La Matinale Week-End (Émission du 06/07/2024)

  • le mois dernier
Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

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00:00:00Il est bientôt 6h, bonjour à tous, merci d'être avec nous en direct sur CNews dans votre matinal
00:00:05week-end. On est ensemble jusqu'à 9h en très bonne compagnie, comme d'habitude avec vous,
00:00:09Marine Sabourin, bonjour pour l'actualité du jour. Mathieu Hoque, bonjour, secrétaire général au
00:00:15millénaire, merci d'être avec nous ce matin. Michel Taubes, vous êtes avec nous également,
00:00:18éditorialiste politique à Roaldiemann. Bonjour, merci d'être avec nous de si bon matin en ce
00:00:23samedi 6 juillet, actualité internationale assez importante également dans les journaux. On y
00:00:28revient dans quelques minutes mais avant, l'éphéméride du jour. Votre programme avec
00:00:33Thaléos, thermostat connecté à vos radiateurs pour réduire vos factures d'énergie. Dispositif
00:00:37pris en charge par les aides, thaléos.com. Evadez-vous en regardant votre programme avec
00:00:43Samsonite Proxys, légère et résistante. Chers amis, bonjour. Nous sommes le 5 juillet 1902
00:00:57dans le petit village de Netuno, au sud de Rome. Maria Goretti, dont c'est la fête aujourd'hui,
00:01:03est une adolescente de 11 ans, très pieuse et très jolie. Ce jour-là, elle croise le chemin
00:01:09d'un de ses voisins, Alessandro, âgé de 18 ans. Elle le connaît bien mais elle ne se doute pas
00:01:16qu'il est fou de désir pour elle, à tel point qu'il est décidé à abuser d'elle si elle se refuse à
00:01:22lui. Malgré la peur, Maria ne lui cède pas. Elle lui crie que c'est un péché, qu'il ne doit pas
00:01:28faire cela. Alessandro, aveuglé par la rage, la poignarde alors à 14 reprises. Maria meurt le
00:01:36lendemain. Avant d'expirer, elle dit « Pour l'amour de Jésus, je lui pardonne et je veux qu'il soit avec
00:01:44moi au paradis ». Alessandro est condamné à 30 ans de bagne. Au début de sa détention, il demeure
00:01:51toujours aussi brutal et puis en 1910, il a une vision. Maria se tient devant lui et lui tend des
00:01:59fleurs. Sa conversion est fulgurante. Après sa libération, il part rencontrer la mère de Maria
00:02:05pour lui demander pardon et se retirer comme jardinier dans un couvent de Capucins. En 1950,
00:02:12chose tout à fait extraordinaire, il se tient aux côtés de Madame Goretti lors de la canonisation
00:02:19de sa fille. Et pour finir, nous pouvons méditer cet extrait de la lettre de Saint Paul citée par
00:02:26le pape Pie XII, précisément lors de cette canonisation. « Là où le péché abonde, la
00:02:34grâce surabonde ». C'est tout pour aujourd'hui, à demain chers amis. Ciao. C'était votre programme
00:02:42avec Thaléos, thermostat connecté à vos radiateurs pour réduire vos factures d'énergie. Dispositif
00:02:47prise en charge par les aides. Thaléos.com. C'était votre programme avec Samsonite Proxys,
00:02:52légère, résistante, durable. Une nouvelle génération de bagages. Et bonnes fêtes à toutes les
00:02:59mariettes. Donc la météo tout de suite avec Loïc Roosevelt. Météo avec Groupe Verlaine, installateur
00:03:05de panneaux photovoltaïques garantie à vie avec contrat de maintenance. Groupe Verlaine, le climat
00:03:09de confiance. Loïc, bonjour. Pas de très bonnes nouvelles avec vous. Aujourd'hui marque le retour
00:03:16des orages. Bonjour Vincent, bonjour à tous. Et oui, après le coup de chaleur furtive, c'est
00:03:20déjà le retour des orages pour cette matinée. Il y aura des pluies localement soutenues du
00:03:26sud-ouest jusqu'aux frontières de l'est. À l'arrière déjà des éclaircies mais un risque d'averse
00:03:31localisé et un vent sensible. En mer du nord, ça va souffler jusqu'à 80 km par heure. Un temps plus
00:03:37clément de la côte d'Azur à la Corse. Ensuite, les pluies et les orages vont s'intensifier du
00:03:42sud-ouest jusqu'au nord-est pour ce samedi après-midi. Toujours plus de soleil par exemple pour
00:03:47la Corse qui restera à l'écart du temps perturbé avec un vent modéré sur les extrémités. Davantage
00:03:53d'éclaircies à l'arrière mais toujours ce vent sur un bon quart nord-ouest du territoire et un
00:03:57risque d'averse y compris en Ile-de-France. Les températures minimales sont moins fraîches que
00:04:02la veille. De la douceur dans l'ensemble. 16 au lever du jour pour Paris, 20 degrés en moyenne par
00:04:07exemple de Nice jusqu'à Marseille. Dans l'après-midi, ça va un peu baisser par rapport à hier
00:04:12notamment sous les orages. 22 prévues pour Paris, 25 dans Lyon. Encore de la chaleur uniquement pour
00:04:19Ajaccio. Pour la Corse, bonne journée à tous et bon réveil. C'était La Météo avec Groupe Verlaine,
00:04:25installateur de panneaux photovoltaïques garantie à vie avec contrat de maintenance. Groupe Verlaine,
00:04:30le climat de confiance. Il est bientôt 6 heures. Bonjour à tous, merci d'être avec nous en direct
00:04:35sur CNews. C'est parti pour votre matinale week-end. A la une de l'actualité ce matin,
00:04:39un enfant de 12 ans mis en examen pour apologie d'acte de terrorisme. C'est son activité sur
00:04:44internet qui a alerté les autorités. Le jeune homme était fasciné par l'ultra-violence et par
00:04:50la mort. Les détails à suivre. Dans cette édition, on vous fera également visiter ce camp militaire
00:04:55géant installé en plein Paris. Un établissement provisoire monté pour loger les soldats déployés
00:05:00pour les Jeux olympiques. 4500 militaires vont y vivre le temps de l'événement. Et puis l'actualité
00:05:06à l'international avec Joe Biden qui ne semble pas vouloir retirer sa candidature à l'élection
00:05:10présidentielle américaine. Personne n'est plus qualifié que moi pour gagner cette élection,
00:05:15a-t-il assuré cette nuit. On sera en direct de New York avec Fanny Chauvin et le décryptage avec
00:05:20Harold Eman dans quelques instants. Comment un enfant de 12 ans peut-il se radicaliser ? C'est
00:05:28la question que la justice se pose aujourd'hui avec le cas de ce jeune garçon à Sochaux mis en
00:05:33examen ces derniers jours pour apologie d'actes de terrorisme et provocation directe à des actes de
00:05:39terrorisme sur internet. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'enfant s'est immergé
00:05:43progressivement dans un monde numérique dominé par l'islam radical et l'hyper-violence. Sur ses
00:05:48réseaux sociaux, le garçon partageait entre autres des tueries de masse. Détail de notre
00:05:52journaliste polyjustice Sandra Buisson. C'est l'activité sur internet de ce jeune garçon qui
00:05:58a attiré l'attention des services de renseignement. A 12 ans et demi, il visionnait à n'en plus finir
00:06:03de la propagande djihadiste, des vidéos, des photos de tueries, de massacres, d'assassinats fascinés par
00:06:10la violence, par la mort et par les armes et les explosifs, au point de prétendre en avoir déjà
00:06:15lui-même fabriqué alors que l'enquête montre qu'il ne l'a jamais fait. Dans cet univers numérique
00:06:21d'hyper-violence qu'il s'est construit, il demandait même sur des messageries cryptées à ce que ses
00:06:26interlocuteurs lui envoient du contenu de ce type. Pour un de ses comptes sur les réseaux sociaux, il a
00:06:32choisi le nom de l'auteur d'un attentat aux Etats-Unis. Sur un autre réseau, il met pour sa
00:06:37photo de profil le cavalier noir, symbole des sympathisants salafo-djihadistes. Et dans un jeu
00:06:43vidéo en ligne, il a jeté son dévolu sur un personnage de djihadiste qui exécute des victimes
00:06:49à l'arme lourde sur fond de champs religieux utilisés par l'Etat islamique. Il n'a en revanche
00:06:54jamais eu de projet d'action terroriste, c'est ce qu'a précisé le procureur de Montbéliard.
00:07:00Mais serait-il un jour passé à l'acte ? Impossible à dire, concède le magistrat.
00:07:06Claude Monniquet, bonjour. Vous êtes notre spécialiste terrorisme et renseignements.
00:07:12Plusieurs questions à vous poser ce matin et notamment sur le profil cet adolescent qui
00:07:17baigne dans l'ultra-violence, qui est passionné par les armes. Est-ce que c'est un profil atypique
00:07:22selon vous ? Bonjour Vincent. Non, malheureusement, ça n'a rien d'atypique. C'est d'ailleurs tellement
00:07:28peu atypique qu'il y a une multiplication ces derniers mois en Europe d'arrestations de très
00:07:34jeunes garçons, toujours des garçons, qui sont proches de la mouvance djihadiste ou en tout cas
00:07:40qui recherchent une espèce d'adhésion à cette mouvance. Et ça s'explique par une raison que
00:07:48les neurosciences peuvent nous aider à comprendre. L'adolescence, et surtout la petite adolescence,
00:07:53c'est une période de chaos, une période de chaos physique. C'est l'arrivée de la puberté. Et tout
00:07:59ça s'accompagne d'une continuation de la formation du cerveau avec un accent qui est mis sur les
00:08:04émotions, sur les centres qui dirigent les émotions. Une recherche d'adhésion, une recherche de
00:08:10reconnaissance, une recherche de récompense qui pousse l'adolescent à expérimenter, à se
00:08:17mettre en position de risque et à être également animé par une peur d'être rejeté, qui fait qu'on le
00:08:24voit d'ailleurs dans le cas de la ventardise de ce garçon qui disait, tout jeune, qui disait avoir
00:08:28déjà fabriqué des explosifs. Il y a ce besoin de reconnaissance et cette peur d'être rejeté. Et
00:08:33tout ça, c'est un cocktail explosif sur lequel les propagandistes du djihad et de l'État islamique
00:08:38jouent, entre autres par des vidéos et des contenus spécifiques sur TikTok qui sont destinés aux
00:08:43adolescents. Claude, comment les services de renseignement arrivent-ils à détecter ces
00:08:47comportements à risque ou en tout cas ceux qui pourraient être considérés comme étant dangereux
00:08:52sur internet ? Alors ça peut se faire de plusieurs manières mais disons on peut en isoler deux. On peut
00:08:59trouver des... on peut démarrer une surveillance sur un milieu qui est un milieu suspect dans
00:09:06lequel on va voir souvent de très jeunes adultes qui ont 18, 19, 20 ans et puis en enquêtant sur
00:09:12ces personnes on va trouver dans leur contact de beaucoup plus jeunes garçons, de jeunes
00:09:18adolescents. Et il arrive très fréquemment qu'on ait par exemple dans un complot terroriste un garçon
00:09:23de 20 ou 21 ans ou 22 ans mais que le cerveau si on peut dire de l'acte terroriste en préparation
00:09:29soit un adolescent de 13, 14 ou 15 ans. La deuxième manière de trouver ces jeunes c'est
00:09:36évidemment ce scan permanent auquel se livrent les services de renseignement sur les
00:09:41connexions internet, sur les contenus internet, sur les discussions sur les réseaux sociaux qui
00:09:47permettent de repérer et d'isoler des jeunes qui ont un comportement en tout cas virtuel qui est
00:09:53inquiétant. On voit le rôle d'internet et des réseaux sociaux, de plusieurs applications en
00:09:57particulier. Est-ce que vous pensez qu'il y a assez de policiers, de cyber policiers ? Est-ce que cette
00:10:03présence policière est assez importante sur internet ? Alors j'aurais tendance à vous dire
00:10:07qu'on n'a jamais assez de policiers mais ça c'est une déformation professionnelle. En réalité
00:10:12c'est un problème, c'est un travail qui est extrêmement, extrêmement complexe qui doit
00:10:18être fait par des gens qui sont évidemment spécialement formés mais qui ont aussi assez
00:10:23de temps. Or il y a une multiplication des menaces terroristes depuis
00:10:3012 mois et qui va aller encore en s'accélérant certainement à l'approche des Jeux
00:10:36Olympiques et peut-être des complications qu'on peut connaître en France dans les semaines à
00:10:41venir. Et tout ça, évidemment, mobilise énormément de moyens dans les services. Donc très
00:10:46clairement, pour répondre à votre question, on pourrait mieux faire, on pourrait avoir plus de
00:10:51monde mais cela étant, on ne peut pas non plus multiplier les moyens à l'infini et il n'est pas
00:10:56évident qu'il suffise d'aligner plus de policiers virtuels, si je puis dire, derrière des
00:11:02écrans pour prévenir cette espèce de contagion du djihadisme chez les
00:11:09adolescents et les comportements à risque qui peuvent déboucher sur une tentative ou
00:11:16des tentatives de passage à l'acte. Il y a de plus en plus d'adolescents justement qui
00:11:21ont ce profil selon vous, Claude ? Oui, d'ailleurs pas plus tard qu'hier matin, le
00:11:26ministre Darmanin annonçait, et ça a été confirmé dans la journée, qu'on venait d'arrêter un adolescent
00:11:32de 14 ans, enfin d'interpeller un adolescent de 14 ans plus exactement, qui était suspecté de
00:11:38préparer ou de penser à préparer des attentats avec d'autres jeunes qui avaient à peu près du
00:11:44même âge et un très jeune adulte qui avait déjà été interpellé quelques jours plus tôt.
00:11:50On a cette multiplication et on la constate partout en Europe. L'année dernière, en mai dernier,
00:11:55les services ont démantelé entre la Belgique et la France. Un réseau formé de chaque côté de la
00:12:01frontière de 3 à 4 jeunes qui étaient tous des adolescents et qui préparaient des attentats
00:12:06antisémites ou en l'occurrence un attentat contre l'ambassade d'Israël à Bruxelles. Donc il y a
00:12:13effectivement une multiplication, c'est totalement incontestable et c'est un des grands problèmes
00:12:18parce qu'avec ce besoin de reconnaissance dont je parlais,
00:12:24cette peur d'être exclu, avec ce besoin d'expérimentation en fait, pour un adulte ou même
00:12:29un jeune adulte mieux formé et qui a décrypté les codes de communication des jeunes, il est très
00:12:36facile de les amener à l'adolescence. Merci beaucoup Claude Moniquet d'avoir été avec nous ce matin.
00:12:41On va désormais s'intéresser au profil de ce jeune garçon décrit comme étant un enfant discret.
00:12:47Il n'avait pas fait parler de lui à l'école. Oui, alors comment a-t-il pu basculer dans l'islam
00:12:52radical ? Les premiers éléments de réponse avec Sandra Buisson. Console, ordinateur, tablette, tous
00:12:58ces outils numériques n'étaient dédiés qu'au seul usage de ce garçon de 12 ans et demi. Dans un
00:13:03contexte de séparation conflictuelle, les parents disent n'avoir rien perçu de la dérive de leur
00:13:08enfant vers l'islam radical. Discret, effacé à l'école comme en dehors, il n'avait jamais fait
00:13:14parler de lui mais s'enfermait chaque jour un peu plus dans une galaxie numérique où il baignait
00:13:19dans l'islam radical et l'hyper-violence. Depuis l'été 2022, il y est allé progressivement,
00:13:25crescendo, sans qu'il soit pour l'instant possible aux enquêteurs de déterminer ce qu'il a fait
00:13:29basculer. Face aux policiers, il a reconnu les faits mais que comprenait-il de la gravité de
00:13:35ses actes ? C'est la question à laquelle le juge pour enfants devra répondre au mois d'août au
00:13:39moment de le juger. J'ai eu face à moi un enfant, un enfant qui a beaucoup pleuré, a expliqué le
00:13:45procureur dans son point presse. Il a une importante fragilité, un mal-être évident, il est
00:13:50manifestement perdu. Le psychiatre a constaté chez lui des troubles du développement et de
00:13:55l'image de soi présent depuis la petite enfance et surtout une altération du discernement. D'ici
00:14:01l'audience, à la fin de l'été, il fait l'objet d'une mesure éducative judiciaire provisoire, sorte
00:14:07de contrôle judiciaire pour les moins de 13 ans précise le procureur et il est placé dans un
00:14:11centre de la protection judiciaire de la jeunesse. Mathioc, comment peut-on imaginer un enfant de 12
00:14:18ans, il s'agit là d'un enfant littéralement, se nourrir de ce type de vidéos quand il rentre
00:14:23chez lui après l'école ? C'est parce qu'en fait vous avez les islamistes qui séduisent les jeunes
00:14:27aujourd'hui, les mineurs qui se radicalisent de plus en plus. Pourquoi ? Parce que les islamistes
00:14:31aujourd'hui profitent des largesses de notre état de droit et de la justice des mineurs parce que les
00:14:36mineurs pour eux sont la cible la plus intéressante pour eux puisqu'elle échappe à une partie de
00:14:43l'état de droit français pour répondre aux problèmes que posent les mineurs. Parce qu'en
00:14:49fait tout simplement avec la justice des mineurs, vous êtes mineur, vous avez un certain nombre de
00:14:53passes droits judiciaires qui sont logiques mais qui justement permettent d'éviter les
00:14:57condamnations les plus lourdes. Or ce que l'on dit, c'est qu'il faut sortir de l'angélisme sur
00:15:03les mineurs isolés parce que se compromettre avec l'islamisme aujourd'hui, que l'on soit mineur ou
00:15:07pas, c'est quelque chose de grave et c'est un acte anti-France. Or ce que l'on voit selon les
00:15:12chiffres, c'est que 20% des fichiers S pour l'islamisme sont mineurs et parmi ces 20%, 20% sont
00:15:18prêts à passer à l'acte. C'est pour ça qu'en 2023, le ministre de l'Intérieur avait dit l'ensemble
00:15:23des attentats déjoués par les services de renseignement avaient été envisagés par des
00:15:28mineurs. Donc il faut véritablement agir sur tous les leviers pour pouvoir répondre aux mineurs
00:15:33radicalisés. Un, les leviers liés à l'état de droit, donc ce que je disais, changer l'état de
00:15:38droit pour le faire adapter à ce que sont aujourd'hui les mineurs radicalisés et deux,
00:15:41s'attaquer véritablement aux associations et aux personnes islamistes dans notre pays, les
00:15:47imams qui prêchent des choses inadmissibles et évidemment s'attaquer sur les réseaux sociaux
00:15:52puisque c'est comme ça qu'ils recrutent aujourd'hui des mineurs. Michel Taube, il faut changer l'état
00:15:56de droit comme le dit Mathieu Hoque ? Il faut que l'état de droit s'adapte à une réalité nouvelle
00:16:01pour protéger nos libertés et pour protéger ses enfants également. En fait, il y a un phénomène
00:16:06nouveau qui apparaît depuis 2-3 ans et qui est très inquiétant, c'est que vous avez de très
00:16:11nombreux enfants qui passent des heures et des heures sur ces sites internet et qui ne font pas
00:16:16en fait la différence entre le monde numérique et le monde réel et qui prennent plus exactement
00:16:20le monde numérique pour une part de la réalité et donc ce qui augmente les risques de passage à
00:16:27l'acte puisqu'en fait, encore une fois, ils ne font pas la différence sur ce qui se passe sur
00:16:31l'ordinateur et ce qu'ils vont ensuite commettre dans la vie réelle en étant insolent, en défiant
00:16:36l'autorité, en commettant des larcins et pour certains en passant des actes beaucoup plus
00:16:42violents. La deuxième chose que je dois dire, c'est qu'il y a une géodosphère en fait qui est
00:16:47composée de centaines de sites internet qui sont sur des sites plus ou moins accessibles, on parle
00:16:53aussi du dark web dans lequel il y a des mots de passe, des modes d'accès un peu complexes
00:16:59mais que les autorités connaissent. Moi je pense que tant qu'on n'arrivera pas à prendre des mesures
00:17:04radicales de fermeture technologique de ces sites internet, il y en a un qui a été fermé récemment
00:17:11dans une autre partie du mauvais côté d'internet qui est le site Coco qui est un site de rencontres
00:17:18pour en fait attaquer des homosexuels et s'en prendre à des jeunes mineurs, le parquet de
00:17:24Paris a obtenu la fermeture du site internet et l'arrestation du propriétaire du site en Bulgarie.
00:17:30Tant qu'on n'arrivera pas à prendre des mesures radicales de fermeture administrative et judiciaire
00:17:36de tous ces sites qui hébergent en fait des djihadistes, on n'y arrivera pas parce que le
00:17:42monde internet est devenu tellement et tellement pollué par ce genre de propos djihadistes qu'encore
00:17:49une fois s'il n'y a pas une démarche technologique très très active, ces jeunes mineurs continueront
00:17:54à être à être influencés. On aura l'occasion d'y revenir dans nos prochaines éditions. Tout autre
00:17:59chose, les vacances d'été débutent officiellement ce week-end, même ce matin. Des milliers de
00:18:04vacanciers sont attendus sur les routes, dans les gares ou dans les aéroports mais pas question pour
00:18:08eux et c'est tant mieux de manquer le second tour des législatives. Oui, plus de 3 millions de
00:18:13procurations ont été établies. Certains secteurs ont même prévu de faire l'aller-retour pour se
00:18:18rendre aux yeux en illustration à la gare Montparnasse au micro de Raphaël Lasrègues.
00:18:21Pas de procuration et voilà je reviens vraiment de façon expresse pour voter parce que ça me
00:18:30semble indispensable compte tenu du contexte actuel. Je trouve que voilà on est dans une
00:18:35situation bien sûr inédite. On se doit d'exprimer voilà son avis. Il faut aller voter, oui bien sûr.
00:18:42On a le droit d'aller voter, il faut y aller quoi. Je pense que les gens, il ne faut pas qu'ils
00:18:47aillent à l'agriculture, il faut qu'ils y aillent quoi, il n'y a pas de sujet. On va aller voter mais on a fait
00:18:51procuration surtout parce qu'on est de Bordeaux donc ça aurait été difficile du coup de voter
00:18:55ici donc on a anticipé pour ne pas rater quand même l'événement. Et il est bientôt 6h15 sur CNews,
00:19:03soyez les bienvenus, l'essentiel de l'actu avec vous Marine Sabourin. Les français d'outre-mer
00:19:09attendus aux urnes dès aujourd'hui pour le second tour des législatives. Les électeurs de Saint-Pierre
00:19:13et Miquelon sont les premiers à voter à partir de midi heure de Paris. Suivront la Guyane, les Antilles
00:19:18puis les français vivants sur le continent américain, la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie
00:19:22dans la soirée. Aux Etats-Unis, un incendie ravage la Californie depuis jeudi. Les pompiers
00:19:27continuent de lutter contre les flammes. Les températures avoisinent les 50 degrés. Des
00:19:31habitants ont été évacués. Aucun mort n'est à déplorer. Et enfin du sport, l'Espagne a éliminé
00:19:36l'Allemagne hier 2 buts à 1. Elle avait pourtant arraché une prolongation en égalisant la 89e
00:19:41minute. L'Espagne affrontera donc les Bleus en demi-finale.
