Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE
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00:00:00 Et nous sommes le dimanche 24 décembre. Bonjour, bienvenue, bon réveil dans la
00:00:05 matinale week-end sur C News. On est ensemble jusqu'à 9 heures pour de l'info,
00:00:09 de l'analyse, des débats avec bien sûr celle qui m'accompagne comme tous les
00:00:13 week-ends, Marine Sabourin. Bonjour. Bonjour Anthony, bonjour à tous. Avant de
00:00:17 vous dévoiler à mes invités autour de la table tout de suite l'éphéméride
00:00:20 d'Alessandra Martinez.
00:00:26 Chers amis bonjour. Noël est bien sûr dans tous nos esprits
00:00:30 aujourd'hui mais il nous faut attendre encore quelques heures. D'ici là nous
00:00:34 souhaitons une bonne fête aux Adèle qui sont à l'honneur en ce 24 décembre.
00:00:39 Adèle serait née en 676. C'est la fille du roi d'Austrasie Dagobert II. Comme bien
00:00:45 des monarques de cette époque, il est assassiné trois ans après la
00:00:49 naissance de sa fille. Adèle est élevée à la cour, elle se marie mais elle devient
00:00:54 vite veuve. Elle décide alors de devenir religieuse.
00:00:57 Elle fonde un couvent non loin de Trèves dont la renommée sera très grande.
00:01:02 C'est d'ailleurs dans ce monastère que son petit-fils Grégoire fit la
00:01:06 connaissance d'un évêque qui sera un très grand saint, Boniface. L'amitié entre les
00:01:12 deux hommes est immédiate et Grégoire suivra Boniface jusqu'au martyre.
00:01:16 Quant à Adèle, elle meurt en 734 alors qu'elle dirige toujours son monastère.
00:01:22 Je vous laisse en cette veillée de Noël avec cette belle prière de Benoît XVI.
00:01:28 Prions le Seigneur de nous aider à trouver l'enfant dans les tables de
00:01:32 Bethléem pour découvrir ainsi la vraie joie et la vraie lumière.
00:01:37 Je vous souhaite à tous un très joyeux Noël avec une pensée particulière pour
00:01:42 ceux qui vont passer le réveillon dans la guerre, dans la solitude, dans un
00:01:46 hôpital ou dans une prison. A demain chers amis. Ciao.
00:01:53 En ce dimanche 24 décembre j'ai l'immense plaisir d'accueillir à mes côtés
00:01:58 Vincent Roy. Bonjour. Bonjour Vincent Roy, je le rappelle journaliste écrivain.
00:02:03 Face à vous Michel Taubes. Bonjour cher Anthony. Bonjour Michel, fondateur du site
00:02:08 Opinion International. On a également Harold Iman, notre spécialiste des
00:02:11 questions internationales en ce jour de Noël. Oui parce que Noël c'est pas
00:02:14 qu'ici c'est un petit peu partout dans le monde et notamment au Proche-Orient. On
00:02:17 aura l'occasion d'évoquer la situation sur place et à vos côtés Augustin Donatieux.
00:02:22 Bonjour. Bonjour Anthony. Journaliste à la rédaction de CNews. Cette journée ne
00:02:27 pourrait pas commencer correctement sans la météo de Karine Durand.
00:02:31 La météo avec Groupe Verlaine. Isolation, photovoltaïque et pompe à
00:02:36 chaleur pour une rénovation globale. Groupeverlaine.com. Et à l'image de Karine
00:02:41 Durand, une météo particulièrement douce aujourd'hui. Et oui la douceur règne en
00:02:45 France mais pas seulement. Également du côté du cercle arctique et je vous
00:02:49 emmène justement ce matin au village officiel du Père Noël en Finlande du
00:02:54 côté de Rovaniemi. Alors il fait -5 degrés actuellement, ça paraît froid mais en
00:02:57 fait c'est extrêmement doux. La moyenne devrait être plutôt entre -12 et -15
00:03:02 degrés actuellement. Donc une grande douceur là aussi. Retour en France avec
00:03:05 des conditions très nuageuses ce matin. Encore une fois beaucoup de brouillard
00:03:09 notamment sur le sud-ouest. Prudence sur les routes de ce côté-là. La visibilité
00:03:12 peut être assez réduite. Quelques pluies assez faibles dans l'ensemble entre les
00:03:15 Hauts-de-France, les Ardennes, la région Grand Est et puis partout ailleurs. Beaucoup
00:03:20 de nuages, une ambiance vantée sur les côtes de la Manche. Un ciel qui se dégage
00:03:23 quand même en remontant vers la région Rhône-Alpes. Et puis prudence encore avec
00:03:26 ce risque d'avalanche qui persiste sur les Alpes du Nord en particulier. Au cours
00:03:30 de l'après-midi, le ciel se dégage plus rapidement qu'hier sur la moitié sud.
00:03:34 Les éclaircies remontent de plus en plus mais par contre pas sur la moitié nord.
00:03:38 Toujours sous la grisaille avec encore quelques pluies à prévoir du côté des
00:03:42 Ardennes, des Vosges ou encore du Jura et de l'Alsace. Les températures sont
00:03:45 extrêmement douces ce matin. On est largement au-dessus des moyennes de
00:03:49 saison. 9 degrés à Paris, 10 degrés sur les côtes de la mer du Nord ou encore de
00:03:53 la Manche. Une petite gelée pour le Puy-en-Velay. Moins 1 degré. Au cours de
00:03:57 l'après-midi, nous nous situons 4 à 5 degrés au-dessus des valeurs de saison
00:04:01 avec 12 prévues à Paris, 14 pour Bayonne et un maximum de 19 pour Perpignan.
00:04:08 C'était la météo avec Groupe Verlaine. Isolation, photovoltaïque et pompe à
00:04:13 chaleur pour une rénovation globale. Groupeverlaine.com
00:04:16 Il est 7h, bienvenue dans la matinale week-end. Voici les titres de votre
00:04:20 journal. A la une, Noël sous la menace terroriste.
00:04:23 Hier soir, la police allemande a fouillé de fond en comble la cathédrale de
00:04:27 Cologne avec des chiens renifleurs. Des menaces qui cibleraient également Vienne
00:04:31 ou Madrid. En France, des interpellations ont eu lieu en meurtre et Moselle ces
00:04:34 derniers jours. On fera le point avec Augustin Donatieux dès le début de ce
00:04:38 journal. Une nouvelle page s'ouvre, il faut un élan nouveau, un renouvellement.
00:04:43 Le conseil de François Bayrou à Emmanuel Macron. C'est ce matin dans le JDD.
00:04:47 Un gouvernement plus que fragilisé depuis le vote de la loi immigration.
00:04:50 Elisabeth Borne et certains ministres frondeurs vivent-ils leur dernier jour au
00:04:55 sein de l'exécutif ? On en débat sur ce plateau avec mes invités.
00:04:58 La fête de Noël a-t-elle perdu son caractère sacré ? Prise en étau entre le
00:05:04 capitalisme, le laïcisme et puis le wauquisme de certains maires des mairies
00:05:08 qui préfèrent souhaiter de joyeuses fêtes d'hiver plutôt qu'un joyeux Noël.
00:05:11 Et vous, qu'en pensez-vous ? Notre reportage à suivre.
00:05:17 À Noël, sous haute tension partout en Europe, une menace terroriste exacerbée
00:05:24 et on en parle avec vous Augustin Donatieux. Augustin, après des arrestations
00:05:27 en France, la police allemande est en alerte. Un avis de danger à la
00:05:32 cathédrale de Cologne. Effectivement, cette cathédrale a d'ailleurs été fouillée
00:05:35 hier soir avec l'aide de chien Renifleur. Des mesures vont être prises ce soir à
00:05:41 l'occasion de la messe de Noël. Dimanche, tous les visiteurs seront soumis à un
00:05:45 contrôle avant d'entrer dans le lieu de culte, a annoncé un responsable de la
00:05:49 sécurité sur place. La menace plane également sur l'Autriche et sur l'Espagne.
00:05:54 Les autorités ont reçu des indications selon lesquelles un groupe islamiste
00:05:58 prévoirait de commettre plusieurs attentats en Europe le soir de Noël et
00:06:02 le soir du Nouvel An. Des arrestations ont d'ailleurs eu lieu en Autriche, à
00:06:06 Vienne et en Allemagne. Ces menaces chez nos voisins évidemment, viennent
00:06:10 accentuer la pression sur les autorités françaises. Déjà vendredi, cinq
00:06:16 personnes ont été interpellées. Des personnes âgées de 20 à 23 ans qui ont
00:06:20 été interpellées, placées en garde à vue, en meurtre et moselle. Ils auraient fait du
00:06:25 repérage sur un marché de Noël en vue d'une probable attaque.
00:06:28 Les enquêteurs tentent de vérifier toujours à l'heure actuelle s'il y avait
00:06:33 un projet terroriste, quel était son état d'aboutissement et quels sont là
00:06:37 où les cibles que ces personnes visaient. Pour rappel, un attentat avait visé en
00:06:43 2018 le marché de Noël de Strasbourg. Il avait fait cinq morts et près d'une
00:06:47 dizaine de blessés. D'ailleurs, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
00:06:51 a demandé au préfet, ce vendredi dans une lettre, de renforcer la
00:06:55 sécurité lors des fêtes chrétiennes de Noël et l'épiphanie en raison du niveau
00:07:00 très élevé de la menace en France. Et merci pour toutes ces précisions
00:07:03 Augustin Donatieux, Michel Taubes, c'est une menace avec laquelle on doit vivre
00:07:06 désormais et notamment dans les moments que l'on chérit le plus en tout cas dans
00:07:10 notre calendrier chrétien qui sont les fêtes de Noël par exemple. Oui, dans le
00:07:15 JDD par exemple, il y a une enquête très intéressante qui rappelle qu'un chrétien
00:07:19 sur sept est l'objet de menaces dans le monde entier parce que malheureusement
00:07:22 pour les islamistes, vous avez les chrétiens, les juifs qui sont la cible
00:07:26 pour des raisons j'ai envie de dire théologiques, une conception totalement
00:07:31 extrémiste évidemment de l'islam, de tuer des juifs, de tuer des chrétiens et
00:07:35 malheureusement on le voit tous les ans dans le monde entier et notamment
00:07:39 malheureusement aussi en Europe où effectivement il y a des risques d'attentat
00:07:43 et donc en Allemagne, en France, vigilance maximale mais ça ne doit pas empêcher
00:07:47 quand même de faire la fête et je suis sûr que la messe de minuit qui est
00:07:51 une des messes les plus courues dans le calendrier sera l'objet de nombreux
00:07:57 visiteurs évidemment mais il y a une menace effectivement qui est sensible et
00:08:00 le gouvernement est très sensible. En fait depuis le 7 octobre, depuis le 14
00:08:05 octobre et l'assassinat au dieu du professeur Bernard à Arras, le niveau de
00:08:10 vigilance alerte attentat était très fortement relevé avec Vigipirate mais
00:08:14 là effectivement avec les fêtes chrétiennes la vigilance est d'autant
00:08:17 plus renforcée. Ce qui se passe avec la police allemande mais aussi les
00:08:22 interpellations qui se sont déroulées en France nous rappelle aussi
00:08:24 l'efficacité du contre-terrorisme en Europe. Oui enfin il faut dire que
00:08:28 évidemment beaucoup d'attentats sont évités on dit peut-être pas
00:08:33 assez le ministre de l'intérieur, nos services de renseignement sont au
00:08:37 travail chaque jour que Dieu fait c'est le cas de le dire puisque nous sommes au
00:08:41 cours des fêtes de Noël mais effectivement il y a là une menace qui
00:08:45 est très très importante et qui est très très prise au sérieux
00:08:48 évidemment donc mais c'est partout en Europe. C'est quand même, écoutez, c'est
00:08:53 quand même très anxiogène tout cela. Les forces de l'ordre qui doivent composer
00:08:57 avec cette menace terroriste mais aussi malheureusement et vous parliez
00:09:02 d'anxiogène avec les fausses alertes. Ça aussi ça fait partie de notre quotidien
00:09:06 désormais dans les écoles, les musées, les aéroports elles sont encore nombreuses.
00:09:10 Le château de Versailles a même été évacué une nouvelle fois cette semaine.
00:09:13 Oui plus de 160 enquêtes judiciaires sont en cours pour identifier les
00:09:17 auteurs de ces appels malveillants passés depuis l'attaque terroriste du Hamas le
00:09:21 7 octobre en Israël. Des appels ou des mails souvent réalisés par des profils
00:09:25 très jeunes. On fait le point avec Sandra Buisson du service Polyjustice de CNews.
00:09:30 164 enquêtes judiciaires sont actuellement en cours sur les alertes à
00:09:34 la bombe survenues après les attentats en Israël et à Arras. Chaque enquête
00:09:38 pouvant regrouper plusieurs de ces alertes quand un auteur unique est
00:09:42 suspecté. Au total selon nos informations une trentaine de poursuites ont déjà
00:09:46 été engagées et les mises en cause sont majoritairement des mineurs ou de jeunes
00:09:50 majeurs jusque là inconnus de la justice. Leurs justifications sont désolantes.
00:09:56 Nous a confié une source proche du dossier. Aucun n'a agi en réaction aux
00:10:00 attentats. C'était un canular pour s'amuser a
00:10:03 concédé l'un de ces jeunes. Un mineur a lui reconnu qu'il voulait éviter un
00:10:07 contrôle de mathématiques quand un autre a dit qu'il a mis une connotation
00:10:10 religieuse dans sa menace pour, je cite, lui donner du crédit. Des peines ont
00:10:16 déjà été prononcées. Neuf mois de prison ferme pour un majeur par exemple ou
00:10:20 encore quinze mois de prison avec sursis probatoires pour un mineur déjà connu
00:10:25 des services. Certains répondront même de violence avec préméditation au vu du
00:10:29 traumatisme psychologique engendré. Infraction entraînant jusqu'à trois ans
00:10:34 de prison voire davantage en fonction de l'ITT de la victime et des
00:10:37 circonstances retenues. A cela s'ajoute l'indemnisation du
00:10:41 préjudice subi par le musée, la gare ou encore l'aéroport. L'avocat du château de
00:10:46 Versailles avait estimé cet automne le manque à gagner à 100 voire 150 000
00:10:51 euros à chaque évacuation. Voilà des menaces, une menace terroriste qui est
00:10:57 importante déjà dans notre pays à laquelle s'ajoutent ces fausses alertes
00:11:01 qui émanent souvent d'individus très jeunes qui n'ont manifestement aucune
00:11:06 conscience des réalités, des conséquences de leurs actes aujourd'hui Michel Thauvin.
00:11:09 Alors oui c'est ce que dit Sandra Bullion de façon très très très complète en fait
00:11:13 d'abord on n'est peut-être pas sûr que certains n'ont pas des intentions
00:11:16 véritablement malveillantes et de nuire à l'ordre public mais une chose est
00:11:20 certaine c'est que ces actes ont des conséquences considérables, psychologiques,
00:11:24 économiques, matérielles, logistiques, d'organisation, des voyages qui sont
00:11:28 annulés à cause de ces alertes à la bombe et donc il faut espérer que la
00:11:32 justice sera très ferme parce que la seule façon de dissuader ou d'espérer
00:11:38 dissuader certains de commettre ces actes aux conséquences considérables
00:11:42 c'est d'avoir une justice extrêmement faire, ferme et lourde pour pouvoir
00:11:46 dissuader les auteurs. Mais cette perte de conscience des jeunes, des actes
00:11:51 qu'ils commettent aujourd'hui est-ce que c'est pas lié à l'anonymisation des
00:11:54 réseaux sociaux, sur internet quand on dépose ces alertes, ces fausses alertes
00:12:01 aujourd'hui derrière un pseudo on peut faire tout et n'importe quoi sans
00:12:04 vraiment réaliser les conséquences de ce qu'on fait ?
00:12:06 Je vous avoue avoir un peu de mal à comprendre ce type de comportement
00:12:10 effectivement qui engendre, qui a des conséquences tout à la fois économiques
00:12:15 je parlais tout à l'heure du côté anxiogène de tout ce que l'on
00:12:21 apprend aujourd'hui notamment sur la menace terroriste
00:12:23 donc pourquoi encore une fois en rajouter je ne sais pas s'il s'agit de
00:12:28 l'insouciance, si on peut mettre ça sur le dos de l'insouciance des réseaux
00:12:31 sociaux en tous les cas c'est totalement irresponsable et il est bien évident que
00:12:34 la justice doit être d'une fermeté absolument implacable pour faire cesser
00:12:38 tout cela parce que ça n'est pas tolérable.
00:12:41 Et je dois juste ajouter l'anonymisation elle est jamais totale c'est-à-dire lorsqu'il y a des enquêtes...
00:12:47 On les retrouve bien évidemment, mais ils se sentent protégés.
00:12:51 Ils se sentent protégés mais il faut bien savoir et notamment les parents
00:12:55 doivent bien expliquer aux enfants que l'anonymisation c'est un leurre.
