 - Vous créditez ces fermetés, d'abord ?
00:43:57 - Je pense qu'il faut de la fermeté déjà au niveau de la sécurité.
00:44:00 Et ensuite, il faut certes dialoguer, il faut toujours dialoguer,
00:44:03 mais dans un objectif démocratique qui est une révision constitutionnelle.
00:44:07 - Rapidement, Mathieu Hocq.
00:44:08 - En quelques mots, la solution aujourd'hui du consensus,
00:44:12 actuellement, elle ne marchera pas, parce qu'en fait, le consensus
00:44:15 a déjà été cherché depuis 1988, les accords de Nouméa.
00:44:18 Ça a débouché sur trois référendums.
00:44:20 Les trois référendums ont donné une indication sur ce que pensaient
00:44:23 les néo-calédoniens et les gens qui ont voté, avec quand même un gel
00:44:26 du processus électoral, ce qui est quand même quelque chose
00:44:28 qui est assez classique dans les processus d'autodétermination,
00:44:32 type pour sortir, pour la décolonisation.
00:44:36 On a souvent fait ça.
00:44:37 Ça avait été fait dans les années 60 également, pour les pays,
00:44:40 pour les États africains, notamment sur la sortie du franc CFA.
00:44:43 Là, le point, les trois référendums ont donné une situation.
00:44:47 Il faut aller dans cette situation et, en parallèle, reprendre le contrôle
00:44:50 de ces territoires, parce que là, pour le coup, je rejoins ce qu'a dit
00:44:52 Michel, c'est-à-dire qu'on est face à une situation qui ressemble
00:44:55 très dangereusement aux émeutes et face aux émeutes, il y a le même
00:44:58 principe qu'avait rappelé le Premier ministre, du casse-tu-payes.
00:45:01 - On avance sur le reste de l'actualité.
00:45:03 Les blocages des prisons, levés trois jours après l'attaque mortelle
00:45:07 d'un fourgon pénitentiaire où deux agents ont été tués.
00:45:10 Les syndicats demandaient des conditions de sécurité renforcées
00:45:13 pour éviter qu'un nouveau drame se reproduise.
00:45:15 - A leur sortie de Réunion hier avec le garde des Sceaux,
00:45:18 les syndicats ont noté des avancées importantes.
00:45:21 Elles portent notamment sur l'armement des surveillants
00:45:24 et le renouvellement des véhicules.
00:45:26 Ecoutez quelques-unes de leurs réactions au micro de Sacha Robin.
00:45:29 - On peut vous annoncer que la force ouvrière-justice,
00:45:32 la CGT pénitentiaire et le SPS vont signer et accepter ce relevé de décision
00:45:36 et que nous appelons à lever les mouvements dans l'ensemble
00:45:40 des établissements en France.
00:45:43 - Les attentes, les revendications portées par l'intersyndical
00:45:46 nous permettent d'avoir des garanties.
00:45:49 Certes, on sera très vigilants, bien évidemment,
00:45:52 puisque ça demande du temps.
00:45:54 - Les agents nous ont demandé, on est en train de les consulter,
00:45:57 on apportera notre réponse au garde des Sceaux mardi matin,
00:46:00 savoir si on est pour ou contre ce relevé de décision.
00:46:03 - On a tous eu à coeur de rendre hommage à nos collègues
00:46:06 et aujourd'hui, nous avons travaillé d'arrache-pied
00:46:09 pour pouvoir mettre un plan efficace sur la sécurité.
00:46:12 C'est surtout ça qui était de mise.
00:46:15 - Dans le même temps, les auteurs de l'attaque du PH d'Encarville
00:46:18 dans l'Eure sont toujours recherchés.
00:46:20 Plusieurs perquisitions ont eu lieu ces derniers jours.
00:46:23 - Les cellules d'écho mises en examen de Mohamed Amra ont été fouillées
00:46:26 dans la prison des Baumettes à Marseille.
00:46:29 Plus d'une dizaine de téléphones portables ont été retrouvés
00:46:32 et sont en cours d'exploitation.
00:46:34 Le point sur la situation avec Stéphanie Rouquier et Chloé Tarka.
00:46:37 - Sont 350 enquêteurs mobilisés sur la piste des auteurs
00:46:40 qui ont coûté la vie de deux agents pénitentiaires.
00:46:43 Les investigations avancent avec une découverte importante.
00:46:46 14 téléphones portables retrouvés dans 6 cellules
00:46:49 où séjournaient les co-mises en examen de Mohamed Amra.
00:46:52 - Lors des fouilles de cellules, il nous arrive de trouver
00:46:55 des téléphones, malheureusement.
00:46:57 Chose qu'on ne devrait pas découvrir, mais c'était ici.
00:47:00 - Retrouvés dans la prison des Baumettes à Marseille,
00:47:03 les téléphones portables pourraient avoir servi dans l'évasion du fugitif.
00:47:06 Mohamed Amra ayant des liens avec cette ville.
00:47:09 Il y avait déjà été incarcéré par le passé et faisait également
00:47:12 l'objet d'une mesure de détention provisoire dans un dossier
00:47:15 instruit à Marseille pour meurtre en bande organisée.
00:47:18 Un profil dangereux demandant une sécurité renforcée.
00:47:22 - C'était pour nous un détenu parmi tant d'autres.
00:47:25 À côté de cela, on a vu ce que ça a donné.
00:47:28 Il faut être vigilant avec l'ensemble des personnes détenues
00:47:32 et encore plus avec des personnes qui ont un certain profil
00:47:36 et un certain niveau d'escorte.
00:47:38 - Les téléphones portables sont en cours d'exploitation
00:47:41 par la police judiciaire de Marseille.
00:47:43 Une enquête a été ouverte pour évasion, meurtre et tentative
00:47:46 de meurtre en bande organisée ainsi qu'association de malfaiteurs
00:47:49 en vue de commettre un crime.
00:47:52 - On interrogera tout à l'heure un syndicat pénitentiaire
00:47:56 sur la circulation de ces téléphones portables dans les prisons
00:47:59 et d'autres produits qui ne devraient pas y circuler.
00:48:03 On avance sur l'actualité avec le rappel signé Marine Sabourin.
00:48:09 - La Moselle placée en vigilance rouge cru.
00:48:13 L'équivalent d'un mois de pluie est tombé en moins de 24 heures.
00:48:16 Les autorités appellent à la prudence.
00:48:19 Le barin est toujours placé en vigilance orange.
00:48:22 Bientôt, une consultation à 30 euros chez les médecins généralistes.
00:48:26 Le projet d'accord a été finalisé hier entre l'assurance maladie
00:48:29 et les syndicats.
00:48:31 La consultation aujourd'hui à 26,50 euros pourrait augmenter
00:48:34 dès le mois de décembre 2024.
00:48:37 - Au Texas, une tempête d'une rare intensité a fait 7 morts à Houston.
00:48:41 Plus de 800 000 familles sont privées d'électricité.
00:48:44 Des rafales de vent allant jusqu'à 160 km/h ont été enregistrées.
00:48:49 - On va revenir sur l'incendie de la synagogue de Rouen
00:48:56 et ce questionnement autour de l'auteur de l'attaque.
00:48:59 C'était un Algérien de 29 ans inscrit au fichier des personnes recherchées
00:49:02 depuis quelques semaines.
00:49:04 - Il a fait le coup d'une OQTF, une obligation de quitter
00:49:07 le territoire français depuis au moins un an.
00:49:10 - Oui, mais elle n'était pas exécutable car l'individu avait engagé
00:49:13 un recours. Son portrait est signé Audrey Bertheau.
00:49:16 - Il était inscrit au fichier des personnes recherchées
00:49:19 depuis plusieurs semaines.
00:49:21 Youssef Sey a été neutralisé ce matin après avoir incendié
00:49:24 la synagogue de Rouen et menacé des policiers avec un couteau.
00:49:27 Le ministre de l'Intérieur s'est exprimé et a détaillé
00:49:30 le profil de l'assaillant.
00:49:32 - Il a déposé une demande en préfecture de Seine-Maritime
00:49:35 en 2022 de titre de séjour étranger malade,
00:49:38 ce qui permet à des citoyens étrangers d'avoir un titre de séjour
00:49:41 pour se faire soigner en France selon certaines pathologies.
00:49:44 Nous avons refusé ce titre de séjour étranger malade
00:49:47 après consultation d'un médecin, qui ne dépend pas
00:49:50 du ministère de l'Intérieur, de l'OFI.
00:49:53 Nous lui avons signifié qu'il ne pouvait pas avoir ce titre de séjour.
00:49:56 Il a alors fait l'objet d'un arrêté de reconduite à la frontière
00:49:59 même s'il n'est connu ni des fichiers de renseignement
00:50:02 pour radicalisation, c'est-à-dire qu'il n'était pas fiché S,
00:50:05 ni, je crois, en ce qui concerne le ministère de l'Intérieur,
00:50:08 connu des services de police, mais je crois, monsieur Pauquer,
00:50:11 que vous avez précisé qu'il n'était pas non plus connu pour des faits de justice.
00:50:14 - Youssef Séh est né en 1995 en Algérie.
00:50:17 Il était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français
00:50:20 depuis un an. Ce mandat n'a malgré tout pas pu être exécuté
00:50:23 car l'individu avait engagé un recours devant le tribunal administratif.
00:50:26 Depuis le début de l'année, 366 actes antisémites ont été recensés,
00:50:29 soit une hausse de 300% par rapport à l'année dernière.
00:50:32 - Dans le reste de l'actualité au Proche-Orient,
00:50:35 les corps de trois otages enlevés lors de l'attaque sanglante du 7 octobre
00:50:38 ont été rapatriés en Israël.
00:50:41 - Il s'agit de Chanilouk, 22 ans, Hamid Bouskila, 27 ans
00:50:44 et Hidze Algeleh Renter, 56 ans.
00:50:47 On se souvient des images glaçantes de Chanilouk
00:50:50 à l'arrière d'un pick-up enlevé par un policier.
00:50:53 Sa famille avait multiplié les appels à l'aide.
00:50:56 - Nous sommes en direct avec Nathalie Sosnaofir.
00:50:59 Bonjour, vous êtes notre correspondante C News en Israël.
00:51:02 On imagine beaucoup de douleur en Israël ce matin.
00:51:05 Cette annonce a été faite juste avant le Shabbat.
00:51:08 - Oui, il y a eu beaucoup d'émotions hier,
00:51:11 juste avant l'entrée du Shabbat,
00:51:14 à l'annonce de la récupération et du rapatriement
00:51:17 des corps de trois otages.
00:51:20 Enlevés par les terroristes du Hamas le 7 octobre
00:51:23 lors du festival Nova.
00:51:26 Tous ces otages sont devenus des membres de la famille.
00:51:29 On connaît leurs visages, leurs noms, leurs proches,
00:51:32 leurs histoires.
00:51:35 Parmi ces corps, celui de Chanilouk,
00:51:38 une jeune fille de 23 ans,
00:51:41 dont les premières images sont vues à moitié dénudées
00:51:44 et jetées visage contre terre à l'arrière d'une camionnette
00:51:47 entourée de terroristes armés
00:51:50 ont été parmi les toutes premières diffusées le 7 octobre.
00:51:53 Elles avaient été filmées par un photographe
00:51:56 de l'agence de presse AIPI qui accompagnait les terroristes.
00:51:59 La jeune fille avait pu être identifiée
00:52:02 par les tatouages sur sa jambe et ses longs dreadlocks blonds.
00:52:05 Des images qui avaient permis de commencer
00:52:08 à comprendre l'ampleur de ce terrible samedi noir.
00:52:11 Alors bien sûr, les parents de Chanilouk se sont dits soulagés
00:52:14 de pouvoir enfin inhumer leur fuite dignement
00:52:17 et de commencer leur deuil.
00:52:20 Les deux autres corps sont ceux dits Tzagé,
00:52:23 56 ans, et Amidbouskila, une jeune femme de 28 ans.
00:52:26 Leur famille ne connaissait rien de leur sort
00:52:29 et pendant plus de sept mois, elles ont espéré
00:52:32 les retrouver vivants.
00:52:35 On sait que les corps des trois Israéliens ont été récupérés
00:52:38 lors d'une opération conjointe de Tzahal et du Chabak.
00:52:41 C'est un enseignement intérieur basé sur des informations
00:52:44 divulguées par des terroristes du Hamas
00:52:47 arrêtés à Gaza. Cependant, le lieu où les corps ont été retrouvés
00:52:50 n'a pas été communiqué.
00:52:53 Il reste à ce jour 129 otages entre les mains du Hamas
00:52:56 dont 39 sont considérés comme morts
00:52:59 et pour l'heure, pas de reprise de négociation en vue
00:53:02 sur un quelconque accord qui permettrait leur libération.
00:53:05 Merci beaucoup Nathalie Sosnaufia,
00:53:08 vous êtes notre correspondante Cnews en Israël.
00:53:11 Harold Iman, quel impact peut avoir
00:53:14 cette terrible découverte sur les plans de guerre
00:53:17 de Benyamin Netanyahou ?
00:53:20 Benyamin Netanyahou voudrait la libération par la victoire,
00:53:23 la victoire par les armes.
00:53:26 Il n'accepte qu'une trêve temporaire
00:53:29 pour échanger des otages contre des prisonniers palestiniens
00:53:32 et ensuite il reprendrait la guerre.
00:53:35 Il y a des négociateurs israéliens
00:53:38 qui disent que ça ne va pas marcher.
00:53:41 Il faut parler au Hamas et leur dire
00:53:44 qu'après eux, ils vont gouverner Gaza de telle façon
00:53:47 que pour le Hamas, ils pourront survivre
00:53:50 car s'ils n'ont pas cette assurance, ils pourraient se battre jusqu'au bout.
00:53:53 Voilà un peu le dilemme auquel fait face
00:53:56 l'appareil politique israélien aujourd'hui.
00:53:59 Merci pour ces précisions Harold Iman.
00:54:02 On va finir avec l'espoir.
00:54:05 Problème de pare-brise ? Pas de stress.
00:54:08 Profitez tranquillement de votre programme avec Point S-Glace.
00:54:11 Réparation et remplacement de pare-brise.
00:54:14 Retrouvez votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:54:17 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse.
00:54:20 Gardena.
00:54:23 Et Marine, on va parler football.
00:54:26 Les Lyonnaises ont été sacrées championnes de France.
00:54:29 Elles ont remporté le 17ème titre de championne de France de leur histoire
00:54:32 et elles ont remporté face au PSG la première finale
00:54:35 de la nouvelle formule d'Éan féminine.
00:54:38 Un succès de buse à un. Les Lyonnaises préparent donc idéalement
00:54:41 leur finale de Ligue des champions face au Barça.
00:54:44 C'était votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:54:47 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:54:50 Problème de pare-brise ? Pas de stress.
00:54:53 Vous avez profité tranquillement de votre programme avec Point S-Glace.
00:54:56 Réparation et remplacement de pare-brise.
00:54:59 L'émotion de la communauté juive de Rouen après l'incendie de la synagogue ce vendredi.
00:55:02 On y revient dans un instant avec deux autres invités
00:55:05 qui vont m'accompagner sur le terrain.
00:55:08 Je vous invite à aller voir leur vidéo.
00:55:11 Merci à Michel Taubes et à Mathieu Hoque
00:55:14 de m'avoir accompagné pour cette première heure d'informations.
00:55:17 A tout de suite sur CNews.
00:55:20 La météo de votre samedi. C'est tout de suite avec Karine Durand.
00:55:23 La météo avec Mon Agence Verlaine
00:55:26 proche de chez vous. Spécialisé dans les énergies renouvelables.
00:55:29 Plus d'infos sur monagenceverlaine.fr
00:55:32 Problème de pare-brise ? Pas de stress.
00:55:35 Partez tranquille avec la météo et Point S-Glace.
00:55:38 Réparation et remplacement de pare-brise.
00:55:41 Et malheureusement Karine, aujourd'hui c'est très orageux
00:55:44 sur la majeure partie de la ville.
00:55:47 Oui, encore un temps instable partout.
00:55:50 Mais surtout prudence en Alsace
00:55:53 avec encore cette vigilance rouge pour la Moselle
00:55:56 en raison des crues qui sont en cours.
00:55:59 La crue sur le Nier en particulier
00:56:02 avec de l'eau qui déborde dans de nombreux villages.
00:56:05 Et puis également le barin placé en vigilance orange
00:56:08 pour les mêmes raisons. Il ne pleut plus en Alsace
00:56:11 mais les cours d'eau sont toujours très actifs.
00:56:14 Regardez ce qui se passe sur nos cartes météo.
00:56:17 Les pluies qui ont concerné l'Alsace remontent de plus en plus vers le nord.
00:56:20 Elles sont également un peu plus faibles.
00:56:23 Et puis on a déjà de l'instabilité qui se met en place entre les Pyrénées et le Massif central.
00:56:26 Ambiance variable ailleurs et toujours une ambiance ensoleillée en Méditerranée et en Corse.
00:56:29 Au cours de l'après-midi, les orages vont se multiplier absolument partout.
00:56:32 Toujours en liaison avec cette même dépression
00:56:35 qui occasionne des intempéries depuis hier.
00:56:38 Des orages surtout forts sur les Pyrénées, le Massif central.
00:56:41 Une dépression qui peut être assez puissante entre la Bretagne, le sud de l'île de France
00:56:44 mais aussi une partie de la région Grand Est.
00:56:47 Et encore une fois, la côte méditerranéenne bénéficie de belles conditions.
00:56:50 Les températures sont classiques pour cette époque de l'année.
00:56:53 13 degrés à Paris, 10 à Bourges, 10 à Grenoble.
00:56:56 Et au cours de l'après-midi, elles sont tout à fait de saison.
00:56:59 Il n'y a pas d'évolution dans les températures depuis plusieurs jours.
00:57:02 21 degrés à Paris, 21 également pour Strasbourg
00:57:05 et 14 pour le Puy-en-Velay.
00:57:08 Problèmes de pare-brise ? Pas de stress !