00:19:44On a beaucoup aimé, on a beaucoup aimé cette victoire hier. Mais ça nous a fait nous coucher
00:19:51quand même assez tard pour venir assez tôt ce matin. Mais c'est un mal pour un bien. C'est donc
00:19:56les vacances scolaires qui débutent officiellement aujourd'hui. Mais avec les incertitudes autour du
00:20:01scrutin, beaucoup de français n'ont donc pas la tête aux vacances. La situation pourrait néanmoins
00:20:06se débloquer après les résultats de demain soir. Et en attendant, les hôtels et les campings n'ont
00:20:10pas fait le plein pour ce début du mois de juillet. Les professionnels du secteur s'impatientent et
00:20:14s'inquiètent pour leur chiffre d'affaires. Reportage sur le bassin d'Arcachon avec Jérôme Rampenaux et
00:20:18Antoine Estève. Le début de la saison est morose. Des terrasses peu fréquentées, des hôteliers qui
00:20:24font grise mine et un chiffre d'affaires touristique en baisse de 40% par rapport à
00:20:28juin 2023. Dans cet hôtel du Pilat-sur-Mer, on est pourtant prêt à accueillir les vacanciers.
00:20:33Entre effectivement tout climat, on va dire général sur l'inflation, la politique en ce moment,
00:20:39les français qui partent aussi beaucoup à l'étranger et en plus la hausse d'AirBnB qui
00:20:44nous aide pas forcément, c'est vrai qu'on est un peu incertain sur le sujet parce que d'année en
00:20:48année on voit qu'on a une vraie baisse de fréquentation sur des périodes où avant il n'y avait pas de sujet.
00:20:52Une baisse de fréquentation aggravée par l'inquiétude des français dans une période
00:20:55politique compliquée, elle vient s'ajouter à une météo capricieuse. Nous le principal souci cette
00:21:01année c'est d'abord la météo et ensuite les élections évidemment. Le contexte politique y pénalise
00:21:06plus sur le moral des français je pense et du coup de manière générale sur notre envie de faire les
00:21:11choses, de sortir, de profiter, d'être entre amis. Les plages sont immaculées, l'eau est à 21 degrés,
00:21:17les vacances commencent pour beaucoup de français. Sur le bassin d'Arcachon, une grande majorité des
00:21:21touristes et des professionnels ont hâte que cette période d'élection s'achève pour enfin profiter de la saison.
00:21:27Michel Taubes, on n'avait peut-être pas anticipé cette conséquence sur le tourisme en France.
00:21:32Peut-être que les nuages provoqués par la dissolution de l'Assemblée nationale n'ont pas été que politiques,
00:21:40ils ont apparemment aussi été météorologiques. Je rigole. En revanche, là où c'est, je trouve qu'on n'a pas assez
00:21:47souligné le fait que la dissolution de l'Assemblée nationale a gelé, a provoqué un choc dans l'opinion
00:21:53publique et a, sur le plan économique, amené à un gel de beaucoup d'activités économiques, que ce soit au niveau
00:22:00de certains arbitrages financiers pour des investissements, mais également des petits commerçants, dont beaucoup
00:22:05se sont plaints que le choc qu'a provoqué cette décision a amené beaucoup de nos concitoyens à moins se déplacer,
00:22:14à être moins actifs, à moins consommer. Et il y a eu un vrai effet économique, dont on aura peut-être la mesure
00:22:20dans quelques semaines, mais qui effectivement, il faut l'espérer, se refermera demain soir avec le second tour
00:22:26des législatives. Mais oui, il y a un effet sur le tourisme et il y a un effet qui va bien au-delà du tourisme.
00:22:31Il y a vraiment eu un moment de sidération économique qui, à mon avis, a coûté beaucoup d'argent aux Français.
00:22:36Je suis d'accord avec ce que dit Michel. Lorsque vous vous échangez avec des acteurs de la filière touristique,
00:22:43ils vous disent tous la même chose, c'est-à-dire qu'en fait, depuis au moins sept ans, on est en état de crise permanent
00:22:49et ça affecte leur activité. Il y a eu effectivement la crise sanitaire que tout le monde a subie. Ensuite, il y a la crise aussi,
00:22:55rappelons-nous, en 2023. À la même période, on subissait les émeutes et une bonne partie des professionnels du tourisme,
00:23:03mais également des commerçants, ont vu leur commerce se faire saccager par des jeunes de banlieue et des jeunes émeutiers.
00:23:10Et puis là, aujourd'hui, on a une crise politique qui est majeure avec la dissolution de l'Assemblée nationale
00:23:14et qui peut provoquer une véritable crise institutionnelle et qui va justement générer beaucoup d'incertitudes
00:23:18pour les Français, pour pouvoir déjà d'une part consommer et puis d'autre part, pour pouvoir justement profiter d'activités de tourisme,
00:23:24tout en rappelant qu'il est quand même important de souligner qu'un tiers des Français ne pourront pas partir en vacances cet été.
00:23:30Et ça, c'est quand même quelque chose qui est à noter.
00:23:32Et avec toute cette actualité, on a tendance à oublier les Jeux olympiques. C'est dans 20 jours, les Jeux olympiques.
00:23:37Et la question de la sécurité est au cœur des préoccupations. Pour intervenir justement au cas d'incident, un camp militaire XXL
00:23:45a été inauguré hier dans le 12e arrondissement de la capitale, en plein Paris.
00:23:48Oui, baptisé au nom du médaillé d'or français Alain Mimoune, il accueille jusqu'à 4500 soldats sur la pelouse de Reuilly.
00:23:54Dortoir, hôpital de premier soin, restaurant, le site a été monté en seulement deux mois.
00:23:58Immersion avec Laurence Ellarié et Aminata Demphal.
00:24:02Il s'agit du plus grand camp jamais construit depuis la Seconde Guerre mondiale.
00:24:07Le site militaire de sécurisation des JO se trouve à l'est de Paris, sur les 10 hectares qui accueillaient la Foire du Trône il y a encore deux mois.
00:24:15L'enjeu stratégique pour être efficace, c'est bien sûr d'être très réactif.
00:24:20Et ça nécessite très simplement d'avoir des lieux d'hébergement, de stationnement qui soient au plus près des sites d'épreuve.
00:24:26Et qui permettent finalement de déployer un nombre important de soldats et de gagner cette réactivité que nous recherchons.
00:24:32Sur le site, on compte 331 dortoirs pouvant accueillir jusqu'à 18 personnes par chambre.
00:24:39On retrouve notamment un poste de commandement, un hôpital pour les premiers soins.
00:24:43Accessible 24h sur 24, composé de trois équipes médicales propriètes.
00:24:48Mais aussi un restaurant et des buvettes.
00:24:51Des installations inaugurées ce vendredi par le ministre des Armées, accompagné de la maire de Paris.
00:24:56Dans quelques jours, 4500 militaires y seront installés pendant les Jeux olympiques et paralympiques.
00:25:02Pour certains, jusqu'au 16 septembre.
00:25:07L'actualité à l'international.
00:25:09Une semaine après son débat raté face à Donald Trump et la panique dans les rangs démocrates.
00:25:14Joe Biden, aujourd'hui, souhaite rassurer et convaincre dans son camp.
00:25:18Pour stopper les spéculations sur son éventuel retrait, il a accordé une interview exclusive sur la chaîne ABC.
00:25:25On va retrouver tout de suite notre correspondante à New York, Fanny Chauvin.
00:25:27Fanny, que retenir de cette interview ?
00:25:29Eh bien, c'était un entretien d'une vingtaine de minutes enregistré, mais brut, sans coupe au montage.
00:25:39On a pu voir un Joe Biden en meilleure forme par rapport au débat raté de la semaine dernière, mais avec la voix toujours affaiblie.
00:25:47Alors, le journaliste est longuement revenu sur sa prestation et le président américain s'est justifié.
00:25:53Il parle d'un épisode fâcheux, qu'il était fatigué, mal préparé et malade sur son état de santé.
00:26:02Il refuse de passer un examen neurologique et de rendre public les résultats.
00:26:07Joe Biden, qui balaye les doutes quant aux commentateurs politiques, eh bien, il parle d'un déni sur sa condition.
00:26:15Le président répète pourtant qu'il souhaite rester dans la course et que, je cite,
00:26:20seul le seigneur tout puissant pourrait le convaincre de se retirer.
00:26:24Après cette interview dans son camp, eh bien, on est loin d'être rassuré.
00:26:28Et quand le journaliste lui pose la question, si vous perdez face à Donald Trump, comment vous sentirez vous ?
00:26:35Il répond simplement qu'il aura donné le meilleur de lui-même.
00:26:40Une réponse qui n'apparaît pas à la hauteur des enjeux de cette élection.
00:26:45Fanny Chauvin, notre correspondante à New York.
00:26:48Merci beaucoup, Fanny, d'avoir été avec nous ce matin.
00:26:51Harold Eamon, voilà donc pour les faits.
00:26:54Que faut-il analyser en sous-titre de cette interview ?
00:26:57C'est qu'il y a une tempête à l'intérieur du Parti démocrate où trop de pontes se sont élevées,
00:27:04pour dire au moins réfléchissant à la question de demander à Biden de se retirer dans l'intérêt national et avec tous les honneurs et avec tout l'amour qu'on lui doit.
00:27:17Et ce n'est pas prêt de s'arrêter.
00:27:19Et surtout, les donateurs sont échaudés.
00:27:22Ils se demandent mais comment donc contribuer financièrement à cette campagne alors qu'elle pourrait d'abord ne pas fonctionner et deuxièmement s'arrêter et quelqu'un d'autre prendre le relais.
00:27:34Donc ça, c'est le problème au sein du Parti démocrate.
00:27:37Là, Joe Biden semble dire aux démocrates ne lâchez pas en sous-entendu.
00:27:43Si vous lâchez, vous êtes des, je dirais, je ne veux pas dire traîtres, mais c'est l'idée, la manière dont il est.
00:27:51Et ensuite, Trump, Donald Trump, il se tait complètement.
00:27:56Et donc, dans son camp, on essaye d'évaluer quelle est la meilleure stratégie, car il n'avait pas prévu ce travers là.
00:28:07Donc voilà, il y a deux évolutions possibles.
00:28:10Le Parti démocrate doit trouver une décision et Donald Trump, ensuite, doit riposter.
00:28:16Mathieu, on a du mal à imaginer Joe Biden continuer cette campagne, en tout cas sans accroc.
00:28:23Le problème de Joe Biden, il est double.
00:28:25En fait, c'est qu'il porte un bilan qui n'est pas si négatif que ça.
00:28:28Mais les États, les Américains le jugent très négatif sur deux sujets, notamment les questions économiques, où justement, quand vous faites regarder les différentes enquêtes d'opinion,
00:28:36les Américains pensent, considèrent à plus de 55% que Donald Trump a été un meilleur président sur les questions économiques.
00:28:43Il a mieux réussi à enrichir les Américains que Joe Biden, alors même que les chiffres macroéconomiques des États-Unis, en termes de lutte contre l'inflation ou même en termes de croissance économique,
00:28:52ne sont pas si mauvais que ça, puisqu'il a mis en place une politique industrielle protectionniste.
00:28:56Le deuxième problème qu'il a, et j'en terminerai dessus, c'est sur les questions migratoires, c'est-à-dire qu'en fait, vous avez aujourd'hui un choc migratoire,
00:29:02notamment au sud des États-Unis, avec la frontière mexicaine, et sur ce point-là, encore une fois, il est jugé moins bon que Donald Trump par rapport à la gestion de la frontière.
00:29:11Et tout ça montre que, par rapport aux autres candidats démocrates, Joe Biden est le meilleur de son camp, parce qu'il est justement plus centriste que les autres candidats qui sont sur l'aile gauche et qui sont beaucoup plus clivants.
00:29:25Michel Taube.
00:29:26Je trouve qu'on a là le reflet d'une société démocratique américaine en crise extrêmement profonde, à la fois, évidemment, M. Biden, le président Biden, qui effectivement n'arrive pas à passer la main et qui risque donc, si j'ai bien compris, de résister jusqu'à la dernière minute, et seule sa santé pourrait le faire véritablement reculer.
00:29:50Et puis Donald Trump, qui n'a même plus besoin de faire du Trump, en fait, il laisse faire Biden et qui s'effondre par lui-même.
00:29:58Je pense aussi que le Parti démocrate est dans cette crise de la société démocratique américaine, il y a une crise du Parti démocrate, on n'a pas parlé, mais des effets du conflit israélo-palestinien qui est en train de faire exploser littéralement le Parti démocrate en interne.
00:30:14Effectivement, je pense que Donald Trump a de plus en plus devant lui un boulevard qui va l'amener jusqu'en novembre prochain à l'élection présidentielle.
00:30:20On suivra bien évidemment sur CNews.
00:30:22Vous restez bien autour de cette table, vous restez bien devant CNews.
00:30:26Dans un instant, on va s'intéresser au taux de participation de ces élections législatives.
00:30:30Vous allez le voir, beaucoup plus important dans les petites villes que dans les grandes.
00:30:34A tout de suite.
00:30:39Il est bientôt six heures et demie sur CNews.
00:30:41Bon réveil, bonjour et merci d'être avec nous dans votre matinale week-end à la une de votre journal de six heures et demie.
00:30:48J-1 avant le second tour des élections législatives.
00:30:51On s'intéresse ce matin au taux de participation.
00:30:53Vous allez le voir, il est bien plus haut dans les petites que dans les grandes villes.
00:30:58Limoges instaura un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans non accompagnés d'un adulte.
00:31:04La mesure prend effet ce soir à 23h00 jusqu'à 6h00 du matin.
00:31:08Elle vise à faire baisser la délinquance dans la ville.
00:31:11Et puis les Bleus, sans briller, se sont qualifiés hier soir.
00:31:14Néanmoins, pour les demi-finales de l'Euro, victoire au tir au but face au Portugal.
00:31:18Prochain rendez-vous, mardi soir, 21h contre l'Espagne.
00:31:25On connaîtra donc demain les résultats définitifs des élections législatives.
00:31:30Édition spéciale à suivre évidemment dès 17h sur CNews.
00:31:33Et une nouvelle fois, les Français pourraient donc, comme la semaine dernière, se mobiliser en nombre.
00:31:38Oui, mais vous allez le voir, cette mobilisation est disparate.
00:31:40Le taux de participation des petites communes est largement supérieur à celui des grandes villes.
00:31:44Illustration dans la commune de Roquevillard, dans les Bouches-du-Rhône avec Stéphanie Rouquier.
00:31:51Au pied du massif du Gard-Laban, loin du tumulte des grandes villes,
00:31:54les électeurs de Roquevillard se sont déplacés massivement aux urnes dimanche dernier,
00:31:59avec 73% de participation.
00:32:01Je pense qu'ils sont très impliqués les gens ici parce qu'il y a beaucoup de choses qui doivent changer.
00:32:05Les gens ont pris conscience que le vote était important, surtout sur cette élection qui paraît indécise.
00:32:12Oui, c'est une bonne chose. Il faut s'occuper de son pays.
00:32:17Dans les communes voisines, le taux de participation dépasse également les 70%.
00:32:22En moyenne, 4 points de plus que dans les grandes villes.
00:32:25Il n'y a pas de sécurité, il n'y a rien. Alors ils se sentent seuls, abandonnés.
00:32:30C'est une manière d'exprimer leur mécontentement.
00:32:32Très honnêteté, très oubliée dans les petites villes.
00:32:34Parce que je pense que les gens sont là depuis un certain nombre d'années,
00:32:37puis ils ont vu l'évolution et puis ils attendent, comme je vous dis, des changements.
00:32:43Dans les grandes villes, je pense que c'est surtout les gens qui sont moins impliqués.
00:32:47Pour continuer à faire entendre les petites communes,
00:32:50tous les électeurs que nous avons rencontrés assurent qu'ils se mobiliseront encore pour le second tour.
00:32:57Mathioc, comment expliquer cette participation plus importante en province,
00:33:03dans les petites villes, en tout cas petites et moyennes villes, plutôt que dans les grandes villes ?
00:33:07Il y a à priori, selon moi, trois explications qui permettent de démontrer
00:33:11pourquoi la participation a augmenté aujourd'hui sur le scrutin législatif.
00:33:14Et deux d'entre elles sont plus importantes chez les petites villes.
00:33:19Le premier point, c'est que vous avez aujourd'hui une attente qui est très forte,
00:33:22qui est liée à la période historique que l'on vit, avec la dissolution.
00:33:26Justement, on a eu une dissolution assez historique et toutes les générations
00:33:29qui sont nées après 1980 n'ont jamais vécu d'élection législative après dissolution.
00:33:33C'est un premier point qui justifie la participation,
00:33:36mais ça ne justifie pas forcément la participation uniquement dans les petites villes.
00:33:38Les deux autres points qui justifient l'augmentation de la participation dans les petites communes,
00:33:43c'est le fait que vous avez aujourd'hui une offre politique très claire.
00:33:46Aujourd'hui, vous avez trois camps pour lesquels voter,
00:33:49deux camps pour provoquer une révolution et un sursaut dans le pays,
00:33:53et un camp qui sera un camp du statu quo.
00:33:55Les petites communes, on sait pour qui elles ont voté
00:33:58et elles aspirent à un véritable changement, c'est ce qui a été dit dans votre reportage.
00:34:02Les gens en ont marre de l'insécurité, de la politique migratoire incontrôlée.
00:34:07Ils en ont marre de la paupérisation de leur situation.
00:34:10Et le troisième élément que je vois qui est important,
00:34:12c'est justement le fait de se mobiliser pour faire entendre un message.
00:34:16Et le message aujourd'hui, il est adressé à une personne qui est le chef de l'État
00:34:21pour pouvoir provoquer un véritable changement, un véritable sursaut démocratique.
00:34:25Et je trouve que c'est plutôt positif à ce titre.
00:34:28En fait, si vous voulez, il y a une France des ruralités,
00:34:32il y a une France des petites communes, des villes moyennes, des montargies,
00:34:37on pourrait en citer des centaines qui font véritablement l'identité de notre pays.
00:34:43Mais cette France-là, elle se sent oubliée, elle se sent délaissée,
00:34:46elle a été oubliée, elle a été délaissée.
00:34:49Et en fait, il y a une colère française dans cette France-là qui s'exprime
00:34:56dans d'autres parties de la France par des violences urbaines
00:34:59et là, peut-être par une taux de participation plus important.
00:35:02Et je veux dire, c'est un signe de grande maturité politique.
00:35:05Mais c'est le reflet, encore une fois, de cette France qui se sent complètement délaissée, abandonnée.
00:35:11Et je me fais penser à un livre que je recommandais aux téléspectateurs
00:35:15du grand généticien Axel Kahn, qui s'appelait, je crois,
00:35:18« Mes pensées en chemin », qui avait traversé à pied la France des Ardennes au Pays basque
00:35:23et qu'il en était revenu complètement dépité parce que, justement,
00:35:27il avait rencontré ces Français que l'on voit dans ce reportage,
00:35:31qui, encore une fois, disaient le sentiment très profond
00:35:34d'avoir été abandonné, délaissé par, on va dire, la France de Paris
00:35:39et la France des grandes villes.
00:35:40Et c'est vrai que le fait que cette France-là,
00:35:43cette véritable France profonde, participe davantage aux élections politiques,
00:35:48c'est une forme d'expression démocratique, d'une colère,
00:35:51voire d'une rébellion, justement, puisque ça se fait dans les urnes,
00:35:56mais, encore une fois, d'une très profonde colère.
00:35:58C'est ce que moi j'appelle cette colère française.
00:35:59– En sous-titre, vous dites là que c'est la conséquence d'un État trop centralisé ?
00:36:04– Bien sûr, beaucoup trop centralisé et dont beaucoup de mesures sont prises
00:36:08de façon extrêmement jacobine, sans que cela ruisselle dans le quotidien des Français.
00:36:13La désertification des services publics dans toutes ces petites communes,
00:36:20c'est un des principaux leviers de cette colère française.
00:36:25Et donc, effectivement, cette France-là,
00:36:28elle sent bien qu'on est dans une période extrêmement décisive
00:36:32pour l'avenir de notre pays, et plus particulièrement pour l'avenir
00:36:35de ces territoires qui sont pourtant le cœur de notre pays
00:36:40et que, malheureusement, nous avons trop délaissé.
00:36:42– Ce rendez-vous très important, demain, sur CNews, à partir de 17h,
00:36:47édition spéciale, soirée spéciale législative, à 17h avec Romain Desarbres,
00:36:5219h avec Laurence Ferrey et Pierre de Villeneuve,
00:36:55pour les résultats à partir de 20h pile, 22h, Eliott Deval,
00:36:59et à partir de minuit, Olivier Benquemoun,
00:37:01donc pour cette soirée spéciale législative sur CNews.
00:37:05Limoges instaure un couvre-feu dès ce soir à partir de 23h,
00:37:09donc pour lutter contre la délinquance des mineurs.
00:37:11Cela concerne les enfants, les adolescents de moins de 13 ans,
00:37:15non accompagnés d'un adulte.
00:37:16– La mesure vise à mieux contrôler les jeunes dans les quartiers sensibles,
00:37:19mais aussi dans le centre-ville.
00:37:21Les émeutes de l'été dernier ont laissé des traces dans les mémoires des habitants.
00:37:24Reportage d'Antoine Esteve et Jérôme Rampenoux.
00:37:28– Ce couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans, la nuit,
00:37:30a déjà été appliqué dans les villes de Nice et de Béziers.
00:37:33Il permet surtout un déploiement important des polices municipales et nationales
00:37:37pour empêcher incivilité, tapage et délinquance des plus jeunes.
00:37:40À Limoges, on parle surtout d'une mesure de prévention.
00:37:43– Si des policiers rencontrent des mineurs en situation de violation de l'arrêté,
00:37:50ces mineurs seront accompagnés dans la famille.
00:37:53– Dans un contexte de tensions sociales fortes,
00:37:55la municipalité souhaite éviter de revivre les émeutes urbaines de l'été dernier.
00:37:59– L'objectif, c'est de protéger la jeunesse, toute la jeunesse,
00:38:03et en particulier les moins de 13 ans qui sont parfois livrés à eux-mêmes,
00:38:06de manière à ce que les familles sachent qu'à 11h,
00:38:10passé 11h, la place d'un enfant, ce n'est pas dehors.
00:38:12– Les habitants de Limoges ont des avis mitigés sur ce couvre-feu.
00:38:15– À cette âge-là, ils n'ont pas ce mal-à-dire.
00:38:17À 11h du soir, il y a les parents qui vont les garder.
00:38:19– Il y a le pour et le contre, oui,
00:38:21parce qu'il y a beaucoup de choses qui se passent maintenant,
00:38:22et d'un côté, ça enlève de la liberté aussi aux gens, donc il y a le pour et le contre.
00:38:26On a besoin de notre liberté, je trouve que ce règlement est un enfreint à la liberté, c'est tout.
00:38:31– Cette interdiction de déambuler pour les moins de 13 ans non accompagnés d'adultes
00:38:35s'applique dès ce samedi et jusqu'au 2 septembre, de 23h à 6h du matin.
00:38:39D'après la mairie, les mineurs sont responsables de 25% des infractions
00:38:43commises sur la voie publique.
00:38:47– Mathieu Hox, couvre-feu pour les mineurs de 13 ans, de 23h à 6h du matin,
00:38:52est-ce que ce n'est pas juste un pansement qui ne résoudrait pas tous les problèmes ?
00:38:56– Effectivement, vous avez raison, c'est une mesure de bon sens,
00:38:58mais qui vient justement, qui masque, on va dire, la réalité du sujet.
00:39:01La réalité du sujet, c'est la défaillance de l'autorité parentale.
00:39:04C'est que vous avez aujourd'hui de plus en plus, dans de plus en plus de familles,
00:39:07des parents qui ont abandonné leur rôle premier qui est l'éducation de leurs enfants.
00:39:11Le problème étant qu'aujourd'hui, vous avez des parents qui ont abandonné ce fait-là
00:39:16parce qu'ils considèrent que c'est à l'école d'assurer l'éducation de leurs enfants.
00:39:20Or, justement, il faut quand même bien distinguer deux missions pour l'école.
00:39:23Un, il y a l'instruction, qui est vraiment la mission fondamentale,
00:39:25et la mission d'éducation doit relever plutôt des parents.