00:12:58 Lorsque quelqu'un commet des infractions pénales sur internet et que la police fait
00:13:04 son enquête et elle le fait de plus en plus on arrive à trouver les auteurs.
00:13:07 Donc il n'y a pas d'anonymisation c'est aussi un élément de prévention contre
00:13:11 ces comportements totalement scandaleux.
00:13:13 Au chapitre politique à présent le gouvernement est tout particulièrement
00:13:17 Elisabeth Borne, fragilisé par la loi immigration. Emmanuel Macron prépare un
00:13:21 bon coup de balai peut-on lire ce matin dans le JDD. Pour certains ministres
00:13:25 c'est inéluctable, gare à ceux qui ont manifesté ostensiblement leur opposition
00:13:30 au texte. La nécessité d'un remaniement ce matin est en tout cas soutenue par
00:13:34 François Bayrou, proche du chef de l'état Marine.
00:13:36 Oui le haut commissaire au plan et maire de Pau donne une interview au JDD ce matin.
00:13:40 Selon lui une nouvelle page s'ouvre. Il faut un élan nouveau, un renouvellement
00:13:43 dit-il. Mais avec quelle personnalité, quelle architecture gouvernementale
00:13:47 semblable ou différente, la même ou plus resserrée comme je le souhaite ?
00:13:50 C'est au président de le décider. Fin de citation.
00:13:53 Alors à votre avis est-ce qu'Elisabeth Borne est sur la sellette ou au contraire
00:13:56 est-elle le meilleur paratonner pour le chef de l'état ?
00:13:58 Oui elle est sur la sellette puisque de toute façon le chef de l'état je crois
00:14:04 ne peut pas faire l'économie d'un premier ministre plutôt à droite
00:14:11 me semble-t-il.
00:14:12 Donc ça veut dire qui pour la remplacer ?
00:14:15 Un chef de l'état.
00:14:16 François Bayrou évidemment.
00:14:17 L'interview de François Bayrou n'est pas un éludique.
00:14:21 Il ne l'a pas voulu dire dans le JDD mais en allant au bout de son interview
00:14:25 c'est peut-être ce qu'on peut croire.
00:14:26 Peut-être, effectivement.
00:14:27 La seule question à se poser c'est est-ce qu'Emmanuel Macron va pouvoir
00:14:33 continuer de gouverner en faisant fi du désir des Français ?
00:14:38 En fait c'est ça. L'exécutif, à ton sentiment, est totalement coupé du désir
00:14:44 des Français. Est-ce qu'on peut gouverner sans le désir de son peuple ?
00:14:47 C'est toute la question qu'on peut se poser.
00:14:49 Et de ce point de vue, il me semble qu'Emmanuel Macron peut difficilement
00:14:54 faire l'économie d'un ministre plutôt à droite.
00:14:57 Je traduis ce que vous dites.
00:14:58 Effectivement coup de barre à droite.
00:15:00 On parle dans le JDD d'un candidat potentiel qui pourrait être le candidat idéal
00:15:05 qui serait Bruno Le Maire.
00:15:06 Est-ce que vous croyez ça ?
00:15:09 Ce nom a peut-être besoin d'Emmanuel Macron.
00:15:11 C'est d'un politique ou d'une politique.
00:15:13 Elisabeth Borne a été une haute fonctionnaire.
00:15:15 Elle a été une ministre importante avec des dossiers techniques.
00:15:18 Elle s'est vue propulser à Premier ministre.
00:15:20 Elle a une résilience incroyable quand même.
00:15:22 Jean Castex l'a été à un moment donné.
00:15:24 Manifestement, Emmanuel Macron, après l'épisode d'Edouard Philippe,
00:15:28 n'a pas voulu de politique à Matignon qui lui fasse trop d'ombre.
00:15:31 Mais c'est vrai que là, on voit bien qu'il y a une déliquescence
00:15:34 dans la majorité présidentielle.
00:15:35 Des risques, des frondeurs émergent.
00:15:38 Ce qui avait tué le quinquennat de François Hollande à l'époque.
00:15:42 Je pense à Clément Beaune, Rima Abdoulmalak,
00:15:44 qui sont peut-être eux aussi très probablement sur la scène.
00:15:47 Je les perds de tous mes voeux pour Madame Abdoulmalak.
00:15:51 Ça, je vous rassure.
00:15:52 Et donc, j'ai envie de dire, plus que d'un politique de droite,
00:15:55 c'est surtout un politique, un poids lourd de la politique,
00:15:57 qui sache parler avec les parlementaires,
00:15:59 qui sache tenir sa majorité parlementaire
00:16:02 et discuter avec les LR, dont Emmanuel Macron a peut-être besoin.
00:16:05 C'est pour cela qu'effectivement, Bruno Le Maire fait partie
00:16:08 des principaux candidats non déclarés à Matignon.
00:16:13 Mais connaissez un petit peu François Bayrou,
00:16:15 qui se prend un petit peu, ou qui se rêve
00:16:17 comme le gourou du chef de l'État depuis…
00:16:19 - Il se manifeste au bon moment, semble-t-il.
00:16:22 - Il dit peut-être des choses sans vouloir les dire.
00:16:24 Et il se rêve peut-être lui aussi.
00:16:26 - Le message subliminal de M. Bayrou.
00:16:29 - À peine.
00:16:30 - Peut-être que aussi, pour une fois, je dis pour une fois,
00:16:34 non, ce n'est pas vrai parce qu'il y en a eu.
00:16:35 Mais moi, je trouve que Mme Borne n'a pas une personnalité,
00:16:42 une présence, quelque chose qui me…
00:16:45 Moi, tout ça m'est personnel.
00:16:47 Mais je trouve qu'il nous faudrait peut-être un Premier ministre
00:16:49 avec davantage de poids.
00:16:51 Voilà, je trouve qu'elle n'a pas la personnalité qui correspond,
00:16:56 me semble-t-il, totalement…
00:16:57 - À politique.
00:16:59 - Oui, mais elle ne prend pas trop de place
00:17:01 et elle résiste à l'usure de Matignon, de l'exercice, évidemment.
00:17:04 - C'est peut-être aussi un excellent paratonnerre pour le chef de l'État.
00:17:07 - Absolument.
00:17:08 - À suivre, on parle de la première quinzaine de janvier
00:17:10 pour un potentiel remaniement.
00:17:12 En tout cas, ce sont des bruits pour le moment.
00:17:14 - Emmanuel Macron a annoncé qu'en janvier,
00:17:15 il ferait une déclaration très importante qui va certainement…
00:17:18 - Oui, il nous annonce tout le temps qu'il va faire une déclaration.
00:17:20 - … annoncer l'année 2024.
00:17:21 Donc, le suspense est insoutenable.
00:17:22 - Non, il n'y a pas de suspense.
00:17:23 Avec Emmanuel Macron, ce sera de toute façon toujours la même chose.
00:17:28 Il nous annonce…
00:17:29 Il y a un effet d'annonce chez lui.
00:17:30 Il tise beaucoup de choses.
00:17:32 Au final, il ne se passe pas grand-chose.
00:17:34 - On va avancer.
00:17:35 Le gouvernement mis en difficulté par la loi immigration,
00:17:38 une loi qui, de surcroît, n'est pas à la hauteur des attentes des Français marins.
00:17:41 - Oui, en tout cas, à en croire les enquêtes d'opinion,
00:17:43 la nouvelle loi immigration n'aborde pas tous les sujets souhaités.
00:17:46 On fait un tour d'horizon des angles morts de la loi avec Thomas Bonnet.
00:17:50 - Bien que majoritairement soutenue dans l'opinion,
00:17:52 la loi immigration ne répond pas à toutes les attentes des Français.
00:17:55 Selon un sondage CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD en date du 17 décembre dernier,
00:18:01 67% des personnes interrogées voudraient faire primer le droit français sur le droit européen,
00:18:06 notamment en ce qui concerne les expulsions.
00:18:08 Rien dans la loi ne prévoit un tel dispositif.
00:18:11 En fait, il faudrait réviser la Constitution par le biais d'un référendum.
00:18:15 C'est ce que prônent, par exemple, les Républicains ou encore le Rassemblement national.
00:18:20 Dans le même sondage, 71% des Français interrogés voudraient la rupture de l'accord franco-algérien,
00:18:26 un accord signé en décembre 1968 et qui offre un régime spécial pour les ressortissants algériens,
00:18:33 ce qui les exclut de fait d'un certain nombre des mesures de la loi immigration.
00:18:37 Alors le gouvernement n'exclut pas totalement la renégociation de cet accord,
00:18:41 mais pas par la loi, plutôt par le biais des échanges bilatéraux
00:18:45 entre le président de la République et son homologue algérien.
00:18:48 Dans la loi non plus, rien sur l'externalisation des demandeurs d'asile.
00:18:53 C'est ce que prônent des pays comme le Danemark, par exemple.
00:18:56 Eh bien, ce n'apparaît pas dans le projet de loi immigration.
00:18:59 Rien non plus sur la question des mineurs isolés.
00:19:03 En ce qui concerne les autres mesures, qui pour certaines sont là aussi plébiscitées
00:19:06 par une majorité de Français, notons que certaines d'entre elles
00:19:09 pourraient être retoquées par le Conseil constitutionnel.
00:19:13 Alors et vous, si vous aviez un angle mort à retenir dans cette loi,
00:19:16 vous allez me le dire dans un instant.
00:19:17 Ce sera juste après le rappel de l'actualité.
00:19:19 Marine Sabourin.
00:19:21 Cette nouvelle agression d'un élu, il s'agit du maire de PH de Roussillon dans l'Isère.
00:19:29 André Mondange a été agressé physiquement dans la nuit de jeudi à vendredi
00:19:32 alors qu'il était en déplacement dans un cadre privé près d'Avignon,
00:19:35 pris à partie par des individus qui venaient de lui demander
00:19:38 ce que représentait son insigne.
00:19:40 Selon le ministère de l'Intérieur, les agressions envers les élus
00:19:42 devraient augmenter de 15% en 2023.
00:19:46 300 passagers indiens toujours retenus dans un aéroport de la Marne
00:19:49 après des soupçons de traite d'êtres humains.
00:19:51 L'avion immobilisé devait relier Dubaï au Nicaragua.
00:19:54 Des audiences devant un juge des libertés et de la détention doivent débuter à 9h
00:19:57 pour maintenir les passagers ou non dans la zone d'attente de l'aéroport.
00:20:00 Leur maintien par la police ne peut durer que 4 jours.
00:20:03 Deux gardes à vue ont été prolongés hier soir.
00:20:06 Et puis à Londres, un homme soupçonné d'avoir emporté en courant un panneau stop
00:20:09 sur lequel figurait une œuvre revendiquée par l'artiste Banksy a été arrêtée.
00:20:13 L'œuvre représentait trois aéronefs qui semblaient être des drones de combat.
00:20:16 Quelques minutes après son installation,
00:20:18 un homme avait été filmé par des témoins en train de démonter l'œuvre.
00:20:21 Il est toujours en garde à vue et une enquête a été ouverte.
00:20:24 - Alors nous évoquions les angles morts de la loi immigration
00:20:28 avec notre journaliste Thomas Bonnet.
00:20:30 Qu'en pensez-vous autour de ce plateau ?
00:20:31 Si vous deviez retenir un élément, un angle mort dans cette loi ?
00:20:36 - J'en donnerais deux très rapidement.
00:20:38 Sur les OQTF, le renvoi dans leur pays d'origine des personnes,
00:20:41 la loi ne va quasiment rien changer et c'est pourtant une des questions clés.
00:20:45 Et enfin, la preuve que ce sont surtout des mesurettes qui s'additionnent dans cette loi,
00:20:50 c'est que le rétablissement du délit de séjour irrégulier
00:20:53 est passible d'une amende de 3 750 euros.
00:20:56 Mais pour les personnes qui ne sont pas solvables
00:20:58 et qui n'ont de toute façon pas le moyen de les payer,
00:21:00 je pense que ça n'est pas du tout dissuasif.
00:21:02 Et donc c'est une mesure pour une mesurette
00:21:05 qui à mon avis ne changera pas la donne des flux migratoires dans notre pays.
00:21:10 - Le grand angle mort de la loi, l'affaire est assez simple.
00:21:15 C'est que cette loi s'occupe des personnes qui sont déjà sur notre territoire.
00:21:23 Elle ne s'occupe absolument pas des gens
00:21:26 qui sont susceptibles de rentrer sur notre territoire.
00:21:30 Et c'est ça la grande question.
00:21:31 Parce que que veulent les Français ?
00:21:33 Les Français veulent limiter autant que faire se peut l'immigration.
00:21:38 Ils ne sont pas dupes.
00:21:39 Ils ne pensent pas à une immigration zéro
00:21:41 parce que tout cela effectivement n'existe pas.
00:21:43 Mais ce qu'ils veulent, c'est limiter le fait de rentrer sur le territoire.
00:21:48 Sur cette question, la loi est tout à fait, si j'ose dire, à côté de la plaque.
00:21:53 D'autant que de toute façon,
00:21:56 les normes françaises sont au-dessous des normes européennes.
00:22:00 C'est ça, c'est ce jeu des normes qu'il faudrait faire évoluer.
00:22:06 Parce que sans quoi on n'arrivera pas à un résultat probant.
00:22:09 Et encore une fois, je reprends mon expression,
00:22:11 on ne suit pas le désir des Français.
00:22:14 Le reste de l'actualité au Proche-Orient,
00:22:16 cette fois avec l'armée israélienne
00:22:18 qui annonce la mort de cinq de ses soldats lors de combat
00:22:21 dans la bande de Gaza contre les terroristes du Hamas.
00:22:24 Cela porte le nombre de victimes militaires à 144 depuis le 7 octobre dernier.
00:22:29 Oui, nous retrouvons nos envoyés spéciaux,
00:22:31 Régine Delfour et Sacha Robben.
00:22:32 Depuis tel avis, Régine, nous sommes plus de trois semaines
00:22:35 après la dernière libération d'otages.
00:22:37 Que sait-on de ces personnes toujours retenues dans la bande de Gaza ?
00:22:41 Écoutez, l'armée, les autorités israéliennes
00:22:46 affirment que 129 otages vivants ou morts seraient dans la bande de Gaza.
00:22:51 Parmi ces otages, il y aurait 14 femmes israéliennes.
00:22:55 Depuis la reprise des combats, depuis le 1er décembre,
00:22:59 aucune information ne filtre sur leur sort.
00:23:01 D'ailleurs, le Hamas a annoncé qu'il n'avait pas d'informations
00:23:05 sur certains otages puisque ces otages auraient été emmenés
00:23:09 le 7 octobre par d'autres factions terroristes.
00:23:12 Lundi, l'organisation terroriste a diffusé une vidéo ou une mise en scène
00:23:16 où on voit trois hommes âgés israéliens qui sont barbus assis sur une chaise
00:23:20 avec ce message "Ne nous laissez pas vieillir ici".
00:23:24 Le 29 novembre dernier, une autre information donnée par le Hamas
00:23:29 concernant la famille Bibas, c'est ce bébé fier de 11 mois
00:23:33 avec son frère Ariel de 4 ans et sa mère,
00:23:36 qui soit disant par le Hamas aurait été tuée par des bombardements.
00:23:41 L'armée israélienne continue de vérifier encore ces informations.
00:23:44 Il faut comprendre qu'il y a vraiment une guerre psychologique
00:23:47 qui est exercée par le Hamas sur Israël.
00:23:50 Depuis maintenant 11 semaines, les familles des otages
00:23:54 se réunissent à Tel Aviv sur la place des otages.
00:23:57 Elles étaient encore nombreuses hier.
00:23:59 Elles réclament toujours ce cessez-le-feu
00:24:02 et surtout pour pouvoir avoir la libération des otages.
00:24:05 Avec la résolution de l'ONU qui a été adoptée vendredi,
00:24:09 elles espèrent que cette résolution sera appliquée.
00:24:12 Merci beaucoup Régine Delfour.
00:24:14 Merci également à Sacha Robin qui vous accompagne derrière la caméra.
00:24:17 Harold Imane pour le décryptage international.
00:24:20 Parmi les conséquences de ce conflit au Proche-Orient,
00:24:23 la situation en mer Rouge qui se dégrade.
00:24:26 La marine américaine a abattu des drones d'attaque venus du Yémen.
00:24:29 Et puis dans l'océan Indien également,
00:24:31 un drone a visé un cargo chimiquier.
00:24:35 Oui, un cargo chimiquier qui appartenait à un armateur israélien,
00:24:40 mais qui battait pavillons libériens
00:24:43 et qui n'était pas directement rattaché à Israël.
00:24:48 Mais ça fait rien pour ceux qui font la guerre à Israël.
00:24:53 N'importe quelle attache avec un Israélien est bonne pour une attaque.
00:24:56 Et donc, nous avons deux subdivisions, si vous voulez,
00:25:01 de la même guerre dans l'océan Indien et dans la mer Rouge.
00:25:05 Et les outils qui sont là, ils occupent un tiers du Yémen,
00:25:11 parce que le Yémen est en guerre civile.
