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Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

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00:00:00Et c'est parti pour votre journal de 6 heures, à la une ce matin, la détresse du père de Camilia,
00:00:06il n'y a plus d'espoir selon lui pour la survie de sa fille de seulement 7 ans, renversée par un
00:00:11motard, un délinquant, un irresponsable, à Valoris, là où s'est déroulé le drame, vous entendrez ce
00:00:16matin la colère des habitants et du maire de la ville. Il est l'une des figures tutélaires de la
00:00:22droite, Nicolas Sarkozy brise le silence ce matin dans le Figaro, il appelle les républicains à
00:00:26œuvrer pour faire nommer un premier ministre de droite, la droite qui selon lui doit assumer la
00:00:31responsabilité de gouverner, on en parle notamment sur ce plateau avec Humbert Anglais, journaliste
00:00:35au JDD. Et puis si l'Italie obtient des chiffres probants dans la lutte contre l'immigration
00:00:41clandestine, ce n'est pas sans conséquence sur le reste du continent puisque les routes migratoires
00:00:46vers l'Espagne et la Grèce sont submergées, à quand une solution européenne ? Je poserai la
00:00:51question à mes invités sur ce plateau. On commence tout d'abord avec cette publication déchirante du
00:00:58père de Camilia sur le réseau social Facebook. Merci pour votre soutien à tous mais malheureusement
00:01:03Camilia ne reviendra pas parmi nous, les médecins nous ont dit qu'il n'y a plus d'espoir, le sang
00:01:09n'arrive plus au cerveau depuis un bon moment, la vie n'est pas juste, rien d'autre à dire. Voilà
00:01:13pour ces mots donc désespérés du père de cette fillette, de cet empercuté, je le disais, par un
00:01:17irresponsable, un délinquant routier à Valoris ce jeudi, c'était en fin de journée. D'ailleurs sur
00:01:21place la colère parmi les habitants monte, certains d'entre eux estiment que ce drame était
00:01:26inévitable depuis plusieurs années, les riverains se plaignent de la conduite dangereuse des
00:01:31automobilistes et des motards sur cette route, ils exigent plus que jamais que des mesures soient
00:01:36prises pour assurer la sécurité des piétons. Reportage sur place de notre correspondant
00:01:40Franck Triviaud avec le récit de Sharon Camara. L'émotion est forte à Valoris après l'accident
00:01:46qui a eu lieu sur cette route, entre peur et indignation les habitants se plaignent d'une
00:01:51situation qui dure depuis longtemps. On a tous très peur ici, on se sent vraiment abandonné par tout
00:01:56le monde, c'est devenu l'autoroute devant chez moi, c'est des vitesses excessives, c'est tous les jours
00:02:02des accidents. Beaucoup de gens qui aiment la moto ici, il y en a beaucoup qui en font et bien
00:02:06sûr on connaît, il y en a beaucoup qui font des roues arrière, des choses comme ça, qui aiment
00:02:11jouer avec leur moto. Pour le maire de Valoris, le problème est bien plus profond, cela va au-delà
00:02:17de l'installation de nouvelles infrastructures routières. On n'a pas affaire à un problème de
00:02:21route, aujourd'hui on a affaire à un problème de délinquance, on a affaire à un malade, à une
00:02:25personne qui se croit toute puissante et qui roule à tombeau ouvert dans la ville en percutant, hélas,
00:02:32une petite fille qui traverse et ça c'est inacceptable. Au lendemain de l'accident,
00:02:37une pétition a été lancée par des habitants de Valoris. Ces derniers réclament notamment
00:02:42l'installation de ralentisseurs et la mise en place de contrôles policiers plus réguliers.
00:02:46Mathieu, on a là un maire qui nous dit voilà ce n'est pas une affaire de route mais
00:02:51délinquance avec une personne qui se croit toute puissante, qui roule à tombeau ouvert dans la
00:02:55ville. Non, il a tout à fait raison, déjà on va avoir une première pensée pour la victime et puis
00:03:00pour ses proches et pour la famille et puis pour toutes les personnes qui perdent justement des
00:03:04proches et d'autant plus des enfants, c'est d'autant plus dramatique de perdre un enfant à
00:03:09cause de délinquance sur la route. Effectivement, l'effet de délinquance sur la route et de
00:03:14criminalité sur la route augmente en France naturellement chaque année. On est à plus
00:03:18de 19% depuis 2021. Ce à quoi on assiste aujourd'hui c'est qu'on a une culture de
00:03:24l'excuse qui crée finalement une sorte de culture d'impunité et il y a de plus en plus de gens qui
00:03:30se permettent de contourner les règlements de circulation, de contourner les lois, de contourner
00:03:36les règles parce qu'ils peuvent le faire parce qu'ils ne sont pas suffisamment sanctionnés et
00:03:41donc la problématique que pose cette affaire-là, je trouve, comme on en a malheureusement beaucoup
00:03:46trop dans notre pays, c'est justement de revenir et de rompre avec cette culture de l'excuse et
00:03:52cette culture d'impunité qui aujourd'hui gangrène une partie de la société et qui naturellement
00:03:57alimente un flux de violences et un flux de délinquances massifs sur les routes mais
00:04:02finalement pas que malheureusement. Maître Alain Bensoussan, si aujourd'hui ce genre de
00:04:06phénomène se produit régulièrement, on a des habitants dans certaines villes, dans certains
00:04:11quartiers qui nous disent que certains motards roulent en faisant des roues arrière ou de manière
00:04:15complètement irresponsable aujourd'hui, si on a des jeunes qui s'adonnent à ce genre de pratique,
00:04:20c'est parce que la sanction aujourd'hui face à les délinquances routières n'est pas assez forte ?
00:04:25Il n'y a pas à mon avis qu'une problématique, je partage votre sentiment, il n'y a pas qu'une
00:04:28problématique de sanctions. Il y a d'abord et avant tout une problématique sociale et rien
00:04:34que de terminologie. Pour moi, si on devait reprendre et rechanger la vision sociétale,
00:04:39ce n'est pas un accident. Rien que déjà ça, par rapport à la petite fille qu'il faut vraiment
00:04:46rendre hommage à sa famille, quand quelqu'un est en situation d'être sur une moto à pleine vitesse,
00:04:54sur une seule roue, on n'est pas en face d'un accident. On est en face d'un position futur
00:05:02d'agression. C'est-à-dire que quand on se met dans cette situation-là, on est déjà non plus dans la
00:05:08délinquance mais dans l'agression. Il y a une démarche volontaire en fait. Plus que ça. On est
00:05:13dans une démarche où on se prend quelque part sur un super pouvoir. Et par ailleurs, plus rien
00:05:18n'existe, même pas la vie d'une petite fille. Et c'est ça qui est sociétalement insupportable.
00:05:25Et puis derrière, il y a la réponse à donner à l'acte. Et bien évidemment, il faut le voir de la
00:05:30même manière parce que si vous entrez dans un monde où vous dites que ce n'est pas un accident
00:05:35mais un état futur d'agression, alors il faut que la réponse sociétale soit au niveau de l'agression.
00:05:41Il y a cette volonté d'aujourd'hui de vouloir qualifier ce genre de fait comme homicide routier.
00:05:48Alors là, en cas d'espèce, on sait qu'il n'y a probablement plus d'espoir pour la jeune Camilia
00:05:53selon les mots de son père, je le précise, mais qu'elle est encore entre la vie et la mort à l'heure
00:05:56où l'on se parle. D'autres situations se sont produites et on a vu certains vouloir faire qualifier
00:06:04ce genre de phénomène en homicide routier. Est-ce que c'est une bonne chose ?
00:06:07C'est une bonne chose parce qu'on va changer le vocabulaire. Vous voyez, ce n'est plus un accident.
00:06:12On est vers cette notion d'agression et il faudra bien évidemment donner des peines très importantes
00:06:18parce que c'est une décision volontaire. Un accident, quelque part, c'est de la négligence.
00:06:23C'est quelque chose qu'on n'a pas voulu. Mais lorsqu'on se met en phénomène de situation où on n'a plus
00:06:28la possibilité de contrôler l'ensemble des personnes que l'on va rencontrer, alors on est déjà
00:06:33dans une tentative d'agression.
00:06:35On va parler de ce nouvel accident en lien avec un rodeo urbain, cette fois à Nanterre, en région parisienne.
00:06:41Une passante a été blessée et le conducteur est en fuite.
00:06:43Oui, cela s'est passé jeudi soir aux alentours de 20h. Un individu qui se livrait à un rodeo de motocross
00:06:50a chuté. Son véhicule a glissé sur la chaussée et est venu percuter. Une femme assise sur un banc.
00:06:56Alors le conducteur a immédiatement pris la fuite avec son engin. La victime, elle, souffre d'une fracture
00:07:02à la jambe. Écoutez ce que dit le représentant d'Alliance Police sur la difficulté pour les forces de l'ordre
00:07:07de prendre en chasse les auteurs de ces rodeos urbains.
00:07:11C'est difficile dans un milieu urbain de rattraper un deux-roues. C'est très compliqué, surtout qu'eux prennent
00:07:16énormément de risques et parfois même manquent de percuter ou percutent des piétons, des passants.
00:07:22Nous, par contre, on doit faire attention parce qu'on a la responsabilité, bien évidemment, de ne pas aller
00:07:28commettre un accident ou un drame. Donc c'est très difficile de les appréhender. Et quand on les appréhende,
00:07:37quand on les interpelle, on les remet à la justice. Mais on a l'impression qu'en fait, on n'a pas la réponse pénale
00:07:42adaptée derrière. C'est-à-dire que moi, j'ai déjà vu des auteurs de rodeos motos être libérés dans la foulée.
00:07:49C'est-à-dire qu'ils n'ont même pas fait une heure de garde à vue. Ils sont libérés puis sont reconvoqués pour plus tard.
00:07:54Voilà, donc la réponse de la justice, parfois, c'est ça. Et ça, on ne peut pas le supporter.
00:07:59Deux choses qui sont évoquées par ce membre des forces de l'ordre, c'est la difficulté d'appréhension des individus
00:08:04qui s'adonnent à des rodeos urbains et une réponse pénale qui manifestement est inadaptée.
00:08:10Oui, en effet, sur le premier point, la difficulté pour les forces de police, elle est double. C'est qu'en fait,
00:08:15en réalité, ces rodeos urbains apparaissent dans une certaine typologie de territoire. Ce sont les quartiers de la politique
00:08:22de la ville, donc les quartiers avec, justement, les fameux quartiers populaires et les milliers, il y en a 1515 dans le pays,
00:08:28avec une géographie urbaine particulière qui, justement, laisse peu de place pour la police lorsqu'elle intervient dans ces quartiers-là,
00:08:36puisque soit elle se fait malheureusement caillasser, soit elle se fait justement prendre en charge de ce qu'on appelle des coupes-gorges,
00:08:44puisque, justement, la géographie urbaine fait que c'est difficile d'entrer avec une voiture de police plutôt qu'avec un deux-roues.
00:08:51Ensuite, après, il y a un autre point sur l'intervention. Nous, on avait travaillé sur ce modèle-là, c'est le modèle britannique.
00:08:56Aller au contact, c'est avec le véhicule.
00:08:59Exactement. Donc, il faut voir a posteriori les résultats de l'expérimentation que font les Britanniques pour voir si on peut importer ce type de
00:09:07mesures-là en France et si c'est possible, justement, par rapport à notre géographie urbaine, de pouvoir mettre en place ce type de pratique.
00:09:12Ensuite, concernant le deuxième point de votre question et de votre commentaire, c'est la culture aujourd'hui dans laquelle évolue ce phénomène
00:09:21des rodéos urbains. Ce phénomène des rodéos urbains est pratiqué par des jeunes pour pouvoir narguer la police parce que, comme vous l'avez dit,
00:09:27ils se sentent un petit peu supérieurs aux droits et supérieurs aux règles, aux codes de la route.
00:09:32Ce qu'il faut avec ces personnes-là, c'est justement changer de logiciel et rompre avec cette culture, je le rappelais, de l'excuse pour pouvoir
00:09:40justement permettre que lorsqu'elles sont interpellées, qu'elles soient effectivement jugées et qu'elles remettent en place des peines minimales
00:09:50et des peines planchées pour que l'on puisse justement, lorsqu'elles sont en cas de récidive, parce qu'on est sur des personnes qui sont
00:09:56multirécidivistes en règle générale, qu'elles puissent être définitivement appréhendées et mises hors d'état de l'union parce qu'elles nuisent à la population.
00:10:02Maître Alain Bensoussan.
00:10:04Pour moi, par rapport à l'expérience britannique, je ne pense pas qu'un rodéo de type urbain avec un rodéo de type policier,
00:10:14rodéo sur rodéo nouveau, à ce niveau-là, comme principe...
00:10:16Qu'on précise bien ce qui se passe en Grande-Bretagne, c'est que les policiers, pour faire noter les spectateurs,
00:10:22comprennent qu'avec leur véhicule, peuvent tamponner le deux-roues à faible allure ou le véhicule de la personne qui tente de fuir.
00:10:30Ça n'a pas de sens. Enfin, pour moi, ça n'a pas de sens comme réponse sociétale. C'est Mad Max, cette fois-ci, revisité.
00:10:35Mais là encore, je suis très sensible en ce qui me concerne à la terminologie. Dès le moment où on met le mot « rodéo »,
00:10:41il y a une sorte d'annoblissement de la situation, un jeu.
00:10:44D'ailleurs, ils glorifient leur acte sur les réseaux sociaux en se filmant et en les diffusant.
00:10:48Bien sûr, bien sûr. Il y a toute une mise en scène. Et à mon avis, la réponse, elle est plutôt technologique.
00:10:54On ne va pas aller aujourd'hui au contact comme avant de l'homme de Cro-Magnon.
00:10:58On va aller au contact, mais cette fois-ci par la vidéosurveillance et l'intelligence artificielle.
00:11:04Et la sanction, elle n'est pas, à mon avis, que financière. Elle n'est pas que de prison dans certains cas, bien évidemment.
00:11:09Mais elle est surtout de supprimer pendant des années, de longues années, le permis moto.
00:11:14C'est quelque part, il faut arrêter d'annoblir et arrêter de donner la possibilité de continuer.
00:11:20On va passer à la politique maintenant dans votre journal.
00:11:22À 6h11 sur CNews, la droite doit assumer la responsabilité de gouverner.
00:11:27Ce sont les mots de Nicolas Sarkozy à la une du Figaro ce samedi.
00:11:30Pour sortir le pays de l'impasse, l'ex-chef de l'État appelle les forces politiques du gouvernement
00:11:36à se hisser au-dessus des intérêts partisans.
00:11:39Selon lui, les Républicains doivent œuvrer à faire nommer un Premier ministre de droite.
00:11:45Les explications de cette interview avec Célia Guerrières.
00:11:50Alors qu'un Premier ministre attend toujours d'être nommé,
00:11:52Nicolas Sarkozy appelle les Républicains à travailler avec Emmanuel Macron dans une interview au Figaro.
00:11:58Seule solution, selon lui, pour gérer la crise actuelle.
00:12:01Maintenant, la grande question est d'éviter que la France ne sombre dans une situation où il y a tant de périls.
00:12:06C'est pourquoi il n'y a pas d'autre choix que d'aider le président de la République.
00:12:09C'est l'intérêt supérieur de la nation qui le commande, quoique l'on pense de son bilan par ailleurs.
00:12:14Par ailleurs, l'ex-chef de l'État ne mâche pas ses mots à l'encontre de la France insoumise,
00:12:18qui pousse pour une nomination de Lucie Castex comme Premier ministre.
00:12:22De surcroît, l'extrême gauche dans notre pays ne veut pas gouverner.
00:12:25Il s'agit bien davantage à une tentative de coup d'État de la France insoumise
00:12:28que d'une volonté d'alternance démocratique face à une situation parlementaire impossible à dénouer.
00:12:33C'est peu de dire que les motifs d'inquiétude sont nombreux.
00:12:36Quant à la possibilité d'un Bernard Cazeneuve matignon, Nicolas Sarkozy se montre peu enthousiaste.
00:12:42Bernard Cazeneuve est un homme de qualité, loin des caricatures que l'on trouve chez d'autres responsables de gauche,
00:12:47mais qui hélas porte sans doute de façon un peu injuste la tunique d'un hollandisme finissant.
00:12:51Une gauche dont il tient en partie responsable du drame de Mougin,
00:12:55où un gendarme a été tué lors d'un refus d'obtempérer.
00:12:58Quand la gauche a été au pouvoir, elle a démantelé l'arsenal sécuritaire que nous avions mis en place.
00:13:02Avec la peine planchée, le meurtrier de Mougin n'aurait vraisemblablement pas été en liberté.
00:13:07Donc quand on dit que rien n'a été fait depuis 50 ans, c'est un mensonge,
00:13:10car la droite et la gauche en matière de sécurité, ce n'est pas la même chose.
00:13:13Nicolas Sarkozy insiste. Pour gérer la crise, la gauche n'est pas la solution.
00:13:18Les républicains doivent accepter de travailler avec la Macronie.
00:13:22J'ai la chance d'avoir ce matin un excellent journaliste politique sur ce plateau, qui nous vient de nos confrères du JDD.
00:13:27Merci d'être avec nous, Imbert Anglais, ce matin. Qu'est-ce que vous avez retenu, vous, de cette interview ?
00:13:32Que Nicolas Sarkozy, au nom d'une triple crise qu'il annonce au début de son interview,
00:13:37une crise financière qui est devant nous, une crise sociale potentielle,
00:13:41et une crise politique dont tout le monde voit les effets actuellement,
00:13:45arrive quand même à prendre une certaine hauteur de vue.
00:13:47Il a toujours été très pragmatique, Nicolas Sarkozy, pour le meilleur et pour le pire, on pourrait dire,
00:13:52parce qu'en politique, le pragmatisme est une grande qualité,
00:13:56mais aussi parfois un alibi à beaucoup de renoncements.
00:14:01Et dans cette situation qui paraît inextricable, il parvient quand même à donner un cap,
00:14:05à être donné d'une solution simple sans être simpliste.
00:14:10Et, on l'a vu à propos de François Hollande qui prend une petite balle perdue
00:14:15à l'évocation de Bernard Cazeneuve, à l'évocation de Jean-Luc Mélenchon aussi,
00:14:21Nicolas Sarkozy est encore capable de sortir ses griffes,
00:14:26même dans sa position de sage et d'ancien chef de l'État.
00:14:31Il y a un passage qui m'a marqué dans cet entretien, qui est fleuve, qui est très nourri et dense,
00:14:37c'est son argument de la faiblesse de participer à un gouvernement,
00:14:44quand il dit qu'il faut sortir de la France de l'ornière,
00:14:46Laurent Wauquiez au passage est ménager, mais on prend un peu pour son grade d'ailleurs,
00:14:49quand il dit qu'il faut mettre sa volonté à l'épreuve des faits,
00:14:51quand on est un parti de gouvernement, on doit gouverner, etc.
00:14:54Nicolas Sarkozy prend son exemple en disant qu'on peut participer sans se dissoudre politiquement.
00:15:01Il dit même, vous voulez peser sur le gouvernement de la France,
00:15:04alors il faut participer.
00:15:06À ceux qui pensent qu'il y a là le risque de se dissoudre politiquement,
00:15:09j'oppose la conviction que ne se dissolvent que les faibles.
00:15:13Si vous êtes fort, vous ne vous dissolvez pas.
00:15:16Alors la question qu'on peut se poser c'est,
00:15:17est-ce que par tempérament, par expérience,
00:15:20il sous-estime la faiblesse de son ancien parti, Les Républicains ?
00:15:23Parce que malgré tout, quoi qu'il en dise, Les Républicains sont très faibles.
00:15:27C'est ce que j'allais dire, ils ont déjà commencé à se diviser
00:15:29sans même participer à un gouvernement et à se dissoudre entre plusieurs bords politiques.
00:15:35Donc peut-être que lui qui a toujours aimé mettre les mains dans le cambouis,
00:15:38monter à bord du train pour essayer d'agir,
00:15:42peut-être se fait-il emporter par son tempérament.
00:15:44Ou alors il y a une autre hypothèse, c'est qu'il se dit,
00:15:46finalement c'est une sorte d'acte d'essai anticipé du macronisme,
00:15:50il se dit finalement le macronisme est tellement faible et peut-être déjà mort
00:15:54qu'en s'y alliant dans l'intérêt de la France
00:15:57mais aussi dans l'intérêt propre de sa famille politique,
00:16:01il n'y a aucun risque de s'y dissoudre puisque quelque part il est déjà dissous.
00:16:05– Messieurs, Maître Alain Ben Soussan.
00:16:08– Moi je n'ai pas de spécialité particulière pour me prononcer
00:16:12mais j'avais déjà souligné qu'il me semble qu'il ne fera pas cette double faute,
00:16:18il ne prendra pas quelqu'un bien évidemment trop proche de lui,
00:16:21il ne prendra pas quelqu'un de gauche et donc à mon avis il va prendre plutôt un technicien.
00:16:27Parce qu'effectivement Nicolas Sarkozy a raison de dire il faut aller au gouvernement,
00:16:32si on veut prendre des risques il faut y aller et on peut retourner la tendance,
00:16:36il suffirait de réussir pour pouvoir quelque part absorber le macronisme,
00:16:41c'est plutôt le macronisme qui est en danger si la droite se présente,
00:16:44mais je ne suis pas un politologue.
00:16:46Par contre ce qui me semble c'est que le prochain gouvernement
00:16:50doit être un gouvernement qui est hors sentiment politique
00:16:54pour pouvoir à chaque fois trouver des consensus techniques
00:16:57parce que c'est de ça dont on a besoin aujourd'hui,
00:16:59plus que des grandes idées pour résoudre les problèmes.
00:17:03– Mais si vous me permettez de faire un peu mauvais esprit,
00:17:05ça fait 7 ans qu'on a un gouvernement technique quelque part.
00:17:09– Là c'est un mauvais esprit !
00:17:11– Non mais je force un peu le trait mais vous voyez l'idée,
00:17:13on a eu comme Premier ministre Edouard Philippe qui était certes un vrai politique
00:17:17mais qui n'avait pas une envergure nationale ancrée depuis longtemps,
00:17:21on a eu Jean Castex qui était un pur technocrate.
00:17:24Elisabeth Borne était plutôt une politique mais avec un profil très techno, etc.
00:17:28Gabriel Attal est un vrai politique mais il n'a fait que de la politique.
00:17:34On pourrait dire que le gouvernement technique il est déjà en place,
00:17:37c'est le gouvernement des missionnaires.
00:17:38– On va continuer à parler du choix du potentiel Premier ministre
00:17:44à 6h30 dans notre prochain journal puisqu'on verra qu'un sondage du Figaro
00:17:50montre que 7 Français sur 10 aujourd'hui se méfient beaucoup de la capacité
00:17:54d'Emmanuel Macron à nommer un gouvernement qui correspond à leurs attentes
00:17:57et je vous ferai intervenir à ce moment-là cher Mathieu.
00:18:00On va passer à ce qui se passe en Italie à présent,
00:18:02la politique migratoire de Giorgia Meloni qui semble porter ses fruits,
00:18:05c'est en tout cas ce que montrent les chiffres du ministère italien de l'Intérieur.
00:18:08Deux ans après son élection, le pays enregistre une baisse
00:18:11de l'immigration clandestine de 65% par rapport à 2023.
00:18:14– Un résultat rendu possible entre autres grâce aux accords signés avec les pays de transit,
00:18:19seulement voilà, ce n'est pas sans conséquences puisque les routes migratoires évoluent,
00:18:24les flux de clandestins se concentrent désormais sur l'Espagne et la Grèce.
00:18:28Les explications de Gaudé-Rigmet.
00:18:32– Moins d'immigration en Italie mais beaucoup plus en Espagne et en Grèce,
00:18:36selon les chiffres de Frontex, par rapport à l'année précédente,
00:18:40l'immigration en Méditerranée centrale a chuté de 64%
00:18:44mais a augmenté de 154% en Afrique occidentale et de 57% en Méditerranée orientale.
00:18:51Selon le Conseil européen, l'immigration en Méditerranée se divise en trois routes.
00:18:56La route occidentale réunit des migrants venant du Mali, de Guinée mais aussi du Maroc et d'Algérie.
00:19:02Il se dirige vers l'Espagne en passant par Melilla, Ceuta ou les îles Canaries.
00:19:06La route centrale, empruntée par les migrants depuis la Tunisie et la Libye
00:19:10pour rejoindre principalement l'Italie, dévie désormais vers les pays voisins.
00:19:14Enfin, la route orientale se concentre sur la Grèce avec des flux migratoires
00:19:18provenant de Syrie, d'Afghanistan, d'Égypte ou encore de Turquie.
00:19:22Face à la hausse spectaculaire du nombre de migrants, Pedro Sanchez,
00:19:26le premier ministre espagnol, s'est rendu en début de semaine en Afrique de l'Ouest
00:19:30pour trouver des accords sur l'immigration clandestine.
00:19:33D'après le ministère de l'Intérieur espagnol,
00:19:35le nombre de migrants arrivés sur le territoire entre janvier et août
00:19:38a augmenté de 66% par rapport à l'année dernière.
00:19:45Mathieu, ce qu'on réalise à travers ce sujet, c'est qu'on a un effet de vase communiquant.
00:19:49Quand une route migratoire est fermée, les flux migratoires ne se tarissent pas
00:19:53mais se reportent par d'autres routes migratoires
00:19:57qui sont celles actuellement de l'Espagne et de la Grèce.
00:20:01Et ce qui nous laisse penser, c'est que cette solution n'est peut-être qu'européenne.
00:20:05Oui, tout à fait, parce que de toute façon, la crise migratoire n'est pas derrière nous,
00:20:09mais elle est devant nous.
00:20:10C'est-à-dire qu'en fait, quand on regarde les chiffres du haut commissariat aux réfugiés,
00:20:13on a 100 millions de personnes qui migrent chaque année dans le monde.
00:20:1730% d'entre eux, donc 30 millions, ont comme destination finale,
00:20:20ou comme projet d'installation, un pays européen,
00:20:22donc l'Union européenne ou le Royaume-Uni.
00:20:25Face à cette situation-là, effectivement, les routes migratoires
00:20:28se reconfigurent toujours de la manière suivante.