00:39:28Or, aujourd'hui, ce que l'on voit, c'est qu'on a une défaillance de l'autorité parentale
00:39:31qui a prospéré, je vais dire, sur une culture de l'excuse,
00:39:36justement, on a dit pendant très longtemps, on a mis le voile dessus en disant
00:39:40ce n'est pas grave, ce n'est pas de la faute des parents,
00:39:42il faut justement prendre en charge via l'école ces enfants-là.
00:39:46Or, on voit que ce n'est pas le cas.
00:39:47Et donc, en fait, les pouvoirs publics arrivent des années après
00:39:50avec cette mesure-là qui est une mesure de bon sens
00:39:52parce qu'aujourd'hui, un enfant de moins de 13 ans ne devrait pas être tout seul dans la rue.
00:39:57C'est quelque chose qui paraît tout à fait logique pour 99% des parents.
00:40:00Mais vous avez un certain nombre de parents défaillants, justement,
00:40:02qui posent problème sur cette question-là.
00:40:04Michel Taubes, des parents défaillants qui, peut-être parfois également,
00:40:07n'ont pas le choix, je m'explique, c'est-à-dire que dans les quartiers populaires,
00:40:11on sait que ce sont des personnes qui ont des horaires décalés,
00:40:14qui travaillent parfois de nuit et donc qui n'ont pas l'œil sur leurs enfants
00:40:16aux horaires où ils sont censés être à la maison.
00:40:18Et souvent des familles monoparentales et principalement des mamans
00:40:21qui sont seules à élever des enfants parfois nombreux
00:40:25et donc qui sont dépassés par la situation.
00:40:27Non, malheureusement, comme vous dites, vous employez le terme de pansement.
00:40:31Je pense que malheureusement, il faut beaucoup de pansement.
00:40:33En attendant qu'on arrive à responsabiliser davantage les parents.
00:40:36Et moi, je suis pour...
00:40:38Parce qu'en fait, ces arrêtés de couvre-feu des mineurs sont fragiles juridiquement.
00:40:43Donc les maires ne peuvent les prendre que dans un cadre extrêmement limité,
00:40:46sur des quartiers bien précis, pour une durée extrêmement limitée.
00:40:51Moi, je suis pour un débat parlementaire et la possibilité au niveau national,
00:40:55par la loi, de doter les maires de faculté de prendre ce genre de mesures
00:41:01de façon beaucoup plus étendue.
00:41:03Et ça passe par le vote, par certainement une adaptation législative.
00:41:06Donc, comme il va sortir des yeux en un nouveau parlement demain soir,
00:41:10ça pourrait être un des sujets pour les prochaines semaines et les prochains mois.
00:41:14Parce que malheureusement, encore une fois,
00:41:15des pansements, il va en falloir beaucoup.
00:41:17Dans le reportage, j'étais dit...
00:41:18Mais à condition d'avoir également, de travailler sur les problèmes de fond aussi.
00:41:22Oui, mais les problèmes de fond, ça va mettre des années à être réglé.
00:41:25Parce que maintenant, vous avez non pas une, mais quasiment deux générations
00:41:29de jeunes et de parents, parce que les parents eux-mêmes sont jeunes,
00:41:33très souvent, qui sont complètement, comment dire, qui ont cédé, en fait,
00:41:39à des comportements d'incivilité, d'irrespect, voire de violence.
00:41:45Et ça, ça ne va pas se changer en 2000.
00:41:46Donc, effectivement, il faut des actions de fond.
00:41:49Mais en attendant, il faut que la justice soit très ferme.
00:41:51Il faut que l'État de droit s'adapte à ce climat de violence
00:41:56beaucoup plus important qu'auparavant.
00:41:58Et donc, je pense qu'il faut doter, notamment les collectivités locales,
00:42:02d'outils juridiques leur permettant d'être beaucoup plus présents,
00:42:06beaucoup plus actifs pour pouvoir, tout simplement,
00:42:09assurer la tranquillité de leurs concitoyens dans leur commune.
00:42:13Puisque vous parlez d'incivilité, justement, on en vient aux dernières données.
00:42:17Sur la délinquance, une attaque avec arme toutes les heures en France.
00:42:21C'est le bilan, justement, dressé par le ministère de l'Intérieur
00:42:23dans son dernier rapport sur la délinquance.
00:42:25Oui, fait marquant, les agressions ont augmenté de 30% depuis 2019.
00:42:29Les homicides et les vols sont en baisse.
00:42:31Mais les violences sexuelles et les vols avec arme, eux, sont en hausse.
00:42:35On fait le point avec Goderic Bé.
00:42:38Dans sa note mensuelle des crimes et délits,
00:42:40le service statistique du ministère de la Sécurité intérieure
00:42:43dresse un triste bilan.
00:42:45Cette année, les coups et blessures volontaires ont atteint des records,
00:42:48337 615 sur l'année.
00:42:50Une tendance à la hausse depuis près de 10 ans.
00:42:53Autre chiffre alarmant, celui des violences sexuelles,
00:42:56qui ont augmenté de 7%, toujours par rapport à l'année dernière.
00:43:00Une progression qui s'explique aussi selon les autorités,
00:43:03par une libération de la parole et une hausse des dénonciations.
00:43:06Le nombre d'homicides a quant à lui diminué de 7% cette année.
00:43:10Mais la tendance sur le long terme indique tout de même une forte augmentation.
00:43:14Au total, chaque jour en France, il y a près d'un millier d'agressions,
00:43:18soit un peu plus d'une toutes les deux minutes.
00:43:20Concernant les vols, l'Outre-mer représente 25% du total des vols avec arme
00:43:24sur le dernier trimestre, notamment suite à la situation en Nouvelle-Calédonie.
00:43:29En moyenne, il y a un vol avec arme toutes les heures,
00:43:31estimé à l'écambriolage des logements.
00:43:33Augmentent également de 4% cette année et sont estimés à 600 par jour.
00:43:40Mathieu Hockmont, tout n'augmente pas et c'est bien heureux.
00:43:43Justement, néanmoins, une attaque avec arme toutes les heures,
00:43:47les agressions qui augmentent de 30% en cinq ans,
00:43:49on a l'impression que c'est une spirale sans fin.
00:43:52Comment en venir à bout ?
00:43:54La question que vous posez, effectivement, il faut d'abord poser le diagnostic.
00:43:56Le diagnostic, vous avez raison, c'est que tout n'augmente pas partout,
00:43:58mais tout augmente très fortement sur ce qu'on appelle les violences faites aux personnes.
00:44:02Il faut rappeler quand même que dans notre pays,
00:44:04il y a 120 attaques au couteau par jour dans notre pays,
00:44:07alors que pour 99% des Français, ça ne viendrait même pas à l'idée
00:44:11de sortir un couteau dans la rue.
00:44:13Donc le problème, il est ici.
00:44:14Il y a deux facteurs qui, selon moi, expliquent justement
00:44:17cette montée de la violence et de la délinquance.
00:44:19Le premier point, c'est ce qu'on appelle l'ultra-violence,
00:44:21c'est-à-dire que vous avez davantage de faits
00:44:23et surtout une intensité des faits qui est beaucoup plus importante.
00:44:26Pourquoi ? Parce que vous avez une manière de régler les différents
00:44:31qui est différente entre il y a 20 ans et maintenant.
00:44:34C'est-à-dire qu'avant, on va dire que pour régler un différent
00:44:36que vous avez avec une personne dans la rue,
00:44:38vous vous insultiez à la limite ou vous ossez le ton.
00:44:42Mais là, maintenant, des jeunes et des moins jeunes utilisent des armes blanches,
00:44:46voire des armes à feu.
00:44:47Et donc, c'est pour ça que vous avez aujourd'hui des petits matisses, etc.
00:44:50qui, justement, périssent de cette montée de la délinquance.
00:44:54Et le deuxième point qui est important,
00:44:56c'est que vous avez un phénomène de barbarisation de la société.
00:44:58C'est-à-dire que vous avez aujourd'hui des gens
00:45:00qui n'ont pas les mêmes mœurs et coutumes que nous
00:45:02et qui, justement, ont une manière de voir la vie qui est différente
00:45:05et qui entraîne, justement, des résolutions de conflits,
00:45:08comme je le disais, différentes avec davantage de délinquance
00:45:11et avec davantage, justement, d'intensité dans les actes.
00:45:13Michel Thaube ?
00:45:14Non, je pense que les chiffres montrent bien,
00:45:17et particulièrement les agressions physiques,
00:45:19le fait de s'en prendre au corps des personnes,
00:45:22que le sentiment d'insécurité n'est pas qu'un sentiment,
00:45:25c'est une réalité.
00:45:26Et que c'est évidemment un des enjeux
00:45:28des différents votes que l'on constate dans notre pays
00:45:30depuis maintenant quelques années.
00:45:33Ça, c'est la première chose.
00:45:34Et puis, ce qui est aussi extrêmement troublant,
00:45:36c'est le rajeunissement des auteurs de violences physiques.
00:45:40C'est-à-dire qu'en fait, maintenant,
00:45:41vous avez des générations extrêmement jeunes
00:45:44qui passent à l'acte, en fait,
00:45:46et qui sont capables de violences parfois absolument terribles.
00:45:50On a tous en tête des exemples de crimes commis,
00:45:54de délits, de viols commis par des mineurs extrêmement jeunes.
00:45:58Et ça, c'est une donnée qui change complètement
00:46:01l'appréhension des faits de violences
00:46:02et qui doit amener à une adaptation de l'état de droit.
00:46:06C'est la troisième fois qu'on en parle depuis ce matin,
00:46:09à cette nouvelle réalité de ces violences
00:46:12qui sont de plus en plus présentes dans la société
00:46:14et à laquelle personne n'échappe.
00:46:16Aucun territoire, aucun quartier, aucune commune de notre pays.
00:46:21Bientôt 6h45 sur CNews.
00:46:23L'essentiel de l'actu avec vous, Marine.
00:46:28Premier grand week-end de départ en vacances.
00:46:30Soyez prudents si vous prenez la route.
00:46:32Bisons, futés, voies rouges dans le sens des départs.
00:46:34Les difficultés à prévoir concernent les axes desservants
00:46:37les régions de l'Ouest, du Sud et des Alpes.
00:46:40Le Moulin Rouge a retrouvé ses ailes hier soir.
00:46:42En revanche, elles n'ont pas tourné car les opérations mécaniques
00:46:44n'ont pas pu être terminées à temps.
00:46:46Ces anciennes ailes s'étaient décrochées fin avril.
00:46:48Alors pour l'occasion, le cabaret a proposé un spectacle
00:46:50de son et lumière en présence de nombreux artistes.
00:46:54Et puis en Sicile, les vols reprennent progressivement
00:46:56à l'aéroport de Catane après une brève suspension
00:46:58en raison d'une éruption de l'Etna.
00:47:00Mais au nord de l'île, les autorités italiennes alertent
00:47:02après l'éruption du Stromboli.
00:47:03Ce volcan est l'un des rares au monde à manifester
00:47:05une activité quasi continue.
00:47:08Images très impressionnantes venues donc de Sicile.
00:47:12C'est bien en Sicile, si je ne m'abuse, au nord de la Sicile.
00:47:15En tout cas, je ne sais pas si ça fait partie de la Sicile.
00:47:17Ça fait donc partie de la Sicile.
00:47:19Harold Iman, on va en venir à l'actualité internationale.
00:47:22Au cinquième jour seulement de la présidence hongroise
00:47:25de l'Union européenne, Victor Orban s'est donc rendu hier en Russie.
00:47:29Vladimir Poutine s'est félicité de sa venue avec au menu
00:47:32notamment la question ukrainienne.
00:47:34Alors Harold Iman, journaliste spécialiste
00:47:36des questions internationales, est avec nous.
00:47:37Harold, cette visite suscite l'indignation en Europe.
00:47:40Oui, et elle venait après la visite d'Orban à Kiev.
00:47:46Et donc, commençant par Kiev, il a rencontré
00:47:50donc le président Zelensky et ils se sont à peu près mis d'accord,
00:47:55se sont mis d'accord pour ne pas s'être d'accord.
00:47:58C'est à dire que Orban a demandé qu'il y ait des négociations
00:48:03territoriales.
00:48:05Et Zelensky a dit, continuons avec mon plan de paix
00:48:09qui a été conçu en Suisse le mois dernier
00:48:14autour de la diplomatie internationale,
00:48:18sauf la Russie et la Chine, avec Emmanuel Macron
00:48:22dans un rôle assez moteur.
00:48:25Et ensuite, le président de l'Union européenne,
00:48:29Victor Orban, est allé à Moscou.
00:48:32Alors attention, là, ça fâchait l'establishment européen.
00:48:37Olaf Scholz de Chancelier allemand a dit,
00:48:40il n'est pas allé en notre nom.
00:48:42Et aussi, le président du Conseil européen,
00:48:45qui est Charles Michel, a dit, normalement,
00:48:48il faut m'avertir et je viens avec vous.
00:48:50C'est un tandem.
00:48:51Donc, Victor Orban a dû déclarer que c'était un voyage
00:48:55à titre personnel en tant que premier ministre de Hongrie.
00:48:59Mais il a quand même joué les intermédiaires.
00:49:02Mais voilà ce qui en est sorti.
00:49:05Vladimir Poutine, lui aussi a dit,
00:49:07c'est une question territoriale.
00:49:10Et d'ailleurs, je vais vous dire les territoires
00:49:12que je veux récupérer.
00:49:14Si on regarde la carte, vous allez voir le problème.
00:49:16Même si on est le plus raisonnable du monde,
00:49:19sur la carte, vous voyez tout ce qui est en violet.
00:49:22Lugansk, Donetsk, Zaporizhzhia, Kherson,
00:49:24ce sont des provinces et des villes aussi.
00:49:27Mais Vladimir Poutine voudrait toute la partie
00:49:29qui ne procède pas.
00:49:30Ça veut dire la ville de Zaporizhzhia
00:49:32et la ville de Kherson, qui est centralement ukrainienne.
00:49:34Parce qu'il a dit, j'ai décrété que tout cela,
00:49:37c'était la Russie.
00:49:38Donc, vous voyez, ça ne peut pas démarrer sous cette forme.
00:49:42Alors, peut être qu'il y aura quelques petits mouvements
00:49:45en coulisses.
00:49:45On découvrira à l'avenir.
00:49:47Merci beaucoup, cher Harold.
00:49:48On continue ce journal avec une bonne nouvelle.
00:49:52L'espoir.
00:49:59Eh oui, c'est aussi simple que ça.
00:50:01Avec une tribulette.
00:50:02Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
00:50:04Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:50:06Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables.
00:50:09Groupe Verlaine.
00:50:11Je crois que ça a échappé à très peu de monde, cette histoire.
00:50:14Les Bleus, donc, qui ont gagné hier soir, Marine.
00:50:16Oui, les Bleus qui affrontaient le Portugal.
00:50:19120 minutes de jeu sans inscrire le moindre but.
00:50:22Il faudra finalement attendre les tirs au but.
00:50:24Prochain rendez-vous pour les Bleus mardi face aux Espagnols.
00:50:27Le décryptage de Tom Paragoff.
00:50:31Un air de revanche.
00:50:32Et l'heure de s'affirmer.
00:50:34Après la défaite en finale de l'Euro 2016,
00:50:36la France retrouve le Portugal en quart de finale à Hambourg.
00:50:40D'une frappe contrée, Bruno Fernandes fait courir le premier frisson du match.
00:50:44Théo Hernandes lui répond en puissance.
00:50:46Diogo Costa s'interpose.
00:50:48Les tirs se multiplient.
00:50:49Mais à l'image de ce couffrant de Fernandes,
00:50:51les deux équipes peinent à cadrer et restent dos à dos à la pose.
00:50:55Au retour des vestiaires,
00:50:56le Portugal met la pression sur la défense française.
00:50:59Mike Maignan sauve les siens une première fois face à Bruno Fernandes
00:51:03avant de récidiver quelques secondes plus tard contre Vitinha.
00:51:06Mise en difficulté, les Bleus finissent par réagir.
00:51:09Randall Colomoni est tout proche d'ouvrir le score.
00:51:11Eduardo Camavinga flirte lui aussi avec le montant portugais.
00:51:15Malgré les occasions, les deux équipes restent muettes au bout des 90 minutes.
00:51:20Direction la prolongation.
00:51:22Cristiano Ronaldo manque sa reprise à bout portant.
00:51:24Passé à côté de sa rencontre,
00:51:26Kylian Mbappé cède sa place et son bras s'arrêt à la mi-temps de la prolongation.
00:51:30La star tricolore ne participe donc pas à la séance de pénalty décisive.
00:51:34Premier tireur, Ousmane Dembélé ne tremble pas.
00:51:37João Félix, lui, échoue sur le poto et donne l'avantage aux Français.
00:51:42Le pénalty de la victoire est transformé par Théo Hernández.
00:51:46La France remporte sa première séance de tir au but depuis 1998
00:51:50et rejoint l'Espagne en demi-finale.
00:51:53C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
00:51:55Installateurs de panneaux solaires pour professionnels et propriétaires
00:51:58exploitant leur commerce.
00:51:59Groupeverlaine.pro
00:52:01C'était votre programme avec Nutribullet.
00:52:03Un maximum de nutriments en un minimum d'efforts.
00:52:06Et oui, c'est aussi simple que ça avec Nutribullet.
00:52:09Merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin.
00:52:11Mathieu Hoque, Michel Thaube, je vous garde encore une petite heure.
00:52:14Marine, évidemment, encore pour deux heures.
00:52:16Harold également.
00:52:17Vous restez bien également sur CNews.
00:52:19Dans un instant, nous reviendrons sur cette mise en examen
00:52:23de cet adolescent, cet enfant de 12 ans pour apologie d'acte de terrorisme.
00:52:27A tout de suite sur CNews.
00:52:36Presque 7 heures sur CNews.
00:52:38Merci d'être avec nous ce matin.
00:52:39Bonjour et bon réveil.
00:52:41La météo des plages avant votre météo tout court et votre journal.
00:52:45La météo des plages avec Bédéor.fr.
00:52:48L'agence Bédéor vous donne accès au marché de l'or physique.
00:52:51L'agence Bédéor, partenaire de votre épargne.
00:52:55Un beau soleil sur les plages du Nord ce samedi après-midi,
00:52:58mais encore un risque d'averses localisées et un vent d'ouest sensible
00:53:01jusqu'à 80 km par heure sur les plages de la mer du Nord.
00:53:04Des averses le matin en Vendée.
00:53:0619 degrés dans l'air à La Baule, 17 dans l'océan.
00:53:10Un indice UV de 7.
00:53:12Des pluies par moment également sur la côte aquitaine.
00:53:14Plus de 20 degrés à Arcachon et à Saint-Jean-de-Luz.
00:53:17Un index UV modéré de 4 à Lacanau et Arcachon.
00:53:21Des pluies surtout en fin de journée sur le golfe de Lyon.
00:53:24En attendant, pas de chaleur excessive.
00:53:2627 dans Argelès.
00:53:27Enfin, la Corse restera à l'écart du temps perturbé
00:53:30et conservera de la chaleur à l'ombre sur les plages.
00:53:32Le vent sera présent sur le Cap-Corse.
00:53:36C'était la météo des plages avec Bédéor.fr.
00:53:38L'agence Bédéor vous donne accès au marché de l'or physique.
00:53:41L'agence Bédéor, partenaire de votre épargne.
00:53:45Loïc Rousseval, bonjour.
00:53:46Il est bientôt 7 heures.
00:53:48Vous n'apportez pas forcément de bonnes nouvelles.
00:53:50Ce samedi marque le retour des orages.
00:53:52Théo avec Groupe Verlaine,
00:53:54installateur de panneaux photovoltaïques
00:53:56garantis à vie avec contrat de maintenance.
00:53:58Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:54:00Je ne vais pas me répéter.
00:54:02Loïc, vous êtes porteur de mauvaises nouvelles.
00:54:04Oui, bonjour Vincent.
00:54:06Bonjour à tous.
00:54:06La chaleur fut de courte durée.
00:54:08Le temps tourne déjà à l'orage.
00:54:10Dans la matinée, des pluies plus ou moins soutenues.
00:54:13Du sud-ouest jusqu'aux frontières de l'Est.
00:54:15A l'arrière, des éclaircies,
00:54:17mais un risque d'averses localisées.
00:54:19Un vent d'ouest sensible sur un bon quart nord-ouest du territoire.
00:54:22Jusqu'à 80 km par heure en mer du Nord.
00:54:24Mais un temps plus clément de la côte d'Azur jusqu'à la Corse.
00:54:28C'est en Corse que le temps sera le plus agréable cet après-midi.
00:54:31L'île de beauté qui restera à l'écart du temps perturbé.
00:54:34Mais les pluies et les orages vont s'intensifier du sud-ouest
00:54:37jusqu'au nord-est avec un risque de grêle localement.
00:54:40A l'arrière, toujours des éclaircies.
00:54:42Quelques averses localement, y compris en Ile-de-France.
00:54:44Et un vent d'ouest modéré à Fort.
00:54:46Les températures minimales sont un peu moins fraîches
00:54:49que la veille de la douceur au programme.
00:54:5116 degrés déjà observés au lever du jour.
00:54:54Tout à l'heure, dans les rues de Paris.
00:54:5511 seulement à Brest.
00:54:5720 degrés de Nice à Marseille en passant par Toulon.
00:55:00Les maximales vont accuser une petite baisse.
00:55:02Forcément.
00:55:03Sous les orages, ça va repartir à la baisse.
00:55:05Maxi comprise entre 18 et 32 degrés.
00:55:07La chaleur qui devrait se maintenir tout de même pour les Corses.
00:55:11Je vous souhaite un très bon week-end ou de bonnes vacances d'ailleurs.
00:55:41Notamment avec notre invité, Alexandra Abrilizine.
00:55:43Avocate, à tout de suite.
00:55:46Dans cette édition, on vous fera visiter ce camp militaire géant
00:55:49installé en plein Paris.
00:55:50Un établissement provisoire monté pour loger les soldats
00:55:53déployés pour les Jeux olympiques.
00:55:554500 militaires vont y vivre le temps de l'événement.
00:56:00Et puis on s'intéressera à la situation en Iran
00:56:01où Massoud Pézéchian a remporté les élections présidentielles.
00:56:05Il prendra donc la place d'Ibrahim Raisi,
00:56:07mort dans un accident d'hélicoptère le 19 mai dernier.
00:56:10On fera le point avec Harold Iman en fin de journal.
00:56:16Autour de ce plateau, nous a rejoint donc Éric Grevel.
00:56:19Bonjour Éric, vous êtes journaliste.
00:56:20Michel Thaub, vous êtes donc resté avec nous.
00:56:23Et puis Alexandra Abrilizine, vous nous avez rejoint également.
00:56:25On aura besoin de vos éclairages sur cette actualité.
00:56:28Cet enfant de 12 ans, comment justement un adolescent
00:56:32peut-il se radicaliser ?
00:56:34C'est la question que la justice se pose avec le cas de ce jeune garçon
00:56:38à Sochaux, mis en examen ces derniers jours
00:56:40pour apologie d'actes de terrorisme et provocation
00:56:43directe à des actes de terrorisme sur Internet.
00:56:46Selon les premiers éléments de l'enquête,
00:56:48l'enfant s'est immergé progressivement
00:56:50dans un monde numérique dominé par l'islam radical
00:56:52et l'hyper-violence.
00:56:54Sur ses réseaux sociaux, le garçon partageait entre autres
00:56:56des tueries de masse.
00:56:58Détail de notre journaliste poli-justice Sandra Buisson.
00:57:02C'est l'activité sur Internet de ce jeune garçon
00:57:05qui a attiré l'attention des services de renseignement.
00:57:08A 12 ans et demi, il visionnait à n'en plus finir
00:57:11de la propagande djihadiste, des vidéos, des photos de tueries,
00:57:15de massacres, d'assassinats, fascinés par la violence,
00:57:18par la mort et par les armes et les explosifs,
00:57:21au point de prétendre en avoir déjà lui-même fabriqué,
00:57:25alors que l'enquête montre qu'il ne l'a jamais fait.
