Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE
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00:00:00 (Générique)
00:00:13 -Bonjour à tous, bienvenue et bon réveil dans "La Matinale".
00:00:16 On est ensemble jusqu'à 9h pour de l'info, de l'analyse, des débats.
00:00:20 Je vous souhaite au passage une très belle année 2024,
00:00:23 et une très belle année 2024 à Marine Sabourin,
00:00:25 qui m'accompagne pour l'IGT.
00:00:27 -Bonjour, Anthony. Bonne année à tous.
00:00:29 On va, avant de poursuivre,
00:00:31 de vous présenter mes invités sur ce plateau,
00:00:33 et le sommaire de cette émission,
00:00:35 l'éphéméride de votre samedi 6 janvier,
00:00:38 c'est avec Alessandra Martinez.
00:00:40 -Chers amis, bonjour.
00:00:46 Nous fêtons aujourd'hui la Saint-Edouard,
00:00:49 un roi anglais, mort en 1066
00:00:52 et parfois injustement traité.
00:00:54 Un de ses biographes a écrit de lui
00:00:56 qu'il était médiocre et sans caractère.
00:00:58 Il présentait par ailleurs la particularité d'être albinos,
00:01:01 ce qui ne rendait pas toujours bienveillant le regard des autres.
00:01:05 Tout ceci est très injuste.
00:01:07 Élevé en Normandie, Edouard n'arrive en Angleterre
00:01:10 qu'à l'âge de 25 ans pour monter sur le trône.
00:01:12 Très vite, il va faire preuve d'un souci profond pour son peuple,
00:01:16 trop peut-être,
00:01:17 et les puissants en profitent pour prendre le pouvoir.
00:01:20 Edouard est un admirable chrétien.
00:01:23 On le dit d'une piété quasi monastique.
00:01:26 Il prie sans cesse,
00:01:27 il fait preuve d'un recueillement spectaculaire pendant les messes
00:01:30 et il vit très sobrement.
00:01:33 Sachez aussi qu'on lui doit la reconstruction
00:01:35 de la cathédrale de Westminster dans laquelle il fut enterré.
00:01:39 Une violente querelle de succession naîtra après sa mort
00:01:43 puisqu'il n'avait pas d'enfant.
00:01:45 Celui qui va la remporter
00:01:46 n'est autre que le célèbre Guillaume le Conquérant.
00:01:49 Le temps passant, Edouard le Confesseur
00:01:52 deviendra un véritable symbole, un ciment de l'unité du royaume.
00:01:57 Et voici pour finir un extrait de l'évangile de Saint Jean,
00:02:00 qui est lu à la messe aujourd'hui.
00:02:02 "Mais mon pas en parole, ni par des discours,
00:02:05 "mais par des actes et en vérité."
00:02:08 C'est tout pour aujourd'hui. À demain, chers amis. Ciao.
00:02:11 Vous l'aurez remarqué, ce sera comme ça toutes les semaines.
00:02:15 Désormais, la matinale reprend dès 6h du matin.
00:02:18 Et dès 6h du matin, on vous propose le meilleur.
00:02:20 Pourquoi ? Parce que j'ai Amaury Brelet à mes côtés.
00:02:21 - Bonjour. - Bonjour.
00:02:22 - Et bonne année également. - Bonne année.
00:02:24 Pour la première fois cette année,
00:02:25 rédacteur en chef à Valeurs Actuelles.
00:02:27 Vous m'accompagnez donc pour décrypter l'actualité
00:02:29 avec Michel Taub, également. Bonne année, Michel.
00:02:30 Meilleur vœu, cher Anthony.
00:02:32 Michel Taub, fondateur du site Opinion International.
00:02:35 Harold Imane, que je retrouve bien évidemment sur ce plateau.
00:02:37 Bonne année à vous aussi, Harold.
00:02:40 Pour décrypter toute l'actualité internationale avec nous.
00:02:43 Et il y a à dire ce matin,
00:02:45 avant de poursuivre la météo de votre samedi avec Loïc Roussel.
00:02:48 La météo avec Groupe Verlaine.
00:02:52 Isolation, photovoltaïque et pompe à chaleur
00:02:55 pour une rénovation globale.
00:02:56 groupeverlaine.com
00:02:58 Et voici les prévisions pour ce samedi 6 janvier.
00:03:01 Pour cette matinée, remarquez cette grisaille hivernale
00:03:04 qui va s'inviter des Pyrénées jusqu'aux frontières du Nord,
00:03:07 de l'humidité, de la neige sur les massifs.
00:03:10 Mais des éclaircies prévues le long de la Manche,
00:03:12 en Bretagne, vers l'Atlantique, en Méditerranée également.
00:03:16 Mais alors beaucoup, beaucoup de Mistral et de Tramontane.
00:03:19 Ça va même se renforcer au fil des heures.
00:03:21 On va le voir dans un court instant.
00:03:23 Les températures continuent de baisser.
00:03:25 Comme prévu, comme promis, avec des valeurs faiblement positives
00:03:28 dans les villes moyennes et grandes.
00:03:30 Au lever du jour, Météo France relève 2 degrés,
00:03:33 par exemple, du côté de Dijon ou encore de Bourges.
00:03:36 5 à Paris, même température à Lille.
00:03:40 En revanche, 10 degrés en moyenne sur l'île de Beauté,
00:03:43 comptez 3 degrés seulement dans les rues de Bordeaux.
00:03:46 Ensuite, toujours cette instabilité un peu plus présente
00:03:48 du sud-ouest jusqu'au nord-est.
00:03:50 La neige va tomber à très basse altitude sur les reliefs.
00:03:54 Plus d'éclaircies pour les Bretons, pour les Normands,
00:03:57 vers l'océan Atlantique.
00:03:58 Un ciel bien dégagé en Méditerranée.
00:04:00 Mais je vous le disais, le vent va se renforcer.
00:04:02 Mistral en basse vallée du Rhône jusqu'à 100 km/h.
00:04:05 Attention à l'instabilité orageuse très localement sur la route Corse.
00:04:09 Pour ce qui est des valeurs l'après-midi, ça va baisser partout.
00:04:12 Ça y est, des températures plus hivernales.
00:04:14 Seulement 7 degrés en moyenne sur la moitié nord,
00:04:16 10 degrés en moyenne pour la partie sud.
00:04:19 Très bon week-end à tous ou bonne fin de vacances.
00:04:24 Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
00:04:26 C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
00:04:28 Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables.
00:04:30 Groupe Verlaine.
00:04:32 C'est sûr qu'on arrive à la fin des vacances malheureusement.
00:04:35 Voici les titres de votre journal de 6h à la une.
00:04:38 Face à la crise migratoire dans notre pays,
00:04:40 faut-il développer davantage l'aide au retour des migrants ?
00:04:43 Jusqu'à 2500 euros qui peuvent être versés
00:04:46 pour un départ volontaire de notre territoire.
00:04:48 C'est ce que préconise en tout cas la Cour des comptes
00:04:50 dans son rapport au vitriol sur la politique migratoire du pays.
00:04:53 Est-ce que c'est une bonne idée ou est-ce que cela peut-il créer
00:04:56 un appel d'air ? Mes invités vous donneront leur avis sur ce plateau.
00:05:00 L'exaspération des commerçants du 2e arrondissement de Lyon
00:05:04 après les émeutes de l'été dernier,
00:05:06 sont désormais livrés à une délinquance croissante.
00:05:08 Tout s'est accéléré un petit peu à Noël
00:05:11 avec des commerces fracturés jusqu'à 4 fois
00:05:13 en l'espace de seulement quelques jours.
00:05:15 Ils réclament, ces commerçants, la réouverture
00:05:17 du commissariat d'arrondissement fermé pour travaux depuis 2 ans
00:05:20 et des sanctions plus lourdes pour les délinquants.
00:05:22 Vous les entendrez dans ce journal.
00:05:24 Moins de services publics, moins d'habitants
00:05:27 et donc moins de commerces également.
00:05:28 20 000 communes de France n'ont aucun magasin dans leurs rues.
00:05:32 Une désertification du territoire qui inquiète.
00:05:34 On vous montre ce matin l'initiative d'un habitant
00:05:36 du sud de l'Essonne qui a décidé de changer les choses
00:05:38 avec l'ouverture d'épiceries solidaires.
00:05:41 Le reportage dans un instant.
00:05:43 La France qui a un retard considérable sur ses voisins
00:05:49 dans l'aide au retour volontaire, c'est le constat dressé
00:05:51 par la Cour des comptes dans son rapport publié jeudi.
00:05:53 Une option peu déployée en France et pourtant 4 fois moins coûteuse
00:05:57 qu'un retour forcé. Un peu moins de 5 000 clandestins
00:05:59 en ont bénéficié en 2023 contre 26 000.
00:06:02 En Allemagne, les explications de Tancrede Guiotel.
00:06:06 Sur l'année 2022, la France a effectué
00:06:08 moins de 5 000 retours aidés contre près de 9 000
00:06:12 pour le Royaume-Uni et plus de 26 000 pour l'Allemagne.
00:06:15 Sur l'ensemble des retours effectués,
00:06:18 la France ne compte que 34 % de retours aidés
00:06:21 contre 54 % en moyenne pour les pays de l'Union européenne.
00:06:24 Bien que beaucoup plus coûteux, la France compte ainsi
00:06:27 une grande majorité de retours forcés.
00:06:29 Cependant, le montant de l'aide au retour volontaire
00:06:32 a été récemment augmenté.
00:06:34 Depuis le mois d'octobre dernier, elle a quasi doublé,
00:06:36 passant de 650 euros à 1 200 euros,
00:06:40 voire 2 500 euros en cas d'incitation au retour.
00:06:44 Elle met également en oeuvre un barème dégressif
00:06:46 à l'image de la Suisse.
00:06:48 L'aide s'élève à 1 200 euros pour le premier mois,
00:06:51 après avoir été déboutée d'une demande d'asile ou de titre.
00:06:54 Elle passe ensuite à 600 euros pour les trois mois suivants,
00:06:57 pour finalement tomber à 400 euros.
00:06:59 -On va commenter ça avec Michel Taubes.
00:07:03 Tout d'abord, Michel, 4 400 euros,
00:07:07 c'est le coût d'une expulsion manu militare,
00:07:09 une expulsion forcée du territoire français,
00:07:12 face à un maximum de 2 500 euros
00:07:15 pour une aide au départ volontaire.
00:07:18 Est-ce une bonne idée ou une fausse bonne idée ?
00:07:20 Dans le sens où, et c'est la question que je me posais,
00:07:23 ça peut générer un appel d'air de personnes
00:07:26 qui décident de revenir sous diverses identités
00:07:28 pour obtenir ces aides ?
00:07:30 -Oui, parce que 1 000, 2 000 euros d'aide au retour,
00:07:33 ça peut représenter une belle manne pour quelqu'un
00:07:36 qui vient d'un pays notamment africain,
00:07:38 ou d'Afghanistan, ou d'un autre pays.
00:07:40 Oui, ça peut être une incitation à toute cette chaîne de privilèges
00:07:44 que peuvent offrir aux migrants illégaux
00:07:47 dans un pays comme la France.
00:07:49 Après, évidemment, comme montre très bien le reportage,
00:07:52 c'est plus incitatif, c'est plus efficace
00:07:54 de convaincre une personne de repartir d'elle-même
00:07:57 que de les contraindre.
00:07:59 Pourquoi ? Parce que nous sommes dans un état de droit.
00:08:01 Les migrants utilisent toutes les ficelles
00:08:03 et toutes les possibilités de l'état de droit
00:08:05 pour rester le plus longtemps sur le sol français.
00:08:08 Donc, il vaut mieux avoir en face de nous
00:08:09 une personne qui consent à repartir chez elle,
00:08:12 avec notamment une carotte qui est une incitation financière.
00:08:16 Ça permet d'aller plus vite.
00:08:18 Après, il ne faudrait pas que ça devienne la panacée universelle
00:08:21 et que ça devienne pour tous les migrants
00:08:24 une occasion de repartir avec une manne financière en poche.
00:08:27 Surtout qu'on a pu constater
00:08:29 que, quand on a épluché ce rapport de la Cour des comptes,
00:08:32 on l'a largement fait sur notre entanière,
00:08:35 que lorsque ces migrants restaient sur notre territoire,
00:08:39 puisqu'il n'y a pas de communication entre les ministères,
00:08:41 ministères de l'Intérieur et les ministères de la Santé,
00:08:44 les aides sociales, continuaient à être versées,
00:08:47 ce qui peut aussi, là, représenter une somme considérable.
00:08:50 Est-ce que, selon vous, à Maury-Brelay,
00:08:52 il faut inciter au départ volontaire des migrants
00:08:56 plutôt que de les forcer manu militari ?
00:08:58 Oui, c'est une très bonne mesure qu'il faut évidemment développer
00:09:01 et qui n'est pas assez en France depuis des années
00:09:05 et qui montre son succès à l'étranger notamment.
00:09:08 En Allemagne, il y a un nombre de retours volontaires
00:09:11 beaucoup plus élevé qu'en France.
00:09:13 - Oui, 26 000. - 26 000, voilà.
00:09:14 Nous, on est à 4 000 et quelques.
00:09:16 Et on l'a dit, le coût est en moyenne quatre fois inférieur
00:09:18 à un éloignement forcé.
00:09:20 Et c'est d'autant plus intéressant qu'aujourd'hui,
00:09:22 on a énormément de mal à effectuer, à expulser ces clandestins
00:09:26 et à les forcer à retourner dans leur pays.
00:09:27 Mais il faut quand même un suivi des personnes
00:09:29 à qui on verse ces aides au départ,
00:09:31 parce que c'est le risque aussi qu'elles reviennent et qu'il y a un cycle...
00:09:33 Absolument, il faut mettre en place un certain nombre de critères
00:09:35 pour pouvoir vérifier que le système français n'est pas abusé.
00:09:40 Mais sur le principe, c'est une excellente idée.
00:09:42 Tout ce qui peut favoriser le retour de ces migrants chez eux,
00:09:46 sans les obliger, sans la contrainte,
00:09:48 mais de façon volontaire, est une bonne chose.
00:09:50 Et il faut développer ce système en France
00:09:54 pour vraiment pallier l'absence d'expulsion, le manque d'expulsion.
00:09:58 On a aujourd'hui des milliers, des dizaines,
00:10:01 mais des centaines de milliers.
00:10:02 Gérald Darmanin a évalué le nombre de clandestins en France
00:10:04 entre 600 000 et 900 000.
00:10:06 Donc on voit là bien qu'il y a une marge de manœuvre énorme pour la France.
00:10:09 Et une politique migratoire qui coûte un prix exorbitant,
00:10:12 1,8 milliard d'euros.
00:10:14 Voilà, c'est ce que montre la Cour des comptes et qui est aberrant.
00:10:16 C'est qu'en fait, contrairement à ce que nous font croire
00:10:19 les politiques depuis 40 ans,
00:10:20 il y a eu 29 lois sur les migrations depuis 1981.
00:10:25 Il n'y a pas de politique globale de lutte contre l'immigration égale.
00:10:28 On procède par petites touches, on procède par mesurettes
00:10:32 qui s'accumulent les unes et les autres.
00:10:33 Beaucoup de communication politique, mais pas de politique globale.
00:10:36 C'est ce que met en lumière le rapport de la Cour des comptes.
00:10:38 Et d'ailleurs, son auteur, Pierre Moscovici,
00:10:41 s'excusait presque d'avoir commis ce rapport,
00:10:44 parce que normalement, la Cour des comptes
00:10:45 ne s'occupe que d'aspects purement financiers.
00:10:48 Or là, c'est l'ensemble de la politique
00:10:50 de lutte contre l'immigration illégale
00:10:52 qui est dénoncée dans son manque de cohérence.
00:10:53 - Mais d'ailleurs, le timing de sortie du rapport a été repoussé.
00:10:57 Il aurait dû sortir plus tôt, ce rapport.
00:11:00 Est-ce qu'il n'y a pas aussi un objectif politique derrière tout ça
00:11:02 quand il n'a pas voulu sortir ce rapport au moment de l'examen de la loi ?
00:11:06 - Monsieur Moscovici a beau être pris dans la Cour des comptes,
00:11:09 il n'en est pas moins un fin politique.
00:11:10 Il prétend ne pas avoir voulu peser sur le débat
00:11:13 de la représentation nationale.
00:11:15 Non, évidemment, ce rapport aurait certainement éclairé...
00:11:18 - Ça sert aussi à éclairer les décisions politiques.
00:11:21 - Au niveau de la transparence de l'avis public,
00:11:23 évidemment, c'était utile que ce rapport soit versé au débat.
00:11:27 - La politique migratoire du pays dans ce rapport
00:11:29 est étriée par la Cour des comptes
00:11:33 et cela aurait pu aussi peser dans la balance
00:11:35 en faveur de mesures peut-être plus radicales
00:11:37 concernant notre politique migratoire
00:11:39 et peut-être qu'il n'a pas voulu aussi.
00:11:41 C'est un procès d'intention que je lui fais ?
00:11:43 - Je trouve ça scandaleux que ce rapport n'ait pas été publié
00:11:46 avant les débats au Parlement
00:11:47 pour éclairer les parlementaires et globalement les Français
00:11:51 sur la situation du système migratoire français.
00:11:53 C'est faillite, parce que ce rapport, on l'a dit,
00:11:55 est absolument accablant pour l'organisation
00:11:58 du système des migrations en France
00:12:00 avec des papiers d'identité qui ne sont pas scannés,
00:12:04 des migrants, des polices...
00:12:07 - On se base sur une identité déclarative,
00:12:09 totalement déclarative, on ne scanne pas les papiers d'identité,
00:12:12 on ne prend pas les empruntes...
00:12:13 - Les services ne se parlent pas,
00:12:15 police et douane ne se parlent pas,
00:12:17 les fichiers ne sont pas croisés.
00:12:18 On a évoqué ce coût d'1,8 milliard
00:12:21 pour des résultats qui sont absolument désastreux.
00:12:23 - Cela aurait clairement pu éclairer la prise de décision
00:12:26 et favoriser le débat.
00:12:28 - Un seul chiffre pour illustrer ce rapport,
00:12:32 c'est le chiffre des OQTF non exécutés,
00:12:34 qui est de 10 % et qui avait été annoncé...
00:12:36 - 10 % sont les OQTF exécutés.
00:12:39 - Exécutés, oui.
00:12:40 - 90 % non effectués.
00:12:41 - L'objectif de Macron en 2019, c'était de 100 %.
00:12:44 Tout est dit.
00:12:46 - Dernier point, Pierre Moscovici
00:12:47 était un ancien ministre de l'économie,
00:12:49 pouvoir socialiste,
00:12:50 donc il a aussi, je pense, ses convictions,
00:12:52 même si son rapport est accablant,
00:12:55 il faut aussi tenir compte de qui...
00:12:56 - Vous ne voulez peut-être pas se sentir responsable
00:12:58 d'un durcissement de la politique migratoire dans notre pays
00:13:00 en publiant ce rapport.
00:13:03 En tout cas, on peut s'interroger là-dessus légitimement.
00:13:06 La colère des commerçants du centre-ville de Lyon, à présent.
00:13:09 Ils font face à un phénomène qui ne fait que croître.
00:13:12 Depuis plusieurs mois, des vols, des effractions,
00:13:14 des cambriolages.
00:13:15 Une fromagerie, par exemple, a été fracturée 4 fois
00:13:18 en l'espace de seulement 3 semaines.
00:13:20 - Depuis septembre, la petite délinquance
00:13:22 attaque ces petits commerces de proximité
00:13:25 qui ont déjà dû faire face aux émeutes de l'été dernier.
00:13:27 Tout se demande une réaction rapide des autorités.
00:13:30 Les explications de Maxime Lavandier.
00:13:33 - Dans le quartier commerçant de la Charité à Lyon,
00:13:36 les cambriolages et vols sont de plus en plus réguliers.
00:13:38 - Depuis quelques semaines, ça s'est vraiment accéléré.
00:13:42 Quasiment tous les jours,
00:13:43 aujourd'hui, des magasins alimentaires sont touchés,
00:13:46 comme des restaurants, également des fleuristes,
00:13:49 des coiffeurs, des magasins qui n'étaient pas visés auparavant.
00:13:53 - De petits commerces familiaux que les voleurs ciblent,
00:13:55 avec un mode opératoire bien défini
00:13:57 et une détermination sans faille.
00:13:59 - Ils vont tout d'abord ici, par la vitrine,
00:14:02 par la porte principale du commerce,
00:14:04 par aussi les portes dérobées des parties communes,
00:14:07 et même, nous avons eu des infractions par les toits,
00:14:10 les toits des immeubles,
00:14:12 pour justement arriver à l'intérieur des commerces.
00:14:15 - La fromagerie du quartier a vu sa porte fracturée
00:14:18 quatre fois en un mois.
00:14:19 Pendant les fêtes de fin d'année, les vols et cambriolages
00:14:22 sont en hausse, et la fermeture du commissariat
00:14:25 du 2e arrondissement pour cause de travaux
00:14:27 n'arrange pas les choses.
00:14:28 - La fermeture du commissariat date d'un an et demi.
00:14:31 Le problème d'effectifs de police,
00:14:35 le problème de la fermeture du commissariat du 2e,
00:14:37 peut évidemment avoir un rapport avec tout ça, c'est certain.
00:14:41 - Pour faire face à ce phénomène, la présence policière
00:14:44 et les patrouilles pédestres ont été renforcées
00:14:47 avec l'appui de la police municipale.
00:14:49 Le commissariat, lui, devrait réouvrir en février.
00:14:52 - Ca, ça m'exaspère aussi comme sujet,
00:14:54 parce que les commerçants en France
00:14:56 sont souvent délaissés par la puissance publique
00:14:59 sur plein d'aspects de leur profession.
00:15:01 Ils travaillent dans des conditions difficiles.
00:15:03 Ces commerçants ont été confrontés aux émeutes de juin dernier.
00:15:07 Et vient à cela s'ajouter une délinquance
00:15:09 qui ne touche plus seulement les quartiers difficiles,
00:15:12 mais des centres-villes plutôt cossus,
00:15:15 comme celui du 2e arrondissement de Lyon.
00:15:17 - Les Français sont très attachés à leurs commerçants.
00:15:20 C'est les poumons des centres-villes
00:15:22 lesquels ont beaucoup souffert ces dernières décennies,
00:15:25 notamment la concurrence...
00:15:27 - On n'a plus envie d'être commerçants.
00:15:29 - Mais les pouvoirs publics ont du mal à valoriser.
00:15:32 Il faut le regretter.
00:15:34 J'étais très choqué lors des voeux de fin d'année
00:15:38 d'apprendre qu'à Montargy,
00:15:40 qui avait été vraiment durement attaqué
00:15:42 pendant les émeutes de l'été dernier,
00:15:45 la coiffeuse de la pharmacie n'avait toujours pas été reconstruite,
00:15:48 réparée, la vitrine de la coiffeuse de Montargy,
00:15:51 6 mois après les émeutes,
00:15:53 n'en a toujours pas été remise en place.
00:15:56 Pourquoi cela ?
00:15:57 Alors que la préfecture s'était engagée,
00:15:59 le ministre de l'Intérieur s'était engagé à réparer au plus vite.
00:16:03 C'est la même chose pour les commerçants de Lyon.
00:16:06 Il y a un manque d'attention des pouvoirs publics
00:16:08 qui est inadmissible alors que le tissu économique de notre pays
00:16:12 repose beaucoup sur les petites et moyennes entreprises,
00:16:15 beaucoup plus que sur les multinationales.
00:16:18 Il doit être priorité, l'attention des pouvoirs publics.
00:16:21 - J'ai l'impression que parfois, il y a souvent cette idée commune
00:16:25 que les commerçants doivent se faire énormément d'argent
00:16:28 alors qu'ils ne se rendent pas compte que les petits commerces
00:16:31 sont un sacerdoce.
00:16:32 - Lyon fait partie des villes les plus touchées par la délinquance.
00:16:36 Tous les quartiers de la ville sont affectés par la délinquance,
00:16:39 y compris le centre-ville.
00:16:41 Ce ne sont plus simplement les passants qui sont agressés ou volés,
00:16:45 ce sont les commerçants.
00:16:46 La difficulté pour eux, c'est que la sécurisation de leur établissement
00:16:51 ou l'installation de caméras leur coûte très cher.
00:16:54 Ils ne peuvent pas le faire.
00:16:55 Ils ne peuvent compter que sur les policiers,
00:16:58 dont on voit qu'il en manque dans certains quartiers.
00:17:01 Même dans le 2e, le commissariat n'est plus là.
00:17:04 La difficulté aussi, c'est l'impunité dont bénéficient
00:17:07 encore trop de ces voleurs, qui sont souvent des multirécidivistes
00:17:11 et qui sont souvent des mineurs, et pour beaucoup, des mineurs isolés.
00:17:15 C'est là aussi la 3e conséquence.
00:17:17 C'est le lien que l'on peut faire dans la recrudescence
00:17:20 de cette délinquance à Lyon, mais pas seulement à Lyon,
00:17:24 mais à toute grande ville de France, à Marseille et à Paris,
00:17:27 où cette délinquance est très liée à l'émigration illégale,
00:17:32 notamment, et aux mineurs isolés,
00:17:34 qui bénéficient d'un système et d'une protection juridique.
00:17:38 - On se rappelle l'année dernière la querelle
00:17:41 qu'avait opposée le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:17:44 au maire de Lyon, M. Doucet, sur le quartier de la Guillotière,
00:17:48 où il y avait des violences urbaines à répétition
00:17:51 des commerçants, les habitants, mais également les commerçants.
00:17:54 Il avait fallu du temps pour que la police nationale
00:17:58 et la police municipale, par l'intermédiaire du maire,
00:18:01 conviennent qu'il fallait peut-être travailler tous ensemble,
00:18:04 parce que la sécurité, c'est une chaîne de solidarité
00:18:07 entre tous les acteurs des forces de sécurité,
00:18:10 et on en était loin à Lyon.
00:18:12 Il faut espérer que les choses se soient améliorées à Lyon,
00:18:15 et la réouverture du commissariat de police du quartier
00:18:19 va certainement améliorer les choses.
00:18:21 - Je vous propose à 6h14 de faire un point sur l'actualité,
00:18:24 et on voit ça tout de suite avec Marine Sabourin.
00:18:27 - Le Pas-de-Calais est toujours en vigilance orange,
00:18:30 tout comme le Nord, les Ardennes et la Meuse.
00:18:33 Plus de 190 communes ont été touchées.
00:18:35 Si les sols sont toujours gorgés d'eau,
00:18:38 la décrue doit se poursuivre aujourd'hui.
