Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE
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00:00:006h56, bonjour à tous, ravi de vous accueillir dans la matinale week-end, on est ensemble jusqu'à 9h pour de l'info, de l'analyse, des débats, avec Félicité Kindoqui qui m'accompagne, bonjour Félicité.
00:00:10Bonjour Anthony, bonjour à tous.
00:00:12On va, avant de vous présenter tous les invités et les thèmes de cette émission tout de suite, voir quel est l'effet mérite du jour, c'est avec Alessandra Martinez.
00:00:21Votre programme avec Thaléos, thermostat connecté à vos radiateurs pour réduire vos factures d'énergie.
00:00:26Dispositif pris en charge par les aides, thaléos.com.
00:00:29Evadez-vous en regardant votre programme avec Samsonite Proxys, légère et résistante.
00:00:42Chers amis, bonjour, nous souhaitons aujourd'hui une très bonne fête à toutes les Audrey, dont la sainte patronne connut une histoire étonnante.
00:00:51Audrey, pour commencer, n'est pas son vrai prénom, c'est une simplification, vous allez comprendre pourquoi si vous écoutez la version originale.
00:00:59Elle s'appelait en fait Ethel Dredda ou Ethel Trita.
00:01:04Audrey donc est une princesse du royaume des Estangles dans l'Angleterre du VIIe siècle.
00:01:10Avec son premier époux, le prince Tombère, elle a fait voeu de chasteté.
00:01:15Elle devient veuve, son nouvel époux doit se résoudre à ce voeu lui aussi, mais il a du mal à le supporter.
00:01:21Il se fait de plus en plus pressant. Audrey décide alors de fuir son palais.
00:01:25Elle part en Écosse et se refugie dans une abbaye où elle vit dans la plus grande pauvreté.
00:01:31Elle ne prend qu'un seul repas par jour, s'habille de vêtements grossiers et prie de longues heures durant la nuit.
00:01:38Sa renommée est immense dans le royaume.
00:01:41Elle meurt en 680 d'un abcès à la gorge prétendant que c'est en juste expiation du beau collier qu'elle portait jadis avec vanité.
00:01:50Et voici pour finir un extrait de la lettre de Saint Paul qui est lue à la messe de ce dimanche.
00:01:56Si quelqu'un est dans le Christ, il est une créature nouvelle.
00:02:01C'est tout pour aujourd'hui, à demain chers amis. Ciao.
00:02:06C'était votre programme avec Thaléos.
00:02:08Thermostat connecté à vos radiateurs pour réduire vos factures d'énergie.
00:02:11Dispositif pris en charge par les aides.
00:02:13Thaléos.com
00:02:14C'était votre programme avec Samsonite Proxys.
00:02:17Légère, résistante, durable.
00:02:20Une nouvelle génération de bagages.
00:02:23Ils sont avec moi pour commenter cette actualité intense.
00:02:26Eric Revelle sur ce plateau. Bonjour Eric.
00:02:28Cher Anthony, bonjour. Messieurs dames, bonjour.
00:02:30Michel Taubes également face à vous ce matin. Bonjour Michel.
00:02:33Bonjour à vous.
00:02:34Fondateur du site Opinion Internationale.
00:02:36Dimanche très politique oblige.
00:02:38Nous avons Thomas Bonnet sur ce plateau.
00:02:40Bonjour Anthony.
00:02:41Là aussi de nombreuses interviews ce matin.
00:02:43On a qui en a ?
00:02:44Jordan Bardella dans le journal du dimanche.
00:02:46Gabriel Attal au parisien.
00:02:48Jean-Luc Mélenchon hier.
00:02:51Beaucoup de choses à dire sur tout ça.
00:02:53Beaucoup de choses à dire également sur la météo du jour.
00:02:55Un petit peu plus réjouissante que celle d'hier.
00:02:57C'est avec Alexandra Blanc tout de suite.
00:02:59La météo avec Groupe Verlaine.
00:03:01Installateurs de panneaux photovoltaïques garantis à vie avec contrat de maintenance.
00:03:05Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:03:09Ravi de vous retrouver avec des conditions météo qui vont s'améliorer pour votre journée de dimanche.
00:03:13On aura de plus en plus de soleil au fil des heures.
00:03:15Avec néanmoins un petit bémol pour la pointe bretonne.
00:03:18Ou encore en allant vers le golfe de Gascogne.
00:03:20Ou encore au pied des Pyrénées.
00:03:21Où là le temps devrait rester assez nuageux.
00:03:23On conservera également de l'instabilité entre la côte d'Azur et la Corse.
00:03:27Un temps nuageux, localement quelques orages.
00:03:29Mais partout ailleurs, belle amélioration.
00:03:31Avec du soleil et surtout le retour du Mistral en basse.
00:03:34Vallée du Rhône avec de bonnes rafales de vent de l'ordre de 80 km par heure.
00:03:38Les températures remontent.
00:03:40Température un peu plus douce notamment sur les régions du nord.
00:03:4325 degrés à Paris dimanche après-midi.
00:03:4524-25 degrés entre la Lorraine et l'Alsace.
00:03:48Température un peu plus fraîche et légèrement en dessous des normales de saison.
00:03:52Entre le Lyonnais et Clermont-Ferrand.
00:03:54Avec en moyenne 22 à 23 degrés.
00:03:57Et puis les températures restent estivales.
00:03:59Également à Montpellier avec 27 degrés.
00:04:01La suite du programme, des conditions météo plutôt agraves.
00:04:04C'est une belle semaine qui vous attend.
00:04:06Notamment les journées de lundi et de mardi.
00:04:08Qui seront les deux plus belles journées de la semaine.
00:04:10On aura quelques orages en montagne et des températures estivales.
00:04:13Surtout mardi, 27 degrés en moyenne sur les régions du nord.
00:04:16Mercredi, belle journée.
00:04:18Mais ça va commencer à changer avec le retour d'un temps un peu plus orageux.
00:04:22Et la fin de semaine s'annonce un peu plus mitigée.
00:04:24Il faudra donc profiter des journées de lundi et de mardi.
00:04:5421 degrés à Deauville.
00:04:5522 degrés à Grandville.
00:04:56Avec en prime le maintien d'un temps sec et ensoleillé.
00:04:59Dans l'eau, vous aurez localement 16 degrés à Pérouse-Guirec.
00:05:02Sur la façade ouest, autant très nuageux.
00:05:0422 degrés à Quiberon.
00:05:0520 degrés pour les sables d'Olonne.
00:05:06Dans l'eau, vous aurez en moyenne entre 17 et 18 degrés.
00:05:09Dans le sud-ouest, autant restera brumeux.
00:05:1124 degrés à Arcachon ou encore à Royan.
00:05:13On ne verra pas beaucoup de soleil.
00:05:14Vous aurez localement 20 degrés dans l'eau à Saint-Jean-de-Luz.
00:05:17Autour du golfe du Lyon, c'est l'été à Valras ou encore à Argelès.
00:05:20Plein soleil.
00:05:21En moyenne entre 26 et 28 degrés.
00:05:23Dans l'eau, vous aurez localement 20 degrés du côté de Sanary.
00:05:26Entre la côte d'Azur et la Corse, autant restera instable.
00:05:29Un peu de fraîcheur avec 23 degrés à Antibes ou encore à Cannes.
00:05:32Avec localement quelques coups de tonnerre.
00:05:33Dans l'eau, vous aurez en moyenne 23 degrés à Ajaccio.
00:05:487h01, Navo Café, c'est parti.
00:05:50A la une du JDD ce matin, Jordan Bardella se pose en rassembleur
00:05:55et promet d'être le Premier ministre de tous les Français.
00:05:57Le chef du RN annonce qu'il mettra en place un gouvernement d'union nationale
00:06:01mais il n'acceptera les clés de Matignon qu'à condition d'avoir la majorité absolue aux législatives.
00:06:06On verra tout cela en détail dans un instant avec Thomas Bonnet du service politique de CNews.
00:06:1262% c'est le taux de participation qui pourrait être atteint pour ces élections législatives
00:06:17en très forte hausse par rapport à 2022.
00:06:20Il faut dire que des millions d'électeurs de droite comme de gauche y voient la possibilité
00:06:24d'une alternance politique d'ici deux semaines.
00:06:26Reste à savoir qui pourrait en bénéficier.
00:06:29Les éléments de réponse dans ce journal.
00:06:32Puis ce matin, nous prendrons également le coup des agriculteurs inquiets
00:06:35par la tenue de ces législatives anticipées.
00:06:37Qui pour se préoccuper de leur sort alors qu'ils attendent des solutions urgentes ?
00:06:42Vous entendrez le témoignage de l'un d'entre eux en Gironde.
00:06:48Mon ambition pour la France.
00:06:50Jordan Bardella est à la une du JDD ce matin à la conquête de Matignon.
00:06:54Est-il prêt pour le pouvoir ? Avec quel programme et surtout quel gouvernement ?
00:06:58Le président du RN décline sa feuille de route dans une longue interview ce matin.
00:07:03Et on voit ça avec vous Thomas Bonnet. Qu'est-ce que vous en retenez ?
00:07:06Écoutez, on voit Jordan Bardella qui mène une campagne de second tour.
00:07:10Il veut prouver aux Français qu'il peut être en mesure de gouverner le pays.
00:07:15Et il veut donc obtenir la majorité absolue.
00:07:18Et il veut convaincre large.
00:07:20On voit d'abord une citation où il dit
00:07:22« Le choix est clair aujourd'hui. C'est le sursaut ou le chaos.
00:07:25Il y a une demande d'autorité dans la société à laquelle je souhaite répondre.
00:07:28Je veux précisément rétablir la paix civile en France. Je n'ai aucune crainte. »
00:07:33C'est une façon aussi de répondre à ceux qui estiment que l'arrivée au pouvoir du RN
00:07:37pourrait susciter le chaos dans le pays.
00:07:40Il répond aussi d'ailleurs à la petite musique médiatique que l'on entend depuis quelques jours
00:07:45avec ces prises de parole des footballeurs, de youtubeurs, les tribunes signées par des artistes.
00:07:50Voilà comment Jordan Bardella la définit.
00:07:53« L'agitation médiatique et celle du petit milieu culturel n'ont plus d'emprise sur le pays.
00:07:56Les idées dominantes dans les médias ne sont plus les idées majoritaires dans le pays.
00:08:00Il y a une déconnexion, dit-il, entre un entre-soi parisien
00:08:03où l'on vit protégé du déclassement, de l'insécurité et du désordre migratoire
00:08:07et un pays en situation d'urgence sociale et vitale sur le plan migratoire. »
00:08:13Il parle aussi d'ailleurs de ces pétitions qui ont circulé,
00:08:15que ce soit dans l'éducation nationale ou même dans d'autres sphères.
00:08:19Il estime que la haute administration finalement appliquera sa feuille de route
00:08:22s'il venait à être nommé à Matignon.
00:08:25Et il revient aussi sur le fait qu'il souhaite absolument avoir une majorité absolue.
00:08:29Sinon, il refuserait le poste de Premier ministre sans majorité absolue.
00:08:33Je serai à la merci d'une motion de censure et je partirai naturellement au bout de quelques jours.
00:08:37J'accepterai d'être nommé à Matignon seulement si j'ai le pouvoir d'agir
00:08:41et la légitimité démocratique et institutionnelle.
00:08:44Il dit aussi que son gouvernement est prêt, qu'il a tous les noms en tête.
00:08:47D'ailleurs, il cite un nom, Éric Ciotti, dont il dit qu'il sera ministre.
00:08:50Il dit aussi que le ministère des Outre-mer et de la mer serait un ministère d'État
00:08:55pour donner davantage d'importance au territoire d'Outre-mer.
00:08:58On l'a compris, il veut convaincre Jordan Bardella qu'il est prêt à gouverner d'ici le mois de juillet prochain.
00:09:03Qu'il est prêt à gouverner, qu'il est sérieux. Merci Thomas Bonnet.
00:09:07C'est vrai qu'il mise beaucoup sur l'apaisement dans cette interview.
00:09:10Il met vraiment en opposition la bordélisation de l'extrême gauche.
00:09:14Il réutilise ce terme, le communautarisme, les accents autoritaires de la France insoumise
00:09:20et plus globalement du Nouveau Front Populaire aujourd'hui.
00:09:24Il le mise aussi sur son sérieux plan budgétaire.
00:09:27C'est aussi un aspect économique important qui peut parfois être reproché à la gauche
00:09:32comme au Rassemblement National d'ailleurs.
00:09:35Là aussi, il met cet accent là-dessus. Qu'est-ce que vous en retenez, Michel Taubes ?
00:09:38Je retiens que Jordan Bardella veut se donner la posture d'un homme d'État.
00:09:43Peut-être pas à la première marche, parce qu'il la laisse à Marine Le Pen, du moins pour le moment.
00:09:48Mais effectivement, il veut se poser en étant capable d'être Premier ministre de la République.
00:09:53Et on voit bien dans cette interview qui est longue, qui est détaillée, qu'il faut vraiment lire
00:09:57pour bien mesurer tout ce à quoi il a pensé, qu'en fait, il s'est préparé à cette fonction.
00:10:02Et comme il le dit dans l'interview, par exemple, l'actuel Premier ministre,
00:10:07Gabriel Attal, a eu beaucoup moins de temps pour se préparer à venir à Matignon,
00:10:11alors que lui, manifestement, il s'est préparé.
00:10:13Donc effectivement, il y a cette idée aussi de vouloir être le Premier ministre de tous les Français
00:10:18et pas uniquement le Premier ministre d'un camp ou d'un clan, comme on pourrait le lui reprocher.
00:10:23Et donc, c'est vrai qu'il y a cette idée, effectivement, de se poser en Premier ministre
00:10:29qui sera à la tête d'un gouvernement d'Union nationale.
00:10:32Alors la question, c'est quelle Union nationale ?
00:10:34Il me fait penser à Nicolas Sarkozy qui, en 2007, élu président de la République,
00:10:38avait voulu élargir son gouvernement.
00:10:40Et puis, il avait finalement eu un Bernard Kouchner et quelques autres ministres.
00:10:44Vous voyez, ça va être difficile d'élargir l'emprise de son gouvernement.
00:10:48Mais voilà, on a vraiment l'impression d'un homme d'État qui s'adresse aux Français
00:10:54et qui veut leur dire, je suis prêt, je suis prêt à aller à Matignon,
00:10:57si, comme vous le disiez, Thomas Bonnet, j'ai une majorité absolue au soir du 7 juillet.
00:11:02On a 71% de Français qui estiment que Jordan Bardella est un atout pour son propre camp.
00:11:07Est-ce qu'il vous convainc, vous, dans cette interview ce matin, Éric Reuvel ?
00:11:10Oui, enfin, il me convainc.
00:11:12En tout cas, de son sérieux, je ne veux pas...
00:11:14Oui, enfin, on voit bien que le RN se prépare au pouvoir.
00:11:18C'est indéniable.
00:11:19On voit bien aussi que l'âge qui a longtemps été la contrepartie d'une non-expérience,
00:11:26en fait, n'est plus le sujet.
00:11:28Puisque, ayant installé Gabriel Attal à Matignon,
00:11:31Macron, d'une certaine manière, normalise et légitime le choix d'un Premier ministre
00:11:36qui pourrait être aussi jeune, voire plus jeune.
00:11:38Donc ça, ce n'est pas le sujet.
00:11:40Sur les questions posées, on voit bien qu'il joue l'apaisement.
00:11:43Ça, c'est très net.
00:11:44Il joue l'apaisement.
00:11:45Alors que, bon, quand vous écoutez certains médias,
00:11:48vous ouvrez des radios, vous écoutez...
00:11:50Alors là, les chars nazis sont en train d'arriver sur Paris.
00:11:53Vous voyez, c'était...
00:11:54On va en parler dans un instant.
00:11:55C'était la même chose à l'époque, vous vous souvenez,
00:11:57Mitterrand, c'était les chars soviétiques qui allaient débarquer à Paris.
00:12:00Là, on a l'impression que du jour au lendemain,
00:12:02la démocratie française va basculer dans une dictature fasciste.
00:12:06Quand on écoute et quand on regarde certains médias,
00:12:08lui, évidemment, il prend...
00:12:10Il essaie de jouer l'effet inverse.
00:12:12Sur des questions comme le problème économique,
00:12:15sur le ministère d'État pour l'outre-mer,
00:12:18sur le gouvernement auquel il a pensé,
00:12:21oui, il donne le sentiment qu'il est prêt.
00:12:24Alors, il y aura sans doute des trous dans la raquette,
00:12:26mais c'est ce qui me frappe.
00:12:27C'est-à-dire que pour un garçon de 28 ans,
00:12:30avec, bon, un appareil politique derrière lui,
00:12:32il donne l'impression qu'il est prêt,
00:12:33qu'ils ont pensé ou qu'ils ont réfléchi à tout.
00:12:38Après, il faut voir aussi la séquence
00:12:40qu'on va avoir derrière, mon cher Anthony.
00:12:43Écoutez, c'est simple.
00:12:44On a Jordan Bardella qui fait là face
00:12:47au militantisme de certaines corporations.
00:12:49On a commencé à en parler hier.