00:57:11 Repartez tranquille après la météo avec Point S-Glace.
00:57:14 Réparation et remplacement de pare-brise.
00:57:17 C'était La Météo avec Mon Agence Verlaine, proche de chez vous.
00:57:20 Spécialisé dans les énergies renouvelables.
00:57:23 Plus d'infos sur monagenceverlaine.fr
00:57:26 - Bon réveil à tous sur CNews, votre matinale week-end de l'info,
00:57:29 de l'analyse des débats avec mes invités sur ce plateau.
00:57:32 Il s'agit d'Arnaud Benedetti. Bonjour Arnaud. - Bonjour à vous.
00:57:35 - Politologue et en face de vous, comme à son habitude,
00:57:38 Guillaume Bigot, éditorialiste. Bonjour cher Guillaume. - Bonjour Anthony,
00:57:41 bonjour à toutes et à tous. - On est ensemble jusqu'à 9h, voici les titres
00:57:44 de votre journal. L'émotion de la communauté juive de Rouen
00:57:47 après l'incendie de la synagogue ce vendredi. La prière du shabbat
00:57:50 s'est tenue dans la cour de l'édifice, partiellement brûlée.
00:57:53 L'inquiétude est vive face à l'explosion de l'antisémitisme en France.
00:57:56 Des manifestations de soutien se sont tenues à Rouen, mais aussi à Paris,
00:57:59 place de la République. Nous serons dans un instant avec
00:58:02 Julie Harphy, cofondatrice du collectif "Nous Vivrons" pour en parler.
00:58:05 15 pays de l'Union européenne militent pour le renvoi
00:58:08 des migrants clandestins dans des pays tiers, comme le fait
00:58:11 la Grande-Bretagne avec le Rwanda. Ils estiment que le pacte européen
00:58:14 sur la migration et l'asile n'est pas suffisant. La première ministre
00:58:17 danoise à la tête des pays signataires de cette proposition
00:58:20 était d'ailleurs accueillie à l'Elysée par Emmanuel Macron
00:58:23 hier pour en parler. Et puis cette alerte
00:58:26 au mildiou dans les vignes du Bordelais. Le mildiou, c'est le champignon
00:58:29 le plus craint par les viticulteurs. Il est malheureusement
00:58:32 très en avance pour la saison, notamment à cause de la pluie
00:58:35 et il met en péril les récoltes. Notre reportage
00:58:38 à la fin de cette édition.
00:58:41 À Rouen, la communauté juive entend ne pas céder à la peur.
00:58:46 Hier matin, un homme de 29 ans, de nationalité algérienne,
00:58:49 en situation irrégulière, a incendié l'édifice religieux.
00:58:52 Il a tenté dans la foulée de s'attaquer à des policiers qui l'ont neutralisé.
00:58:55 Alors hier, les fidèles se sont retrouvés pour un moment
00:58:58 de recueillement. La prière de Shabbat n'a pas pu avoir lieu
00:59:01 dans la synagogue vu l'ampleur des dégâts.
00:59:04 Reportage d'origine d'Elfour, Olivier Gangloff, commenté par Célia Gruyère.
00:59:07 Peu avant le coucher du soleil ce vendredi,
00:59:13 la communauté juive de Rouen se réunit comme à son habitude pour prier.
00:59:16 Mais pour une fois, l'office de Shabbat
00:59:19 se tient exceptionnellement dans la cour de la synagogue.
00:59:22 À l'intérieur de l'édifice, les murs sont noircis
00:59:25 par la fumée et la tour à recouverte de cendres.
00:59:28 Stigmate de cet incendie criminel allumé quelques heures plus tôt seulement.
00:59:31 Pour les juifs présents, marqués par cet acte antisémite,
00:59:34 cet office est encore plus important.
00:59:37 Je ne viens pas souvent dans cette synagogue parce qu'on habite un peu loin
00:59:40 et j'ai vraiment eu envie d'y aller pour marquer notre présence,
00:59:43 plus que symbolique en tout cas.
00:59:46 Le Shabbat est important et encore plus dans ces conditions-là
00:59:49 de le faire vivre et pas de rester à la maison, seul, dans la peur
00:59:52 mais de se réunir ensemble et de montrer qu'on est vivant.
00:59:55 De jeunes catholiques accompagnés par le père Geoffroy de Latouche,
00:59:58 le curé de Rouen, sont également venus.
01:00:01 On voit un rabbin et sa communauté bouleversées par le feu qui a été mis.
01:00:04 Le rabbin nous a montré les rouleaux de la Torah qui ont été protégés
01:00:07 et qu'il a tout de suite protégés quand il est rentré dans la synagogue.
01:00:10 Ils ont été très touchés.
01:00:13 Tout comme plusieurs personnes de confession musulmane
01:00:16 venues témoigner leur soutien à la communauté juive.
01:00:19 J'étais malheureusement par le passé antisémite, je l'assume.
01:00:24 Aujourd'hui je combats l'antisémitisme.
01:00:27 On nous sommes tous frères et en fait c'est très important d'apporter un message de paix
01:00:30 entre les différentes communautés.
01:00:33 Pour les prochains offices, une salle communautaire a été mise à la disposition
01:00:36 de la communauté juive dans le centre de Rouen.
01:00:39 Nous sommes en direct avec Julie Harfi.
01:00:42 Bonjour et merci d'être avec nous ce matin.
01:00:45 Vous êtes cofondatrice du collectif Nous Vivrons,
01:00:48 un collectif malheureusement issu de l'explosion de l'antisémitisme
01:00:51 ces derniers mois et depuis l'attaque du 7 octobre en Israël.
01:00:54 Est-ce que vous craignez, avec ce qui s'est passé à Rouen,
01:00:57 une sorte de phénomène de répétition ?
01:01:00 Alors je dis, est-ce que vous craignez un phénomène de répétition ?
01:01:03 Quand on voit l'explosion de l'antisémitisme, on se dit que la répétition est déjà
01:01:06 à l'œuvre tous les jours des actes antisémites dans le pays.
01:01:09 Mais est-ce que vous craignez malheureusement une répétition
01:01:12 de ce type de méfaits dans le pays ?
01:01:15 Bonjour, vous avez raison.
01:01:18 Je crois que l'heure n'est plus à craindre la répétition.
01:01:21 La répétition existe déjà. L'heure est surtout à se mobiliser, je crois.
01:01:25 La répétition, elle a lieu tous les jours.
01:01:29 On voit cette semaine, évidemment, vous en avez beaucoup parlé,
01:01:32 la profanation du mur des Justes au mémorial de la Shoah,
01:01:35 qui est extrêmement symbolique en ce qu'il symbolise le fait
01:01:40 que les Justes, des non-juifs par définition, ont protégé des Juifs pendant la guerre.
01:01:46 Ils ont sauvé l'honneur de la France et c'est cela qu'on est venus salir
01:01:49 cette semaine en profanant ce mur-là en particulier.
01:01:53 L'incendie de la synagogue de Rouen, c'est un drame également
01:01:56 et ça rappelle évidemment les heures les plus sombres de notre histoire.
01:02:01 Ce que je crois surtout, c'est que tout ça, c'est le résultat d'une haine
01:02:05 qui s'exprime d'une façon extrêmement décomplexée,
01:02:10 y compris dans les plus hauts rangs de certains partis politiques en France.
01:02:14 Je lisais hier soir un mot de la présidente de l'OGE qui disait "l'étau se resserre".
01:02:20 C'est exactement ça, je crois. L'étau se resserre.
01:02:23 Les passages à l'acte sont de plus en plus nombreux.
01:02:26 On sait aussi que l'antisémitisme a déjà tué en France récemment et pas qu'une fois.
01:02:32 Je crois qu'il est indispensable aujourd'hui que tout le monde se réveille
01:02:35 parce que je préfère qu'on se mobilise maintenant plutôt qu'on se mobilise après
01:02:40 en solidarité avec la communauté juive quand il y aura eu des drames
01:02:43 comme il y a pu y avoir par le passé, un passé extrêmement récent.
01:02:47 Je me fais probablement le relais de votre exaspération,
01:02:50 mais on entend en permanence des mots "il faut lutter contre l'antisémitisme".
01:02:55 Il y a eu encore le 6 mai dernier, vous y avez participé,
01:02:58 les assises de lutte contre l'antisémitisme menées par Aurore Berger, membre du gouvernement.
01:03:04 Qu'est-ce qui ressort de tout ça ?
01:03:06 On a systématiquement des mots pour dire "il faut être ferme aujourd'hui contre l'antisémitisme"
01:03:11 et on a l'impression que les affaires se multiplient.
01:03:14 Encore deux affaires, vous venez de citer le mur des justes, justement, il y a quelques jours.
01:03:23 Je pense qu'on a la chance en France d'avoir le soutien des pouvoirs publics.
01:03:29 Je pense que la justice est également ferme.
01:03:32 Il faut qu'elle le soit et qu'elle le soit encore plus.
01:03:35 Il faut qu'on puisse, et ça a été exprimé lors de l'ouverture de ces assises,
01:03:39 il faut qu'on puisse avoir un accès à une publicité des sanctions qui sont prononcées
01:03:43 parce que je crois que l'exemplarité c'est très important en matière de lutte contre l'antisémitisme.
01:03:48 Les antisémites qui passent à l'acte ne doivent pas penser qu'ils peuvent agir en toute impunité,
01:03:54 ils doivent savoir ce que ça recoupe, ce que ça implique d'être antisémite et de l'exprimer.
01:04:00 Je sais qu'on a le soutien des pouvoirs publics, que tout le monde se mobilise, je crois,
01:04:09 et c'est ce qui ressortait aussi de votre sujet juste avant à la synagogue de Rouen,
01:04:14 je pense qu'il faut que la majorité se rassemble autour de la communauté juive sur cette question-là.
01:04:19 Je crois qu'au-delà de ce qui pourrait être fait d'un point de vue politique,
01:04:23 la communauté nationale doit marcher, parler, crier, se révolter aux côtés de la communauté juive,
01:04:31 en amont des drames et pas après.
01:04:34 Il faut vraiment que tout le monde se mobilise.
01:04:36 Ce n'est pas uniquement une question politique, je crois véritablement au sursaut de la communauté nationale.
01:04:41 J'entends ce que vous dites, j'ai l'impression qu'on est astreint en permanence à la manifestation d'exaspérations,
01:04:48 à manifester notre exaspération et notre rejet de l'antisémitisme,
01:04:52 mais que les choses ne changent pas véritablement.
01:04:55 Dites-moi, quelles sont selon vous les sources de cette haine du juif en France, de l'antisémitisme ?
01:05:01 Elles sont multiples.
01:05:04 Je pense que les clichés antisémites anciens n'ont pas du tout disparu.
01:05:09 Ils existent toujours et ils s'expriment.
01:05:11 Je crois aussi que l'antisémitisme moderne se mêle, se cache à l'antisionisme.
01:05:17 Beaucoup brandissent l'antisionisme comme s'il s'agissait du droit de critiquer l'État d'Israël et sa politique.
01:05:25 Pas du tout.
01:05:26 Je dois rappeler que le sionisme, c'est un droit à l'autodétermination du peuple juif.
01:05:31 Dès lors, l'antisionisme, quand il s'exprime, c'est un refus du droit des juifs à disposer d'un État.
01:05:37 Je crois qu'aujourd'hui, l'antisémitisme se manifeste exactement comme ça.
01:05:41 On considère qu'aujourd'hui, le mot sioniste peut remplacer le mot juif et que ça passe.
01:05:48 Il ne faut plus que ça passe.
01:05:50 Il faut qu'on rappelle ce qu'est la définition de l'antisémitisme et elle recouvre l'antisionisme.
01:05:55 C'est aussi, à mon sens, un des enjeux des assises contre l'antisémitisme.
01:05:58 Merci à vous, Julia Arfi, cofondatrice du collectif Nous Vriverons, d'avoir accepté de témoigner sur notre antenne ce matin.
01:06:04 On va faire un tour de table avec mes invités.
01:06:07 Les chiffres des actes antisémites ont explosé depuis le début de l'année.
01:06:11 366 faits ont été recensés sur le premier trimestre 2024,
01:06:16 ce qui est 300% d'augmentation sur un an par rapport au premier trimestre 2023.
01:06:23 Guillaume Bigot.
01:06:24 Il y a eu le 7 octobre.
01:06:26 C'est vraiment le facteur déclenchant qui a lâché les vannes.
01:06:30 Donc, il y a à la fois un phénomène mimétique, puisque le 7 octobre a été perpétré par des islamistes,
01:06:36 les mêmes islamistes, pas les mêmes, pas le même groupe,
01:06:39 mais la même idéologie qui avait massacré des civils dans des conditions ignobles le 13 novembre.
01:06:46 Et ça, on sait bien que c'est présent sur notre territoire.
01:06:49 Deuxièmement, vous avez hélas un relais politique.
01:06:53 C'est celui de la France insoumise, qui tout de suite, on l'a vu, a été dans l'ambiguïté.
01:06:58 Et évidemment, ils connaissent très bien les lois.
01:07:01 Ils ne franchissent pas la ligne rouge de l'antisémitisme.
01:07:05 Ils sont en approche le plus possible pour des raisons électoralistes.
01:07:09 Parce qu'après le 7 octobre, il y a eu la riposte d'Israël.
01:07:12 La riposte d'Israël a créé un vif émoi, pas seulement en France, dans le monde entier.
01:07:16 Et ce parti, pour des raisons électoralistes, a cherché à utiliser cet émoi,
01:07:20 d'abord dans la communauté musulmane, mais plus largement dans le reste du pays.
01:07:25 Ce qu'on peut dire, c'est que ça marche beaucoup moins en France que par exemple aux Etats-Unis
01:07:29 ou dans d'autres pays européens.
01:07:31 Et on l'a très bien vu au moment de l'Eurovision.
01:07:34 C'est-à-dire que les Français, dans leur grande masse, ne plongent pas dans cette équation infernale
01:07:39 où on leur dit finalement, vous voyez, les Juifs, les Américains, les Européens, les Français,
01:07:45 ce sont des Occidentaux, ce sont eux qui tiennent l'argent, ce sont eux qui sont des impérialistes,
01:07:49 ils tiennent le monde. Et ces gens-là, maintenant, il faut les chasser.
01:07:52 Et l'oppression que vous subissez en tant que salariés, si vous n'avez pas d'augmentation,
01:07:56 c'est parce qu'il y a ces gens-là qui sont au pouvoir et qui tiennent tous les gouvernements.
01:08:00 Donc abattons-les, finalement. C'était un peu l'idée du troisième tour social de Mélenchon.
01:08:04 Donc sa rhétorique révolutionnaire ultra-gauchiste, il l'a mélangé avec une rhétorique antisioniste.
01:08:09 C'est ça, la mauvaise mayonnaise.
01:08:10 Deuxièmement, ce qui est très intéressant dans le petit reportage, c'est qu'on voit
01:08:13 cette jeune femme qui est assez courageuse, qui dit "moi je suis musulmane, j'ai été antisémite".
01:08:18 Je crois qu'il faut faire un arrêt sur image, là.
01:08:20 Parce que finalement, dans le Coran, tout à l'heure on parlait de la dite,
01:08:23 mais dans le Coran lui-même, texte sacré s'il en est pour les musulmans,
01:08:26 vous avez des positions qui sont à l'égard des chrétiens comme à l'égard des juifs, d'ailleurs,
01:08:30 qui sont complètement antagonistes.
01:08:32 Vous avez plusieurs, on sait bien le Coran de la Mecque, le Coran de Médine, c'est pas le même.
01:08:36 Vous avez par exemple, j'ai regardé le Coran, verset 44, surat 44, verset 30.
01:08:42 Là, c'est plutôt très positif pour les juifs.
01:08:45 Et vous vous en trouvez aussi très positif pour les chrétiens.
01:08:47 Et puis vous avez le 62-05, et on aurait plein d'autres, vous pouvez les opposer comme ça, terme à terme.
01:08:51 Et là, c'est terrifiant pour les juifs.
01:08:54 Autre spécificité, moi ça me tenait à cœur de le rappeler,
01:08:57 vous avez une mention d'Israël dans le Coran.
01:09:01 C'est-à-dire que quand l'islamisme vous explique qu'Israël est complètement illégitime,
01:09:05 peut-être qu'il commence par relire le Coran, parce qu'Israël est déjà dans le Coran.
01:09:08 Et ensuite, je pense qu'il y a un phénomène aussi de concurrence victimaire
01:09:12 avec l'immigration musulmane, qui vient souvent d'ailleurs des mêmes pays
01:09:16 qu'une partie de la communauté juive qui était aussi au Maghreb à l'époque.
01:09:21 Et donc là, se mêlent des phénomènes.
01:09:23 Et le résultat de tout ça, Guillaume Bigot, c'est que 35% des 18-24 ans,
01:09:28 c'est-à-dire plus d'un tiers des jeunes,
01:09:30 estiment aujourd'hui qu'il est normal de s'en prendre à des juifs en raison de leur soutien à Israël.
01:09:34 Arnaud Benedetti.
01:09:35 Oui, en effet, c'est un chiffre très inquiétant.
01:09:37 Je partage ce que dit quand même Guillaume Bigot sur la France n'est pas un pays antisémite.
01:09:42 L'opinion publique n'est pas antisémite.
01:09:44 Il existe, on l'a vu d'ailleurs à plusieurs reprises,
01:09:47 la société française a manifesté sa solidarité avec nos concitoyens français de confession juive.
01:09:57 Mais il existe en effet un antisémitisme qui s'est métamorphosé au cours des temps, au cours des siècles.
01:10:03 Il y avait un vieux fond antisémite, explicite, chrétien.
01:10:07 Je rappelle qu'il a fallu attendre Vatican II pour qu'on supprime la référence
01:10:12 au peuple juif, peuple déicide, c'est-à-dire au début des années 1960.
01:10:18 Il y a toujours eu un antisémitisme, j'allais dire d'extrême droite, qui a existé aussi
01:10:24 et qui aujourd'hui, malgré tout, est de plus en plus résiduel,
01:10:29 même s'il peut demeurer dans un certain nombre de secteurs.