00:18:40 Un homme de 30 ans est décédé hier matin à l'hôpital
00:18:43 où il avait été admis la veille.
00:18:45 Il a reçu une douzaine de décharges de pistolets
00:18:48 et une interrogation par la police à Montfermeil.
00:18:51 Le gérant d'une épicerie avait fait appel à la police
00:18:54 pour qu'elle fasse sortir cet employé qui refusait de quitter les lieux.
00:18:58 Une autopsie doit être effectuée lundi.
00:19:00 David Sowell, qui incarnait Hutch dans la série Starsky et Hutch,
00:19:04 est mort à l'âge de 80 ans.
00:19:06 L'acteur américain jouait le rôle du policier au volant
00:19:09 de la mythique Fort Torino Rouge.
00:19:11 Dans un communiqué publié par sa femme,
00:19:13 ses proches l'ont décrit comme un homme
00:19:16 aux nombreux talents extraordinaires.
00:19:18 - C'est votre génération, Starsky et Hutch ?
00:19:21 - Complètement. C'était une superbe série.
00:19:23 C'est une bien triste nouvelle qu'on a prise.
00:19:26 Je pense à son coéquipier du film,
00:19:28 M. Glazer, qui était également un très grand comédien.
00:19:31 - Qui doit être probablement bien peiné aujourd'hui.
00:19:35 On va parler d'un autre phénomène,
00:19:37 la désertification de notre territoire.
00:19:39 Cet effet boule de neige, moins de services publics,
00:19:42 moins d'habitants et moins de commerce.
00:19:45 On a 20 000 communes dans le pays qui n'ont aucun magasin
00:19:48 dans leurs rues, aucun service de proximité.
00:19:51 Pour pallier ce problème, un habitant de l'Essone
00:19:53 a décidé de prendre les choses en main.
00:19:56 - Michel Monbrun est octogénaire,
00:19:58 mais il a décidé de créer une association
00:20:00 qui s'appelle Ecojoli,
00:20:02 avec l'objectif d'ouvrir une épicerie solidaire
00:20:04 dans chaque village sans commerce.
00:20:06 Reportage de Solène Boulan et Bamba Gueye,
00:20:09 récit d'Aminata Demphal.
00:20:11 - A bientôt 83 ans,
00:20:12 Michel se lance dans l'industrie
00:20:14 de la désertification.
00:20:15 Michel se lance dans l'un des plus grands défis de sa vie,
00:20:19 ouvrir une dizaine d'épiceries solidaires,
00:20:21 comme celle-ci, ouverte à son initiative
00:20:24 il y a maintenant deux ans.
00:20:25 - J'ai une cinquantaine de villages,
00:20:27 non plus ni commerce ni service.
00:20:29 Avant, il pouvait aller au café, à la poste.
00:20:32 - Avant l'ouverture de cette épicerie,
00:20:34 le magasin le plus proche était à 5 km du village.
00:20:37 Michel en est certain.
00:20:38 Ce projet d'épicerie qui propose des produits bio,
00:20:41 locaux et au juste prix est la réponse
00:20:43 à l'enquête du village du Sud-Essonne.
00:20:46 - On aura gagné sur l'accent social,
00:20:48 sur la santé grâce à l'alimentation,
00:20:50 sur l'activité économique,
00:20:51 car on aura conservé des producteurs locaux.
00:20:54 - Sur les étagères, des huiles, du miel, du fromage
00:20:57 et bien sûr des légumes.
00:20:58 - Nous avons des butternuts, des petits marrons,
00:21:01 des pommes de terre de prunée,
00:21:03 des poireaux,
00:21:05 les navets.
00:21:06 Ca vient d'un peu partout dans le coin.
00:21:08 - Ici, la majorité des clients
00:21:11 sont des personnes âgées,
00:21:12 souvent isolées.
00:21:13 - Ils ne connaissent pas forcément leurs voisins.
00:21:16 Ils savent que je suis là, donc ils viennent.
00:21:19 - Pour ouvrir les prochains lieux de distribution,
00:21:21 Michel espère, avec son association,
00:21:24 obtenir des moyens financiers.
00:21:25 - Un peu de bonne volonté,
00:21:27 une attention des responsables locaux,
00:21:29 communaux et intercommunaux,
00:21:31 et la vie peut reprendre dans tous ces villages.
00:21:34 - D'après l'association, il faudra compter 187 000 euros
00:21:37 pour faire fonctionner 4 épiceries.
00:21:40 - Il faudrait pas mal de Michel Monbrun
00:21:42 sur notre territoire
00:21:43 pour éviter ce phénomène de désertification
00:21:46 qui incombe à l'Etat,
00:21:47 en premier lieu aux services publics.
00:21:49 A partir de là,
00:21:51 si on a des écoles, des postes,
00:21:52 une police municipale,
00:21:54 des services publics qui fonctionnent,
00:21:56 on a peut-être des habitants et des commerces
00:21:59 qui s'installent, puisqu'ils ont des débouchés commerciaux.
00:22:02 - Les services publics,
00:22:03 et la municipalité,
00:22:05 sont extraordinaires dans ce remontage.
00:22:07 On est en Ile-de-France,
00:22:09 on n'est pas au fin fond de la creuse.
00:22:11 - On est bien d'accord.
00:22:12 - C'est pour souligner que la désertification rurale
00:22:15 touche tout le territoire.
00:22:17 On est dans un pays où il y a plus de 34 000 communes,
00:22:21 donc quand on dit qu'il y en a 20 000 qui n'ont pas de commerce,
00:22:24 ça fait plus de la moitié des communes de France
00:22:27 touchées par cette désertification.
00:22:29 C'est devenu un phénomène de société considérable.
00:22:32 - On va partir aux Etats-Unis,
00:22:34 où la présidente de la célèbre université d'Harvard
00:22:37 a annoncé sa démission.
00:22:38 C'est Claudine Gay qui a quitté ses fonctions
00:22:40 après ses réactions face aux débordements antisémites.
00:22:43 - L'ex-présidente n'avait pas fermement condamné ces incidents.
00:22:47 Elle a laissé entendre qu'elle cédait à regret
00:22:49 face à une campagne intense de dénigrement.
00:22:52 Les informations de notre correspondante à New York.
00:22:55 - Elle dit avoir été victime d'une campagne de mensonges
00:22:58 et d'attaques racistes orchestrées par la droite conservatrice
00:23:01 américaine.
00:23:03 Elle a finalement démissionné cette semaine.
00:23:05 Cette professeure de sciences politiques
00:23:08 d'origine haïtienne ne sera restée que six mois
00:23:10 à la présidence d'Harvard, du jamais vu dans l'histoire
00:23:13 de l'université.
00:23:14 Pourtant, sa nomination avait été historique.
00:23:17 Première dirigeante noire d'Harvard,
00:23:19 deuxième femme seulement à occuper ce poste.
00:23:22 Mais entre son audition catastrophique au Congrès
00:23:25 sur la lutte contre l'antisémitisme sur le campus,
00:23:27 elle n'avait pas su condamner clairement les appels
00:23:30 au génocide des Juifs et les accusations de plagiat
00:23:33 dans ses anciens travaux de recherche,
00:23:36 dont la nomination était devenue intenable.
00:23:38 Ses détracteurs remettaient en cause les raisons
00:23:41 de son embauche, soulignant le manque d'épaisseur
00:23:44 de son CV, très peu d'articles publiés
00:23:46 durant sa carrière, ce qui est rarissime
00:23:48 dans le monde académique américain.
00:23:50 Pour la droite conservatrice,
00:23:52 Claudine Gay incarnait la dérive Woke,
00:23:54 par excellence des universités aux Etats-Unis.
00:23:57 Pour la gauche, ce n'est qu'une victime
00:24:00 de sexisme et de racisme.
00:24:01 Trouvez en tout cas celle ou celui qui fera l'unanimité
00:24:05 pour lui succéder s'annonce difficile.
00:24:07 En attendant, c'est le recteur de l'université
00:24:09 de confession juive, Alain de Guerbert,
00:24:12 qui assure la présidence par intérim.
00:24:14 -On a parfois l'impression que le Wokisme s'effondre
00:24:17 un peu sur lui-même en certains lieux,
00:24:20 en tout cas, là, à Harvard.
00:24:21 Est-ce que la démission de cette présidente
00:24:24 d'université signe là une prise de conscience
00:24:26 des excès de ce mouvement ?
00:24:28 -Oui, c'est une très bonne nouvelle.
00:24:30 Cette dame, malheureusement, n'était pas au niveau
00:24:33 du poste. Certaines personnes l'avaient dit
00:24:36 au tout début lors de sa nomination.
00:24:38 On l'a vu, on l'a rappelé,
00:24:40 cet épisode catastrophique au Congrès,
00:24:42 où elle a en gros laissé entendre
00:24:45 que l'antisémitisme n'était pas un problème
00:24:48 et que, de toute façon, sur son campus,
00:24:50 tout le monde avait le droit de s'y lâcher.
00:24:52 Ensuite, il y a eu aussi, et c'est ça
00:24:55 qui a lourdement pesé dans la balance
00:24:57 et qui, aujourd'hui, lui vaut largement son départ,
00:25:00 ses accusations de plagiat,
00:25:02 qui n'ont pas été portées par la droite
00:25:04 ou l'extrême droite américaine,
00:25:06 mais y compris par des universitaires américains
00:25:09 qui ont épluché ses travaux
00:25:10 et qui ont étudié le peu de papiers...
00:25:13 -Voilà, le plagiat et le peu de publications.
00:25:16 Depuis les années 90,
00:25:17 elle aurait fait une dizaine de publications
00:25:20 quand les anciens présidents d'Harvard
00:25:23 ont publié une dizaine d'articles par an.
00:25:25 -Visiblement, elle était le symbole
00:25:27 non seulement du wokisme...
00:25:29 -Elle a été choisie selon des critères
00:25:32 de ses travaux et pas pour ses compétences.
00:25:34 -Ce qui s'appelle discrimination positive.
00:25:37 En fait, elle est le fruit d'une discrimination positive
00:25:40 dont on peut voir les méfaits parfois.
00:25:43 Et c'est vrai que moi, ce qui m'étonne,
00:25:46 c'est qu'il s'agit de Harvard.
00:25:48 C'est l'une des plus prestigieuses universités américaines.
00:25:51 On voit que là où l'excellence américaine...
00:25:54 On peut critiquer les Etats-Unis,
00:25:56 mais au niveau du savoir, des universités,
00:25:59 il y a toujours eu aux Etats-Unis
00:26:01 la priorité de l'une des universités.
00:26:03 Et là, vous avez l'une des plus prestigieuses
00:26:06 qui est touchée, frappée en plein vol
00:26:08 par une forme de gangrène interne
00:26:10 qui s'appelle le wokisme.
00:26:12 -Harold Imane, un mot là-dessus.
00:26:14 Est-ce qu'on a eu une inversion de la tendance,
00:26:17 je pense, aux universités américaines,
00:26:19 mais aussi à Disney récemment,
00:26:21 qui commence à revenir un peu dans ses scénarios
00:26:24 sur le wokisme, à tout craint,
00:26:27 qui était donné, parce que, commercialement,
00:26:30 il s'y retrouve plus beaucoup.
00:26:31 A force de représenter des communautés,
00:26:34 on ne représente plus grand monde,
00:26:36 et Disney a l'air d'y revenir.
00:26:38 Est-ce qu'il y a un mouvement,
00:26:40 une inversion de la tendance ou pas ?
00:26:42 On va un peu loin en disant ça.
00:26:44 -Non, j'ai déjà entendu ça que sur les facs,
00:26:46 il y a une espèce de réplique
00:26:49 de gens qui se sentent écrasés,
00:26:52 injustement, par un wokisme
00:26:55 qui les accuse de toutes sortes de choses
00:26:57 qu'ils ne représentent pas.
00:26:59 En fait, c'est un peu le courant des gens raisonnables
00:27:03 qui commence à réagir.
00:27:05 Sinon, dans les deux extrêmes,
00:27:08 vous avez une espèce de bataille idéologique,
00:27:11 partisane,
00:27:12 mais les gens au milieu,
00:27:14 c'est, pour moi, ceux qui comptent le plus,
00:27:16 et eux ont commencé à rejeter le wokisme.
00:27:21 Oui, on doit enseigner Socrate, Aristote,
00:27:25 tous les grands philosophes, Emmanuel Kant,
00:27:28 et arrêter de dire qu'il avait telle ou telle attitude
00:27:32 envers sa servante,
00:27:35 où il a dit des choses désobligeantes sur l'Afrique,
00:27:38 qu'il n'avait jamais vues de sa vie en Africain.
00:27:40 Les philosophes font des erreurs.
00:27:42 S'il fallait tous les jeter pour ça,
00:27:44 il n'en resterait qu'un ou deux et il serait médiocre.
00:27:48 -Harold Imane, avec qui on va parler de la situation
00:27:51 au Proche-Orient.
00:27:52 Tensions qui montent après la mort du numéro 2 du Hamas
00:27:55 cette semaine.
00:27:57 "La riposte contre Israël est inéluctable",
00:27:59 nous dit le chef du Hezbollah.
00:28:01 Selon lui, les combattants sont dans les zones frontalières
00:28:04 pour répondre à l'Etat hébreu.
00:28:06 -Le ministre israélien de la Défense a affirmé
00:28:09 qu'il préférait la voie diplomatique à celle militaire
00:28:12 pour rétablir le calme à la frontière nord.
00:28:14 -Je tiens à le dire clairement,
00:28:19 nous préférons la voie d'une solution diplomatique
00:28:22 avec un accord, mais nous nous rapprochons
00:28:24 du moment où le sablier se retournera.
00:28:27 -Les militaires continueront à intensifier les opérations
00:28:30 dans l'ensemble du secteur si nécessaire.
00:28:32 Nous avons un objectif clair, faire rentrer en toute sécurité
00:28:35 les habitants du nord dans leur foyer.
00:28:37 -L'achasir bevitcha et tochevé ha-tsafon el-bate'em.
00:28:41 -Harold, est-ce qu'on est vraiment dans un engrenage militaire
00:28:45 entre Israël et le Hezbollah ou est-ce qu'il y a une issue
00:28:48 diplomatique qui est encore possible aujourd'hui ?
00:28:51 -On est au début de la fin du militaire pur.
00:28:54 Donc, il faut mettre en rapport ce qu'a dit Yoav Galant,
00:28:58 qui a dit "je préfère une issue diplomatique,
00:29:02 "c'est quand même significatif de sa part",
00:29:04 et il a lui-même présenté un plan de paix en quatre points
00:29:08 dans lequel il n'y avait pas d'expulsion
00:29:12 des habitants de Gaza, c'est très important.
00:29:15 Et deuxièmement, ni d'annexion par une autre puissance.
00:29:19 De son côté, Nasrallah,
00:29:22 le chef du Hezbollah au Liban,
00:29:25 qui semble maintenant être le grand ennemi,
00:29:28 puisque le Hamas militairement commence à baisser,
00:29:31 mais le Hezbollah pas du tout,
00:29:32 eh bien, lui, hier, dans un discours,
00:29:35 il avait parlé, mercredi, il a parlé hier,
00:29:39 après la prière, il commence à dire
00:29:42 "bon, on ripostera, mais ce ne sera pas nécessairement la guerre,
00:29:46 "et puis on pourrait peut-être discuter."
00:29:51 Il l'a dit de manière cryptée, comme tout ce qu'il dit,
00:29:55 mais voilà, on se retrouve un petit peu
00:29:58 avec une vision, à quelques semaines,
00:30:01 d'un début de pourparlers.
00:30:03 -Merci, Harold. On va marquer une courte pause.
00:30:06 On revient dans un instant.
00:30:08 On parlera de l'ultraviolence à Marseille,
00:30:10 qui a été passé à tabac par une dizaine d'individus.
00:30:13 Ca s'est passé dans la cité des Rosiers,
00:30:15 dans le 14e arrondissement de la ville.
00:30:20 De retour sur le plateau de la matinale "Weekend"
00:30:22 avec Amaury Brelet, Michel Taubes, Harold Imane
00:30:25 pour décrypter l'actualité, et l'excellente Marine Savourin.
00:30:28 Voici les titres de votre journal de 6h30 à la une.
00:30:32 L'ultraviolence à Marseille,
00:30:34 avec un homme passé à tabac par une dizaine d'individus.
00:30:37 Les faits se sont produits dans la cité des Rosiers,
00:30:40 dans le 14e arrondissement de la ville.
00:30:42 La police tente de dénouer cette affaire
00:30:45 qui pourrait être liée au trafic de stupéfiants.
00:30:48 Ces images-chocs éveilleront-elles les consciences,
00:30:50 celles d'un refus d'obtempérer qui aurait pu tourner au drame ?
00:30:54 Un policier propulsé dans les airs,
00:30:56 percuté par le véhicule d'un individu recherché par la Belgique.
00:30:59 Les faits se sont déroulés dans le département du Nord, en France,
00:31:03 où un refus d'obtempérer est enregistré toutes les 5 minutes.
00:31:07 Et nous serons en direct à 6h45
00:31:10 avec Marc Bourquin, conseiller stratégie-grantage
00:31:13 de la Fédération hospitalière de France.
00:31:16 Nous parlerons de la détresse financière des EHPAD publics.
00:31:19 3 établissements sur 4 sont en difficulté aujourd'hui.
00:31:22 On commence avec cette agression ultra-violente à Marseille.
00:31:28 Un homme a été roué de coups par une dizaine d'individus.
00:31:31 -La victime a réussi à prendre la fuite et s'est réfugiée
00:31:34 dans la maison d'un couple qui a donné l'alerte.
00:31:37 La piste d'un règlement de compte sur fond de trafic de stupéfiants
00:31:41 est étudiée par les policiers.
00:31:43 -C'est dans la cité des Rosiers,
00:31:45 dans le 14e arrondissement de Marseille,
00:31:47 que l'agression a eu lieu.
00:31:49 Un jeune homme d'une vingtaine d'années a été pris en chasse
00:31:52 par une dizaine de personnes.
00:31:54 -Plusieurs individus qui voulaient le massacrer de coups,
00:31:58 qui ont commencé à le battre
00:32:01 avec des battes de baseball,
00:32:03 avec les poings,
00:32:05 et il semblerait qu'ils voulaient vraiment
00:32:09 en découdre fortement avec cet individu.
00:32:13 -Par chance, la victime a réussi à prendre la fuite
00:32:16 et s'est réfugiée dans une maison dont la porte était ouverte.
00:32:19 -A quelques centaines de mètres,
00:32:21 dans l'appartement d'un couple
00:32:23 où il a pu se réfugier,
00:32:26 et le couple a pu faire appel aux services de police
00:32:29 et aux pompiers qui ont pu intervenir,
00:32:32 une nouvelle fois, très rapidement.
00:32:34 -Conduit à l'hôpital, le jeune homme présentait
00:32:36 une plaie à la tête et des hématomes sur tout le corps.
00:32:40 Son pronostic vital n'est pas engagé.
00:32:42 -On sait que, dans ces quartiers-là,
00:32:44 on est dans un climat d'ultraviolence,
00:32:46 de violence orange mécanique.
00:32:49 -Une enquête a été ouverte
00:32:50 pour définir les circonstances de cette agression.
00:32:53 -Evidemment, l'enquête déterminera l'origine
00:32:56 de cette altercation,
00:32:57 en tout cas de ce passage à tabac, plutôt, de cet homme.
00:33:01 Est-ce qu'il s'agit d'un règlement de compte
00:33:03 dans le cadre de trafic de stupéfiants ?
00:33:05 Néanmoins, le mode opératoire est inquiétant.
00:33:08 C'était l'ultraviolence de ce qui s'est passé.
00:33:11 C'est une personne qui frappe un homme
00:33:13 à coup de pied, de point, de batte de baseball.
00:33:16 C'est la France orange mécanique
00:33:18 décrite par ce syndicat de police.
00:33:20 -Et qu'avait décrite Laurent Berton dans son essai.
00:33:24 En fait, en 2023, Marseille a battu
00:33:26 tous les records de règlement de compte,
00:33:28 que ce soit qu'ils aient entraîné des morts violentes
00:33:32 ou des blessés.
00:33:33 Ensuite, je trouve que la gravité des faits,
00:33:35 la violence dont a été victime cette personne,
00:33:38 n'est qu'une illustration parmi d'autres
00:33:41 de ce qu'à Marseille,
00:33:42 il y a une véritable guerre des mafias.
00:33:44 Là, ce n'est pas que des guerres de trafiquants de drogue,
00:33:48 ça va bien au-delà.
00:33:49 Ce sont des mafias qui se battent et qui s'entretuent
00:33:52 pour essayer de conquérir des territoires.
00:33:55 On en est là.
00:33:56 Et donc, trafic de drogue, délinquance, violence,
00:33:59 mais au-delà de cela,
00:34:00 c'est véritablement des luttes de pouvoir
00:34:03 où tout est permis, tous les moyens sont bons.
00:34:05 Et j'ai envie de dire, c'est à celui qui sait être
00:34:08 le plus violent qui finira par l'emporter
00:34:11 et c'est ce que doivent se dire beaucoup de gangs
00:34:14 en guerre les uns contre les autres.
00:34:16 -Il y a une forme de communication dans la violence ?
00:34:19 -Oui, pour pouvoir prendre le pouvoir,
00:34:21 il faut montrer qu'on est capable de tout,
00:34:24 notamment des faits les plus violents.
00:34:26 Je pense que c'est souvent dans les systèmes de mafia,
00:34:29 un des signes de la prise de pouvoir,
00:34:31 c'est la capacité de tuer et d'y mettre tous les moyens.
00:34:35 -A Moray-Brelay.
00:34:36 -Oui, avec des zones entières de non-droit
00:34:38 où la loi française ne s'applique plus
00:34:41 et est laissée aux mains de trafiquants, de gangs,
00:34:44 très souvent liées à la drogue, il faut l'avouer.
00:34:47 Généralement, ce genre de menaces,
00:34:49 ce genre de règlement de compte
00:34:51 se fait plutôt par des armes à feu,
00:34:53 à la Kalachnikov, c'est ce qu'on observe le plus souvent à Marseille.
00:34:57 Là, c'est particulier, c'est un guet-apens.
00:35:00 On verra ce que dira l'enquête,
00:35:01 si cette affaire est liée ou pas au trafic de drogue.
00:35:04 Le fait est que depuis un an, en tout cas en 2023,
00:35:07 on est à près d'une cinquantaine d'homicides
00:35:10 liés au trafic de drogue,
00:35:12 que malheureusement, rien n'est fait
00:35:14 malgré les effets d'annonce de Gérald Darmanin.
00:35:16 Ce n'est pas la séries 8
00:35:18 que l'on mobilise toutes les trois semaines,
00:35:20 qui changera grand-chose.
00:35:22 Il faut mettre le paquet sur les moyens policiers et judiciaires
00:35:25 pour démanteler ces trafics,
00:35:27 en espérant réduire les conséquences nuisibles pour la population.
00:35:31 Il faut le rappeler, les premières victimes
00:35:33 de ces règlements de compte, de ces trafiquants,
00:35:36 de ces criminels à Marseille,
00:35:38 c'est la population, et souvent les plus pauvres,
00:35:40 dans ces quartiers déshérités.
00:35:43 -Autre phénomène de société,
00:35:44 c'est ce refus d'obtempérer, en particulier,
00:35:47 qui aurait pu virer au drame.
00:35:49 A Luyn, dans le département du Nord,
00:35:51 un individu recherché par la Belgique
00:35:54 a percuté un policier français
00:35:56 qui tentait de l'interpeller avec ses collègues.
00:35:58 Vous voyez ces images filmées par un témoin,
00:36:01 particulièrement impressionnante.
00:36:03 On a aperçu à gauche la voiture du suspect
00:36:06 encerclée par plusieurs voitures de police
00:36:08 qui démarre à toute vitesse,
00:36:10 et des agents à pied arrivant.
00:36:12 -Le chauffeur accélère et fauche un agent
00:36:14 qui est propulsé par-dessus une glissière en béton.
00:36:17 Le suspect a été interpellé par les policiers de Tourcoing.
00:36:21 J'apporte tout mon soutien aux policiers blessés.
00:36:24 Ce sont les mots de Gérald Darmanin,
00:36:26 publié sur Ixte, une vidéo filmée et partagée
00:36:28 sur les réseaux sociaux,
00:36:30 nécessaire, selon William Mori, délégué national Nuit Alliance,
00:36:34 sur le terrain écouté.
00:36:35 -Il y a à peu près un refus d'obtempérer
00:36:38 toutes les cinq minutes en France.
00:36:40 C'est un fléau.
00:36:41 Et là, aujourd'hui, avec cette vidéo,
00:36:43 malheureusement, parce que notre collègue,
00:36:46 il a failli être tué,
00:36:47 on parle de fractures au niveau des membres intérieurs,
00:36:50 il va être opéré demain suite à ça,
00:36:53 mais la vidéo va permettre peut-être
00:36:55 de choquer un peu l'opinion publique,
00:36:58 les pouvoirs publics également,
00:37:00 et de se rendre compte de la dangerosité de notre métier
00:37:03 et de ce qu'est réellement un refus d'obtempérer.
00:37:06 C'est bien beau d'en parler,
00:37:08 mais là, pour une fois, on a des images concrètes
00:37:11 qui montrent la violence de ce fléau-là.
00:37:13 -Ce qui est terrible, c'est d'avoir ce policier
00:37:16 qui nous dit aujourd'hui que la vidéo de ce policier
00:37:19 qui est percutée va permettre peut-être
00:37:21 de choquer l'opinion publique pour qu'on prenne conscience
00:37:25 de ce qu'est un refus d'obtempérer
00:37:27 et des conséquences dramatiques qu'il peut entraîner.
00:37:30 -La violence de cette image, pour que les Français réalisent...
00:37:34 -J'ai souvent dit, on me l'a reproché,
00:37:36 mais je le pense véritablement,
00:37:38 dans la mort certes tragique du jeune Nahel à Nanterre,
00:37:42 s'il y avait eu la vidéo des 15 minutes
00:37:45 de son refus d'obtempérer
00:37:47 avant l'issue fatale de sa course-poursuite,
00:37:50 les choses auraient peut-être été différentes.
00:37:53 Cette vidéo est très intéressante,
00:37:55 parce qu'elle montre que chaque année,
00:37:58 il y a 25 000 policiers qui sont mis en danger
00:38:01 par 25 000 refus d'obtempérer.
00:38:03 Un refus d'obtempérer, c'est extrêmement grave,
00:38:06 et cette vidéo l'illustre bien.
