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Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

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00:00:00 -Samedi 23 septembre, il est 5h55.
00:00:04 Bon réveil à tous dans votre matinale week-end sur CNews.
00:00:07 On est ensemble jusqu'à 9h pour de l'info, de l'analyse, des débats,
00:00:11 avec la grande Marine Sabourin qui m'accompagne.
00:00:14 -Bonjour, Anthony. -Harold Imane, également,
00:00:17 sur ce plateau pour l'actualité internationale.
00:00:20 Bonjour à vous, Harold.
00:00:21 Une journée spéciale sur CNews,
00:00:23 évidemment largement consacrée à la visite du pape à Marseille,
00:00:28 mais pas que. Vous le verrez avant de vous dévoiler notre programme.
00:00:31 L'éphémérie d'Alessandra Martinez.
00:00:34 -Chers amis, bonjour.
00:00:39 Constant, dont nous célébrons la fête,
00:00:41 ne s'appelle pas vraiment Constant, mais Constance.
00:00:45 C'est un garçon, mais pour rendre son prénom masculin,
00:00:48 la tradition l'a renommé Constant.
00:00:51 C'est un homme très modeste.
00:00:52 Nous sommes au Ve siècle
00:00:55 et il exerce les fonctions de sacristain
00:00:57 dans l'église saint-Etienne à Ancona, en Italie.
00:01:00 D'incroyables miracles vont avoir lieu autour de lui.
00:01:04 On raconte que quand il manque de l'huile dans les lampes,
00:01:07 il y verse de l'eau et prie, et la flamme prend tout aussi bien.
00:01:11 Constant fait tant de miracles qu'il attire beaucoup de curieux.
00:01:16 C'est ainsi que l'un d'entre eux le découvre un jour
00:01:19 en train d'astiquer les lustres de l'église avec sa blouse.
00:01:22 Il lui dit...
00:01:23 "Je pensais rencontrer un grand homme,
00:01:25 "je ne vois rien qu'un petit homme."
00:01:27 Et Constant lui répond...
00:01:29 "Tu es bien le seul à m'avoir jugé exactement."
00:01:32 Et voici le dicton du jour
00:01:35 que l'on doit à Saint-Lin fêter ce jour également.
00:01:38 A la Saint-Lin, fait rouillir le lin.
00:01:42 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:43 A demain, chers amis. Ciao.
00:01:46 -Quel est le temps dans le ciel de votre week-end ?
00:01:52 Voici Carol Zanin.
00:01:54 -Réchauffez-vous le coeur.
00:01:55 La météo avec la nouvelle technologie Core MCZ,
00:01:58 plus respectueuse de l'environnement.
00:02:01 MCZ, poils et cheminées.
00:02:02 -Carol, on a un temps variable pour cette première journée d'automne.
00:02:06 -Oui, bonjour, Anthony. Bonjour à toutes et à tous.
00:02:09 Une nébulosité plus ou moins abondante
00:02:12 pour cette première journée d'automne.
00:02:14 Et regardez votre carte du ciel.
00:02:17 Davantage de nuages du sud-ouest
00:02:19 en remontant vers les régions du nord-est.
00:02:22 Parfois, quelques bancs de brume et de brouillard.
00:02:25 Plein soleil autour du pourtour méditerranéen.
00:02:27 A noter ce Mistral et cette Tramontaine
00:02:30 qui souffleront de 50 à 80 km/h.
00:02:33 Dans le courant de l'après-midi,
00:02:35 cette nébulosité aura tendance à se déplacer vers l'est.
00:02:38 Nous aurons quelques averses sur les nuages les plus importants.
00:02:43 Quelques orages également
00:02:44 qui glisseront sur les Alpes-Maritimes à l'arrière.
00:02:48 Et davantage d'éclaircies pour cette première journée automne.
00:02:51 Et regardez, un ciel bleu-azur
00:02:53 du côté du portour méditerranéen.
00:02:55 A noter ce vent.
00:02:56 Mettez la petite veste et la petite laine ce matin.
00:02:59 Regardez vos températures de 6 à 16 degrés.
00:03:02 16 pour Nice, 6 ici du côté de Brest,
00:03:05 10 pour Paris dans le courant de l'après-midi.
00:03:07 On se rapproche des moyennes de saison.
00:03:10 Nous aurons 18 à Paris, 17 pour Rouen
00:03:12 et 25 degrés pour Perpignan ou encore pour Montpellier.
00:03:16 Réchauffez-vous le cœur.
00:03:18 La météo avec la nouvelle technologie Core MCZ
00:03:21 plus respectueuse de l'environnement.
00:03:23 MCZ, poils et cheminées.
00:03:25 - J'ai l'impression que le temps le plus sympa,
00:03:28 c'est à Marseille aujourd'hui.
00:03:30 Et pour la cause, c'était le pape qui est en visite
00:03:33 dans la ville, dans la cité phocéenne.
00:03:35 Journée historique, il achève sa visite
00:03:38 avec une messe géante.
00:03:39 60 000 personnes attendues au Stade Vélodrome.
00:03:42 Une ferveur incroyable pour les catholiques.
00:03:45 On a parcouru l'avenue du Prado en papa-mobile,
00:03:47 pavoisée de jaune et de blanc aux couleurs du Vatican.
00:03:51 Premier voyage d'un pape à Marseille
00:03:53 en près de cinq siècles.
00:03:54 Le voyage du pape, qui a pris d'hier une tournure très politique,
00:03:58 a dénoncé la peur et l'indifférence face au sort des migrants
00:04:02 qui cherchent à traverser la Méditerranée
00:04:04 dans un contexte tendu sur les côtes italiennes
00:04:07 alors que la France a annoncé qu'elle n'acceptera pas
00:04:10 de migrants venus de l'Empédouza.
00:04:12 Culpabilisant par certains,
00:04:14 on en discutera ce matin avec mes invités.
00:04:16 Et puis la peur des Arméniens du Haut-Karabas.
00:04:19 120 000 habitants, dont le sort est plus que jamais incertain,
00:04:22 qui sont à la merci de l'Azerbaïdjan,
00:04:25 trois jours après une offensive éclair
00:04:27 et la reddition des séparatistes.
00:04:29 Certains évoquent la crainte d'un génocide.
00:04:31 L'analyse de la situation sur ce plateau
00:04:34 avec Harold Imane dans ce journal.
00:04:36 On commence évidemment avec cette deuxième journée de visite
00:04:39 du pape François à Marseille.
00:04:41 Une journée particulièrement chargée.
00:04:43 Un colloque international a clôturé ce matin,
00:04:46 un entretien avec Emmanuel Macron,
00:04:48 une déambulation sur le Prado en papamobile
00:04:51 et bien sûr, Marine, la messe géante.
00:04:53 -Oui, une messe géante de 60 000 personnes
00:04:56 attendue au mythique stade Vélodrome
00:04:58 en présence d'Emmanuel Macron.
00:05:00 Le souverain pontife pourrait évoquer
00:05:02 le sort des migrants.
00:05:03 Retour sur le programme avec Yoann Uzail.
00:05:06 -C'est un peu avant 10h ce matin
00:05:08 que le chef de l'Etat accueillera le pape François
00:05:11 pour aller du pharaon pour conclure les rencontres méditerranéennes.
00:05:15 C'est le pape François qui prendra la parole.
00:05:17 Le chef de l'Etat ne s'exprimera pas publiquement.
00:05:20 Et à 11h30, cet entretien ambilatéral
00:05:22 entre le pape et le chef de l'Etat français.
00:05:25 Pendant une heure, les deux hommes vont s'entretenir
00:05:28 pour parler officiellement de sujets internationaux.
00:05:31 Il sera question du Sahel, de l'Ukraine,
00:05:33 mais surtout des sujets franco-français,
00:05:35 des migrants.
00:05:37 Le pape est très sensible à ce qui se passe en ce moment
00:05:40 et il n'est pas en accord avec la politique française.
00:05:43 Il a d'ailleurs dénoncé hier le fanatisme de l'indifférence
00:05:46 en priant devant une stèle en hommage
00:05:49 aux personnes disparues en mer.
00:05:51 Qui visait-il ? Les responsables politiques,
00:05:53 qui refusent d'accueillir des migrants.
00:05:56 Or, Gérald Darmanin l'a dit,
00:05:57 la France n'accueillera aucun migrant de l'Ampédouza,
00:06:00 à l'exception de ceux qui relèvent du droit d'asile.
00:06:03 Autre sujet de tension, la fin de vie.
00:06:06 Vous savez que le président de la République,
00:06:08 le gouvernement, doit présenter un texte
00:06:11 sur la fin de vie dans les prochains jours.
00:06:13 Le pape François est évidemment opposé à cela.
00:06:16 Il en sera donc question, inévitablement,
00:06:18 lors de cet entretien bilatéral.
00:06:20 Et puis, le point d'ordre de cette journée,
00:06:22 c'est la messe, qui sera célébrée au Stade Vélodrome.
00:06:25 Le président de la République sera présent,
00:06:28 accompagné de son épouse, Brigitte Macron.
00:06:30 -Et le pape François, qui a dénoncé hier
00:06:33 le sort des migrants méditerranéens
00:06:35 lors de son discours devant la basilique Notre-Dame-de-la-Garde.
00:06:39 -Oui. Chers amis,
00:06:41 nous sommes également à un carrefour.
00:06:44 D'un côté, la fraternité,
00:06:47 qui féconde de bonté la communauté humaine.
00:06:50 De l'autre, l'indifférence,
00:06:54 qui ensanglante la Méditerranée.
00:06:57 Nous ne pouvons plus insister aux tragédies des naufrages
00:07:01 provoquées par des trafics odieux
00:07:04 et par le fanatisme de l'indifférence.
00:07:07 Les personnes qui risquent de se noyer,
00:07:10 lorsqu'elles sont abandonnées sur les flots,
00:07:13 doivent être sécourues.
00:07:16 C'est un devoir d'humanité, c'est un devoir de civilisation.
00:07:21 -Voilà des mots qui n'ont pas plu
00:07:23 aux députés du Rassemblement national.
00:07:25 Stéphane Ravier, député,
00:07:27 membre de Reconquête, je ne serai pas à la messe
00:07:30 au Stade Vélodrome demain.
00:07:31 Je souhaite marquer mon désaccord
00:07:33 avec son discours politique culpabilisateur.
00:07:36 -Le député Rassemblement national, Stéphane Ravier.
00:07:39 Le pape à Marseille, mais aussi les députés LFI,
00:07:41 le fondateur du parti Jean-Luc Mélenchon,
00:07:44 tous réunis dans le 14e arrondissement de la ville,
00:07:47 l'un des plus pauvres de la cité,
00:07:48 pour un rassemblement en solidarité avec les victimes
00:07:51 de la barbarie d'antimigrants.
00:07:53 -Un recueillement laïque en écho à l'action des croyants
00:07:56 qui seront regroupés dans la cérémonie
00:07:59 avec le pape François.
00:08:00 Hier soir, Jean-Luc Mélenchon a fustigé
00:08:02 le traitement accordé aux migrants
00:08:05 et a annoncé une réforme des lois de la France.
00:08:07 -Comment avons-nous pu en arriver là,
00:08:09 nous autres Français ?
00:08:11 Comment avons-nous pu en arriver là,
00:08:13 nous autres, Européens ?
00:08:15 Comment l'Europe a-t-elle pu, pour finir,
00:08:17 prendre ces décisions absurdes
00:08:20 qui consistent à transformer les peuples
00:08:23 de l'autre rive de la Méditerranée
00:08:26 en gardiens du cimetière
00:08:28 que cette mer est devenue ?
00:08:32 Comment avons-nous pu être capables d'accueillir
00:08:35 en Europe 4,8 millions d'Ukrainiens,
00:08:38 dont 135 000 dans ce pays-ci,
00:08:41 en leur consentant une allocation,
00:08:43 en leur donnant des facilités de logement,
00:08:46 en leur facilitant les déplacements,
00:08:48 et ensuite le refuser à une poignée de pauvres gens,
00:08:53 comme c'est le cas aujourd'hui à propos de Lampedusa,
00:08:57 où s'empilent 10 000 personnes pour 400 places ?
00:09:02 Et où, divisé par 28 États européens,
00:09:06 cela nous assignerait aux uns et aux autres
00:09:09 250 personnes à accueillir ?
00:09:11 -Et on rappelle ce sondage CSA pour CNews,
00:09:16 paru cette semaine.
00:09:17 "Êtes-vous favorable à l'instauration
00:09:19 "d'un blocus naval en Méditerranée ?"
00:09:21 69 % des Français interrogés répondent oui,
00:09:24 selon notre sondage.
00:09:26 -Oui, dans le détail, 43 % des insoumis sont favorables,
00:09:29 37 % des Verts, 78 % des sympathisants Renaissance,
00:09:33 86 % des Républicains et 92 % des sympathisants
00:09:36 du Rassemblement national.
00:09:37 -Il y a également ces manifestations antipolices
00:09:40 organisées un peu partout en France,
00:09:42 cet après-midi, un appel qui émane,
00:09:44 de 150 organisations et des partis politiques
00:09:47 comme la France Insoumise ou Europe Écologie-Les Verts.
00:09:50 -Il y a encore d'autres morts comme Nael
00:09:52 ou d'autres blessés victimes des violences policières,
00:09:55 écrivent les signataires.
00:09:57 Hier, une manifestation s'est déroulée à Nantes
00:10:00 en présence de plusieurs députés.
00:10:02 -L'impunité policière dans ce pays a dépassé les bornes.
00:10:06 On l'a vu avec des libertés conditionnelles,
00:10:08 avec des policiers qui ont incorporatisme
00:10:12 de certains syndicats qui sont factieux.
00:10:14 Donc, nous, on rentre en lutte.
00:10:17 A l'Assemblée nationale, on a demandé à ce gouvernement
00:10:20 de s'exprimer sur ces violences policières,
00:10:22 sur la révolte des banlieues,
00:10:24 mais on lutte surtout pour cette justice sociale.
00:10:27 -La justice sociale ne se résume pas
00:10:29 à plus de pouvoir d'achat dans cette crise inflationniste,
00:10:32 elle se repose à l'égalité.
00:10:34 Aujourd'hui, la rupture d'égalité est très forte.
00:10:37 -Justement, l'IGPN, l'Inspection générale de la police nationale,
00:10:40 a rendu public ce jeudi un rapport annuel
00:10:43 portant sur l'année 2022.
00:10:46 -Dans le détail, 575 policiers ont été entendus
00:10:48 comme suspects l'année dernière,
00:10:50 contre 921 en 2021 et plus de 1 100 en 2020.
00:10:54 Sur le terrain, l'usage des armes à feu a chuté de 24 %
00:10:57 par rapport à 2017. Les détails avec Sarah Fenzari.
00:11:00 Cri de la foule
00:11:02 -Celui de diminuer leur recours à l'arme à feu.
00:11:05 Sur le terrain, les policiers ont fait usage
00:11:08 de leur pistolet à 255 reprises,
00:11:11 soit une chute de 24,6 % par rapport à 2017.
00:11:15 Et pour éviter de faire couler le sang,
00:11:18 jamais les policiers n'ont autant dégainé leur pistolet
00:11:21 à impulsion électrique, aussi appelée taser,
00:11:23 utilisé à près de 2 700 reprises en 2022.
00:11:27 Une augmentation de 11 % par rapport à l'année 2021
00:11:31 et un doublement de son usage en cinq ans.
00:11:34 Dans la moitié des cas, cette arme non létale
00:11:37 a été utilisée en mode contact, dans 23 % des cas,
00:11:40 par simple pointage d'un rayon laser
00:11:43 ou en mode tir, dans 25 % des cas.
00:11:45 Autorisé depuis 2007, le taser blesse peu,
00:11:48 d'après la police des polices.
00:11:50 Les lésions répertoriées relatives à son usage
00:11:53 concernent quasi exclusivement l'ancrage
00:11:55 des points de métal de l'arme dans le corps
00:11:58 lorsqu'elle est utilisée à distance.
00:12:00 Dans le reste de l'actualité,
00:12:04 2,4 tonnes de cocaïne saisie ce jeudi
00:12:06 au large des côtes africaines.
00:12:08 La frégate de surveillance de la Marine nationale
00:12:11 a procédé à cette saisie.
00:12:12 L'intervention, sous la direction du procureur de la République,
00:12:15 s'est passée sur un bateau de pêche au large de l'Afrique de l'Ouest.
00:12:18 Une opération menée à la suite d'une enquête
00:12:20 de la police fédérale brésilienne
00:12:22 et d'une opération avec les agences anti-drogues britanniques.
00:12:25 -Allez, 6h08, quasiment 6h09, le rappel de l'actualité.
00:12:29 C'est avec vous, Marine Sabourin.
00:12:31 -Fin de la visite du roi Charles III hier.
00:12:37 Pour son dernier jour en France, le roi s'est mis au vert à Bordeaux.
00:12:41 Il a visité une forêt étudiée par des scientifiques
00:12:43 pour y observer les changements environnementaux.
00:12:46 Puis, Charles III s'est rendu dans un vignoble
00:12:48 converti à la biodynamie.
00:12:49 Une visite express, mais très attendue.
00:12:52 Il a parlé sur le parcours du couple royal.
00:12:54 Le 15 de France attend des nouvelles de son capitaine, Antoine Dupont.
00:12:57 Victime d'une fracture de la pommette lors de la victoire
00:13:00 contre la Nabibie jeudi soir, sa blessure fait craindre un forfait.
00:13:04 Une absence de Dupont serait un coup dur pour la prochaine échéance
00:13:07 des Bleus, fixée au 6 octobre contre l'Italie.
00:13:10 Dernier match de poule à Lyon, réponse dans quelques heures.
00:13:13 Et puis, des manifestations contre le racisme systémique
00:13:16 et les violences policières pour les libertés publiques, syndicales
00:13:20 et électorales.
00:13:21 Un appel qui émane de 150 organisations
00:13:23 et des partis politiques,
00:13:25 comme la France Insoumise, Europe, Ecologie, Les Verts.
00:13:28 La marche pourrait rassembler jusqu'à 30 000 participants.
00:13:31 Gérald Darmanin écrit une lettre de soutien aux forces de l'ordre.
00:13:34 -L'actualité internationale à présent.
00:13:37 Dans la région du Haut-Karabakh,
00:13:39 les séparatistes arméniens ont rendu les armes
00:13:41 quelques jours après l'offensive éclair lancée par l'Azerbaïdjan.
00:13:45 -Laissant la population dans une situation d'urgence humanitaire,
00:13:49 à Roldiman, est-ce que les armes vont se faire
00:13:51 et les populations ravitaillées ?
00:13:53 -Alors, les armes se sont eues presque entièrement,
00:13:57 d'autant plus que la petite armée du Haut-Karabakh
00:14:00 est en train de remettre ses armes.
00:14:03 Ils ont remis six chars, 800 à 1 000 fusils
00:14:08 et 5 000 balles de munitions.
00:14:11 Donc, ils ne peuvent plus se défendre,
00:14:13 même s'il y a des petites activités guerriéros,
00:14:17 ici ou là, dans le territoire qui fait quand même
00:14:20 4 000 km2.
00:14:23 Donc, la population, elle, il y a un bon dixième
00:14:26 qui a été déplacée de manière interne au Haut-Karabakh
00:14:29 et ne peut pas sortir.
00:14:31 L'Azerbaïdjan les invite à sortir vers l'Azerbaïdjan,
00:14:35 proprement dit, mais ils veulent partir en Arménie.
00:14:38 Et là, c'est bloqué.
00:14:40 Donc, les troupes russes les recueillent
00:14:42 et les mettent dans une base militaire qu'ils ont
00:14:46 dans la région assez curieusement.
00:14:48 Ils sont assez passifs, ces Russes.
00:14:50 Leurs ordres ne sont pas extrêmement clairs,
00:14:52 mais bon, ils ne sont pas hostiles
00:14:56 aux habitants du Karabakh,
00:14:58 qui, eux, ont une peur absolue
00:15:00 d'être sous la domination de l'Azerbaïdjan
00:15:03 parce que, rappelons-le, en 88, ils se sont révoltés
00:15:06 justement contre ce régime de l'Azerbaïdjan
00:15:10 qui était dirigé par le père de l'actuel président.
00:15:12 -Arali Man, est-ce que la population entière pourrait fuir ?
00:15:16 -Oui, elle pourrait fuir.
00:15:17 Et on se demande si c'est le projet
00:15:20 imaginé par le gouvernement de l'Azerbaïdjan à Bakou.
00:15:25 Alors, eux, ils prétendent le contraire.
00:15:27 Dans les actes, bon, ils ne commettent pas des massacres
00:15:30 au vu et au su de tout le monde,
00:15:32 mais il y a une hostilité.
00:15:33 Et ils ont bloqué la route avec l'Arménie
00:15:37 pendant de longues semaines.
00:15:39 Donc, rien que ça, ça rend les Arméniens du Haut-Karabakh
00:15:43 complètement rétifs à toute collaboration
00:15:46 avec le régime de l'Azerbaïdjan.
00:15:47 -Merci, Arali Man, pour toutes ces précisions.
00:15:50 L'actualité de la semaine,
00:15:52 vue à présent par Manuel Bompard,
00:15:54 député La France Insoumise des Bouches-du-Rhône.
00:15:57 Il était l'invité de Sonia Mabrouk dans la matinale de CNews.
00:16:00 -D'abord, je vais dire que j'écouterai les sondages
00:16:03 sur ce sujet à partir du moment où on publiera une étude
00:16:06 dans laquelle on me dira quel est le pourcentage de Français
00:16:10 qui savent réellement ce qu'est une Abaya.
00:16:12 Parce que depuis des semaines et des semaines,
00:16:14 on mélange et on amalgame l'Abaya, le voile, parfois même la burqa.
00:16:19 Je pense qu'il faut que les gens qui nous écoutent comprennent.
00:16:22 Vous faites un procès en manque d'intelligence ?