00:12:51On va voir ce qui va se passer après, effectivement,
00:12:53si toutefois, il accède à Matignon.
00:12:56Mais ce militantisme de certaines corporations,
00:12:59il continue de s'exprimer ces dernières heures.
00:13:01Thomas Bonnet, vous avez commencé à en parler.
00:13:03Certains appellent à faire barrage à travers des pétitions,
00:13:05à voter pour le nouveau Front populaire
00:13:07ou encore à désobéir aux RN en cas de victoire.
00:13:10Après une pétition des cadres de l'éducation nationale,
00:13:143600 professionnels de santé signent une tribune
00:13:18contre le parti de Jordan Bardella.
00:13:20Des diplomates manifestent également leur inquiétude
00:13:22face au risque d'une ingérence étrangère.
00:13:25Les précisions avec Kylian Salé.
00:13:28Après les sportifs et les scientifiques,
00:13:303600 professionnels de santé
00:13:32prennent la parole dans une tribune.
00:13:34Ils appellent à faire barrage à l'extrême droite
00:13:36et à voter pour le nouveau Front populaire.
00:13:38Toute politique xénophobe ou discriminatoire
00:13:41conduisant à supprimer des droits sociaux
00:13:43et à la santé sur des critères d'origine ou de nationalité
00:13:46est contraire à ses valeurs universelles.
00:13:48Elle mettrait par ailleurs en péril la santé publique
00:13:50et donc potentiellement la santé de toutes et tous.
00:13:53Même inquiétude pour de nombreux diplomates français.
00:13:55Selon Le Monde, une pétition anonyme
00:13:57circule au ministère de l'Europe et des affaires étrangères.
00:14:01Nous ne pouvons nous résoudre à ce qu'une victoire
00:14:03de l'extrême droite vienne affaiblir la France et l'Europe
00:14:05alors que la guerre est là.
00:14:07Nos adversaires liront une victoire de l'extrême droite
00:14:09comme un affaiblissement français
00:14:11et une invitation à l'ingérence dans notre politique nationale,
00:14:14à l'agressivité contre l'Europe, y compris militairement,
00:14:17à la vassalisation économique de la France et du continent.
00:14:21Plusieurs cadres de l'éducation nationale
00:14:23ont également lancé une pétition.
00:14:25Ils assurent qu'en cas d'arrivée du Rassemblement national au pouvoir,
00:14:28ils n'obéiront pas à leurs consignes.
00:14:31Michel Taubes, ça vous surprend ?
00:14:33Alors, disons que ça m'inquiète pour deux choses.
00:14:37D'abord, je pense que c'est quelque part voler un peu au peuple français
00:14:42sa liberté de choisir.
00:14:44Il faut laisser le peuple français librement choisir
00:14:46quels députés ils veulent envoyer à l'Assemblée nationale.
00:14:50Et donc, je pense que ces appels sont profondément contre-productifs.
00:14:54Ils risquent fort d'amener certains Français à se dire
00:14:58mais quand même, on a le droit de choisir librement pour qui on va voter.
00:15:02Ça, c'est la première chose.
00:15:03Et deuxièmement, c'est que pour l'après 7 juillet,
00:15:06dans l'hypothèse où Jordan Bardella aurait une majorité absolue
00:15:09et deviendrait le Premier ministre de la République,
00:15:12effectivement, ce genre d'appel annonce des relations extrêmement tendues
00:15:16entre le nouveau gouvernement qui sortirait des urnes
00:15:19et des corps entiers de la société qui voudraient certainement s'opposer
00:15:23et pas de façon très démocratique à ce choix souverain
00:15:27qu'auront fait les Français.
00:15:28Avec des manifestations, des grèves sauvages
00:15:31qui seraient certainement déclenchées ici et là.
00:15:33Et là, la relation entre l'État pourtant légitimement élu par le peuple
00:15:39et certains corps constitués serait extrêmement compliquée voire conflictuelle.
00:15:43Dans l'inconscient politique français,
00:15:45et ça remonte à très très très longtemps,
00:15:47il y a un vieux fond de sauce que j'appelle trotskiste.
00:15:50C'est-à-dire qu'il faut conscientiser les masses.
00:15:54La gauche, en fait, je vais vous expliquer comment il faut penser,
00:15:57ce qu'il faut penser et ce qui est bien de penser et ce qui n'est pas bien de penser.
00:16:01Donc en fait, toutes ces associations, évidemment,
00:16:03elles ont un droit légitime à monter au créneau
00:16:05pour dire leur répugnance du Rassemblement National.
00:16:07Mais ça participe à ce fond de sauce.
00:16:09C'est-à-dire, mais qui êtes-vous, Mme la militante d'une association féministe ?
00:16:14Qui êtes-vous, M. Duqué d'Orsay, pour expliquer aux Français ce qu'ils doivent voter ?
00:16:18En fait, tout ça part de ce fond de sauce qui est
00:16:21la gauche a toujours pensé qu'elle pouvait penser à la place du peuple.
00:16:25C'est ça, le fond, le point de départ.
00:16:27Et puis, pardon, sur le quai d'Orsay, c'est quand même absolument scandaleux.
00:16:31Pardonnez-moi, mais je vais vous dire,
00:16:33ce qui affaiblit la France aujourd'hui à l'international,
00:16:35ce n'est pas l'arrivée potentielle du RN,
00:16:37c'est les discours diplomatiques du président de la République,
00:16:40où la France s'est plantée à peu près partout.
00:16:42Partout, on est fâché avec tout le monde, quasiment.
00:16:44Donc c'est ça qui affaiblit.
00:16:45J'aurais aimé entendre les associations diplomates défendre leur corps d'origine
00:16:49quand le président de la République a supprimé le corps diplomatique,
00:16:52en disant maintenant on pourra être diplomate, on pourra être ambassadeur
00:16:56si avant, et je n'ai rien contre les petits pois,
00:16:58on a vendu des petits pois ou des sabonnettes.
00:17:00Avant, c'était une tradition française, on faisait les langues orientales,
00:17:03on passait les concours du quai d'Orsay et on était diplomate de carrière.
00:17:06Le président de la République, il a décidé que tout ça n'avait plus lieu d'être.
00:17:09Bon, mais c'est ça qui affaiblit le quai d'Orsay.
00:17:12Et puis, l'image de la France à l'extérieur.
00:17:16Mais vous vous souvenez la première fois qu'Emmanuel Macron a rencontré Mme Mélanie ?
00:17:19C'était un soir dans la pénombre, sur une terrasse d'hôtel.
00:17:22Il ne fallait surtout pas qu'on le voit les deux ensemble.
00:17:24La fasciste italienne et le président progressiste français.
00:17:27Et depuis ?
00:17:28Depuis Emmanuel Macron, quand il va à un G7, il fait le baise-main Mme Mélanie.
00:17:32Donc tout ça, c'est quand même...
00:17:35Il y a un grand théâtre, il y a un grand guignol.
00:17:37Je ne sais pas si l'ORN représente un danger,
00:17:39mais la façon dont on présente les choses aujourd'hui,
00:17:42la façon dont les médias publics en parlent aujourd'hui, pardonnez-moi,
00:17:46Si vous voulez bien, on va revenir aux Français, à la voix des Français,
00:17:49comme vous l'évoquiez à l'instant Michel Taubes.
00:17:52Les Français, quelque part, ont parfaitement compris l'enjeu de ces législatives.
00:17:56C'est la possibilité d'une alternance du pouvoir,
00:17:59peut-être d'ici deux semaines, avant 2027.
00:18:02D'ailleurs, féliciter, le taux de participation s'annonce très élevé.
00:18:0562%, Anthony, selon un sondage Ipsos pour le Parisien,
00:18:09aujourd'hui en France, plus 14 points par rapport aux législatives de 2022.
00:18:14Clairement, on n'avait pas vu un tel engouement depuis une vingtaine d'années.
00:18:18La question est maintenant de savoir à qui va bénéficier cette hausse de la participation.
00:18:22Élément de réponse avec Augustin Donadieu.
00:18:25À en croire le million de procurations déjà enregistrées
00:18:28et les dernières estimations,
00:18:30la participation aux prochaines élections législatives s'annonce record.
00:18:34Un nombre important d'électeurs dans les bureaux de vote
00:18:37qui pourraient permettre à certains partis de passer dès le premier tour.
00:18:41Ça peut profiter, j'allais dire, aux forces politiques
00:18:46qui sont d'abord en dynamique.
00:18:48L'une qui est en dynamique parce qu'elle sort vainqueur
00:18:52du scrutin des élections européennes, c'est le Rassemblement national.
00:18:56Et puis l'autre force politique,
00:18:59mais parce qu'elle a réussi à créer les conditions d'une alliance
00:19:02qui d'ailleurs apparaissait improbable, c'est la gauche.
00:19:06La participation aura également une répercussion sur le seuil à atteindre
00:19:10pour se qualifier au second tour.
00:19:12Si 50% d'un territoire vote, le seuil de qualification est de 25%.
00:19:16En revanche, si 65% des électeurs se mobilisent,
00:19:20les partis devront atteindre 18% des suffrages pour se qualifier.
00:19:24Ainsi, plus la participation est forte,
00:19:27plus la probabilité d'avoir une triangulaire est importante.
00:19:30Là aussi, certains partis pourraient tirer leur épingle du jeu.
00:19:34Dans le cadre triangulaire, on est d'accord que le candidat élu
00:19:38c'est celui de la plus forte moyenne second tour.
00:19:41Bon, l'électorat RN ne va pas se démobiliser.
00:19:44Une part de l'électorat, particulièrement aux provinces républicains restant,
00:19:48je ne les vois pas voter pour l'ANU par antifascisme.
00:19:51Il n'est pas du tout dit que ce soit un mauvais calcul pour le RN,
00:19:55les triangulaires.
00:19:56Mais il ne s'agit là que de projections.
00:19:58Les premiers résultats sont attendus le dimanche 30 juin à 20h.
00:20:02À voter.
00:20:047h16 sur CNews, le rappel de l'actualité avec vous. Félicités.
00:20:11Emmanuel Macron voit sa cote de popularité s'effondrer de 5 points en juin
00:20:15par rapport au mois de mai, avec seulement 26% de Français satisfaits de son action.
00:20:20Même sort pour Gabriel Attal, qui se voit à rétrograder de 4 points,
00:20:24mais qui reste toutefois plus populaire que le président,
00:20:27avec 41% de satisfaits, selon les chiffres du sondage IFOP,
00:20:30pour le journal du dimanche.
00:20:32Alors que 79% des Français estiment qu'il constitue un handicap pour la gauche,
00:20:37Jean-Luc Mélenchon ne doute pas de lui.
00:20:39Il a annoncé hier soir à la télévision qu'il se voit déjà à Matignon
00:20:43avec l'intention de gouverner ce pays.
00:20:45Nous avons besoin de gens qui soient d'accord sur la ligne qu'on suit, a-t-il ajouté.
00:20:49Jean-Luc Mélenchon précise toutefois qu'il ne s'impose pas.
00:20:52Plusieurs militants indépendantistes calédoniens sont arrivés en métropole cette nuit
00:20:57en vue d'y être incarcérés.
00:20:59Parmi eux, Christian Thyn, le chef du mouvement indépendantiste.
00:21:03Il est soupçonné par les autorités d'avoir orchestré les émeutes en Nouvelle-Calédonie.
00:21:07Une enquête a été ouverte pour association de malfaiteurs,
00:21:10vol avec arme en bonne organisée
00:21:12et tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique.
00:21:18Les élections législatives qui arrivent à un moment inopportun pour les agriculteurs.
00:21:22Des agriculteurs pris à la gorge par des charges toujours plus lourdes
00:21:26et des prix tirés à la beffe.
00:21:27Illustration avec ce producteur de légumes en Gironde.
00:21:31Il attend des solutions urgentes mais il craint que le scrutin
00:21:35ne retarde leur mise en application.
00:21:37Un reportage signé Antoine Esteve et Jérôme Pramptenoud.
00:21:41Ce producteur de légumes en Gironde regarde ses factures.
00:21:44Depuis 2020, l'énergie, le gasoil et l'électricité a augmenté de plus de 30%.
00:21:49En revanche, les prix du marché restent stables et ne compensent pas ces hausses.
00:21:54Ça ne peut pas durer longtemps parce que l'équilibre est trop précaire.
00:21:57Et tout ça, c'est lié au contexte géopolitique international,
00:22:01à l'afflux des marchandises qui viennent notamment d'Europe de l'Est à très bas prix.
00:22:06Les plus fragiles d'entre nous, les agriculteurs,
00:22:08il y en a déjà qui ont dû arrêter, mettre la clé sous la porte.
00:22:11Et ça va continuer et il faut se battre pour que l'hémorragie s'arrête.
00:22:15Samuel Alix nous emmène dans ses champs de pommes de terre.
00:22:18Il est fier de son exploitation et des 11 000 tonnes de production annuelle.
00:22:22Il a manifesté avec les agriculteurs l'hiver dernier.
00:22:24Et il pensait qu'il y aurait quelques avancées avec les réformes promises par le gouvernement,
00:22:28notamment sur la mise en place de prix plancher.
00:22:31Ce n'est pas une victoire pour nous, mais on va quand même regarder le verre à moitié plein.
00:22:36Tout n'est pas nul dans le travail qui a été fait depuis quelques mois.
00:22:39Il y a encore des choses à améliorer, mais il ne faut pas tout jeter
00:22:41parce qu'il y a une élection qui vient de se passer.
00:22:43Nous, on est très inquiets avec le timing de ces élections législatives.
00:22:48L'autre sujet prioritaire pour cet agriculteur,
00:22:50c'est la souveraineté alimentaire de la France.
00:22:53Il estime que le monde paysan devrait être une priorité absolue
00:22:56et que les importations de produits à bas prix, notamment d'Europe de l'Est,
00:22:59devraient être beaucoup plus contrôlées.
00:23:03Michel Taubé, qui s'en inquiète des agriculteurs en ces trois semaines de législative ?
00:23:08Très peu. On se souvient que la crise agricole en début d'année
00:23:11avait un peu lancé la campagne des élections européennes.
00:23:14Ensuite, on les a un petit peu oubliées et c'est malheureusement trop souvent le cas.
00:23:17Et là, effectivement, pour ces législatives, on n'en parle pas assez.
00:23:20Donc, c'est très bien de faire un focus sur eux.
00:23:22Mais moi, j'aimerais donner un exemple.
00:23:24Les agriculteurs souffrent énormément.
00:23:26Mais par exemple, j'aimerais donner l'exemple d'une autre population
00:23:29qui est pour moi tellement symptomatique de cette colère française
00:23:32qui monte, qui monte par rapport au pouvoir d'achat.
00:23:35Les boulangers, nous allons tous chez notre boulanger pour prendre du pain.
00:23:39Cette année, les boulangers, au plus tôt 2023, ont pour la plupart perdu de l'argent.
00:23:44Voilà une activité que tous les Français aiment,
00:23:47les boulangers qui sont pleins.
00:23:49Et malgré une activité fluorescente, à cause de l'augmentation de l'électricité,
00:23:54d'augmentation de la farine, les boulangers perdent de l'argent.
00:23:57Et ça, c'est un véritable traumatisme pour toute une profession
00:24:00qui est finalement emblématique.
00:24:02Toutes ces professions qui se lèvent tôt le matin,
00:24:04qui perdent de l'argent, qui n'arrivent pas à finir les fins de mois
00:24:07et qui l'expriment par une colère politique
00:24:10que l'on voit monter, monter, monter d'année en année.
00:24:13C'est ça aussi, une de ces colères françaises qui s'expriment,
00:24:16en ce moment, je pense, dans notre pays.
00:24:18On va parler d'un tout autre sujet à présent.
00:24:20Ils sont nés au début des années 2000.
00:24:23Vous les voyez en ce moment arriver massivement sur le marché du travail
00:24:27dans vos entreprises, les jeunes issus de la génération Z,
00:24:31comme on l'appelle, de jeunes travailleurs
00:24:33que les patrons ne voient pas d'un très bon oeil.
00:24:36Manque d'investissement, exigences élevées en termes de salaire
00:24:40ou encore de conditions de travail.
00:24:42Les jeunes, comme on dit, menacent, selon eux, l'organisation de l'entreprise.
00:24:46Les détails de cette enquête avec Marie-Victoire Diodonné et Olivier Banigné.
00:24:52Entre la génération Z et les patrons, perplexité et incompréhension.
00:24:57Selon une enquête IPSOS, près de 60% des chefs d'entreprise
00:25:01trouvent les 18-28 ans moins investis au travail que leurs aînés,
00:25:04plus de 50% moins respectueux de la hiérarchie.
00:25:08Alors nous sommes allés les interroger après une journée de travail.
00:25:11Je n'aime pas avoir à rendre des comptes à quelqu'un
00:25:14qui est supérieur hiérarchiquement à moi.
00:25:16Pour travailler pour un patron, je ne suis pas trop fort.
00:25:20Le rapport à l'autorité, je pense.
00:25:22On est un peu la génération où on a besoin d'avoir cette mixité
00:25:27entre la vie sociale et le travail.