00:38:08 Mais ce qui est dramatique, c'est que combien de ces 25 000 refus
00:38:12 d'obtempérer ont-ils donné lieu à des décisions de justice,
00:38:16 des condamnations très fermes des auteurs
00:38:18 de ces refus d'obtempérer ?
00:38:20 Si on commençait par là,
00:38:21 c'est-à-dire souvent le point de départ de drame considérable,
00:38:25 et on avancerait.
00:38:26 Et tout notre soutien à ce policier,
00:38:28 comme à tous les policiers qui vivent à chaque fois
00:38:31 un moment extrêmement dur, intense, dangereux,
00:38:35 parce qu'encore une fois, refuser d'obtempérer,
00:38:38 c'est mettre en danger avant tout des policiers
00:38:40 et souvent également d'autres concitoyens.
00:38:43 - Amaury Brelet.
00:38:44 - Ces images sont choquantes,
00:38:46 mais je crois que les Français sont conscients
00:38:49 depuis des années déjà de la réalité,
00:38:51 de la difficulté et de la dureté
00:38:53 de la profession de policier,
00:38:55 qui, en se levant le matin,
00:38:57 savent qu'ils risquent leur vie face à l'hyperviolence.
00:39:00 Ceux qui n'ont pas compris la réalité du terrain,
00:39:04 ce sont en effet une partie des magistrats
00:39:06 qui pratiquent un laxisme judiciaire
00:39:08 invraisemblable dans son victime,
00:39:10 en plus des violences des policiers.
00:39:13 C'est une partie de la classe politique,
00:39:15 qui continue depuis des années à cracher,
00:39:17 à diffamer la police en l'accusant de tuer,
00:39:20 et qui participe de cette ambiance,
00:39:22 qui est très compliquée en France,
00:39:24 alors même que 70 %, au moins 70 % des Français,
00:39:27 maintiennent leur confiance dans la police.
00:39:30 - A Montfermeil, en Seine-Saint-Denis,
00:39:32 un homme est décédé ce jeudi
00:39:34 après avoir été interpellé par la police
00:39:37 victime de deux arrêts cardiaques.
00:39:39 Employé d'une petite épicerie,
00:39:41 il s'était montré très agressif
00:39:43 auprès de son patron,
00:39:44 qui avait alors averti les forces de l'ordre.
00:39:47 - L'individu s'en est pris à un des agents.
00:39:49 Les fonctionnaires ont utilisé leur pistolet
00:39:52 pour faire des informations.
00:39:54 - Un homme de 30 ans ayant reçu une douzaine de tirs de taser
00:39:57 lors de son interpellation est décédé à l'hôpital
00:40:00 vendredi matin.
00:40:02 Les forces de l'ordre étaient intervenues
00:40:04 dans la nuit de mercredi à jeudi,
00:40:06 dans une épicerie de Montfermeil,
00:40:08 où cet individu, connu des services de police
00:40:11 pour sa violence, se comportait de façon surexcitée et agressive.
00:40:15 Il était également alcoolisé
00:40:17 et en train de commettre des dégradations.
00:40:20 Un policier au visage l'a mordu au moment de l'intervention.
00:40:23 Après plusieurs tentatives pour le raisonner
00:40:26 et face au danger qu'il représentait,
00:40:28 les agents ont dû utiliser leur taser à 12 reprises.
00:40:31 Peu après, l'individu a fait un arrêt cardio-respiratoire.
00:40:35 Il avait alors été hospitalisé dans le coma.
00:40:37 Suite à sa mort, deux enquêtes sont ouvertes,
00:40:40 une pour dégradation volontaire,
00:40:42 rébellion et violence sur les policiers,
00:40:45 l'autre, confiée à l'IGPN,
00:40:46 concernant l'intervention des forces de l'ordre.
00:40:50 -C'est un homme, à Maury-Brelay, qui s'est montré très agressif,
00:40:53 que ce soit envers son patron,
00:40:55 mais aussi envers les forces de l'ordre.
00:40:57 Ca montre à quel point c'est délicat
00:41:00 de gérer ce genre de situation.
00:41:02 Qui ne sont pas, on le rappelle, des cow-boys,
00:41:04 comme beaucoup essayent de le démontrer,
00:41:07 qui ne font pas usage de leur arme à feu
00:41:09 dès que la moindre occasion se présente.
00:41:12 En l'occurrence, selon les premières informations
00:41:15 qu'on a pu avoir de sources policières,
00:41:18 l'usage du taser s'est fait a priori dans les règles.
00:41:21 On verra ce que démontrera l'enquête par la suite.
00:41:24 Mais c'est ce genre de situation
00:41:26 auxquelles doivent faire face avec sang-froid les forces de l'ordre.
00:41:30 -L'enquête de l'IGPN, c'est la procédure habituelle.
00:41:33 -Oui, une enquête est menée par l'IGPN.
00:41:35 -Elle n'est présuppose de rien.
00:41:37 On verra ce qui l'en sera.
00:41:39 Sur le reste, cet individu était dangereux,
00:41:42 déjà connu de la police et de la justice.
00:41:45 Les policiers ont préféré privilégier
00:41:47 leurs armes non létales, c'est-à-dire le taser.
00:41:50 Ils auraient pu même utiliser leur arme en légitime défense à feu.
00:41:55 Ce genre d'affaire aux Etats-Unis ne choquerait personne.
00:41:59 Que l'on abatte quelqu'un qui est dangereux
00:42:02 et qui menace la vie des policiers,
00:42:04 de passant dans la rue ou dans un commerce,
00:42:06 ne choquerait personne.
00:42:08 -On précise qu'il n'y avait aucune intention...
00:42:11 -Non.
00:42:12 -D'immobiliser la personne. -D'utiliser le taser.
00:42:16 -Les policiers n'ont pas utilisé une arme à feu.
00:42:18 Ils ont voulu le neutraliser.
00:42:20 Il a été extrêmement violent, agacé, il a mordu un des policiers.
00:42:24 Voilà, c'est malheureusement une conséquence.
00:42:29 C'est une forme de refus d'obtempérer
00:42:31 de la part de quelqu'un qui, manifestement, a commis un délit
00:42:35 et qui est en plus alcoolisé, ce qui n'y aide pas.
00:42:40 L'enquête est en cours, mais encore une fois,
00:42:42 le rôle de la police, c'est de faire respecter l'ordre.
00:42:45 Rien de plus banal que cela.
00:42:47 -On va parler de votre consommation.
00:42:49 Si vous avez l'intention de partir en week-end,
00:42:52 les prix à la pompe sont toujours très élevés,
00:42:55 selon les données officielles.
00:42:57 C'est terminé avec un litre d'essence à 1,78 euros
00:43:01 et à 1,75 euros pour le gazole.
00:43:03 -Compte tenu de la demande mondiale de pétrole,
00:43:06 les tarifs à la pompe ne sont pas prêts de chuter.
00:43:09 Il va donc falloir s'y habituer.
00:43:10 Les détails avec notre journaliste écologue Guillaume.
00:43:14 -Comme souvent, c'est une question d'offres et de demandes.
00:43:17 Les pays producteurs font en sorte de maintenir
00:43:20 une production relativement basse.
00:43:22 Ils ferment les robinets des puits de pétrole
00:43:24 afin de maintenir les prix hauts.
00:43:26 L'Arabie saoudite a réduit d'un million de barils
00:43:29 sa production quotidienne.
00:43:31 La situation actuelle au Proche-Orient pourrait compliquer
00:43:34 les choses si elle venait à se tendre
00:43:36 et contribuer à réduire encore un peu plus la production mondiale.
00:43:40 De l'autre côté, côté demandes,
00:43:42 si on reste soutenu au niveau mondial,
00:43:45 on avait un temps pensé que le ralentissement économique
00:43:48 de la Chine allait soulager la demande de pétrole
00:43:51 et faire baisser les prix, mais on n'a jamais autant consommé
00:43:54 de pétrole dans le monde qu'en 2023,
00:43:56 malgré tous les efforts faits vers la transition écologique.
00:44:00 Pour l'instant, les prix se maintiennent
00:44:02 légèrement en dessous d'1,80 euro le litre à la pompe,
00:44:05 mais ils pourraient tutoyer les 2 euros dans les mois qui viennent.
00:44:09 C'est seulement si cela arrive
00:44:11 que le gouvernement relancerait l'indemnité carburant de 100 euros
00:44:15 pour les ménages les plus modestes qu'il avait promis.
00:44:18 De même, les opérations à prix coûtant
00:44:20 et à la pompe sont désormais terminées.
00:44:22 Pour l'instant, personne ne promet leur retour.
00:44:25 Nous allons donc continuer à payer notre essence relativement chère
00:44:29 en 2024 et surtout à verser 40 % pour ce qui va dans le réservoir
00:44:33 et 60 % sous forme de taxes
00:44:36 qui iront à l'Etat et aux collectivités locales.
00:44:39 - Les aides ne se feront plus que par à coup.
00:44:41 Ce sera vraiment nécessaire,
00:44:43 mais c'est aussi nécessaire aujourd'hui
00:44:45 avec le pouvoir d'achat des Français
00:44:48 qui est très affecté par l'inflation
00:44:50 dans absolument tous les domaines.
00:44:52 Le prix des déplacements pour aller à son travail
00:44:55 quand on habite dans une commune rurale
00:44:57 devient très compliqué avec le nouveau actuel.
00:45:00 - Ça risque de ne pas changer.
00:45:02 Il y a deux choses.
00:45:03 Les pays producteurs, l'OPEP en tête,
00:45:05 sont manifestement entrés dans une sorte de bras de fer,
00:45:09 avec l'Occident, en réduisant leur production
00:45:11 de sorte que ça fait augmenter les prix.
00:45:14 Et puis, il y a le contexte international.
00:45:16 Si le conflit au Proche-Orient s'étend et s'inscrit dans la durée,
00:45:20 ça risque effectivement de faire également pression
00:45:23 sur les prix à la pompe.
00:45:25 - Amaury Brunet.
00:45:26 - Oui, la géopolitique joue un rôle aussi dans cette affaire,
00:45:29 notamment les attaques en mer Rouge qui inquiètent les marchés,
00:45:33 dont le prix remonte.
00:45:37 C'est d'autant plus dommageable
00:45:39 que beaucoup de Français, aujourd'hui,
00:45:41 sont dépendants de leurs voitures,
00:45:44 que ce soit les petits commerces ou même les grandes enseignes,
00:45:47 pour pouvoir faire fonctionner leur activité économique.
00:45:50 - Allez, 6h44 sur CNews.
00:45:52 Le rappel de l'actualité. Marine Sabourin.
00:45:55 ...
00:45:58 - Le Moscou-Paris va toucher la France ce week-end.
00:46:01 Cette vague de froid de Russie et de Scandinavie
00:46:04 va faire chuter les températures au niveau national
00:46:07 par rapport aux normes de saison.
00:46:08 Le changement de régime s'annonce radical, selon Météo France.
00:46:12 La bande de Gaza est devenue un lieu de mort inhabitable.
00:46:15 Ce sont les mots du coordinateur des affaires humanitaires
00:46:18 des Nations Unies qui demandent une fin immédiate du conflit
00:46:22 pour les populations de Gaza, ses voisins menacés
00:46:25 et pour les générations à venir.
00:46:27 En Russie, les autorités ont proposé aux habitants
00:46:30 d'évacuer la zone de Belgorod.
00:46:32 Ils les ont invités à se protéger des éclats d'obus.
00:46:35 - Le conflit est envisagé quotidiennement
00:46:37 par des tirs ukrainiens depuis fin décembre.
00:46:40 Une frappe d'une ampleur sans précédent y a fait 25 morts
00:46:43 et plus d'une centaine de blessés il y a une semaine.
00:46:46 - Les îles Canaries sont-elles le nouveau Lampedusa
00:46:49 à l'ouest de l'Europe ?
00:46:50 En Espagne, le nombre d'arrivées illégales sur le territoire
00:46:54 a explosé sur l'année 2023, et pour les trois quarts d'entre elles,
00:46:57 via cet archipel de l'Atlantique au large des côtes marocaines.
00:47:01 - Au total, près de 57 000 migrants sont arrivés
00:47:04 à une hausse de 82 %, principalement des Marocains,
00:47:07 des Sénégalais ou des Guinéens.
00:47:09 Les détails avec notre correspondant à Barcelone,
00:47:11 Frédéric Trahény.
00:47:13 - Avec une hausse de 82 %, l'Espagne a pratiquement vu
00:47:16 doubler le nombre des arrivées illégales sur son territoire
00:47:19 en 2023 par rapport à l'année précédente,
00:47:22 soit au total 56 850 personnes, selon les chiffres officiels
00:47:25 du ministère de l'Intérieur.
00:47:27 Trois quarts d'entre elles, une quarantaine de milliers,
00:47:30 sont passés par les îles Canaries,
00:47:32 une route pourtant dangereuse, qui part des côtes africaines
00:47:35 du Sénégal et du Maroc pour s'enfoncer sur 100 km
00:47:38 dans l'océan Atlantique, où 8 000 personnes ont perdu la vie
00:47:42 entre 2018 et 2022. L'autre porte d'entrée
00:47:44 se situe en Méditerranée, en face du Maroc,
00:47:47 via Gibraltar et les îles Balear, où 17 000 personnes
00:47:50 sont passées l'année dernière, soit une hausse de 20 %
00:47:53 par rapport à l'année précédente.
00:47:56 Ces chiffres en hausse restent inférieurs à l'année record 2018
00:47:59 enregistré par l'Espagne,
00:48:01 qui reste l'une des portes principales
00:48:03 d'entrée de l'immigration illégale en Europe avec la Grèce,
00:48:07 mais loin derrière l'Italie, qui, dans le même temps,
00:48:10 a enregistré trois fois plus d'entrées illégales
00:48:13 sur son territoire que l'Espagne.
00:48:15 -Au sud d'Israël, la ville de Sderot, figée dans l'horreur.
00:48:18 Trois mois après l'attaque des terroristes du Hamas,
00:48:21 les habitants sont traumatisés.
00:48:23 Ils se remémorent les images des crimes commis
00:48:26 contre leurs proches.
00:48:27 -Revoyant leur ville anéantie, les stigmates sont toujours visibles.
00:48:31 Voici le reportage de Thibaut Marcheteau et Fabrice Elsner
00:48:34 avec le récit d'Aminata Demphal.
00:48:36 -Tehila était à sa fenêtre
00:48:38 quand les terroristes ont attaqué le commissariat de Sderot,
00:48:41 à quelques mètres de son appartement.
00:48:44 -J'ai peur. Je me rappelle tout le temps
00:48:47 de ce qui s'est passé en bas de chez moi.
00:48:49 J'essaie de dormir. Je prends même des médicaments,
00:48:52 mais je n'y arrive pas.
00:48:55 -Les voisins de Robert et Tehila étaient des Gazaouis
00:48:58 qui travaillaient en Israël pour l'éliminer
00:49:01 pendant un mois.
00:49:02 Ils sont restés cachés dans cet appartement
00:49:05 par peur d'être considérés comme des terroristes.
00:49:07 -Tout ça, je leur ai donné pour être sûr
00:49:10 qu'ils n'aient pas besoin de sortir.
00:49:12 -Après quelques semaines,
00:49:13 l'armée israélienne interpelle ces trois Palestiniens
00:49:16 pour s'assurer qu'ils n'appartiennent pas au Hamas.
00:49:19 Leur appartement est entièrement fouillé.
00:49:22 -L'armée est arrivée.
00:49:26 Ils les ont pris pour aller à Ramallah,
00:49:28 pour ensuite les emmener à Gaza.
00:49:30 -Ramallah, they're taking them to Gaza.
00:49:33 -Trois mois après, le traumatisme du 7 octobre
00:49:36 est toujours présent pour les habitants de Steyrot.
00:49:40 -La campagne présidentielle aux Etats-Unis
00:49:42 est bien lancée. Joe Biden accuse Donald Trump
00:49:45 d'utiliser la rhétorique de l'Allemagne nazie
00:49:48 dans son premier discours de campagne de l'année 2024,
00:49:51 une attaque frontale qui intervient
00:49:53 à la veille du 3e anniversaire de l'assaut du Capitole.
00:49:56 Applaudissements
00:49:58 -You can't be pro-insurrectionist and pro-American.
00:50:01 -Il qualifie ceux qui s'opposent à lui de vermines.
00:50:04 Il parle du sang de l'Amérique qui est empoisonné.
00:50:09 Faisons écho exactement au même langage
00:50:13 que celui utilisé dans l'Allemagne nazie.
00:50:16 -Son adversaire Donald Trump doit faire face
00:50:22 à un barrage de difficultés judiciaires
00:50:24 qui pourrait lui coûter l'élection.
00:50:26 Il va s'occuper de son dossier très prochainement.
00:50:29 Qu'est-ce que ça implique ?
00:50:31 -Est-ce qu'il pourra avoir son nom
00:50:33 sur les bulletins de vote dans plusieurs Etats ?
00:50:38 Chaque Etat a sa propre commission électorale
00:50:42 et décide tout seul qui peut et qui peut ne pas être candidat.
00:50:46 Et donc, au Colorado et dans le Maine,
00:50:50 Donald Trump n'a pas le droit de figurer.
00:50:52 Alors, pour l'instant,
00:50:54 ceci a été... Ces divers recours
00:50:57 sont passés à la Cour suprême des Etats-Unis,
00:51:00 qui va dire si tout cela est recevable,
00:51:02 si on peut vraiment bloquer Donald Trump.
00:51:05 Pourquoi on le bloquerait ?
00:51:07 Parce qu'il aurait, selon ses détracteurs,
00:51:09 participé à une insurrection
00:51:12 le 6 janvier 2021,
00:51:15 lorsque ses supporters ont attaqué le Capitol.
00:51:20 On va laisser de côté les arguties judiciaires.
00:51:24 C'est dans la Constitution.
00:51:26 Quelqu'un qui s'est rebellé ou insurgé contre les Etats-Unis
00:51:29 ne peut pas occuper un poste élu.
00:51:31 Mais est-ce que Donald Trump est dans ce cas ?
00:51:34 Voilà la question posée.
00:51:36 Mais maintenant, il y a au moins une dizaine d'Etats
00:51:39 où on essaie de bloquer sa participation
00:51:42 aux listes électorales.
00:51:43 Et évidemment, si c'est autre chose que le Colorado et le Maine,
00:51:47 eh bien là, il ne pourrait plus gagner l'élection.
00:51:52 Donc c'est grave.
00:51:53 On en saura plus le 8 février,
00:51:55 jour où la Cour suprême
00:51:59 examinera ses recours.
00:52:02 Et entre maintenant et le 8 février,
00:52:05 eh bien ça, c'est rapide pour la Cour suprême des Etats-Unis.
00:52:08 On suivra ça avec vous, Harold Iman.
00:52:10 On va finir ce journal avec l'espoir.
00:52:20 Marine, on commence avec du football.
00:52:22 Hier soir, Metz a affronté Clermont
00:52:24 en 32e de finale de Coupe de France.
00:52:26 C'est Clermont qui l'a emporté face à Metz
00:52:29 après une séance de tir au but.
00:52:30 Les Lorrains avaient ouvert le score
00:52:32 grâce au super but de Sanné.
00:52:34 Mais en seconde période, Jim Alevina
00:52:36 remet les deux équipes à égalité un par tout
00:52:39 après 90 minutes.
00:52:40 Metz a fait preuve de maladresse en ratant trois tentatives.
00:52:43 Toujours en foot, d'autres clubs se seront affrontés.
00:52:46 Nantes l'a emporté sur Pau 4 à 0.
00:52:49 Poussé-Feynier a emporté 1-0
00:52:51 contre le club québécois Rouen Métropole.
00:52:53 Les matchs continuent.
00:52:55 Lille sera face à Brest et Nice contre Sers.
00:52:58 On n'a pas de billboards, c'est pas grave.
00:53:08 On va poursuivre avec notre focus.
00:53:10 On va parler de la détresse financière des EHPAD publics
00:53:13 qui a des conséquences sur la façon dont sont pris en charge nos aînés.
00:53:17 Ils sont même contraints de fermer leurs portes.
00:53:20 A Dompierre-sur-Yon, en Vendée,
00:53:22 une structure familiale prête 26 lits,
00:53:24 mais un gouffre financier comme la plupart des EHPAD publics.
00:53:27 Ce matin, je voulais en parler avec Marc Bourquin.
00:53:30 Vous êtes conseiller stratégie-grantage
00:53:33 à la Fédération hospitalière de France,
00:53:35 la FHF, qui représente 3 000 EHPAD publics en France.
00:53:38 Je voulais faire un état des lieux.
00:53:40 Quelle est la proportion d'EHPAD en difficulté aujourd'hui ?
00:53:45 Oui, bonjour.
00:53:46 Aujourd'hui, on a à peu près 75 % des établissements
00:53:51 qui présentent un déficit.
00:53:53 Après, je n'utiliserai pas le terme de gouffre financier
00:53:56 parce qu'en réalité, ces établissements,
00:53:58 il faut le savoir, ont des tarifs pour les usagers
00:54:02 qui sont nettement moins élevés,
00:54:05 à peu près 1 000 euros de moins par mois,
00:54:07 que les EHPAD privés.
00:54:09 Donc, vous voyez, en fait,
00:54:10 ce sont des établissements qui sont en général plutôt bien gérés,
00:54:14 mais le fait que l'inflation n'ait pas du tout été compensée
00:54:19 dans leurs tarifs
00:54:20 fait qu'ils ont, pour la grande partie d'entre eux,
00:54:24 basculé dans le déficit.
00:54:25 Je précise que ce n'était pas le cas il y a trois ans.
00:54:27 Il y a trois ans, ces établissements étaient globalement à l'équilibre.
00:54:31 - Est-ce que ça... - C'est critique.
00:54:33 Est-ce que cela entraîne une baisse de la qualité des soins
00:54:36 pour les résidents de ces EHPAD ?
00:54:38 Non, ça n'entraîne pas une baisse de la qualité des soins
00:54:41 parce que, justement,
00:54:43 les responsables se refusent à baisser les effectifs,
00:54:48 notamment parce que ces effectifs, vous le savez,
00:54:51 c'est une autorité publique.
00:54:53 Dans l'ensemble des établissements,
00:54:55 les effectifs sont trop bas.
00:54:59 C'est pour ça, d'ailleurs, que les pouvoirs publics
00:55:01 se sont engagés à augmenter les effectifs
00:55:04 de 50 000 agents d'ici 2030.
00:55:10 Mais de ce point de vue,
00:55:11 les établissements publics ont des effectifs
00:55:15 qui sont un peu moins déficitaires, si je puis dire, en effectifs,
00:55:20 que les établissements privés.
00:55:23 Le sujet, c'est vraiment, dans ce déficit,
00:55:25 le fait que les hausses de rémunération,
00:55:28 par ailleurs utiles et légitimes,
00:55:30 qui ont été décidées dans le cadre du Seigneur de la Santé,
00:55:33 n'ont pas été totalement compensées,
00:55:35 et que les hausses de coût d'enrées alimentaires, énergie,
00:55:41 elles non plus n'ont pas fait l'objet d'une compensation tarifaire.
00:55:45 - C'est quoi ? - Ça explique la situation de déficit.
00:55:48 - Quelle est la solution aujourd'hui pour redonner du souffle aux EHPAD ?
00:55:53 - Alors, écoutez, elle découle un peu de la situation
00:55:57 que je viens de décrire.
00:55:59 Le premier sujet vraiment urgent, c'est qu'en 2024,
00:56:05 il y ait un rattrapage tarifaire,
00:56:07 qu'on évalue au minimum à 5,5 %,
00:56:11 que pour ce qui relève des dépenses de sécurité sociale dans un EHPAD,
00:56:17 les hausses de rémunération qui interviendront en 2024
00:56:20 soient compensées par des hausses de budget.
00:56:23 Ça, c'est le court terme.
00:56:24 Mais nous pensons, à la Fédération hospitalière de France,
00:56:26 qu'il faut aussi introduire une modulation des tarifs
00:56:31 en fonction des revenus des personnes,
00:56:35 comme on le fait par exemple dans les crèches
00:56:38 ou dans les cantines scolaires,
00:56:41 que ça serait une mesure d'équité qui serait de nature
00:56:45 à permettre à la fois un meilleur équilibre financier des établissements
00:56:51 et aussi de tenir compte de la situation de fortune des personnes.
00:56:57 Et puis, évidemment, si on regarde sur le moyen et long terme,
00:57:02 il faut investir dans ces structures pour permettre leur modernisation,
00:57:06 leur transformation, parce que le besoin des aînés évolue
00:57:12 et que si on veut faire de ces EHPAD des structures accueillantes et attractives,
00:57:18 eh bien, il faut investir dans les nouvelles technologies
00:57:23 et les ouvrir sur l'extérieur pour en faire des lieux de vie
00:57:30 qui pourront retrouver une attractivité
00:57:32 à la fois pour les personnes âgées et pour les professionnels.
00:57:36 -Merci à vous, Marc Bourquin, conseiller stratégie et agrantage
00:57:40 à la FHF, la Fédération hospitalière de France,
00:57:43 d'avoir accepté notre invitation ce matin sur CNews.
00:57:45 On va marquer une courte pause.
00:57:46 Le temps pour moi de remercier Amaury Breulet,
00:57:48 rédacteur en chef à Valeurs Actuelles,
00:57:49 pour la première partie de cette émission.
00:57:51 On accueillera dans quelques instants Guillaume Bigot.
00:57:53 Michel Thaube, vous restez avec nous.
00:57:55 On évoquera cette question,
00:57:56 faut-il développer l'aide au retour des migrants ?
00:57:59 C'est ce que propose la Cour des comptes,
00:58:02 qui estime que ce système n'est pas suffisamment utilisé en France
00:58:06 pour inciter les migrants à repartir,
00:58:08 les migrants en situation irrégulière,
00:58:10 à repartir dans leur pays.
00:58:11 Je poserai la question à mes invités dans un instant.
00:58:13 Le décryptage à travers nos reportages,
00:58:15 nos sujets également et tous nos invités.
00:58:16 La matinale-week-end, c'est jusqu'à 9h.
00:58:18 Sur CNews, vous restez avec nous.
00:58:19 On marque une courte pause. On revient dans un instant.
00:58:22 Sur CNews, bon réveil à tous ceux qui nous rejoignent
00:58:27 dans la matinale-week-end.
00:58:28 Je vous souhaite une très belle année 2024.
00:58:30 À tous, une très belle année.
00:58:31 À Guillaume Bigot, que je n'ai pas vu depuis le passage à la nouvelle année.
00:58:34 À vous et à tous, d'ailleurs.
00:58:36 Également, mon cher Guillaume.