01:10:33 Et puis aujourd'hui, il y a un antisémitisme qui est un antisémitisme communautaire.
01:10:37 Et manifestement, je crains que les chiffres que vous venez de donner,
01:10:40 c'est-à-dire 35% des 18-24 ans,
01:10:46 correspondent d'une certaine manière à cet antisémitisme communautaire.
01:10:51 Après, clairement, il faut en effet non seulement se mobiliser,
01:10:55 mais il faut identifier ceux qui aujourd'hui sont capables de passer à l'acte.
01:10:59 Parce qu'après, c'est un problème, j'allais dire, c'est un problème de sécurité.
01:11:02 Et là, c'est beaucoup plus compliqué.
01:11:05 On va continuer justement à en parler à 6h30, puisqu'on évoquera plus précisément
01:11:10 le profil de l'individu qui était donc sous OQTF, un Algérien de 29 ans.
01:11:15 Le rappel de l'actualité à 7h15, c'est avec Marine Sabourin.
01:11:18 Deux jeunes de 15 et 18 ans suspectés de projeter des attentats
01:11:25 coordonnés à court terme en France.
01:11:27 C'est une information de nos confrères du Parisien.
01:11:29 Les deux individus ont été mis en examen pour association de malfaiteurs terroristes
01:11:34 originaires de l'Occitanie et du Grand Est.
01:11:36 Ils sont entrés en contact via les réseaux sociaux.
01:11:39 Le projet de loi sur la fin de vie franchit un premier cap à l'Assemblée.
01:11:43 Après une semaine de débats intenses, un changement notable,
01:11:46 ils portent sur les conditions requises pour avoir accès à cette aide.
01:11:49 Pour cela, les malades devront donc avoir leur pronostic vital engagé,
01:11:53 à court ou à moyen terme.
01:11:55 Et puis en Ukraine, Volodymyr Zelensky dit s'attendre à une offensive russe
01:11:58 plus large dans le nord et l'est du pays, qui viserait à prendre Kharkiv,
01:12:02 deuxième ville du pays.
01:12:04 De son côté, Vladimir Poutine assure ne pas avoir l'intention, je cite,
01:12:07 de l'attaquer pour l'instant.
01:12:09 Le département de la Moselle en vigilance rouge face aux Crus.
01:12:14 Vigie Crus fait état d'une menace directe pour la sécurité des personnes et des biens.
01:12:18 Plus d'une centaine de villages ont été inondés à l'instar de Ombour-O,
01:12:22 où cette vidéo que vous allez voir a été prise.
01:12:24 Plus de 1000 sapeurs-pompiers sont mobilisés.
01:12:27 Le département du Barin est quant à lui maintenu en vigilance orange.
01:12:31 Et on est avec Karine Durand pour en parler.
01:12:34 Karine, les fortes pluies ont cessé, mais le risque reste toujours très élevé.
01:12:37 Oui, un risque élevé parce qu'il est quand même tombé plus de 100 mm de pluie
01:12:41 en l'espace d'une journée hier.
01:12:43 C'est l'équivalent d'un mois de pluie et c'est 130% l'anormal également.
01:12:48 Alors on n'est plus actuellement dans le cœur de l'événement.
01:12:51 La vigilance rouge pour les pluies fortes a été levée,
01:12:54 mais elle a été remplacée par la vigilance pour les Crus.
01:12:57 La Crus sur le Nié en particulier est très importante.
01:13:00 On a également plusieurs autres petits cours d'eau qui sont en Crus.
01:13:03 Mais pour le Nié, on est proche du niveau historique de 1993.
01:13:07 Aujourd'hui, il n'y a plus de phénomène dangereux,
01:13:09 plus de pluies fortes sur l'Alsace,
01:13:11 mais il y a quand même un risque orageux.
01:13:13 Des orages un petit peu partout en France qui peuvent éclater peut-être en limite de l'Alsace.
01:13:16 Donc on peut rajouter encore une nouvelle forte averse sur cette zone, c'est possible.
01:13:20 Et tout cela est en lien toujours avec le même système.
01:13:23 C'est une goutte froide, c'est une dépression avec de l'air froid en altitude.
01:13:26 Elle se confronte à de l'air plus doux.
01:13:28 C'est ce qu'on voit actuellement, cet enroulement autour du pays.
01:13:31 Et ce contraste de masse d'air entre l'air froid et l'air doux donne une situation explosive.
01:13:35 Les gouttes froides sont bien connues pour provoquer des intempéries, des fortes pluies, des orages.
01:13:39 C'est ce qu'on a aujourd'hui.
01:13:40 Le problème, c'est qu'on prévoit une multiplication des gouttes froides pour les 15 prochains jours,
01:13:45 voire même peut-être jusqu'au 15 juin prochain.
01:13:48 Donc de nouvelles intempéries en prévision.
01:13:50 Merci beaucoup, Karine Durand.
01:13:52 Dans le reste de l'actualité, la Première ministre du Danemark
01:13:54 qui était à l'invité hier d'Emmanuel Macron à l'Elysée au menu.
01:13:57 La rencontre notamment, ces nouvelles solutions plaidées par le Danemark
01:14:00 pour transférer plus facilement les migrants clandestins vers des pays hors de l'Union européenne
01:14:04 comme le fait en fait la Grande-Bretagne avec le Rwanda.
01:14:07 Une initiative suivie par 14 autres pays, parmi eux l'Italie, la Finlande ou encore la Grèce,
01:14:12 mais pas la France.
01:14:13 Tous jugent insuffisant le pacte européen sur l'immigration qui vient d'être voté.
01:14:18 Les détails avec Aminata Demphal.
01:14:20 Le récent pacte migratoire visant à durcir le contrôle de l'immigration en Europe
01:14:26 ne leur suffit pas.
01:14:28 15 Etats membres de l'UE ont adressé une lettre à la Commission européenne
01:14:32 pour faciliter le renvoi de migrants vers des pays tiers
01:14:35 à l'instar du Royaume-Uni avec le Rwanda ou encore de l'Italie avec l'Albanie.
01:14:40 Des mécanismes pourraient être explorés afin de détecter, d'intercepter
01:14:45 et en cas de détresse de secourir des migrants en haute mer,
01:14:48 de les emmener dans un lieu sûr d'un pays partenaire hors de l'Union européenne
01:14:52 où des solutions durables pourraient être trouvées pour ces migrants.
01:14:55 Des mécanismes qui permettraient par la même occasion de mettre en place
01:14:59 des centres de retour où les migrants se voyant refuser l'asile
01:15:03 pourraient être transférés en attendant leur expulsion définitive.
01:15:07 Parmi les signataires de cette lettre, on retrouve le Danemark, la Finlande,
01:15:11 la Grèce, l'Italie, les Pays-Bas ou encore la Roumanie.
01:15:15 De son côté, la Commission assure qu'elle examinera la demande de ces 15 pays membres
01:15:20 en soulignant que tout leur travail actuel est concentré sur la mise en œuvre
01:15:24 du pacte migratoire tout récemment adopté.
01:15:28 C'est vrai que parmi les signataires de ces propositions, on a beaucoup de pays
01:15:32 qui sont aux frontières extérieures de l'Union européenne.
01:15:35 Mais on est quand même surpris de ne pas voir la France figurer par ces pays signataires
01:15:40 tant le débat sur l'immigration clandestine fait rage aussi dans notre pays,
01:15:45 tant c'est une question importante à la fois sur le plan politique
01:15:48 et puis du point de vue des citoyens eux-mêmes arnauvés d'être ici.
01:15:51 Je pense d'abord sur le plan, puisqu'on est en pleine élection européenne,
01:15:54 ça pose un problème. Dans la défense par exemple, que la liste de la majorité
01:15:59 fait de ce pacte comme une sorte de forteresse qui permettrait justement
01:16:05 de maîtriser mieux les flux migratoires.
01:16:08 Là en l'occurrence, le fait est qu'on voit qu'il y a un certain nombre
01:16:14 de pays de l'Union européenne qui considèrent que c'est globalement insuffisant
01:16:19 et ça ne permet pas de traiter le problème à la racine.
01:16:21 Ensuite, le deuxième, moi ce qui me paraît frappant, c'est que si vous voulez,
01:16:24 on voit bien que sur cette question migratoire, l'Union européenne n'arrive pas
01:16:29 à avoir si vous voulez une position qui soit une position convergente,
01:16:33 une position commune parce que tout simplement il y a des lignes de fracture
01:16:37 entre les différents pays qui sont confrontés à ce problème.
01:16:39 Guillaume Higo, vous trouvez que je suis naïf quand je dis que la France...
01:16:43 Pourquoi la France n'a pas signé cette proposition menée par le Danemark
01:16:47 et 14 autres pays ?
01:16:48 Non, parce que la France est le pays le plus européiste de tous les États membres
01:16:52 et c'est presque le seul pays qui croit à la logique de l'Union européenne.
01:16:55 La logique de l'Union européenne, ce n'est pas du tout une logique démocratique,
01:16:57 ce n'est pas une logique politique, c'est une logique bureaucratique et juridique.
01:17:01 Vous avez dans les traités un certain nombre de principes et vous avez aussi
01:17:05 une réflexion stratégique à l'échelle de la Commission européenne.
01:17:07 Et la réflexion stratégique à l'échelle de la Commission européenne et les traités,
01:17:10 c'est clairement la libre circulation des personnes et c'est clairement le besoin
01:17:16 exprimé à raison de dizaines de millions, peut-être même de centaines de millions
01:17:19 de migrants pour financer les retraites.
01:17:21 C'est ça que pense profondément l'Union européenne, donc c'est ça que pense
01:17:24 secrètement et profondément le gouvernement français, au plus haut sommet de l'État.
01:17:27 Allez, on continue avec de la politique.
01:17:28 Nous serons la grande surprise de ce scrutin européen.
01:17:31 Marion Maréchal, tête de liste Reconquête, est en interview ce matin dans Le Parisien.
01:17:35 Aujourd'hui en France, elle évoque notamment la principale mesure qu'elle défend
01:17:38 pour l'Europe et qui, selon elle, la distingue des autres, c'est justement
01:17:41 la question migratoire.
01:17:43 Nous sommes les seuls à proposer la triple frontière, dit-elle.
01:17:46 1. Restaurer la frontière nationale, notamment en interdisant la libre circulation
01:17:50 dans l'espace Schengen aux non-européens.
01:17:53 2. La frontière en Méditerranée par un blocus naval militaire qui permettrait
01:17:56 l'interception et la reconduite des bateaux de migrants dans les ports de départ.
01:18:00 Et 3. Le financement de centres à l'extérieur des frontières européennes.
01:18:04 Allez, on va finir ce journal avec l'inquiétude des vignerons bordelais.
01:18:07 Le mildiou, c'est ce champignon qui fait son apparition lors de fortes pluies,
01:18:11 qui fait son grand retour.
01:18:12 Sur les 63 parcelles observées par la Chambre d'agriculture de la Gironde,
01:18:16 71% présentent des traces de la maladie sur les feuilles.
01:18:20 Illustration dans un vignoble amargo en Gironde avec Jérôme Rantenou.
01:18:25 Dans les vignes du Médoc, la pluie ne laisse que très peu de répit aux viticulteurs.
01:18:30 Cela favorise l'apparition du mildiou dans les parcelles et il faut agir vite.
01:18:34 On traite à base de soufre et de cuivre avec du purin, orti, prel et consoude.
01:18:40 On n'est pas certifié bio, mais on a un regard qui se penche essentiellement sur la bio.
01:18:46 Le château Les Barailloux à Margaux pratique une agriculture raisonnée depuis des années.
01:18:50 Alors il faut être encore plus vigilant car la moindre tâche de mildiou peut être fatale à la production.
01:18:56 Sur ce pied, il y a une petite tâche de mildiou sur feuille et juste au-dessus, il y a une grappe qui est touchée.
01:19:03 D'habitude, le mildiou commence sur les feuilles et si on n'arrive pas à le contenir, il tombe sur les grappes.
01:19:08 Là, il y en a directement sur les grappes.
01:19:11 Il faut faire beaucoup plus attention que d'habitude puisque c'est directement la production qui est mise en jeu.
01:19:17 Yannick essaye d'utiliser le moins de produits possibles sur ses parcelles, mais dans certains cas, il n'y a aucune autre solution.
01:19:24 Si on ne traite pas assez, on va forcément perdre de la récolte.
01:19:28 Depuis quelques années, c'est un peu compliqué.
01:19:31 Maintenant, on a des produits qui sont beaucoup plus ciblés, qui sont plus respectueux de la biodiversité.
01:19:38 On arrive à être un peu plus écologiques là-dessus.
01:19:43 Tous espèrent que les conditions météorologiques vont s'améliorer rapidement.
01:19:47 En attendant, les vignes restent sous haute surveillance.
01:19:50 7h23 sur CNews. On va marquer une courte pause.
01:19:55 On revient dans un instant. On continue à commenter l'actualité avec mes invités Arnaud Benedetti et Guillaume Bigot.
01:20:00 On évoquera la situation en Nouvelle-Calédonie, une légère accalmie.
01:20:04 La situation qui reste néanmoins très compliquée.
01:20:06 On verra quelles sont les issues politiques possibles à cette crise.
01:20:10 On en parle dans un instant sur CNews. A tout de suite.
01:20:26 Ils sont excellents et c'est pour ça qu'ils sont sur le plateau de la matinale week-end de CNews.
01:20:30 Arnaud Benedetti, Guillaume Bigot, Harold Imane et Marine Sabourin pour votre matinale.
01:20:35 On est ensemble jusqu'à 9h. Voici les titres de votre journal de 7h30.
01:20:39 À la une, la vie quotidienne en Nouvelle-Calédonie toujours très compliquée.
01:20:42 Ce samedi, malgré l'acalmie, l'arrivée de renforts, de forces de l'ordre, certains quartiers restent incontrôlables.
01:20:48 Les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat demandent au gouvernement une mission de dialogue
01:20:52 et le report du Congrès qui doit enterriner la réforme électorale.
01:20:55 Réforme qui a justement mis le feu aux poudres cette semaine.
01:20:58 Les syndicats pénitentiaires ont appelé hier soir à la levée du mouvement de blocage dans les prisons.
01:21:02 A l'issue d'une réunion avec le garde des Sceaux, FO Justice dit avoir relevé des avancées importantes
01:21:07 permettant de travailler dans de meilleures conditions de sécurité.
01:21:10 Le mouvement de blocage a débuté après l'attaque d'un fourgon pénitentiaire cette semaine près d'Evreux.
01:21:14 Deux agents ont perdu la vie.
01:21:17 Nous reviendrons évidemment sur l'incendie criminel de la synagogue de Rouen.
01:21:20 Incendie causé par un homme de 29 ans, de nationalité algérienne, en situation irrégulière et sous OQTF.
01:21:25 Il a été abattu par la police après avoir menacé les agents.
01:21:28 Nous reviendrons sur son profil dans quelques minutes.
01:21:31 Après plusieurs jours de chaos en Nouvelle-Calédonie, l'archipel est toujours en état d'urgence.
01:21:37 La situation semble plus calme, bien que certains quartiers soient toujours incontrôlables.
01:21:42 Hier soir, 1000 renforts de police et de gendarmerie sont arrivés sur place.
01:21:45 Dans le même temps, la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Broun-Pivet,
01:21:49 et le président du Sénat, Gérard Larcher, ont demandé au gouvernement une mission de dialogue
01:21:54 et le report du Congrès qui doit entériner la réforme électorale.
01:21:57 On fait le point sur la situation avec Mathilde Ibanez.
01:22:00 Si la soirée a été jugée calme en Nouvelle-Calédonie, la situation reste encore très tendue.
01:22:06 Hier, une cellule interministérielle de crise à Matignon s'est tenue,
01:22:11 en présence de Gérard Larcher et de Yael Broun-Pivet.
01:22:14 L'objectif pour le gouvernement, retrouver le calme alors que le bilan humain est lourd,
01:22:19 5 morts et plusieurs centaines de blessés.
01:22:22 Les dégâts sont déjà estimés à 200 millions d'euros
01:22:25 après des pillages réalisés par des émeutiers qui se comptent par milliers.
01:22:29 Pour les habitants, cette situation devient vivable.
01:22:32 Évidemment, on ne travaille pas, on ne sait même pas si on va pouvoir reprendre le travail ou quoi que ce soit,
01:22:38 parce que tout est dégradé.
01:22:40 Le mall est toujours fermé et il est sécurisé par les habitants, heureusement.
01:22:45 On compte dessus quand les choses se seront calmées.
01:22:50 Mais de ce côté-là, c'est inaccessible.
01:22:52 Et côté à Pogoti, on n'a plus aucune boutique qui est ouverte.
01:22:57 Donc nous, on ne peut plus vivre normalement.
01:22:59 En plus de la violence, les habitants rencontrent des problèmes
01:23:02 pour pouvoir acheter de la nourriture et des produits de première nécessité.
01:23:05 Je suis allé dans un supermarché juste à côté, dans le quartier,
01:23:10 et non, il n'y avait plus les produits de base, pâtes, conserves, riz, farine, etc.
01:23:18 Les oeufs, là, tout est vide.
01:23:21 Pour cela, le gouvernement a mis en place un soutien logistique pour assurer l'approvisionnement sur l'île
01:23:27 et également envoyé des renforts importants pour établir le calme en Nouvelle-Calédonie,
01:23:32 secouée par de violentes émeutes.
01:23:35 – Alors, monsieur, quelle issue politique a tout ça ?
01:23:38 On voit que les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat prônent une mission de dialogue.
01:23:44 Le report de ce fameux congrès, est-ce que c'est une défaite de l'autorité
01:23:48 que de reporter ce congrès qui doit enterriner une réforme électorale
01:23:52 qui pour certains apparaît comme juste, pour d'autres,
01:23:54 pour les indépendantistes notamment, apparaît comme injuste ou en tout cas pas nécessaire ?