00:25:30Pour ce patron de PME, la responsabilité incombe
00:25:34au moins en partie aux chefs d'entreprise.
00:25:36Il faut maintenant expliquer ce qu'est l'entreprise,
00:25:40pourquoi l'entreprise est nécessaire mais utile,
00:25:44pourquoi on peut être heureux en entreprise,
00:25:47pourquoi le travail, ce n'est pas l'exploitation de l'homme par l'homme.
00:25:51Pour Lionel Roch, le télétravail est une fausse bonne idée.
00:25:55Il est évident que si je ne vous rencontre jamais,
00:25:59que vous êtes chez vous à télétravailler
00:26:01et que je ne fais que vous donner des ordres via des visios,
00:26:05vous ne vous attacherez pas à mon entreprise
00:26:08et vous chercherez à aller ailleurs.
00:26:11Ces dernières années, le télétravail est pourtant devenu
00:26:14un point non négociable de la génération Z.
00:26:19C'est vrai que la jeune génération qui arrive a une mentalité
00:26:21complètement différente, un rapport au travail
00:26:23complètement différent par rapport aux autres.
00:26:25Si vous voulez, la valeur travail, ce n'est pas seulement
00:26:27pour cette génération Z le salaire que vous percevez,
00:26:29c'est aussi le sens que vous donnez à votre travail.
00:26:32Le sens que vous donnez à votre travail.
00:26:34Ce n'est pas seulement le salaire que vous allez gagner à la fin du mois,
00:26:36c'est aussi est-ce que ça permet de m'épanouir ?
00:26:38Est-ce que ça permet de développer les passions que j'ai ?
00:26:41Vous savez ce qu'on appelle les soft skills dans un CV.
00:26:43C'est-à-dire, c'est la dernière ligne.
00:26:45Et vos passions, c'est quoi ?
00:26:47En fait, c'est cette génération-là, à tort ou à raison,
00:26:49c'est un constat qu'on peut faire.
00:26:51Elle veut aussi qu'on valorise ça.
00:26:53Quand on passe un entretien d'embauche,
00:26:55on appartient à une jeune génération, on demande à la boîte
00:26:57« Mais vous, vous financez quelle association ?
00:26:59Vous faites quoi pour telle cause et telle cause ? »
00:27:01Ce sont des gens beaucoup plus engagés.
00:27:03On peut le regretter ou pas, vous souriez,
00:27:05mais c'est un constat.
00:27:07Cette génération Z est beaucoup plus encleine
00:27:09à regarder ces détails-là que ma génération.
00:27:13Il y a autre chose qui compte aussi,
00:27:15c'est qu'il n'y a pas d'attachement au groupe industriel en tant que tel,
00:27:18parce que c'est une génération aussi intelligence artificielle.
00:27:21C'est-à-dire, le truc dont on rêve quand on a fait un peu d'études,
00:27:24pas pour tout le monde, c'est de monter sa start-up,
00:27:26pas d'intégrer un grand groupe.
00:27:28Vous voyez, c'est très différent.
00:27:30Michel Taubes, juste en un mot,
00:27:32vous trouvez que c'est une bonne chose ou pas ?
00:27:34J'écoute tout ce que vient de dire Eric Reuvel,
00:27:36le fait qu'en France, la valeur travail
00:27:38est en dépréciation très forte.
00:27:40C'est la réalité, ça a commencé avec les 35 heures
00:27:42il y a déjà plus de 20 ans,
00:27:44et l'amour du travail, le fait de travailler,
00:27:46c'est une valeur aujourd'hui plus difficile
00:27:48que dans des pays voisins, où face à la crise,
00:27:50on dit « allons-y, il faut bosser ».
00:27:52On redouble de travail.
00:27:53C'est un peu vintage ce que je dis,
00:27:55mais je pense que c'est important.
00:27:56On va marquer une courte pause, messieurs.
00:27:58On en discute en off dans quelques instants,
00:28:00si vous voulez poursuivre la conversation.
00:28:02Dans un instant, on évoquera la hausse des cambriolages.
00:28:04On parlera aussi de Jean-Luc Mélenchon,
00:28:06qui finalement se verrait bien à Matignon.
00:28:08On en parlera avec Thomas Bonnet notamment.
00:28:14De retour dans votre matinale,
00:28:16à l'œil de votre journal de 7h30.
00:28:18Attention à votre domicile,
00:28:20cet été en France, un cambriolage
00:28:22a lieu toutes les 3 minutes
00:28:24sur les 12 derniers mois.
00:28:26Le phénomène est en nette augmentation.
00:28:28Pensez à vous inscrire au dispositif
00:28:30de sécurité-vacances des forces de l'ordre
00:28:32pour une surveillance accrue de votre logement.
00:28:34On en discutera d'ailleurs tout à l'heure
00:28:36avec Éric Henry, délégué national Allianz.
00:28:38Ce sera à 8h30.
00:28:40Il a beau faire office de repoussoir
00:28:42pour une large majorité de Français
00:28:44dans les sondages de gauche comme de droite,
00:28:46Jean-Luc Mélenchon l'assure,
00:28:48il a l'intention de gouverner le pays.
00:28:50Le fondateur de la France Insoumise
00:28:52a répété hier soir qu'il était prêt
00:28:54à accéder à Matignon même s'il ne s'impose pas.
00:28:56Une clarification qui régale ses adversaires
00:28:58la plus brutale et la plus sectaire.
00:29:00Et puis il est avec nous sur ce plateau,
00:29:02notre chroniqueur royal Bertrand Descaires.
00:29:04Vous allez nous parler Bertrand
00:29:06du roi et de la reine de Jordanie
00:29:08qui célèbre en ce mois de juin
00:29:10leur 25e année sur le trône.
00:29:12Ils seront d'ailleurs en France demain
00:29:14pour un déjeuner à l'Elysée avec Emmanuel Macron
00:29:16et Brigitte Macron.
00:29:18Un cambriolage
00:29:20toutes les 3 minutes en France.
00:29:22600 par jour.
00:29:24Un phénomène en augmentation de 4%
00:29:26ces derniers mois.
00:29:28Ce sont les tout derniers chiffres du ministère de l'Intérieur.
00:29:30L'approche des vacances d'été,
00:29:32des Jeux Olympiques ne vont rien arranger.
00:29:34Et oui, d'autant plus que les forces de l'ordre
00:29:36seront déjà très fortement mobilisées
00:29:38pour assurer la sécurité de la compétition.
00:29:40Reportage de Goderic Bey,
00:29:42Florian Beaune et Sarah Verny.
00:29:46Les vols avec effraction augmentent en France.
00:29:48C'est ce que constate le ministère de l'Intérieur.
00:29:50Une hausse de 14%
00:29:52entre 2022 et 2024.
00:29:54Avec plus de 223 000
00:29:56cambriolages de logements
00:29:58sur les 12 derniers mois.
00:30:00Soit une moyenne de 600 cambriolages par jour.
00:30:02Un cambriolage toutes les 3 minutes.
00:30:04C'est un truc assez préoccupant.
00:30:06Quand on laisse son logement pour partir en vacances
00:30:08ou même aller travailler,
00:30:10ça reste quand même assez stressant
00:30:12de rentrer le soir et potentiellement
00:30:14d'arriver et de retrouver son logement
00:30:16sans dessus dessous.
00:30:18C'est un autocollant qu'on met aussi sur les portes
00:30:20en précisant qu'on est bien relié à la police municipale.
00:30:22Donc ça a limité un peu
00:30:24les visiteurs.
00:30:26C'est souvent pour les vacances.
00:30:28En général, il y en a pas comme moi qui partent en vacances.
00:30:30Surtout les vacances d'été.
00:30:32Et quand ils reviennent, les cambriolages.
00:30:34Un quart des interventions pour cambriolages
00:30:36ont lieu entre juin et juillet.
00:30:38Contre 20% seulement dans les autres pays européens.
00:30:40Mais une autre période fera également
00:30:42l'objet d'une vigilance particulière.
00:30:44Celle des Jeux Olympiques
00:30:46où les habitants risquent de fuir la capitale
00:30:48et laisser leur logement libre.
00:30:50Le dispositif de police
00:30:52et gendarmerie Tranquilité Vacances
00:30:54permet de prévenir les éventuels
00:30:56cambriolages des logements.
00:30:58Les forces de l'ordre veillent sur les logements
00:31:00des habitants qui en ont fait la demande
00:31:02pendant leurs absences prolongées.
00:31:04L'opération 2024 Tranquilité Vacances
00:31:06a déjà démarré
00:31:08dans toute la France.
00:31:10C'est vrai qu'on va avoir une thématique
00:31:12sécuritaire très importante cet été.
00:31:14Entre l'issue des élections législatives,
00:31:16les Jeux Olympiques, les cambriolages,
00:31:18la sécurité du quotidien,
00:31:20les forces de l'ordre vont-elles être surmobilisées
00:31:22tout au long de l'été ?
00:31:24Elles le sont et pour en avoir parlé
00:31:26avec beaucoup de policiers,
00:31:28ça serait bien de passer des élections législatives
00:31:30anticipées en termes d'organisation,
00:31:32de sécurisation des bureaux de vote.
00:31:34Et je pense que la problématique
00:31:36sécuritaire va peser également
00:31:38sur le choix des Français
00:31:40aux élections législatives.
00:31:42Quant aux conditions de travail
00:31:44des agents de sécurité,
00:31:46c'est extrêmement difficile.
00:31:48La préparation des Jeux Olympiques fait craindre
00:31:50pour beaucoup de forces de l'ordre des difficultés
00:31:52à assurer la sécurité sur l'ensemble du territoire
00:31:54parce que beaucoup vont être mobilisés
00:31:56en région parisienne, à Marseille,
00:31:58à Lille et dans les différents points d'organisation
00:32:00des Jeux. Mais la France, ce n'est pas
00:32:02que ces villes-là, c'est tout un territoire
00:32:04qu'il faut sécuriser et ça va être très difficile
00:32:06dans les semaines et les mois qui viennent.
00:32:08A la une, beaucoup de politique ce matin.
00:32:1079% des Français
00:32:12estiment qu'il constitue un handicap
00:32:14pour la gauche. Jean-Luc Mélenchon
00:32:16ne doute pas de lui.
00:32:18Il se voit déjà à Matignon.
00:32:20Il est prêt. Il l'a annoncé hier soir à la télévision.
00:32:22J'ai l'intention de gouverner
00:32:24ce pays, dit-il. Et ce n'est pas
00:32:26le foutoir, ce n'est pas le pia-pia
00:32:28des gauchistes qui passent leur temps
00:32:30à s'engueuler entre eux. Nous avons
00:32:32besoin de gens qui soient d'accord sur la ligne
00:32:34qu'on suit. Jean-Luc Mélenchon qui précise
00:32:36toutefois qu'il ne s'impose pas.
00:32:38Mais qu'il ne s'exclue pas non plus.
00:32:40Thomas Bonnet est avec nous pour le décryptage.
00:32:42Malgré le rejet qu'il suscite dans l'opinion
00:32:44y compris à gauche, Jean-Luc Mélenchon veut s'imposer
00:32:46finalement comme une figure incontournable
00:32:48de ces élections législatives. Est-ce qu'il
00:32:50peut encore convaincre ?
00:32:52On pouvait s'attendre hier soir à voir un Jean-Luc Mélenchon
00:32:54dans l'apaisement, dans une forme
00:32:56de normalisation. Et finalement
00:32:58les propos qu'il a tenus
00:33:00chez nos confrères de France 5 ont été plutôt
00:33:02à l'inverse. Il est revenu
00:33:04sur le procès qui est fait
00:33:06contre la France insoumise, sur les propos
00:33:08antisémites qui sont parfois tenus.
00:33:10Jean-Luc Mélenchon lui-même avait utilisé le terme
00:33:12de « résiduel » pour parler de l'antisémitisme en France.
00:33:14Du bout des lèvres, il consent
00:33:16à dire que ce n'était peut-être pas le meilleur
00:33:18qualificatif choisi. Mais finalement, il ne
00:33:20renonce pas, il ne se dédie pas
00:33:22sur cet
00:33:24antisémitisme qu'on lui reproche
00:33:26parfois. Il se place en victime
00:33:28d'une cabale médiatique. Il se compare
00:33:30même à Léon Blum qui avait été victime
00:33:32de violences. Et puis il est revenu,
00:33:34il a été interrogé sur le drame de Courbevoix,
00:33:36le viol à caractère antisémite.
00:33:38Je vous propose d'écouter sa réponse.
00:33:40Chacun se fera un avis.
00:33:42Tous, on s'imagine
00:33:44qu'on est parent. Soit de la victime,
00:33:46je pense peut-être que vous avez des gosses,
00:33:48c'est mon cas,
00:33:50soit de la victime, soit des agresseurs.
00:33:52Parce qu'être le parent
00:33:54d'un criminel, c'est très dur.
00:33:56Or, ces jeunes gens, clairement,
00:33:58ont-ils conscience du fait qu'ils commettent un crime ?
00:34:00Que le viol est un crime ?
00:34:02Clairement, c'est pas le cas.
00:34:04J'imagine, j'espère, j'espère qu'à
00:34:0612 ou 13 ans, on n'a pas envie d'être criminel.
00:34:08Donc tout ça est une
00:34:10abomination d'un bout à l'autre. Et c'est bien
00:34:12qu'on soit tous obligés d'y réfléchir.
00:34:14Voilà pour les propos
00:34:16de Jean-Luc Mélenchon qui ont provoqué
00:34:18beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux.
00:34:20Il est également revenu d'un point de vue plus politique
00:34:22sur les problèmes qu'il peut avoir avec
00:34:24certains interlocuteurs à gauche.
00:34:26Il a donc ciblé à nouveau Raphaël Glucksmann.
00:34:28Il est également revenu sur ce qui l'oppose
00:34:30à François Ruffin. Il a également condamné
00:34:32les prises de position de Serge Klarsfeld,
00:34:34et qu'il voterait plutôt Rassemblement National
00:34:36que la France Insoumise. En clair, cette émission
00:34:38a consisté, pour Jean-Luc Mélenchon,
00:34:40à dire qu'il était la victime
00:34:42d'une cabale médiatique
00:34:44qui viserait à promouvoir
00:34:46le Rassemblement National
00:34:48et qui expliquerait en clair la mauvaise image
00:34:50dont vous avez parlé tout à l'heure, une stratégie pro-RN
00:34:52des médias. Voilà la ligne de défense
00:34:54de Jean-Luc Mélenchon. Et ce que l'on peut
00:34:56observer pour finir, c'est que Jean-Luc Mélenchon
00:34:58doit sans doute constater qu'il aura
00:35:00du mal à obtenir une majorité absolue
00:35:02au mois de juillet. Et donc, peut-être qu'il est
00:35:04déjà dans une stratégie de chaos
00:35:06lors de ces élections
00:35:08législatives, s'il venait à arriver en seconde
00:35:10position, par exemple. Éric Revelle
00:35:12qui bout d'impatience à l'idée de réagir.
00:35:14Parce que j'ai vu le sourcil de Thomas Levé,
00:35:16parce qu'il essaie de me mettre en difficulté par rapport
00:35:18à l'analyse que je faisais hier d'un Mélenchon
00:35:20en voie de normalisation. Eh bien,
00:35:22il est en voie de normalisation, en réalité, Mélenchon.
00:35:24J'ai surtout l'impression qu'il est le meilleur
00:35:26allié du RN. Attendez,
00:35:28j'insiste sur un point, c'est que
00:35:30en fait, là, il est peut-être
00:35:32sur la fond encore, il fait du Mélenchon, mais le premier
00:35:34tour des législatives n'ont pas eu lieu pour son camp.
00:35:36Mais sur la forme, il est déjà en normalisation.
00:35:38Vous avez vu, il a les cheveux beaucoup mieux
00:35:40peignés que moi et beaucoup mieux coupés, il a
00:35:42une cravate, il est dans la respectabilité,
00:35:44il est dans l'ambougeoisement déjà
00:35:46électoraliste, Mélenchon.
00:35:48En matignonisation.
00:35:52Mais oui, absolument.
00:35:54Ce qui ne l'empêche pas quand même
00:35:56d'avoir des propos scandaleux
00:35:58c'est de mettre sur un même plan
00:36:00la famille des victimes
00:36:02et la famille des criminels.
00:36:04Oui, bien entendu,
00:36:06toutes les familles souffrent dans ce genre de situation.
00:36:08Enfin, il aurait pu un peu plus insister
00:36:10sur le caractère antisémite
00:36:12d'une part, des crimes
00:36:14qui ont été commis,
00:36:16et sur cet antisémitisme politique,
00:36:18je le redis,
00:36:20qui s'est installé dans notre pays,
00:36:22qui est inadmissible.
00:36:24À une semaine des élections, il nous dit ça.
00:36:26À une semaine des élections, il veut élargir sa base politique.
00:36:28C'est pour ça qu'il le fait, il ne l'a pas fait pendant six mois.
00:36:30Oui, oui,
00:36:32pour moi, il joue clairement
00:36:34aussi l'apaisement.
00:36:36Parce qu'on est à une semaine et qu'il faut élargir la base.