00:58:37 On est très contents de vous avoir sur ce plateau,
00:58:40 comme tous les week-ends.
00:58:42 Vous êtes avec nous pour décrypter l'actualité.
00:58:44 Avec Michel Thaube également, qui reste avec nous.
00:58:46 Avec grand plaisir.
00:58:47 Fondateur du site Opinion internationale.
00:58:49 Harold Zimman.
00:58:50 Et bien sûr, Marine Sabourin pour le journale,
00:58:52 qui m'accompagne comme tous les week-ends.
00:58:54 On reprend cette année 2024.
00:58:55 Je rappelle à nos téléspectateurs
00:58:57 que la matinale prend désormais à partir de 6h.
00:58:59 Voici les titres de votre journal de 7h.
00:59:02 Face à la crise migratoire dans notre pays,
00:59:03 faut-il développer l'aide au retour des migrants ?
00:59:07 Jusqu'à 2 500 euros qui peuvent être versés
00:59:09 pour un départ volontaire de notre territoire,
00:59:11 c'est ce que préconise la Cour des comptes
00:59:13 dans son rapport au vitriol sur la politique migratoire de notre pays.
00:59:16 Est-ce que c'est une bonne idée ?
00:59:18 C'est la question que je me posais ce matin.
00:59:20 Cela peut-il créer un appel d'air ?
00:59:22 Mes invités vous donneront leur avis sur ce plateau.
00:59:25 L'exaspération des commerçants du 2e arrondissement de Lyon.
00:59:29 Après les émeutes de l'été dernier,
00:59:30 ils sont désormais livrés à une délinquance croissante.
00:59:33 Tout s'est accéléré à Noël avec des commerces fracturés
00:59:36 jusqu'à 4 fois en l'espace de seulement quelques jours.
00:59:39 Ils réclament la réouverture du commissariat d'arrondissement
00:59:41 fermé pour travaux et puis des sanctions plus lourdes
00:59:44 contre les délinquants.
00:59:45 Vous les entendrez dans ce journal.
00:59:47 Moins de services publics, moins d'habitants
00:59:50 et donc moins de commerces.
00:59:51 20 000 communes en France n'ont aucun magasin dans leurs rues.
00:59:55 Une désertification du territoire qui inquiète.
00:59:57 On vous montre ce matin l'initiative d'un habitant
01:00:00 du sud de l'Essonne qui a décidé de changer les choses
01:00:02 avec l'ouverture d'Épicerie Solidaire.
01:00:04 Le reportage dans un instant.
01:00:06 Alors, on revient ce matin sur ce rapport de la Cour des comptes
01:00:11 qui étrie la politique migratoire de la France.
01:00:14 Coûteuse, inefficace, mal ciblée, peu coordonnée.
01:00:18 On en a beaucoup parlé hier sur notre antenne.
01:00:20 Un point qu'on voulait évoquer avec vous ce matin,
01:00:22 c'est l'une des préconisations de la Cour des comptes,
01:00:25 le développement de l'aide au retour volontaire des migrants.
01:00:28 Oui, c'est une alternative moins coûteuse
01:00:30 que le retour forcé des migrants,
01:00:32 mais qui est encore trop peu utilisé dans notre pays.
01:00:35 S'agit-il d'une bonne idée ?
01:00:37 Pour vous faire votre opinion, voici les explications
01:00:39 de Tancred Guiotel.
01:00:40 Plus de 10 600 retours volontaires aidés en 2018
01:00:46 contre moins de 5 000 en 2022.
01:00:48 L'utilisation de ce dispositif d'aide
01:00:51 pour les étrangers en situation irrégulière
01:00:53 a chuté de plus de 50 % en cinq ans.
01:00:56 En cause, une diminution des liaisons aériennes
01:00:58 pendant la pandémie de Covid,
01:01:00 mais aussi une limitation des personnes éligibles.
01:01:03 Elle n'a pas été généralisée.
01:01:04 Elle a été limitée à des gens qui sont là depuis tant de mois.
01:01:08 Elle a exclu plusieurs zones de pays
01:01:12 qui avaient pourtant des régimes de visa.
01:01:15 Pour accroître le nombre de bénéficiaires,
01:01:17 la Cour des comptes préconise d'assouplir le dispositif.
01:01:20 Elle recommande notamment de réduire la durée minimale
01:01:23 de séjour en France, aujourd'hui de six mois,
01:01:25 pour en bénéficier.
01:01:27 Elle demande également un meilleur encadrement
01:01:29 pour éviter un potentiel appel d'air.
01:01:31 La Cour des comptes pointe le fait, dans son rapport,
01:01:34 que la coordination interministérielle
01:01:36 est aujourd'hui insuffisante.
01:01:38 Il faut que nos consulats soient informés en temps et en heure
01:01:42 de l'identité des personnes qui bénéficient
01:01:45 d'une aide au retour volontaire,
01:01:47 de manière à ce qu'évidemment,
01:01:49 on ne leur délivre pas, pendant un certain temps,
01:01:52 de visa pour revenir en France.
01:01:54 Pour la Cour des comptes, l'objectif est aussi financier.
01:01:57 En moyenne, le coût moyen d'un retour volontaire
01:02:00 est quatre fois inférieur à celui d'un éloignement forcé.
01:02:04 Développer, Guillaume Bigot, cette aide au retour volontaire,
01:02:08 est-ce une bonne idée ou une fausse bonne idée ?
01:02:11 Pourquoi je pensais à ça en préparant cette émission ?
01:02:13 Je me disais qu'avec les problèmes dans nos systèmes d'information,
01:02:17 on a du mal à se coordonner entre les ministères
01:02:19 avec potentiellement les consulats dans les pays d'origine.
01:02:22 On a du mal à relever formellement l'identité des individus
01:02:26 qui migrent de manière clandestine dans notre pays
01:02:28 parce qu'on se bat sur des identités déclaratives
01:02:30 et non pas sur des papiers scannés ou sur des empreintes.
01:02:35 Comment on n'a pas la certitude que demain,
01:02:37 des individus vont faire la navette
01:02:38 entre leur pays d'origine et notre pays
01:02:39 pour récolter une aide supplémentaire ?
01:02:42 D'abord, vous...
01:02:43 J'allais dire, vous anticipez que je réponde.
01:02:46 J'anticipais tous vos arguments, j'ai répondu à tous.
01:02:48 Non, mais parce que je n'avais pas pensé aussi à cette affaire de fraude,
01:02:51 mais évidemment, la fraude à l'identité,
01:02:54 elle est massive pour les gens qui sont par définition
01:02:56 souvent dans la clandestinité.
01:02:59 En tout cas, là, premier point, effectivement,
01:03:01 ça risque de créer un appel d'air en tant que tel.
01:03:04 C'est-à-dire que si on sait qu'en se maintenant illégalement en France,
01:03:07 non seulement c'est le cas aujourd'hui, il ne vous arrive rien,
01:03:10 vous serez peut-être régularisé,
01:03:12 de toute façon, vous allez bénéficier
01:03:15 d'une certaine aide sociale, vos enfants seront pris en charge,
01:03:17 vous allez peut-être, même sans être régulier,
01:03:20 avoir accès à du logement,
01:03:21 vous allez pouvoir avoir accès à de la santé,
01:03:24 c'est l'aide médicale d'État.
01:03:26 Si en plus, il y a une sorte de timbale
01:03:29 ou un pécule,
01:03:32 et qu'en vous maintenant illégalement sur le territoire,
01:03:35 en plus, vous allez retourner à la caisse départ avec de l'argent,
01:03:39 ça devient encore plus incitatif.
01:03:41 Ça, c'est la première réponse.
01:03:43 Quand même, moi, j'ai un problème
01:03:45 avec la...
01:03:47 Je dirais, la gouvernance de M. Moscovici,
01:03:51 parce que, normalement,
01:03:53 moi, il me semblait naïvement que la Cour des comptes
01:03:56 était là pour éclairer les décisions publiques,
01:03:58 et que parmi les acteurs qui devaient être éclairés,
01:04:01 il y avait notamment le peuple français.
01:04:03 Mais apparemment, c'est pas comme ça que l'entend M. Moscovici,
01:04:05 puisque, comme vous le savez, il a retenu la publication
01:04:08 de son rapport après la loi.
01:04:10 Autrement dit, si la loi avait pu éclairer
01:04:13 le vote des députés et de l'opinion publique,
01:04:15 peut-être, c'eût été mauvais.
01:04:17 Voilà. Et je me permets de dire aussi
01:04:20 que ça n'a pas été le cas pour le rapport
01:04:22 qu'il a tenu à publier de manière anticipée cette fois-ci
01:04:25 avant le deuxième tour de l'élection présidentielle
01:04:26 du président de la République. Vous comprenez ?
01:04:28 Donc, dans un cas, quand ça arrange l'exécutif,
01:04:30 il faut devancer l'appel,
01:04:31 et quand ça n'arrange pas l'exécutif,
01:04:33 on retient l'information.
01:04:34 Fermons la parenthèse.
01:04:35 Et maintenant, troisième et dernier point,
01:04:37 je pense que, moi, je serais assez favorable
01:04:39 au risque de vous surprendre à cette mesure,
01:04:41 mais je pense qu'il faudrait financer cette mesure
01:04:43 à partir du gel des actifs,
01:04:45 notamment des actifs privés, de tous les oligarques,
01:04:48 on va dire, notamment, vous voyez,
01:04:50 des pays au hasard, l'Algérie, etc.,
01:04:52 qui ne reprennent pas et qui ne veulent pas signer
01:04:55 de laissé-passer consulaire.
01:04:56 Donc, vous ne signez pas un laissé-passer consulaire,
01:04:58 eh bien, dans ce cas, on gel vos actifs,
01:04:59 on va même, pourquoi pas, les vendre,
01:05:01 et puis, dans ce cas, on va financer le retour
01:05:04 à la Caisse des parts de vos nationaux.
01:05:06 Voilà. Ça, ça me paraîtrait assez légitime.
01:05:07 Michel Thaube, beaucoup de choses ont été dites.
01:05:09 Trop, peut-être.
01:05:11 Non, pas du tout.
01:05:11 Non, non, on a plaisir à vous écouter, Guillaume Higo.
01:05:13 On marche sur la tête et on est dans un système kafkaïen,
01:05:16 que dénonce d'ailleurs la Cour des comptes.
01:05:19 Mais imaginez, dans la nouvelle loi immigration,
01:05:21 si le Conseil constitutionnel la valide,
01:05:23 il est prévu une amende jusqu'à 3 750 euros
01:05:27 pour un migrant illégal.
01:05:28 On rétablit le délit de séjour illégal,
01:05:30 sauf que pour des raisons de convention européenne,
01:05:32 on ne peut pas condamner à de la prison.
01:05:34 Donc, on condamne à une amende.
01:05:36 On va faire payer une amende à une personne à qui,
01:05:39 en même temps, on propose une somme d'argent
01:05:41 pour retourner dans son pays d'origine.
01:05:43 En fait, la réalité, c'est que le système français...
01:05:46 Pourquoi y a-t-il beaucoup plus d'aides au retour en Allemagne
01:05:50 et en Angleterre qu'il y en a en France ?
01:05:53 Parce qu'en fait, les 1 200 euros en moyenne
01:05:56 qui sont proposés à un migrant pour retourner dans son pays d'origine...
01:05:59 On rappelle que le retour manu militari,
01:06:01 le retour forcé d'un individu,
01:06:04 pour donner un ordre d'idée, je vous laisse poursuivre,
01:06:06 c'est 4 400 euros.
01:06:08 Mais là, l'aide au retour,
01:06:10 elle représente un budget qui est nettement inférieur
01:06:13 à ce que représente le gain potentiel pour un migrant
01:06:16 qui reste sur le sol français.
01:06:18 Parce qu'avec les aides au logement, avec les aides sociales,
01:06:20 la possibilité de travailler au noir, plus ou moins,
01:06:23 voire même d'être déclaré tout en étant en situation illégale,
01:06:26 il gagne beaucoup plus que les 1 200 euros
01:06:28 qu'on leur propose une fois pour l'aide au retour.
01:06:31 Donc, je ne suis pas certain que dans un système français
01:06:33 aussi privilégié, beaucoup plus privilégié
01:06:36 qu'il ne l'est en Angleterre ou en Allemagne,
01:06:38 cette aide au retour soit suffisamment incitative
01:06:41 pour les convaincre de retourner dans leur pays d'origine.
01:06:44 J'ajoute pour terminer,
01:06:45 ce qui est un petit peu contradictoire à ce que je viens de dire,
01:06:47 mais la réalité est complexe,
01:06:48 c'est que cette somme d'argent qui est proposée,
01:06:50 c'est une somme d'argent importante dans leur pays d'origine.
01:06:53 Donc, ça devrait peut-être amener certains à réfléchir.
01:06:55 Malheureusement, encore une fois, je pense que...
01:06:57 Surtout que la somme proposée est dégressive
01:06:59 en fonction du temps passé sur le territoire.
01:07:00 Donc, ça les incite à repartir aussi un petit peu plus vite.
01:07:03 Oui, mais encore une fois, en France,
01:07:06 le séjour est régulé et reste trop confortable.
01:07:08 Et donc, ces sommes ne sont peut-être pas suffisantes
01:07:11 au regard du gain.
01:07:12 Et on pourra convenir que ça ne fait pas l'intégralité
01:07:14 de notre politique.
01:07:15 Il va falloir sortir du bon même temps,
01:07:16 parce que si c'est une amende et une incitation financière,
01:07:18 le "en même temps", je veux bien,
01:07:20 mais c'est jusqu'à un certain point.
01:07:21 Allez, on va parler de la colère des commerçants
01:07:24 du centre-ville de Lyon.
01:07:25 À présent, ils font face à un phénomène
01:07:26 qui ne fait que croître depuis plusieurs mois.
01:07:29 Des vols, des effractions, des cambriolages.
01:07:31 Une fromagerie a, par exemple, été fracturée quatre fois
01:07:34 en l'espace de seulement trois semaines.
01:07:36 Oui, depuis septembre, la petite délinquance
01:07:38 attaque ces petits commerces de proximité
01:07:40 qui ont déjà dû faire face aux émeutes de l'été dernier.
01:07:42 Tout se demande une réaction rapide des autorités
01:07:45 et les explications de Maxime Lavandier.
01:07:48 Dans le quartier commerçant de la Charité à Lyon,
01:07:50 les cambriolages et vols sont de plus en plus réguliers.
01:07:53 Depuis quelques semaines, ça s'est vraiment accéléré.
01:07:57 Quasiment tous les jours,
01:07:58 aujourd'hui, des magasins alimentaires sont touchés,
01:08:02 comme des restaurants, également des fleuristes, des coiffeurs,
01:08:05 des magasins qui n'étaient pas visés auparavant.
01:08:08 De petits commerces familiaux que les voleurs ciblent,
01:08:10 avec un mode opératoire bien défini et une détermination sans faille.
01:08:14 Ils vont tout d'abord essayer par la vitrine,
01:08:17 par la porte principale du commerce,
01:08:19 par aussi les portes dérobées des parties communes.
01:08:22 Et même, nous avons eu des infractions par les toits,
01:08:25 les toits des immeubles,
01:08:27 pour justement arriver à l'intérieur des commerces.
01:08:31 -La fromagerie du quartier a vu sa porte fracturée 4 fois
01:08:33 en un mois. Pendant les fêtes de fin d'année,
01:08:36 les vols et cambriolages sont généralement en hausse
01:08:38 et la fermeture du 2e arrondissement
01:08:40 pour cause de travaux n'arrange pas les choses.
01:08:43 -La fermeture du commissariat date maintenant d'un an et demi.
01:08:46 Le problème d'effectifs de police,
01:08:50 le problème de la fermeture du commissariat du 2e
01:08:53 peut évidemment avoir un rapport avec tout ça, c'est certain.
01:08:56 -Pour faire face à ce phénomène, la présence policière
01:08:59 et les patrouilles pédestres ont été renforcées
01:09:02 avec l'appui de la police municipale.
01:09:04 Le commissariat, lui, devrait réouvrir en février.
01:09:07 -J'ai toujours beaucoup de peine pour les petits commerces.
01:09:10 C'est difficile de faire face à la concurrence des grandes enseignes
01:09:14 quand on est petit commerçant.
01:09:15 Depuis plusieurs années, ils font face à un certain nombre
01:09:18 de phénomènes qui les pénalisent très fortement.
01:09:21 Les manifestations, les émeutes de l'été dernier,
01:09:24 les manifestations contre la réforme des retraites,
01:09:27 les gilets jaunes, la crise sanitaire,
01:09:29 qui a obligé beaucoup de commerces à fermer leurs portes.
01:09:32 Et maintenant, cette petite délinquance dans un centre-ville,
01:09:35 un centre-ville plutôt cossu, qui montre que la délinquance
01:09:39 ne se limite pas à certains quartiers.
01:09:41 C'est un sacerdoce d'être petit commerçant ?
01:09:43 -C'est sûr, et c'est d'autant plus un sacerdoce
01:09:46 que les centres-villes se sont un peu en partie dépeuplées.
01:09:49 Il faut soutenir nos petits commerçants,
01:09:51 parce qu'ils font vivre, ils sont les poumons de notre pays,
01:09:55 dans lequel vous avez de nombreuses communes.
01:09:57 Et il y a aussi les commerçants pâtissent
01:10:00 de ce que le maire de Lyon, Grégory Doucet,
01:10:02 un maire écologiste, et qu'il a mis beaucoup de temps,
01:10:05 et je pense qu'il a encore beaucoup de chemin devant lui,
01:10:08 pour bien comprendre que la sécurité des habitants
01:10:11 comme des commerçants n'est pas que l'affaire de la police nationale.
01:10:15 -C'est les parents pauvres à Lyon ?
01:10:17 -On se rappelle, il y a deux ans, de l'affaire du quartier
01:10:20 de la Guillotière, où il y avait beaucoup de violences urbaines,
01:10:24 et que Gérald Darmanin s'était fortement corrélé
01:10:26 avec le maire Doucet.
01:10:28 Non, il faut que toutes les polices travaillent ensemble,
01:10:31 au plus proche. La réouverture du commissariat de police
01:10:34 dans ce quartier va certainement améliorer les choses,
01:10:37 mais c'est l'affaire de tous les acteurs publics,
01:10:40 et c'est dans l'intérêt des commerçants
01:10:42 qu'il faut protéger en priorité. -Guillaume Bigot.
01:10:45 -C'est vraiment à la double peine, en effet,
01:10:48 parce qu'en dehors de l'aspect Covid,
01:10:50 il y a de toute façon ce tsunami du commerce électronique,
01:10:53 le tsunami du commerce électronique
01:10:56 qui renforce les gros, puisque c'est ceux qui tiennent
01:10:58 les tuyaux de l'Internet, qui peuvent en même temps
01:11:01 devenir des grossistes et des détaillants,
01:11:04 qui court-circuitent la chaîne.
01:11:05 Et ensuite, il y a cette volonté du gouvernement
01:11:08 de réhabiliter un peu les centres-villes
01:11:10 dans les petites villes moyennes.
01:11:12 Après les Gilets jaunes, il y a eu une réflexion
01:11:15 sur cette France périphérique et des villes moyennes qui déclinent.
01:11:19 Si la sécurité compromet ce que le gouvernement,
01:11:22 pour une fois, a bien rétabli, c'est-à-dire vraiment
01:11:25 qu'il faut animer les centres-villes.
01:11:27 Je pense que derrière cette affaire,
01:11:29 il y a la situation de ces commerçants qui devient intenable,
01:11:32 mais il y a aussi le fait d'avoir une urbanité.
01:11:36 Le mot "urbain", être urbain, c'est un double sens.
01:11:39 Être poli, mais aussi qu'on va dans la ville,
01:11:41 on pratique la ville. S'il n'y a plus rien dans la ville,
01:11:44 là aussi, je peux me faire mon propre avocat du diable.
01:11:47 On ne va pas en ville que pour trouver du commerce,
01:11:50 mais on va en ville pour de multiples raisons.
01:11:54 Il faut qu'il y ait une vie dans la ville,
01:11:56 même quand elles sont petites.
01:11:58 Il ne s'agit pas de défendre les boutiquiers à tout prix,
01:12:01 mais il y a une réflexion à mener, qui n'a pas été menée,
01:12:04 à la fois sur la sécurisation de ces commerçants.
01:12:07 On a bien sécurisé les banques.
01:12:09 Il n'y a plus d'attaque de banque.
01:12:11 On pourrait imaginer quelque chose pour les commerçants.
01:12:14 Deuxièmement, il y a une réflexion à avoir
01:12:17 d'articuler, à mon avis, beaucoup plus facilement, mieux,
01:12:20 disons, la distribution en ligne
01:12:23 et la vente au détail,
01:12:25 qui permettrait aux gens d'aller dans les centres-villes
01:12:28 de faire vivre ces boutiques,
01:12:30 tout en ayant des services en ligne et une sécurité plus importante.
01:12:34 -On va parler d'un sujet lié, dans un instant,
01:12:36 à la désertification de nos territoires,
01:12:39 notamment des petits commerces,
01:12:41 et dans des villes encore plus petites que Lyon.
01:12:43 -C'est vrai qu'on était à Lyon.
01:12:45 -On n'était pas dans une ville secondaire de France.
01:12:48 7h15 sur CNews, le rappel de l'actualité.
01:12:51 Marine Saborin.
01:12:53 Musique de tension
01:12:55 -Le Pas-de-Calais, toujours en vigilance orange,
01:12:58 tout comme le Nord, les Ardennes et la Meuse.
01:13:01 Plus de 190 communes ont été touchées.
01:13:03 Si les sols sont toujours gorgés d'eau,
01:13:05 la décrue doit se poursuivre aujourd'hui.
01:13:08 Un homme de 30 ans est décédé hier matin à l'hôpital
01:13:11 où il avait été admis la veille.
01:13:13 Il a reçu une douzaine de décharges de pistolet
01:13:15 à impulsion électrique lors de son interpellation
01:13:18 par la police à Montfermeil.
01:13:20 Cette employée refuse de quitter les lieux.
01:13:22 Une autopsie doit être effectuée lundi.
01:13:25 Et puis, David Sahol,
01:13:26 qui a incarné Hutch dans la série "Starsky et Hutch",
01:13:29 est mort à 80 ans.
01:13:30 L'acteur américain jouait le rôle du policier au volant
01:13:34 de la mythique Ford Torino Rouge.
01:13:35 Dans un communiqué publié par sa femme,
01:13:38 ses proches l'ont décrit comme un homme
01:13:40 aux nombreux talents extraordinaires.
01:13:42 -La désertification de notre territoire
01:13:45 avec cet effet boule de neige,
01:13:46 moins de services publics et derrière,
01:13:49 moins d'habitants et donc moins de commerce.
01:13:51 On a 20 000 communes dans notre pays
01:13:54 qui n'ont aucun magasin dans leurs rues,
01:13:56 aucun service de proximité.
01:13:58 Pour pallier ce problème, un habitant de l'Essone
01:14:01 a décidé de prendre les choses en main marine.
01:14:03 -M. Montbrun est octogénaire, mais il a décidé
01:14:06 de créer une association Ecojolie
01:14:08 pour ouvrir une épicerie solidaire
01:14:10 dans chaque village sans commerce dans le sud de l'Essone.
01:14:13 Reportage de Solène Boulan et Bamba Gueye
01:14:16 avec le récit d'Aminata Demphal.
01:14:18 -Après 83 ans, Michel se lance
01:14:19 dans l'un des plus grands défis de sa vie,
01:14:22 ouvrir une dizaine d'épiceries solidaires,
01:14:24 comme celle-ci, ouverte à son initiative
01:14:27 il y a maintenant deux ans.
01:14:28 -J'ai une cinquantaine de villages,
01:14:30 non plus ni commerce ni service.
01:14:32 Avant, il pouvait aller au café, à la poste,
01:14:35 tout cela a disparu.
01:14:36 -Avant l'ouverture de cette épicerie,
01:14:38 le magasin le plus proche était à 5 km du village.
01:14:41 Michel en est certain. Ce projet d'épicerie
01:14:44 qui propose des produits bio, locaux et au juste prix
01:14:47 répond à de nombreux problèmes dans les villages du sud d'Essone.
01:14:50 -On aura gagné sur l'accent social,
01:14:52 sur la santé grâce à l'alimentation,
01:14:54 sur l'activité économique,
01:14:56 car on aura conservé des producteurs locaux.
01:14:58 -Sur les étagères, des huiles, du miel, du fromage
01:15:01 et, bien sûr, des légumes.
01:15:04 -Nous avons des butternuts, des petits marrons,
01:15:06 des pommes de terre de prunée,
01:15:08 des poireaux,
01:15:10 les navets.
01:15:12 Ca vient d'un peu partout dans le coin.
01:15:14 -Ici, la majorité des clients
01:15:16 sont des personnes âgées, souvent isolées.
01:15:18 -Ils ne connaissent pas forcément leurs voisins.
01:15:21 Ils savent que je suis là, donc ils viennent.
01:15:23 -Pour ouvrir les prochains lieux de distribution,
01:15:26 Michel espère, avec son association,
01:15:28 obtenir des moyens financiers.
01:15:30 -Un peu de bonne volonté,
01:15:32 une attention des responsables locaux,
01:15:34 communaux et intercommunaux,
01:15:36 et la vie peut reprendre dans tous ces villages.
01:15:39 -D'après l'association, il faudra compter 187 000 euros
01:15:42 pour faire fonctionner 4 épiceries.
01:15:46 -Elle est touchante,
01:15:47 l'initiative de cet octogénaire, qui est énergique,
01:15:50 pour pouvoir relancer l'activité économique
01:15:52 comme ça sur des territoires.
01:15:54 Malheureusement, il va en falloir beaucoup
01:15:56 des hommes comme lui pour relancer l'activité
01:16:00 dans tous nos territoires désertifiés aujourd'hui.
01:16:03 -Ce qui est triste, c'est qu'il supplie quelque part
01:16:06 une obligation de service public,
01:16:08 parce qu'au-delà d'ouvrir des épiceries,
01:16:10 cet invitable service public est rendu
01:16:13 pour les personnes âgées, à la mobilité réduite,
01:16:15 parce qu'il n'y a pas de communes vivantes
01:16:18 sans un minimum de commerce.
01:16:19 Il faut saluer cette initiative.
01:16:21 -Ca commence par les services publics.
01:16:23 Quand on met des services publics et des écoles,
01:16:26 il y a des habitants qui viennent.
01:16:28 -Pour prendre conscience de la gravité
01:16:30 de cette désertification, on est là,
01:16:33 non pas au fin fond d'une vallée avec des montagnes,
01:16:36 on est en Ile-de-France.