00:57:27Dans cet univers numérique d'hyper-violence
00:57:30qu'il s'est construit, il demandait même
00:57:32sur des messageries cryptées à ce que ses interlocuteurs
00:57:35lui envoient du contenu de ce type.
00:57:37Pour un de ses comptes sur les réseaux sociaux,
00:57:39il a choisi le nom de l'auteur d'un attentat aux Etats-Unis.
00:57:43Sur un autre réseau, il met pour sa photo de profil
00:57:46le cavalier noir, symbole des sympathisants salafo-djihadistes.
00:57:50Et dans un jeu vidéo en ligne, il a jeté son dévolu
00:57:53sur un personnage de djihadiste qui exécute des victimes
00:57:57à l'arme lourde sur fond de champs religieux
00:57:59utilisés par l'Etat islamique.
00:58:01Il n'a en revanche jamais eu de projet d'action terroriste,
00:58:05c'est ce qu'a précisé le procureur de Montbéliard.
00:58:08Mais serait-il un jour passé à l'acte ?
00:58:11Impossible à dire, concède le magistrat.
00:58:15Alexandra Virilizin, ce jeune homme sera donc jugé en août.
00:58:19Que peut-il risquer aujourd'hui ?
00:58:21Alors, jugé, c'est un bien grand mot,
00:58:23parce qu'étant donné qu'il a moins de 13 ans,
00:58:25il n'est pas responsable pénalement.
00:58:27Donc, on va dire qu'il va être convoqué avec ses parents
00:58:31devant un juge des enfants, dans une audience de cabinet,
00:58:35où là, on va évoquer justement les faits
00:58:38qui sont quand même gravissimes.
00:58:40Il a de la chance d'avoir moins de 13 ans.
00:58:43Mais la question est, pour notre société,
00:58:46maintenant, il va peut-être falloir s'interroger
00:58:48sur le fait de rabaisser la majorité,
00:58:51enfin en tout cas, la responsabilité pénale,
00:58:54car ce jeune ne risque que des mesures éducatives.
00:58:59Donc, il va être convoqué.
00:59:00Dans trois mois, on va évoquer les faits
00:59:04et éventuellement, on va mettre en place une assistance éducative
00:59:10où ce jeune aura à se rendre à des rendez-vous
00:59:13et peut-être que ses parents également.
00:59:15Il est actuellement dans un centre de protection judiciaire de la jeunesse.
00:59:20En quoi cela consiste exactement ?
00:59:22Bien écoutez, je pense que par rapport à ces faits qui sont graves,
00:59:27c'est un jeune qui vit donc forcément là chez ses parents.
00:59:31En l'espèce, je crois qu'il vivait avec sa mère et son beau-père.
00:59:34Donc, on s'interroge sur la place des parents
00:59:39dans cette dérive que le jeune a pu connaître.
00:59:44Donc, on l'a extrait momentanément
00:59:47afin de faire le point sur la situation
00:59:49et notamment de faire un bilan psychologique et psychiatrique de ce jeune.
00:59:54Ses parents peuvent-ils justement être tenus pour responsables ?
00:59:57Justement, dans la justice des mineurs,
01:00:01même si le jeune est irresponsable pénalement,
01:00:05néanmoins, les parents peuvent encourir une responsabilité
01:00:10mais c'est essentiellement une responsabilité civile
01:00:14au niveau de dommages et intérêts qui pourraient être dus
01:00:17si le jeune cause des troubles ou des préjudices à notre société.
01:00:22Que suggérez-vous dans ce cas-là ?
01:00:24Vous avez déjà évoqué l'abaissement de la responsabilité pénale.
01:00:28Peut-être également mieux contrôler Internet, est-ce faisable ?
01:00:32Alors, ça c'est une vaste question
01:00:34mais je pense qu'on ne peut pas avoir un gendarme derrière chaque écran.
01:00:39C'est vrai qu'il faudrait que tout ce qui concerne les réseaux,
01:00:46il y ait plus de modérateurs parce qu'on a l'impression
01:00:49que quand même les jeunes accèdent très facilement
01:00:53à des contenus avec une ultra-violence.
01:00:56Et j'ai moi-même eu à traiter de plusieurs dossiers de terrorisme
01:01:02concernant des mineurs et c'est vrai qu'à chaque fois,
01:01:05ils sont approchés via Internet et via des partages de dossiers,
01:01:10d'images, de vidéos d'une ultra-violence.
01:01:14C'est un profil qui est de plus en plus commun.
01:01:16Oui, malheureusement, mais je crois que vous êtes bien placé
01:01:20puisque vous suivez l'actualité de fait quotidiennement.
01:01:24Là, j'ai l'impression que toutes les semaines,
01:01:28il y a des cas de jeunes, notamment de jeunes de moins de 13 ans,
01:01:33qui commettent des crimes et des délits de plus en plus graves.
01:01:37On va s'intéresser au profil de ce jeune garçon
01:01:40décrit comme un enfant discret.
01:01:43Il n'avait pas fait parler de lui à l'école d'ailleurs.
01:01:45Oui, comment a-t-il pu basculer dans l'islam radical ?
01:01:49On va voir cela avec Sandra Abusson du service polyjustice de CNews.
01:01:52Console, ordinateur, tablette, tous ces outils numériques
01:01:56n'étaient dédiés qu'au seul usage de ce garçon de 12 ans et demi.
01:01:59Dans un contexte de séparation conflictuelle,
01:02:02les parents disent n'avoir rien perçu de la dérive de leur enfant
01:02:05vers l'islam radical.
01:02:07Discret, effacé à l'école comme en dehors,
01:02:09il n'avait jamais fait parler de lui,
01:02:11mais s'enfermait chaque jour un peu plus dans une galaxie numérique
01:02:15où il baignait dans l'islam radical et l'hyper-violence.
01:02:18Depuis l'été 2022, il y est allé progressivement, crescendo,
01:02:22sans qu'il soit pour l'instant possible aux enquêteurs
01:02:25de déterminer ce qui l'a fait basculer.
01:02:27Face aux policiers, il a reconnu les faits,
01:02:29mais que comprenait-il de la gravité de ces actes ?
01:02:32C'est la question à laquelle le juge pour enfants
01:02:34devra répondre au mois d'août, au moment de le juger.
01:02:37J'ai eu face à moi un enfant, un enfant qui a beaucoup pleuré,
01:02:41a expliqué le procureur dans son point presse.
01:02:43Il a une importante fragilité, un mal-être évident,
01:02:46il est manifestement perdu.
01:02:49Le psychiatre a constaté chez lui des troubles du développement
01:02:52et de l'image de soi présente depuis la petite enfance
01:02:55et surtout une altération du discernement.
01:02:57D'ici l'audience, à la fin de l'été, il fait l'objet
01:03:00d'une mesure éducative judiciaire provisoire,
01:03:03sorte de contrôle judiciaire pour les moins de 13 ans,
01:03:06précise le procureur, et il est placé dans un centre
01:03:09de la protection judiciaire de la jeunesse.
01:03:12Éric Grevel, comment peut-on imaginer un enfant de 12 ans ?
01:03:15Parce qu'il s'agit là d'un enfant, quand on a 12 ans,
01:03:17se nourrir de ce type de vidéos quotidiennement ?
01:03:20Alors j'ai beaucoup aimé le concept de Sandra Buisson,
01:03:24galaxie numérique, il baignait dans une galaxie numérique.
01:03:28Ça renvoie, j'allais dire, à la formation
01:03:31entre guillemets intellectuelle de ces très jeunes adolescents.
01:03:35Pour moi, ça pose deux questions essentielles.
01:03:37L'une que vous avez abordée, Maître,
01:03:40qui est la question quand même de l'excuse de minorité.
01:03:45C'est un vrai sujet, c'est un vrai sujet.
01:03:47Alors il faut l'aborder avec, j'allais dire,
01:03:49parcimonie et sur la pointe des pieds,
01:03:51parce qu'à 12 ans, j'allais dire,
01:03:52on est sans doute encore récupérable.
01:03:56Mais cette excuse de minorité, elle doit être posée.
01:03:58Pourquoi ? Parce qu'on n'est pas aujourd'hui,
01:04:00je le répète souvent, un jeune, un enfant de 12 ans,
01:04:05comme on l'était il y a 20, 30 ou 40 ans.
01:04:07Parce que quand on baigne dans une galaxie numérique,
01:04:09pour reprendre le terme de Sandra Buisson,
01:04:12eh bien on est le sujet manipulé facilement
01:04:15au travers d'un outil qui s'appelle une vidéo ou un smartphone.
01:04:19Et quand vous radicalisez, vous pouvez échapper à tous les contrôles,
01:04:23y compris à ceux au contrôle des parents.
01:04:26Et puis le deuxième sujet qui m'intéresse beaucoup,
01:04:28parce que les services en parlent quand vous les interrogez,
01:04:31c'est qu'ils sont face de plus en plus souvent à ce genre de profil,
01:04:36c'est-à-dire à des jeunes, très jeunes adolescents
01:04:40qui se sont radicalisés sur Internet
01:04:43et qui passent complètement sous les radars.
01:04:46Alors lui, évidemment, n'était pas encore passé à l'acte terroriste,
01:04:50mais ce qui inquiète beaucoup les services,
01:04:51c'est la montée en puissance de ce type de profil,
01:04:54très jeune, ado, très jeune, qui leur pose un problème
01:04:58parce qu'on ne sait pas s'ils vont continuer sur cette voie mortifère.
01:05:02Et surtout, ils échappent par définition au radar
01:05:04parce qu'ils n'ont aucune condamnation,
01:05:06ils n'ont souvent pas eu affaire à la justice
01:05:08et ça, ça inquiète beaucoup les services.
01:05:09Michel Taubes, l'abaissement de la responsabilité pénale,
01:05:12c'est une solution, selon vous ?
01:05:15Alors, c'est une solution pas que par rapport à des faits
01:05:19qu'on retrouve sur Internet,
01:05:21c'est par rapport à la montée de la violence
01:05:22et de cette génération de jeunes,
01:05:25de plus en plus jeunes, capables d'ultra-violence.
01:05:28Mais moi, je voudrais insister sur un point,
01:05:30c'est qu'on est en train de détruire toute une génération de jeunes
01:05:35qui passent des heures et des heures,
01:05:36des dizaines d'heures sur les réseaux sociaux,
01:05:40à fréquenter des sites d'une violence inouïe
01:05:44et face à laquelle, je me demande combien d'années
01:05:47on va attendre pour prendre des mesures beaucoup plus radicales.
01:05:50Alors, parfois, vous avez un sursaut des pouvoirs publics.
01:05:54Par exemple, ce site Internet Coco qui a été fermé suite à des plaintes
01:05:59parce que ce site de rencontre était utilisé par des prédateurs sexuels,
01:06:03par des criminels pour en fait commettre des crimes dans la société
01:06:08et a enfin une bonne nouvelle parce que c'est une bonne nouvelle,
01:06:11ce site a été arrêté et mieux encore,
01:06:14son propriétaire a été arrêté, a été arrêté.
01:06:17Et moi, je dis qu'on ne peut certes pas mettre un gendarme
01:06:20derrière chaque internaute puisque des internautes,
01:06:23il y en a des millions.
01:06:24En revanche, être beaucoup plus ferme sur les plateformes
01:06:28qui hébergent d'une manière ou d'une autre ces sites hyper violents,
01:06:32il y a la djihadosphère,
01:06:33mais il y a également d'autres formes de violences sur Internet,
01:06:37il faut prendre des mesures beaucoup plus fermes.
01:06:39Et ça, c'est dans le but de respect de l'état de droit,
01:06:42dans le but de respect de nos libertés.
01:06:44Parce que là, il ne s'agit pas de liberté, il s'agit de violence.
01:06:47Il ne faut pas oublier que tous ces jeunes qui grandissent d'année en année
01:06:52ne font pas la part et font de moins en moins la part
01:06:55entre le monde du numérique et le monde réel.
01:06:58Donc, à devenir violent sur Internet,
01:07:01ils en finissent par devenir violents dans la société,
01:07:03manquer de respect, être insultants, être insolents, défier l'autorité
01:07:08et puis souvent passer à l'acte lors des actes de violence physique ou verbale.
01:07:12Et donc, il faut être beaucoup plus ferme.
01:07:14Sinon, c'est une génération perdue que l'on voit grandir devant nous.
01:07:18Alexandra Avrilizine, merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin
01:07:21dans la matinale Weekend sur CNews.
01:07:24On en vient aux élections législatives,
01:07:27J-1 avant le second tour et cette conséquence
01:07:30inattendue, peut-être, beaucoup de Français n'ont pas la tête aux vacances.
01:07:34La situation pourrait néanmoins se débloquer,
01:07:36on l'espère, après les résultats demain soir.
01:07:38En attendant, les hôtels et les campings n'ont pas fait le plein
01:07:41pour ce début du mois de juillet.
01:07:42Les professionnels du secteur s'impatientent et s'inquiètent
01:07:45pour leur chiffre d'affaires.
01:07:46Reportage sur le bassin d'Arcachon avec Jérôme Brampenoud et Antoine Esteve.
01:07:51Le début de la saison est morose.
01:07:53Des terrasses peu fréquentées, des hôteliers qui font grise mine
01:07:56et un chiffre d'affaires touristique en baisse de 40% par rapport à juin 2023.
01:08:00Dans cet hôtel du Pilat-sur-Mer, on est pourtant prêts à accueillir les vacanciers.
01:08:04Entre, effectivement, tout climat, on va dire général sur l'inflation,
01:08:08la politique en ce moment, les Français qui partent aussi beaucoup à l'étranger
01:08:13et en plus la hausse des Airbnbs qui ne nous aident pas forcément,
01:08:16c'est vrai qu'on est un peu incertains sur le sujet parce que d'année en année,
01:08:19on voit qu'on a une vraie baisse de fréquentation
01:08:21sur des périodes où avant, il n'y avait pas de sujet.
01:08:23Une baisse de fréquentation aggravée par l'inquiétude des Français
01:08:26dans une période politique compliquée,
01:08:28elle vient s'ajouter à une météo capricieuse.
01:08:30Nous, le principal souci cette année, c'est d'abord la météo
01:08:33et ensuite les élections évidemment.
01:08:35Le contexte politique pénalise plus sur le moral des Français, je pense
01:08:39et du coup de manière générale sur notre envie de faire les choses,
01:08:42de sortir, de profiter, d'être entre amis.
01:08:45Les plages sont immaculées, l'eau est à 21 degrés,
01:08:48les vacances commencent pour beaucoup de Français.
01:08:50Sur le bassin d'Arcachon, une grande majorité des touristes et des professionnels
01:08:53ont hâte que cette période d'élection s'achève pour enfin profiter de la saison.
01:08:59Éric Grevel, c'est une conséquence qu'on n'avait pas vu venir, forcément, celle-ci.
01:09:03Alors oui, il y a le temps qu'il fait,
01:09:05puis il y a le temps qu'on a dans la tête avec les élections législatives.
01:09:08Vous savez, il y a quelques années, vous n'étiez pas né, Vincent,
01:09:12il y a Pierre-Vincent Panté qui était un grand littoraliste du monde,
01:09:15un mois avant mai 68 avait écrit « La France s'ennuie ».
01:09:18Là, on a l'impression que la France est stressée, la France est fatiguée,
01:09:21la France n'a pas la tête à partir en vacances.
01:09:24Et ce qui montre bien ça, c'est la difficulté avec laquelle la SNCF
01:09:29vend ses billets de train TER ou d'intercités.
01:09:32Il y a 12 millions de billets qui n'ont pas trouvé acheteur au moment où on se parle.
01:09:37C'est énorme.
01:09:38Air France dit « le trafic intérieur est d'une faiblesse absolument incroyable ».
01:09:43Ça pose d'ailleurs une question sur les étrangers,
01:09:45vont-ils venir autant en masse à Paris pour les IGO de 2024 ?
01:09:52À Paris, vous voyez ?
01:09:53Donc tout ça, il y a un climat morose, il y a le temps qu'il fait dehors
01:09:56qui n'a pas été propice au mois de juin,
01:09:58puis il y a le fait que les Français, pour ceux qui partent en vacances,
01:10:03sont un peu stressés par cette échéance électorale, c'est le mot qui revient.
01:10:08Donc la France est fatiguée, elle a besoin de partir en vacances,
01:10:11mais elle n'a pas la tête encore à partir en vacances, pour ceux qui partent en juillet.
01:10:15Oui, Michel Thauv, vous avez la tête à partir en vacances ?
01:10:18J'aimerais bien partir en vacances, même si je suis très bien ici.
01:10:24Non, il fut une époque où la France s'ennuyait,
01:10:27aujourd'hui la France déprime, et déprime grave,
01:10:30et notamment sur le plan économique, puisque là, on parle de tourisme.
01:10:33Mais la réalité, plein d'indicateurs le montrent en discutant
01:10:36avec des acteurs économiques de toutes tailles et de toutes parties de notre pays.
01:10:41En fait, la dissolution de l'Assemblée nationale
01:10:44a produit une sorte d'arrêt de l'économie qui est catastrophique,
01:10:48vraiment catastrophique, et dont on mesura les conséquences peut-être dans quelques semaines.
01:10:52Mais la réalité, c'est qu'il n'y a pas que le tourisme
01:10:54qui est impacté par ce moment politique particulier que nous vivons.
01:10:58Et il faut espérer, et effectivement, il est difficile d'y croire,
01:11:00mais quand même qu'à la sortie de cette période d'élection législative,
01:11:05l'économie va repartir parce qu'encore une fois,
01:11:08la situation économique est vraiment difficile.
01:11:10Et il y a une forme d'arrêt qui a duré quelques semaines de l'économie
01:11:14parce que psychologiquement, les Français ont été tétanisés.
01:11:17Il y a le patron des PME, François Asselin, CPME,
01:11:23qui a dit qu'on avait perdu un trimestre de croissance.
01:11:25Je ne sais pas si vous avez vu sa déclaration.
01:11:26Puis il y a Dominique Régnier, que vous connaissez, qui est le DG de la Fondapol,
01:11:30qui dit dans le point que la France est en train de basculer en dépression électorale.
01:11:34Dépression électorale pour toutes les raisons que Michel a évoquées.
01:11:37Et donc économique.
01:11:38Et beaucoup plus générale, économique, et peut-être plus.
01:11:417h16, on est un petit peu en retard.
01:11:43Marine, l'essentiel de l'actu, c'est avec vous.
01:11:48Les Français d'Outre-mer attendus aux urnes dès aujourd'hui
01:11:50pour le second tour des législatives.
01:11:52Les électeurs de Saint-Pierre et Miquelon sont les premiers à voter
01:11:55à partir de midi hors de Paris.
01:11:56Suivront la Guyane, les Antilles,
01:11:58puis les Français vivant sur le continent américain,
01:12:00la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie dans la soirée.
01:12:04Aux Etats-Unis, un incendie ravage la Californie.
01:12:06Les pompiers luttent contre les flammes depuis jeudi.
01:12:08Les températures avoisinent les 50 degrés.
01:12:10Des habitants ont été évacués.
01:12:12Aucun mort n'est à déplorer.
01:12:14Et enfin du sport, l'Espagne a éliminé l'Allemagne hier.
01:12:17Deux buts à un, l'Allemagne avait pourtant arraché une prolongation
01:12:19en égalisant la 89ème minute.
01:12:21L'Espagne affrontera donc les Bleus en demi-finale.
01:12:25Je pensais que vous seriez venu avec votre maillot, Eric Grevel.
01:12:28Oui.
01:12:29La double étoile.
01:12:30Oui, la double étoile, oui.
01:12:31J'ai regardé le match comme beaucoup, j'imagine.
01:12:35Vous l'avez dit tout à l'heure, mais ce qui est frappant
01:12:37avec cette équipe de Deschamps qui décidément a beaucoup de chance,
01:12:39donc beaucoup de talent,
01:12:41c'est que l'équipe de France n'a pas marqué un seul but en cours de match.
01:12:45Et pas encaissé un seul but en cours de match non plus.
01:12:47Et c'est la première équipe de l'histoire de l'Euro à le faire.
01:12:49D'accord, mais ça c'est le côté agitif.
01:12:51Non, mais Eric Grevel est très jeune, donc il a peut-être oublié cette époque
01:12:55où la France jouait bien, mais perdait ses matchs.
01:12:57Maintenant, la France joue moyen, mais elle gagne ses matchs.
01:12:59Donc bon, seul le résultat compte, paraît-il.
01:13:02Mais on va partir sur ce principe.
01:13:04C'est peut-être mieux pour nos Bleus.
01:13:05Effectivement, puisqu'on parle de sport, justement,
01:13:07vous les avez évoqués tout à l'heure, Eric Grevel, les Jeux Olympiques.
01:13:09C'est déjà dans 20 jours.
01:13:11La question de la sécurité est évidemment au cœur des préoccupations.
01:13:13Et pour justement intervenir en cas d'incident,
01:13:15il y a ce camp militaire XXL qui a été inauguré hier en plein Paris,
01:13:20dans le 12e arrondissement.
01:13:21Baptisé au nom du médaillé d'or Alain Mimoune,
01:13:23il accueille jusqu'à 4500 soldats sur la pelouse d'Oruyi.
01:13:27Dortoir, hôpital de premier soin, restaurant,
01:13:29le site a été monté en seulement deux mois.
01:13:31Immersion avec Laurence Ellarié et Aminata Demphal.
01:13:36Il s'agit du plus grand camp jamais construit depuis la Seconde Guerre mondiale.
01:13:41Le site militaire de sécurisation des JO se trouve à l'est de Paris,
01:13:45sur les dix hectares qui accueillaient la Foire du Trône il y a encore deux mois.
01:13:49L'enjeu stratégique pour être efficace, c'est bien sûr d'être très réactif.
01:13:54Et ça nécessite très simplement d'avoir des lieux d'hébergement,
01:13:57de stationnement qui soient au plus près des sites d'épreuve
01:14:00et qui permettent finalement de déployer un nombre important de soldats
01:14:04et de gagner cette réactivité que nous recherchons.
01:14:06Sur le site, on compte 331 dortoirs pouvant accueillir jusqu'à 18 personnes par chambre.
01:14:12On retrouve notamment un poste de commandement, un hôpital pour les premiers soins.
01:14:17Accessible 24 heures sur 24 et qui est composé de trois équipes médicales propriétaires.
01:14:22Mais aussi un restaurant et des buvettes.
01:14:25Des installations inaugurées ce vendredi par le ministre des Armées,
01:14:28accompagnées de la maire de Paris.
01:14:30Dans quelques jours, 4500 militaires y seront installés
01:14:33pendant les Jeux olympiques et paralympiques, pour certains jusqu'au 16 septembre.
01:14:38L'actuel international avec cette surprise électorale en Iran.
01:14:45L'élection présidentielle s'est donc achevée hier soir.
01:14:49Et ce résultat, Massoud Pézéchkian qui a donc remporté le scrutin.
01:14:53Oui, le réformateur a dépassé l'ultra conservateur Saïd Jalili.
01:14:56Harold, c'est un inconnu qui appartient à la mouvance modrée ?
01:15:00Absolument, Massoud Pézéchkian, ce n'est pas un inconnu en Iran,
01:15:05mais on n'aurait pas donné cher de sa victoire il y a encore deux semaines.
01:15:10Puisque le président qui avait été normalement élu, Ibrahim Raisi,
01:15:17a péri dans un accident d'hélicoptère en mai.
01:15:21Et on a dû procéder à des élections à la va-vite.
01:15:24Et c'est peut-être une bonne chose, car cet homme qui est médecin de profession,
01:15:30et qui a été le président du Majlis, le Parlement,
01:15:38est plutôt favorable à de bonnes relations avec l'Occident.
01:15:42Même s'il lui-même a endossé plusieurs fois l'uniforme des gardiens de la Révolution.