00:36:38La mise en scène de l'interview, je ne sais pas qui a décidé
00:36:40de la mise en scène, sans doute les journalistes
00:36:42et la réalisation de l'émission, mais c'est frappant.
00:36:44Il y a une bibliothèque un peu derrière lui,
00:36:46il est face aux journalistes, ça y est, il est dans le bureau de Matignon.
00:36:48Il incarne
00:36:50cette image-là.
00:36:52Et c'est un double tranchant, parce qu'évidemment,
00:36:54il est obligé de répondre à Bardella qui dit
00:36:56« Moi, je suis prêt », mais c'est un peu un double tranchant.
00:36:58C'est ce qui est dit dans le sujet. Moi, je ne sais pas de quel côté
00:37:00va retomber la pièce. C'est-à-dire qu'il y a des gens
00:37:02qui vont s'applaudir à l'idée que Mélenchon
00:37:04soit Premier ministre,
00:37:06et puis il y a des gens pour qui ça va constituer, au contraire,
00:37:08un repoussoir énorme.
00:37:10Et puis, vous avez vu ce qu'a dit Hollande, peut-être ?
00:37:12François Hollande a fait une petite déclaration,
00:37:14parce qu'il est sur le terrain, Mr Blagounet,
00:37:16il est sur le terrain, il veut gagner sa circonscription,
00:37:18et il a dit « Moi, je serai Mélenchon,
00:37:20je serai plutôt discret ».
00:37:22Il a fait exactement le contraire, Mélenchon.
00:37:24Il dit « Je veux être Premier ministre ».
00:37:26Donc, à gauche, c'est en train d'imploser également.
00:37:28Je ne sais pas si vous vous en rendez compte.
00:37:30Il n'y a pas grand-chose qui va à gauche.
00:37:32– Regardez Marine Le Pen. – Ils attaquent de Mélenchon
00:37:34sur Glucksmann. – Et sur Ruffin.
00:37:36– Et sur Ruffin. Je pense même, je vais vous dire,
00:37:38que celui qui applaudirait des deux mains
00:37:40si Ruffin était battu dans sa circonscription
00:37:42ou le Rassemblement national a fait 45%,
00:37:44ce serait Mélenchon.
00:37:46Et quand on connaît les vieilles traditions
00:37:48trotskistes, lambertistes,
00:37:50on ne peut même pas imaginer
00:37:52que certains candidats électeurs
00:37:54et des filles de gauche
00:37:56pourraient être appelés à voter
00:37:58pour un autre candidat que Ruffin.
00:38:00– Il y a plein de petites phrases politiques à vous faire commenter.
00:38:02Marine Le Pen qui s'exprime aussi dans le Figaro ce week-end.
00:38:04« Combien de temps allons-nous tolérer
00:38:06les abjections de l'extrême gauche sur l'antisémitisme ?
00:38:08Jamais, au grand jamais,
00:38:10je n'ai toléré dans mon mouvement la moindre
00:38:12compromission avec les idées antisémites ou révisionnistes. »
00:38:14– Et elle ajoute « Nous sommes le parti
00:38:16des braves gens,
00:38:18de toutes conditions et de toutes origines.
00:38:20Et c'est la France des braves gens
00:38:22qui aujourd'hui comme hier n'accepte pas
00:38:24les menaces et les actes abjects
00:38:26commis à l'encontre de nos compatriotes juifs.
00:38:28C'est la France des braves gens qui s'organise
00:38:30pour faire face à ces criminelles compromissions. »
00:38:32– Et puis pour en finir
00:38:34avec les premiers ministrables de ce pays
00:38:36puisqu'on a parlé de Jordan Bardella tout à l'heure,
00:38:38de Jean-Luc Mélenchon à présent
00:38:40et puis Gabriel Attal
00:38:42qui nous reste, il aimerait bien lui
00:38:44parler à Matignon. Dans le Parisien
00:38:46aujourd'hui en France, « Je m'affirme et j'assume,
00:38:48dit-il, la victoire du Rassemblement national
00:38:50libérerait ces pulsions de haine
00:38:52et de violence et appellerait en retour
00:38:54des violences de l'ultra-gauche.
00:38:56Nous sommes l'alternative à cette tenaille
00:38:58RN-LFI qui veut la grande déchirure
00:39:00du pays. »
00:39:02Bon, alors cette tenaille dans laquelle
00:39:04la majorité s'est mise elle-même j'ai envie de dire
00:39:06et puis pour laquelle
00:39:08on nous ressort systématiquement
00:39:10ça, c'est nous ou le chaos.
00:39:12C'est encore ce qu'il est en train de dire là
00:39:14dans cette interview. Emmanuel Macron
00:39:16avait dit qu'il ne sera jamais celui
00:39:18qui donnera le pouvoir à Marine Le Pen.
00:39:20Là, en attendant Marine Le Pen,
00:39:22c'est déjà le Rassemblement national
00:39:24et, surprise du chef,
00:39:26parce que franchement, qui s'y attendait
00:39:28il y a quelques semaines, le pseudo
00:39:30Nouveau Front populaire, c'est-à-dire une gauche
00:39:32réunie, très gauchisée,
00:39:34très extrémisée, qui effectivement
00:39:36elle aussi est plutôt bien placée.
00:39:38Moi je pense qu'il peut y avoir
00:39:40une grande surprise lors des prochaines élections législatives.
00:39:42Il faut laisser les Français voter.
00:39:44Quel sera le taux de participation ?
00:39:46Est-ce que les peurs que secouent
00:39:48beaucoup d'organisations syndicales
00:39:50ne vont pas faire douter certains Français ?
00:39:52Rien n'est gagné, rien n'est joué
00:39:54et donc on peut avoir de très grosses surprises. Bref,
00:39:56Emmanuel Macron, son défi
00:39:58démocratique de constituer un grand centre
00:40:00a complètement échoué
00:40:02et comme le disait Édouard Philippe, non seulement
00:40:04il a tué la majorité présidentielle
00:40:06mais certainement au-delà l'idée d'un centre
00:40:08démocrate
00:40:10et modéré face à la
00:40:12droite nationaliste d'un côté
00:40:14et l'extrême gauche de l'autre.
00:40:16Thomas Bonnet, c'est vous tout à l'heure en rédaction
00:40:18qui me faisiez la remarque. On a
00:40:20ce week-end trois interviews
00:40:22des trois potentiels premiers ministres
00:40:24dans deux semaines.
00:40:26Oui, trois visions différentes. D'abord Jordan Bardella
00:40:28qui on l'a compris veut jouer l'apaisement.
00:40:30Jean-Luc Mélenchon qui peut-être veut jouer
00:40:32la normalisation mais ça ne saute pas aux yeux,
00:40:34en tout cas pas dans l'émission d'hier. Et puis Gabriel Attal
00:40:36qui essaie de se placer au centre
00:40:38du jeu en renvoyant deux ados
00:40:40à la fois la gauche et la droite. Ce qui est intéressant
00:40:42aussi dans l'interview
00:40:44qu'accorde Gabriel Attal aux parisiens
00:40:46aujourd'hui en France, c'est d'une part qu'il ne donne
00:40:48pas de consignes de vote claires en cas
00:40:50d'opposition Nouveau Front Populaire-Rassemblement National
00:40:52ce qui est intéressant parce que ça va être
00:40:54à mon avis un des enjeux
00:40:56importants de la campagne
00:40:58de l'entre-deux-tours. Et puis on voit aussi
00:41:00qu'il commence à prendre une certaine forme de distance
00:41:02vis-à-vis du président de la République. Alors c'est très poli,
00:41:04il fait très attention à ce qu'il dit.
00:41:06Mais lorsqu'on l'interroge sur la décision du président
00:41:08de la République d'avoir procédé à la dissolution
00:41:10de l'Assemblée Nationale, on comprend bien qu'il n'aurait
00:41:12pas fait le même choix. Il se garde
00:41:14aujourd'hui de le dire. Je pense qu'on verra
00:41:16dans les semaines à venir, si d'aventure il n'était pas
00:41:18reconduit à Matignon, Gabriel Attal
00:41:20prendre son envol et ses distances
00:41:22avec Emmanuel Macron, son
00:41:24grand frère. Parce que vous savez qu'Emmanuel Macron le considère comme son
00:41:26petit frère. Vous avez vu quand même
00:41:28au passage le petit tacle de Thomas Bonnet qui dit
00:41:30bon les efforts de normalisation de Jean-Luc Mélenchon
00:41:32on les a pas trouvés hier soir. Je dis ça, je dis rien.
00:41:34Après vous expliquez en dehors
00:41:36du plateau tout à l'heure.
00:41:38Pour rajouter une couche, si je peux me permettre mon cher Eric,
00:41:40quand même, la stratégie
00:41:42de LFI depuis maintenant deux ans, on l'a vu
00:41:44à l'Assemblée Nationale, ça a quand même été une stratégie
00:41:46quasi insurrectionnelle,
00:41:48d'hystérisation du débat politique,
00:41:50et sur laquelle à mon avis, je pense
00:41:52que la priorité pour eux c'est de
00:41:54consolider leur troupe, identitaire,
00:41:56communautariste.
00:41:58Voilà, c'est comme ça.
00:42:00Vous verrez qu'ensuite, plus la présidentielle
00:42:02se rapprochera, plus Mélenchon
00:42:04essaiera d'élargir son
00:42:06socle électoral, donc il sera obligé de passer
00:42:08à autre chose. Mais juste, ceux qui parlent
00:42:10le mieux d'Emmanuel Macron et de la dissolution
00:42:12effectivement sont les macronistes
00:42:14de la première heure. Je pense à Gilles Legendre
00:42:16qui est le député, vous savez qui était le président du groupe
00:42:18Renaissance à l'Assemblée Nationale.
00:42:20Vous savez ce qu'il a dit lui ? Il a dit
00:42:22maintenant j'appartiens à une minorité de l'effacement.
00:42:24Magnifique comme terme.
00:42:26Pour conclure cette page politique,
00:42:28notre baromètre opinionnoy pour CNews Europe
00:42:30un LJDD comme chaque semaine. On vous donne
00:42:32les intentions de vote des Français si le
00:42:34premier tour des législatives avait lieu ce dimanche.
00:42:36Vous seriez 35%
00:42:38à voter pour un candidat RN
00:42:40ou de l'Alliance des Droites, c'est 3 points de plus
00:42:42en l'espace d'une semaine.
00:42:442 points de plus également pour les candidats du Front Populaire
00:42:46qui cumulent 27% des intentions
00:42:48de vote. La majorité quant à elle
00:42:50à 20%, elle gagne 1 point.
00:42:52Elle est suivie de la droite à 7%
00:42:54et reconquête à 2%.
00:42:56Allez, avant la chronique royale
00:42:58de Bertrand Dekers, tout de suite le rappel
00:43:00de l'actualité avec vous féliciter.
00:43:02...
00:43:04Le Rassemblement
00:43:06National arriverait en tête au premier
00:43:08tour des élections législatives
00:43:10selon un dernier sondage révélé par
00:43:12le Parisien et Radio France,
00:43:1431,5% des Français
00:43:16voteraient pour le parti de Jordane Bardella.
00:43:18Le nouveau Front Populaire arrive juste
00:43:20derrière avec 29,5%
00:43:22des intentions de vote suivies de
00:43:24la majorité présidentielle qui rassemblerait
00:43:26seulement 19,5%
00:43:28des voix. Pour Jordane Bardella,
00:43:30le choix est clair, c'est
00:43:32soit le sursaut, soit le chaos.
00:43:34Dans le journal du dimanche ce matin,
00:43:36le président du Rassemblement National
00:43:38a décliné sa feuille de route dans une
00:43:40longue interview et pour lui, il y a
00:43:42une demande d'autorité dans la société à laquelle
00:43:44il souhaite répondre afin de rétablir
00:43:46la paix civile en France.
00:43:48Deux individus de nationalité
00:43:50Moldaves ont été mis en examen
00:43:52pour avoir tagué des cercueils sur la
00:43:54façade du journal Le Figaro.
00:43:56Ces tags, faits au pochoir
00:43:58et à la peinture rouge, étaient accompagnés d'inscriptions
00:44:00en référence à la guerre en Ukraine.
00:44:02Six visuels identiques ont été trouvés
00:44:04jeudi matin sur la façade de l'agence France Presse
00:44:06à Paris.
00:44:08Et c'est donc l'heure de la chronique
00:44:10royale de notre cher ami Bertrand Dekers.
00:44:12Bonjour Bertrand. Bonjour Anthony,
00:44:14bonjour à tous. En ce mois de juin, Bertrand,
00:44:16la Jordanie fête le 25e anniversaire
00:44:18de l'accession au trône de son souverain
00:44:20Abdallah II. Ce matin,
00:44:22vous nous emmenez sur les bords de la Mer Morte.
00:44:24Que c'est élégant Anthony !
00:44:26Aussi élégant que la reine Rania
00:44:28dont on va parler ce matin.
00:44:30La Jordanie est en effet, on a tendance à l'oublier
00:44:32un peu vite, un royaume
00:44:34et son actuel est souverain Abdallah II.
00:44:36Fête en effet en ce mois
00:44:38de juin, son jubilé d'argent.
00:44:4025 ans de règne puisqu'il a accédé
00:44:42au trône à la mort de son père
00:44:44en 99. Alors,
00:44:46on va parler du roi, mais
00:44:48vous vous en doutez un peu, vous me connaissez un peu,
00:44:50on va surtout parler
00:44:52de la reine Rania puisque c'est elle
00:44:54qui cristallise l'attention lorsque
00:44:56l'on parle de la couronne hachémite.
00:44:58Elle fut, je crois, la plus
00:45:00jeune reine du monde pendant un certain temps.
00:45:02Absolument, la plus jeune, la plus belle,
00:45:04la plus élégante, trop élégante,
00:45:06même un peu trop, n'ayons pas peur des mots,
00:45:08ce qui va d'ailleurs lui poser, on va voir,
00:45:10quelques problèmes. Lorsqu'elle accède au trône
00:45:12Rania en février 99,
00:45:14elle a 28 ans et c'est elle
00:45:16d'emblée qui fait entrer le royaume
00:45:18des vieux Bédouins dans la modernité.
00:45:20Elle est, depuis juin 93,
00:45:22l'épouse de l'héritier du trône.
00:45:24On voit ici les photos de leur mariage,
00:45:26elle est sublime. Abdallah est tombé
00:45:28amoureux en un éclair, dit-on.
00:45:30Et depuis ses noces, elle était
00:45:32habillée par Bruce Holfield, ce qui n'est pas
00:45:34anecdotique parce qu'à l'époque, il est très peu connu,
00:45:36Bruce Holfield, en 93.
00:45:38Elle est devenue l'une des personnalités les plus
00:45:40médiatisées du globe. Elle va devenir
00:45:42très vite, très vite, en sa bolle,
00:45:44une femme musulmane d'origine
00:45:46palestinienne. Rian,
00:45:48la prédestinée, pourtant, a embrassé
00:45:50un tel destin. Elle aurait pu, dans le fond,
00:45:52Rania devenir un peu
00:45:54une Miss Universe,
00:45:56dans sa beauté, sa classe, sa plastique.
00:45:581,71m pour 56kg,
00:46:00tout de même. La prédestinée
00:46:02a un premier rôle, on va voir, elle a choisi
00:46:04en épousant Abdallah
00:46:06de l'accompagner dans son destin,
00:46:08dans son destin tourmenté, puisqu'il est, Abdallah,
00:46:10à la tête quand même d'un pays fragile,
00:46:12à l'intérieur, explosif. Alors, elle est belle,
00:46:14elle est élégante, mais elle n'est pas que ça.
00:46:16Vous mettez là, Anthony, vraiment le doigt
00:46:18sur la définition même, si je peux dire,
00:46:20de la reine Rania. Son adage,
00:46:22« Sois belle et surtout, ne te
00:46:24tais pas ». En reine de caractère,
00:46:26dès l'accession au trône de son
00:46:28époux, Rania, elle va
00:46:30être décidée à ne pas
00:46:32endosser le rôle d'une poupée qui est réduite
00:46:34au silence. Sur ces terres,
00:46:36la Jordanie, on le sait, où la femme n'est pas encore
00:46:38vraiment l'égale de l'homme,
00:46:40elle va décider de se battre pour faire
00:46:42bouger les choses, pour faire évoluer
00:46:44les choses. Elle va se battre pour le droit des femmes,
00:46:46surtout, et elle va se battre pour les
00:46:48enfants, dont elle va écrire quatre
00:46:50livres, d'ailleurs. On ne le sait pas forcément.
00:46:52L'accès à l'éducation va devenir
00:46:54l'une de ses priorités. Alors, son
00:46:56arme à elle, on l'a dit, son
00:46:58élégance et ses dressings plats
00:47:00à craquer, dit-on. Mais ce
00:47:02qu'il faut comprendre, et c'est là que ça devient
00:47:04subtil, c'est que pour Rania,
00:47:06la mode, la haute couture
00:47:08ne va pas devenir uniquement
00:47:10anecdotique,
00:47:12il va vraiment devenir une arme,
00:47:14une cuirasse de combat. Chaque
00:47:16galon de ses robes, chaque perle
00:47:18de ses colliers, va vraiment avoir
00:47:20une seule visée, c'est servir ses intérêts.