00:16:25 -Non, pas en manque d'intelligence,
00:16:27 en manque de partialité de la part des médias, je l'assume,
00:16:30 qui, depuis des semaines et des semaines,
00:16:32 montrent des images en amalgamant une Abaya,
00:16:35 qui est une robe longue, avec des voiles ou des burqas
00:16:37 qui sont, en ce qui concerne le voile, un signe religieux.
00:16:41 Je l'ai dit, et je ne suis pas le seul à l'avoir dit,
00:16:43 que l'Abaya n'était pas un signe religieux.
00:16:46 Ce n'est pas seulement mon point de vue,
00:16:48 c'était le point de vue de l'Etat et du ministère de l'Education.
00:16:51 -Hier, Gilles Kepel exigeait... -Non, pas du tout.
00:16:54 C'est pas parce que c'est une association
00:16:57 qui s'appelle Droit des musulmans,
00:16:59 qui défend un recours au respect des libertés publiques,
00:17:02 que l'Abaya devient un signe religieux.
00:17:04 Je vous rappelle que le Conseil français du culte musulman,
00:17:07 qui jusqu'il y a peu était le principal interlocuteur
00:17:10 de l'organisation du culte musulman en France,
00:17:13 dit lui-même que l'Abaya n'est pas un signe religieux.
00:17:16 Une fois ceci dit... -Intéressant.
00:17:18 -En tout cas, ce n'est pas à l'Etat
00:17:20 de s'insérer dans l'organisation du culte.
00:17:23 -C'est à qui ?
00:17:24 -Aux autorités religieuses de le définir.
00:17:26 -Ah bon ? Dans un Etat laïc ? -Attendez.
00:17:28 Oui, mais laïcité, ce n'est pas...
00:17:31 Le culte musulman, tout comme le culte catholique
00:17:33 ou tout autre culte, ne sont pas des cultes d'Etat.
00:17:36 Ce n'est pas l'Etat qui définit.
00:17:38 L'Etat détermine, la République a une loi
00:17:41 et soumet les religions à cette loi.
00:17:43 -Mais que les religieux de racine ?
00:17:45 -La religion détermine elle-même ses dogmes,
00:17:48 ses rites, ses signes, etc.
00:17:49 -Mais à l'école. -Justement, j'allais y venir.
00:17:52 La République détermine ses lois.
00:17:54 Et bien évidemment, la loi de la République
00:17:57 prédomine sur la loi religieuse.
00:17:59 Donc, dans la République,
00:18:01 on décide qu'il n'y a pas de signes religieux ostensibles
00:18:04 à l'école.
00:18:06 Donc, à partir de ce moment-là, les signes religieux
00:18:09 ne sont pas permis de manière ostensible à l'école.
00:18:12 Point à la ligne.
00:18:13 Bien évidemment que la loi de la République
00:18:15 s'impose sur la loi de la religion,
00:18:17 mais ce n'est pas l'Etat qui détermine
00:18:20 les signes religieux, les rites, les pratiques.
00:18:23 C'est les autorités religieuses.
00:18:25 Ca me paraît être très clair et la définition précise
00:18:28 et exacte de la loi de 1905.
00:18:30 Donc, je rappelle qu'elle dit précisément
00:18:32 qu'elle ne reconnaît ni subventionne aucun culte.
00:18:35 Cette décision du ministre,
00:18:37 parce qu'elle ne caractérise pas ce qu'est une abaya,
00:18:40 elle ouvre la voie à l'arbitraire
00:18:43 et que les situations d'arbitraire,
00:18:45 elles peuvent se traduire par des situations
00:18:48 de discrimination ou de stigmatisation.
00:18:50 -Islamophobe. -J'allais y venir.
00:18:52 -Vous employez le mot ? -Je vais y venir.
00:18:54 Parce qu'elle ouvre la voie à l'arbitraire,
00:18:57 cette décision, elle ouvre la voie à des situations
00:19:00 de discrimination en raison d'une pratique religieuse,
00:19:04 d'islamophobie. Ca ne veut pas dire que la loi elle-même l'est.
00:19:07 Ca veut dire qu'elle ouvre la voie à l'arbitraire.
00:19:10 -Est-ce que la décision du ministre est "islamophobe" ?
00:19:13 -Le mot est important.
00:19:15 Mathilde Panot, chef des députés, insoumis, a utilisé.
00:19:18 "Un professeur a perdu la vie car un procès en islamophobie
00:19:22 "a été instruit contre lui basé sur le mensonge d'un élève
00:19:25 "relayé par la haine d'un parent d'élève."
00:19:27 -M. Samuel Paty. -Le mot est chargé.
00:19:30 -Je vais vous répondre. Vous faites le même parallèle
00:19:33 que lundi le président de la République.
00:19:35 -Je rappelle des faits. -D'accord.
00:19:37 Mais les jeunes femmes qui portent une abaya,
00:19:40 qu'on soit d'accord ou pas, n'ont strictement rien à voir.
00:19:43 -C'est pas ma question. -Mais moi, c'est ma réponse.
00:19:46 -Vous employez le mot "islamophobie".
00:19:49 -Je n'ai aucun problème à vous dire les choses.
00:19:51 -Vous l'employez ou pas ? -Bien sûr.
00:19:54 Je vais vous répondre de manière très précise.
00:19:56 Si vous considérez, quand c'est rentrée scolaire,
00:19:59 le sujet majeur, c'était de jeter en pâture
00:20:02 les risques de la population.
00:20:04 Pour être dans une entreprise de division,
00:20:07 alors qu'on est confronté à des difficultés immenses,
00:20:10 le prix des fournitures scolaires a augmenté de 11 %.
00:20:13 -La tentative de diversion est facile, ce matin.
00:20:16 Ma question est claire.
00:20:17 -Je ne fais pas de tentative de diversion.
00:20:20 Sonia Mahbouk, ça fait 5 minutes qu'on parle de l'abaya.
00:20:23 -Vous reprenez ce mot ?
00:20:24 -Je vous ai répondu oui. -Oui ou non ?
00:20:27 -Oui, bien sûr. Vous pouvez me prendre le problème
00:20:30 à tous les bouts. Je n'ai pas l'habitude de reculer
00:20:33 sur les positions qui sont les miennes.
00:20:35 Je pense que le ministre, en mettant ce sujet sur la table,
00:20:39 en cette rentrée qui concerne 0,25 % des établissements,
00:20:42 et si j'en crois ses chiffres sur le nombre de personnes
00:20:45 qui sont venues vêtues d'une abaya à l'école,
00:20:48 c'est-à-dire 298 de mémoire, c'est-à-dire 0,005 %
00:20:52 des élèves qui sont dans le secondaire aujourd'hui,
00:20:55 je pense qu'il jette un écran de fumée
00:20:58 pour ne pas parler des difficultés de la rentrée.
00:21:00 C'est l'augmentation du prix des fournitures,
00:21:03 le manque d'enseignants, et je préférais qu'on parle de ça.
00:21:06 -Comment vous appelez ça quand vous déterminez
00:21:09 les vêtements ? -Je n'utilise pas la même
00:21:11 expression qu'en Iran, où une jeune femme a été tuée
00:21:15 il y a un an parce qu'elle portait un vêtement inapproprié.
00:21:18 -Je dénonce la police du vêtement en Iran.
00:21:20 Je dénonce la police du vêtement en Iran.
00:21:23 Les femmes en Iran doivent pouvoir s'habiller
00:21:26 avec les gens qui... -C'est ce qu'elles veulent.
00:21:28 C'est leur ligne éditoriale, c'est leur droit.
00:21:31 -Vous dites que c'est un peu ce que les mollahs iraniens...
00:21:35 -Ils disent ce qu'ils veulent, c'est pas mon sujet.
00:21:38 J'essaye d'avoir des principes,
00:21:40 de défendre un certain nombre de principes.
00:21:42 Et ces principes, c'est appliquer la loi de 2004,
00:21:45 mais ne pas profiter de la loi de 2004
00:21:47 pour aller incorporer, rentrer dans une logique
00:21:50 de réglementation des tenues acceptables,
00:21:53 qui est toujours le corps des femmes,
00:21:55 et là, en l'occurrence, des jeunes femmes.
00:21:58 -Par hasard, parce que vous savez que les religions
00:22:00 ont un droit de regard sur le corps des femmes.
00:22:03 -Vous avez raison, et c'est inacceptable.
00:22:05 Je propose qu'on ne suive pas la même logique.
00:22:08 -Il y aura des fiscalisations ? -Je n'ai pas parlé de ça.
00:22:11 -Vous, peut-être, mais les autres...
00:22:13 Vous êtes solidaires avec vos camarades.
00:22:16 -Je suis solidaire de tous.
00:22:18 Dans un premier temps, l'annonce a été faite,
00:22:20 il a été précisé qu'il ne serait pas défiscalisé.
00:22:23 J'en prends acte.
00:22:24 Maintenant, je vous dis que M. Arnault,
00:22:26 sur ses revenus de l'année dernière,
00:22:29 a payé l'équivalent de 12 % d'impôts.
00:22:31 La plus haute tranche de l'impôt sur le revenu est à 45 %.
00:22:34 Si M. Arnault avait payé ses impôts
00:22:37 comme il l'aurait dû l'année dernière...
00:22:39 Il aurait donné 400 millions d'euros
00:22:42 aux caisses de l'Etat.
00:22:43 C'est-à-dire, faites le calcul, 40 fois plus.
00:22:46 Je parle de ses revenus, pas de sa fortune personnelle.
00:22:49 Je parle du taux auquel il a contribué
00:22:52 à la solidarité nationale.
00:22:53 Excusez-moi de vous le dire,
00:22:55 mais là, vous devez vérifier vos informations.
00:22:58 Pour le reste, c'est une question d'un modèle de société.
00:23:01 Certains considèrent que le modèle de société,
00:23:04 c'est celui où il n'y a pas de partage des richesses
00:23:07 organisés par l'Etat.
00:23:08 -Parlez du modèle. -Il y a des euros qui arrivent.
00:23:11 Je les prends, mais j'ai pas de problème avec ça.
00:23:14 -On va pas insulter celui qui donne.
00:23:16 -Je ne l'insulte pas.
00:23:18 -La question qui nous est posée, c'est est-ce qu'une personne
00:23:21 qui a beaucoup de ressources, comme M. Arnault,
00:23:24 contribue à la solidarité nationale
00:23:26 sur la base des règles mises en place pour partager les richesses ?
00:23:30 Ou est-ce qu'on s'en remet à un modèle de société ?
00:23:33 Je ne gère pas l'argent de M. Mélenchon.
00:23:35 -On vérifie le coeur et les reins de tous.
00:23:38 -Vous savez que l'équivalent du don qu'a donné Bernard Arnault,
00:23:42 si vous le ramenez à sa fortune personnelle,
00:23:44 c'est l'équivalent pour quelqu'un qui gagne le SMIC
00:23:48 et qui a une fortune de 1,5 milliard.
00:23:50 -Je peux dire merci, bravo, mais c'est pas mon sujet.
00:23:53 -Je veux vos convictions.
00:23:54 Pourquoi moins de milliardaires donneraient moins de pauvres ?
00:23:58 -Je vous dis les choses de manière très simple.
00:24:01 La question qui nous est posée, c'est comment on fait en sorte
00:24:04 que les plus grosses fortunes de ce pays contribuent
00:24:07 à la solidarité nationale pour faire en sorte
00:24:10 qu'il n'y ait pas besoin d'avoir de restos du coeur ?
00:24:13 Pour partager ces richesses,
00:24:15 il faut bloquer les prix sur les produits alimentaires.
00:24:18 Il faut encadrer les marges.
00:24:20 Les prix sur les produits alimentaires ont augmenté de 21 %
00:24:23 et dans le même temps, les marges de l'industrie agroalimentaire
00:24:27 ont augmenté de 70 %.
00:24:28 -On dit que ça nourrit l'inflation, qu'il y a une boucle salaire-prix.
00:24:32 -Le FMI, qui n'est pas une officine de la France insoumise,
00:24:35 dit que nous ne sommes pas dans une boucle salaire-prix,
00:24:38 mais dans une boucle profit-prix.
00:24:40 La 1re cause de l'augmentation des prix de l'inflation,
00:24:44 c'est les profits des grandes entreprises.
00:24:46 Si vous voulez alléger la charge pour les Français de l'inflation,
00:24:50 vous devez avoir des mesures contraignantes.
00:24:52 Vous devez bloquer les prix, augmenter les salaires.
00:24:55 -Vous l'avez dit au président de la République
00:24:58 lors de votre rencontre au FMI.
00:25:00 Vous allez lui dire si vous allez à cette conférence sociale ?
00:25:03 -Excusez-moi, mais une conférence sociale n'invite pas les partis.
00:25:07 Cette conférence sociale est censée, si j'ai bien compris,
00:25:11 être une conférence sociale qui est un peu plus large
00:25:14 que la conférence sociale.
00:25:15 -Vous avez dit que vous n'alliez pas
00:25:18 faire une conférence sociale
00:25:20 pour les partis de la République.
00:25:22 -Je ne suis pas d'accord avec vous.
00:25:24 Je suis d'accord avec le président de la République.
00:25:27 Il y a des branches
00:25:29 où il y a des minimas inférieurs au SMIC.
00:25:31 Le président de la République n'a rien annoncé.
00:25:34 Il avait annoncé des discussions avec les organisations syndicales
00:25:38 au mois de mars.
00:25:39 Il a annoncé que pour chaque revalorisation du SMIC,
00:25:42 les minimas de branches soient revalorisés.
00:25:45 Il faut une commission d'enquête parlementaire.
00:25:48 C'est mon collègue William Martinet, député des Yvelines,
00:25:51 qui avait déposé cette proposition
00:25:53 pour qu'on enquête sur ce qui se passe dans ces crèches
00:25:57 lucratives privées dont le coût de fonctionnement
00:26:00 est de 15 % supérieur aux crèches publiques
00:26:03 et où il y a des situations de maltraitance.
00:26:06 Il faut une commission d'enquête et remettre en cause
00:26:09 cette enfance pour que cette question soit gérée,
00:26:12 prise en charge par la puissance publique.
00:26:14 Vendredi soir, je crois que j'ai des réunions politiques,
00:26:18 mais je pense que votre question est relative
00:26:21 au match de rugby qui va avoir lieu.
00:26:23 Je supporterai la France.
00:26:24 Je ne réclame pas la tête de qui que ce soit,
00:26:27 mais je dis que dans le sport, il y a un devoir d'exemplarité
00:26:31 et qu'il est normal que quelqu'un qui a été condamné
00:26:34 en première instance, même si c'est vrai,
00:26:37 il a fait appel pour violences racistes,
00:26:39 Aminima s'excuse, Aminima prend la parole
00:26:42 et dit qu'il regrette son geste.
00:26:44 -Il l'a fait en pleurs.
00:26:45 -Il a pas dit qu'il regrettait son geste.
00:26:48 -Il conteste les paroles qu'il a tenues.
00:26:50 -J'en crois à les témoignages d'autres joueurs.
00:26:53 J'ai entendu ce que disait M. Dussautoir,
00:26:55 ancien capitaine de l'équipe de France.
00:26:58 -Vous avez fait attention au témoignage.
00:27:00 Dans l'affaire Katniss, vous avez fait attention au témoignage.
00:27:04 -La présomption d'innocence, non.
00:27:06 On avait défendu la présomption d'innocence.
00:27:09 -Le problème de Katniss n'a rien à voir.
00:27:12 Il a reconnu le geste, il a été condamné pour ça,
00:27:15 il a écopé d'une sanction judiciaire et politique.
00:27:18 -Ce n'est pas important de sanctuariser
00:27:20 cette présomption d'innocence ?
00:27:22 -Vous faites un parallèle entre deux situations.
00:27:25 -Je parle de la justice.
00:27:26 Pourquoi ne pas sanctuariser la présomption d'innocence ?
00:27:30 -C'est pas le sujet. Est-ce que quelqu'un
00:27:32 qui est en 1re instance pour violences racistes
00:27:35 et qui ne dit rien sur ce geste-là,
00:27:37 est-ce qu'on considère qu'il peut représenter l'équipe de France ?
00:27:41 -J'entends. -Il y a un certain nombre
00:27:43 de mes collègues qui ont exprimé cette émotion.
00:27:46 -Vous dites exclusion. -Je suis d'accord
00:27:48 avec la préoccupation de mes collègues.
00:27:50 -Vous serez vendredi soir devant le Mal.
00:27:53 -J'espère que la France pourra gagner la Coupe du Monde.
00:27:56 -Restez avec nous sur C News.
00:27:58 On marque une courte pause dans un instant.
00:28:01 On a un débat de vélodrome où 60 000 personnes sont attendues.
00:28:04 Un dispositif de sécurité conséquent,
00:28:06 6 000 policiers et gendarmes mobilisés.
00:28:08 On sera au coeur du dispositif. A tout de suite sur C News.
00:28:12 ...
00:28:14 -6h30 dans la matinale,
00:28:15 week-end sur C News.
00:28:17 Bienvenue à ceux qui nous rejoignent.
00:28:19 Une table exceptionnelle pour décrypter l'info jusqu'à 9h.
00:28:22 Marine Sabourin, Carole Zanin pour la météo,
00:28:25 Harold Imane pour l'actualité internationale.
00:28:28 Michel Taubes, qui nous a rejoints
00:28:30 pour analyser et décrypter l'actualité.
00:28:32 Je le rappelle, s'il était besoin de le faire,
00:28:35 mais je le fais quand même,
00:28:37 fondateur du site Opinion International.
00:28:39 -Merci. -Avec nous, comme tous les week-ends.
00:28:42 Voici les titres de votre journal de 6h30.
00:28:44 A la une, cette journée historique.
00:28:47 Le pape François achève sa visite à Marseille avec une messe géante.
00:28:50 60 000 personnes attendues au stade vélodrome.
00:28:53 100 000 tout au long du parcours de la Pape Amobile,
00:28:56 le Pays de la République, le Pays du Nord.
00:28:59 C'est un dispositif de sécurité sans précédent qui a été mis en place.
00:29:02 6 000 policiers et gendarmes mobilisés.
00:29:05 Vous verrez notre reportage au PC Sécurité,
00:29:07 au coeur de ce dispositif exceptionnel.
00:29:10 Les forces de l'ordre sous tension, alors même que des manifestations
00:29:14 antipolices sont organisées un peu partout aujourd'hui,
00:29:17 à travers le pays. Les services de renseignement
00:29:20 évoquent jusqu'à 30 000 participants,
00:29:22 dont plusieurs centaines d'éléments radicaux, notamment à Paris.
00:29:26 Il y a l'ordre public un peu partout, notamment à Lille, Rennes, Toulouse
00:29:30 ou encore Bordeaux. Dans une lettre, Gérald Darmanin
00:29:33 a affiché son soutien à un soutien des plus fermes, à la police.
00:29:36 Une école maternelle du 7e arrondissement de Paris
00:29:39 occupée illégalement par des migrants
00:29:42 dans des conditions sanitaires déplorables.
00:29:44 Son occupation inquiète les riverains.
00:29:47 Vous entendrez leur réaction.
00:29:49 Nous nous sommes rendus sur place avec nos équipes.
00:29:52 Mais tout d'abord, ce dispositif hors normes
00:29:55 qui a été mis en place pour la venue du Papa Marseille du jamais vu.
00:29:58 Cet après-midi, le souverain Pontife va remonter
00:30:01 l'avenue du Prado à bord de sa Papa Mobile.
00:30:04 Il devrait saluer la foule pendant 15 minutes
00:30:06 avant de rejoindre le stade Vélodrome,
00:30:09 où il sera attendu pour célébrer une messe devant 60 000 personnes.
00:30:13 -Un tel dispositif demande une véritable organisation.
00:30:16 Neuf mois ont été nécessaires pour organiser cette visite historique.
00:30:20 Nos journalistes, Régine Delfour et Sacha Robin,
00:30:23 ont parlé de la vigilance du PC opérationnel de Marseille.
00:30:26 -Dans le ciel, sur terre ou en mer,
00:30:28 rien n'échappe à la vigilance du PC opérationnel de Marseille.
00:30:32 C'est depuis ces postes de contrôle
00:30:34 qu'est géré le dispositif de sécurité le plus important
00:30:38 jamais déployé dans la cité phocéenne.
00:30:40 Environ 6 000 policiers et gendarmes ont été mobilisés,
00:30:43 des femmes et des hommes aux compétences variées.
00:30:46 -On leur aide dans toutes ces spécialités.
00:30:49 On va déployer toutes nos unités spécialisées,
00:30:52 on aura des chevaux, des bateaux,
00:30:54 puisque nous sommes au bord de la mer,
00:30:56 et qu'il faut surveiller le littoral,
00:30:58 des moyens aériens de lutte anti-drone.
00:31:01 -Ce dispositif vise à sécuriser tous les sites
00:31:04 visités par le souverain pontife,
00:31:06 le stade Vélodrome pour la messe géante
00:31:08 ou encore l'avenue du Prado.
00:31:10 Près de 100 000 personnes y sont attendues
00:31:13 pour la déambulation du Pas-François.
00:31:15 -Le risque majeur, c'est la gestion de foule,
00:31:18 faire en sorte que les flux soient les plus régulés possible,
00:31:21 et qu'ils ne se trouvent pas amassés à des endroits
00:31:24 qui pourraient présenter un certain danger.
00:31:26 -Autre objectif de ce dispositif de sécurité,
00:31:29 écarter toute menace terroriste.
00:31:31 Les sites ont fait l'objet d'un déminage systématique,
00:31:34 les périmètres ont été sécurisés.
00:31:36 -Des filtrages, des contrôles des zones
00:31:38 qui sont interdites au public, aux stationnements de véhicules.
00:31:42 -Hormis les forces de l'ordre,
00:31:44 1000 agents de la sécurité privée seront sur le terrain,
00:31:47 sans compter le service d'ordre du Pas-François.
00:31:50 -Cette événement exceptionnel au mythique stade Mélodrome,
00:31:54 60 000 personnes, une ferveur incroyable,
00:31:56 et forcément un dispositif qui va avec.