00:25:13 Ils tirent avec des armes iraniennes sur ce qui passe dans la mer Rouge.
00:25:18 Et ils tirent également directement sur Eilat.
00:25:22 Et il y a une force navale qui s'appelle la Task Force Conjointe 153,
00:25:29 dans laquelle la France est présente avec la frégate Languedoc,
00:25:33 qui a déjà tiré il y a quelques jours dans la mer Rouge contre des drones,
00:25:38 et aussi une présence française dans l'océan Indien,
00:25:43 un ravitailleur et aussi le Languedoc qui fait des va-et-vient.
00:25:47 Bref, il y a beaucoup de marines étrangères américaines, britanniques,
00:25:54 italiennes qui sont dans cette zone mer Rouge, océan Indien
00:25:58 et qui étaient là à l'origine pour juste surveiller,
00:26:02 et maintenant entrent en guerre parce que c'est l'Iran derrière qui arme les outils
00:26:07 et qui a tiré probablement depuis son propre territoire
00:26:12 sur ce chimiquier dans l'océan Indien qui a été touché.
00:26:16 Donc, on augmente un peu cette pression.
00:26:20 Et tout ceci, bien sûr, est dirigé depuis Téhéran.
00:26:25 Merci Harold pour ces précisions.
00:26:27 On revient en France à présent, en ce 24 décembre.
00:26:29 Une interrogation.
00:26:31 La fête de Noël a-t-elle perdu dans notre pays son caractère sacré,
00:26:35 prise en étau entre le capitalisme, le laïcisme et puis le wokisme
00:26:39 de certaines mairies, des mairies qui préfèrent souhaiter
00:26:42 de joyeuses fêtes d'hiver à leurs administrés,
00:26:44 avec sans doute une arrière-pensée clientéliste quelque part.
00:26:47 Oui, et vous, qu'en pensez-vous ?
00:26:48 La modernité prend-elle le pas sur la tradition ?
00:26:51 Nous sommes allés vous poser la question avec Laura Lestrade et Antoine Durand.
00:26:54 Le récit est signé Mathilde Couvillère-Flornois.
00:26:57 La crèche, le sapin, les cadeaux, le père Noël,
00:27:00 des symboles pour cette fête religieuse de fin d'année
00:27:03 de plus en plus désacralisée.
00:27:05 Certaines mairies ne citent plus le mot Noël
00:27:07 comme à Nantes où l'on célèbre le voyage en hiver.
00:27:10 Mais alors, les Français seraient-ils de moins en moins attachés
00:27:13 aux traditions de Noël ?
00:27:15 C'est vrai que c'est important de respecter les traditions.
00:27:17 On y revient tous les ans, ça nous donne des repères et ça fait du bien.
00:27:20 J'en ai presque oublié le côté religieux.
00:27:24 Pour moi, c'est vraiment un moment, comme je l'ai dit,
00:27:25 où on se retrouve en famille.
00:27:27 Je pense que ça se perd un peu tout ce qui est religion, etc.
00:27:30 Donc c'est devenu juste une occasion de se retrouver en famille.
00:27:34 Ce phénomène de désacralisation est avant tout le résultat
00:27:37 de la modernité de notre société, selon cet historien.
00:27:40 Il faut bien comprendre qu'aujourd'hui, Noël est pris en étau
00:27:44 entre deux phénomènes qui sont tous les deux issus de la modernité,
00:27:48 c'est-à-dire le premier, le capitalisme,
00:27:50 qui transforme Noël en une fête marchande,
00:27:53 et puis l'autre danger qui menace Noël aujourd'hui, c'est le laïcisme.
00:27:58 Pourtant, selon ce professeur, chez les 18-35 ans,
00:28:01 le sacré redevient important.
00:28:03 De plus en plus, les jeunes générations retrouvent le sens du sacré.
00:28:07 Il y a une espèce d'enracinement dans la tradition
00:28:10 qui est en train de se revivre chez ces jeunes générations.
00:28:13 Le cas de Noël en sera une des manifestations.
00:28:16 Selon un récent sondage IFOP, seulement 4 Français sur 10
00:28:20 déclarent installer une crèche chez eux à l'approche de Noël.
00:28:23 - Alors quels sont les mots qui frappent le plus durement,
00:28:26 selon vous, le caractère sacré des fêtes de Noël ?
00:28:29 - Non, je n'en sais rien, mais le phénomène est franco-français.
00:28:31 Il faut arrêter de dire n'importe quoi.
00:28:34 Allez au Royaume-Uni, allez en Espagne, allez au Portugal,
00:28:39 allez, vous verrez que Noël est...
00:28:42 - Noël, c'est Noël et ça ne pose pas de problème.
00:28:43 - Magnifiquement fêté, c'est chez nous.
00:28:45 D'ailleurs, on le voit bien.
00:28:46 C'est très impressionnant dans nos villes de plus en plus.
00:28:49 Par exemple, à Paris, où je vis, on voit bien que,
00:28:53 effectivement, la ville est beaucoup moins décorée
00:28:56 qu'il y a 10 ans ou 15 ans.
00:28:59 Les choses s'effritent peu à peu.
00:29:01 Alors, je ne sais pas si la modernité remplace la tradition.
00:29:03 Je crois que nous avons un problème en France,
00:29:06 franco-français, avec nos traditions,
00:29:08 c'est-à-dire avec notre histoire.
00:29:10 Mais les Français ont toujours eu un problème avec leur histoire,
00:29:12 ce qui n'est pas le cas, par exemple, d'un Italien.
00:29:14 - Mais pas tous les Français.
00:29:16 Moi, je pense vraiment que beaucoup de Français
00:29:18 combinent très bien la modernité avec les traditions.
00:29:22 Et pour connaître beaucoup d'amis qui sont soit chrétiens,
00:29:25 soit pas chrétiens, mais qui ne sont pas pratiquants,
00:29:27 mais qui vont à la messe de minuit le soir de Noël,
00:29:31 parce que justement, ça leur fait du bien,
00:29:33 je pense, de se retrouver dans un cadre sacré.
00:29:35 Non, je pense qu'il y a un retour aussi du religieux
00:29:38 dans notre société qui en perte de repère.
00:29:41 Donc, je serais peut-être un peu plus optimiste.
00:29:42 Et je me dis que la célébration de Noël
00:29:45 a encore un très bel avenir devant elle,
00:29:47 et notamment dans sa dimension sacrée,
00:29:49 qui n'est pas que pour les chrétiens.
00:29:51 Vous avez d'autres cultes qui aiment bien participer,
00:29:53 encore une fois, à cette fête très importante
00:29:55 qui a réuni 2,5 milliards de chrétiens dans le monde.
00:29:58 - On va garder ce poids, comme vous le dites,
00:30:00 même si encore, sa parent d'élève interné en psychiatrie
00:30:02 après s'être introduit à deux reprises dans une école
00:30:05 pour agresser une enseignante.
00:30:07 Et justement, il ne voulait pas que sa fille participe
00:30:08 à une fête de Noël organisée dans sa classe.
00:30:11 A tout de suite sur CELUS.
00:30:12 (Générique)
00:30:17 - Nous sommes le dimanche 24 décembre.
00:30:21 Excellent réveil à tous dans la matinale week-end de CELUS.
00:30:23 Avec Marine Sabourin, avec Vincent Roy,
00:30:25 Michel Taubes et Harold Imane pour l'actualité internationale.
00:30:29 Voici tout de suite les titres de votre journal de 7h30.
00:30:32 À la une, en Corse, un parent d'élève interné en psychiatrie
00:30:35 après s'être introduit à deux reprises dans une école
00:30:38 pour agresser une enseignante.
00:30:39 Il ne voulait pas que sa fille participe à une fête de Noël
00:30:41 organisée dans sa classe.
00:30:43 Vous entendrez l'indignation, l'inquiétude
00:30:45 des autres parents d'élèves dans notre reportage.
00:30:47 Ce sera dès le début de ce journal.
00:30:50 Les policiers municipaux en grève aujourd'hui,
00:30:52 demain et le 31 décembre,
00:30:54 alors même que les menaces qui pèsent sur la sécurité du pays
00:30:57 sont multiples en cette fin d'année.
00:30:59 La raison, une annonce d'Elisabeth Borne
00:31:01 qui a mis le feu aux poudres depuis la fin du mois d'octobre.
00:31:03 Les explications à suivre dans ce journal.
00:31:07 Les Etats-Unis sont-ils en proie à une forme d'obscurantisme
00:31:11 moyenâgeux ?
00:31:12 Plus de 3000 références de livres sont interdites
00:31:15 et retirées des établissements publics.
00:31:17 Cela n'était jamais arrivé en 20 ans.
00:31:19 Chaque bord politique s'insurge contre les thématiques
00:31:21 abordées dans ses ouvrages.
00:31:23 Nous serons sur place avec notre correspondante
00:31:25 Elisabeth Guédel.
00:31:26 Encore un professeur menacé.
00:31:30 Cela s'est passé cette fois en Corse, à Luciana,
00:31:33 près de Bastia.
00:31:35 Un parent d'élève s'est introduit cette semaine
00:31:36 à plusieurs reprises dans l'établissement.
00:31:38 Il a agressé verbalement une enseignante.
00:31:41 Le motif, une fête de Noël organisée au sein de l'établissement
00:31:44 juste avant les vacances.
00:31:45 Le père de famille refusait que sa fille y participe.
00:31:47 L'auteur présumé a finalement été interpellé et hospitalisé
00:31:51 dans un établissement psychiatrique.
00:31:52 Reportage de notre correspondante en Corse,
00:31:54 Christina Luzzi, avec le récit d'Audrey Berthoud.
00:31:57 En 48 heures, un père de famille a menacé à trois reprises
00:32:02 l'enseignante de sa fille.
00:32:04 En cause, les festivités prévues par l'équipe pédagogique
00:32:08 dans le cadre des fêtes de Noël.
00:32:10 L'homme ne voulait pas que sa fille y assiste.
00:32:13 Elle n'avait pourtant pas mis les pieds à l'école
00:32:15 depuis trois jours.
00:32:16 Les parents et les élèves sont toujours sous le choc.
00:32:19 - Moi je trouve ça inacceptable.
00:32:21 Mes enfants ont été choqués.
00:32:24 Ils ont été confinés du coup.
00:32:26 Mon fils, c'est clair qu'il est traumatisé.
00:32:30 Moi il m'a demandé s'il était en danger hier matin
00:32:33 pour venir à l'école.
00:32:34 Je lui ai dit "Baptiste, tu n'y risques rien.
00:32:35 L'école est là pour te protéger".
00:32:37 L'homme a été interpellé puis placé en hôpital psychiatrique.
00:32:41 Pour les parents d'élèves, l'inquiétude persiste,
00:32:43 en particulier pour la rentrée scolaire.
00:32:44 - Il va être relâché, pas emprisonné.
00:32:47 On ne sait pas s'il peut revenir à tout moment.
00:32:50 Est-ce que cette fois-ci, alors ok, il a agressé verbalement,
00:32:54 mais est-ce que cette fois-ci, il ne va pas plutôt agresser physiquement ?
00:32:58 Nos enfants sont en insécurité totale.
00:33:00 La directrice de l'établissement a porté plainte auprès de la gendarmerie.
00:33:04 - Plusieurs questions qui sont posées.
00:33:07 On a un parent d'élèves qui est interné en psychiatrie.
00:33:11 On a manifestement un problème qui est évoqué avec la question de Noël.
00:33:16 Surtout ce qu'on constate avec ce reportage,
00:33:18 c'est que nos professeurs comme nos enfants
00:33:20 ne sont pas nécessairement en sécurité à l'école.
00:33:23 Encore et toujours, la menace qui pèse sur la sécurité des écoles aujourd'hui.
00:33:27 - Malheureusement, il y a quand même deux professeurs
00:33:30 qui ont été assassinés depuis trois ans dans notre pays.
00:33:33 Les professeurs vivent effectivement dans une crainte permanente.
00:33:36 Après, la personne incriminée a été hospitalisée en psychiatrie.
00:33:41 C'est quand même très étonnant de s'en prendre à trois reprises
00:33:44 à l'occasion de la fête de Noël à un enseignant.
00:33:48 Je salue aussi la réaction des Corses,
00:33:50 qui sont toujours extrêmement vigilants lorsqu'il y a des manquements à l'ordre public
00:33:54 et qui, en plus des pouvoirs publics, restent extrêmement vigilants.
00:33:58 Mais c'est très important parce que la sécurité, c'est l'affaire de tout le monde.
00:34:01 Et c'est une chaîne de solidarité aussi et de vigilance qui doit permettre d'éviter...
00:34:07 - Et comment on peut encore avoir envie d'être prof aujourd'hui
00:34:08 quand on voit ce qui se passe dans les établissements scolaires ?
00:34:11 - On se demande.
00:34:11 Mais l'insécurité, elle est dans les écoles,
00:34:15 mais elle est aussi, on l'a vu à maintes reprises, dans les hôpitaux.
00:34:19 Je veux dire, l'insécurité, elle est partout aujourd'hui.
00:34:23 Et donc, les mesures doivent être extrêmement fermes
00:34:27 contre tout individu qui va s'en prendre.
00:34:31 Qui ? Un professeur, qui ? Un médecin, qui ? Un pompier.
00:34:34 Puisqu'on voit bien qu'elle est endémique, l'insécurité, aujourd'hui.
00:34:39 Et la réponse, je crois que la réponse pénale, pour le coup, doit être extrêmement ferme.
00:34:45 Nos juges sont-ils assez fermes ? Nos lois sont-elles assez dures sur ces questions ?
00:34:51 Alors je sais bien, c'est impossible, il faut mettre de la sécurité partout.
00:34:54 C'est vrai que ça devient absolument irrespirable lorsqu'on voit, par exemple,
00:34:59 des gendarmes devant les lycées.
00:35:02 C'est vrai que c'est assez terrible, mais enfin, nous y sommes obligés.
00:35:07 C'est le chemin que nous devons suivre.
00:35:11 C'est assez terrible, oui.
00:35:12 - Y aura-t-il justement de la sécurité partout en ce soir de réveillon ?
00:35:16 Demain également, pour le 25 et le 31 décembre prochain.
00:35:20 Pourquoi je vous dis ça ? Puisque les policiers municipaux se mettent en grève,
00:35:23 appellent à la grève.
00:35:24 La raison, une annonce d'Elisabeth Borne qui a mis le feu au poudre depuis la fin du mois d'octobre.
00:35:29 - Oui, en effet, la Première ministre leur a annoncé qu'ils pourraient bientôt réaliser
00:35:32 certains actes de police judiciaire, mais sans contrepartie sociale ou économique.
00:35:36 Les agents demandent donc une revalorisation de leurs salaires
00:35:39 et un départ plus tôt à la retraite en raison de la pénibilité de leur métier.
00:35:43 Les explications de Corentin Briau et Augustin Donadu.
00:35:48 La fin d'année, pas forcément signe de fête pour les policiers municipaux.
00:35:53 Le 26 octobre dernier, Elisabeth Borne déclarait vouloir faire évoluer leur rôle.
00:35:57 - Il est indispensable de reconnaître leur rôle et de donner le moyen d'agir
00:36:01 et la possibilité aux polices municipales d'accomplir certains actes de police judiciaire.
00:36:06 Problème, la reconnaissance ne serait pas à la hauteur et plusieurs points de discorde sont apparus,
00:36:11 notamment au sujet de la prime indemnité spéciale des policiers municipaux.
00:36:16 - Un petit peu à l'instar des pompiers professionnels qui, comme nous,
00:36:21 ont une prime qui s'appelle l'ISMF, l'indemnisation spéciale mensuelle de fonction,
00:36:26 qu'ils appellent la prime feu, que nous appelons nous la prime police.
00:36:31 Et les pompiers se voient rajouter cette prime police, cette prime feu,
00:36:36 au calcul de leur retraite, ce qui n'est pas le cas chez nous.
00:36:39 L'appel est donc lancé pour une mobilisation aujourd'hui et le 31 décembre prochain.
00:36:44 Des dates symboliques pour marquer le coup.
00:36:46 - Un petit peu comme fait l'ISMF en fin de compte, puisqu'ils choisissent des dates
00:36:50 où il y a des événements comme les départs en vacances et on voit bien qu'en embêtant les gens,
00:36:55 même si nous, l'impact au niveau du public sera quand même un peu plus restreint,
00:37:01 eh bien, il leur permet à eux en tout cas d'être entendus.
00:37:04 Cet appel à la grève est emmené par huit syndicats qui veulent faire pression sur le gouvernement
00:37:09 en espérant que leur statut soit revalorisé à la hauteur de leur engagement.
00:37:14 - Alors la question, elle va se poser de plus en plus parce que le recours à la police municipale
00:37:18 est de plus en plus important dans notre pays.
00:37:20 Plein de mairies, auparavant, c'était les mairies de droite qui avaient recours
00:37:23 et quasi exclusivement aux policiers municipaux.
00:37:26 Maintenant, de plus en plus de mairies, même à gauche, décident de créer une police municipale.