01:15:48Donc vous voyez que c'est très mixte en Iran.
01:15:51Mais il n'est pas du tout aussi maximaliste que son adversaire Saïd Jalili,
01:15:59qui lui était identifié à la ligne dure.
01:16:03Donc il est un peu moins dur, et il a déjà dit qu'il veut de bonnes relations avec tout le monde.
01:16:08Donc espérons que cela aura quelque effet sur les relations déplorables
01:16:14entre la République islamique d'Iran et les pays occidentaux.
01:16:19Michel Taubes, est-ce que cela peut-il changer quelque chose ?
01:16:22On sait que ce n'est pas forcément le président qui a les mains en Iran.
01:16:26En fait, ma grande crainte, c'est que ce réformateur soit en fait un alibi
01:16:32d'un régime extrêmement dur pour s'acheter une bonne image au niveau international.
01:16:38Parce que la réalité, c'est que le régime politique iranien est un des plus cruels au monde.
01:16:43Le pouvoir, d'ailleurs, ce n'est pas le président de la République qui l'a.
01:16:45C'est le guide suprême de la Révolution, M. Ali Ramenei,
01:16:48qui est un dur parmi les durs.
01:16:50Et il faut quand même rappeler que depuis deux ans,
01:16:52l'Iran est secoué par un mouvement extraordinaire,
01:16:54le mouvement Femmes, Vie, Liberté,
01:16:56mené principalement par des femmes, mais maintenant par de nombreux pans entiers de la société,
01:17:01et qui se bat pour sa liberté,
01:17:03et que la France et l'Union européenne se seraient bien venues de soutenir honnêtement plus.
01:17:08Donc c'est une élection qui, à mon avis, n'a pas trop de conséquences,
01:17:11presque malheureusement, il a très peu de pouvoir.
01:17:13D'ailleurs, il avait un de ses prédécesseurs, M. Rouhani,
01:17:16qui avait aussi été un réformateur,
01:17:18et qui n'avait pas changé grand-chose à la situation du pays.
01:17:21– M. Grenouvel ?
01:17:22– Oui, je partage ce point de vue, c'est évidemment,
01:17:24le régime en place, c'est un régime de répression sanguinaire absolument hallucinant.
01:17:29Il y a des gens qui sont exécutés, des opposants, des chanteurs, des rappeurs, des artistes,
01:17:34donc oui, ça sert un peu de paravent, j'ai l'impression,
01:17:37si tant est qu'on puisse penser, d'ailleurs,
01:17:38que les élections sont libres et transparentes en Iran.
01:17:41Ce qui est toujours un sujet quand vous avez affaire à un pouvoir
01:17:43aussi fort et aussi dictatorial que celui-ci, qui impose cette religion.
01:17:50Et je voulais dire juste un mot,
01:17:52parce qu'on est passé peut-être un peu vite sur le camp militaire Alain Mimoun.
01:17:56Vous savez qui était Alain Mimoun ?
01:17:57– Dites-nous tout.
01:17:58– C'était un marathonien, il était né à Tejaj, en Algérie,
01:18:02il aimait profondément la France,
01:18:04et il a été médaillé d'or du marathon en 1956.
01:18:08– À Melbourne.
01:18:09– Voilà, c'est pour ça que ce camp militaire s'appelle Alain Mimoun,
01:18:12qui a été un athlète magnifique sous les couleurs françaises.
01:18:16– Alors je vous rassure, le Melbourne, ce n'est pas moi qui l'avais,
01:18:19c'est Sébastien Kikac qui me l'a soufflé dans l'oreillette.
01:18:22– Je me souviens prendre un César, ce qui appartient à un César, forcément.
01:18:25Vous restez bien autour de cette table, vous restez bien devant CNews.
01:18:27Dans un instant, on revient avec un nouveau journal,
01:18:30on s'intéressera au taux de participation.
01:18:33Vous allez voir, bien plus important dans les petites villes et villes moyennes
01:18:36que dans les grandes villes.
01:18:37À tout de suite.
01:18:38Il est bientôt 7h30 sur CNews, soyez les bienvenus dans votre matinale week-end.
01:18:42À la une de votre journal, J-1, avant le second tour des élections législatives.
01:18:46Et on s'intéresse justement ce matin au taux de participation.
01:18:50Vous allez le voir, il est plus haut dans les petites que dans les grandes villes.
01:18:54Le ministère de l'Intérieur a publié ses chiffres sur la délinquance.
01:18:58Il y a en France une attaque avec arme par heure.
01:19:01Les violences sexuelles sont en cours de déclin.
01:19:04Et puis les Bleus, sans briller, se sont qualifiés hier soir pour les demi-finales de l'Euro.
01:19:08Victoire donc au tir au but face au Portugal.
01:19:11Prochain rendez-vous, mardi 21h, contre l'Espagne.
01:19:16Et on connaîtra donc demain soir à 20h les résultats définitifs des élections législatives.
01:19:22Édition spéciale à suivre sur CNews à partir de demain.
01:19:26À plus tard.
01:19:35Avec Romain Desarbres.
01:19:3619h avec Laurence Ferrari et Pierre de Villeneuve.
01:19:38Les résultats à partir de 20h.
01:19:40Donc 22h avec Eliott Deval.
01:19:42Et à partir de minuit avec Olivier Benkemoun.
01:19:45Et donc une nouvelle fois, les Français pourraient, comme la semaine dernière, se mobiliser en nombre.
01:19:51Mais vous allez le voir, cette mobilisation est disparate.
01:19:53Le taux de participation des petites communes est largement supérieur à celui des grandes villes.
01:19:58Illustration dans la commune de Roquevert, dans les Bouches-du-Rhône, avec Stéphanie Rouquier.
01:20:02Au pied du massif du Gard-Laban, loin du tumulte des grandes villes,
01:20:06les électeurs de Roquevert se sont déplacés massivement aux urnes dimanche dernier, avec 73% de participation.
01:20:13Je pense qu'ils sont très impliqués, les gens ici, parce qu'il y a beaucoup de choses qui doivent changer.
01:20:17Les gens ont pris conscience que le vote était important, surtout sur cette élection qui paraît indécise.
01:20:24C'est une bonne chose. Il faut s'occuper de son pays.
01:20:29Dans les communes voisines, le taux de participation dépasse également les 70%.
01:20:34En moyenne, 4 points de plus que dans les grandes villes.
01:20:38Il n'y a pas de sécurité, il n'y a rien. Ils se sentent seuls, abandonnés.
01:20:42C'est une manière d'exprimer leur mécontentement.
01:20:45On est très oubliés dans les petites villes.
01:20:47Je pense que les gens sont là depuis un certain nombre d'années.
01:20:50Ils ont vu l'évolution et ils attendent des changements.
01:20:55Dans les grandes villes, je pense que c'est surtout les gens qui sont moins impliqués.
01:20:59Pour continuer à faire entendre les petites communes,
01:21:02tous les électeurs que nous avons rencontrés assurent qu'ils se mobiliseront encore pour le second tour.
01:21:09Éric Grevel, comment peut-on analyser cela ?
01:21:13Comment peut-on expliquer le fait que les petites et moyennes villes votent plus que les grandes villes ?
01:21:17Parce que ça a été dit dans le sujet, je pense, elles se sentent abandonnées.
01:21:21Vous savez ce qu'on appelle les 3 I.
01:21:23Inflation, insécurité, immigration.
01:21:29Ce sont des sujets qui touchent plus les petites villes que les grandes villes.
01:21:34Donc ces petites villes qui n'ont pas bénéficié souvent de plans banlieueux, de subventions massives.
01:21:41Ces petites villes voient leurs centres-bourgs fermés.
01:21:45Vous avez plein de commerces qui ferment.
01:21:47Voient souvent une insécurité à cause du trafic de drogue qui se développe.
01:21:51Puis voient les services publics de plus en plus absents.
01:21:55Donc c'est cet abandon-là du pouvoir central qui est sanctionné dans les urnes.
01:21:59Maintenant, je pense aussi que le taux d'abstention qui est plus fort dans les grandes métropoles,
01:22:06avant nous dit que dans les petites, faudrait peut-être le lisser un peu avec le taux des procurations.
01:22:12A mon avis, les procurations sont en forte hausse.
01:22:15Et les procurations, à mon avis, si on regardait dans le détail, c'est une intuition, je n'ai pas dit que c'était juste,
01:22:20mais sont plus fortes les procurations dans les grandes métropoles que dans les petites villes moyennes
01:22:27où les gens parfois ne partent pas ou ne sont pas partis en vacances.
01:22:31Ou habitent sur le lieu de vacances.
01:22:33Ou habitent sur le lieu de vacances.
01:22:34Michel Thaube.
01:22:35L'actualité raisonne tous les jours de ce qui se passe peut-être dans les grandes villes.
01:22:39Mais c'est dans les petites et moyennes communes, dans la France rurale,
01:22:42la France dite des périphéries, le terme n'est pas beau du tout, que raisonne la France.
01:22:49Et en fait, si les petites communes participent davantage aux élections,
01:22:53c'est parce qu'effectivement, comme le disait fort justement Éric Revel,
01:22:57il y a une colère française qui est le résultat d'un abandon, d'un sentiment d'abandon.
01:23:03La désertification médicale, la désertion de nombreux services publics,
01:23:11ce sont des phénomènes qui ont profondément marqué nos concitoyens de cette France
01:23:17qui constitue quand même près de 60% de la population française.
01:23:22Et d'ailleurs, on le voit dans les résultats électoraux depuis maintenant plusieurs élections,
01:23:27c'est cette France-là qui est en colère.
01:23:29Et c'est cette France-là qui veut des changements extrêmement profonds.
01:23:33Et donc ce sujet me paraît extrêmement important parce qu'il est le reflet,
01:23:38encore une fois, de cette colère française qui s'exprime de plus en plus dans notre pays.
01:23:43Une attaque avec arme toutes les heures en France,
01:23:46c'est le bilan dressé par le ministère de l'Intérieur dans son dernier rapport sur la délinquance.
01:23:51Oui, fait marquant, les agressions ont augmenté de 30% depuis 2019,
01:23:55les homicides et les vols sont en baisse,
01:23:57mais les violences sexuelles et les vols avec arme, eux, sont en hausse.
01:24:00Les détails avec Goderic B.
01:24:03Dans sa note mensuelle des crimes et délits,
01:24:06le service statistique du ministère de la Sécurité Intérieure dresse un triste bilan.
01:24:10Cette année, les coups et blessures volontaires ont atteint des records,
01:24:13337 615 sur l'année.
01:24:16Une tendance à la hausse depuis près de 10 ans.
01:24:19Autre chiffre alarmant, celui des violences sexuelles qui ont augmenté de 7%,
01:24:23toujours par rapport à l'année dernière.
01:24:25Une progression qui s'explique aussi selon les autorités,
01:24:28par une libération de la parole et une hausse des dénonciations.
01:24:32Le nombre d'homicides a quant à lui diminué de 7% cette année,
01:24:36mais la tendance sur le long terme indique tout de même une forte augmentation.
01:24:39Au total, chaque jour en France, il y a près d'un millier d'agressions,
01:24:43soit un peu plus d'une toutes les deux minutes.
01:24:46Concernant les vols, l'Outre-mer représente 25% du total des vols avec arme sur le dernier trimestre,
01:24:51notamment suite à la situation en Nouvelle-Calédonie.
01:24:54En moyenne, il y a un vol avec arme toutes les heures.
01:24:57Estimés à les cambriolages de logements, augmentent également de 4% cette année
01:25:01et sont estimés à 600 par jour.
01:25:06Éric Revel, une attaque avec arme toutes les heures,
01:25:08les agressions qui augmentent de 30% en 5 ans,
01:25:11on a l'impression d'être dans une spirale sans fin.
01:25:13Alors, tous les chiffres ne sont pas forcément mauvais,
01:25:15il y a des données qui baissent, néanmoins,
01:25:17il y a tout de même ces agressions qui ont augmenté de 30% en 5 ans.
01:25:20Oui, on le commente assez souvent, on a basculé dans une société de la violence,
01:25:25là où les choses se réglaient parfois à coup de poing,
01:25:28maintenant, ça se règle à coup de couteau.
01:25:30Enfin, on le voit bien, le nombre d'agressions au couteau est exponentiel.
01:25:34Alors, en face, on a des forces de l'ordre qui, évidemment, font leur travail
01:25:38avec les moyens qui sont les leurs.
01:25:40Mais, vous voyez, l'un des carburants aussi,
01:25:43l'un des carburants des élections législatives de dimanche,
01:25:47c'est ce vécu, alors je ne parle pas de sentiments d'insécurité,
01:25:52comme le disait le garde des Sceaux, Dupont-Moretti,
01:25:58qui, à mon avis, va voir cette petite formule lui coller à la semelle des chaussures
01:26:02pendant un bout de temps, mais les Français le vivent au quotidien,
01:26:05cette insécurité, et je rappelle une chose,
01:26:08c'est qu'on a débattu de beaucoup de choses pendant cette campagne,
01:26:11mais pas de l'essentiel, à mon avis.
01:26:13On n'a pas débattu des problèmes des Français, justement.
01:26:15Les fameux 3 I, on n'a pas débattu de l'inflation,
01:26:18on n'a pas débattu de l'insécurité,
01:26:21on n'a pas débattu de l'immigration.
01:26:23Ces 3 thèmes majeurs sont restés un peu planqués,
01:26:27et on a préféré substituer à ce débat un autre débat,
01:26:30le face-à-face entre les différents blocs
01:26:33qui vont sans doute s'affronter à l'Assemblée nationale.
01:26:35Et ça, vous pensez que les Français, ça va les encourager à les voter plus,
01:26:39ou finalement, si leurs suffrages ne sont pas retenus,
01:26:43si les thèmes qui les préoccupent au quotidien ne sont pas débattus,
01:26:46ou ça va les inciter à voter moins,
01:26:48on verra dans les élections futures, mais ça me frappe.
01:26:52On n'a pas débattu des problèmes quotidiens des Français
01:26:55pendant cette élection législative.
01:26:57On n'a parlé que de politique politicienne.
01:27:00On n'en a pas débattu, mais les Français ne les ont pas oubliés,
01:27:04ces problèmes du quotidien.
01:27:06Et c'est vrai que le fait que les agressions soient en hausse,
01:27:10et notamment les agressions physiques,
01:27:13ne participent pas du tout d'un sentiment d'insécurité.
01:27:17Ce sentiment d'insécurité, il est le résultat de la montée de l'insécurité.
01:27:21C'est évident.
01:27:22Et les Français le savent bien et le ressentent bien.
01:27:25Et ça, c'est une autre facette de cette colère française dont je parlais avant,
01:27:29s'agissant des communes de petite et moyenne taille.
01:27:34La violence physique, le fait aussi qu'une génération de plus en plus jeune,
01:27:39de personnes agressives et violentes, fasse éruption dans l'actualité,
01:27:44ce qui n'était pas le cas dans le passé.
01:27:46Cette dimension est majeure, évidemment,
01:27:49dans les choix que font les Français ces dernières années.
01:27:53Et l'absence de réponse pénale, éducative, culturelle,
01:27:58que n'ont pas su y donner les pouvoirs publics de tous bords.
01:28:02Il ne s'agit pas de tomber dans les propos partisans.
01:28:07C'est une réalité.
01:28:08Aucun territoire de France n'échappe.
01:28:10Il n'y a plus de territoire perdu de la République.
01:28:12La violence peut être présente partout.
01:28:15Et comme je le dis souvent, lorsqu'il y a un crime qui est commis,
01:28:18qui fait la lune de l'actualité,
01:28:19lorsque vous avez des émeutes comme l'année dernière,
01:28:22c'est chaque fois une onde de choc qui traumatise des populations entières,
01:28:28dans les quartiers et les communes où cela se passe,
01:28:31et dont les habitants se souviennent longtemps après.
01:28:35Longtemps après que l'actualité est chassée tel fait pour un autre.
01:28:39Mais à chaque fois qu'il y a un crime qui est commis,
01:28:41une agression physique très très violente qui est commise ici ou là,
01:28:44c'est une onde de choc qui produit des effets pendant des mois et des mois.
01:28:47Alors comment venir à bout de l'insécurité
01:28:50sans entrer dans une société ultra stricte, ultra contrôlée ?
01:28:56Est-ce seulement faisable ?
01:28:58Écoutez, il faut que des peines soient mises en place,
01:29:04qui dissuadent dès le premier écart,
01:29:07les plus jeunes par exemple, à des sanctions.
01:29:12Il faut aider davantage les forces de l'ordre,
01:29:16et je pense à la justice,
01:29:17qui est peut-être faute de moyens,
01:29:18mais parfois faute de biais idéologiques.
01:29:22Mais ce que disait Michel Taubes est très important.
01:29:25Vous savez, le média le plus porteur,
01:29:29ce n'est pas la radio, la télé ou finalement Internet,
01:29:34c'est le bouche à oreille.
01:29:35Et dans ces petits villages, ou dans ces villes moyennes,
01:29:37et je pense notamment à ce qui s'est passé au Sable d'Olonne,
01:29:40avec l'agression de deux jeunes rugbymen,
01:29:42si ma mémoire est bonne,
01:29:43dans une ville qui doit faire 20 000 habitants peut-être,
01:29:46le Sable d'Olonne, une belle ville moyenne en Vendée.
01:29:49C'est un tremblement de terre.
01:29:50Mais c'est un tremblement de terre,
01:29:51parce qu'en fait, ce sentiment d'insécurité
01:29:54à partir de ce fait de société
01:29:57se diffuse tellement vite dans la population
01:30:00qu'il n'y a même pas besoin que les médias nationaux n'en parlent.
01:30:04Cette insécurité, elle est vécue au quotidien,
01:30:07elle est vécue directement dans des territoires
01:30:09qui étaient des territoires, j'allais dire,
01:30:11paisibles, tranquilles il y a encore quelques années.
01:30:14Et ce bouche à oreille est le média le plus puissant
01:30:18qui développe le plus ces traumatismes quotidiens
01:30:23et qui est, pardonnez-moi, le plus efficace.
01:30:25Parce que ce sont des gens qui se connaissent.
01:30:27Là, il n'y a pas de biais idéologiques,
01:30:29il n'y a pas de transformation de l'information,
01:30:32il n'y a pas d'angles éditoriaux.
01:30:33Là, il y a des gens qui disent
01:30:35« Est-ce que tu sais ce qui s'est passé ? »
01:30:37Et cette information court toute une ville moyenne
01:30:41comme les Sable d'Olonne.
01:30:43Michel Théot, très rapidement.
01:30:45Est-ce que c'est une société ultra contrôlée,
01:30:48une société qui se protège contre des violences excessives ?
01:30:52Et d'ailleurs, ces tremblements de terre,
01:30:54ces ondes de choc,
01:30:55ce ne sont pas que des crimes odieux
01:30:57qui en sont les facteurs.
01:30:59Des femmes qui se font agresser dans la rue,
01:31:02qui ne peuvent plus sortir le soir librement,
01:31:05c'est aussi une onde de choc.
01:31:07De voir des enfants qu'on n'est plus capable de gérer
01:31:10parce qu'ils sont devenus ultra violents,
01:31:12ce sont autant d'ondes de choc qui font
01:31:14que tout le monde sent bien
01:31:16qu'on est en train de basculer dans une autre société
01:31:18parce que justement, on n'a pas su s'en prémunir.
01:31:21Est-ce que c'est aller dans une société trop contrôlée ?
01:31:24Je pense que la sécurité, c'est la première des libertés.
01:31:27C'est la première parce qu'elle conditionne les autres.
01:31:30Vous ne pouvez pas exercer vos libertés
01:31:32d'expression, d'association, d'entreprendre, de propriété
01:31:35si votre sécurité n'est pas garantie.
01:31:37Protéger la sécurité, c'est indispensable
01:31:40pour pouvoir ensuite avoir les autres libertés.
01:31:42Je pense que c'est un équilibre à trouver
01:31:44mais je pense que l'État de droit a encore de la marge de manœuvre
01:31:46pour s'adapter à une société de plus en plus violente.
01:31:48L'actualité à l'international.
01:31:50Au cinquième jour seulement de la présidence hongroise
01:31:52de l'Union Européenne.
01:31:54Viktor Orban s'est donc rendu hier en Russie.
01:31:57Vladimir Poutine, lui, s'est félicité de sa venue
01:31:59avec au menu, notamment, le dossier ukrainien.
01:32:02Harold Diman est avec nous pour en parler.
01:32:04Cette visite suscite l'indignation en Europe.
01:32:07Oui, elle n'était pas vraiment autorisée
01:32:10puisque Viktor Orban exerce la présidence
01:32:13du Conseil de l'Union Européenne
01:32:15mais il doit normalement se déplacer
01:32:17avec le président du Conseil Européen,
01:32:19c'est-à-dire Charles Michel.
01:32:21C'est un tandem.
01:32:23C'est comme ça que cela a été conçu.
01:32:27Vous avez la présidence tournante de six mois
01:32:31puis vous avez le président permanent
01:32:33dès 1927 qui est donc Charles Michel.
01:32:36Donc tout le monde a dit,
01:32:38ah ben Viktor Orban va en son nom propre.
01:32:41C'est exactement ce qu'il a confirmé.
01:32:45Qu'est-ce qu'il a obtenu ?
01:32:47Il était déjà allé à Kiev avant-hier
01:32:50et donc à Kiev, désaccord avec Volodymyr Zelensky.
01:32:55Il lui dit, eh bien, je suis tout à fait
01:33:00pour les négociations.
01:33:02Zelensky répond, moi aussi, j'ai d'ailleurs
01:33:05un plan de route qui vient de la Suisse
01:33:09quand on s'est réunis à plusieurs douzaines
01:33:13de chefs d'État en Suisse le mois dernier
01:33:16parrainés plus ou moins par Emmanuel Macron
01:33:20et il fallait qu'il y ait une restitution complète
01:33:22de tous les territoires pris par la Russie
01:33:25pour qu'on commence à négocier tout le reste.
01:33:28Réponse de Volodymyr Poutine à Moscou,
01:33:32oui, tout à fait d'accord pour les négociations.
01:33:36Vous me donnez tout ce que vous me devez en territoire.
01:33:40Alors, on regarde la carte et ça expliquera tout.
01:33:43Le territoire en question, ce sont les quatre régions,
01:33:46sans oublier la Crimée, bien sûr,
01:33:49mais Kerson, Zaporizhzhia, Donetsk, Lugansk,
01:33:51mais la totalité, ça veut dire, y compris les parties
01:33:54que l'armée russe n'occupe pas encore
01:33:57parce qu'on a décrété que toutes les zones
01:33:59en question étaient, ces provinces étaient russes.
01:34:02Donc, il faudrait que l'armée ukrainienne
01:34:05encore recule pour qu'on puisse commencer
01:34:08une négociation. Vous voyez que c'est un petit peu morné,
01:34:11mais peut-être qu'en coulisse, on a entamé
01:34:14quelques discussions utiles que l'on découvrira
01:34:17dans les semaines à venir.
01:34:19Sur 15 secondes, Éric Grevel.
01:34:20Oui, que Viktor Orban ne respecte pas
01:34:23les us et coutumes bruxellois, bon, très bien,
01:34:26que Charles Michel n'ait pas été du voyage, très bien,
01:34:28mais si l'Europe, avec une présidence comme celle d'Orban,
01:34:31peut donner une chance à la paix,
01:34:33même si on a bien compris avec Carole
01:34:35que le plan de paix était évidemment inacceptable
01:34:37je pense qu'il faut plutôt encourager ce genre de démarches.
01:34:40Avoir un contact direct avec Poutine,
01:34:43ce n'est pas la pire des choses aujourd'hui, me semble-t-il.
01:34:46Mais Orban, il est quand même au banc
01:34:48de l'Union Européenne traditionnelle.
01:34:517 heures passées de 45 minutes.
01:34:53L'essentiel de l'actu avec vous Marina.