01:16:37 Certes, on est au sud de l'Ile-de-France,
01:16:39 mais on est dans l'Ile-de-France,
01:16:41 la région la plus peuplée du pays.
01:16:43 Ca montre que cette désertification
01:16:45 concerne l'ensemble du territoire.
01:16:48 -Guillaume Bigot.
01:16:49 -Trois choses.
01:16:50 La première, c'est que vive ce monsieur.
01:16:52 C'est vraiment une idée absolument géniale.
01:16:55 Je pense qu'il faut tordre le cou aussi,
01:16:57 et cette idée est vraiment très répandue
01:16:59 et saute, vraiment saute,
01:17:01 que l'Etat n'aurait rien à faire dans l'économie
01:17:04 ou que l'Etat aurait tout à faire.
01:17:06 L'Etat n'a pas à être un producteur,
01:17:08 c'est pas son rôle.
01:17:09 Depuis les pharaons,
01:17:10 ceux qui disent que l'Etat n'a pas de rôle,
01:17:13 connaissent rien à l'économie réelle.
01:17:15 Le socialisme municipal,
01:17:16 qui avait démarré au début du 20e siècle,
01:17:19 fin du 19e siècle,
01:17:20 c'était déjà ça,
01:17:21 s'emparer, faire des services publics
01:17:23 de proximité, etc.
01:17:25 Il y a une idée intéressante,
01:17:26 c'est que ça ne vient pas nécessairement
01:17:29 d'en haut quand l'Etat peut venir d'en bas.
01:17:31 La deuxième idée aussi,
01:17:33 c'est de solvabiliser,
01:17:34 c'est un problème général
01:17:35 de toute l'économie mondialisée,
01:17:37 de trouver un moyen de solvabiliser
01:17:39 des gens qui sont écrasés
01:17:41 par la mondialisation.
01:17:42 Bien vu avec les gilets jaunes,
01:17:44 c'est partout pareil.
01:17:46 Des gens qui n'ont plus les moyens
01:17:48 d'accéder à des prix de marché.
01:17:49 Plutôt que de donner des aides sociales,
01:17:52 évidemment, ça a l'air très judicieux
01:17:54 de les faire travailler,
01:17:56 en même temps de solvabiliser
01:17:57 peut-être avec des aides publiques,
01:17:59 mais aussi avec de l'initiative privée,
01:18:02 mais aussi avec du travail privé,
01:18:04 quelque chose qui serait hors marché,
01:18:06 qui serait une économie de circuit court,
01:18:08 qui correspond aux besoins du monde de demain,
01:18:11 une économie de qualité,
01:18:13 ce qui permet aux gens
01:18:14 qui n'ont pas de moyens
01:18:15 de consommer de la qualité.
01:18:17 Cette mondialisation consiste
01:18:19 à venir inonder notre économie
01:18:22 de produits fabriqués à bas coût
01:18:24 qui n'ont pas grand intérêt.
01:18:25 Enfin, un dernier point,
01:18:27 je pense qu'on cessera de vider
01:18:29 le tonneau d'Aide à Naït
01:18:30 d'aider ces petites villes,
01:18:32 ces petits commerces,
01:18:33 quand on aura réindustrialisé.
01:18:35 Il n'y a plus d'industrie
01:18:36 sur le territoire que par effet de cascade.
01:18:39 Au bout d'un moment,
01:18:40 il n'y a plus de service public,
01:18:42 les gens ne restent plus sur place.
01:18:44 C'est ça, le fond de l'affaire.
01:18:46 -On va parler de la situation
01:18:48 au Proche-Orient.
01:18:49 C'est tension qui monte après la mort
01:18:51 du numéro 2 du Hamas.
01:18:52 La riposte contre Israël
01:18:54 est inéluctable, selon le chef
01:18:55 du Hezbollah libanais.
01:18:57 Les combattants se trouvent
01:18:58 dans l'ensemble des zones frontalières
01:19:01 pour répondre à l'Etat hébreu.
01:19:02 -Le ministre israélien de la Défense
01:19:05 a donné un signal diplomatique
01:19:06 à celles militaires pour établir
01:19:08 le calme à la frontière nord.
01:19:10 -Je tiens à le dire clairement,
01:19:12 nous préférons la voie
01:19:14 d'une solution diplomatique
01:19:16 avec un accord, mais nous nous rapprochons
01:19:18 du moment où le sablier se retournera.
01:19:20 Nous continuerons à intensifier
01:19:22 les opérations dans l'ensemble du secteur
01:19:25 si nécessaire.
01:19:26 Nous avons un objectif clair,
01:19:28 faire rentrer en toute sécurité
01:19:30 les habitants du nord dans leur foyer.
01:19:32 -Il faut faire une chose,
01:19:34 c'est de retourner en sécurité
01:19:36 les habitants du nord.
01:19:38 -Le décryptage avec Harold Imane
01:19:40 sur ce plateau. Harold,
01:19:42 est-ce qu'on entre dans un engrenage
01:19:44 entre Israël et le Hezbollah libanais
01:19:46 ou est-ce qu'on peut trouver
01:19:48 des signes d'une ouverture diplomatique ?
01:19:50 -Aujourd'hui, je vais vous trouver
01:19:52 des signes d'une ouverture diplomatique.
01:19:54 -Ce qui est plutôt rassurant.
01:19:56 -C'est juste la météo diplomatique du jour.
01:19:59 Yoav Galant a exposé son plan
01:20:01 de sortie d'après-guerre.
01:20:03 Il ne l'appelle pas un plan de paix,
01:20:05 c'est la presse qui l'appelle comme ça.
01:20:07 Son plan d'après-guerre pour Gaza,
01:20:10 il l'a présenté.
01:20:11 Et dedans, il n'y a pas la chose
01:20:13 qui allait tout faire capoter,
01:20:15 c'est l'expulsion de la population de Gaza.
01:20:18 Ca ne figure pas dans son projet.
01:20:20 Il faut reconstruire Gaza,
01:20:22 mais sans le Hamas, pour faire court.
01:20:25 Et Israël, il est gêné,
01:20:26 il est content,
01:20:28 il est content de se faire
01:20:30 une guerre contre Israël.
01:20:31 Et Israël et l'Egypte et les Etats-Unis
01:20:34 et les Européens et l'ONU
01:20:36 auraient des droits spéciaux sur le territoire.
01:20:39 Ca, c'est une espèce d'ouverture,
01:20:41 ce qui mène Yoav Galant,
01:20:43 qui est quand même un peu
01:20:45 le centre-gauche du Likoud,
01:20:47 à dire, voilà,
01:20:48 une solution diplomatique est possible.
01:20:51 Maintenant, côté Iran,
01:20:53 et Liban, surtout,
01:20:56 c'est Nasrallah,
01:20:58 le chef du Hezbollah, qui a parlé hier,
01:21:00 et pour la première fois, il a dit,
01:21:03 eh bien, on pourrait négocier,
01:21:06 par exemple, le retrait israélien
01:21:08 d'une petite bande de quelques kilomètres carrés
01:21:11 qui s'appelle les fermes de Shaba,
01:21:13 qu'Israël tient depuis des décennies.
01:21:16 Ca n'a pas vraiment de grandes significations
01:21:19 comme territoire, mais c'est un petit peu
01:21:21 le dernier irritant israélien
01:21:24 sur le plan diplomatique.
01:21:26 Donc, il n'a pas dit, je veux la destruction immédiate
01:21:29 de l'Etat d'Israël, il a dit,
01:21:31 juste débarrasser-nous de votre présence
01:21:34 sur les fermes de Shaba,
01:21:36 et là, tout à coup, les choses pourront avancer.
01:21:38 Ce qui est significatif, selon la presse libanaise,
01:21:42 c'est que Nasrallah a parlé
01:21:45 d'une discussion possible
01:21:47 avec les Israéliens via les Américains.
01:21:49 C'est la première fois qu'il fait ça.
01:21:52 Donc, voilà, ces deux tout petits soleils
01:21:55 dans un paysage vraiment très mort.
01:21:59 -L'armée israélienne, via son porte-parole,
01:22:02 qui le rappelle, toutefois, 2024 sera une année de combats,
01:22:05 des combats qui se poursuivent,
01:22:07 jusqu'au retour des otages et l'élimination des hommes du Hamas.
01:22:11 -Ces terroristes seraient encore nombreux dans la bande de Gaza.
01:22:14 Thibaut Marcheteau et Fabrice Elsner.
01:22:16 -Même si la pression s'intensifie sur la frontière nord du pays,
01:22:20 avec cette menace d'une riposte du Hezbollah,
01:22:23 c'est encore fort à faire partout dans la bande de Gaza.
01:22:26 Selon l'armée israélienne, plus de 9 000 terroristes
01:22:29 ont été éliminés depuis le début de la guerre.
01:22:31 Plus d'une centaine de cibles ont été visées,
01:22:34 notamment par l'aviation ou encore la marine israélienne.
01:22:38 Selon les porte-parole de l'armée israélienne,
01:22:40 de nombreux membres du Hamas se rendent sous la pression de l'armée.
01:22:44 Ils sont interrogés par les services de renseignement israéliens
01:22:48 qui glanent de précieuses informations.
01:22:50 Plus de 130 otages sont encore retenus dans la bande de Gaza.
01:22:53 Même si, depuis l'élimination du numéro 2
01:22:55 de la branche politique du Hamas à Beyrouth,
01:22:58 les négociations sont gelées pour trouver un accord
01:23:01 et donc pour libérer des otages.
01:23:03 C'est l'objectif principal de l'armée israélienne,
01:23:06 ramener des otages le plus rapidement possible
01:23:09 sur le territoire d'Israël.
01:23:10 -Michel Thaube, vous aviez un commentaire.
01:23:13 -Par rapport à Harold Eman, qui est très important,
01:23:16 la France a largué une aide humanitaire avec la Jordanie
01:23:19 pour le territoire de Gaza.
01:23:21 On peut attendre de la part de la France
01:23:23 qu'elle prenne position sur le plan de paix
01:23:26 esquissé par le ministre de la Défense.
01:23:28 Ce serait très utile et ça permettrait à la France
01:23:31 de se relancer sur le plan diplomatique
01:23:34 au-delà d'une simple posture d'aide humanitaire.
01:23:36 Est-ce qu'Emmanuel Macron en est capable ?
01:23:39 Il faut saluer cette première esquisse de sortie de crise
01:23:42 proposée par le ministre de la Défense israélien.
01:23:45 -C'est pas trois poncements et deux pôles
01:23:48 pour la France. -C'est une association.
01:23:50 -Je nous propose une petite pause de deux minutes.
01:23:53 On revient dans un instant. On évoquera l'ultraviolence
01:23:56 à Marseille avec un homme passé à tabac dans la cité des Rosiers
01:24:00 par une dizaine d'individus.
01:24:02 ...
01:24:05 Quel est le signe d'un bon réveil sur ces news ?
01:24:07 Un bon réveil, c'est forcément avec Marine Sabora à mes côtés,
01:24:11 qui apparaît sur votre écran, rayonnante, comme d'habitude.
01:24:15 -C'est pas un bon café, plutôt ?
01:24:17 -C'est un beau café. -Non, pas avec Marine Sabora.
01:24:20 -Pourquoi choisir ? -Pourquoi choisir ?
01:24:22 On a tous un bon café à côté de nous.
01:24:24 On a Marine Sabora. -J'ai la chance d'avoir
01:24:27 elle. -Pièce maîtresse de cette matinale.
01:24:29 Pièce maîtresse, Guillaume Bigot,
01:24:32 politologue, éditorialiste, Michel Thaube,
01:24:34 qui continue avec nous sur cette 2e heure,
01:24:37 et Harold Imane pour l'actualité internationale.
01:24:40 Un bon réveil. Voici les titres de votre journal de 7h30.
01:24:43 Elle a eu une ultraviolence à Marseille
01:24:46 avec un homme passé à tabac par une dizaine d'individus.
01:24:49 Les fesses sont produites dans la cité des Rosiers,
01:24:52 dans le 14e arrondissement de la ville.
01:24:54 La police tente de dénouer cette affaire
01:24:56 qui pourrait être liée au trafic de stupéfiants.
01:24:59 Ces images-chocs éveilleront-elles les consciences,
01:25:02 celles d'un refus d'obtempérer qui aurait pu tourner au drame ?
01:25:06 Un policier est propulsé dans les airs,
01:25:08 percuté par le véhicule d'un individu recherché par la Belgique.
01:25:12 Les fesses sont déroulées dans le département du Nord,
01:25:15 et l'obtempérer est enregistré toutes les 5 minutes en moyenne.
01:25:18 Et puis, notre focus de 7h45 sur les inondations dans le Pas-de-Calais.
01:25:22 2e épisode de Crue exceptionnel en l'espace de seulement 2 mois,
01:25:26 alors que les dégâts de novembre n'ont pas pu faire l'objet
01:25:29 d'une expertise complète.
01:25:31 L'Association des maires de France sonne l'alerte
01:25:33 et nous serons avec Sébastien Leroy,
01:25:36 coprésident du groupe de travail Prévention des risques de l'AMF.
01:25:39 Et on commence tout d'abord
01:25:41 avec ce symbole de l'ultraviolence à Marseille,
01:25:44 cette agression, un homme roué de coups,
01:25:46 passé à tabac par une dizaine d'individus.
01:25:48 -La victime a réussi à prendre la fuite
01:25:51 et s'est réfugiée dans la maison d'un couple
01:25:53 qui a donné l'alerte.
01:25:54 La piste d'un différent ou d'un règlement de compte
01:25:57 sur fond de trafic de stupéfiants est étudiée par les policiers.
01:26:01 -C'est dans la cité des Rosiers,
01:26:03 dans le 14e arrondissement de Marseille,
01:26:05 que l'agression a eu lieu.
01:26:07 Un jeune homme d'une vingtaine d'années a été pris en chasse
01:26:10 par une dizaine de personnes.
01:26:12 -Il y avait un individu qui voulait le massacrer de coups,
01:26:16 qui ont commencé à le battre
01:26:19 avec des battes de baseball, avec les poings.
01:26:23 Et il semblerait qu'il voulait vraiment
01:26:27 en découdre fortement avec cet individu.
01:26:31 -Par chance, la victime a réussi à prendre la fuite
01:26:34 et s'est réfugiée dans une maison dont la porte était ouverte.
01:26:37 -A quelques centaines de mètres,
01:26:40 on a vu l'appartement d'un couple où il a pu se réfugier.
01:26:44 Et le couple a pu faire appel aux services de police
01:26:47 et aux pompiers qui ont pu intervenir très rapidement.
01:26:51 -Conduit à l'hôpital, le jeune homme présentait
01:26:54 une plaie à la tête et des hématomes sur tout le corps.
01:26:57 Son pronostic vital n'est pas engagé.
01:26:59 -Ca démontre que, dans ces quartiers-là,
01:27:02 on est dans un climat d'ultra-violence,
01:27:04 d'violence orange mécanique.
01:27:07 -Une enquête a été ouverte
01:27:09 pour définir les circonstances de cette agression.
01:27:11 -On a tous les mots clés.
01:27:13 Marseille, trafic de drogue,
01:27:15 cité des Rosiers, ultra-violence,
01:27:17 on pourrait dire France orange mécanique,
01:27:19 comme nous dit ce syndicat de police.
01:27:21 -J'allouerais un mot, mafia.
01:27:23 Je suis convaincu que, maintenant, Marseille
01:27:26 est organisée au niveau des trafics de drogue,
01:27:28 au niveau de la criminalité et de l'ultra-violence,
01:27:31 en mafia qui s'affronte pour conquérir des territoires.
01:27:35 Et que, souvent, entre mafias, c'est celui qui est capable
01:27:38 de la violence la plus extrême, qui va prendre le pouvoir.
01:27:41 C'est souvent une question de capacité à la violence.
01:27:44 C'est un peu Scarface, où c'est le malfrat
01:27:47 qui est capable de procéder à des règlements de compte
01:27:50 qui, au final, prend le pouvoir.
01:27:52 C'est un peu ce qui se passe à Marseille.
01:27:54 -Et pas qu'à Marseille.
01:27:56 Maintenant, Nîmes, également.
01:27:58 D'autres villes du sud de la France.
01:28:00 -Sauf que Marseille détient le triste record
01:28:02 du nombre de règlements de compte.
01:28:05 2023 a été une année terrible pour Marseille.
01:28:07 -Vous avez raison.
01:28:08 Ca touche de plus en plus de communautés.
01:28:11 -C'est la partie émergée de l'iceberg.
01:28:13 Et d'un certain nombre de villes moyennes en France
01:28:16 et du sud de la France, de l'arc méditerranéen,
01:28:19 qui sont de plus en plus touchées de Toulouse jusqu'à Nice
01:28:22 par ce type de règlements de compte.
01:28:24 On verra ce que dira l'enquête là-dessus.
01:28:27 Mais il est encore un peu tôt pour le dire.
01:28:29 Cette ultra-violence qui touche des cités sensibles de Marseille
01:28:33 pourrait faire penser ce qui se passe dans les cas
01:28:36 de la ville de Marseille.
01:28:37 Ces mots-clés, on peut les décliner
01:28:40 sur un certain nombre de villes du sud de la France.
01:28:43 -Sauf que Marseille en grand.
01:28:44 Attention particulière de l'Etat.
01:28:46 Déplacement à plusieurs reprises du président de la République.
01:28:50 Marseille en grand, on va mettre les moyens.
01:28:53 Ce qu'on voit en grand, c'est la criminalité
01:28:55 et le narcotrafic qui explosent.
01:28:57 Sauf que le ministre d'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:29:00 750 véhicules incendiés plus tard, la nuit était très calme.
01:29:04 Là, il a encore dit, il y a presque 50 morts,
01:29:06 des centaines de blessés à Marseille,
01:29:08 cette année seulement, 2023.
01:29:10 Apparemment, la sécurité, dit-il, est assurée à Marseille.
01:29:14 Moi, je veux bien. Il y a toujours eu,
01:29:16 il ne faut pas se cacher derrière son doigt,
01:29:19 de la mafia et du crime organisé,
01:29:21 notamment dans cette partie du territoire.
01:29:23 Il y a toujours eu du trafic de stupéfiants
01:29:26 et je pense qu'aucune sociétéé peut réellement s'en défaire.
01:29:29 Par contre, si on regarde ça sur l'évolution en long cours,
01:29:33 c'est intéressant, parce que pendant très longtemps,
01:29:36 il y a eu un contrôle...
01:29:37 L'Etat est très fort dans notre tradition française.
01:29:40 C'est l'Etat le plus fort du monde.
01:29:43 Et on contrôlait, l'Etat contrôlait,
01:29:45 je dirais, limitait au minimum
01:29:47 cette espèce de délinquance résiduelle et ce trafic.
01:29:50 On m'a même chuchoté que pendant la partie...
01:29:53 La French Connection avait défrayé la chronique aux Etats-Unis,
01:29:57 car le trafic de stupéfiants était contrôlé
01:29:59 par des mafieux corses qui venaient de Marseille.
01:30:02 L'Etat français leur avait dit
01:30:04 "Faites ce que vous voulez à l'extérieur,
01:30:06 "mais il n'y a rien sur notre territoire."
01:30:09 C'est comme ça que ça fonctionnait.
01:30:11 L'Etat tenait les mafias.
01:30:13 Puis, il y a eu un relâchement.
01:30:15 Puis, cette mafia, notamment corse,
01:30:17 qui venait de Maghreb, elle sait...
01:30:19 Elle a été de moins en moins contrôlée,
01:30:22 elle a commencé à écouler ses produits.
01:30:24 La consommation a augmenté avec la crise des années 90-2000.
01:30:28 Je pense que c'est une 3e étape.
01:30:30 On essaie, comme le fait M. Darmanin,
01:30:32 de démanteler les points de deal.
01:30:35 Ca ne fait qu'accroître la violence.
01:30:37 Point de deal qui sont entre 20 000 et 200 000 euros
01:30:40 jour de chiffre d'affaires.
01:30:42 Donc, on parle effectivement de...
01:30:44 C'est une narco-économie.
01:30:45 Le préfet ou le procureur ont parlé de narco-cide.
01:30:48 Et puis, on a ces groupes, Yoda, des aides-mafias,
01:30:51 impliquant des Nigériens, des Comoriens, des Maghrébins,
01:30:55 qui se font la guerre entre eux,
01:30:57 pour des montants qui atteignent des sommes astronomiques
01:31:00 innommables.
01:31:01 -Je voudrais vous montrer ces images
01:31:03 qui devraient révolter chaque citoyen qui les regarde.
01:31:07 Ce sont les images d'un refus d'obtempérer
01:31:09 qui aurait pu virer au drame à Alouin,
01:31:11 un individu recherché par la Belgique,
01:31:14 qui a percuté un policier français
01:31:16 qui tentait de l'interpeller.
01:31:18 -Ces images filmées par un témoin.
01:31:20 Le chauffard accélère et fauche un agent
01:31:22 qui est alors propulsé par-dessus une glissière en béton.
01:31:25 Le suspect a été interpellé par les courageux policiers
01:31:29 de la justice.
01:31:30 J'apporte mon soutien aux policiers blessés.
01:31:32 Ce sont les mots de Gérald Darmanin,
01:31:34 publié sur X.
01:31:36 Une vidéo filmée et partagée sur les réseaux sociaux,
01:31:39 nécessaire, selon William Maury, délégué national Nuit Alliance,
01:31:42 pour montrer la réalité des policiers sur le terrain.
01:31:45 -Il y a à peu près un refus d'obtempérer
01:31:48 toutes les 5 minutes en France.
01:31:50 C'est un fléau.
01:31:51 Aujourd'hui, avec cette vidéo, malheureusement,
01:31:54 parce que notre collègue, ce qu'il faut savoir,
01:31:57 c'est qu'il a été obtempéré.
01:31:58 On parle de fracture au niveau des membres inférieurs.
01:32:02 Il va être opéré demain suite à ça.
01:32:04 Mais la vidéo va permettre peut-être
01:32:06 de choquer un peu l'opinion publique,
01:32:08 les pouvoirs publics également,
01:32:10 et de se rendre compte de la dangerosité de notre métier
01:32:13 et de ce qu'est réellement un refus d'obtempérer.
01:32:16 C'est bien beau d'en parler, mais là, pour une fois,
01:32:19 on a des images concrètes qui montrent la violence de fléau.
01:32:23 -Ce qui est étonnant, c'est que ce policier
01:32:26 nous explique que c'est bien que ces images soient diffusées
01:32:29 afin de choquer l'opinion publique
01:32:31 et qu'il y ait un mouvement de défense
01:32:33 de nos forces de l'ordre qui sont confrontées
01:32:36 toutes les 5 minutes en moyenne à ce phénomène dramatique.
01:32:39 -Non, mais cette vidéo est très importante.
01:32:42 Dans une guerre de communication qui se joue tous les jours,
01:32:45 ça se passe tout près de Tourcoing.
01:32:48 Tourcoing, c'est la commune dont Gérald Darmalin est élu.
01:32:51 J'espère qu'il ne va pas se contenter.
01:32:54 Je n'ai pas de conseils à lui donner,
01:32:56 mais d'un simple tweet devrait apporter son soutien physique,
01:32:59 se déplacer auprès du policier
01:33:01 qui a failli être tué par ce refus d'obtempérer.
01:33:04 Ca permet effectivement de prendre conscience
01:33:07 que les 25 000 refus d'obtempérer en France
01:33:09 sont 25 000 mises en danger des policiers.
01:33:12 Effectivement, cette vidéo, j'espère,
01:33:14 va être utile pour réveiller les consciences.
01:33:17 -On est obligés de communiquer par la violence d'une vidéo.
01:33:20 Est-ce qu'on ne pourrait pas simplement réaliser
01:33:23 qu'encourent les policiers au quotidien
01:33:25 sans avoir à diffuser ces images ?
01:33:27 La violence est telle dans notre société,
01:33:30 tellement communément admise dans les images
01:33:33 qu'on nous montre tous les jours,
01:33:35 qu'il faut cette communication à travers l'image ultra-violente
01:33:38 d'un policier renversé par un chauffard
01:33:41 pour peut-être amener une prise de conscience de tous
01:33:44 sur ce qu'endurent nos policiers.
01:33:46 -C'est un peu, je l'allais dire, ces images sont un peu le sous-titre
01:33:50 ou les...
01:33:52 Enfin, l'explication de ce qui s'est passé
01:33:55 au moment de la mort de Naël.
01:33:57 C'est-à-dire, on n'a pas compris,
01:33:59 et les gens qui ne connaissaient pas ces problématiques
01:34:03 et le nombre de refus d'obtempérer,
01:34:05 mais aussi le nombre de chauffards qui manquent d'écraser
01:34:08 des forces de l'ordre et le fait qu'il y en ait
01:34:11 une trentaine de blessés par jour en France.
01:34:14 Quand vous n'avez pas ça en tête, vous ne comprenez pas
01:34:17 que le policier qui est un peu acculé vers un muret
01:34:20 dit une fois, deux fois, arrêtez-vous.
01:34:22 Et le gars avait déjà essayé d'écraser plusieurs personnes.
01:34:26 Enfin, pas essayé, failli.
01:34:27 Il y a un feu, et peut-être que le feu n'était pas destiné
01:34:31 au verrat à le tuer.
01:34:32 Donc, cette image était incompréhensible.
01:34:35 Cette image-là rend l'autre image compréhensible.
01:34:38 Elle arrive beaucoup trop tard pour éclairer cette autre image.
01:34:41 Enfin, c'est même pas sûr que cette autre image ait pu empêcher
01:34:45 le policier de faire un coup de feu.
01:34:47 Je veux pas être mauvaise langue, mais même s'il avait été tué
01:34:51 sur le coup, je suis prêt à parier qu'il n'y aurait pas
01:34:54 une minute de silence à l'Assemblée.
01:34:57 - En l'occurrence, pour ce qui est de cet homme,
01:35:00 il a des fractures aux jambes.
01:35:02 Sa vie n'est pas en danger, mais les blessures, quoi qu'il arrive,
01:35:06 et le choc est terrible.
01:35:07 Je disais en présentant ce sujet que cette affaire aurait pu virer
01:35:11 au drame, mais en soi, les images qu'on a vues sont déjà
01:35:15 décorées par les blessures.
01:35:17 - Encore une fois, ce qu'il faut regretter,
01:35:20 c'est que ces images montrent bien que les 25 000 moments
01:35:23 dans l'année où des policiers sont ainsi mis en danger
01:35:27 ne donnent quasiment jamais lieu à des condamnations pénales
01:35:31 très lourdes, alors qu'elles devraient être suivies d'effet.
