Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE
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00:00:00 -5h56, bonjour. Bon réveil à tous dans la matinale week-end.
00:00:05 On est ensemble jusqu'à 9h pour de l'info, de l'analyse,
00:00:08 des débats avec, bien sûr, pour l'égiter,
00:00:10 Marine Sabourin. Bonjour, Marine.
00:00:13 -Bonjour, Anthony.
00:00:14 -Avant de vous dévoiler notre programme,
00:00:16 l'éphéméride de votre samedi 25 novembre,
00:00:19 c'est avec Alessandra Martinez.
00:00:21 -Chers amis, bonjour.
00:00:28 Ce sont les Catherines que nous avons la joie de fêter.
00:00:31 Leur sainte patronne, Catherine d'Alexandrie,
00:00:34 est l'une des plus célèbres martyrs de l'histoire.
00:00:37 C'était une femme riche, belle et très orgueilleuse.
00:00:40 Un jour, un ermite nommé Ananias
00:00:42 lui fait prendre conscience de sa vanité.
00:00:44 Elle se convertit et devient encore plus pieuse
00:00:47 qu'elle n'était coquette.
00:00:49 En ce début du IVe siècle, en Égypte,
00:00:51 sous domination romaine, il ne fait pas bon être chrétien
00:00:55 et Catherine se retrouve vite en prison.
00:00:57 Lors de son procès, elle se montre bouleversante.
00:01:00 L'officier qui commande la garde se convertit,
00:01:03 ainsi que 200 de ses hommes.
00:01:06 Ils sont tous massacrés.
00:01:07 Catherine est condamnée à mort, battue, rouée, égorgée.
00:01:11 La légende raconte que du lait sortit de sa gorge.
00:01:14 Catherine est aussi connue pour être la sainte patronne
00:01:18 des jeunes femmes de plus de 25 ans
00:01:20 qui ne se sont toujours pas mariées,
00:01:22 les fameuses Catherinettes.
00:01:24 Sachez aussi que c'est elle qui serait apparue en 1425
00:01:28 à Jeanne d'Arc, avec Sainte-Margret et Saint-Michel.
00:01:31 Et voici pour finir l'extrait d'une prière
00:01:34 que sainte Catherine aurait écrite avant son martyr.
00:01:37 "Seigneur, que le sang que je vais répandre pour vous
00:01:41 "purifie les souillures de mon âme."
00:01:44 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:46 A demain, chers amis. Ciao.
00:01:48 -Alors, évidemment, sur ce plateau, on a Marine Sabourin,
00:01:53 on a aussi Vincent Roy qui m'accompagne.
00:01:56 Bonjour, Vincent. Journaliste et écrivain.
00:02:00 Et Amaury Brelet, rédacteur en chef à Valeurs Actuelles.
00:02:03 Bonjour, Amaury. -Bonjour, Anthony.
00:02:05 -Et Karine Durand, bien sûr, pour la météo de votre samedi.
00:02:09 -Avec Vurpe Modif, spécialiste des vêtements de travail
00:02:15 et chaussures de sécurité.
00:02:16 Vurpe Modif, sur vous tout le temps.
00:02:18 -La météo, avec Mystérieux Repulpant,
00:02:22 le sérum anti-âge global aux venins de serpents par Garancia.
00:02:25 -Et Karine, on arrive maintenant à des températures
00:02:28 un peu plus fraîches.
00:02:30 -Oui, un ressenti carrément hivernal, ce matin,
00:02:33 sur une partie de l'ouest du pays, du centre-ouest également,
00:02:37 avec même quelques petites gelées.
00:02:39 Rien d'excessif, mais on est descendu
00:02:41 jusqu'à quasiment -3 degrés à 5h du matin
00:02:44 du côté de la Creuse, -0,9 pour la Nièvre,
00:02:47 -0,1 pour Orléans dans le Loiret,
00:02:50 et puis des températures tout juste positives pour Alençon
00:02:53 ou encore pour Évereux.
00:02:54 Ces températures au cours des prochains jours
00:02:57 ne vont faire que baisser.
00:02:59 En ce qui concerne le ciel du Botan, à l'ouest,
00:03:01 on a quelques brouillards, mais on a un ciel bien dégagé,
00:03:05 d'où ces températures basses.
00:03:07 Du côté de l'Est, on a quelques averses
00:03:09 sur la façade est, et même quelques flocons
00:03:11 à partir de 300-400 m sur les massifs à basse altitude
00:03:14 et à partir de 500 m sur les Alpes,
00:03:16 toujours du vent méditerranéen,
00:03:19 du vent ultra-montagne et du vent de nord puissant pour la Corse,
00:03:22 et un ciel mitigé.
00:03:23 Il y a quelques averses sur les Pyrénées,
00:03:26 mais ça s'améliore.
00:03:27 Au cours de l'après-midi,
00:03:28 on retrouve ce temps lumineux sur tout l'ouest.
00:03:31 Il n'y a plus d'averses sur les Pyrénées,
00:03:33 mais on a encore de la neige à basse altitude
00:03:36 sur les reliefs de l'Est,
00:03:38 et même une bonne couche se dépose sur les Vosges.
00:03:40 Les températures sont un peu fraîches.
00:03:43 On prévoit des températures vers 9h du matin,
00:03:46 avec 4 degrés pour la région parisienne.
00:03:48 On se situe sous les moyennes de saison
00:03:50 quasiment partout en France.
00:03:52 -C'était la météo avec Mystérieux Repulpant,
00:03:57 le sérum anti-âge global aux venins de serpents par Garancia.
00:04:01 -C'était la météo avec Wurtmodif,
00:04:03 spécialiste des vêtements de travail et chaussures de sécurité.
00:04:07 Wurtmodif, sur vous, tout le temps.
00:04:09 -Il est 6h. Bon réveil à tous sur CNews.
00:04:11 Voici les titres de votre journal.
00:04:13 A la une, ce deuxième jour de trêve
00:04:16 entre Israël et le Hamas.
00:04:18 De nouvelles libérations d'otages sont attendues.
00:04:21 Hier soir, 24 d'entre eux ont été relâchés
00:04:23 par le groupe terroriste, dont 13 Israéliens,
00:04:26 qui ont pu retrouver leur famille.
00:04:28 Toutes les images dès le début de ce journal.
00:04:31 Objectif, zéro délinquance pour les JO.
00:04:33 Est-ce que c'est possible ?
00:04:35 À huit mois de la compétition,
00:04:37 les opérations de police ont été renforcées.
00:04:39 Trafic de drogue, vente à la sauvette, agression.
00:04:42 Les défis sont nombreux.
00:04:44 La patrouille en Seine-Saint-Denis, le reportage à suivre.
00:04:47 Et puis, ils vous attendront
00:04:49 probablement à la sortie du supermarché.
00:04:51 Les bénévoles de la banque alimentaire
00:04:53 font appel à votre générosité.
00:04:55 Tout au long du week-end, ils organisent
00:04:58 leur grande collecte nationale avec une équation difficile,
00:05:01 toujours plus de bénéficiaires et des stocks très bas.
00:05:04 Nous les avons suivis ce matin dans le département de Haute-Garonne.
00:05:08 -Forcément, ce matin, on commence avec ces images,
00:05:11 un des rares moments de joie pour le peuple israélien
00:05:14 depuis le 7 octobre dernier.
00:05:15 C'était cette nuit, des automobilistes
00:05:18 qui, vous le voyez, s'arrêtent et applaudissent
00:05:20 au passage des ambulances.
00:05:22 Le convoi que vous voyez à l'image transporte
00:05:25 les tout premiers otages libérés par le Hamas.
00:05:28 Un moment d'émotion.
00:05:29 On espère évidemment que d'autres suivront dès aujourd'hui.
00:05:33 Deuxième jour de trêve entre Israël et le Hamas.
00:05:36 -Le Qatar doit annoncer le nombre d'otages du Hamas libéré.
00:05:40 Le samedi, l'accord prévoit la libération de 50 d'entre eux
00:05:43 durant ces quatre jours de trêve.
00:05:45 Hier soir, le Premier ministre a affiché sa détermination.
00:05:48 -Nous venons d'achever le retour de nos premières personnes libérées,
00:05:53 des enfants, leur mère, d'autres femmes.
00:05:56 Chacun d'entre eux est un monde à part entière.
00:05:59 Mais j'insiste auprès de vous, des familles et de vous,
00:06:02 citoyens d'Israël, sur le fait que nous sommes déterminés
00:06:06 à obtenir le retour de toutes les personnes enlevées.
00:06:09 Nous sommes déterminés à atteindre tous les objectifs.
00:06:12 -Hier soir, 13 otages israéliens ont été libérés,
00:06:17 ainsi que 10 Thaïlandais et 1 Philippin.
00:06:19 Tous ont passé un examen médical
00:06:21 et aucun n'a de danger vital.
00:06:23 -Une joie en demi-tente, car chacun de ces otages
00:06:26 a perdu des proches lors des attaques du 7 octobre
00:06:29 ou à de la famille à Gaza.
00:06:31 L'Etat hébreu a relâché 39 prisonniers palestiniens,
00:06:34 les noms et les visages de ces 13 otages libérés
00:06:37 avec Aminata Demphal.
00:06:39 La fin d'une attente interminable pour les proches.
00:06:43 13 otages israéliens ont été libérés hier
00:06:45 dans le cadre de l'accord officialisé
00:06:47 entre le Hamas et Israël.
00:06:49 4 enfants et 9 femmes âgées de plus de 70 ans
00:06:53 ont été échangées contre 39 prisonniers palestiniens.
00:06:56 Parmi eux, Aviv, 2 ans, sa soeur Raz, âgée de 4 ans,
00:07:00 et leur mère Doron, 34 ans.
00:07:02 Cette famille avait été enlevée dans le kiboutz de Niros,
00:07:06 tout comme Margalit, grand-mère de 78 ans,
00:07:09 et Yaffa Hadar, 85 ans,
00:07:11 dont l'image, en mitouflée dans une couverture rose
00:07:14 à bord d'une voiturette de golf en direction de Gaza,
00:07:17 avait fait le tour du monde.
00:07:19 Il y avait également cette famille sur 3 générations,
00:07:22 les Münder, eux aussi originaires du kiboutz de Niros,
00:07:26 Oad, 9 ans, sa mère Keren, 54 ans,
00:07:28 et sa grand-mère Ruth, 78 ans.
00:07:31 3e famille libérée,
00:07:33 Daniel Halony, 44 ans, et sa fille Amelia, âgée de 5 ans,
00:07:36 7 autres membres de leur famille,
00:07:38 sont toujours retenus en otage par le Hamas.
00:07:41 Enfin, Shana Perry, 79 ans,
00:07:44 Anna Kadzir, 77 ans,
00:07:46 et Adina Mosh, 72 ans,
00:07:48 dont l'époux avait été abattue en tentant de la protéger.
00:07:51 Tous ont été pris en charge en territoire israélien.
00:07:55 -Je le disais tout à l'heure,
00:07:58 c'est un des rares moments de joie pour les Israéliens,
00:08:01 depuis le 7 octobre dernier, on peut le comprendre.
00:08:04 Malgré tout, une joie entachée par le fait qu'il y avait 240 otages
00:08:09 au total et qu'il en reste encore plusieurs dizaines.
00:08:12 Ils sont nombreux à être aux mains du Hamas encore aujourd'hui.
00:08:15 -Oui, mais ne cachons pas notre joie.
00:08:18 On comprend parfaitement les scènes de l'IES
00:08:21 quand on voit les gens applaudir au passage des convois
00:08:24 d'otages qui reviennent sur le territoire.
00:08:28 C'est quand même un moment extraordinaire.
00:08:31 On imagine l'émotion des familles, on va en savoir plus,
00:08:35 puisque ces otages, on ne sait pas encore s'ils vont bien,
00:08:38 s'ils sont en bonne santé,
00:08:39 quel a été l'impact du choc psychologique, etc.
00:08:43 On va découvrir ça pour la suite.
00:08:44 Et puis on prie surtout pour que cet après-midi,
00:08:46 il y ait à nouveau d'autres otages qui soient libérés.
00:08:49 Mais là, pour l'instant,
00:08:51 je crois que le pays est tout à la joie et c'est bien normal.
00:08:53 -Elle bénéficie à qui, ces images de libération ?
00:08:56 -Elle bénéficie aux deux partis,
00:08:58 évidemment au Hamas qui fait tout pour jouer la montre
00:09:01 et pour étirer la trêve le plus possible
00:09:03 jusqu'à l'arrêt du conflit.
00:09:05 C'est tout son intérêt, d'autant qu'il a été largement fragilisé
00:09:07 par les frappes de Tsaïs depuis plusieurs semaines.
00:09:10 Et en face, l'État israélien se trouve face à un dilemme
00:09:14 qu'on évoque depuis le début du conflit,
00:09:15 c'est-à-dire poursuivre deux objectifs contradictoires,
00:09:17 en tout cas en apparence,
00:09:19 la destruction du Hamas et le retour des otages.
00:09:21 Et là, Benjamin Netanyahou se trouve face
00:09:23 à un dilemme politique historique
00:09:25 qui non seulement engage l'avenir d'Israël,
00:09:27 mais tout le Moyen-Orient.
00:09:28 -Dans le même temps, Tsaïs n'oublie pas son objectif principal,
00:09:31 même s'il y a une trêve de quatre jours,
00:09:33 peut-être renouvelable, on le verra et on en parlera tout à l'heure.
00:09:36 L'objectif principal, éradiquer le Hamas.
00:09:38 Je vous propose d'écouter le porte-parole de l'armée israélienne.
00:09:41 -Le perçu militaire n'est pas terminé
00:09:43 et il y a encore un ennemi
00:09:46 qu'il faut démanteler de cette capacité militaire.
00:09:49 Et cet ennemi, il est extrêmement vicieux, extrêmement dangereux.
00:09:53 Je rappelle que ce matin, après six heures,
00:09:57 après six heures français, sept heures israéliennes,
00:09:59 au début de la trêve, il a tiré des missiles vers Israël.
00:10:02 Donc nous devons être extrêmement vigilants, je le rappelle.
00:10:04 C'est un ennemi dangereux.
00:10:07 -Et nous sommes donc en direct avec le général Bruno Clermont.
00:10:11 Bonjour et merci d'être avec nous ce matin.
00:10:13 Vous êtes notre consultant défense.
00:10:15 On parle donc de cette trêve qui a débuté hier
00:10:17 entre Israël et le Hamas,
00:10:19 permettant la libération de 24 otages pour le moment.
00:10:21 D'autres vont suivre encore aujourd'hui.
00:10:23 Quatre jours de trêve, je le disais, peut-être renouvelable.
00:10:26 On verra cela dans les jours à venir.
00:10:28 Mais est-ce que cette trêve, général Bruno Clermont,
00:10:31 peut permettre au Hamas de se réorganiser ?
00:10:34 -Je pense qu'il faut bien comprendre
00:10:37 que le but de ce change-otage contre prisonniers,
00:10:41 ce n'est pas des réseaux humanitaires,
00:10:43 c'est simplement pour obtenir un arrêt des combats.
00:10:46 Un arrêt des combats qu'on appelle trêve ou pause humanitaire,
00:10:48 c'est l'important pour le Hamas, c'est que pendant plusieurs jours,
00:10:52 le Hamas ne va plus être bombardé comme il a été bombardé,
00:10:55 ne va plus être envahi comme il a été envahi
00:10:58 depuis maintenant 49 jours et trois semaines.
00:11:01 Ce qui a fait extrêmement mal cette stratégie
00:11:04 de la puissance israélienne,
00:11:05 elle a pour but d'éliminer une force terroriste militaire
00:11:09 qui est très puissante, il faut le rappeler.
00:11:11 Ça, on estime qu'ils sont à peu près 15 000 dans le nord,
00:11:13 dans la partie nord, qu'ils en ont tué à peu près 5 000,
00:11:16 mais il en reste encore des milliers de combattants du Hamas
00:11:18 qui ont été sous le choc de ces bombardements
00:11:21 et dont la chaîne de commandement a été cassée,
00:11:23 dont la logistique est en difficulté.
00:11:26 Donc ces pauses, ces arrêts, vont leur permettre de se régénérer,
00:11:29 de remettre en place une chaîne de commandement
00:11:32 de manière à reprendre les combats.
00:11:33 Je pense que ce qu'il faut bien comprendre
00:11:34 de ce qui est dramatique dans la situation,
00:11:35 c'est que toutes ces pauses qui vont se répéter
00:11:38 avec des libérations d'otages qui vont se multiplier dans le temps,
00:11:41 vont avoir comme conséquence de prolonger la guerre
00:11:43 et de prolonger le nombre de morts de cette guerre civile et militaire.
00:11:47 - Cette trêve, général Bruno Clermont,
00:11:50 elle doit permettre durant ces quatre jours
00:11:52 la libération de 50 otages.
00:11:54 Elle doit permettre également la libération
00:11:55 de 150 prisonniers palestiniens.
00:11:57 Et puis, autre objectif de cette trêve,
00:12:00 c'est l'acheminement de l'aide humanitaire.
00:12:02 Est-ce qu'on peut craindre que cette aide humanitaire
00:12:05 soit détournée par le Hamas ?
00:12:06 - Bien sûr, c'est évident qu'elle sera détournée.
00:12:12 On rappelle la stratégie que j'ai évoquée,
00:12:14 une intervention puissante de l'armée israélienne
00:12:16 avec deux axes principaux.
00:12:18 Le premier ont été des bombardements,
00:12:20 des opérations terrestres extrêmement dures
00:12:22 qui visent à éliminer le maximum d'infrastructures du Hamas.
00:12:26 Et puis, le deuxième, dès le premier jour,
00:12:28 c'est ce siège qui a été imposé à l'ensemble de la bande de Gaza
00:12:31 qui touche 2 millions de Gazaouis,
00:12:33 mais dont le but est surtout de toucher les 30 000 combattants du Hamas
00:12:37 de manière à ce qu'ils n'aient plus d'eau, plus de nourriture,
00:12:39 plus d'électricité et plus de pétrole.
00:12:41 Donc, l'aide humanitaire qui va rentrer à nouveau
00:12:44 sera détournée en partie par le Hamas.
00:12:46 Elle va leur servir en particulier,
00:12:47 il faut qu'ils aient besoin d'eau, au bout de 50 jours,
00:12:49 ils ont besoin de nourriture et puis ils ont besoin de pétrole
00:12:52 pour faire tourner les groupes électrogènes
00:12:54 qui vont ventiler leurs centaines de kilomètres de terrain
00:12:57 qui sont essentiels dans la bataille.
00:12:59 Donc, oui, à la fois, cette aide humanitaire
00:13:02 et le fait que la population a évidemment besoin de l'aide humanitaire,
00:13:07 ça aussi, ça va prolonger la guerre
00:13:10 et augmenter le nombre de morts de civils dans la durée du conflit.
00:13:14 - Général Bruno Clermont, il y a eu de nouveaux bombardements
00:13:18 la nuit dernière au nord d'Israël,
00:13:20 bombardements opérés par l'Ouest-Bola libanais.
00:13:24 Est-ce que c'est de nature à remettre en cause
00:13:27 cette trêve opérée avec le Hamas ?
00:13:30 - C'est peu probable, parce qu'on voit bien que la trêve a été signée
00:13:34 entre Israël et le Hamas.
00:13:37 Il n'y a pas de trêve entre Israël et l'Ouest-Bola
00:13:39 ou Israël et les Houthis.
00:13:40 Donc, on va dire que ça fait partie de cet environnement un peu complexe
00:13:44 dans lequel l'armée israélienne a trois fronts,
00:13:47 le front de Gaza qui, lui, est neutralisé,
00:13:49 mais pas le front d'Ouest-Bola.
00:13:51 Éventuellement, les Houthis vont continuer à mener des actions
00:13:54 contre Israël, ce sont des fronts sur lesquels il n'y a pas eu de trêve.
00:13:57 Donc, ça montre bien la complexité de la situation militaire
00:14:01 dans laquelle se trouve l'armée israélienne
00:14:03 pour les prochaines semaines.
00:14:05 - Le général Bruno Clermont, notre consultant défense,
00:14:07 merci d'être avec nous ce matin.
00:14:09 Vous restez tout au long de cette matinale
00:14:10 pour nous décrypter ce conflit en direct.
00:14:14 Si la guerre contre le Hama, c'est loin d'être fini,
00:14:17 depuis maintenant sept semaines,
00:14:18 des dizaines de milliers de réservistes ont été appelés à combattre.
00:14:21 Pour leurs proches, l'inquiétude est permanente.
00:14:24 - Nos équipes Fabrice Elsner et Thibault Marcheteau
00:14:26 ont rencontré Galit, une mère dont le fils a dû se rendre
00:14:29 immédiatement sur le terrain le 7 octobre dernier.
00:14:31 Depuis, sa vie est bouleversée. Le récit est signé Sarah Varney.
00:14:35 - Le 7 octobre dernier, Galit reçoit un appel de son fils.
00:14:40 Elle doit organiser son retour le plus rapidement possible en Israël.
00:14:44 - Noam était en Grèce. Il était parti la veille, le vendredi 6.
00:14:48 Et quand ça s'est déclenché le samedi matin, à 6h30,
00:14:51 où on s'est tous réveillés avec les sirènes, etc.,
00:14:53 on s'est levés, on s'est mis dans la pièce sécurisée.
00:14:56 Puis cinq minutes après, on est retournés nous coucher,
00:14:58 comme si de rien n'était.
00:14:59 Et vers 10h30, 11h du matin, mon fils Noam m'appelle
00:15:04 en me demandant de lui trouver un billet.
00:15:07 Alors moi, qui n'avais pas du tout compris l'ampleur encore de la chose,
00:15:11 je lui dis "Mais pas du tout, finis tes vacances,
00:15:13 et puis quand tu reviendras, on verra."
00:15:14 Il me dit "Ah non, non, mais t'as pas compris, maman,
00:15:16 il faut absolument que je sois là ce soir."
00:15:18 Donc on est allés le chercher à l'aéroport le dimanche 8, vers midi.
00:15:23 Et là, j'ai récupéré effectivement un robot.
00:15:26 En fait, il s'était déjà préparé psychologiquement
00:15:28 à tout ce qu'on lui avait appris pendant ces trois ans.
00:15:32 - Noam est membre des forces spéciales israéliennes
00:15:34 et ne peut communiquer que très peu avec ses proches.
00:15:37 À la maison, l'angoisse est permanente.
00:15:39 - Je ne dors plus, en fait.
00:15:41 Depuis le 8 octobre, je me couche tous les soirs, normalement.
00:15:46 Je m'endors vers 2h du matin.
00:15:49 Je n'arrive pas à m'endormir avant.
00:15:50 - Depuis l'annonce du cessez-le-feu,
00:15:52 les combats ont baissé en intensité.
00:15:54 La crainte d'une issue fatale pour la mère de Noam reste très forte.
00:15:58 - Je suis beaucoup plus inquiète pendant cette trêve pour nos soldats
00:16:02 qu'en temps de guerre, en fait.
00:16:05 Tous les jours, on vit avec cette peur qu'à 6h du matin,
00:16:08 ou qu'à 11h du soir, ou qu'à minuit,
00:16:11 il y a quelqu'un qui nous tape à la porte.
00:16:13 Et quand on ouvre, on voit un officier de Sahal
00:16:16 pour nous annoncer une mauvaise nouvelle.
00:16:18 - Malgré l'implication directe de son fils dans le conflit,
00:16:21 Galit reste persuadé que cette guerre reste nécessaire
00:16:24 à la survie d'Israël.
00:16:26 - C'est vrai qu'il faut se mettre dans la tête,
00:16:30 dans la psychologie, finalement, d'un pays en guerre,
00:16:32 quand on voit, évidemment, des parents terrorisés
00:16:34 à l'idée d'apprendre que leurs enfants sont morts au combat.
00:16:37 Est-ce que, justement, ces combats, cette guerre,
00:16:39 peut se prolonger longtemps ?
00:16:42 Je pense à cette trêve, justement.
00:16:44 On disait tout à l'heure, est-ce que c'est le risque aussi
00:16:45 de voir le Hamas reconstituer ses forces
00:16:48 et de fait, avoir une guerre qui se prolonge
00:16:50 à la faveur de trêves qui permettent au Hamas
00:16:52 de se reconstituer ?
00:16:53 - D'abord, toute la difficulté, c'est qu'on voit bien
00:16:55 que c'est le Hamas qui, pour l'instant,
00:16:57 d'une certaine façon, mène la danse.
00:16:59 Pourquoi je dis cela ?
00:17:00 Puisqu'il y a quand même eu un échange.
00:17:03 Il y a un échange d'otages.
00:17:04 Vous savez qu'il y a quand même 150 otages palestiniens.
00:17:09 - Prisonniers palestiniens.
00:17:11 - Pardon, prisonniers palestiniens qui vont être échangés
00:17:14 contre 50 otages innocents et civils,
00:17:18 alors que les 150 prisonniers palestiniens
00:17:22 ne sont ni innocents ni civils.
00:17:25 Donc, il y a cette première difficulté.
00:17:27 La deuxième chose, c'est qu'évidemment,
00:17:28 il y a toutes les chances pour que le Hamas
00:17:31 profite de cette trêve pour se réorganiser.