00:20:31C'est que dès qu'un pays est plus restrictif en matière de protection
00:20:34de ses frontières extérieures au niveau européen,
00:20:38alors évidemment, les migrants vont aller vers un autre pays,
00:20:42puisque de toute façon, via Schengen, peu importe par où vous rentrez,
00:20:45vous pouvez ensuite, après, librement circuler, c'est très simple.
00:20:48Et donc, face à cette situation-là, les pouvoirs publics européens
00:20:51n'ont qu'un choix, c'est de pouvoir protéger leurs frontières
00:20:54pour pouvoir davantage réguler.
00:20:55Or, ce que l'on voit sur la protection des frontières au niveau européen,
00:20:58d'une part, le budget alloué par l'Union européenne
00:21:02pour la protection des frontières est infiniment faible,
00:21:05on est à 3% du budget européen, parce que les pays d'Europe du Nord,
00:21:09notamment, ne veulent pas mettre davantage d'argent au pot commun
00:21:13pour aider les pays d'Europe du Sud, donc l'Italie, la Grèce, l'Espagne,
00:21:16qui sont les pays qui sont le plus en difficulté d'un point de vue sécuritaire,
00:21:19puisque ce sont ceux qui sont les plus pauvres et qui ont les Etats les plus pauvres.
00:21:22Et donc, ça amène un deuxième point, c'est que pour pouvoir justement
00:21:26renforcer les moyens de la protection des frontières et pour pouvoir mettre en œuvre
00:21:29un blocus naval aux frontières en Méditerranée,
00:21:33il faut que les pays d'Europe du Nord jouent davantage le jeu.
00:21:36Et si les pays du Nord ne jouent pas suffisamment le jeu,
00:21:39il y en a marre que ceux qui veulent l'immigration n'en subissent pas les conséquences.
00:21:43Il faut que les pays européens du Sud fassent en sorte de faire remonter,
00:21:47comme aux Etats-Unis, les migrants vers ces pays-là,
00:21:51vers l'Allemagne, vers la Suède, puisque de toute façon,
00:21:53c'est vers là que ces pays-là, c'est les migrants, veulent aller.
00:21:56Et donc ensuite, après, instaurer un rapport de force pour que ces pays-là
00:21:59puissent financer davantage la protection aux frontières.
00:22:01Allez, on va parler à présent de la rentrée scolaire qui concerne
00:22:04de nombreuses familles qui nous regardent en ce moment même.
00:22:07On est à deux jours de cette rentrée scolaire et certaines familles ont décidé
00:22:10de faire instruction à domicile, comme chaque année.
00:22:14Mais depuis la loi d'août 2021, qui encadre l'instruction en famille,
00:22:17il est plus difficile de choisir ce mode d'enseignement.
00:22:20Une vingtaine de familles en ce moment de l'Académie de Créteil s'est vue
00:22:23refuser ce mode d'instruction.
00:22:25Et le tribunal examine en ce moment même, depuis jeudi,
00:22:28leur recours et certaines de ces familles se disent prêtes même à braver la loi.
00:22:32Alors, une équipe de CNews a rencontré des parents qui ont choisi
00:22:35ce mode d'enseignement à domicile.
00:22:37Alors, vous allez l'entendre non pas pour une question religieuse,
00:22:40mais bien pour l'épanouissement de leur enfant.
00:22:43Audrey Legray et Célia Gréard.
00:22:45Une cinq fois de dix, tu mets ton zéro.
00:22:48Tobias, neuf ans, joue au tennis de manière intensive
00:22:52avec treize heures de cours par semaine.
00:22:54Avec l'école à la maison, ses parents peuvent organiser son emploi du temps
00:22:58plus facilement.
00:22:58On a l'avantage d'autonomiser totalement, donc en fonction de ses besoins.
00:23:02S'il y a des fois, il a plus de mal, ce qu'en l'occurrence pour Tobias,
00:23:06il est plutôt doué en mathématiques, donc on va plutôt axer le travail
00:23:10plutôt sur les choses où il y a un peu plus de mal.
00:23:13Et puis, en termes de gestion du temps, en général, on fait deux heures
00:23:18le matin parce que c'est plus facile d'être concentré.
00:23:22Et on fait une heure à une heure et demie l'après-midi,
00:23:24puisqu'après, souvent, il y a des cours de tennis.
00:23:27Une décision qui ravit Tobias.
00:23:29Je préfère l'école à la maison parce que je trouve que je suis plus libre
00:23:33et j'arrive et je suis plus détendue pour faire du sport.
00:23:37Mais les familles peinent de plus en plus à obtenir une autorisation
00:23:40pour enseigner à la maison.
00:23:41Dans le cas de la famille de Tobias, ils n'ont pas obtenu le précieux sésame
00:23:45pour l'année prochaine.
00:23:46Une décision incompréhensible pour les parents.
00:23:49La loi de 2022 a fait passer d'un régime déclaratif où on devait
00:23:54juste déclarer, évidemment, on était contrôlé régulièrement
00:23:58pour vérifier que l'instruction aux familles se faisait bien,
00:24:00à un régime maintenant sous autorisation qui est beaucoup plus difficile à obtenir
00:24:06et qui normalement devrait viser des familles dites séparatistes.
00:24:12Puisque Jean-Michel Blanquer avait bien dit que les familles
00:24:14qui faisaient bien l'instruction aux familles ne seraient pas embêtées.
00:24:17Malheureusement, ces familles sont embêtées.
00:24:20Les parents de Tobias doivent donc passer au tribunal administratif jeudi
00:24:24afin d'obtenir enfin cette dérogation qui leur permettra d'enseigner à la maison.
00:24:30Et beaucoup de familles ont donc le sentiment aujourd'hui de payer pour d'autres
00:24:34face aux risques séparatistes.
00:24:36Oui, et puis il faut quand même rappeler le principe d'être enseignant,
00:24:41c'est d'abord et tout d'être un professionnel de la pédagogie.
00:24:44Et on peut être de très bons parents, on peut avoir une orientation
00:24:48vers la pédagogie.
00:24:50Ce n'est pas possible de penser que surtout à n'importe quel âge,
00:24:54les parents vont être des professionnels de l'éducation et de la compétence.
00:24:58Ça n'a pas de sens.
00:24:59Et surtout lorsque...
00:25:00Donc vous ne croyez pas à cette méthode d'enseignement, c'est ça ?
00:25:03Je ne crois pas à cette capacité même d'enseignement.
00:25:06Peut-être qu'à un certain âge, c'est possible pour les parents.
00:25:09Oui, alors quand on voit la difficulté aujourd'hui des programmes,
00:25:13lorsque l'on voit l'arrivée de l'intelligence artificielle,
00:25:15lorsqu'on voit les difficultés effectivement d'enseigner par exemple
00:25:19Dans les classes primaires, ça reste quelque chose de possible.
00:25:21Mais dans les classes primaires, c'est peut-être pire
00:25:23parce que c'est à ce moment-là que l'on va forger le raisonnement.
00:25:26Ça veut dire que des années, des théories aujourd'hui,
00:25:30et des contre-théories sur l'enseignement,
00:25:31parce que là encore, ce n'est pas si simple sur le plan sociologique.
00:25:36Mais il faut bien considérer que dans l'exemple,
00:25:39alors je ne connais pas bien tout à fait ce cas particulier,
00:25:43mais dans cet exemple-là quand même, le compromis,
00:25:46c'est un compromis de protection de l'enfant.
00:25:48Et ça, c'est nécessaire, de la compétence des parents et le sport.
00:25:52Je ne suis pas sûr que ce soit vraiment la question de l'enseignement.
00:25:55L'enseignement, il doit être fait par des professionnels
00:25:57qui sont formés pour cela.
00:25:58Et à les différents niveaux, on est de moins en moins professionnels,
00:26:02même dans les petites classes où il faut avoir aussi une compétence
00:26:05de pédagogie, d'insertion.
00:26:07Mathieu, aucune réaction rapide.
00:26:08Vous avez le sentiment que ces parents payent pour la loi séparatisme
00:26:12qui ne les concerne pas eux manifestement ?
00:26:14Oui, tout à fait.
00:26:15Pour moi, ils payent.
00:26:16Et surtout, votre raisonnement vaudrait, je ne suis pas tout à fait d'accord,
00:26:20si par cas l'école de la République était une école qui justement
00:26:23permettait le nivellement par le haut, l'éducation à tous les enfants.
00:26:28Or, on a aujourd'hui beaucoup de familles qui fuient l'école,
00:26:31et on avait sorti un rapport sur ce sujet-là,
00:26:33qui fuient l'école malheureusement de la République,
00:26:35y compris les petites classes, parce que soit les enseignants
00:26:38ne sont pas assez performants parce qu'il y a eu une baisse de niveau
00:26:41au niveau des enseignants malheureusement,
00:26:43soit parce que l'école ne répond pas à leurs critères
00:26:48en termes d'accueil des enfants, parce qu'il fait chaud l'été,
00:26:51froid l'hiver, soit parce qu'il y a de l'insécurité à l'école.
00:26:54Et donc, on a de plus en plus de familles,
00:26:56et notamment des familles de classe moyenne et de classe populaire,
00:26:58qui fuient malheureusement l'école de la République
00:27:00et qui cherchent de nouvelles méthodes, en l'occurrence l'école à la maison.
00:27:03Pas que, mais ça en fait partie.
00:27:05On va devoir marquer une courte pause, on revient dans quelques minutes.
00:27:07On continuera à débattre de tous ces sujets.
00:27:09On évoquera notamment cette question.
00:27:11Faut-il systématiquement expulser les délinquants multirécidivistes étrangers ?
00:27:14C'est la question que je vous pose, quatre jours après la mort du gendarme
00:27:17Éric Comines lors d'un refus d'obtempérer.
00:27:19On verra ce que dit la loi sur ce sujet
00:27:21dès le début de notre prochaine édition, à tout de suite.
00:27:27De retour dans votre matinale week-end,
00:27:29toujours avec ce plateau qui m'accompagne,
00:27:31composé d'Augustin Donadieu, de maître Alain Bensoussan,
00:27:33de Mathieu Hoque, secrétaire général du Cercle de réflexion Le Millénaire,
00:27:37et Humbert Anglaise, journaliste au JDD.
00:27:39Voici tout de suite les titres de votre journal de 6h30.
00:27:42Faut-il systématiquement expulser les délinquants multirécidivistes étrangers ?
00:27:47C'est la question que l'on se pose ce matin,
00:27:49quatre jours après la mort du gendarme Éric Comines
00:27:52lors d'un refus d'obtempérer.
00:27:53Le conducteur du véhicule, un Capverdien de 39 ans,
00:27:56en situation régulière, avait déjà été condamné à dix reprises.
00:28:00On verra ce que dit la loi sur ce sujet dès le début de cette édition.
00:28:04Alors qu'on attend la fumée blanche de l'Elysée ce week-end,
00:28:06avec la nomination d'un Premier ministre,
00:28:08sept Français sur dix ne font pas confiance en Emmanuel Macron
00:28:12pour nommer un gouvernement qui correspond à leurs attentes.
00:28:15C'est le résultat d'un sondage paru dans le Figaro,
00:28:18et on en parle avec Humbert Anglaise sur ce plateau,
00:28:21et mes invités qui commenteront bien évidemment.
00:28:23Et puis notre reportage ce matin dans un quartier de la Garenne-Colombe,
00:28:26envahis par les rats, ils sont partout dans les rues, les poubelles, les jardins.
00:28:29Les habitants sont apeurés et désarmés face à ce phénomène.
00:28:32Nous nous sommes rendus sur place.
00:28:35Encore un refus d'obtempérer qui aurait pu coûter la vie à un membre des forces de l'ordre.
00:28:42Un policier traîné sur plusieurs mètres par un chauffard,
00:28:44ça s'est passé à vingles dans le Pas-de-Calais hier matin.
00:28:47Oui, les faits se sont déroulés vers deux heures du matin.
00:28:50Les forces de l'ordre intervenaient sur une Rix lorsqu'ils ont voulu contrôler
00:28:54un véhicule roulant à vive allure dans le même quartier.
00:28:57Le chauffard a alors accéléré.
00:28:59Il est toujours recherché à l'heure actuelle par les forces de l'ordre.
00:29:03Le fonctionnaire a quant à lui été blessé au genou et au cervical.
00:29:06Il a été transporté à l'hôpital.
00:29:08Voilà qui intervient quatre jours après la mort du gendarme Eric Comines
00:29:11lors d'un refus d'obtempérer.
00:29:13Cette question qui revient aussi dans le débat cette semaine,
00:29:16faut-il systématiquement expulser des délinquants multirécidivistes étrangers ?
00:29:20On s'interroge ce matin sur ce que dit la loi française.
00:29:23Le conducteur du véhicule, un Capverdien de 39 ans, était en situation régulière.
00:29:27Il avait déjà été condamné à dix reprises.
00:29:29Son dossier comportait plusieurs mentions pour conduite en état d'ivresse.
00:29:33Alors la justice peut-elle le renvoyer dans son pays ?
00:29:36Est-il expulsable ?
00:29:38Éléments de réponse avec Juliette Saadat.
00:29:42Au lendemain du drame qui a coûté la vie du gendarme Eric Comines à Mougins,
00:29:46le ministre démissionnaire de l'Intérieur dressait le profil du chauffard.
00:29:51Il s'agit d'un Capverdien qui est étranger et régulier sur le sol national,
00:29:55qui avait son permis de conduire mais qui avait de nombreux faits de délit routier.
00:29:59Notamment de refus d'obtempérer.
00:30:01Alors que risque ce multi-récidiviste, étranger en situation régulière sur le sol français ?
00:30:07Dans le cas des espèces, la personne en cours de peine qui sent au-delà d'une peine d'emprisonnement de trois ans,
00:30:13donc il peut faire l'objet, à titre d'une peine complémentaire, d'une interdiction du territoire français.
00:30:18Alors l'interdiction du territoire français, il faut savoir qu'elle est prévue de manière soit définitive,
00:30:24soit jusqu'à dix ans.
00:30:26Alors il faut faire une analyse, bien évidemment, de la situation personnelle.
00:30:31Le rôle du juge dans le prononcer de cette peine, je dirais, à titre complémentaire,
00:30:35sera de faire une balance entre sécuriser la société française et l'atteinte à la vie privée et familiale de l'étranger.
00:30:43C'est-à-dire qu'on va prendre en considération les liens qui la tissent en France et notamment,
00:30:47ça sera la vie familiale, s'il a des enfants qui sont scolarisés, s'il a une concubine ou une épouse
00:30:54et notamment la situation aussi professionnelle.
00:30:57Le parquet précise que le suspect, déjà condamné à dix reprises par le passé, a exécuté l'ensemble de ses peines,
00:31:03notamment deux mois de détention à domicile sous surveillance électronique
00:31:07et une suspension de permis de quatre mois et 600 euros d'amende.
00:31:14Maître Alain Bensoussan, ce qu'on réalise, c'est qu'un certain nombre de critères vont potentiellement rentrer en compte
00:31:18s'il doit être pris une décision ou pas d'expulser cet individu de notre pays.
00:31:23Est-ce que, selon vous, il faut être plus ferme quant à l'expulsion des délinquants multirécidivistes étrangers ?
00:31:29La première réponse, ce serait répondre oui, bien évidemment, mais il faut nuancer dans ce domaine-là.
00:31:36Le juge, lorsqu'il est face à cette situation, comme il a été montré dans le reportage,
00:31:42il faut donner une réponse non pas uniquement sociétale, mais une réponse personnelle.
00:31:47Et effectivement, si c'est un père de famille, s'il a des enfants, peut-être même une épouse,
00:31:54en France, c'est cet équilibre-là, c'est un équilibre de vie.
00:31:57S'il était français, il ne serait pas expulsable, mais s'il est étranger, il le deviendrait.
00:32:02Ce n'est pas si sûr que ça.
00:32:04Ce qui est important ici, c'est que cette réponse soit compréhensible par tout le monde.
00:32:09Et aujourd'hui, c'est un problème de transparence.
00:32:11C'est pourquoi il peut commettre en France tant d'infractions et qu'on ne sait pas où se situe sa vie privée.
00:32:19Il y a une protection à la vie privée, mais il y a aussi une protection à la compréhension de l'acte.
00:32:24On ne peut pas supporter que des personnes qui ont été accueillies en France
00:32:27puissent commettre comme ça 20, 10, 15, plus de 3 ans à chaque fois de potentialité de condamnation.
00:32:36Il semblerait qu'il ait fait deux mois de prison à domicile ou un bracelet.
00:32:44Dans tous les cas de figure, on doit comprendre pourquoi on en est là.
00:32:49Mathieu Hocq.
00:32:50Oui, alors je pense que là-dessus, il faut effectivement être beaucoup plus ferme avec les criminels étrangers,
00:32:55notamment parce que ça pose une question de doctrine et de l'image qu'on veut renvoyer de notre propre pays.
00:33:01L'immigration, il faut qu'elle remplisse deux objectifs.
00:33:04Il faut que la personne qui arrive dans notre pays remplisse deux objectifs.
00:33:07Un, d'une part, qu'elle soit utile au pays, c'est-à-dire qu'il contribue à la vie de la nation,
00:33:12qu'il travaille, qu'il ait un emploi, etc., mais également qu'il soit en capacité de s'assimiler.
00:33:17Or, la problématique que pose quand même la criminalité est multirécidiviste.
00:33:21Là, on est quand même face à un quelqu'un qui dit condamnation.
00:33:24Donc, c'est quelque chose qui est quand même impressionnant.
00:33:28Lorsqu'on en est un délinquant multirécidiviste,
00:33:30est-ce que cela démontre une volonté de votre part, manifestement, d'appartenir à la nation ?
00:33:36Parce que lorsque vous pratiquez des choses criminelles ou de délinquance,
00:33:40vous, d'une certaine façon, pourrissez la vie des personnes qui vous accueillent.
00:33:46Au minimum, vous vous placez en dehors de la société.
00:33:48Vous vous placez en dehors de la société.
00:33:49Donc, pour moi, la question n'est pas est-ce qu'il faut davantage expulser les récidivistes ?
00:33:53Oui, la réponse est oui.
00:33:54C'est plutôt comment ?
00:33:55Et là-dessus, il faut absolument que l'État,
00:33:57qui est impuissant sur la manière de faire exécuter les obligations de quitter le territoire français,
00:34:01puisse donner les moyens de davantage pouvoir expulser les gens
00:34:05lorsque un juge, justement, administratif, prononce une mesure de QTF.
00:34:10Et donc, là-dessus, ça veut dire libérer les verrous qui sont liés aux QTFs,
00:34:13notamment administratifs, puisqu'on a aujourd'hui 20% des QTFs
00:34:16qui ne sont pas appliqués à cause de vices de procédures,
00:34:19parce que l'administration s'autobloque d'une certaine façon.
00:34:23Et puis, d'autre part, revoir la question de l'obtention des laissés-passés consulaires
00:34:28et donc de notre diplomatie à l'égard des pays dont s'autoréginaire ces ressortissants.
00:34:33Et concernant la sanction, puisque cet homme a été condamné à dix reprises,
00:34:37il était manifestement toujours en détention de son permis de conduire.
00:34:41Là aussi, la justice doit être plus rapide, plus ferme ?
00:34:45N'oublions pas qu'il a été condamné.
00:34:47Et si un juge a constaté qu'il a exécuté sa peine,
00:34:52je ne dis pas qu'il y a un droit à l'oubli,
00:34:54mais il y a un droit de compréhension par rapport à sa vie privée.
00:34:58Oui, il faudrait expulser tous ces délinquants,
00:35:00bien évidemment, il n'est pas question de se poser à cela.
00:35:03Il est question simplement de remarquer que si, à un moment donné,
00:35:07la justice a indiqué que, malgré dix fois son droit,
00:35:11alors qu'elle pouvait l'expulser,
00:35:13son droit à l'existence encore de pouvoir être en France,
00:35:17c'est que cette vie privée était importante.
00:35:19Et là, je pensais notamment à la détention du permis de conduire aussi.
00:35:22Est-ce que là aussi, après dix...
00:35:25C'est là où moi je partage.
00:35:27La réponse, elle est sociétale, c'est qu'il faut l'empêcher,
00:35:30bien évidemment, de continuer à faire ce type d'infractions.
00:35:34Et là, c'est au niveau du permis de conduire.
00:35:37Cet homme n'aurait pas dû avoir l'autorisation
00:35:39de conduire son véhicule à ce moment-là, clairement.
00:35:41Et ça, ça n'a rien à voir avec la vie privée, vous voyez.
00:35:44Amber Anglaise.
00:35:44J'ai une petite question pour faire le lien avec l'interview de Nicolas Sarkozy.
00:35:48Il évoque ce drame en disant que si les peines planchées
00:35:53qu'il avait instaurées lorsqu'il était président de la République
00:35:56n'avaient pas été supprimées par François Hollande,
00:36:00il n'aurait vraisemblablement pas été en liberté.
00:36:03Qu'est-ce que vous en pensez, Maître ?
00:36:04Les peines planchées, c'est vrai que moi je les déteste.
00:36:10À chaque fois, il y a une réponse sociétale.
00:36:12Il faut supprimer le permis de conduire, oui.
00:36:16Il ne faut peut-être pas accepter 5, 6, 7, 8, mettre un lien en maximum, oui.
00:36:21Oui pour le plafond, non pour le plancher.
00:36:23Car la peine planchée, elle ne prend plus en compte
00:36:26la personnalité de la peine, la personne qui est devant vous.
00:36:29Et à chaque fois qu'on a une réponse sociétale,
00:36:32la réponse judiciaire, elle est nécessairement personnalisée.
00:36:35Et lorsque vous mettez une peine planchée,
00:36:37vous condamnez tous ceux qui pourraient avoir une raison
00:36:39de pouvoir continuer à rester ou de pouvoir avoir le droit,
00:36:43je ne dis pas de refaire une infraction, pas du tout,
00:36:45mais de pouvoir prouver qu'ils peuvent demain ne pas en refaire.
00:36:48Donc les peines planchées, c'est quelque chose qui est étranger
00:36:52au droit humain et à la personnalisation des peines.
00:36:55Je suis gêné, vous voyez.
00:36:57Oui pour un plafond encore plus, peut-être plus fort, bien évidemment.
00:37:01Il n'est pas question d'admettre une délinquance.
00:37:04Mais laissons la possibilité à notre justice de rester humaine.
00:37:08Je ne suis pas tout à fait d'accord.
00:37:09Je vais y rester avec un exemple.
00:37:11C'est pour moi la peine planchée, d'une certaine façon,
00:37:14elle permet ce qu'on appelle l'effectivité de la peine
00:37:16et surtout, elle permet d'arriver très rapidement,
00:37:18dès qu'il y a un premier délit,
00:37:20donc une première culpabilité qui est démontrée,
00:37:24de pouvoir justement frapper les délinquants.
00:37:27Pourquoi ? Parce que je trouve que c'est important
00:37:29parce qu'on a aujourd'hui une délinquance
00:37:30qui se juvénilise de plus en plus.
00:37:32On a de plus en plus de jeunes qui sont délinquants.
00:37:34J'en veux pour preuve un chiffre,
00:37:35notamment quand on regarde la comparaison
00:37:37des interpellations lors des émeutes entre 2005 et 2023.
00:37:42En 2005, on avait moins de 20% des émeutiers qui étaient mineurs.
00:37:46Or aujourd'hui, on en a plus de 50%.
00:37:48Donc avec des jeunes qui sont de plus en plus violents,
00:37:50je pense qu'il faut revenir sur ce type de mécanisme.
00:37:53Et qui n'ont plus peur de la sanction.
00:37:54Et qui n'ont plus peur de la sanction, avoir justement une réponse,
00:37:56du coup, comme vous l'avez appelé, sociétale,
00:37:58qui permet justement globalement de répondre collectivement
00:38:01à un problème qui est posé par la société.
00:38:03Puisqu'aujourd'hui, on n'est plus sur des phénomènes d'effet d'hiver.
00:38:07On est sur des faits aujourd'hui de société.
00:38:09Allez, on avance avec ces 50 jours bientôt.
00:38:12Bientôt 50 jours que la France n'a plus de Premier ministre.
00:38:14De retour en France après un voyage en Serbie,
00:38:16Emmanuel Macron assure faire tous les efforts pour faire le bon choix.
00:38:20Et le président de la République devrait prendre sa décision ce week-end.
00:38:24L'Élysée promet d'aller vite, mais en attendant,
00:38:26les Français s'impatientent.
00:38:28Selon une enquête publiée par nos confrères du Figaro,
00:38:317 Français sur 10 ne font pas confiance au chef de l'État
00:38:35pour nommer un gouvernement qui correspond à leurs attentes.
00:38:38Écoutez toutes ces explications de Goderic Bey.
00:38:43Impatience et frustration, voilà le ressenti des Français.
00:38:46Selon un sondage Odoxa Backbone pour le Figaro,
00:38:4974% des Français ne font pas confiance au chef de l'État
00:38:53pour nommer un gouvernement qui correspond à leurs attentes.
00:38:56Pour certains, la classe politique et Emmanuel Macron
00:38:59sont déconnectés des réalités.
00:39:00Les dirigeants, surtout le président,
00:39:03deviennent un peu déconnectés du peuple.
00:39:07On ne sait pas réellement s'il écoute la France maintenant,
00:39:10le peuple français.
00:39:11Plus de deux mois après les élections législatives,
00:39:14le nouveau Premier ministre n'a toujours pas été nommé.
00:39:17Une déception pour des citoyens qui s'étaient particulièrement mobilisés.
00:39:20Si on avait eu une réponse tout de suite,
00:39:22s'il y avait eu un gouvernement, si c'était fait plus rapidement,
00:39:25je pense que je n'aurais pas lâché.
00:39:27Beaucoup de mon entourage a arrêté de regarder la politique.
00:39:30On a arrêté de suivre parce que ça prend un peu trop de temps.
00:39:32Mais les avis sont partagés quant à l'attitude du président.
00:39:35La moitié des Français voudraient nommer un Premier ministre au plus tôt,
00:39:39tandis que les autres souhaitent qu'Emmanuel Macron
00:39:41s'assure que la prochaine équipe gouvernementale
00:39:44ne sera pas censurée dans les semaines qui suivent sa nomination.