01:34:58Premier grand week-end de départ en vacances.
01:35:00Soyez prudents si vous prenez la route.
01:35:02Bisons futés voire rouges dans le sens des départs.
01:35:04Les difficultés à prévoir sont sur les axes des servants,
01:35:06les régions de l'Ouest, du Sud et les Alpes.
01:35:09Le Moulin Rouge a retrouvé ses ailes hier soir.
01:35:11En revanche, elles n'ont pas tourné
01:35:13car les opérations mécaniques n'ont pas pu être terminées à temps.
01:35:16Ses anciennes ailes s'étaient décrochées fin avril.
01:35:18Alors pour l'occasion, le cabaret a proposé
01:35:20un spectacle de son et lumière en présence de nombreux artistes.
01:35:24Et puis en Sicile, les vols reprennent progressivement
01:35:26à l'aéroport de Catane après une brève suspension
01:35:28en raison d'une éruption de l'Etna.
01:35:30Au nord de l'île, à présent, les autorités italiennes
01:35:32alertent après l'éruption du Stromboli.
01:35:34Ce volcan est l'un des rares au monde
01:35:36à manifester une activité quasi continue.
01:35:39J-8, avant la fête nationale.
01:35:42Exceptionnellement, le défilé du 14 juillet
01:35:45se tiendra sur l'avenue Foch à Paris
01:35:47avec comme thématique l'olympisme et les armées
01:35:50ainsi que les 80 ans de la libération de la France.
01:35:53Depuis plusieurs semaines, les troupes françaises
01:35:55s'entraînent sans relâche.
01:35:57Tout est militeré à la seconde près.
01:35:59Illustration aux côtés des pilotes de l'armée de l'air.
01:36:01Le commentaire est cilié.
01:36:03Kylian Salé.
01:36:05À bord de l'Airbus A400M,
01:36:07le plus gros avion militaire français,
01:36:09le commandant Brice répète avant le défilé du 14 juillet
01:36:12la mission du jour, stabiliser l'avion
01:36:15et attendre que l'escadron de chasse passe sous l'appareil.
01:36:18Une formalité ce jour-là,
01:36:20mais cela pourrait se compliquer le jour J.
01:36:22Ce qu'on fait aujourd'hui, c'est notre travail de tous les jours.
01:36:25Finalement, c'est être à un point donné sur une heure donnée.
01:36:28Donc ici, aucune difficulté.
01:36:30Le cadre général de la cérémonie du 14 juillet est particulier
01:36:34puisqu'on met beaucoup de vecteurs en œuvre
01:36:37en même temps dans le ciel français.
01:36:39Après le défilé du 14 juillet 1979
01:36:42délocalisé Place de la Bastille à Paris,
01:36:45cette édition aura lieu sur l'avenue Foch
01:36:47en raison des Jeux olympiques.
01:36:49Cette artère est plus courte que l'habituelle avenue des Champs-Élysées,
01:36:52mais l'armée promet tout de même un spectacle grandiose.
01:36:55Vous avez remarqué que cette année,
01:36:57l'enchaînement des tableaux est complètement différent.
01:36:59C'est-à-dire qu'on ouvre par les avions lents
01:37:02avec le box connaissance-anticipation,
01:37:05suivi des hélicoptères,
01:37:07ensuite on les avion plus rapides
01:37:09et on termine par la patrouille de France
01:37:11qui nous fera un bel éclatement en fin de passage.
01:37:15Donc on est sur quelque chose d'inédit et de très original.
01:37:18En tout, 57 avions et 22 hélicoptères se relieront sur deux thèmes,
01:37:22l'olympisme et les armées
01:37:24et les 80 ans de la libération de la France.
01:37:28Allez les sports, tout de suite.
01:37:47Forcément, on va parler des bleus Marine.
01:37:48Oui, l'équipe de France a affronté le Portugal hier soir,
01:37:51120 minutes de jeu sans inscrire le moindre but.
01:37:54Il faudra finalement attendre les tirs au but.
01:37:56Prochain rendez-vous pour les bleus,
01:37:58mardi face aux Espagnols.
01:38:00Le récit du match avec Xavier Giraudon.
01:38:03Quel que soit le niveau de la compétition,
01:38:05les adversaires, les schémas employés par les bleus,
01:38:08l'équipe de France s'en sort toujours.
01:38:10Oui, hier ça a été compliqué face à une équipe de même niveau.
01:38:13Qui plus est, lorsque vos deux joueurs majeurs
01:38:16sont tapes 100 ou presque.
01:38:18Match très compliqué de Kylian Mbappé et d'Antoine Griezmann.
01:38:21C'est alors au tir au but que le coffre-fort a trouvé son prolongement
01:38:25quand des frappeurs improbables, Fofana, Koundé
01:38:28ou encore le jeune Bradley Barcola, 21 ans,
01:38:31qui s'en va comme un grand défier Diogo Costa et le virage portugais.
01:38:35Théo Hernandez finit le travail et les bleus sont en demi-finale.
01:38:38Une cinquième demi-finale en six grandes compétitions pour Didier Deschamps.
01:38:42Toujours le même problème d'efficacité.
01:38:44Toujours un jeu offensif en berne.
01:38:46On fait avec ce qu'on a, on fait avec de la solidité.
01:38:49Mais beaucoup d'équipes qui jouent moche sont sorties du tournoi.
01:38:52Ce n'est pas le cas de l'équipe de France.
01:38:54Kylian Mbappé l'a dit, il va falloir quand même rectifier le tir
01:38:57en termes d'efficacité, de passe, de finition.
01:39:00Mais ça, ce sera demain et croyez-nous,
01:39:02lorsqu'on a vu le bus des Bleus quitter le stade de Hambourg,
01:39:05l'efficacité était loin, très loin des têtes heureuses
01:39:08des joueurs de l'équipe de France.
01:39:24Eh oui, c'est aussi simple que ça avec New Tribulette.
01:39:27Michel Thaube, merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin.
01:39:30Je vous dis à demain, même heure, même endroit.
01:39:32Eric, je vous garde encore une petite heure.
01:39:34Vous restez bien devant CNews.
01:39:35Dans un instant, nous reviendrons.
01:39:36Vous ne voulez pas, Eric ?
01:39:37Ah bah quand même, on est bien avec vous.
01:39:39On reviendra dans un instant sur cette mise en examen de cet adolescent de 12 ans,
01:39:43cet enfant de 12 ans pour apologie d'acte de terrorisme.
01:39:46A tout de suite sur CNews.
01:39:54L'agence Bédéor vous donne accès au marché de l'or physique.
01:39:57L'agence Bédéor, partenaire de votre épargne.
01:40:01Un beau soleil sur les plages du Nord ce samedi après-midi,
01:40:04mais encore un risque d'averse localisé et un vent d'ouest sensible
01:40:07jusqu'à 80 km par heure sur les plages de la mer du Nord.
01:40:10Des averses le matin en Vendée, 19 degrés dans l'air à La Baule,
01:40:1417 dans l'océan, un indice UV de 7.
01:40:18Des pluies par moment également sur la côte aquitaine,
01:40:20plus de 20 degrés à Arcachon et à Saint-Jean-de-Luz.
01:40:23Un index UV modéré de 4 à Lacanau et Arcachon.
01:40:27Des pluies surtout en fin de journée sur le golfe de Lyon.
01:40:30En attendant, pas de chaleur excessive, 27 dans Argelès.
01:40:33Enfin, la Corse restera à l'écart du temps perturbé
01:40:36et conservera de la chaleur à l'ombre sur les plages.
01:40:38Le vent sera présent sur le Cap Corse.
01:40:42C'était la météo des plages avec Bédéor.fr
01:40:44L'agence Bédéor vous donne accès au marché de l'or physique.
01:40:47L'agence Bédéor, partenaire de votre épargne.
01:40:50La météo tout de suite avec Le Gros Val.
01:40:53La météo avec Groupe Verlaine.
01:40:55Installateur de panneaux photovoltaïques
01:40:57garantis à vie avec contrat de maintenance.
01:40:59Groupe Verlaine, le climat de confiance.
01:41:02Loïc, c'est donc le retour des orages aujourd'hui.
01:41:04Oui, bonjour Vincent, bonjour à tous.
01:41:06Après le coup de chaleur furtif, les orages sont déjà de retour.
01:41:09Déjà ce matin, des pluies plus ou moins fortes
01:41:12du sud-ouest jusqu'aux frontières de l'est.
01:41:14À l'arrière, vous avez quand même des éclaircies matinales
01:41:17mais un risque d'averse localisé.
01:41:19Un vent présent sur un bon quart nord-ouest.
01:41:21Ça va souffler quand même jusqu'à 80 km par heure en mer du Nord.
01:41:24Un vent sensible mais des conditions plus clémentes
01:41:27de la côte d'Azur jusqu'à la Corse.
01:41:29Ensuite, les orages vont s'intensifier.
01:41:31Les pluies également.
01:41:33Attention au risque de grêle sur la région Auvergne-Rhône-Alpes.
01:41:36Toujours des éclaircies à l'arrière, des averses localement,
01:41:39y compris en Ile-de-France.
01:41:40Et ce vent présent sur un bon quart nord-ouest du territoire.
01:41:43Vent également sur les extrémités de l'Ile-de-Beauté.
01:41:46Oui, mais la Corse restera à l'écart du temps perturbé
01:41:48pour ce premier jour de week-end ou de vacances.
01:41:51Des températures matinales nettement plus douces
01:41:54que les jours précédents.
01:41:55Nous avions 16 degrés au lever du jour dans Paris.
01:41:5820 degrés par exemple de la côte d'Azur aux Bouches-du-Rhône
01:42:01en passant par Toulon, par Le Var.
01:42:03Les valeurs l'après-midi vont baisser sous les orages.
01:42:06Forcément, maxi comprise entre 18 et 32 degrés.
01:42:10On conservera de la chaleur uniquement en Corse.
01:42:13Je vous souhaite un bon réveil et une bonne journée.
01:42:17C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
01:42:19Installateurs de panneaux photovoltaïques garantis à vie
01:42:21avec contrat de maintenance.
01:42:23Groupe Verlaine, le climat de confiance.
01:42:26Il est bientôt 8h.
01:42:28Bon réveil et bonjour.
01:42:29Merci d'être avec nous en direct sur CNews
01:42:31dans votre matinal week-end.
01:42:32Éric Revel est resté autour de cette table.
01:42:35Nous a rejoint Régis Le Sommier.
01:42:36Bonjour Régis.
01:42:37Merci d'être avec nous ce matin.
01:42:38Harold Iman est toujours avec nous pour l'actualité internationale
01:42:42et évidemment Marine Sabourin pour l'actualité en général.
01:42:45J'allais dire, à la une de votre journal ce matin,
01:42:47un enfant de 12 ans mis en examen pour apologie d'acte de terrorisme.
01:42:51C'est son activité sur Internet qui a alerté les autorités.
01:42:55Le jeune homme était fasciné notamment par l'ultra-violence et par la mort.
01:42:58Les détails à suivre.
01:43:01On vous fera visiter dans cette édition également
01:43:03ce camp militaire géant installé en plein Paris.
01:43:06Un établissement provisoire monté pour loger les soldats
01:43:09déployés pour les Jeux Olympiques.
01:43:114500 militaires vont y vivre le temps de l'événement.
01:43:15Et puis nous irons en Iran où Massoud Bezeshkian
01:43:18a remporté les élections présidentielles.
01:43:20Il prendra donc la place d'Ibrahim Raisi,
01:43:23mort dans un accident d'hélicoptère le 19 mai dernier.
01:43:25On fait le point avec Harold Iman à la fin de ce journal.
01:43:31Comment un enfant de 12 ans peut-il se radicaliser ?
01:43:34C'est la question que la justice se pose aujourd'hui
01:43:37avec le cas de ce jeune garçon à Sochaux,
01:43:40mis en examen ces derniers jours pour,
01:43:42notamment, apologie d'acte de terrorisme.
01:43:44Selon les premiers éléments de l'enquête,
01:43:46l'enfant s'est immergé progressivement
01:43:48dans un monde numérique dominé par l'islam radical
01:43:51et l'hyper-violence.
01:43:52Il est décrit comme un enfant discret
01:43:54qui n'avait pas fait parler de lui à l'école.
01:43:56Alors comment a-t-il pu basculer dans l'islam radical ?
01:43:59Les premiers éléments de réponse avec Sandra Buisson.
01:44:02Console, ordinateur, tablette,
01:44:04tous ces outils numériques n'étaient dédiés
01:44:07qu'au seul usage de ce garçon de 12 ans et demi
01:44:09dans un contexte de séparation conflictuelle.
01:44:12Les parents disent n'avoir rien perçu
01:44:14de la dérive de leur enfant vers l'islam radical.
01:44:17Discret, effacé à l'école comme en dehors,
01:44:19il n'avait jamais fait parler de lui
01:44:21mais s'enfermait chaque jour un peu plus
01:44:23dans une galaxie numérique
01:44:25où il baignait dans l'islam radical et l'hyper-violence.
01:44:28Depuis l'été 2022, il y est allé progressivement,
01:44:31crescendo, sans qu'il soit pour l'instant possible
01:44:34aux enquêteurs de déterminer ce qui l'a fait basculer.
01:44:36Face aux policiers, il a reconnu l'effet
01:44:39mais que comprenait-il de la gravité de ses actes ?
01:44:42C'est la question à laquelle le juge pour enfant
01:44:44devra répondre au mois d'août au moment de le juger.
01:44:47J'ai eu face à moi un enfant,
01:44:49un enfant qui a beaucoup pleuré,
01:44:51a expliqué le procureur dans son point presse.
01:44:53Il a une importante fragilité,
01:44:55un mal-être évident, il est manifestement perdu.
01:44:58Le psychiatre a constaté chez lui
01:45:00des troubles du développement et de l'image de soi
01:45:02présent depuis la petite enfance
01:45:04et surtout une altération du discernement.
01:45:07D'ici l'audience, à la fin de l'été,
01:45:09il fait l'objet d'une mesure éducative judiciaire provisoire,
01:45:12sorte de contrôle judiciaire pour les moins de 13 ans,
01:45:15précise le procureur.
01:45:17Et il est placé dans un centre
01:45:19de la protection judiciaire de la jeunesse.
01:45:21L'enfant de 12 ans s'était immergé progressivement
01:45:24dans un monde numérique dominé par l'islam radical.
01:45:26Sur ses réseaux, il partageait notamment des tueries de masse.
01:45:29Ecoutez les explications de Sandra Buisson
01:45:31du service Polyjustice.
01:45:33C'est l'activité sur internet de ce jeune garçon
01:45:36qui a attiré l'attention des services de renseignement.
01:45:39A 12 ans et demi, il visionnait à n'en plus finir
01:45:42de la propagande djihadiste.
01:45:44Des vidéos, des photos de tueries,
01:45:46de massacres, d'assassinats
01:45:48fascinés par la violence, par la mort
01:45:50et par les armes et les explosifs
01:45:52au point de prétendre en avoir déjà lui-même fabriqué
01:45:56alors que l'enquête montre qu'il ne l'a jamais fait.
01:45:58Dans cet univers numérique d'hyper-violence
01:46:01qu'il s'est construit, il demandait même
01:46:03sur des messageries cryptées
01:46:05à ce que ses interlocuteurs lui envoient
01:46:07du contenu de ce type.
01:46:09Pour un de ses comptes sur les réseaux sociaux,
01:46:11il a choisi le nom de l'auteur d'un attentat aux Etats-Unis.
01:46:14Sur un autre réseau, il met pour sa photo de profil
01:46:17le cavalier noir, symbole des sympathisants salafo-djihadistes.
01:46:21Et dans un jeu vidéo en ligne,
01:46:23il a jeté son dévolu sur un personnage de djihadiste
01:46:26qui exécute des victimes à l'arme lourde
01:46:29sur fond de champs religieux
01:46:31utilisés par l'Etat islamique.
01:46:33De revanche, il n'a jamais eu de projet d'action terroriste,
01:46:36c'est ce qu'a précisé le procureur de Montbéliard.
01:46:39Mais serait-il un jour passé à l'acte ?
01:46:42Impossible à dire, concède le magistrat.
01:46:45Marie-Lynne Baranès, bonjour.
01:46:47Merci d'être avec nous ce matin sur CNews.
01:46:50Vous êtes docteur en psychologie clinique.
01:46:53À 12 ans, est-ce que l'on naît un adolescent ou un enfant ?
01:46:58Écoutez, 12 ans, c'est l'âge du début de la pré-adolescence.
01:47:03Donc en fait, on commence à rentrer dans l'adolescence.
01:47:07Donc on n'est plus un enfant.
01:47:09Et on n'est pas non plus encore un adolescent.
01:47:14C'est un âge charnière.
01:47:17Et c'est un âge très important
01:47:19puisque l'adolescence va être le moment
01:47:23de l'affirmation du futur adulte.
01:47:26C'est un moment où l'enfant va commencer
01:47:29à vouloir se confronter à ses parents
01:47:33dans une difficulté pour lui-même
01:47:35puisque à la fois ça fait peur
01:47:39puisqu'on ne connaît pas encore
01:47:41ce qui va se passer de l'autre côté quand on est adulte.
01:47:43Mais on a besoin d'exprimer la nécessité
01:47:48de dire qu'on n'est plus un enfant.
01:47:50Et en même temps, on a très envie de devenir un adulte.
01:47:53Donc ça, c'est un moment difficile
01:47:55pour les parents et pour les enfants, l'adolescence.
01:47:57Mais 12 ans, on commence à peine
01:48:02à commencer à dire « je ».
01:48:04On n'y est pas.
01:48:05Quand on est pré-adolescent,
01:48:08comment peut-on se radicaliser si jeune ?
01:48:16Je ne pense pas qu'à 12 ans,
01:48:18on se dise « tiens, j'ai envie de me radicaliser ».
01:48:22Mais à 12 ans, là, manifestement,
01:48:25je ne crois pas qu'il faille parler d'une généralité.
01:48:27Là, on a affaire à un enfant très particulier
01:48:30qui n'est pas encore adolescent,
01:48:33qui sort tout juste de l'enfance.
01:48:36Et c'est quelqu'un de manifestement extrêmement fragile
01:48:40et qui a besoin de se projeter,
01:48:43de se vivre dans des choses extrêmement fortes,
01:48:47extrêmement violentes.
01:48:49Donc en fait, manifestement,
01:48:51tout ce qui est de l'ordre,
01:48:53j'ai envie de dire,
01:48:55à la fois de la radicalisation dans le sens de la violence,
01:48:58dans le sens des ordres qui sont donnés,
01:49:01dans le sens d'injonction,
01:49:05dans le sens de toutes ces choses-là,
01:49:08apparemment, parlent à cet enfant.
01:49:10Alors, pourquoi il a besoin d'avoir un cadre
01:49:13si dur, si strict, si rigide autour de lui ?
01:49:17C'est une vraie question que, je suppose,
01:49:20les experts vont pouvoir affiner
01:49:24lors des expertises.
01:49:26Quelles sont les conséquences,
01:49:28sur un préadolescent de 12 ans,
01:49:31de voir ces images, de baigner littéralement
01:49:34dans ces images d'ultra-violence,
01:49:36de mort, de haine ?
01:49:42Les conséquences, c'est que cet enfant,
01:49:45manifestement,
01:49:48exprime, dans ce qu'il voit,
01:49:51quelque chose qu'il n'arrive pas lui-même
01:49:53à comprendre à l'intérieur de lui.
01:49:55Donc déjà, il faut comprendre
01:49:57quel est le cadre
01:50:01familial, violent ou pas,
01:50:04dans lequel il évolue.
01:50:06Et deuxièmement, ce qui est important,
01:50:08c'est pourquoi il a cette violence en lui.
01:50:11Il est extrêmement fragile, probablement,
01:50:14un enfant qui n'est pas du tout
01:50:16stabilisé au niveau de ses émotions.
01:50:18Il ne peut pas les gérer, ça c'est certain.
01:50:21Quelque chose le déborde,
01:50:23et il a besoin de cette violence.
01:50:25Donc, ce qu'on a besoin à l'extérieur,
01:50:27vient dire, ce dont on a besoin à l'extérieur,
01:50:29vient dire ce qui se passe à l'intérieur de nous.
01:50:32Donc en fait, ce qu'on voit,
01:50:34c'est que cet enfant,
01:50:36psychiquement parlant, émotionnellement parlant,
01:50:39est dans une violence interne terrible,
01:50:42et qu'il a besoin absolument de la projeter.
01:50:44Et là, il faut comprendre
01:50:46pourquoi cet enfant est dans une
01:50:48projection uniquement de violence.
01:50:51Uniquement.
01:50:52Donc, que répète-t-il ?
01:50:54Qu'a-t-il besoin de dire ?
01:50:56Et en même temps, il ne peut pas,
01:50:58parce que les mouvements violents,
01:51:00tout le monde en a,
01:51:02en revanche, on est censé, quand on est équilibré,
01:51:04pouvoir les mesurer,
01:51:06et les contrôler,
01:51:08et puis en faire quelque chose
01:51:10de...
01:51:12de l'ordre de l'apaisement.
01:51:14Or, lui, il ne peut pas
01:51:16transformer cette violence,
01:51:18et il en a de façon excessive.
01:51:20Je rappelle une chose qui est extrêmement
01:51:22importante à mon sens,
01:51:24c'est la notion de l'équilibre.
01:51:26L'équilibre, c'est toujours deux choses.
01:51:28Excès dans un sens ou dans l'autre,
01:51:30trop ou pas du tout,
01:51:32plus fréquence, c'est-à-dire tout le temps.
01:51:34Et là, on voit particulièrement
01:51:36chez ce jeune adolescent,
01:51:38enfin, ce jeune futur adolescent,
01:51:40on voit qu'il est dans l'excès
01:51:42et la fréquence.
01:51:44Et donc là, on est dans le déséquilibre.
01:51:46Merci beaucoup, Maréline Baranes,
01:51:48d'avoir accepté notre invitation
01:51:50ce matin sur CNews.
01:51:52Régis Le Sommier,
01:51:54vous vouliez réagir par rapport
01:51:56à cette affaire ?
01:51:58Par rapport à cette affaire, pour dire que,
01:52:00malgré tous les efforts qui ont été apportés
01:52:02depuis la fin de l'État islamique
01:52:04en 2017, parce que toutes ces images,
01:52:06cette pornographie visuelle,
01:52:08on dira,
01:52:10elle a été véhiculée,
01:52:12elle a été mise
01:52:14à la disposition de tout le monde par l'État islamique,
01:52:16c'était la particularité du groupe,
01:52:18par rapport à Al-Qaïda notamment,
01:52:20c'était justement d'amener toute cette violence
01:52:22et de la montrer.
01:52:24On dit souvent que les nazis
01:52:26commettaient leurs crimes mais les cachaient.
01:52:28L'État islamique avait le
01:52:30comportement totalement inverse.
01:52:32Et ce qui se passe, c'est que, évidemment,
01:52:34ces contenus ont été
01:52:36progressivement
01:52:38enlevés de certains réseaux
01:52:40mais qu'on arrive toujours à les retrouver.
01:52:42Il y a des boucles télégrammes
01:52:44sur lesquelles ça continue à circuler
01:52:46et il y a quelque part
01:52:48pour un adolescent, moi je ne suis pas
01:52:50psychologue, mais en tout cas
01:52:52l'idée qu'on est dans un jeu vidéo
01:52:54mais que c'est vrai.
01:52:56Il y a encore des gens qui
01:52:58distillent ces informations,
01:53:00qui tentent de recruter
01:53:02également, et recruter des très jeunes
01:53:04ça fait partie tout à fait du programme
01:53:06de l'État islamique ou des groupes djihadistes
01:53:08les plus radicaux. Au contraire, c'est
01:53:10vers la jeunesse que se tourne leur message.