00:17:34 Puis, troisième chose, cette trêve,
00:17:36 est-ce que les Américains eux-mêmes
00:17:38 ne vont pas peser de manière à ce qu'elle dure
00:17:41 au nom de la libération des otages ?
00:17:43 Ce qui ferait en sorte que, d'une certaine façon,
00:17:47 Israël ne puisse pas terminer le travail qu'elle a commencé,
00:17:51 c'est-à-dire le démantèlement du Hamas.
00:17:53 Peut-on revenir après une trêve longue ?
00:17:55 Cette trêve va-t-elle durer ?
00:17:56 Beaucoup de questions.
00:17:57 Est-ce que le gouvernement américain
00:17:59 ne va pas peser sur le gouvernement israélien,
00:18:01 sur Netanyahou, de manière à ce qu'on prolonge cette trêve ?
00:18:05 Et par conséquent, pour tout ça dans le but, évidemment,
00:18:08 de récupérer des otages.
00:18:09 Mais est-ce que c'est la bonne stratégie ?
00:18:11 Là, le gouvernement israélien
00:18:13 est confronté à de lourdes difficultés.
00:18:15 Un dernier mot.
00:18:17 Israël, aujourd'hui, a les cartes en main
00:18:19 pour décider de l'issue du conflit.
00:18:20 Soit il décide sous la pression d'une partie de son opinion,
00:18:25 si jamais les...
00:18:27 Une partie de la pression de son opinion
00:18:29 et surtout de ses alliés, notamment des États-Unis,
00:18:31 qui font pression, on le voit bien, à Joe Biden,
00:18:33 mais le paquet pour essayer de convaincre Netanyahou
00:18:35 de poursuivre la trêve.
00:18:37 Et cette contradiction toujours entre un objectif à court terme,
00:18:41 qui est de sauver les otages israéliens,
00:18:45 et un objectif à long terme,
00:18:46 qui est celui d'assurer la survie totale
00:18:49 de l'État d'Israël et du peuple d'Israël.
00:18:52 Il est quasiment 6h15 sur CNews.
00:18:54 Avant de passer au reste de l'actualité,
00:18:56 le rappel des titres, Marine Sabourin.
00:19:02 -Anne-Yves, un homme d'une vingtaine d'années,
00:19:04 est décédé hier soir.
00:19:05 Il a été poignardé dans le quartier de Pisse 20,
00:19:07 connu pour ses trafics de drogue.
00:19:08 Ce jeune a été retrouvé par un témoin
00:19:10 dans la cave d'une zone commerciale délabrée.
00:19:12 Il n'a pas pu être réanimé malgré l'intervention des secours.
00:19:16 Dublin, sous haute surveillance après les incidents
00:19:18 survenus au lendemain de l'attaque au couteau.
00:19:20 Un plan de maintien de l'ordre a été renforcé
00:19:22 et deux canons à eau ont été déployés par précaution.
00:19:24 Jeudi soir, près de 500 émeutiers avaient incendié des véhicules,
00:19:27 pillés et saccagés des commerces dans le quartier
00:19:30 où vivrait l'assaillant.
00:19:32 Et puis, dans la bande de Gaza,
00:19:33 quelques 200 camions d'aide humanitaire
00:19:34 ont été déchargés hier.
00:19:36 Cette livraison constitue le plus gros convoi humanitaire
00:19:38 depuis le début du conflit.
00:19:39 L'ONU précise que près de 130 000 litres de carburant
00:19:42 ont pu passer la frontière vers Gaza
00:19:44 et que 21 patients en situation critique
00:19:46 ont été évacués au nord de l'enclave.
00:19:48 -C'est l'une des préoccupations majeures
00:19:53 des Jeux olympiques, la sécurité en région parisienne.
00:19:56 Vous allez me dire, il y a de quoi faire à Paris.
00:19:59 Un plan zéro délinquance a donc été lancé
00:20:01 par la préfecture de police de Paris.
00:20:03 -Lutte contre les trafics de stupéfiants
00:20:05 et les ventes à la sauvette,
00:20:07 sécurisation des populations,
00:20:08 les objectifs sont multiples.
00:20:10 Depuis le mois de janvier,
00:20:11 2 000 opérations ont été menées en Seine-Saint-Denis
00:20:13 qui accueille plusieurs sites olympiques.
00:20:15 Illustration avec Célia Barotte
00:20:16 dans l'une de ses patrouilles à Sainte-Ouen.
00:20:18 -Au coeur de la cité Aragozola, à Sainte-Ouen,
00:20:20 il y a une école, des terrains sportifs
00:20:23 et, au pied des immeubles, du trafic de drogue.
00:20:25 En complément des longues investigations,
00:20:28 les agents de la brigade territoriale de contact
00:20:30 et de la brigade anticriminalité
00:20:32 mènent ici des opérations dissuasives et répressives.
00:20:35 Ce jour-là, ils ont interpellé un mineur.
00:20:38 Dans ses poches, des stupéfiants et 350 euros.
00:20:41 -La cible est partie plutôt prévue du point
00:20:45 parce qu'on avait été "détronchés",
00:20:47 c'est-à-dire qu'on a été repérés.
00:20:49 Et naturellement, comme on connaît très bien la circo,
00:20:50 on a pu se repositionner
00:20:52 pour permettre une interpellation un peu plus loin du trafic.
00:20:55 -Mais l'opération ne s'arrête pas là.
00:20:57 Les fonctionnaires de police procèdent ensuite
00:20:59 à un ratissage des environs.
00:21:00 Des produits illicites sont retrouvés dans des buissons.
00:21:03 -Ah non, il y a de la capsule de CC.
00:21:04 Vous voyez, la cocaïne, elle est vendue comme ça,
00:21:06 par dose de 1 g ou de 2 000 g, ça dépend.
00:21:09 Et la dose de 1 g, elle est vendue en général 60 euros.
00:21:12 -Et dans ce bâtiment abandonné,
00:21:13 des sacs de conditionnement y sont stockés.
00:21:16 -Les sachets sont récupérés quand même
00:21:19 parce que potentiellement, on peut éventuellement avoir des traces
00:21:21 qui peuvent nous intéresser dans le cadre du trafic.
00:21:23 Et puis, avec les conditionnements,
00:21:25 on peut remonter sur certaines personnes
00:21:29 qui, à certains moments,
00:21:31 pouvaient être suscipibles de se retrouver à l'étage.
00:21:33 -Des patrouilles qui sont nécessaires
00:21:34 pour assurer la tranquillité des riverains
00:21:36 et qui ont déjà prouvé leur efficacité.
00:21:39 -En termes de chiffre de rende à faire,
00:21:41 les chiffres qu'on avait à l'époque où cette cité
00:21:44 était vraiment au point culminant de son activité,
00:21:47 c'était de l'ordre de 50 000 à 60 000 euros par jour.
00:21:50 Et là, désormais, on tourne plus autour de 10 000 euros par jour.
00:21:53 -Grâce à ces opérations quotidiennes,
00:21:55 déjà trois points de deal sur sept assaintoins
00:21:58 ont été éradiqués.
00:21:59 -On peut évidemment saluer le travail considérable
00:22:03 mené par les forces de l'ordre dans ces quartiers-là.
00:22:06 Néanmoins, l'intitulé de l'opération Objectif zéro délinquance,
00:22:09 je suis toujours un peu sceptique, sans vouloir faire de sarcasme,
00:22:12 mais bon, c'est la situation...
00:22:15 -Non, mais on croit rêver. De qui se moque-t-on ?
00:22:17 D'autant que... Alors évidemment, au préalable,
00:22:19 il faut saluer l'action de ces policiers sur le terrain.
00:22:22 Il va s'en dire. Mais déjà, dans l'intitulé,
00:22:25 on se dit, mais alors, zéro délinquance
00:22:27 dans le cadre des JO,
00:22:30 puisque c'est ainsi qu'est stipulé ce...
00:22:32 -Et vous allez me dire, le reste du temps pour les habitants.
00:22:34 -Le reste du temps, donc, puisqu'il y a les JO,
00:22:37 l'opération zéro délinquance...
00:22:39 -C'est peut-être le début d'un grand bouleversement.
00:22:40 -Ce qui ne veut rien... Oui, alors attendez,
00:22:41 les grands bouleversements, là-dessus,
00:22:44 on n'a vraiment aucun espoir.
00:22:45 Non, mais c'est presque...
00:22:46 Quand vous regardez, c'est dommage pour ces policiers,
00:22:48 parce que quand vous regardez cela, c'est presque risible, au fond.
00:22:51 Personne n'y croit, mais on continue à nous vendre...
00:22:55 Non, mais vraiment, zéro délinquance.
00:22:57 Mais qui peut imaginer, dans ce pays,
00:23:00 qu'on va régler le problème grâce aux JO ?
00:23:03 D'ailleurs, là, on met le paquet, zéro délinquance, etc.
00:23:06 Non, mais franchement, il y a des moments
00:23:07 où l'exécutif se moque vraiment du monde,
00:23:10 avec ce type d'annonce, mais vraiment,
00:23:12 il faut vraiment prendre les Français pour des imbéciles.
00:23:15 -Vous allez peut-être les rencontrer
00:23:16 à la sortie du supermarché, aujourd'hui,
00:23:18 les bénévoles de la banque alimentaire.
00:23:20 Comme chaque année, elle organise sa grande collecte nationale.
00:23:23 -Oui, trois jours pour récolter le plus de denrées alimentaires
00:23:26 et de produits d'hygiène.
00:23:27 L'association tire cette année la sonnette d'alarme.
00:23:29 Les stocks sont très bas et les bénéficiaires
00:23:31 de plus en plus nombreux.
00:23:32 Illustration à Toulouse, avec Jean-Luc Thomas.
00:23:34 -Si vous voulez nous donner une denrée non périssable,
00:23:38 peut-être pas des pâtes, parce qu'on en a déjà beaucoup,
00:23:40 mais des conserves de poissons ou de légumes,
00:23:44 ou des produits d'hygiène, ou produits bébés.
00:23:47 -En 2021, dans ce magasin,
00:23:49 2,6 tonnes de denrées sont récoltées.
00:23:51 L'année dernière, 1 tonne de moins.
00:23:53 Les bénévoles ont des craintes pour cette année.
00:23:55 -On remarque effectivement qu'il y a peut-être
00:23:58 quelques réticences de la part de certains,
00:24:00 qui nous disent qu'eux-mêmes sont parfois intéressés
00:24:03 par les dons qu'on fait en leur faveur.
00:24:07 -Tous les dons, même les plus modestes,
00:24:08 deviennent aujourd'hui primordiaux.
00:24:11 -Plus ça va, plus il y a de personnes dans le besoin.
00:24:12 Même si c'est pas grand-chose, c'est toujours bien
00:24:14 de donner un petit peu.
00:24:14 -Il faut aider les uns les autres.
00:24:16 On sait jamais ce qui peut nous arriver à nous aussi demain.
00:24:18 -Ca coûte que quelques euros.
00:24:21 Donc, c'est normal, le partage.
00:24:24 -Confrontée à une hausse du nombre des bénéficiaires
00:24:27 et à une baisse des dons,
00:24:28 la Banque alimentaire de Toulouse change de modèle.
00:24:31 -Nous, on mise beaucoup d'espoir sur une réorganisation,
00:24:35 une professionnalisation de nos métiers
00:24:38 pour pouvoir s'organiser différemment,
00:24:41 aller chercher des dons plus loin.
00:24:43 -En Haute-Garonne, la Banque alimentaire
00:24:45 aimerait recevoir 300 tonnes de denrées.
00:24:48 S'ils en récoltent 200, ils seront ravis.
00:24:51 -On a beaucoup de tensions en ce moment
00:24:56 sur les campus universitaires en France,
00:24:58 et notamment à Nantes, avec des propos
00:25:00 qui sont parfois intolérables.
00:25:01 "J'emmerde la race blanche",
00:25:03 c'est ce qu'a lancé le représentant
00:25:04 d'un syndicat étudiant classé à gauche
00:25:06 à un représentant de l'Uni,
00:25:08 un autre syndicat, cette fois, classé à droite.
00:25:10 Ce dernier a d'ailleurs déposé plainte
00:25:12 pour injure raciste.
00:25:13 -Des propos qui sèment le trouble dans la communauté éducative.
00:25:16 La présidente de l'université a dû effectuer un signalement
00:25:19 auprès du procureur de la République,
00:25:21 Michael Chaillot et Jean-Michel Decaze.
00:25:23 -L'altercation a eu lieu en pleine distribution de tracts
00:25:27 mardi après-midi sur fond d'élections étudiantes.
00:25:30 Elle a été filmée par ce militant de l'Uni,
00:25:33 syndicat classé à droite,
00:25:35 à l'image, le porte-parole à Nantes
00:25:37 de l'Union pirate, classé très à gauche.
00:25:39 -Vaut-il mal de t'emmerder la race blanche ?
00:25:41 -L'Union pirate, pour ne pas aller sur le fond,
00:25:43 qui sont les seuls à avoir tenu des propos racistes,
00:25:46 le seul à avoir dit "j'emmerde la race blanche",
00:25:49 le seul à avoir dit "j'emmerde la police, la France".
00:25:52 Il n'y a eu aucune agression raciste
00:25:54 de la part de militants de l'Uni ou de ma part.
00:25:56 -Depuis la diffusion de la vidéo sur les réseaux sociaux,
00:25:58 le porte-parole de l'Union pirate a été agressé
00:26:01 dans les transports en commun.
00:26:02 Lors d'un rassemblement sur le campus,
00:26:05 ses soutiens tiennent à expliquer ce qu'il s'est passé
00:26:08 avant l'enregistrement de la vidéo.
00:26:10 -Juste avant la vidéo, la personne qui a été filmée
00:26:13 a fait l'objet d'insultes racistes.
00:26:16 On l'a traité de sauvageon, de sauvage.
00:26:18 On lui a prié de retourner en Palestine.
00:26:20 Ce sont quand même des insultes extrêmement graves.
00:26:23 -L'Uni a déposé plainte.
00:26:25 Dans un communiqué, la présidence de l'université
00:26:28 dénonce toute forme de discrimination
00:26:30 et réaffirme, je cite, son attachement
00:26:33 à un débat démocratique respectueux de chacun.
00:26:36 -Amaury Brela, une réaction ?
00:26:40 -C'est l'illustration du fléau du wokisme
00:26:42 qui s'infiltre de plus en plus dans beaucoup d'universités françaises.
00:26:46 C'est du déni du réel sur l'existence.
00:26:48 -On est même au-delà du wokisme.
00:26:50 -C'est de la part de militants d'extrême gauche.
00:26:53 On voit bien là le wokisme qui persiste,
00:26:55 notamment à Nantes, qui cumule tous les défauts,
00:26:58 la délinquance, les antifas et les wokismes à l'université.
00:27:02 Ce racisme anti-plan, c'est une réalité
00:27:04 que beaucoup à gauche refusent de voir.
00:27:07 -On va marquer une courte pause.
00:27:09 On revient dans un instant.
00:27:10 On évoquera bien évidemment la libération
00:27:13 de 24 otages du Hamas.
00:27:14 D'autres libérations doivent encore venir
00:27:17 en ce deuxième jour de trêve entre Israël et le Hamas.
00:27:20 On s'intéressera plus particulièrement,
00:27:23 dans cette libération, au rôle de la Croix-Rouge,
00:27:26 le comité international de la Croix-Rouge.
00:27:28 Comment opère-t-elle dans la libération de ces otages ?
00:27:31 On verra ça après la pause.
00:27:33 6h29, de retour dans la matinale "Weekend" sur CNews,
00:27:39 avec Marine Sabourin, avec Vincent Roy
00:27:42 et avec Amaury Brelet pour décrypter l'actualité.
00:27:45 Voici les titres de votre journal de 6h30 à la une.
00:27:48 Evidemment, cette grande émotion hier en Israël,
00:27:50 avec une première libération d'otages du Hamas.
00:27:53 24 personnes prises en charge par les secours,
00:27:56 et notamment le comité international de la Croix-Rouge,
00:27:59 le CICR. On reviendra sur son rôle clé
00:28:01 dès le début de ce journal.
00:28:03 On s'intéressera à 7h30
00:28:04 à la prise en charge psychologique des victimes.
00:28:07 Comment réagir en cas d'attaque au couteau
00:28:10 dans les établissements scolaires ?
00:28:12 Plus d'un mois après l'attentat d'Arras,
00:28:14 une quarantaine de chefs d'établissement
00:28:16 ont été réunis dans le département de la Somme
00:28:19 pour suivre une formation spéciale.
00:28:21 Vous verrez toutes les images.
00:28:23 Nous prendrons la direction de Tournefeuille,
00:28:26 en Haute-Garonne, la ville la plus cambriolée de France.
00:28:29 Une distinction dont la commune se serait bien passée.
00:28:32 On recense là-bas plus de 105 cambriolages
00:28:34 pour 100 000 habitants,
00:28:36 deux fois plus que pour la ville de Toulouse.
00:28:39 -On commence par ces images,
00:28:40 un des rares moments de joie pour le peuple israélien
00:28:43 depuis le 7 octobre dernier.
00:28:45 C'était cette nuit.
00:28:47 Vous voyez ces drapeaux,
00:28:49 une foule qui lève le drapeau à la libération des 24 otages.
00:28:52 On le rappelle, 10 Thaïlandais, un Philippin,
00:28:55 et 13 Israéliens.
00:28:57 24 personnes au total,
00:28:59 et du côté des Israéliens, uniquement des femmes et enfants.
00:29:03 -Si aucun otage franco-israélien n'a été relâché par le Hamas,
00:29:06 il faut saluer la libération d'un premier groupe d'otages
00:29:09 et adresser des pensées particulières
00:29:12 pour les otages français et leur famille.
00:29:14 "Nous restons mobilisés aux côtés des médiateurs
00:29:17 "pour obtenir la libération de tous",
00:29:19 écrit le chef de l'Etat.
00:29:21 Le Comité international de la Croix-Rouge
00:29:23 a dit avoir entamé une vaste opération
00:29:25 pour permettre aux otages de rejoindre leur famille.
00:29:28 Le rôle de cette association dans la libération des otages
00:29:32 est décrypté par Tancred Guihotel.
00:29:34 -Le Philippin récupéré par la Croix-Rouge.
00:29:37 Hier, l'organisme humanitaire a fait le lien
00:29:39 entre le Hamas et les autorités israéliennes
00:29:42 dans la libération des otages.
00:29:44 -Nous avions huit collègues
00:29:45 du Comité international de la Croix-Rouge
00:29:48 qui étaient avec eux, dont un médecin.
00:29:50 En tout, c'est quatre véhicules du CICR
00:29:53 qui ont fait ce transport, ces derniers kilomètres.
00:29:57 Nous les avons amenés jusqu'en Égypte,
00:29:59 et là, tout est dans les mains des autorités israéliennes.
00:30:03 -Le Comité international de la Croix-Rouge
00:30:05 est un organisme neutre.
00:30:07 Il s'est rendu disponible dans le processus
00:30:09 de libération des otages, mais n'a pas participé
00:30:12 aux pourparlers qui ont débouché sur l'accord entre Israël et le Hamas.
00:30:16 L'organisme attend de pouvoir rendre visite
00:30:19 aux otages encore détenus à Gaza, ce que refuse toujours le Hamas.
00:30:22 -C'est la même chose.
00:30:24 Il nous faut des accords pour qu'on puisse accéder aux otages.
00:30:27 C'est une demande que nous réitérons depuis le début,
00:30:30 et on se tient prêts, comme nous nous tenions prêts
00:30:33 à faciliter la libération des otages,
00:30:35 à pouvoir leur rendre visite dès que c'est possible.
00:30:38 -Il reste encore plus de 200 otages aux mains du Hamas.
00:30:42 -Effectivement, encore plus de 200 otages.
00:30:44 On va en parler avec vous, Harold Imane.
00:30:47 Les négociations se poursuivent.
00:30:49 Le président américain espère que cette trêve,
00:30:51 qui doit durer quatre jours au total, se prolonge encore.
00:30:55 -Oui. Donc, après les 50 qui vont être normalement relâchés,
00:31:00 il voudrait repasser à une nouvelle vague de 50.
00:31:05 Et bien sûr, dans le lot,
00:31:07 il voudrait qu'il y ait les trois Américains
00:31:11 qui n'ont pas été libérés.
00:31:13 Donc, il dit que ceci pourrait être un prélude
00:31:18 à une trêve plus longue, voire à cesser le feu,
00:31:23 et qu'au final du final,
00:31:25 il faudrait passer à une solution à deux Etats.
00:31:28 Il dit tout ça presque dans la même phrase.
00:31:30 Deux Etats, mais sans le Hamas.
00:31:32 On ne peut pas lui faire confiance,
00:31:34 le Hamas ne répond qu'à la pression.
00:31:37 Et pourquoi le Hamas a même attaqué le 7 octobre ?
00:31:41 Le président américain a sa petite idée, il l'a dévoilée.
00:31:45 Il a dit que c'était sur le point d'avoir la paix
00:31:48 avec les Saoudiens et tous les pays autour d'Israël
00:31:51 pour signer une reconnaissance globale de l'Etat d'Israël.
00:31:54 Et c'est là que le Hamas a attaqué.
00:31:57 Donc, il se sent un peu personnellement blessé
00:32:00 par ce qu'a fait le Hamas.
00:32:02 - Merci, Harold Vincent Roy.
00:32:04 On a bon espoir de pouvoir se voir prolonger
00:32:07 une trêve entre Israël et le Hamas.
00:32:10 - Mais encore une fois, c'est ce que je vous disais tout à l'heure.
00:32:13 On peut être inquiet sur la poursuite de cette trêve,
00:32:18 car elle permet, comme l'a dit très justement le général Quermont,
00:32:22 elle peut permettre au Hamas de retrouver
00:32:25 une chaîne de commandement.
00:32:27 Elle peut lui permettre d'une certaine façon
00:32:29 de se réorganiser, de se réarmer.
00:32:31 Là, le Hamas a été sévèrement touché.
00:32:35 Il doit donc d'une certaine façon se reconstituer.
00:32:38 Et on peut craindre qu'il se reconstitue précisément
00:32:41 au gré de cette trêve qui s'allongerait.
00:32:44 Dans le même temps, évidemment, cette trêve allongée
00:32:47 pourrait-elle permettre de récupérer davantage d'otages ?
00:32:51 C'est le dilemme dont parlait tout à la fois Amaury tout à l'heure
00:32:54 et le général Quermont.
00:32:56 C'est toute la difficulté à laquelle est confrontée aujourd'hui
00:32:59 Nétania ou Amaury-Brelay ?
00:33:00 Ce qui est certain, c'est qu'en tout cas, en pratique,
00:33:03 l'élimination du Hamas est un prérequis indispensable
00:33:06 à toute reprise du processus de paix.
00:33:08 On ne peut pas imaginer de relancer les négociations à terme
00:33:13 une fois le conflit terminé, avec un groupe terroriste au milieu
00:33:17 qui appelle à la destruction d'une des parties.
00:33:19 On revient en France.
00:33:20 Le lendemain des obsèques de Thomas, 16 ans,
00:33:22 tué en marge d'une fête de village dans le département de la Drôme,
00:33:26 le déroulé de la soirée se précise au fur et à mesure de l'évolution
00:33:29 de l'enquête, notamment grâce aux auditions des neuf suspects
00:33:31 placés en garde à vue mardi et des dizaines de témoins entendus
00:33:34 ont fait le point sur cette enquête avec Mathilde Ibanez et Sacha Robbin.
00:33:38 Les neuf personnes interpellées, plus la personne qui s'est rendue
00:33:42 à la gendarmerie Restaurant en garde à vue ce matin
00:33:45 dans le cadre de l'enquête pour meurtre
00:33:47 et tentative de meurtre en bande organisée.
00:33:50 Le principal suspect, lui, est âgé de 20 ans.
00:33:54 Il a été désigné par de nombreux témoins
00:33:56 comme étant l'auteur du coup de couteau mortel sur Thomas.
00:33:59 Il continue pourtant toujours de nier les faits face aux enquêteurs.
00:34:02 Il est déjà connu des services de police,
00:34:04 dont deux condamnations par ordonnance pénale,
00:34:07 l'une pour recel de vol, l'autre pour port d'armes blanches
00:34:11 de catégorie D.
00:34:13 Parmi les autres individus placés en garde à vue,
00:34:15 trois sont des mineurs ayant plus de 16 ans.
00:34:19 Une garde à vue pour ces dix suspects, en tout cas,
00:34:22 qui doit prendre fin en début d'après-midi aujourd'hui,
00:34:25 mais aucune information pour l'heure du nombre de suspects
00:34:28 qui vont être déférés devant le juge.
00:34:30 -Ils ont été nombreux tout au long de la semaine
00:34:34 à vouloir ramener ce fait politique à un fait divers.
00:34:37 Pourtant, il va bien falloir tirer des conclusions.
00:34:40 -D'abord, première surprise, la réaction de l'exécutif.
00:34:45 Bon, M. Véran nous déclare
00:34:49 qu'il ne faut pas voir dans cette affaire,
00:34:52 il ne faut pas y mettre de communautarisme.