00:37:30 Donc la question va se poser.
00:37:31 - Il en reste à gauche qui refuse d'en avoir.
00:37:34 - Il en reste encore plein, mais il y a un mouvement quand même.
00:37:36 - Et qui refuse d'armer les polices municipales.
00:37:38 - Bien sûr.
00:37:38 - C'est invéitable.
00:37:40 Après, effectivement, je parlais juste avant d'une chaîne de solidarité
00:37:45 pour assurer la sécurité de nos concitoyens.
00:37:48 Et c'est vrai que les polices municipales sont aujourd'hui indispensables.
00:37:51 La police nationale ne peut pas tout faire vu l'augmentation de l'insécurité
00:37:55 et des violences commises dans la société.
00:37:58 - Annie, elles ont arrêté des terroristes.
00:38:00 Ils ont arrêté des terroristes.
00:38:01 - Mais évidemment, et c'est pour cela que moi, je comprends ce mouvement de guerre.
00:38:04 Il faut regretter peut-être qu'il ait eu un moment de très, très grande vigilance
00:38:07 et de risque d'attentat maximal.
00:38:10 Mais je pense que c'est plus un effet d'annonce de la part des syndicats de police municipale.
00:38:15 Mais il faut que l'État, que l'exécutif entendent leur appel
00:38:18 et satisfassent à leur légitime revendication,
00:38:20 parce qu'on a besoin d'eux pour assurer la sécurité des Français.
00:38:24 - Je crois qu'on ne peut pas faire l'économie de la police municipale dans le contexte actuel.
00:38:27 On ne peut faire l'économie d'aucune police d'ailleurs, dans l'absolu.
00:38:33 Et il était évident qu'on doit entendre leurs revendications
00:38:37 et que, mais je suis, enfin, là pour le coup, je suis sûr que le problème va se régler.
00:38:43 Mais vraiment, la police municipale devient aussi un enjeu politique, si j'ose dire.
00:38:51 Et Madame Borne doit entendre le discours de ces policiers, bien entendu.
00:38:56 - Direction la Cisjordanie à présent, où les chrétiens de la ville de Bethléem
00:38:59 seront privés des fêtes de Noël cette année.
00:39:01 Les célébrations religieuses ont été annulées,
00:39:04 bien évidemment en raison de la guerre entre Israël et le Hamas.
00:39:07 - Oui, la ville habituellement en pleine effervescence dans les derniers jours de l'Avent
00:39:10 est aujourd'hui déserte.
00:39:12 Cette année, les chrétiens de Bethléem dédieront une pensée à ceux qui souffrent de la guerre.
00:39:16 - Un Noël particulièrement difficile pour tous les chrétiens d'Orient,
00:39:19 notamment au sud du Liban, à la frontière avec Israël.
00:39:22 Les habitants sont pris entre les tirs du Hezbollah et les ripostes de Tsahal.
00:39:26 - Oui, 130 personnes ont perdu la vie ces dernières semaines.
00:39:28 Le moral est évidemment au plus bas.
00:39:30 Plus que jamais pour la minorité chrétienne libanaise,
00:39:32 il est important de se réunir et de prier ensemble le récit de Dunia Tengour.
00:39:37 C'est un Noël particulier qui se prépare cette année à l'église maronite Saint-Georges
00:39:45 du village de Klaya, au sud du Liban.
00:39:47 Malgré la guerre, le père Antonio Sfara prêche la résilience,
00:39:53 lui qui s'apprête à accueillir les fidèles pour célébrer la naissance du Christ.
00:39:58 - Ici, à la frontière, nous, chrétiens, sommes habitués aux situations difficiles.
00:40:03 Cela fait partie de notre vie quotidienne depuis des générations.
00:40:08 Nos ancêtres ont toujours vécu dans des conditions difficiles
00:40:12 et aujourd'hui encore, nous sommes confrontés à des difficultés telles que la guerre.
00:40:16 Même si Noël s'invite dans les foyers des Libanais chrétiens,
00:40:20 le cœur n'est pas à la fête.
00:40:22 - Nous ne ressentons pas du tout Noël,
00:40:27 mais pour nous, cela fait partie de notre tradition de mettre la crèche.
00:40:30 Jésus va naître dans chaque maison.
00:40:35 C'est notre façon de célébrer, d'aller à l'église pour prier
00:40:38 et de rentrer à la maison pour retrouver nos enfants et nos proches.
00:40:41 Loin des festivités, le village de Klaya, situé tout près de la frontière avec Israël, est désert.
00:40:49 Dans ce contexte de guerre, les habitants ont fait le choix d'un Noël plus intime,
00:40:54 au plus près des traditions.
00:40:56 - Harold Zimman, sur ce plateau, un incident diplomatique a émaillé la cérémonie de Noël
00:41:02 organisée comme chaque année par le président de l'État d'Israël.
00:41:05 - Oui, il a reçu le 21 décembre le patriarche latin de Jérusalem,
00:41:12 le patriarche grec et d'autres dignitaires des églises qui sont présentes à Jérusalem
00:41:18 depuis plus de 1000 ans.
00:41:20 Et il a exprimé le vœu que ces grands prélats dénoncent les atrocités du 7 octobre.
00:41:32 Maintenant, le Hamas, lui, a appris que cette cérémonie avait eu lieu
00:41:37 et a dénoncé le manque de solidarité de ces chrétiens qui, rappelons-le,
00:41:43 sont essentiellement des Palestiniens, Arabes.
00:41:47 Et ils ont dit, voilà, vous ne faites pas partie de la lutte nationale
00:41:53 pour le peuple palestinien et vous ne représentez même pas les chrétiens,
00:41:58 ce qui est un peu curieux venant du Hamas.
00:42:00 Et la réponse des intéressés, c'était non, non, non, ce n'était pas du tout une cérémonie de vœu.
00:42:06 Nous sommes venus pour dire au président israélien Herzog
00:42:11 que nous dénoncions les conditions horribles pour la population civile de Gaza.
00:42:19 Alors, vous voyez que chacun se renvoie à la balle de l'opprobre.
00:42:23 Ça n'a pas vraiment contribué à grand-chose,
00:42:27 mais il est sûr que l'attitude des prélats chrétiens de Jérusalem
00:42:32 semble plutôt être une participation à une cérémonie de vœu traditionnelle en Israël.
00:42:39 On renverra cette affaire aux Palestiniens pour qu'ils se décident qui était qui et qui disait quoi.
00:42:46 Mais voilà, cela a gâché encore un peu plus l'ambiance de Noël en Israël.
00:42:52 Michel Thau, vous avez un commentaire ?
00:42:54 Oui, parce que je pense que c'est un sujet très important.
00:42:57 Israël et la Palestine sont une terre œcuménique où toutes les grandes religions se croisent
00:43:02 et essayent de cohabiter ensemble.
00:43:04 Mais manifestement, dans la réaction du Hamas,
00:43:06 on comprend bien que le Hamas est une organisation islamiste, terroriste
00:43:10 qui nie l'existence de l'État d'Israël.
00:43:12 Et en critiquant la participation de ces prélats chrétiens à un événement en Israël,
00:43:16 ce qu'ils visent, en fait, c'est encore une fois la négation de l'État d'Israël.
00:43:19 Et donc, je pense que c'est important de souligner,
00:43:21 non Noël peut être célébré en Israël et en Palestine.
00:43:25 Il y a une guerre, guerre qui a été déclarée le 7 octobre par le Hamas.
00:43:29 Mais ce moment d'œcuménisme, il doit être souligné et salué.
00:43:33 Un mot en ce dimanche 24 décembre, ne ratez pas cet après-midi sur CNews à partir de 14h.
00:43:39 Émission spéciale d'Enquête d'Esprit présentée par Emeric Pourbet,
00:43:43 une émission dédiée, consacrée au pape François et notamment son voyage à Marseille en septembre dernier.
00:43:49 Reportage long à suivre donc à 14h sur CNews.
00:43:53 Et à 7h45 sur CNews, tout de suite le rappel de l'actualité. Marine Sabourin.
00:44:01 L'armée israélienne annonce la mort de cinq de ses soldats dans la bombe de Gaza.
00:44:04 Ces morts portent à 144 le nombre de soldats israéliens tués depuis le début de l'offensive terrestre menée par Israël.
00:44:10 200 Palestiniens auraient été tués ces dernières 24 heures, selon le Hamas.
00:44:14 L'Allemagne en alerte.
00:44:15 Un avis de danger a été émis pour la Saint-Sylvestre concernant la cathédrale de Cologne.
00:44:19 La police a effectué plusieurs rondes hier soir et a été fouillée par des chiens renifleurs.
00:44:24 Aujourd'hui, tous les visiteurs seront soumis à un contrôle avant d'y entrer.
00:44:27 Selon la presse allemande, des messes de Noël à Cologne, mais aussi à Vienne et à Madrid pourraient être les cibles de terroristes.
00:44:33 Et puis direction le zoo de Beauval où les animaux fêtent eux aussi Noël avec un peu d'avance.
00:44:38 Un bonhomme de neige en glace a été installé avec une carotte en guise de nez pour le plus grand plaisir des pandarous.
00:44:44 Les pandas et les orangs-outans ont eu eux aussi le droit à leurs friandises, des tiges de bambou et de la laitue.
00:44:51 On savait qu'on allait avoir droit à ces images de pandarous.
00:44:53 Ah, elles sont mignonnes pour le réveil.
00:44:54 C'est adorable. Merci de nous les avoir présentées Marine.
00:44:58 On va partir aux Etats-Unis à présent, confronter malheureusement une vague de censure littéraire.
00:45:03 Plus de 3000 références de livres ont été interdites et retirées des milieux scolaires, universitaires et des bibliothèques publiques.
00:45:09 À travers une quarantaine d'Etats, certains ouvrages sont attaqués par une droite conservatrice
00:45:14 et puis d'autres par la gauche wokiste adepte de la cancel culture.
00:45:18 Résultat, le phénomène de censure est en hausse de 33% par rapport à l'année dernière selon l'organisation PYN America.
00:45:25 C'est du jamais vu depuis 20 ans.
00:45:27 Le décryptage de notre correspondante à New York, Elisabeth Guédel.
00:45:31 C'est un triste bilan, estime le monde de l'édition aux Etats-Unis.
00:45:34 Durant la dernière année scolaire, plus de 3000 titres de livres ont été retirés des bibliothèques, des écoles et des universités publiques.
00:45:41 C'est un tiers de plus que l'année précédente.
00:45:43 Si 40% de ces ouvrages ont été censurés en Floride, l'État conservateur porte drapeau du mouvement.
00:45:49 Une quarantaine d'autres États, qu'ils soient gouvernés par des républicains ou des démocrates,
00:45:54 ont eux aussi retiré des œuvres sous la pression de leurs élus ou de groupes de parents d'élèves.
00:45:59 Sur la liste des censurés, des livres sur le genre, sur la sexualité,
00:46:03 jugés trop explicites pour de jeunes lecteurs, sur la race ou sur le racisme,
00:46:08 mais également de grands classiques de la littérature américaine,
00:46:11 comme Beloved de Toni Morrison, prix Nobel de littérature il y a 30 ans.
00:46:15 Son livre raconte l'histoire d'une ancienne esclave qui préfère tuer son enfant
00:46:19 pour lui éviter de subir à son tour l'esclavage.
00:46:23 L'infanticide reste un sujet tabou dans une grande partie de l'Amérique,
00:46:27 comme l'avortement les redevenus aujourd'hui.
00:46:30 Plusieurs États, comme la Virginie et le Texas, ont durci leurs législations
00:46:34 et prévoient des pénalités financières, voire des peines de prison pour les bibliothécaires récalcitrants.
00:46:40 Au congrès américain, des élus démocrates contre-attaquent.
00:46:43 Ils vont proposer au mois de janvier un texte pour créer un fonds de soutien
00:46:47 destiné à aider les établissements attaqués devant les tribunaux.
00:46:53 Il y a quelque chose, je le disais en titre, et c'est mon opinion,
00:46:55 mais de très moyen âgeux dans tout ça, de très obscurantiste.
00:46:59 Alors, attention, d'abord, il faut se dire que ce qui se passe là aux États-Unis
00:47:06 risque d'arriver en France.
00:47:08 Mais c'est une vieille histoire, la censure.
00:47:10 Souvenons-nous, par exemple, de l'apparution de l'Ulysse, de James Joyce.
00:47:15 Il avait été attaqué par des ligues de vertu.
00:47:18 Récemment, dans l'université française, des agrégatives en lettres
00:47:24 refusaient de commenter un poème de Ronsard au motif que,
00:47:29 elles le trouvaient, très agressif sur un plan érotique,
00:47:34 sans comprendre exactement les ressorts même du texte.
00:47:37 Il y a peu, pas simplement en littérature, mais en peinture,
00:47:42 une exposition Gauguin au Royaume-Uni avait été attaquée au motif
00:47:46 que Gauguin s'était marié avec des filles trop jeunes pour cela,
00:47:51 en Polynésie française.
00:47:52 Tout ça est en train de s'immiscer.
00:47:54 La véritable censure, elle est à porter sur le point de la littérature même.
00:48:00 Qui lit encore la littérature ?
00:48:02 Je vous renvoie à un ouvrage de Philip Roth, le grand écrivain américain,
00:48:06 dont "Exit, le fantôme", "Exit, ghost", c'est le titre qui dit ceci,
00:48:11 ça me paraît très important,
00:48:13 "La littérature sera bientôt comme une radio qui émettra dans le vide".
00:48:17 Il prophétisait ça il y a déjà 15 ans.
00:48:20 Alors là, on a la parole de l'écrivain, la parole du journaliste franco-américain.
00:48:25 Oui, tout à fait.
00:48:27 Les États-Unis sont aux prises avec une crise d'empathie criminelle presque.
00:48:34 C'est-à-dire que le seul fait que quelqu'un puisse se sentir offensé par tel ou tel passage
00:48:41 mérite que par compassion pour les sentiments, les feelings de cette personne,
00:48:48 on retire le livre des rayons.
00:48:51 Donc ça marche chez les woke et ça marche dans une espèce d'extrême droite américaine.
00:48:59 Donc on peut enlever un livre qui parle de pédophilie,
00:49:04 ça fait très longtemps que Nabokov n'est plus sur les rayons avec Lolita,
00:49:08 puisque la Lolita était mineure, c'était même la thèse du livre.
00:49:14 Et puis pour les woke, on ne sait jamais d'où ça va venir,
00:49:18 c'est extrêmement étendu, ça s'étend jusqu'au livre d'Orwell 1984,
00:49:25 qui pourtant a des piliers de la pensée libre et démocratique.
00:49:29 Donc chacun, par empathie, est en train de produire un phénomène antidémocratique.
00:49:36 Et ça va annihiler même toute volonté créatrice de la part des auteurs, artistes, etc.
00:49:41 Michel Taubes.
00:49:41 Et des éditeurs.
00:49:43 Je trouve que ce qui est nouveau, c'est que comme le disait avec beaucoup de talent Vincent Roy,
00:49:47 il y a eu beaucoup de phénomènes de censure dans l'histoire des hommes.
00:49:51 Mais là, c'est 3 000 livres.
00:49:53 Là, c'est des pans entiers de la culture qui sont retirés des bibliothèques.
00:49:57 En plus, les bibliothèques, c'est des cénacles de diversité, d'ouverture au monde, d'esprit critique.
00:50:03 Moi, j'ai une proposition.
00:50:05 Que les Américains qui sont choqués par ce qui se passe dans leur propre pays,
00:50:09 ils n'ont qu'à créer une bibliothèque contenant ces 3 000 livres censurés.
00:50:13 Je pense que l'analyse de ces 3 000 livres serait un très bon reflet de ce qu'est la société américaine.
00:50:18 Mais oui, c'est très inquiétant.
00:50:20 Et souvent, les vents viennent des États-Unis et ça nous annonce malheureusement un wokeisme
00:50:25 et un ultra-conservatisme mal placé qui sont extrêmement inquiétants.
00:50:29 Je vous propose de...
00:50:30 En relation de ce qu'on appelait jadis, et de ce qu'on appelle toujours d'ailleurs,
00:50:34 l'enfer des bibliothèques.
00:50:36 L'enfer, c'est l'endroit où nous réservait les livres qui étaient interdits.
00:50:39 Et bien de nouveaux enfers sont en train de naître.
00:50:41 Je vous propose de revenir en France avec une préoccupation très concrète.
00:50:45 Ça vous concerne peut-être d'ailleurs autour de la table.
00:50:47 Le repas de Noël, le repas du réveillon, 24 décembre, les prix augmentent.
00:50:51 Vous l'avez peut-être remarqué si vous êtes allé au marché.
00:50:53 Mais pour beaucoup de Français, pas question de se priver cette année pour le repas de Noël.
00:50:57 Oui, les produits ont augmenté jusqu'à 9% par rapport à l'année dernière.
00:51:01 Alors les Français s'adaptent en achetant des produits de substitution
00:51:04 ou en plus petite quantité.
00:51:06 Illustration dans le 15e arrondissement de Paris avec Jules Bedot.