00:39:47Prendre du temps, je pense que c'est une bonne idée,
00:39:49mais on ne le sait pas, donc on attendra de voir ce que ça donne.
00:39:52Alors que le gouvernement est démissionnaire depuis 46 jours,
00:39:56la liste des noms évoqués pour Matignon continue de s'élargir
00:39:59et de creuser le doute entre les partis politiques.
00:40:03– Amber Anglaise, pourquoi les Français n'ont-ils pas confiance
00:40:05en Emmanuel Macron pour former un nouveau gouvernement ?
00:40:09– Parce qu'ils ne sont pas idiots.
00:40:11Ils ont bien vu que ça fait quand même plusieurs semaines
00:40:14que malgré tout ce qu'en dit Emmanuel Macron,
00:40:16il a encore dit cette semaine, vous ne voyez pas tout,
00:40:18vous ne savez pas tout, mais en coulisses, beaucoup de choses se passent,
00:40:21on avance, on négocie, on discute.
00:40:23En réalité, ils voient que la situation…
00:40:25Qui peut dire aujourd'hui qu'on est beaucoup plus avancé
00:40:28qu'au soir du 7 juillet, du deuxième tour de l'élection législative ?
00:40:32Oui, il y a eu quelques signaux, il y a eu le tour de piste de Lucie Castex,
00:40:37il y a eu le nouveau Front populaire et tout ça.
00:40:39– Mais surtout, plus on attend, plus on a des candidatures qui se déclarent
00:40:42et parfois même improbables.
00:40:44– Oui, on va bientôt arriver à Roselyne Bachelot et Jean-François Plassé peut-être.
00:40:50On a des noms assez folkloriques qui sortent, mais en tout cas ce qui est frappant…
00:40:55– Je n'ai pas voulu citer de noms, je ne me suis pas mouillé mais…
00:40:58– Pardonnez-moi, j'aurais toujours cité d'autres, rien de personnel.
00:41:01Non mais ce qui est frappant dans ce sondage, c'est qu'autant la gauche divise,
00:41:05il y a 53% des Français qui approuvent la décision de ne pas avoir nommé Lucie Castex,
00:41:09mais 46% qui la contestent, ce qui est plus que l'étiage du nouveau Front populaire.
00:41:16Sur la manifestation qui est annoncée le 7 septembre,
00:41:18les Français sont aussi assez partagés d'après cette étude.
00:41:21En revanche, Emmanuel Macron ne fait pas l'unanimité,
00:41:24mais quand même coalise une forte majorité.
00:41:27Il y a deux tiers des Français dans cette étude
00:41:29qui considèrent qu'il est le principal responsable de la situation.
00:41:31Et surtout sur les 74% qui pensent qu'il ne pourra pas nommer un gouvernement,
00:41:37qui n'ont pas confiance dans ses capacités à nommer un gouvernement
00:41:39qui répondent à leurs attentes,
00:41:41il y en a 39% qui n'ont pas du tout confiance.
00:41:44Et donc c'est quand même énorme.
00:41:46– Oui, c'est un score assez élevé.
00:41:47– Et sur les 26% qui gardent une certaine confiance,
00:41:49qui correspond à peu près au socle qui reste sympathisant
00:41:53d'Emmanuel Macron du Bloc central,
00:41:55il n'y en a que 6% qui lui font tout à fait confiance,
00:41:58contre 20% qui ont plutôt confiance.
00:42:00– Et ça risque de poser un problème de légitimité
00:42:04du gouvernement qui sera nommé dans quelques jours ?
00:42:06– Tout à fait, et le problème de légitimité,
00:42:09il vient parce que c'est Emmanuel Macron qui nomme.
00:42:11Emmanuel Macron aujourd'hui, il souffre d'un déficit évident,
00:42:16comme vous l'avez rappelé, même d'une cote de popularité,
00:42:18avec foncièrement, il y a 2 Français sur 3
00:42:20qui sont très mécontents de l'action d'Emmanuel Macron,
00:42:23que ce soit dans son bilan ou ses choix politiques,
00:42:26notamment le choix de la dissolution.
00:42:28Donc ça démontre quand même que les Français en ont assez d'Emmanuel Macron
00:42:31et surtout c'est que ça démontre que les Français considèrent
00:42:34qu'il n'a pas entendu le message qu'ils lui ont adressé à plusieurs reprises.
00:42:38Les Français depuis juin 2022 ont dit à Emmanuel Macron,
00:42:41certes nous vous avons réélu Monsieur le Président de la République,
00:42:44parce que nous vous avons réélu pour justement défendre la France
00:42:47face aux crises, face à la guerre en Ukraine, face à la crise sanitaire,
00:42:51parce qu'on considère que c'était mieux que ce soit vous
00:42:53plutôt que Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen.
00:42:55En revanche, sur votre projet politique, en juin 2022,
00:42:58ils ont déjà dit Monsieur le Président de la République,
00:43:00il faut partager le pouvoir.
00:43:01C'est pour ça qu'ils l'ont mis en majorité relative dès juin 2022.
00:43:05Et force est de constater que pendant 2 ans,
00:43:07il n'a pas entendu ce message-là puisqu'il a gouverné seul,
00:43:10avec justement cet épisode de la loi à la réforme sur les retraites,
00:43:13où il l'a fait passer seul.
00:43:14Et donc, quand il pose la question aux Français,
00:43:17après les élections européennes,
00:43:18quelles clarifications politiques vous voulez ?
00:43:20Forcément que les Français vont voter en sa défaveur.
00:43:24Et c'est pour ça qu'Emmanuel Macron et le parti présidentiel
00:43:27qui a enregistré les pires claques électorales pour un parti présidentiel
00:43:31et surtout qui a enregistré le pire démembrement de sa majorité
00:43:36puisqu'il a perdu plus de 100 sièges.
00:43:386h46, sur CNews, le rappel de l'actualité.
00:43:40Augustin, donne adieu.
00:43:44La petite Camilia, 7 ans, percutée par une moto à Valoris,
00:43:47ne se réveillera pas.
00:43:49Son père a écrit un message sur les réseaux sociaux.
00:43:51« Camilia ne reviendra pas parmi nous.
00:43:53Les médecins nous ont dit qu'il n'y a plus d'espoir.
00:43:55Le sang n'arrive plus au cerveau depuis un bon moment.
00:43:58La vie n'est pas juste », a-t-il écrit.
00:44:00Le conducteur de l'engin de 19 ans a été interpellé
00:44:03et placé en garde à vue.
00:44:04Il n'était pas positif à l'alcool ni au stupéfiant.
00:44:08Une attaque au couteau en Allemagne a fait 5 blessés.
00:44:11La suspecte, une femme de 32 ans, a poignardé plusieurs personnes
00:44:15dans un bus à Siéguin, dans l'ouest du pays.
00:44:18Le pronostic vital de 3 des 5 victimes est engagé.
00:44:23Il n'y aurait pas d'élément allant dans le sens
00:44:25d'une attaque terroriste, selon la police.
00:44:29Et Vladimir Poutine va-t-il être arrêté ?
00:44:31La Cour pénale internationale a émis un mandat d'arrêt
00:44:34à l'encontre du chef du Kremlin.
00:44:36Il est attendu mardi en Mongolie,
00:44:38le premier pays membre de la Cour pénale internationale.
00:44:41L'Ukraine demande son arrestation immédiate sur le territoire.
00:44:44Moscou se dit serein.
00:44:49La France est-elle l'Eldorado espérée par les migrants
00:44:52qui arrivent dans notre pays ?
00:44:53Pas vraiment, si l'on en croit une étude de l'INSEE.
00:44:56Pour les migrants africains, par exemple,
00:44:58leur arrivée en France est le plus souvent synonyme
00:45:01de déclassement, beaucoup plus que pour ceux
00:45:03qui viennent d'autres continents.
00:45:05Les explications de Juliette Saadat.
00:45:09Un sentiment de déclassement partagé par 30%
00:45:12des travailleurs immigrés d'origine africaine.
00:45:15Même après 20 ans sur le sol français,
00:45:17ils sont nombreux à considérer qu'ils occupent un poste
00:45:20en dessous de leur niveau de compétence,
00:45:23en cause notamment un problème de reconnaissance
00:45:26des diplômes étrangers.
00:45:27Au-delà du manque de reconnaissance des diplômes,
00:45:29qui est un aspect formel, il y a des écarts objectifs
00:45:33entre la qualité de la formation dans le système
00:45:36académique et universitaire français ou européen d'une part,
00:45:39et dans celui des pays d'origine d'autre part.
00:45:40Il y a aussi la question de la maîtrise de la langue française,
00:45:43qui est évidemment un déterminant important
00:45:46pour un ensemble de métiers, la majorité des métiers,
00:45:48et qui peut altérer le bénéfice qu'on peut tirer
00:45:52de certaines compétences quand on n'est pas en mesure
00:45:54de s'exprimer de manière aussi fluide en français.
00:45:57L'insertion professionnelle, un défi pour ces nouveaux arrivants,
00:46:00trop souvent peu qualifiés.
00:46:02En fait, on a des pointes d'immigrés non qualifiés,
00:46:05notamment dans les immigrations originaires d'Afrique.
00:46:07On a environ, selon l'INSEE, 54% des immigrés originaires
00:46:11d'Afrique sahélienne qui n'ont aucun diplôme
00:46:13ou seulement un niveau brevet CEP, ce qui est parmi les niveaux records.
00:46:16Et là, on est sur des éléments objectifs qui vont au-delà du ressenti
00:46:20et qui emportent des conséquences importantes pour la nature
00:46:23de l'immigration en France et la capacité d'intégration
00:46:26de cette immigration sur le marché du travail.
00:46:28Selon l'INSEE, lorsqu'ils sont en recherche d'emploi,
00:46:31les immigrés rencontrent davantage de difficultés à trouver un travail
00:46:34que les non-immigrés.
00:46:35Leur taux de chômage est aussi plus élevé.
00:46:3811% pour les hommes et 12% chez les femmes,
00:46:41contre 7% parmi les non-immigrés.
00:46:45Et puis, dans le reste de l'actualité,
00:46:46des habitants désarmés par la présence de rats.
00:46:48Ça se passe à la Garenne-Colombe.
00:46:50Oui, dans les rues, dans les parcs, les balcons et même dans les voitures.
00:46:53Les rongeurs sont partout dans le quartier des Champs-Philippes.
00:46:56Les habitants vivent un véritable cauchemar.
00:46:59La ville est pourtant dératisée deux fois par an,
00:47:01selon le maire, mais sans résultat cette année.
00:47:03Bande bagaille s'est rendue avec le récit de Charles Poussin.
00:47:07Ils élisent domicile dans les parcs,
00:47:09détruisent les poubelles et se rendent parfois même chez les habitants.
00:47:12Le quartier du Champs-Philippes, à la Garenne-Colombe,
00:47:14est infesté par les rats.
00:47:15Les Garennois doivent cohabiter avec ces rongeurs,
00:47:17mais après plusieurs mois, ils n'en peuvent plus.
00:47:20Déjà, là, c'est tous les trous, ça.
00:47:21Tous les trous, là, c'est les rats, là.
00:47:23Ils mangent tout à l'intérieur.
00:47:25Ils font des trous dans toutes les poubelles du quartier.
00:47:27Et c'est n'importe quoi.
00:47:28Ils vont sous les voitures.
00:47:30Ils mangent même les câbles des voitures.
00:47:33Ah non, on est envahis.
00:47:34Et moi, le soir, je ne sors plus.
00:47:35À partir de 17h30, 18h grand maximum, je rentre.
00:47:39Pour faire face à la situation, la mairie a pris les devants.
00:47:42La ville a changé les conteneurs, nettoyé les locales poubelles,
00:47:44mais la situation perdure.
00:47:46On a saisi le bailleur.
00:47:48Ça fait une semaine qu'ils sont venus sur place,
00:47:52qu'ils nous ont dit qu'ils allaient faire le nécessaire.
00:47:54Au bout d'une semaine, rien n'a été fait.
00:47:56Donc, je rappelais le bailleur pour qu'il intervienne
00:48:01dès cette semaine, sans plus tarder,
00:48:04puisque nous, nous avons pris la décision
00:48:07de changer tous les conteneurs de cette résidence.
00:48:10La maire de La Garenne-Colombe, Monique Rimbaud,
00:48:12assure que la mairie met tout en œuvre
00:48:13pour que la situation soit réglée dans les plus brefs délais.
00:48:19Allez, on va passer à la page sport à présent.
00:48:27Retrouvez votre programme avec Original.
00:48:30Le nouveau parfum Lacoste.
00:48:31Votre programme commence dans 8 secondes.
00:48:34Un temps record pour transformer votre canapé en vrai lit.
00:48:37Votre programme avec La Maison Convertible.
00:48:41Et on commence cette page sport avec les Jeux paralympiques
00:48:44et une deuxième médaille d'or pour la France.
00:48:46Effectivement, le paracycliste Alexandre Léauté
00:48:48a remporté l'or en épreuve de poursuite.
00:48:51Après avoir établi un record du monde en qualification,
00:48:54le Français a fait un peu moins bien.
00:48:56En finale, mais a nettement dominé son adversaire belge
00:48:59pour remporter un nouveau titre,
00:49:013 ans après son sacre à Tokyo.
00:49:08Et puis au total, 6 médailles ont été décrochées
00:49:10par la délégation française ce vendredi.
00:49:11Effectivement, après un joli parcours,
00:49:13Djélika Diallo s'est offert l'argent en para taekwondo
00:49:16chez les moins de 65 kg.
00:49:18À 46 ans, Tanguy Delaforest a obtenu la médaille d'argent
00:49:22en para tir sportif à Châteauroux.
00:49:24L'argent également pour le paranage Hector Deneyer,
00:49:2719 ans, sur le 100 m brasse.
00:49:29Toujours en attation, Alex Portal a décroché
00:49:32la médaille de bronze sur 100 m d'eau,
00:49:34sa deuxième récompense dans ses Jeux paralympiques.
00:49:37Et enfin, en para tennis de table,
00:49:38la paire composée de Fabien Lamiro et de Julien Michaud
00:49:42s'empare du bronze après leur défaite en demi-finale.
00:49:45Et on va voir le tableau des médailles tout de suite.
00:49:47La France, elle occupe le 7e rang avec 9 médailles,
00:49:512 en or, 5 en argent et 2 en bronze.
00:49:55Et un dernier mot de football, peut-être pour finir.
00:49:57Lyon et Nice sont plus soufflés pour la Ligue Europa.
00:49:59Effectivement, les deux représentants français
00:50:01dans la compétition ont plutôt été ménagés
00:50:03par le tirage au sort de la première phase.
00:50:06Il a été effectué à Monaco.
00:50:08Vous avez toutes les explications avec Vincent Petitbeste.
00:50:13Le tirage au sort de la Ligue Europa a rendu son verdict.
00:50:16Nice et Lyon connaissent leurs 8 adversaires
00:50:18dans ce nouveau format calqué sur celui de la Ligue des champions.
00:50:21L'OL a échappé au cador du chapeau 1,
00:50:23mais affrontera tout de même en saison régulière.
00:50:25Francfort et les Rangers s'affichent de la finale en 2022.
00:50:28Au programme des Lyonnais à domicile,
00:50:30il y aura aussi la réception de l'Olympiakos,
00:50:32dernier vainqueur de la Ligue Europa conférence,
00:50:35et un remake du très chaud quart de finale
00:50:36face au Besiktas en 2017.
00:50:39Comme Lyon, Nice affrontera les Rangers, mais à domicile.
00:50:42Autre grosse affiche à l'Allianz Riviera,
00:50:44la réception de la Real Sociedad,
00:50:46éliminée en 8e de finale de la Ligue des champions
00:50:48par le PSG l'année dernière.
00:50:50A l'extérieur, les aiglons se déplaceront en Italie
00:50:52sur le terrain de la Lazio,
00:50:54mais aussi en Hongrie, en Belgique et en Suède.
00:50:57Il faudra en revanche patienter pour connaître
00:50:59le calendrier détaillé de Nice et Lyon en Ligue Europa.
00:51:03Votre programme est fini depuis 8 secondes.
00:51:06Un temps record pour transformer votre canapé en vrai lit.
00:51:09Votre programme avec la Maison Convertible.
00:51:12C'était votre programme avec Original.
00:51:18Le nouveau parfum Lacoste.
00:51:20Allez, un grand merci à Alain Bensoussan
00:51:22qui nous a accompagné pour cette première heure d'information.
00:51:25Merci à vous. Restez avec nous sur CNews.
00:51:27Dans quelques minutes, on reviendra sur la détresse
00:51:29du père de Camilia. Il n'y a plus d'espoir selon lui
00:51:31pour la survie de sa fille de seulement 7 ans
00:51:33renversée par un motard, un délinquant à Valoris
00:51:36dans les Alpes-Maritimes.
00:51:38Nous serons dans quelques minutes avec Laurent Alcaraz
00:51:40du syndicat de police Alliance.
00:51:42A tout de suite.
00:51:466h57 sur CNews. Votre météo des plages.
00:51:51La météo des plages avec BDOR.fr.
00:51:53L'agence BDOR vous propose l'achat de pièces d'or
00:51:55et lingots d'or. L'agence BDOR,
00:51:57partenaire de votre nouvelle épargne.
00:52:00Un risque d'averses localisés sur certaines plages du nord
00:52:02ce samedi. Mais des températures en hausse.
00:52:0426 degrés à Deauville et à Honfleur.
00:52:06Même météo pour le nord de l'océan.
00:52:0824 prévus à La Baule.
00:52:1019 degrés pour vous baigner.
00:52:12Lundi suivi sera modéré de 5.
00:52:14De fortes précipitations sont annoncées
00:52:16dans la nuit de samedi à dimanche sur la côte aquitaine.
00:52:18Mais en attendant, vous profiterez d'un magnifique soleil
00:52:20parfois voilé dans l'après-midi.
00:52:22Et de la chaleur. 28 pour Arcachon.
00:52:24Après quelques entrées maritimes dans l'extrême-sud,
00:52:26un soleil voilé sur certaines plages
00:52:28de Méditerranée. Une mer à 23 degrés.
00:52:306 en moyenne pour l'index UV.
00:52:32Enfin, des nuages en altitude de la côte d'Azur
00:52:34à la Corse. Et toujours ces très fortes chaleurs
00:52:36sur la Serviette. Un index UV raisonnable
00:52:38sous le soleil voilé. Mais prudence quand même.
00:52:40Nous avons relevé plus de 30 degrés dans l'eau
00:52:42vers Nice.
00:52:46La météo des plages avec BDR.fr
00:52:48L'agence BDR vous propose l'achat de pièces d'or
00:52:50et lingots d'or. L'agence BDR, partenaire
00:52:52de votre nouvelle épargne.
00:52:546h58 sur CNews.
00:52:56Bienvenue dans votre matinale
00:52:58week-end à tous ceux qui se réveillent.
00:53:00On continue à vous donner, livrer,
00:53:02vous délivrer
00:53:04toute l'information jusqu'à
00:53:069h avec l'équipe qui m'accompagne.
00:53:08Augustin Donadieu, ce matin, nous a
00:53:10rejoint, enfin,
00:53:12Eric Revelle, de retour de vacances
00:53:14très attendues par le public sur les réseaux sociaux.
00:53:16C'est incroyable. Les messages
00:53:18que vous recevez pour votre retour.
00:53:20On a envie de vous revoir sur le plateau de la
00:53:22matinale week-end. Et ça nous fait plaisir
00:53:24de commenter l'actualité avec vous.
00:53:26Toujours Mathieu Hoque qui nous accompagne.
00:53:28Imbert Anglaise également du JDD.
00:53:30Et bien sûr, Karine Durand pour la météo
00:53:32du jour.
00:53:34Jamais le soleil n'a autant brillé.
00:53:36La météo avec Groupe Verlaine, installateur
00:53:38de panneaux photovoltaïques garanti à vie.
00:53:40Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:53:42Et malheureusement
00:53:44aujourd'hui, Karine, il faut s'attendre à un temps
00:53:46lourd et orageux sur une grande partie
00:53:48du pays. Oui, des orages
00:53:50qui vont d'ailleurs disséminer les
00:53:52pollens un petit peu partout dans l'air. Regardez,
00:53:54il y a une alerte rouge pour
00:53:5616 départements pour le risque
00:53:58pollinique, pour l'Ambroise
00:54:00en particulier. L'Ambroise qui a atteint son
00:54:02pic actuellement. Et avec le vent
00:54:04associé aux orages, ces pollens vont se retrouver
00:54:06un peu partout, être propulsées
00:54:08assez loin, sur de grandes distances.
00:54:10Mais ensuite, avec la pluie qui va arriver
00:54:12la semaine prochaine, à partir de lundi, ces pollens vont être
00:54:14plaquées au sol. Et on en parlera
00:54:16quasiment plus. En attendant,
00:54:18attention ce week-end aux pollens d'Ambroise.
00:54:20Regardez les prévisions
00:54:22pour ces prochaines heures avec ces orages qui éclatent
00:54:24entre la Nouvelle-Aquitaine, les régions centrales,
00:54:26la Charente. Ils ne sont pas très forts
00:54:28dans l'ensemble. Et puis des nuages
00:54:30qui envahissent tout le nord-ouest du pays.
00:54:32Le soleil résiste à l'est. Au cours de l'après-midi,
00:54:34les orages éclatent un petit peu partout
00:54:36en France. Cette fois-ci, encore une fois, pas de risques
00:54:38trop marqués. Mais il faut quand même
00:54:40se méfier du côté des Pyrénées, de
00:54:42l'Aquitaine. Les orages s'avancent
00:54:44également vers l'Île-de-France, le sud de la
00:54:46Bretagne. Ils sont aussi présents sur tous
00:54:48les massifs. Les Vosges, le Jura,
00:54:50les Alpes ou encore les Monts-Corses.
00:54:52Les températures sont en légère
00:54:54hausse aujourd'hui. Alors ce matin,
00:54:56on ne sent pas encore bien la différence.
00:54:5816 degrés à Paris, 14 degrés
00:55:00pour la pointe bretonne. Un maximum de 25
00:55:02pour Nice et Cannes. Mais regardez l'après-midi.
00:55:04Elles grimpent, ces températures, y compris sur la
00:55:06moitié nord, sur le bassin parisien. 27 degrés
00:55:08à Paris. Et puis toujours de fortes
00:55:10chaleurs, largement au-dessus des moyennes de saison
00:55:12sur toute la façade
00:55:14est du pays. 33
00:55:16à Strasbourg, 35 pour Lyon
00:55:18et 34 pour Ajaccio.
00:55:22Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
00:55:24C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
00:55:26Pour devenir franchisée dans les énergies
00:55:28renouvelables. Groupe Verlaine.
00:55:30Et voici les titres de votre
00:55:32journal de 7h. A la une ce matin, la détresse
00:55:34du père de Camilia. Il n'y a plus d'espoir
00:55:36selon lui pour la survie de sa fille
00:55:38de seulement 7 ans, renversée par un
00:55:40motard, un délinquant, un irresponsable.
00:55:42A Valoris, là où s'est
00:55:44déroulé le drame. Vous entendrez ce matin la colère
00:55:46des habitants et du maire de la ville.
00:55:48Nous serons également avec Laurent Alcaraz
00:55:50du syndicat de police Alliance.
00:55:52Il est l'une des figures
00:55:54tutélaires de la droite. Nicolas Sarkozy
00:55:56brise le silence. Ce matin dans le Figaro,
00:55:58il appelle les républicains à œuvrer pour faire
00:56:00nommer à un premier ministre de droite
00:56:02la droite qui doit selon lui
00:56:04assumer la responsabilité de
00:56:06gouverner. On en parle notamment sur ce
00:56:08plateau avec Amber Anglaise, journaliste
00:56:10au JDD.
00:56:12Si l'Italie obtient des chiffres
00:56:14probants dans sa lutte contre l'immigration
00:56:16clandestine, ce n'est pas sans conséquence
00:56:18sur le reste du continent puisque
00:56:20les routes migratoires vers l'Espagne
00:56:22et la Grèce sont quant à elle submergées.
00:56:24À quand une solution européenne ?
00:56:26Je poserai la question à mes invités sur ce plateau.
00:56:30On commence tout d'abord avec
00:56:32cette publication déchirante du père
00:56:34de Camilia sur Facebook.
00:56:36Merci pour votre soutien à tous.
00:56:38Mais malheureusement, Camilia ne reviendra
00:56:40jamais nous. Les médecins nous ont dit qu'il n'y a
00:56:42plus d'espoir. Le sang n'arrive plus
00:56:44au cerveau depuis un bon moment. La vie
00:56:46n'est pas juste. Rien d'autre à dire.
00:56:48Voilà pour ces mots désespérés du père de cette
00:56:50fillette de 7 ans, percuté, je le rappelle,
00:56:52par un irresponsable, un délinquant
00:56:54routier, à Vallauris ce jeudi
00:56:56en fin de journée. D'ailleurs, sur place,
00:56:58la colère des habitants monte.
00:57:00Certains d'entre eux estiment que
00:57:02ce drame était inévitable.
00:57:04Depuis plusieurs années, les riverains se plaignent
00:57:06de la conduite dangereuse des automobilistes
00:57:08et des motards sur cette route. Ils exigent
00:57:10plus que jamais que des mesures soient prises
00:57:12pour assurer la sécurité des piétons.
00:57:14Reportage sur place de Franck Triviaud
00:57:16avec le récit de Sharon Camara.
00:57:18L'émotion est forte à Vallauris
00:57:20après l'accident qui a eu lieu
00:57:22sur cette route. Entre peur
00:57:24et indignation, les habitants
00:57:26se plaignent d'une situation qui dure depuis longtemps.
00:57:28On a tous très peur ici.
00:57:30On se sent vraiment abandonné par tout le monde.
00:57:32C'est devenu l'autoroute devant chez moi.
00:57:34C'est des vitesses excessives.
00:57:36C'est tous les jours des accidents.
00:57:38Il y a beaucoup de gens qui aiment la moto ici.
00:57:40Il y en a beaucoup qui en font.
00:57:42Bien sûr, on connaît.
00:57:44Il y en a beaucoup qui font des voies arrière,
00:57:46qui aiment jouer avec leur moto.
00:57:48Pour le maire de Vallauris,
00:57:50le problème est bien plus profond.
00:57:52Cela va au-delà de l'installation
00:57:54de nouvelles infrastructures routières.