00:31:59 -Ah oui, là, on est proche, à mon avis,
00:32:02 de la complexité qu'auront les Jeux olympiques
00:32:05 et la cérémonie d'ouverture en juillet prochain.
00:32:08 -Ca fait office de test ?
00:32:09 -C'est un test grandeur nature,
00:32:11 parce qu'encore une fois, à Marseille,
00:32:13 il y a plusieurs sites,
00:32:15 vous parlez du stade Mélodrome,
00:32:17 mais il y aura aussi une déambulation sur le Prado.
00:32:20 Le Pape est extrêmement chargé,
00:32:22 donc ça a été toute une organisation sécuritaire.
00:32:24 Beaucoup d'habitants ont eu des difficultés
00:32:27 à se déplacer dans la ville, hier et aujourd'hui.
00:32:31 Mais il faut que nous soyons dignes de notre capacité historique.
00:32:35 La France a déjà accueilli des papes,
00:32:37 certes, il y a de nombreuses années,
00:32:40 mais on a l'habitude, évidemment.
00:32:42 On a vu Charles III cette semaine à Paris et à Bordeaux.
00:32:45 Donc on a l'habitude, mais c'est un vrai test grandeur nature
00:32:50 pour l'Etat, à la veille, à quelques mois,
00:32:52 notamment des Jeux olympiques.
00:32:54 -Il y a une portée symbolique, très forte,
00:32:57 cinq siècles qu'on n'a pas vu de pape à Marseille.
00:33:00 À Marseille, je précise.
00:33:02 Et c'est pour cela, peut-être, d'ailleurs,
00:33:05 que le chef de l'Etat est présent sur place,
00:33:07 au stade Mélodrome.
00:33:08 Une réaction que je voulais vous faire écouter,
00:33:11 celle de Jean-Luc Mélenchon, fondateur de la France insoumise,
00:33:14 qui remet en cause, pas la première fois,
00:33:17 la présence d'Emmanuel Macron au stade Mélodrome
00:33:19 lors de la messe du pape.
00:33:21 -Je pense qu'en effet,
00:33:22 le pape donne une leçon de sincérité
00:33:26 au président de la République française.
00:33:29 D'abord, il ne l'avait pas invité.
00:33:31 C'est la raison pour laquelle il avait dit "je viens à Marseille".
00:33:34 Il voulait dire que ce n'est pas une visite d'Etat.
00:33:37 Le président tient à tout prix à taper l'incruste.
00:33:40 Bon, alors c'est fait, mais quand même,
00:33:42 sa présence à la messe n'a aucun sens.
00:33:44 D'abord, comme président de la République française,
00:33:47 il n'a rien à faire dans une messe,
00:33:49 mais qui plus est, comme hypocrite non plus.
00:33:52 Comment aller à une messe qui célèbre les devoirs
00:33:54 de fraternité et d'amour de l'humanité universelle,
00:33:57 alors qu'on porte soi-même exactement le contraire ?
00:34:00 -Michel Thaube, vous êtes d'accord avec Jean-Luc Mélenchon ?
00:34:04 Sa présence n'a aucun sens à Emmanuel Macron ?
00:34:06 -Non, je ne suis pas d'accord avec Jean-Luc Mélenchon.
00:34:09 Évidemment que le message que va délivrer le pape,
00:34:12 il a déjà commencé hier,
00:34:14 c'est un discours clairement immigrationniste
00:34:16 et qu'un appel à l'accueil des migrants en grand nombre
00:34:19 va peut-être gêner la politique à venir d'Emmanuel Macron
00:34:23 et notamment le prochain vote sur la loi immigration.
00:34:26 Mais enfin, quand même, le pape,
00:34:28 je parle un peu les deux corps du pape,
00:34:30 le pape, c'est le chef de l'Église catholique,
00:34:33 mais c'est aussi un chef d'Etat,
00:34:34 il vient sur le champ français.
00:34:36 Le dernier pape qui était venu, c'était Benoît XVI en 2008.
00:34:40 Il est normal que le président de la République...
00:34:43 La fille est née de l'Église,
00:34:44 même si elle a été fortement sécularisée
00:34:47 par la Révolution française, le siècle des Lumières, la loi 1905.
00:34:50 C'est normal qu'Emmanuel Macron vienne.
00:34:53 Pour une autre raison,
00:34:54 il y a une relation particulière au catholicisme.
00:34:57 Un de ses premiers grands discours
00:34:59 dans sa première année de président élu,
00:35:01 c'était de se rendre au collège des Bernardins
00:35:04 pour faire un discours sur sa relation au catholicisme.
00:35:07 Il y a moins d'un an, il a donné une grande interview
00:35:10 à L'Express sur sa relation à Dieu.
00:35:12 Il a aussi, j'ai envie de dire, sa démarche spirituelle personnelle.
00:35:17 Je trouve que sa présence au stade Vélodrome
00:35:21 a aussi du sens et pour lui-même
00:35:23 et en tant que président de la République française.
00:35:26 -Vous avez commencé à en parler.
00:35:28 La visite du pape a été en partie consacrée hier
00:35:30 aux migrants naufragés en Méditerranée.
00:35:33 Depuis le début de son pontificat,
00:35:35 le pape ne cesse de plaider en faveur de leur accueil.
00:35:38 -Voici ses mots.
00:35:39 "Nous ne pouvons plus assister aux tragédies des naufrages
00:35:42 "que, oh Dieu !"
00:35:43 Il a amartelé un message de secours et d'accueil.
00:35:46 -Ne nous habituons pas à considérer les naufrages
00:35:50 comme des faits divers
00:35:52 et les morts en mer comme des numéros.
00:35:55 Devant un tel drame,
00:35:59 les mots ne servent à rien.
00:36:02 Il faut des actes.
00:36:03 Mais avant cela,
00:36:07 il faut de l'humanité, du silence,
00:36:10 des larmes, de la compassion et de la prière.
00:36:14 -Je vais vous faire réagir à ces mots, Michel Taubes.
00:36:17 Tout d'abord, je voudrais qu'on en parle avec Harold Iman.
00:36:20 On disait, Harold, le pape a toujours manifesté
00:36:23 sa grande solidarité à l'égard des réfugiés et des migrants.
00:36:27 Un dossier qui lui tient à coeur puisqu'il est lui-même
00:36:30 en Italie, là, par là où arrivent les migrants
00:36:34 depuis la Méditerranée.
00:36:36 Lieu où se déroule une partie de ces gros drames.
00:36:39 La situation concrète de ces vagues de migrants ?
00:36:41 -A Lampedusa, la pression migratoire baisse.
00:36:45 Le centre de...
00:36:47 Le "hot spot",
00:36:48 qui est le centre de, je dirais, regroupement des migrants,
00:36:53 est à son niveau normal, qui est de 300 personnes.
00:36:56 400 personnes sont en train d'être acheminées
00:36:59 vers l'Italie continentale.
00:37:02 Donc, de ce côté-là, on respire.
00:37:05 Mais le problème, c'est déjà sur l'Italie,
00:37:08 elle-même, on est en train de dispatcher,
00:37:12 de répartir ces migrants dans chaque région de l'Italie.
00:37:15 C'est un peu à l'image de ce qu'on aurait fait
00:37:18 pour l'Union européenne, mais à l'échelle italienne.
00:37:21 Chaque région aura au moins un pôle judiciaire
00:37:26 pour expulser les déboutés du droit d'asile.
00:37:29 Et même les grandes régions en auront deux, voire trois.
00:37:33 Donc, c'est assorti.
00:37:35 On met des migrants dans une région italienne
00:37:39 et on met un pôle qui s'occupe de les expulser.
00:37:43 Ensuite, il y a une bisbille très forte avec l'Allemagne,
00:37:47 qui de nouveau refuse d'accepter des migrants italiens
00:37:51 parce que ces migrants venus d'Italie
00:37:54 ne seraient pas réadmis en Italie.
00:37:58 Donc, selon les dires du gouvernement,
00:38:01 on se chamaille entre Rome et Berlin.
00:38:05 Et finalement, aujourd'hui, l'argent,
00:38:07 les 127 millions d'euros pour la Tunisie, vont arriver.
00:38:10 Et je rappelle que Giorgia Meloni était l'avocate la plus fervente
00:38:15 de cette aide à la Tunisie pour que l'État tunisien,
00:38:19 qui est en faillite, puisse au moins tenter
00:38:22 de contenir cette vague migratoire.
00:38:25 Alors voilà, Michel Taubes. On a les mots du pape
00:38:28 et il y a cette réalité, cette vague migratoire incroyable
00:38:32 qui submerge les côtes italiennes.
00:38:34 127 000 migrants depuis le début de l'année,
00:38:36 le double de l'année précédente.
00:38:38 Est-ce que le pape doit se contenter de parler religion
00:38:43 ou doit-il faire de la politique ?
00:38:44 Sa visite est éminemment politique.
00:38:47 François a une approche très sociale de sa doctrine religieuse.
00:38:52 Ça lui est beaucoup reproché dans certaines parties de l'Église.
00:38:56 C'est comme ça depuis qu'il est le pape.
00:38:58 Le premier pape qui développe un discours d'accueil.
00:39:03 C'est sûr que la formule de Michel Rocard,
00:39:05 "Nous n'avons pas vocation à accueillir toute la misère du monde",
00:39:08 ne lui cirait pas bien.
00:39:10 J'ai envie de dire...
00:39:12 J'ai un immense respect pour le pape.
00:39:15 C'est une autorité spirituelle, étatique également.
00:39:18 Mais c'est quand même un petit peu facile.
00:39:20 C'est sûr que si vous aviez, et je le dis avec une petite pointe
00:39:24 de démagogie, mais je me permets de le faire,
00:39:27 si vous aviez des centaines ou des milliers de migrants
00:39:29 qui demandaient asile sur le sol du Vatican,
00:39:32 sur le territoire du Vatican,
00:39:34 et voulaient s'y installer définitivement,
00:39:36 peut-être que les cardinaux...
00:39:39 - Réagiraient autrement. - Les soldats suisses
00:39:41 qui assurent la police et l'armée du Vatican
00:39:45 réagiraient autrement.
00:39:46 Non, je pense que malheureusement, très clairement,
00:39:50 et encore une fois, ça scintille le pape,
00:39:52 exerce une forme de chantage émotionnel aux Européens
00:39:57 qui peut, à mon avis, être contestée,
00:39:58 parce qu'effectivement, la pression migratoire
00:40:00 est très, très importante,
00:40:01 et les enjeux d'assimilation, d'acceptation
00:40:05 de nos valeurs européennes, ne serait-ce que par exemple
00:40:07 la laïcité, va être de plus en plus difficile.
00:40:10 Donc je pense que plutôt,
00:40:11 misons plutôt pour sauver les vies humaines,
00:40:13 auxquelles appelle le pape fort, justement,
00:40:16 un blocus militaire de la Méditerranée
00:40:18 pour empêcher qu'il y ait de nouveaux migrants
00:40:20 qui risquent de se noyer.
00:40:21 Voilà les solutions concrètes qu'il faut explorer
00:40:24 et pas se contenter d'une omélie morale un peu facile,
00:40:28 j'ai envie de le dire, dans sa situation.
00:40:30 - Illustration concrète de ces flux migratoires incessants.
00:40:33 Une école maternelle du 7e arrondissement
00:40:35 de la capitale de Paris, occupée illégalement
00:40:37 par des migrants, si l'école n'est plus en service
00:40:39 depuis deux ans.
00:40:40 Son occupation inquiète les riverains
00:40:42 qui craignent pour la sécurité sanitaire,
00:40:44 notamment dans leur quartier.
00:40:44 - Oui, la mairie du 7e arrondissement de Paris
00:40:47 accuse la mairie de ne pas respecter
00:40:48 les règles d'accueil.
00:40:49 Reportage sur place d'Anne-Isabelle Tollé
00:40:51 et Fabrice Elsner, récits de Grégory Petitjean.
00:40:54 - Derrière cette porte, une école délaissée
00:40:57 qui accueillait encore en 2021 des élèves de maternelle.
00:41:00 Après avoir hébergé des réfugiés ukrainiens
00:41:03 durant plusieurs mois, les lieux ont été réinvestis,
00:41:05 en témoigne cette nourriture à l'entrée de l'établissement.
00:41:09 Plus loin, le contraste est saisissant.
00:41:11 A côté des dessins d'enfants encore présents,
00:41:13 des lits picots sur lesquels dorment 25 migrants
00:41:16 arrivés mardi en fin de journée.
00:41:17 Averti une heure avant leur venue par la mairie de Paris,
00:41:20 Rachida Dati, maire du 7e arrondissement,
00:41:23 dénonce de mauvaises conditions d'accueil.
00:41:25 - Il n'existe ni sanitaire ni commodité.
00:41:27 Les issues de secours ne fonctionnent pas.
00:41:30 Il y a donc un risque grave de péril,
00:41:32 en particulier d'incendie.
00:41:33 C'est donc un local qui n'est pas adapté
00:41:35 à un accueil de public de jour comme de nuit.
00:41:37 - Pas de douche, des lavabos et des WC pour très jeunes enfants.
00:41:41 Des commodités dont semble néanmoins se contenter
00:41:44 ce Guinéen qui dit avoir 16 ans.
00:41:45 - Oui, en tout cas, on est là.
00:41:47 On nous donne des moisies, on dort bien.
00:41:49 - Comme cet individu, la plupart des personnes logées
00:41:52 pourront être mineurs, venir de Guinée,
00:41:54 un pays qui n'est pas en guerre, et aspirent à s'instruire.
00:41:57 - Qu'est-ce que vous espérez ici, en France ?
00:42:00 - Ici ? Une bonne formation.
00:42:04 - La présence de ces migrants, censés être provisoires,
00:42:07 divise les riverains.
00:42:08 - Ce que j'aime pas, c'est que les choses ne soient pas dites.
00:42:11 Bien sûr, je suis pour qu'on aime les migrants,
00:42:13 mais que la fenêtre soit ouverte comme ça, c'est pas normal.
00:42:17 Que les lumières restent allumées toute la journée,
00:42:19 c'est pas normal.
00:42:21 - On ne les défonce pas à partir du moment où on les gère.
00:42:24 - Prise en charge par l'association France Terre d'asile,
00:42:27 qui n'a pas souhaité répondre à nos questions,
00:42:29 ces migrants doivent passer des tests médicaux
00:42:32 pour déterminer leur âge avant d'être réorientés.
00:42:35 - 6h45 sur CNews.
00:42:36 Le rappel de l'actualité, Marine Sabourin.
00:42:39 - Les séparatistes du Haut-Karabagh
00:42:41 ont annoncé hier négocier avec l'Azerbaïdjan
00:42:44 le retrait de leurs troupes de cette région
00:42:46 en majorité peuplée d'Arméniens.
00:42:49 Les forces indépendantistes ont capitulé
00:42:51 face à l'offensive éclair de l'Azerbaïdjan.
00:42:53 Les négociations menées sous l'égide de la Russie
00:42:56 ne donnent pas de résultat.
00:42:58 Depuis plusieurs semaines, les Arméniens font face
00:43:00 à une urgence humanitaire dans la région.
00:43:03 Le retrait des troupes permettrait d'assurer le retour
00:43:06 dans leur foyer des citoyens déplacés par l'agression militaire.
00:43:09 A Hollywood, les négociations entre studios et scénaristes
00:43:12 progressent.
00:43:14 Les studios et syndicats ont repris cette semaine
00:43:17 le programming et l'encadrement de l'usage de l'intelligence.
00:43:20 Le mouvement social aurait causé une perte de 5 milliards de dollars
00:43:24 pour l'économie californienne.
00:43:25 Et puis l'ancien président italien de 2006 à 2015,
00:43:28 Giorgio Napolitano, dirigeant historique du Parti communiste,
00:43:32 est décédé hier à l'âge de 98 ans.
00:43:34 Giorgia Meloni, Première ministre italienne,
00:43:36 a présenté ses plus profondes condoléances à la famille
00:43:39 dans un télégramme.
00:43:41 Le pape François en voyage à Marseille a salué un homme
00:43:44 qui a été tué par une concorde de son pays.
00:43:46 -Des manifestations antipolisse organisées
00:43:49 un peu partout en France cet après-midi.
00:43:51 150 organisations ont lancé cet appel,
00:43:54 ainsi que des partis politiques comme la France insoumise
00:43:57 ou Europe Écologie Les Verts.
00:43:59 Gérald Darmanin a écrit une lettre de soutien aux forces de l'ordre.
00:44:03 -Voici ses mots.
00:44:04 "Au moment où des appels à manifester
00:44:06 "contre les forces de l'ordre sont organisés
00:44:09 "ou sous prétexte de marge contre le racisme
00:44:11 "et les violences policières,
00:44:13 "je tenais à vous témoigner mon soutien sans faille.
00:44:16 "Quant aux affiches associant une croix gammée à la police nationale,
00:44:19 "le ministre de l'Intérieur a réagi.
00:44:21 "Ces dessins sont ignominieux.
00:44:23 "Ils déshonorent ceux qui les diffusent.
00:44:26 "Ils doivent être condamnés avec la plus grande vigueur."
00:44:29 -Des dessins diffusés sur les réseaux sociaux.
00:44:31 Plusieurs éléments dits à risque pourraient perturber
00:44:34 le déroulé de ces manifestations.
00:44:36 A quoi faut-il s'attendre aujourd'hui ?
00:44:39 Éléments de réponse avec Charles Pousseau et Sandra Buisson.
00:44:42 -La marche unitaire devrait rassembler
00:44:44 24 à 30 000 participants à travers la France.
00:44:47 Selon nos informations,
00:44:48 entre 4 000 et 6 000 personnes pourraient se rassembler à Paris
00:44:52 pour protester contre le racisme, les violences policières
00:44:55 et pour les libertés publiques.
00:44:57 Parmi eux, 200 à 400 éléments à risque,
00:44:59 près de 200 éléments d'ultra-gauche
00:45:01 et une cinquantaine de gilets jaunes radicalisés
00:45:04 pourraient être de la partie.
00:45:06 Partout en France, des risques de troubles à l'ordre public
00:45:09 sont à prévoir, notamment à Rennes, Lille, Toulouse
00:45:12 et Nice.
00:45:13 Nice pourrait être le théâtre d'affrontement
00:45:16 entre le groupe d'ultra-gauche présent pour la marche unitaire
00:45:19 et celui d'ultra-droite qui se rassemble à proximité
00:45:22 pour protester contre le trafic de drogue.
00:45:25 Gérald Darmanin fait part de ses consignes au préfet.
00:45:27 Si les conditions du bon déroulement des manifestations
00:45:31 ne sont pas remplies, ils pourront interdire les rassemblements.
00:45:34 -Pour finir, les sports.
00:45:36 -Retrouvez votre programme de choix avec Autosphère,
00:45:39 premier distributeur automobile en France.
00:45:41 ...
00:45:44 -On commence avec de la Ligue 1 et l'affiche d'hier
00:45:47 entre Monaco et Nice.
00:45:48 -Monaco a vécu une soirée compliquée.
00:45:50 Son attaquant a raté un pénalty avant de rater un deuxième.
00:45:53 Monaco perd finalement la rencontre 1-0
00:45:56 avec cette première défaite de la saison.
00:45:58 Monaco voit donc Nice reprendre la tête du championnat.
00:46:01 -Et du foot, toujours avec la crise à l'Olympique de Marseille.
00:46:05 -Oui, à la veille du classique face au PSG,
00:46:07 ce dimanche à 20h45, le président de l'Olympique de Marseille,
00:46:11 Pablo Longoria, reste à son poste et va déposer plainte.
00:46:14 Annonce-faite lors d'une conférence de presse hier.
00:46:16 -Je reprends de l'énergie, je me charge
00:46:20 et j'ai décidé de poursuivre ma mission
00:46:22 de président de l'Olympique de Marseille.
00:46:25 Je serai à Paris dimanche.
00:46:27 Je dois aller au bout des choses
00:46:30 et de ce que je pense.
00:46:32 J'ai donc demandé à mes avocats
00:46:36 de déposer plainte par rapport à ce qui s'est passé.
00:46:40 -On termine avec de la Formule 1 et le Grand Prix du Japon.
00:46:43 -La dernière séance d'essai libre s'est terminée il y a quelques heures.
00:46:47 Max Verstappen a dominé les trois séances,
00:46:50 se plaçant en favori pour aller chercher la pole position ce matin.
00:46:53 Plutôt dans la matinée, l'écurie AlphaTauri a confirmé
00:46:56 ses pilotes pour 2024. Daniel Ricciardo et Yuki Tsunodana
00:47:00 piloteront donc encore l'an prochain.
00:47:02 -Vous avez profité de votre programme de choix
00:47:05 avec Autosphère,
00:47:06 premier distributeur automobile en France.
00:47:09 Sous-titrage ST' 501
00:47:11 -Allez, notre focus à présent.
00:47:13 Cette semaine, le gouvernement a annoncé son intention
00:47:16 de vendre certains antibiotiques à l'unité.
00:47:19 On va faire le point là-dessus ce matin avec Philippe Denry.
00:47:22 Bonjour. Vous êtes vice-président de la FSPF,
00:47:26 le syndicat majoritaire des pharmaciens d'officine.
00:47:28 Merci d'être avec nous pour décrypter tout ça.
00:47:31 Avant de me dire si vous êtes favorable à cette mesure ou pas,
00:47:35 ça va concerner quels antibiotiques ?
00:47:37 J'imagine que ça ne concerne pas tous les antibiotiques.
00:47:40 -Non, ça... Bonjour à vous, merci.
00:47:43 Non, ça ne va pas concerner tous les antibiotiques.
00:47:47 Ça va principalement concerner l'amoxycyline,
00:47:50 qui est un antibiotique très utilisé pour les infections courantes,
00:47:55 sur lesquelles on a eu des tensions l'année passée,
00:47:59 et on peut commencer déjà à avoir quelques tensions.
00:48:03 -C'est pour éviter les pénuries.