01:24:00 – Non, mais le dégel du corps électoral était une nécessité, c'est évident.
01:24:05 Vous ne pouvez pas empêcher des gens qui sont depuis de très nombreuses années sur ce territoire,
01:24:10 qui contribuent à la vie économique et sociale, de voter aux élections provinciales.
01:24:16 – Ce serait bien le seul territoire où ce serait le cas.
01:24:18 – Mais la réalité, c'est que, si vous voulez, il faut quand même se souvenir
01:24:21 qu'on avait réussi à recoudre de manière chirurgicale
01:24:25 le tissu de la société néo-calédonienne à la fin des années 80.
01:24:30 Et c'était là pour le coup l'honneur de Michel Rocard,
01:24:33 et le savoir-faire de Michel Rocard qui avait permis de mettre fin à une situation
01:24:37 qui était une situation de quasi-guerre civile entre les années 84 et 88.
01:24:42 Parce que l'État apparaissait assez impartial, c'est le moins qu'on puisse dire,
01:24:46 pour permettre, je veux dire, de faire en sorte que les communautés puissent cohabiter et vivre.
01:24:54 Là, la réalité, il y a eu une erreur récemment qui a été commise dans la méthode,
01:24:58 c'est le troisième référendum.
01:25:00 Vous savez que le troisième référendum a été boycotté par les indépendantistes
01:25:04 pour des raisons qu'ils ont mises en avant,
01:25:07 considérant que l'épidémie de Covid ne permettait pas la bonne tenue de ce référendum,
01:25:12 considérant que les rites funéraires justement liés à cette épidémie de Covid
01:25:19 dans la culture canaque n'étaient pas respectés, etc.
01:25:24 – C'est pour ça que le rejet de l'indépendance a grimpé à 96%.
01:25:28 – Exactement. Est-ce que l'État a bien fait de permettre la tenue de ce troisième référendum
01:25:33 dans les délais impartis ?
01:25:35 Ça, c'est quand même une vraie question.
01:25:38 Ensuite, est-ce qu'il fallait, si vous voulez, faire cette réforme constitutionnelle tout de suite,
01:25:42 tout de suite, tel qu'on l'a fait, avec le dégel du corps électoral,
01:25:46 est-ce que le timing était bien choisi ? C'est une autre question.
01:25:49 Donc sur le plan de la méthode, manifestement…
01:25:51 – Il y a déjà deux maladresses que vous notez…
01:25:52 – Oui, il y a deux maladresses, donc il y a une responsabilité qu'on le veuille ou non de l'État.
01:25:55 Et ce qui est intéressant, c'est de voir qu'aujourd'hui, finalement, c'est peut-être le Parlement,
01:26:00 l'Assemblée nationale et le Sénat qui vont jouer finalement les "mesdames",
01:26:05 puisque Mme Brandepivet et M.Larcher, qui vont jouer peut-être les bons offices.
01:26:11 Donc il y a quand même ce sujet-là qui, aujourd'hui, explique vraisemblablement le retour des violences,
01:26:16 qui sont bien évidemment qu'il faut condamner et qu'il faut réprimer,
01:26:20 mais il y a quand même eu des erreurs politiques qui, me semble-t-il,
01:26:23 sont aussi à l'origine de cette situation.
01:26:25 – Guillaume Bigot, il faut faire preuve de fermeté ?
01:26:27 – Oui, je serais beaucoup plus modéré et, une fois n'est pas coutume,
01:26:32 pas complètement d'accord avec Arnaud Benedetti.
01:26:34 D'abord, ces émeutiers se servent de la cause canaque comme d'un pur prétexte.
01:26:39 Ils ont mis incendié le Sénat coutumier,
01:26:42 qui incarne complètement l'attachement du peuple canaque à ses traditions.
01:26:48 Je rappelle, parce que c'est un cadre indispensable pour comprendre le problème,
01:26:51 que la République française est plus que bonne fille,
01:26:53 il y a un droit coutumier sur l'île,
01:26:56 pour l'essentiel de l'île d'ailleurs est régi par le droit coutumier,
01:26:59 par des réunions des anciens, etc.
01:27:01 Donc la France ne se comporte pas du tout comme une puissance colonialiste
01:27:04 qui piétine les traditions et les us et coutumes des canaques,
01:27:07 bien au contraire.
01:27:09 Je rappelle deuxièmement que des canaques sont très attachés à la France
01:27:12 et qu'il ne s'agit pas de les mépriser.
01:27:14 Et sûrement pas, comme la France insoumise,
01:27:16 ou les identitaires de partout, de considérer que parce qu'ils ont
01:27:18 telle ou telle couleur de peau, ils devraient voter comme ci ou comme ça.
01:27:21 Ce n'est pas la définition d'un peuple.
01:27:23 Je pense que l'identité sans la souveraineté n'est que ruine des peuples.
01:27:26 Voilà, c'est ça le fond de l'affaire.
01:27:28 Et tous les identitaires feraient bien d'en prendre de la graine,
01:27:30 y compris les identitaires à rebours comme M. Mélenchon,
01:27:32 qui parle comme Frantz Fanon et comme les décolonisateurs en métropole,
01:27:35 mais qui parle comme Renaud Camus sur l'île en réalité.
01:27:38 Il est zémouriste quand il s'agit du peuple canaque.
01:27:41 C'est bizarre.
01:27:42 Bon, troisième chose, il n'y a pas que des canaques et des Européens dans cette île.
01:27:48 Vous avez des Walliciens, vous avez des Foutouniens, et ils pèsent.
01:27:51 Ceux-là, qu'est-ce qu'on en fait aussi ?
01:27:53 Ensuite, moi je veux bien qu'on vote une troisième fois, une quatrième fois,
01:27:56 une cinquième fois.
01:27:57 On a l'impression, même si c'était vrai dans les accords de Nouméa et de Matignon,
01:28:00 qu'il y avait cette idée que ça pouvait déboucher sur l'indépendance
01:28:03 et qu'on allait organiser le processus pour qu'à l'arrivée, il y avait trois solutions.
01:28:07 Soit l'indépendance totale, les canaques reprennent leurs billes, tout le monde part.
01:28:11 Soit, deuxième solution, il y a quelque chose comme une sorte de Commonwealth
01:28:14 qui s'organise, spécifique.
01:28:16 Et troisièmement, vous auriez, on reste dans la République française.
01:28:19 On veut que ça ne marche jamais.
01:28:20 Oui, c'est vrai qu'il y avait le problème, peut-être c'était un peu maladroit.
01:28:22 Je rejoins là Arnaud, le troisième référendum, on était dans le Covid,
01:28:25 ça donnait des prétextes.
01:28:26 Mais en réalité, pourquoi ils l'ont boycotté ?
01:28:28 Parce qu'ils allaient le perdre, évidemment.
01:28:29 Et le quatrième, ils l'auraient perdu. Et le cinquième, ils l'auraient perdu.
01:28:32 Donc au bout d'un moment, il faut arrêter de discuter avec tout le monde.
01:28:34 Et pourquoi ? Parce qu'en fait, la problématique, elle est très différente.
01:28:37 Elle est spécifique dans l'île, c'est vrai.
01:28:39 Mais par contre, dans l'archipel, mais par contre, on est...
01:28:42 Enfin, les émeutiers des autres dom-toms et les émeutiers de métropole
01:28:45 regardent attentivement ce qui se passe sur place.
01:28:47 Et si la République met un genou à terre, je peux vous dire que ça ne sera pas perdu
01:28:50 pour tout le monde et ils vont en tirer des conséquences.
01:28:52 Sans parler de la Chine qui est en embuscade.
01:28:54 Donc ceux qui veulent défendre les canaques,
01:28:56 ils vont se retrouver avec une Chine qui les exploite,
01:28:59 comme la Chine exploite d'autres peuples d'ailleurs.
01:29:01 Un mot rapide pour conclure.
01:29:02 Non mais très rapide, je partage les grandes lignes de Guillaume.
01:29:06 Mais la réalité, c'est que quand même, il y avait eu des signaux d'alerte
01:29:08 qui avaient été lancés auprès de l'exécutif, y compris chez les leaders indépendantistes
01:29:13 qui avaient dit de toute façon, si vous vous lancez dans cette réforme,
01:29:16 sachez que nous ne tenons plus une partie de notre jeunesse.
01:29:18 C'était la réalité. Et d'ailleurs, je note que d'ailleurs,
01:29:21 la plupart des organisations indépendantistes canaques
01:29:24 ont condamné les émeutes qui se sont déroulées.
01:29:29 Donc si vous voulez, je pense qu'il y a eu quand même un défaut d'alerte,
01:29:32 enfin un défaut d'alerte, un défaut de vigilance de la part des pouvoirs publics.
01:29:35 Disons que ça faisait 36 ans que l'île attendait,
01:29:38 ou l'archipel attendait depuis 36 ans, elle aurait pu attendre quelques mois.
01:29:41 Voilà, exactement.
01:29:42 Harold Iman, cette crise, elle a aussi un aspect géopolitique
01:29:45 avec un pays en particulier qui souffle sur les braises de la contestation,
01:29:49 c'est l'Azerbaïdjan.
01:29:50 Alors Harold, pourquoi cet intérêt de l'Azerbaïdjan
01:29:52 envers la Nouvelle-Calédonie ?
01:29:54 Alors l'Azerbaïdjan, c'est un pays du Caucase,
01:29:57 sans le moindre lien historique avec la Nouvelle-Calédonie.
01:30:00 Depuis 2020 et plus encore 2022,
01:30:03 entre Paris et Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan,
01:30:06 le torchon brûle à cause du Haut-Karabakh,
01:30:09 que vous voyez sur la carte,
01:30:10 qui est une enclave peuplée quasi exclusivement d'Arméniens
01:30:15 qui a été reprise de force pour redessiner les frontières pro-soviétiques
01:30:20 par l'armée azerbaïdjanaise,
01:30:22 et toute la population est partie à 100%.
01:30:25 Donc ça, c'est un petit peu, si vous voulez,
01:30:28 le côté "j'aime les autochtones" de l'Azerbaïdjan.
01:30:31 Bon, et c'est difficile de le transposer sur le cadre de la Nouvelle-Calédonie,
01:30:37 mais voilà ce qui se fait.
01:30:39 Il y a des militants d'un genre particulier, très bien habillés,
01:30:42 qu'on n'a jamais vus dans aucune autre manifestation,
01:30:45 sauf pour cerner la France.
01:30:47 Et quel est ce groupe ?
01:30:49 C'est le Bakou Initiative Group, dont on va voir le compte Twitter,
01:30:55 et vous voyez sur la table le drapeau Corse,
01:30:57 Tahitien, Calédonien, de gens qui viennent d'envahir le Haut-Karabakh.
01:31:03 Et ils prétendent qu'ils sont de cœur avec les indépendantistes
01:31:08 et ils sont visibles parfois dans les manifestations,
01:31:14 où il y a des drapeaux de l'Azerbaïdjan qui apparaissent à Nouméa.
01:31:18 Et la Viginum, qui est l'organe français étatique de veille
01:31:24 contre la désinformation, qui vient de noter cette anomalie.
01:31:30 Et on a déjà repéré certaines personnes qui étaient proches des services secrets,
01:31:34 qui œuvraient au sein de ce groupe.
01:31:37 Merci beaucoup Harold Imane pour ces précisions.
01:31:39 Dans le reste de l'actualité, le blocage des prisons levées trois jours après
01:31:42 l'attaque mortelle d'un fourgon de transfert de détenus.
01:31:45 Deux agents pénitentiaires ont été tués.
01:31:47 Les syndicats demandaient des conditions de sécurité renforcées
01:31:50 pour éviter qu'un nouveau drame se produise.
01:31:52 Alors, sortie de Réunion hier avec le Garde des Sceaux,
01:31:55 les syndicats ont noté des avancées importantes.
01:31:58 Elles portent notamment sur l'armement des surveillants
01:32:01 et le renouvellement des véhicules.
01:32:02 Écoutez quelques-unes de leurs réactions.
01:32:04 Micro de Sacha Robin.
01:32:06 On peut vous annoncer que Force Ouvrière Justice,
01:32:08 la CGT pénitentiaire et le SPS vont signer, accepter ce relevé de décision
01:32:13 et que nous appelons donc à lever les mouvements
01:32:16 dans l'ensemble des établissements en France.
01:32:19 Les attentes, en tout cas les revendications qui étaient portées par l'intersyndical
01:32:23 nous permettent en tout cas d'avoir des garanties.
01:32:25 Alors certes, on sera très vigilants bien évidemment puisque ça demande du temps.
01:32:29 Les agents nous ont demandé, on est en train de les consulter,
01:32:32 on apportera notre réponse au Garde des Sceaux mardi matin,
01:32:35 savoir si on est pour ou contre ce relevé de décision.
01:32:38 On a tous eu à cœur de rendre hommage à nos collègues
01:32:41 et aujourd'hui nous avons travaillé d'arrache-pied
01:32:45 pour pouvoir mettre un plan efficace sur la sécurité.
01:32:48 C'est surtout ça qui était de mise.
01:32:50 Et les auteurs de l'attaque de ce fourgon pénitentiaire dans l'heure sont toujours recherchés.
01:32:55 Plusieurs perquisitions d'ailleurs ont eu lieu ces derniers jours.
01:32:57 Les cellules des commises en examen de Mohamed Amra
01:33:00 ont été fouillées dans la prison des Baumettes de Marseille.
01:33:03 Plus d'une dizaine de téléphones portables ont été retrouvés et sont en cours d'exploitation.
01:33:07 Le point sur la situation avec Stéphanie Rouquet et Chloé Tarka.
01:33:10 Ils sont 350 enquêteurs mobilisés sur la piste des auteurs de l'attaque sanglante d'un fourgon
01:33:17 ayant coûté la vie de deux agents pénitentiaires.
01:33:19 Les investigations avancent avec une découverte importante.
01:33:23 14 téléphones portables retrouvés dans 6 cellules
01:33:26 où séjournaient les commises en examen de Mohamed Amra.
01:33:29 "Lors des fouilles de cellules, il nous arrive de trouver des téléphones malheureusement.
01:33:33 Chose qu'on ne devrait pas découvrir mais c'était ici."
01:33:37 Retrouvés dans la prison des Baumettes à Marseille,
01:33:39 les téléphones portables pourraient avoir servi dans l'évasion du fugitif
01:33:43 Mohamed Amra ayant des liens avec cette ville.
01:33:46 Il avait déjà été incarcéré par le passé
01:33:49 et faisait également l'objet d'une mesure de détention provisoire
01:33:52 dans un dossier instruit à Marseille pour meurtre en bande organisée.
01:33:56 Un profil dangereux demandant une sécurité renforcée.
01:34:00 "C'était pour nous un détenu parmi tant d'autres.
01:34:03 On a vu ce que ça a donné.
01:34:06 Il faut être vigilant avec l'ensemble des personnes détenues
01:34:10 et encore plus avec des personnes qui ont un certain profil et un certain niveau d'escorte."
01:34:16 Les téléphones portables sont en cours d'exploitation par la police judiciaire de Marseille.
01:34:20 Une enquête a été ouverte pour évasion, meurtre et tentative de meurtre en bande organisée
01:34:25 ainsi qu'associations de malfaiteurs en vue de commettre un crime.
01:34:29 "Alors Guillaume Bigot, tout à l'heure on sera en direct avec un syndicat pénitentiaire
01:34:33 pour en parler mais quand même 14 téléphones portables retrouvés dans 6 cellules.
01:34:37 Je ne sais pas mais pour tous ceux qui nous écoutent ça paraît complètement impensable
01:34:41 et ça illustre finalement la réalité de ce qui se passe aujourd'hui dans nos prisons."
01:34:45 "La première réalité de la prison c'est 128% de taux d'occupation.
01:34:50 128% de taux d'occupation il faut voir ce qu'il y a derrière.
01:34:53 Ça veut dire que les gens qui sont en prison ce n'est vraiment pas des petits seins
01:34:56 puisque justement il n'y a plus de place.
01:34:58 Donc se retrouvent en prison vraiment des gens très durs.
01:35:00 Deuxièmement ça veut dire, et là je fais directement allusion au portable
01:35:03 mais aussi à l'auto-gestion, l'auto-régulation inévitable de la prison
01:35:08 par des forces qui sont peu reluisantes qui s'appellent les gangs de trafiquants
01:35:12 qu'on retrouve à l'intérieur de la prison, qui s'appellent les islamistes à l'intérieur de la prison.
01:35:16 Et dans des conditions telles et tellement apocalyptiques parce que 128%
01:35:20 on en parle uniquement sur le point de vue des prisonniers, c'est vrai que c'est indigne
01:35:23 pour les prisonniers mais ça veut dire quoi ?
01:35:25 Ça veut dire qu'il y a 11 000 cas d'agression entre prisonniers
01:35:29 et ça veut dire qu'il y a 4000 cas d'agression de gardiens de prison par an
01:35:34 soit 12 par jour, d'accord ?
01:35:36 Et ce n'est pas seulement des bagarres.
01:35:38 Il y a des gens qui se retrouvent défigurés à l'acide, il y a des gens qui se retrouvent tétraplégiques, etc.
01:35:41 Le tout pour 2000 euros par mois.
01:35:43 Donc dans ces conditions, eux qu'est-ce que disent les syndicats de la pénitentiaire
01:35:47 parce qu'ils sont quasiment tous syndiqués et tous les syndicats disent la même chose.
01:35:51 Ils disent "l'angélisme des gens qui nous dirigent c'est insupportable".
01:35:54 Ils régulent la prison en organisant des trucs de cartes.
01:35:57 Vous vous souvenez de l'organisation du petit circuit de cartes ?
01:36:00 Soit disons une expérience de réinsertion avec du cartes ou des piscines à l'intérieur de la prison.
01:36:06 Et ils régulent en fermant les yeux et ils régulent en laissant les produits stupéfiants tourner à l'intérieur.
01:36:11 C'est ça qui se passe en fait. Ils ne supportent plus ça les gardiens de prison.