00:34:55 C'est l'une de ses premières déclarations.
00:34:57 Donc déjà, on se dit, tiens, c'est quand même curieux
00:35:00 qu'on nous tienne ce type de propos.
00:35:02 Deux, on ne nous donne ni les noms ni les prénoms
00:35:05 des personnes gardées à vue.
00:35:07 C'est donc qu'il y aurait eu une peur
00:35:09 que tout cela puisse être instrumentalisé.
00:35:12 Je ris parce que c'est du plus parfait ridicule.
00:35:14 J'ajoute qu'aux obsèques de Thomas,
00:35:18 pas un membre de l'exécutif n'est là,
00:35:20 c'est-à-dire que l'Etat n'est pas représenté.
00:35:23 Je dis aussi que lorsque il y a eu l'affaire Nahel
00:35:28 au Parlement, on a fait une minute de silence.
00:35:31 Pour Thomas, pas de minute de silence.
00:35:34 -De poids, de mesure. -Ah ben pas de poids, de mesure.
00:35:37 De quoi, Thomas, est-il le nom ?
00:35:40 D'une France oubliée,
00:35:43 d'une France rurale
00:35:46 qui n'existe pas pour les élites parisiennes
00:35:50 et d'une France, là, qui est attaquée.
00:35:53 Pourquoi ? Parce qu'elle est blanche.
00:35:56 Ca fait beaucoup, quand même,
00:35:58 pour que l'exécutif reste silencieux.
00:36:02 L'exécutif a peur.
00:36:04 La peur, c'est que les banlieues
00:36:07 seraient en flamme.
00:36:08 Alors, on cache, on tait le nom des barbares.
00:36:12 Voilà dans quel pays nous sommes,
00:36:14 c'est-à-dire un pays, un exécutif,
00:36:16 qui est incapable de remplir totalement sa mission réellienne,
00:36:19 c'est-à-dire de nous protéger, de protéger les citoyens.
00:36:23 C'est quand même absolument dramatique.
00:36:25 Je pense que cette affaire
00:36:28 va rester un point de bascule.
00:36:31 Je pense que les Français prennent de plus en plus conscience
00:36:35 de ce qui se passe.
00:36:37 -Il y a beaucoup de colère. -Oui, il y a beaucoup de colère.
00:36:40 Il y a beaucoup de colère, d'abord, parce que cet acte est odieux,
00:36:43 parce qu'on voit dans ce pays des gens
00:36:45 qui se promènent avec des lames de 20 ou 25 cm.
00:36:48 C'est quand même pas tout à fait rien.
00:36:50 On voit que ces gens sont en même temps...
00:36:52 ont déjà été condamnés,
00:36:54 donc on voit qu'ils sont récidivistes.
00:36:56 On voit tout à la fois...
00:36:58 On décrit mal, on décrypte mal
00:37:01 tout à la fois le silence de l'exécutif
00:37:05 comme le laxisme d'une certaine justice
00:37:08 qu'on voit à l'oeuvre chaque jour.
00:37:11 Donc, que va-t-il se passer demain ?
00:37:13 Comment les Français vont-ils prendre conscience
00:37:17 de ce drame odieux ?
00:37:19 Et on pense évidemment à la famille de Thomas
00:37:22 et au mot de son grand-père hier au cours de l'enterrement,
00:37:25 qui était d'une certaine manière saisissant.
00:37:27 -Ces obsèques, on les a suivis avec beaucoup d'émotion
00:37:30 sur ces news hier et notamment chez notre collègue Pascal Praud.
00:37:34 Est-ce que vous craignez, à Maurie Brelec,
00:37:36 que finalement, le nom de Thomas ne soit qu'un nom supplémentaire
00:37:40 sur une liste de faits qu'on aura établis
00:37:43 comme des faits divers,
00:37:45 sans conséquences politiques derrière ?
00:37:47 -Oui, tout à fait.
00:37:49 C'est le petit scandale dans le grand, dans cette affaire.
00:37:53 C'est cette entreprise invraisemblable
00:37:55 d'occultation à la fois médiatique,
00:37:57 politique et des autorités,
00:38:00 dont on a pu confirmer de notre part
00:38:02 qu'elles avaient mis en place, notamment la gendarmerie,
00:38:05 un véritable black-out total
00:38:08 sur les informations concernant les suspects,
00:38:10 leur identité, leur type, etc.
00:38:12 D'où la colère que l'on ressent sur les réseaux sociaux,
00:38:15 mais dans une grande partie de l'opinion.
00:38:18 Ce drame illustre, Vincent l'a très bien dit,
00:38:21 des non-dits et toutes les faillites de la société française.
00:38:24 C'est la surreprésentation de l'immigration
00:38:27 dans certains faits de délinquance,
00:38:29 l'existence du racisme anti-blanc,
00:38:31 que la gauche refuse de voir,
00:38:33 la faillite de l'assimilation,
00:38:35 principale à quelqu'un qui, il y a 20 ans,
00:38:37 est déjà condamné deux fois,
00:38:39 et à une certaine forme de laxisme judiciaire,
00:38:42 puisque ce même Shahid A.
00:38:44 avait interdiction de porter un couteau depuis septembre
00:38:48 et qui a frappé, puisqu'il est suspecté
00:38:50 d'être l'auteur des coups mortels,
00:38:52 grâce à un couteau de 25 cm.
00:38:55 Tout ça illustre, malheureusement,
00:38:57 les non-dits, les faillites de la société française.
00:39:00 Le déni du réel des politiques et des médias est inquiétant.
00:39:04 Le réel finira toujours par nous rattraper.
00:39:07 Deux petites choses, rapidement.
00:39:09 Le journal Le Monde, mais quatre jours,
00:39:12 a traité l'affaire.
00:39:13 Ça en dit long.
00:39:14 J'ajoute le silence de M. Mélenchon.
00:39:18 Pourquoi ? Parce que je pense au batage
00:39:22 autour de l'affaire Nahel.
00:39:24 Là, tout, le tout et les filles, étaient derrière.
00:39:27 Là, on n'entendait que...
00:39:30 C'était un crime odieux, la police tuait, le...
00:39:33 Voilà. Bon. Là, silence absolu.
00:39:37 Et de M. Mélenchon, et de Mme Rousseau,
00:39:40 et de... Quant à Elisabeth Borne,
00:39:42 elle nous dit, c'est sa première,
00:39:44 "Il faut, pour l'instant, rester digne.
00:39:47 "On a un délai, un délai de décence."
00:39:50 Mais les délais de décence, on en a toutes les semaines.
00:39:53 C'est pas un délai de décence que Mme Borne nous a proposé.
00:39:58 C'est un délai de déni.
00:39:59 C'est d'une toute autre nature.
00:40:02 Mme Borne a peur, M. Macron a peur.
00:40:05 Nous avons un État faible.
00:40:07 -On va continuer à parler de la violence.
00:40:10 On en a parlé dans les communes rurales,
00:40:12 dans les établissements scolaires.
00:40:14 "Se préparer au pire."
00:40:15 Plus d'un mois après l'attentat d'Arras,
00:40:18 des proviseurs de collèges et lycées
00:40:20 apprennent à réagir face à des violences de haute intensité.
00:40:24 Les tentatives de suicide d'élèves,
00:40:26 l'irruption d'un parent avec une arme à feu.
00:40:28 Toutes les situations sont étudiées.
00:40:31 On accueille une quarantaine de chefs d'établissement.
00:40:34 Illustration dans la somme.
00:40:36 ...
00:40:38 -Des principaux de collèges et des proviseurs de lycées
00:40:42 font voltiger les chaises et manient les armes blanches.
00:40:45 Pas de panique, il s'agit d'une mise en situation
00:40:48 qui a un objectif, apprendre à la quarantaine de stagiaires
00:40:51 à se défendre d'un agresseur et à adopter les bons réflexes.
00:40:55 Une intervention dont les proviseurs
00:40:57 perçoivent toute la nécessité.
00:40:59 -Vous pouvez vous couper ? -J'ai des mauvaises notes !
00:41:02 -Les mises en situation s'enchaînent.
00:41:04 Ici, une tentative de suicide d'un élève
00:41:07 ou encore l'irruption d'un parent.
00:41:09 -Tu te calmes.
00:41:10 -Les gendarmes de la somme encadrent la formation.
00:41:13 En cas d'intrusion armée, ils apprennent aux stagiaires
00:41:16 à ne pas se faire toucher par l'arme ou à maîtriser leur stress.
00:41:20 -On a vu aujourd'hui des adversaires avec une arme à feu,
00:41:23 arme blanche. Le but, c'est déjà de se convaincre.
00:41:26 Ils doivent se convaincre qu'ils sont en mesure
00:41:29 de se faire toucher face à ce genre d'agression.
00:41:31 -Les mises en situation s'accompagnent de cours théoriques
00:41:35 et de temps de débrief entre collègues et formateurs.
00:41:38 -Il faut réussir à calmer l'élève, à renouer un contact
00:41:41 pour la faire redescendre
00:41:43 et le plus rapidement possible pour que le danger soit écarté.
00:41:46 -Ces formations ne sont pas nouvelles.
00:41:48 Dans l'académie d'Amiens, elles sont intégrées
00:41:51 au cursus des proviseurs depuis 2017,
00:41:53 mais leur utilité a été mise en lumière
00:41:56 par l'attentat d'Arras à la mi-octobre.
00:41:59 -C'est incroyable de voir à quoi on en est réduit aujourd'hui.
00:42:02 On est obligé de former les proviseurs,
00:42:04 les équipes pédagogiques, à des attaques,
00:42:07 de multiples formes d'attaques, qu'elles soient terroristes,
00:42:10 d'un parent d'élève ou d'un élève lui-même.
00:42:13 C'est une situation où on traite les symptômes
00:42:16 plutôt que l'origine des mots.
00:42:17 -Je ne sais pas si on se rend bien compte du ridicule.
00:42:20 Je regardais ces images, mais c'est parfaitement ridicule.
00:42:24 -C'est ridicule, mais c'est aussi probablement nécessaire.
00:42:27 -Mais attendez, je ne...
00:42:29 -C'est l'absurdité de la situation.
00:42:31 -Je ne dis pas le contraire, mais il faut voir
00:42:34 où nous sommes descendus,
00:42:36 mais à quel point nous en sommes rendus.
00:42:39 On va former les proviseurs au close combat.
00:42:41 Ça devient dingue, vous avez vu.
00:42:43 Ces images sont ridicules.
00:42:45 Cette dame avec un couteau en train de balancer des chaises.
00:42:49 Ecoutez, tout ça ne fait pas sérieux.
00:42:53 Et je comprends bien que la situation l'exige.
00:42:57 Je comprends tout ça.
00:42:59 Simplement, ces images prêtent à sourire.
00:43:02 Est-ce que c'est le rôle des proviseurs
00:43:05 d'apprendre à se battre ?
00:43:06 Dans ce pays, manifestement, oui.
00:43:08 -6h45 sur CNews, le rappel de l'actualité
00:43:10 avec Marine Sabourin.
00:43:12 ...
00:43:16 -Anime, 15 personnes ont été mises en examen hier
00:43:18 après avoir été interpellées lors d'un coup de filet
00:43:21 contre un réseau de trafic de stupéfiants
00:43:23 dans le quartier de Pisse 20.
00:43:25 Le coup de filet a été lancé lundi par près de 250 policiers.
00:43:28 Ces enquêtes n'ont pas de lien direct
00:43:30 avec celle sur la mort à Pisse 20 d'un enfant de 10 ans
00:43:33 failliement blessé d'une balle perdue fin août.
00:43:36 Les tirs ont repris sur le nord d'Israël.
00:43:38 Plusieurs localités ont été visées en provenance du territoire libanais.
00:43:42 Cela met fin à la trêve informelle que le Hezbollah avait indiquée
00:43:46 sans avoir de lien avec le Hamas qui respecte ce matin
00:43:49 le cessez-le-feu à Gaza.
00:43:51 Et puis en Sicile, regardez ces images impressionnantes
00:43:54 de la montagne de la Vérité.
00:43:56 - De nouvelles fontaines de lave vont jaillir du volcan
00:43:59 le plus haut et le plus actif d'Europe
00:44:01 avant de cracher de la fumée et des cendres.
00:44:03 La plus importante coulée de lave visible hier
00:44:06 provenait d'un cratère au sud-est du volcan.
00:44:08 - Des images toujours impressionnantes.
00:44:11 C'est la ville la plus cambriolée de France.
00:44:13 Tournefeuille, en Haute-Garonne.
00:44:15 300 cambriolages ont été recensés l'année dernière
00:44:18 dans cette commune de seulement 30 000 habitants.
00:44:21 Avec le renforcement des effectifs de police,
00:44:24 la ville a accueilli un nouveau directeur
00:44:26 de la Tranquilité publique.
00:44:28 - Tournefeuille ressemble à toutes les villes pavillonnaires.
00:44:31 Les habitants quittent leur domicile à 8h,
00:44:34 y reviennent à 18h.
00:44:35 Les maisons plutôt cossues restent alors vides.
00:44:38 Une aubaine pour les voleurs.
00:44:39 Ceux-ci deviennent parfois des agresseurs extrêmement violents.
00:44:43 - J'étais attaché, mains liées, jambes liées,
00:44:47 attaché aux fauteuils, en sang.
00:44:50 J'ai vécu 3/4 d'heure à le couteau comme ça,
00:44:52 ou le couteau à la pointe de l'oeil,
00:44:54 en me disant "on va t'arracher l'oeil, il est sous".
00:44:58 - En 2022, il y a eu plus de 300 cambriolages.
00:45:02 Les habitants se plaignent d'une présence insuffisante
00:45:05 des policiers nationaux et municipaux.
00:45:07 - Dans l'ensemble de la France,
00:45:09 la moyenne des villes de taille similaire à Tournefeuille,
00:45:12 c'est un peu plus de 5 policiers municipaux
00:45:15 pour 10 000 habitants.
00:45:16 A Tournefeuille, il faudrait que nous ayons
00:45:18 10 policiers municipaux pour n'être que dans la moyenne.
00:45:21 - La ville n'atteindra pas ce nombre pour le moment.
00:45:24 Pourtant, la sécurité, nommée ici prévention et tranquillité,
00:45:27 devient une exigence croissante des citoyens.
00:45:31 - Nous avons recruté un directeur de la police municipale
00:45:34 et de la tranquillité publique.
00:45:36 Nous avons, en cours de recrutement,
00:45:38 des policiers municipaux pour atteindre un effectif
00:45:41 de 10 policiers municipaux.
00:45:42 Et nous avons toujours deux agentes de prévention,
00:45:45 ce qui porte l'effectif à un directeur de la prévention
00:45:48 et 12 agents chargés de ces sujets de prévention de la délinquance.
00:45:52 - Selon la municipalité, sur les 10 premiers mois de l'année,
00:45:55 les cambriolages ont baissé de 38 % en un an.
00:45:59 - On finit avec un mot de football.
00:46:03 - Retrouvez votre programme de choix
00:46:06 avec Autosphère,
00:46:07 premier distributeur automobile en France.
00:46:10 - Hier soir, Marine, le PSG a affronté Monaco.
00:46:15 - Au 13e jour de Ligue 1,
00:46:17 Paris a conforté sa première place
00:46:19 en battant les Monegasques 5 buts à 2.
00:46:21 Le club signe sa 9e victoire cette saison,
00:46:24 la 6e consécutive.
00:46:25 Cette victoire permet aux Parisiens de devancer de 4 points Nice,
00:46:28 qui recevra demain soir Toulouse.
00:46:30 - Vous avez profité de votre programme de choix
00:46:35 avec Autosphère,
00:46:36 premier distributeur automobile en France.
00:46:39 - Allez, notre focus de 6h45 à présent
00:46:44 avec cette flambée de maladies respiratoires en Chine,
00:46:48 une flambée qui inquiète jusqu'à l'OMS.
00:46:51 Elle appelle Pékin à partager ces informations
00:46:54 et demande à la population de se protéger.
00:46:56 Evidemment, ça nous rappelle de mauvais souvenirs en France.
00:47:00 Est-ce qu'on a de quoi s'inquiéter ?
00:47:02 J'ai voulu appeler le professeur Bruno Mégarban.
00:47:05 Bonjour, merci d'être avec nous.
00:47:06 - Bonjour.
00:47:08 - Vous êtes chef du service de réanimation
00:47:10 de l'hôpital Larry Boisier.
00:47:12 Que sait-on pour le moment de ces maladies respiratoires
00:47:16 qui frappent la Chine et qui saturent les hôpitaux du Nord ?
00:47:19 - Ce que l'on sait, c'est ce que l'on constate, l'on observe.
00:47:24 C'est-à-dire une augmentation du nombre de personnes
00:47:27 qui consultent dans les urgences des hôpitaux,
00:47:30 qui sont hospitalisées pour des pneumonies d'allure infectieuse.
00:47:35 Alors, à ce jour, on ne sait pas exactement
00:47:37 quelles en sont les causes,
00:47:39 mais il ne semble pas y avoir un agent infectieux unique.
00:47:45 C'est probablement un ensemble d'agents habituels
00:47:49 de cette saison hivernale,
00:47:52 c'est-à-dire la grippe, la Covid, le virus respiratoire syncytial,
00:47:57 mais également d'autres virus habituels
00:47:59 dont on a peu l'habitude de parler,
00:48:01 par exemple l'adénovirus,
00:48:03 une bactérie comme Mycoplasma pneumoniæ.
00:48:07 C'est une conjonction de ces infections
00:48:10 qui fait cet aspect épidémique,
00:48:12 mais à mon sens, aujourd'hui, il n'y a pas d'évidence
00:48:16 pour craindre l'émergence d'un nouvel agent.
00:48:19 - Déjà, un premier terme qui nous rassure,
00:48:21 et que vous nous dites ce matin, virus habituel,
00:48:24 un ensemble de virus habituels.
00:48:25 Mais comment on explique que ces maladies respiratoires,
00:48:28 ces virus habituels,
00:48:29 se propagent aussi vite au sein de la population chinoise ?
00:48:32 C'est qu'elle n'est plus immunisée depuis la crise du Covid-19 ?
00:48:37 - Vous avez raison.
00:48:38 Alors, tout d'abord, il faut savoir que dans cette zone de la Chine,
00:48:41 il fait très froid, de façon brutale.
00:48:43 Et donc, comme vous le savez, lorsqu'il fait froid,
00:48:45 les personnes se réfugient en intérieur,
00:48:47 et donc ce sont les conditions parfaites
00:48:50 pour favoriser la diffusion des virus.
00:48:53 Par ailleurs, effectivement,
00:48:55 c'est le premier hiver où la population chinoise
00:48:58 ne prend plus les précautions extrêmes
00:49:01 qui avaient été imposées par le zéro Covid,
00:49:05 et donc, effectivement, pendant trois ans,
00:49:07 la majorité de la population, notamment les enfants,
00:49:10 n'avait pas acquis cette immunité collective et individuelle
00:49:14 pour les protéger contre les infections banales.
00:49:16 Et donc, tout d'un coup, après trois ans de non-contact
00:49:20 avec ces agents infectieux habituels,
00:49:23 il y a un contact et un rapprochement brutal
00:49:27 qui fait augmenter les infections symptomatiques.
00:49:31 Heureusement, a priori, pour le moment,
00:49:34 on n'entend pas parler d'augmentation de la mortalité,
00:49:38 donc ce qui est évidemment rassurant.
00:49:40 - Nous voilà rassurés ce matin,
00:49:42 et c'est pour ça qu'on vous a appelé, Professeur Megarban.
00:49:45 Merci d'avoir accepté de témoigner sur notre antenne.
00:49:48 Vous restez avec nous sur CNews.
00:49:49 On va marquer une courte pause.
00:49:50 Dans un instant, on reviendra, bien évidemment,
00:49:52 sur la libération de 24 otages aux mains du Hamas.
00:49:57 Libération hier soir.
00:49:59 D'autres devraient suivre aujourd'hui,
00:50:00 dans ce deuxième jour de trêve entre Israël
00:50:02 et le groupe terroriste du Hamas.
00:50:04 Le temps pour moi de remercier mes deux premiers invités
00:50:06 sur ce plateau, Amaury Brelet et Vincent Roy.
00:50:09 Et on se retrouve dans quelques minutes.
00:50:10 A tout de suite.
00:50:11 - Samedi 25 novembre.
00:50:16 Bienvenue dans "La Matinale Week-end".
00:50:17 Pour bien commencer ce week-end,
00:50:19 il faut d'abord connaître la météo,
00:50:20 et c'est avec Karine Durand.
00:50:21 - La météo avec Wurmodiff,
00:50:25 spécialiste des vêtements de travail et chaussures de sécurité.
00:50:28 Wurmodiff sur vous tout le temps.
00:50:30 - La météo avec Mystérieux Repulpant,
00:50:33 le sérum antiâge global aux venins de serpents par Garancia.
00:50:37 - Et Karine, ce week-end, on part sur un ressenti hivernal.
00:50:42 - Oui, avec des gelées assez fréquentes ce matin,
00:50:46 sur l'ouest, le centre,
00:50:47 jusqu'en descendant sur une partie du sud,
00:50:50 jusqu'à -3 degrés pour la Creuse à 6h du matin,
00:50:54 -2,6 du côté du Cantal,
00:50:57 -1 pour la Nièvre,
00:50:59 ou encore des petites gelées du côté du Loiret,
00:51:01 et des températures à peine positives pour la Manche,
00:51:04 et ces prochains jours, le froid va être encore plus vif.
00:51:06 Regardez l'état du ciel,
00:51:08 avec globalement de belles conditions sur l'ouest,
00:51:10 mais avec quand même de fréquents brouillards
00:51:12 qui, en général, se dissipent assez rapidement.
00:51:14 Et comme le ciel est dégagé,
00:51:15 c'est pour cette raison qu'on a des gelées sur cet axe,
00:51:18 justement, sur le centre, le centre-ouest.
00:51:20 Plus à l'est, un temps plus mitigé, avec des averses,
00:51:22 c'est de la neige à partir de 300, 400 mètres,
00:51:25 sur les reliefs, de bonnes chutes de neige,
00:51:27 notamment sur les Vosges,
00:51:29 et des chutes de neige à partir de 500 m sur les Alpes.
00:51:31 Un temps mitigé, avec des averses sur les Pyrénées.
00:51:33 Tout cela se calme progressivement,
00:51:35 toujours du vent fort mistral-tramontane en Méditerranée,
00:51:38 et un puissant vent de nord pour la Corse.
00:51:40 Au cours de l'après-midi, on retrouve des conditions
00:51:43 bien plus lumineuses sur l'ouest du pays.
00:51:45 Le temps s'améliore sur les Pyrénées.
00:51:46 Encore quelques chutes de neige à basse altitude
00:51:48 du côté des Vosges, en particulier.
00:51:51 Les températures vers 9h du matin
00:51:52 seront quand même assez faibles globalement,
00:51:55 et au cours de l'après-midi, elles restent un peu
00:51:57 en dessous des moyennes de saison sur les trois quarts du pays.
00:52:00 C'était la météo, avec Mystérieux Repulpant,
00:52:05 le sérum anti-âge global aux venins de serpents par Garancia.
00:52:09 C'était la météo avec Wurk Modif,
00:52:12 spécialiste des vêtements de travail et chaussures de sécurité.
00:52:15 Wurk Modif, sur vous, tout le temps.
00:52:18 7h sur CNews, voici les titres de votre journal.
00:52:22 Deuxième jour de trêve entre Israël et le Hamas.
00:52:25 De nouvelles libérations d'otages sont attendues dans la journée.
00:52:28 Hier soir, 24 d'entre eux ont été relâchés par le groupe terroriste,
00:52:32 dont 13 Israéliens qui ont pu retrouver leur famille.
00:52:35 39 prisonniers palestiniens ont aussi été libérés.
00:52:38 Toutes les images dès le début de ce journal.
00:52:42 Objectif zéro délinquance pour les JO.
00:52:44 C'est bien ambitieux. À huit mois de la compétition,
00:52:46 les opérations de police se sont renforcées,
00:52:48 notamment en Seine-Saint-Denis.
00:52:50 Trafic de drogue, vente à la sauvette,
00:52:51 agression, les défis sont nombreux.
00:52:53 Nous avons suivi une patrouille dans la commune de Saint-Ouen.
00:52:56 Le reportage à suivre.
00:52:59 Et puis, ils vous attendront probablement à la sortie du supermarché.
00:53:02 Aujourd'hui, les bénévoles de la banque alimentaire
00:53:04 font appel à votre générosité.
00:53:06 Tout au long du week-end,
00:53:07 ils organisent leur grande collecte nationale
00:53:10 avec cette équation difficile.
00:53:12 Toujours plus de bénéficiaires, et oui, à cause de l'inflation.
00:53:15 Et puis, des stocks très bas.
00:53:16 Nous les avons suivis ce matin dans le département de Haute-Garonne.
00:53:21 On commence tout d'abord par ces images,
00:53:23 un des rares moments de joie pour le peuple israélien
00:53:26 depuis le 7 octobre dernier.