00:57:56On n'a pas affaire à un problème de route.
00:57:58Aujourd'hui, on a affaire à un problème de délinquance.
00:58:00On a affaire à un malade, à une personne
00:58:02qui se croit toute puissante et qui roule
00:58:04à tombeau ouvert dans la ville
00:58:06en percutant, hélas, une petite fille
00:58:08qui traverse.
00:58:10C'est inacceptable.
00:58:12Au lendemain de l'accident,
00:58:14une pétition a été lancée par des habitants de Vallauris.
00:58:16Ces derniers réclament notamment
00:58:18l'installation de ralentisseurs
00:58:20et la mise en place de contrôles policiers plus réguliers.
00:58:22Bonjour Laurent Alcaraz.
00:58:24Merci d'être avec nous ce matin.
00:58:26Vous êtes délégué départemental
00:58:28du syndicat Alliance dans les Alpes-Maritimes.
00:58:30On entend le maire dans ce reportage
00:58:32nous dire que ce n'est pas une question de route
00:58:34mais de délinquance avec une personne
00:58:36qui se croit toute puissante
00:58:38qui roule à tombeau ouvert dans la ville.
00:58:40On a une jeunesse aujourd'hui,
00:58:42selon vous, qui ne craint rien
00:58:44ni personne.
00:58:46Et quand je dis rien, c'est qu'ils ne craignent pas la mort
00:58:48ni personne, c'est-à-dire ni l'autorité
00:58:50ni la sanction aujourd'hui.
00:58:52On a malheureusement, oui,
00:58:54des individus qui ont
00:58:56énormément de mal à se conforter
00:58:58à se comporter
00:59:00convenablement sur la route.
00:59:02Le respect des règles commence à...
00:59:06Excusez-moi, je suis ému
00:59:08parce que je viens de lire les déclarations
00:59:10du père de la petite.
00:59:12Donc oui, c'est compliqué.
00:59:14Il y a des gens qui ne respectent plus les règles
00:59:16et on demande chez nous, Alliance Police Nationale,
00:59:18un choc d'autorité où on remet la loi
00:59:20au cœur du débat
00:59:22et on sanctionne sévèrement
00:59:24ce genre de comportement.
00:59:26Je sais que vous êtes ce matin comme beaucoup de Français
00:59:28qui nous écoutent très émus par la situation
00:59:30et les mots déchirants de ce père
00:59:32et c'est pour ça qu'on a voulu les souligner
00:59:34et les montrer ce matin parce que ça nous
00:59:36brise tous un petit peu le cœur quand on lit
00:59:38ces mots-là.
00:59:40Et on est obligé de s'interroger
00:59:42sur cette situation. Est-ce que vous connaissez
00:59:44un petit peu la situation
00:59:46de cette route qui est décriée
00:59:48par les habitants ?
00:59:50Tout à fait. J'ai travaillé pendant deux ans
00:59:52sur ce commissariat.
00:59:54Cette route, effectivement, assure la jonction
00:59:56entre, on va dire, Golfe-Jean,
00:59:58la plage, pour rejoindre
01:00:00l'autoroute en direction de Nice
01:00:02ou de Aix-en-Provence.
01:00:04C'est un axe très fréquenté.
01:00:06En général,
01:00:08très embouteillé
01:00:10mais dès qu'il y a la possibilité
01:00:12et notamment pour les deux roues,
01:00:14effectivement, là on a carrément
01:00:16des excès de vitesse, des roues arrières,
01:00:18des conduites sur trottoir aussi
01:00:20et bon nombre d'accidents.
01:00:22Si on regarde vos images, vous vous rendez compte
01:00:24que l'avenue est plutôt étroite. On a des accidents
01:00:26deux roues véhicules. Quand une personne sort de sa voiture
01:00:28sans faire attention à sa portière,
01:00:30le deux roues est percuté
01:00:32ou l'inverse, avec des accidents
01:00:34de scooters sur les trottoirs
01:00:36en percutant des piétons.
01:00:38Ces jeunes qui roulent à moto
01:00:40de façon complètement inconsciente,
01:00:42des dangers pour la société,
01:00:44pour eux-mêmes et pour le reste
01:00:46de la société, comment on peut lutter
01:00:48contre ça, selon vous, aujourd'hui ?
01:00:50Écoutez, les jeunes,
01:00:52des moins jeunes, comme tout le monde,
01:00:54je prends la route très régulièrement
01:00:56et je vois des comportements inadaptés,
01:00:58des téléphones au volant,
01:01:00des dépassements par la droite. J'en passais des meilleurs.
01:01:02Donc écoutez, au bout
01:01:04d'un moment, quand on n'arrive pas à comprendre,
01:01:08après pas mal de verbalisations,
01:01:10il faut procéder systématiquement
01:01:12à l'annulation du permis de conduire. Terminé.
01:01:14Je voudrais
01:01:16vous parler juste d'une autre affaire.
01:01:18Vous restez avec nous un petit instant.
01:01:20Un nouvel accident en lien avec un rodéo urbain,
01:01:22cette fois à Nanterre, en région parisienne.
01:01:24Une passante qui a été blessée,
01:01:26le conducteur qui est en fuite.
01:01:28Oui, cela s'est passé jeudi soir aux alentours de 20h.
01:01:30Un individu qui se livrait à un rodéo
01:01:32de motocross a chuté.
01:01:34Son véhicule a glissé sur la chaussée
01:01:36et est venu percuter. Une femme assise
01:01:38sur un banc, tranquillement. Le conducteur
01:01:40a immédiatement pris la fuite avec son engin.
01:01:42La victime, elle, souffre d'une
01:01:44fracture à la jambe.
01:01:46Un comportement qui écœure
01:01:48les forces de l'ordre écoutée.
01:01:50On est vraiment dans une société
01:01:52où la violence règne.
01:01:54On a une personne qui est fauchée
01:01:56par ceux de roue. L'individu
01:01:58prend la fuite. Il n'appelle même pas
01:02:00les secours. Il ne va pas
01:02:02s'en carrière de l'état de santé. Il n'en a rien
01:02:04à foutre de la personne, de la victime.
01:02:06Il s'en va
01:02:08et s'en demandait son reste.
01:02:10À ce moment-là, il laisse sur le carreau une victime.
01:02:12Cela dit, encore une fois,
01:02:14c'est ce qu'on dénonce, nous, Alliance Police Nationale,
01:02:16c'est-à-dire cet ensauvagement de la société,
01:02:18cette banalisation
01:02:20de la violence, et puis
01:02:22surtout ce manque d'autorité, tout simplement.
01:02:24– Je voulais justement vous faire
01:02:26réagir au propos de votre
01:02:28confrère du département
01:02:30de la région Île-de-France.
01:02:32Aujourd'hui, vous avez effectivement
01:02:34ce sentiment partagé.
01:02:36Ce n'est pas quelque chose qui est spécifique
01:02:38à un département ou un autre, mais
01:02:40au pays entier, aujourd'hui ?
01:02:42– Oui, tout à fait, c'est
01:02:44ce qu'on demande. Mon collègue
01:02:46Julien le disait, c'est un choc d'autorité,
01:02:48c'est une prise de conscience de l'ensemble
01:02:50de la population, qu'on ne peut plus continuer
01:02:52dans ce genre de comportement,
01:02:54ce n'est plus possible. Donc on prend
01:02:56ses responsabilités, on assume,
01:02:58si on fait des conneries, on assume
01:03:00tout simplement, et on respecte les règles.
01:03:02Les règles sont là pour
01:03:04régir la bonne entente d'une société.
01:03:06Si elles ne sont plus respectées,
01:03:08on arrive petit à petit dans le chaos.
01:03:10– Merci Laurent Alcaraz d'avoir accepté
01:03:12de témoigner sur notre antenne ce matin. Je rappelle,
01:03:14vous êtes délégué départemental du syndicat
01:03:16Allianz dans les Alpes-Maritimes.
01:03:18Rick Revelle, je voudrais
01:03:20vous faire réagir à ce drame terrible
01:03:22à Valoris, on a eu ces mots absolument
01:03:24déchirants du père de famille, quand on a
01:03:26une famille, on ne peut
01:03:28que se mettre à la place de
01:03:30ce père qui vit quelque chose de terrible
01:03:32aujourd'hui.
01:03:34Déjà, peut-être un
01:03:36mot là-dessus, et puis sur
01:03:38ce qu'on peut essayer d'envisager
01:03:40de pistes, de solutions à ce problème-là.
01:03:42Cette délinquance routière
01:03:44chez les jeunes qui semble n'avoir aucune limite aujourd'hui.
01:03:46– Oui, c'est vrai qu'on est quand même tous sous le choc
01:03:48de ces phrases que vous avez citées
01:03:50du message du papa de cette petite fille
01:03:52sur Facebook.
01:03:54Annoncer
01:03:56la mort programmée de
01:03:58sa fille, c'est ce qu'il vient de faire.
01:04:00Il n'y a pas de mots
01:04:02pour décrire une telle situation.
01:04:04On est tous sous le choc
01:04:06de ce qu'il vient de lire.
01:04:08Je crois que globalement
01:04:10la délinquance routière
01:04:12qui s'accroît, les refus
01:04:14d'obtempérer, on le sait, on le répète,
01:04:16il y en a un tous les 20 minutes
01:04:18en France,
01:04:20c'est à l'image, me semble-t-il,
01:04:22de la société
01:04:24pour une double raison. La première, c'est que
01:04:26la vie ne
01:04:28semble plus avoir beaucoup de
01:04:30poids pour certains.
01:04:32Et ce que vous venez de dire sur Nanterre,
01:04:34s'il ne s'agit que d'une fracture
01:04:36de la jambe, ça montre que
01:04:38les délinquants routiers sont
01:04:40capables de fuir,
01:04:42sans même demander
01:04:44leur reste, mais surtout
01:04:46s'enquérir de la santé de la victime
01:04:48qu'ils viennent d'entraîner.
01:04:50Donc ça veut dire qu'il y a une violence
01:04:52dans la société, il y a
01:04:54un non-respect de la vie
01:04:56et puis il y a, oui,
01:04:58il faut le redire, même si ça ne plaît pas à certains,
01:05:00il y a un effondrement de l'autorité
01:05:02dans ce pays. On ne respecte
01:05:04plus l'autorité, on ne respecte
01:05:06plus la vie. Et puis les propos
01:05:08que vous n'avez peut-être pas soulignés
01:05:10mais que j'ai entendus du maire de Valoris,
01:05:12dire que finalement, globalement,
01:05:14et comme d'ailleurs les mots de la veuve
01:05:16du gendarme à Mougins,
01:05:18la France, alors la France
01:05:20c'est un mot collectif pour dire
01:05:22la France a tué mon mari, la France est responsable
01:05:24de ce qui se passe. En fait, c'est des décennies
01:05:26de manque de courage politique,
01:05:28me semble-t-il, entre la prévention
01:05:30et la sanction qui fait qu'on est arrivés
01:05:32dans cette impasse absolument
01:05:34terrifiante. Et quand vous voyez
01:05:36les tremblements
01:05:38des lèvres, j'ai bien regardé
01:05:40la vidéo, je l'ai vue
01:05:42même en direct de la veuve
01:05:44du gendarme qui est à côté du
01:05:46maire de Montelieu, Sébastien Leroy,
01:05:48qu'on voyait ses lèvres qui tremblent,
01:05:50comment ne pas partager sa colère, sa souffrance ?
01:05:52Parce qu'en fait,
01:05:54personne n'est jamais responsable, vous voyez ?
01:05:56C'est-à-dire que tout le monde se défausse, la justice
01:05:58n'est pas responsable, les politiques
01:06:00ne sont pas responsables, personne
01:06:02n'est responsable devant des drames absolus
01:06:04comme cela. Et c'est ça,
01:06:06je pense, qui fait qu'une espèce
01:06:08de colère un peu sourde
01:06:10est en train de monter, c'est-à-dire que
01:06:12on voit ces drames, on voit ces meurtres,
01:06:14on voit cette délinquance routière, et en face,
01:06:16que se passe-t-il ?
01:06:18Rien. Les victimes
01:06:20n'ont que
01:06:22des bouquets de fleurs pour déposer
01:06:24sur la tombe de ceux qui sont
01:06:26disparus, et puis la vie
01:06:28reprend, et puis on commente un autre refus
01:06:30d'obtempérer, et puis on commente une nouvelle
01:06:32délinquance routière. Cette société
01:06:34est devenue folle, en sauvagement,
01:06:36a dit le policier tout à l'heure. C'est pire que ça,
01:06:38à mon avis. La violence devient un peu la règle.
01:06:40Regardez même le comportement
01:06:42des gens, alors je mets entre parenthèses
01:06:44ce qui se passe en ce moment,
01:06:46qui est magnifique, les Jeux Olympiques,
01:06:48mais regardez comment aujourd'hui, en fait,
01:06:50on ne fait plus attention
01:06:52à son voisin, comment dans
01:06:54la rue même, les gens s'interpellent,
01:06:56comment s'en parler de délinquance routière...
01:06:58J'entends pas, mais quelles conclusions tu as à tout ça ?
01:07:00Écoutez, la conclusion...
01:07:02Alors on va peut-être parler
01:07:04tout à l'heure de la déclaration de Nicolas Sarkozy
01:07:06politique, mais il dit autre chose dans
01:07:08cette interview, il parle des peines planchées
01:07:10qu'il avait mises en place.
01:07:12Alors certains trouvent que c'était
01:07:14une petite chose,
01:07:16mais les peines planchées que Sarkozy
01:07:18avait mises en place ont été supprimées par la gauche.
01:07:20Elles ont été supprimées par la gauche.
01:07:22Alors, on peut considérer qu'une peine planchée
01:07:24n'est pas suffisante, on peut considérer que c'est
01:07:26trop tôt pour des jeunes délinquants,
01:07:28mais n'empêche que ça avait un effet, me semble-t-il,
01:07:30dissuasif. Aujourd'hui,
01:07:32le délinquant qui
01:07:34commet ces choses-là,
01:07:36qu'est-ce qu'il se dit ? Quelle peine risque-t-il ?
01:07:38Quelle sanction risque-t-il ?
01:07:40Pas grand-chose, en réalité.
01:07:42En tout cas, on n'a pas peur de la sanction, ça c'est certain.
01:07:44On va justement
01:07:46parler de Nicolas Sarkozy, puisque
01:07:48vous l'évoquez. La droite doit assumer la responsabilité
01:07:50de gouverner. Ce sont ses mots.
01:07:52Les mots Nicolas Sarkozy à la une du Figaro ce samedi.
01:07:54Pour sortir le pays de l'impasse,
01:07:56l'ex-chef de l'État appelle
01:07:58les forces politiques de gouvernement
01:08:00à se hisser au-dessus des intérêts
01:08:02partisans. Selon lui, les
01:08:04républicains doivent oeuvrer à faire
01:08:06nommer un Premier ministre de droite.
01:08:08Les explications de cette interview
01:08:10de l'ex-chef de l'État avec
01:08:12Célia Hurrière.
01:08:14Alors qu'un Premier ministre attend toujours
01:08:16d'être nommé, Nicolas Sarkozy
01:08:18appelle les républicains à travailler avec
01:08:20Emmanuel Macron dans une interview au Figaro.
01:08:22Seule solution selon lui,
01:08:24pour gérer la crise actuelle.
01:08:26Maintenant, la grande question est d'éviter que la France
01:08:28ne sombre dans une situation où il y a tant de
01:08:30périls. C'est pourquoi il n'y a pas d'autre choix que
01:08:32d'aider le Président de la République.
01:08:34C'est l'intérêt supérieur de la nation qui le commande
01:08:36quoi que l'on pense de son bilan par ailleurs.
01:08:38Par ailleurs, l'ex-chef de l'État
01:08:40ne mâche pas ses mots à l'encontre de la France insoumise
01:08:42qui pousse pour une nomination
01:08:44de Lucie Castex comme Premier ministre.
01:08:46De surcroît, l'extrême-gauche dans notre
01:08:48pays ne veut pas gouverner. Il s'agit bien
01:08:50davantage à une tentative de coup d'État de la
01:08:52France insoumise que d'une volonté d'alternance
01:08:54démocratique face à une situation parlementaire
01:08:56impossible à dénouer.
01:08:58C'est peu de dire que les motifs d'inquiétude sont
01:09:00nombreux. Quant à la possibilité d'un
01:09:02Bernard Cazeneuve matignon, Nicolas
01:09:04Sarkozy se montre peu enthousiaste.
01:09:06Bernard Cazeneuve est un homme de qualité,
01:09:08loin des caricatures que l'on trouve chez d'autres
01:09:10responsables de gauche, mais qui hélas porte
01:09:12sans doute de façon un peu injuste la
01:09:14tête unique d'un hollandisme finissant.
01:09:16Une gauche dont il tient en partie responsable
01:09:18du drame de Mougin, où un gendarme
01:09:20a été tué lors d'un refus d'obtempérer.
01:09:22Quand la gauche a été au pouvoir, elle a
01:09:24démantelé l'arsenal sécuritaire que nous avions
01:09:26mis en place. Avec la peine planchée,
01:09:28le meurtrier de Mougin n'aurait vraisemblablement
01:09:30pas été en liberté. Donc quand on dit que rien
01:09:32n'a été fait depuis 50 ans, c'est un mensonge.
01:09:34Car la droite et la gauche en matière de
01:09:36sécurité, ce n'est pas la même chose.
01:09:38Nicolas Sarkozy insiste. Pour gérer la
01:09:40crise, la gauche n'est pas la solution.
01:09:42Les républicains doivent accepter de
01:09:44travailler avec la Macronie.
01:09:46Alors dans un instant avec Amber Anglaise,
01:09:48on va voir ce que vous en avez retenu
01:09:50vous de cette interview
01:09:52au Figaro, mais tout d'abord à 7h15
01:09:54le rappel de l'actualité, Augustin Donadieu.
01:09:58Une attaque au couteau en
01:10:00Allemagne a fait 5 blessés.
01:10:02La suspecte, une femme de 32 ans,
01:10:04a poignardé plusieurs personnes dans un bus
01:10:06à Sieguin, dans l'ouest du pays.
01:10:08Le pronostic vital de 3 des
01:10:105 victimes est engagé.
01:10:12Il n'y aurait pas d'élément allant
01:10:14dans le sens d'une attaque terroriste, selon la police.
01:10:16Au moins 7 personnes
01:10:18ont perdu la vie et au moins 59 autres
01:10:20ont été blessées dans des
01:10:22frappes russes hier à Kharkiv.
01:10:24La deuxième ville d'Ukraine a été visée
01:10:26par une bombe planante russe.
01:10:285 personnes sont mortes à Belgorod,
01:10:30de l'autre côté de la frontière, dans des
01:10:32bombardements ukrainiens.
01:10:34Et le record du monde du plus gros bateau
01:10:36en printemps, le canal du Panama, vient d'être
01:10:38battu. Un navire marchand d'une
01:10:40capacité, écoutez bien, de
01:10:4217 640 conteneurs,
01:10:44d'une longueur de 366 mètres
01:10:46et d'une largeur de 51 mètres,
01:10:48a traversé le canal. Pour cela, il a
01:10:50dû payer, figurez-vous, un droit de passage
01:10:52de 1,3
01:10:54million de dollars.
01:10:58Allez, on revient à la politique
01:11:00à présent avec Humbert Anglaise.
01:11:02Avant de vous demander d'ailleurs ce que vous avez retenu de Nicolas Sarkozy,
01:11:04je lisais cette interview ce matin, je me posais
01:11:06la question. L'analyse de Nicolas Sarkozy
01:11:08est, quoi qu'il arrive, toujours passionnante
01:11:10sur la vie politique française.
01:11:12Est-ce qu'il est écouté
01:11:14par la droite quand il parle, Nicolas Sarkozy ?
01:11:16C'est ce que j'allais vous dire, c'est toute la
01:11:18grande question, parce qu'en fait, Nicolas Sarkozy
01:11:20met le doigt là où ça fait mal
01:11:22pour sa famille politique.
01:11:24L'ancien parti
01:11:26dont il a été le chef, les Républicains,
01:11:28l'UMP à l'époque,
01:11:30il n'est pas sûr du tout.
01:11:32En fait, si on reprend un peu le contexte, ça fait
01:11:34des années qu'il discute avec Emmanuel Macron
01:11:36pour essayer d'arrimer
01:11:38un peu son ancienne formation
01:11:40au macronisme.
01:11:42Ils ont encore beaucoup discuté, là, tout cet été.
01:11:44Nicolas Sarkozy lui-même n'est pas
01:11:46dupe de la capacité
01:11:48d'écoute d'Emmanuel Macron. Enfin,
01:11:50il trouve chez lui une oreille attentive, mais
01:11:52qui se traduit rarement dans les faits.
01:11:54Oui, il sait qu'à la fin, Emmanuel Macron fait ce qu'il veut.
01:11:56Voilà. Emmanuel Macron, son objectif
01:11:58a très longtemps été quand même de détruire
01:12:00les Républicains,
01:12:02la droite classique, comme il l'avait fait
01:12:04imploser la gauche
01:12:06classique également.
01:12:08De ce côté-là,
01:12:10Nicolas Sarkozy ne s'est pas sûr qu'il soit écouté.
01:12:12Et du côté de son ancienne famille politique,
01:12:14il s'en est quand même énormément éloigné.
01:12:16On l'a vu sur les images,
01:12:18il a encore un public de lecteurs,
01:12:20une forme d'estime,
01:12:22une forme de nostalgie aussi
01:12:24de son électorat de 2007.
01:12:26Mais
01:12:28dans le poids politique opérationnel, il y a
01:12:30beaucoup de rancœur chez les Républicains,
01:12:32beaucoup
01:12:34de cadavres dans les placards
01:12:36et beaucoup de distance
01:12:38qui a été mise entre Nicolas Sarkozy
01:12:40et ses anciennes troupes
01:12:42qui n'ont pas réussi non plus à s'émanciper.
01:12:44Et d'ailleurs,
01:12:46le surplomb avec lequel il juge
01:12:48la position de Laurent Wauquiez,
01:12:50même si c'est un robet d'un gant de velours
01:12:52et de quelques pincettes
01:12:54et compliments d'usage,
01:12:56est quand même assez sévère.
01:12:58Il faut mettre sa volonté à l'épreuve des faits
01:13:00en invitant Laurent Wauquiez
01:13:02à ne pas céder à la facilité
01:13:04de rester planqué avec un Premier ministre de gauche
01:13:06et à monter
01:13:08au nom d'un principe de réalité.
01:13:10Le pays est globalement, majoritairement
01:13:12à droite. Il faut
01:13:14un Premier ministre de droite pour sortir de la triple
01:13:16crise diagnostiquée par Nicolas Sarkozy,
01:13:18financière qui arrive, sociale,
01:13:20potentielle et politique, déjà
01:13:22actuelle. Donc il dit, allez-y,
01:13:24après on verra. Moi, quand j'étais ministre de l'Intérieur
01:13:26de Jacques Chirac,
01:13:28j'ai pu être à la fois solidaire du gouvernement
01:13:30mais me positionner comme le candidat
01:13:32de la rupture. Donc allez-y,
01:13:34mais en tout cas, vous ne pouvez pas continuer
01:13:36de vous réclamer partie du gouvernement
01:13:38en restant en dehors
01:13:40du gouvernement. Vous pouvez y aller et continuer
01:13:42d'exister malgré tout. C'est quoi le message
01:13:44qui est passé par Nicolas Sarkozy ?
01:13:46Il est à minima double. C'est que d'une part,
01:13:48il y a une ligne qui
01:13:50dit ce que vous allez rappeler, c'est-à-dire que
01:13:52le pays est à droite et
01:13:54que les attentes des Français sont à droite et donc
01:13:56il faut un Premier ministre de droite. Il prend
01:13:58beaucoup d'exemples, notamment en termes de liberté économique,
01:14:00en termes de sécurité,
01:14:02d'immigration ou même de politique
01:14:04éducative. Le deuxième point qu'il donne
01:14:06quand même pour les Républicains, c'est qu'un parti de gouvernement
01:14:08qui n'a pas gouverné, qui n'a plus
01:14:10gouverné depuis 2012,
01:14:12tend à ne plus le devenir. Et donc, comme
01:14:14les Républicains ont vocation à être un parti
01:14:16de gouvernement, alors il faut effectivement
01:14:18contribuer à un gouvernement
01:14:20et effectivement se rapprocher des
01:14:22Macronistes. C'est une proposition qu'il avait faite dès
01:14:24juin 2022. La difficulté de la
01:14:26proposition de Nicolas Sarkozy, j'en vois une,
01:14:28c'est qu'en fait, c'est Emmanuel Macron.
01:14:30C'est qu'en fait, Emmanuel Macron ne voulait pas d'une alliance
01:14:32entre La République En Marche,
01:14:34Renaissance et Les Républicains
01:14:36en juin 2022, alors que
01:14:38cette alliance-là, cet étiage-là, faisait
01:14:40la majorité absolue à l'Assemblée nationale.
01:14:42Comment voudrait-il aujourd'hui
01:14:44une majorité relative, du coup,
01:14:46entre Renaissance et
01:14:48Les Républicains, avec seulement
01:14:50240 sièges, puisque ce serait à peu près
01:14:52220-240 sièges si on
01:14:54additionne les sièges Renaissance
01:14:56et LR. Et
01:14:58sachant qu'Emmanuel Macron a provoqué la dissolution
01:15:00parce qu'il avait peur d'une motion de censure
01:15:02des Républicains lors du vote du budget.
01:15:04Donc la difficulté de la proposition de Nicolas Sarkozy,
01:15:06c'est, je pense, Emmanuel Macron, qui ne veut pas
01:15:08d'un accord de gouvernement avec
01:15:10Les Républicains, car il ne veut pas totalement
01:15:12partager le pouvoir. – Éric Revel.
01:15:14– D'abord, un mot quand même sur Emmanuel Macron
01:15:16qui est, il faut le rappeler quand même, le grand responsable
01:15:18du fiasco de la
01:15:20dissolution, quand même, il ne faut pas l'oublier.
01:15:22Et alors, si la situation n'était pas
01:15:24politiquement aussi grave, ça pourrait être drôle, parce que
01:15:26c'est quand même l'arroseur arrosé, Emmanuel Macron.