01:36:14 Et les gardiens de prison, croyez-moi, ce n'est pas pour 2000 euros par mois qu'ils font ce métier.
01:36:17 Ils font ce métier parce qu'ils y croient.
01:36:19 Mais au bout d'un moment, si les gens qui les dirigent les lâchent et n'y croient plus,
01:36:23 leur métier perd leur sens.
01:36:25 Et si le métier perd le sens, comme pour les profs,
01:36:27 vous allez faire appel à des gens qui sont des contractuels, sous-payés, etc.
01:36:31 Et donc le système, comme dans tout le reste de la nation française d'ailleurs, est en train de se détricoter.
01:36:36 7h45 sur CNews, le rappel de l'actualité, Marine Sabourin.
01:36:43 La Moselle placée en vigilance rouge cru, l'équivalent d'un mois de pluie, est tombée en moins de 24h.
01:36:49 La préfecture évoque une situation impressionnante, mais pas dramatique.
01:36:53 Le barin est toujours placé en vigilance orange.
01:36:56 Bientôt une consultation à 30 euros chez les médecins généralistes.
01:37:00 Le projet d'accord a été finalisé hier entre l'assurance maladie et les syndicats.
01:37:04 La consultation est aujourd'hui à 26,50 euros.
01:37:07 Elle devrait augmenter dès le mois de décembre 2024.
01:37:11 Et puis au Texas, une tempête d'une rare intensité a fait 7 morts à Houston.
01:37:16 Plus de 800 000 familles sont privées d'électricité.
01:37:19 Des rafales de vent allant jusqu'à 160 km/h ont été enregistrées.
01:37:23 Évidemment le choc après l'attaque d'une synagogue à Rouen.
01:37:31 On va parler à présent de l'auteur de cette attaque.
01:37:34 C'était un Algérien de 29 ans, inscrit au fichier des personnes recherchées depuis quelques semaines.
01:37:40 Il était sous le coup d'une OQTF, une obligation de quitter le territoire français depuis moins d'un an.
01:37:44 Mais elle n'était pas exécutable car l'individu avait engagé un recours, son portrait, et signé Audrey Berthot et Célia Gruyère.
01:37:51 Il était inscrit au fichier des personnes recherchées depuis plusieurs semaines.
01:37:57 Youssef Zé a été neutralisé ce vendredi après avoir incendié la synagogue de Rouen et menacé des policiers avec un couteau.
01:38:04 Le ministre de l'Intérieur s'est exprimé et a détaillé le profil de l'assaillant.
01:38:09 Il a déposé une demande en préfecture de Seine-Maritime en 2022 de titre de séjour étranger malade,
01:38:16 ce qui permet à des citoyens étrangers d'avoir un titre de séjour pour se faire soigner en France selon certaines pathologies.
01:38:22 Nous avons refusé ce titre de séjour étranger malade après consultation d'un médecin, qui ne dépend pas du ministère de l'Intérieur, de l'OFI.
01:38:30 Nous lui avons signifié qu'il ne pouvait pas avoir ce titre de séjour.
01:38:33 Il a alors fait l'objet d'un arrêté de reconduite à la frontière, même s'il n'est connu ni des fichiers de renseignement pour radicalisation,
01:38:41 c'est-à-dire qu'il n'était pas fiché S, ni, je crois, en ce qui concerne le ministère de l'Intérieur, connu des services de police,
01:38:46 mais je crois, monsieur le procureur, que vous avez précisé qu'il n'était pas non plus connu pour des faits de justice.
01:38:50 Youssef Zé est né en 1995 en Algérie. Il était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français depuis un an.
01:38:58 Ce mandat n'a malgré tout pas pu être exécuté car l'individu avait engagé un recours devant le tribunal administratif.
01:39:05 Depuis le début de l'année, 366 actes antisémites ont été recensés, soit une hausse de 300% par rapport à l'année dernière.
01:39:13 Guillaume Bigot et dans le même temps, on réalise qu'en 2022, 12% des OQTF ont été réalisés seulement.
01:39:21 Remontons en amont. Qu'est-ce qu'un Algérien de 29 ans, qui n'est pas un touriste, qui n'est pas un chercheur ou un universitaire,
01:39:30 c'est pas quelqu'un qui a un doctorat en physique et qui peut servir son pays et servir la France en se formant en France,
01:39:35 a à faire sur le territoire national, on peut savoir ?
01:39:38 En réalité, je vais vous expliquer, c'est simplement parce que nous sommes soumis depuis 40 ans à une espèce de chantage affectif absolument ridicule, grotesque,
01:39:47 qui nous fait vivre dans un anachronisme. Si vous discutez du fait que tout le monde a le droit de venir sur le territoire,
01:39:52 vous êtes renvoyé aux heures les plus sombres, plus le fait que maintenant, en plus, par soumission de nos juges,
01:39:59 c'est-à-dire le Conseil d'État, le Conseil constitutionnel et la jurisprudence européenne,
01:40:03 vous n'avez plus le droit de traiter des gens qui sont en situation irrégulière comme des gens qui ont volé la loi,
01:40:08 comme des gens qui relèvent d'un délit et donc de prendre des mesures administratives pour les expulser.
01:40:13 Donc il y a tout un mécanisme maintenant de recours. Sont-ils malades ?
01:40:21 On est pourtant censés avoir réduit les recours. On est passé de 12 à 4.
01:40:27 Mais voyez bien que de toute façon, après, il y a un problème matériel. Il faut les expulser.
01:40:30 De toute façon, ils sont tellement nombreux qu'on n'a pas la moyen matériel. Donc pourquoi les laisser rentrer ?
01:40:34 Oui, et puis il faut que les pays qui sont censés les recevoir acceptent de délivrer les visas pour les avoir.
01:40:41 Et en plus, ce qu'il faut noter, c'est qu'au-delà de toutes les entraves juridiques qui empêchent aujourd'hui de pouvoir expulser ces individus,
01:40:50 concernant l'Algérie, vous avez des mesures qui sont très spécifiques.
01:40:53 Parce que vous savez que vous avez les accords de 68 qui permettent finalement, qui donnent d'énormes facilités aux Algériens pour obtenir des visas.
01:41:03 Donc vous avez aussi ce sujet-là. Et d'ailleurs, je note qu'au Parlement, un certain nombre de parlementaires avaient voulu remettre en cause ces accords de 68.
01:41:13 Et que malheureusement, la majorité s'y est, le gouvernement en l'occurrence s'y est.
01:41:18 Le gouvernement, parce que l'initiative parlementaire venait d'un groupe de la majorité, en l'occurrence du groupe de M. Philippe, du groupe Horizon.
01:41:25 Mais le gouvernement s'y est opposé. Donc là aussi, on rajoute, j'allais dire, une pierre à l'édifice de la difficulté.
01:41:31 On va parler de l'actualité en Israël, cette fois avec cette nouvelle terrible.
01:41:36 Hier soir, juste avant le début du Shabbat, les corps de trois otages enlevés lors de l'attaque sanglante du 7 octobre ont été retrouvés et rapatriés dans le pays.
01:41:46 Il s'agit de Shani Louk, 22 ans, Amit Bouskila, 27 ans et Idza Al-Jeleh-Renter, 56 ans.
01:41:53 On se souvient des images glaçantes de Shani Louk à l'arrière d'un pick-up enlevé par les terroristes du Hamas.
01:41:59 Sa famille avait multiplié les appels à l'aide.
01:42:02 Voilà, information terriblement douloureuse pour les Israéliens.
01:42:06 On en parle avec vous, Harold Iman. Quel pourrait être l'impact de cette terrible découverte sur les plans de guerre de Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien ?
01:42:14 Alors, Benyamin Netanyahou voudrait poursuivre les opérations militaires sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et un peu partout d'ailleurs.
01:42:23 L'idée de son opération, c'est d'obliger le Hamas à négocier une trêve humanitaire, ou plus exactement un deal pour les otages, puis reprendre les combats.
01:42:35 Et cependant, il y a certains ministres israéliens, d'autres négociateurs bien placés mais qui gardent l'anonymat,
01:42:42 qui disent que ce n'est pas la bonne doctrine.
01:42:45 La doctrine de la victoire par les armes ne sauvera pas les otages, et qu'il faut discuter avec le Hamas et leur montrer ce que serait Gaza demain.
01:42:56 C'est-à-dire, qu'est-ce que ce serait au lendemain des combats, qui gouvernerait ?
01:43:00 Et là, le Hamas cesserait de se braquer et pourrait imaginer sa survie.
01:43:06 Car s'il n'imagine pas sa survie, il s'imagine de disparaître dans un crépuscule des dieux mortifères et terroristes.
01:43:14 Et ça, ça ne va pas sauver les autres.
01:43:16 Je voudrais qu'on finisse sur quelque chose d'un petit peu plus doux à présent.
01:43:20 Ce matin, on vous présente la porteuse, une des porteuses de la flamme olympique, avec une histoire bien particulière.
01:43:26 Il s'agit de Mélanie. Mélanie a 102 ans. Elle est ancienne résistante durant l'occupation.
01:43:32 Oui, les JO font partie intégrante de sa vie, puisque sa petite-fille a elle-même participé aux Jeux olympiques d'Atlanta en 1996.
01:43:40 Mélanie a été sélectionnée par la mairie de Saint-Etienne et portera la flamme le 22 juin prochain.
01:43:46 Son portrait est signé Viviane Hervier.
01:43:48 A 102 ans, Mélanie Bergevol a gardé son sourire juvénile.
01:43:53 Née en Autriche en 1921, dans une famille ouvrière juive, elle a tout juste 17 ans, lorsque Hitler annexe son pays.
01:44:01 Elle émigre en France avec ses parents et arrive à Paris au printemps 1939, déguisée en garçon.
01:44:07 Quand la France entre en guerre le 3 septembre, tous les Autrichiens, même réfugiés, sont perçus comme des ennemis.
01:44:13 Les autorités la mettent dans un train en direction d'un camp. En gare de Clermont-Ferrand, elle saute du wagon,
01:44:19 consciente que quand on a une chance, il ne faut pas la laisser passer. Dès 1940, elle entre dans la résistance.
01:44:25 "Cette groupe-là, c'était très dangereux. Ils faisaient des tracts anti-hitlériens en langue allemande."
01:44:37 Objectif, tenter de retourner les soldats du Reich. En janvier 1942, elle est arrêtée et torturée.
01:44:44 "J'ai encore des séquelles." "De ces périodes ?" "Oui. Mais je suis encore là."
01:44:53 Après 13 mois de détention, des membres de la résistance l'aident à s'évader. Elle continuera à militer jusqu'à la libération.
01:45:00 Après la guerre, elle épouse Lucien Woll, lui aussi résistant.
01:45:04 "Il était très beau. Il m'a tout le temps regardé comme ça."
01:45:09 Mélanie Bergevold portera la flamme olympique aussi haut que possible, symbole des valeurs humanistes qu'elle a défendues tout au long de sa vie.
01:45:16 "Pas de stress. Profitez tranquillement de votre programme avec Pointe-Glace. Réparation et remplacement de pare-brise."
01:45:24 Retrouvez votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena. Connectez tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
01:45:32 Très beau portrait de Mélanie. On va parler football à présent.
01:45:35 Oui, de cette dernière journée de Ligue 2 hier et la joie des Auxerrois qui ont enfin pu soulever leur trophée de champion après un dernier succès.
01:45:43 Les Bourguignons ont surclassé et conquert nos 4 buts à 1 pour finir en beauté et célébrer avec leurs supporters.
01:45:50 C'était votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena. Connectez tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
01:46:00 Problème de pare-brise ? Pas de stress. Vous avez profité tranquillement de votre programme avec Pointe-Glace. Réparation et remplacement de pare-brise.
01:46:09 Dans un instant on reviendra sur les mois après l'incendie de la synagogue de Rouen, l'explosion de l'antisémitisme en France. Vous restez avec nous sur CNews. A tout de suite.
01:46:18 La météo avec Mon Agence Verlaine, proche de chez vous. Spécialisé dans les énergies renouvelables. Plus d'infos sur monagenceverlaine.fr
01:46:30 Problème de pare-brise ? Pas de stress. Partez tranquille avec La Météo et Pointe-Glace. Réparation et remplacement de pare-brise.
01:46:38 Et la météo de votre samedi, c'est avec vous Karine Durand. Un temps très orageux sur la majeure partie du pays.
01:46:43 Oui, ça reste instable, toujours en liaison avec cette même dépression. Et d'ailleurs attention en Alsace, il n'y a plus de fortes pluies mais il y a toujours des crues en cours.
01:46:51 La crue du Nié en particulier. D'où cette vigilance rouge pour la Moselle et toujours orange pour le Bas-Rhin.
01:46:57 Regardez l'évolution sur nos cartes avec ce temps encore légèrement pluvieux qui remonte vers l'extrême nord du pays et déjà des averses orageuses qui éclatent entre les Pyrénées et le Massif central.
01:47:05 Au cours de l'après-midi, les orages éclatent partout. Quasiment personne n'est à l'abri, méfiant sur le Massif central, les Pyrénées mais aussi sur l'axe qui part de la Bretagne à l'île de France jusque sur la région Grand-Est.
01:47:15 Les températures, tout à fait de saison ce matin avec 13 degrés à Paris et 13 également en direction de Perpignan.
01:47:22 Et puis pour l'après-midi, toujours des valeurs classiques pour cette période de l'année. 19 pour la Pointe-Bretonne, 19 pour Biarritz. C'est un maximum de 25 à Ajaccio.
01:47:32 Problème de pare-brise ? Pas de stress ! Repartez tranquille après la météo avec Pointes-Glace. Réparation et remplacement de pare-brise.
01:47:40 C'était La Météo avec Mon Agence Verlaine, proche de chez vous. Spécialisé dans les énergies renouvelables. Plus d'infos sur monagenceverlaine.fr.
01:47:48 Bienvenue à tous dans la matinale Week-end. Bon réveil. Si vous vous faites couler un café, sachez qu'il y a un jaloux sur ce plateau, c'est Éric Revelle.
01:47:56 Avant d'entrer, il n'a pas eu son café. J'espère qu'il sera de bonne humeur pour décrypter l'actualité avec nous. Bonjour Éric.
01:48:01 Bonjour, je vous réponds ou pas ? Allez-y. Je suis de bonne humeur. Non mais oui, oui, je suis de très bonne humeur.
01:48:06 Je sais que vous êtes de bonne humeur. Vous êtes bon camarade. Je sais dire, je vous taquine un petit peu. Et peut-être qu'un petit café arrivera.
01:48:11 Voir même trois, non ?
01:48:13 Guillaume Bigot est aussi avec nous pour commenter l'actualité sur ce plateau. Et bien sûr l'excellente Marine Sabourin pour l'égiter.
01:48:20 Voici tout de suite les titres de votre journal. L'émotion de la communauté juive de Rouen après l'incendie de la synagogue ce vendredi.
01:48:26 La prière du Shabbat s'est tenue dans la cour de l'édifice partiellement brûlée. L'inquiétude est vive face à l'explosion de l'antisémitisme en France.
01:48:32 Des manifestations de soutien se sont tenues à Rouen mais aussi à Paris, place de la République.
01:48:37 Quinze pays de l'Union Européenne militent pour le renvoi des migrants clandestins dans des pays tiers comme le fait la Grande-Bretagne avec le Rwanda.
01:48:45 Ils estiment que le pacte européen sur la migration n'est pas suffisant.
01:48:48 La première ministre danoise à la tête de ces pays signataires était d'ailleurs accueillie à l'Elysée par Emmanuel Macron ce vendredi pour en parler.
01:48:55 Et puis cette alerte au mildiou dans les vignes du bord de l'El Mildiou c'est le champignon le plus craint par les viticulteurs.
01:49:01 Il est malheureusement très en avance pour la saison notamment à cause de la pluie et il met en péril les récoltes.
01:49:06 Notre reportage à la fin de cette édition.
01:49:08 À Rouen, la communauté juive qui entend ne pas céder à la peur.
01:49:15 Hier matin, un homme de 29 ans, de nationalité algérienne, en situation irrégulière a incendié l'édifice religieux.
01:49:21 Il a tenté dans la foulée de s'attaquer à des policiers qui l'ont neutralisé. Il a été abattu.
01:49:25 Alors hier, les fidèles se sont retrouvés pour un moment de recueillement.
01:49:29 La prière de Shabbat n'a pas pu avoir lieu dans la synagogue vu l'ampleur des dégâts.
01:49:33 Reportage de Régine Delfour et Olivier Gangloff commenté par Célia Gruyère.
01:49:37 Peu avant le coucher du soleil ce vendredi, la communauté juive de Rouen se réunit comme à son habitude pour prier.
01:49:47 Mais pour une fois, l'office de Shabbat se tient exceptionnellement dans la cour de la synagogue.
01:49:52 À l'intérieur de l'édifice, les murs sont noircis par la fumée et la tour à recouverte de cendres.
01:49:58 Stigmate de cet incendie criminel allumé quelques heures plus tôt seulement.
01:50:02 Pour les juifs présents, marqués par cet acte antisémite, cet office est encore plus important.
01:50:08 Je ne viens pas souvent dans cette synagogue parce qu'on habite un peu loin.
01:50:11 J'ai vraiment eu envie d'y aller pour marquer notre présence, plus que symbolique en tout cas.
01:50:16 Le Shabbat est important et encore plus dans ces conditions-là de le faire vivre et pas de rester à la maison seul dans la peur.
01:50:22 Et de rester ensemble et de montrer qu'on est vivant.
01:50:25 De jeunes catholiques accompagnés par le père Geoffroy de Latouche, le curé de Rouen, sont également venus.
01:50:31 On voit un rabbin et sa communauté bouleversées par le feu qui a été mis.
01:50:35 Le rabbin nous a montré les rouleaux de la Torah qui ont été protégés.
01:50:38 Et qu'il a tout de suite protégés quand il est rentré dans la synagogue. Ils ont été très touchés.
01:50:42 Tout comme plusieurs personnes de confession musulmane, venues témoigner leur soutien à la communauté juive.