01:35:35 Quant à la mort de Nahel, effectivement,
01:35:38 s'il y avait une vidéo des 15 minutes de refus de tempérer
01:35:42 de courte poursuite qui ont abouti au drame
01:35:45 que l'on connaît, peut-être que le sort des choses
01:35:48 aurait été différent.
01:35:50 Mais oui, cette vidéo est utile et il faut la diffuser.
01:35:53 Je suis d'accord avec Guillaume Bigot,
01:35:56 je pense que tous les médias ne relèveront pas cette vidéo
01:35:59 parce qu'elle vient démentir tout un climat ambiant,
01:36:03 stellitaire et anti-policier.
01:36:05 - Les choses, peut-être, changent aussi peu à peu.
01:36:08 On l'espère pour les forces de l'ordre.
01:36:10 A Montfermeil, en Seine-Saint-Denis,
01:36:13 ce jeudi, après avoir été interpellé par la police,
01:36:16 victime de 2 arrêts cardiaques.
01:36:18 Un employé d'une épicerie s'est montré agressif
01:36:21 auprès de son patron, qui avait averti les forces de l'ordre.
01:36:25 - Il s'en est pris à un agent.
01:36:27 Les fonctionnaires ont utilisé leur pistolet à impulsion
01:36:30 pour le maîtriser.
01:36:32 L'IGPN a été saisie, avec notre journaliste, Tanguy Hamon.
01:36:35 - Un homme de 30 ans ayant reçu une douzaine de tirs de taser
01:36:39 lors de son interpellation est décédé à l'hôpital
01:36:43 la nuit de mercredi à jeudi, dans une épicerie de Montfermeil,
01:36:47 où cet individu, connu des services de police,
01:36:49 se comportait de façon surexcitée et agressive.
01:36:53 Il était également alcoolisé
01:36:55 et commet des dégradations dans le commerce.
01:36:57 Il a frappé un policier au visage et l'a mordu
01:37:00 au moment de l'intervention.
01:37:02 Après plusieurs tentatives pour le raisonner
01:37:05 et face aux dangers qu'il représentait,
01:37:08 les agents ont utilisé leur taser à 12 reprises.
01:37:11 Il a été mis au respiratoire.
01:37:13 Il avait été hospitalisé dans le coma.
01:37:15 Suite à sa mort, deux enquêtes sont ouvertes.
01:37:18 Une pour dégradation volontaire, rébellion et violence sur les policiers.
01:37:23 L'autre, confiée à l'IGPN,
01:37:25 concerne l'intervention des forces de l'ordre.
01:37:28 - Ca illustre la complexité d'intervention
01:37:30 pour les forces de l'ordre, quand on veut immobiliser
01:37:34 un individu qui agit comme un forcené.
01:37:36 L'homme était manifestement très agressif envers son patron.
01:37:40 Il a été touché par des forces de l'ordre.
01:37:43 On voit que les forces de l'ordre n'ont pas sorti leur arme à feu.
01:37:47 Il n'y avait pas l'intention de mettre fin au jour de cet homme.
01:37:51 On voit la complexité, la délicatesse d'intervention.
01:37:54 C'est compliqué pour les forces de l'ordre.
01:37:57 - Absolument.
01:37:58 C'est une forme de refus d'opérer de la part du délinquant
01:38:02 qui, malheureusement, a eu un accident cardiaque.
01:38:06 Les faits rapportés sont précis.
01:38:09 Les policiers vont faire leur travail.
01:38:11 Il faut saluer leur courage.
01:38:13 C'est difficile d'être policier.
01:38:15 - C'est important d'avoir des armes non létales
01:38:19 pour les forces de l'ordre.
01:38:21 D'un autre côté, je peux témoigner du fait...
01:38:24 J'ai rien fait de mal, mais c'était juste pour me faire essayer l'arme.
01:38:28 On m'a fait infliger un coup de taser.
01:38:30 12 coups de taser, il faut vraiment que le type
01:38:34 soit totalement déchaîné.
01:38:36 Avec le taser, ça vous passe l'envie de riposter.
01:38:39 C'est une décharge très violente.
01:38:41 Pour autant, c'est normalement anodin,
01:38:44 mais d'un organisme à l'autre, il y a des risques cardiaques
01:38:48 mineurs avec le taser.
01:38:49 C'était vraiment un foursonné.
01:38:51 - Une enquête de l'IGPN est ouverte.
01:38:54 C'est la procédure normale dans ce genre de situation.
01:38:58 C'est lors du rappel de l'actualité.
01:39:00 Marine Sabourin.
01:39:01 - Le Moscou-Paris va toucher la France
01:39:04 ce week-end.
01:39:05 Cette vague de froid de Russie et de Scandinavie
01:39:08 va faire chuter les températures au niveau national
01:39:12 de 2 à 3 degrés par rapport aux normes de saison.
01:39:15 Le changement de régime s'annonce radical, selon Météo France.
01:39:19 La bande de Gaza est devenue un lieu de mort inhabitable.
01:39:22 Ce sont les mots du coordinateur des affaires humanitaires
01:39:26 des Nations Unies qui demandent une fin immédiate du conflit
01:39:31 entre les pays.
01:39:32 En Russie, les autorités ont proposé aux habitants
01:39:35 d'évacuer la zone de Belgorod.
01:39:37 Ils les ont invités à se protéger des éclats d'obus.
01:39:41 Cette région et son chef lieu de 300 000 habitants
01:39:44 sont visés quotidiennement par des tirs ukrainiens
01:39:47 depuis fin décembre.
01:39:49 - On va prendre la direction de Sderot, au sud d'Israël.
01:39:52 Une ville figée dans l'horreur, 3 mois après l'attaque
01:39:56 des terroristes du Hamas.
01:39:58 - Les crimes commis contre leurs proches.
01:40:00 - Leur ville est anéantie.
01:40:02 Les stigmates sont toujours visibles.
01:40:04 Tibo Marcheto et Fabrice Elsner
01:40:07 ont fait un reportage avec le récit d'Aminata Demphal.
01:40:10 - Tela était à sa fenêtre
01:40:12 quand les terroristes ont attaqué le commissariat de Sderot
01:40:16 à quelques mètres de son appartement.
01:40:18 - J'ai peur.
01:40:19 Je me rappelle tout le temps de ce qui s'est passé en bas de chez moi.
01:40:24 J'essaie de dormir.
01:40:25 Je prends même des médicaments, mais je n'y arrive pas.
01:40:29 - Les voisins de Robert et Tela étaient des Gazaouis
01:40:32 qui travaillaient en Israël.
01:40:34 Pendant un mois, ils sont restés cachés dans cet appartement
01:40:38 par peur d'être considérés comme des terroristes.
01:40:41 - Tout ça, je leur ai donné pour être sûr
01:40:44 qu'il n'ait pas besoin de sortir.
01:40:46 - Après quelques semaines,
01:40:48 l'armée israélienne interpelle ces 3 Palestiniens
01:40:51 pour s'assurer qu'ils n'appartiennent pas au Hamas.
01:40:55 L'appartement est entièrement fouillé.
01:40:57 - L'armée est arrivée.
01:40:59 Ils les ont pris pour aller à Ramallah,
01:41:01 pour ensuite les emmener à Gaza.
01:41:03 - Trois mois après, le traumatisme du 7 octobre
01:41:07 est toujours présent pour les habitants de Sderot.
01:41:10 - Allez, la campagne présidentielle aux Etats-Unis,
01:41:13 qui est bien lancée.
01:41:15 Joe Biden accuse Donald Trump d'utiliser la rhétorique
01:41:18 de l'Allemagne nazie dans son premier discours de campagne
01:41:22 de l'année.
01:41:23 Une attaque frontale qui intervient à la veille
01:41:26 du 3e anniversaire de l'assaut du Capitole.
01:41:29 Je vous propose de l'écouter.
01:41:31 - Il qualifie ceux qui s'opposent à lui de vermin.
01:41:34 Il parle du sang de l'Amérique qui est empoisonné.
01:41:37 Faisons écho exactement au même langage
01:41:40 que celui utilisé dans l'Allemagne nazie.
01:41:43 - Harold, mon adversaire,
01:41:45 le président de l'Allemagne,
01:41:47 a-t-il dit quelque chose
01:41:49 à l'heure où il a été interrogé ?
01:41:51 - Harold, son adversaire Donald Trump
01:41:54 doit faire face à un barrage de difficultés judiciaires
01:41:57 qui pourrait lui coûter l'élection.
01:41:59 La Cour suprême des Etats-Unis s'occupera de son dossier.
01:42:03 Qu'est-ce que ça implique ?
01:42:05 - Ça impliquerait une défaite électorale,
01:42:08 si cela venait à se passer.
01:42:10 Car chaque Etat décide
01:42:11 de qui peut être éligible ou non.
01:42:14 50 régimes différents.
01:42:16 Et donc, le Colorado et le Maine ont décidé
01:42:19 par leurs instances élues et judiciaires
01:42:22 que Donald Trump ne devait pas se présenter
01:42:26 devant les électeurs dans leur État respectif.
01:42:29 Pourquoi ?
01:42:31 Parce qu'il est insurgé et rebelle
01:42:33 contre les Etats-Unis.
01:42:35 Donc, dans la Constitution,
01:42:38 quelqu'un qui s'insurge contre le régime des Etats-Unis,
01:42:42 le régime constitutionnel,
01:42:44 ne peut pas concourir à l'État.
01:42:46 Et le régime constitutionnel ne peut pas concourir
01:42:50 à un poste électif.
01:42:51 Et c'est ce qu'ils ont décidé.
01:42:53 Maintenant, ça a été amené devant la Cour suprême.
01:42:57 Et il y a plusieurs autres Etats dans la même situation
01:43:01 ou qui vont l'être très prochainement.
01:43:04 Et donc, la Cour suprême dira si oui ou non
01:43:07 on peut appliquer cette clause de l'insurrection
01:43:10 contre Donald Trump,
01:43:12 vu qu'il n'a pas encore été jugé
01:43:15 pour insurrection.
01:43:16 Donc, comment est-ce qu'on peut savoir
01:43:19 s'il est vraiment au sens de la loi ?
01:43:22 Donc, voilà les argusies qui vont monter
01:43:25 jusqu'à la Cour suprême des Etats-Unis,
01:43:27 qui statuera, qui examinera à partir du 8 février.
01:43:31 Ça, c'est vraiment un fast-track.
01:43:33 Jamais ils sont allés aussi vite
01:43:36 pour examiner quelque chose d'aussi novateur.
01:43:39 On ne sait pas ce que pourrait penser la Cour suprême,
01:43:43 puisque certes, ils sont à majorité conservateurs,
01:43:47 mais ils sont aussi des juges et ils peuvent surprendre.
01:43:51 Donc, voilà, tout le pays retient un peu son souffle
01:43:54 pour le 8 février.
01:43:56 En attendant, Donald Trump n'est pas encore retiré
01:43:59 des listes électorales au Colorado et au Maine,
01:44:02 parce que le recours devant la Cour suprême
01:44:05 a suspendu sa radiation.
01:44:07 -Michel Thaube, vous avez un commentaire.
01:44:10 -Extraordinaire société américaine.
01:44:13 Vous avez un homme qui est poursuivi
01:44:15 des dizaines de fois.
01:44:17 Il y a des affaires fiscales, pénales de tous les côtés.
01:44:20 Il va certainement se présenter à la présidence des Etats-Unis.
01:44:24 Le 8 février, c'est un des derniers espoirs
01:44:27 des adversaires de Donald Trump de pouvoir l'écarter.
01:44:31 Mais je vois mal le juge constitutionnel
01:44:33 s'opposer à la marche du peuple américain.
01:44:36 Donald Trump est favori dans les sondages
01:44:39 et dans les médias.
01:44:41 -Les sports avec Marine Sabourin.
01:44:43 -On commence avec du football.
01:44:51 -Hier soir, Metz a affronté Clermont
01:44:53 en 32e de finale de Coupe de France.
01:44:55 C'est Clermont qui l'a emporté face à Metz
01:44:58 après une séance de tir au but.
01:45:00 Les Lorrains avaient ouvert le score
01:45:03 grâce au superbe but de Sanné.
01:45:05 Mais en seconde période, Jim Alevina
01:45:07 a perdu la première partie de la fin.
01:45:10 Ça fait preuse de maladresse en ratant trois tentatives.
01:45:13 -On a eu d'autres résultats.
01:45:15 -Nantes l'a emporté hier sur Pau 4-0.
01:45:17 Le poussé Feni l'a emporté 1-0
01:45:19 contre le club kévéillis rouen Métropole.
01:45:22 Les matchs continuent. L'île sera face à Brest et Nice contre Sers.
01:45:36 -Notre focus à présent de 7h45.
01:45:40 Si je retrouve ma feuille d'interview...
01:45:42 Marine, vous l'avez pour moi. Merci.
01:45:45 Un petit souci d'impression.
01:45:47 Notre focus de 7h45 avec Sébastien Leroy,
01:45:49 qui nous accompagne.
01:45:51 On va parler des inondations dans le Pas-de-Calais.
01:45:54 Deuxième épisode de crues exceptionnelles
01:45:56 en seulement deux mois,
01:45:58 alors que les dégâts du mois de novembre
01:46:01 n'ont pas pu faire l'objet d'une expertise complète.
01:46:04 Il faut une mobilisation au plus haut niveau, dit-elle.
01:46:07 Nous sommes avec Sébastien Leroy.
01:46:09 Merci d'être avec nous.
01:46:11 Co-président du groupe de travail Prévention des risques à l'AMF.
01:46:15 Le risque de débordement des cours d'eau dans notre pays,
01:46:18 ça concerne bien plus de Français qu'on l'imagine.
01:46:21 -Bonjour.
01:46:22 Aujourd'hui, le risque d'inondation concerne environ un Français sur quatre,
01:46:27 sur tout le territoire national, du nord au sud et de l'est à l'ouest.
01:46:31 Il n'y a pas de territoire impacté,
01:46:33 surtout que depuis ces dernières années,
01:46:36 au regard de l'événement de plus en plus fréquent
01:46:39 des événements climatiques et de leur violence,
01:46:41 des territoires qui n'ont jamais été touchés le sont très sévèrement.
01:46:45 -Il faut réhausser aujourd'hui
01:46:48 les systèmes de protection dans certains secteurs.
01:46:51 Quel est cet arsenal qui permettrait de mieux protéger
01:46:54 les communes contre ces crues ?
01:46:56 -Toute la problématique de la protection
01:46:59 et de la mise en résidence du territoire français,
01:47:02 elle tient en une phrase.
01:47:03 C'est qu'on a donné aux collectivités locales,
01:47:06 aux villes, la compétence pour agir,
01:47:10 mais en réalité, l'État a conservé tout ce qui relève de l'autorisation.
01:47:14 Et pour simplifier et résumer, on est dans un paradigme.
01:47:19 Aujourd'hui, toutes les actions des villes sont bloquées
01:47:22 parce que les procédures et les réglementations
01:47:25 se sont tellement empilées dans notre pays
01:47:28 qu'on est en train de faire des choses contradictoires.
01:47:31 Un élu local qui veut protéger son territoire n'y arrive pas
01:47:34 et il est soumis à des décennies de procédures
01:47:37 toutes plus difficiles les unes que les autres
01:47:40 pour arriver à livrer un ouvrage.
01:47:42 -Il y a un désengagement, selon vous, progressif de l'État
01:47:45 depuis 2018, qui confie les ouvrages de protection
01:47:48 aux intercommunalités.
01:47:49 Est-ce que ça présente des risques ?
01:47:52 -Oui, il y a un désengagement massif de l'État.
01:47:55 Il y a des stratégies au niveau national.
01:47:57 Aujourd'hui, on n'a aucune vision sur tout le territoire
01:48:00 d'une protection contre les inondations,
01:48:02 les incendies et les événements liés aux risques.
01:48:05 L'État s'est désengagé en transférant les charges
01:48:08 sur les collectivités, en complexifiant les normes
01:48:11 et en pillant les ressources des collectivités locales
01:48:14 dans le même temps.
01:48:15 Je vous donne un dernier exemple d'actualité,
01:48:18 puisqu'on est en plein dedans.
01:48:20 L'État a décidé de se débarrasser, il y a 10 ans,
01:48:23 de toutes ces digues, de centaines de kilomètres de digues,
01:48:26 pour qu'elles les entretiennent.
01:48:28 Sauf que pendant 10 ans, il devait préparer ce transfert,
01:48:31 il n'a rien fait.
01:48:32 On se retrouve à quelques jours de l'esséance définitive,
01:48:36 alors qu'on ne sait pas où sont les digues.
01:48:38 L'État nous dit qu'il ne s'en prend pas soin,
01:48:41 qu'on les entretienne plus.
01:48:42 -Merci à vous, Sébastien Leroy.
01:48:44 Vous êtes coprésident du groupe de travail Prévention des risques
01:48:48 à l'Association des maires de France.
01:48:51 On va marquer une courte pause.
01:48:52 On revient dans un instant dans la matinale.
01:48:55 On va évoquer la politique migratoire de la France.
01:48:58 Faut-il développer, favoriser l'aide au retour des migrants,
01:49:03 cette aide financière qui leur permettrait
01:49:05 de rentrer volontairement sans avoir à les forcer ?
01:49:08 Une aide qui coûte moins cher qu'un retour au manu militari.
01:49:12 Est-ce une bonne idée ou une fausse ?
01:49:14 Je pose la question à mes invités.
01:49:16 Le temps pour moi de remercier Michel Taubes.
01:49:19 -Merci à vous.
01:49:20 -La matinale continue dans un instant.
01:49:23 -Equipe de choc.
01:49:27 Au dynamisme de Guillaume Bigot,
01:49:29 Eric Revelle nous a rejoint sur ce plateau.
01:49:31 -Bonjour. -Bonne année à vous.
01:49:33 Je ne vous ai pas vu depuis la nouvelle année.
01:49:36 -Bonne année.
01:49:37 -Eric Revelle, qui, je le rappelle,
01:49:39 est journaliste économie à valeurs actuelles.
01:49:42 C'est important de le préciser.
01:49:44 Il est aussi écrivain et auteur d'un livre
01:49:46 qui va sortir dans... Pas longtemps ?
01:49:48 -La semaine prochaine.
01:49:50 -"Le tirailleur inconnu".
01:49:52 -Je sais, Eric, qu'on ne juge pas un livre à sa couverture.
01:49:55 Néanmoins, la couverture est très belle.
01:49:57 -Superbe t-shirt.
01:49:58 -Vous allez nous en dire plus sur le contenu.
01:50:01 -C'est une histoire extraordinaire, totalement vraie.
01:50:04 C'est l'histoire d'un tirailleur
01:50:06 qui est mort pour la France le 8 juin 1917,
01:50:09 enterré dans l'île de Ré à la Croix-de-sur-Mer,
01:50:11 mais il n'a jamais mis les pieds en France.
01:50:14 Il est mort dans le coulage d'un bateau de guerre français,
01:50:17 le Sequana, sur lequel 400 tirailleurs sénégalais
01:50:20 étaient montés. Il est coulé au large de l'île Dieu,
01:50:23 ce bateau, de la Pointe des Corbeaux,
01:50:25 pour les spécialistes.
01:50:27 Le corps de ce tirailleur vient s'échouer
01:50:29 sur une plage de l'île de Ré, la Coirde,
01:50:31 où j'ai toute ma famille.
01:50:33 Je raconte toute l'histoire de ce personnage incroyable
01:50:36 qui est mort pour la France sans jamais avoir mis le pied en France.
01:50:40 C'est toute l'histoire...
01:50:42 C'est l'histoire d'une époque,
01:50:44 c'est l'histoire de...
01:50:45 On les appelait des indigènes qui ne savent pas ce que c'est
01:50:48 que la patrie, où c'est la France,
01:50:51 mais qui viennent et lui va mourir avant.
01:50:53 C'est une histoire incroyable.
01:50:55 J'ai monté le fil.
01:50:56 Il est enterré à la tombe de mes arrières-grands-parents.
01:50:59 C'est pour ça que j'ai toujours été interpellé.
01:51:02 Je me suis dit "Qu'est-ce que fait..."
01:51:04 Guillaume Bigot est un spécialiste.
01:51:07 "Qu'est-ce que fait un tirailleur sénégalais à la Croire
01:51:10 "sur l'île de Ré, à Saint-Martin-de-Ré, la capitale ?
01:51:14 "C'est de là d'où partaient les bagnards en Guyane."
01:51:17 Il y avait un détachement de tirailleurs sénégalais
01:51:20 qui empêchait que la foule, les tirailleurs, les Dreyfus,
01:51:23 les Sèsnès qui partaient pour la Guyane...
01:51:26 Je me suis dit "Il est sans doute..."
01:51:28 Pas du tout. C'est toute cette histoire que je raconte.
01:51:31 J'ai mis des années à porter cette idée.
01:51:33 Le tirailleur inconnu d'Éric Revel
01:51:36 a retrouvé dans toutes les bonnes librairies.
01:51:39 Il n'y a pas d'une bonne librairie.
01:51:41 -Oui. -Vous pourrez courir l'acheter
01:51:43 à partir de la semaine prochaine.
01:51:45 Combien exactement ? On sait à peu près le jour ?
01:51:48 -La semaine prochaine. -Voilà.
01:51:50 Voici les titres de votre journal de 8h sur CNews.
01:51:55 "Face à la crise migratoire,
01:51:57 "il faut-il développer l'aide au retour des migrants.
01:52:00 "Jusqu'à 2 500 euros versés pour un départ volontaire.
01:52:03 "C'est ce que préconise la Cour des comptes
01:52:06 "sur le rapport au vitriol sur la politique migratoire du pays.
01:52:09 "Est-ce que c'est une bonne idée ?
01:52:11 "Cela peut créer un appel d'air ?
01:52:13 "Mes invités nous donneront leur avis."
01:52:16 "L'exaspération des commerçants du 2e arrondissement de Lyon
01:52:19 "après les émeutes de l'été dernier.
01:52:21 "Ils sont livrés à une délinquance croissante.
01:52:24 "Tout s'est accéléré à Noël avec des commerces fracturés
01:52:27 "jusqu'à 4 fois en quelques jours.
01:52:29 "Ils réclament la réouverture du commissariat d'arrondissement
01:52:33 "dans le mois de juin. Vous les entendrez dans ce journal."
01:52:36 Trois mois après l'attaque terroriste du Hamas sur Israël,
01:52:39 les combats se poursuivent et sont plus intenses.
01:52:42 Des combats qui pourraient durer toute l'année 2024,
01:52:45 selon l'armée israélienne.
01:52:47 Nous serons en direct de Tel Aviv avec nos envoyés spéciaux,
01:52:50 Thibaut Marcheteau et Fabrice Elsner.
01:52:53 La France qui a atteint un retard considérable
01:52:55 sur ses voisins dans l'aide au retour volontaire.
01:52:58 C'est le constat qui est dressé par la Cour des comptes.
01:53:01 La Cour des comptes, dans son rapport publié jeudi.
01:53:04 -Oui, une option peu déployée en France,
01:53:06 et pourtant 4 fois moins coûteuse qu'un retour forcé.
01:53:09 Un peu moins de 5 000 clandestins en ont bénéficié en 2023
01:53:13 contre 26 000 en Allemagne.
01:53:14 Les détails avec Tancrede Guillotel.
01:53:16 -Sur l'année 2022, la France a effectué
01:53:19 moins de 5 000 retours aidés
01:53:21 contre près de 9 000 pour le Royaume-Uni
01:53:23 et plus de 26 000 pour l'Allemagne.
01:53:26 Sur l'ensemble des retours effectués,
01:53:28 la France ne compte que 34 % de retours aidés.
01:53:31 Contre 54 % en moyenne pour les pays de l'Union européenne.
01:53:34 Bien que beaucoup plus coûteux,
01:53:36 la France compte ainsi une grande majorité de retours forcés.
01:53:39 Cependant, le montant de l'aide au retour volontaire
01:53:42 a été récemment augmenté.
01:53:44 Depuis le mois d'octobre dernier,
01:53:46 elle a quasi doublé, passant de 650 euros à 1 200 euros,
01:53:49 voire 2 500 euros en cas d'incitation au retour.
01:53:52 Elle met également en oeuvre un barème dégressif,
01:53:55 à l'image de la Suisse.
01:53:57 L'aide s'élève à 1 000 euros
01:53:59 pour le premier mois après avoir été déboutée
01:54:01 d'une demande d'asile ou de titre.
01:54:03 Elle passe ensuite à 600 euros pour les trois mois suivants,
01:54:07 pour finalement tomber à 400 euros.
01:54:09 -D'emblée, sur papier, c'est une bonne idée.
01:54:12 Ca coûte en moyenne 4 fois moins cher
01:54:14 qu'une expulsion manu militari.
01:54:16 Mais je me posais la question en préparant cette émission.
01:54:19 Est-ce que ça risque pas de créer un appel d'air
01:54:22 avec des gens qu'on n'arrive pas à tracer,
01:54:25 à identifier formellement,
01:54:26 qui nous donnent une identité déclarative ?
01:54:29 Est-ce que ça pourrait inciter
01:54:31 certaines personnes à faire la navette
01:54:33 pour récupérer une aide ?
01:54:35 -Ca s'est déjà vu.
01:54:36 On a déjà vu des migrants qui reviennent
01:54:39 pour retoucher un pactole.
01:54:40 Mais juste avant de vous dire ce que je pense,
01:54:43 ce qui serait le moins coûteux, quand même,
01:54:46 c'est d'éviter que l'immigration illégale ne rentre.
01:54:49 Non, mais...
01:54:50 Mais oui, mais...
01:54:51 On se coigne la conséquence,
01:54:53 mais on s'intéresse pas à la cause.
01:54:56 -On est d'accord que ça fait pas
01:54:58 l'intégralité d'une politique migratoire ?
01:55:00 -Non, on est d'accord sur le sujet,
01:55:02 mais pour le reste, ce qui serait le plus efficace,
01:55:06 c'est de continuer à développer des politiques de coopération
01:55:09 pour créer des jobs sur place,
01:55:11 pour éviter que les gens ne pensent que c'est l'Eldorado
01:55:15 et qu'il n'y a qu'à se baisser pour ramasser de l'argent.
01:55:18 Il y a des politiques de coopération économique.
01:55:21 Vous avez en France l'Agence française de développement
01:55:25 qui est une filière, la Proparco,
01:55:27 qui investit dans des entreprises locales,
01:55:30 en Afrique, au Maghreb,
01:55:31 pour éviter, justement...
01:55:33 Pour créer des jobs.