01:15:28Je vous rappelle quand même qu'il a passé son
01:15:30temps, depuis qu'il a été élu, sur un
01:15:32concept qui était novateur à l'époque, qui était élu en même
01:15:34temps. Donc, il a passé son temps
01:15:36en fait à faire disparaître le Parti Socialiste
01:15:38et Les Républicains. Et aujourd'hui,
01:15:40et aujourd'hui, c'est
01:15:42du côté du Parti Socialiste et Les Républicains
01:15:44qu'il essaie de trouver une
01:15:46solution pour
01:15:48avoir une majorité. Enfin, c'est absolument
01:15:50hallucinant. C'est le résultat
01:15:52de ce qu'il a mis en place et aujourd'hui, il demande
01:15:54au PS ou au LR de venir
01:15:56à son secours pour former une majorité relative.
01:15:58Enfin, on marche sur la tête. Mais
01:16:00si je peux me permettre, dans l'intahou de
01:16:02Nicolas Sarkozy, il y a quand même quelque chose, à mon
01:16:04avis, si je peux me permettre, où il se
01:16:06trompe. Alors, l'ancien chef de l'État a raison
01:16:08d'en appeler à l'intérêt général.
01:16:10Est-ce qu'il faut trouver un compromis pour
01:16:12essayer de sortir le pays
01:16:14de la situation dans laquelle
01:16:16Emmanuel Macron l'a mis ? Oui,
01:16:18sans doute, l'intérêt général doit gouverner.
01:16:20Un compromis, peut-être,
01:16:22peut voir le jour. Mais
01:16:24quand il dit Bernard Cazeneuve, évidemment,
01:16:26est un homme respectable, bon, très bien,
01:16:28voire même un homme d'État, on pourrait dire. Mais il dit,
01:16:30à un moment donné, non pas Bernard Cazeneuve
01:16:32parce qu'il incarnerait le hollandisme
01:16:34finissant. Mais à mon avis, là, il y a une erreur
01:16:36de diagnostic. Précisément,
01:16:38François Hollande s'est relancé.
01:16:40François Hollande, qui a battu
01:16:42Nicolas Sarkozy, on voit bien
01:16:44la revanche, peut-être, de l'un sur l'autre.
01:16:46En fait, on peut se poser la question,
01:16:48c'est un constat que je fais, si le
01:16:50hollandisme n'est pas en train de se relancer
01:16:52et si, d'une certaine manière, Bernard Cazeneuve
01:16:54ne pourrait pas incarner
01:16:56une sorte de cheval de Troie
01:16:58d'un hollandisme qui reprendrait
01:17:00pied, non pas à l'Élysée, mais à
01:17:02Matignon, dans un premier temps. Donc,
01:17:04c'est quand même, me semble-t-il, une petite erreur
01:17:06de Nicolas Sarkozy. On comprend
01:17:08la revanche
01:17:10qu'il a besoin de prendre sur François Hollande, mais
01:17:12considérer que Cazeneuve est simplement
01:17:14l'incarnation du hollandisme finissant,
01:17:16vous savez, c'est un homme politique,
01:17:18Bernard Cazeneuve. On l'a oublié, il avait
01:17:20réussi sa reconversion dans un
01:17:22cabinet d'avocats. D'ailleurs, c'est un très bon
01:17:24avocat, Bernard Cazeneuve, ce que disent
01:17:26ses collègues, mais Bernard Cazeneuve,
01:17:28il a créé, il y a quelques mois, on a oublié
01:17:30un petit parti politique qui s'appelle
01:17:32Convention. Il avait fait un petit tour de France
01:17:34pour tâter un peu le terrain, le poudre
01:17:36des Français. Donc, ça veut dire que Bernard Cazeneuve,
01:17:38il a toujours envie de faire de la politique.
01:17:40On va parler de l'Italie et de la politique
01:17:42migratoire de Giorgia Meloni,
01:17:44qui semble porter ses fristes, en tout cas,
01:17:46ce que montrent les chiffres du ministère
01:17:48italien de l'Intérieur. Deux ans
01:17:50après son élection, le pays enregistre une baisse
01:17:52de l'immigration clandestine de 65%
01:17:54par rapport à 2023.
01:17:56Oui, un résultat rendu possible
01:17:58entre autres grâce aux accords signés avec
01:18:00les pays de transit. Seulement, voilà,
01:18:02ce n'est pas sans conséquence, puisque les routes migratoires
01:18:04évoluent, les flux de clandestins
01:18:06se concentrent désormais
01:18:08sur l'Espagne et sur la Grèce.
01:18:10Je vous laisse écouter les explications très claires
01:18:12de Goderic Bey.
01:18:14Moins d'immigration en Italie,
01:18:16mais beaucoup plus en Espagne et en Grèce.
01:18:18Selon les chiffres de Frontex,
01:18:20par rapport à l'année précédente,
01:18:22l'immigration en Méditerranée centrale
01:18:24a chuté de 64%,
01:18:26mais a augmenté de 154%
01:18:28en Afrique occidentale,
01:18:30et de 57% en Méditerranée orientale.
01:18:32Selon le Conseil européen,
01:18:34l'immigration en Méditerranée
01:18:36se divise en trois routes.
01:18:38La route occéantale, réunie des migrants
01:18:40venant du Mali, de Guinée,
01:18:42mais aussi du Maroc et d'Algérie.
01:18:44Il se dirige vers l'Espagne, en passant par Melilla,
01:18:46Ceuta ou les îles Canaries.
01:18:48La route centrale, empruntée par les migrants
01:18:50depuis la Tunisie et la Libye,
01:18:52pour rejoindre principalement l'Italie,
01:18:54dévie désormais vers les pays voisins.
01:18:56Enfin, la route orientale se concentre
01:18:58sur la Grèce, avec des flux migratoires
01:19:00provenant de Syrie, d'Afghanistan,
01:19:02d'Egypte ou encore de Turquie.
01:19:04Face à la hausse spectaculaire du nombre de migrants,
01:19:06Pedro Sanchez, le premier ministre espagnol,
01:19:08s'est rendu en début de semaine
01:19:10en Afrique de l'Ouest pour trouver
01:19:12des accords sur l'immigration clandestine.
01:19:14D'après le ministère de l'Intérieur espagnol,
01:19:16le nombre de migrants arrivés
01:19:18sur le territoire entre janvier et août
01:19:20a augmenté de 66%
01:19:22par rapport à l'année dernière.
01:19:26Alors justement, comment l'Espagne gère-t-elle
01:19:28cette pression migratoire ?
01:19:30Regardez les explications de notre correspondant,
01:19:32Frédéric Trahiny.
01:19:36C'est un exercice compliqué et déquilibriste
01:19:38que veut tenter Pedro Sanchez, avec d'abord
01:19:40la mise en place de ce qu'il appelle une migration
01:19:42circulaire, qui vise à aller chercher,
01:19:44embaucher et former, même dans leur pays
01:19:46d'origine, des travailleurs candidats
01:19:48à l'exode vers l'Espagne, travailleurs
01:19:50temporaires, qui seraient ensuite ramenés
01:19:52dans leur pays de départ, une fois
01:19:54leur contrat terminé, une mesure qui vise
01:19:56à favoriser l'immigration
01:19:58légale, mais qui a provoqué une levée
01:20:00de boucliers de la droite et de l'extrême-droite, qui l'accusent
01:20:02de vouloir mettre en place les conditions
01:20:04d'un appel d'air, qui va au contraire
01:20:06favoriser l'immigration clandestine.
01:20:08Deuxième volet proposé
01:20:10par Pedro Sanchez, lutter et décourager
01:20:12les mafias en sanctionnant très
01:20:14sévèrement les passeurs, notamment
01:20:16dans leur pays de départ,
01:20:18les pays d'origine que sont la Mauritanie,
01:20:20le Sénégal et la Gambie, d'où revient
01:20:22le premier ministre espagnol
01:20:24qui a passé différents accords, et qui
01:20:26pour la première fois, c'est à noter,
01:20:28annonce la nécessité absolue
01:20:30de renvoyer dans leur pays
01:20:32tous les migrants illégaux présents
01:20:34sur le sol espagnol, une mesure
01:20:36qui a provoqué la colère de la gauche
01:20:38radicale, Soumar,
01:20:40membre de la coalition gouvernementale
01:20:42de Pedro Sanchez, qui sur ce dossier-là
01:20:44se retrouve pris en trou d'oeuf.
01:20:46Éric Revelle,
01:20:48une remarque que vous vouliez faire dans le débat.
01:20:50L'Europe court quand même comme un canard sans tête
01:20:52sur le dossier de l'immigration. Je vous rappelle quand même qu'après des années
01:20:54et des années de travail, les Européens s'étaient
01:20:56accordés sur un pacte migration-asile,
01:20:58avec une meilleure répartition
01:21:00des migrants
01:21:02sur le sol européen, sous peine d'amende,
01:21:04je vous rappelle, sous peine d'amende.
01:21:06Mais pardonnez-moi, pourquoi je dis
01:21:08qu'ils courent comme un canard sans tête ? Parce qu'en réalité
01:21:10cette situation-là italienne
01:21:12avec ce qui se passe en Espagne et en Grèce
01:21:14aussi, où les migrants affluent,
01:21:16ça me rappelle ce qui s'est passé
01:21:18en Grande-Bretagne. Vous vous souvenez, l'ancien premier ministre
01:21:20britannique avait scellé
01:21:22un pacte avec le Rwanda pour expulser
01:21:24ces migrants rwandais
01:21:26et que s'est-il passé ? Les migrants qui étaient
01:21:28en Grande-Bretagne, ils allaient en Irlande.
01:21:30Ils allaient en Irlande et le gouvernement irlandais avait dit
01:21:32attendez, vous avez le droit d'avoir votre politique
01:21:34migratoire, mais nous on est en train
01:21:36de recueillir les migrants
01:21:38que vous essayez d'expulser. Donc en réalité
01:21:40c'est un problème globalement européen.
01:21:42Je ne vais pas m'acharner sur
01:21:44Emmanuel Macron, mais il me semble avoir encore à l'oreille
01:21:46ce qu'il avait dit lors de sa courte campagne
01:21:48présidentielle. Il avait dit qu'il faudra revoir
01:21:50l'espace Schengen.
01:21:52Monsieur le Président, il faudra revoir l'espace Schengen ?
01:21:54On en est où de cette réflexion sur
01:21:56revoir l'espace Schengen ?
01:21:58La question est posée. Eric Reuvel,
01:22:00Mathieu Hoque, Humbert Anglaise et bien sûr
01:22:02Augustin Donadieu pour le journal.
01:22:04Vous restez avec nous, dans quelques instants, la matinale
01:22:06week-end se poursuit.
01:22:12De retour dans votre matinale week-end avec toute l'équipe qui m'accompagne
01:22:14Augustin Donadieu, Eric Reuvel, Mathieu Hoque
01:22:16et Humbert Anglaise pour l'actualité politique.
01:22:18Voici les titres de votre journal de
01:22:207h30. Faut-il systématiquement expulser
01:22:22les délinquants multirécidivistes
01:22:24étrangers ? C'est la question que l'on se pose
01:22:26ce matin, 4 jours après la mort du gendarme
01:22:28Eric Comines lors d'un refus d'obtempérer.
01:22:30Le conducteur du véhicule,
01:22:32un Cap-Verdien de 39 ans en situation régulière
01:22:34avait déjà été condamné à 10 reprises.
01:22:36On verra ce que dit la loi sur ce sujet
01:22:38dès le début de cette édition.
01:22:42Alors qu'on attend la fumée blanche de l'Elysée ce week-end
01:22:44avec la nomination d'un
01:22:46premier ministre, 7 français sur 10 ne font
01:22:48pas confiance en Emmanuel Macron pour
01:22:50nommer un gouvernement qui correspond à leurs
01:22:52attentes. C'est le résultat d'un sondage
01:22:54paru dans le Figaro et on en parle avec
01:22:56Humbert Anglaise et mes invités sur ce plateau.
01:23:00Et puis notre reportage ce
01:23:02matin dans un quartier de la Garenne-Colombe
01:23:04envahi par les rats. Ils sont partout dans
01:23:06les rues, les poubelles, les jardins. Les habitants sont
01:23:08apéreux et désarmés
01:23:10face à ce phénomène. Nous nous sommes
01:23:12rendus sur place. Vous verrez les images
01:23:14à la fin de cette édition.
01:23:16Tout d'abord, on commence
01:23:18avec ce refus d'obtempérer qui aurait
01:23:20pu coûter la vie à un membre des forces de l'ordre.
01:23:22Encore une fois, un policier traîné
01:23:24sur plusieurs mètres par un chauffard. Cela s'est
01:23:26passé à vingle dans le Pas-de-Calais
01:23:28hier matin. Les faits se sont déroulés
01:23:30aux alentours de 2h du matin.
01:23:32Les forces de l'ordre intervenaient sur une Rix
01:23:34lorsqu'ils ont voulu contrôler un véhicule
01:23:36qui roulait à vive allure dans le même
01:23:38quartier. Le chauffard a alors
01:23:40accéléré. Il est toujours
01:23:42recherché à l'heure actuelle par les forces de l'ordre.
01:23:44Le fonctionnaire de police a quant à lui
01:23:46été blessé aux genoux et au cervical.
01:23:48Il a été transporté à l'hôpital.
01:23:50Tout cela dans ce contexte déjà terrible
01:23:524 jours après la mort du gendarme Eric
01:23:54Comines lors d'un refus d'obtempérer. Cette question
01:23:56qui revient depuis quelques jours
01:23:58dans le débat. Faut-il systématiquement expulser
01:24:00les délinquants multirécidivistes
01:24:02étrangers ? On s'interroge justement ce matin
01:24:04sur ce que dit la loi française. Le conducteur
01:24:06du véhicule était un
01:24:08Cap-Verdien de 39 ans. En situation
01:24:10régulière sur le territoire, il avait déjà
01:24:12été condamné à 10 reprises. Son dossier
01:24:14comportait plusieurs mentions
01:24:16pour conduite en état d'ivresse.
01:24:18Alors la justice peut-elle
01:24:20le renvoyer dans son pays ?
01:24:22Concrètement est-il expulsable ?
01:24:24Les éléments de réponse avec Juliette Saadat.
01:24:28Au lendemain du drame qui a
01:24:30coûté la vie du gendarme Eric Comines
01:24:32à Mougins, le ministre démissionnaire
01:24:34de l'intérieur dressait le profil du
01:24:36chauffard. Il s'agit d'un Cap-Verdien
01:24:38qui est étranger et régulier sur le
01:24:40sol national, qui avait son permis
01:24:42de conduire mais qui avait de nombreux faits
01:24:44de délits routiers, notamment de
01:24:46refus d'obtempérer. Alors que risque
01:24:48ce multirécidiviste étranger
01:24:50en situation régulière sur le
01:24:52sol français ? Dans le cas des espèces,
01:24:54la personne en cours de peine qui sent
01:24:56au-delà d'une peine d'emprisonnement
01:24:58de 3 ans, donc, il peut
01:25:00faire l'objet, à titre d'une peine complémentaire,
01:25:02d'une interdiction du territoire
01:25:04français. Alors l'interdiction du territoire
01:25:06français, il faut savoir qu'elle est prévue de manière
01:25:08soit définitive,
01:25:10soit jusqu'à 10 ans.
01:25:12Alors il faut faire une analyse
01:25:14bien évidemment de la situation
01:25:16personnelle. Le rôle du juge
01:25:18dans le prononcer de cette peine,
01:25:20je dirais, à titre complémentaire, sera
01:25:22de faire une balance entre
01:25:24sécuriser la société française
01:25:26et l'atteinte à la vie privée et familiale
01:25:28de l'étranger, c'est-à-dire qu'on va
01:25:30prendre en considération les liens
01:25:32qu'il a tissés en France et notamment, ça sera
01:25:34la vie familiale, s'il a des enfants
01:25:36qui sont scolarisés, s'il a
01:25:38une concubine ou une épouse
01:25:40et notamment la situation
01:25:42aussi professionnelle.
01:25:44Le parquet précise que le suspect, déjà condamné
01:25:46à 10 reprises par le passé, a exécuté
01:25:48l'ensemble de ses peines,
01:25:50notamment 2 mois de détention à domicile
01:25:52sous surveillance électronique
01:25:54et une suspension de permis de 4 mois
01:25:56et 600 euros d'amende.
01:26:00Et à votre avis, dans ces cas,
01:26:02penche de quel côté la balance entre
01:26:04la sécurité de la société française et la vie familiale
01:26:06de l'individu ?
01:26:08C'est une très bonne question.
01:26:10Je ne suis pas juriste.
01:26:12Et il n'y a que des cas particuliers, je l'entends.
01:26:14Ce qu'on comprend à travers ce sujet, c'est qu'il y a
01:26:16tout un tas de critères qui vont rentrer en compte
01:26:18et peut-être
01:26:20que cet homme...
01:26:22C'est aussi l'honneur de la démocratie française,
01:26:24je vais employer un grand mot parce qu'il est
01:26:26un peu foulé au pied, du respect des droits de l'homme,
01:26:28mais en cas de l'espèce,
01:26:30vous imaginez ce qui s'est passé quand même.
01:26:32Ce n'est pas la première fois qu'il faisait des refus
01:26:34d'obtempérer.
01:26:36Ce gendarme, qu'il a payé
01:26:38de sa vie, avait lui aussi
01:26:40deux enfants,
01:26:42si vous voulez. Et là,
01:26:44on a un délinquant routier
01:26:46qui, une nouvelle fois,
01:26:48commet des infractions.
01:26:50On parlait tout à l'heure
01:26:52des pleines penchées.
01:26:54Là, c'est un sujet qui aurait pu être utile,
01:26:56peut-être.
01:26:58En cas de l'espèce, sans parler d'une expulsion
01:27:00de 10 ans ou à vie,
01:27:02ça aurait pu être utile d'avoir des peines planchées
01:27:04dès le début du parcours de délinquant
01:27:06routier de ce monsieur.
01:27:08On n'en a pas eu.
01:27:10Ce que j'aimerais aussi,
01:27:12parce que la justice ne rend jamais de compte,
01:27:14vous l'avez remarqué, la police,
01:27:16elle est, et c'est normal, sous le coup d'enquête
01:27:18de l'IGPN ou d'autres
01:27:20instances d'autorité qui regardent
01:27:22si les interventions policières
01:27:24ont été faites
01:27:26dans les règles.
01:27:28La justice, non. La justice ne rend pas de compte.
01:27:30Pourtant, là, on a envie de se dire
01:27:32s'il a eu
01:27:3410 peines...
01:27:36Il a eu 10 condamnations.
01:27:38On a envie de demander
01:27:40aux juges qu'ils l'ont condamné,
01:27:42à quelle peine ils l'ont condamné,
01:27:44pourquoi pas plus, au bout de la deuxième,
01:27:46au bout de la troisième, au bout de la quatrième, au bout de la cinquième,
01:27:48jusqu'à la dixième.
01:27:50On a aussi envie de demander des comptes à la justice,
01:27:52me semble-t-il. Mais, dans ce pays-là,
01:27:54dans notre pays, au-delà du fait
01:27:56qu'il y a une séparation normale entre
01:27:58le pouvoir politique et le pouvoir judiciaire,
01:28:00on ne demande jamais de comptes à un juge
01:28:02de savoir pourquoi il a mis une peine aussi
01:28:04légère ou pas.
01:28:06A-t-elle été appliquée ? Y a-t-il eu
01:28:08un suivi ? Alors,
01:28:10peut-être qu'on expliquera que la justice
01:28:12manque de moyens, mais c'est ça que les Français ont envie d'entendre.
01:28:14Ils ont envie d'entendre, aussi, des juges
01:28:16leur expliquer quelles décisions ils ont
01:28:18prises et comment ces décisions
01:28:20ont été appliquées. 10 condamnations...
01:28:22Le manque de lisibilité de la justice...
01:28:24C'est pas rien !
01:28:26D'où des condamnations pour refus de tempérer.
01:28:28D'où des condamnations pour refus de tempérer.
01:28:30Mathieu Hoque.
01:28:32La justice doit des comptes au peuple français.
01:28:34C'est dans la Constitution et elle doit des comptes.
01:28:36Et si, aujourd'hui, les Français
01:28:38sont très défiants à l'encontre de la justice,
01:28:40il n'y a que 40% des Français
01:28:42qui ont confiance en la justice,
01:28:44contre 80% pour la police
01:28:46ou 90% pour l'hôpital ou pour l'armée,
01:28:48c'est bien qu'il y a un problème et que la justice
01:28:50doit faire son examen de conscience
01:28:52sur ce qu'elle est devenu aujourd'hui.
01:28:54Parce que, par exemple, si on prend
01:28:56l'exemple de l'expulsion des
01:28:58multirécidivistes étrangers, lorsque l'on voit
01:29:00les procédures qui sont à mettre en oeuvre,
01:29:02là c'est plutôt sur la justice administrative.
01:29:04Déjà, il faut
01:29:06double procédure pour pouvoir
01:29:08expulser quelqu'un, il faut prononcer
01:29:10une obligation de quitter le territoire français
01:29:12et une interdiction de retourner sur le territoire français.
01:29:14C'est deux procédures sur lesquelles
01:29:16il peut y avoir des vices de procédure.
01:29:1820% des OQTF sont annulés
01:29:20parce qu'il y a un vice de procédure,
01:29:22c'est-à-dire qu'un juge estime que
01:29:24le dossier administratif n'est pas fait
01:29:26ou ne correspond pas
01:29:30à la forme attendue
01:29:32et avec parfois beaucoup de zèle.
01:29:34Le deuxième point que vous soulignez,
01:29:36c'est qu'un juge se prononce tout le temps
01:29:38en faveur ou non de ce que cette
01:29:40obligation de quitter le territoire français
01:29:42ne met pas en péril la vie de la famille
01:29:44de la personne avec laquelle vit
01:29:46le potentiel présumé de sous-OQTF.
01:29:48Or, la difficulté que ça pose,
01:29:50c'est que la société
01:29:52dans son ensemble
01:29:54doit justement se poser la question
01:29:56d'une personne qui aujourd'hui
01:29:58est multirécidiviste,
01:30:00fait 5, 6, 10 fois condamnée.
01:30:02Est-ce qu'elle est en capacité
01:30:04aujourd'hui de s'assimiler à notre pays ?
01:30:06Est-ce qu'elle est en capacité de respecter les règles ?
01:30:08Ce n'est naturellement pas le cas
01:30:10et donc effectivement,
01:30:12cette personne-là devrait être expulsée.
01:30:147h38 sur CNews, on va parler politique.
01:30:16À présent, bientôt 50 jours
01:30:18que la France n'a plus de gouvernement,
01:30:20de Premier ministre,
01:30:22un gouvernement démissionnaire mais pas de Premier ministre,
01:30:24en tout cas de futur Premier ministre,
01:30:26de retour en France après un voyage en Serbie.
01:30:28Emmanuel Macron a su refaire tous les efforts
01:30:30pour faire le bon choix.
01:30:32Et le chef de l'État devrait prendre sa décision
01:30:34durant le week-end. L'Élysée promet d'aller vite
01:30:36mais en attendant, les Français s'impatientent
01:30:38et selon une enquête publiée par nos confrères
01:30:40du Figaro, 7 Français sur 10
01:30:42ne font pas confiance au chef de l'État
01:30:44pour nommer un gouvernement qui correspond
01:30:46à leurs attentes. On vous a rencontré
01:30:48et écoutez les explications
01:30:50de Goderic Bey.
01:30:52Impatience
01:30:54et frustration, voilà le ressenti
01:30:56des Français. Selon un sondage
01:30:58d'Odoxa Backbone pour le Figaro,
01:31:0074% des Français ne font pas
01:31:02confiance au chef de l'État pour nommer
01:31:04un gouvernement qui correspond à leurs attentes.
01:31:06Pour certains, la classe politique
01:31:08et Emmanuel Macron sont déconnectés
01:31:10des réalités. Les dirigeants
01:31:12et surtout le président
01:31:14deviennent un peu
01:31:16déconnectés du peuple.
01:31:18On ne sait pas réellement s'ils écoutent
01:31:20la France maintenant, le peuple français.
01:31:22Plus de deux mois après les élections législatives,
01:31:24le nouveau Premier ministre n'a
01:31:26toujours pas été nommé. Une déception
01:31:28pour des citoyens qui s'étaient particulièrement
01:31:30mobilisés. Si on avait eu une réponse
01:31:32tout de suite, s'il y avait eu un gouvernement,
01:31:34s'il s'était fait plus rapidement, je pense que j'aurais
01:31:36pas à lâcher mais beaucoup de mon entourage
01:31:38a arrêté de regarder aussi
01:31:40la politique, tout ça, on a arrêté de suivre parce que
01:31:42ça prend un peu trop de temps. Mais les avis sont
01:31:44partagés quant à l'attitude du président.
01:31:46La moitié des Français voudraient nommer un
01:31:48Premier ministre au plus tôt, tandis
01:31:50que les autres souhaitent qu'Emmanuel Macron
01:31:52s'assure que la prochaine équipe gouvernementale
01:31:54ne sera pas censurée dans les semaines
01:31:56qui suivent sa nomination. Prendre du temps,
01:31:58je pense que c'est une bonne idée.
01:32:00On attendra de voir
01:32:02ce que ça donne. Alors que le gouvernement
01:32:04est démissionnaire depuis 46 jours,
01:32:06la liste des noms évoqués pour Matignon
01:32:08continue de s'élargir et de
01:32:10creuser le doute entre les partis politiques.
01:32:12Alors,
01:32:14les mots qu'on entend dans ce sujet sont terribles.
01:32:16Impatience, frustration,
01:32:18déconnexion, lassitude
01:32:20avec des gens qui n'ont même plus envie d'écouter l'actualité
01:32:22politique.
01:32:24Aujourd'hui, Humbert Anglaise, comment on explique
01:32:26cette lassitude des Français ?
01:32:28Vous pouvez voir une bonne nouvelle, figurez-vous que les Français
01:32:30sont finalement très unis.
01:32:32Pas si divisés que ça. En tout cas,
01:32:34il y a une certaine unanimité sur le jugement
01:32:36sévère qu'ils portent contre Emmanuel Macron.
01:32:38Pour des raisons sans doute très différentes, évidemment.