00:53:28 C'était cette nuit des automobilistes
00:53:30 qui s'arrêtent et qui applaudissent au passage des ambulances.
00:53:33 Le convoi, vous le voyez,
00:53:35 transporte tous les tout premiers otages libérés par le Hamas.
00:53:38 Un grand moment d'émotion, évidemment.
00:53:40 On espère que d'autres suivront dès aujourd'hui
00:53:43 en ce deuxième jour de trêve entre Israël et le Hamas.
00:53:47 -C'est le Qatar qui doit annoncer le nombre d'otages du Hamas.
00:53:50 On le rappelle, l'accord prévoit la libération de 50 d'entre eux
00:53:53 durant ces quatre jours de trêve.
00:53:55 Hier soir, le Premier ministre israélien
00:53:57 a affiché sa détermination. Ecoutez.
00:53:59 -Nous venons d'achever le retour de nos premières personnes libérées,
00:54:03 des enfants, leur mère, d'autres femmes.
00:54:06 Chacun d'entre eux est un monde à part entière.
00:54:09 Mais j'insiste auprès de vous, des familles et de vous,
00:54:12 citoyens d'Israël, sur le fait que nous sommes déterminés
00:54:15 à obtenir le retour de toutes les personnes enlevées.
00:54:18 C'est l'un des objectifs de la guerre
00:54:20 et nous sommes déterminés à atteindre tous les objectifs.
00:54:23 -Ce sont donc 13 otages israéliens
00:54:26 qui ont été libérés hier soir,
00:54:28 ainsi que 10 Thaïlandais, un Philippin.
00:54:30 Tous les otages libérés ont passé un premier examen médical.
00:54:34 Aucun d'entre eux ne présente de danger vital.
00:54:36 -Une joie en demi-teinte, car chacun a perdu des proches
00:54:39 lors des attaques du 7 octobre ou à Angkor, de la famille à Gaza.
00:54:43 L'Etat hébreu a relâché 39 prisonniers palestiniens,
00:54:46 les noms et les visages de ces 13 otages israéliens,
00:54:49 avec Aminata Demphal.
00:54:50 -On va retrouver sur place, me dit-on.
00:54:58 C'est pour ça que le sujet n'est pas parti,
00:55:01 c'est qu'on va retrouver sur place notre reporter Antoine Estef.
00:55:04 Bonjour, Antoine, merci d'être avec nous.
00:55:07 Où vous vous trouvez et que se passe-t-il actuellement ?
00:55:10 Au lendemain de la libération de ces premiers otages,
00:55:13 on attend une nouvelle journée de libération d'otages
00:55:16 et de mort en ce 2e jour de trêve entre Israël et le Hamas.
00:55:19 -Effectivement, et ce qu'on peut souligner,
00:55:21 surtout ce matin, c'est que ce plan de trêve
00:55:24 s'est déroulé sans accroc militaire.
00:55:26 C'était vraiment ce que redoutait l'armée israélienne.
00:55:29 On se trouve ici devant le musée de Tel Aviv,
00:55:32 où cette grande table a été installée.
00:55:34 On la connaît bien, maintenant.
00:55:36 C'est vrai qu'elle est là depuis 49 jours.
00:55:38 Imaginez 49 jours que les Israéliens viennent ici
00:55:41 pour parler, pour se confier,
00:55:43 pour partager autour de leur famille,
00:55:45 de leurs otages, de leurs proches,
00:55:47 qui sont encore détenus dans la bande de Gaza.
00:55:49 C'est vrai qu'en Israël, il y a un sentiment d'inachevé.
00:55:53 Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas eu d'effusion,
00:55:55 principalement hier soir.
00:55:57 Il y a eu quelques klaxons,
00:55:58 quelques familles qui se sont retrouvées de loin,
00:56:01 parce que tout cela a été caché, c'était secret,
00:56:04 il y a eu beaucoup de pudeur hier.
00:56:06 Il n'y a pas eu de direct sur les télévisions
00:56:08 pour montrer tout ça.
00:56:10 Les familles se sont retrouvées dans cette peine permanente.
00:56:13 Il y a encore des otages à libérer,
00:56:15 il y en aura une cinquantaine d'ici lundi,
00:56:18 mais il y a encore beaucoup de monde à libérer.
00:56:20 La guerre va reprendre, parce que tout le monde le dit,
00:56:23 autant du côté du Hamas que de l'armée israélienne.
00:56:26 4 jours de cessez-le-feu,
00:56:28 et les armées vont se redéployer, c'est ce qu'elles font.
00:56:31 On a eu des sources palestiniennes qui nous ont expliqué
00:56:34 que les commandos du Hamas sont en ce moment
00:56:37 en train de se redéployer sur le terrain,
00:56:39 de ressortir leurs armes.
00:56:41 Les combats reprennent ici,
00:56:43 et ces libérations d'otages n'arrivent pas à leur fin.
00:56:46 - Merci beaucoup, Antoine et Stève,
00:56:48 avec Olivier Gangloff, en direct depuis Tel Aviv, ce matin.
00:56:51 Je vous présente mes invités pour commenter avec moi.
00:56:54 Guillaume Bigot, politologue, nous a rejoint.
00:56:57 - Bonjour. - Et Fassavo Arnaud Benedetti.
00:56:59 - Bonjour. - Rédacteur en chef
00:57:01 de la revue politique et parlementaire.
00:57:03 Guillaume Bigot, un mot sur ces libérations d'otages.
00:57:06 Encore bien d'autres sont attendus par leurs familles.
00:57:10 - Oui, c'est les images de la table
00:57:12 qui avait été dressée pour le Shabbat.
00:57:14 On en a vu plusieurs,
00:57:16 à la fois pour les morts et aussi pour les otages.
00:57:19 Et ça m'a fait penser à cette formule
00:57:22 qu'on trouve sous la plume d'Émile Zola,
00:57:24 "la passion juive pour la famille".
00:57:26 Et bien expliquer au téléspectateur
00:57:28 que c'est un pays de 9 millions d'habitants,
00:57:31 dont 7 millions de Juifs,
00:57:32 et le volume d'otages qui a été pris,
00:57:35 c'est comme si on avait 1 200 otages,
00:57:37 et 1 200 otages en plus appartenant
00:57:39 à un petit territoire comme si tout le monde était
00:57:42 en région parisienne.
00:57:44 En Israël, tout le monde connaît des gens
00:57:46 qui connaissent des gens qui ont des otages,
00:57:49 voire qui ont directement dans leur famille des otages.
00:57:52 C'est pour ça qu'il y a...
00:57:53 C'est une question absolument centrale pour eux.
00:57:56 Et puis c'est un petit pays,
00:57:58 7 millions de Juifs, 9 millions d'Israéliens,
00:58:01 sur un tout petit territoire.
00:58:03 Et il ne faut pas oublier que la raison d'être du pays,
00:58:06 c'est la réponse, évidemment, aux persécutions
00:58:09 et aux pogroms, à la Shoah,
00:58:12 et donc l'idée de faire un foyer national juif
00:58:15 dans lequel les Juifs seraient en sécurité.
00:58:17 C'est la raison pour laquelle on a du mal à comprendre,
00:58:20 parce qu'on a bien compris l'horreur du 7 octobre,
00:58:23 mais pourquoi c'est un tel choc ?
00:58:25 Parce que cette vocation de l'État d'Israël,
00:58:28 c'est d'apporter un havre de paix à des Juifs,
00:58:30 elle est mise en cause.
00:58:32 C'est pour ça que ces images du shabbat
00:58:34 sont extrêmement importantes.
00:58:36 Et donc c'est aussi pour ça
00:58:37 que les familles des gens, des femmes, des enfants,
00:58:40 et des Israéliens qui reviennent vivants,
00:58:42 ne peuvent pas être une défaite pour le gouvernement.
00:58:45 -Ces images tranchent avec les scènes de joie
00:58:48 qu'on a pu observer.
00:58:49 Elles ne sont pas nombreuses,
00:58:51 mais on peut comprendre ces Israéliens
00:58:53 qui lèvent leur drapeau à 6h30,
00:58:55 ou ceux qui klaxonnent dans la rue au passage du convoi d'ambulance.
00:58:59 Les moments de satisfaction pour le peuple israélien
00:59:02 sont très rares depuis le 7 octobre dernier,
00:59:05 mais il reste plus de 200 otages encore aux mains du Hamas.
00:59:08 -C'est un bonheur pudique, clairement,
00:59:11 qui est exprimé, et on le comprend bien,
00:59:13 ce vendredi et vraisemblablement aussi ce samedi.
00:59:18 Je voudrais revenir sur ce que disait Guillaume.
00:59:20 Il ne faut jamais oublier la raison de la création de l'État d'Israël
00:59:24 et la raison de la création d'un mouvement sioniste.
00:59:27 Comment se crée-t-il ?
00:59:28 Le fondateur du mouvement sioniste, c'est Theodor Herzl.
00:59:32 Il se trouve à Paris pendant l'affaire Dreyfus,
00:59:35 et il entend des manifestations antisémistes,
00:59:38 des appels au pogrom durant cette affaire Dreyfus.
00:59:42 C'est à ce moment-là, dans un pays qui est le pays des droits de l'homme,
00:59:46 qui est un pays qui défend une certaine universalité de la citoyenneté,
00:59:50 qu'il dit que si même ici,
00:59:52 nous n'avons pas les conditions de notre sécurité,
00:59:55 il va falloir que nous trouvions un moyen d'assurer cette sécurité.
00:59:59 C'est comme ça qu'est né le mouvement sioniste,
01:00:01 qui est à l'origine de la création de l'État d'Israël.
01:00:04 Il ne faut jamais oublier cette histoire,
01:00:06 qui est en effet une histoire totalement existentielle
01:00:09 pour le peuple juif.
01:00:10 Ensuite, moi, ce que je note,
01:00:12 c'est que c'est bien sûr qu'il faut aujourd'hui
01:00:15 se féliciter de ces libérations, notamment pour les familles,
01:00:19 mais il y a une stratégie, la stratégie du Hamas, derrière,
01:00:23 qui est une stratégie de libération des otages au compte-gouttes,
01:00:26 qui est mise en scène, qui plus est,
01:00:28 afin d'une certaine manière de donner une image d'humanité
01:00:32 très relative, en l'occurrence, c'est le moins qu'on puisse dire
01:00:36 pour ce mouvement terroriste,
01:00:38 qu'il reste encore beaucoup d'enfants et beaucoup de femmes
01:00:41 qui sont otages des terroristes,
01:00:45 et qu'on a là, si vous voulez, encore une fois,
01:00:47 derrière cette libération,
01:00:49 une stratégie de communication extrêmement cynique du Hamas,
01:00:53 qui vise tout simplement à, disons,
01:00:58 offrir une image présentable de lui-même,
01:01:01 ce qu'il n'est évidemment pas.
01:01:02 -Il y a une stratégie de communication
01:01:04 et peut-être aussi une autre stratégie, plus militaire.
01:01:07 On va en parler avec le général Bruno Clermont,
01:01:10 notre consultant défense.
01:01:11 Général Bruno Clermont, est-ce qu'effectivement,
01:01:14 cette trêve peut aussi servir au Hamas
01:01:17 pour essayer de reconstituer ses forces ?
01:01:21 -Tout ce qui a été dit jusqu'à présent est juste.
01:01:23 Effectivement, cette stratégie des otages,
01:01:26 elle a été préparée de longue date.
01:01:28 Ils l'utilisent de différentes manières.
01:01:31 L'objectif, c'est pas tellement d'avoir une trêve humanitaire.
01:01:34 Le Hamas n'a rien à faire des Palestiniens ni d'Amiens.
01:01:36 Le Hamas, c'est 30 000 combattants qui sont en guerre contre Israël,
01:01:40 qui mènent une guerre très difficile.
01:01:42 Ils ont souffert depuis le début.
01:01:44 Ça a concentré ses efforts sur le nord de la bande de Gaza.
01:01:47 On estime qu'il y a à peu près 5 000 terroristes du Hamas
01:01:50 qui ont été tués, sur 15 000 qui évoluent dans le nord.
01:01:53 C'est une opération extrêmement importante,
01:01:55 extrêmement brutale.
01:01:56 Ils ont besoin de cette trêve humanitaire,
01:01:59 de celle-ci et d'autres qui vont se reproduire.
01:02:01 On en a parlé.
01:02:03 Pour reconstituer la chaîne de commandement,
01:02:05 un grand nombre de chefs militaires ont été tués.
01:02:08 Pour approvisionner en munitions, en logistique,
01:02:10 et puis également pour réorganiser la totalité des forces
01:02:13 pour continuer le combat contre ça.
01:02:15 Je rappelle un point très important à comprendre.
01:02:18 C'est la première affaire d'otage
01:02:20 et la première trêve.
01:02:21 Il y aura d'autres otages, d'autres trêves,
01:02:23 ce qui signifie que cette guerre sera plus longue,
01:02:26 plus meurtrière et tuera probablement plus de Palestiniens
01:02:29 et plus de soldats de Sahel
01:02:31 à cause de cette stratégie des otages
01:02:33 qui est extrêmement...
01:02:35 extrêmement perverse de la part du Hamas.
01:02:39 -Général Bruno Clermont,
01:02:41 un mot peut-être sur ce qui s'est passé cette nuit,
01:02:44 cette fois au nord d'Israël, de nouveaux bombardements,
01:02:47 cette fois du Hezbollah libanais.
01:02:49 Est-ce que vous avez l'intention de remettre en cause
01:02:51 cette trêve de quatre jours ?
01:02:53 -C'est toujours difficile de se prononcer
01:02:55 compte tenu de la complexité de la situation,
01:02:58 mais probablement non, parce que l'accord a été un accord
01:03:01 négocié de très longue date entre le Hamas et Israël.
01:03:04 Il n'y a pas d'accord avec le Hezbollah,
01:03:07 pas d'accord avec les outils,
01:03:08 même pas d'accord avec les milices pro-iraniennes
01:03:11 qui sont en Syrie.
01:03:12 Ca nous rappelle que la guerre est complexe,
01:03:15 qu'il n'y a pas un seul front, la bande de Gaza, pour Israël.
01:03:18 Il y a d'autres fronts.
01:03:19 Derrière tout ça, il y a un seul pays, l'Iran,
01:03:22 qui tire les ficelles, que ce soit le Hamas
01:03:24 ou tous ces groupes que j'évoquais.
01:03:27 Pour l'Iran, la stratégie des otages
01:03:31 fait partie de l'ADN de l'Iran,
01:03:33 puisqu'elle est née sur cette affaire d'otages en 79
01:03:36 et que c'est elle qui est derrière la stratégie des otages du Hamas.
01:03:39 -Merci, Général Bruno Clermont. Arnaud Benedetti, vous voyez.
01:03:43 -Oui, d'autant plus qu'il faut noter,
01:03:45 il y a 24 otages qui ont été libérés.
01:03:48 Mais parmi ces 24 otages libérés,
01:03:51 il y a des otages étrangers, thaïlandais,
01:03:54 je crois qu'il y a 13 ou 14 otages philippins.
01:03:57 Là aussi, il faut...
01:03:58 -10 otages thaïlandais en otage.
01:04:00 -Il faut s'en réjouir, mais le Hamas n'a libéré à ce stade
01:04:04 que 13 otages israéliens,
01:04:05 ce qui démontre bien, encore une fois,
01:04:07 qu'ils sont dans une disposition d'esprit
01:04:10 qui vise à mettre en tension le gouvernement israélien
01:04:14 sur cette question des otages,
01:04:16 en libérant de manière très parcimonieuse
01:04:18 les otages israéliens.
01:04:20 On va voir ce qui va se passer aujourd'hui,
01:04:22 dans la journée.
01:04:23 Il faut souhaiter que d'autres otages israéliens
01:04:26 soient libérés, et principalement, d'abord, en premier lieu,
01:04:30 les enfants, les femmes et les vieilles personnes.
01:04:33 -Est-ce que dans tout ça, la nationalité
01:04:35 ou la double nationalité des otages peut avoir un sens ?
01:04:38 Est-ce qu'il y a un ordre de priorité
01:04:40 dans la libération ?
01:04:42 Pas de la part d'Israël ou de la communauté internationale,
01:04:45 qui veut la libération de tous les otages,
01:04:47 mais est-ce que le Hamas pourrait stratégiquement
01:04:50 décider de libérer certains otages plutôt que d'autres
01:04:53 en fonction de leur nationalité ?
01:04:55 -La réponse est dans la question.
01:04:58 D'abord, ils le montrent déjà.
01:05:00 Pour jouer avec les nerfs des Israéliens,
01:05:03 ils libèrent en priorité des nationaux,
01:05:07 donc Thaïlandais et Philippines,
01:05:09 qui ne sont pas des femmes et des enfants,
01:05:12 ce qui ne fait pas d'eux des otages de moindre valeur.
01:05:15 Simplement, par rapport à la pression
01:05:17 exercée politique sur le gouvernement israélien,
01:05:20 c'est quand même moins de femmes et d'enfants israéliens
01:05:23 prévus dès le départ, et même moins de femmes et d'enfants.
01:05:26 Et deuxièmement, oui, ça aurait beaucoup de sens pour le Hamas
01:05:30 de libérer, de montrer "sa bonne volonté",
01:05:33 c'est trois tonnes de guillemets,
01:05:35 en libérant des otages occidentaux,
01:05:38 surtout dans les pays qui exercent le plus de pression possible
01:05:41 sur Israël, on peut penser aux Etats-Unis.
01:05:44 Donc, libérer des otages américains en priorité,
01:05:47 ne pas les libérer tous, bien sûr,
01:05:49 parce que comme ça, on garde un moyen de pression,
01:05:53 mais en libérer tout de même, probablement des Français,
01:05:56 parce qu'ils savent qu'il y a une pression
01:05:58 à l'intérieur des Etats-Unis, à l'intérieur de la France,
01:06:02 pour se désolidariser d'Israël.
01:06:05 Donc, ça aurait du sens, et je pense que c'est ce qu'ils feront.
01:06:08 Ils vont garder les Israéliens le plus longtemps possible.
01:06:11 7h15 sur CNews, bientôt 7h15,
01:06:13 le rappel de l'actualité, Marine Sabourin.
01:06:16 -Anne Hime, un homme d'une vingtaine d'années,
01:06:21 décédé hier soir, a été poignardé dans le quartier de Pissouan,
01:06:25 connu pour ses trafics de drogue.
01:06:27 Ce jeune a été retrouvé dans la cave d'une zone commerciale délabrée
01:06:30 et n'a pu être réanimé malgré l'intervention des secours.
01:06:34 Dublin, sous haute surveillance, après les incidents
01:06:37 survenus au lendemain de l'attaque au couteau,
01:06:39 a été renforcé et deux canons à eau ont été déployés par précaution.
01:06:43 Jeudi soir, près de 500 émeutiers avaient incendié des véhicules,
01:06:46 pillé et saccagé des commerces dans le quartier où vivrait l'assaillant.
01:06:50 Et puis, dans la bande de Gaza,
01:06:52 quelques 200 camions d'aide humanitaire ont été déchargés.
01:06:55 Hier, cette livraison constitue le plus gros convoi humanitaire
01:06:58 depuis le début du conflit.
01:07:00 Le NU précise que près de 130 000 litres de carburant
01:07:03 ont pu passer la frontière vers Gaza
01:07:05 et que 21 patients en situation critique
01:07:07 ont été evacués du nord de l'enclave.
01:07:09 -Retour en France avec cette préoccupation majeure
01:07:15 à l'approche des Jeux olympiques,
01:07:17 la sécurité en région parisienne, et il y a de quoi faire.
01:07:20 Un plan zéro délinquance, c'est le nom du plan,
01:07:22 a été lancé par la préfecture de police de Paris
01:07:25 il y a un peu plus d'un an avec un renforcement marine.
01:07:28 -Lutte contre les trafics de stupéfiants
01:07:30 et les ventes à la sauvette, sécurisation des populations,
01:07:34 les objectifs sont multiples.
01:07:35 Plusieurs opérations ont été menées en Seine-Saint-Denis,
01:07:39 qui accueille plusieurs sites olympiques.
01:07:41 -Au coeur de la cité Aragozola, à Saint-Ouen,
01:07:44 il y a une école, des terrains sportifs,
01:07:46 et au pied des immeubles, du trafic de drogue.
01:07:49 En complément des longues investigations,
01:07:51 les agents de la brigade territoriale de contact
01:07:54 et de la brigade anticriminalité
01:07:56 mènent ici des opérations dissuasives et répressives.
01:07:59 Ce jour-là, ils ont interpellé un mineur.
01:08:01 Dans ses poches, des stupéfiants et 350 personnes
01:08:05 ont été rencontrés.
01:08:06 -La cible est partie plutôt prévue du point
01:08:08 parce qu'on avait été "détronchés",
01:08:11 c'est-à-dire qu'on a été repérés.
01:08:13 Et comme on connaît très bien la circo,
01:08:15 on a pu se repositionner pour permettre
01:08:17 une interpellation un peu plus loin du trafic.
01:08:20 -Mais l'opération ne s'arrête pas là.
01:08:22 Les fonctionnaires de police procèdent à un ratissage
01:08:25 des environs. Des produits illicites sont retrouvés
01:08:28 dans des buissons.
01:08:29 -Il y a des capsules de CC.
01:08:31 La cocaïne est vendue par dose de 1 ou de 2 000 g.
01:08:34 La dose de 1 g, elle est vendue en général 60 euros.
01:08:36 -Et dans ce bâtiment abandonné,
01:08:38 des sacs de conditionnement y sont stockés.
01:08:41 -Les sachets sont récupérés quand même
01:08:43 parce que potentiellement, on peut avoir des traces
01:08:46 qui peuvent nous intéresser dans le cadre du trafic.
01:08:49 Et avec les conditionnements, on peut remonter
01:08:51 sur certaines personnes qui, à certains moments,
01:08:54 pouvaient être susceptibles de se retrouver à l'étage.
01:08:57 -Des patrouilles qui sont nécessaires
01:08:59 pour assurer la tranquillité des riverains
01:09:02 et pour prouver leur efficacité.
01:09:04 -En termes de chiffre d'affaires, les chiffres qu'on avait
01:09:07 à l'époque où cette cité était vraiment
01:09:09 au point culminant de son activité,
01:09:11 c'était de l'ordre de 50 000 à 60 000 euros par jour.
01:09:14 Et là, désormais, on tourne plus autour de 10 000 euros par jour.
01:09:18 -Grâce à ces opérations quotidiennes,
01:09:20 déjà 3 points de deal sur 7 à Saint-Ouen ont été éradiqués.
01:09:23 -Ils vont être très heureux, les habitants de Saint-Ouen.
01:09:27 Zéro délinquance l'année prochaine.
01:09:29 -C'est le sénateur Gouriau qui va être triste
01:09:31 quand les gens en disent "blague à part".
01:09:33 Ce n'est pas une blague de très bon goût.
01:09:36 Ce qui est intéressant dans cette séquence,
01:09:38 c'est que ça montre que quand l'Etat veut, l'Etat peut.
01:09:41 -Il faudra voir.
01:09:42 Je salue l'action des forces de l'ordre.
01:09:45 On verra s'il y a bien zéro délinquance.
01:09:47 -Ca montre, a contrario, que pour y arriver,
01:09:50 l'Etat est conscient du fait que pour sécuriser un minimum,
01:09:53 même en façade, avec un effet vitrine,
01:09:55 pour rendre la vie des habitants plus tolérable,
01:09:58 il faut qu'il y ait la pression des Jeux olympiques,
01:10:01 des télévisions du monde,
01:10:02 des grands sponsors mondiaux qui vont acheter de la pub,
01:10:06 et qu'il y aura des enjeux tellement importants,
01:10:08 à la fois d'image et financiers mondiaux,
01:10:11 que l'Etat va s'obliger à faire ce qu'il faut.
01:10:13 C'est un effet vitrine.
01:10:15 Et Potemkin, c'est-à-dire que dès lors
01:10:17 que les Jeux olympiques, la fête sera finie,
01:10:20 on va revenir à la normale.
01:10:21 Ce qui montre bien la disproportion actuelle.
01:10:24 Si vous n'installez pas 15 000 militaires,
01:10:27 c'est ça qui va se passer,
01:10:28 15 000 militaires qui vont stationner à Ruilly.
01:10:31 Si vous ne déployez pas...
01:10:32 -Oui, un camp de 5 000 militaires sur la pelouse de Ruilly,
01:10:36 mais 15 000 militaires mobilisés.
01:10:38 -Si vous ne déployez pas des moyens considérables,
01:10:41 l'Etat est en train d'avouer à la face du peuple
01:10:43 que sans déployer des moyens considérables,
01:10:46 il ne peut pas faire un minimum
01:10:48 pour que ça ait l'air de quelque chose.
01:10:50 -Arnaud Bénédetti.
01:10:51 Vous y croyez, vous, à zéro délinquance ?
01:10:54 -Non, c'était un objectif
01:10:55 qui, en termes de communication,
01:10:57 veut montrer, en effet, la détermination de l'Etat
01:11:02 à sanctuariser cet événement mondial
01:11:05 que constituent les Jeux olympiques
01:11:07 aux yeux d'une opinion publique mondiale.