01:55:34 Si les gens ont des jobs sur place,
01:55:36 ils seront moins enclins à tenter leur chance
01:55:40 et à risquer leur vie pour venir en Europe.
01:55:43 Et puis, il y a autre chose, quand même.
01:55:45 On parle du fameux rapport de la Cour des comptes
01:55:48 de Pierre Moscovici.
01:55:50 Je sais pas si vous en avez débattu.
01:55:52 J'ai pris la matinale en route.
01:55:54 Je voudrais donner votre avis.
01:55:56 - J'ai marqué bien.
01:55:57 Il y a quelque chose qui me choque dans tout ça,
01:56:00 dans la séquence.
01:56:01 Ce rapport est extrêmement critique.
01:56:03 J'ai pas lu les 140 pages, mais j'ai lu la synthèse.
01:56:06 Le rapport de la Cour des comptes
01:56:08 est extrêmement critique sur la politique migratoire
01:56:11 dont Gérald Darmanin, tous les matins,
01:56:14 nous vante les résultats positifs.
01:56:16 Ce que j'aimerais bien savoir, c'est pourquoi
01:56:19 la Cour des comptes et son premier président,
01:56:22 Pierre Moscovici, finalement n'a pas,
01:56:24 alors que ce rapport est prêt depuis décembre,
01:56:27 pourquoi il ne l'a pas mis dans le débat public
01:56:30 avant que l'on ne vote la loi immigration ?
01:56:33 Alors, Pierre Moscovici est un homme politique,
01:56:36 subtil, intelligent.
01:56:37 Je pense qu'il n'a pas de hasard.
01:56:39 Il a sans doute pas voulu gêner le gouvernement,
01:56:42 mais la synthèse de ce rapport montre quand même...
01:56:45 - Est-ce qu'elle est pas censée...
01:56:47 - ...donner un exemple de fiasco ?
01:56:49 - Il aurait fallu qu'il arrive à ce moment-là.
01:56:52 - Les grandes personnes, seulement.
01:56:54 - Mais oui, mais pas le bas peuple.
01:56:56 - On aurait voulu la voir avant.
01:56:58 On aurait voulu voir toutes les pièces du dossier
01:57:01 pour parler...
01:57:02 - Pour éclairer les brahmins, les gens de la...
01:57:05 - C'est l'ironie de Guillaume Migot.
01:57:07 - Le sarcasme, les gens d'Abo, etc.,
01:57:09 qui sont capables de comprendre,
01:57:11 mais pas le bas peuple.
01:57:13 - Votre interprétation, Guillaume ?
01:57:15 - Le peuple peut toujours avoir des...
01:57:18 - Il peut mal voter, comme l'avait dit M. Bolkenstein.
01:57:21 - Il faut changer de peuple.
01:57:22 - Il peut avoir la lèpre,
01:57:24 nous avait expliqué le président de la République.
01:57:27 La lèpre populiste.
01:57:29 Il peut avoir des accès, etc.
01:57:30 Trêve de plaisanteries.
01:57:32 Je suis d'accord avec Éric Revelle.
01:57:34 En fait, c'est complètement scandaleux
01:57:37 de ne pas avoir donné ce rapport avant, le vote,
01:57:40 et on comprend très bien la lecture du rapport.
01:57:42 Pourquoi on l'a pas donné ?
01:57:44 Parce que ça vide la loi de sa substance
01:57:47 et ça montre par effet de contraste
01:57:49 que la loi s'est vraiment vidée la mer avec un dé à coudre.
01:57:52 Deuxième chose, je rappelle que M. Moscovici,
01:57:55 le même président de la Cour des comptes,
01:57:58 a tenu à devancer l'appel avant l'élection présidentielle
01:58:01 pour communiquer un rapport qui lui était jugé favorable
01:58:05 et éclairait le bas peuple dans la bonne direction.
01:58:08 C'est assez choquant.
01:58:09 Enfin, d'accord avec Éric Revelle sur l'analyse qu'il fait.
01:58:13 On a une bonne réaction de la Cour des comptes
01:58:15 sur le rapport de la coopération économique en Afrique.
01:58:19 Elle est l'ombre de ce qu'elle était.
01:58:21 En plus, on ne colmate pas la brèche
01:58:23 par laquelle rentrent les migrants.
01:58:26 Maintenant, on va avoir un double effet d'attractivité.
01:58:29 On a déjà l'attractivité avec les aides sociales
01:58:32 et on va avoir en plus une attractivité,
01:58:34 c'est comme dans la restauration rapide,
01:58:37 sur place, mais c'est aussi à emporter.
01:58:40 Sur place, vous avez les aides sociales,
01:58:42 vous avez des systèmes d'informatisation
01:58:45 en France entre les ministères et les pays d'origine.
01:58:48 - Il faudrait savoir à qui on le fait.
01:58:50 - Exactement.
01:58:51 Sur papier, ça peut paraître séduisant
01:58:54 car ça coûte moins cher qu'une expulsion.
01:58:56 Néanmoins, s'ils peuvent profiter de ce système
01:58:59 pour revenir indéfiniment...
01:59:01 - Il y a une couche supplémentaire,
01:59:03 celle-là, c'est la couche européenne.
01:59:06 Ça doit être encore voté par le Parlement européen,
01:59:09 mais ça y est, ça y est.
01:59:11 On a donné le divine enfant du pacte migratoire
01:59:13 et asile européen,
01:59:15 puisque après trois ans de gestation,
01:59:17 on sait qu'il y a un pacte européen
01:59:20 qui va aussi gérer les flux migratoires.
01:59:23 Que dit ce pacte ?
01:59:24 Si ma mémoire est bonne,
01:59:26 un, meilleur filtrage aux frontières européennes,
01:59:31 Schengen, je ne fais pas de dessin.
01:59:33 Deuxièmement, des centres fermés
01:59:37 pour retenir les migrants qui passent illégalement.
01:59:40 Troisièmement, une meilleure répartition
01:59:43 des quotas de migrants qui stationnent,
01:59:45 par exemple, en Italie.
01:59:47 - Et des amendes.
01:59:48 - Et des amendes de 20 000 euros par migrant.
01:59:51 Bon. Donc, en fait,
01:59:53 je voudrais qu'on nous explique quand même,
01:59:56 et ça, ça passe, me semble-t-il, sans arrêt sous le boisseau,
01:59:59 c'est notre loi de migration,
02:00:01 dont le président de la République
02:00:03 et la Première ministre sortent en prie
02:00:05 pour que le Conseil constitutionnel la retoque.
02:00:08 Est-ce qu'elle va être efficace seule
02:00:11 ou est-ce que le pacte migratoire européen
02:00:13 va prendre le dessus et va nous imposer ?
02:00:16 Parce que c'est ça, la réalité.
02:00:17 Sous peine d'amende, des quotas de migrants
02:00:20 qu'il faudra récupérer d'Italie.
02:00:22 On doit les dispatcher en Europe,
02:00:24 ceux qui arrivent en Italie ou en Grèce.
02:00:26 Et pour l'instant, on est un peu gênés aux entournures.
02:00:29 Mais avec ce pacte migratoire européen,
02:00:31 il faudra accepter des quotas.
02:00:34 D'où l'idée, évidemment, d'en mettre en région,
02:00:36 d'en mettre en province ?
02:00:38 -Tout homme ou femme politique
02:00:40 qui se présentera devant les Français
02:00:42 en situation de pouvoir ou en essayant de gagner le pouvoir
02:00:45 et qui prétendra régler les problèmes de l'immigration
02:00:48 sans sortir de Schengen sera soit un idiot, soit un menteur.
02:00:52 -On va passer à la colère des commerçants
02:00:54 du centre-ville de Lyon.
02:00:55 Ils font face à un phénomène qui ne fait que croître
02:00:58 depuis plusieurs mois, des vols, des effractions,
02:01:01 des cambriolages. Une fromagerie a été fracturée
02:01:04 pendant trois semaines.
02:01:06 -Depuis septembre, la petite délinquance
02:01:08 s'attaque à ces commerces de proximité
02:01:10 qui ont dû faire face aux émeutes l'été dernier.
02:01:13 Une réaction rapide des autorités et des explications de Lavandier.
02:01:17 -Dans le quartier commerçant de la Charité à Lyon,
02:01:20 les cambriolages et vols sont de plus en plus réguliers.
02:01:23 -Depuis quelques semaines, ça s'est vraiment accéléré.
02:01:26 Quasiment tous les jours,
02:01:28 aujourd'hui, des magasins alimentaires sont touchés,
02:01:31 comme des restaurants,
02:01:33 mais également des fleuristes, des coiffeurs,
02:01:35 des magasins qui n'étaient pas visés.
02:01:37 -De petits commerces familiaux que les voleurs ciblent
02:01:41 avec un mode opératoire bien défini et une détermination sans faille.
02:01:44 -Ils vont tout d'abord ici, par la vitrine,
02:01:47 par la porte principale du commerce,
02:01:49 par aussi les portes dérobées des parties communes.
02:01:52 Et même, nous avons eu des infractions par les toits,
02:01:55 les toits des immeubles,
02:01:57 pour justement arriver à l'intérieur des commerces.
02:02:00 -La fromagerie du quartier a vu sa porte fracturée
02:02:03 quatre fois en un mois.
02:02:04 Pendant les fêtes de fin d'année, les vols et cambriolages
02:02:07 sont en hausse et la fermeture du commissariat
02:02:10 du 2e arrondissement n'arrange pas les choses.
02:02:13 -La fermeture du commissariat date maintenant d'un an et demi.
02:02:16 Le problème d'effectifs de police,
02:02:19 le problème de la fermeture du commissariat du 2e
02:02:23 peut évidemment avoir un rapport avec tout ça, c'est certain.
02:02:26 -Pour faire face à ce phénomène,
02:02:28 les présences policières et les patrouilles pédestres
02:02:31 ont été renforcées avec l'appui de la police municipale.
02:02:34 Le commissariat devrait réouvrir en février.
02:02:37 -Ce qui était current, c'est qu'il traverse
02:02:39 un certain nombre de difficultés.
02:02:41 Il y a eu les Gilets jaunes, il y a quelques années.
02:02:44 -Les manifs contre la loi sur les retraites.
02:02:47 -Sur les retraites, la crise sanitaire,
02:02:50 les émeutes de l'été dernier. -L'inflation.
02:02:52 -L'inflation. Et désormais, depuis la rentrée,
02:02:55 depuis septembre, ces commerces du centre-ville de Lyon,
02:02:58 sont confrontés à une petite délinquance croissante,
02:03:01 et surtout en période de Noël, où les délinquants se disent
02:03:04 qu'il y a des espèces à saisir dans les caisses de ces magasins
02:03:08 et qui commettent des effractions en tout genre
02:03:11 depuis le début de l'année.
02:03:13 -Ce qui me rassure un petit peu, c'est ce que dit ce policier,
02:03:16 c'est qu'il y a eu la fermeture de ce commissariat
02:03:19 et qu'il y a sans doute un lien aussi...
02:03:21 -Deux ans pour travaux et la fermeture du commissariat.
02:03:24 -C'est pour ça que je parlais des annonces de Gérald Darmanin
02:03:28 sur le terrain. Là, c'est un exemple patent.
02:03:31 Mais quand il n'y a plus de force de l'ordre
02:03:33 dans un pays où l'ensauvagement est très fort,
02:03:36 les malfrats, les voyous s'en donnent à cœur joie.
02:03:39 C'est une évidence. Maintenant, je vais vous dire,
02:03:42 pour ceux qui ont des commerçants dans leur famille,
02:03:45 ou qui connaissent des commerçants, c'est des drames absolus.
02:03:48 Vous avez souvent des gens qui mettent de l'argent
02:03:51 dans leur boutique, dans leur affaire,
02:03:54 et quand vous êtes cambriolé une fois, deux fois,
02:03:57 c'est finalement assez violent.
02:03:58 Donc, cette situation à Lyon dans le deuxième,
02:04:01 elle n'est pas nouvelle, elle semble empirée.
02:04:04 On nous dit qu'un commissariat va rouvrir,
02:04:06 très bien, donc on tacte. Ce qui me rassure,
02:04:09 c'est que là où on met du bleu, on met des forces de l'ordre,
02:04:12 ça fait reculer quand même un peu la délinquance,
02:04:15 avec derrière les délinquants qui sont chopés.
02:04:18 Ils risquent quoi ? C'est toujours la même question.
02:04:21 Ils risquent quoi, comme peine ?
02:04:22 Quand vous recommencez quatre fois,
02:04:25 vous avez de la peine qui va vous être infligée par les juges.
02:04:28 -On va faire le rappel de l'actualité.
02:04:30 8h15, Marine Sabourin.
02:04:32 -Le Pas-de-Calais toujours placé en vigilance,
02:04:37 Orange, tout comme le Nord, les Ardennes et la Meuse.
02:04:40 Plus de 190 communes ont été touchées.
02:04:43 Si les seules sont aujourd'hui gorgées d'eau,
02:04:45 la décrue doit se poursuivre aujourd'hui.
02:04:48 Un homme de 30 ans est décédé hier matin
02:04:50 à l'hôpital où il avait été admis la veille.
02:04:53 Il a été pistolé à impulsion électrique
02:04:55 lors de son interpellation par la police à Montfermeil.
02:04:58 Le gérant d'une épicerie avait fait appel à la police
02:05:01 pour qu'elle fasse sortir cet employé qui refusait de quitter les lieux.
02:05:05 Une autopsie doit être effectuée lundi.
02:05:07 Et puis l'acteur de David Sowell,
02:05:09 qui incarnait Hutch dans la série Starsky et Hutch,
02:05:12 est mort à l'âge de 80 ans.
02:05:14 L'acteur américain jouait le rôle du policier imperturbable
02:05:17 au volant de la mythique Ford Torino Rouge.
02:05:20 Il est un homme aux nombreux talents extraordinaires.
02:05:23 - Je suis un fan de Starsky et Hutch. - Alors, David Sowell,
02:05:26 c'était pas seulement un acteur, il chantait aussi.
02:05:29 - Il a fait un ou deux tubes. - C'est incroyable.
02:05:32 - Écoutez-le chanter. - Lui, spécialement.
02:05:34 Il chantait incroyablement. C'était une sorte de crooner.
02:05:37 Et puis, on le voit sur la voiture mythique,
02:05:40 il y a aussi Huggy les Bontuyaux.
02:05:42 - Encore plus mythique. - Huggy les Bontuyaux,
02:05:44 le 3e personnage de la série. - Très important.
02:05:47 - On revient en France. La désertification de notre territoire
02:05:51 avec cet effet boule de neige, moins de services publics,
02:05:54 moins d'habitants, moins de débouchés pour les commerces.
02:05:57 On a 20 000 communes qui n'ont aucun magasin dans leurs rues.
02:06:01 Pour pallier ce problème, un habitant de l'Essonne
02:06:04 a décidé de prendre les choses en main marine.
02:06:06 - Michel Monbrun est octogénaire, pourtant, il a créé une association
02:06:10 qui s'appelle Ecojolie, avec comme objectif d'ouvrir
02:06:13 une épicerie solidaire dans chaque village sans commerce
02:06:17 et on a vu un reportage de Solène Boulan et Bamba Gueye
02:06:19 avec le récit d'Aminata Demphal.
02:06:21 - A bientôt 83 ans, Michel se lance
02:06:24 dans l'un des plus grands défis de sa vie,
02:06:26 ouvrir une dizaine d'épiceries solidaires,
02:06:29 comme celle-ci, ouverte à son initiative
02:06:31 il y a maintenant 2 ans.
02:06:33 - J'ai une cinquantaine de villages non plus,
02:06:35 ni commerce, ni service.
02:06:37 Avant, il pouvait aller au café, à la poste, tout cela a disparu.
02:06:40 - Avant l'ouverture de cette épicerie,
02:06:43 le magasin le plus proche était à 5 km du village.
02:06:46 Michel en est certain.
02:06:47 Ce projet d'épicerie qui propose des produits bio, locaux
02:06:51 et au juste prix est la réponse à de nombreux problèmes
02:06:54 dans les villages du Sud-Essonne.
02:06:56 - On aura gagné sur l'accent social,
02:06:58 sur la santé grâce à l'alimentation,
02:07:00 sur l'activité économique,
02:07:02 car on aura conservé des producteurs locaux.
02:07:04 - Sur les étagères, des huiles, du miel, du fromage
02:07:07 et bien sûr des légumes.
02:07:09 - Nous avons des butternuts, des petits marrons,
02:07:12 des pommes de terre de prunée,
02:07:14 des poireaux,
02:07:15 les navets.
02:07:16 Ca vient d'un peu partout dans le coin.
02:07:19 - Ici, la majorité des clients sont des personnes âgées,
02:07:22 souvent isolées.
02:07:24 - Ils ne connaissent pas forcément leurs voisins.
02:07:27 Ils savent que je suis là, donc ils viennent.
02:07:29 - Pour ouvrir les prochains lieux de distribution,
02:07:32 Michel espère, avec son association,
02:07:34 obtenir des moyens financiers.
02:07:36 - Un peu de bonne volonté,
02:07:38 une attention des responsables locaux,
02:07:40 communaux et intercommunaux,
02:07:42 et la vie peut reprendre dans tous ces villages.
02:07:45 - Avec son association, il faudra compter 187 000 euros
02:07:48 pour faire fonctionner 4 épiceries.
02:07:50 - Il en faudrait beaucoup,
02:07:52 des Michel Montbrun, pour repeupler ces territoires
02:07:55 désertés par les commerces, les services publics
02:07:58 et peut-être un jour par les habitants.
02:08:00 Ces tensions au Proche-Orient,
02:08:02 après la mort du numéro 2 du Hamas,
02:08:04 mardi soir à Beyrouth.
02:08:05 La riposte contre Israël est inéluctable,
02:08:08 selon le chef du Hezbollah libanais.
02:08:10 Les combattants se trouvent dans l'ensemble des zones frontalières
02:08:14 à l'état hébreu.
02:08:15 - Le ministre israélien de la Défense a affirmé
02:08:17 qu'il préférait la voie diplomatique à celle militaire
02:08:20 pour rétablir le calme à la frontière nord.
02:08:23 - Je tiens à le dire clairement,
02:08:25 nous préférons la voie d'une solution diplomatique
02:08:27 avec un accord, mais nous nous rapprochons du moment
02:08:30 où le sablier se retournera.
02:08:32 Nous continuerons à intensifier les opérations
02:08:35 dans l'ensemble du secteur si nécessaire.
02:08:38 Nous avons un objectif clair, faire rentrer
02:08:40 en toutes ces conditions les plus dangereuses
02:08:43 et en toute sécurité les habitants du nord dans leur foyer.
02:08:47 - L'accès à la sécurité
02:08:48 est un objectif clair.
02:08:51 - Le décryptage d'Harold Imane sur ce plateau.
02:08:54 Harold, est-ce qu'on entre vraiment
02:08:56 dans un engrenage entre Israël et le Hezbollah
02:08:58 ou est-ce qu'on peut trouver quelques signes
02:09:01 d'une ouverture diplomatique ?
02:09:02 - Des signes d'une ouverture diplomatique.
02:09:05 Vous venez de le voir, le ministre de la Défense,
02:09:08 Yoav Galant, a dit "Mon objectif, c'est de faire revenir
02:09:11 "les habitants du sud vers le nord de Gaza."
02:09:13 C'est complètement nouveau.
02:09:15 Bien sûr, ils vont trouver les trois quarts des maisons détruites,
02:09:19 mais c'est un changement de ton
02:09:21 et on a totalement quitté le domaine
02:09:24 de l'expulsion de masse,
02:09:26 qui est préconisée par deux membres extrêmes
02:09:29 de la coalition de Benyamin Netanyahou.
02:09:32 Donc ça, ça semble être écarté,
02:09:34 et donc une espèce d'ouverture envers l'autre
02:09:38 a été entamée.
02:09:40 Et de son côté, l'autre, en fait,
02:09:43 c'est autant le Hamas que le Hezbollah.
02:09:46 Et le Hezbollah, lui, via son chef,
02:09:50 Hassan Nasrallah, a fait son deuxième discours
02:09:53 en une semaine. Ca fait beaucoup.
02:09:55 Ca fait au moins trois heures d'écoute.
02:09:58 Et il a commencé à lâcher des petits signes.
02:10:01 Il a dit "Il y aura une riposte,
02:10:03 "mais la riposte n'est pas nécessairement la guerre totale."
02:10:06 Et ensuite, il a dit "Notre grand contentieux,
02:10:09 "c'est l'occupation des fermes de Shabah."
02:10:12 C'est une zone de quelques kilomètres carrés
02:10:15 que l'armée israélienne a investie il y a très longtemps.
02:10:17 Et il dit "Si ça s'est réglé,
02:10:20 "eh bien, nous pourrons parler directement
02:10:22 "avec ceux qui ont le pouvoir, sous-entendu les Américains."
02:10:26 Donc c'est une façon de dire "parlons".
02:10:29 Et c'est peut-être ça la pluie d'espoir,
02:10:32 même si les combats continuent
02:10:35 et que les bombardements du Hezbollah
02:10:38 ont eu lieu ce matin même,
02:10:39 si on vérifie sur son application
02:10:42 des situations d'urgence so far.
02:10:45 - Et si l'on en croit le porte-parole de l'armée israélienne,
02:10:48 2024 sera une année de combats.
02:10:50 On va sans plus tarder rejoindre nos envoyés spéciaux,
02:10:52 Thibault Marcheteau et Fabrice Elsner, en direct de Tel Aviv.
02:10:55 Thibault, bonjour.
02:10:56 Demain, ça fera trois mois que la guerre a commencé.
02:10:58 Comment la situation militaire évolue-t-elle ?
02:11:01 - Bien écoutez, en ce moment, trois mois après,
02:11:05 l'armée israélienne fait face à deux fronts.
02:11:08 Puisque Harold l'a bien expliqué en plateau,
02:11:10 encore ce matin, plus d'une quarantaine de roquettes
02:11:12 sont tombées sur des localités au nord d'Israël,
02:11:16 envoyées donc par le Hezbollah.
02:11:17 Il y a également des drones qui ont été détectés
02:11:20 par l'armée israélienne.
02:11:22 Le vice-président Mike Pence,
02:11:24 l'ancien vice-président américain Mike Pence,
02:11:26 était aux côtés de Sahal pour se rendre compte
02:11:28 de l'état d'alerte dans lequel se situe
02:11:30 l'armée israélienne sur le front nord.
02:11:32 Et dans la bande de Gaza, l'armée israélienne
02:11:34 a également fort à faire.
02:11:36 Les porte-parole nous disent que depuis le début de la guerre,
02:11:39 plus de 9 000 terroristes ont été éliminés par l'armée.
02:11:43 Il y a également plus d'une centaine de cibles
02:11:45 qui sont tous les jours visées par l'aviation, l'artillerie
02:11:47 ou encore la marine israélienne dans la bande de Gaza.
02:11:51 Les porte-parole nous disent aussi que,
02:11:53 sous la pression de l'armée israélienne,
02:11:55 beaucoup de combattants du Hamas se rendent.
02:11:58 Ils sont ensuite interrogés par les services
02:11:59 de renseignement israéliens qui en profitent
02:12:01 pour glaner des informations très précieuses
02:12:04 sur l'organisation du Hamas.
02:12:06 Concernant les otages, je vous rappelle que plus de 130 otages
02:12:08 sont encore retenus dans la bande de Gaza.
02:12:11 Et même si, depuis l'élimination du numéro 2
02:12:13 de la branche politique du Hamas, les négociations sont gelées,
02:12:17 l'armée israélienne en fait son objectif principal,
02:12:19 libérer les otages le plus rapidement possible
02:12:22 pour les ramener sur le territoire d'Israël.
02:12:24 - Et un grand merci à vous, Thibault Marchotto.
02:12:26 Un grand merci également à Fabrice Elsner
02:12:28 qui vous accompagne derrière la caméra.
02:12:30 Nos deux envoyés spéciaux en direct de Tel Aviv.
02:12:32 On remarque une courte pause, on revient dans un instant
02:12:34 sur C News, on évoquera l'ultra-violence à Marseille
02:12:37 avec un homme roué de coups par une dizaine d'individus.
02:12:40 On en parle juste après la pause.
02:12:42 (Générique)
02:12:46 8h30 sur C News, la matinée, 8h15.
02:12:50 Guillaume Bigot qui est légèrement dissipé pendant la...
02:12:52 La pub me fait rire, mais il garde un air...
02:12:55 - Légèrement ? - Légèrement, très légèrement.
02:12:57 - Je le crois pas du tout. - Vous, vous êtes sérieux ?
02:12:59 C'est Guillaume le terrible, c'est Guillaume, on le sait pas.
02:13:02 Mais c'est Guillaume le terrible.
02:13:04 Guillaume le terrible, pour vous servir,
02:13:06 vient analyser l'actualité sur le plateau de C News
02:13:08 dans la matinale week-end avec Eric Revelle,
02:13:10 avec Harold Imane et Marine Sabourin.
02:13:12 Voici tout de suite les titres de votre journal
02:13:14 de 8h30, dernière ligne droite de cette matinale.
02:13:16 L'ultra-violence à Marseille
02:13:18 avec un homme passé à tabac par une dizaine d'individus.
02:13:20 Les faits se sont produits dans la cité des Rosiers,
02:13:22 dans le 14e arrondissement de la ville.
02:13:24 La police tente de dénouer cette affaire
02:13:26 qui pourrait être liée au trafic de stupéfiants.
02:13:28 Le récit dans ce journal.
02:13:31 Ces images, choc, éveilleront-elles les conscients,
02:13:34 c'est ce qu'espèrent les policiers,
02:13:36 ces images d'un refus d'obtempérer
02:13:38 qui aurait pu tourner au drame.
02:13:39 Un policier littéralement propulsé dans les airs,
02:13:40 percuté par le véhicule d'un individu
02:13:43 recherché par la Belgique.
02:13:45 Les faits sont déroulés dans le département du Nord,
02:13:47 en France, où un refus d'obtempérer
02:13:49 est enregistré toutes les cinq minutes en moyenne.
02:13:53 Trois mois après le début de la guerre
02:13:54 entre Israël et le Hamas,
02:13:56 la ville de Sderot, au sud de l'État hébreu,
02:13:58 toujours sonnée par l'horreur de l'attaque terroriste
02:14:01 du 7 octobre, nos envoyés spéciaux sur place,
02:14:02 Thibault Marcheoteau et Fabrice Elsner,
02:14:04 sont allés à la rencontre de ces habitants traumatisés.
02:14:07 Vous verrez leur reportage.