00:48:06 On parle aussi d'éviter le gaspillage
00:48:09 et on parle aussi d'antibioresistance,
00:48:11 cette tendance à résister aux antibiotiques
00:48:14 parce qu'on prend trop de médicaments
00:48:16 ou qu'on s'auto-médicamente pour certains Français
00:48:18 qui gardent leur boîte de médicaments dans leur placard.
00:48:21 Est-ce que c'est une mesure qui est une bonne idée ?
00:48:23 C'est quelque chose que vous attendiez ou alors c'est une fausse bonne idée ?
00:48:28 -Oui, c'est une mesure
00:48:30 où on en parle déjà depuis quelque temps.
00:48:34 Concrètement, ça peut paraître séduisant sur le papier,
00:48:38 mais au final, ça nous paraît une fausse bonne idée.
00:48:42 En tout cas, par rapport aux pénuries des médicaments,
00:48:46 l'année dernière, les pénuries ont surtout concerné
00:48:50 les formes pédiatriques, c'est-à-dire les sirops.
00:48:52 Donc, effectivement, la vente d'antibiotiques à l'unité
00:48:56 ne pourra pas régler ce problème
00:48:59 parce qu'on ne pourra pas découper des sirops.
00:49:02 Le deuxième point, c'est que, également,
00:49:06 lorsque l'on va faire cela et que ce n'est pas anticipé
00:49:10 avec des conditionnements adaptés par les industriels,
00:49:14 les boîtes qui sont actuellement,
00:49:18 qui servent pour conditionner les médicaments,
00:49:22 contiennent beaucoup d'informations.
00:49:24 Et également des informations à la fois
00:49:26 pour donner de la sécurisation pour les patients,
00:49:30 mais également des informations qui permettent de tracer
00:49:33 les médicaments qui rentrent et qui sortent des officines.
00:49:35 Si on commence à découper les comprimés,
00:49:38 et je vous dis, ce n'est pas là-dessus
00:49:40 qu'il y a eu des tensions l'année dernière,
00:49:42 eh bien, il va falloir trouver une solution
00:49:44 pour quand même conserver une traçabilité,
00:49:47 une dispensation correcte,
00:49:49 et pour le moment, on ne voit pas trop les solutions pratiques.
00:49:53 Bon, écoutez, merci beaucoup, Philippe Denry.
00:49:55 On entend votre point de vue. Je le rappelle,
00:49:56 vous êtes vice-président de l'AFSPF,
00:49:58 le syndicat majoritaire des pharmaciens d'officine.
00:50:01 On va marquer une courte pause sur ces news.
00:50:03 On reviendra dans quelques instants
00:50:04 avec la météo de Carole Zanin.
00:50:05 C'est Guillaume Bigot également qui nous rejoindra
00:50:07 avec Michel Thau pour décrypter toute l'actualité.
00:50:10 Et puis, bien sûr, on évoquera cette journée exceptionnelle,
00:50:13 le Pape à Marseille,
00:50:14 deuxième et dernière journée de visite
00:50:16 qui va s'exprimer devant 60 000 personnes
00:50:18 au mythique Stade Vélodrome de la Ville,
00:50:22 messe à laquelle va participer le chef de l'État, Emmanuel Macron.
00:50:26 On y reviendra dès le début de notre prochain journal.
00:50:29 6h59.
00:50:35 Bon réveil à tous dans la matinale week-end
00:50:36 pour ceux qui nous rejoignent.
00:50:38 Un plateau exceptionnel pour commenter
00:50:39 cette journée spéciale de visite du Pape à Marseille.
00:50:42 On en parlera, bien sûr, avec Marine Sabourin.
00:50:45 Guillaume Bigot, bonjour.
00:50:46 Bonjour, Tony.
00:50:47 Qui nous a rejoints sur ce plateau.
00:50:48 Éditorialiste, politologue,
00:50:50 membre de la rédaction du Média Front Populaire.
00:50:52 Michel Thau, toujours fondateur du site Opinion International
00:50:56 et Harold Imane pour décrypter, là aussi,
00:50:58 toute l'actualité internationale.
00:51:00 J'oubliais, Carole Zanin, évidemment,
00:51:02 pour la météo de votre samedi.
00:51:03 Réchauffez-vous le cœur.
00:51:06 La météo avec la nouvelle technologie Core MCZ,
00:51:09 plus respectueuse de l'environnement.
00:51:11 MCZ, poils et cheminées.
00:51:13 Et Carole, il faut donc s'attendre à un temps plus calme ce samedi.
00:51:17 Oui, de bonnes nouvelles pour commencer ce week-end
00:51:19 et cette première journée automnelle,
00:51:21 puisque le front pluvieux qui a concerné
00:51:23 pas mal de départements français et corsiaires,
00:51:25 s'est évacué vers les frontières de l'Est.
00:51:27 Mais il laisse dans son sillage de l'humidité
00:51:31 qui reste dans les basses couches ce matin.
00:51:33 Et cette humidité, elle se matérialise comment ?
00:51:35 Eh bien, par ces nuages gris que vous voyez sur la carte,
00:51:38 sur les régions du sud-ouest en remontant
00:51:39 vers les régions du grand est.
00:51:41 À l'arrière et à l'avant, davantage d'éclaircies,
00:51:44 plein soleil autour du portour méditerranéen,
00:51:46 un ciel bleu azur, mais avec une sensation désagréable,
00:51:49 puisque Mistral et Tramontane souffleront
00:51:51 de 50 à 80 km/h dans le courant de l'après-midi.
00:51:55 Cette humidité, elle va se décaler vers les régions de l'Est.
00:51:58 Et vous pourriez avoir, sur les plus gros nuages,
00:52:00 quelques petites averses très faibles
00:52:02 au niveau des cumuls pluviométriques,
00:52:04 quelques orages également qui pourraient éclater
00:52:06 sur les Alpes-Maritimes.
00:52:08 À l'arrière, une nébulosité qui se fera de moins en moins présente,
00:52:11 toujours du plein soleil autour du portour méditerranéen.
00:52:15 Et quant aux températures, ce matin,
00:52:16 pour aller chercher votre bonne baguette
00:52:19 ou si vous allez faire en marcher,
00:52:20 mettez la petite laine, il fait bien frais ce matin.
00:52:22 Regardez, 6 degrés pour Brest,
00:52:23 10 au pied de la Tour Eiffel,
00:52:25 16 degrés pour Perpignan.
00:52:27 Et dans le courant de l'après-midi,
00:52:29 on est tout juste dans des moyennes de saison,
00:52:31 1 ou 2 degrés près,
00:52:33 18 pour Paris,
00:52:34 17 pour Aurillac, 20 degrés à Bordeaux
00:52:36 et 25 degrés du côté de Marseille.
00:52:38 La suite du programme,
00:52:39 eh bien, ce sera du beau soleil,
00:52:42 grâce à cette hausse des hautes pressions.
00:52:46 À noter ce vent qui va souffler
00:52:48 sur le long des côtes de la Manche dimanche.
00:52:50 Et partout ailleurs, du beau soleil, 21 à 24 degrés.
00:52:53 Quelques précipitations de la Loire-Atlantique
00:52:56 vers les Hauts-de-France lundi.
00:52:58 Et partout ailleurs, du beau soleil,
00:53:00 des températures hausses.
00:53:01 -Réchauffez-vous le coeur.
00:53:03 La météo avec la nouvelle technologie Core MCZ,
00:53:06 plus respectueuse de l'environnement.
00:53:08 MCZ, poils et cheminées.
00:53:10 -À la une de votre journal de 7h,
00:53:13 cette journée historique.
00:53:15 Le pape François achève sa visite à Marseille aujourd'hui
00:53:18 avec une messe géante,
00:53:19 60 000 personnes attendues au Stade Vélodrome.
00:53:22 Une ferveur incroyable pour les catholiques venus l'écouter.
00:53:25 Il aura auparavant parcouru l'avenue du Prado en papamobile,
00:53:28 avenue pavoisée de jaune et de blanc aux couleurs du Vatican.
00:53:31 Premier voyage d'un pape à Marseille en près de cinq siècles.
00:53:34 Nous serons justement sur place avec Lord Parat et Charles Baget.
00:53:38 Le voyage du pape qui a pris des hier une tournure très politique.
00:53:43 Il a dénoncé la peur et l'indifférence
00:53:45 face au sort des migrants qui cherchent à traverser la Méditerranée
00:53:48 dans un contexte tendu sur les côtes italiennes,
00:53:50 alors que la France a annoncé qu'elle n'acceptera pas de migrants
00:53:53 venus de l'Ampédouzin.
00:53:54 Un discours du pape perçu comme culpabilisant par certains.
00:53:58 On en discutera ce matin avec mes invités en plateau.
00:54:01 Et puis la peur des Arméniens du Haut-Karabagh.
00:54:03 120 000 habitants dont le sort est plus que jamais incertain,
00:54:06 qui sont désormais à la merci de l'Azerbaïdjan,
00:54:09 trois jours après une offensive éclair
00:54:11 et la rédition des séparatistes.
00:54:12 Certains évoquent la crainte d'un génocide.
00:54:15 L'analyse de la situation avec Harold Eman dans ce journal.
00:54:19 Deuxième jour de visite du pape François à Marseille,
00:54:25 et pas des moindres.
00:54:26 Une journée particulièrement chargée qu'il attend.
00:54:29 La clôture d'un colloque international,
00:54:31 le défilé sur le Prado en Papamobile,
00:54:34 un entretien aussi avec Emmanuel Macron,
00:54:36 et bien sûr, cet événement majeur au Stade Vélodrome,
00:54:40 une messe, 60 000 personnes.
00:54:42 Et c'est là qu'on va retrouver nos journalistes
00:54:44 Laure Parra et Charles Baget.
00:54:45 Bonjour, Laure, merci d'être avec nous ce matin.
00:54:47 Les places du stade, je l'imagine, ont été prises d'assaut.
00:54:51 Des écrans géants ont même été installés à l'extérieur
00:54:53 pour les Marseillais qui n'auraient pas leur place.
00:54:55 - Oui, et puis autant vous dire qu'hier,
00:55:00 pour les Marseillais, c'était compliqué de croiser le pape,
00:55:02 sauf pour les riverains sur le chemin qui monte à la basilique.
00:55:06 Certains ont pu l'apercevoir dans sa fiette
00:55:08 lorsqu'il est arrivé au pied de la bonne mer.
00:55:10 Autant aujourd'hui, le pape a donné rendez-vous
00:55:13 aux Marseillais, puisqu'il va déambuler
00:55:15 dans sa papamobile cet après-midi, depuis ici,
00:55:18 où nous nous trouvons, sur le rond-point
00:55:20 où il y a la fameuse statue du David,
00:55:22 en direction, vous voyez, l'avenue du Prado,
00:55:25 en direction du Stade Vélodrome.
00:55:27 C'est près de 100 000 personnes qui sont entendues,
00:55:29 100 000 catholiques ou pas, d'ailleurs,
00:55:31 qui veulent être présents pour assister à ce moment historique.
00:55:35 Alors il y a ceux qui assisteront au défilé de la papamobile,
00:55:38 et puis il y a ceux qui partageront la messe,
00:55:41 qui seront présents dans l'enceinte du stade.
00:55:43 On annonce près de 57 000 personnes.
00:55:46 Et autant vous dire que ce rendez-vous
00:55:48 est sous très haute surveillance.
00:55:49 Il est 7h du matin, les routes sont barrées,
00:55:52 les barrières, il y aura des filtrages,
00:55:53 les gens seront palpés, les sacs seront regardés.
00:55:58 Bref, l'enjeu pour les autorités,
00:56:00 c'est bien à la fois d'assurer la sécurité,
00:56:03 mais aussi de permettre que la ferveur s'exprime.
00:56:06 - Une ferveur qu'on sent à travers votre discours ce matin.
00:56:10 Merci, Lord Parat, de nous faire vivre tout ça,
00:56:12 avec Charles Bajet qui est avec vous derrière la caméra,
00:56:15 Guillaume Bigot, c'est vrai que c'est un événement exceptionnel,
00:56:17 60 000 personnes au mythique stade Vélodrome
00:56:20 pour voir la messe du pape.
00:56:21 Le chef de l'État, Emmanuel Macron, qui sera sur place,
00:56:24 ce n'est pas un événement des moindres
00:56:26 pour la cité phocéenne, en cinq siècles qu'on n'avait pas vu ça.
00:56:30 - Je ne veux pas casser l'ambiance, mais un pape qui dit
00:56:32 "Je vais à Marseille et je ne vais surtout pas en France",
00:56:36 et un pape qui, depuis le début de son arrivée au pontificat,
00:56:40 ne s'est jamais rendu officiellement en France,
00:56:43 mais s'est rendu à trois reprises sur le territoire français,
00:56:46 tout en soulignant à chaque fois qu'il ne se rendait pas en France.
00:56:49 Si on en croit nos confrères du Figaro,
00:56:52 le pape n'aime pas la France, il lui reproche son passé colonial,
00:56:56 et il y a quelque chose quand même comme...
00:56:58 C'est un camouflet, un pape qui dit "Je ne veux pas aller en France,
00:57:01 mais je me rends à Marseille", c'est assez curieux.
00:57:04 On a une tradition en France, on est la fille aînée de l'Église,
00:57:07 on est aussi le pays du gallicanisme,
00:57:10 c'est-à-dire, avant même cette séparation de l'Église et de l'État,
00:57:14 la monarchie n'avait pas l'habitude de se laisser mener
00:57:17 par les papes, et parfois on les remettait sévèrement à leur place.
00:57:20 Je ne sais pas pourquoi le président de la République
00:57:22 a accepté la visite du pape.
00:57:24 - Pas la même ferveur qu'à Marseille du côté de Guillaume Biveau.
00:57:27 - On le sent clairement.
00:57:28 - On va avancer sur cette visite du pape à Marseille avec vous.
00:57:32 - Le pape François a une nouvelle fois dénoncé hier
00:57:34 le sort des migrants méditerranéens
00:57:36 lors de son discours devant la basilique Notre-Dame de la Gare d'Écoutez.
00:57:40 - Chers amis,
00:57:43 nous sommes également à un carrefour.
00:57:46 D'un côté, la fraternité,
00:57:48 qui féconde de bonté la communauté humaine.
00:57:52 De l'autre, l'indifférence,
00:57:56 qui ensanglante la Méditerranée.
00:57:59 Nous ne pouvons plus assister aux tragédies des naufrages
00:58:03 provoquées par des trafics odieux
00:58:06 et par le fanatisme de l'indifférence.
00:58:09 Les personnes qui risquent de se noyer,
00:58:11 lorsqu'elles sont abandonnées sur les flots,
00:58:14 doivent être sécourues.
00:58:17 C'est un devoir d'humanité.
00:58:19 C'est un devoir de civilisation.
00:58:22 - Alors, ces mots du pape n'ont pas plu aux sénateurs Reconquête.
00:58:26 Stéphane Ravier, sénateur Reconquête des Bouches-du-Rhône,
00:58:29 "Je ne serai pas à la messe au stade Vélodrome demain,
00:58:32 "je souhaite marquer mon désaccord
00:58:34 "avec son discours politique culpabilisateur."
00:58:37 Est-ce que vous êtes d'accord ?
00:58:39 C'est un discours politique culpabilisateur
00:58:41 que tient le pape en France ?
00:58:44 - On l'entend peu sur les persécutions des chrétiens,
00:58:46 sur la question d'Arménie, par exemple.
00:58:49 On l'entend peu sur quand le royaume d'Arabie saoudite
00:58:53 tire à balles réelles sur des migrants.
00:58:55 On l'entend assez peu.
00:58:56 Cette expression de fanatisme, de l'indifférence,
00:58:59 vous sont plus en caramel mousse, si j'ose dire.
00:59:01 Le fanatisme, étymologiquement, ça vient du grec, c'est "fanum",
00:59:05 des gens qui sont très, très, très ailés,
00:59:07 pleins de ferveur religieuse et qui vont au bord des temples.
00:59:10 C'est ça, l'origine du fanatisme.
00:59:12 C'est vraiment une croyance religieuse incandescente.
00:59:15 Donc, on voit bien que fanatisme, l'indifférence, c'est un oxymore,
00:59:17 c'est une contradiction.
00:59:18 On ne peut pas être indifférent et fanatique.
00:59:21 Deuxièmement, il parle d'égoïsme, le pape.
00:59:23 Et effectivement, il fait référence à ces paroles des Écritures
00:59:27 disant "un riche, ça sera plus facile pour un riche
00:59:31 de passer par l'aiguille,
00:59:34 par le trou d'une aiguille que d'arriver dans le royaume des cieux
00:59:38 et les premiers seront les derniers", etc.
00:59:40 Et puis, cette référence à laquelle est très attachée le pape François,
00:59:44 c'est-à-dire le bon samaritain,
00:59:46 le bon samaritain qui donne son manteau à l'étranger, aux pauvres, etc.
00:59:49 Mais il faudrait répondre au pape,
00:59:50 mais encore, faut-il avoir un manteau pour le donner ?
00:59:53 Si le bon samaritain n'a plus de manteau, il ne peut pas le donner.
00:59:55 Et enfin, surtout, au cœur des Écritures,
00:59:58 il y a cette idée du prochain.
01:00:00 Il faut bien sûr aimer l'étranger
01:00:02 parce qu'Israël a été esclave dans le pays d'Égypte,
01:00:06 mais il faut surtout aimer son prochain.
01:00:07 Comment peut-on préférer son lointain à son prochain ?
01:00:11 Ça ne me semble pas du tout chrétien.
01:00:12 - Alors, avant de vous donner la parole là-dessus, Michel Taubes,
01:00:15 je voudrais juste qu'on fasse peut-être un point
01:00:18 sur le rapport du pape avec la question migratoire.
01:00:20 Depuis le début de son pontifica,
01:00:22 il ne cesse de plaider le pape François
01:00:25 en faveur de l'accueil des migrants.
01:00:26 Quel lien entretient-il avec les migrants
01:00:29 et la question migratoire ?
01:00:30 Et les mans de réponse avec Michel Dos Santos.
01:00:32 - Pour son premier déplacement hors du Vatican en 2013,
01:00:35 le pape François avait choisi l'Empedouza,
01:00:38 l'occasion de rendre hommage aux migrants morts en Méditerranée,
01:00:41 mais aussi de fustiger l'indifférence du monde face à ces drames.
01:00:45 - Notre société a oublié ce que c'est que de pleurer,
01:00:51 d'avoir de la compassion.
01:00:53 C'est la globalisation de l'indifférence.
01:00:58 - En 2016, le pape repart avec 12 réfugiés syriens
01:01:04 après un voyage à Lesbos, un séjour en Grèce
01:01:07 pendant lequel le saint père osse le ton.
01:01:09 - Les migrants, avant d'être des numéros,
01:01:13 sont des personnes, des visages, des noms, des histoires.
01:01:17 - Cinq ans plus tard, le pape François est de retour
01:01:21 à Lesbos pour visiter un camp de migrants.
01:01:23 Quelques jours auparavant, le saint père avait employé
01:01:26 des mots durs pour alerter sur les morts en Méditerranée.
01:01:29 - Ce sont nos frères et sœurs.
01:01:33 Combien ont perdu la vie en mer ?
01:01:35 Aujourd'hui, notre mer, la Méditerranée,
01:01:38 est un grand cimetière.
01:01:40 - Pendant son pontifica, le pape François a également
01:01:44 multiplié les marques de soutien envers les migrants
01:01:47 depuis le Vatican avec des messes...
01:01:50 - Alléluia, chine de Marne.
01:01:52 - Ou encore lorsqu'il lave les pieds de migrants,
01:01:54 comme Jésus avec les apôtres.
01:01:56 - Alléluia, chine de Marne.
01:01:57 - Il y a quelques semaines, avant son arrivée à Marseille
01:02:00 et l'arrivée de milliers de migrants à Lampedusa,
01:02:03 le pape François avait qualifié les tragédies en Méditerranée
01:02:06 comme une plaie ouverte dans notre humanité.
01:02:08 - Il est à sa place, selon vous, le pape François,
01:02:11 quand il évoque ces questions migratoires,
01:02:13 quand il défend l'accueil des migrants,
01:02:15 ou est-ce qu'il est en dehors des réalités
01:02:17 que traversent les peuples européens ?
01:02:19 - En dehors des réalités, très certainement.
01:02:22 En revanche, je trouve qu'il joue un peu facilement,
01:02:25 pour adapter un peu la formule de l'historien des idées Kantorowicz,
01:02:30 qui parlait des deux corps du roi,
01:02:31 il joue un peu des deux corps du pape.
01:02:34 Il y a l'autorité spirituelle qu'il incarne
01:02:36 et il est chef d'État.
01:02:37 Et entre les deux, il essaie de tracer un sillon
01:02:41 qui est celui de sa doctrine clairement immigrationniste,
01:02:44 pleinement immigrationniste,
01:02:46 parce que son voyage à Lampedusa,
01:02:48 c'était son premier déplacement de pape,
01:02:50 c'était il y a dix ans, c'était en 2013.
01:02:53 Donc chez lui, effectivement,
01:02:55 c'est fondamental, l'ouverture aux migrants.
01:02:58 Mais comme j'aimais le dire avec une petite pointe de démagogie,
01:03:01 c'est pas le Vatican,
01:03:05 c'est pas le petit territoire du Vatican
01:03:06 que les migrants voudraient s'installer.
01:03:09 Que penseraient les cardinaux et les soldats suisses
01:03:13 qui assurent la sécurité du Vatican
01:03:15 si vous aviez des milliers de migrants
01:03:16 qui voulaient s'installer au Vatican ?
01:03:18 Je veux dire, c'est un peu facile.
01:03:19 Et effectivement, je trouve que le discours du pape,
01:03:22 avec tout le respect que j'ai pour sa sainteté,
01:03:25 ça parante quand même un petit peu
01:03:26 à une forme de chantage émotionnel
01:03:28 qu'avait déjà pratiqué Angela Merkel en 2015,
01:03:31 lorsqu'on avait vu cette terrible photo d'un enfant
01:03:34 sur les plages de Turquie, mort,
01:03:36 et qu'avait ensuite Angela Merkel
01:03:37 décidé d'ouvrir les portes de l'Europe
01:03:39 à plus d'un million de migrants.