01:50:48 Je suis musulmane, j'étais malheureusement par le passé antisémite, je l'assume.
01:50:55 Et aujourd'hui je combats l'antisémitisme.
01:50:57 On nous sommes tous frères et en fait c'est très important d'apporter un message de paix entre les différentes communautés.
01:51:03 Pour les prochains offices, une salle communautaire a été mise à la disposition de la communauté juive dans le centre de Rouen.
01:51:09 Nous sommes en direct avec Maître Laura Calfon. Bonjour et merci d'être avec nous.
01:51:14 Maître, vous êtes avocate de la synagogue de Rouen, avocate pénaliste.
01:51:19 J'imagine que ce qui s'est passé suscite aujourd'hui beaucoup d'inquiétude au sein de la communauté juive de Rouen.
01:51:26 Est-ce que la communauté juive de Rouen a été frappée par d'autres actes antisémites récemment ?
01:51:31 Depuis notamment l'explosion des actes antisémites à travers tout le pays depuis le 7 octobre dernier.
01:51:36 Oui absolument. La communauté juive de Rouen est extrêmement inquiète et elle a été frappée par plusieurs actes antisémites depuis le 7 octobre.
01:51:46 Et à vrai dire, avant même le 7 octobre, on a pu enregistrer depuis plus d'un an plusieurs plaintes.
01:51:52 Et je vous le dis en tant qu'avocat pénaliste à Rouen, plusieurs plaintes ont été déposées pour des actes antisémites,
01:51:59 des agressions physiques ou verbales qui avaient déjà eu lieu par le passé.
01:52:03 On ne s'attendait pas à une agression de cette ampleur, à un incendie criminel et à un acte qui touche la communauté juive de Rouen en plein cœur.
01:52:13 Est-ce qu'aujourd'hui un juif est en sécurité en France dans son propre pays ?
01:52:18 Je pense que la communauté juive, les juifs de France sont en danger.
01:52:24 Malgré tout, ce qui nous rassure c'est évidemment le soutien et la réactivité de la police française, des pouvoirs publics de manière générale.
01:52:32 Et ça nous a été rappelé par les déclarations du procureur de la République de Rouen et également évidemment par la venue du ministre de l'Intérieur hier,
01:52:41 qui a su montrer son soutien et la mise à disposition des moyens afin de protéger la communauté juive de France.
01:52:51 Malgré tout, évidemment qu'il nous demeure une énorme inquiétude pour chaque juif français.
01:52:56 Les chiffres parlent, ils ont été rappelés sur votre plateau depuis hier à de nombreuses reprises.
01:53:01 Et voilà, ces chiffres sont extrêmement parlants et inquiétants.
01:53:05 Oui, 300% d'augmentation des actes antisémites sur le premier trimestre 2024 par rapport au premier trimestre 2023.
01:53:14 Je crois une augmentation aussi de plus de 1000% depuis le 7 octobre dernier.
01:53:19 Les chiffres sont absolument monstrueux.
01:53:21 Et aussi cet autre sondage très inquiétant, le sondage IFOP qui a été publié il y a une dizaine de jours.
01:53:27 On a 35% des jeunes de 18-24 ans qui estiment normal de s'attaquer à des juifs pour leur soutien à Israël.
01:53:35 C'est absolument effrayant les chiffres qu'on lit aujourd'hui.
01:53:38 Quelles sont les sources selon vous de l'antisémitisme en France aujourd'hui ?
01:53:41 Les sources sont, je pense qu'elles sont évidemment anciennes, ancrées et diverses.
01:53:49 Mais je pense que tout cela est exacerbé évidemment par la guerre en Israël et actuellement.
01:53:56 Je pense que c'est ce qui a pu créer vraiment une ampleur énorme récemment.
01:54:05 Est-ce que la guerre qui se déroule en ce moment entre Israël et le Hamas n'est pas aussi un prétexte à une libération d'une parole antisémite qui couvait déjà de toute façon dans le pays ?
01:54:15 Oui, je le pense évidemment à titre personnel.
01:54:19 Et puis si vous regardez les chiffres des agressions antisémites en France, elles sont bien antérieures, elles ont toujours existé.
01:54:26 Et les chiffres étaient déjà bien inquiétants avant le 7 octobre, évidemment.
01:54:30 Et comment luttent contre l'antisémitisme dans le pays ?
01:54:33 On a eu ces assises de la lutte contre l'antisémitisme lancées le 6 mai par le gouvernement avec un certain nombre d'associations qui ont participé.
01:54:40 On entend toujours les mêmes mots.
01:54:42 Alors je sais bien qu'effectivement les forces de l'ordre font ce qu'elles peuvent lorsqu'il y a un acte antisémite qui se produit.
01:54:46 Vous avez salué leur action aujourd'hui, vous avez salué les mots du procureur de la République, la classe politique qui en grande partie prompte à dénoncer tout acte antisémite.
01:54:57 Mais voilà, c'est toujours les mêmes mots et les actes antisémites explosent pour autant.
01:55:01 Alors comment on lutte contre ça ?
01:55:03 Oui, je pense qu'il faut une réponse pénale plus claire.
01:55:07 Elle ne peut pas toujours avoir lieu, en tout cas de manière satisfaisante, une réponse pénale.
01:55:12 Mais ça c'est une question beaucoup plus large, mais d'éducation je pense.
01:55:18 Merci beaucoup d'avoir réagi sur notre antenne Maître Lora Calfon.
01:55:24 Je le rappelle, vous êtes avocate de la synagogue de Rouen.
01:55:28 Entre 200 et 300 personnes ont manifesté à Paris hier à l'appel des étudiants juifs de France afin d'exprimer leur refus de la haine des juifs.
01:55:36 Plusieurs élus d'ailleurs étaient présents dans la maire de Paris, Anne Hidalgo.
01:55:39 Des bougies ont ensuite été allumées par les étudiants, puis par l'imam Hassan Chalgoumi,
01:55:43 mais aussi par des représentants de la LICRA et de SOS Racisme.
01:55:46 Écoutez ces participants au micro de Charles Bagé.
01:55:49 On est juif de France, français juif comme vous voulez, mais on aime Israël.
01:55:54 Et je ne comprends pas pourquoi on ne peut pas vivre normalement dans un pays qui est le patrie des droits de l'homme.
01:56:02 Là c'est même plus la tristesse, c'est du dégoût, c'est de l'écœurement.
01:56:06 Cette crainte que l'on a, mais qui est entrée un peu dans les mœurs et auxquelles on fait moyennement attention,
01:56:12 là elle est concrète aujourd'hui. Donc c'est plus marquant. On finit malheureusement par s'habituer à cela.
01:56:20 On a l'impression qu'on touche le fond à chaque fois, et en fait non. Le fond il n'est jamais touché,
01:56:24 parce qu'on a toujours toujours pire, donc on se sent de plus en plus en insécurité.
01:56:28 Et on est profondément blessé par ces actes, et on a peur pour nos enfants.
01:56:34 Alors je vous repose la question que je posais il y a l'instant à mettre l'oracle fond,
01:56:40 mais d'où vient l'antisémitisme aujourd'hui en France ?
01:56:42 Bon, oui, l'importation mais qui était déjà l'un du conflit, on va l'appeler comme ça,
01:56:49 pour ne choquer personne entre Israël et le groupe terroriste le Hamas.
01:56:54 Mais moi il y a quelque chose qui me frappe, je ne sais pas si vous serez d'accord avec moi, Anthony et Guillaume,
01:56:59 mais au-delà de l'accélération exponentielle des actes antisémites, verbal, physique,
01:57:07 ce qui me frappe aussi c'est les endroits où l'antisémitisme se niche en France.
01:57:13 Et là, on voit également une accélération. Je m'explique.
01:57:18 On a eu des actes antisémites dans la rue, on a eu des actes antisémites à l'école,
01:57:24 on a eu des actes antisémites à la porte des synagogues,
01:57:27 souvenez-vous de cette personne qui s'était fait agresser, ce juif qui venait de prier,
01:57:30 qui s'était fait agresser en sortant de la synagogue,
01:57:32 et maintenant on a la tentative de mettre le feu à une synagogue.
01:57:37 Vous voyez qu'au-delà du nombre d'actes antisémites dans le pays,
01:57:41 il y a, si j'ose dire, la qualité des endroits où cet antisémitisme s'exerce.
01:57:46 Et quand vous touchez une synagogue, j'allais dire vous touchez au cœur, vous touchez au cœur.
01:57:51 Et c'est ça aussi qu'il faut prendre en considération,
01:57:53 et au-delà du nombre, l'inquiétude doit nous pousser à réfléchir
01:57:59 sur cette montée exponentielle des endroits où se déroule l'antisémitisme en France.
01:58:04 Et une synagogue, par définition, pour un juif,
01:58:07 une synagogue qui abrite les rouleaux de la Torah, c'est évidemment le cœur du cœur.
01:58:12 Donc c'est ça aussi qui est frappant, me semble-t-il.
01:58:14 Ça rejoint ce sentiment qui a été évoqué tout à l'heure par la communauté juive
01:58:19 de cet étoté qui se resserre finalement, cet état de l'antisémitisme et de la haine du juif.
01:58:24 – Disons qu'il y a des couches successives de phénomènes.
01:58:28 Moi j'ai beaucoup aimé l'intervention hier du grand rabbin de France, Raim Korsia,
01:58:33 qui a dit, il a rappelé que beaucoup d'églises étaient incendiées,
01:58:38 abîmées, de tous les édifices religieux en France,
01:58:42 que finalement cet islamisme, c'est de ce dont il est question en réalité,
01:58:46 à travers le Hamas et à travers d'ailleurs ce personnage,
01:58:50 on n'en sait pas grand-chose, on sait qu'il était sous au QTF, qu'il était algérien.
01:58:54 Est-ce qu'il se réclame lui-même de l'idéologie islamiste ?
01:58:57 C'est pas sûr, mais enfin il baigne quand même dans cet environnement.
01:59:01 Donc c'est ça le fond de l'affaire, je pense.
01:59:04 Là, vous posez la question d'où vient l'antisémitisme ?
01:59:06 C'est un produit d'importation, l'antisémitisme il est clairement islamiste,
01:59:10 il n'y a aucun doute là-dessus.
01:59:12 Et ensuite vous avez des forces politiques qu'on voit à l'œuvre,
01:59:17 qui sont parfois un peu de la société civile, on a vu le phénomène Dieudonné,
01:59:20 bien avant même le 7 octobre, et là aujourd'hui on a vu depuis le 7 octobre
01:59:23 la France Insoumise qui a pris ses positions scandaleuses
01:59:26 et qui joue avec la ligne rouge, il ne la dépasse jamais,
01:59:29 mais ils sont dans une ambiguïté pour des raisons électoralistes
01:59:32 qui se font vraiment à vomir d'ailleurs.
01:59:34 C'est ça l'entretien de l'antisémitisme.
01:59:38 Ensuite ce qu'on a vu par exemple au moment de l'Eurovision,
01:59:41 c'est un peuple français qui est quand même très solidaire,
01:59:44 des juifs et même d'Israël, puisqu'on a vu les votes s'exprimer,
01:59:48 et je pense que cet antisémitisme, il est vraiment un produit d'importation
01:59:53 alimenté et excité, tisonné si vous voulez par l'extrême gauche.
01:59:57 Je rappellerai, et un dernier mot rapide.
01:59:59 Ça ne minimise évidemment pas du tout le fait que cette personne algérienne
02:00:05 ait voulu mettre le feu de synagogue, mais je rappelle quand même aussi
02:00:08 qu'il y a un certain nombre d'édifices religieux en France,
02:00:12 je pense aux églises chrétiennes, qui sont attaqués régulièrement.
02:00:16 Je ne sais pas si vous avez vu le nombre d'incendies auxquels on a assisté.
02:00:20 Oui, 870 en dernier. Pas d'incendies d'églises, mais de biens religieux chrétiens dégradés.
02:00:25 Alors ça, si on parle des comms, il faut évidemment ne jamais oublier
02:00:28 de parler d'une mosquée attaquée, mais ce que je veux dire,
02:00:30 c'est que là on est évidemment focalisés, c'est normal, sur la communauté juive
02:00:33 parce que l'antisémitisme...
02:00:34 Parce que ce sont les mêmes ennemis.
02:00:36 En réalité, c'est ça le sujet quand même.
02:00:38 Je le rappelle, c'est que...
02:00:39 C'est le poison.
02:00:40 On est judéo-chrétien en fait.
02:00:42 Et on ne parle pas suffisamment, à mon sens, du nombre d'églises
02:00:46 qui sont partiellement détruites, incendiées.
02:00:49 On n'en parle pas trop non plus.
02:00:51 Allez, 8h15, le rappel de l'actualité, Marine Sabourin.
02:00:54 Deux jeunes de 15 et 18 ans suspectés de projeter des attentats
02:01:01 coordonnés à court terme en France.
02:01:03 C'est une information de nos confrères du Parisien.
02:01:06 Les deux individus ont été mis en examen pour association
02:01:08 de malfaiteurs terroristes, originaire de l'Occitanie et du Grand Est.
02:01:11 Ils sont entrés en contact via les réseaux sociaux.
02:01:14 Le projet de loi sur la fin de vie franchit un premier cap à l'Assemblée.
02:01:18 Après une semaine de débats intenses, un changement notable,
02:01:21 il porte sur les conditions requises pour avoir accès à cette aide.
02:01:24 Pour cela, les malades devront donc avoir leur pronostic vital engagé
02:01:28 à court ou à moyen terme.
02:01:30 Et puis en Ukraine, Volodymyr Zelensky dit s'attendre à une offensive russe
02:01:33 plus large dans le nord et l'est du pays qui viserait à prendre Kharkiv,
02:01:36 deuxième ville du pays.
02:01:38 De son côté, Vladimir Poutine a cité ne pas avoir l'intention, je cite,
02:01:42 de l'attaquer pour l'instant.
02:01:44 Alors dans le reste de l'actualité, il y avait aussi hier
02:01:49 la première ministre du Danemark qui était invitée à l'Elysée
02:01:53 pour un déjeuner avec Emmanuel Macron.
02:01:55 Au sujet des discussions, notamment, cette solution plaidée par le Danemark
02:01:59 pour transférer plus facilement les migrants clandestins
02:02:02 à des pays hors de l'Union Européenne,
02:02:05 un petit peu comme le fait la Grande-Bretagne avec le Rwanda.
02:02:08 Une initiative suivie par 14 autres pays, parmi eux l'Italie,
02:02:11 la Finlande ou encore la Grèce, mais pas la France.
02:02:14 Tous jugent insuffisant le pacte européen sur l'immigration
02:02:17 qui vient d'être voté.
02:02:19 Les détails avec Aminata Demphal.
02:02:21 Le récent pacte migratoire visant à durcir le contrôle de l'immigration en Europe
02:02:26 ne leur suffit pas.
02:02:28 15 Etats membres de l'UE ont adressé une lettre à la Commission européenne
02:02:32 pour faciliter le renvoi de migrants vers des pays tiers,
02:02:35 à l'instar du Royaume-Uni avec le Rwanda
02:02:38 ou encore de l'Italie avec l'Albanie.
02:02:40 Des mécanismes pourraient être explorés afin de détecter,
02:02:44 d'intercepter et en cas de détresse de secourir des migrants en haute mer,
02:02:48 de les emmener dans un lieu sûr d'un pays partenaire hors de l'Union Européenne
02:02:52 où des solutions durables pourraient être trouvées pour ces migrants.
02:02:55 Des mécanismes qui permettraient par la même occasion
02:02:58 de mettre en place des centres de retour
02:03:01 où les migrants se voyant refuser l'asile
02:03:03 pourraient être transférés en attendant leur expulsion définitive.
02:03:07 Parmi les signataires de cette lettre,
02:03:09 on retrouve le Danemark, la Finlande, la Grèce, l'Italie,
02:03:12 les Pays-Bas ou encore la Roumanie.
02:03:15 De son côté, la Commission assure qu'elle examinera la demande de ces 15 pays membres
02:03:20 en soulignant que tout leur travail actuel
02:03:23 est concentré sur la mise en œuvre du pacte migratoire tout récemment adopté.
02:03:28 Éric Revelle, est-ce que je suis naïf si je m'interroge ?
02:03:33 Vous allez me le dire en tout cas.
02:03:35 Pourquoi la France ne souscrit pas à ces propositions ?
02:03:39 Moi ça m'a paru étonnant,
02:03:40 tant le débat sur l'immigration clandestine est fort en France.
02:03:43 Parce qu'on a un président de la République qui est européiste
02:03:45 et qui fait confiance aux décisions supranationales
02:03:48 qui sont prises à Bruxelles,
02:03:49 dont le vote de ce pacte immigration-asile.
02:03:52 Ce pacte immigration-asile, je veux dire,
02:03:54 c'est une rustine sur une chambre à air qui a plusieurs trous.
02:03:59 Les trous ça s'appelle l'espace Schengen.
02:04:01 Donc ce qui me frappe c'est de voir les pays qui montent au créneau,
02:04:05 les pays du Nord mais aussi la Grèce,
02:04:07 qui sont tous des anciennes social-démocraties.
02:04:10 Ces pays-là, je pense aussi à la Grèce,
02:04:13 le Grand PASOK, le Grand Parti Socialiste grec,
02:04:16 tous ces pays-là disent quoi ?
02:04:18 Ils sont directement concernés aussi,
02:04:20 la Grèce notamment, puisque les bateaux de migrants
02:04:23 arrivent en Italie et en Grèce principalement.
02:04:25 Ils disent en fait le pacte asile-immigration-migration
02:04:28 ne servira rien ou à pas grand-chose.
02:04:31 Je vous rappelle quand même,
02:04:32 on dit qu'on va mieux filtrer les frontières extérieures,
02:04:36 on dit qu'on va mettre en place des centres de rétention,
02:04:39 et puis on dit que là où les pays n'accueilleront pas suffisamment de migrants,
02:04:44 alors il y aura une amende de 20 000 euros par migrant refusé.