00:51:08 Reportage d'Audrey Berthoud.
00:51:10 - Mets de coquilles Saint-Jacques, du boudin blanc.
00:51:15 - Des langoustines, des huîtres et des filets de sol.
00:51:21 Si l'inflation ne fait pas de cadeaux cette année,
00:51:24 la plupart des personnes interrogées par nos équipes
00:51:26 veulent tout de même se faire plaisir en cette période de fête,
00:51:29 malgré la hausse des prix.
00:51:31 - Mais c'est Noël mon cher, bien sûr que c'est cher.
00:51:33 Mais c'est Noël, on est obligé d'accepter.
00:51:36 Aussi, ils ont dû payer ça assez cher à Rungis,
00:51:38 alors il faut bien qu'ils répartissent.
00:51:40 - Je pense que pour Noël, on fait moins attention.
00:51:43 Voilà, mais bon, tout a augmenté quand même.
00:51:46 C'est pas un souci.
00:51:48 - Si l'inflation a un impact sur les ménages,
00:51:51 elle met aussi en danger les commerçants.
00:51:53 Cette bouchère a constaté une augmentation de 10 à 15 %
00:51:56 de sa viande en un an.
00:51:58 Pour ceux qui font plus attention à leur porte-monnaie,
00:52:00 elle n'a pas d'autre choix que de les diriger
00:52:02 vers des produits de substitution.
00:52:04 - C'est vrai qu'il y a des gens qui ont un plus petit budget
00:52:07 que d'autres années et on les conseille davantage
00:52:10 sur des volailles un peu moins chères ou de la viande rouge.
00:52:13 - Selon un récent sondage, 83 % des Français
00:52:16 affirment que la hausse des prix a un impact
00:52:18 sur leur course de Noël.
00:52:20 - Merci à mes 2 premiers invités, Vincent Roy et Michel Taubes.
00:52:23 Vous restez avec nous sur CNews.
00:52:25 On marque une courte pause et un très joyeux Noël
00:52:28 à tous nos téléspectateurs.
00:52:30 Merci pour eux, Michel Taubes.
00:52:32 - Et joyeux Noël à vous, à Roch, à Marine et à tous ceux
00:52:35 qui nous écoutent.
00:52:37 - On se retrouve très vite juste après les fêtes.
00:52:40 On revient sur CNews.
00:52:42 ...
00:52:45 - Réveil à tous.
00:52:47 Bienvenue dans "Un matin à le week-end".
00:52:50 On est très heureux de vous accueillir
00:52:53 avec la talentueuse Marine Sabourin.
00:52:56 L'excellente Éric Revelle est avec nous ce matin.
00:52:59 Bonjour.
00:53:01 Vous avez changé de veste.
00:53:03 Sur X, ils l'auront certainement remarqué.
00:53:06 Le brillantissime Jonathan Sarkozy
00:53:09 nous a rejoint.
00:53:11 - Vous mettez la barre très haut.
00:53:14 - C'est un peu un cours d'idées.
00:53:17 L'excellente Harold Eman.
00:53:20 Et bien sûr, Augustin Donadieu,
00:53:23 notre journaliste maison.
00:53:26 Non moins excellent.
00:53:29 La météo, Karine Durand sur CNews.
00:53:32 - La météo avec Groupe Verlaine.
00:53:35 Isolation, photovoltaïque et pompe à chaleur
00:53:38 pour une rénovation globale.
00:53:41 - Une météo particulièrement douce.
00:53:44 - Oui, mais aussi en Finlande,
00:53:47 sur le cercle arctique.
00:53:50 La webcam du village officiel du Père Noël.
00:53:53 -5°C actuellement.
00:53:56 La moyenne est de -12° à -15°.
00:53:59 Ce soir, -4° pour le décollage du traîneau.
00:54:02 Retour en France avec beaucoup de grisailles.
00:54:05 Des brouillards qui vont être tenaces
00:54:08 sur le sud-ouest.
00:54:11 Des petites pluies fines entre les Hauts-de-France,
00:54:14 les Ardennes, la région Grand-Est.
00:54:17 Du vent gênant sur les côtes de la Manche
00:54:20 et la mer du Nord.
00:54:23 Bonne nouvelle, davantage de soleil sur le sud.
00:54:26 Ce soleil remonte vers la région Rhône-Alpes.
00:54:29 Dans les Alpes, on a toujours ce risque d'avalanche
00:54:32 marqué sur les Alpes du Nord.
00:54:35 Sur la moitié de l'Orient, on reste sous la grisaille.
00:54:38 Les brouillards, les nuages bas et les pluies
00:54:41 sur la région Grand-Est, l'Alsace en particulier.
00:54:44 Les températures sont donc douces,
00:54:47 spécialement sur le nord du pays, sous les nuages.
00:54:50 9° à Paris, 10° sur les côtes de la Manche
00:54:53 et la mer du Nord.
00:54:56 Au cours de l'après-midi, on est au-dessus des valeurs de saison.
00:54:59 On se croirait plus à l'automne qu'à l'hiver.
00:55:02 12° à Paris, 13° à Lille, 11° à Strasbourg
00:55:05 et 14° pour Bayonne.
00:55:08 - C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
00:55:11 Isolation, photovoltaïque et pompe à chaleur
00:55:14 pour une rénovation globale.
00:55:17 - A la une de votre journal de 8h,
00:55:20 Noël sous la menace terroriste.
00:55:23 Hier soir, la police allemande a fouillé de fond en comble
00:55:26 la cathédrale de Cologne avec des chiens renifleurs.
00:55:29 En France, des interpellations ont eu lieu en Meurthe-et-Moselle
00:55:32 ces derniers jours. On fera le point avec Augustin Donatieux
00:55:35 dès le début de ce journal.
00:55:38 Une nouvelle page s'ouvre. Il faut un élan nouveau, un renouvellement.
00:55:41 Le conseil de François Bayrou à Emmanuel Macron.
00:55:44 C'est ce matin dans le JDD, peut-être que ce n'est pas sans arrière-pensée
00:55:47 de sa part, un gouvernement plus que fragilisé depuis le vote
00:55:50 de la loi immigration. Elisabeth Borne et certains ministres
00:55:53 frondeurs vivent-ils leur dernier jour au sein de l'exécutif ?
00:55:56 On en débat avec mes invités.
00:55:59 La fête de Noël a-t-elle perdu son caractère sacré,
00:56:02 prise en étau entre le capitalisme, le laïcisme et le wokisme
00:56:05 de certaines mairies, des mairies qui préfèrent souhaiter
00:56:08 de joyeuses fêtes d'hiver plutôt qu'un joyeux Noël ?
00:56:11 Et vous, qu'en pensez-vous ? Notre reportage à suivre.
00:56:14 Je le disais donc, un Noël sous haute tension partout en Europe.
00:56:20 Une menace terroriste exacerbée et on en parle avec vous,
00:56:23 Augustin Donatiu. Après des arrestations en France,
00:56:26 la police allemande est en alerte à un avis de danger
00:56:29 à la cathédrale de Cologne.
00:56:32 - Effectivement, cette cathédrale a d'ailleurs été fouillée
00:56:35 de fond en comble hier soir, notamment avec l'aide de chiens renifleurs.
00:56:38 Des mesures vont être prises, particulièrement ce soir
00:56:41 lors de la fête de Noël. Dimanche, tous les visiteurs
00:56:44 seront soumis à un contrôle avant d'entrer dans le lieu de culte,
00:56:47 annonce un responsable de la sécurité locale.
00:56:50 Cette menace plane aussi sur l'Autriche et l'Espagne.
00:56:53 Les autorités ont reçu des indications selon lesquelles
00:56:56 un groupe islamiste prévoirait de commettre plusieurs attentats
00:56:59 en Europe le soir du Nouvel An et de Noël.
00:57:02 Des arrestations ont d'ailleurs eu lieu hier à Vienne, en Autriche
00:57:05 ou encore en Allemagne. Ces menaces, évidemment,
00:57:08 viennent accentuer la pression sur les autorités françaises.
00:57:11 Déjà vendredi, 5 hommes âgés de 20 à 23 ans
00:57:14 ont été interpellés et placés en garde à vue
00:57:17 en Meurthe-et-Moselle. Ils auraient fait du repérage
00:57:20 sur un marché de Noël en vue d'une probable attaque.
00:57:23 Les enquêteurs tentent de savoir à l'heure actuelle
00:57:26 s'il y avait un projet terroriste,
00:57:29 quel était son état d'aboutissement
00:57:32 et s'il y avait projet terroriste,
00:57:35 quelles étaient les ou la cible prévue par ces personnes interpellées.
00:57:38 Pour rappel, en 2018, un attentat avait visé
00:57:41 le marché de Noël de Strasbourg.
00:57:44 Une dizaine de personnes avaient été blessées
00:57:47 et 5 personnes étaient décédées.
00:57:50 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a d'ailleurs envoyé un courrier
00:57:53 au préfet, vendredi, leur demandant de renforcer
00:57:56 la sécurité à l'occasion des fêtes chrétiennes de Noël et l'Épiphanie
00:57:59 en raison du niveau très élevé de la menace terroriste.
00:58:02 Visiblement, l'affairie de Noël semble loin derrière nous.
00:58:05 Merci, Augustin Donat-Dieu.
00:58:08 Eric Rommel, ce sont des menaces auxquelles il faut s'habituer
00:58:11 et tout particulièrement en ces moments de célébration chrétien.
00:58:14 Oui, il y a tellement de tensions dans le monde.
00:58:17 Il y a la montée de l'islamisme, évidemment, en France.
00:58:20 On sait que si des islamistes voulaient marquer le coup,
00:58:23 si j'ose la formule, ce serait ce moment-là qu'il faudrait choisir.
00:58:26 Alors, vous l'avez vu, le ministre de l'Intérieur,
00:58:29 il y a quelques jours, avait rappelé à la vigilance
00:58:32 dans tous les lieux de culte, pas seulement chrétien, mais aussi
00:58:35 judaïque, les synagogues.
00:58:38 Il veut des policiers devant chaque lieu de culte.
00:58:41 Bien sûr, donc je pense que la menace est sans doute bien réelle,
00:58:44 mais en même temps, j'allais dire malheureusement,
00:58:47 elle est classique vu le contexte dans lequel nous sommes en ce moment.
00:58:50 Et puis n'oubliez pas qu'il y a quelques jours,
00:58:53 les renseignements français ont arrêté
00:58:56 cinq potentiels terroristes islamistes dans les régions de Toul, de Metz,
00:58:59 qui s'apprêtaient apparemment à commettre des attentats.
00:59:02 Et vous vous souviendrez aussi qu'à plusieurs reprises,
00:59:05 le ministre de l'Intérieur a attiré l'attention des Français
00:59:08 sur l'idée qu'on n'était pas à l'abri d'un attentat
00:59:11 "de masse", c'est-à-dire pas seulement une attaque
00:59:14 au couteau comme celle qu'on a vécue il y a quelques jours
00:59:17 à côté de la tour Eiffel, mais peut-être des attentats
00:59:20 plus lourds. Donc c'est à la fois une mise sous vigilance
00:59:23 des Français et en même temps, on le sait, on vit dans une menace
00:59:26 un peu permanente depuis des années et des années.
00:59:29 Jonathan Cixous, ça nous rappelle aussi ces interpellations
00:59:32 l'efficacité de nos services de renseignement antiterroriste.
00:59:35 - Ça, nos services sont efficaces, voire très efficaces.
00:59:38 Malheureusement, puisque des attentats sont commis,
00:59:41 il y a toujours des trous dans le filet.
00:59:44 C'est une triste fatalité, mais on peut souligner quand même
00:59:47 l'efficacité de nos services en la matière.
00:59:50 C'est une vigilance. Eric a raison de rappeler
00:59:53 que tous les lieux de culte sont visés
00:59:56 à faire attention à la sécurité des Français.
00:59:59 Vous savez que tous les lieux de culte sont visés
01:00:02 en cette période, malheureusement.
01:00:05 À titre personnel, je vous avoue que je n'arrive pas à m'habituer
01:00:08 à cette nécessaire vigilance. Je ne peux pas m'habituer
01:00:11 à ce que, tel qu'on vient de nous le dire,
01:00:14 par exemple, toutes les personnes qui vont entrer ce soir dans la cathédrale
01:00:17 de Cologne seront fouillées. C'est une obligation
01:00:20 qu'on comprend, mais dans une église,
01:00:23 dans une cathédrale, qui par excellence sont des lieux
01:00:26 d'accueil sur la cité, sur la ville,
01:00:29 qu'on soit dans cette obligation
01:00:32 de devoir fouiller les fidèles et tous ceux qui,
01:00:35 ce soir, seront présents.
01:00:38 Il y a quelque chose de très triste, finalement,
01:00:41 malgré la joie que représente cette fête de Noël.
01:00:44 À titre de comparaison, je n'arrive pas à m'habituer non plus,
01:00:47 depuis des années, malheureusement que ça dure,
01:00:50 à ce que, quand vous allez au théâtre ou à l'opéra,
01:00:53 vous allez voir les gens faire leur sac et les messieurs
01:00:56 doivent faire montrer la pâte blanche.
01:00:59 C'est pourtant une obligation et c'est notre société aujourd'hui.
01:01:02 Je ne peux que le déplorer.
01:01:05 - Les forces de l'ordre qui doivent composer entre la menace terroriste
01:01:08 mais aussi avec les fausses alertes dans les écoles, les musées,
01:01:11 les aéroports, elles sont encore nombreuses.
01:01:14 Le château de Versailles a même été évacué une nouvelle fois cette semaine.
01:01:17 - Plus de 160 enquêtes judiciaires sont en cours pour identifier
01:01:20 les attaques terroristes du Hamas le 7 octobre,
01:01:23 des appels ou des mails souvent réalisés par des profils très jeunes.
01:01:26 On fait le point avec Sandra Buisson du service police-justice de CNews.
01:01:29 - 164 enquêtes judiciaires sont actuellement en cours
01:01:32 sur les alertes à la bombe survenues après les attentats
01:01:35 en Israël et à Arras.
01:01:38 Chaque enquête pouvant regrouper plusieurs de ces alertes
01:01:41 quand un auteur unique est suspecté.
01:01:44 Au total, selon nos informations, une trentaine de poursuites
01:01:47 ont été engagées et les mises en cause sont majoritairement
01:01:50 des mineurs ou de jeunes majeurs jusque-là inconnus de la justice.
01:01:53 Leurs justifications sont désolantes,
01:01:56 nous a confié une source proche du dossier.
01:01:59 Aucun n'a agi en réaction aux attentats.
01:02:02 C'était un canular pour s'amuser, a concédé l'un de ces jeunes.
01:02:05 Un mineur a lui reconnu qu'il voulait éviter un contrôle de mathématiques
01:02:08 quand un autre a dit qu'il a mis une connotation religieuse
01:02:11 dans sa menace pour, je cite, "lui donner du crédit".
01:02:14 Des peines ont déjà été prononcées.
01:02:17 Neuf mois de prison ferme pour un majeur, par exemple,
01:02:20 ou encore 15 mois de prison avec sursis probatoires
01:02:23 pour un mineur déjà connu des services.
01:02:26 Certains répondront même de violences avec préméditation
01:02:29 au vu du traumatisme psychologique engendré.
01:02:32 Infraction entraînant jusqu'à trois ans de prison, voire davantage,
01:02:35 en fonction de l'ITT de la victime et des circonstances retenues.
01:02:38 À cela s'ajoute l'indemnisation du préjudice
01:02:41 subi par le musée, la gare ou encore l'aéroport.
01:02:44 L'avocat du château de Versailles avait estimé cet automne
01:02:47 le manque à gagner à 100, voire 150 000 euros à chaque évacuation.
01:02:52 Jonathan Cixous, vous m'avez dit quelque chose
01:02:55 avec beaucoup de bon sens à l'instant.
01:02:58 C'est sorti tout seul, j'ai dit "quelle bande de crétins".
01:03:01 C'est en parlant de ces jeunes ados
01:03:04 qui passent ces coups de fil anonymes.
01:03:07 En plus, ça représente quoi ?
01:03:10 Ça représente toute une génération
01:03:13 qui n'a même pas conscience, qui n'a plus conscience
01:03:16 ou qui ne peut avoir conscience de la portée de ses actes.
01:03:19 Tout est totalement dématérialisé,
01:03:22 tout est virtualisé d'une certaine façon.
01:03:25 Et derrière, il faut que la sanction soit plus forte à leur égard ?
01:03:28 Je pense qu'il faudrait les responsabiliser.
01:03:30 Si ça passe par une sanction, il faut les sanctionner.
01:03:33 Pour Éric Revelle, on va parler politique à présent.
01:03:36 Le gouvernement et tout particulièrement Elisabeth Borne,
01:03:39 fragilisée par la loi immigration.
01:03:42 Emmanuel Macron prépare un bon coup de balai dans le JDD.
01:03:45 Pour certains ministres, c'est inéluctable.
01:03:48 Gare à ceux qui ont manifesté ostensiblement leur opposition au texte de loi.