00:47:22Alors, en 2005, le sochique
00:47:24va nidifier l'âne homme, la femme, la mieux habillée de la
00:47:26terre, mais dans le fond, taratata,
00:47:28elle s'en fout un peu. Pour elle, ce qui
00:47:30compte vraiment, c'est que ses ensembles,
00:47:32alors très souvent, elle va plébisciter avant
00:47:34les couturiers français, ça va être Chanel,
00:47:36ça va être Gaultier, ça va être Vuitton, ça va
00:47:38être Hermès. Dans le fond, c'est une façon
00:47:40pour elle, par la mode, d'afficher
00:47:42ses convictions. Il y a un message
00:47:44derrière tout cela, vous vous en doutez,
00:47:46elle dit « Pour toutes les musulmanes,
00:47:48le voile ne devrait pas
00:47:50être une contrainte, mais un choix. »
00:47:52Cette phrase, elle la prononce
00:47:54allègrement dans la presse et sur des
00:47:56plateaux télé, notamment chez sa copine,
00:47:58Oprah Winfrey, qui est à la tête, vous savez,
00:48:00du talk show le plus regardé en Amérique.
00:48:02Alors évidemment, et vous allez nous le dire rapidement,
00:48:04ça va faire grincer des dents. On s'en doute,
00:48:06évidemment. La Jordanie est un pays où la femme
00:48:08n'a pas encore vraiment les mêmes droits,
00:48:10n'est pas encore vraiment l'égale
00:48:12de l'homme. Rania devient le sabole
00:48:14d'une modernité un peu
00:48:16trop apportante, le sabole aussi un peu trop
00:48:18d'une femme occidentale.
00:48:20Les conservateurs se fusquent,
00:48:22s'étouffent, certains vont même jusqu'à la
00:48:24menacer de mort. Et l'on sait que ces
00:48:26dernières années, Rania a dû un peu rentrer
00:48:28les chevaux, un peu se replier.
00:48:30Elle a dû être moins présente,
00:48:32elle a dû être plus discrète,
00:48:34mais telle une rose des sables, n'est-ce pas ?
00:48:36Elle ploie, mais elle ne rompt pas.
00:48:38Je constatais en préparant
00:48:40cette chronique que son site internet,
00:48:42qui vient intégralement d'être refait d'ailleurs,
00:48:44à l'occasion de ce jubilé d'argent,
00:48:46comporte un petit onglet,
00:48:48où il est mis qu'on peut obtenir une audience
00:48:50avec la reine. Elle veille donc
00:48:52en femme moderne à rester accessible.
00:48:54Je vous avoue, Anthony, que j'ai cliqué
00:48:56sur cet onglet, j'ai demandé une audience.
00:48:58Si elle me l'accorde, on part pour Amman.
00:49:00Elle me fait penser, ce sera mon seul commentaire royal
00:49:02à Jasmine dans Aladdin, c'était un de mes Disney préférés.
00:49:04Elle est magnifique.
00:49:06Elle est élégante et cette élégance ne sert pas
00:49:08à la mode.
00:49:10L'espoir pour finir.
00:49:12Votre programme avec Nutribullet.
00:49:14Un maximum de nutriments en un minimum d'efforts.
00:49:16Et oui, c'est aussi simple que ça.
00:49:18Avec Nutribullet.
00:49:20Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
00:49:22Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:49:24Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables.
00:49:26Groupe Verlaine.
00:49:28Il y avait du rugby hier soir, félicité.
00:49:30C'est l'union Bordeaux-Begles
00:49:32qui s'est défait du stade français
00:49:34au Matmut Atlantique.
00:49:36L'UBB a pris le large en seconde période
00:49:38grâce à un essai de Beauchaton.
00:49:40Bien servi par Damien Penon.
00:49:42Malgré l'essai de Perse-Blanc,
00:49:445 minutes après la sirène,
00:49:46les Parisiens ratent l'opportunité
00:49:48d'accrocher la prolongation.
00:49:50La transformation de Joris Second heurte le poteau.
00:49:52Score final, 22 à 20.
00:49:54Succès historique pour les Bordelais
00:49:56qui se qualifient pour la première finale
00:49:58de top 14 de leur histoire.
00:50:00Ils affronteront le stade Toulousain
00:50:02vendredi au stade Vélodrome à Marseille.
00:50:04...
00:50:06...
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00:50:22...
00:50:24Dans un instant, Jordan Bardéla
00:50:26est à la une de votre JDD ce dimanche.
00:50:28On en parle avec mes invités.
00:50:30Le temps pour moi de remercier
00:50:32Bon réveil à tous dans votre matinale, quel est le ciel de votre dimanche 23 juin, on voit ça tout de suite avec Alexandra Blanc.
00:50:42La météo avec Groupe Verlaine, installateur de panneaux photovoltaïques garantis à vie avec contrat de maintenance. Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:50:51Ravi de vous retrouver avec des conditions météo qui vont s'améliorer pour votre journée de dimanche.
00:50:56On aura de plus en plus de soleil au fil des heures avec néanmoins un petit bémol pour la pointe bretonne ou encore en allant vers le golfe de Gascogne,
00:51:03encore au pied des Pyrénées où là le temps devrait rester assez nuageux. On conservera également de l'instabilité entre la côte d'Azur et la Corse,
00:51:10un temps nuageux, localement quelques orages mais partout ailleurs belle amélioration avec du soleil et surtout le retour du Mistral en basse Vallée du Rhône
00:51:18avec de bonnes rafales de vent de l'ordre de 80 km par heure. Les températures, elles remontent, température un peu plus douce notamment sur les régions du Nord,
00:51:2625 degrés à Paris dimanche après-midi, 24-25 degrés entre la Lorraine et l'Alsace, température un peu plus fraîche et légèrement en dessous des normales de saison
00:51:35entre le Lyonnais et Clermont-Ferrand avec en moyenne 22 à 23 degrés et puis les températures estivales également à Montpellier avec 27 degrés.
00:51:44La suite du programme, des conditions météo plutôt agréables, c'est une belle semaine qui vous attend notamment les journées de lundi et de mardi
00:51:51qui seront les deux plus belles journées de la semaine, on aura quelques orages en montagne et des températures estivales, surtout mardi 27 degrés en moyenne sur les régions du Nord,
00:52:00mercredi belle journée mais ça va commencer à changer avec le retour d'un temps un peu plus orageux et la fin de semaine s'annonce un peu plus mitigée,
00:52:07il faudra donc profiter des journées de lundi et de mardi.
00:52:12C'était la météo avec Groupe Verlaine, installateur de panneaux photovoltaïques garantis à vie avec contrat de maintenance.
00:52:18Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:52:21Du coup, puisqu'il fait beau, on va peut-être pouvoir aller à la plage, voici tout de suite la météo des plages.
00:52:27Place à présent à votre météo des plages où les conditions météo s'améliorent, 21 degrés à Deauville, 22 degrés à Grandville avec en prime le maintien d'un temps sec et ensoleillé.
00:52:35Dans l'eau, vous aurez localement 16 degrés à Pérouse-Guirec.
00:52:38Sur la façade ouest, autant très nuageux, 22 degrés à Quiberon, 20 degrés pour les sables d'Olonne. Dans l'eau, vous aurez en moyenne entre 17 et 18 degrés.
00:52:45Dans le sud-ouest, autant restera brumeux, 24 degrés à Arcachon ou encore à Royan, on ne verra pas beaucoup le soleil.
00:52:50Vous aurez localement 20 degrés dans l'eau à Saint-Jean-de-Luz.
00:52:53Autour du golfe du Lyon, c'est l'été à Valras ou encore à Argelès, plein soleil, en moyenne entre 26 et 28 degrés.
00:52:59Dans l'eau, vous aurez localement 20 degrés du côté de Sanary.
00:53:03Entre la côte d'Azur et la Corse, le temps restera instable, un peu de fraîcheur avec 23 degrés à Antibes ou encore à Cannes.
00:53:08Avec localement quelques coups de tonnerre, dans l'eau, vous aurez en moyenne 23 degrés à Ajaccio.
00:53:24La matinale week-end de CNews, vous êtes au bon endroit puisqu'on a sur ce plateau l'adorable Gabrielle Cluzel qui nous accompagne.
00:53:30Bonjour Gabrielle, directrice de la rédaction de Boulevard Voltaire qui vient avec nous commenter l'actualité, enrichir ce plateau déjà très riche d'Éric Revelle.
00:53:38Le méchant, non ?
00:53:40Le méchant Éric Revelle, mais non, mais non, pas une seconde.
00:53:43Qui est rechargé en café dans une forme olympique et qui commente avec nous l'actualité.
00:53:48Sans parler de Thomas Bonnet bien évidemment pour commenter ses législatives et les nombreuses interviews politiques de ce matin.
00:53:55Et féliciter Kindoki qui m'accompagne pour l'égiter.
00:53:58Alors on va commencer par Jordan Bardella.
00:54:01Il est à la une du JDD ce matin Thomas Bonnet.
00:54:03Mon ambition pour la France.
00:54:04Voilà comment est titré son interview.
00:54:06Il est à la conquête de Matignon.
00:54:08Alors est-il prêt pour le pouvoir ?
00:54:10Avec quel programme ? Quel gouvernement ?
00:54:12Le président du Rassemblement National décline sa feuille de route dans une longue interview.
00:54:16Qu'est-ce que vous en retenez vous Thomas ?
00:54:17Ce qu'on retiendra c'est que Jordan Bardella est dans une stratégie de second tour.
00:54:21Il veut rassurer, montrer qu'il est le candidat de l'apaisement face à ce qu'il qualifie de chaos.
00:54:26Et d'ailleurs il le dit, le choix est clair.
00:54:28Aujourd'hui c'est le sursaut ou le chaos.
00:54:31Il y a une demande d'autorité dans la société à laquelle je souhaite répondre, dit Jordan Bardella.
00:54:34Je veux précisément rétablir la paix civile en France.
00:54:38Je n'ai aucune crainte.
00:54:40Il répète aussi qu'il ne sera à Matignon qu'en cas de majorité absolue.
00:54:44C'est une façon aussi de tenter de mobiliser son électorat.
00:54:47Parce que selon les intentions de vote on voit que le Rassemblement National et ses alliés frôlent la barre des 289 députés.
00:54:53Donc il voudrait la dépasser afin d'être nommé à Matignon.
00:54:56Et puis il répond aussi à la petite musique médiatique que l'on entend depuis plusieurs jours.
00:55:01Avec ses tribunes d'artistes, les propos de footballeurs ou encore de youtubeurs contre le Rassemblement National.
00:55:07Voilà ce qu'en dit Jordan Bardella.
00:55:09L'agitation médiatique et celle du petit milieu culturel n'ont plus d'emprise sur le pays.
00:55:13Les idées dominantes dans les médias ne sont plus les idées majoritaires dans le pays.
00:55:17Il y a une déconnexion, dit-il, entre un entre-soi parisien où l'on vit protégé du déclassement,
00:55:22de l'insécurité et du désordre migratoire.
00:55:24Et un pays en situation d'urgence sociale et vitale sur le plan migratoire.
00:55:29Il revient aussi sur ces pétitions qui circulent que ce soit à l'éducation nationale,
00:55:33dans le milieu de la santé ou même au quai d'Orsay selon les informations du monde.
00:55:38Alors Jordan Bardella dit qu'il est convaincu que l'administration appliquera la feuille de route
00:55:43et qu'il y a un esprit de neutralité qui perdurera même s'il est nommé à Matignon.
00:55:47En tout cas, si on en croit Jordan Bardella, son gouvernement est prêt.
00:55:50Il a la composition de son équipe gouvernementale en tête.
00:55:53On apprend par exemple qu'Éric Ciotti devrait faire partie de ce gouvernement.
00:55:57Et puis l'autre information sur la composition de ce gouvernement,
00:56:00c'est que le ministère des Outre-mer et de la mer serait désormais un ministère d'État
00:56:04parce qu'il veut donner plus d'importance au territoire ultramarin.
00:56:07Un gouvernement d'union nationale, nous dit-il.
00:56:10Il n'acceptera Matignon, cela dit, que s'il a la majorité absolue.
00:56:15Il met aussi l'accent, Gabriel Cluzel, sur l'apaisement face à la bordélisation,
00:56:20dit-il, de l'extrême gauche, son communautarisme, ses accents autoritaires.
00:56:24Oui, encore une fois, tout se joue à une voyelle.
00:56:27C'est la bordélisation contre la bordélisation.
00:56:30Et c'est évidemment cette carte-là que joue Jordan Bardella.
00:56:34Alors on voit l'évolution du reste dans le discours politique
00:56:37puisque jadis Emmanuel Macron, quand il était face à Marine Le Pen,
00:56:40il disait « c'est moi ou le chaos ».
00:56:42Et aujourd'hui, c'est finalement Jordan Bardella qui dit « c'est moi ou le chaos ».
00:56:46C'est le sursaut ou le chaos.
00:56:48Il est vrai qu'il y a une vraie angoisse face à l'effondrement,
00:56:53qui est une forme de chaos en France.
00:56:56Et de ce fait, Jordan Bardella veut représenter l'ordre.
00:57:00Le mot « ordre » face au désordre revient souvent dans cet entretien.
00:57:04Donc c'est assez frappant.
00:57:07Il fait écho aussi, même si lui ne prononce pas le mot,
00:57:10à l'expression « braves gens » qu'a utilisée Marine Le Pen,
00:57:14hier aussi dans un entretien.
00:57:16Et il oppose finalement les élites qui parlent fort,
00:57:20font des tribunes mais sont déconnectées,
00:57:22aux braves gens qui, eux, sont dans la réalité du terrain.
00:57:26Donc je pense que c'est cela qu'il veut montrer.
00:57:29Il veut aussi dire qu'il ne veut pas qu'on lui refile,
00:57:33si j'ose dire, un bébé ingérable,
00:57:35c'est-à-dire une situation chaotique, là encore une fois,
00:57:38sans avoir toutes les manettes pour prendre la situation en main.
00:57:42D'où cette idée que s'il n'a qu'une marginalité relative,
00:57:44il n'ira pas à Matignon.
00:57:45Éric Revel.
00:57:46Oui, il n'ira pas à Matignon, en mon avis aussi,
00:57:48pour deux raisons supplémentaires.
00:57:49C'est que, un, il veut éviter de tomber dans le piège de la cohabitation aussi.
00:57:53Mais je vais revenir sur Emmanuel Macron.
00:57:54Et puis deux, si on n'a pas la majorité absolue,
00:57:57comme Thomas le disait tout à l'heure,
00:57:59vous risquez une motion de censure quand même à l'Assemblée,
00:58:01vous risquez d'être renvoyé à la plantation de vos radis.
00:58:05Donc, à mon avis aussi, tactiquement,
00:58:07les deux raisons principales pour lesquelles Bardella
00:58:10ne veut pas aller à Matignon s'il n'est pas Premier ministre.
00:58:12Mais un mot quand même, parce que personne n'en parle.
00:58:15On va parler de Mélenchon qui est candidat aussi,
00:58:17de Gabriel Attal qui s'accroche au portail de Matignon.
00:58:20Mais il y a quand même Emmanuel Macron qui demeure,
00:58:23alors au-delà de son show à la fête de la musique à l'Elysée,
00:58:25il y a deux jours, là, où il a dit tout va bien, je vais bien,
00:58:28vous savez, il a fait Danny Boon.
00:58:29Il ne faut pas avoir peur.
00:58:30N'ayez pas peur.
00:58:31Il a repris les termes de Jean-Paul II.
00:58:32N'ayez pas peur.
00:58:33Vous voyez, moi, il me fait peur quand même un peu.
00:58:35En fait, ce qui me frappe, c'est quelle va être la position
00:58:38d'Emmanuel Macron, en réalité ?
00:58:40Parce que remaniement, il y en aura forcément.
00:58:43Dissolution, c'est déjà fait, on ne peut pas la reconduire
00:58:45avant un an.
00:58:47Et démission.
00:58:49Donc, le président de la République, comment il va se...
00:58:51Que ce soit Mélenchon, que ce soit Bardella,
00:58:55bon, si c'est Attal, mais que ce soit l'un ou l'autre,
00:58:58comment est-ce qu'Emmanuel Macron, avec l'image qu'il a de lui-même...
00:59:01Vous considérez sérieusement l'hypothèse d'une démission ?
00:59:03Mais je n'en sais rien.
00:59:04Je pose la question.
00:59:05En ce cas-là, tout le monde est en train de se demander
00:59:07mais quel va être le Premier ministre le 8 juillet ?
00:59:09Bon, très bien.
00:59:10Mais quelle va être la position du président de la République
00:59:13face à un choc, puisqu'il l'a redit lors de son show
00:59:16Danny Boon à l'Élysée, je vais bien, tu vas bien,
00:59:19nous allons bien, il a dit, aucun des extrêmes.
00:59:21Mais alors, M. le Président, si vous devez gouverner
00:59:25avec l'un des deux, comment allez-vous faire ?
00:59:27Vous vous soumettez ou vous démettez ?
00:59:30C'est une question, non, Thomas ?
00:59:32C'est une vraie question, oui.