01:32:40Puisque, quant à la question à laquelle
01:32:4274% des Français répondent
01:32:44oui, pensez-vous,
01:32:46enfin répondent non, pardon. Avez-vous confiance en Emmanuel Macron
01:32:48pour nommer un Premier ministre qui correspond à vos attentes ?
01:32:50Évidemment, les attentes sont très diverses.
01:32:52Mais, on peut observer aussi
01:32:54que sur la cuisine politique,
01:32:56les Français sont assez partagés pour la
01:32:58nomination de Lucie Castex.
01:33:00Sur le refus de nommer Lucie Castex à Matignon,
01:33:02une première ministre issue du Nouveau Front Populaire,
01:33:04ils sont 54% à l'approuver,
01:33:0646% à le désapprouver.
01:33:08Donc, plus que la part du Nouveau Front Populaire
01:33:10théorique dans l'opinion.
01:33:12Ce qui indique qu'il y aurait quand même
01:33:14moitié-moitié, une grosse moitié
01:33:16et une petite moitié
01:33:18qui se divisent
01:33:20sur cette question de la nomination à Matignon.
01:33:22Sur le calendrier aussi, on retrouve ce moitié-moitié,
01:33:2448% et 49%.
01:33:26Les uns pour une nomination rapide,
01:33:28quelle qu'elle soit, quoi qu'il en coûte, si je puis dire.
01:33:30Et les autres pour prendre son temps pour que
01:33:32Emmanuel Macron puisse
01:33:34s'assurer d'avoir un premier ministre qui ne soit pas censuré.
01:33:36Et alors là, en revanche, quand on arrive
01:33:38à la question sur Emmanuel Macron, les résultats sont
01:33:40sans appel, puisque si on rentre dans le détail
01:33:42du sondage, il n'y a que quand même 6%
01:33:44des Français qui font tout à fait
01:33:46confiance au président de la République
01:33:48pour nommer un premier ministre correspondant à leurs attentes.
01:33:5020% qui font plutôt
01:33:52confiance, 35%
01:33:54plutôt pas confiance et 39%
01:33:56pas du tout confiance.
01:33:58C'est un chiffre qui monte même à 89%
01:34:00chez les électeurs du Front National,
01:34:02du Rassemblement National, pardon,
01:34:04qui évidemment sont les seuls qui sont assurés
01:34:06de ne pas avoir un premier ministre en l'état des choses
01:34:08qui correspondent à leurs attentes.
01:34:10Éric Revel, ça ne va pas poser un problème de légitimité, ça ?
01:34:12Alors, ça c'est
01:34:14l'un des arguments de Jean-Luc Mélenchon.
01:34:16C'est de considérer qu'il faut pousser
01:34:18peut-être les feux sur
01:34:20une démission
01:34:22d'Emmanuel Macron, un empêchement.
01:34:24Mais ce qui est incroyable quand même, et parfois
01:34:26la politique est extrêmement cruelle
01:34:28et les archives sont extrêmement cruelles,
01:34:30c'est qu'en 2019,
01:34:32donc il venait d'être élu, Emmanuel Macron,
01:34:34ça faisait deux ans qu'il était élu.
01:34:36Je ne sais pas si vous avez vu cette...
01:34:38C'est absolument...
01:34:40Il a convoqué à l'Élysée.
01:34:42Ou il estime qu'un président désavoué doit finalement
01:34:44quitter ses fonctions.
01:34:46Il jette l'opprobre
01:34:48sur ses prédécesseurs en disant mais comment se fait-il
01:34:50que des gens qui ont été désavoués par les urnes
01:34:52continuent à exercer le pouvoir ?
01:34:54Évidemment, ce genre de déclaration
01:34:56lui revient en boomerang
01:34:58aujourd'hui parce que
01:35:00si le président de la République n'a pas reçu
01:35:02un des aveux électoraux, il en a reçu deux,
01:35:04il en a même reçu trois aux européennes
01:35:06et deux tours aux élections législatives.
01:35:08Et pourtant, Emmanuel Macron met cette...
01:35:10Il a sans doute oublié,
01:35:12lui qui est hypermésique, il a sans doute oublié
01:35:14qu'il avait prononcé ces mots, mais évidemment
01:35:16on les a en tête.
01:35:18Alors maintenant, ce qui me frappe le plus,
01:35:20parce que rien n'oblige constitutionnellement
01:35:22le président de la République
01:35:24à nommer un premier ministre
01:35:26issu du groupe qui est arrivé
01:35:28en tête à l'Assemblée Nationale. Rien, absolument rien.
01:35:30Mais quand même,
01:35:32ce qui fracture un peu plus les Français,
01:35:34ce qui accroît le divorce politique,
01:35:36on l'a entendu
01:35:38dans ce reportage,
01:35:40c'est précisément ce qui est en train de se passer.
01:35:42C'est-à-dire les Français ont l'impression qu'on n'a pas
01:35:44écouté leur vote, que le président de la République
01:35:46n'a pas écouté leur vote,
01:35:48donc ça accroît ce divorce, mais pardonnez-moi,
01:35:50l'esprit républicain jusqu'à présent,
01:35:52dans la cinquième, c'était quand même,
01:35:54et même si ce gouvernement n'aurait duré
01:35:56que quelques jours, quelques semaines,
01:35:58l'esprit républicain, c'était quand même de nommer un premier ministre
01:36:00issu du groupe
01:36:02arrivé en tête à l'Assemblée Nationale.
01:36:04Et en l'occurrence, bah oui, c'était
01:36:06le nouveau Front Populaire.
01:36:08Parce qu'en réalité, ce divorce,
01:36:10il l'accroît, il allume des mèches,
01:36:12il y a des mouvements qui sont en train de...
01:36:14des appels à la grève,
01:36:16vous avez vu, de manifestations pour la rentrée.
01:36:18Bref, on est sur un volcan,
01:36:20et puis petite chose dont on n'a pas parlé,
01:36:22enfin vous en avez parlé de manière épisodique tout à l'heure,
01:36:24c'est bien sûr qu'il y a une crise politique
01:36:26qui intéresse ou qui intéresse pas,
01:36:28mais on est devant une crise financière et budgétaire
01:36:30majeure. Vous savez que
01:36:32De Courson, pour le groupe
01:36:34Lyot, et le président de la commission
01:36:36des finances,
01:36:38ont demandé
01:36:40maintenant d'avoir les documents
01:36:42concernant le budget, parce que normalement
01:36:44la discussion commence mercredi
01:36:46Ils n'ont pas eu les documents. Et ils n'ont rien !
01:36:48Ils menacent d'aller les chercher eux-mêmes à Bercy.
01:36:50Le budget, même si ça passe
01:36:52un peu au-dessus de la tête des Français, c'est essentiel.
01:36:54Dans un pays où vous avez 3 100 milliards d'euros
01:36:56d'aides, dans un pays où Bruxelles
01:36:58a décidé de nous mettre
01:37:00sous procédure de déficit excessif,
01:37:02comme un vulgaire...
01:37:04Et où on doit présenter une feuille de route à Bruxelles
01:37:06le 20 septembre prochain. Et bien voilà, donc si vous voulez,
01:37:08tout ça, ça s'ajoute, crise politique,
01:37:10crise budgétaire,
01:37:12voire crise institutionnelle.
01:37:144h45, sur CNews, le rappel de l'actualité,
01:37:16Augustin Donadieu.
01:37:20La petite Camilia, à 7 ans,
01:37:22percutée par une moto à Valoris
01:37:24ne se réveillera pas. Son père a écrit
01:37:26un message sur les réseaux sociaux.
01:37:28Camilia ne reviendra pas parmi nous.
01:37:30Les médecins nous ont dit qu'il n'y a plus d'espoir.
01:37:32Le sang n'arrive plus au cerveau depuis un bon moment.
01:37:34La vie n'est pas juste,
01:37:36a-t-il écrit. Le conducteur de l'engin
01:37:38de 19 ans a été interpellé et placé
01:37:40en garde à vue. Il n'était pas positif
01:37:42de l'alcool, ni au stupéfiant.
01:37:44Nicolas Sarkozy sort du silence
01:37:46et appelle son camp à faire nommer
01:37:48un Premier ministre de droite.
01:37:50Dans un entretien accordé à nos confrères
01:37:52du Figaro, l'ancien président de la République
01:37:54estime que la nomination de Xavier Bertrand
01:37:56à la tête de Matignon serait un bon choix.
01:37:58Nicolas Sarkozy accuse
01:38:00LFI de vouloir davantage
01:38:02mener une tentative de coup d'État
01:38:04avec leur procédure de destitution
01:38:06que construire réellement une alternance
01:38:08démocratique menée par Lucie Castet.
01:38:10Et Vladimir Poutine
01:38:12va-t-il être arrêté ?
01:38:14La Cour pénale internationale a émis
01:38:16un mandat d'arrêt à l'encontre du chef du Kremlin.
01:38:18Il est attendu mardi
01:38:20en Mongolie, le premier membre
01:38:22de la Cour pénale internationale.
01:38:24L'Ukraine demande son arrestation
01:38:26immédiate sur le territoire,
01:38:28mais Moscou se dit serein.
01:38:32Je préfère prévenir nos téléspectateurs
01:38:34au réveil. Si vous regardez votre écran
01:38:36et que vous n'aimez pas les rats, je vous conseille
01:38:38d'aller à la Garenne-Colombe,
01:38:40dans un des quartiers
01:38:42où les habitants sont complètement désarmés
01:38:44face à l'invasion de rats.
01:38:46Dans les rues, dans les parcs, les balcons
01:38:48et même dans les voitures, les rongeurs sont partout
01:38:50dans le quartier des Champs-Philippes.
01:38:52Les habitants vivent un véritable cauchemar
01:38:54au quotidien. Vous allez le voir sur ces images
01:38:56tournées par Bambagueil avec le récit
01:38:58de Charles Pousseau.
01:39:00Ils élisent domicile dans les parcs,
01:39:02détruisent les poubelles et se rendent
01:39:04parfois même chez les habitants.
01:39:06Le quartier du Champs-Philippe à la Garenne-Colombe
01:39:08est infesté par les rats. Les Garennois doivent
01:39:10cohabiter avec ces rongeurs, mais après plusieurs
01:39:12mois, ils n'en peuvent plus.
01:39:14C'est tous les trous. Tous les trous,
01:39:16c'est les rats. Ils mangent
01:39:18tout à l'intérieur. Ils font des trous dans toutes les poubelles
01:39:20du quartier. C'est n'importe quoi.
01:39:22Ils vont sous les voitures.
01:39:24Ils mangent même les câbles des voitures.
01:39:26On est envahis.
01:39:28Moi, le soir, je ne sors plus. A partir de 17h30,
01:39:3018h grand maximum,
01:39:32je rentre. Pour faire face à la situation,
01:39:34la mairie a pris les devants.
01:39:36La ville a changé les conteneurs, nettoyé les locales poubelles,
01:39:38mais la situation perdure.
01:39:40On a saisi le bailleur.
01:39:42Ça fait une semaine
01:39:44qu'ils sont venus sur place.
01:39:46Ils nous ont dit qu'ils allaient faire le nécessaire.
01:39:48Au bout d'une semaine, rien n'a été fait.
01:39:50Donc, je rappelais
01:39:52le bailleur
01:39:54pour qu'il intervienne dès
01:39:56cette semaine sans plus tarder
01:39:58puisque nous, nous avons pris la décision
01:40:00de changer tous les conteneurs
01:40:02de cette résidence.
01:40:04La maire de La Garenne-Colombe, Monique Rimbaud, assure
01:40:06que la mairie met tout en œuvre pour que la situation
01:40:08soit réglée dans les plus brefs délais.
01:40:12Allez, on poursuit
01:40:14avec la page sport à présent.
01:40:20Retrouvez votre programme
01:40:22avec Original, le nouveau parfum
01:40:24à la coste. Votre programme commence
01:40:26dans 8 secondes, un temps record
01:40:28pour transformer votre canapé en
01:40:30vrai lit. Votre programme avec
01:40:32La Maison Convertible.
01:40:34Et on commence avec du football.
01:40:36Lyon et Nice sont plus soufflés pour la Ligue Europe 1.
01:40:38Et oui, les deux représentants français dans la compétition
01:40:40ont plutôt aimé être éménagés
01:40:42par le tirage au sort de la première
01:40:44phase. Il a été effectué
01:40:46à Monaco. Alors, qu'est-ce qu'a donné
01:40:48ce tirage au sort ? Regardez
01:40:50tous les résultats avec Vincent
01:40:52Petitpaiz.
01:40:54Le tirage au sort de la Ligue Europe 1
01:40:56a rendu son verdict. Nice et Lyon
01:40:58connaissent leurs 8 adversaires dans ce nouveau
01:41:00format calqué sur celui de la Ligue des Champions.
01:41:02L'OL a échappé au Cador du
01:41:04Chapeau 1, mais affrontera tout de même en
01:41:06saison régulière. Francfort et les Rangers
01:41:08s'affichent de la finale en 2022.
01:41:10Au programme des Lyonnais à domicile, il y aura
01:41:12aussi la réception de l'Olympiakos,
01:41:14dernier vainqueur de la Ligue Europa Conférence,
01:41:16et un remake du très chaud quart de finale
01:41:18face au Besiktas en 2017.
01:41:20Comme Lyon, Nice affrontera les Rangers
01:41:22mais à domicile. Autre grosse affiche
01:41:24à l'Allianz Riviera, la réception
01:41:26de la Real Sociedad, éliminée en 8e
01:41:28de finale de la Ligue des Champions par le PSG
01:41:30l'année dernière. A l'extérieur,
01:41:32les aiglons se déplaceront en Italie
01:41:34sur le terrain de la Lazio, mais aussi
01:41:36en Hongrie, en Belgique et en Suède.
01:41:38Il faudra en revanche patienter pour connaître
01:41:40le calendrier détaillé de Nice
01:41:42et Lyon en Ligue Europa.
01:41:44En cyclisme,
01:41:46le Canadien Michael Woods a remporté
01:41:48la 13e étape du Tour d'Espagne.
01:41:50Il a fait la différence dans la dernière ascension
01:41:52pour s'imposer devant ses compagnons d'échappé.
01:41:54Deuxième au classement
01:41:56général, le Slovene Primoz Roglic,
01:41:58impressionnant sur ses pentes,
01:42:00a frappé un grand coup en reprenant
01:42:02près de 2 minutes sur le
01:42:04leader Ben O'Connor, à nouveau
01:42:06en difficulté. L'Australien
01:42:08de l'équipe d'Ekatlon AG2R,
01:42:10La Mondiale, conserve pour l'instant son maillot rouge
01:42:12avec 1 minute et 21 secondes
01:42:14d'avance sur le triple vainqueur de l'épreuve.
01:42:16Et puis les Jeux Paralympiques
01:42:18évidemment, puisque la France a remporté
01:42:20une deuxième médaille d'or. Et oui, le
01:42:22cycliste Alexandre Léauté a
01:42:24remporté l'or en épreuve de poursuite
01:42:26hier après avoir établi un record
01:42:28du monde en qualification.
01:42:30Le Français a fait un peu moins bien en finale
01:42:32mais a nettement dominé son adversaire belge
01:42:34pour remporter un nouveau titre
01:42:363 ans après son sacre
01:42:38à Tokyo.
01:42:52Dans un instant, on reviendra
01:43:04sur la détresse du père de Camilia
01:43:06qui n'a plus d'espoir pour la survie
01:43:08de sa fille de seulement 7 ans, renversée par
01:43:10un motard, un délinquant. À Valoris
01:43:12c'est là que s'est déroulé ce drame. Vous entendrez
01:43:14ce matin la colère des habitants et du maire
01:43:16de la ville également. On se retrouve dans quelques minutes.
01:43:18Le temps pour moi de remercier Mathioc pour ses 2 heures
01:43:20d'information. Merci Mathioc. Merci Anthony.
01:43:267h57 sur CNews, c'est l'heure de la météo
01:43:28des plages.
01:43:30La météo des plages avec BDR.fr. L'agence BDR
01:43:32vous propose l'achat de pièces d'or et lingots
01:43:34d'or. L'agence BDR, partenaire
01:43:36de votre nouvelle épargne.
01:43:38Un risque d'averses localisé
01:43:40sur certaines plages du nord ce samedi
01:43:42mais des températures en hausse,
01:43:4426 degrés à Deauville et à Honfleur.
01:43:46Même météo pour le nord de l'océan,
01:43:4824 prévus à La Baule,
01:43:5019 degrés pour vous baigner, lundi suivé
01:43:52sera modéré de 5.
01:43:54De fortes précipitations sont annoncées dans la nuit
01:43:56de samedi à dimanche sur la côte aquitaine
01:43:58mais en attendant vous profiterez d'un magnifique soleil
01:44:00parfois voilé dans l'après-midi et de la chaleur.
01:44:0228 pour Arcachon. Après
01:44:04quelques entrées maritimes dans l'extrême sud,
01:44:06un soleil voilé sur certaines plages de
01:44:08Méditerranée, une mer à 23 degrés,
01:44:106 en moyenne pour l'index UV.
01:44:12Enfin des nuages en altitude de la côte d'Azur
01:44:14à la Corse et toujours ces très fortes chaleurs
01:44:16sur la serviette. Un index UV raisonnable
01:44:18sous le soleil voilé mais prudence quand même.
01:44:20Nous avons relevé plus de 30 degrés
01:44:22dans l'eau vers Nice.
01:44:34Allez bon réveil à tous sur CNews.
01:44:36Je vous présente le plateau qui m'accompagne pour ceux qui me
01:44:38rejoignent ce matin. Je suis avec
01:44:40Augustin Donadieu pour les JT. Je suis avec
01:44:42Éric Revel que vous attendiez tous
01:44:44de son retour de vacances
01:44:46pour commenter l'actualité. Il fait son retour
01:44:48dans la Matinale Week-end et c'est un
01:44:50plaisir. Lui aussi fait son retour dans la
01:44:52Matinale Week-end même si on s'est beaucoup croisés
01:44:54cet été et c'était un plaisir. C'était la
01:44:56semaine cette fois. Mais il revient donc
01:44:58le week-end à mes côtés aussi pour commenter
01:45:00l'actualité. Régis Lesaumier Grand-Vendeur
01:45:02pour aussi d'être avec nous. Amber Anglaise
01:45:04que vous avez découvert aussi cet été
01:45:06dans la Matinale. Journaliste politique
01:45:08au JDD pour commenter toute l'actualité
01:45:10politique et bien sûr
01:45:12Karine Durand pour la météo du jour.
01:45:16Jamais le soleil n'a autant brillé, la météo
01:45:18avec Groupe Verlaine, installateur de panneaux
01:45:20photovoltaïques garantis à vie. Groupe
01:45:22Verlaine, le climat de confiance.
01:45:24Et Karine aujourd'hui
01:45:26c'est lourd et orageux. Oui
01:45:28et attention également aux incendies dans
01:45:30le sud-est. Trois départements
01:45:32sont placés en alerte
01:45:34orange pour le risque d'incendie.
01:45:36Donc un risque élevé du côté
01:45:38des Pyrénées-Orientales, du
01:45:40Vaucluse ou encore
01:45:42de la Drôme. Attention à ces conditions
01:45:44sèches, ensoleillées et légèrement
01:45:46ventées qui vont persister d'ailleurs
01:45:48tout au long du week-end.
01:45:50Regardez l'évolution prévue
01:45:52pour les prochaines heures avec
01:45:54ce ciel de plus en plus instable en France.
01:45:56C'est quelques orages qui commencent déjà
01:45:58à éclater ce matin entre
01:46:00la Nouvelle-Aquitaine, les régions centrales
01:46:02la Charente. En général ce sont des averses
01:46:04assez faibles avec parfois un petit coup de tonnerre
01:46:06mais méfiance quand même sur les routes.
01:46:08Des nuages de plus en plus présents sur le nord-ouest
01:46:10et un ciel bien dégagé sur toute la
01:46:12face à l'est. Au cours de l'après-midi
01:46:14les orages vont se disséminer un petit peu
01:46:16partout en France, spécialement
01:46:18à l'ouest, jusque sur le bassin parisien.
01:46:20Les côtes normandes, la Bretagne
01:46:22mais également pour les Pyrénées
01:46:24les Vosges, le Jura, les Alpes
01:46:26ou encore les Monts-Corses et en Méditerranée
01:46:28le soleil règne toujours.
01:46:30Les températures ce matin
01:46:32sont de saison mais elles vont vite
01:46:34grimper au cours de la matinée.
01:46:3616 degrés à Paris, 21
01:46:38pour Toulouse, 25 pour Nice
01:46:40c'est le maximum et au cours de l'après-midi
01:46:42toujours de fortes chaleurs, largement au-dessus
01:46:44des moyennes de saison. Pour l'est, la façade
01:46:46est avec plus de 30 degrés partout
01:46:4835 pour Lyon, 33
01:46:50du côté de Strasbourg, 27
01:46:52à Paris. Des températures à peu près de saison
01:46:54à l'ouest entre 22 et 29
01:46:56degrés.
01:46:58Rejoindre le mouvement de la rénovation
01:47:00énergétique. C'était La Météo
01:47:02avec Groupe Verlaine. Pour devenir franchisée
01:47:04dans les énergies renouvelables.
01:47:06Groupe Verlaine.
01:47:08Et voici les titres de votre journal de 8h
01:47:10à la une ce matin. La détresse du père
01:47:12de Camilia, il n'y a plus d'espoir
01:47:14selon lui pour la survie de sa fille
01:47:16de seulement 7 ans renversée par un motard
01:47:18un délinquant, un irresponsable
01:47:20à Valoris, là où s'est déroulé le drame
01:47:22vous entendrez ce matin la colère des habitants
01:47:24et du maire de la ville.
01:47:26Il est l'une des figures tutélaires
01:47:28de la droite. Nicolas Sarkozy
01:47:30brise le silence ce matin dans le Figaro
01:47:32et appelle les républicains à œuvrer pour faire
01:47:34nommer à un premier ministre de droite
01:47:36la droite qui doit selon lui
01:47:38assumer la responsabilité de gouverner
01:47:40on en parle notamment avec Humbert Anglais
01:47:42sur ce plateau.
01:47:44Et puis il dénonce une atteinte à leur liberté
01:47:46celle d'instruire eux-mêmes leurs enfants
01:47:48à deux jours de la rentrée scolaire une vingtaine de familles
01:47:50ont entamé un recours devant le tribunal
01:47:52administratif face au refus du rectorat
01:47:54de les voir faire cours à la maison
01:47:56nous avons rencontré ce matin l'une de ces familles
01:47:58qui nous expliquera son choix
01:48:02Tout d'abord on commence avec cette publication
01:48:04déchirante du père de Camilia
01:48:06sur Facebook. Merci pour votre soutien
01:48:08à tous, dit-il, mais malheureusement
01:48:10Camilia ne reviendra pas parmi nous
01:48:12les médecins nous ont dit qu'il n'y a plus d'espoir
01:48:14le sang n'arrive plus au cerveau depuis un bon moment
01:48:16la vie n'est pas juste, rien d'autre
01:48:18à dire. Voilà pour ces mots désespérés
01:48:20du père de cette fillette de 7 ans, je le disais
01:48:22percuté par un irresponsable
01:48:24un délinquant routier à Valoris
01:48:26ce jeudi en fin de journée
01:48:28D'ailleurs sur place la colère monte
01:48:30parmi les habitants, certains d'entre eux
01:48:32estiment que ce drame était inévitable
01:48:34depuis plusieurs années les riverains
01:48:36se plaignent de la conduite dangereuse
01:48:38des automobilistes et des motards
01:48:40sur cette route. Ils exigent
01:48:42plus que jamais que des mesures soient prises
01:48:44pour assurer la sécurité des piétons
01:48:46Reportage sur place de Franck Triviaud
01:48:48avec le récit de Sharon Camara
01:48:50L'émotion est forte à Valoris
01:48:52après l'accident qui a eu lieu
01:48:54sur cette route. Entre peur et indignation
01:48:56les habitants se plaignent
01:48:58d'une situation qui dure depuis longtemps
01:49:00On a tous très peur ici
01:49:02on se sent vraiment abandonné par tout le monde
01:49:04c'est devenu l'autoroute devant chez moi
01:49:06c'est des vitesses excessives
01:49:08c'est tous les jours des accidents
01:49:10Il y a beaucoup de gens qui aiment la moto ici
01:49:12il y en a beaucoup qui en font
01:49:14bien sûr on connait
01:49:16il y en a beaucoup qui font des roues arrière
01:49:18qui aiment jouer avec leur moto
01:49:20Pour le maire de Valoris, le problème
01:49:22est bien plus profond. Cela va au-delà
01:49:24de l'installation de nouvelles infrastructures
01:49:26routières. On n'a pas affaire à un problème
01:49:28de route. Aujourd'hui on a affaire à un problème
01:49:30de délinquance. On a affaire à un malade
01:49:32à une personne qui se croit toute puissante
01:49:34et qui roule à tombeau ouvert
01:49:36dans la ville
01:49:38en percutant, hélas, une petite fille
01:49:40qui traverse. Et ça c'est
01:49:42inacceptable. Au lendemain de l'accident
01:49:44une pétition a été lancée par des
01:49:46habitants de Valoris. Ces derniers
01:49:48réclament notamment l'installation de
01:49:50ralentisseurs et la mise en place de
01:49:52contrôles policiers plus réguliers
01:49:54Je répète encore
01:49:56les mots de ce père
01:49:58La vie n'est pas juste, nous dit-il
01:50:00Régis Le Sommier. Malheureusement
01:50:02Camilia ne reviendra pas parmi nous
01:50:04Alors évidemment, on a le cœur
01:50:06brisé quand on lit ces mots
01:50:08et puis on a cette colère
01:50:10cette colère qu'on entend chez les habitants
01:50:12et qui résonne encore quand on lit
01:50:14les mots de ce père justement
01:50:16Il y a plein de choses à dire autour de ça
01:50:18La colère d'abord, oui
01:50:20Ce père qui s'exprime, qui dit
01:50:22Ma fille ne reviendra pas, déjà c'est quelque chose
01:50:24quand on a des enfants et même quand on n'en a pas
01:50:26c'est absolument insupportable de voir ça
01:50:28Je dirais
01:50:30qu'il y a l'autre aspect qui est
01:50:32ce que disent en permanence
01:50:34parce que là on a vu quelques
01:50:36habitants, mais il y a eu d'autres témoignages
01:50:38de cet endroit en particulier
01:50:40On a l'impression que les gens
01:50:42dès qu'ils sortent de chez eux
01:50:44dans cet endroit en particulier, jouent à la roulette russe
01:50:46avec leur vie et avec la vie de leurs
01:50:48enfants. C'est-à-dire que c'est un endroit
01:50:50extrêmement dangereux
01:50:52où la sécurité routière
01:50:54n'est pas respectée
01:50:56On parle effectivement
01:50:58d'installer des ralentisseurs
01:51:00Pourquoi ça n'a pas été fait ?