01:03:40 Honnêtement, ça n'a pas aidé à l'intégration de ces migrants.
01:03:45 Donc effectivement, je pense qu'il y a un chantage émotionnel
01:03:47 qui est quand même assez violent de la part du pape,
01:03:49 qu'il va certainement renouveler aujourd'hui
01:03:51 devant le chef de l'État.
01:03:54 Honnêtement, je pense que c'est difficile.
01:03:55 Et en plus, je terminerai en disant
01:03:57 que c'est quand même fortement contesté
01:03:59 au sein de l'Église catholique.
01:04:00 Vous avez des chapelles entières dans l'Église catholique
01:04:03 qui ne partagent pas cette approche immigrationniste
01:04:05 du pape François.
01:04:06 Et c'est oublié également que les peuples européens
01:04:10 sont en attente de décisions de leur gouvernement
01:04:13 concernant ces flux migratoires,
01:04:15 notamment les Français.
01:04:16 Dans cette question, êtes-vous favorable à l'instauration
01:04:18 d'un blocus naval en Méditerranée ?
01:04:20 69 % des Français interrogés répondent oui.
01:04:24 C'est un sondage CSA pour ces news.
01:04:26 Oui, dans le détail, 43 % des Insoumis sont favorables,
01:04:29 37 % des Verts, 78 % des Sympathisants Renaissance,
01:04:34 86 % des Républicains et 92 % des Sympathisants
01:04:38 du Rassemblement national.
01:04:39 Alors, Guillaume Bigot, peut-être justement une réaction
01:04:41 sur ce sondage et les attentes des peuples.
01:04:44 Ça a l'air de ne pas être très chrétien
01:04:46 et ça a l'air d'être de l'égoïsme.
01:04:47 Mais il faut se méfier des apparences parce que,
01:04:50 finalement, il y a une contradiction très puissante
01:04:52 entre le message profond du christianisme,
01:04:54 c'est-à-dire l'amour, et on ne peut pas fonder
01:04:56 une politique ou un état sur l'amour.
01:04:58 Et les paroles, les écritures sont très claires.
01:05:00 Mon royaume n'est pas de ce monde.
01:05:02 Donc la politique, c'est la politique.
01:05:03 Et c'est à César ce que c'est à César.
01:05:05 Et à Dieu ce qui est à Dieu.
01:05:06 Et Dieu est amour.
01:05:07 Et effectivement, il faut accueillir l'autre.
01:05:10 Mais il peut y avoir une conciliation entre les deux.
01:05:13 Et si vous voulez, c'est la politique du moindre mal.
01:05:15 La seule politique chrétienne possible,
01:05:17 ce n'est pas de faire le bien, ce n'est pas de la politique.
01:05:19 D'ailleurs, ça finit souvent en forme de totalitarisme
01:05:21 si on essaie de faire le bien.
01:05:22 Mais par contre, on peut essayer d'éviter le mal.
01:05:24 Et pour éviter le mal, c'est le moindre mal.
01:05:26 Donc, effectivement, on peut se dire,
01:05:28 si vraiment, vraiment, sincèrement,
01:05:30 qu'on n'est pas des dames patronesses
01:05:31 ou qu'on n'est pas...
01:05:32 D'ailleurs, il aurait dû dénoncer les marchands du temple
01:05:34 qui, en Angleterre, qui, dans l'Union européenne,
01:05:37 veulent faire venir des migrants pour les payer,
01:05:38 pour les sous-payer,
01:05:39 il aurait pu dénoncer ces marchands du temple.
01:05:41 Il aurait, évidemment, pu aussi se dire
01:05:44 que cette politique du moindre mal,
01:05:45 c'est-à-dire, éventuellement, de montrer les dents,
01:05:47 peut sauver des vies réellement.
01:05:50 C'est-à-dire que si vraiment, ils ne peuvent plus passer,
01:05:52 alors, ils ne vont plus couler en Méditerranée.
01:05:54 Ça, c'est vraiment se préoccuper des 27 000 morts en Méditerranée.
01:05:58 Si on ne veut plus qu'il y ait 27 000 morts en Méditerranée,
01:06:00 et qui est assez inhumain pour ne pas penser à eux ?
01:06:02 Par contre, pour qu'ils ne s'embarquent pas,
01:06:05 il faut effectivement qu'ils soient dissuadés de le faire.
01:06:07 Tant qu'ils sont attirés par les marchands du temple,
01:06:09 eh bien, évidemment, on est totalement, à mon avis, tartuffes
01:06:13 en faisant semblant de s'inquiéter de leur sort.
01:06:15 Et moi, je salue cette question du sondage
01:06:18 qui pose la question d'un blocus naval,
01:06:20 parce qu'effectivement, si on veut éviter des milliers de morts,
01:06:24 il ne faut surtout pas laisser des navires
01:06:26 comme SOS Méditerranée ou autres s'en occuper.
01:06:29 Il faut qu'il y ait un déploiement d'un blocus naval,
01:06:31 c'est-à-dire des armées françaises, italiennes, grecques, espagnoles,
01:06:35 des flottes qui seraient capables d'intercepter les bateaux de migrants,
01:06:39 de les refouler et d'arrêter les trafiquants de migrants
01:06:42 qui jouent sur cette misère humaine.
01:06:46 Allez, 7h15 sur CNews, beaucoup de sujets à aborder,
01:06:48 mais tout d'abord, le rappel de l'actualité avec Marine Sabourin.
01:06:50 Fin de la visite du roi Charles III hier,
01:06:55 et pour son dernier jour en France, le roi s'est mis au vert à Bordeaux.
01:06:58 Il a visité une forêt étudiée par des scientifiques
01:07:00 pour y observer les changements environnementaux.
01:07:02 Puis, Charles III s'est rendu dans un vignoble
01:07:03 converti à la biodynamie.
01:07:05 Une visite express, mais qui était très attendue.
01:07:07 Environ un millier de personnes se sont rassemblées
01:07:09 sur le parcours du couple royal hier.
01:07:12 Le 15 de France attend des nouvelles de son capitaine Antoine Dupont,
01:07:15 victime d'une fracture de la pommette lors de la victoire contre la Namibie.
01:07:18 Jeudi soir, sa blessure fait craindre un forfait du joueur.
01:07:22 Une absence de Dupont serait un coup très dur
01:07:23 pour la prochaine échéance des bleus fixés au 6 octobre
01:07:26 contre l'Italie, dernier match de poule à Lyon.
01:07:29 Puis, des manifestations contre le racisme systémique
01:07:31 et les violences policières, selon les organisateurs,
01:07:34 sont au relieu partout en France cet après-midi.
01:07:36 Un appel qui émane de 150 organisations,
01:07:39 ainsi que des partis politiques comme la France Insoumise
01:07:41 ou Europe Écologie-Les Verts.
01:07:43 La marche pourrait rassembler jusqu'à 30 000 participants
01:07:45 à travers le pays.
01:07:46 De son côté, Gérald Darmanin a écrit une lettre
01:07:48 de soutien aux forces de l'ordre.
01:07:50 Et c'est justement, Marine Sabourin,
01:07:53 ce dont il va être question à présent.
01:07:55 On va parler de ces manifestations anti-police.
01:07:57 Déjà, il y en a eu une hier à Nantes,
01:08:00 en présence de plusieurs députés de la France Insoumise.
01:08:02 Je vous propose d'écouter l'un d'entre eux.
01:08:05 L'impunité policière dans ce pays a dépassé les bornes.
01:08:08 On l'a vu avec des libertés conditionnelles,
01:08:10 on l'a vu avec des policiers qui ont un corporatisme
01:08:14 de certains syndicats qui sont factieux.
01:08:16 Donc, nous, on rentre en lutte.
01:08:20 À l'Assemblée nationale, on a demandé à ce gouvernement
01:08:23 de s'exprimer sur ces violences policières,
01:08:24 sur la révolte des banlieues.
01:08:27 Mais on lutte surtout pour cette justice sociale.
01:08:28 La justice sociale, elle ne se résume pas
01:08:30 juste à plus de pouvoir d'achat dans cette crise inflationniste.
01:08:33 Elle se repose à l'égalité.
01:08:35 Et aujourd'hui, la rupture d'égalité est très forte dans ce pays.
01:08:39 On entend ces députés LFI parler parfois de syndicats factieux
01:08:43 pour parler des syndicats de police.
01:08:45 Est-ce qu'un député de la France Insoumise
01:08:47 ou quelconque député, d'ailleurs, a sa place à l'intérieur
01:08:50 de ce type de rassemblement anti-police ?
01:08:52 Non, mais c'est profondément scandaleux.
01:08:55 On va le voir cet après-midi.
01:08:56 Il réserve beaucoup de députés LFI.
01:08:58 Le Parti socialiste et le Parti communiste
01:09:00 sont des celdarités de cette marche.
01:09:03 Mais ce que je voudrais dire, c'est que, quand même,
01:09:05 quelle duplicité de la part du gouvernement.
01:09:07 Ça fait maintenant plus d'un mois et demi
01:09:09 qu'il y a eu cet appel à manifester aujourd'hui
01:09:12 dans plusieurs villes de France
01:09:13 sur un appel à un mot d'ordre de marche qui est scandaleux,
01:09:17 qui parle de racisme institutionnel,
01:09:19 qui reparle de violences policières,
01:09:21 qui ose implorer la mémoire d'une jeune Naël qui a été tuée,
01:09:25 ce qui, moralement, je trouve extrêmement choquant.
01:09:27 Et il va y avoir aujourd'hui des slogans
01:09:30 "la police tue", totalement inadmissibles.
01:09:33 Je regrette que ces manifestations n'aient pas été interdites
01:09:36 par le ministère de l'Intérieur
01:09:38 sur le motif de trouble à l'ordre public.
01:09:40 Il y a vraiment là une duplicité
01:09:42 qui, je trouve, en dit long,
01:09:44 sur le double jeu de la Macronie sur les questions...
01:09:47 Le ministère de l'Intérieur,
01:09:48 qui, par la voix de Gérald Darmanin,
01:09:50 et je le souligne quand même, et Marine l'a dit tout à l'heure,
01:09:53 soutient fermement les policiers.
01:09:55 C'est dans la lettre qu'il leur a adressé, Guillaume Bigot.
01:09:58 Vous savez, on dit souvent "il ne faut pas critiquer le physique, pas le physique",
01:10:00 mais il faudrait dire en politique
01:10:02 "pas les forces de l'ordre, pas les forces de l'ordre".
01:10:03 Les forces de l'ordre, c'est un bien commun,
01:10:05 ça appartient à tout le monde.
01:10:06 Il ne faut pas politiser les forces de l'ordre.
01:10:09 On peut critiquer les consignes que reçoivent les forces de l'ordre.
01:10:11 On peut critiquer la politique qui inspire l'action des forces de l'ordre.
01:10:15 On peut même critiquer et faire des manifestations
01:10:17 contre les techniques de maintien de l'ordre.
01:10:19 Tout ça est possible, c'est dans le champ du débat politique,
01:10:21 mais sans prendre aux forces de l'ordre en tant que telles
01:10:24 et dire "les forces de l'ordre sont d'un autre côté"
01:10:26 ou "les forces de l'ordre sont par définition illégitimes".
01:10:29 Cette histoire de violence systémique, ça vient dans un contexte.
01:10:32 D'abord, les forces de l'ordre, il faut le rappeler, ne sont pas violentes.
01:10:35 Les forces de l'ordre, elles utilisent la force.
01:10:37 La force n'est pas la violence.
01:10:38 La différence entre la force et la violence,
01:10:40 c'est que l'une est légitime et l'autre n'est pas légitime.
01:10:43 La force publique, elle est là pour empêcher la violence, justement,
01:10:47 pour limiter la violence quand elle émerge ou pour la prévenir.
01:10:50 Ce n'est pas de la violence.
01:10:51 Dire que c'est de la violence, c'est un discours effectivement de factieux.
01:10:54 C'est un discours fasciste, néofasciste.
01:10:56 Voilà le discours, si vous voulez, extrémiste à tout le moins,
01:10:59 que tiennent ces gens.
01:11:00 Et ça vient dans un contexte. Pourquoi ?
01:11:02 Parce que cette histoire de violence systémique,
01:11:04 le président de la République parlait de racisme systémique,
01:11:06 ça vient dans un contexte où, effectivement,
01:11:08 il y a une violence systémique.
01:11:09 La violence systémique du trafic de stupéfiants.
01:11:12 Il y a déjà eu 43 morts à Marseille, là où se trouve le Pape.
01:11:15 Il y a une violence systémique des refus d'obtempérer,
01:11:18 27 000 refus d'obtempérer, avec des morts,
01:11:21 qui parfois sont des gens qui ont refusé d'obtempérer,
01:11:25 mais parfois aussi, on n'en parle pas, des tiers,
01:11:27 et parfois aussi des policiers.
01:11:28 Et il y a une violence systémique,
01:11:30 un déferlement de haine et de violence contre la police,
01:11:34 de sorte qu'il y en a 10 000 qui sont blessés par an
01:11:36 et ils sont pris à partie
01:11:37 parce qu'il y a une partie de notre population
01:11:39 qui les considère maintenant comme une bande, si vous voulez, rivale.
01:11:43 Et organiser dans ce contexte-là une manifestation pour dire
01:11:46 que c'est une bande rivale, que ce sont des gens violents,
01:11:50 mais c'est vraiment jeter de l'huile sur le feu.
01:11:53 Je voudrais qu'on parle à présent de la colère des pêcheurs français.
01:11:56 Le gouvernement a annoncé la suppression de l'aide au gazole,
01:11:59 de 20 centimes par litre qui leur avaient été accordés
01:12:01 pour faire face à la flambée des prix du carburant.
01:12:04 Une trahison pour les professionnels du secteur.
01:12:06 Si les prix du carburant ne font qu'augmenter,
01:12:09 les prix de la machandise n'ont pas changé,
01:12:11 d'autant plus que les pêcheurs doivent naviguer de plus en plus loin
01:12:13 à cause du réchauffement climatique qui repousse les poissons
01:12:16 et à cause du Brexit qui les exclut d'une partie des eaux britanniques.
01:12:18 Illustration sur la côte atlantique avec Michael Chaillou.
01:12:22 La Turballe, c'est le premier port de pêche de l'or atlantique.
01:12:26 70 bateaux, dont une vingtaine de gros chalutiers.
01:12:29 Romain Jouan a acheté le Nausicaa il y a un an, 1,1 million d'euros.
01:12:34 Il consomme 26 000 litres de gasoil pour une marée de deux semaines.
01:12:38 Verdir sa consommation, impossible pour un bateau âgé de 28 ans.
01:12:42 Je ne vais pas aller faire des marées expérimentales,
01:12:44 la mettre du biocarburant dans mon moteur,
01:12:45 si c'est pour tomber en panne ou quoi que sais-je,
01:12:47 je n'ai aucun retour là-dessus.
01:12:49 Alors après, s'il faut investir dans des moteurs,
01:12:52 on n'a même pas la trésorerie pour investir dans des moteurs
01:12:54 et décarboner nos bateaux, on ne peut pas le faire.
01:12:56 Encourager la flottille à devenir plus propre,
01:12:58 c'est l'objectif du secrétaire d'État à la mer,
01:13:01 qui met fin à l'aide gouvernementale de 20 centimes par litre de gasoil
01:13:05 le 15 octobre prochain.
01:13:06 Dans un système où le gasoil monte, les prix du poisson baissent,
01:13:10 et on n'arrive plus à ramener le salaire à nos gars.
01:13:12 La honte pour un patron déjà, pas ramener le salaire,
01:13:14 pas payer nos dettes, on arrive au bout.
01:13:17 Je ne vois pas d'issue.
01:13:18 Au-delà de 60 centimes le litre,
01:13:20 sortir en mer pour un chalutier n'est pas rentable.
01:13:23 Cette fin de semaine, il est à 90 centimes.
01:13:26 Je crois qu'en six mois, il a pris près de 40 %.
01:13:29 Le 15 octobre, qu'est-ce qui va se passer ?
01:13:31 Ils vont 20 centimes sur le prix du carburant,
01:13:34 c'est plus de 20 % sur le prix.
01:13:38 En plus, avec un cours de poisson qui s'effondre,
01:13:41 je pense que les gars vont rester à terre,
01:13:43 et puis on va avoir des dépôts de bilan.
01:13:45 Après le 15 octobre, Romain continuera de pêcher
01:13:48 pour payer ses 10 000 euros de mensualité
01:13:50 pour rembourser un bateau qu'il regrette d'avoir acheté
01:13:53 il y a un an.
01:13:55 -L'actualité internationale à présent
01:13:57 dans la région du Haut-Karabagh.
01:13:58 Les séparatistes arméniens ont rendu les armes
01:14:00 quelques jours après l'offensive éclair lancée par l'Azerbaïdjan.
01:14:03 -Les indépendantistes du Haut-Karabagh
01:14:06 sont obligés de négocier leur rédition seul
01:14:08 face à la puissante armée de l'Azerbaïdjan,
01:14:10 laissant la population dans une situation d'urgence humanitaire.
01:14:13 Harold Iman, est-ce que les armes vont se taire
01:14:15 et les populations ravitaillées ?
01:14:17 -Les armes sont en train de se taire
01:14:19 parce que la petite armée du Haut-Karabagh
01:14:22 est en train de remettre ses chars,
01:14:26 dont remis six,
01:14:27 et des centaines et des centaines d'armes légères
01:14:31 aux forces russes qui sont présentes dans la zone
01:14:36 et qui jouent un rôle neutre, parfois bienveillant,
01:14:40 envers les Arméniens du Karabagh, mais guerre plus.
01:14:44 Donc les armes vont se taire peu à peu,
01:14:47 mais la question devient qu'est-ce qu'on fait
01:14:50 dans la population ?
01:14:51 Il reste 70 000 Arméniens dans le Karabagh.
01:14:54 Il n'y a pas d'autres groupes ethniques, d'ailleurs,
01:14:56 dans le Karabagh.
01:14:57 Il n'y a plus d'Azéries depuis très longtemps.
01:15:00 Et la question, c'est est-ce qu'ils voudront vivre
01:15:02 sous un régime rattaché à l'Azerbaïdjan
01:15:07 sans aucun droit particulier ?
01:15:10 Comme ils ont déjà été affamés pendant cinq semaines,
01:15:13 il n'y a pas beaucoup d'espoir qu'ils donnent leur avenir
01:15:18 à ce régime qu'ils combattent déjà depuis l'Union soviétique
01:15:23 quand c'était le père de l'actuel président
01:15:25 qui était à la tête de l'Azerbaïdjan.
01:15:27 Merci, Harald Imane, pour ces précisions.
01:15:29 Vous restez avec nous sur CNews.
01:15:31 On marque une courte pause.
01:15:32 Dans un instant, on évoquera évidemment
01:15:33 cet événement exceptionnel à Marseille.
01:15:35 Le pape qui donne une messe au stade Vélodrome,
01:15:38 60 000 personnes, mais il y aura aussi 100 000 personnes
01:15:40 tout au long du parcours, notamment sur l'avenue
01:15:42 du Prado où va défiler le pape en papa mobile.
01:15:46 Et un dispositif de sécurité évidemment conséquent.
01:15:48 On est allé au cœur de ce dispositif,
01:15:50 vous le voyez, au PC Sécurité.
01:15:52 6000 policiers et gendarmes sont mobilisés.
01:15:54 Notre reportage à suivre.
01:15:56 7h31, bienvenue dans la matinale Week-end.
01:16:03 Pour ceux qui se réveillent et qui nous rejoignent,
01:16:05 toujours avec Marine Sabourin, Guillaume Bigot,
01:16:07 Michel Taubes et Harald Imane
01:16:09 pour décrypter l'actualité internationale.
01:16:11 Voici tout d'abord les titres de votre journal.
01:16:13 À la une, journée exceptionnelle, bien évidemment.
01:16:15 60 000 personnes attendues aujourd'hui
01:16:18 au stade Vélodrome pour la messe géante
01:16:20 du pape François en visite à Marseille.
01:16:23 100 000 personnes aussi tout au long du parcours
01:16:25 de la papa mobile, notamment sur l'avenue du Prado.
01:16:27 Évidemment, c'est un dispositif de sécurité
01:16:30 sans précédent qui a été mis en place.
01:16:31 6000 policiers et gendarmes mobilisés
01:16:33 nous seront dans un instant au cœur
01:16:36 de ce dispositif de sécurité.
01:16:38 Les forces de l'ordre sous tension,
01:16:39 alors même que des manifestations antipolices
01:16:41 sont organisées un petit peu partout à travers le pays,
01:16:43 les services de renseignement évoquent jusqu'à 30 000 participants,
01:16:47 dont plusieurs centaines d'éléments radicaux,
01:16:48 notamment à Paris.
01:16:50 On craint des troubles à l'ordre public un peu partout,
01:16:52 notamment à Lille, Rennes, Toulouse ou encore Bordeaux.
01:16:55 Dans une lettre, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur,
01:16:58 affiche un soutien des plus fermes à la police.
01:17:01 Une école maternelle du 7e arrondissement de Paris
01:17:03 occupée illégalement par des migrants
01:17:05 dans des conditions sanitaires déplorables.
01:17:07 Si l'école n'est plus en service depuis deux ans,
01:17:09 son occupation inquiète toutefois les riverains.
01:17:11 Vous entendrez leur réaction.
01:17:12 Nous nous sommes rendus sur place avec nos équipes.
01:17:15 On commence d'abord avec ce dispositif exceptionnel du jamais vu
01:17:19 pour accueillir le pape François à Marseille.
01:17:22 Cet après-midi, le souverain Pontife va remonter l'avenue du Prado
01:17:25 en papamobile.