01:11:10 Il faut quand même savoir que,
01:11:11 vu de l'étranger aujourd'hui,
01:11:14 la situation de la France
01:11:16 est jugée comme particulièrement insécure
01:11:19 dans un certain nombre de zones,
01:11:21 y compris, par exemple, dans des pays
01:11:23 qui eux-mêmes sont en proie à l'insécurité.
01:11:26 Je discutais avec des amis brésiliens cette semaine,
01:11:31 qui, pourtant, eux,
01:11:32 savent que même au Brésil,
01:11:35 la situation française surprend.
01:11:37 Pourquoi ?
01:11:39 Parce qu'on ne s'attend pas à ce type,
01:11:41 si vous voulez, de dysfonctionnement,
01:11:43 pardonnez-moi l'euphémisme,
01:11:45 dans une société comme la société française,
01:11:48 qui apparaissait jusqu'à présent
01:11:50 comme une société relativement sécurisée et paisible
01:11:53 il y a encore plusieurs décennies.
01:11:55 Ensuite, sur l'objectif,
01:11:57 oui, on voit bien l'effet de communication
01:11:59 de la part du gouvernement.
01:12:01 La réalité, c'est qu'on sait très bien
01:12:03 que durant les Jeux olympiques,
01:12:05 malheureusement, vraisemblablement,
01:12:08 les trafics continueront,
01:12:09 malgré le déploiement important,
01:12:11 et qu'il faut saluer des forces de sécurité.
01:12:14 Se pose ensuite la question de savoir plus largement
01:12:17 le degré de préparation qui est le nôtre
01:12:19 à quelques mois de cet événement,
01:12:21 manifestement sur un certain nombre de sujets,
01:12:24 comme la sécurité.
01:12:26 On a d'énormes difficultés
01:12:27 à recruter des agents de sécurité privés
01:12:30 pour assurer la sécurité de cet événement,
01:12:32 car il faut un certain nombre de critères
01:12:35 qui ne sont pas toujours remplis.
01:12:37 Il y a ce problème-là.
01:12:38 Il y a aussi le problème des transports.
01:12:41 - Mme Hidalgo l'a souligné.
01:12:42 - Mme Hidalgo, qui a son retour de Tahiti,
01:12:45 nous a annoncé que, vraisemblablement,
01:12:47 nous ne serions pas prêts.
01:12:49 Donc, quand même, il y a dans tout cela,
01:12:52 me semble-t-il, un sentiment, pour l'instant,
01:12:54 d'anticipation, qui est inquiétant.
01:12:56 Mais il faut souhaiter qu'on accélère la cadence
01:12:59 et que ces Jeux se déroulent
01:13:01 dans des conditions à peu près normales.
01:13:04 - Le reste de l'actualité de votre samedi.
01:13:06 Vous allez peut-être les rencontrer
01:13:08 à la sortie du supermarché,
01:13:10 les bénévoles de la Banque alimentaire.
01:13:13 Comme chaque année,
01:13:14 elle organise sa grande collecte nationale.
01:13:17 - Trois jours pour récolter le plus de denrées alimentaires
01:13:20 et de produits d'hygiène.
01:13:22 Les bénéficiaires sont de plus en plus nombreux.
01:13:25 Illustration à Toulouse.
01:13:26 - Si vous voulez nous donner une denrée non périssable,
01:13:30 peut-être pas des pâtes, parce qu'on en a déjà beaucoup,
01:13:33 mais des conserves de poissons ou de légumes,
01:13:36 ou des produits d'hygiène, ou produits bébés.
01:13:39 - En 2021, dans ce magasin,
01:13:41 2,6 tonnes de denrées sont récoltées.
01:13:43 L'année dernière, 1 tonne de moins.
01:13:45 Les bénévoles ont des craintes pour cette année.
01:13:48 - On remarque qu'il y a peut-être quelques réticences
01:13:51 de la part de certains, qui nous disent
01:13:53 qu'eux-mêmes sont parfois intéressés
01:13:55 par les dons qu'on fait en leur faveur.
01:13:58 - Tous les dons, même les plus modestes,
01:14:00 deviennent aujourd'hui primordiaux.
01:14:02 - Plus il y a de personnes dans le besoin,
01:14:05 c'est toujours bien de donner.
01:14:07 - Il faut aider les uns les autres.
01:14:09 On sait jamais ce qui peut arriver à nous.
01:14:11 - Ça coûte que quelques euros,
01:14:13 donc dire que c'est normal, le partage.
01:14:15 - Confrontée à une hausse du nombre des bénéficiaires
01:14:18 et à une baisse des dons,
01:14:20 la Banque alimentaire de Toulouse change de modèle.
01:14:23 - Nous, on mise beaucoup d'espoir sur une réorganisation,
01:14:27 une professionnalisation de nos métiers
01:14:30 pour pouvoir s'organiser différemment,
01:14:32 aller chercher des dons plus loin.
01:14:35 - En Haute-Garonne, la Banque alimentaire
01:14:37 aimerait recevoir 300 tonnes de denrées.
01:14:40 S'ils en récoltent 200, ils seront ravis.
01:14:43 - Vous restez avec nous sur CNews.
01:14:48 On va faire une pause.
01:14:49 Dans un instant, on reviendra sur la libération
01:14:52 de 24 otages qui étaient aux mains du Hamas
01:14:55 et cette trêve de quatre jours entre le Hamas et Israël.
01:14:58 On s'interrogera comment se reconstruire
01:15:01 quand on a été otage et qu'on a vécu un événement traumatique
01:15:04 comme celui du 7 octobre.
01:15:06 Nous serons en direct avec Mariline Barane,
01:15:09 spécialiste du psychotraumatisme.
01:15:11 Elle sera avec nous.
01:15:12 ...
01:15:14 - De retour dans votre matinal weekend
01:15:17 sur CNews.
01:15:18 On est encore ensemble jusqu'à 9h pour décrypter
01:15:21 toute l'actualité avec Marine Sabourin,
01:15:23 Guillaume Bigot, Arnaud Benedetti, Harold Imane
01:15:26 pour l'actualité internationale.
01:15:28 Voici les titres de votre journal de 7h30.
01:15:31 Comment se reconstruire après avoir traversé l'enfer
01:15:34 du 7 octobre en Israël et après avoir été détenu
01:15:37 dans les tunnels du Hamas à Gaza ?
01:15:39 Nous recevons dans ce journal Mariline Baranes,
01:15:42 docteure en psychologie clinique et spécialiste
01:15:45 de la médecine de l'Occron, la prise en charge
01:15:47 des 24 premiers otages libérés par le Hamas.
01:15:50 Comment réagir en cas d'attaque au couteau
01:15:52 dans les établissements scolaires ?
01:15:54 Une quarantaine de chefs d'établissement
01:15:57 ont été réunis dans le département de la Somme
01:15:59 pour suivre une formation spéciale.
01:16:01 Les images et le commentaire à suivre.
01:16:04 Le fameux stage obligatoire en entreprise,
01:16:06 c'est souvent la galère pour les collégiens de 3e.
01:16:09 Il y a des collégiens chanceux qui profitent du réseau des parents
01:16:13 à la cantine ou au CDI du collège pour une semaine.
01:16:15 On reviendra dans ce journal sur l'initiative
01:16:18 lancée par le MEDEF de la SART
01:16:20 pour aider ces adolescents.
01:16:22 Le reportage à suivre.
01:16:23 On commence par ces images,
01:16:28 l'un des rares moments de joie en Israël
01:16:30 depuis le 7 octobre dernier.
01:16:32 Une joie pudique, mais présente.
01:16:34 Vous voyez ces Israéliens qui lèvent le drapeau
01:16:37 au passage d'un hélicoptère dans le ciel.
01:16:39 C'est l'un des hélicoptères
01:16:41 qui transportait les premiers otages libérés par le Hamas.
01:16:44 Un grand moment d'émotion.
01:16:46 On espère que d'autres moments comme celui-ci,
01:16:49 aujourd'hui et demain, suivront.
01:16:51 24 personnes, je le rappelle, dont 13 Israéliens,
01:16:54 uniquement des femmes et des enfants,
01:16:56 ont été libérés.
01:16:57 -Aucun otage franco-israélien n'a été relâché par le Hamas.
01:17:00 Hier, Emmanuel Macron a salué la libération
01:17:03 d'un premier groupe d'otages et a adressé des pensées
01:17:06 pour les otages français et leur famille.
01:17:09 "On va s'organiser aux côtés des médiateurs
01:17:11 "pour obtenir la libération de tous",
01:17:13 écrit le chef de l'Etat.
01:17:15 -Le décryptage d'Harold Eman sur ce plateau.
01:17:18 Deuxième jour de trêve entre Israël et le Hamas.
01:17:21 Des négociations qui se poursuivent.
01:17:23 Le président espère que cette trêve s'allonge
01:17:25 au-delà des quatre jours négociés.
01:17:28 -Oui, il voudrait que l'on refasse un groupe de 50
01:17:31 tout de suite et qu'on aille jusqu'au bout
01:17:34 jusqu'à ce qu'il ne reste plus d'otages.
01:17:37 C'est véritablement son but.
01:17:39 Et lui, il est également soucieux
01:17:44 de l'aide humanitaire qui rentre dans Gaza.
01:17:47 Et il fait de gros efforts
01:17:50 pour la faire entrer, cette aide.
01:17:53 Et puis, il précise qu'il ne voudrait pas
01:17:56 que le Hamas détourne cette aide
01:17:59 et qu'il a des mécanismes en place pour l'empêcher.
01:18:02 Et puis, en plus, il rajoute
01:18:05 qu'il veut une solution à deux Etats, au final,
01:18:09 mais que le Hamas ne le souhaite pas,
01:18:11 donc que ça se ferait sans le Hamas.
01:18:15 Et que lui-même, il remercie,
01:18:17 Joe Biden remercie l'émir du Qatar
01:18:20 et Netanyahou, premier ministre d'Israël,
01:18:24 pour leurs efforts, pour que tout ceci fonctionne.
01:18:27 Et enfin, il nous rajoute une petite énigme.
01:18:30 Il dit, selon lui, que le Hamas a attaqué le 7 octobre
01:18:35 parce que, lui, Joe Biden était sur le point
01:18:37 de faire une espèce de paix entre l'Arabie saoudite et Israël.
01:18:41 -Ce matin, sur C News,
01:18:43 nous sommes avec Maryline Baranes.
01:18:45 Bonjour. -Bonjour.
01:18:47 -Vous êtes docteur en psychologie clinique,
01:18:50 spécialiste du psychotraumatisme.
01:18:52 Comment prend-on en charge, psychologiquement,
01:18:55 ce type de victimes à leur retour ?
01:18:57 Des victimes polytraumatisées,
01:18:59 car il y a le fait d'avoir été retenu en otage,
01:19:02 d'avoir subi cette attaque du 7 octobre,
01:19:04 plusieurs traumatismes traversés par ces victimes.
01:19:07 Comment les récupérer après ces scènes atroces ?
01:19:11 -Bon, alors, effectivement,
01:19:13 il faut savoir d'abord que les Israéliens
01:19:15 sont malheureusement, en fait, spécialistes
01:19:18 de la prise en charge, notamment,
01:19:21 de ce qu'on appelle le PTSD,
01:19:23 le Post Traumatic Symptom Disorder,
01:19:26 c'est-à-dire le plus grand des traumatismes.
01:19:30 Il y a plusieurs façons de prendre en charge
01:19:34 ce type de traumatisme-là,
01:19:38 qui est le plus lourd.
01:19:40 Et le protocole national israélien
01:19:43 de cette prise en charge spécifique
01:19:46 est utilisé maintenant même en Europe,
01:19:49 qui est un protocole qui s'appelle le protocole des 6C,
01:19:52 et qui est un protocole de prise en charge
01:19:55 des troubles psychologiques graves
01:20:00 dans une visée de réduire,
01:20:03 voire d'annuler l'effraction psychique
01:20:07 qui a été vécue.
01:20:08 Donc c'est quelque chose d'extrêmement...
01:20:11 D'abord, c'est un protocole validé
01:20:13 internationalement et scientifiquement,
01:20:15 c'est un protocole très spécifique,
01:20:17 mais d'une façon générale,
01:20:19 pour ne pas rentrer dans les détails,
01:20:21 on va éviter...
01:20:22 Donc ce qu'il faut comprendre,
01:20:24 c'est que le traumatisme,
01:20:26 on dit que c'est la rencontre du réel avec la mort,
01:20:29 c'est pour donner l'image de l'effraction psychique.
01:20:32 On est enfermé dans quelque chose
01:20:34 dans lequel on ne va plus...
01:20:36 Enfin, très difficilement pouvoir sortir.
01:20:39 Et le but de cette prise en charge,
01:20:41 c'est de sortir...
01:20:42 Enfin, d'utiliser des méthodes
01:20:46 qui vont...
01:20:47 qui vont s'attaquer d'abord à la sphère cognitive,
01:20:51 enfin, à la sphère du cortex,
01:20:53 qui s'appelle l'amygdale, la sphère du sentiment,
01:20:56 où on est enfermé dans la peur.
01:20:58 Et donc, on va essayer de sortir ces gens-là
01:21:00 de cet enfermement de peur,
01:21:02 où on a la sidération, la glaciation psychique,
01:21:06 l'effraction psychique,
01:21:07 et on va les ramener dans le réel,
01:21:10 qui est la sphère du cortex préfrontal,
01:21:13 la sphère de l'intelligence.
01:21:15 On va ramener ces gens à un niveau du présent et du raisonnement.
01:21:19 -Et ça passe par la parole ?
01:21:21 -Ca ne passe que par la parole.
01:21:23 -Il y en a qui ne voudront pas parler à l'issue du traumatisme.
01:21:26 -Alors, justement, ils peuvent, effectivement,
01:21:29 avoir du mal à parler,
01:21:30 mais ils vont avoir du mal à parler
01:21:32 quand on va commencer à les prendre en charge
01:21:35 émotionnellement, affectivement.
01:21:37 "Vous voulez un verre d'eau ?" "Surtout pas."
01:21:39 Le protocole des CIC nous explique
01:21:41 que pour ramener les gens, il faut les sortir
01:21:44 de cette émotion d'enfermement de la peur.
01:21:48 C'est le centre de la peur.
01:21:51 On va les ramener. "Avez-vous votre portable ?"
01:21:53 "Est-il dans votre poche droite ou gauche ?"
01:21:56 Petit à petit, on est obligés de les ramener
01:21:59 et spontanément, on va répondre. "Non, j'ai pas de portable."
01:22:02 "Vous le mettez... Vous savez quel date on est ?"
01:22:05 Petit à petit, et au fur et à mesure,
01:22:08 on va essayer de sortir ces gens
01:22:10 de cette sphère infernale
01:22:13 dans laquelle on a, après, beaucoup de mal à sortir.
01:22:16 -Comment on va s'y prendre avec les plus jeunes
01:22:19 qui n'ont pas les mots pour raconter ce qui s'est passé ?
01:22:22 Il y a des enfants en bas âge. Comment on s'y prend ?
01:22:25 -Alors, avec les enfants, c'est évidemment différent.
01:22:29 L'avantage des enfants, si je puis dire,
01:22:33 c'est qu'ils sont dans la construction.
01:22:37 Ils ont une psyché plus souple.
01:22:38 Donc, ils vont pouvoir être beaucoup plus attentifs,
01:22:42 attentifs en tout cas plus facilement
01:22:45 aux sollicitations.
01:22:48 Donc, on va leur parler avec un langage d'enfant.
01:22:53 Ca, c'est sûr et certain.
01:22:54 Et c'est plus facile pour eux de communiquer.
01:22:57 La difficulté chez l'enfant,
01:22:59 c'est qu'il va falloir faire très attention
01:23:01 parce qu'ils sont dans un processus de construction.
01:23:04 La question, c'est... On s'adresse à l'enfant,
01:23:07 mais on s'adresse au futur adulte.
01:23:09 Il faut absolument que ce futur adulte
01:23:11 qui est en train de se construire
01:23:14 puisse se construire du mieux possible.
01:23:18 C'est-à-dire sans pathologies psychiques
01:23:22 qui risquent de se développer.
01:23:24 J'imagine qu'on n'est plus jamais la même personne
01:23:26 quand on a vécu de tels événements traumatiques.
01:23:29 Est-ce qu'on arrive à retrouver un semblant de vie normale ?
01:23:32 On n'est pas la même personne.
01:23:35 Ca, c'est certain.
01:23:37 Les gens vont procéder...
01:23:42 Enfin, notre cerveau va procéder par association.
01:23:46 Donc, en fait, on va petit à petit, avec le temps,
01:23:49 avec des soins appropriés,
01:23:51 continuer.
01:23:53 On va réussir à mettre, j'ai envie de dire, de côté...
01:23:57 de côté le drame qu'on a vécu.
01:24:00 Mais il restera là.
01:24:04 On voit bien, avec les rescapés de la Shoah,
01:24:07 il y a eu plusieurs types de réactions.
01:24:11 Alors, évidemment, on a toujours très peur du suicide.
01:24:15 C'est le grand risque.
01:24:17 Mais il y a des gens qui n'ont plus jamais voulu parler
01:24:20 de ce qui leur est arrivé.
01:24:21 Il y en a d'autres qui ont eu besoin de raconter, d'écrire,
01:24:25 de s'engager.
01:24:26 D'autres, malheureusement, qui se sont suicidés.
01:24:29 Primo Levi raconte bien ce qui s'est passé
01:24:32 pour certains rescapés de la Shoah.
01:24:35 On est dans un type de...
01:24:38 Ce sont des rescapés de l'enfer.
01:24:40 -Justement, puisqu'on parle des rescapés de la Shoah,
01:24:43 il doit y avoir là aussi, comme pour bien d'autres,
01:24:46 un sentiment de culpabilité entretenu
01:24:48 par ceux qui ont réussi à se sortir de l'attaque du 7 octobre
01:24:52 et puis ensuite des tunnels du Hamas à Gaza.
01:24:54 Pourquoi moi ?
01:24:56 Pourquoi ai-je survécu et pas les autres ?
01:24:59 -C'est très juste.
01:25:01 Votre intervention est vraiment d'une justesse implacable.
01:25:06 Il va y avoir plusieurs choses.
01:25:08 Il va y avoir ce sentiment de culpabilité.
01:25:11 Alors, d'une part, pourquoi moi ?
01:25:13 Mais aussi, il ne faut pas oublier
01:25:15 qu'un certain nombre d'otages vont sortir en allant chercher
01:25:18 les gens avec lesquels ils étaient là au début,
01:25:21 je veux dire, avant le massacre.
01:25:23 Il va falloir leur annoncer à certains enfants,
01:25:26 à certaines familles, que malheureusement,
01:25:29 leur famille n'est plus là ou que malheureusement,
01:25:32 ils sont encore otages et qu'on ne sait pas
01:25:34 quand ils vont sortir et s'ils vont sortir.
01:25:37 Donc, il y a la culpabilité.
01:25:39 C'est quelque chose de très difficile.
01:25:41 Il y a un mode de défense qu'on appelle le syndrome de Stockholm,
01:25:45 la question de l'identification à l'agresseur,
01:25:47 qui est un mode de survie.
01:25:49 -Et ça, ça peut se développer en 7 semaines ?
01:25:52 -Ah ben, ça se développe immédiatement.
01:25:54 C'est-à-dire qu'en fait, on ne sait pas comment...
01:25:57 En fait, personne ne sait comment on réagirait.
01:26:00 Et nous allons développer un mode...
01:26:04 Ca s'impose à nous.
01:26:05 Donc, on va développer un mode de défense pour survivre.
01:26:09 Certains vont être totalement traumatisés,
01:26:11 enfermés tout de suite dans cette sidération,
01:26:14 effraction psychique.
01:26:16 Et donc, ils vont être dans ce qu'on appelle
01:26:18 une glaciation psychique.
01:26:20 Donc, en fait, il n'y a plus rien qui va passer
01:26:23 entre l'agresseur, le geôlier et la victime.
01:26:28 Et donc, ils vont se protéger comme ça.
01:26:30 D'autres vont se protéger avec ce syndrome de Stockholm,
01:26:34 qui est cette identification à l'agresseur.
01:26:37 D'autres vont se laisser mourir.
01:26:40 En fait, on ne sait pas exactement comment nous pourrions réagir.
01:26:45 Mais il est certain que la notion de culpabilité est aussi là.
01:26:50 Et ça, c'est très difficile.
01:26:51 C'est-à-dire, d'être survivant n'est pas quelque chose de facile.
01:26:55 -Marilynne Baranes,
01:26:56 docteure en psychologie clinique et spécialiste du psychotraumatisme.
01:27:01 Merci d'avoir accepté de réagir sur notre antenne.
01:27:04 -Le stage dure deux jours.
01:27:05 Il était aux mains du Hamas,
01:27:07 13 de nationalités israéliennes, 10 Thaïlandais et un Philippin
01:27:11 libérés en l'échange de 39 prisonniers palestiniens,
01:27:14 dans le reste de l'actualité.
01:27:16 Se préparer au pire, plus d'un mois après l'attentat d'Aras,
01:27:19 des proviseurs de collèges et de lycées apprennent à réagir
01:27:23 face à des violences de haute intensité.
01:27:25 Attaque au couteau, tentative de suicide d'un élève,
01:27:28 irruption d'un parent avec une arme à feu.
01:27:31 -Le stage dure deux jours
01:27:32 et une quarantaine de chefs d'établissement.
01:27:35 Illustration dans la somme.
01:27:37 -Des principaux de collèges et des proviseurs de lycées
01:27:40 qui font voltiger les chaises et qui manient les armes blanches.
01:27:44 Pas de panique, il s'agit d'une mise en situation
01:27:47 qui a un objectif, apprendre à la quarantaine de stagiaires
01:27:50 à se défendre d'un agresseur et à adopter les bons réflexes.
01:27:54 Une intervention dont les proviseurs
01:27:56 perçoivent toute la nécessité.
01:27:58 -Coupé.
01:27:59 -Il y a tout le temps des mauvaises idées.
01:28:02 -Les mises en situation s'enchaînent.
01:28:04 Ici, une tentative de suicide d'un élève.
01:28:07 -Je vais me foutre en l'air.
01:28:08 -Ou encore l'irruption d'un parent.
01:28:11 Les gendarmes de la somme encadrent la formation.
01:28:14 En cas d'intrusion armée, ils apprennent aux stagiaires
01:28:17 à ne pas se faire toucher par l'arme
01:28:19 ou à maîtriser leur stress.
01:28:21 -On a vu aujourd'hui des adversaires
01:28:23 avec une arme à feu, arme blanche.
01:28:25 Le but, c'est de se convaincre,
01:28:27 ils doivent se convaincre eux-mêmes
01:28:29 qu'ils sont en mesure de réagir face à ce genre d'agression.
01:28:32 -Les mises en situation s'accompagnent
01:28:34 de cours théoriques et de temps de débrief
01:28:36 entre collègues et formateurs.
01:28:38 -Il faut réussir à calmer l'élève,
01:28:40 à renouer un contact pour la faire redescendre
01:28:44 et le plus rapidement possible
01:28:46 pour que le danger soit écarté.
01:28:48 -Ces formations ne sont pas nouvelles.
01:28:50 Dans l'académie d'Amiens, elles sont intégrées
01:28:53 au cursus des proviseurs depuis 2017,
01:28:55 mais leur utilité a été mise en lumière
01:28:57 par l'attentat d'Arras à la mi-octobre.
01:29:00 -C'est terrible, mais nécessaire.
01:29:01 Aujourd'hui, on arrive à traiter les symptômes
01:29:04 plutôt que les causes de la violence
01:29:06 dans les établissements scolaires
01:29:08 et plus généralement dans notre société.
01:29:11 -C'est vrai, mais il ne faudrait pas
01:29:13 uniquement former les proviseurs,
01:29:15 il faudrait former le corps enseignant,
01:29:17 il faudrait même former les élèves.
01:29:19 Étant le propos, je pense qu'une société
01:29:22 qui n'apprend pas à tous à faire face
01:29:24 à la violence qui peut toujours resurgir
01:29:27 est une société...
01:29:28 -On voit le même phénomène
01:29:30 chez les maires de France,
01:29:32 un fascicule de la gendarmerie nationale
01:29:34 qui a été mis en place.
01:29:36 -Oui, parce que la violence, là, elle ressurgit
01:29:38 parce qu'il y a un phénomène un peu sociologique,
01:29:41 mais c'est toujours possible.
01:29:43 Alors, un, il faut bien dire que se préparer
01:29:45 et voir la violence surgir,
01:29:47 ce n'est pas la même chose,
01:29:49 on n'est jamais prêts à l'instant T,
01:29:51 il y a l'adrénaline,
01:29:52 et deuxièmement, c'est en général
01:29:54 quelque chose qui produit du calme.
01:29:57 Parce qu'on est aussi des mammifères,
01:29:59 et donc quand l'agresseur sent...
01:30:01 Parce que quand vous êtes un peu formé,
01:30:03 vous avez moins peur.
01:30:05 Vous pouvez avoir peur,
01:30:06 si des gens sortent des couteaux,
01:30:08 mais vous avez moins peur.