02:14:09 Un mot pour dire également que le Hezbollah libanais
02:14:12 dit avoir ciblé une base israélienne
02:14:14 après l'élimination d'un chef du Hamas
02:14:17 cette semaine par Israël, à Beyrouth, au Liban.
02:14:20 On commence tout d'abord avec cette incroyable agression,
02:14:25 symbole de l'ultra-violence à Marseille.
02:14:27 Un homme qui a été roué de coups par une dizaine d'individus.
02:14:30 La victime a réussi à prendre la fuite
02:14:31 et s'est réfugiée dans la maison d'un couple
02:14:33 qui a donné l'alerte.
02:14:34 La piste d'un différent ou d'un règlement de compte
02:14:37 sur fond de trafic de stupéfiants
02:14:38 est étudiée par les policiers.
02:14:40 Les détails avec Maxime Lavandier.
02:14:42 C'est dans la cité des Rosiers,
02:14:45 dans le 14e arrondissement de Marseille,
02:14:47 que l'agression a eu lieu.
02:14:49 Un jeune homme d'une vingtaine d'années a été pris en chasse
02:14:51 par une dizaine de personnes.
02:14:53 Plusieurs individus qui voulaient le massacrer de coups,
02:14:58 qui ont commencé à le battre avec des battes de baseball,
02:15:02 avec les poings,
02:15:05 et il semblerait qu'ils voulaient vraiment
02:15:09 en découdre fortement avec cet individu.
02:15:13 Par chance, la victime a réussi à prendre la fuite
02:15:16 et s'est réfugiée dans une maison dont la porte était ouverte.
02:15:19 À quelques centaines de mètres,
02:15:21 dans l'appartement d'un couple
02:15:24 où il a pu se réfugier,
02:15:26 le couple a pu faire appel aux services de police et aux pompiers
02:15:30 qui ont pu intervenir une nouvelle fois très rapidement.
02:15:33 Conduit à l'hôpital, le jeune homme présentait une plaie à la tête
02:15:36 et des hématomes sur tout le corps.
02:15:38 Son pronostic vital n'est pas engagé.
02:15:40 Une nouvelle fois, ça démontre que dans ces quartiers-là,
02:15:44 on est dans un climat d'ultra-violence.
02:15:46 On est dans un climat de violence orange mécanique.
02:15:49 Une enquête a été ouverte
02:15:50 pour définir les circonstances de cette agression.
02:15:55 Une France orange mécanique, nous dit ce syndicat de police.
02:15:59 C'est Marseille, mais c'est aussi Nîmes, Montpellier, Nice, Toulouse.
02:16:03 C'est un certain nombre de villes, certains quartiers de ces villes
02:16:07 qui sont désormais touchées par le trafic de drogue
02:16:10 et ses répercussions, notamment l'ultra-violence
02:16:13 qu'on observe dans ces quartiers.
02:16:14 C'est pas nouveau. On se souvient de la French Connection
02:16:17 dans les années 70-80.
02:16:19 Ensuite, on a eu une mafia qui était un peu plus...
02:16:21 qui était montée en gamme avec le trafic qui s'était développé
02:16:25 avec la cocaïne venant d'Amérique du Sud.
02:16:27 Ça avait pris encore plus d'ampleur.
02:16:29 L'État était encore moins capable de contrôler.
02:16:32 Là, j'ai l'impression qu'on a franchi un seuil,
02:16:34 à la fois dans l'ultra-violence, et ça laisse quand même assez pantois.
02:16:38 Il faut être prudent, on n'est pas sûrs que ce soit un règlement de compte.
02:16:42 Mais les gens qui regardent Marseille de près
02:16:44 savent qu'il y a ces deux grosses mafias,
02:16:46 que sont Yoda d'un côté et Déses de Marseille,
02:16:49 qui terrorisent littéralement les habitants
02:16:51 où il y a ce trafic.
02:16:53 Ce qui est fou, c'est qu'on connaît les lieux, d'une certaine façon.
02:16:57 On connaît les noms de ces structures.
02:16:59 Elles sont quand même clandestines.
02:17:01 Ça ressemble de plus en plus à ce qu'on voit à la mode Pablo Escobar
02:17:05 et à une ultra-violence.
02:17:07 Là où ça doit nous inciter à réfléchir,
02:17:09 c'est qu'effectivement, on coche rien de vale dans notre réaction.
02:17:13 C'est-à-dire qu'on a une réaction avec "démanteler les points de deal",
02:17:17 "aller au contact", c'est la politique de M. Darmanin,
02:17:20 ce qui ne semble ni changer le volume du trafic, ni son chiffre d'affaires,
02:17:24 et surtout ce qui semble même accroître la violence sans rien changer.
02:17:28 Il faut se rappeler que les États-Unis d'Amérique,
02:17:30 ça fait des décennies qu'ils ont fait la "guerre"
02:17:33 au trafic de stupéfiants.
02:17:35 S'il y a quelque chose qui avait fonctionné,
02:17:37 c'est d'allonger les peines de prison.
02:17:39 Ici, non seulement...
02:17:41 -On ne fait pas la guerre au trafic de stupéfiants.
02:17:43 Gérald Darmanin l'affirme, le réaffirme à volonté.
02:17:47 -Oui, mais c'est pas la police qui peut sanctionner.
02:17:50 C'est le bras de la justice. C'est heureux, d'ailleurs.
02:17:53 La justice, soit elle ne sanctionne pas de manière forte,
02:17:56 soit il n'y a pas suffisamment de places de prison.
02:17:59 Mais si on en arrive à ce niveau d'ultra-violence,
02:18:03 s'ils sont capables de braver des tortures,
02:18:05 est-ce qu'on est certains que des peines de prison, même longues,
02:18:09 vont les dissuader ? Le problème, c'est l'appât du gain.
02:18:12 C'est tellement rentable et tellement hors de contrôle
02:18:15 que ça devient compliqué.
02:18:17 Comment faire ? Il n'y a pas de solution,
02:18:19 mais peut-être s'attaquer aux consommateurs,
02:18:22 en amont, savoir d'où viennent ces produits
02:18:24 et détruire la fabrication ?
02:18:26 -Marseille fait l'objet de plans récurrents
02:18:28 concernant les trafics, l'insécurité.
02:18:30 -Oui, on a un ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
02:18:34 qui nous explique chiffrement qu'il a démantelé des points de deal.
02:18:37 Mais quand vous savez qu'il y a des applications
02:18:40 qui vous permettent de vous faire livrer...
02:18:43 -Uber Cheat. -Uber Cheat de la drogue à domicile,
02:18:46 vous avez moins besoin de points de deal physiques.
02:18:49 Entre la disparition due aux forces de l'ordre
02:18:51 et la disparition due à l'évolution du marché de la drogue,
02:18:54 il faudrait regarder dans le détail.
02:18:57 Mais sur la French Connection, mon cher Guillaume,
02:18:59 il y a une grande différence.
02:19:01 À l'époque, la French Connection, notamment marseillaise,
02:19:04 c'était des produits faits dans des laboratoires à Marseille
02:19:08 et qui partaient de l'autre côté de l'Atlantique.
02:19:11 Aujourd'hui, c'est le flux inverse.
02:19:13 On est en voie de cartélisation,
02:19:15 comme on parle du cartel de Médellin.
02:19:17 On sent qu'il y a des barons de la drogue
02:19:19 qui tiennent le marché en France.
02:19:21 On sent qu'on bascule d'un trafic de drogue violent
02:19:26 à un narcotrafic de drogue,
02:19:27 avec tout ce que ça peut entraîner.
02:19:29 Peut-être qu'un jour, on connaîtra des enlèvements.
02:19:32 -Comme aux Pays-Bas. -On connaîtra une classe politique
02:19:36 qui sera menacée par les barons de la drogue
02:19:38 qui tiennent le haut du pavé.
02:19:40 Tout ça est extrêmement inquiétant.
02:19:43 J'ai entendu un témoignage plus large sur ces news
02:19:46 d'une dame d'un quartier de Marseille
02:19:48 qui disait qu'il y a le trafic de drogue.
02:19:50 50 morts l'année dernière à Marseille
02:19:54 du fait du trafic de drogue.
02:19:56 Cette dame disait qu'elle avait 60 ans.
02:19:58 Elle avait déjà été arrachée plusieurs fois à son sac.
02:20:01 "On a essayé de me piquer, m'embrasser, etc."
02:20:05 Vous avez le trafic de drogue.
02:20:07 Ça donne l'impression que Marseille
02:20:09 est en train de basculer dans une flopée d'incivilités,
02:20:14 d'agressions qui sont menées et courantes.
02:20:17 Pour ceux qui connaissent,
02:20:19 vous avez la cannebière qui va jusqu'au Vieux-Port.
02:20:22 Si vous faites toute la cannebière
02:20:26 sans avoir entendu aucun appel...
02:20:29 Moi, je l'ai fait.
02:20:30 Vous avez des gens qui se plaignent.
02:20:32 "Vous n'avez pas essayé de me voler quelque chose ?"
02:20:35 Marseille est dans cette situation.
02:20:38 Trafic de drogue, plus le reste.
02:20:39 -J'ai pas beaucoup mieux à vous proposer
02:20:42 dans le département du Nord, à Luyns,
02:20:44 ce refus d'obtempérer.
02:20:46 Un individu recherché par la Belgique
02:20:48 a percuté un policier français qui l'a interpellé.
02:20:51 -Regardez ces images filmées par un témoin.
02:20:53 Le chauffard accélère et fauche un agent
02:20:56 qui est alors propulsé par-dessus une glissière en béton.
02:20:59 Le suspect sera présenté à la justice.
02:21:01 J'apporte tout mon soutien aux policiers blessés.
02:21:04 Ce sont les mots de Gérald Darmanin,
02:21:06 qui a publié sur X une vidéo partagée
02:21:08 sur les réseaux sociaux, nécessaire,
02:21:11 selon William Maury, délégué national Nuit Alliance,
02:21:14 afin de montrer la réalité des policiers sur le terrain.
02:21:17 -Il y a à peu près un refus d'obtempérer
02:21:19 toutes les cinq minutes en France.
02:21:21 C'est un fléau.
02:21:22 Et là, aujourd'hui, avec cette vidéo,
02:21:25 malheureusement, parce que notre collègue,
02:21:27 ce qu'il faut savoir, c'est qu'il a failli être tué.
02:21:30 On parle de fracture au niveau des membres inférieurs.
02:21:33 Il va être opéré demain suite à ça.
02:21:36 Et la vidéo va permettre peut-être de choquer un peu l'opinion publique,
02:21:40 les pouvoirs publics également,
02:21:42 et de se rendre compte de la dangerosité de notre métier
02:21:45 et de ce qu'est réellement un refus d'obtempérer.
02:21:48 C'est bien beau d'en parler, mais là, pour une fois,
02:21:51 on a des images concrètes qui montrent la violence de ce fléau-là.
02:21:55 -Là, on en revient à se dire
02:21:57 qu'il faut choquer l'opinion publique
02:21:59 avec des images ultra-violentes,
02:22:01 qui sont celles de ce policier percuté par une voiture,
02:22:05 pour essayer d'inverser la vapeur,
02:22:07 d'avoir une opinion publique qui soit pronte à défendre sa police.
02:22:11 Bon, on se rassure, les sondages montrent
02:22:13 que les Français soutiennent majoritairement les forces de l'ordre.
02:22:17 -Anthony, c'est moins l'opinion publique qu'il faut choquer,
02:22:21 qui est consciente de ce qui se passe.
02:22:23 C'est pas l'opinion publique qui remet en cause les forces de l'ordre.
02:22:27 Il faut choquer les leaders maximaux de la France insoumise,
02:22:31 qui considèrent, quand ils prennent la parole sur la police,
02:22:35 que c'est eux qui font la police.
02:22:37 Là, ce qu'on vient de voir, sur ces images choquantes,
02:22:40 c'est un policier qui a failli être tué.
02:22:42 Donc, c'est moins l'opinion publique qu'il faut interpeller
02:22:46 sur le fléau que représentent les refus d'obtempérer
02:22:49 que certains leaders politiques,
02:22:51 qui, pour des raisons électoralistes dangereuses,
02:22:55 continuent parfois de dire que la police tue.
02:22:57 C'est à eux qu'il faudrait faire commenter ces images,
02:23:01 demander à des députés de la France insoumise
02:23:04 ou aux leaders maximaux mélenchants ce qu'ils pensent.
02:23:07 C'est eux qui devraient reprendre le bâton
02:23:09 de la crédibilité de l'autorité politique en main.
02:23:13 -Un refus d'obtempérer toutes les 5 minutes en France.
02:23:16 -Oui, des morts chaque année, des blessés.
02:23:19 On voit que ces policiers et ces gendarmes
02:23:21 mettent leur peau, leur zoo, entre nous et la criminalité.
02:23:25 C'est sûr.
02:23:26 Quand ils entendent que la police tue,
02:23:28 alors qu'effectivement, Eric Revelle a raison,
02:23:31 la police est parfois tuée,
02:23:33 mais il y a 30 personnes blessées par jour dans le pays.
02:23:36 Ces images, elles sont en quelque sorte
02:23:39 le sous-texte ou l'éclairage de ce qui s'est passé
02:23:42 dans l'affaire Nahel.
02:23:43 Si on ne voit pas ces images,
02:23:45 peut-être qu'on ne comprend pas pourquoi certains policiers
02:23:49 peuvent faire feu,
02:23:50 parce que leur vie est mise en danger par des chauffards.
02:23:54 Mais je crains que ça ne suffise pas,
02:23:56 car je crois que les leaders maximaux
02:23:58 pour reprendre l'expression d'Eric Revelle
02:24:01 de la France Insoumise sont au courant.
02:24:04 Ca ne les empêchera pas de dérouler et de perroqueter
02:24:07 sur le thème du racisme, de la violence systémique, etc.
02:24:10 -On va parler consommation.
02:24:12 Si vous partez en week-end ou si vous revenez de vacances
02:24:16 après les fêtes de Noël et du Nouvel An,
02:24:18 les prix à la pompe sont toujours élevés.
02:24:21 Selon les données officielles, l'année 2023 s'est terminée
02:24:24 avec un litre d'essence à 1,78 euros
02:24:27 et un litre de gazole à quasiment 1,75 euros.
02:24:29 Compte tenu de la demande mondiale de pétrole,
02:24:32 les tarifs ne sont pas prêts de chuter.
02:24:34 Il va donc falloir s'habituer.
02:24:36 Le journaliste éco, Lomid Guillaume.
02:24:39 -Comme souvent, c'est une question d'offres et de demandes.
02:24:42 Côté offres, les pays producteurs font en sorte
02:24:45 de maintenir une production relativement basse.
02:24:48 Ils ferment les robinets des puits de pétrole
02:24:51 afin de maintenir les prix hauts.
02:24:53 L'Arabie saoudite a réduit d'un million de barils
02:24:56 sa production quotidienne.
02:24:58 L'approche Orient pourrait compliquer les choses
02:25:01 si elle venait à se tendre et contribuer à réduire
02:25:04 la production mondiale.
02:25:05 De l'autre côté, côté demandes,
02:25:07 celle-ci reste soutenue au niveau mondial.
02:25:10 On avait un temps pensé que le ralentissement économique
02:25:13 de la Chine allait soulager la demande de pétrole
02:25:16 et faire baisser les prix, mais on n'a jamais autant consommé
02:25:20 de pétrole dans le monde qu'en 2023, malgré tous les efforts
02:25:23 faits vers la transition écologique.
02:25:26 Pour l'instant, les prix se maintiennent
02:25:28 légèrement en dessous d'1,80 euro le litre à la pompe,
02:25:32 mais ils pourraient tutoyer les 2 euros dans les mois qui viennent.
02:25:35 Seulement si cela arrive que le gouvernement relancerait
02:25:39 l'indemnité carburant de 100 euros pour les ménages les plus modestes.
02:25:43 De même, les opérations à prix coûtant
02:25:45 dans les grandes surfaces et à la pompe sont terminées.
02:25:49 Pour l'instant, personne ne promet leur retour.
02:25:52 Nous allons donc continuer à payer notre essence
02:25:55 pour l'année 2024 et surtout à verser 40 %
02:25:57 pour ce qui va dans le réservoir et 60 % sous forme de taxes
02:26:01 qui iront à l'Etat et aux collectivités locales.
02:26:04 -Eric Revel.
02:26:05 -Juste un petit complément sur ce qu'a dit le MIGuILOU.
02:26:08 Il y a tout ce qu'il a évoqué, mais il y a aussi un autre facteur
02:26:12 qui joue, c'est ce qui se passe au Moyen-Orient.
02:26:15 Il y a une guérilla yéménite qui bombarde dans le canal de Suez
02:26:19 des bateaux, 20 000 bateaux qui passent par an dans ce canal
02:26:22 et qui roule autour de l'Afrique par le Cap de Bonne Espérance.
02:26:26 Ca augmente le coût du transport et la livraison du prix du baril.
02:26:30 -Les pays producteurs ne se sont pas mis d'accord
02:26:33 avec les Etats-Unis.
02:26:34 Il y a une espèce de révolte contre les Etats-Unis
02:26:37 pour augmenter la quantité produite.
02:26:39 -8h44 sur CNews.
02:26:40 Le rappel de l'actualité.
02:26:42 ...
02:26:45 -Le Moscou-Paris va toucher la France ce week-end.
02:26:48 Cette vague de froid de Russie et Scandinavie
02:26:51 a une température au niveau national de 2 à 3 degrés
02:26:54 par rapport aux normes de saison.
02:26:56 Le changement de régime s'annonce radical, selon Météo France.
02:26:59 La bande de Gaza est devenue un lieu de mort tout simplement inhabitable.
02:27:03 Ce sont les mots du coordinateur des affaires humanitaires
02:27:07 des Nations Unies qui demandent une fin immédiate du conflit
02:27:10 pour les populations de Gaza, ses voisins menacés
02:27:13 et pour les générations à venir.
02:27:15 En Russie, les autorités ont proposé aux habitants
02:27:19 de se protéger des éclats d'obus.
02:27:20 Cette région et son chef lieu de 300 000 habitants
02:27:23 sont visés quasi quotidiennement
02:27:25 par des tirs ukrainiens depuis fin décembre.
02:27:28 ...
02:27:30 -Les îles Canaries sont-elles le nouveau Lampedusa
02:27:33 à l'ouest de l'Europe ?
02:27:34 En Espagne, le nombre d'arrivées illégales sur le territoire
02:27:37 a explosé sur l'année 2023.
02:27:39 Pour les trois quarts d'entre elles,
02:27:41 via l'archipel de l'Atlantique,
02:27:43 au large des côtes marocaines et du Sahara occidental.
02:27:46 -Près de 57 000 migrants sont arrivés
02:27:48 en ce moment.
02:27:49 Une hausse de 82 %, principalement des Marocains,
02:27:52 des Sénégalais ou des Guinéens.
02:27:54 Notre correspondant à Barcelone, Frédéric Traini.
02:27:57 -Avec une hausse de 82 %,
02:27:58 l'Espagne a pratiquement doublé le nombre
02:28:01 des arrivées illégales sur son territoire en 2023
02:28:04 par rapport à l'année précédente.
02:28:06 Au total, 56 850 personnes,
02:28:07 selon les chiffres officiels du ministère de l'Intérieur.
02:28:11 Trois quarts d'entre elles, une quarantaine de milliers,
02:28:14 sont passés par les îles Canaries.
02:28:16 Une route pourtant dangereuse,
02:28:18 qui part des côtes africaines du Sénégal et du Maroc
02:28:20 pour s'enfoncer sur 100 km dans l'océan Atlantique,
02:28:23 où 8 000 personnes ont perdu la vie entre 2018 et 2022.
02:28:28 L'autre porte d'entrée se situe en Méditerranée,
02:28:30 en face du Maroc, via Gibraltar et les îles Balear
02:28:34 où 17 000 personnes sont passées l'année dernière.
02:28:37 Une hausse de 20 % par rapport à l'année précédente.
02:28:40 Ces chiffres en hausse restent inférieurs
02:28:42 à l'année record 2018 enregistrée par l'Espagne,
02:28:45 qui reste l'une des portes principales
02:28:48 d'entrée de l'immigration illégale en Europe avec la Grèce,
02:28:51 mais loin derrière l'Italie,
02:28:53 qui, dans le même temps, a enregistré
02:28:55 trois fois plus d'entrées illégales sur son territoire que l'Espagne.
02:28:59 -Je posais la question en présentant ce sujet.
02:29:02 Est-ce qu'on est là face au nouveau Lampedusa,
02:29:04 à l'ouest de l'Europe ?
02:29:06 C'est une expression exagérée ?
02:29:07 -Non, et il y a deux facteurs qui se jouent.
02:29:11 Le premier, c'est que c'est vraiment très proche de pays
02:29:15 qui ont des taux de fécondité énormes.
02:29:17 On en parle peu, mais les pays d'Afrique du Nord
02:29:20 ont des taux de fécondité qui se rapprochent
02:29:22 de plus en plus rapidement de ceux qu'on a en Europe.
02:29:25 La pression migratoire qu'on évoque, à juste titre,
02:29:28 est beaucoup plus au sud et, justement, en face de ces îles.
02:29:32 Et deuxième facteur,
02:29:34 on voit bien le rôle délétère que jouent les règles européennes,
02:29:37 car c'est très loin des côtes européennes.
02:29:40 Donc, si on pouvait, en revoyant un peu
02:29:43 certains traités et certaines dispositions des traités,
02:29:46 on pourrait, de manière tout à fait conforme
02:29:48 au droit international,
02:29:50 raccompagner vers les côtes africaines ces migrants.
02:29:53 -Allez, on va parler de la situation au Proche-Orient.
02:29:56 Un mot, le Hezbollah libanais,
02:29:58 qui dit avoir ciblé une base israélienne
02:30:01 après l'élimination d'un chef du Hamas à Beyrouth.
02:30:04 C'était mardi dernier.
02:30:06 Et puis, notre reportage à présent,
02:30:08 Zderodt, figée dans l'horreur, au sud d'Israël,
02:30:11 trois mois après l'attaque des terroristes du Hamas.
02:30:14 Les habitants restés sur place sont traumatisés.
02:30:17 Ils se remémorent ces images des crimes commis contre leurs proches.
02:30:21 -Revoyant leur ville anéantie, les stigmates sont toujours visibles.
02:30:24 Reportage de Thibaut Marcheteau et Fabrice Elsner
02:30:27 avec le récit d'Aminata Demphal.
02:30:29 -Tela était à sa fenêtre
02:30:31 quand les terroristes ont attaqué le commissariat de Zderodt,
02:30:35 à quelques mètres de son appartement.
02:30:38 -J'ai peur.
02:30:39 Je me rappelle tout le temps de ce qui s'est passé en bas de chez moi.
02:30:43 J'essaie de dormir.
02:30:44 Je prends même des médicaments, mais je n'y arrive pas.
02:30:47 -Les voisins de Robert et Tela
02:30:49 étaient des Gazaouis qui travaillaient en Israël.
02:30:52 Pendant un mois, ils sont restés cachés dans cet appartement
02:30:56 par peur d'être considérés comme des terroristes.
02:30:59 -Tout ça, je leur ai donné pour être sûr
02:31:01 qu'il n'ait pas besoin de sortir.
02:31:03 -Après quelques jours,
02:31:05 l'armée israélienne interpelle ces trois Palestiniens
02:31:08 pour s'assurer qu'ils n'appartiennent pas au Hamas.
02:31:11 Leur appartement est entièrement fouillé.
02:31:14 -L'armée est arrivée.
02:31:18 Ils les ont pris pour aller à Ramallah,
02:31:20 pour ensuite les emmener à Gaza.
02:31:22 ...
02:31:26 -Trois mois après, le traumatisme du 7 octobre
02:31:28 est toujours présent pour les habitants de Zderodt.
02:31:31 -On va s'intéresser à ce qu'il s'est passé
02:31:34 avec Harold Eman à l'élection présidentielle américaine.
02:31:37 Harold, Donald Trump doit faire face
02:31:40 à un certain nombre de difficultés judiciaires
02:31:43 qui pourraient lui coûter son élection.
02:31:45 La Cour suprême des Etats-Unis va étudier son dossier.
02:31:48 Qu'est-ce que ça implique ?
02:31:50 -Ca implique que Donald Trump pourrait être interdit
02:31:54 de se présenter devant les électeurs
02:31:57 dans tel ou tel Etat.
02:31:59 Ce qui voudrait dire qu'il perdrait l'élection, évidemment,
02:32:03 puisque c'est très serré, quand même.
02:32:05 Et voilà que le Colorado et le Maine
02:32:09 ont décidé de lui interdire l'accès
02:32:13 à l'inscription, à la validation.
02:32:17 Ils ne vont pas le valider. Pourquoi ?
02:32:19 Parce qu'il s'est rebellé
02:32:23 contre le gouvernement des Etats-Unis, selon eux.
02:32:26 Et il s'agit, bien sûr, de les meutes sur le Capitole,
02:32:31 la prise d'assaut du Capitole. -C'était il y a trois ans.
02:32:35 -Le 6 janvier, voilà, 2021.
02:32:39 Et voilà pourquoi Joe Biden s'est exprimé
02:32:42 précisément hier soir pour dire
02:32:44 que Trump revenait dictateur,
02:32:48 inspiré des paroles nazies.
02:32:51 Vous voyez le lien entre ces dates.
02:32:55 Et donc, les Etats,
02:32:58 dans beaucoup d'Etats, les élus ou les autorités judiciaires
02:33:03 essayent d'invalider la candidature de Donald Trump.
02:33:07 Mais ça finira devant la Cour suprême, le 8 février.
02:33:12 La Cour suprême a décidé de se saisir très prochainement.
02:33:15 On aurait pu attendre six mois, un an.
02:33:18 Elle a fait un fast-track.
02:33:19 Elle va se saisir sur cette question et nous dira si, oui ou non,
02:33:23 Donald Trump a été accusé
02:33:26 et réellement coupable d'insurrection
02:33:29 et que donc on peut le retirer des listes électorales
02:33:33 si c'est le choix de tel ou tel Etat.
02:33:36 -Et voilà qui nous amène à la fin, déjà, de cette émission.
02:33:39 Merci infiniment, Guillaume Bigot. -Merci à vous.
02:33:42 -Merci à Eric Revelle. -Merci de m'avoir accueilli.
02:33:45 -Et Marine Savourin, que je retrouve avec plaisir,
02:33:48 comme tous les week-ends et demain matin,
02:33:50 à partir de 5h56, je le rappelle,
02:33:53 pour nos téléspectateurs.
02:33:54 dans un instant l'heure des pros avec Eliott Deval.
02:33:56 - C'est ça, c'est ça.