01:17:27 Il rejoindra ensuite le stade Vélodrome
01:17:29 pour célébrer une messe devant, je le disais,
01:17:31 près de 60 000 personnes.
01:17:32 Oui, un tel dispositif demande une véritable organisation.
01:17:36 Neuf mois ont été nécessaires pour organiser cette visite historique.
01:17:40 Nos journalistes Régine Delfour et Sacha Robin
01:17:42 étaient hier au PC opérationnel de Marseille.
01:17:44 Le récit est signé Mickael Dos Santos.
01:17:46 Dans le ciel, sur terre ou en mer,
01:17:49 rien n'échappe à la vigilance du PC opérationnel de Marseille.
01:17:53 C'est depuis ces postes de contrôle
01:17:55 qu'est géré le dispositif de sécurité le plus important
01:17:58 jamais déployé dans la cité phocéenne.
01:18:00 Environ 6 000 policiers et gendarmes ont été mobilisés,
01:18:03 avec des femmes et des hommes aux compétences variées.
01:18:06 On leur aide dans toutes ces spécialités.
01:18:08 On va déployer toutes nos unités spécialisées,
01:18:11 Brigade Equestre, on aura des chevaux,
01:18:13 également des bateaux, puisque nous sommes au bord de la mer,
01:18:15 et qu'il faut donc surveiller le littoral,
01:18:17 des moyens aériens de lutte anti-drone.
01:18:20 Préparé depuis neuf mois, ce dispositif vise à sécuriser
01:18:23 tous les sites visités par le souverain pontife.
01:18:25 Le stade Vélodrome pour la messe géante
01:18:27 ou encore l'avenue du Prado.
01:18:29 Au total, près de 100 000 personnes y sont attendues
01:18:32 pour la déambulation du Pas-François.
01:18:34 Ici, on va voir beaucoup de gens,
01:18:35 donc le risque majeur, c'est la gestion de foule,
01:18:37 faire en sorte que les flux soient les plus régulés possible,
01:18:40 de manière à ce que les gens ne se retrouvent pas amassés
01:18:42 à des endroits, ce qui pourrait effectivement
01:18:43 présenter un certain danger.
01:18:45 Autre objectif de ce dispositif de sécurité,
01:18:47 écarter toute menace terroriste.
01:18:49 Les sites ont fait l'objet d'un déminage systématique,
01:18:52 les périmètres ont été sécurisés.
01:18:54 Des filtrages, des contrôles des zones vraiment
01:18:56 qui sont interdites au public,
01:18:58 interdites au stationnement de véhicules.
01:19:00 Hormis les forces de l'ordre,
01:19:01 mille agents de la sécurité privée seront sur le terrain,
01:19:04 sans compter le propre service d'ordre du Pape François.
01:19:07 Alors, Guillaume Bigot,
01:19:09 6 000 policiers et gendarmes mobilisés,
01:19:11 forcément, c'est l'accueil d'un chef religieux,
01:19:13 mais aussi d'un chef d'État,
01:19:16 mais pour des forces de l'ordre qui sont déjà
01:19:17 ultra sollicitées en ce moment.
01:19:19 Il faut bien imaginer que c'est l'été qui s'est déroulé,
01:19:23 qui a commencé au mois de juillet avec les émeutes.
01:19:25 Je cite Pierre Brochand, l'ancien patron de la DGSE,
01:19:28 les événements les plus graves en termes de troubles
01:19:30 à l'ordre public depuis la libération.
01:19:33 Ces policiers, ces gendarmes, ces forces de l'ordre,
01:19:35 les narcosis, les refus d'obtempérer,
01:19:38 ont fini l'été totalement essorés,
01:19:40 totalement sur les rotules, totalement épuisés.
01:19:42 Et là, on leur donne une séquence absolument formidable,
01:19:45 comme on dit, une semaine de tous les dangers,
01:19:48 avec tout ce qu'ils détestent, c'est-à-dire deux chefs d'État
01:19:51 qui sont sécurisés, bien sûr,
01:19:53 Charles III et le Pape,
01:19:55 qui en plus ne vont pas rester statiques
01:19:57 dans des zones qui sont difficiles à sécuriser,
01:19:59 avec des foules, avec des concentrations de foules,
01:20:01 la même semaine, donc Charles III, le Pape,
01:20:03 la Coupe du monde de rugby et le Classico.
01:20:06 Et cerise sur le gâteau,
01:20:08 M. Mélenchon qui fait son numéro de claquette
01:20:10 pour déverser sa haine de la police.
01:20:12 Oui, je pense que c'est sympa pour les policiers et les gendarmes,
01:20:14 c'est assez sympathique.
01:20:15 Je pense qu'il faudrait veiller à ne pas trop tirer sur la corde.
01:20:18 Elle pourrait craquer.
01:20:19 Vous parliez de Jean-Luc Mélenchon,
01:20:21 il s'est exprimé hier sur tout un tas de sujets,
01:20:24 les migrants notamment, mais aussi la présence
01:20:27 d'Emmanuel Macron lors de cette messe papale
01:20:30 au stade Vélodrome. Je vous propose de l'écouter.
01:20:32 Je pense qu'en effet,
01:20:35 le Pape donne une leçon de sincérité
01:20:38 au président de la République française.
01:20:41 D'abord, il ne l'avait pas invité,
01:20:42 c'est la raison pour laquelle il avait dit "je viens à Marseille".
01:20:45 Il voulait dire par là que ce n'est pas une visite d'État.
01:20:47 Le président tient à tout prix à taper l'incruste.
01:20:49 Bon, alors c'est fait,
01:20:52 mais quand même, sa présence à la messe n'a aucun sens.
01:20:56 D'abord, comme président de la République française,
01:20:58 il n'a rien à faire dans une messe,
01:21:00 mais qui plus est, comme hypocrite non plus.
01:21:02 Parce que comment aller à une messe qui célèbre
01:21:04 les devoirs de fraternité et d'amour
01:21:08 de l'humanité universelle,
01:21:10 alors qu'on porte soi-même exactement le contraire ?
01:21:13 Michel Taubes, il tape l'incruste, le chef de l'État,
01:21:16 ou il est dans son rôle ?
01:21:17 Non, je pense qu'il est dans son rôle.
01:21:19 Évidemment, c'est aussi un chef d'État, le Pape François,
01:21:24 et encore une fois, ne serait-ce que parce que
01:21:26 la France a un héritage chrétien très important,
01:21:29 la fille aînée de l'Église.
01:21:30 Moi, je trouve que c'est important que,
01:21:31 quand bien même il n'ait pas été invité par le Pape à être présent,
01:21:35 il ait décidé de venir.
01:21:36 Non, moi, je pense que c'est une bonne chose
01:21:38 qu'Emmanuel Macron soit présent.
01:21:40 Après, on ne peut pas être d'accord avec le Pape
01:21:42 sur sa doctrine immigrationniste,
01:21:44 mais je pense que sa présence aurait été,
01:21:46 et son absence aurait été,
01:21:48 une faute politique majeure à Marseille.
01:21:51 Guillaume Higot ?
01:21:52 Non, je pense que c'est la gênance.
01:21:53 Je pense qu'un Pape qui dit "je viens à Marseille"
01:21:56 pour parler des immigrants, pour vous tacler,
01:21:57 et je ne viens pas en France,
01:21:58 et que c'est la troisième fois qu'il le fait,
01:22:00 à mon avis, un chef d'État qui se respecte aurait dit
01:22:03 "ben écoutez, dans ce cas, il n'y aura pas de visite, point à la ligne".
01:22:05 Maintenant, le président de la République,
01:22:07 on sait aussi à quelle hauteur il met le respect de la France,
01:22:11 pas très très haut, et donc il a passé tout l'été,
01:22:13 semble-t-il, c'était une révélation dans le JDD,
01:22:15 à faire du forcing pour organiser un dîner, d'ailleurs,
01:22:18 le vendredi ou samedi,
01:22:20 ce qui ne se fait jamais avec le Pape, nulle part,
01:22:22 comme on ne touche pas d'ailleurs le souverain anglais,
01:22:24 mais ce n'est pas grave.
01:22:25 Et en plus, il s'incruste à la messe,
01:22:27 oui, c'est vrai que c'est quand même, c'est un peu la gênance.
01:22:29 Une visite du Pape François Marine,
01:22:31 en partie consacrée aux migrants naufragés,
01:22:33 il s'est exprimé là-dessus hier,
01:22:35 d'ailleurs, il s'exprime sur la question
01:22:36 depuis le début de son pontifiqua en 2013.
01:22:38 Oui, nous ne pouvons plus assister aux tragédies des naufrages
01:22:40 provoquées par des trafics odieux, a fustigé le Pape,
01:22:43 qui a une nouvelle fois martelé un message de secours et d'accueil.
01:22:46 Écoutez.
01:22:47 Nous ne nous habituons pas à considérer les naufrages
01:22:52 comme des faits divers,
01:22:53 et les morts en mer comme des numéros.
01:22:56 Devant un tel drame,
01:23:00 les mots ne servent à rien,
01:23:02 il faut des actes.
01:23:04 Mais avant cela,
01:23:08 il faut de l'humanité, du silence,
01:23:11 des larmes, de la compassion et de la prière.
01:23:14 Alors, le Pape François qui manifeste
01:23:16 une grande solidarité pour les migrants,
01:23:18 Harold Imad, on va en parler avec vous.
01:23:21 Le Pape François qui a cette position,
01:23:23 et l'Italie ne s'exprime pas nécessairement sur ce sujet,
01:23:26 n'ose pas trop le gouvernement italien s'exprimer ?
01:23:28 Non, les ministres ne créditent jamais le Pape.
01:23:32 Jamais, jamais.
01:23:34 Et certainement pas le centre et la droite.
01:23:37 Donc, et même la gauche, tant qu'on y est,
01:23:40 ça n'arrive pas.
01:23:42 Donc, on dit aussi des choses.
01:23:43 Donc, dans les journaux radiophoniques italiens de ce matin,
01:23:47 on dit, voilà ce qu'a dit le Pape à Marseille,
01:23:50 et maintenant, voici ce que fait le gouvernement.
01:23:52 Et donc, ce qui se passe côté gouvernement,
01:23:54 c'est que la pression migratoire à Lampedusa s'est réduite,
01:23:58 et il n'y a plus que 300 personnes dans le hotspot,
01:24:01 c'est-à-dire le centre de regroupement,
01:24:03 400 sont en transfert,
01:24:05 et puis chaque région de l'Italie reçoit son lot de migrants
01:24:10 pour les regrouper,
01:24:13 et demande, exige qu'il y ait un centre,
01:24:17 un pôle administratif et judiciaire pour expulser.
01:24:22 Et minimum un par région, et parfois deux ou trois par région,
01:24:25 pour les grandes régions comme la Bologne, par exemple.
01:24:30 Et ça, c'est un pas qui, je dirais,
01:24:35 mobilise la classe politique italienne.
01:24:39 Et une autre, juste celle-ci, c'est l'Allemagne,
01:24:41 car l'Allemagne a réitéré qu'elle n'accepterait pas
01:24:46 des migrants venant de l'Italie,
01:24:50 parce qu'elle ne pourrait pas les renvoyer en Italie,
01:24:53 puisque l'Italie ne les réadmettrait pas.
01:24:56 Donc, il y a une espèce de blocage complet,
01:24:59 et on parle souvent dans la presse italienne
01:25:03 de ce système de Dublin qui est kafkaesque
01:25:07 et totalement inopérant.
01:25:09 Et ce qui est intéressant,
01:25:10 et peut-être que vous allez réagir autour de la table,
01:25:12 c'est que le pape finalement donne des positions politiques,
01:25:15 donne ses positions politiques sur la question migratoire,
01:25:18 mais finalement, ce n'est pas comme un véritable État à part entière.
01:25:21 Les autres États ne lui répondent pas directement.
01:25:23 Personne ne répond au pape directement
01:25:25 sur cette question migratoire.
01:25:26 C'est parce que c'est ce que j'invoquais avant,
01:25:29 c'est les deux corps du pape, l'émotion spirituelle,
01:25:32 il y a un respect, je pense, quand même pour la personne du pape.
01:25:35 Et même Emmanuel Macron,
01:25:37 Guillaume Bigot ne sera certainement pas d'accord avec moi,
01:25:39 mais il a aussi un rapport catholicisme important.
01:25:41 On se rappelle son discours au collège des Bernardins.
01:25:45 Sa grande interview dans l'Express sur sa relation à Dieu.
01:25:49 Donc, ce n'est pas anodin pour le chef de l'État.
01:25:51 Mais pour revenir à la question des migrants,
01:25:53 effectivement, moi, je regrette ce chantage émotionnel
01:25:57 et je pèse mes mots.
01:25:58 Il s'agit d'un chantage émotionnel.
01:26:00 Sur les 8 500 migrants qui sont arrivés en 2-3 jours à Lampedusa,
01:26:04 donc si j'entends bien les chiffres, il en reste 300 à Lampedusa.
01:26:07 Ça veut dire qu'il y en a 8 200 qui sont en Italie,
01:26:11 beaucoup sont en maniobis déjà en France,
01:26:13 également vers, je pense, aller vers l'Autriche et vers l'Allemagne.
01:26:17 Combien ont été renvoyés en Afrique ?
01:26:20 Zéro, peut-être quelques-uns.
01:26:22 À mon avis, quasiment aucun.
01:26:24 Et donc, voilà la situation dans laquelle nous sommes
01:26:26 avec une pression migratoire qui va aller en s'accélérant
01:26:29 dans les années qui viennent.
01:26:31 Et donc, évidemment, on ne peut pas s'en tenir
01:26:34 au discours moraliste du pape François.
01:26:37 Et les conséquences très concrètes de cette pression migratoire,
01:26:40 et je vais vous faire réagir là-dessus,
01:26:41 Guillaume Bigot, une école maternelle du 7e arrondissement de Paris,
01:26:44 occupée illégalement par des migrants
01:26:46 si l'école n'est plus en service depuis deux ans.
01:26:48 Son occupation inquiète toutefois les riverains
01:26:50 qui craignent aussi pour la sécurité de leur quartier.
01:26:52 Oui, la mairie du 7e arrondissement
01:26:54 accuse la mairie de Paris de ne pas respecter les règles d'accueil.
01:26:56 Reportage sur place d'Anisabelle Tollé et Fabrice Elsner,
01:26:59 récit signé de Grégory Petitjean.
01:27:01 Derrière cette porte, une école d'Elysée
01:27:05 qui accueillait encore en 2021 des élèves de maternelle.
01:27:09 Après avoir hébergé des réfugiés ukrainiens durant plusieurs mois,
01:27:12 les lieux ont été réinvestis,
01:27:14 en témoigne cette nourriture à l'entrée de l'établissement.
01:27:17 Plus loin, le contraste est saisissant.
01:27:19 À côté des dessins d'enfants encore présents,
01:27:21 des lits picots sur lesquels dorment 25 migrants,
01:27:23 arrivés mardi en fin de journée.
01:27:25 Averti une heure avant leur venue par la mairie de Paris,
01:27:28 Rachida Dati, maire du 7e arrondissement,
01:27:30 dénonce de mauvaises conditions d'accueil.
01:27:32 Il n'existe ni sanitaire ni commodité.
01:27:34 Les issues de secours ne fonctionnent pas.
01:27:36 Il y a donc un risque grave de péril,
01:27:38 en particulier d'incendie.
01:27:40 C'est donc un local qui n'est pas adapté
01:27:42 à un accueil de public de jour comme de nuit.
01:27:44 Pas de douche, des lavabos et des WC pour très jeunes enfants.
01:27:48 Des commodités dont semble néanmoins se contenter
01:27:50 ce Guinéen qui dit avoir 16 ans.
01:27:52 - Oui, en tout cas, on est là.
01:27:54 On donne des moisies, on dort bien.
01:27:56 - Comme cet individu, la plupart des personnes logées
01:27:59 disent être mineurs, venir de Guinée,
01:28:01 un pays qui n'est pas en guerre, et aspirent à s'instruire.
01:28:04 - Qu'est-ce que vous espérez ici, en France ?
01:28:08 - Ici, une bonne formation.
01:28:11 - La présence de ces migrants, censés être provisoires,
01:28:14 divise les riverains.
01:28:15 - Ce que j'aime pas, c'est que les choses ne soient pas dites.
01:28:17 Bien sûr, je suis pour qu'on aide les migrants,
01:28:20 mais que la fenêtre soit ouverte comme ça,
01:28:23 c'est pas normal.
01:28:24 Que les lumières restent allumées toute la journée,
01:28:26 c'est pas normal.
01:28:28 - Moi, ça me dérange pas.
01:28:29 À partir du moment où on les gère, c'est ça, le problème.
01:28:32 - Prise en charge par l'association France Terre d'asile,
01:28:34 qui n'a pas souhaité répondre à nos questions,
01:28:36 ces migrants doivent passer des tests médicaux
01:28:38 pour déterminer leur âge avant d'être réorientés.
01:28:40 - Une réaction sur ces images, Guillaume Bigot ?
01:28:44 - Pour faire le lien avec, je dirais,
01:28:47 une des principales raisons de la puissance
01:28:51 du message religieux chrétien,
01:28:53 au cœur du christianisme, il y a la dénonciation de la tartufferie
01:28:56 et la dénonciation de l'hypocrisie.
01:28:58 Et en fait, cette histoire de migration,
01:29:04 ces associations, etc.,
01:29:06 ces gens ont finalement toute mon admiration.
01:29:09 La question que je me pose, c'est simplement
01:29:10 pourquoi ils ne les prennent pas chez eux ?
01:29:12 C'est ça, le problème de fond, en fait.
01:29:14 Ce sont des larmes de crocodile, si vous voulez,
01:29:17 dire qu'il faut faire venir des migrants,
01:29:19 mais il faut les mettre chez les pauvres
01:29:21 et de ne pas s'intéresser aux pauvres qui sont dans votre pays,
01:29:23 qui, effectivement, ont de plus en plus de problèmes.
01:29:25 Ce même gouvernement qui refuse, d'ailleurs,
01:29:27 de taxer les super-profits,
01:29:28 de venir en aide à ceux qui n'arrivent pas à joindre les débouts
01:29:31 et qui s'arrangent pour faire venir toujours plus de gens.
01:29:34 Mais c'est totalement tartuffe, si vous voulez.
01:29:36 C'est les dames patronesses du XIXe siècle
01:29:39 qui donnaient un petit peu de pain
01:29:41 aux enfants qui travaillaient dans les usines.
01:29:42 C'est ça, le truc.
01:29:43 En réalité, je ne comprends pas, justement,
01:29:45 que le message chrétien et le message,
01:29:47 soi-disant, de tolérance et d'amour de ces gens,
01:29:49 ne dénoncent pas, si vous voulez, cette contradiction
01:29:52 qu'il y a à s'intéresser au lointain,
01:29:54 mais pas au prochain.
01:29:55 Le christianisme, encore une fois, c'est s'intéresser à son prochain,
01:29:58 pas à son lointain.
01:29:59 Donc, ils ne s'intéressent pas aux pauvres qu'ils ont sous les yeux,
01:30:01 mais ils en font venir de l'autre bout du monde.
01:30:03 Et évidemment, on se demande si ce n'est pas par hasard
01:30:05 pour bloquer les salaires et avoir des livreurs, des libéraux.
01:30:08 Allez, 7h45 sur CNews,
01:30:10 ça nous amène au rappel de l'actualité signé Marine Sabourin.
01:30:13 Les séparatistes du Haut-Karabagh ont annoncé hier
01:30:18 négocier avec l'Azerbaïdjan le retrait de leurs troupes
01:30:21 de cette région peuplée d'Arméniens.
01:30:22 Les forces indépendantistes ont capitulé
01:30:24 face à l'offensive éclair de l'Azerbaïdjan
01:30:26 et les négociations menées sous l'égide de la Russie
01:30:28 ne donnent pour l'heure aucun résultat.
01:30:30 Depuis plusieurs semaines, les Arméniens
01:30:32 font face à une situation d'urgence humanitaire dans la région.
01:30:35 Le retrait des troupes permettrait d'assurer le retour dans leur foyer
01:30:38 des citoyens déplacés par l'agression militaire.
01:30:41 À Hollywood, les négociations entre studios et scénaristes progressent.
01:30:44 Alors qu'une grève paralyse l'industrie depuis près de cinq mois,
01:30:46 les studios et syndicats ont repris cette semaine leur pourparler
01:30:49 sur le partage des revenus du streaming
01:30:51 et l'encadrement de l'usage de l'intelligence artificielle.
01:30:53 Le mouvement social aurait causé une perte de 5 milliards de dollars
01:30:56 pour l'économie californienne.
01:30:58 Et puis l'ancien président italien Giorgio Napolitano,
01:31:02 dirigeant historique du Parti communiste,
01:31:03 est décédé hier à l'âge de 98 ans.
01:31:05 Giorgia Meloni, première ministre italienne,
01:31:07 a présenté ses plus profondes condoléances
01:31:09 à la famille de l'ancien président.
01:31:11 Dans un télégramme à Saveuve,
01:31:12 le pape François en voyage à Marseille a quant à lui salué un homme
01:31:15 ayant consacré son action politique
01:31:17 à préserver l'unité et la concorde de son pays.
01:31:20 On va parler de ces manifestations antipolis organisées aujourd'hui en France.
01:31:26 Un appel qui émane de 150 organisations
01:31:28 et des partis politiques également, comme la France Insoumise
01:31:31 ou Europe Ecologie Les Verts.
01:31:32 De son côté, Gérald Darmanin a écrit une lettre de soutien aux forces de l'ordre.
01:31:36 Oui, voici ses mots.
01:31:38 "Au moment où des appels à manifester contre les forces de l'ordre
01:31:40 "sont organisés ou sous prétexte de marches
01:31:42 "contre le racisme et les violences policières,
01:31:44 "certains scandent les pires slogans,
01:31:46 "porteurs de haine contre les serviteurs de l'État
01:31:48 "et les institutions de la République.
01:31:49 "Je tenais à vous témoigner mon soutien sans faille.