01:51:02Qu'est-ce qui empêche ?
01:51:04Vous me direz
01:51:06une moto qui fait une roue arrière
01:51:08un ralentisseur peut l'éviter
01:51:10mais ça complique les choses
01:51:12et ça permet de limiter la vitesse
01:51:14parce qu'à chaque fois qu'il y a mort
01:51:16de quelqu'un, d'un piéton, etc
01:51:18Vous avez souvent des questions de vitesse
01:51:20excessive
01:51:2210, 20 km en moins
01:51:24et vous avez une vie qui est sauvée
01:51:26même s'il peut y avoir un accident
01:51:28C'est vrai que c'est un endroit extrêmement passant
01:51:30avec de la population qui habite juste à côté
01:51:32Les problèmes sont cumulés
01:51:34dans cet endroit
01:51:36Il y a une question d'aménagement de la route
01:51:38qui semble évidente, mais on a le maire
01:51:40qui nous dit
01:51:42C'est une question de délinquance
01:51:44Apparemment, le délinquant
01:51:46qui a commis ce meurtre
01:51:48n'était pas fiché
01:51:50Il avait son permis
01:51:52On ne fait pas une roue arrière en contresens
01:51:54sur une voie
01:51:56en plein milieu d'une agglomération
01:51:58Qu'est-ce qu'il se passe dans sa tête ?
01:52:00Il se passe dans sa tête qu'il appartient
01:52:02à une culture de la moto
01:52:04dans laquelle il se sent
01:52:06absolument tout puissant
01:52:08Il y a la question des rodéos
01:52:10qui ont lieu en général dans les cités
01:52:12mais qui parfois débordent
01:52:14parce que dès qu'on est sur un scooter
01:52:16ou sur une moto
01:52:18il n'y a plus rien qui compte
01:52:20On crée ses propres règles
01:52:22Tout est fait par infraction
01:52:24On vit en permanence dans l'infraction
01:52:26et c'est ce qui se passe
01:52:28On s'imagine qu'on peut déboîter
01:52:30aller sur la voie en contresens
01:52:32et puis malheureusement est arrivé
01:52:34une petite fille qui traversait
01:52:36sur un passage clouté
01:52:38Elle n'a même pas traversé ailleurs
01:52:40ça aurait été aussi horrible
01:52:42sur le passage clouté
01:52:44et il y en a ras-le-bol
01:52:46de ces gens
01:52:48qui meurent
01:52:50alors que
01:52:52d'entendre des choses comme ça
01:52:54c'est-à-dire qu'ils meurent alors qu'en plus
01:52:56ils ont respecté les règles
01:52:58ils sont complètement dans leurs droits
01:53:00c'est terrible, c'est abominable
01:53:02Eric Revelle
01:53:04la sanction doit-elle être
01:53:06dissuasive aujourd'hui ?
01:53:08Je dis ça parce que finalement
01:53:10ce jeune homme est déjà été condamné ou pas
01:53:12en l'occurrence ce n'est pas le cas
01:53:14il n'était pas connu de la police
01:53:16si ce comportement est possible
01:53:18il est rendu possible parce qu'aujourd'hui
01:53:20les jeunes n'ont plus peur de la sanction
01:53:22Oui, ils n'ont plus peur de la sanction
01:53:24le maire de Valoris parle du laxisme
01:53:26d'ailleurs c'est le point commun
01:53:28avec le drame, le meurtre
01:53:30de ce gendarme à Mougins
01:53:32il y a une espèce de laxisme ambiant
01:53:34qui s'est mis en place
01:53:36mais vous savez ça nous renvoie
01:53:38à la délinquance routière
01:53:40qui est à l'image
01:53:42de l'ensauvagement et de la brutalité
01:53:44de la société dans laquelle on vit maintenant
01:53:46je pense qu'il faut quand même
01:53:48sérieusement
01:53:50très bien
01:53:52ne mettons pas en place des lois
01:53:54sous le coup de l'émotion
01:53:56mais cette émotion là ça fait des mois et des mois
01:53:58qu'on commente les refus d'obtempérer
01:54:00donc c'est plus une émotion, c'est plus un fait divers
01:54:02c'est un fait de société
01:54:04donc pourquoi est-ce que les législateurs
01:54:06l'Assemblée nationale et un gouvernement
01:54:08ne mettent pas en place, ne réfléchissent pas
01:54:10à des peines
01:54:12qui seraient propres à la délinquance routière
01:54:14qui seraient propres
01:54:16au déni de grande vitesse
01:54:18l'homicide routier par exemple
01:54:20l'homicide routier
01:54:22régulièrement on pose la question
01:54:24et le législateur doit se poser cette question
01:54:26alors je ne sais pas si
01:54:28parmi les jeunes qui se livrent à cette culture
01:54:30de la moto comme disait Régis
01:54:32le Sommier sera un impact
01:54:34pour vous créer
01:54:36pour l'homicide routier des peines
01:54:38spécifiques et pas des
01:54:40peines légères
01:54:42mais des choses qui pourraient être
01:54:44dissuasives peut-être qu'on arriverait
01:54:46à reprendre en main
01:54:48l'effondrement de l'autorité
01:54:50à laquelle on assiste pardonnez-moi
01:54:52un peu dans tous les domaines
01:54:54dans ce pays
01:54:56on parlera peut-être de politique tout à l'heure
01:54:58mais le sujet il est sur la table
01:55:00et vous savez les français aussi
01:55:02même s'ils ont voté massivement
01:55:04ce qu'ils veulent c'est qu'on s'occupe
01:55:06de leurs problèmes
01:55:08pouvoir d'achat, sécurité
01:55:10immigration c'est ça les sujets
01:55:12qui sont sur la table
01:55:14et c'est les sujets qu'on évoque ce matin
01:55:16un nouvel accident en lien
01:55:18avec un rodéo urbain cette fois
01:55:20à Nanterre en région parisienne
01:55:22une passante a été blessée et le conducteur
01:55:24est en fuite
01:55:26cela s'est passé aux alentours de 20h jeudi soir
01:55:28un individu qui se livrait à un rodéo
01:55:30urbain en motocross a chuté
01:55:32son véhicule a glissé sur la chaussée
01:55:34et est venu percuter, une femme assise sur un banc
01:55:36le conducteur a immédiatement
01:55:38pris la fuite avec son engin
01:55:40la victime elle souffre d'une jambe
01:55:42fracturée, écoutez ce que dit
01:55:44le secrétaire d'alliance police sur la
01:55:46difficulté pour les forces de l'ordre de prendre
01:55:48en chasse les auteurs de ces
01:55:50rodéos urbains
01:55:52c'est difficile dans un milieu urbain
01:55:54de rattraper un deux roues, c'est très compliqué
01:55:56surtout qu'eux prennent énormément de risques
01:55:58et parfois même
01:56:00manquent de percuter ou percutent des
01:56:02piétons, des passants, nous par contre
01:56:04on doit faire attention parce qu'on
01:56:06a la responsabilité bien évidemment de ne pas
01:56:08aller commettre un sur-
01:56:10j'ai envie de dire un accident
01:56:12ou un drame
01:56:14donc c'est très difficile de les
01:56:16appréhender et quand on les appréhende, quand on les
01:56:18interpelle, on les remet à la justice
01:56:20mais on a l'impression qu'en fait on n'a pas
01:56:22la réponse pénale adaptée derrière
01:56:24c'est à dire que moi j'ai déjà vu
01:56:26des auteurs de rodéos motos
01:56:28être libérés dans la foulée, c'est à dire
01:56:30qu'ils n'ont même pas fait une heure de garde à vue
01:56:32ils sont libérés puis sont reconvoqués pour plus
01:56:34tard, voilà donc la réponse de la justice
01:56:36parfois c'est ça, et ça
01:56:38on ne peut pas le supporter
01:56:40C'est la question de la sanction pénale qui revient systématiquement
01:56:42de la part des forces de l'ordre et la question
01:56:44de comment appréhender aussi les auteurs de rodéos
01:56:46parce que là on n'a pas aussi toujours les moyens
01:56:48juridiques et de
01:56:50sécurité aussi pour le faire
01:56:52on a les britanniques qui vont directement
01:56:54au contact
01:56:56Oui puis surtout on a des policiers
01:56:58qui sont souvent dans des estafettes, dans des véhicules
01:57:00et puis le rodéo urbain
01:57:02c'est la moto donc c'est plus facile
01:57:04de se faufiler et donc évidemment c'est plus
01:57:06difficile de les interpeller
01:57:08sans mettre en vie, en péril la vie
01:57:10des gens qui passent, des passants ou des
01:57:12officiers de police eux-mêmes, moi je rajouterais
01:57:14une chose qui m'a vraiment beaucoup surpris
01:57:16c'est la question, la récurrence de ces
01:57:18refus d'obtempérer, il y a un rapport
01:57:20qui est paru en avril, fait par le
01:57:22service de statistique du ministère de l'intérieur
01:57:24qui dit qu'il y a 23 000
01:57:26refus d'obtempérer
01:57:28qui ont été commis l'année dernière, en 2021
01:57:30il y en avait 27 000 donc il y a même une légère
01:57:32diminution et ce rapport
01:57:34c'est toutes les 20 minutes
01:57:36mais au milieu de tout ça il y a deux types
01:57:38de refus d'obtempérer
01:57:40il y a des refus d'obtempérer qui heureusement
01:57:42ne donnent lieu à aucun
01:57:44sinistre mais vous avez ce qu'on appelle des
01:57:46refus d'obtempérer aggravés
01:57:48et ça il y en a 12 par jour
01:57:5012 par jour où quelqu'un est percuté
01:57:52où il y a un blessé ou éventuellement
01:57:54il y a un mort, c'est quand même hallucinant
01:57:56et donc face à ça
01:57:58évidemment la sanction n'est pas à la hauteur
01:58:00soit
01:58:02ils font quelques heures
01:58:04de garde à vue ou soit
01:58:06minimum un an de prison
01:58:08donc on est dans des situations où
01:58:10ça ne donne pas envie de ne pas recommencer
01:58:12et malheureusement
01:58:14on est face à un phénomène qui n'existait pas
01:58:16ou qui n'était même pas
01:58:18statistiquement comptabilisé
01:58:20il y a une dizaine d'années
01:58:22donc là on est avec un
01:58:24face à un phénomène
01:58:26qui oblige la police dès qu'il y a
01:58:28un point de contrôle quelque part
01:58:30à avoir une attitude totalement différente
01:58:32de ce qu'elle avait avant
01:58:34c'est à dire il y a 10-20 ans la police
01:58:36le refus d'obtempérer pouvait exister si vous voulez
01:58:38mais en général quand on levait la main
01:58:40ou quand on interpellait
01:58:42la personne se rangait sur le bas côté
01:58:44ça n'est plus le cas aujourd'hui
01:58:46le policier aujourd'hui agit avec l'idée
01:58:48que la personne peut potentiellement
01:58:50foncer sur lui ou essayer de partir
01:58:52donc c'est une attitude
01:58:54totalement différente par rapport aux forces
01:58:56de l'ordre et ça va falloir
01:58:58corriger ça parce qu'on ne peut pas vivre dans une
01:59:00jungle urbaine où des choses
01:59:02comme ça se produisent. Et comment régler les problèmes du quotidien
01:59:04quand on n'a pas de gouvernement, ça aussi c'est une question
01:59:06Nicolas Sarkozy
01:59:08la droite doit assumer la responsabilité de gouverner
01:59:10c'est ce que dit l'ancien chef de l'état
01:59:12à la une du Figaro ce samedi
01:59:14à partir de l'impasse
01:59:16l'ex-chef de l'état appelle les forces politiques
01:59:18de gouvernement à se hisser au dessus
01:59:20des intérêts partisans. Selon lui
01:59:22les républicains doivent oeuvrer
01:59:24à faire nommer un premier ministre de droite
01:59:26le décryptage de cette interview
01:59:28avec Célia Gruyère
01:59:30Alors qu'un premier ministre attend
01:59:32toujours d'être nommé, Nicolas Sarkozy
01:59:34appelle les républicains à travailler avec
01:59:36Emmanuel Macron dans une interview au Figaro
01:59:38seule solution selon lui
01:59:40pour gérer la crise actuelle
01:59:42maintenant la grande question est d'éviter
01:59:44que la France ne sombre dans une situation
01:59:46où il y a tant de périls, c'est pourquoi il n'y a pas
01:59:48d'autre choix que d'aider le président de la République
01:59:50c'est l'intérêt supérieur de la nation
01:59:52qui le commande, quoique l'on pense de son bilan par ailleurs
01:59:54par ailleurs, l'ex-chef de l'état
01:59:56ne mâche pas ses mots à l'encontre de la France insoumise
01:59:58qui pousse pour une nomination
02:00:00de Lucie Castex comme première ministre
02:00:02de surcroît, l'extrême gauche
02:00:04dans notre pays ne veut pas gouverner
02:00:06il s'agit bien davantage à une tentative de coup d'état
02:00:08de la France insoumise que d'une volonté
02:00:10d'alternance démocratique face à une situation
02:00:12parlementaire impossible à dénouer
02:00:14c'est peu de dire que les motifs d'inquiétude
02:00:16sont nombreux. Quant à la possibilité
02:00:18d'un Bernard Cazeneuve matignon
02:00:20Nicolas Sarkozy se montre peu enthousiaste
02:00:22Bernard Cazeneuve est un homme de qualité
02:00:24loin des caricatures que l'on trouve chez
02:00:26d'autres responsables de gauche, mais qui hélas
02:00:28porte sans doute de façon un peu injuste
02:00:30la tunique d'un hollandisme finissant
02:00:32une gauche dont il tient en partie responsable
02:00:34du drame de Mougin
02:00:36où un gendarme a été tué lors d'un refus d'obtempérer
02:00:38quand la gauche a été au pouvoir
02:00:40elle a démantelé l'arsenal sécuritaire que nous avions
02:00:42mis en place, avec la peine planchée
02:00:44le meurtrier de Mougin n'aurait vraisemblablement
02:00:46pas été en liberté, donc quand on dit
02:00:48que rien n'a été fait depuis 50 ans, c'est un mensonge
02:00:50car la droite et la gauche en matière
02:00:52de sécurité, ce n'est pas la même chose
02:00:54Nicolas Sarkozy insiste, pour gérer
02:00:56la crise, la gauche n'est pas la solution
02:00:58les républicains doivent accepter
02:01:00de travailler avec la Macronie
02:01:04Avant d'avoir l'éclairage d'Hubert Anglais sur ce plateau
02:01:06le rappel de l'actualité avec vous
02:01:36...
02:01:38...
02:01:40...
02:01:42...
02:01:44...
02:01:46...
02:01:48...
02:01:50...
02:01:52...
02:01:54...
02:01:56...
02:01:58...
02:02:00...
02:02:02...
02:02:04...
02:02:06...
02:02:08...
02:02:10Et donc on poursuit avec
02:02:12cette phrase de Nicolas Sarkozy
02:02:14la droite doit assumer la responsabilité de gouverner
02:02:16Nicolas Sarkozy qui est donc à la une du Figaro
02:02:18ce samedi, Hubert Anglais, qu'est-ce que vous avez retenu
02:02:20vous de cette interview ?
02:02:22C'est un cadeau empoisonné, un conseil
02:02:24empoisonné pour les republicains en fait
02:02:26évidemment Nicolas Sarkozy quand il appelle
02:02:28à un sursaut
02:02:30à une hauteur de vue, il en fait preuve
02:02:32L'épreuve lui-même dans cet entretien, qui montre une certaine sagesse, du recul, il a des bons arguments aussi quand il dit que c'est au nom d'un principe de réalité, d'un pays à droite qui réclame un Premier ministre à droite.
02:02:44Un principe de responsabilité aussi quand il appelle sa famille politique à ne pas faire la politique du pire et quand il invite Laurent Wauquiez à mettre sa volonté à l'épreuve des faits en glissant au passage un petit tacle.
02:02:56Donc le discours de Nicolas Sarkozy se tient, mais est-ce qu'il sera écouté par les Républicains ? Rien n'est moins sûr parce qu'au fond, les Républicains ont pendant deux ans maintenu le gouvernement d'Emmanuel Macron à une non-censure à défaut d'un soutien plus complet.
02:03:12A l'Assemblée nationale, c'est le refus des Républicains de voter des motions de censure qui permettait à la majorité présidentielle de subsister jusqu'à la dissolution.
02:03:23Et donc en fait, s'il fallait une alliance ou un vrai accord, ça aurait été il y a deux ans. Là, aujourd'hui, les Républicains ont beaucoup moins à gagner et beaucoup plus à perdre.
02:03:31Donc ils auront à perdre leur statut de recours du macronisme dont on voit mal comment ils pourraient renaître ces prochaines années.
02:03:40Et donc peut-être qu'ils lui diront merci beaucoup, Monsieur le Président, mais notre meilleure stratégie pour notre faillite politique, c'est d'être des opposants responsables, certes, pas de jouer à la politique du pire, mais de rester des opposants.
02:03:54On évoquera avec mes invités dans quelques minutes la fumée blanche qu'on attend à l'Elysée pour savoir qui sera le prochain locataire de Matignon.
02:04:01Normalement, c'est prévu pour ce week-end. On en reparle tout à l'heure dans le journal de 8h30.
02:04:06On va poursuivre avec ces familles qui dénoncent une atteinte à leur liberté, celle d'instruire eux-mêmes leurs enfants.
02:04:11À deux jours de la rentrée scolaire, une vingtaine de familles ont entamé un recours devant le tribunal administratif face au refus du rectorat de les voir faire cours à la maison.
02:04:18Nous avons rencontré ce matin l'une de ces familles avec Audrey Legray et Célia Gruyère.
02:04:235 fois de 10, tu mets ton zéro.
02:04:27Tobias, 9 ans, joue au tennis de manière intensive avec 13 heures de cours par semaine.
02:04:32Avec l'école à la maison, ses parents peuvent organiser son emploi du temps plus facilement.
02:04:37On a l'avantage d'autonomiser totalement, donc en fonction de ses besoins.
02:04:41S'il y a des fois où il a plus de mal, ce qu'en l'occurrence pour Tobias, il est plutôt doué en mathématiques,
02:04:47donc on va plutôt axer le travail sur les choses où il a un peu plus de mal.
02:04:51Et puis en termes de gestion du temps, en général on fait deux heures le matin, parce que c'est plus facile d'être concentré,
02:05:00et on fait une heure à une heure et demie l'après-midi, puisqu'après souvent il y a des cours de tennis.
02:05:05Une décision qui ravit Tobias.
02:05:07Je préfère l'école à la maison, parce que je trouve que je suis plus libre et j'arrive, et je suis plus détendue pour faire du sport.
02:05:15Mais les familles peinent de plus en plus à obtenir une autorisation pour enseigner à la maison.
02:05:20Dans le cas de la famille de Tobias, ils n'ont pas obtenu le précieux sésame pour l'année prochaine.
02:05:25Une décision incompréhensible pour les parents.
02:05:28La loi de 2022 a fait passer d'un régime déclaratif, où on devait juste déclarer,
02:05:34évidemment on était contrôlé régulièrement pour vérifier que l'instruction famille se faisait bien,
02:05:39à un régime maintenant sous autorisation, qui est beaucoup plus difficile à obtenir,
02:05:45et qui normalement devrait viser des familles dites séparatistes,
02:05:50puisque Jean-Michel Blanquer avait bien dit que les familles qui faisaient bien l'instruction aux familles ne seraient pas embêtées.
02:05:56Malheureusement, ces familles sont embêtées.
02:05:59Les parents de Tobias doivent donc passer au tribunal administratif jeudi,
02:06:03afin d'obtenir enfin cette dérogation qui leur permettra d'enseigner à la maison.
02:06:09Et nous sommes justement avec leur avocat, Maître Antoine Fourret.
02:06:12Bonjour, merci d'être avec nous ce matin, Maître.
02:06:15On a besoin de votre éclairage justement sur cette situation.
02:06:19Concrètement, que se passe-t-il ?
02:06:20Pourquoi c'est devenu aujourd'hui si difficile de faire l'enseignement à la maison ?
02:06:26C'est exactement ce que disait la famille dans votre reportage,
02:06:29à savoir que jusqu'en 2021 inclus, donc 2021-2022,
02:06:32vous aviez un système de simple déclaration,
02:06:34il suffisait de déclarer l'instruction pour pouvoir la faire,
02:06:37on est passé à un régime d'autorisation.
02:06:39Et le gouvernement avait prévu un régime transitoire de deux ans,
02:06:42ce qui fait que l'essentiel des familles faisant l'instruction en famille historiquement
02:06:46n'avaient pas sollicité d'autorisation avant cet été.
02:06:49Donc c'est pour ça que cet été, on a une véritable explosion des recours,
02:06:52parce que l'autorisation concerne l'intégralité de la population en instruction en famille.
02:06:56Mais cette famille évoque aussi la question de la loi séparatisme,
02:06:59et justement, on a le sentiment, quand on les écoute finalement,
02:07:02qu'ils payent pour ceux qui font des dérives dans l'enseignement
02:07:06qu'ils pratiquent à leur domicile, en fait.
02:07:10Pour tout dire, oui, ils payent des dérives,
02:07:12mais je pense plus politiciennes que de séparatistes,
02:07:15pour une raison simple, c'est que la loi a bien été inclue
02:07:17dans la loi dite contre les séparatistes de 2021.
02:07:20La seule chose, c'est qu'elle n'a aucun lien avec la loi séparatisme en tant que telle,
02:07:25puisque c'est complètement à part.
02:07:26Vous avez des contrôles, en fait, chaque année de l'instruction en famille
02:07:29qui sont diligentés par le rectorat, et tous les deux ans par la mairie
02:07:32pour vérifier des questions d'endoctrinement, de sociabilisation, de niveau, etc.
02:07:36Et sur ces contrôles, on a moins de 0,1% qui reviennent négatives
02:07:41et qui confinent à des injonctions de scolarisation.
02:07:44Donc ça veut quand même dire que, dans cet échantillon,
02:07:46il n'y a pas énormément de gens qui posent problème,
02:07:49surtout que la plupart des gens qui pourraient être suspectés de séparatisme,
02:07:54parce que c'était un peu ça l'idée du gouvernement,
02:07:57de mettre des petites filles dans les caves et les priver d'instructions, etc.
02:07:59C'est des gens qui restent hors-radar et qui ne se déclarent pas,
02:08:02qui ne demandent pas plus d'autorisation.
02:08:04Finalement, en fait, ce régime, il est opposé uniquement aux gens
02:08:07qui sont connus et qui font les choses à peu près bien,
02:08:10puisque je vous dis que 99,9% des contrôles sont favorables.
02:08:13– Alors pourquoi ? Quels sont les motifs, finalement, de refus
02:08:16qui sont présentés à ces familles par le rectorat ?
02:08:19Si vous aviez quelques motifs de refus pêle-mêle à nous présenter
02:08:21qui sont invoqués par le rectorat ?
02:08:23– Il y a quatre motifs de demande.
02:08:25Vous avez l'état de santé, la pratique artistique et culturelle,
02:08:28et l'itinérance, ça c'est les trois premiers motifs,
02:08:30c'est les motifs qu'on dit objectifs.
02:08:32Donc, est-ce que l'état de santé justifie une instruction aux familles ou pas ?
02:08:35Ça, ça se joue sur des certificats médicaux.
02:08:37Est-ce que, comme le petit garçon que vous avez vu,
02:08:39la pratique du tennis, la pratique de la danse, la pratique de la peinture
02:08:42a des niveaux assez intensifs,
02:08:44justifie qu'on ne puisse pas suivre un calendrier scolaire normal ?
02:08:48Ça, souvent les motifs, ça va être tout simplement
02:08:53manque d'éléments justificatifs.
02:08:55Quand il y a un refus, on considère qu'il n'y a pas d'attestation justifiant la pratique,
02:08:59on va considérer que l'état de santé n'est pas du tout incompatible
02:09:02avec une scolarisation, ce genre de choses.
02:09:04Ensuite, vous avez le quatrième motif,
02:09:06qui est le motif le plus répandu en pourcentage,
02:09:09où on parle d'une situation propre motivant le projet éducatif.
02:09:13Et là, on a toutes sortes de motifs.
02:09:16Le plus récurrent, je dirais, c'est qu'il n'y a pas de situation propre à l'enfant.
02:09:20La situation propre, c'est un peu le cœur du combat,
02:09:23puisque c'est une notion qui n'a été définie par personne,
02:09:26ni par le gouvernement, ni par le juge constitutionnel,
02:09:28ni par le juge administratif, ni même par le législateur.
02:09:31Et donc, on a des familles qui doivent remplir des conditions
02:09:33pour ensuite justifier un projet éducatif,
02:09:35mais elles ne savent pas quel est le périmètre de la notion dans laquelle elles doivent rentrer.
02:09:39Et donc, le rectorat s'en ouvre très souvent là-dedans,
02:09:42c'est des lignes directrices, ça vient du ministère,
02:09:44et vous avez actuellement une sorte de guerre jurisprudentielle,
02:09:47on va dire ça comme ça,
02:09:48sur est-ce que la situation propre s'entend d'une situation particulière,
02:09:52ou est-ce que la situation propre s'entend simplement du fait
02:09:55d'étayer la situation de l'enfant par rapport à l'instruction,
02:09:57et ensuite de proposer un projet éducatif cohérent.
02:10:00– Maître Antoine Fauré, une dernière question avant de vous laisser.
02:10:03Est-ce qu'on sait à peu près combien de familles
02:10:05ont recours à l'éducation à domicile en France aujourd'hui ?
02:10:08– Oui, alors les chiffres que j'ai, ils ont deux ans,
02:10:10mais ça aussi entre 60 et 80 000.