01:30:10 Je ne sais pas si vous envoyez,
01:30:12 peut-être Mme C, mais vous envoyez
01:30:14 des signaux qui ne sont pas
01:30:16 des signaux de victime ou de proie.
01:30:18 Vous envoyez des signaux du genre,
01:30:20 "Si tu m'attaques, la riposte va être foudroyante."
01:30:23 Donc, contrairement à ce qu'on pense,
01:30:25 ça diminue le niveau d'agressivité.
01:30:27 Les gens formés aux arts martiaux
01:30:29 sont assez rarement agressés.
01:30:31 Donc, c'est fondamental
01:30:33 de réapprendre le courage,
01:30:34 y compris le courage physique,
01:30:36 sans lequel il n'y a aucune vertu,
01:30:38 et ensuite, que tout le monde soit formé
01:30:40 pour éviter que les violents fassent leur loi.
01:30:43 -Arnaud Benedetti,
01:30:44 après le rappel de l'actualité.
01:30:46 Marine Sabourin.
01:30:47 -Anime, 15 personnes ont été mises en examen hier
01:30:54 pour avoir été interpellées lors d'un coup de filet
01:30:57 contre un réseau de trafic de stupéfiants
01:30:59 dans le quartier de Piz 20.
01:31:01 Cette opération avait été lancée lundi par 250 policiers.
01:31:04 Ces enquêtes n'ont pas de lien direct
01:31:06 avec celle de la mort d'un enfant de 10 ans,
01:31:09 faillie de mort tellement blessée, d'une balle perdue.
01:31:11 Les tirs ont repris sur le nord d'Israël.
01:31:14 Plusieurs localités ont été visées
01:31:16 en provenance du territoire libanais.
01:31:18 Cela met fin à la trêve informelle
01:31:20 que le Hezbollah avait indiquée,
01:31:22 sans avoir de lien avec le Hamas.
01:31:24 -Une collège impressionnante de l'Etna
01:31:26 est entrée en éruption, une nouvelle fois hier.
01:31:28 De nouvelles fontaines de lave ont jailli du volcan,
01:31:31 le plus actif d'Europe.
01:31:33 La plus importante coulée de lave visible hier
01:31:35 provenait d'un cratère au sud-est du volcan.
01:31:38 -Des proviseurs de collèges, de lycées,
01:31:40 formés à réagir à des violences de haute intensité,
01:31:43 attaques au couteau, tentatives de suicide d'un élève
01:31:46 ou encore éruption d'un parent violent
01:31:48 avec une arme à feu, par exemple.
01:31:50 Arnaud Benedetti, je vous entendais réagir
01:31:53 déjà au propos de Guillaume Bigot.
01:31:55 -Ce n'était pas une réaction par rapport au propos de Guillaume Bigot,
01:31:58 mais c'était surtout, si vous voulez,
01:32:00 une réaction par rapport à ce que nous dit
01:32:03 cette formation de la situation dans laquelle on se retrouve.
01:32:06 L'école, c'est considéré comme un sanctuaire
01:32:09 où on transmet des savoirs qui sont des savoirs fondamentaux.
01:32:13 On apprend à des enfants et à des jeunes
01:32:16 un certain nombre de disciplines.
01:32:19 Et là, on est, si vous voulez, confrontés
01:32:21 à des personnels enseignants, administratifs, encadrants,
01:32:26 qui sont obligés d'acquérir une formation
01:32:29 pour se prémunir de la violence.
01:32:32 Donc, c'est quand même, j'allais dire,
01:32:34 le signe, malgré tout, d'une dégradation
01:32:37 de notre société que, justement,
01:32:40 ce lieu très singulier, très spécifique
01:32:42 que constitue l'école soit obligé, aujourd'hui,
01:32:45 de se prémunir contre ce phénomène-là.
01:32:48 Donc, c'est, en effet, plutôt un symptôme
01:32:52 assez, j'allais dire, anxiogène
01:32:55 que, finalement, les personnels de l'éducation nationale
01:32:59 soient, au-delà des missions qui sont les leurs,
01:33:01 qui sont, encore une fois, des missions d'éducation,
01:33:03 des missions administratives pour les personnels administratifs,
01:33:08 soient obligés de se rendre à cette,
01:33:11 j'allais dire, presque évidence qu'aujourd'hui,
01:33:15 il faut, en effet, avoir une formation spécifique
01:33:18 de ce type.
01:33:19 -On va partir du côté de la Haute-Garonne,
01:33:22 à Tournefeuille, un nom très poétique
01:33:24 pour la ville la plus cambriolée de France.
01:33:26 300 cambriolages ont été recensés l'année dernière
01:33:29 dans cette commune.
01:33:30 -En plus de l'installation de nouvelles caméras
01:33:32 et le renforcement des effectifs de police,
01:33:35 la ville a accueilli un nouveau directeur
01:33:37 de la Tranquilité publique, Jean-Luc Thomas.
01:33:39 -Tournefeuille ressemble à toutes les villes pavillonnaires.
01:33:42 Les habitants quittent leur domicile à 8h,
01:33:45 y reviennent à 18h.
01:33:46 Les maisons plutôt cossues restent alors vides,
01:33:48 une aubaine pour les voleurs.
01:33:50 Ceux-ci deviennent parfois des agresseurs
01:33:52 extrêmement violents.
01:33:54 -C'est que j'étais attaché,
01:33:55 main liée, jambe liée,
01:33:57 attaché aux fauteuils,
01:33:59 en sang.
01:34:00 J'ai vécu 3/4 d'heure à le couteau comme ça,
01:34:03 ou le couteau à la pointe dans l'oeil,
01:34:05 en me disant "on va t'arracher l'oeil,
01:34:07 "on va t'arracher l'oeil, les sous, les sous".
01:34:09 -En 2022, il y a eu plus de 300 cambriolages.
01:34:12 Les habitants se plaignent d'une présence insuffisante
01:34:16 des policiers nationaux et municipaux.
01:34:18 -Dans l'ensemble de la France,
01:34:20 la moyenne des villes de taille similaire à Tournefeuille,
01:34:23 c'est un peu plus de 5 policiers municipaux
01:34:25 pour 10 000 habitants.
01:34:27 A Tournefeuille, il faudrait que nous ayons
01:34:29 16 policiers municipaux pour n'être que dans la moyenne.
01:34:32 -La ville n'atteindra pas ce nombre pour le moment.
01:34:35 Pourtant, la sécurité, nommée ici prévention et tranquillité,
01:34:38 devient une exigence croissante des citoyens.
01:34:41 -Nous avons recruté un directeur de la police municipale
01:34:45 et un directeur de la tranquillité publique.
01:34:47 Nous avons en cours de recrutement des policiers municipaux
01:34:50 pour atteindre un effectif de 10 policiers municipaux.
01:34:53 Nous avons toujours 2 agents de prévention,
01:34:56 ce qui porte l'effectif à 1 directeur de la prévention
01:34:59 et 12 agents chargés de ces sujets de prévention de la délinquance.
01:35:03 -Selon la municipalité, sur les 10 premiers mois de l'année,
01:35:06 les cambriolages ont baissé de 38 % en un an.
01:35:12 -Si vous êtes parent d'élèves de collège en classe de 3e,
01:35:15 ce dont on va parler va certainement vous évoquer quelque chose.
01:35:18 Le stage en entreprise, une casse-tête,
01:35:21 une galère pour les parents, surtout quand on n'a pas le réseau.
01:35:24 Face à ces difficultés, le Medef de la Sarthe a lancé l'initiative.
01:35:28 -Un stage de 3e collectif pour des élèves de quartiers défavorisés.
01:35:32 Chaque jour, ces adolescents auront l'opportunité
01:35:35 de visiter une entreprise.
01:35:36 -Ils sont 6, ils viennent tous du même collège
01:35:39 d'un quartier défavorisé du Mans.
01:35:41 Pendant une semaine, chaque jour, ils visitent une entreprise
01:35:45 différente dans le cadre du stage de 3e obligatoire,
01:35:48 qui, pour eux, tournait au cauchemar.
01:35:50 -J'aurais pas pu trouver un stage comme ça.
01:35:53 -La vérité, c'est qu'on n'a pas trouvé de stage.
01:35:56 On nous a proposé ça et, du coup, tout simplement,
01:35:58 on a accepté, vu qu'on n'avait rien.
01:36:01 -La région prend en charge le transport
01:36:03 et c'est le Medef local qui a trouvé les entreprises qui accueillent.
01:36:07 -On doit être mobilisés aux côtés de l'Education nationale,
01:36:11 aux côtés des parents, pour pouvoir engager ces jeunes,
01:36:14 leur donner envie.
01:36:16 -C'est une responsabilité sociétale aussi.
01:36:18 On a besoin, effectivement, de ceux qui ont la chance
01:36:21 d'avoir des familles et du réseau, ils peuvent facilement trouver.
01:36:25 Pour d'autres candidats, d'autres collégiens,
01:36:27 c'est plus difficile.
01:36:29 C'est pourquoi on essaie de se mobiliser
01:36:31 dans ces actions collectives.
01:36:33 -Pour le patron de cette PME, spécialiste de l'usinage
01:36:36 et de la précision, ouvrir ses portes est une évidence
01:36:39 pour attirer les talents de demain.
01:36:41 L'opération Séduction fonctionne.
01:36:43 -Ca a fait des pièces pour des fusées,
01:36:46 de l'Ariane 6, c'est impressionnant.
01:36:49 -Pour l'heure, l'opération n'est qu'une expérimentation
01:36:52 qui va concerner uniquement quatre collèges de Sarthe
01:36:55 sur l'ensemble de l'année scolaire.
01:36:57 -On encourage dans les métiers de l'industrie.
01:37:00 -On termine avec un mot de football.
01:37:04 -Retrouvez votre programme de choix avec Autosphère,
01:37:07 premier distributeur automobile en France.
01:37:10 -Marine, hier soir, le PSG a affronté Monaco.
01:37:15 -Au 13e jour de Ligue 1, Paris a conforté sa 1re place
01:37:18 en battant les Monegasques 5 buts à 2.
01:37:20 Le club signe sa 9e victoire cette saison,
01:37:23 la 6e consécutive.
01:37:24 Cette victoire permet aux Parisiens de devancer de 4 points nice
01:37:27 qui recevra demain en début d'après-midi Toulouse.
01:37:32 -Vous avez profité de votre programme de choix
01:37:35 avec Autosphère, premier distributeur automobile en France.
01:37:38 -Deuxième jour de trêve entre Israël et le Hamas.
01:37:43 La libération de nouveaux otages attendus.
01:37:46 Hier soir, ce sont 24 d'entre eux qui ont été libérés.
01:37:49 On y revient dans un prochain journal.
01:37:51 Merci à mes invités, Guillaume Bigot, Arnaud Benedetti
01:37:54 et Marilyn Baranes,
01:37:55 docteur en psychologie clinique spécialiste
01:37:58 du psychotraumatisme, qui nous a accompagnés.
01:38:01 On marque une pause.
01:38:02 La matinale week-end, c'est jusqu'à 9h sur CNews.
01:38:05 ...
01:38:08 De retour dans la matinale week-end.
01:38:10 On est encore ensemble jusqu'à 9h pour de l'info,
01:38:13 de l'analyse, des débats avec mes invités.
01:38:15 Pour commencer cette journée du samedi 25 novembre,
01:38:18 votre météo avec Karine Durand.
01:38:20 -La météo avec Wurmodiff, spécialiste des vêtements de travail
01:38:24 et chaussures de sécurité.
01:38:25 Wurmodiff, sur vous tout le temps.
01:38:29 -La météo avec Mystérieux Repulpant,
01:38:31 le sérum anti-âge global aux venins de serpents par Garancia.
01:38:35 ...
01:38:37 -En ce moment, Karine, il faut miser sur un ressenti hivernal.
01:38:40 -Oui, avec des gelées assez fréquentes,
01:38:42 quasiment généralisées ce matin sur l'ouest, le centre-ouest.
01:38:46 On est descendus aux alentours de 6h du matin
01:38:49 jusqu'à -3 degrés dans la Creuse,
01:38:51 -2,6 dans le Cantal, -1 dans la Nièvre.
01:38:54 Et des petites gelées du côté du Loiret également
01:38:57 pour les prochains jours.
01:38:59 On aura des gelées plus généralisées et plus fortes.
01:39:02 Le ciel est bien dégagé à l'ouest,
01:39:04 c'est pourquoi ça a gelé sur le centre-ouest.
01:39:07 On a parfois quelques brouillards qui se dissipent rapidement,
01:39:10 mais ce sera bientôt la calmite.
01:39:12 Par contre, des chutes de neige à basse altitude
01:39:15 du côté de la région Grand Est,
01:39:17 notamment à 300-400 m d'altitude.
01:39:19 Et sur les Vosges, on aura une bonne couche de neige
01:39:22 en fin de journée, notamment.
01:39:24 Du côté du vent, du côté de la Méditerranée,
01:39:27 on souffle fort, Mistral, Tramontane,
01:39:29 et un puissant vent de nord sur la Corse.
01:39:31 Au cours de l'après-midi, les conditions s'améliorent.
01:39:35 Le ciel est ensoleillé, ce sont de belles conditions
01:39:38 avec un ressenti frais sur une grande partie de l'ouest.
01:39:41 Le vent faiblit en Méditerranée.
01:39:43 Les chutes de neige continuent de tomber
01:39:45 à 400 m sur la région Grand Est et à 500 m sur les Alpes.
01:39:48 Les températures, aux alentours de 9h du matin,
01:39:51 4 degrés prévus à Paris, 10 pour Perpignan
01:39:54 et 10 également pour Ajaccio.
01:39:56 Au cours de l'après-midi, les valeurs restent en dessous
01:39:59 des moyennes de saison, 10 du côté de Bresse
01:40:02 dans les moyennes et 17 pour Ajaccio.
01:40:04 -C'était la météo avec Mystérieux Repulpant,
01:40:09 le sérum anti-âge global aux venins de serpents par Garancia.
01:40:12 -C'était la météo avec Wurkmodif,
01:40:16 spécialiste des vêtements de travail et chaussures de sécurité.
01:40:19 Wurkmodif sur vous tout le temps.
01:40:21 -Un plateau de choix pour m'accompagner
01:40:24 dans cette matinale.
01:40:25 Ils sourient tous les deux.
01:40:27 Marine Sabourin et Guillaume Bigot se donnent les coups de coude.
01:40:31 Je les ai vus.
01:40:32 -A-t-il de balancer ? -Je ne balance rien.
01:40:35 Vous avez le droit, c'est une bonne ambiance.
01:40:37 On a le plaisir d'accueillir Erwann Barillot, écrivain.
01:40:41 Pour le décryptage de l'actu jusqu'à 9h dans la matinale.
01:40:44 Harold Iman aussi pour l'actualité internationale.
01:40:47 Sans plus tarder, les titres de votre journal de 8h.
01:40:50 A la une, ce 2e jour de trêve entre Israël et le Hamas.
01:40:54 Plus de nouvelles libérations d'otages sont attendues.
01:40:57 Hier soir, 24 d'entre eux ont été relâchés par le groupe terroriste,
01:41:00 dont 13 Israéliens qui ont pu retrouver leur famille.
01:41:03 Toutes les images dès le début de ce journal.
01:41:06 Objectif, zéro délinquance pour les Jeux olympiques.
01:41:09 Est-ce possible ? A 8 mois de la compétition,
01:41:11 les opérations de police se sont renforcées en Seine-Saint-Denis.
01:41:15 Trafic de drogue, ventes à la sauvette, agression.
01:41:18 Nous avons suivi une patrouille dans la commune de Saint-Ouen.
01:41:21 Le reportage à suivre.
01:41:23 Et ne manquez pas l'édito de Guillaume Bigot.
01:41:25 On reviendra sur le décès du jeune Thomas Akrépol,
01:41:28 qui, rappelons-le, a été tué en marge d'une fête de village
01:41:32 et dont les obsèques se sont tenus hier.
01:41:34 Nous les avons suivis sur CNews.
01:41:36 Nous nous pencherons avec Guillaume
01:41:38 sur la réaction du gouvernement depuis le début de cette affaire.
01:41:41 On commence par ces images,
01:41:45 des rares moments de joie pour le peuple israélien
01:41:48 depuis le 7 octobre dernier.
01:41:50 Vous voyez, ça s'est passé cette nuit.
01:41:52 Des automobilistes qui s'arrêtent, qui claxonnent,
01:41:55 qui applaudissent au passage des ambulances.
01:41:57 Ce qu'on voit d'ambulances qui transportent
01:42:00 les premiers otages libérés par le Hamas.
01:42:02 Un rare moment d'émotion qu'on a pu observer dans le pays
01:42:05 en ce 2e jour de trêve entre Israël et le Hamas.
01:42:08 -C'est le Qatar qui doit annoncer
01:42:10 le nombre d'otages du Hamas libérés ce samedi.
01:42:13 L'accord prévoit la libération de 50 d'entre eux
01:42:15 durant ces 4 jours de trêve.
01:42:17 Hier soir, le Premier ministre israélien
01:42:20 a annoncé la détermination écoutée.
01:42:21 -Nous venons d'achever le retour
01:42:23 de nos premières personnes libérées,
01:42:26 des enfants, leur mère, d'autres femmes.
01:42:28 Chacun d'entre eux est un monde à part entière.
01:42:31 Mais j'insiste auprès de vous, des familles et de vous,
01:42:34 citoyens d'Israël, sur le fait que nous sommes déterminés
01:42:37 à obtenir le retour de toutes les personnes enlevées.
01:42:40 C'est l'un des objectifs de la guerre
01:42:42 et nous sommes déterminés à atteindre tous les objectifs.
01:42:45 -On retrouve nos envoyés spéciaux à Tel Aviv,
01:42:48 Antoine Esteve et Olivier Gangloff.
01:42:50 Antoine, le plan des libérations des otages
01:42:53 pour l'instant semble se dérouler comme prévu.
01:42:56 -Effectivement, une nouvelle liste d'otages à libérer
01:43:01 dans l'après-midi vient d'être publiée,
01:43:04 en tout cas, remise au gouvernement israélien.
01:43:06 On en aura plus d'informations dans les prochaines heures.
01:43:10 Une trêve qui s'est déroulée sans accroc,
01:43:12 vous le disiez, hier, avec cette libération d'otages
01:43:15 qui est passée par le poste frontière de Rafah,
01:43:18 les autorités israéliennes ont pu les emmener ensuite
01:43:21 dans les hôpitaux où ils se trouvent en ce moment.
01:43:24 Ils ont retrouvé leur famille.
01:43:25 Il y a encore beaucoup de médicales dans cette affaire,
01:43:29 avec toutes ces personnes qui ont été blessées
01:43:31 pendant les prises d'otages,
01:43:33 toutes ces personnes qui ont besoin de soins psychologiques
01:43:36 mais aussi physiques pour beaucoup d'entre elles,
01:43:39 avec ces personnes âgées qui ont été libérées hier.
01:43:42 L'incertitude pour les prochains jours.
01:43:45 D'ici lundi, une cinquantaine d'autres otages
01:43:47 seront libérés.
01:43:48 L'incertitude sur cette trêve,
01:43:50 parce que le terrain parle et nous raconte ce qui se passe
01:43:54 en ce moment, notamment dans la bande de Gaza,
01:43:56 avec ce redéploiement gigantesque des armées en place,
01:44:00 notamment les commandos du Hamas qui se redéployent
01:44:03 et redéployent leurs armes, prêts à reprendre la guerre.
01:44:06 L'armée israélienne continue de se déployer
01:44:09 en amenant encore plus de matériel,
01:44:11 encore plus d'hommes sur place pour la suite,
01:44:13 pour ce qui risque de se passer.
01:44:15 Une autre information importante,
01:44:17 un missile a été tiré par l'US Bola,
01:44:19 sur le front du Nord, à la frontière libanaise.
01:44:22 Ce missile a été intercepté ce matin.
01:44:24 Les Israéliens sont inquiets pour une reprise des combats.
01:44:28 -Merci beaucoup, Antoine Estève.
01:44:30 Merci également à Olivier Gangloff,
01:44:32 qui vous accompagne.
01:44:33 Vous venez de parler de ces tirs du US Bola
01:44:36 qui ont été lancés cette nuit depuis le sud Liban
01:44:38 en direction du nord d'Israël.
01:44:40 On en parle avec vous, Harold Iman.
01:44:42 Le US Bola a tiré à cinq reprises
01:44:45 cette nuit.
01:44:46 Est-ce que l'Etat israélien doit traiter
01:44:48 le sujet du US Bola libanais indépendamment du Hamas ?
01:44:51 -Oui, ça se traite indépendamment.
01:44:53 Le US Bola a déclaré, de son côté,
01:44:56 qu'il ne suivrait pas nécessairement
01:44:58 ce que faisait le Hamas.
01:45:00 Mais c'était d'autant plus évident
01:45:03 qu'il y a quelques jours,
01:45:05 l'artillerie israélienne a tué
01:45:08 quatre ou cinq membres du US Bola,
01:45:12 des membres très importants, au Liban.
01:45:15 Il faut dire que le US Bola tirait
01:45:17 depuis le début,
01:45:18 enfin, depuis même avant le 7 octobre,
01:45:21 de manière très récurrente et parfois massive.
01:45:25 Et elle avait repris les attaques
01:45:29 après ces quatre membres de son groupe
01:45:33 qui ont été tués par Israël.
01:45:35 Et c'était arrêté hier matin,
01:45:38 et ça a repris aujourd'hui.
01:45:40 Donc, ils veulent évidemment
01:45:42 ne pas trop gêner le Hamas,
01:45:44 mais quand même faire leur politique à eux.
01:45:48 Maintenant, on peut ne pas s'inquiéter
01:45:51 parce que le ministère des Affaires étrangères iranien
01:45:56 est allé à Beyrouth et il a dit
01:45:58 "je ne souhaite pas une escalade".
01:46:01 Donc, si le boss parle,
01:46:03 ça va se calmer tôt ou tard.
01:46:05 Mais voilà, il faut toujours être sur les dents
01:46:07 quand on est en Israël
01:46:09 et près d'une frontière.
01:46:11 Merci, Harold.
01:46:12 Avec mes deux invitants au plateau,
01:46:13 on va continuer à commenter cette actualité.
01:46:15 24 otages libérés, 13 Israéliens,
01:46:18 10 Thaïlandais et un Philippin.
01:46:20 Guillaume Bigot, est-ce que c'est le prémice
01:46:23 d'un soulagement pour le peuple israélien
01:46:25 où on est encore loin du compte ?
01:46:26 On le rappelle, encore plus de 200 otages
01:46:28 aux mains du Hamas
01:46:29 et une guerre qui est probablement
01:46:31 loin d'être terminée.
01:46:33 D'abord, toute vie sauvée est une victoire
01:46:37 aux yeux d'Israël.
01:46:39 Et ensuite, non, ils le savent.
01:46:41 L'ordalie, vraiment,
01:46:45 c'est quelque chose d'atroce
01:46:47 parce que c'est justement
01:46:48 des libérations au compte-gouttes,
01:46:51 une à une.
01:46:52 Et donc, sans vouloir être
01:46:54 un oiseau de mauvaise augure,
01:46:56 on se dit que l'objectif, de toute façon,
01:46:57 de départ de la guerre,
01:46:58 c'est-à-dire de détruire le Hamas,
01:47:01 était de toute façon incompatible
01:47:03 avec l'objectif de négocier avec le Hamas
01:47:05 pour sortir des otages.
01:47:06 Alors là, quand même, nécessité fait loi
01:47:08 pour sortir des otages, il a bien fallu.
01:47:10 Je crois que c'est le patron du Mossad
01:47:11 qui s'y est collé à doigt
01:47:13 et indirectement avec les services égyptiens,
01:47:17 négocier tout de même avec le Hamas
01:47:18 pour sortir ces otages,
01:47:19 ne serait-ce que pour les regrouper, etc.
01:47:21 On rappelle la contrepartie,
01:47:22 la libération de 150 pris en privé.
01:47:24 Avec un ratio de 1 contre 3.
01:47:26 Vous avez raison.
01:47:26 50 otages contre 150.
01:47:28 Il peut être question de 24 heures en 24 heures
01:47:32 dans une limite de 10 jours,
01:47:33 24 heures de plus une fois
01:47:35 que les 50 auront été libérés contre 150,
01:47:37 10 de plus, c'est 24 heures de cessez-le-feu en plus,
01:47:40 et ainsi de suite pendant 10 jours.
01:47:42 Mais le Premier ministre d'Israël a bien expliqué
01:47:43 qu'il ne s'agissait en aucun cas
01:47:45 d'arrêter les hostilités,
01:47:47 de les suspendre temporairement
01:47:48 pour sortir le plus d'otages.
01:47:50 Mais il y a un côté absolument terrifiant,
01:47:52 c'est qu'ils ne savent pas à l'avance
01:47:53 qui va sortir, qui ne va pas sortir, les familles.
01:47:55 Et ils savent quasiment à l'avance
01:47:57 que tout le monde ne sortira pas,
01:47:59 je vais le dire, par construction ou par définition.
01:48:02 Quant au Hamas, il a l'intérêt, lui,
01:48:05 de faire durer le plus possible
01:48:07 ce supplice, pas seulement par sadisme,
01:48:09 mais évidemment pour pouvoir regrouper ses forces.