00:59:33Alors, dans l'entourage d'Emmanuel Macron,
00:59:35on nie le fait qu'il pourrait démissionner
00:59:37mais on avait aussi nié le fait qu'il pourrait dissoudre.
00:59:39Donc maintenant, on va se méfier un peu de ce qu'on entend.
00:59:41Il avait même dit que les élections européennes étaient européennes
00:59:43et il n'avait aucun impact sur la politique nationale.
00:59:45On a vu.
00:59:46Tout est possible, finalement.
00:59:47Tout est possible et, en effet, Eric a parfaitement raison.
00:59:50Il faut aussi savoir que la dissolution étant prononcée désormais,
00:59:53il faut attendre un an si on veut procéder à une autre dissolution.
00:59:55Donc, la composition de l'Assemblée nationale,
00:59:57telle qu'elle sortira le 8 juillet,
00:59:59sera au moins là pour un an.
01:00:00Et donc, Emmanuel Macron devra composer avec cette réalité
01:00:02pour au moins un an, à moins, effectivement,
01:00:04qu'il décide de quitter ses fonctions.
01:00:06Ce qui, pour l'instant, n'est pas d'actualité.
01:00:08Vous voyez, Eric, sur Emmanuel Macron,
01:00:11vous avez parfaitement raison, il a dit Thomas Bonnet.
01:00:13Je souligne.
01:00:14Je souligne.
01:00:15Gabriel, vous m'appuyez, j'espère.
01:00:17Je souligne.
01:00:18Qu'est-ce qui se passe ?
01:00:19Alors, Jordan Bardella, il a beau vouloir l'apaisement du pays,
01:00:22un gouvernement d'union nationale,
01:00:24il fait face au militantisme,
01:00:26et vous avez commencé à en parler, Thomas Bonnet,
01:00:27de certaines corporations qui appellent à faire barrage
01:00:29à travers des pétitions, à voter pour le nouveau Front populaire
01:00:32ou encore à désobéir au RN en cas de victoire.
01:00:35Après une pétition des cadres de l'Education nationale,
01:00:38ce sont maintenant 3600 professionnels de santé
01:00:41qui signent une tribune contre le parti de Jordan Bardella.
01:00:44Des diplomates manifestent également leur inquiétude
01:00:47face au risque d'ingérence étrangère.
01:00:51On voit les précisions tout de suite
01:00:52avec Kylian Salé et Goderic Bey.
01:00:55Après les sportifs et les scientifiques,
01:00:573600 professionnels de santé prennent la parole dans une tribune.
01:01:01Ils appellent à faire barrage à l'extrême droite
01:01:03et à voter pour le nouveau Front populaire.
01:01:06Toute politique xénophobe ou discriminatoire
01:01:08conduisant à supprimer des droits sociaux
01:01:10et à la santé sur des critères d'origine ou de nationalité
01:01:13est contraire à ses valeurs universelles.
01:01:15Elle mettrait par ailleurs en péril la santé publique
01:01:18et donc potentiellement la santé de toutes et tous.
01:01:20Même inquiétude pour de nombreux diplomates français.
01:01:23Selon Le Monde, une pétition anonyme
01:01:25circule au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères.
01:01:28Nous ne pouvons nous résoudre à ce qu'une victoire de l'extrême droite
01:01:31vienne affaiblir la France et l'Europe alors que la guerre est là.
01:01:34Nos adversaires liront une victoire de l'extrême droite
01:01:37comme un affaiblissement français
01:01:38et une invitation à l'ingérence dans notre politique nationale,
01:01:41à l'agressivité contre l'Europe, y compris militairement,
01:01:44à la vassalisation économique de la France et du continent.
01:01:48Plusieurs cadres de l'éducation nationale
01:01:50ont également lancé une pétition.
01:01:52Ils assurent qu'en cas d'arrivée du Rassemblement national au pouvoir,
01:01:55ils n'obéiront pas à leurs consignes.
01:02:00Gabriel Cluzel, ça vous inquiète de voir certaines corporations dire aujourd'hui
01:02:03si demain le Rassemblement national arrive au pouvoir,
01:02:06on n'obéira plus aux directives comme l'éducation nationale par exemple ?
01:02:11C'est quand même assez choquant
01:02:14parce qu'en principe il y a une neutralité qui s'impose
01:02:17et puis on doit accepter, quand on fait ce genre de métier,
01:02:21ce qui sort des urnes.
01:02:22Moi ce qui me frappe, c'est qu'ils font comme si c'était un élément exogène.
01:02:25C'est-à-dire qu'on a le Rassemblement national qui arrive
01:02:29et maintenant il arrive parce qu'il est porté par le suffrage universel.
01:02:36Alors où ils disent, nous on est contre la démocratie,
01:02:39on considère que c'est dangereux,
01:02:41mais venant de gens qui en plus sont censés apprendre à nos enfants
01:02:45la discipline et puis les institutions,
01:02:49comment fonctionnent les institutions dans notre pays.
01:02:52Ça me choque d'autant plus quand ça vient de l'éducation nationale.
01:02:56Mais c'est vrai que tout cela participe de ce que Lionel Jaspers a appelé
01:03:00le théâtre antifasciste, le petit théâtre antifasciste.
01:03:03On l'a déjà vu en oeuvre, je pense qu'il est un peu moins opérant
01:03:06d'élection en élection.
01:03:09Et puis vous savez très bien qu'il y a, encore une fois,
01:03:12comme ces résultats du Rassemblement national ne sont pas tombés du ciel,
01:03:17il y a un certain nombre de gens qui en silence dans ces mêmes institutions
01:03:20pensent rigoureusement l'inverse.
01:03:22Donc c'est vrai que je ne crois pas que ce soit révélateur
01:03:25de l'état d'esprit de la totalité de l'éducation nationale
01:03:30ou du monde médical évidemment.
01:03:32Éric Revelle et Thomas Bonnet.
01:03:34Oui, moi j'aimerais revenir sur un point qui n'a pas encore justement analysé Gabriel.
01:03:38C'est la position de ces diplomates anonymes du Quai d'Orsay
01:03:41qui ont peur que l'image de la France à l'international ne s'amenuise,
01:03:45qui ont peur d'ingérences étrangères.
01:03:49Alors je ne sais pas s'ils parlent d'ailleurs de Jean-Luc Mélenchon
01:03:51ou de Bardella sur les ingérences étrangères.
01:03:53Parce qu'on peut faire le procès à Bardella d'être pro-russe,
01:03:56mais si Mélenchon était là et les diplomates anonymes du Quai d'Orsay
01:04:00s'inquiètent du fait qu'on pourrait se rapprocher de Cuba, du Venezuela.
01:04:05Bon, je ferme la parenthèse.
01:04:06Mais surtout, surtout, ce qui affaiblit la diplomatie française à l'étranger,
01:04:10à l'étranger, c'est la diplomatie du Président de la République depuis des années.
01:04:13Je vous rappelle qu'on est fâchés avec tout le Maghreb.
01:04:15Je vous rappelle qu'on est expulsés manu militari, si j'ose dire, d'Afrique.
01:04:19Je vous rappelle qu'on est fâchés avec l'Australie.
01:04:21Je vous rappelle qu'on est fâchés pratiquement avec tout le monde.
01:04:24Donc les diplomates du Quai d'Orsay qui voient le corps diplomatique supprimé
01:04:29par le Président de la République auraient dû s'inquiéter de cela.
01:04:33Puis quand ils disent, si Bardella ou peut-être Mélenchon
01:04:38est nommé à Matignon, attention, l'image de la France va en souffrir.
01:04:42Pardonnez-moi, chers diplomates anonymes du Quai d'Orsay,
01:04:45mais regardez dans quel état est la diplomatie française aujourd'hui.
01:04:49Ce n'est pas un sujet grand public, mais c'est un sujet qui impacte lourdement
01:04:53et depuis des années, l'image de la France, malheureusement, à l'étranger.
01:04:56Thomas Bonnet.
01:04:57Une fois encore, je suis d'accord avec Éric.
01:04:59Particulièrement sur le Quai d'Orsay, je trouve ça très inquiétant
01:05:02le fait qu'il y ait des menaces qui soient agitées sur le fait que les diplomates
01:05:05ne voudraient pas conduire l'orientation stratégique du gouvernement.
01:05:08Mais ce n'est pas nouveau.
01:05:09Il faut se rappeler qu'Emmanuel Macron, en son temps, en 2019, avait parlé
01:05:13d'état profond, ce qui est une expression qui jusque-là était plutôt réservée
01:05:16à des personnalités telles que Donald Trump.
01:05:18Et déjà à l'époque, il s'adressait au Quai d'Orsay qui freinait
01:05:21des cas de fer pour le rapprochement, le réchauffement diplomatique
01:05:24entre la France et la Russie.
01:05:26Donc, en fait, le Quai d'Orsay agit déjà en coulisses
01:05:28et ça pose beaucoup de questions sur la marge de manœuvre
01:05:30et la capacité d'un gouvernement à agir en matière diplomatique
01:05:34en s'affranchissant justement des réticences qui s'expriment au Quai d'Orsay.
01:05:37Allez, 8h14 sur CNews, le rappel de l'actualité.
01:05:40Félicité Kindoky.
01:05:45Emmanuel Macron voit sa cote de popularité s'effondrer de 5 points en juin
01:05:49par rapport au mois de mai avec seulement 26% de Français satisfaits
01:05:53de son action.
01:05:54Même sort pour Gabriel Attal qui se voit rétrogradé de 4 points
01:05:58mais qui reste toutefois plus populaire que le Président
01:06:00avec 41% de satisfaits selon les chiffres du sondage IFOP
01:06:04pour le journal du dimanche.
01:06:05Alors que 79% des Français estiment qu'il constitue un handicap pour la gauche,
01:06:10Jean-Luc Mélenchon ne doute pas de lui.
01:06:12Il a annoncé hier soir à la télévision qu'il se voit déjà à Matignon
01:06:16avec l'intention de gouverner ce pays.
01:06:18Nous avons besoin de gens qui soient d'accord sur la ligne qu'on suit,
01:06:21a-t-il ajouté.
01:06:22Jean-Luc Mélenchon précise toutefois qu'il ne s'impose pas.
01:06:25Plusieurs militants indépendantistes calédoniens sont arrivés en métropole
01:06:29cette nuit en vue d'y être incarcérés.
01:06:32Parmi eux, Christian Thyn, le chef du mouvement indépendantiste.
01:06:36Il est soupçonné par les autorités d'avoir orchestré les émeutes
01:06:39en Nouvelle-Calédonie.
01:06:40Une enquête a été ouverte pour association de malfaiteurs,
01:06:43vol avec arme en bonne organisée et tentative de meurtre
01:06:46sur personne dépositaire de l'autorité publique.
01:06:51Je voudrais à présent qu'on parle des agriculteurs.
01:06:53Ces élections législatives arrivent à un moment peut-être assez inopportun
01:06:57pour eux qui sont pris à la gorge par des charges toujours plus lourdes
01:07:01et des prix tirés à la baisse.
01:07:03Nous sommes justement en direct avec Christian Convert.
01:07:05Bonjour Christian Convert.
01:07:07Vous êtes secrétaire général de la Coordination rurale.
01:07:10Je voulais vous poser une question dans ce contexte assez particulier,
01:07:13assez tendu pour tout le monde et dans une campagne extrêmement rapide.
01:07:17Est-ce que ces élections législatives pour vous,
01:07:20elles sont plutôt de nature à compliquer la donne
01:07:22en ralentissant la mise en oeuvre des promesses qui ont été faites
01:07:25ou au contraire, vous y voyez-vous une opportunité
01:07:28pour que les choses changent d'ici peut-être deux, trois semaines ?
01:07:34Bonjour à tous d'abord.
01:07:36Deux, trois semaines, non, il ne faut pas rêver.
01:07:38La dernière fois qu'on a rencontré le président de la République,
01:07:40c'était suite à la loi d'orientation agricole.
01:07:43Elle nous a expliqué qu'il donnerait sa vision d'ici la fin de l'année.
01:07:46Donc ça voulait dire que les choses allaient rester en état jusque-là.
01:07:49Moi j'espère, je pense comme beaucoup de Français,
01:07:51que les agriculteurs et les citoyens français
01:07:54vont lui donner leur vision dès dimanche prochain.
01:07:56Voilà, ça c'est déjà une première chose.
01:07:58Après, le projet de notre syndicat est un projet syndical
01:08:02et non un projet politique.
01:08:04Alors j'entends beaucoup de choses sur vos médias et tout,
01:08:08est-ce qu'il faut faire barrage ?
01:08:10Barrage à qui et de quel droit ?
01:08:12Voilà, moi je suis quand même obligé de dire ça.
01:08:15Certainement pas de barrage, c'est pas à nous de définir
01:08:18qui est légitime ou pas pour se présenter.
01:08:21Ça me semble déjà être la moindre des choses.
01:08:24On espère tous une majorité claire, quelle qu'elle soit.
01:08:29On travaillera bien sûr avec cette majorité.
01:08:32Il n'est pas question, quel que soit le résultat,
01:08:34d'aller dans la rue, s'allier avec certaines personnes,
01:08:38contester le résultat de l'élection.
01:08:40Je pense qu'il n'y a rien de plus grave en démocratie.
01:08:43On a quoi après ?
01:08:45Donc quelles que soient les personnes qui seront élues,
01:08:48s'il y a une majorité claire, on espère un ministre de l'Agriculture
01:08:51qui soit remis en place parce qu'on a envie que le travail continue,
01:08:54et reprenne.
01:08:55Donc on peut penser quand même que ce ministre de l'Agriculture
01:08:58mettra face à cette congestion qui nous a amenés
01:09:00dans la situation où nous sommes.
01:09:02Donc la politique agricole, elle doit s'écrire au ministère,
01:09:05elle ne doit pas s'écrire dans les syndicats,
01:09:07quels qu'ils soient.
01:09:08Ça, il nous semble que c'est quand même une première base de travail.
01:09:11La loi d'orientation, tout ce qu'on a fait,
01:09:14on sort de la fête de la musique.
01:09:16Je crois que le gouvernement, depuis six mois,
01:09:18nous joue du pipeau ou de la flûte.
01:09:21Les actions derrière, concrètement, rien ou presque rien.
01:09:25Cette loi d'orientation qui est un scandale.
01:09:28On a essayé, par le biais de la financiarisation de l'agriculture,
01:09:31de nous déposséder du foncier.
01:09:33Enfin, invraisemblable.
01:09:34Heureusement que cette loi est rejetée.
01:09:35Je pense qu'il faut qu'on retravaille sur une nouvelle loi
01:09:37qui donne une visibilité cette fois pour l'agriculture.
01:09:40Et justement, Christian Convert, est-ce que vous avez le sentiment
01:09:42que dans cette campagne législative express,
01:09:45on vous parle de l'agriculture, on vous parle de vos problèmes,
01:09:47ou alors pas du tout ?
01:09:48On a une campagne extrêmement rapide, en même pas trois semaines.
01:09:52Oui, je pense que personne ne s'y attendait.
01:09:54On ne comprend vraiment pas cette volonté de précipitation.
01:09:58Néanmoins, nos revendications, notre ligne,
01:10:02elle ne change pas.
01:10:03On l'avait déjà produite à l'ensemble des candidats
01:10:05aux élections européennes.
01:10:06Maintenant, on fait exactement la même chose
01:10:08auprès des députés, auprès des candidats.
01:10:11Là, on est dans des élections de circonscription.
01:10:14Donc, on n'est pas sur le même enjeu.
01:10:17Je pense que justement, on est un petit peu plus détachés
01:10:20de la politique.
01:10:21Certes que la ligne politique compte,
01:10:23mais je pense que les hommes et les femmes
01:10:25qui se présentent sur le terrain ont de la proximité.
01:10:27Donc, quel que soit leur parti politique,
01:10:30ils ont plus ou moins de proximité avec l'agriculture.
01:10:34Donc, c'est là-dessus que les agriculteurs choisissent.
01:10:37Je pense que dans chaque…
01:10:39Vous avez une position, on entend bien Christian Convert,
01:10:42vous avez une position très républicaine sur le sujet.
01:10:44J'ai juste une question pour vous de la part d'Éric Revelle
01:10:46qui est avec nous sur le plateau.
01:10:47Monsieur Convert, bonjour.
01:10:48Il y aura d'autres élections importantes pour le monde agricole
01:10:50l'année prochaine.
01:10:51Ce sont les élections agricoles, justement.
01:10:55Là, vous avez fait allusion à la FNSEA.
01:10:57Quand vous dites « la politique agricole se décide au ministère
01:11:01et pas dans les antichambres des syndicats »,
01:11:03là, on voit que vous êtes en campagne.
01:11:05Il y a la FNSEA, il y a la coordination rurale,
01:11:07il y a la Confédération aux paysannes.
01:11:09Et les élections sont très attendues
01:11:11par le monde agricole l'année prochaine.
01:11:13Oui, alors ça, c'est sûr.
01:11:14Alors moi, je vais vous dire, je suis peut-être plus en avance que vous
01:11:18puisque je pense qu'en fait, on dit année d'élection,
01:11:21année de malédiction.