01:03:51 Marine, la nécessité d'un remaniement
01:03:54 est en tout cas soutenue par François Bayrou, proche du chef de l'État.
01:03:57 Le haut-commissaire au plan et maire de Pau donne une interview
01:04:00 au JDD ce matin.
01:04:03 "C'est un renouvellement, dit-il, mais avec quelle personnalité,
01:04:06 "quelle architecture gouvernementale semblable ou différente,
01:04:09 "la même ou plus resserrée comme je le souhaite ?
01:04:12 "C'est au président de le décider."
01:04:15 - Votre analyse, là-dessus, m'intéresse particulièrement.
01:04:18 Vous avez lu l'interview.
01:04:21 Est-ce qu'Elisabeth Borne est sur la sellette
01:04:24 ou n'est-elle pas le meilleur paratonnerre pour Emmanuel Macron ?
01:04:27 - Bien sûr, parce qu'en réalité, elle a fait le job
01:04:30 le plus compliqué autour d'une loi aussi emblématique que la loi immigration.
01:04:33 C'est ce qu'elle a fait, finalement.
01:04:36 Finalement, c'est au moment, peut-être, où elle répond le plus
01:04:39 aux attentes du président de la République qu'elle serait mise sur la sellette.
01:04:42 Alors, je vais vous dire, François Bayrou est un vieux briscard politique
01:04:45 et moi, je suis un vieux journaliste d'expérience politique.
01:04:48 Je ne veux pas croire un seul instant
01:04:51 que cette interview de François Bayrou, avec ce qu'il dit,
01:04:54 n'ait pas reçu l'onction de l'Élysée.
01:04:57 Ça paraît très compliqué.
01:05:00 Donc, ça veut dire qu'en fait, il y a un message très clair qui est fait passer là.
01:05:03 Et surtout, un remaniement, mais pour quoi faire ?
01:05:06 Vous pensez que c'est un remaniement qui va changer le visage du pays ?
01:05:09 Qui va apaiser les tensions ? Non.
01:05:12 - Alors, peut-être pas Elisabeth Borne, mais en tout cas, il y a des ministres
01:05:15 qui se sont montrés un petit peu fondeurs il y a quelques jours.
01:05:18 - Sans doute, sans doute. On pense peut-être au ministre des Transports
01:05:21 qui voulait quitter son poste, à la ministre de la Culture
01:05:24 qui a abandonné à dire "retenez-moi, oui, je fais un malheur".
01:05:27 Mais surtout, on sent que le pouvoir exécutif est un peu à court d'idées.
01:05:35 Vous vous souvenez, quand il a fallu tourner la page de la loi sur les retraites,
01:05:41 tellement décriée dans le pays ?
01:05:43 Loi sur les retraites, d'ailleurs, vous le savez, qui dans un ou deux ans
01:05:46 montrera qu'elle ne servait pas à grand-chose, il faudra sans doute recommencer les choses.
01:05:49 Qu'avait inventé le président de la République ? Il avait inventé les 100 jours.
01:05:52 Vous voyez, il s'était pris pour Napoléon revenant de l'île d'Elbe.
01:05:55 Il avait dit "dans 100 jours, le pays sera apaisé et on va tourner ainsi
01:05:59 la mise en place de la loi sur les retraites".
01:06:02 Bon, 100 jours plus tard, vous trouvez que le pays est plus apaisé ? Non.
01:06:06 Donc en fait, on ne va pas refaire le coup des 100 jours, vous êtes d'accord ?
01:06:08 Donc il faut trouver un autre élément de langage et il y a celui du remaniement gouvernemental.
01:06:14 Mais franchement, quel Français peut imaginer que ça va changer quoi que ce soit
01:06:18 à son quotidien, à part voir de nouvelles têtes, disparaître des anciennes têtes
01:06:23 dont on ne connaît souvent même pas les noms, les prénoms et les fonctions, d'ailleurs, entre nous.
01:06:28 Donc bon, François Beyrou, c'est un politique madré, il a été l'éphémère ministre des Affaires étrangères,
01:06:34 vous vous en souvenez, avant de tomber sur l'affaire des assistants européens.
01:06:38 Bon, tout ça pour ça, moi je ne suis pas certain, si vous voulez, que la veille de Noël,
01:06:43 les Français soient très réceptifs à ce genre d'arguments.
01:06:46 Il a été ministre de la Justice, comme le précise Jonathan Gix, le gouvernement qui a donc été mis en difficulté
01:06:53 par la loi immigration, une loi qui de surcroît n'est pas véritablement à la hauteur des attentes des Français.
01:06:58 Oui, en tout cas, à en croire les enquêtes d'opinion, la nouvelle loi immigration n'aborde pas tous les sujets souhaités.
01:07:03 On fait un tour d'horizon des englements de la loi avec Thomas Bonnet.
01:07:06 Bien que majoritairement soutenue dans l'opinion, la loi immigration ne répond pas à toutes les attentes des Français.
01:07:12 Selon un sondage CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD, en date du 17 décembre dernier,
01:07:18 67% des personnes interrogées voudraient faire primer le droit français sur le droit européen,
01:07:23 notamment en ce qui concerne les expulsions.
01:07:26 Rien dans la loi ne prévoit un tel dispositif.
01:07:29 En fait, il faudrait réviser la Constitution par le biais d'un référendum.
01:07:33 C'est ce que prônent, par exemple, les Républicains ou encore le Rassemblement National.
01:07:37 Dans le même sondage, 71% des Français interrogés voudraient la rupture de l'accord franco-algérien.
01:07:43 Un accord signé en décembre 1968 et qui offre un régime spécial pour les ressortissants algériens,
01:07:50 ce qui les exclut de fait d'un certain nombre des mesures de la loi immigration.
01:07:55 Alors le gouvernement n'exclut pas totalement la renégociation de cet accord,
01:07:59 mais pas par la loi, plutôt par le biais des échanges bilatéraux entre le président de la République et son homologue algérien.
01:08:06 Dans la loi non plus, rien sur l'externalisation des demandeurs d'asile.
01:08:11 C'est ce que prônent des pays comme le Danemark, par exemple.
01:08:14 Ce n'apparaît pas dans le projet de loi immigration.
01:08:17 Rien non plus sur la question des mineurs isolés.
01:08:20 En ce qui concerne les autres mesures, qui pour certaines sont là aussi plébiscitées par une majorité de Français,
01:08:26 notons que certaines d'entre elles pourraient être retoquées par le Conseil constitutionnel.
01:08:31 Avant d'interroger Jonathan Sixo sur cette loi immigration, le rappel des titres à 8h15 Marine Sabourin.
01:08:38 Cette nouvelle agression d'un élu, il s'agit du maire de Péage de Roussillon dans l'Isère.
01:08:45 André Mondange a été agressé physiquement dans la nuit de jeudi à vendredi,
01:08:48 alors qu'il était en déplacement dans un cadre privé près d'Avignon,
01:08:52 pris à partie par des individus qui venaient de lui demander ce que représentait son insigne.
01:08:56 Selon le ministère de l'Intérieur, les agressions envers les élus devraient augmenter de 15% en 2023.
01:09:01 300 passagers indiens toujours retenus dans un aéroport de la Marne après des soupçons de traite d'êtres humains.
01:09:07 L'avion immobilisé devait relier Dubaï au Nicaragua.
01:09:10 Les audiences devant un juge des libertés et de la détention doivent débuter à 9h pour maintenir les passagers ou non dans la zone d'attente de l'aéroport.
01:09:17 Deux gares d'avions ont été prolongées hier soir.
01:09:19 Et puis à Londres, un homme soupçonné d'avoir emporté en courant un panneau stop sur lequel figurait une oeuvre revendiquée par l'artiste Banksy a été arrêtée.
01:09:27 L'oeuvre représente trois aéronefs qui semblent être des drones de combat.
01:09:30 Quelques minutes après son installation, un homme avait été filmé par des témoins en train de démonter l'oeuvre.
01:09:35 Il est toujours en garde à vue et une enquête a été ouverte.
01:09:38 Nous évoquions avec notre journaliste politique Thomas Bonnet les angles morts de cette loi immigration.
01:09:44 Jonathan Cixous, si vous en aviez un, vous, à retenir.
01:09:47 En fait, j'en retiens plusieurs d'angles morts.
01:09:49 Et ce que Thomas Bonnet a relevé sont des points très justes, notamment les accords avec l'Algérie qui ne seront absolument pas renégociés.
01:09:59 Et là où il y a un point qui va sûrement faire du bruit, c'est un point qui en contient plusieurs, ce sont ces fameuses mesures qui sont nombreuses,
01:10:08 qui risquent vraisemblablement d'être retoquées.
01:10:11 Ces fameux points auxquels les Français sont attachés, ils le montrent étude après étude d'opinion.
01:10:16 Et pourtant, même l'exécutif...
01:10:18 Et vous pressentez déjà que cette loi va être... le texte actuel va être désaussé.
01:10:21 Elle va être en grande partie, comment dire, amégrée de sa substance, un peu vidée de sa substance.
01:10:28 Parce que là où on marche sur la tête, c'est que l'exécutif propose un texte tout en disant qu'en même temps, il est anticonstitutionnel
01:10:37 et qu'il y a plein de mesures qui ne peuvent absolument pas entrer dans la loi.
01:10:41 Il y a comme sujet auquel les Français ont montré qu'ils étaient attachés, je pense notamment au délit de séjour irrégulier,
01:10:51 je pense notamment à la fin de l'automaticité du droit du sol, par exemple.
01:10:57 Autant de mesures qui, pour beaucoup de gens, paraissent des mesures de bon sens ou des mesures nécessaires, vu le contexte et le climat actuel.
01:11:05 En ce qui concerne le référendum, de vous à moi, j'y crois vraiment pas.
01:11:09 Je ne vois pas comment Emmanuel Macron aurait le courage politique de se lancer dans une telle aventure qui pourrait se retourner contre lui.
01:11:17 Le problème, comme le disait aussi Eric tout à l'heure, de la Macronie en général et du président de la République en particulier, me semble-t-il,
01:11:25 c'est de retrouver du souffle. On va rentrer dans une 7e année de mandat à la tête de l'État.
01:11:31 Quel est le cap ? On va encore nous dire qu'il y aura un choc de la présidence, on va trouver des formules choc pour nous dire que ça y est,
01:11:39 là, pour le coup, on est parti pour de bon et pour de vrai dans le dur.
01:11:43 On attend de voir, mais ça fait bien longtemps que ça dure et qu'on nous sort effectivement des expressions pour essayer de renouveler l'emballage.
01:11:50 Alors, je vous posais cette question en titre. La fête de Noël a-t-elle perdu son caractère sacré ?
01:11:55 Prise en étau entre le capitalisme, le laïcisme et le wokisme de certaines mairies, des mairies qui préfèrent souhaiter de joyeuses fêtes d'hiver à leurs administrés,
01:12:03 avec sans doute une arrière-pensée clientéliste.
01:12:06 Oui, et vous, qu'en pensez-vous ? La modernité prend-elle le pas sur la tradition ?
01:12:10 Nous sommes allés vous poser la question avec Laura Lestrade et Antoine Durand. Le récit est signé Mathilde Couvillère-Fleurnoy.
01:12:15 Le sapin, les cadeaux, le Père Noël, des symboles pour cette fête religieuse de fin d'année de plus en plus désacralisée.
01:12:23 Certaines mairies ne citent plus le mot Noël comme un an tout long célèbre le voyage en hiver.
01:12:28 Mais alors, les Français seraient-ils de moins en moins attachés aux traditions de Noël ?
01:12:33 C'est vrai que c'est important de respecter les traditions. On y revient tous les ans, ça nous donne des repères et ça fait du bien.
01:12:39 J'en ai presque oublié le côté religieux. Pour moi, c'est vraiment un moment, comme je l'ai dit, où on se retrouve en famille.
01:12:45 Je pense que ça se perd un peu tout ce qui est religion, etc. Donc, c'est devenu juste une occasion de se retrouver en famille.
01:12:52 Ce phénomène de désacralisation est avant tout le résultat de la modernité de notre société, selon cet historien.
01:12:58 Il faut bien comprendre qu'aujourd'hui, Noël est pris en étau entre deux phénomènes qui sont tous les deux issus de la modernité.
01:13:06 C'est-à-dire le premier, le capitalisme, qui transforme Noël en une fête marchande. Et puis l'autre danger qui menace Noël aujourd'hui, c'est le laïcisme.
01:13:16 Pourtant, selon ce professeur, chez les 18-35 ans, le sacré redevient important.
01:13:21 De plus en plus, ces jeunes générations retrouvent le sens du sacré. Il y a une espèce d'enracinement dans la tradition qui est en train de se revivre chez ces jeunes générations.
01:13:31 Voilà. Donc, le cas de Noël en sera une des manifestations.
01:13:35 Selon un récent sondage IFOP, seulement 4 Français sur 10 déclarent installer une crèche chez eux à l'approche de Noël.
01:13:41 Éric Revelle, qu'est-ce qui désacralise Noël aujourd'hui ? Et je dirais même, qui est-ce qui désacralise Noël aujourd'hui ?
01:13:46 Pardonnez-moi, mais lorsque l'historien qu'on vient d'entendre parler, M. Lemoyne, je crois, dit que Noël chrétien est pris entre le capitalisme et le laïcisme,
01:13:56 pardon, mais la première mâchoire de l'étau n'est pas nouvelle. Que Noël soit devenue une fête marchande, oui.
01:14:05 Ça fait longtemps.
01:14:06 Si, je recevais des cadeaux de mes parents, et une fois que j'ai moins cru au Père Noël, je me doutais bien qu'il y avait un rapport marchand dans tout ça.
01:14:14 Non, ce qui menace le côté sacré de Noël, c'est bien le laïcisme, ou en tout cas, ce que j'appelle le wokisme.
01:14:23 C'est-à-dire qu'il y a quand même une remise en cause des racines d'un pays comme le nôtre qui est une évidence.
01:14:32 Bon, alors, est-ce qu'il faut désespérer de la situation dans laquelle on est ?
01:14:38 Moi, je ne pense pas, parce qu'un peuple sans racines, c'est un peuple qui n'existe plus, en réalité.
01:14:44 La République est laïque, mais la France est chrétienne, disait De Gaulle.
01:14:50 Donc, si on veut continuer à exister en tant que nation, faire commun, faire nation, c'est pas seulement avoir des valeurs, j'allais dire, identitaires communes,
01:15:01 c'est aussi avoir des racines communes.
01:15:03 Et pardonnez-moi, mais dans le roman historique de la France, certains considèrent que l'histoire de France commence à la Révolution,
01:15:13 d'autres, dont je fais partie, considèrent que l'histoire de France commence au baptême de Clovis.
01:15:18 C'est donc très différent, qu'on soit croyant ou pas, d'ailleurs.
01:15:21 Mais si on veut continuer à exister en tant que nation, si on coupe ces racines-là, alors en réalité, ce qui est en train de nous arriver va s'accélérer de plus en plus.
01:15:31 Puis je lisais dans le journal du dimanche tout à l'heure ce très beau reportage sur Bethléem, avec ce... je crois que c'est un pasteur, Mounter Issach,
01:15:41 qui dit, et c'est important aussi d'avoir cette souffrance en tête, qui dit "si Jésus-Christ naissait aujourd'hui, il naîtrait dans les décons de Gaza".
01:15:49 Parce que chrétien, c'est aussi reconnaître la souffrance de tous, c'est aussi cela.
01:15:54 Donc je pense qu'il faut, au contraire, sacraliser ces racines-là, qu'on soit croyant ou pas.
01:16:00 Moi j'ai une crèche chez moi, j'ai une crèche, ma femme achète des santons tous les ans, alors ça peut paraître complètement réactionnaire,
01:16:08 mais ça fait partie de cette ambiance de Noël.
01:16:10 Découvrir que Noël est une fête "capitaliste", pardonnez-moi, mais c'est découvrir l'eau tiède.
01:16:16 En revanche, la montée du wokisme et du laïcisme est un vrai sujet.
01:16:19 Une réaction pour finir en quelques secondes, Jonathan.
01:16:21 En quelques secondes, il y a la montée du wokisme, et Michel Maffesoli a parfaitement raison.
01:16:25 Il y a également, parallèlement à ça, en réaction, une montée également d'une nouvelle génération de croyants, de fidèles,
01:16:33 qui repeuplent les églises, si je puis dire.
01:16:37 C'est vrai que le capitalisme s'est emparé depuis fort longtemps de Noël.
01:16:41 Le Père Noël, la figure du Père Noël, est une invention publicitaire de Coca-Cola.
01:16:44 Le Père Noël coca était vert d'ailleurs, à l'origine, et pas rouge.
01:16:48 Et on a toujours fait des cadeaux à Noël.
01:16:51 Un petit rappel historique aussi, jusqu'à la Révolution française,
01:16:54 la Cour de France et principalement le Roi et la Reine offraient toutes leurs gardes-robes aux pauvres
01:16:59 pour les fêtes de Noël, et ce, chaque année.