01:31:52 "Quant aux affiches associant une croix gammée et la police nationale,
01:31:55 "le ministre de l'Intérieur a réagi.
01:31:57 "Ses dessins sont ignominieux.
01:31:58 "Il déshonore ceux qui les diffusent.
01:32:00 "Ils doivent être condamnés avec la plus grande vigueur."
01:32:02 Des dessins terribles diffusés sur les réseaux sociaux.
01:32:05 Plusieurs éléments dits à risque
01:32:06 pourraient perturber le déroulé de ces manifestations
01:32:09 où près de 30 000 personnes sont attendues.
01:32:10 Alors, à quoi faut-il s'attendre aujourd'hui ?
01:32:13 Le récit de Charles Pousseau avec Sandra Buisson.
01:32:16 La marche unitaire devrait rassembler 24 à 30 000 participants
01:32:20 à travers la France.
01:32:21 Selon nos informations, entre 4 000 et 6 000 personnes
01:32:24 pourraient se rassembler à Paris pour protester contre le racisme,
01:32:28 les violences policières et pour les libertés publiques.
01:32:31 Parmi eux, 200 à 400 éléments à risque,
01:32:33 près de 200 éléments d'ultra-gauche
01:32:35 et une cinquantaine de gilets jaunes radicalisés
01:32:37 pourraient être de la partie.
01:32:39 Partout en France, des risques de troubles à l'ordre public
01:32:42 sont à prévoir, notamment à Rennes, Lille, Toulouse ou encore Bordeaux.
01:32:46 Nice pourrait être le théâtre d'affrontement
01:32:48 entre le groupe d'ultra-gauche présent pour la marche unitaire
01:32:51 et celui d'ultra-droite qui se rassemble à proximité
01:32:54 pour protester contre le trafic de drogue.
01:32:57 Gérald Darmanin fait part de ses consignes aux préfets.
01:33:00 Si les conditions du bon déroulement des manifestations ne sont pas remplies,
01:33:04 ils pourront alors interdire les rassemblements.
01:33:06 Et nous sommes en direct avec Éric Henry, délégué national Allianz.
01:33:12 Merci d'être avec nous ce matin.
01:33:14 Est-ce que vous êtes inquiet pour le déroulé de cet après-midi ?
01:33:17 Bonjour.
01:33:20 Oui, en effet, on a quelques inquiétudes.
01:33:22 Votre reportage résume parfaitement la situation.
01:33:26 C'est une journée extrêmement sensible.
01:33:29 30 000 policiers et gendarmes sont mobilisés.
01:33:32 L'ensemble des compagnies de CRS et des escadrons de gendarmes
01:33:35 de rue mobile, c'est du jamais vu.
01:33:37 Ce jour, le pape est à Marseille.
01:33:42 Bien sûr, il y a la Coupe du monde de rugby.
01:33:45 À travers le territoire national,
01:33:48 les manifestations dites sur les violences policières.
01:33:53 Vous connaissez la coalition d'Alliance Police Nationale.
01:33:55 Nous avons écrit au ministre de l'Intérieur
01:33:57 pour lui demander l'interdiction de ces manifestations.
01:34:00 Le ministre de l'Intérieur a sensibilisé les préfets.
01:34:03 Ça a été redit dans votre reportage.
01:34:05 Il a demandé aux préfets d'interdire le cas échéant
01:34:08 et surtout de ne pas hésiter à utiliser l'article 40
01:34:12 en cas d'incitation à l'haine raciale
01:34:14 ou d'insulte ou d'outrage à l'encontre des forces de l'ordre.
01:34:16 Enfin, néanmoins, il faut reconnaître quand même
01:34:19 que cette date de manifestation est totalement inappropriée,
01:34:23 outre l'objet qui pour nous est scandaleux et inacceptable,
01:34:25 parce qu'on considère que c'est un outrage public généralisé
01:34:28 que ces manifestants vont réaliser à l'encontre des forces de l'ordre.
01:34:32 La date choisie est totalement irresponsable
01:34:35 parce que, vous l'avez rappelé,
01:34:36 il y a des risques avérés de troubles à l'ordre public
01:34:38 des éléments extrémistes, antifas, anarchistes,
01:34:44 voire peut-être d'autres catégories.
01:34:47 Ultra-gauche, ça a été dit,
01:34:49 mais d'autres catégories qui pourraient s'agréger autour de cela
01:34:52 et prendre à partie mes collègues,
01:34:55 les agresser, voire commettre d'autres dégradations.
01:34:57 C'est totalement inacceptable.
01:34:59 Éric Henry, ça vous met en colère
01:35:00 de voir des députés de la Nation participer à ce type de rassemblement ?
01:35:04 Il y en avait hier, par exemple, à Nantes,
01:35:06 des députés de la France insoumise.
01:35:09 Complètement.
01:35:12 Les parlementaires qui participent à ce genre de manifestation,
01:35:16 pour moi, ont un comportement qui n'est pas digne de leur fonction.
01:35:20 Les élus de la République, notamment les parlementaires,
01:35:22 élus au suffrage universel,
01:35:24 doivent justement œuvrer au rapprochement des uns et des autres,
01:35:26 donc au rapprochement de la population avec sa police,
01:35:29 soutenir la police, la police républicaine,
01:35:32 la police qui est là pour protéger les citoyens,
01:35:34 protéger les institutions et qui, il faut le reconnaître quand même,
01:35:39 protège même celles et ceux qui, au quotidien,
01:35:41 les salient, les humilient
01:35:43 et appellent même, quelques fois, à s'en prendre aux forces de l'ordre.
01:35:47 Alors, les policiers sont républicains, tout le monde le sait,
01:35:50 d'ailleurs les Françaises et les Français demandent de l'ordre,
01:35:52 tous les sondages le démontrent,
01:35:53 on a environ 70% de soutien à chaque fois.
01:35:56 Voir des parlementaires, et encore là,
01:35:59 les manifestations, a priori, sont déclarées, légales,
01:36:03 mais quand on les voit de plus manifester
01:36:06 aux côtés d'autres groupuscules extrémistes
01:36:10 et dans des manifestations non déclarées,
01:36:14 c'est illégal, ils devraient être condamnés pour cela.
01:36:16 On entend votre colère ce matin,
01:36:18 et on le rappelle, vous avez raison de le dire,
01:36:20 les Français soutiennent majoritairement la police,
01:36:22 d'ailleurs, selon un sondage CSA pour C News,
01:36:25 lorsque l'intégrité physique des policiers est menacée,
01:36:28 les Français soutiennent majoritairement les policiers
01:36:32 qui ont usage de leurs armes,
01:36:33 84% des Français répondent oui, c'est le résultat de notre sondage,
01:36:37 vous le voyez apparaître à l'écran, CSA pour C News,
01:36:39 je voudrais rapidement que vous puissiez réagir en plateau,
01:36:42 Michel Taubes et Guillaume Bigot, sur cette question,
01:36:45 des policiers qui sont déjà très sollicités
01:36:48 et qui sont aujourd'hui remis en cause par ces manifestations
01:36:50 à travers toute la France.
01:36:51 - C'est pour cela que je regrette vraiment,
01:36:53 j'ai bien lu le communiqué de Gérald Darmanin,
01:36:55 je regrette que ces manifestations n'aient pas été interdites
01:36:59 sur le motif de trouble à l'ordre public
01:37:01 et d'affaiblissement de l'État,
01:37:03 parce qu'encore une fois, si on fragilise nos forces de police,
01:37:08 l'exercice de la force légitime, on fragilise l'État,
01:37:11 c'est impossible dans un contexte de grande violence,
01:37:14 d'une semaine de tous les dangers, comme le disait tout à l'heure
01:37:17 Guillaume Bigot en matière sécuritaire,
01:37:19 et trois mois après, les 550 communes de France
01:37:22 qui ont été ensanglantées par ces violences urbaines.
01:37:25 - Guillaume Bigot, le mot de la fin.
01:37:27 - Je pense que faire de la police, la police,
01:37:30 pas la doctrine qu'utilise la police,
01:37:33 qui peut être un objet de débat public,
01:37:35 pas la politique et les instructions
01:37:38 que donne le ministre de l'Intérieur ou le gouvernement à la police,
01:37:39 non, la police en tant que telle, de la politiser en tant que telle,
01:37:44 c'est un outrage à la République,
01:37:46 et c'est même un trou que Jean-Luc Mélenchon et ses amis font dans le bateau France.
01:37:50 Ça, c'est extrêmement grave.
01:37:52 C'est-à-dire qu'il ne faut en aucun cas politiser les forces de l'ordre.
01:37:56 Les forces de l'ordre appartiennent à tous les Français,
01:37:57 c'est un bien public, on ne peut pas les politiser.
01:37:59 Les politiser dans un contexte où il y a des violences systémiques
01:38:02 contre la police d'ailleurs,
01:38:04 où il y a un déchaînement de trafiquants
01:38:06 qui sont des ultra-capitalistes, qui ne payent pas d'impôts
01:38:08 et qui tuent les policiers et qui se tuent entre eux dans les banlieues,
01:38:11 dans un contexte où il y a une espèce d'extrême droite néofasciste islamique
01:38:14 qui agresse le pays, dans ce contexte-là,
01:38:17 où il y a en plus cette importation du wokisme américain,
01:38:19 cette idéologie du dominant américain que téléchargent les Insoumis,
01:38:24 c'est totalement stupéfiant pour avoir des George Floyd partout,
01:38:27 parce qu'on est tous des Américains. Il est complètement fou, Mélenchon.
01:38:30 Merci Guillaume Bigot.
01:38:32 Merci également à notre invité Eric Henry, délégué national Allianz.
01:38:36 Tout de suite, Les Sports, pour finir.
01:38:37 Retrouvez votre programme de choix avec Autosphère,
01:38:42 premier distributeur automobile en France.
01:38:45 Allez, un mot rapide de Ligue 1,
01:38:47 avec l'affiche d'hier entre Monaco et Nice.
01:38:49 Oui, Monaco qui a vécu une soirée compliquée.
01:38:51 Son attaquant a raté un pénalty avant de rater un deuxième
01:38:54 face aux gardiens de Nice héroïques.
01:38:56 Monaco perd finalement la rencontre 1-0 dans les arrêts de jeu
01:38:59 avec cette première défaite de la saison.
01:39:00 Le club monégasque voit donc Nice reprendre la tête du championnat.
01:39:04 Et puis de la F1 avec le Grand Prix du Japon.
01:39:06 Oui, alors que la dernière séance des célibs s'est terminée il y a quelques heures,
01:39:10 Max Verstappen a dominé les trois séances,
01:39:12 se plaçant en favori pour aller chercher la pole position ce matin.
01:39:15 Plutôt dans la matinée, l'écurie Alpha Tauri a confirmé ses pilotes pour 2024.
01:39:19 Daniel Ricciardo et Yuki Tsunoda piloteront donc l'an prochain.
01:39:23 Vous avez profité de votre programme de choix avec Autosphère,
01:39:32 premier distributeur automobile en France.
01:39:35 Allez, vous restez avec nous dans un instant.
01:39:38 On sera à Marseille pour cette journée exceptionnelle,
01:39:41 cette visite du pape François dans la cité phocéenne
01:39:45 et cette grande messe, cette messe géante au mythique stade Vélodrome.
01:39:49 60 000 personnes sont attendues.
01:39:50 Quasiment 8h, la météo de votre samedi avec Carole Zanin.
01:40:08 Carole, justement, est-ce qu'on aura le droit à des éclaircies ce samedi ?
01:40:10 Oui, Anthony, plus qu'hier, mais moins que demain,
01:40:15 avec encore un petit peu d'instabilité, c'est vrai.
01:40:18 Grâce à cause de cette humidité qui sera restée dans les basses couches
01:40:23 dans le courant de cette matinée,
01:40:25 vous pourriez encore avoir quelques averses cet après-midi
01:40:28 de Strasbourg vers les Alpes.
01:40:29 Quelques orages vont également éclater au pied des Alpes-Maritimes.
01:40:34 Partout ailleurs, vous verrez le soleil,
01:40:37 mais davantage autour du portour méditerranéen.
01:40:39 À noter ce vent qui restera sensible,
01:40:42 70 à 80 km/h autour du portour méditerranéen
01:40:46 jusqu'au département Corse.
01:40:47 Concernant vos températures, nous sommes à 1 à 2 degrés près,
01:40:51 proches des normales de saison.
01:40:53 18 pour Paris, 18 également pour Brest.
01:40:55 Nous aurons 25 du côté de Parpignan.
01:40:57 Et ce dimanche, vous pourrez ressortir vos lunettes de soleil
01:41:01 et le petit T-shirt, quelques voiles d'altitude,
01:41:04 tout à fait inoffensives quant aux températures.
01:41:06 Elles oscilleront entre 21 et 24 degrés.
01:41:09 - La météo avec la nouvelle technologie Core MCZ,
01:41:14 plus respectueuse de l'environnement.
01:41:16 MCZ, poils et cheminées.
01:41:18 - Bienvenue dans le matinal Weekend sur CNews,
01:41:21 toujours avec Marine Sabourin pour l'égiter,
01:41:23 Guillaume Bigot pour le décryptage de l'actualité.
01:41:25 Nous a rejoint sur ce plateau Frédéric Lemoile.
01:41:28 Bonjour. - Bonjour, cher monsieur.
01:41:29 - Vous êtes historien.
01:41:30 On va évidemment parler de cette visite exceptionnelle du Pape
01:41:32 à Marseille avec vous sur ce plateau
01:41:34 et à Roldiman pour décrypter également
01:41:36 toute l'actualité internationale.
01:41:38 À la une, évidemment, la visite du Pape à Marseille.
01:41:41 60 000 personnes attendues aujourd'hui
01:41:42 au stade Vélodrome pour la messe géante.
01:41:45 En présence d'ailleurs du président de la République,
01:41:48 Emmanuel Macron, une ferveur incroyable.
01:41:50 Le Pape qui aura auparavant parcouru l'avenue du Prado
01:41:53 en papa-mobile, avenue pavoisée de jaune et de blanc
01:41:55 aux couleurs du Vatican.
01:41:56 Premier voyage d'un Pape à Marseille.
01:41:58 En près de cinq siècles, nous serons à Marseille
01:42:01 avec l'or para et Charles Baget.
01:42:03 Le voyage du Pape qui a pris des hiers une tournure très politique.
01:42:06 Il a dénoncé la peur et l'indifférence
01:42:08 face au sort des migrants qui cherchent à traverser
01:42:10 la Méditerranée dans un contexte, évidemment,
01:42:12 tendu sur les côtes italiennes.
01:42:14 Et alors même que la France a annoncé
01:42:15 qu'elle n'acceptera pas de migrants venus de l'Ampédouza.
01:42:17 Un discours du Pape perçu comme culpabilisant par certains.
01:42:21 On en discutera ce matin avec mes invités.
01:42:23 Et puis la peur des Arméniens du Haut-Karabagh.
01:42:26 120 000 habitants dont le sort est plus que jamais incertain
01:42:29 et qui sont désormais à la merci de l'Azerbaïdjan,
01:42:31 trois jours après une offensive éclair
01:42:33 et la rédition des séparatistes,
01:42:35 certains évoquent la crainte d'un génocide.
01:42:38 L'analyse de la situation avec Harold Imane dans ce journal.
01:42:41 On commence évidemment avec cette deuxième journée
01:42:46 de visite exceptionnelle du Pape à Marseille.
01:42:48 Une journée particulièrement chargée qu'il attend
01:42:50 avec un colloque international à clôturer ce matin.
01:42:52 Un entretien avec Emmanuel Macron, une déambulation sur le Prado.
01:42:55 Et bien sûr, Marine, la messe, la messe géante.
01:42:58 Oui, une messe géante de 60 000 personnes
01:43:01 attendues au mythique stade Vélodrome
01:43:02 en présence d'Emmanuel Macron.
01:43:04 Nous retrouvons d'ailleurs nos journalistes
01:43:05 Laure Parra et Charles Bagé.
01:43:07 Alors, les places au stade ont été prises d'assaut
01:43:09 et des écrans géants ont même été installés à l'extérieur
01:43:12 pour les Marseillais qui n'auraient pas eu leur place.
01:43:14 Oui, et ce que l'on peut dire, c'est que c'est bien aujourd'hui
01:43:18 que le Pape a donné rendez-vous aux Marseillais,
01:43:21 puisqu'il va déambuler dans sa papamobile
01:43:23 depuis le parc Boréli jusqu'ici,
01:43:25 où nous nous trouvons au rond-point du Prado.
01:43:27 Près de 100 000 personnes sont entendues.
01:43:29 Alors, 100 000 catholiques ou pas,
01:43:31 heureux probablement de s'être organisés
01:43:33 pour être présents et vivre ce moment historique.
01:43:37 Alors, vous le voyez, grâce aux images de Charles Bagé,
01:43:40 le périmètre de sécurité est déjà installé.
01:43:43 Sur le kilomètre de trajet,
01:43:45 il y a ceux qui assisteront à la déambulation,
01:43:48 fouillés, filtrés, placés derrière les barrières,
01:43:52 ainsi que les sacs seront également regardés.
01:43:56 Ils pourront assister à la messe,
01:43:58 parce que soit on assiste à la déambulation,
01:44:00 soit on est présent dans le stade Vélodrome.
01:44:02 Une messe sur cinq écrans géants sera...
01:44:05 Les cinq écrans géants sont déjà disposés sur l'avenue.
01:44:07 Il est recommandé au public d'arriver sur zone dès 9h30.
01:44:10 Et puis, vous en parliez, il y a ceux munis d'un billet
01:44:13 qui assisteront à cette messe XXL.
01:44:15 Ils seront pris de 57 000 personnes.
01:44:18 Allez, quelques chiffres qui donnent le tournis.
01:44:20 Cette messe, c'est 70 000 hosties
01:44:22 qui ont mobilisé 19 monastères producteurs d'hosties.
01:44:25 Il a fallu six mois pour les produire.
01:44:27 C'est aussi 800 choristes, vous l'avez compris.
01:44:29 Cet événement est également sous très haute surveillance.
01:44:32 Tout l'enjeu pour les autorités,
01:44:33 c'est bien de sécuriser les lieux
01:44:35 tout en permettant à la ferveur de s'exprimer.
01:44:38 Avec un sourire radieux de Laure Parra ce matin.
01:44:40 Merci, Laure. Merci également à Charles Bagé,
01:44:42 qui est derrière la caméra.
01:44:44 On va commenter ce moment de ferveur assez exceptionnel
01:44:46 à Marseille avec vous, Frédéric Lemoile.
01:44:49 Visite historique, ce point d'orgue avec cette messe,
01:44:52 60 000 personnes, l'avenue du Prado,
01:44:55 avec la Papa Mobile qui va défiler,
01:44:57 100 000 personnes tout au long du parcours.
01:44:59 Une visite historique, parce qu'on n'a pas eu de pape à Marseille
01:45:03 depuis cinq siècles.
01:45:04 Alors si, j'allais dire si je me souviens bien,
01:45:06 je ne m'en souviens pas,
01:45:07 mais c'était pour le mariage de Catherine de Médicis,
01:45:09 si je ne me trompe pas.
01:45:10 Oui, tout à fait, c'était le pape Clément VII
01:45:11 qui avait organisé ce...
01:45:13 Oui, et ce n'était pas le pape François.
01:45:14 Non, non, tout à fait, il n'était pas là.
01:45:16 Il n'y a pas toujours eu que le pape François
01:45:17 à la tête de l'Élise.
01:45:18 Donc, effectivement, c'est une visite très, très importante.
01:45:22 Alors, il faut bien savoir qu'à l'origine,
01:45:23 il avait l'intention de faire simplement l'aller-retour,
01:45:25 comme il l'avait fait d'ailleurs
01:45:27 quand il était venu à Strasbourg au Parlement européen,
01:45:29 parce qu'il ne veut pas venir en France,
01:45:30 il ne veut pas faire de visite d'État en France.
01:45:32 Et c'est l'Élise qui a fait des pieds et des mains
01:45:34 pour qu'il vienne quand même la veille,
01:45:36 pour qu'il y ait quand même une rencontre
01:45:38 avec Emmanuel Macron.
01:45:40 Donc, il y a bien sûr l'aspect religieux.
01:45:43 Donc, la messe, évidemment,
01:45:44 c'est le chef de la religion catholique.
01:45:46 Mais il y a bien sûr aussi l'aspect politique,
01:45:49 avec la raison de sa venue,
01:45:51 qui est un colloque sur les phénomènes migratoires
01:45:54 au sein de la Méditerranée.
01:45:56 Et puis, il y a l'aspect, bien sûr, politique,
01:45:58 la rencontre avec Emmanuel Macron.
01:46:00 Il n'a pas manqué de s'exprimer depuis hier
01:46:02 à plusieurs reprises sur la question migratoire.
01:46:04 Justement, je vous propose d'écouter le pape François.
01:46:06 Chers amis,
01:46:10 nous sommes également à un carrefour.
01:46:13 D'un côté, la fraternité
01:46:15 qui féconde de bonté la communauté humaine.
01:46:19 De l'autre, l'indifférence
01:46:22 qui ensanglante la Méditerranée.
01:46:26 Nous ne pouvons plus assister aux tragédies des naufrages
01:46:30 provoquées par des trafics odieux
01:46:32 et par le fanatisme de l'indifférence.
01:46:35 Les personnes qui risquent de se noyer,
01:46:38 lorsqu'elles sont abandonnées sur les flots,
01:46:41 doivent être sécourues.
01:46:44 C'est un devoir d'humanité.
01:46:46 C'est un devoir de civilisation.
01:46:48 Alors, Guillaume Bigot, certains dénoncent aujourd'hui
01:46:52 un discours culpabilisateur
01:46:53 de la part du souverain pontife,
01:46:56 et notamment Stéphane Ravier,
01:46:57 le sénateur Reconquête des Bouches-du-Rhône,
01:46:59 qui ne participera pas à cette messe, justement.