01:11:22Et je pense qu'effectivement, au regard du temps,
01:11:24on aura d'autres élections avant les élections que vous parlez,
01:11:28les élections aux chambres d'agriculture.
01:11:30Moi, je ne pense pas qu'on puisse terminer l'année
01:11:32suivant le résultat des élections législatives,
01:11:35qu'on puisse terminer sans d'autres élections majeures.
01:11:38Merci beaucoup.
01:11:39C'est-à-dire présidentielle ?
01:11:41C'est-à-dire présidentielle, vous dites ?
01:11:43Je pense que vous évoquez ça,
01:11:45tout le monde a bien ça derrière la tête.
01:11:47Il nous faudra bien une majorité pour gouverner.
01:11:49Les élections aux chambres d'agriculture,
01:11:51c'est le coup d'après.
01:11:52C'est d'ici le mois de janvier.
01:11:54Avant le mois de janvier, je pense qu'il va se passer encore beaucoup de choses.
01:11:56Il y a beaucoup de si pour le moment.
01:11:58Merci Christian Convert, secrétaire général de la coordination rurale,
01:12:01d'avoir accepté notre invitation ce matin sur CNews.
01:12:04Dans le reste de l'actualité,
01:12:05cinq adolescentes victimes de piqûres lors de la fête de la musique.
01:12:08Cela s'est passé à Saint-Maur-des-Fossés dans le Val-de-Marne ce vendredi soir.
01:12:12Une enquête a été ouverte par le commissariat de la ville,
01:12:14déjà confrontée à des faits similaires en 2022.
01:12:17C'est un phénomène qui survient régulièrement l'été dans les festivals
01:12:20ou encore les férias et qui suscite une psychose totalement collective.
01:12:24Malheureusement, les auteurs de ces piqûres sauvages sont très rarement retrouvés.
01:12:28Reportage de Charles Pousseau, Kylian Salé et Mathilde Ibanez.
01:12:33Sur cette place du centre-ville,
01:12:35cinq adolescentes ont été piquées au bras pendant la fête de la musique.
01:12:39Prises d'étourdissements et de vomissements,
01:12:41elles ont été secourues par la sécurité civile.
01:12:44Pour les nombreux parents de cette commune, ce phénomène n'est pas rassurant.
01:12:48Bien sûr que ça nous inquiète, c'est quelque chose qui était déjà arrivé ici
01:12:52et on se rend compte que c'est de plus en plus récurrent.
01:12:56Donc oui, effectivement, c'est inquiétant pour nous.
01:12:59On ne sait pas de quoi on se fait piquer.
01:13:01De deux, on peut attraper un million de maladies
01:13:04et de trois, même je crois qu'en 2022,
01:13:07il y a eu des mères de famille qui s'étaient fait piquer.
01:13:10Donc ça fait marrer moi, mes enfants.
01:13:12Le retour des piqûres sauvages étonne les policiers
01:13:15qui pensaient que ce type d'agression a été éradiqué.
01:13:18L'année dernière, en 2023, nous avons eu 2100 plaintes liées à ces agressions à la piqûre.
01:13:23En revanche, c'est un phénomène qui était en voie d'extinction.
01:13:27En 2024, il y en a eu très peu.
01:13:29Et malheureusement, à sa mort, cela s'est produit.
01:13:32Mais c'est quelque chose qui ne survient plus à l'heure actuelle.
01:13:35La ville de Saint-Maur-des-Fossés est équipée de caméras
01:13:38dont les images sont envoyées en temps réel
01:13:40au poste de sécurité de la police municipale.
01:13:43L'enquête est toujours en cours pour retrouver le ou les auteurs.
01:13:49Allez, on marque une courte pause.
01:13:51On revient dans un instant sur ces news.
01:13:52On évoquera la hausse des cambriolages.
01:13:54On évoquera aussi une interview hier de Jean-Luc Mélenchon
01:13:57qui, clairement, n'exclut pas d'être à Matignon dans les semaines qui viennent.
01:14:02On en parlera avec Thomas Bonnet sur ce plateau à tout de suite.
01:14:08De retour dans votre Matinal Weekend.
01:14:11Dernière ligne droite avec Gabrielle Cluzel, Thomas Bonnet, Eric Revelle et Félicité Kindo
01:14:16qui, pour le journal, voici tout de suite les titres de l'actualité.
01:14:19Il a beau faire office de repoussoir pour une large majorité de Français
01:14:22dans les sondages de gauche comme de droite,
01:14:24Jean-Luc Mélenchon l'assure, il a l'intention de gouverner le pays.
01:14:27Le fondateur de la France Insoumise a répété hier soir qu'il était prêt à accéder à Matignon
01:14:31même s'il ne s'impose pas.
01:14:32Une clarification qui régale ses adversaires
01:14:35qui voient l'incarnation de la gauche la plus brutale et la plus sectaire.
01:14:39Les imprimeurs sous pression face aux législatives anticipées
01:14:43quelques jours seulement pour produire des dizaines de millions de tracts et de bulletins de vote.
01:14:47Illustration de cette situation inédite près de Colmar ce matin au sein d'une PME littéralement débordée.
01:14:54Et puis on parlera également des cambriolages.
01:14:57Attention à votre domicile, cet été en France, un cabriolage a lieu toutes les 3 minutes.
01:15:01Sur les 12 derniers mois, le phénomène est en nette augmentation.
01:15:04Pensez à vous inscrire au dispositif Tranquilité Vacances.
01:15:07C'est un conseil, un dispositif des forces de l'ordre pour une surveillance accrue de votre logement.
01:15:11On en parle dans un instant avec Eric Henry, délégué national du syndicat Alliance.
01:15:17Mais tout d'abord, alors que 79% de Français, on vous le disait hier,
01:15:21estiment qu'il constitue un handicap pour la gauche.
01:15:23Jean-Luc Mélenchon, lui, ne doute absolument pas de lui.
01:15:26Il se voit déjà à Matignon, il l'est prêt et il l'a annoncé hier soir à la télévision.
01:15:30J'ai l'intention de gouverner ce pays, dit-il, et ce n'est pas le foutoir,
01:15:35ce n'est pas le pia-pia des gauchistes qui passent leur temps à s'engueuler entre eux.
01:15:39Nous avons besoin de gens qui soient d'accord sur la ligne qu'on suit.
01:15:43Jean-Luc Mélenchon qui précise toutefois qu'il ne s'impose pas.
01:15:46Mais qui ne s'exclut pas non plus.
01:15:48On va parler avec vous, Thomas Bonnet.
01:15:50Malgré le rejet qu'il suscite dans l'opinion, on l'a vu, y compris à gauche,
01:15:53Jean-Luc Mélenchon veut s'imposer comme une figure incontournable des élections législatives.
01:15:57Est-ce qu'il peut encore convaincre ?
01:15:59Écoutez, Jean-Luc Mélenchon a un long passé en politique.
01:16:02Il voit les sondages comme nous.
01:16:04Il entend aussi ses concurrents à gauche dire qu'ils ne veulent pas voir Jean-Luc Mélenchon à Matignon.
01:16:09Alors on aurait pu imaginer que lors de son interview hier, il joue la carte de l'apaisement,
01:16:13qu'il tende la main, peut-être, pourquoi pas, à d'autres formations de gauche.
01:16:16Eh bien, il n'en a rien été.
01:16:18Il a persisté et signé Jean-Luc Mélenchon.
01:16:21Alors, qu'est-ce qu'on lui reproche ?
01:16:22Qu'est-ce qui est reproché à Jean-Luc Mélenchon ?
01:16:24C'est d'aller dans une forme de conflictualisation de la vie politique,
01:16:27d'avoir des positions tranchées, de créer du clivage,
01:16:30et particulièrement sur son ambiguïté autour de la question de l'antisémitisme.
01:16:34Il a été longuement interrogé sur ce sujet hier.
01:16:37Lui, du bout des lèvres, dit qu'il n'aurait peut-être pas dû utiliser le mot « résiduel »,
01:16:41mais on comprend qu'il le pense, ce qu'il a dit à ce moment-là.
01:16:44Et il a été interrogé, et je trouve que c'est assez symbolique,
01:16:47il a été interrogé sur le viol à caractère antisémite qui s'est produit à courbe voie,
01:16:51et sa réponse, eh bien, je vous laisse juge de ce qu'il en dit.
01:16:56Tous, on s'imagine qu'on est parent, soit de la victime,
01:16:59je pense peut-être que vous avez des gosses, c'est mon cas,
01:17:02soit de la victime, soit des agresseurs.
01:17:06Parce qu'être le parent d'un criminel, c'est très dur.
01:17:09Or, ces jeunes gens, clairement, ont-ils conscience du fait qu'ils commettent un crime ?
01:17:13Que le viol est un crime ?
01:17:16Clairement, ce n'est pas le cas, j'imagine, j'espère.
01:17:19J'espère qu'à 12 ou 13 ans, on n'a pas envie d'être criminel.
01:17:22Donc, tout ça est une abomination d'un bout à l'autre.
01:17:25Et c'est bien qu'on soit tous obligés d'y réfléchir.
01:17:29– Voilà pour les propos de Jean-Luc Mélenchon, qui suscite énormément de réactions depuis.
01:17:33Donc, il aurait pu donner des précisions peut-être sur sa ligne politique,
01:17:37au contraire, il a appuyé là où ça fait mal,
01:17:40en critiquant à nouveau Raphaël Glucksmann ou encore François Ruffin.
01:17:44Et puis, sur la forme, on voit que Jean-Luc Mélenchon se place en victime des médias.
01:17:48Si on l'entend, il serait la cible d'une cabale médiatique
01:17:51qui voudrait le faire passer pour un antisémite.
01:17:54Alors, il a beau dire qu'il combat l'antisémitisme depuis des années,
01:17:57il y a un certain nombre de déclarations, d'ambiguïtés, que ce soit de sa part
01:18:00ou des élus de la France Insoumise, sur lesquelles il ne revient pas.
01:18:03Et donc, il y a toujours ce flou qui persiste.
01:18:06Et selon lui, ce sont les médias qui provoquent la mauvaise image auprès de l'opinion.
01:18:11Alors, ce qu'on peut se poser comme question,
01:18:14c'est qu'on voit que le Nouveau Front Populaire, même s'il progresse dans les sondages,
01:18:18reste encore derrière le Rassemblement National.
01:18:21Et donc, potentiellement, il n'arriverait pas aux responsabilités au mois de juillet prochain.
01:18:25Alors, peut-être que dans cette optique, Jean-Luc Mélenchon veut encore jouer la carte du chaos,
01:18:30à défaut de pouvoir convaincre plus largement.
01:18:33Merci Thomas Bonnet.
01:18:34Gabrielle Cluzel, qu'est-ce que vous pensez de cette interview de Jean-Luc Mélenchon ?
01:18:38Est-ce qu'il ne tire pas un but contre son camp, finalement ?
01:18:41Jean-Luc Mélenchon, il a un hubris qui va au-delà de la stratégie de son camp,
01:18:45un hubris personnel.
01:18:46Mélenchon, ça se termine comme matignon, donc il a dû le remarquer.
01:18:50Et il en rêve, c'est évident.
01:18:52Évidemment, il a un effet repoussoir sur l'électorat, sur une partie de l'électorat,
01:18:57pas tout l'électorat, mais il y a une partie de l'électorat,
01:19:00je pense que ceux du Parti socialiste, avec lequel aujourd'hui il y a une alliance
01:19:04entre la carpe et le lapin, je dirais même entre le renard et le lapin,
01:19:06parce qu'ils sont très rusés à la France insoumise,
01:19:08et à la fin de ces histoires, vous devinez qui gagne.
01:19:12Et bien, même s'il est repoussoir pour une partie de cet électorat,
01:19:15donc les socialistes, il veut jouer sa carte, c'est évident.
01:19:20Moi, j'ai été quand même très frappée par la façon dont il a parlé du viol, du courbe-voix.
01:19:26Vous y avez fait allusion.
01:19:27Je rappelle qu'il avait déjà eu des propos complotistes sur l'affaire Mera.
01:19:30Vous savez, on a tout pardonné à Jean-Luc Mélenchon.
01:19:32C'est fou comme l'extrême gauche, on lui pardonne tout.
01:19:36On arrive à passer l'éponge sur des propos absolument scandaleux.
01:19:41Il avait dit quand même, c'est assez curieux, chaque fois qu'il y a une élection,
01:19:44il se passe des attentats ou des faits terroristes.
01:19:49C'était réellement du complotisme.
01:19:52Là, il établit une espèce d'équivalence entre les parents de la victime et les parents des criminels.
01:19:58Et puis, il développe une forme d'empathie à l'endroit de ces jeunes en disant,
01:20:03est-ce qu'il savait que c'était un crime ?
01:20:04Non, il ne devait pas savoir que c'était un crime.
01:20:06C'est quand même proprement stupéfiant.
01:20:10Mais moi, je suis persuadée qu'il ne lâchera pas le morceau.
01:20:14Et vous avez vu la purge qui a eu lieu à la France insoumise.
01:20:17Il en est de toute évidence l'auteur et il l'assume parfaitement
01:20:21parce qu'il a dit, les places des députés, ce n'est pas des rentes à vie.
01:20:26Donc, il n'en restera pas là et bien malin dans son camp
01:20:30qui voudra lui prendre la place si d'aventure il arrive premier à la France insoumise.
01:20:35Enfin, s'il arrive à avoir une majorité relative, il pourrait prendre la place de premier ministre.
01:20:38Et malgré tout, Éric Revel, vous nous dites quand même qu'il est en voie de normalisation.
01:20:42Pas là, pas tout de suite.
01:20:43Après les élections législatives, oui, il y aura une normalisation.
01:20:46Elle est déjà sur la forme.
01:20:47Vous voyez, maintenant, il a les cheveux bien coupés, il a une cravate.
01:20:50Il répond aux questions comme s'il était déjà dans le bureau de Matignon.
01:20:53Enfin, on voit bien qu'il essaie de s'embourgeoiser électoralement.
01:20:56Pardonnez-moi, c'est très manifeste.
01:20:58Puis, la chose suivante qu'il mettra sans doute en place,
01:21:01s'il croit encore à la présidentielle 2027, c'est encore plus une normalisation
01:21:05parce qu'il doit manquer 400 000 voix la dernière fois.
01:21:07Donc, pour élargir sa base électorale communautaire,
01:21:10il faut bien qu'il essaie d'en séduire d'autres.
01:21:13Mais si vous voulez, au-delà de ce qu'a dit Gabriel qui est très juste,
01:21:17sur le même pied d'égalité, les gamins criminels qui ne sauraient pas ce qu'ils font,
01:21:22pardonnez-moi, mais un viol, un viol.
01:21:25Un gamin de 12 ans, 13 ans, il n'a pas conscience de ce qu'il est en train de faire.
01:21:28Mais enfin, comment est-ce qu'il peut dire ça ?
01:21:31Mais il y a autre chose.
01:21:32On imagine les parents qui entendent ça.
01:21:35Parce qu'il n'a pas été trop interrogé sur le sujet.
01:21:37Bon, il y avait une actualité dramatique avec ce qui s'est passé à Côte d'Ivoire.
01:21:40Mais le problème économique, quand même, du nouveau front populaire.
01:21:44Non mais attendez.
01:21:45Alors je sais bien qu'Esther Duflo, du haut de son prix Nobel d'économie,
01:21:48et puis M. Thomas Piketty, du haut de son podium d'économiste ultra-gauchiste,
01:21:54ont donné leur assentiment à ce programme-là.
01:21:56Mais enfin, ça représente quand même 250 à 300 milliards d'euros.
01:22:00C'est-à-dire le PIB du Portugal chaque année.
01:22:03Alors vous savez, c'est très simple, tout le monde va le comprendre.
01:22:05Quand vous décidez de dépenser, vous dépensez à un temps T,
01:22:10et les recettes que vous espérez, elles sont à T plus 1.
01:22:13Donc le décalage déjà entre ce qu'il va falloir dépenser
01:22:16pour financer le programme du nouveau front populaire
01:22:18et ce que ça va rapporter peut-être potentiellement plus tard,
01:22:21ça devrait interroger les Français.
01:22:23Parce qu'en fait, les épargnants ont peut-être la trouille pour leur épargne,
01:22:26quoiqu'il arrive le 8, le 7,
01:22:29mais la question de l'augmentation des impôts dans un pays
01:22:32qui est déjà exsangue financièrement devrait s'imposer à tous, me semble-t-il.
01:22:35Au-delà de ce qu'on peut imaginer, on aimerait tous que le SMIC soit à 1600,
01:22:41à 1800, à 2000 euros.
01:22:43Mais on devrait s'interroger sur toutes ces questions-là,
01:22:46parce que ce sont des questions essentielles.
01:22:48Quand vous gouvernez, vous appliquez un programme.
01:22:50Je trouve que peu de gens se la posent.
01:22:52Juste un tout petit mot peut-être de Thomas Bonnet, mais vraiment très court.
01:22:55Il me semble que vous étiez à la présentation du programme économique
01:22:58du nouveau front populaire ce vendredi.