01:17:03 C'est un très beau symbole de générosité et de partage, par exemple.
01:17:07 Allez, on marque une courte pause, on revient dans un instant.
01:17:09 On évoquera toujours les fêtes de Noël, bien évidemment.
01:17:12 Et puis dans ce contexte, l'agression d'un enseignant en Corse, justement,
01:17:17 par un parent d'élève qui ne souhaitait pas que sa fille participe à une fête de Noël au sein de sa classe.
01:17:21 On y revient juste après la pause, à tout de suite.
01:17:23 4 décembre, toujours extrêmement bien accompagné sur ce plateau,
01:17:30 Marine Sabourin, Éric Reuvel, Jonathan Cixous et Harold Imane pour l'actualité internationale.
01:17:35 Voici les titres de votre journal.
01:17:37 De 8h30 en Corse, un parent d'élève interné en psychiatrie après s'être introduit à deux reprises
01:17:43 dans une école pour agresser une enseignante.
01:17:45 Il ne voulait pas que sa fille participe à une fête de Noël.
01:17:47 Vous entendrez l'indignation et l'inquiétude des autres parents d'élève dans notre reportage.
01:17:51 Ce sera dès le début de ce journal.
01:17:54 Les policiers municipaux en grève aujourd'hui, demain et le 31 décembre,
01:17:58 alors même que les menaces qui pèsent sur la sécurité du pays sont multiples en cette fin d'année.
01:18:03 La raison, vous l'entendrez, une annonce d'Elisabeth Borne qui a mis le feu aux poudres.
01:18:07 Les explications à suivre dans ce journal.
01:18:10 Les Etats-Unis sont-ils en proie à une forme d'obscurantisme moyenne à jeu ?
01:18:15 Plus de 3000 références de livres ont été interdites, retirées des établissements publics.
01:18:20 Cela n'était jamais arrivé en 20 ans.
01:18:22 Chaque bord politique s'insurge contre les thématiques abordées dans ces ouvrages.
01:18:26 Nous serons sur place avec notre correspondante Elisabeth Guedet.
01:18:29 Et donc encore un professeur menacé.
01:18:33 Cela s'est passé cette fois en Corse à Luciana, près de Bastia.
01:18:36 Un parent d'élève s'est introduit cette semaine à plusieurs reprises dans l'établissement.
01:18:39 Il a agressé, verbalement, une enseignante.
01:18:42 Le motif, une fête de Noël organisée au sein de l'établissement, juste avant les vacances.
01:18:46 Le père a refusé que sa fille y participe.
01:18:48 L'auteur présumé a finalement été interpellé et hospitalisé dans un établissement psychiatrique.
01:18:52 Reportage de notre correspondante en Corse, Christina Ludi.
01:18:55 Le récit d'Audrey Berthoud.
01:18:57 En 48 heures, un père de famille a menacé à trois reprises l'enseignante de sa fille.
01:19:04 En cause, les festivités prévues par l'équipe pédagogique dans le cadre des fêtes de Noël.
01:19:10 L'homme ne voulait pas que sa fille y assiste.
01:19:13 Elle n'avait pourtant pas mis les pieds à l'école depuis trois jours.
01:19:16 Les parents et les élèves sont toujours sous le choc.
01:19:19 Moi je trouve ça inacceptable.
01:19:21 Mes enfants ont été choqués.
01:19:23 Ils ont été confinés du coup.
01:19:26 Mon fils, c'est clair qu'il est traumatisé.
01:19:29 Il m'a demandé s'il était en danger hier matin pour venir à l'école.
01:19:34 Je lui ai dit "Baptiste, tu n'y risques rien, l'école est là pour te protéger".
01:19:37 L'homme a été interpellé puis placé en hôpital psychiatrique.
01:19:40 Pour les parents d'élèves, l'inquiétude persiste, en particulier pour la rentrée scolaire.
01:19:44 Il va être relâché, pas emprisonné.
01:19:47 On ne sait pas s'il peut revenir à tout moment.
01:19:50 Alors ok, il a agressé verbalement, mais est-ce que cette fois-ci il ne va pas plutôt agresser physiquement ?
01:19:57 Nos enfants sont en insécurité totale.
01:20:00 La directrice de l'établissement a porté plainte auprès de la gendarmerie.
01:20:04 Alors évidemment on n'a pas tous les ressorts de cette affaire.
01:20:08 On voit que l'homme a été interné en psychiatrie, qu'il contestait la fête de Noël.
01:20:12 Ce que l'on remarque surtout à travers les réactions des parents,
01:20:16 c'est que la sécurité, qu'il s'agisse des professeurs ou celle de nos enfants,
01:20:20 n'est manifestement toujours pas assurée dans nos écoles.
01:20:23 C'est plus que délicat, c'est quoi assurer la sécurité dans une école ?
01:20:29 Indépendamment de la grille d'entrée pour une sécurité traditionnelle, dirais-je,
01:20:35 on ne peut pas présager de la violence, de l'hyper-violence, de l'agressivité de parents.
01:20:42 Il faudrait quoi, inventer des parloirs pour que les échanges entre profs...
01:20:47 Une question se pose, celle de Bounkheri, et de nos écoles, on l'évoque régulièrement sur nos plateaux.
01:20:51 Et le sont d'une certaine façon avec les mesures antiterroristes,
01:20:54 avec des barrières qui sont ajoutées sur les trottoirs, etc.
01:20:57 Là, on a affaire en l'occurrence à vraisemblablement un déséquilibre mental,
01:21:01 mais c'est un climat général, finalement.
01:21:04 Peut-être que cet homme, dans un autre climat, je ne connais pas le dossier médical de cet individu,
01:21:09 mais peut-être que dans un autre climat de société, il ne serait pas allé jusque-là.
01:21:16 Il y a, on le voit dans ce domaine-là, comme malheureusement dans d'autres,
01:21:20 des freins, des barrages, des retenues qui ont sauté,
01:21:24 et malheureusement, beaucoup de gens qui n'ont pas forcément, dans la majorité des cas d'ailleurs,
01:21:28 des problèmes psychologiques, passent à l'acte.
01:21:32 Et j'espère que l'on ne va pas être amené à "bounkheriser", comme vous dites, nos établissements scolaires.
01:21:39 - Et Éric Revelle, quel sacerdoce aujourd'hui d'être enseignant ?
01:21:43 - Oui, vous avez raison. Alors moi, j'ai une double pensée.
01:21:46 J'ai une pensée pour les enseignants qui font un métier difficile.
01:21:49 Il y a de moins en moins de gens d'ailleurs qui veulent devenir enseignant,
01:21:52 à la fois pour des raisons de salaire, mais aussi pour des raisons, celles qu'on évoque là.
01:21:56 Donc une pensée pour eux qui font un métier difficile, essentiel,
01:21:59 et en même temps de plus en plus menacé.
01:22:03 Et puis aussi, pardonnez-moi, mais pour le personnel psychiatrique de nos hôpitaux,
01:22:08 parce que là aussi, voilà un secteur dans l'hôpital public qui est déjà extrêmement malade,
01:22:12 un secteur à l'intérieur d'un secteur qui est l'un des parents les plus pauvres.
01:22:16 Donc je ne dis pas que, j'en sais rien, il faut être prudent sur ce genre de faits, on verra.
01:22:22 D'ailleurs souvent, on n'en parle plus après, vous avez remarqué,
01:22:24 c'est-à-dire qu'on ne sait plus s'il y a eu un problème psychiatrique,
01:22:27 s'il y a eu une vengeance personnelle, s'il y a eu une radicalisation.
01:22:31 Souvent on passe à autre chose, mais on passe à autre chose
01:22:33 parce que malheureusement d'autres faits d'actualité nous obligent à passer à autre chose.
01:22:36 Mais j'aimerais aussi avoir une pensée pour ceux qui exercent dans le secteur psychiatrique en France,
01:22:40 dans un hôpital qui est quand même en déshérence et en décrépitude,
01:22:43 il y a ce secteur-là précisément qui manque de moyens et qui n'arrive plus à faire son travail.
01:22:49 C'est là aussi, je pense, la reconnaissance d'une fragilité incroyable de la société française.
01:22:56 C'est-à-dire qu'il y a tout ce qu'on dit sur les fractures sociales et économiques dans ce pays,
01:23:00 mais quand une société n'arrive plus à soigner ceux qui dérapent mentalement,
01:23:05 si tant est que ce soit le cas là, on est devant une société qui a devant elle un grand vide, me semble-t-il.
01:23:14 La sécurité dans notre pays de plus en plus assurée par les policiers municipaux
01:23:18 dans les villes, dans les communes de taille moyenne dans notre pays.
01:23:22 Les policiers municipaux qui sont appelés à faire grève aujourd'hui, demain et encore une fois le 31 décembre.
01:23:29 La raison, une annonce d'Elisabeth Borne qui a mis le feu aux poudres depuis la fin du mois d'octobre.
01:23:33 En effet, la première ministre leur a annoncé qu'ils pourraient bientôt réaliser
01:23:36 certains actes de police judiciaire mais sans contrepartie sociale ou économique.
01:23:40 Les agents demandent aujourd'hui une revalorisation de leurs salaires
01:23:43 et un départ plutôt à la retraite en raison de la pénibilité de leur métier.
01:23:46 Les explications de Corentin Briau et Augustin Donadieu.
01:23:50 La fin d'année, pas forcément signe de fête pour les policiers municipaux.
01:23:55 Le 26 octobre dernier, Elisabeth Borne déclarait vouloir faire évoluer leur rôle.
01:24:00 Il est indispensable de reconnaître leur rôle et de donner le moyen d'agir
01:24:04 et la possibilité aux polices municipales d'accomplir certains actes de police judiciaire.
01:24:09 Problème, la reconnaissance ne serait pas à la hauteur et plusieurs points de discorde sont apparus,
01:24:14 notamment au sujet de la prime indemnité spéciale des policiers municipaux.
01:24:19 Un petit peu à l'instar des pompiers professionnels qui comme nous ont une prime qui s'appelle l'ISMF,
01:24:26 l'indemnisation spéciale mensuelle de fonction, qu'ils appellent la prime feu,
01:24:31 que nous appelons nous la prime police.
01:24:34 Et les pompiers se voient rajouter cette prime police, cette prime feu,
01:24:39 au calcul de leur retraite, ce qui n'est pas le cas chez nous.
01:24:42 L'appel est donc lancé pour une mobilisation aujourd'hui et le 31 décembre prochain.
01:24:47 Des dates symboliques pour marquer le coup.
01:24:50 Un petit peu comme fait la SNCF en fin de compte, puisqu'ils choisissent des dates
01:24:53 où il y a des événements comme les départs en vacances.
01:24:56 Et on voit bien qu'en embêtant les gens, même si nous l'impact au niveau du public sera quand même un peu plus restreint,
01:25:04 il leur permet à eux en tout cas d'être entendus.
01:25:07 Cet appel à la grève est emmené par huit syndicats qui veulent faire pression sur le gouvernement
01:25:12 en espérant que leur statut soit revalorisé à la hauteur de leur engagement.
01:25:16 Alors ces revendications, on va les entendre de plus en plus,
01:25:19 parce que les policiers municipaux sont en train aussi de devenir la cheville ouvrière quelque part de notre sécurité dans le pays.
01:25:25 Avant, beaucoup de mairies ne voulaient pas avoir recours, ne voulaient pas créer de police municipale.
01:25:30 Beaucoup, et notamment à gauche, sont en train de changer d'avis aujourd'hui.
01:25:33 Oui, parce qu'ils sont confrontés au réel.
01:25:35 Ça les a un peu embêtés, mais ils ont fini par s'y faire.
01:25:37 Et la police municipale a dans de nombreuses villes un vrai problème.
01:25:41 D'effectifs ont peine à recruter des policiers municipaux.
01:25:46 C'est notamment le cas à Paris.
01:25:48 Et en plus de cela, dans certaines grandes villes, encore une fois, c'est le cas dans la capitale,
01:25:54 du fait du problème de recrutement, on ne peut pas les armer également,
01:25:58 parce qu'on ne peut pas armer n'importe qui, n'importe comment.
01:26:00 Tout le monde ne peut pas être armé.
01:26:03 Il faut être formé à cela.
01:26:05 Il faut avoir des aptitudes psychologiques qui le permettent.
01:26:09 Et on a du mal, on le voit dans de nombreux cas, à les armer.
01:26:13 La question des primes se pose légitimement, je pense.
01:26:17 En revanche, là, je me pose une question, je n'ai pas de réponse à vous donner ce matin.
01:26:20 S'ils vont assurer leur service ou pas ?
01:26:23 Est-ce qu'ils vont faire grève à la façon des médecins qui sont en grève,
01:26:27 mais qui assurent le service public dont ils ont la charge ?
01:26:30 Vu le contexte que nous avions à commenter en début d'émission,
01:26:33 qui est celui de cette fin d'année,
01:26:35 ils seraient plutôt responsables de leur part, indépendamment de leur revendication légitime,
01:26:41 disais-je, qu'ils assument en priorité leur service.
01:26:44 Éric Revel, on peut rappeler le rôle de la police municipale de Nice,
01:26:48 par exemple, lors de l'attaque de la basilique Notre-Dame de Nice.
01:26:51 Ce sont des policiers municipaux qui ont arrêté l'assaillant à ce moment-là.
01:26:55 Absolument.
01:26:56 À Nice, il y a un dispositif assez particulier,
01:26:59 parce qu'au-delà de la rapidité de la police municipale,
01:27:02 il y a aussi des boutons d'alerte qui sont un peu partout dans Nice.
01:27:05 Ce qui a permis de les alerter rapidement.
01:27:07 Ce qui a permis, devant la basilique, justement,
01:27:10 c'est un témoin de l'égorgement de deux personnes, si je me souviens bien,
01:27:14 à appuyer sur ce bouton d'alerte.
01:27:16 Ce qui a permis à la police municipale de Nice d'arriver beaucoup plus vite,
01:27:20 dans une ville qui est en proie aussi à des violences.
01:27:23 Il y a non seulement des vidéosurveillances, mais il y a aussi des boutons d'alerte.
01:27:26 Et ça, évidemment, ça permet à la police municipale niceoise d'être plus efficace.
01:27:30 Mais deux choses.
01:27:31 D'abord, que la Première ministre souhaite donner plus d'activité et de responsabilité
01:27:36 à la police municipale avec des fonctions de police judiciaire.
01:27:40 C'est pour moi très symbolique, puisque Elisabeth Borne vient de la gauche,
01:27:43 même si elle n'a jamais eu, je crois, sa carte au Parti socialiste.
01:27:45 Et de facto, c'est quand même une reconnaissance du rôle de la police municipale
01:27:49 pour des gens qui, a priori, regardaient la mairie de Paris
01:27:52 et disaient "Oh non, non, ce sont des atteintes à la vie privée,
01:27:55 la mise en place de vidéosurveillance ou de police municipale".
01:27:58 Et où je rejoins tout à fait votre propos, cher ami,
01:28:01 c'est que moi, j'attire comme l'attention sur une chose.
01:28:04 Que des primes ne soient pas incluses dans le calcul des retraites,
01:28:07 c'est vieux comme la distribution de primes aux fonctionnaires dans ce pays.
01:28:12 Vous donnez des primes aux gens, puis évidemment,
01:28:14 ces primes ne rentrent pas dans le calcul du salaire,
01:28:16 donc ne rentrent pas dans le calcul de votre retraite.
01:28:19 Mais vu la période, on a commencé avec ça, Anthony, tout à l'heure,
01:28:22 on a des édifices religieux qui sont sous tension en ce moment,
01:28:25 en Allemagne, en France.
01:28:27 Moi, je pose la question, ce type de moyens de pression
01:28:30 de la part de gens responsables et de gens qui sont sur le terrain,
01:28:33 comme les policiers municipaux, je pense que ce n'est pas du tout
01:28:36 le moment, pardonnez-moi, de faire une grève,
01:28:39 alors que le pays et d'autres pays en Europe sont sous tension.
01:28:43 On a besoin de nos forces de l'ordre, il faut le dire et le redire.
01:28:46 Et trouver que ce moment est opportun pour déclencher une grève,
01:28:50 je n'ose pas imaginer que la Fédération des Polices Municipales
01:28:55 ira jusqu'au bout dans cette revendication.
01:28:57 - Direction à présent la Cisjordanie,
01:28:59 où les chrétiens de la ville de Bethléem sont privés des fêtes de Noël cette année.
01:29:02 Les célébrations religieuses ont été annulées,
01:29:05 évidemment en raison de la guerre entre Israël et le Hamas.
01:29:08 - La ville habituellement en pleine effervescence
01:29:10 dans les derniers jours de l'Avent est déserte.
01:29:12 Cette année, les chrétiens de Bethléem dédieront une pensée
01:29:14 à ceux qui souffrent de la guerre.
01:29:16 - Un Noël particulièrement difficile pour tous les chrétiens d'Orient,
01:29:19 notamment au sud du Liban, à la frontière avec Israël.