01:53:12Ce qui est intéressant, c'est que
01:53:14l'État islamique a été vaincu militairement
01:53:16en 2017, nous sommes en 2024
01:53:18et malgré tout, le message
01:53:20est toujours là et on arrive à ce que des jeunes
01:53:22se radicalisent tout seuls
01:53:24dans leur chambre sans que les parents
01:53:26le voient. D'habitude, il y a toujours des signes
01:53:28qui montrent
01:53:30mais là, visiblement, c'est allé
01:53:32assez loin et c'est encore
01:53:34quelque chose d'effrayant
01:53:36de se dire que c'est à portée
01:53:38des jeunes, c'est à portée d'un gamin de 12 ans.
01:53:40Eric Revelle,
01:53:42cet adolescent de 12 ans
01:53:44sera jugé en août.
01:53:46Il y a la question de
01:53:48la responsabilité pénale et
01:53:50cette question sous-jacente, l'abaissement
01:53:52de l'âge de la responsabilité pénale.
01:53:54Oui, ce pré-adolescent de 12 ans
01:53:56c'est à la fois effrayant
01:53:58vous avez raison, ça pose la question de l'excuse
01:54:00de minorité.
01:54:02On n'est évidemment pas un
01:54:04adolescent en 2024 ou un
01:54:06pré-adolescent de 12 ans comme on l'était
01:54:08en 1950 ou en 1960.
01:54:10Ce qui est effrayant,
01:54:12ce qu'a dit Régis Saumier avec beaucoup de justesse,
01:54:14c'est cette galaxie
01:54:16du numérique, pour reprendre le concept
01:54:18développé par Sandra Buisson tout à l'heure,
01:54:20c'est cette galaxie du numérique dont
01:54:22les enfants les plus fragiles deviennent des
01:54:24satellites qui tournent autour de planètes
01:54:26ultra-violentes
01:54:28où on peut à la fois
01:54:30avoir accès
01:54:32à des vidéos sanguinaires
01:54:34et mortifères
01:54:36qu'on aurait même du mal à imaginer.
01:54:38Donc quand vous êtes fragile,
01:54:40ça a des effets délétères et puis
01:54:42n'oubliez pas aussi que c'est grâce à cette
01:54:44galaxie de l'Internet que vous pouvez aussi acheter des armes.
01:54:46Donc voilà,
01:54:48on n'est pas du tout un pré-ado en 2024
01:54:50comme on l'était il y a des dizaines
01:54:52d'années et je pense, même si c'est
01:54:54évidemment un sujet délicat à aborder,
01:54:56que l'excuse de minorité
01:54:58devrait être reconsidérée,
01:55:00c'est-à-dire
01:55:02est-ce qu'il faut rouvrir
01:55:04des centres fermés pour adolescents,
01:55:06est-ce qu'il faut les multiplier,
01:55:08est-ce qu'il faut mettre en cause les parents,
01:55:10mais là j'ai cru comprendre que les parents
01:55:12étaient en voie de séparation,
01:55:14que ce gamin était très fragile
01:55:16et puis je le rappelle, les services sont quand même
01:55:18assez inquiets parce qu'ils notent la multiplication
01:55:20de ce genre de profil,
01:55:22alors lui n'est pas passé à l'acte,
01:55:24qui passe sous les radars par définition,
01:55:26parce que quand vous avez 11-12 ans, vous n'êtes pas
01:55:28dans le scope des forces
01:55:30de l'ordre ou des services,
01:55:32mais ce genre de profil peut
01:55:34entraîner la terreur et le terrorisme.
01:55:36Tout autre chose, les vacances d'été
01:55:38qui débutent officiellement
01:55:40ce week-end, pour autant,
01:55:42beaucoup de Français n'ont pas encore réservé
01:55:44leur lieu de vacances, leur location,
01:55:46deux raisons, la météo
01:55:48et peut-être surtout les législatives.
01:55:50Les hôtels et les campings sont loin d'avoir
01:55:52fait le plein pour ce début du mois de juillet.
01:55:54Les professionnels du secteur s'impatientent
01:55:56et s'inquiètent pour leur chiffre d'affaires.
01:55:58Reportage sur le bassin d'Arcachon avec Jérôme Rampenau
01:56:00et Antoine Esteve.
01:56:02Le début de la saison est morose.
01:56:04Des terrasses peu fréquentées, des hôteliers
01:56:06qui font grise mine et un chiffre d'affaires
01:56:08touristique en baisse de 40% par rapport
01:56:10à juin 2023. Dans cet hôtel
01:56:12du Pilat-sur-Mer, on est pourtant prêt
01:56:14à accueillir les vacanciers.
01:56:16Entre tout climat général
01:56:18sur l'inflation, la politique
01:56:20en ce moment, les Français
01:56:22qui partent aussi beaucoup à l'étranger
01:56:24et en plus la hausse des Airbnbs qui nous
01:56:26n'aident pas forcément, c'est vrai qu'on est un peu incertain
01:56:28sur le sujet parce que d'année en année
01:56:30on voit qu'on a une vraie baisse de fréquentation
01:56:32sur des périodes où avant il n'y avait pas de sujet.
01:56:34Une baisse de fréquentation aggravée par l'inquiétude
01:56:36des Français dans une période politique
01:56:38compliquée, elle vient s'ajouter à une météo
01:56:40capricieuse. Nous, le principal
01:56:42souci cette année, c'est d'abord la météo
01:56:44et ensuite les élections évidemment.
01:56:46Le contexte politique pénalise plus
01:56:48sur le moral des Français je pense
01:56:50et du coup de manière générale sur
01:56:52notre envie de faire les choses, de sortir
01:56:54de profiter, d'être entre amis.
01:56:56Les plages sont immaculées, l'eau est à
01:56:5821 degrés, les vacances commencent
01:57:00pour beaucoup de Français. Sur le bassin
01:57:02d'Arcachon, une grande majorité des touristes et des professionnels
01:57:04ont hâte que cette période d'élections
01:57:06s'achève pour enfin profiter
01:57:08de la saison.
01:57:10Régis Le Sommier, c'est une conséquence
01:57:12qu'on n'avait peut-être pas vu venir ?
01:57:14Régis Le Sommier Conséquence en effet,
01:57:16comment les différents paramètres
01:57:18ont été évoqués. Moi je crois pas
01:57:20que les gens ont annulé leurs vacances
01:57:22s'ils avaient prévu de les prendre en juillet
01:57:24à cause de la dissolution.
01:57:26Je pense que la séquence électorale
01:57:28effectivement aggrave les choses.
01:57:30Je pense que c'est surtout la météo,
01:57:32c'est surtout le fait qu'il y a aussi
01:57:34certaines inquiétudes
01:57:36chez les Français, le fait que
01:57:38peut-être on serait streints de
01:57:40prendre des vacances cette année. En tout cas, c'est pas
01:57:42un bon signe en effet. Il y a aussi
01:57:44peut-être la question
01:57:46des Jeux Olympiques aussi,
01:57:48avec tout ce que ça va
01:57:50engendrer,
01:57:52avec une sorte de perturbation
01:57:54et ça, ça ne donne pas envie
01:57:56en effet aux Français de prendre des vacances.
01:57:58Huit heures passées de quinze
01:58:00minutes. Bientôt l'essentiel de l'actu
01:58:02avec vous Marine.
01:58:06Les Français d'outre-mer attendus aux
01:58:08Iones dès aujourd'hui pour le second tour des législatives.
01:58:10Les électeurs de Saint-Pierre et Miquelon
01:58:12sont les premiers à voter à partir de midi
01:58:14heure de Paris. Suivront la Guyane,
01:58:16les Antilles, puis les Français vivant sur le continent
01:58:18américain, la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie
01:58:20dans la soirée.
01:58:22Aux Etats-Unis, un incendie ravage la Californie
01:58:24depuis jeudi. Les pompiers continuent
01:58:26de lutter contre les flammes. Les températures
01:58:28avoisinent les 50 degrés. Des habitants
01:58:30ont été évacués. Aucun mort n'est à déplorer.
01:58:32Et en fin du sport,
01:58:34l'Espagne a éliminé l'Allemagne hier,
01:58:36deux buts à un. L'Allemagne avait pourtant arraché une prolongation
01:58:38en égalisant la 81ème
01:58:40minute. L'Espagne affrontera donc
01:58:42les Bleus en demi-finale.
01:58:44Ça devrait passer, Eric,
01:58:46contre l'Espagne. Compliqué ?
01:58:48Oui, il manque des stars
01:58:50dans l'équipe d'Espagne, c'est ça.
01:58:52Mais on n'a toujours pas marqué un but, l'équipe de France
01:58:54dans le
01:58:56cours du jeu, c'est peut-être inquiétant.
01:58:58Une super défense, mais l'attaque
01:59:00ce n'est pas ça. Griezmann-Bappé, ça ne marche pas
01:59:02terrible. Régis ? Je crois que c'est
01:59:04exceptionnel, ça ne s'est jamais arrivé qu'un
01:59:06pays arrive en demi-finale sans avoir marqué.
01:59:08C'est la première fois de l'histoire de l'euro
01:59:10qu'un pays
01:59:12ne marque pas dans le jeu et n'encaisse pas
01:59:14non plus de buts dans le jeu. Il y a eu un pénalty quand même.
01:59:16Oui, mais ce n'est pas
01:59:18considéré comme étant dans le jeu.
01:59:20Contre les équipes
01:59:22contre qui on jouait. Deux buts contre leur camp.
01:59:24Ce qui m'a marqué
01:59:26quand même dans cet euro, je ne sais pas si c'est
01:59:28lié au fait que certains joueurs
01:59:30ont été sursollicités par les championnats,
01:59:32notamment dans les équipes comme l'Allemagne, l'Angleterre
01:59:34ou la France, c'est qu'il y a eu
01:59:36très peu de buts en fait.
01:59:38C'est vraiment un euro, il n'y a pas eu
01:59:40à part le match d'ouverture de l'Allemagne
01:59:42où il y avait eu 4-1.
01:59:44Les quelques
01:59:46premiers matchs effectivement, l'Espagne
01:59:48aussi, mais effectivement
01:59:50les grandes stars qui ne sont pas au rendez-vous non plus, peut-être par la fatigue.
01:59:52Et puis des petites équipes
01:59:54qui ont émergé.
01:59:56Je pense à la Géorgie, à la Roumanie.
01:59:58Oui, à cause de la fatigue des grandes équipes.
02:00:00On a vu la Slovénie.
02:00:02C'est une équipe déjà constituée.
02:00:04Mais la Roumanie et la Géorgie de Sagnol,
02:00:06du français Sagnol, c'est remarquable.
02:00:08Non ? Oui, c'est vrai.
02:00:10On va suivre en tout cas l'équipe de France.
02:00:12Mardi, 21h face à l'Espagne.
02:00:14Et on est évidemment derrière les bleus puisqu'on parle de sport.
02:00:16J-1 avant J-1.
02:00:18J-20, pardon. On saurait sinon
02:00:20avant les Jeux Olympiques. La question de la sécurité
02:00:22évidemment est au cœur des préoccupations.
02:00:24Et on va parler de ce camp
02:00:26militaire XXL inauguré
02:00:28hier en plein Paris, dans le deuxième arrondissement
02:00:30de Paris. Oui, baptisé au nom du médaillé d'or
02:00:32Alain Mimoune, il accueille jusqu'à 4 500
02:00:34soldats sur la pelouse de Ruilly.
02:00:36Il y a des dortoirs, des hôpitaux
02:00:38de premiers soins, des restaurants. Le site a été
02:00:40monté en seulement deux mois. Immersion avec
02:00:42Laurence Ellarié et Aminata Demphal.
02:00:44Il s'agit
02:00:46du plus grand camp jamais
02:00:48construit depuis la Seconde Guerre mondiale.
02:00:50Le site militaire de sécurisation
02:00:52des JO se trouve à l'est de Paris.
02:00:54Sur les 10 hectares qui
02:00:56accueillaient la Foire du Trône il y a encore deux mois.
02:00:58L'enjeu stratégique
02:01:00pour être efficace, c'est bien sûr
02:01:02d'être très réactif.
02:01:04Et ça nécessite très simplement
02:01:06d'avoir des lieux d'hébergement, de stationnement
02:01:08qui soient au plus près des sites d'épreuve.
02:01:10Et qui permettent finalement
02:01:12de déployer un nombre important de soldats
02:01:14et de gagner cette réactivité que nous recherchons.
02:01:16Sur le site, on compte
02:01:18331 dortoirs pouvant accueillir
02:01:20jusqu'à 18 personnes par chambre.
02:01:22On retrouve notamment un poste
02:01:24de commandement, un hôpital pour
02:01:26les premiers soins.
02:01:32Mais aussi un restaurant et des buvettes.
02:01:34Des installations inaugurées ce vendredi
02:01:36par le ministre des Armées,
02:01:38accompagnée de la maire de Paris.
02:01:40Dans quelques jours, 4500
02:01:42militaires y seront installés pendant les Jeux
02:01:44olympiques et paralympiques, pour certains
02:01:46jusqu'au 16 septembre.
02:01:50On passe à l'actualité.
02:01:52En Iran, avec cette surprise
02:01:54électorale, l'élection présidentielle
02:01:56s'est donc achevée hier soir.
02:01:58Le pays était sans président depuis la mort d'Ibrahim Raisi
02:02:00le 19 mai dernier.
02:02:02C'est donc Massoud Pézéchkian
02:02:04qui a remporté ce scrutin
02:02:06à Rold.
02:02:08Qui est-il ?
02:02:10C'est un chirurgien
02:02:12qui est évidemment
02:02:14pro-régime
02:02:16mais qui a
02:02:18plusieurs particularités. D'abord, il a dit
02:02:20qu'il voulait négocier
02:02:22avec l'Occident
02:02:24sur le dossier nucléaire et qu'il
02:02:26valait mieux avoir de bonnes relations
02:02:28avec un peu tout le monde.
02:02:30Deuxièmement,
02:02:32dans sa personne, son origine
02:02:34n'est pas perse.
02:02:36Il est de père azéri
02:02:38et de mère kurde.
02:02:40Il parle azéri, c'est un genre de turc,
02:02:42et le kurde, en plus du persan.
02:02:44Ce qui veut dire qu'il demande
02:02:46une espèce de
02:02:48rehaussement
02:02:50du statut de ses deux autres langues.
02:02:52Ce qui est un petit peu délicat
02:02:54dans le système iranien.
02:02:56Et enfin,
02:02:58on a vu ses supporters
02:03:00parmi les femmes
02:03:02carrément s'envoilent du tout
02:03:04face à la caméra
02:03:06dire qu'il faut voter pour cet homme-là.
02:03:08Donc, il y a un petit courant,
02:03:10il y a eu un peu plus
02:03:12de participation pour ce
02:03:14deuxième tour,
02:03:16et on voit qu'il y a
02:03:18une espèce de vague
02:03:20d'espoir comme il arrive
02:03:22dans les élections iraniennes
02:03:24où, deux par deux fois,
02:03:26des réformistes ont été choisis,
02:03:28Khatami et Rohani
02:03:30par le passé.
02:03:32Ça n'aboutit généralement pas
02:03:34parce que le régime est réellement
02:03:36verrouillé par le guide suprême
02:03:38et par les gardiens de la révolution.
02:03:40Mais il y a une certaine marge de manœuvre
02:03:42à ce président qui est en fait
02:03:44le chef du gouvernement
02:03:46qui fait un peu ce que le guide lui dit
02:03:48ou bien improvise un peu et on voit si ça marche.
02:03:50Régis Lesaumier, cela va-t-il
02:03:52fondamentalement changer les choses ?
02:03:54Fondamentalement changer, non.
02:03:56A Raoult, il a dit comment c'est vraiment
02:03:58le guide suprême,
02:04:00qui dicte
02:04:02comment la conduite.
02:04:04Après, oui, en effet,
02:04:06ce qui est intéressant, c'est que Raïssi
02:04:08était lui un conservateur
02:04:10et que là, celui qui lui succède est plutôt
02:04:12un modéré, quelqu'un qui a effectivement
02:04:14une volonté de s'ouvrir vers l'Occident.
02:04:16On sait qu'aujourd'hui,
02:04:18normalement, toutes les choses,
02:04:20que ce soit l'accord nucléaire
02:04:22ou que ce soit les relations diplomatiques
02:04:24avec l'Occident sont bouchées,
02:04:26tout est fermé, verrouillé.
02:04:28Donc le fait qu'émerge un personnage comme ça
02:04:30de façon un peu surprenante,
02:04:32parce qu'il y a un électeur sur deux
02:04:34qui ne s'est pas déplacé,
02:04:36mais il a quand même recueilli 16 millions de voix
02:04:38contre 13 millions pour son adversaire,
02:04:40ce qui donne quand même
02:04:42une certaine tonalité peut-être
02:04:44de la rue iranienne,
02:04:46de ce qui se passe en Iran.
02:04:48C'est peut-être aussi un espoir.
02:04:50Vous savez, il y a eu la révolution des voiles
02:04:52qui a été réprimée.
02:04:54Il y a beaucoup de mouvements
02:04:56de fond
02:04:58dans la politique iranienne
02:05:00et les religieux
02:05:02aujourd'hui
02:05:04ont tendance
02:05:06un petit peu à perdre pied
02:05:08au niveau de la fréquentation des cultes
02:05:10à plein de niveaux.
02:05:12Donc là, ce qui est intéressant,
02:05:14c'est peut-être une lueur d'espoir,
02:05:16le fait que les Iraniens
02:05:18se soient déplacés aux urnes pour élire un modéré.
02:05:20Eric, votre analyse ?
02:05:22Régis est l'expert.
02:05:24J'ai aussi le sentiment
02:05:26que cette élection peut être aussi
02:05:28le paravent commode derrière lequel
02:05:30le régime ultra-autoritaire
02:05:32et répressif du guide
02:05:34va se cacher pour essayer de rassurer
02:05:36au contraire l'Occident en disant
02:05:38qu'on s'ouvre un peu,
02:05:40on va être moins répressif.
02:05:42Il faudra voir ce qu'il fait.
02:05:44Je me pose toujours la question,
02:05:46mais Régis a peut-être la réponse,
02:05:48dans des régimes comme ceux-là
02:05:50où vous dites qu'il a 16 millions
02:05:52contre 13 millions de suffrages,
02:05:54la transparence de ce type de vote
02:05:56dans un pays où tout est contrôlé,
02:05:58je m'interroge toujours.
02:06:00Ce qui est paradoxal,
02:06:02c'est un peu comme la Turquie.
02:06:04Également, on dit régime très autoritaire,
02:06:06mais dans les faits,
02:06:08quand Erdogan perd Ankara
02:06:10et Istanbul,
02:06:12il perd, il perd.
02:06:14Quelque part, la démocratie
02:06:16des urnes est à peu près respectée.
02:06:18Sur l'Iran, c'est un peu la même chose.
02:06:20Maintenant, ce qu'il faut savoir,
02:06:22c'est qu'un modéré en Iran,
02:06:24même s'il a des volontés
02:06:26d'ouverture, c'est quand même
02:06:28quelqu'un qui coche toutes les cases
02:06:30pour être présent et travailler
02:06:32avec le guide suprême.
02:06:34Entre modérés et conservateurs,
02:06:36l'écart est très très faible.
02:06:38Vous restez bien autour de cette table,
02:06:40vous restez bien sur CNews.
02:06:42On revient dans quelques toutes petites minutes.
02:06:44On évoquera le taux de participation
02:06:46à la veille du second tour des élections législatives.
02:06:48Vous allez voir, taux de participation
02:06:50plus élevé dans les petites et moyennes villes
02:06:52que dans les grandes.
02:06:54A tout de suite.
02:06:56Il est 8h30 sur CNews.
02:06:58Merci beaucoup d'être avec nous
02:07:00dans votre matinal weekend.
02:07:02Toujours avec Eric Grevel et avec Régis
02:07:04le sommier à la une de votre
02:07:06journal de 8h30.
02:07:08J-1 avant le second tour des élections législatives.
02:07:10Et on s'intéresse justement
02:07:12ce matin au taux de participation.
02:07:14Vous allez le voir, il est bien plus haut
02:07:16dans les petites que dans les grandes villes.
02:07:18Limoges
02:07:20instaura un couvre-feu pour les mineurs
02:07:22de moins de 13 ans non accompagnés d'un adulte.
02:07:24La mesure prend effet ce soir
02:07:26à 23h jusqu'à 6h du matin.
02:07:28Elle vise à faire baisser
02:07:30la délinquance dans la ville.
02:07:34Et puis le ministère de l'Intérieur a publié
02:07:36ses chiffres sur la délinquance.
02:07:38Il y a en France une attaque avec armes
02:07:40par heure. Les violences sexuelles
02:07:42et agressions ont largement augmenté.
02:07:44Des cryptages à suivre dans cette édition.
02:07:48On connaîtra donc demain
02:07:50les résultats définitifs des élections législatives.
02:07:52Édition spéciale à suivre
02:07:54sur CNews à partir de
02:07:5617h avec Romain Desarbes,
02:07:58avec Laurence Ferrari et Pierre De Villeneau.
02:08:00Les résultats évidemment à partir de
02:08:0220h, 22h avec
02:08:04Aylaud Deval et à partir de minuit
02:08:06vous serez en compagnie d'Olivier Benquemoun.
02:08:08Et donc une nouvelle fois
02:08:10les Français pourraient, comme la semaine
02:08:12dernière, se mobiliser en nombre.
02:08:14Vous allez le voir, cette mobilisation est
02:08:16disparate. Le taux de participation des
02:08:18petites communes est largement
02:08:20supérieur à celui des grandes villes.
02:08:22Illustration dans la commune de Roquevert dans les Bouches-du-Rhône avec Stéphanie Rompier.
02:08:24Au pied
02:08:26du massif du Gard-Laban,
02:08:28loin du tumulte des grandes villes,
02:08:30les électeurs de Roquevert
02:08:32se sont déplacés massivement aux urnes dimanche
02:08:34dernier avec 73%
02:08:36de participation. Je pense qu'ils sont
02:08:38très impliqués les gens ici parce qu'il y a
02:08:40beaucoup de choses qui doivent changer. Les gens
02:08:42ont pris conscience que le vote était important
02:08:44surtout sur cette élection qui
02:08:46paraît indécise.
02:08:48C'est une bonne chose.
02:08:50Il faut s'occuper de son pays.
02:08:52Dans les communes voisines,
02:08:54le taux de participation dépasse
02:08:56également les 70%.
02:08:58En moyenne, quatre points de plus
02:09:00que dans les grandes villes. Il n'y a pas de
02:09:02sécurité, il n'y a rien.
02:09:04Ils se sentent seuls, abandonnés.
02:09:06C'est une manière d'exprimer leur mécontentement.
02:09:08On est très oubliés dans les petites villes.
02:09:10Parce que je pense que les gens sont là depuis
02:09:12un certain nombre d'années et puis ils ont
02:09:14vu l'évolution.
02:09:16Et puis ils attendent, comme je vous dis, des changements.
02:09:18Dans les grandes villes, je pense
02:09:20que c'est surtout les gens qui sont moins impliqués.
02:09:22Pour continuer à faire
02:09:24entendre les petites communes,
02:09:26tous les électeurs que nous avons rencontrés
02:09:28assurent qu'ils se mobiliseront encore
02:09:30pour le second tour.
02:09:32Éric Revel, comment
02:09:34expliquer, analyser
02:09:36cette mobilisation un peu
02:09:38plus haute dans les petites et moyennes villes
02:09:40plutôt que dans les grandes ?
02:09:42Ça a été conceptualisé par Jérôme Fourquet.
02:09:44Vous savez, l'archipelisation de la France.
02:09:46Vous avez d'un côté la France
02:09:48des territoires,
02:09:50des régions, des provinces, qui a souvent
02:09:52si on exclut
02:09:54l'important mouvement des gilets jaunes,
02:09:56qui a souvent souffert en silence,
02:09:58qui a souvent été privé
02:10:00de services publics,
02:10:02qui a souvent pris de plein fouet
02:10:04la hausse des prix, l'inflation.