02:04:48 Tout ça est quand même de la rigolade.
02:04:51 Alors ce qui est très intéressant, c'est la solution anglaise-britannique.
02:04:55 Pourquoi ? Parce que certains peuvent trouver ça très immoral,
02:04:59 d'îler un pacte financier avec un pays, le Rwanda en l'occurrence,
02:05:03 qui accepterait tous les travailleurs, tous les migrants illégaux
02:05:08 qui sont rentrés sur le sol britannique.
02:05:10 - Mais non, ce n'est pas immoral du tout, au contraire.
02:05:12 - Mais en réalité, ce qui est très marrant,
02:05:14 mais notez-le, notez-le,
02:05:16 est-ce que quelqu'un a dit que le Premier ministre britannique
02:05:18 était un fasciste d'extrême droite en voulant exporter ?
02:05:22 Pas du tout.
02:05:23 Personne n'a fait ce commentaire en Europe.
02:05:25 Personne.
02:05:26 Donc en réalité, il y a deux positions.
02:05:28 Il y a ceux qui trouvent qu'il ne faut surtout pas
02:05:30 traiter l'immigration illégale de cette façon,
02:05:33 et puis les autres, vous venez les citer,
02:05:35 tous ces pays qui disent "mais attendez, c'est peut-être une solution".
02:05:38 Et l'air de rien, est-ce que ça ne ferait pas réfléchir aussi des migrants illégaux
02:05:43 qui risquent leur vie pour venir en Europe,
02:05:45 si on leur disait "mes chers amis, vous risquez de repartir aussi vite que vous êtes arrivés".
02:05:49 - Et dans un pays qui n'est pas le vôtre.
02:05:50 - Alors il faudra voir comment ce pont aérien entre la Grande-Bretagne,
02:05:54 parce que c'est le problème qui se passe aujourd'hui en Grande-Bretagne,
02:05:58 c'est que les migrants qui sont illégaux en Grande-Bretagne
02:06:01 partent en Irlande, parce que l'Irlande n'a pas cet accord avec le Rwanda,
02:06:04 et l'Irlande dit "attention, nous on est submergés par un flou de migrants".
02:06:08 Mais ça se regarde.
02:06:10 - Guillaume Bigot.
02:06:11 - Et ça a l'air choquant, pourquoi ?
02:06:12 Parce que dès qu'on a Rwanda à l'esprit, on a un génocide et on a une situation instable.
02:06:17 Mais en réalité, le Rwanda est maintenant un état très stable depuis plusieurs années,
02:06:20 dans lequel l'économie va bien, l'ordre est assuré.
02:06:23 J'assure qu'il fait beaucoup plus bon vivre parfois au Rwanda que dans les banlieues françaises.
02:06:28 Donc premier point.
02:06:29 Deuxième point, ce qui est intéressant dans cette démarche de la Grande-Bretagne,
02:06:33 c'est de dire "mais finalement, si vous êtes des réfugiés politiques,
02:06:37 des gens qui sont persécutés dans leur pays,
02:06:39 au Rwanda vous serez protégés de ces persécutions,
02:06:42 mais par contre si vous ne voulez pas y aller,
02:06:44 ça sera la démonstration absolue qu'en réalité c'est une migration économique déguisée".
02:06:50 Parce qu'on va arrêter de se raconter des histoires.
02:06:52 Ce flou gigantesque de demandeurs d'asile que veut l'Union Européenne,
02:06:56 c'est évidemment pour des raisons économiques,
02:06:58 c'est pas du tout, du tout pour des raisons de droit d'asile.
02:07:01 - Alors juste un petit point de désaccord mon cher Guillaume.
02:07:03 Le Rwanda, qui a une économie florissante, c'est indéniable.
02:07:07 Vous savez qu'il y a quand même une guerre larvée avec le Congo démocratique.
02:07:11 - C'est le Kivu, c'est ce que je demande.
02:07:12 - Non, non, non, parce que le Rwanda, parce que le Rwanda...
02:07:14 - ...exporte des matières premières qui ne le produisent pas.
02:07:16 Mais ça n'a aucun rapport.
02:07:17 - Si, avec le concours de GAFAM qui sont installés au Rwanda.
02:07:24 - Moi je ne défends pas le Rwanda, je dis simplement que le Rwanda,
02:07:27 sur son territoire, l'ordre est assuré.
02:07:29 Oui, ce qu'ils font au Kivu est épouvantable, ça n'a pas de rapport.
02:07:32 - Le débat qui vit sur le plateau de CNews,
02:07:34 tant que vous ne parlez pas en même temps, ça me va.
02:07:36 - Ça vous a mis sur les nerfs, Éric Rebelle, j'ai bien vu.
02:07:38 - On serait plus calme.
02:07:39 - Nous serons la grande surprise de ce scrutin européen.
02:07:42 Ce sont les mots de Marion Maréchal, tête de liste Reconquête,
02:07:45 qui est en interview ce matin dans Le Parisien, aujourd'hui en France.
02:07:48 Elle évoque notamment la principale mesure qu'elle défend pour l'Europe
02:07:51 et qui, selon elle, la distingue des autres.
02:07:53 Et ça concerne justement la question migratoire.
02:07:55 - Oui, nous sommes les seuls à proposer la triple frontière, dit-elle.
02:07:58 Un, restaurer la frontière nationale, notamment en interdisant la libre circulation
02:08:03 dans l'espace Schengen aux non-européens.
02:08:05 Deux, la frontière en Méditerranée par un blocus naval militaire
02:08:09 qui permettrait l'interception et la reconduite des bateaux de migrants
02:08:12 dans les ports de départ.
02:08:13 Et trois, le financement de centres à l'extérieur des frontières européennes.
02:08:17 - Voilà, Marion Maréchal, tête de liste Reconquête,
02:08:20 qui est à 8% dans les intentions de vote, selon notre sondage Opinion Web
02:08:24 pour CNews Europe 1 et le JDD.
02:08:27 À 22 jours des élections européennes, on a toujours Jordan Bardella
02:08:30 du Rassemblement national qui confirme son statut de grand favori,
02:08:33 avec 31% des intentions de vote.
02:08:35 Valérie Aiguier, tête de liste Renaissance, est à 16%.
02:08:38 - Oui, le Parti socialiste complète le podium avec 14% pour Raphaël Glucksmann,
02:08:42 suivi donc de Reconquête et La France insoumise à 8%,
02:08:45 Les Républicains à 7%, Europe Écologie-Les Verts à 6%,
02:08:48 et le Parti communiste français à 2%.
02:08:51 - Allez, beaucoup plus terre à terre, c'est le cas de le dire.
02:08:53 On va parler de l'inquiétude des vignerons bordelais.
02:08:55 Le mildiou, c'est un champignon qui fait son apparition lors de fortes pluies,
02:08:59 fait malheureusement son retour plus tôt que prévu.
02:09:02 - Sur les 63 parcelles observées par la Chambre d'agriculture de la Gironde,
02:09:06 71% présentent des traces de la maladie sur les feuilles.
02:09:09 Illustration dans un vignoble à Margaux en Gironde avec Jérôme Rampenau.
02:09:13 - Dans les vignes du Médoc, la pluie ne laisse que très peu de répit aux viticulteurs.
02:09:18 Cela favorise l'apparition du mildiou dans les parcelles, et il faut agir vite.
02:09:23 - On traite à base de soufre et de cuivre, avec du purin, orti, prel et consoude.
02:09:29 On n'est pas certifié bio, mais on a un regard qui se penche essentiellement sur l'air bio.
02:09:35 - Le château Les Barailloux à Margaux pratique une agriculture raisonnée depuis des années.
02:09:39 Alors il faut être encore plus vigilant, car la moindre tache de mildiou peut être fatale à la production.
02:09:45 - Sur ce pied, il y a une petite tache de mildiou sur feuille,
02:09:49 et puis juste au-dessus, il y a une grappe qui est touchée.
02:09:52 D'habitude, le mildiou commence sur les feuilles, et si on n'arrive pas à le contenir,
02:09:56 il tombe sur les grappes, et là, il y en a directement sur les grappes.
02:10:00 Donc il faut faire beaucoup plus attention que d'habitude,
02:10:03 puisque là, c'est directement la production qui est mise en jeu.
02:10:06 - Yannick essaye d'utiliser le moins de produits possibles sur ses parcelles,
02:10:10 mais dans certains cas, il n'y a aucune autre solution.
02:10:13 - Si on ne traite pas assez, évidemment, forcément, on va perdre de la récolte,
02:10:17 et puis voilà, depuis quelques années, c'est un peu compliqué.
02:10:20 Maintenant, on a des produits qui sont quand même beaucoup plus ciblés,
02:10:23 qui sont plus respectueux aussi de la biodiversité,
02:10:27 et voilà, on arrive à être un peu plus écologiques là-dessus.
02:10:32 - Tous espèrent que les conditions météorologiques vont s'améliorer rapidement.
02:10:35 En attendant, les vignes restent sous haute surveillance.
02:10:39 - Allez, on va tenter de lui trouver un café avant qu'il ne morde Eric Revel.
02:10:44 - Et pas un verre de vin !
02:10:45 - Non, certainement pas.
02:10:46 - Sur le mildiou, au phylloxéra aussi.
02:10:48 - Attention, attention. Eric Revel, Guillaume Bigot,
02:10:51 restez avec nous pour commenter l'actualité.
02:10:53 On va évoquer dans quelques minutes la situation en Nouvelle-Calédonie.
02:10:56 On sera notamment avec Sonia Baques,
02:11:00 Sonia Baques, présidente de la province sud de la Nouvelle-Calédonie.
02:11:03 De retour sur le plateau de la matinale week-end,
02:11:10 toujours avec Guillaume Bigot, Eric Revel,
02:11:13 pour décrypter l'actualité à Roldiman,
02:11:15 et bien sûr Marine Sabourin pour le journal.
02:11:17 Voici les titres.
02:11:18 A la une, la Nouvelle-Calédonie, toujours une situation très compliquée sur place.
02:11:22 On vient de la prendre à l'instant.
02:11:24 Un mort et deux blessés dans un échange de tirs dans le nord du territoire,
02:11:29 selon la gendarmerie et des sources proches du dossier à l'agence France-Presse.
02:11:33 On vous en dit plus dans quelques instants.
02:11:35 Certains quartiers restent manifestement incontrôlables.
02:11:38 Les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat demandent au gouvernement
02:11:41 une mission de dialogue et le report du Congrès qui doit entériner
02:11:44 la réforme électorale, celle qui a mis le feu aux poudres cette semaine.
02:11:47 On sera, dans un tout petit instant, avec Sonia Bakkes,
02:11:50 présidente de la province sud de la Nouvelle-Calédonie.
02:11:54 Les syndicats pénitentiaires ont appelé hier soir à la levée du mouvement
02:11:57 de blocage dans les prisons à l'issue d'une réunion avec le garde des Sceaux.
02:12:00 FO Justice dit avoir relevé des avancées importantes permettant de travailler
02:12:05 dans de meilleures conditions de sécurité.
02:12:07 Nous serons dans un instant avec Cyril Huel-Lambin, secrétaire général adjoint
02:12:11 du syndicat pénitentiaire des Surveillants, pour en parler.
02:12:14 Et puis nous reviendrons évidemment sur l'incendie criminel
02:12:17 de la synagogue de Rouen, incendie causé par un homme de 29 ans,
02:12:21 de nationalité algérienne, en situation irrégulière et sous OQTF,
02:12:25 obligation de quitter le territoire français.
02:12:27 Il a été abattu par la police après avoir menacé les agents.
02:12:30 Nous reviendrons sur son profil dans quelques minutes.
02:12:33 Après plusieurs jours de chaos en Nouvelle-Calédonie,
02:12:40 on pensait à une accalmie. Malheureusement, ce que l'on observe
02:12:44 et on vient d'apprendre cette nouvelle à l'instant, c'est qu'il y a un mort
02:12:48 et deux blessés dans un échange de tirs à nouveau dans le nord du territoire.
02:12:52 Et nous sommes tout de suite avec Sonia Baques,
02:12:54 présidente de la province sud de Nouvelle-Calédonie.
02:12:58 Merci d'être avec nous tout d'abord.
02:13:00 Cette information vient de nous parvenir.
02:13:02 Est-ce que vous, vous en avez d'autres à ce sujet ?
02:13:06 En fait, il s'agit d'un Calédonien qui essaie de passer un barrage
02:13:11 des indépendantistes de la CCAT dans le nord de la Nouvelle-Calédonie,
02:13:15 à Gomen, qui n'a pas réussi à passer, qui a essayé de repasser,
02:13:20 qui s'est fait d'abord casser les vitres au premier passage,
02:13:23 qui est repassé armé et qui s'est fait tirer dessus,
02:13:28 une balle dans la tête et une balle dans le ventre apparemment.
02:13:31 Et donc, lui est mort et son fils est gravement blessé.
02:13:35 C'est terrible ce que vous nous décrivez là comme situation.
02:13:39 Est-ce que malgré tout, vous avez le sentiment d'une accalmie
02:13:44 depuis l'arrivée des forces de l'ordre ?
02:13:46 Je le rappelle, un mille renforts de police et de gendarmerie
02:13:49 sont arrivés pour porter les équipes à 2700 membres des forces de l'ordre.
02:13:54 Alors, est-ce que vous notez, vous, une accalmie ou pas ces dernières heures ?
02:13:58 Je dirais oui et non.
02:14:01 C'est-à-dire qu'en fait, les quartiers sont très différents.
02:14:04 En fait, la situation est complètement différente en fonction des quartiers.
02:14:07 Les quartiers qui sont aujourd'hui et depuis le départ sécurisés
02:14:11 par la population et complètement coupés en fait et protégés
02:14:18 par la population et des comités de voisins vigilants,
02:14:22 ceux-là sont complètement protégés des exactions,
02:14:26 de la terreur qui se passe dans le reste de la Nouvelle-Caïdonie.
02:14:32 Il y a des quartiers, à contrario, qui sont, j'utilisais le terme perdu,
02:14:37 c'est triste, mais en tout cas qui sont complètement sous contrôle des terroristes.
02:14:41 Aujourd'hui, ce sont des terroristes, ils terrorisent la population,
02:14:45 ils utilisent la violence à l'extrême pour passer leur message raciste.
02:14:50 Et donc, concrètement, ces quartiers-là, les gens sont terrés chez eux
02:14:55 et ils ne peuvent toujours pas sortir.
02:14:57 Et puis, on a des quartiers au milieu avec,
02:14:59 où il y a un combat entre les uns et les autres,
02:15:02 avec où les indépendantistes de la CCAT essayent de gagner du terrain,
02:15:10 de prendre des endroits.
02:15:13 Là, ils ont encore brûlé un bâtiment public,
02:15:16 ils continuent d'essayer d'avancer.
02:15:19 On a libéré un certain nombre de quartiers aujourd'hui,
02:15:21 à Païta, à Nouméa, mais la situation n'est encore une fois pas stabilisée,
02:15:27 c'est plus calme en apparence, mais pas encore stabilisée.
02:15:30 Vous employez des mots très forts, vous avez dit "terrorisme",
02:15:34 vous avez parlé de "racisme" également, qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
02:15:38 Oui, alors, je sais que, et j'ai été secrétaire d'État en charge de la citoyenneté,
02:15:43 donc je pèse mes mots, le terrorisme, c'est le fait d'utiliser la violence
02:15:48 pour défendre une cause politique.
02:15:52 C'est exactement ce qui se passe.
02:15:55 Pardonnez-moi, il y a eu une coupure dans la liaison,
02:15:58 est-ce que vous pouvez répéter le début de votre phrase, "terrorisme" ?
02:16:02 Oui, sur le terrorisme, en fait, je sais les mots que j'utilise,
02:16:07 puisque ce sont des mots que je connais bien.
02:16:11 Le terrorisme, c'est le fait d'utiliser la violence pour défendre une cause.
02:16:16 Je pense qu'on est largement dans cette situation-là.
02:16:21 Il y a des gens qui utilisent plus que la violence, puisqu'ils terrorisent la population,
02:16:26 pour défendre une cause, et une cause qui est, en tout cas,
02:16:30 pour ce qu'il a à rendre public, le fait de ne pas être de l'ethnie qu'il faut
02:16:35 pour rester sur ce territoire.
02:16:37 Quand on parle de terrorisme et de racisme, la conséquence de tout cela,
02:16:41 c'est de dire qu'il faut un retour à l'autorité, un retour immédiat.
02:16:45 Alors, est-ce qu'il y a, dans ces conditions-là, discussion possible
02:16:49 avec des terroristes, avec des racistes ?
02:16:52 En fait, il ne faut pas faire des généralités.
02:16:56 C'est-à-dire que les gens qui sont sur les barrages et qui terrorisent la population,
02:17:01 ce sont des terroristes qui utilisent et qui arguent leurs actes violents
02:17:08 par des propos racistes.
02:17:10 On a, au sein des responsables politiques indépendantistes,
02:17:15 des gens qui ne sont pas racistes et qui ne sont pas des terroristes.
02:17:19 Et c'est avec eux qu'on parle.
02:17:21 C'est avec eux qu'on parle, c'est eux nos interlocuteurs,
02:17:24 pour essayer de trouver une solution pérenne pour la Nouvelle-Cahedonie.
02:17:27 Mais concrètement, aujourd'hui, la priorité, il ne peut pas y avoir d'accord politique
02:17:33 dans des conditions de désordre telles.
02:17:35 Donc la priorité, c'est le retour à l'ordre, c'est le retour à un État de droit.
02:17:43 Chaque formation politique a fait un appel au calme,
02:17:47 qu'elle soit indépendantiste ou non indépendantiste.
02:17:49 Tout le monde a demandé à ce que ça s'arrête.
02:17:52 Donc maintenant, il faut d'une part que ça s'arrête réellement
02:17:55 et d'autre part que les poches qui ne sont pas sous contrôle des responsables politiques
02:18:02 soient arrêtées par l'État.