01:29:22 Les habitants sont pris entre les tirs du Hezbollah
01:29:24 et la riposte de Tsahal.
01:29:26 - 130 personnes ont perdu la vie ces dernières semaines.
01:29:29 Le moral est évidemment au plus bas.
01:29:31 Pour la majorité chrétienne libanaise,
01:29:33 il est important de se réunir et de prier ensemble.
01:29:35 Le récit de Dunia Tengour.
01:29:37 - C'est un Noël particulier qui se prépare cette année
01:29:42 à l'église maronite Saint-Georges du village de Klaya,
01:29:45 au sud du Liban.
01:29:47 Malgré la guerre, le père Antonio Sfara prêche la résilience,
01:29:52 lui qui s'apprête à accueillir les fidèles
01:29:54 pour célébrer la naissance du Christ.
01:29:58 - Les libanais à la frontière, nous, chrétiens,
01:30:00 sommes habitués aux situations difficiles.
01:30:02 Cela fait partie de notre vie quotidienne
01:30:06 depuis des générations.
01:30:08 Nos ancêtres ont toujours vécu dans des conditions difficiles
01:30:11 et aujourd'hui encore, nous sommes confrontés
01:30:13 à des difficultés telles que la guerre.
01:30:15 - Même si Noël s'invite dans les foyers des Libanais chrétiens,
01:30:19 le cœur n'est pas à la fête.
01:30:21 - Nous ne ressentons pas du tout Noël,
01:30:26 mais pour nous, cela fait partie de notre tradition
01:30:28 de mettre la crèche.
01:30:30 Jésus va naître dans chaque maison.
01:30:34 C'est notre façon de célébrer, d'aller à l'église
01:30:36 pour prier et de rentrer à la maison
01:30:38 pour retrouver nos enfants et nos proches.
01:30:40 - Loin des festivités, le village de Klaya
01:30:44 est situé tout près de la frontière avec Israël
01:30:46 et des airs.
01:30:48 Dans ce contexte de guerre,
01:30:50 les habitants ont fait le choix d'un Noël plus intime,
01:30:52 au plus près des traditions.
01:30:55 - Harold Imane, avec nous sur ce plateau,
01:30:57 on apprend par ailleurs qu'un incident diplomatique
01:30:59 a émaillé la cérémonie de Noël,
01:31:01 organisée comme chaque année par le président de l'État d'Israël.
01:31:04 - Absolument. Le président a reçu le 21,
01:31:08 le patriarche latin et le patriarche orthodoxe
01:31:13 et d'autres dignitaires ecclésiastiques
01:31:16 pour proloncer ses voeux de Noël.
01:31:20 Mais le Hamas a trouvé ça insupportable
01:31:23 et a émis un communiqué
01:31:25 comme quoi il ne fallait pas coopérer
01:31:28 avec le chef de l'entité sioniste.
01:31:31 Mais les patriarches, eux, se sont défendus
01:31:35 en disant qu'ils avaient porté un message
01:31:38 pour rappeler les souffrances,
01:31:42 dénoncer les souffrances des civils à Gaza.
01:31:46 Bon, quand on regarde les photos,
01:31:48 il est évident que c'était une cérémonie de voeux
01:31:52 et sûrement que les cardinaux et les patriarches
01:31:57 ont exprimé ce message au président de l'État d'Israël.
01:32:02 C'est une vieille tradition d'aller voir
01:32:05 le pouvoir politique qui régit Jérusalem.
01:32:10 Le Hamas n'a pas aimé donc et a dénoncé ces chrétiens
01:32:15 qui ne représentent pas, selon le Hamas,
01:32:19 les vrais chrétiens de Palestine.
01:32:25 - Merci Harold.
01:32:27 Un mot pour vous rappeler ce rendez-vous
01:32:29 à 14h sur CNews.
01:32:31 Émission spéciale d'Enquête d'esprit
01:32:33 présentée par Emeric Pourbet.
01:32:35 Une émission dédiée au pape François
01:32:37 et notamment son voyage à Marseille.
01:32:39 C'était en septembre dernier.
01:32:41 8h45, tout pile sur CNews.
01:32:43 Le rappel de l'actualité.
01:32:45 Marine Sabourin.
01:32:48 - L'armée israélienne annonce la mort
01:32:50 de cinq de ses soldats dans la bande de Gaza.
01:32:53 Ces morts portent à 152 le nombre de soldats israéliens
01:32:56 tués depuis le début de l'offensive terrestre
01:32:58 menée par Israël.
01:33:00 200 Palestiniens auraient été tués ces dernières 24h,
01:33:02 selon le Hamas.
01:33:04 L'Allemagne en alerte.
01:33:06 Un avis de danger a été émis pour la Saint-Sylvestre
01:33:08 concernant la cathédrale de Cologne.
01:33:10 La police a effectué plusieurs rondes hier soir.
01:33:12 Aujourd'hui, tous les visiteurs seront soumis
01:33:14 à un contrôle avant d'y entrer.
01:33:16 La cathédrale de Cologne, mais aussi à Vienne et à Madrid
01:33:18 pourraient être la cible de terroristes.
01:33:20 Et puis direction le zoo de Beauval
01:33:22 où les animaux fêtent eux aussi Noël avec un peu d'avance.
01:33:24 Un bonhomme de neige en glace a été installé
01:33:26 avec une carotte en guise de nez
01:33:28 pour le plus grand plaisir des pandas-roues.
01:33:30 Des pandas et des orangs-outangs
01:33:32 qui ont eu le droit à leurs friandises,
01:33:34 des tiges de bambou et de la laitue.
01:33:36 - Un petit peu de douceur, c'est vrai que ça ne fait pas de mal.
01:33:38 Vous avez raison d'insister pour nous montrer ces petites images.
01:33:42 - Ils ont même des cadeaux avec leur nom.
01:33:44 C'est mignon.
01:33:46 - J'allais dire "et mon cadeau, il est où ?"
01:33:48 mais vous m'en avez offert un petit encore ici hier.
01:33:50 - Exactement.
01:33:52 - Merci beaucoup Marine.
01:33:54 On va partir aux Etats-Unis à présent,
01:33:56 confrontés à une vague de censure littéraire.
01:33:58 Plus de 3000 références de livres ont été interdites
01:34:00 et retirées des milieux scolaires, universitaires
01:34:02 et des bibliothèques publiques à travers une quarantaine d'Etats.
01:34:04 Certains ouvrages sont attaqués par la droite conservatrice,
01:34:06 d'autres par la gauche wokiste,
01:34:08 adepte de la cancel culture.
01:34:10 - Oui, résultat, le phénomène de censure
01:34:12 est en hausse de 33% par rapport à l'année précédente
01:34:14 selon l'organisation PN America.
01:34:16 C'est du jamais vu depuis 20 ans,
01:34:18 le décryptage de notre correspondante à New York,
01:34:20 Elisabeth Guedel.
01:34:22 - C'est un triste bilan,
01:34:24 estime le monde de l'édition aux Etats-Unis.
01:34:26 Durant la dernière année scolaire,
01:34:28 plus de 3000 titres de livres ont été retirés
01:34:30 des bibliothèques, des écoles et des universités publiques.
01:34:32 C'est un tiers de plus que l'année précédente.
01:34:34 Si 40% de ces ouvrages ont été censurés en Floride,
01:34:36 l'Etat conservateur porte le drapeau du mouvement.
01:34:38 Une nouvelle vague de censure,
01:34:40 une nouvelle vague de libres,
01:34:42 une nouvelle vague de livres.
01:34:44 Une quarantaine d'autres Etats,
01:34:46 gouvernés par des républicains ou des démocrates,
01:34:48 ont aussi retiré des oeuvres sous la pression
01:34:50 de leurs élus ou de groupes de parents d'élèves.
01:34:52 Sur la liste des censurés,
01:34:54 des livres sur le genre, sur la sexualité,
01:34:56 jugés trop explicites pour de jeunes lecteurs,
01:34:58 sur la race ou sur le racisme,
01:35:00 mais également de grands classiques
01:35:02 de la littérature américaine,
01:35:04 comme "Beloved" de Toni Morrison,
01:35:06 prix Nobel de littérature il y a 30 ans.
01:35:08 Son livre raconte l'histoire d'une ancienne esclave
01:35:10 qui préfère tuer son enfant pour lui éviter
01:35:12 de subir à son tour l'esclavage.
01:35:14 L'infanticide reste un sujet tabou
01:35:16 dans une grande partie de l'Amérique,
01:35:18 comme l'avortement les redevenus aujourd'hui.
01:35:20 Plusieurs Etats, comme la Virginie et le Texas,
01:35:22 ont durci leurs législations
01:35:24 et prévoient des pénalités financières,
01:35:26 voire des peines de prison
01:35:28 pour les bibliothécaires récalcitrants.
01:35:30 Au Congrès américain,
01:35:32 des élus démocrates contre-attaquent.
01:35:34 Ils vont proposer au mois de janvier
01:35:36 un texte pour créer un fonds de soutien
01:35:38 destiné à aider les établissements
01:35:40 attaqués devant les tribunaux.
01:35:42 - Ce n'est que mon avis,
01:35:44 mais tout à l'heure, dans les titres,
01:35:46 j'évoquais une forme d'obscurantisme
01:35:48 moyenâgeux pour parler de ce phénomène.
01:35:50 - Oui, voilà où on est rendus,
01:35:52 la société américaine.
01:35:54 C'est-à-dire qu'après une vague
01:35:56 wauquiste absolument hallucinante,
01:35:58 il faut voir ce qui déferle
01:36:00 sur les universités américaines aujourd'hui.
01:36:02 Vous avez vu ces auditions
01:36:04 des présidents du MIT,
01:36:06 de Pennsylvania University
01:36:08 et de Harvard
01:36:10 devant des congresses
01:36:12 women républicaines.
01:36:14 En fait, la société américaine
01:36:16 est dans une impasse totale.
01:36:18 Vous avez un très violent mouvement
01:36:20 wauquiste de "cancel culture"
01:36:22 aux États-Unis, et j'allais dire
01:36:24 presque en réaction
01:36:26 l'ultra-droite
01:36:28 conservatrice
01:36:30 avance de la même manière
01:36:32 à sa nombre d'ouvrages.
01:36:34 Donc en fait, la société américaine
01:36:36 est dans une situation culturelle
01:36:38 et pas que explosive.
01:36:40 En réalité, je ne sais pas si vous vous souvenez,
01:36:42 mais même le président Obama
01:36:44 sur CNN, il y a quelques mois,
01:36:46 avait dit qu'il faut arrêter
01:36:48 avec ces affaires de wauquistes et de "cancel culture"
01:36:50 parce que la société américaine
01:36:52 ne va pas s'en remettre.
01:36:54 Donc c'est le fruit de tout ça,
01:36:56 et comme souvent on dit que les États-Unis
01:36:58 ont 10 ans d'avance sur nous,
01:37:00 il faudrait peut-être se dire qu'il vaudrait mieux
01:37:02 avoir 10 ans de retard en France
01:37:04 et en Europe, et regarder ce qui est en train
01:37:06 de se passer aux États-Unis.
01:37:08 - C'était la question que j'allais poser ensuite à Jonathan.
01:37:10 - Alors pardonnez-moi, je ne vous laisserai pas.
01:37:12 - Pour finir, est-ce que
01:37:14 effectivement c'est quelque chose que vous craignez
01:37:16 de voir arriver chez nous ?
01:37:18 - Ça commence à arriver chez nous sous une autre forme.
01:37:20 Pour le moment, avec le
01:37:22 terme précis m'échappe,
01:37:24 Sensivity Rider, je ne suis plus sensitive rider,
01:37:26 vous savez, c'est les électeurs
01:37:28 de certaines maisons d'édition qui sont chargés
01:37:30 de relire les manuscrits pour voir que
01:37:32 l'auteur surtout
01:37:34 ne heurte pas
01:37:36 la cause féminine, ne heurte pas la cause
01:37:38 LGBT, ne dit pas de mal des animaux,
01:37:40 enfin tout ça mélangé dans... - C'est terrible pour la création
01:37:42 littéraire, artistique... - C'est terrible pour tout si vous voulez.
01:37:44 Il y a même eu aux États-Unis ces derniers mois,
01:37:46 il y a eu des autodafés. L'image
01:37:48 veut quand même dire quelque chose.
01:37:50 C'est une guerre des ultras, les ultra-woke,
01:37:52 les ultra-conservateurs,
01:37:54 c'est du délire total. Ceux qui en pâtissent
01:37:56 et quoi ? Ce sont les jeunes qui ne vont
01:37:58 pas avoir accès à la culture.
01:38:00 C'est un déni de culture.
01:38:02 On doit tout à la littérature
01:38:04 et on se doit d'être heurté, on se doit d'être
01:38:06 choqué, on se doit d'être déstabilisé
01:38:08 par un grand texte littéraire. C'est ça qui nous
01:38:10 fait avancer intellectuellement, c'est comme ça
01:38:12 qu'on se construit intellectuellement. On construit
01:38:14 malheureusement avec ce type
01:38:16 de... et je crains que ça arrive
01:38:18 rapidement ici... - On a trop
01:38:20 fil à penser. - Mais voilà,
01:38:22 ça devient ectoplasmique
01:38:24 si vous voulez à terme et c'est ça qui est à craindre.
01:38:26 - Je vous propose de terminer ce journal
01:38:28 puisque Éric Revelle m'en parlait en off
01:38:30 sur Noël.
01:38:32 Peut-être le jour pour
01:38:34 en parler. La course aux cadeaux, je ne sais pas si vous êtes à jour
01:38:36 Éric, la course aux cadeaux, mais en tout
01:38:38 cas, vous êtes peut-être dans ce cas ce matin,
01:38:40 la course aux derniers achats, il y a les retardataires,
01:38:42 les indécis, et dans les deux cas, la course
01:38:44 contre la montre est lancée. Vous êtes dans quel camp ?
01:38:46 - Alors moi, je vais vous faire un aveu, c'est
01:38:48 mon épouse qui s'occupe de tout. - Ah bah bravo.
01:38:50 - Voilà, mon épouse et le Père Noël.
01:38:52 - Vous ne l'avez pas aidé mais c'est parce que vous étiez là sur le plateau de C News
01:38:54 pour discuter de choses merveilleusement
01:38:56 intéressantes. - Mais plus sérieusement,
01:38:58 si vous voulez, je pense que le moment
01:39:00 de Noël, c'est aussi un moment
01:39:02 dans lequel, puisqu'on parlait de réflexion et
01:39:04 d'intériorisation, on devrait se poser un certain nombre de
01:39:06 questions. Vous voyez, moi je rêverais
01:39:08 d'un monde d'espérance. - Je vais
01:39:10 quand même dire au revoir dans quelques secondes, alors on ne va pas se poser
01:39:12 trop de questions non plus. - Non, non, non, mais un monde
01:39:14 d'espérance et de paix, vous voyez, on parle de ce qui passe en
01:39:16 Ukraine, de ce qui se passe à Gaza.
01:39:18 Si on pouvait s'accorder en famille quelques
01:39:20 moments de réflexion autour de ça, et puis
01:39:22 puisqu'on parlait du Pape tout à l'heure, moi il y a un Pape qui m'a
01:39:24 vraiment
01:39:26 frappé dans mon existence, c'est Jean-Paul II.
01:39:28 Je ne sais pas si vous vous souvenez de Jean-Paul II.
01:39:30 Jean-Paul II qui avait dit deux choses qui sont absolument
01:39:32 fantastiques, alors pas au moment de Noël mais plutôt
01:39:34 au moment, à la fin de sa vie. Il avait dit
01:39:36 "N'ayez pas peur".
01:39:38 Vous voyez, quand vous êtes un personnage
01:39:40 de la dimension du Saint-Père ou
01:39:42 un personnage tout court qui dit "N'ayez pas peur",
01:39:44 ça vous
01:39:46 met dans une autre dimension. Et puis
01:39:48 surtout, sur la souffrance, puisqu'on parle
01:39:50 beaucoup de souffrance en ce moment, au moment de Noël,
01:39:52 à Gaza et ailleurs,
01:39:54 il avait dit "Est-ce qu'on a décroché le Christ
01:39:56 de la Croix ?" Voilà, ça ce sont des mots
01:39:58 de Jean-Paul II qui m'ont énormément frappé.
01:40:00 - Merci. - Pardonnez-moi, je ne vous ai pas fait la compétition.
01:40:02 - Merci Éric Reuvel, je vous souhaite un très Joyeux Noël avant de
01:40:04 me faire agrander par la régie. Je vous souhaite un très Joyeux
01:40:06 Noël à tous nos téléspectateurs, à tous
01:40:08 mes invités évidemment sur ce plateau.
01:40:10 Marine, on se retrouve
01:40:12 à partir de janvier
01:40:14 pour la matinale au week-end bien évidemment,
01:40:16 et on se retrouve aussi en matinale demain matin
01:40:18 à partir de 5h55. Vous restez
01:40:20 avec nous sur CNews tout de suite.
01:40:22 L'heure des pros avec Eliott Deval.
01:40:24 ♪ ♪ ♪