02:10:06Et c'est cette France des territoires
02:10:08qui a évidemment toujours le même sentiment.
02:10:10Qui est plus qu'un sentiment, qui est souvent
02:10:12une réalité, d'avoir été abandonné
02:10:14par les pouvoirs centraux
02:10:16qui n'auraient dû que pour les grandes
02:10:18métropoles, que pour les plans
02:10:20banlieues. Et cette France-là,
02:10:22elle souffre, elle a souffert en silence.
02:10:24Elle continue de considérer qu'elle est abandonnée.
02:10:26Elle est souvent, parce que ça touche
02:10:28les petites et les moyennes villes, submergées par
02:10:30le trafic de drogue. Et tout cela
02:10:32évidemment, ça donne un cocktail
02:10:34fort de
02:10:36revendications et l'impression
02:10:38qu'en dépit de leur vote, on continue
02:10:40à ne pas écouter leurs problèmes. Moi j'appelle ça
02:10:42les 3 I. Inflation comme
02:10:44pouvoir d'achat, insécurité
02:10:46et immigration. Ces 3 I-là,
02:10:48ils n'ont pas été présents dans le débat
02:10:50des élections législatives. On a
02:10:52beaucoup parlé du face-à-face entre
02:10:54les différents blocs de droite
02:10:56nationale, de gauche
02:10:58et du bloc central, mais a-t-on parlé
02:11:00des vrais problèmes des Français ? Moi j'ai pas le sentiment.
02:11:02Donc qu'ils se mobilisent pour
02:11:04rappeler que ces problèmes-là, ils les vivent
02:11:06au quotidien et durement, ça me semble
02:11:08légitime et normal.
02:11:10Moi je dirais que
02:11:12c'est pas nouveau
02:11:14le fait qu'il y ait cette opposition entre
02:11:16villes et
02:11:18campagnes, on va dire. En tout cas, entre
02:11:20cette France, on l'a vu, la carte
02:11:22elle est incroyable. Et la carte
02:11:24du vote RN en particulier
02:11:26est assez
02:11:28surprenante parce que... Alors on va éviter
02:11:30de donner des noms, des partis, etc.
02:11:32On va essayer de rester le plus neutre possible
02:11:34parce que vous savez, l'article... Résonne en termes de bloc
02:11:36Régis, ça peut vous aider. Voilà, on va parler de bloc.
02:11:38Si vous voulez, en termes de bloc, mais
02:11:40on va dire que la droite traditionnelle, avant
02:11:42ces campagnes-là, lui étaient
02:11:44quasiment acquises et qu'aujourd'hui tout ça
02:11:46a changé. Tout ça a changé
02:11:48pour rebondir sur ce que disait Eric
02:11:50avec les 3 I
02:11:52aux thèses auxquelles je souscris totalement.
02:11:54Je pense qu'il y a eu des étapes
02:11:56et notamment ce qui s'est passé il y a
02:11:58un an avec les émeutes. Parce que
02:12:00les émeutes, elles ne sont pas restées circonscrites
02:12:02justement au centre urbain habituel.
02:12:04Elles ont largement débordé sur les campagnes
02:12:06et sur les petites villes. Et là, il y a une peur
02:12:08qui s'installe. Il suffit de discuter.
02:12:10Moi, je connais très bien la Normandie
02:12:12des campagnes et
02:12:14il y a vraiment une crainte
02:12:16que les phénomènes qui existent dans
02:12:18les villes, qu'on voit à la télé, tout à coup
02:12:20on les a vus à côté de chez soi. Et ça, je pense
02:12:22que ça a provoqué aussi
02:12:24cette mobilisation.
02:12:26Et quelle est l'arme, la seule
02:12:28arme qu'ils ont et qu'il en reste, parce que
02:12:30effectivement on leur a réduit plein de choses
02:12:32alors qu'ils n'ont pas bénéficié
02:12:34de plans banlieues comme les autres.
02:12:36Eh bien, c'est le vote.
02:12:38Traditionnellement aussi, c'est des zones
02:12:40pour lesquelles le vote
02:12:42est important. C'est-à-dire, on va voter.
02:12:44Il y a une
02:12:46forte participation alors qu'en ville
02:12:48on a tendance justement à ne pas y aller.
02:12:50Il y a une crainte, vous dites, c'est-à-dire que
02:12:52ces personnes-là, alors je connais bien
02:12:54la Bretagne, on est voisins
02:12:56et effectivement, on entend
02:12:58à la télé, on voit à la télé, on a vu
02:13:00dans la ville d'à côté, la grande ville d'à côté
02:13:02ce qui s'est passé pendant les émeutes. Mais ce n'est pas
02:13:04le quotidien de ces personnes qui vivent
02:13:06dans ces villes-là. C'est ça qui est étonnant.
02:13:08Ce n'est pas le quotidien, sauf que je vous dis, ça a
02:13:10débordé. Il y a eu des petites villes
02:13:12où il y a eu énormément de pillages, de saccages.
02:13:14Il y a eu des... Souvenez-vous,
02:13:16certains émeutiers
02:13:18se sont attaqués à la mairie.
02:13:20Les Les Roses, où le maire avait eu sa
02:13:22maison, avait été attaqué.
02:13:24Ça, c'est nouveau. Même si
02:13:26on est quand même dans la...
02:13:28On n'est pas très loin de Paris, mais
02:13:30il y a eu aussi des choses
02:13:32comme ça qui, finalement, je pense qu'ils ont
02:13:34l'impression que les
02:13:36maux de la ville se rapprochent
02:13:38d'eux. Le trafic de drogue,
02:13:40vous avez raison aussi, fait partie
02:13:42des choses qui ont
02:13:44tendance aujourd'hui à déborder parce qu'il devient
02:13:46de plus en plus tentaculaire et donc
02:13:48il ne reste pas circonscrit
02:13:50aux centres urbains. Et donc ça, je pense
02:13:52que ça fait aussi, ça renforce
02:13:54cette mobilisation des gens
02:13:56de ces zones
02:13:58pour se défendre et que le vote fait partie
02:14:00intégralement de cette défense.
02:14:02Oui, et en réalité, si,
02:14:04les campagnes,
02:14:06les villages sont également
02:14:08touchés par la violence, les cambriolages.
02:14:10Vous savez, parmi les cambriolages les plus courants,
02:14:12c'est les cambriolages d'entrepôts,
02:14:14par exemple. Les entrepôts en
02:14:16périphérie des villes, par définition, sont
02:14:18extrêmement visités. On sait qu'il y a du
02:14:20vol de matériel agricole. C'est pas
02:14:22juste épisodique.
02:14:24Il y a du
02:14:26carburant qui est volé, il y a du...
02:14:28Oui, du matériel. Donc,
02:14:30les gens, en Normandie ou ailleurs,
02:14:32vivent ça aussi dans leur
02:14:34quotidien. Il ne faut pas l'exclure.
02:14:36Et la façon dont, parfois, la gendarmerie a été
02:14:38redéployée, la gendarmerie qui maintient l'ordre
02:14:40dans les campagnes,
02:14:42souvent aussi, vous avez
02:14:44le sentiment, quand vous discutez avec les gens, qu'ils disent
02:14:46« Mais attendez, la gendarmerie, elle est maintenant
02:14:48à 12 kilomètres. S'il se passe quelque chose
02:14:50ici, on n'a plus personne. »
02:14:52C'est ça aussi que vivent les gens dans les
02:14:54territoires au quotidien.
02:14:56On en vient à la ville de Limoges qui instaure
02:14:58ce couvre-feu ce soir
02:15:00à partir de 23h pour lutter
02:15:02contre la délinquance des mineurs
02:15:04de 23h à 6h du matin pendant
02:15:06tout l'été. Cela concerne donc les adolescents
02:15:08de moins de 13 ans non accompagnés
02:15:10d'un adulte. La mesure vise à
02:15:12mieux contrôler les jeunes dans les quartiers sensibles
02:15:14mais aussi dans le centre-ville. Les émeutes de l'été
02:15:16dernier ont laissé des traces dans les mémoires
02:15:18des habitants. Reportage d'Antoine Estève
02:15:20et Jérôme Rampenau.
02:15:22Ce couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans
02:15:24la nuit a déjà été appliqué dans les villes
02:15:26de Nice et de Béziers. Il permet surtout
02:15:28un déploiement important des polices
02:15:30municipales et nationales pour empêcher
02:15:32incivilité, tapage et délinquance
02:15:34des plus jeunes. A Limoges, on parle
02:15:36surtout d'une mesure de prévention.
02:15:38« Si des policiers rencontrent des mineurs
02:15:40en situation
02:15:42de violation de l'arrêté,
02:15:44ces mineurs seront
02:15:46accompagnés dans la famille. » Dans un contexte
02:15:48de tensions sociales fortes, la municipalité
02:15:50souhaite éviter de revivre les émeutes
02:15:52urbaines de l'été dernier. « L'objectif
02:15:54c'est de protéger la jeunesse,
02:15:56toute la jeunesse, et en particulier
02:15:58les moins de 13 ans qui sont parfois
02:16:00livrés à eux-mêmes, de manière à ce que
02:16:02les familles sachent qu'à 11h,
02:16:04la place d'un enfant, ce n'est pas dehors. »
02:16:06Les habitants de Limoges ont
02:16:08des avis mitigés sur ce couvre-feu.
02:16:10« À cet âge-là, ils n'ont pas se balader.
02:16:12À 11h du soir, il y a les parents qui leur ont dit garder. »
02:16:14« Il y a le pour et le contre, oui, parce qu'il y a beaucoup de choses
02:16:16qui se passent maintenant, et d'un côté
02:16:18ça enlève de la liberté aussi aux gens,
02:16:20il y a le pour et le contre. On a besoin de notre liberté.
02:16:22Je trouve que ce règlement
02:16:24est un enfreint à la liberté, c'est tout. »
02:16:26Cette interdiction de déambuler pour les moins de 13 ans
02:16:28non accompagnés d'adultes s'applique
02:16:30dès ce samedi et jusqu'au 2 septembre,
02:16:32de 23h à 6h du matin.
02:16:34D'après la mairie, les mineurs sont responsables
02:16:36de 25% des infractions commises
02:16:38sur la voie publique.
02:16:40« Éric Grevel, c'est une solution ? »
02:16:42« On verra l'usage,
02:16:44on verra l'usage.
02:16:46Bon, moi,
02:16:48je me demande toujours quand même, pardonnez-moi,
02:16:50c'est un peu conservateur, rétrograde,
02:16:52mais ce qu'un enfant de 13 ans fait
02:16:54à 23h dans les rues, pardonnez-moi.
02:16:56On entendait cette jeune fille dire
02:16:58« c'est une atteinte à la liberté,
02:17:00mais quand vous avez 13 ans
02:17:02et que vous êtes dans la rue à 23h,
02:17:04c'est quoi, vous allez en boîte ?
02:17:06Vous allez en...
02:17:08Moi, je ne vois pas ce qu'un enfant de 13 ans fait
02:17:10dans la rue. Et j'aime bien l'argument
02:17:12du premier maire adjoint,
02:17:14bon, à la fois c'est 25% quand même des actes
02:17:16de délinquance à Limoges, 25%, un quart,
02:17:18ces jeunes-là, mais il dit aussi
02:17:20c'est une façon aussi de les protéger.
02:17:22Parce que si la galaxie internet nourrit
02:17:24la violence, comme on l'a vu tout à l'heure
02:17:26pour ce préado de 12 ans, la rue
02:17:28c'est aussi celle de la violence
02:17:30de plus en plus. Parce qu'on ne peut pas à la fois
02:17:32décaler le fait qu'il y ait de plus en plus d'actes de violence
02:17:34dans ce pays, y compris à Limoges
02:17:36et dans des villes importantes,
02:17:38et ne pas considérer que les plus jeunes
02:17:40d'entre nous sont exposés
02:17:42encore plus à sa violence.
02:17:44Notamment dans la rue à partir de...
02:17:46quand il fait nuit, à 23h.
02:17:48Moi je trouve que c'est une bonne mesure. On verra à l'usage
02:17:50si ça réduit
02:17:52la délinquance et
02:17:54si ça permet à des jeunes de pas
02:17:56être pris à partie,
02:17:58volés ou violentés.
02:18:00– Régis, bonne mesure ? – Ce que je trouve incroyable dans cette mesure
02:18:02c'est que c'est, en fait, c'était une mesure
02:18:04qui a, on va dire, 10 ans, 20 ans
02:18:06était simplement du bon sens.
02:18:08C'est-à-dire que
02:18:10il y avait peu ou pas
02:18:12de mineurs, parce qu'il faut rajouter
02:18:14par rapport à ce que disait la jeune fille,
02:18:16c'est une entrave aux libertés, etc.
02:18:18que c'est une mesure qui s'applique aux mineurs seuls,
02:18:20qui sont non accompagnés.
02:18:22Donc ça veut dire que le mineur accompagné
02:18:24d'un grand frère ou
02:18:26des parents peut encore
02:18:28circuler.
02:18:30Ce qu'on constate finalement,
02:18:32c'est ça, c'est des choses qui
02:18:34paraissaient aller de soi
02:18:36ne vont pas de soi. On est obligé
02:18:38de prendre une mesure pour. Pourquoi ?
02:18:40Parce que les mineurs sont responsables de 25%
02:18:42des dégradations,
02:18:44des actes de vandalisme,
02:18:46etc. Et il faut rajouter une chose
02:18:48aussi, c'est que le mineur,
02:18:50à cause de son statut particulier
02:18:52vis-à-vis de la loi, est très
02:18:54utilisé dans les trafics de drogue.
02:18:56Il est très utilisé,
02:18:58c'est parce que, évidemment,
02:19:00les dealers savent que le mineur
02:19:02n'encourt pas
02:19:04des peines excessives,
02:19:06qui va sortir probablement le lendemain,
02:19:08voire très rapidement,
02:19:10et donc on peut le réutiliser en fait.
02:19:12Si vous voulez, la tolérance,
02:19:14la loi particulière qu'on a sur les mineurs
02:19:16fait qu'ils sont dans les réseaux
02:19:18aussi de trafiquants de drogue.
02:19:20Donc on verra si cette mesure,
02:19:22ce que ça donne à la fin de l'été.
02:19:24Et là commence l'autorité
02:19:26perdue des parents. Pardonnez-moi,
02:19:28quand un père ou une mère
02:19:30seule n'est pas capable d'imposer à son enfant
02:19:32de ne pas être à 13 ans
02:19:34et à 23 heures dehors,
02:19:36ça en dit beaucoup sur la perte d'autorité
02:19:38et la difficulté
02:19:40que va avoir cette famille par rapport à cet enfant
02:19:42à lui faire suivre un cursus
02:19:44où il va respecter l'autorité du professeur
02:19:46ou à l'école. Ça commence là,
02:19:48l'autorité perdue des parents.
02:19:50Une attaque avec arme toutes les heures en France.
02:19:52C'est le bilan dressé par le ministère
02:19:54de l'Intérieur dans son dernier
02:19:56rapport sur la délinquance marine.
02:19:58Il fait marquant, les agressions ont augmenté de 30%
02:20:00depuis 2019, les homicides
02:20:02et les vols sont en baisse, mais les violences
02:20:04sexuelles et vols avec arme,
02:20:06eux sont faits le point avec Goderic B.
02:20:10Dans sa note mensuelle des crimes et délits,
02:20:12le service statistique du ministère
02:20:14de la Sécurité Intérieure dresse un triste
02:20:16bilan. Cette année, les coups
02:20:18et blessures volontaires ont atteint des records
02:20:20337 615 sur l'année.
02:20:22Une tendance à la hausse depuis
02:20:24près de 10 ans. Autre chiffre
02:20:26alarmant, celui des violences sexuelles
02:20:28qui ont augmenté de 7%, toujours
02:20:30par rapport à l'année dernière.
02:20:32Une progression qui s'explique aussi selon
02:20:34les autorités, par une libération
02:20:36de la parole et une hausse des dénonciations.
02:20:38Le nombre d'homicides a
02:20:40quant à lui diminué de 7% cette année,
02:20:42mais la tendance sur le long terme
02:20:44indique tout de même une forte augmentation.
02:20:46Au total, chaque jour en France,
02:20:48il y a près d'un millier d'agressions,
02:20:50soit un peu plus d'une toutes les deux minutes.
02:20:52Concernant les vols, l'Outre-mer
02:20:54représente 25% du total des vols
02:20:56avec arme sur le dernier trimestre,
02:20:58notamment suite à la situation en Nouvelle-Calédonie.
02:21:00En moyenne, il y a
02:21:02un vol avec arme toutes les heures, estimé
02:21:04à l'écambriolage des logements, augmente
02:21:06également de 4% cette année, et sont
02:21:08estimés à 600 par jour.
02:21:128h, passée bientôt
02:21:14de 45 minutes, l'essentiel de l'actu avec
02:21:16vous Marine.
02:21:20Premier grand week-end de départ en vacances,
02:21:22soyez prudent si vous prenez la route,
02:21:24bison fûté, voie rouge dans le sens des départs,
02:21:26les difficultés à prévoir concernent les axes
02:21:28concernant les régions de l'Ouest,
02:21:30du Sud et des Alpes.
02:21:32Le Moulin Rouge a retrouvé ses ailes hier soir,
02:21:34en revanche, elles n'ont pas tourné car les opérations
02:21:36mécaniques n'ont pas pu être terminées à temps.
02:21:38Ses anciennes ailes s'étaient décrochées
02:21:40fin avril, alors pour l'occasion, le cabaret
02:21:42a proposé un spectacle de son et lumière
02:21:44en présence de nombreux artistes.
02:21:46Et puis en Sicile, les vols reprennent
02:21:48progressivement à l'aéroport de Catane,
02:21:50après une brève suspension en raison d'une éruption
02:21:52de l'Etna. Au nord de l'île, à présent,
02:21:54les autorités italiennes alertent après
02:21:56l'éruption du Stromboli. Ce volcan est
02:21:58l'un des rares au monde à manifester une activité
02:22:00quasi continue.
02:22:02Une attaque avec arme toutes les heures,
02:22:04les agressions qui augmentent de 30%
02:22:06en 5 ans, on a l'impression d'être dans
02:22:08une spirale sans fin et sans
02:22:10solution. Régis ? Oui, ce qui est assez
02:22:12terrible, c'est qu'on regarde toutes les catégories,
02:22:14enfin ce qu'on a fait défiler, donc toutes les catégories,
02:22:16on est à plus 5, plus 6, plus 7%.
02:22:18On est quand même dans
02:22:20une situation où
02:22:22le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
02:22:24lui est souvent le spécialiste, vous savez, on l'entend
02:22:26très souvent, nous parler de chiffres,
02:22:28nous expliquant qu'on a perdu 10%,
02:22:30d'un côté, que les
02:22:32cambriolages sont moins importants,
02:22:34etc. Mais quand on fait le bilan,
02:22:36il est très fort, c'est un
02:22:38véritable hors-fèvre pour
02:22:40tordre les chiffres et les statistiques,
02:22:42mais là, on est quand même face à une
02:22:44réalité qui montre, alors je ne sais pas
02:22:46si ça traduit l'ensauvagement en chiffres
02:22:48ou si ça traduit une société de plus en
02:22:50plus violente. En tout cas, ce n'est
02:22:52pas simplement un sentiment
02:22:54d'insécurité qu'on voit, on le constate
02:22:56dans les faits, l'aggravation,
02:22:58elle est dans toutes les catégories,
02:23:00quelque part, ça fait partie
02:23:02des préoccupations et des
02:23:04signaux d'alerte
02:23:06que nous ont donnés les Français avec ces élections,
02:23:08parce que c'est en effet
02:23:10un des points forts,
02:23:12il y a une demande
02:23:14très forte de la part des Français, d'action,
02:23:16de rétablissement de l'autorité, on le sent
02:23:18partout, dans toutes les discussions,
02:23:20et
02:23:22voilà, aujourd'hui,
02:23:24ce gouvernement a échoué
02:23:26et c'est ce que pensent les Français
02:23:28et ils le traduisent dans les urnes.
02:23:30Les sports, tout de suite, pour terminer cette
02:23:32matinale, week-end.
02:23:34Votre programme avec Nutribullet.
02:23:36Un maximum de nutriments
02:23:38en un minimum d'efforts.
02:23:40Et oui, c'est aussi simple que ça avec Nutribullet.
02:23:42Rejoindre le mouvement de la rénovation
02:23:44énergétique. Votre programme avec
02:23:46Groupe Verlaine. Pour devenir franchisé
02:23:48dans les énergies renouvelables.
02:23:50Groupe Verlaine.
02:23:52Allez, c'est peut-être un petit peu à cause d'eux qu'on est fatigué
02:23:54ce matin. Normalement, ils ont gagné, c'est tant mieux.
02:23:56Oui, les Bleus affrontaient hier soir
02:23:58le Portugal. 120 minutes
02:24:00de jeu, plus ou moins intense, sans inscrire
02:24:02le moindre but. Il faudra finalement
02:24:04attendre les tirs au but. Prochain rendez-vous
02:24:06pour les Bleus, mardi, face aux Espagnols.
02:24:08Le récit du match avec Xavier Giraudon.
02:24:10Quel que soit le niveau de la compétition,
02:24:12les adversaires, les schémas
02:24:14employés par les Bleus, l'équipe de France
02:24:16sort toujours. Oui, hier ça a été compliqué
02:24:18face à une équipe de même
02:24:20niveau. Qui plus est, lorsque
02:24:22vos deux joueurs majeurs sont
02:24:24tape 100 ou presque. Match très compliqué
02:24:26de Kylian Mbappé et d'Antoine
02:24:28Griezmann. C'est alors au tir au but que
02:24:30le coffre-fort a trouvé son
02:24:32prolongement. Quand des frappeurs improbables
02:24:34Fofana, Koundé
02:24:36ou encore le jeune Bradley Barcola
02:24:3821 ans, qui s'en va comme un grand
02:24:40défier de Diogo Costa et le virage
02:24:42portugais. Théo Hernandez finit le travail
02:24:44et les Bleus sont en demi-finale.
02:24:46Une cinquième demi-finale en six
02:24:48grandes compétitions pour Didier Deschamps.
02:24:50Toujours le même problème d'efficacité.
02:24:52Toujours un jeu offensif en Berne.
02:24:54On fait avec ce qu'on a. On fait avec
02:24:56de la solidité. Mais beaucoup d'équipes
02:24:58qui jouent moche sont sorties du tournoi.
02:25:00Ce n'est pas le cas de l'équipe de France.
02:25:02Kylian Mbappé l'a dit, il va falloir quand même
02:25:04rectifier le tir en termes
02:25:06d'efficacité, de passe, de finition.
02:25:08Mais ça, ce sera demain. Et croyez-nous,
02:25:10lorsqu'on a vu le bus des Bleus quitter le stade
02:25:12de Hambourg, l'efficacité était loin,
02:25:14très loin des têtes heureuses
02:25:16des joueurs de l'équipe de France.
02:25:18C'était votre programme avec
02:25:20Groupe Verlaine. Installateurs de panneaux solaires
02:25:22pour professionnels et propriétaires
02:25:24exploitant leur commerce. Groupeverlaine.pro
02:25:26C'était votre programme avec Nutribullet.
02:25:28Un maximum de nutriments
02:25:30en un minimum d'efforts. Et oui,
02:25:32c'est aussi simple que ça avec Nutribullet.
02:25:34Allez, c'est la fin de votre
02:25:36matinal week-end. Merci de nous avoir
02:25:38suivis ce matin depuis 6h du
02:25:40matin. Eric Revelle, merci d'avoir été
02:25:42avec nous. Régis Le Sommier, merci.
02:25:44Toujours un plaisir également. Marine,
02:25:46merci. A demain. Bon samedi
02:25:48à tous. Je vous laisse en compagnie de Julien
02:25:50Pasquet pour l'Ordre des Pros.

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