02:18:07 Que pensez-vous de ce que propose aujourd'hui la présidente de l'Assemblée nationale
02:18:13 et le président du Sénat, Yael Brown-Pivet et Gérard Lachez, de l'autre côté,
02:18:17 qui demandent la mise en place d'une mission de dialogue
02:18:20 et surtout le report du Congrès qui doit avoir lieu en juillet
02:18:24 pour enteriner cette réforme du corps électoral.
02:18:28 Est-ce que vous êtes d'accord avec cela ou est-ce que c'est un recul de l'autorité de l'État ?
02:18:32 En fait, c'est plus que ça.
02:18:35 Non, je ne suis pas d'accord, évidemment.
02:18:38 Vous savez, il y a des gens qui sont depuis cinq jours qui ne dorment pas,
02:18:42 qui sont en train de se défendre et d'être absolument tétanisés
02:18:47 à l'idée qu'on puisse attaquer leur famille.
02:18:50 D'ailleurs, certains sont attaqués, ont tout perdu, leur entreprise, leur maison.
02:18:55 En fait, la seule chose qui leur restait, c'est de se dire qu'on a fait ça pour quelque chose.
02:18:59 On a fait ça pour la démocratie, on a fait ça pour le vivre ensemble,
02:19:02 on a fait ça pour construire une nouvelle Cahedronie dans laquelle tout le monde a sa place.
02:19:07 Et en fait, la seule chose qui leur reste, c'est ce projet.
02:19:11 Et en fait, ceux qui aujourd'hui disent qu'il ne faut pas que ce projet passe,
02:19:15 en fait, leur enlèvent leur dernier espoir d'avoir défendu tout ça pour quelque chose.
02:19:21 Donc, je ne suis absolument pas d'accord.
02:19:24 Je considère qu'il doit y avoir le temps qu'il faut,
02:19:28 et le président de la République nous a invités à discuter.
02:19:31 Donc, évidemment, nous, on viendra si la situation est apaisée,
02:19:35 parce qu'évidemment, il faut trouver un accord.
02:19:37 Et si un accord est trouvé, ce projet de loi constitutionnelle n'a plus sa place,
02:19:41 c'est-à-dire qu'il sera remplacé par un projet de loi qui traduit l'accord qu'on aura trouvé.
02:19:47 Mais cet accord, on ne le trouvera pas en reculant.
02:19:52 On le trouvera, cet accord, il remplacera le projet de loi constitutionnelle
02:19:56 quand tout le monde sera d'accord, et certainement pas par la menace ou par la force.
02:20:00 Dire qu'on va retirer ce projet de loi parce qu'on a des terroristes qui sont en train de tout casser,
02:20:08 c'est leur donner raison.
02:20:10 C'est juste pour la...
02:20:12 Vous savez, on a un attachement à la France.
02:20:14 On a choisi trois fois de rester français, nous, en Nouvelle-Caïdonie.
02:20:16 Ça n'a pas été demandé aux autres français tous les jours.
02:20:20 Nous, trois fois, on a été mettre un bulletin dans l'urne pour dire
02:20:23 qu'on veut rester français, on veut l'égalité, on veut la liberté, on veut la fraternité.
02:20:27 Et quand on a des gens à Paris qui disent "ah ben non, parce qu'il y a des gens qui terrorisent la population
02:20:33 et qui cassent tout, on va abandonner", vous savez, pour nous, vraiment, c'est le désespoir.
02:20:39 Sonia Baques, une dernière, toute dernière question, si vous pouvez nous redonner
02:20:44 les conditions dans lesquelles cet homme est mort ce matin dans le nord de la Nouvelle-Calédonie.
02:20:50 Un mort et deux blessés, c'est le tout dernier bilan qu'on peut donner ce matin.
02:20:55 C'est cette dernière info qui vient de nous parvenir.
02:20:57 Vous pouvez nous repréciser ce que vous nous avez dit tout à l'heure en début d'interview.
02:21:01 Oui, alors sous réserve de confirmation par les enquêteurs, il aurait été tué par les tirs
02:21:11 d'un militant indépendantiste de la CCAT, du côté des actions de terrain,
02:21:18 qui lui a mis une balle dans la tête en passant un barrage, une balle dans la tête
02:21:22 et a priori une balle dans l'abdomen, et donc il est décédé et son fils est gravement blessé.
02:21:27 C'est quelqu'un qui essayait de passer un barrage tenu par les indépendantistes du CCAT.
02:21:33 Merci infiniment Sonia Baques, je le rappelle, vous êtes présidente de la province sud de la Nouvelle-Calédonie.
02:21:39 Guillaume Bigot, une réaction sur tout ce qui vient d'être dit et surtout sur ce qui vient de se passer,
02:21:43 un mort et deux blessés ce matin.
02:21:45 Mais c'est le début de quelque chose.
02:21:48 Il y a 270 000 habitants en Nouvelle-Calédonie, il y a 100 000 armes.
02:21:52 La chasse est le principal loisir des Calédoniens.
02:21:56 Le haut commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, M. Louis Lefranc,
02:22:00 qui est un haut fonctionnaire et qui pèse chacun de ses mots,
02:22:03 hier parle de situation de guerre civile.
02:22:09 Si lui le dit, je peux vous dire que c'est du sérieux, c'est extrêmement grave.
02:22:14 Bien sûr que ce qui se passe est extrêmement grave.
02:22:16 De plus, là on parle du CCAT.
02:22:19 Je voudrais quand même expliquer à nos téléspectateurs, si ils ne vont rien comprendre,
02:22:22 qu'il y a des indépendantistes.
02:22:24 Le FLNKS, c'est la principale centrale des indépendantistes.
02:22:27 Le FLNKS, comment ça fonctionne ?
02:22:28 C'est une sorte de nuppes en fait.
02:22:30 Vous avez des tas de courants à l'intérieur, ils ne sont pas d'accord.
02:22:32 À l'intérieur de ce FLNKS, les DUR de chez DUR, c'est l'Union Calédonienne, l'UC.
02:22:38 Et UC sont eux-mêmes débordés et dépassés par la fameuse CCAT,
02:22:45 la cellule de coordination des actions de terrain.
02:22:48 Ces gens-là, comment ont-ils les armes de guerre, d'où viennent ces armes de guerre, etc.
02:22:52 Je pense qu'il faudra un moment se poser la question.
02:22:54 Mais ce qui est sûr, c'est qu'il y a à la fois des voyous, des gens,
02:22:56 exactement comme les émeutes qu'on a eu en France,
02:22:58 qui utilisent ce prétexte pour piller et pour exprimer leur rage, leur colère,
02:23:04 ça a été dit, aussi racial en réalité.
02:23:07 Donc, est-ce qu'on va capituler face à ça ?
02:23:09 Je veux dire, poser la question, c'est répondre.
02:23:10 Si on capitule face à ça, on est cuit.
02:23:12 Un commentaire rapide, Eric.
02:23:14 Oui, on est d'accord, il faut une médiation, mais il ne faut pas que la République recule.
02:23:20 Si vous considérez que la Nouvelle-Calédonie, et c'est le cas, est au bord ou dans une guerre civile,
02:23:25 alors reculer, c'est donner une prime à la guerre civile dans ce pays.
02:23:29 Et c'est évidemment s'asseoir et piétiner l'autorité du gouvernement et de l'État.
02:23:33 Donc, ce n'est pas possible.
02:23:34 Et c'est juste une chose, non seulement la situation est très grave, politiquement, socialement,
02:23:38 mais vous savez que la Nouvelle-Calédonie, c'est un PIB, un produit intérieur brut,
02:23:43 d'à peu près 10 milliards d'euros par an.
02:23:45 Là, on estime les dégâts directs et indirects, on est plus à 200 millions,
02:23:49 plutôt à 1 milliard, on est sur l'idée d'un milliard d'euros.
02:23:53 Vous avez la Nouvelle-Calédonie qui est le troisième producteur mondial de nickel.
02:23:57 Le cours s'est effondré l'année dernière.
02:23:59 Donc, en plus de ce qui est en train de se passer, la destruction massive d'usines, etc.,
02:24:03 vous avez une économie calédonienne qui est déjà à genoux depuis 2009.
02:24:07 C'est le premier employeur, le nickel.
02:24:08 Le cours du nickel a perdu 45%.
02:24:10 Bien sûr.
02:24:11 Philippines, premier producteur.
02:24:12 Et vous avez la Chine, qui a besoin du nickel pour construire ses batteries électriques
02:24:15 et qui est en embuscade.
02:24:17 Il ne faut pas être naïf, qui est en embuscade.
02:24:19 On parle beaucoup de l'Azerbaïdjan, mais parlons de la Chine,
02:24:21 qui économiquement et géopolitiquement a intérêt aussi à essayer de déstabiliser la Nouvelle-Calédonie.
02:24:27 Les blocages des prisons levées trois jours après l'attaque mortelle d'un fourgon de transfert de détenus
02:24:32 deux agents pénitentiaires ont été tués.
02:24:34 Les syndicats demandaient des conditions de sécurité renforcées pour éviter qu'un nouveau drame se produise.
02:24:38 A leur sortie de réunion hier avec le garde des Sceaux, les syndicats ont noté des avancées importantes.
02:24:44 Elles portent notamment sur l'armement des surveillants et le renouvellement des véhicules.
02:24:49 Écoutez quelques-unes de leurs réactions au micro de Sacha Robin.
02:24:52 On peut vous annoncer que Forces Ouvrières Justice, la CGT pénitentiaire et le SPS
02:24:56 vont donc signer et accepter ce relevé de décision.
02:24:59 Et que nous appelons donc à lever les mouvements dans l'ensemble des établissements en France.
02:25:06 Les attentes, en tout cas les revendications qui étaient portées par l'intersyndical
02:25:09 nous permettent en tout cas d'avoir des garanties.
02:25:11 Alors certes on sera très vigilants bien évidemment puisque ça demande du temps.
02:25:15 Les agents nous ont demandé, on est en train de les consulter,
02:25:18 on apportera notre réponse au garde des Sceaux mardi matin,
02:25:21 savoir si on est pour ou contre ce relevé de décision.
02:25:24 On a tous eu à coeur de rendre hommage à nos collègues
02:25:27 et aujourd'hui nous avons travaillé d'arrache-pied pour pouvoir mettre un plan efficace sur la sécurité.
02:25:34 C'est surtout ça qui était de mise.
02:25:36 Et nous sommes en direct avec Cyril Huel en bain.
02:25:39 Merci d'être avec nous ce matin.
02:25:41 Vous êtes secrétaire général adjoint du syndicat pénitentiaire des surveillants.
02:25:44 Vous êtes en charge de la région PACA.
02:25:47 Avant d'évoquer évidemment cette question de la sécurité des surveillants pénitentiaires
02:25:52 et de la réunion qu'il y a pu avoir hier soir avec le garde des Sceaux,
02:25:56 un mot sur l'enquête qui s'est poursuivie à la prison des Bomet autour de ce fourgon attaqué dans l'heure.
02:26:02 Il y a 14 téléphones dans 6 cellules qui ont été retrouvés.
02:26:05 Je voulais vous interroger là-dessus parce que ça paraît impensable pour beaucoup de gens qui nous écoutent.
02:26:09 On n'a pas vraiment conscience aujourd'hui de comment ça se passe dans les prisons.
02:26:13 Comment c'est possible d'avoir autant de téléphones en circulation ?
02:26:16 Est-ce que c'est un phénomène courant ?
02:26:18 Alors bonjour.
02:26:20 Effectivement, les téléphones dans les cellules c'est courant depuis longtemps.
02:26:25 On l'a banalisé, on ne le fonctionne plus.
02:26:27 Donc de toute manière, ça comme tout ce qui est stupéfiant à l'intérieur de nos murs,
02:26:32 on a l'impression que nos directions nous disent "allez tant qu'ils ont ça, on est tranquille et ils ne nous embêtent pas".
02:26:37 Donc oui, c'est la politique actuelle et depuis plusieurs années qui veut qu'on soit un peu laxiste sur ce genre de sujet.
02:26:45 Mais vous nous dites qu'il y a des produits stupéfiants aussi qui circulent.
02:26:48 C'est-à-dire pas que des téléphones, il y a plein de choses qui circulent et notamment des produits stupéfiants.
02:26:51 Mais les produits stupéfiants, il y a un trafic tout entier qui circule dans nos établissements.
02:26:56 Je pense même que c'est plus facile de pratiquer le trafic de stupéfiants dans nos murs qu'à l'extérieur.
02:27:03 Mais c'est absolument incroyable ce que vous nous dites.
02:27:05 Et je pense que les Français qui nous écoutent n'ont pas conscience de la situation des prisons.
02:27:09 C'est le symptôme de quoi finalement ?
02:27:10 Des prisons surpeuplées, des agents pénitentiaires qui sont en sous-effectif, qui manquent de moyens ?
02:27:18 C'est le laxisme qui est demandé par nos directions, le manque d'effectifs qui ne nous permet plus de rien faire.
02:27:26 Les textes de loi qui, chaque année qui passe, nous empêchent nos moyens de contrainte,
02:27:32 tels que les fouilles à corps lorsque les détenus ont des contacts avec l'extérieur.
02:27:37 C'est toutes ces choses-là qui nous empêchent de travailler.
02:27:40 C'est cette politique finalement laxiste qui fait qu'aujourd'hui on arrive dans ces conditions.
02:27:45 C'est absolument ahurissant ce que vous nous dites là.
02:27:49 Comment vous jugez la réunion qui s'est tenue hier avec le garde des Sceaux et les syndicats
02:27:56 sur la sécurité de votre profession et notamment des agents pénitentiaires
02:28:00 qui transportent les détenus entre les prisons et les tribunaux ?
02:28:05 Alors j'ai beaucoup de regrets sur cette réunion parce que
02:28:09 les revendications qui ont été faites et remontées du terrain dans un temps record,
02:28:17 et c'est toujours compliqué et d'après moi il manque encore beaucoup de choses,
02:28:21 il a fallu qu'on attende deux morts pour qu'on nous écoute.
02:28:24 Voilà, ça c'est quand même regrettable.
02:28:27 Aujourd'hui il y a deux morts et on a un garde des Sceaux qui d'un coup,
02:28:30 très rapidement, nous demande de tout lui remettre sur la table.
02:28:33 Donc on s'y est efforcé du mieux possible avec les organisations syndicales toutes confondues,
02:28:39 où on est tombé d'accord parce que c'est toujours compliqué d'arriver à contempler la France en terre
02:28:46 parce que chaque région a des besoins et des difficultés qui sont différentes.
02:28:50 Donc ça encore, il ne faut pas qu'on tombe dans la remontation
02:28:54 mais plutôt de faire du cas par cas par les régions.
02:28:57 Il est vrai que ce qui a été remonté par le garde des Sceaux est plutôt intéressant
02:29:02 et il y a des avancées majeures quand même.
02:29:04 Mais pour nous en tout cas sur la région PACA, beaucoup de zones sont floues dans ce qui est annoncé
02:29:10 et on aimerait avoir un peu plus de précision.
02:29:12 Et c'est pour ça qu'en tout cas nous, sur la région PACA, on avait fait remonter
02:29:16 que pour l'heure, effectivement, avec la fatigue et l'émotion,
02:29:20 il était important de suspendre le mouvement dans l'attente d'avoir plus de précision.
02:29:27 C'était important parce qu'il y avait quand même un pas en avant qui avait été fait par le garde des Sceaux,
02:29:31 mais surtout c'est parce que c'était la volonté des bureaux de ma région.
02:29:36 Merci beaucoup Cyril Luel. En bas, je le rappelle, vous êtes secrétaire général adjoint du syndicat pénitentiaire des Surveillants.
02:29:42 Un mot sur Israël et ce qui s'est passé hier à quelques heures du Shabbat.
02:29:48 Les corps de trois otages enlevés lors de l'attaque du 7 octobre ont été retrouvés et rapatriés dans le pays.
02:29:53 Il s'agit de Shani Louk, 22 ans, Amit Bouskila, 27 ans et Idza Al-Jelehunter, 56 ans.
02:29:59 On se souvient des images glaçantes de Shani Louk à l'arrière d'un pick-up enlevé par les terroristes du Hamas.
02:30:04 Sa famille avait multiplié les appels à l'aide.
02:30:07 Évidemment, on partage la douleur de ces familles.
02:30:10 Bien entendu, on pense à ces otages qui sont toujours détenus par le Hamas.
02:30:15 Bien évidemment, voilà ce que l'on pouvait dire sur ces sujets d'actualité.
02:30:19 On va finir sur une note de sport.
02:30:21 Problème de pare-brise ? Pas de stress ! Profitez tranquillement de votre programme avec Point S-Glace.
02:30:28 Réparation et remplacement de pare-brise.
02:30:30 Retrouvez votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
02:30:34 Connectez tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
02:30:38 Et Marine, un mot de football.
02:30:40 Oui, les Lyonnaises ont été sacrées championnes de France hier.
02:30:43 Elles ont remporté le 17e titre de championne de France de leur histoire et le 3e consécutif.
02:30:49 Les FNOT ont remporté face au PSG la première finale de la nouvelle formule de la D1 féminine.
02:30:54 Un succès 2 buts à 1.
02:30:56 Les Lyonnaises préparent donc idéalement leur finale de Ligue des champions face au Barça.
02:31:00 C'était votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
02:31:06 Connectez tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
02:31:10 Problème de pare-brise ? Pas de stress !
02:31:13 Vous avez profité tranquillement de votre programme avec Point S-Glace.
02:31:16 Réparation et remplacement de pare-brise.
02:31:19 Un grand merci à Éric Revelle, malheureusement décaféiné ce matin, mais qu'on a toujours plaisir à avoir sur ce plateau.
02:31:27 Il y a un café mais il n'y a pas de sucre là.
02:31:29 Guillaume Bigot et Marine Sabourin, merci à tous.
02:31:32 On se retrouve demain pour la matinale.
02:31:34 Restez avec nous dans un instant.
02:31:35 La météo de Karine Durand suivie de L'heure des pros avec Gauthier Lebret.
02:31:38 le bref.

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