01:48:12 Oui, gagner du temps et reconstituer ses forces.
01:48:14 C'est ça aussi, c'est la contrepartie
01:48:15 quelque part de cette trêve.
01:48:16 Absolument.
01:48:17 Et en plus, non seulement il a intérêt à gagner du temps,
01:48:20 mais il a même intérêt aussi à montrer
01:48:23 qu'il garde la minge jusqu'au bout.
01:48:24 Et Juan Barrio ?
01:48:25 Oui, c'est la technique du faible contre le fort.
01:48:28 Autrement dit, c'est la technique du terroriste,
01:48:30 de la guerre asymétrique.
01:48:32 Mais ce qui est quand même paradoxal,
01:48:33 c'est que celui qui est en position de faiblesse
01:48:35 dans l'histoire, c'est-à-dire le Hamas,
01:48:37 obtient trois fois plus de prisonniers libérés
01:48:39 que d'otages qu'ils donnent.
01:48:40 Donc en fait, on a l'impression que le Hamas
01:48:42 est quand même d'une certaine manière
01:48:43 le gagnant de cette histoire.
01:48:45 Même si, effectivement, il faut se féliciter
01:48:47 de ce soulagement que représente la libération des otages.
01:48:50 On rappelle quand même que nos huit compatriotes français
01:48:53 sont toujours détenus, avec des centaines d'otages encore,
01:48:55 vous l'avez rappelé.
01:48:56 Donc on est loin du compte.
01:48:58 Il y a une question aussi qui subsiste
01:48:59 et que peut-être l'histoire dira,
01:49:01 c'est quelles sont les concessions qu'il a fallues
01:49:04 en plus de ces 150 prisonniers donnés aux Qatar
01:49:09 pour obtenir cette libération ?
01:49:10 Est-ce que ça ne va pas créer un précédent ?
01:49:12 Est-ce que…
01:49:13 On sait que ce n'est jamais bon de négocier avec les terroristes.
01:49:15 Et on sait aussi que derrière le Qatar se cache
01:49:18 non pas seulement le sauveur qu'ils essayent d'afficher,
01:49:21 dont ils veulent se montrer à la face du monde,
01:49:24 mais aussi en partie le bourreau
01:49:26 qui est à l'origine de toute cette opération,
01:49:28 parce qu'on sait que le Qatar est impliqué depuis le début
01:49:31 dans le financement du Hamas.
01:49:34 Avec l'accord d'Israël.
01:49:35 Oui, voilà, mais on pointe toujours l'Iran.
01:49:37 Il y avait avant le 7 octobre et après le 7 octobre.
01:49:39 On pointe toujours l'Iran,
01:49:40 mais on oublie aussi de parler de la responsabilité du Qatar,
01:49:42 donc c'est un peu cocasse quand même.
01:49:44 Et des États-Unis et d'Israël.
01:49:45 Oui, mais c'est un petit peu cocasse quand même
01:49:47 qu'on soit obligé de négocier avec ceux-là même
01:49:48 qui sont en partie responsables de cette prise d'otages.
01:49:51 Parce qu'il y avait un Hamas avant le 7 octobre
01:49:53 et après le 7 octobre.
01:49:54 Les gens qui parrainaient le Hamas ne s'attendaient pas
01:49:57 à ce que le Hamas se verse dans une telle folie meurtrière.
01:50:01 Au contraire, ils donnaient des gages,
01:50:02 ils ont endormi leurs interlocuteurs
01:50:04 et ils les ont surpris de manière absolument atroce.
01:50:07 Il y a beaucoup de gens qui ont joué avec le feu
01:50:08 et aujourd'hui on voit les résultats, on en paye les conséquences.
01:50:10 Je vais ajouter un point, c'est que pour la libération de Gilad Chalit,
01:50:12 par exemple, le caporal israélien, franco-israélien d'ailleurs,
01:50:16 c'était plus de 1 000 prisonniers qui ont été sortis.
01:50:18 Donc là, vous voyez le ratio de 1 à 3 et de 1 à 1 000,
01:50:20 c'est très, très différent quand même.
01:50:22 Le Hamas va jouer sur ces images de libération
01:50:25 pour se réhumaniser quelque part en disant...
01:50:29 Et en plus dire peut-être à l'autorité palestinienne,
01:50:33 "Regardez, nous on arrive à faire libérer des prisonniers palestiniens."
01:50:37 Écoutez, les avantages sont énormes parce que le Hamas,
01:50:40 au lendemain du 7 octobre, c'était Pierre Kittler.
01:50:44 Et là, il faut rester constaté qu'il y a une négociation
01:50:47 et même une négociation qui implique
01:50:49 les services de sécurité israéliens avec le Hamas.
01:50:53 Donc pour le Hamas, évidemment, c'est un gain en termes d'image important.
01:50:56 Ils ne l'emporteront pas pour autant au paradis,
01:50:58 c'est-à-dire qu'ils ne vont pas quand même échapper,
01:50:59 en tout cas les chefs militaires, le matériel militaire
01:51:02 et les combattants qui pourront tomber sous la main de Tsaïl
01:51:04 à l'éradication, puisque c'est une guerre d'éradication
01:51:06 de part et d'autre.
01:51:07 Je rappelle que l'objet social du Hamas,
01:51:08 c'est d'éradiquer Israël, rien de moins.
01:51:10 Et deuxièmement, c'est aussi quelque chose qu'ils vont jouer aussi
01:51:14 en libérant, comme je disais tout à l'heure, des otages,
01:51:17 notamment des otages appartenant à des pays occidentaux
01:51:19 qui pourraient avoir une influence sur la région
01:51:21 et sur le gouvernement israélien.
01:51:22 On peut s'attendre à ce qu'il y ait des libérations d'Américains
01:51:25 ou d'Israélo-Américains, parce qu'ils savent que là,
01:51:28 ils vont mettre la pression indirectement sur Israël.
01:51:30 -Allez, on va avancer sur l'actualité et revenir en France.
01:51:33 C'est l'une des préoccupations majeures
01:51:35 à huit mois des Jeux olympiques.
01:51:36 La sécurité, tout particulièrement en région parisienne
01:51:39 et dans le département de Seine-Saint-Denis,
01:51:41 il faut dire qu'il y a de quoi faire.
01:51:42 Un plan zéro délinquance a été lancé par la préfecture de police
01:51:46 il y a un petit peu plus d'un an, avec un renforcement
01:51:48 des opérations de police.
01:51:49 -Oui, lutte contre les trafics de stupéfiants
01:51:51 et les ventes à la sauvette, sécurisation des populations.
01:51:54 Les objectifs sont multiples. Depuis le mois de janvier,
01:51:56 2000 opérations ont été menées en Seine-Saint-Denis,
01:51:58 qui accueille plusieurs sites olympiques.
01:52:00 Illustration avec Célia Barod dans l'une de ces patrouilles.
01:52:03 -Au coeur de la cité Aragozola, à Saint-Ouen,
01:52:05 il y a une école, des terrains sportifs
01:52:08 et au pied des immeubles, du trafic de drogue.
01:52:10 En complément des longues investigations,
01:52:12 les agents de la brigade territoriale de contact
01:52:15 et de la brigade anticriminalité mènent ici
01:52:18 des opérations dissuasives et répressives.
01:52:20 Ce jour-là, ils ont interpellé un mineur.
01:52:23 Dans ses poches, des stupéfiants et 350 euros.
01:52:26 -La cible est partie plutôt prévue du point,
01:52:30 parce qu'on avait été "détronchés",
01:52:32 c'est-à-dire qu'on a été repérés.
01:52:34 Et comme on connaît très bien la circo,
01:52:36 on a pu se repositionner pour permettre une interpellation
01:52:38 un peu plus loin du trafic.
01:52:40 -Mais l'opération ne s'arrête pas là.
01:52:42 Les fonctionnaires de police procèdent à un ratissage
01:52:45 des environs. Des produits illicites sont retrouvés
01:52:47 dans des buissons. -Il y a des capsules de CC.
01:52:50 La cocaïne, elle est vendue comme ça,
01:52:52 par dose de 1 g ou de 2 000 g, ça dépend.
01:52:54 Et la dose de 1 g, elle est vendue en général 60 euros.
01:52:57 -Et dans ce bâtiment abandonné,
01:52:59 des sacs de conditionnement y sont stockés.
01:53:01 -Les sachets sont récupérés quand même,
01:53:03 parce que potentiellement, on peut avoir des traces
01:53:06 qui peuvent nous intéresser dans le cas du trafic.
01:53:09 Et puis avec les conditionnements, on peut remonter
01:53:11 sur certaines personnes qui, à certains moments,
01:53:16 pouvaient être susceptibles de se retrouver à l'étage.
01:53:18 -Des patrouilles qui sont nécessaires
01:53:20 pour assurer la tranquillité des riverains
01:53:22 et qui ont déjà prouvé leur efficacité.
01:53:24 -En termes de chiffre d'affaires, les chiffres qu'on avait
01:53:27 à l'époque où cette cité était vraiment
01:53:31 au point culminant de son activité,
01:53:33 c'était de l'ordre de 50 000 à 60 000 euros par jour.
01:53:35 Et là, désormais, on tourne plus autour de 10 000 euros par jour.
01:53:38 -Grâce à ces opérations quotidiennes,
01:53:40 déjà 3 points de deal sur 7 assaintoins
01:53:43 ont été éradiqués.
01:53:44 -Alors, cela va sans dire...
01:53:46 On salue évidemment l'action des forces de l'ordre
01:53:49 dans le département pour ramener la sécurité,
01:53:51 mais l'intitulé de cette opération,
01:53:53 opération zéro délinquance, est-ce qu'on peut encore y croire ?
01:53:57 C'est un bel espoir pour les habitants du département
01:54:00 qui n'auront jamais espéré tant qu'à l'approche des Jeux olympiques.
01:54:03 -Le problème de l'espoir,
01:54:05 le dernier des mots de la boîte de Pandore,
01:54:07 c'est qu'en général, il est souvent déçu,
01:54:09 surtout quand on place la barre aussi haut.
01:54:11 C'est bien beau de dire "objectif zéro délinquance",
01:54:14 mais le problème, c'est que, certes, on a envie d'y croire,
01:54:17 mais le risque zéro n'existe pas, selon l'adage.
01:54:20 La délinquance zéro, en plus, en Seine-Saint-Denis,
01:54:23 il ne vaut mieux pas promettre monts et merveilles
01:54:26 sous peine d'être, comment dire, aussitôt démenti.
01:54:29 Donc, le gouvernement, on peut saluer sa volonté politique,
01:54:32 on peut saluer son envie d'agir,
01:54:34 mais le problème de la délinquance en France est tellement grave
01:54:37 qu'il faudrait commencer par se donner des objectifs,
01:54:40 moins ambitieux que de dire d'un seul coup "zéro délinquance",
01:54:43 car on sait que dans quelques mois,
01:54:46 malheureusement, on risque d'avoir un démenti assez sévère.
01:54:49 - Harold Imane ? - Je voulais juste dire
01:54:51 que ça me rappelle le slogan qui existait aux Etats-Unis,
01:54:54 "tolérance zéro", "zéro délinquance", ce genre de choses.
01:54:57 Ça marche au début et, tendanciellement,
01:55:00 ça finit par ne plus marcher,
01:55:01 parce qu'il faut maintenir un niveau de police très élevé
01:55:04 et ça ne règle pas le problème social.
01:55:06 Mais dans un premier temps, ça semble marcher.
01:55:09 Ça a été utilisé par Rudolph Giuliani,
01:55:11 maire de New York dans les années 90.
01:55:13 - Il n'y avait aucune tolérance pour une vitre cassée ?
01:55:16 - Oui, c'est la théorie de la vitre cassée.
01:55:18 - On se donne rendez-vous dans 8 mois pour voir ce qu'il en est
01:55:22 en Seine-Saint-Denis, et surtout après les Jeux olympiques.
01:55:25 Est-ce que là aussi, zéro délinquance,
01:55:27 ça aura lieu également après ?
01:55:29 - Ce n'est pas la théorie de la vitre cassée,
01:55:32 c'est la théorie de la vitrine. - La vitrine temporaire.
01:55:35 - On verra si ça se maintient.
01:55:37 - La vitrine médiatique risque de se casser.
01:55:39 - 8h16, on a un peu de retard sur le rappel de l'actualité.
01:55:43 Musique de tension
01:55:45 - Ani, un homme d'une vingtaine d'années, est décédé hier soir.
01:55:49 Il a été poignardé dans le quartier de Pissevin,
01:55:51 connu pour ses trafics de drogue.
01:55:53 Ce jeune homme a été retrouvé par un témoin
01:55:55 dans la cave d'une zone commerciale délabrée
01:55:58 et n'a pas pu être réanimé malgré l'intervention des secours.
01:56:01 Dublin sous haute surveillance après les incidents
01:56:04 survenus au lendemain de l'attaque au couteau.
01:56:07 Un plan de maintien de l'ordre a été renforcé
01:56:09 et deux canons à eau ont été déployés par précaution.
01:56:12 - On a été saccagé des commerces dans le quartier
01:56:15 où vivrait la saillante.
01:56:17 Dans la bande de Gaza,
01:56:18 200 camions d'aide humanitaire ont été déchargés hier.
01:56:21 Cette livraison constitue le plus gros convoi humanitaire
01:56:24 depuis le début du conflit.
01:56:26 L'ONU précise que 130 000 litres de carburant
01:56:28 ont pu passer la frontière vers Gaza
01:56:31 et que 21 patients en situation critique
01:56:33 ont été évacués du nord de l'enclave.
01:56:35 - C'est l'heure de l'édito de Guillaume Bigot
01:56:38 que vous attendez tous.
01:56:39 ...
01:56:46 Alors, Guillaume Bigot, on a tenté de ramener cette affaire,
01:56:51 ce fait de société majeure, fait politique également,
01:56:54 à un simple fait divers, l'affaire de Crépole.
01:56:58 Ce jeune Thomas, 16 ans, tué lors du bal d'un village
01:57:01 le week-end dernier au couteau par un autre jeune.
01:57:04 Le gouvernement a-t-il, selon vous,
01:57:07 cherché à taire l'identité de l'odeur des faits ?
01:57:09 - C'est l'auteur présumé,
01:57:11 et ce n'est pas le job du gouvernement,
01:57:13 mais oui, c'est ce que révèle le Figaro.
01:57:16 En fait, en Conseil des ministres, au sommet de l'Etat,
01:57:19 Gérald Darmanin a indiqué, il a montré d'abord
01:57:22 la liste des suspects placés en garde à vue
01:57:25 et il a confié à un collègue de son gouvernement,
01:57:28 je cite, "ils sont français,
01:57:30 "mais pas un seul n'a un nom à consonance française."
01:57:33 En fait, le gouvernement savait,
01:57:35 et il y a une stratégie d'occultation.
01:57:37 Or, comme disait Péguy, il faut toujours dire ce qu'on voit,
01:57:40 et parfois, le plus difficile, c'est de voir ce qu'on voit.
01:57:44 Or, le ministre Darmanin s'est fait une spécialité
01:57:46 de la cécité volontaire et du déni.
01:57:49 Souvenez-vous des émeutiers de cet été,
01:57:51 les Kevin et Matteo.
01:57:52 On apprendra la suite plus tard.
01:57:55 Souvenez-vous aussi du Stade de France,
01:57:57 où des faubillets et des hooligans anglais
01:58:01 avaient agressé et dépouillé les spectateurs.
01:58:05 - Selon le ministre. - Oui, bien sûr.
01:58:07 Selon le ministre, toujours.
01:58:09 Il ne voyait pas ce qu'il voyait
01:58:11 et il nous disait autre chose que ce que tout le monde pouvait voir.
01:58:15 Il s'agit de minimiser, atténuer la réalité
01:58:18 et finalement la faire rentrer dans un cadre politiquement correct.
01:58:22 On connaissait le greenwashing avec l'écologie,
01:58:25 là, on découvre le racaille-washing avec M. Darmanin.
01:58:28 Il y a un vocabulaire d'atténuation, d'euphémisme.
01:58:32 On dit "jeune de quartier",
01:58:34 mais ça n'abuse plus personne.
01:58:35 On sait qu'on fait référence à de jeunes délinquants.
01:58:39 Donc, ça ne trompe personne.
01:58:41 Je dirais que cet euphémisme ne fonctionne même plus.
01:58:43 C'est devenu quasiment un mot de passe, un code.
01:58:46 Le but recherché, d'atténuer ou de cacher la réalité,
01:58:50 c'est l'inverse que ça produit.
01:58:51 Le gouvernement ne cherche pas, maladroitement,
01:58:54 à lutter contre le racisme ou la xénophobie ?
01:58:57 C'est sans doute l'un des objectifs, mais complètement raté.
01:59:01 Puisque, à force de vouloir chercher à nier
01:59:04 la part visiblement massive prise par une certaine immigration
01:59:08 dans l'ensauvagement de la société,
01:59:10 il ne cache pas cette réalité,
01:59:12 mais il prenait un stabilo et la soulignait.
01:59:14 Or, ce serait tellement plus simple,
01:59:17 mais aussi tellement plus sain,
01:59:18 de voir ce qu'on voit et d'expliquer ce qu'on voit.
01:59:22 Cette réalité, c'est celle décrite par exemple
01:59:24 par le pédopsychiatre Maurice Berger,
01:59:26 qui a étudié pendant plus de 40 ans
01:59:28 ces jeunes agresseurs ultra-violents,
01:59:30 et qui lui confirme qu'ils sont quasiment tous
01:59:34 d'origine africaine ou maghrébine.
01:59:36 Mais il ne dit pas que ça.
01:59:37 Il dit qu'ils sont tous originaires de familles dysfonctionnelles.
01:59:41 Et donc, il ne s'agit bien sûr pas, loin de là,
01:59:44 de laisser penser que l'ensemble des jeunes Français
01:59:46 issus de l'immigration maghrébine ou africaine
01:59:48 sont des voyous.
01:59:49 Absolument pas, et encore moins qu'ils évoluent
01:59:52 dans ces bandes ghettoïsées.
01:59:53 Mais par contre, il y a un secret de Pauli Chinelle,
01:59:55 c'est que ces jeunes de cette immigration-là,
01:59:58 qui évoluent dans des bandes ghettoïsées,
02:00:00 avec cette culture du trafic de stupéfiants,
02:00:03 du ghetto, et aussi d'ailleurs un peu ré-islamisé,
02:00:06 le secret de Pauli Chinelle,
02:00:08 c'est que ces jeunes-là, ils cultivent une détestation,
02:00:13 mais vraiment franche et massive, du Français.
02:00:16 Il y a un ressentiment.
02:00:17 Il y a une xénophobie antifrançaise,
02:00:20 et osons-le, il y a un racisme anti-blanc
02:00:22 qui se voit et qui s'entend maintenant.
02:00:24 Alors, lorsque le gouvernement dit aux Français,
02:00:27 "Ecoutez, ce qui se déchaîne à Crépole,
02:00:30 "ça n'a rien à voir avec l'immigration.
02:00:32 "Non seulement nos compatriotes savent qu'on leur ment effrontément,
02:00:36 "mais en plus, en plus,
02:00:38 "les Français sentent bien que le gouvernement,
02:00:40 "finalement, les suspecte, en quelque sorte,
02:00:43 "préventivement, il veut arrêter préventivement
02:00:46 "le racisme des Français, qui est suspecté."
02:00:48 C'est-à-dire qu'on dit aux Français,
02:00:50 "Mais vous êtes porteurs d'un racisme,
02:00:51 "vous êtes porteurs d'une xénophobie,
02:00:53 "alors que c'est justement du racisme et de la xénophobie
02:00:56 "qui se déchaînent contre eux et parfois tuent leurs enfants."
02:00:58 Autrement dit, pour cacher le racisme d'une certaine immigration
02:01:02 et d'une partie de cette certaine immigration,
02:01:03 on joue à lutter préventivement contre le racisme des Français.
02:01:07 Et donc, à l'arrivée, on a une grande diversion,
02:01:10 mais en fait, elle cache une grande inversion.
02:01:12 Et cette inversion, elle est infantilisante,
02:01:15 elle est insolente, elle est insultante
02:01:18 et elle est, à la fin, inique.
02:01:20 -Et comment vous expliquez cette volonté d'occulter
02:01:23 la surreprésentation des jeunes issus de l'immigration
02:01:26 dans la montée des violences ?
02:01:28 -Le 1er facteur, c'est la peur de l'émeute.
02:01:29 C'est évidemment la lâcheté, déjà eu l'occasion de le dire,
02:01:33 mais je pense qu'il faut le répéter, c'est important,
02:01:35 parce qu'en plus, ça ne sert à rien.
02:01:37 Là aussi, l'objectif est peut-être louable,
02:01:40 parce que qui a envie de déclencher des violences ?
02:01:42 Personne, mais sauf que c'est un ressort
02:01:44 qui se comprime, cette histoire.
02:01:46 Et ceux, en effet, qui veulent éviter la guerre civile
02:01:48 auprès du déshonneur, à mon avis, vont récolter
02:01:51 et le déshonneur et la guerre civile.
02:01:53 Mais il y a un 2e facteur qu'on pourrait appeler
02:01:55 l'effet cuilléré d'huile de foie de morue.
02:01:57 Vous reprendrez bien encore une dose
02:01:59 de 300 000, 400 000 immigrés chaque année.
02:02:02 Le gouvernement veut plus d'immigration.
02:02:04 C'est tout de même assez clair,
02:02:05 puisqu'il a un article de sa future loi
02:02:08 qui entend régulariser les métiers en tension.
02:02:10 Le gouvernement veut plus d'immigration,
02:02:13 mais il veut évidemment qu'il ne peut pas l'avouer.
02:02:15 Et si demain, et si combien même, d'ailleurs,
02:02:17 il ne voulait plus d'immigration demain, le gouvernement,
02:02:20 comme il veut l'Europe, comme il veut l'État de droit,
02:02:23 comme il veut le marché mondial,
02:02:25 il est obligé de vouloir ou d'accepter l'immigration.
02:02:28 Stopper l'immigration, Anthony, ça exige de faire sauter
02:02:31 trois verrous, le verrou du gouvernement des juges,
02:02:33 le verrou de la tyrannie de Bruxelles
02:02:36 et le verrou d'une certaine forme de dévotion
02:02:38 aux intérêts des multinationales.
02:02:39 Et comme le gouvernement ne veut faire sauter
02:02:41 aucun de ces verrous, il est logique d'arriver
02:02:44 à cette conclusion que la mort du petit Thomas
02:02:46 est un dégât collatéral de la politique
02:02:48 qui est voulue en France depuis 40 ans.
02:02:50 -L'édito de Guillaume Bigot à 8h15,
02:02:52 les samedis et dimanches dans "La Matinale Week-end"
02:02:54 sur CNews. On va marquer une courte pause.
02:02:56 On revient dans un instant, on reparlera évidemment
02:02:58 de ces 24 premiers otages libérés par le Hamas
02:03:01 dans la bande de Gaza, 24 otages qui ont retrouvé
02:03:04 leurs proches, 13 Israéliens, 10 Thaïlandais,
02:03:07 un Philippin. On en parle dès le début
02:03:09 de notre prochain journal. A tout de suite.
02:03:11 Générique
02:03:13 ...
02:03:15 "La Matinale Week-end", dernière ligne droite
02:03:18 avec Marine Sabourin, Guillaume Bigot
02:03:19 et Erwan Barillo, écrivain qui nous accompagne
02:03:22 pour décrypter toute l'actualité.
02:03:24 Voici les titres de votre journal de 8h30 à la une.
02:03:28 Ils ont été rares, les moments de soulagement en Israël
02:03:30 ces 7 dernières semaines.
02:03:32 A travers le pays, on a applaudi le passage
02:03:34 des ambulances et des hélicoptères qui ont transporté
02:03:37 les otages libérés par le Hamas, 24 otages,
02:03:39 parmi lesquels 13 Israéliens, des femmes et des enfants
02:03:42 qui ont pu retrouver leurs proches.
02:03:44 On reviendra sur le décès du jeune Thomas Akrepol,
02:03:47 16 ans, tué en marge d'une fête de village
02:03:50 le week-end dernier, dont les obsèques se sont tenues hier,
02:03:53 avec beaucoup d'émotions, que vous avez pu suivre sur CNews.
02:03:56 Le déroulé de cette terrible soirée se précise,
02:03:59 notamment grâce aux auditions des 9 suspects
02:04:01 placés en garde à vue mardi et des dizaines de témoins entendus.
02:04:04 Nous serons en direct sur place avec Mathilde Ibanez
02:04:07 et Sacha Robin pour faire le point.
02:04:09 Et puis, le fameux stage obligatoire en entreprise
02:04:12 pour les élèves de 3e, c'est bien souvent la galère
02:04:14 pour les parents. Il y a des collégiens chanceux
02:04:17 qui sortent du réseau de papa-maman,
02:04:19 et ceux qui finissent à la cantine ou au CDI du collège
02:04:22 pour une semaine faute de mieux.