02:10:13– D'accord, très bien.
02:10:14Écoutez, merci infiniment, maître Antoine Fauré, c'était très clair.
02:10:16Pour la situation de ces familles et ce reportage qu'on a pu voir,
02:10:21un reportage signé Audrey Legray et Célia Gruyère.
02:10:23Merci beaucoup, on va marquer une courte pause,
02:10:25on revient dans un instant sur CNews.
02:10:27On évoquera cette question, faut-il systématiquement expulser
02:10:32les étrangers délinquants multirécidivistes en France,
02:10:37notamment au regard de ce refus d'obtenterrer
02:10:41qui s'est soldé par la mort d'un gendarme il y a 4 jours en France.
02:10:45On en parle juste après la pause avec mes invités sur ce plateau.
02:10:528h29 sur CNews, excellent réveil à tous.
02:10:55Je suis toujours avec Auguste Ardenadieu, Eric Revel
02:10:57et Régis Le Sommier pour commenter l'actualité.
02:10:59Voici tout de suite les titres de votre journal de 8h30.
02:11:02Faut-il systématiquement expulser les délinquants multirécidivistes étrangers ?
02:11:06C'est la question que l'on se pose ce matin 4 jours après la mort du gendarme
02:11:10Eric Comines lors d'un refus d'obtempérer.
02:11:12Le conducteur du véhicule, un Capverdien de 39 ans,
02:11:15en situation régulière, avait déjà été condamné à 10 reprises.
02:11:19On verra ce que dit la loi sur ce sujet dès le début de cette édition.
02:11:23Alors qu'on attend la fumée blanche de l'Elysée ce week-end
02:11:26avec la nomination d'un Premier ministre,
02:11:287 Français sur 10 ne font pas confiance à Emmanuel Macron
02:11:31pour nommer un gouvernement qui correspond à leurs attentes.
02:11:34C'est le résultat d'un sondage paru dans Le Figaro.
02:11:37On en parle là aussi avec mes invités sur ce plateau.
02:11:40La France qui n'est pas l'Eldorado promis pour les migrants venus d'Afrique.
02:11:44Ils sont plus nombreux que ceux venus d'autres continents
02:11:47à vivre une situation de déclassement lorsqu'ils arrivent sur notre sol.
02:11:50C'est le résultat d'une étude de l'INSEE dont on vous parle ce matin.
02:11:53On vous expliquera quelles sont les raisons,
02:11:55notamment avec notre invité Nicolas Pouvremonti,
02:11:57directeur de l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie.
02:12:03Encore un refus d'obtempérer qui aurait pu coûter la vie
02:12:06à un membre des forces de l'ordre.
02:12:07Un policier traîné sur plusieurs mètres par un chauffard.
02:12:10Cela s'est passé à Vingles dans le Pas-de-Calais hier matin.
02:12:13Les faits se sont déroulés vers 2h du matin.
02:12:16Les forces de l'ordre intervenaient sur une Rix
02:12:18lorsqu'ils ont voulu contrôler un véhicule roulant à très vive allure
02:12:21dans le même quartier.
02:12:23Le chauffard a alors accéléré.
02:12:25Il est toujours recherché à l'heure actuelle par les forces de l'ordre.
02:12:28Le fonctionnaire a quant à lui été blessé au genou et au cervicale.
02:12:32Il a été transporté à l'hôpital.
02:12:34Un refus d'obtempérer toutes les 20 minutes en France.
02:12:38Un contexte particulier aussi 4 jours après la mort du gendarme Eric Comines
02:12:42lors d'un refus d'obtempérer.
02:12:44Cette question qui revient dans le débat, c'est
02:12:46faut-il systématiquement expulser les délinquants multirécidivistes étrangers ?
02:12:50On s'interroge ce matin sur ce que dit la loi française.
02:12:52Le conducteur du véhicule est un Cap-Verdien de 39 ans,
02:12:56en situation régulière sur le territoire.
02:12:58Il avait déjà été condamné à 10 reprises.
02:13:00Son dossier comportait plusieurs mentions pour conduite en état d'ivresse notamment.
02:13:05Alors la justice peut-elle le renvoyer dans son pays ?
02:13:08Concrètement est-il expulsable ?
02:13:11Quelques éléments de réponse avec Juliette Saadat.
02:13:16Au lendemain du drame, qui a coûté la vie du gendarme Eric Comines à Mougins,
02:13:20le ministre démissionnaire de l'intérieur dressait le profil du chauffard.
02:13:24Il s'agit d'un Cap-Verdien qui est étranger et régulier sur le sol national,
02:13:28qui avait son permis de conduire mais qui avait de nombreux faits de délit routier,
02:13:32notamment de refus d'obtempérer.
02:13:34Alors que risque ce multirécidiviste étranger en situation régulière sur le sol français ?
02:13:40Dans le cas de l'espèce, la personne en cours de peine qui sent au-delà d'une peine d'emprisonnement de 3 ans,
02:13:46donc il peut faire l'objet, à titre d'une peine complémentaire, d'une interdiction du territoire français.
02:13:52Alors l'interdiction du territoire français, il faut savoir qu'elle est prévue de manière définitive.
02:13:58Soit jusqu'à 10 ans.
02:14:00Alors il faut faire une analyse bien évidemment de la situation personnelle.
02:14:04Le rôle du juge dans le prononcé de cette peine, je dirais à titre complémentaire,
02:14:09sera de faire une balance entre sécuriser la société française et l'atteinte à la vie privée et familiale de l'étranger.
02:14:17C'est-à-dire qu'on va prendre en considération les liens qui la tissent en France
02:14:21et notamment ça sera la vie familiale, s'il a des enfants qui sont scolarisés,
02:14:25s'il a une concubine ou une épouse et notamment la situation aussi professionnelle.
02:14:31Le parquet précise que le suspect déjà condamné à 10 reprises par le passé a exécuté l'ensemble de ses peines,
02:14:37notamment 2 mois de détention à domicile sous surveillance électronique
02:14:41et une suspension de permis de 4 mois et 600 euros d'amende.
02:14:48Régis Le Sommier avec 10 condamnations,
02:14:50est-ce qu'il faut continuer comme on le fait actuellement,
02:14:53à faire la balance entre le danger que peut représenter un tel individu pour la société française
02:14:58et sa vie personnelle qu'il a commencé à construire, à tisser en France aujourd'hui ?
02:15:03Oui, alors la vraie question qu'il faut se poser dans un cas comme celui-là,
02:15:07c'est que si cette personne commence à tisser, comme vous le dites, une vie personnelle,
02:15:12à construire une vie en France, à s'installer, parce que visiblement il est là depuis plusieurs années,
02:15:19s'il a la volonté de s'intégrer dans la société française,
02:15:23il ne peut pas, à côté, faire plus de 10 refus d'obtempérer,
02:15:28ça n'est pas envisageable quand on est sur un territoire, on en respecte les lois,
02:15:33et une multiplication des refus d'obtempérer devrait pour moi être normalement,
02:15:39parce que là le problème c'est qu'à force de complexifier les problèmes,
02:15:43on se dit, ben oui finalement il n'y a pas de solution,
02:15:46mais la solution elle est toute simple, c'est, vous êtes étranger dans un pays,
02:15:50vous respectez ces lois, si vous ne les respectez pas, vous êtes expulsé,
02:15:54le même type de comportement dans un pays, je prends juste les Etats-Unis,
02:15:58vous êtes expulsé, ou on ne renouvelle pas votre titre de séjour,
02:16:02là en l'occurrence il s'agit d'une personne qui a fait une dizaine,
02:16:07alors il y a tous les cas de figure, on est presque dans un cas d'école,
02:16:10mais le problème c'est qu'à chaque fois on s'aperçoit que,
02:16:13soit c'est l'OQTF et dans ce cas-là il est en situation irrégulière,
02:16:17dans ce cas-là il va passer trois mois dans un centre de rétention administrative
02:16:22avec peut-être une expulsion et probablement un retour,
02:16:26parce que c'est ce qui tente tous, donc ça c'est pour les personnes en situation irrégulière,
02:16:31mais là, comment peut-on dire d'un côté il cherche à s'intégrer dans l'ensemble national
02:16:38et à vivre comme un Français, et à côté il ne respecte pas, il met en danger jusqu'à tuer.
02:16:46Est-ce que vous pensez Eric Revelle qu'il faut des expulsions dans ces cas-là plus systématiques
02:16:50et peut-être moins prendre en compte l'avis personnel de l'individu ?
02:16:54Je pense que Regine Sosomi a bien résumé la chose,
02:16:59vous êtes étranger ou français, vous respectez les règles,
02:17:06mais lorsque vous êtes accueilli dans un pays, que vous avez le droit de travailler,
02:17:11que vous avez fondé une famille, vous devez effectivement,
02:17:17il n'y a même pas de sujet à respecter ces règles, ça me semble.
02:17:21Maintenant, la délinquance routière, on en parlait tout à l'heure Anthony,
02:17:25la délinquance routière prend vraiment des dimensions importantes en France,
02:17:29mais aussi ailleurs, l'ensauvagement, la violence avec laquelle la société
02:17:34est en train de se développer aujourd'hui, les rapports humains, les incivilités.
02:17:38Alors on peut me dire, faisons de la prévention, bon très bien,
02:17:43faisons de la prévention, parce que ça passe par l'école, bon très bien,
02:17:47mais l'idée quand même, j'y reviens, d'une peine qui serait dédiée
02:17:54à l'homicide routier par exemple, voyez, à l'homicide routier.
02:17:59Vous vous souvenez de ce qui était arrivé au fils du grand chef Alenau à Paris,
02:18:04le gamin était arrêté je crois en scooter à un feu rouge,
02:18:08et il a été percuté par un type qui d'ailleurs peut-être fuyait un contrôle de police
02:18:12ou ne maîtrisait plus son véhicule.
02:18:14Il faut créer une peine qui soit spécifique à l'homicide routier.
02:18:19Et je pense que si cette peine est importante et appliquée,
02:18:24alors peut-être qu'on aura un effet dissuasif.
02:18:27La prévention évidemment, l'éducation évidemment,
02:18:29mais au bout d'un moment, quand vous êtes devant ce drame,
02:18:32moi je revois la veuve du gendarme de Mougins, vous avez vu les mots qu'elle a employés,
02:18:39la souffrance qui est la sienne, la façon dont ses lèvres tremblent
02:18:43quand elle parle du père de ses enfants, de cet homme qui vient de perdre la vie,
02:18:48qui avait 54 ans je crois, qui n'était pas très loin de prendre sa retraite.
02:18:52Mais imaginez la souffrance.
02:18:54Et en face de ça, vous avez finalement une justice qui ne rend pas de compte,
02:18:58qui n'est pas responsable.
02:18:59Des politiques depuis des décennies qui, à gauche par exemple,
02:19:05n'avaient jamais mis dans son logiciel politique les questions de sécurité.
02:19:09La gauche ne voulait pas pendant des années parler trop de sécurité, d'immigration,
02:19:14c'était un sujet qu'il fallait laisser à l'extrême droite.
02:19:17Mais la droite aussi, dite républicaine, a eu à mon avis plus que des ratés,
02:19:22plus que des loupés, pourquoi ?
02:19:23Parce qu'au-delà parfois de grands effets, de manches, de grandes déclarations,
02:19:28on parlait de Nicolas Sarkozy tout à l'heure, on va passer tout ça au karcher,
02:19:31on va vous donner une société plus réglementée, plus sécuritaire,
02:19:35que s'est-il passé ?
02:19:37Rien, les Français constatent qu'on continue à perdre la vie sur une route
02:19:41quand on est une gamine de 7 ans, qu'on traverse la route à Vallauris
02:19:44quand on est un gendarme devant un refus d'obtempérer.
02:19:47– Amber Anglaise.
02:19:48– D'ailleurs, pour rebondir sur ce que vous disiez sur la droite républicaine,
02:19:51Nicolas Sarkozy dans son entretien au Figaro parle des peines planchées,
02:19:54vous l'avez rappelé tout à l'heure, mais il s'est quand même bien gardé aussi
02:19:57de rappeler qu'en tant que ministre de l'Intérieur,
02:19:59c'est celui qui avait introduit des dérogations à la double peine,
02:20:02qu'il n'avait pas totalement supprimé comme on le dit parfois,
02:20:05mais que c'est typiquement la double peine qui existe encore,
02:20:09mais avec des dérogations de type, si vous êtes marié par exemple
02:20:12avec une personne de nationalité française depuis 3 ans, on ne peut pas vous expulser,
02:20:16c'est typiquement le genre de mesure qu'appelle la droite dite non républicaine
02:20:21qui pourrait servir dans ce genre de cas à expulser plus facilement
02:20:26des délinquants multirécidivistes.
02:20:29– Alors Nicolas Sarkozy qui s'est exprimé dans le Figaro
02:20:32sur la nomination d'un futur gouvernement,
02:20:36bientôt c'est un coup de jour qu'on n'a pas de nouveau gouvernement,
02:20:39qu'on a encore un gouvernement démissionnaire.
02:20:41De retour en France après un voyage en Serbie,
02:20:44Emmanuel Macron assure faire tous les efforts pour faire le bon choix.
02:20:47– Effectivement, le Président devrait prendre sa décision durant le week-end,
02:20:50l'Élysée promet d'aller vite, mais en attendant, les Français s'impatientent.
02:20:55Dans une enquête publiée par nos confrères du Figaro,
02:20:577 Français sur 10 ne font pas confiance au chef de l'État
02:21:00pour nommer un gouvernement qui correspond à leurs attentes.
02:21:04Alors on est allé vous poser la question
02:21:06et écoutez vos réponses dans ce reportage de Goderic Bey.
02:21:10– Impatience et frustration, voilà le ressenti des Français.
02:21:14Selon un sondage d'Odoxa Backbone pour le Figaro,
02:21:1774% des Français ne font pas confiance au chef de l'État
02:21:20pour nommer un gouvernement qui correspond à leurs attentes.
02:21:23Pour certains, la classe politique et Emmanuel Macron
02:21:26sont déconnectés des réalités.
02:21:28– Les dirigeants et surtout le Président
02:21:31deviennent un peu déconnectés du peuple.
02:21:34– On ne sait pas réellement s'il écoute la France maintenant,
02:21:37le peuple français.
02:21:39– Plus de deux mois après les élections législatives,
02:21:41le nouveau Premier ministre n'a toujours pas été nommé.
02:21:44Une déception pour des citoyens qui s'étaient particulièrement mobilisés.
02:21:48– Si on avait eu une réponse tout de suite,
02:21:50s'il y avait eu un gouvernement, si c'était fait plus rapidement,
02:21:52je pense que je n'aurais pas lâché,
02:21:54mais beaucoup de mon entourage a arrêté de regarder la politique,
02:21:57tout ça on a arrêté de suivre parce que ça prend un peu trop de temps.
02:22:00– Mais les avis sont partagés quant à l'attitude du Président.
02:22:03La moitié des Français voudraient nommer un Premier ministre au plus tôt,
02:22:06tandis que les autres souhaitent qu'Emmanuel Macron s'assure
02:22:09que la prochaine équipe gouvernementale ne sera pas censurée
02:22:12dans les semaines qui suivent sa nomination.
02:22:14– Prendre du temps, je pense que c'est une bonne idée,
02:22:17vraiment de sa part, donc on attendra de voir ce que ça donne.
02:22:20– Alors que le gouvernement est démissionnaire depuis 46 jours,
02:22:23la liste des noms évoqués pour Matignon continue de s'élargir
02:22:26et de creuser le doute entre les partis politiques.
02:22:30– Amber Anglaise, normalement on a la fumée blanche ce week-end,
02:22:33je l'espère parce qu'en fait plus les semaines, plus les jours avancent
02:22:36et plus on a un nombre de candidats et moins on s'y retrouve finalement,
02:22:39moins on arrive à comprendre ce qui va se passer dans notre vie
02:22:42dans les semaines, dans les mois à venir.
02:22:44Comment on explique que 7 Français sur 10 aujourd'hui
02:22:47n'ait plus confiance en Emmanuel Macron pour nommer un Premier ministre
02:22:50et un gouvernement ?
02:22:51– Pour ce week-end je ne m'avancerai pas trop
02:22:53parce qu'on disait déjà la même chose le week-end dernier.
02:22:56– Oui c'est ça, on espère en tout cas.
02:22:58– On ne peut que comprendre et partager la lassitude
02:23:01et l'exaspération des Français, il y a même un certain paradoxe
02:23:04d'ailleurs à cette félicité gargarisée parfois
02:23:07d'une forte participation aux élections législatives,
02:23:10d'un grand moment de vie démocratique et d'avoir tué ce capital
02:23:15de vie politique, de vitalité démocratique
02:23:19dans cette espèce de procrastination infinie
02:23:22et les chiffres qui paraissent peut-être très sévères pour Emmanuel Macron
02:23:25sont le reflet de cette exaspération.
02:23:28Il n'y a plus que 6% des Français qui font tout à fait confiance
02:23:31au Président de la République pour nommer un Premier ministre
02:23:34conforme à leurs attentes.
02:23:36Donc 20% qui font plutôt confiance et tous les autres
02:23:39qui font peu ou pas du tout confiance au Président,
02:23:43c'est sans appel et ça appelle justement une décision rapide
02:23:48de sa part quelle qu'elle soit.
02:23:49– Ça va poser une question de légitimité, Régis Le Saumier.
02:23:52– Moi je dirais que 74% des Français qui ne lui font pas confiance, pourquoi ?
02:23:56Parce qu'ils savent et ils craignent de revoir globalement
02:24:00un gouvernement bis repetita de celui qu'ils ont sanctionné.
02:24:04Ils ont sanctionné Emmanuel Macron à trois reprises européennes,
02:24:08premier tour des législatives, deuxième tour des législatives.
02:24:10A chaque fois, même si on peut dire qu'il a quand même conservé
02:24:13un certain nombre de députés à l'Assemblée Nationale,
02:24:15son parti et son mouvement a été battu.
02:24:18Emmanuel Macron va nous refaire et tente de nous refaire du neuf avec du vieux.
02:24:23Et là qu'est-ce qu'on risque d'avoir au minimum pour accorder tout le monde ?
02:24:27Un gouvernement avec quelqu'un de la société civile
02:24:30ou un Bernard Cazeneuve qu'on rappelle en dernière limite
02:24:35parce qu'on n'a pas d'autre…
02:24:36Et on essaye de trouver un minimum commun et on n'y arrive pas.
02:24:40Et on n'y arrive pas pourquoi ?
02:24:41Parce qu'Emmanuel Macron a fait ce pari de la dissolution,
02:24:45il l'a perdu et qu'il ne tire pas les conséquences lui-même
02:24:49qui seraient de se retirer à mon sens.
02:24:51Autre sujet qu'on aborde ce matin, cette question.
02:24:53La France est-elle l'Eldorado espéré par les migrants qui arrivent dans notre pays ?
02:24:57Pas vraiment si l'on en croit une étude de l'INSEE.
02:24:59Les immigrés africains par exemple connaissent plus souvent
02:25:02une situation de déclassement professionnel que ceux venus d'Asie ou d'Europe.
02:25:06C'est ce que révèle cette étude de l'INSEE.
02:25:08Ils sont 32% à connaître cette situation de déclassement
02:25:12et on en parle avec Nicolas Pouvremonti qui nous accompagne aujourd'hui.
02:25:15Bonjour, merci d'être avec nous ce matin Nicolas Pouvremonti.
02:25:17Vous êtes le directeur de l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie.
02:25:21Quand je lis ça, ça me laisse forcément penser que notre pays n'est pas l'Eldorado
02:25:25que peuvent s'imaginer ces migrants.
02:25:27Pourquoi ce déclassement tout particulièrement des migrants africains selon vous ?
02:25:31Écoutez, il y a forcément plusieurs raisons à un tel constat.
02:25:35D'abord il y a aussi une dimension un petit peu subjective à ce déclassement.
02:25:38On sait que parmi les modalités de cette enquête INSEE,
02:25:41l'Institut a notamment interrogé les immigrés sur leur sentiment de déclassement
02:25:45par rapport à la position sociale qui les occupait dans leur pays d'origine.
02:25:48Mais ça correspond évidemment à certaines réalités objectives
02:25:51qui s'expliquent à mon sens par deux facteurs principaux.
02:25:53Le premier, c'est que le niveau d'exigence et de formation, de qualification académique
02:26:00n'est pas le même en Europe et dans les pays d'origine
02:26:03même si le nom des diplômes ou la durée des études peut être la même.
02:26:07La qualité de la formation universitaire n'est pas la même d'une université à l'autre
02:26:11et elle n'est pas la même non plus d'un pays à l'autre, ça c'est le premier point.
02:26:14Et le deuxième point, plus classique celui-ci, a trait à la question linguistique.
02:26:19On sait que même quand on a des compétences techniques très fortes sur certains sujets,
02:26:23lorsqu'on n'est pas en mesure de se mouvoir dans un environnement professionnel en français
02:26:28de manière aussi fluide que peuvent le faire soit des Français,
02:26:31soit des étrangers qui parlent parfaitement français,
02:26:33ça pose évidemment une question d'intégration sur le marché du travail.
02:26:36Oui d'ailleurs, le résultat c'est que le taux de chômage est aussi plus important parmi ces populations.
02:26:41C'est ça, le taux de chômage est plus important parmi ces populations,
02:26:44le taux d'emploi est moins élevé.
02:26:46De ce point de vue-là, les données de l'étude INSEE qui nous sont partagées
02:26:50font écho à d'autres données qui étaient déjà présentes ces dernières années
02:26:53et qui confirment finalement ce constat.
02:26:55Parmi les données les plus marquantes sur ce sujet,
02:26:58je pense notamment à des données que l'OCDE avait partagées l'été dernier
02:27:02et qui établissaient qu'en France en 2020,
02:27:04on avait seulement la moitié des étrangers extra-européens qui étaient en emploi.
02:27:08Donc c'était 14 points de moins que les citoyens français.
02:27:11Parmi les facteurs d'explication, on peut notamment mettre en avant
02:27:15l'enjeu là aussi de la qualification, y compris du niveau formel de qualification
02:27:19parce qu'on dit, et c'est vrai qu'il y a des étrangers africains
02:27:23qui ont des diplômes dans leur pays d'origine
02:27:25et qui ne retrouvent pas d'emploi équivalent à leur diplôme en France,
02:27:27mais enfin la réalité frappante c'est d'abord et avant tout qu'on a en France
02:27:31une part d'immigrés non qualifiées qui est forte
02:27:34et qui est même l'une des plus fortes d'Europe.
02:27:36On a environ 35% des immigrés vivant en France
02:27:38qui n'ont aucun diplôme ou seulement un niveau brevet
02:27:41et ça monte même à presque 50% des immigrés originaires d'Afrique Sahélienne.
02:27:45Donc s'il y a un enjeu politique qui ressort de l'étude INSEE,
02:27:48c'est vraiment celui-ci à mon sens.
02:27:50Un dernier mot peut-être sur les routes migratoires qui mènent à l'Europe.
02:27:52On en parlait sur ce plateau tout à l'heure.
02:27:55L'Italie de Giorgia Meloni est parvenue à réduire les arrivées de 65% par rapport à 2023.
02:28:00Comment elle y est parvenue tout d'abord ?
02:28:02Elle y est parvenue par un mélange de politique intérieure,
02:28:06de décision politique domestique d'une part et de coopération d'autre part.
02:28:09Les décisions domestiques, ce sont des signaux de non-attractivité migratoire fort
02:28:15qui ont été mis en place depuis un an et demi,
02:28:17qui ont même deux ans pour les plus anciennes,
02:28:19qui ont tardé à produire des résultats,
02:28:21mais dont les résultats se mesurent enfin durant cette année 2024.
02:28:25Ça résulte par exemple dans des difficultés faites à un certain nombre d'ONG
02:28:30dont les relations avec les passeurs sont quand même un petit peu douteuses.
02:28:33Ça résulte aussi dans les modalités de prise en charge des clandestins
02:28:37une fois qu'ils sont en Italie.
02:28:38On a envoyé un ensemble de signaux pour dire que mieux valait ne pas se présenter en Italie
02:28:42si on souhaitait franchir les frontières extérieures de l'Union européenne.
02:28:44Donc ça, c'est l'aspect intérieur.
02:28:46Et l'aspect extérieur tient beaucoup à l'accord bilatéral
02:28:50qui a été signé entre l'Union européenne et la Tunisie,
02:28:53qui est donc l'un des pays de départ, en tout cas des ports de départ
02:28:56depuis lesquels les migrants quittent l'Afrique, le continent africain,
02:29:00pour rejoindre l'Italie.
02:29:01La Tunisie qui a une politique très ferme, pour ne pas dire violente dans certains cas,
02:29:06de contrôle de l'immigration dans son pays, d'empêchement des départs
02:29:11et là aussi de signaux de non-attractivité très forts
02:29:14envoyés à une immigration africaine subsaharienne qui passait vers la Tunisie.
02:29:17Donc finalement, les résultats notables qu'on a vus effectivement en Italie,
02:29:20c'est-à-dire une chute de deux tiers des traversées par cette route de la Méditerranée centrale
02:29:24sur les premiers mois de l'année 2024, ça doit beaucoup à ces deux facteurs conjugués.
02:29:28Avec une conséquence, on n'aura pas le temps d'en parler puisque j'arrive à la fin de l'émission,
02:29:32mais avec une conséquence effectivement sur les autres routes migratoires
02:29:34puisqu'il y a eu un report de migrants du côté de l'Espagne ou de la Grèce.
02:29:38Merci infiniment Nicolas Pouvremonti.
02:29:40Vous êtes, je le rappelle, directeur de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie.
02:29:44On va finir cette émission avec l'espoir à présent.
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02:30:07Les Jeux paralympiques, Augustin, avec une deuxième médaille d'or pour la France.
02:30:10Eh oui, le paracycliste Alexandre Léautet a remporté l'or en épreuve de poursuite
02:30:16après avoir établi un record du monde en qualification.
02:30:19Le français a fait un peu moins bien en finale mais a nettement dominé son adversaire belge
02:30:24pour remporter un nouveau titre 3 ans après son sacre à Tokyo.
02:30:28Et la France est à 9 médailles pour le moment aux Jeux paralympiques.
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