01:23:03Vous étiez en duplex dans l'émission que je présentais, Midi News,
01:23:06et vous me disiez à ce moment-là qu'ils avaient eu eux-mêmes du mal à chiffrer,
01:23:10à répondre aux questions sur le chiffrage précis de leur programme.
01:23:12Oui, parce que la question est revenue très régulièrement de la part des journalistes.
01:23:16On a eu le chiffre donné par Jean-Luc Mélenchon,
01:23:19mais qui se basait sur une projection à deux ans.
01:23:21Il y a eu Valéry Rabeau aussi, du Parti Socialiste,
01:23:24qui avait donné un autre chiffre.
01:23:25106 milliards d'euros.
01:23:26C'était assez compliqué de savoir, de démêler le vrai du faux.
01:23:29Ce qu'on comprend, c'est qu'ils estiment que ce sera un budget équilibré.
01:23:32La vérité, Eric a raison.
01:23:34Hier, Jean-Luc Mélenchon a simplement fait une allusion à la retraite
01:23:37en disant que le 9 juillet, ceux qui ont 62 ans partiront à la retraite.
01:23:40Déjà, en termes de réalisation de ce programme,
01:23:43on se pose quelques questions.
01:23:44En deux jours, il va faire partir des centaines de personnes
01:23:47ou des milliers de personnes à la retraite.
01:23:48Ça ne paraît pas très cohérent, en effet.
01:23:49Allez, les imprimeurs sous pression face aux législatives anticipées.
01:23:53Quelques jours seulement pour produire des dizaines de millions de tracts
01:23:56et de bulletins de vote.
01:23:57On vous emmène ce matin près de Colmar,
01:23:59où nombre de salariés ont dû reporter leurs vacances
01:24:03puisque les PME sont totalement débordés.
01:24:07Depuis mardi soir, cet entrepôt est une véritable ruche.
01:24:10Des centaines de salariés s'affairent pour préparer en quelques jours
01:24:143 millions de plis électoraux pour 6 départements de l'Est de la France.
01:24:18L'intérimaire est permanent, se relaient en 3-8 du lundi au samedi.
01:24:23Certains collaborateurs ont annulé leur congé,
01:24:27mais on a également mis en place des équipes d'intérimaire,
01:24:32donc plus de 150 intérimaires,
01:24:34avec une équipe d'intérimaire également d'urgence.
01:24:37Pour ces soudaines législatives,
01:24:39les effectifs ont doubé du jour au lendemain.
01:24:41Sans le savoir, la Missoupi pour les élections européennes
01:24:44ont été une répétition générale.
01:24:46Ça fait 10 ans qu'on fait les élections chez 3MA Group,
01:24:49que ce soit présidentielle, municipale, régionale,
01:24:52c'est vraiment une situation inédite.
01:24:54Dans une semaine, tout doit être terminé pour le premier tour.
01:24:57La Missoupi reprendra de plus belle le 2 juillet pour le deuxième tour.
01:25:04Il y a des imprimeurs qui ont beaucoup de travail,
01:25:07je connais aussi quelques journalistes politiques
01:25:09qui ont du boulot en ce moment, n'est-ce pas cher Thomas Bonnet ?
01:25:12Un cambriolage toutes les 3 minutes en France,
01:25:15soit 600 par jour, un phénomène en augmentation de 4%
01:25:18sur les 12 derniers mois,
01:25:20ce sont les tout derniers chiffres du ministère de l'Intérieur.
01:25:22L'approche des vacances d'été ainsi que des Jeux Olympiques 2024
01:25:26ne risque pas d'arranger les choses,
01:25:28d'autant plus que les forces de l'ordre seront déjà fortement mobilisées
01:25:31pour assurer la sécurité de la compétition.
01:25:33Reportage de Goderic Beff, Florian Paune et Sarah Varny.
01:25:39Les vols avec effraction augmentent en France,
01:25:41c'est ce que constate le ministère de l'Intérieur.
01:25:44Une hausse de 14% entre 2022 et 2024,
01:25:47avec plus de 223 000 cambriolages de logements sur les 12 derniers mois,
01:25:52soit une moyenne de 600 cambriolages par jour,
01:25:55un cambriolage toutes les 3 minutes.
01:25:57C'est un truc assez préoccupant,
01:25:59quand on laisse son logement pour partir en vacances
01:26:01ou même aller travailler, ça reste quand même assez stressant
01:26:05de rentrer le soir et potentiellement d'arriver
01:26:07et de retrouver son logement sans dessus dessous.
01:26:09C'est un autocollant qu'on met aussi sur les portes
01:26:12en précisant qu'on est bien relié à la police municipale,
01:26:15donc ça a limité un peu les visiteurs.
01:26:18C'est souvent pour les vacances,
01:26:20en général il y en a un peu comme moi qui partent en vacances,
01:26:22surtout vacances d'été,
01:26:24et quand ils reviennent, les cambriolages.
01:26:26Un quart des interventions pour cambriolages
01:26:28ont lieu entre juin et juillet,
01:26:30contre 20% seulement dans les autres pays européens.
01:26:33Mais une autre période fera également l'objet
01:26:35d'une vigilance particulière,
01:26:37celle des Jeux Olympiques,
01:26:39où les habitants risquent de fuir la capitale
01:26:41et laisser leur logement libre.
01:26:43Le dispositif de police et gendarmerie Tranquilité Vacances
01:26:47permet de prévenir les éventuels cambriolages des logements.
01:26:50Les forces de l'ordre veillent sur les logements des habitants
01:26:53qui en ont fait la demande pendant leurs absences prolongées.
01:26:57L'opération 2024 Tranquilité Vacances
01:27:00a déjà démarré dans toute la France.
01:27:03On va aller un petit peu plus loin avec Eric Henry qui nous accompagne.
01:27:07Bonjour Eric Henry, vous êtes délégué national du syndicat de police Allianz.
01:27:11Merci d'être avec nous ce matin.
01:27:13Ma première question pour vous,
01:27:15comment on explique déjà cette hausse des vols avec effraction ?
01:27:18Bonjour, merci de votre invitation.
01:27:21Malheureusement ça s'inscrit dans ce que certains appellent
01:27:24un estauvagement de la société.
01:27:26Nous, Allianz, nous parlons de brutalisation de la société.
01:27:30Rappelez-vous, nous avions écrit une lettre ouverte le 29 novembre 2023
01:27:35appelant à un choc d'autorité
01:27:38et en dénonçant cette brutalisation de la société.
01:27:41Votre reportage est éloquent,
01:27:43mais malheureusement ça s'inscrit comme je viens de le dire
01:27:46dans une augmentation globale d'autres itèmes de délinquance ou de criminalité.
01:27:49Par exemple, les violences intrafamiliales, pour ne citer qu'eux.
01:27:54Vous avez cité une augmentation quand même assez manifeste.
01:27:58Oui, parce qu'on était à 490 cambriolages par jour en 2021.
01:28:03On est à 600 en 2024.
01:28:06Nous étions à peu près à 28 000 mises en cause en 2021.
01:28:09Nous sommes à 35 000 à peu près mises en cause.
01:28:12Alors, malgré la mobilisation intense des forces de l'ordre,
01:28:16de mes collègues,
01:28:18comme vous l'avez dit, ils ne chaument pas.
01:28:20Il y a un engagement intense.
01:28:22La situation est vraiment terrible.
01:28:24Elle est ahurissante, même, je dirais,
01:28:26parce qu'il faut être partout.
01:28:28Avec l'échéance à venir d'ici à peu près trois semaines des Jeux olympiques,
01:28:31évidemment, c'est un risque.
01:28:33Alors justement, est-ce que ça va avoir un impact,
01:28:35les Jeux olympiques, sur les cambriolages,
01:28:37puisque vous êtes évidemment fortement mobilisé pour la sécurité du pays,
01:28:40les risques d'attentats, on le sait bien.
01:28:42Est-ce que du coup, il va y avoir un report de toutes ces équipes
01:28:45qui sont censées faire des rondes, aussi surveiller les habitations
01:28:48qui seront peut-être sur d'autres activités,
01:28:50sur la sécurisation de cette compétition ?
01:28:53Effectivement, c'est un vrai risque, c'est une vraie crainte,
01:28:55car la majorité des forces de l'ordre sera concentrée
01:28:58sur l'île de France et les sites olympiques.
01:29:00On annonce environ 18 millions de visiteurs, donc de spectateurs,
01:29:03dont 16 millions à Paris.
01:29:052 millions d'étrangers également seront présents.
01:29:08Donc, une majorité de mes collègues,
01:29:11enfin, un grand nombre de mes collègues seront appelés en renfort
01:29:13sur les sites olympiques à Paris,
01:29:15comme en zone territoriale.
01:29:18Il est prévu que des gendarmes seront appelés en renfort
01:29:21dans les zones urbaines, démunis justement de policiers,
01:29:24de mes collègues, qui seront eux-mêmes engagés sur les JO.
01:29:28Mais ces gendarmes ne pourront pas non plus compenser
01:29:30la perte momentanée des effectifs, et eux-mêmes d'ailleurs,
01:29:33ils vont aussi, en partant de leur résidence administrative,
01:29:36ils vont aussi fragiliser leurs collègues,
01:29:38qui devront travailler aussi encore davantage
01:29:40pour essayer de juguler cette délinquance et cette criminalité.
01:29:43Alors, ça impactera donc les zones périurbaines,
01:29:46les zones rurales et tous les lieux également de tourisme.
01:29:50Notamment, je pense aux lieux d'illégiature,
01:29:52dont la population est multipliée par X chaque année,
01:29:55et on voit malheureusement tous les ans
01:29:57des profils pas toujours très touristiques,
01:29:59pardonnez-moi l'expression, qui viennent aussi pour se lâcher,
01:30:02commettre des actes de délinquance et de criminalité.
01:30:04J'ai une dernière question pour vous, Éric Henry.
01:30:06Une dernière question.
01:30:08Pour les Français qui nous écoutent ce matin,
01:30:10qu'est-ce que vous leur recommandez cet été
01:30:13pour éviter les cambriolages ?
01:30:15Qu'est-ce qu'on peut faire pour éviter ça ?
01:30:17Alors, quelques règles de base.
01:30:20Une a été dite dans votre reportage,
01:30:22c'est notamment l'opération tranquillité-vacances.
01:30:25Donc, il faut vraiment aviser les services de gendarmerie, de police
01:30:28du départ en vacances, de la période,
01:30:30de telle date à telle date.
01:30:32C'est intégré aussi, ce qui se fait souvent,
01:30:34la participation citoyenne.
01:30:36Donc, c'est comme un dispositif préventif
01:30:38qui associe plusieurs acteurs pour, justement,
01:30:40rapidement aviser les services de police ou de gendarmerie
01:30:43de faits suspects, de personnes suspects, de véhicules suspects.
01:30:46Il faut aussi veiller, voir si c'est possible,
01:30:49avec du voisinage ou des membres de la famille,
01:30:52pour ne pas laisser penser qu'on est parti
01:30:56durant un temps assez long de chez soi.
01:30:58C'est-à-dire venir, ouvrir, fermer les volets,
01:31:01vider sa boîte aux lettres,
01:31:04pour ne pas laisser penser encore avec une boîte aux lettres pleine
01:31:07qu'on est absent sur une longue durée.
01:31:09Donc, il y a quelques mesures de prudence à mettre en place
01:31:12et il ne faut pas hésiter à se rapprocher des services de police
01:31:14et de gendarmerie, justement, pour faire face à ça
01:31:17et demander des conseils pour éviter le plus possible,
01:31:21malheureusement, des victimes de ce genre de choses.
01:31:23Et si vous me permettez...
01:31:25Dernier point, rapidement.
01:31:27Oui, rapidement.
01:31:28Juste un message de politique syndicale, quand même,
01:31:30concernant Alliance.
01:31:32À l'épreuve, là, on est en période des élections électatives,
01:31:34les JO, après, qui vont évidemment avoir lieu.
01:31:37Donc, vous savez que mes collègues sont mobilisés
01:31:39à 100% du 26 juillet au 11 août.
01:31:41Donc, nous, Alliance, on le dit clairement,
01:31:43quel que soit le gouvernement qui sortira des urnes,
01:31:45celui-ci devra mettre concrètement en application
01:31:48les contreparties financières que nous avons obtenues
01:31:51par l'aide, notamment, de nos actions.
01:31:53Et en particulier, je pense à celle du 25 avril.
01:31:55Et ça, ça vous concerne, mais ça concerne aussi
01:31:58beaucoup de métiers, beaucoup de corporations,
01:32:00beaucoup de métiers qui seront mobilisés
01:32:01durant ces Jeux olympiques.
01:32:03On entend bien, vous attendez du prochain gouvernement
01:32:05qu'il applique les promesses du précédent,
01:32:07ce qui peut se comprendre en termes de Jeux olympiques.
01:32:10Merci à vous, Éric Henry, d'avoir accepté
01:32:12notre invitation ce matin sur CNews.
01:32:14Dernier sujet qu'on voulait aborder ce matin avec vous.
01:32:16Depuis cet hiver, en Bretagne, les pluies importantes
01:32:18qui ont lessivé les sols ont fait réapparaître
01:32:20les algues vêtres toxiques.
01:32:22Elles représentent un danger mortel pour l'homme.
01:32:25C'est un retour en nombre encore cette année.
01:32:27Pourtant, les agriculteurs ont fait des efforts
01:32:29pour diminuer les rejets d'azote dans les rivières.
01:32:32Notre reportage en baie de Saint-Brieuc,
01:32:34signé Mickaël Chaillou.
01:32:36La plage de la Grand-Ville est fermée,
01:32:38devenue trop dangereuse après les échouages
01:32:40successifs d'algues vertes.
01:32:42Pour s'approcher, on s'équipe de masques
01:32:44et de détecteurs d'H2S, l'hydrogène sulfuré,
01:32:47un gaz qui se dégage des algues en décomposition
01:32:50et qui peut être mortel à très forte dose.
01:32:53La limite d'exposition est fixée à 10 ppm.
01:32:56111, 117 ppm.
01:33:00Depuis 54 ans, il y a des algues vertes ici.
01:33:03En 54 ans, on n'a pas été foutus
01:33:06de pouvoir en finir avec des algues vertes.
01:33:09C'est parce qu'on ne le veut pas.
01:33:11Les plans de lutte contre les algues vertes
01:33:13se multiplient depuis 2010,
01:33:15mais les résultats sont décevants,
01:33:17même si les rejets d'azote d'origine agricole
01:33:19sont en nette diminution.
01:33:21Fait nouveau, le détecteur se déclenche maintenant
01:33:23sur le chemin des douaniers,
01:33:25bien au-dessus de la plage.
01:33:27C'est du jamais vu.
01:33:29Le gaz que l'on a, c'est du CH4,
01:33:31c'est du méthane, en quelque sorte.
01:33:33Parce que dans la décomposition des algues vertes,
01:33:35il y a 20 gages.
01:33:37Ces défenseurs de l'environnement se désolent
01:33:39de voir que l'écologie est totalement absente
01:33:41de la campagne des législatives.
01:33:43Je suis extrêmement peiné d'entendre
01:33:45les débats aujourd'hui et de voir
01:33:47comment l'environnement est passé à la trappe
01:33:49au moment même où c'est un thème
01:33:51de plus en plus fort.
01:33:53Le réchauffement climatique,
01:33:55personne ne peut se cacher derrière le petit doigt.
01:33:57Faute de pouvoir alerter les politiques
01:33:59qui en ce moment regardent ailleurs,
01:34:01ces militants demandent à l'Agence régionale de santé
01:34:03une étude épidémiologique
01:34:05sur les populations qui vivent à proximité
01:34:07de la plage.
01:34:118h48 sur CNews, les sports pour finir.
01:34:15Votre programme avec Nutribullet.
01:34:17Un maximum de nutriments en un minimum d'efforts.
01:34:19Et oui, c'est aussi simple que ça
01:34:21avec Nutribullet.
01:34:23Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
01:34:25Votre programme avec Groupe Verlaine.
01:34:27Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables.
01:34:29Groupe Verlaine.
01:34:31Et féliciter, il y avait du rugby hier soir.
01:34:33C'est l'union Bordeaux-Begles
01:34:35qui s'est défaite du stade français
01:34:37au matemut atlantique.
01:34:39L'UVB a pris le large en seconde période
01:34:41grâce à un essai de Beauchaton, bien servi par Damian Penaud.
01:34:43Malgré l'essai de Perez Blanc,
01:34:455 minutes après la sirène,
01:34:47les parisiens ratent l'opportunité d'accrocher
01:34:49et la prolongation.
01:34:51La transformation de Joris Second heurte le poteau.
01:34:53Score final, 22 à 20.
01:34:55Succès historique pour les Bordelais
01:34:57qui se qualifient pour la première finale
01:34:59de Top 14 de leur histoire.
01:35:01Ils affronteront le stade Toulousain vendredi
01:35:03au stade Vélodrome à Marseille.
01:35:25Et c'est la fin de cette émission.
01:35:27Merci à vous tous.
01:35:29Félicité Kindoki, Eric Revelle, Gabriel Cluzel et Thomas Bonnet.
01:35:31Restez avec nous sur CNews dans un instant.
01:35:33L'heure des pro-week-end, c'est avec Eliott Deval.