02:04:24 On va revenir sur cette initiative du Medef de la Sarthe
02:04:27 pour aider ces adolescents.
02:04:28 On commence avec ces images, un des rares moments de joie
02:04:34 pour le peuple israélien depuis le 7 octobre.
02:04:37 Le convoi qui transporte les tout premiers otages
02:04:40 libérés par le Hamas,
02:04:42 ces ambulances, les voitures qui s'arrêtent
02:04:45 et des passagers qui applaudissent au passage du convoi.
02:04:49 Un grand moment d'émotion.
02:04:50 On espère que d'autres suivront dès aujourd'hui.
02:04:53 -24 personnes, dont 13 Israéliens,
02:04:55 uniquement des femmes et des enfants ont été relâchées.
02:04:58 En échange, l'Etat hébreu a relâché 39 prisonniers palestiniens.
02:05:02 Retour sur ce moment de soulagement avec Sarah Varney.
02:05:05 -C'est le cri de joie de tout un pays.
02:05:09 ...
02:05:12 -Des drapeaux israéliens brandis et des chants scandés.
02:05:15 A l'approche des hélicoptères qui transportent les otages libérés,
02:05:19 les premiers sont rentrés en Israël après cette semaine de captivité.
02:05:23 -J'habite tout près.
02:05:24 Nous sommes venus soutenir les enfants et les adultes
02:05:27 qui sont arrivés. Nous sommes très émus.
02:05:29 Comme vous pouvez le voir, je suis ici avec ma famille.
02:05:32 -Un soulagement pour les familles,
02:05:34 qui restent solidaires avec les victimes
02:05:37 toujours maintenues en captivité.
02:05:39 -Je suis heureux d'avoir retrouvé ma famille.
02:05:42 Nous pouvons ressentir de la joie et verser une larme.
02:05:45 C'est humain.
02:05:46 Mais je ne fais pas la fête, je ne la ferai pas
02:05:48 tant que le dernier des otages ne sera pas rentré chez lui.
02:05:52 -Même sentiment pour Roni, qui va pouvoir retrouver
02:05:55 trois des quatre membres de sa famille
02:05:57 capturés par le Hamas le 7 octobre.
02:05:59 -Nous sommes très inquiets pour toutes les autres familles.
02:06:02 Nous avons l'impression d'être une grande famille
02:06:05 avec toutes les autres familles d'otages.
02:06:08 Nous attendons qu'ils reviennent tous
02:06:10 et nous allons encore travailler dur pour récupérer tout le monde,
02:06:13 y compris Abraham, mais aussi d'autres otages.
02:06:16 -Le Qatar doit annoncer le nombre d'otages et de prisonniers
02:06:19 qui doivent être libérés dans la journée.
02:06:22 Les autorités israéliennes indiquent avoir reçu la liste
02:06:25 sans donner d'autres précisions.
02:06:27 215 personnes sont encore maintenues en otage
02:06:30 dans la bande de Gaza.
02:06:31 ...
02:06:34 -Encore plus de 200 otages dans le pays.
02:06:36 Des larmes de joie pour ceux qui peuvent retrouver leurs proches,
02:06:40 face au nombre d'otages encore dans les tunnels du Hamas à Gaza.
02:06:43 Ces premiers otages libérés vont aussi devoir se reconstruire.
02:06:46 Pour ce faire, des professionnels de santé
02:06:49 sont à leur disposition.
02:06:50 Ils vont les accompagner.
02:06:52 Parmi les libérés, beaucoup d'enfants.
02:06:54 Pour qui l'approche est différente de celle des adultes ?
02:06:57 Mariline Baranes, docteure en psychologie clinique,
02:07:00 était notre invitée à 7h30.
02:07:02 -Ils vont pouvoir être beaucoup plus attentifs,
02:07:04 en tout cas plus facilement,
02:07:06 aux sollicitations.
02:07:10 Donc on va leur parler avec un langage d'enfant.
02:07:14 Ca, c'est sûr et certain.
02:07:16 Et c'est plus facile pour eux de communiquer.
02:07:18 La difficulté chez l'enfant, c'est qu'il va falloir faire
02:07:22 très attention, car ils sont dans un processus de construction.
02:07:25 La question, c'est...
02:07:27 On s'adresse à l'enfant, mais on s'adresse au futur adulte.
02:07:30 Donc il faut absolument que cet adulte,
02:07:32 ce futur adulte qui est en train de se construire,
02:07:35 puisse se construire du mieux possible,
02:07:40 c'est-à-dire sans pathologies psychiques
02:07:44 qui risquent de se développer.
02:07:45 -Au lendemain des obsèques de Thomas, 16 ans,
02:07:48 tué en marche d'une fête de village dans la Drôme,
02:07:51 le déroulé se précise un peu,
02:07:53 grâce aux auditions des 9 suspects placés en garde à vue
02:07:56 mardi et des dizaines de témoins entendus.
02:07:59 On va aller retrouver sur place nos envoyés spéciaux.
02:08:02 Mathilde Ibanez, bonjour.
02:08:04 On est avec Sacha Robin, en direct de Romand-sur-Isère.
02:08:06 Mathilde, où en est l'enquête ?
02:08:08 -Bonjour. Les 9 personnes interpellées,
02:08:14 plus la personne qui s'est rendue directement d'elle-même
02:08:17 à la gendarmerie, ont tous passé la nuit en garde à vue
02:08:21 dans le cadre de l'enquête pour meurtre
02:08:24 et tentative de meurtre par bande organisée.
02:08:26 Le principal suspect, lui, est âgé de 20 ans.
02:08:30 Il a été désigné par plusieurs témoins
02:08:32 comme étant l'auteur du coup de couteau mortel sur Thomas.
02:08:35 Pourtant, il continue de nier les faits face aux enquêteurs.
02:08:39 Il est déjà connu des services de police,
02:08:41 dont deux condamnations par ordonnance pénale,
02:08:45 l'une pour recelle de vol, l'autre pour port d'arme blanche,
02:08:49 de catégorie... Parmi les autres individus,
02:08:52 3 sont des mineurs ayant plus de 16 ans.
02:08:54 Une garde à vue pour ces 10 suspects,
02:08:57 qui doit prendre fin en début d'après-midi.
02:09:00 Mais pour l'heure, on ne connaît pas encore
02:09:02 le nombre de suspects qui vont être déférés devant le juge.
02:09:05 -Merci à vous, Mathilde Ibanez.
02:09:08 Merci, évidemment,
02:09:09 à Ogieri, qui vous accompagne ce matin,
02:09:12 Sacha Robin.
02:09:13 Erwan Barillo, vous vouliez réagir à cette affaire ?
02:09:16 Déjà, tout à l'heure,
02:09:18 un fait politique, un fait de société, finalement,
02:09:21 qu'on a cherché quelque part à masquer
02:09:23 en un simple fait divers, pour beaucoup,
02:09:25 pour beaucoup de politiques et de médias.
02:09:28 Tout à l'heure, Guillaume Bigaud disait
02:09:30 dans son éditorial que le gouvernement jouait
02:09:33 à lutter préventivement contre le racisme.
02:09:35 Donc, il nie la réalité.
02:09:37 Je pense que c'est tout à fait juste.
02:09:39 Et je crois aussi que cela remonte à peu près 50 ans,
02:09:42 et en particulier au film "Dupont la joie",
02:09:44 qui date de 1975,
02:09:46 dans lequel on voit un Français
02:09:48 qui décide de s'en prendre à des Arabes.
02:09:50 Le problème, c'est qu'aujourd'hui,
02:09:52 nous vivons le phénomène inverse,
02:09:54 une sorte de ratonnade à rebours, en quelque sorte.
02:09:57 Le gouvernement, lui, vit toujours dans l'imaginaire
02:10:00 de prévenir les ratonnades telles qu'elles étaient montrées
02:10:03 par la gauche bien pensante des années 70-80.
02:10:06 Le problème, c'est qu'aujourd'hui, la réalité a changé.
02:10:09 Cette élite, en réalité, a préféré le lointain au prochain,
02:10:14 a préféré dénoncer des violences symboliques
02:10:17 que des violences réelles contre sa propre population.
02:10:20 Et, en fin de compte, elle a abandonné tous ces villages,
02:10:24 comme celui de Crépole,
02:10:26 comme celui de mes parents, qui habitent dans un village en Isère,
02:10:29 juste à côté de la Drôme.
02:10:31 C'est ce village un peu iconique
02:10:33 qui était sur les affiches de campagne
02:10:35 du candidat Mitterrand en 81,
02:10:37 avec l'église en quelque sorte au milieu du village,
02:10:40 avec cette France qu'on appelle souvent France périphérique,
02:10:44 la France des Kévin, etc.,
02:10:45 mais qui est la France tout court, la France sans épithète.
02:10:49 C'est cette France-là que nos élites ont abandonnée.
02:10:52 Je crois pas qu'il faille tirer des généralités,
02:10:55 dire que c'est la France des banlieues
02:10:57 contre la France périphérique, etc.
02:10:59 Mais il faut quand même se dire que ce message-là,
02:11:02 parce qu'il faut le recevoir comme tel,
02:11:04 c'est un appel au sursaut
02:11:07 et un appel à faire en sorte
02:11:09 que ce genre de drame ne se reproduise plus.
02:11:12 Parce que c'est peut-être le dernier drame qu'on va vivre
02:11:15 avant que les Français sortent de la fameuse dignité
02:11:18 dans laquelle ils sont à chaque drame.
02:11:20 C'est un élément qu'on entend,
02:11:22 on reste dans la dignité, les familles l'ont encore répété.
02:11:25 Si ça continue,
02:11:26 combien de temps les Français vont rester là ?
02:11:29 -Guillaume Bigaud, je vous retourne la question.
02:11:31 Est-ce que vous pensez que le nom de Thomas
02:11:34 va venir rallonger une liste de noms
02:11:36 pour lesquels il n'y a pas de conséquences politiques
02:11:39 à ce terrible drame qui s'est déroulé à Crépol ?
02:11:42 -Il y a toujours des conséquences politiques,
02:11:45 même si elles sont invisibles.
02:11:47 -Est-ce que ça va venir alimenter une action politique ?
02:11:50 C'est plus ça, ma question.
02:11:52 -Il y a deux choses.
02:11:53 Ça prépare, comme beaucoup d'événements,
02:11:55 un remplacement de la dirigeante
02:11:57 et un changement qui sera au moins aussi important
02:12:00 que celui de 1981, quand il y avait eu l'alternance
02:12:03 avec la gauche.
02:12:04 Je pense qu'il va y avoir une alternance très importante.
02:12:08 Ce sont les dogmes.
02:12:09 Les dogmes... Vive la mondialisation,
02:12:12 vive les voitures chinoises électriques,
02:12:14 vive l'ouverture des frontières aux migrants,
02:12:20 vive l'état de droit
02:12:22 et laissons les juges juger la tête du client.
02:12:24 Tout ce modèle-là, ce paradigme,
02:12:26 va s'écrouler, est en train de s'écrouler.
02:12:29 Ce que disait Erwann est juste.
02:12:31 Il y a quand même une crainte, cette fois-ci,
02:12:34 voir ce qui se passe en Irlande,
02:12:37 qu'à un moment ou un autre,
02:12:39 ce vieux peuple politique, comme disait l'autre,
02:12:42 qui, depuis toujours,
02:12:43 parce que c'est une nation et un peuple forgés par un État,
02:12:46 qui fait confiance à son État...
02:12:48 Je veux m'adresser aussi aux gens assez jeunes,
02:12:51 comme Rackaille, peut-être qu'ils ne nous écoutent pas,
02:12:54 mais je les connais par cœur.
02:12:56 Il faut bien qu'ils comprennent,
02:12:58 qu'ils ne confondent pas la civilisation
02:13:01 et le fait que ce vieux peuple politique
02:13:03 délègue à son État le soin d'établir l'ordre,
02:13:06 il ne faut pas qu'ils confondent ça avec de la faiblesse.
02:13:09 Ce qu'appréhendent les gouvernements,
02:13:11 c'est que les dicts sautent
02:13:13 et qu'à un moment, les Français se fassent violents.
02:13:16 Finalement, les gens sont très calmes,
02:13:19 il faut se méfier de l'eau qui dort,
02:13:21 et je me répète, c'est l'un des peuples
02:13:23 les plus guerriers du monde, de l'histoire de l'humanité.
02:13:26 Même les Spartiates ne l'ont pas fait.
02:13:29 Le problème, c'est que les gens veulent que l'État
02:13:32 le fasse dans le calme, en respectant le droit.
02:13:34 Mais si l'État ne fait rien, les Français vont s'en charger.
02:13:38 Ca va être un cauchemar.
02:13:39 -On va prendre la direction de Nantes.
02:13:41 Tension sur le campus universitaire,
02:13:43 avec des propos intolérables.
02:13:45 C'est ce qui a été lancé par le représentant
02:13:48 d'un syndicat étudiant classé à gauche
02:13:51 et un représentant de l'Uni, un autre syndicat,
02:13:53 classé à droite.
02:13:54 Ce dernier a déposé plainte pour injure raciste.
02:13:57 -Des propos qui sèment le trouble.
02:13:59 Dans la communauté éducative,
02:14:01 la présidence de l'université a dû effectuer un signalement
02:14:04 auprès du procureur de la République.
02:14:07 -L'altercation a eu lieu en pleine distribution de tracts
02:14:10 mardi après-midi, sur fond d'élections étudiantes.
02:14:13 Elle a été filmée par ce militant de l'Uni,
02:14:16 syndicat classé à droite,
02:14:18 à l'image, le porte-parole à Nantes de l'Union pirate,
02:14:21 classé à gauche.
02:14:22 -Vous dites "j'emmerde la race blanche".
02:14:24 -L'Union pirate, pour ne pas aller sur le fond,
02:14:27 qui sont les seuls à avoir tenu des propos racistes,
02:14:30 à avoir dit "j'emmerde la race blanche",
02:14:33 à avoir dit "j'emmerde la police", "j'emmerde la France",
02:14:36 il n'y a eu aucune agression raciste
02:14:38 de la part de militants de l'Uni.
02:14:40 -Depuis la diffusion de la vidéo sur les réseaux sociaux,
02:14:43 le porte-parole de l'Union pirate a été agressé
02:14:46 lors d'un rassemblement sur le campus.
02:14:48 Ses soutiens tiennent à expliquer ce qu'il s'est passé
02:14:51 avant l'enregistrement de la vidéo.
02:14:53 -Juste avant la vidéo, la personne qui a été filmée
02:14:57 a fait l'objet d'insultes racistes.
02:14:59 On l'a traité de sauvageon, de sauvage.
02:15:02 On lui a prié de retourner en Palestine.
02:15:04 Ce sont quand même des insultes extrêmement graves.
02:15:07 -L'Uni a déposé plainte.
02:15:09 Dans un communiqué, la présidence de l'université
02:15:12 dénonce toute forme de discrimination
02:15:14 et réaffirme son attachement à un débat démocratique
02:15:18 respectueux de chacun.
02:15:20 -On va passer à ce casse-tête pour de nombreux parents.
02:15:25 Si vous avez un collégien en 3e dans votre famille,
02:15:28 vous savez probablement de quoi je parle,
02:15:30 c'est ce fameux stage de 3e.
02:15:32 Conscient des difficultés, le Medef de la Sarthe
02:15:34 a lancé une initiative.
02:15:36 -Un stage de 3e collectif
02:15:38 pour des élèves des quartiers défavorisés.
02:15:40 Chaque jour, ces adolescents auront l'opportunité
02:15:43 d'entrer dans l'entreprise.
02:15:45 -Ils sont 6. Ils viennent tous du même collège
02:15:47 d'un quartier défavorisé du Mans.
02:15:49 Pendant une semaine, chaque jour,
02:15:51 ils visitent une entreprise différente
02:15:54 dans le cadre du stage de 3e obligatoire,
02:15:56 qui, pour eux, tournait au cauchemar.
02:15:58 -J'aurais pas pu trouver un stage comme ça.
02:16:01 -La vérité, c'est qu'on n'a pas trouvé de stage.
02:16:04 On nous a proposé ça.
02:16:05 Et du coup, tout simplement, on a accepté,
02:16:08 vu qu'on n'avait rien.
02:16:09 -La région prend en charge le transport
02:16:12 et c'est le MEDEF local qui a trouvé
02:16:14 les entreprises qui accueillent.
02:16:16 -On doit être mobilisés
02:16:17 aux côtés de l'Education nationale,
02:16:20 aux côtés des parents,
02:16:22 pour pouvoir engager ces jeunes, leur donner envie.
02:16:25 -C'est une responsabilité sociale.
02:16:27 On a besoin, effectivement, de ceux qui ont la chance
02:16:30 d'avoir des familles et du réseau.
02:16:32 Ils peuvent facilement trouver.
02:16:34 Pour d'autres candidats, c'est plus difficile.
02:16:37 C'est pourquoi on essaie de se mobiliser
02:16:39 dans ces actions collectives.
02:16:41 -Pour le patron de cette PME, spécialiste
02:16:43 de l'usinage de précision,
02:16:45 ouvrir ses portes est une évidence
02:16:47 pour attirer les talents de demain.
02:16:49 L'opération Séduction fonctionne.
02:16:51 -Ca a fait des pièces pour des fusées,
02:16:54 de l'Ariane 6, mais impressionnant.
02:16:57 -Pour l'heure, l'opération n'est qu'une expérimentation
02:17:00 qui va concerner uniquement quatre collèges de Sarthe
02:17:03 sur l'ensemble de l'année scolaire.
02:17:05 -On encourage dans les métiers de l'industrie.
02:17:08 -8h44, le rappel de l'actualité. Marine Sabourin.
02:17:12 Musique de tension
02:17:14 -Anime, 15 personnes ont été mises en examen hier
02:17:17 après avoir été interpellées lors d'un vaste coup de filet
02:17:20 contre un réseau de trafic de stupéfiants
02:17:22 dans le quartier de Pisvin.
02:17:24 Cette opération avait été lancée lundi
02:17:26 par près de 250 policiers.
02:17:28 Ces enquêtes n'ont pas de lien direct avec celle sur la mort
02:17:31 d'un enfant de 10 ans faillé de mortellement blessé
02:17:34 d'une valve-père du fin août.
02:17:36 En Israël, plusieurs localités ont été visées
02:17:39 en provenance du territoire libanais.
02:17:41 Cela met fin à la trêve informelle que le Hezbollah avait indiquée
02:17:45 sans avoir de lien avec le Hamas qui respecte le cessez-le-feu à Gaza.
02:17:49 En Sicile, ces images de l'Etna,
02:17:51 qui est entrée en éruption une nouvelle fois hier,
02:17:54 de nouvelles fontaines de lave ont jailli du volcan
02:17:57 le plus haut et le plus actif d'Europe.
02:17:59 La plus importante coulée de lave visible hier
02:18:02 provenait d'un cratère au sud-est du volcan.
02:18:04 - On va jouer au football avec Marine.
02:18:06 - Retrouvez votre programme de choix
02:18:09 avec Autosphère,
02:18:10 premier distributeur automobile en France.
02:18:12 ...
02:18:14 - Marine, le PSG a affronté Monaco hier.
02:18:17 - Au 13e jour de Ligue 1, Paris a conforté sa 1re place
02:18:20 en battant les Monegasques 5 buts à 2.
02:18:22 Le club signe sa 9e victoire cette saison,
02:18:25 la 6e consécutive.
02:18:26 Cette victoire permet aux Parisiens de devancer de 4 points Nice,
02:18:29 qui recevra demain, en fin d'après-midi, Toulouse.
02:18:32 ...
02:18:36 - Vous avez profité de votre programme de choix
02:18:38 avec Autosphère,
02:18:40 premier distributeur automobile en France.
02:18:42 ...
02:18:44 - Notre focus de 8h45 à présent.
02:18:46 Ce samedi 25 novembre, c'est aussi la journée de lutte
02:18:49 contre les violences faites aux femmes.
02:18:51 De nombreux rassemblements sont organisés.
02:18:54 Le gouvernement a lancé hier une campagne d'affichage
02:18:57 dans les transports en commun.
02:18:59 Levons les yeux des milliers d'affiches
02:19:01 et des transports en commun,
02:19:03 et je rappelle ce chiffre, 87 % des femmes
02:19:05 empruntent les transports en commun,
02:19:08 qui déclarent avoir déjà été victime de harcèlement,
02:19:11 d'agression ou de viol.
02:19:12 C'est quasiment 9 femmes sur 10
02:19:14 selon la Fédération nationale des associations d'usagers.
02:19:17 Pour en parler, nous sommes avec Karine Delahaye.
02:19:20 Bonjour, merci d'être avec nous.
02:19:22 Vous êtes porte-parole de Femmes solidaires.
02:19:24 Je voudrais parler avec vous de cette campagne d'affichage.
02:19:28 Est-ce qu'elle est suffisante
02:19:29 pour faire un sursaut dans les transports en commun ?
02:19:32 Ca semble bien faible comme réponse.
02:19:34 Bien sûr, c'est toujours...
02:19:37 Les solutions ne sont jamais dans une seule initiative.
02:19:40 Mais on peut saluer encore ce qu'était le métro
02:19:43 il y a 5-6 ans, une zone de non-droit,
02:19:45 une zone où il n'y avait aucun moyen,
02:19:47 où les femmes traversaient les couloirs
02:19:49 en longeant les murs.
02:19:51 Aujourd'hui, personne ne peut ignorer
02:19:53 qu'il y a de la violence sexuelle et sexiste dans le métro.
02:19:59 Et moi, comme mes amis de Femmes solidaires,
02:20:01 on accueille toujours les initiatives de ce type
02:20:04 avec bienveillance et avec...
02:20:07 On est contentes de ça,
02:20:09 car tout ce qui concourt à dénoncer les violences,
02:20:11 c'est un premier pas pour les régler.
02:20:14 Bien sûr, après, on va parler des moyens qu'il faut allouer,
02:20:17 mais je préfère commencer par dire
02:20:19 que c'est une bonne initiative
02:20:21 auxquelles nous donnons notre soutien.
02:20:25 A partir du 1er décembre,
02:20:27 les victimes de violences conjugales en France
02:20:30 pourront bénéficier d'une aide d'urgence de 600 euros en moyenne
02:20:33 délivrée par la CAF.
02:20:34 C'était là aussi quelque chose de très attendu
02:20:37 pour permettre aux victimes d'avoir une certaine indépendance
02:20:40 et quitter le domicile conjugal ?
02:20:42 C'est très attendu.
02:20:45 Nous attendons la fin des violences sexuelles et sexistes en France.
02:20:49 Donc toute étape, je vous le dis, est positive.
02:20:52 On accueille ça, évidemment.
02:20:54 La question de l'autonomie financière est aux clés,
02:20:57 est au centre de la sortie des violences.
02:20:59 Après, il y a d'autres dispositifs aussi qu'il faudrait mettre en place.
02:21:03 Ce n'est pas seulement qu'une question de moyens,
02:21:07 parce qu'on voit bien que même quand les femmes ont les moyens,
02:21:09 parfois l'emprise et la violence continuent de venir.
02:21:13 Mais ceci dit, c'est une bonne réalisation.
02:21:16 Mais après, la difficulté aujourd'hui,
02:21:18 c'est la question des services publics et des qualités territoriales.
02:21:22 Pour que la femme, elle arrive déjà à cette étape-là,
02:21:26 les femmes ne sont pas égalité.
02:21:27 Si vous vivez à Bobigny et si vos violences conjugales
02:21:31 sont traitées par le tribunal de Bobigny,
02:21:33 vous n'allez pas vivre la même chose que si vous êtes
02:21:35 dans le fin fond de la Creuse
02:21:38 ou même du sud, dans les Alpes-Maritimes, par exemple.
02:21:43 Donc nous, ce qu'on demande, en plus de ces dispositifs
02:21:46 que nous accueillons, évidemment,
02:21:47 nous trouvons ça très positif.
02:21:51 Mais ce que nous voulons d'abord, c'est l'égalité territoriale,
02:21:54 c'est le développement de services publics
02:21:56 sur l'ensemble du territoire,
02:21:57 qui peuvent d'abord accueillir ces femmes,
02:21:59 comprendre leurs problématiques
02:22:00 et les accompagner à sortir des violences.
02:22:03 Et on entend votre appel ce matin.
02:22:05 Merci, Karine Delahaye, porte-parole de Femmes solidaires,
02:22:08 d'avoir témoigné sur notre antenne à l'occasion de cette journée,
02:22:11 samedi 25 novembre, de lutte contre les violences faites aux femmes.
02:22:14 On arrive à la fin de cette émission.
02:22:16 Le temps pour moi de remercier mes invités sur ce plateau,
02:22:19 Guillaume Bigot, Erwann Barillot, écrivain qui nous a accompagnés,
02:22:23 et bien sûr Marine Sabourin, que je retrouve demain,
02:22:25 si elle veut bien rester avec moi.
02:22:27 Bien, bien sûr.
02:22:28 C'est avec plaisir qu'on se retrouve demain matin, 5h55,
02:22:30 sur CNews pour une nouvelle matinale ou week-end.
02:22:33 Restez avec nous, dans un instant, l'heure des pros.
02:22:36 Eliott Deval.
02:22:37 [Musique]