01:47:01 Je ne sais pas s'ils le dénoncent,
01:47:02 mais en tout cas, les propos sont culpabilisateurs.
01:47:06 Commençons par cet oxymore,
01:47:09 cette contradiction logique entre parler
01:47:11 d'indifférence et de fanatisme.
01:47:13 Le fanatisme et l'indifférence.
01:47:14 Le fanatisme, c'est justement
01:47:16 d'adhérer tellement à des convictions,
01:47:18 on en devient fou et agressif.
01:47:20 C'est ça, le fanatisme.
01:47:21 L'indifférence, c'est tout le contraire.
01:47:23 On parle de quelque chose qui est brûlant
01:47:25 et quelque chose qui est glacé et indifférent.
01:47:27 Donc, c'est complètement une contradiction.
01:47:29 Et alors, adresser à la France, pardon,
01:47:32 mais la France a fait plus que prendre sa part,
01:47:35 à la fois en termes d'aide au développement en Afrique
01:47:38 et à la fois en termes d'accueil des migrants,
01:47:40 472 000 premiers titres de séjour.
01:47:42 Je ne sais pas où le pape a été chercher ça,
01:47:44 ou plutôt si je le sais.
01:47:45 Je le sais.
01:47:46 D'abord, si on en croit nos confrères du Figaro,
01:47:49 il y a quand même quelque chose,
01:47:53 le terme est peut-être un peu fort
01:47:54 de parler de détestation de la France,
01:47:56 mais enfin, il y a un rejet de la France de la part du pape.
01:47:58 Il dit que c'est un pays qu'il n'aime pas
01:47:59 en raison de son passé colonial.
01:48:01 Bon, moi, il me semble que c'est un peu hypocrite
01:48:03 parce que l'Église catholique a un peu beaucoup
01:48:05 poussé à la roue pour le colonialisme.
01:48:07 Enfin bon, ce n'est pas grave,
01:48:08 ça doit être une petite amnésie locale.
01:48:10 Deuxième chose qui est assez intéressante,
01:48:12 c'est qu'il vient...
01:48:14 Enfin, vous savez, on ne comprend pas en France
01:48:16 que le pape a un rôle presque politique en Italie,
01:48:19 d'abord, pour commencer.
01:48:20 Pour les Italiens, ce n'est pas un chef de l'État, bien sûr,
01:48:22 mais enfin, Rome est en Italie
01:48:24 et il y a un rayonnement particulier du pape en Italie.
01:48:27 Il y a une résonance entre ce que dit le pape
01:48:28 et la vie politique italienne.
01:48:30 Giorgia Meloni et en général la classe politique italienne
01:48:32 a eu récemment des moments ultra durs, ultra violents
01:48:36 contre le rôle de la France en Afrique.
01:48:37 Il ne vous a pas échappé que la France-Afrique s'écroule,
01:48:40 qu'il y a une offensive à la fois des Russes,
01:48:42 mais il y a aussi les Italiens qui nous cassent du sucre sur le dos,
01:48:45 les Américains, etc.
01:48:46 Or, le pape, on le sait bien, pour des raisons géopolitiques,
01:48:48 les églises sont vides en Europe.
01:48:50 Où est-ce que va se ressourcer le christianisme demain, à votre avis ?
01:48:53 - Ah, en Afrique. - D'accord.
01:48:54 Voilà, vous avez l'explication.
01:48:56 Je voudrais toutefois qu'on écoute l'archevêque du diocèse de Marseille,
01:49:00 Mgr Jean-Marc Aveline,
01:49:02 qui s'est lui aussi exprimé sur cette question migratoire
01:49:04 avec des mots très forts. Je vais vous faire réagir tous les deux.
01:49:07 Quand des marins disparaissent en mer,
01:49:10 c'est bien sûr un drame pour leur famille,
01:49:14 mais cela faisait partie des risques de leur métier.
01:49:19 Mais quand des hommes, des femmes et des enfants,
01:49:23 ne connaissant rien à la navigation,
01:49:26 fuyant la misère et la guerre,
01:49:28 sont dépouillés de leurs biens par des passeurs malhonnêtes
01:49:33 qui les condamnent à mort
01:49:35 en les faisant monter sur des embarcations vétustes et dangereuses,
01:49:40 c'est un crime.
01:49:42 Et quand les institutions politiques
01:49:45 interdisent aux organisations non gouvernementales
01:49:49 et même aux navires qui croisent dans ces eaux
01:49:52 de porter secours aux naufragés,
01:49:55 c'est un crime tout aussi grave
01:49:58 et une violation du droit international maritime
01:50:02 le plus élémentaire.
01:50:04 - Frédéric Lemoyle, un commentaire ?
01:50:06 - Je dirais bien sûr que le pape, il fait le pape.
01:50:09 C'est-à-dire qu'il est quand même dans son rôle.
01:50:12 On ne peut pas attendre du pape
01:50:14 qu'il soit indifférent au drame dans la Méditerranée,
01:50:17 que la Méditerranée devienne un cimetière.
01:50:19 C'est évident.
01:50:20 Mais ses prises de position soulèvent des questions.
01:50:24 La première, c'est le droit des nations européennes
01:50:27 à leur souveraineté, à décider qu'ils rentrent chez elles.
01:50:30 Et la cohésion des sociétés européennes
01:50:33 et le devenir européen et chrétien des sociétés d'Europe.
01:50:38 Le deuxième point, à mon avis, ça soulève,
01:50:41 c'est l'instrumentalisation,
01:50:42 et on le voit depuis quelques jours,
01:50:45 qu'en fait l'extrême-gauche immigrationniste,
01:50:47 qui reprend un vieux schéma déjà à l'oeuvre dans les années 70,
01:50:52 lorsque le Parti communiste instrumentalisait
01:50:55 l'exaltation de la pauvreté, l'imprécation contre les riches
01:50:58 qu'on trouve dans la doctrine de l'Église.
01:51:01 Les communistes s'en servaient pour dire aux catholiques
01:51:04 "Nous sommes dans le même camp, le camp contre la réaction,
01:51:08 "contre le capitalisme."
01:51:09 Et on retrouve cette même instrumentalisation
01:51:12 par l'extrême-gauche aujourd'hui, qui traite des louanges au pape,
01:51:16 parce qu'il le présente comme le pape des migrants,
01:51:19 alors que la position du pape est là-dessus un peu plus compliquée.
01:51:23 - Vous entendez, Guillaume Bigot, les mots de Mgr Ablin ?
01:51:26 - Il y a quelque chose qui est vrai,
01:51:30 c'est que la doctrine de l'Église est fondée sur l'amour,
01:51:33 et l'amour ne fait pas une politique,
01:51:35 dans son discours d'amour et de compassion,
01:51:37 ça me paraît totalement légitime,
01:51:39 c'est très classique,
01:51:42 mais on pourrait prolonger presque, j'aurais tendance à dire,
01:51:46 la dénonciation, vous voyez, par exemple, des marchands du temple.
01:51:50 Est-ce que les associations payées avec nos impôts
01:51:53 pour faire venir des migrants au risque qu'ils se noient,
01:51:56 ce ne sont pas des marchands du temple ?
01:51:58 On dénonce les passeurs, mais c'est tartuffe de dénoncer
01:52:02 les passeurs sans dénoncer les associations
01:52:04 et les marchands du temple.
01:52:06 Est-ce que les marchands du temple ne sont pas par hasard
01:52:09 le patronat qui veut faire venir des gens
01:52:11 pour des métiers en tension,
01:52:13 pour que les salaires n'augmentent pas ?
01:52:15 Ce serait pas une idée, ça ?
01:52:17 Peut-être qu'ils seraient co-responsables,
01:52:20 peut-être que le fait qu'il y ait 27 000 morts en Méditerranée,
01:52:23 c'est des gens qui veulent employer des migrants,
01:52:26 et en les sous-payant pour éviter que nos compatriotes
01:52:29 voient leur salaire augmenter.
01:52:31 Si vous ne vous intéressez pas à votre prochain,
01:52:33 à votre lointain, vous êtes un tartuffe.
01:52:36 Je ne pense pas que ce soit les évangiles, c'est la Torah.
01:52:39 Celui qui dit qu'il aime Dieu et qu'il ne le voit pas
01:52:42 alors qu'il n'aime pas son frère, c'est un menteur.
01:52:45 Je voudrais qu'on revienne sur le rapport du pape François
01:52:48 avec la question migratoire.
01:52:50 Depuis 2013, c'est un de ses sujets de prédilection.
01:52:53 Ça a été sa première visite hors du Vatican,
01:52:56 sur l'île de Lampedusa, où sont arrivés, cette semaine,
01:52:59 des milliers de migrants.
01:53:01 On fait le point sur cette question avec Miquel Dos Santos.
01:53:04 -Pour son premier déplacement hors du Vatican en 2013,
01:53:08 le pape François avait choisi Lampedusa,
01:53:10 l'occasion de rendre hommage aux migrants morts en Méditerranée,
01:53:14 mais aussi de fustiger l'indifférence du monde
01:53:17 face à ces drames.
01:53:18 -Notre société a oublié
01:53:22 ce que c'est que de pleurer, d'avoir de la compassion.
01:53:26 C'est la globalisation de l'indifférence.
01:53:31 -En 2016, le pape repart avec 12 réfugiés syriens
01:53:37 après un voyage à Lesbos, un séjour en Grèce
01:53:40 pendant lequel le saint-père osse le ton.
01:53:42 -Les migrants, avant d'être des numéros,
01:53:45 sont des personnes, des visages, des noms, des histoires.
01:53:50 -Cinq ans plus tard, le pape François est de retour à Lesbos
01:53:54 pour visiter un camp de migrants.
01:53:56 Quelques jours auparavant, le saint-père avait employé
01:53:59 un son dur pour alerter sur les morts en Méditerranée.
01:54:02 -Ce sont nos frères et sœurs.
01:54:05 Combien ont perdu la vie en mer ?
01:54:08 Aujourd'hui, notre mer, la Méditerranée,
01:54:11 est un grand cimetière.
01:54:12 -Pendant son pontificat, le pape François a également
01:54:15 multiplié les marques de soutien envers les migrants
01:54:18 depuis le Vatican, avec des messes...
01:54:22 -Alléluia, chez le mal !
01:54:24 -Ou encore lorsqu'il lave les pieds de migrants,
01:54:27 il se bat avec les apôtres.
01:54:29 -Alléluia !
01:54:30 -Il y a quelques semaines, avant son arrivée à Marseille
01:54:33 et l'arrivée de milliers de migrants à Lampedusa,
01:54:36 le pape François avait qualifié les tragédies en Méditerranée
01:54:39 comme une plaie ouverte dans notre humanité.
01:54:42 -Guillaume Bigot voulait ajouter un mot sur l'implication
01:54:45 du pape François sur les questions migratoires.
01:54:47 -Il disait que l'Eglise a raison de dire que les migrants qui meurent
01:54:51 ne sont pas des numéros et nous rappeler à notre humanité.
01:54:54 Il parlait comme un pape, Jean-Paul II.
01:54:56 Il a vu cette réflexion très puissante et intéressante.
01:54:59 Le premier droit d'un homme, c'est de vivre dans sa patrie.
01:55:03 Il ne faut pas oublier que les migrants,
01:55:05 le premier droit qu'on doit leur rendre,
01:55:07 c'est de vivre chez eux.
01:55:09 L'immigration est toujours un arrachement.
01:55:11 Il ne faut pas célébrer l'immigration.
01:55:14 -Il y a une attente extrêmement forte par ailleurs
01:55:17 des peuples européens sur la question migratoire.
01:55:19 Marine Sabourin, êtes-vous favorable
01:55:22 à l'instauration d'un blocus naval en Méditerranée ?
01:55:24 On a 69 % des Français qui répondent oui.
01:55:27 C'est le résultat d'un sondage CSA pour CNews.
01:55:29 -43 % des Insoumis sont favorables,
01:55:32 37 % des Verts, 78 % des Sympathisants Renaissance,
01:55:35 86 % des Républicains
01:55:37 et 92 % des Sympathisants du Rassemblement national.
01:55:40 -Ca nous rappelle, Frédéric Lomoille,
01:55:43 qu'on ne peut pas être qu'angélisme sur cette question des migrations.
01:55:46 Il y a un décalage entre les attentes des peuples européens
01:55:50 de leur gouvernement respectif, des Italiens ou des Français,
01:55:53 car la loi immigration est en préparation,
01:55:56 et ces mots du pape qui paraissent parfois déconnectés.
01:55:59 -En tout cas, en décalage, en effet,
01:56:01 avec ce qu'attendent les peuples européens,
01:56:04 parce que l'Europe a quand même pris sa part,
01:56:06 la France en particulier.
01:56:08 Tout ça renvoie à l'excellente phrase de l'excellent Chesterton
01:56:12 quand il parlait des vertus chrétiennes devenues folles.
01:56:15 Il est marqué dans l'évangile, selon Saint Mathieu,
01:56:18 "J'étais un étranger, vous m'avez accueilli."
01:56:21 La doctrine de l'Eglise ne dit pas, ni les évangiles,
01:56:24 "Nous sommes des millions, et nous rentrons chez vous
01:56:27 "sans vous demander l'autorisation,
01:56:29 "et on change votre mode de vie."
01:56:31 Les peuples européens s'aperçoivent des conséquences
01:56:34 parfois négatives de l'immigration de masse,
01:56:37 et il y a, comme sur d'autres points,
01:56:39 pas seulement à l'immigration,
01:56:41 mais un décalage entre ce qui reste de catholicisme en Europe
01:56:44 et les prises de position du pape,
01:56:47 des prises de position extrêmement progressistes
01:56:49 qui ne correspondent plus à un catholicisme européen,
01:56:53 qui est de plus en plus conservateur sur beaucoup de questions,
01:56:56 dont celle des migrations,
01:56:58 même si vous avez encore des courants très progressistes,
01:57:02 et c'est souvent eux qu'on voit en priorité,
01:57:04 qui militent dans la ligne du pape
01:57:06 pour cet accueil généralisé des migrants.
01:57:10 -8h16, le rappel de l'actualité, c'est avec vous, Marine Sabourin.
01:57:15 ...
01:57:15 Musique de tension
01:57:18 -Fin de la visite du roi Charles III hier,
01:57:20 et pour son dernier jour en France, le roi s'est mis au vert à Bordeaux.
01:57:24 Il a visité une forêt étudiée par des scientifiques
01:57:27 pour y observer les changements environnementaux.
01:57:30 Une visite express, mais très attendue.
01:57:33 Environ 1 000 personnes se sont rassemblées
01:57:35 sur le parcours du couple royal hier.
01:57:38 Le 15 de france attend des nouvelles de son capitaine,
01:57:41 qui a été arrêté à Libye.
01:57:42 Sa blessure fait craindre un forfait du joueur.
01:57:45 Une absence de Dupont serait un coup dur
01:57:47 pour la prochaine échéance des Bleus,
01:57:49 fixée au 6 octobre, contre l'Italie.
01:57:51 Des manifestations antipolis auront lieu partout en France.
01:57:55 Un appel émane de 150 organisations
01:57:57 et des partis politiques,
01:57:58 comme la France Insoumise ou Europe Ecologie-Les Verts.
01:58:01 La marche pourrait rassembler jusqu'à 30 000 participants.
01:58:04 Gérald Darmanin a écrit une lettre de soutien aux forces de l'ordre.
01:58:08 -On va justement en parler,
01:58:10 puisqu'il y a déjà eu une manifestation antipolis hier à Nantes.
01:58:14 En présence de députés La France Insoumise,
01:58:17 je vous propose d'écouter l'un d'entre eux.
01:58:19 ...
01:58:22 -Elle a dépassé les bornes,
01:58:24 on l'a vu avec des libertés conditionnelles,
01:58:27 avec des policiers qui ont incorporatisme
01:58:29 de certains syndicats qui sont factieux.
01:58:31 Donc nous, on rentre en lutte.
01:58:35 A l'Assemblée nationale, on a demandé à ce gouvernement
01:58:38 de s'exprimer sur ces violences policières,
01:58:41 sur la révolte des banlieues,
01:58:42 mais on lutte surtout pour cette justice sociale.
01:58:45 Elle ne se résume pas à plus de pouvoir d'achat
01:58:48 dans cette crise inflationniste, elle se repose à l'égalité.
01:58:51 Aujourd'hui, la rupture d'égalité est très forte dans ce pays.
01:58:54 -Guyambigo, ça vous choque,
01:58:56 les propos de ce député ?
01:58:58 -Oui, bien sûr, parce que ça ne me choque pas
01:59:00 qu'on manifeste contre la doctrine d'utilisation des forces de l'ordre,
01:59:04 qu'on manifeste contre les instructions
01:59:07 qui sont données aux forces de l'ordre ou aux policiers.
01:59:10 Manifester contre la police en tant que police,
01:59:13 c'est manifester contre la République.
01:59:15 C'est une manifestation profondément antirépublicaine,
01:59:18 c'est un outrage à la République.
01:59:20 Les policiers sont neutres, en fait.
01:59:22 Ils défendent...
01:59:23 Les gens de la France insoumise sont contents
01:59:25 d'avoir des policiers pour les protéger.
01:59:28 La police n'appartient à personne,
01:59:30 elle ne doit surtout pas être instrumentalisée.
01:59:32 On rentre dans un engrenage extrêmement grave.
01:59:35 À partir du moment où ils s'en prennent à la police...
01:59:38 Pourquoi ? Parce qu'une partie de leur électorat
01:59:41 considère que c'est bien qu'il y ait des hypercapitalistes
01:59:44 qui payent pas d'impôts et qui fusillent tout le monde
01:59:47 pour faire leur trafic de stupéfiants.
01:59:49 Il y a une partie de leur clientèle politique
01:59:52 qui dit que c'est pas bien,
01:59:53 car ces gens-là voient la police comme une bande rivale,
01:59:56 et de leur point de vue, le trafiquant, c'est normal,
01:59:59 parce qu'ils sont absolument soumis, les fameux insoumis,
02:00:03 à l'American-American, à l'idéologie des multinationales,
02:00:06 avec ce wokisme, ils sont soumis au modèle américain
02:00:09 et qu'ils ne cessent de singer.
02:00:11 Il y a des George Floyd partout,
02:00:13 il faut singer l'Amérique en permanence.
02:00:15 Voilà, c'est pour ça qu'il répercute ce discours.
02:00:20 Pourquoi c'est un piège et dangereux ?
02:00:22 Des gens, en réaction à ça, vont dire
02:00:24 que leur ligne politique est de soutenir la police.
02:00:27 Mais c'est pas ça, ni de soutenir ni d'attaquer la police.
02:00:30 La police est le bien commun.
02:00:32 L'Inspection générale de la police nationale a rendu public
02:00:35 son rapport annuel sur l'année 2022.
02:00:37 -Dans le détail, 575 policiers ont été entendus comme suspects
02:00:41 l'année dernière, contre 921 en 2021,
02:00:44 et plus de 1 100 en 2020.
02:00:46 L'usage des pistolets à l'impulsion électrique
02:00:49 est en hausse de 11 % par rapport à 2021.
02:00:51 Les détails avec Sarah Fenzary.
02:00:53 -Les forces de l'ordre ont fait un choix,
02:00:55 celui de diminuer leur recours à l'arme à feu.
02:00:58 Sur le terrain, les policiers ont fait usage
02:01:01 de leur pistolet à 255 reprises,
02:01:03 soit une chute de 24,6 % par rapport à 2017.
02:01:08 Et pour éviter de faire couler le sang,
02:01:10 jamais les policiers n'ont autant dégainé leur pistolet
02:01:13 à impulsion électrique, aussi appelée taser,
02:01:16 utilisé à près de 2 700 reprises en 2022.
02:01:20 Une augmentation de 11 % par rapport à l'année 2021
02:01:24 et un doublement de son usage en cinq ans.
02:01:27 Dans la moitié des cas, cette arme non létale
02:01:30 a été utilisée en mode contact, dans 23 % des cas,
02:01:33 par simple pointage d'un rayon laser
02:01:35 ou en mode tir, dans 25 % des cas.
02:01:38 Autorisé depuis 2007, le taser blesse peu,
02:01:41 d'après la police des polices.
02:01:43 Les lésions répertoriées relatives à son usage
02:01:46 concernent quasi exclusivement l'ancrage
02:01:48 des points de métal de l'arme dans le corps
02:01:50 lorsqu'elle est utilisée à distance.
02:01:53 -On va parler de la colère des pêcheurs.
02:01:57 Le gouvernement a annoncé la suppression
02:02:00 d'une dette de 20 centimes par litre
02:02:01 qui leur avait été accordée
02:02:03 pour faire face à l'explosion des prix des carburants.
02:02:06 Une trahison pour les professionnels.
02:02:08 -Les prix des carburants ne font qu'augmenter.
02:02:11 Les prix de la marchandise n'ont pas changé.
02:02:13 Les pêcheurs doivent naviguer de plus en plus loin
02:02:16 à cause du réchauffement climatique.
02:02:18 -Turbale, c'est le premier port de pêche de l'or atlantique.
02:02:22 70 bateaux, dont une vingtaine de gros chalutiers.
02:02:25 Romain Jouan a acheté le Nausicaa il y a un an.
02:02:28 1,1 million d'euros.
02:02:30 Il consomme 26 000 litres de gasoil
02:02:32 pour une marée de deux semaines.
02:02:34 Verdir sa consommation, impossible
02:02:36 pour un bateau âgé de 28 ans.
02:02:38 -Je ne vais pas aller faire des marées expérimentales
02:02:41 à mettre du biocarburant dans mon moteur.
02:02:43 Si c'est pour tomber en panne, j'ai aucun retour là-dessus.
02:02:46 Après, s'il faut investir dans des moteurs,
02:02:49 on n'a même pas la trésorerie pour décarboner nos bateaux.
02:02:52 -Encourager la flottille à devenir plus propre,
02:02:55 c'est l'objectif du secrétaire d'Etat à la mer
02:02:58 qui met fin à l'aide gouvernementale de 20 centimes
02:03:01 par litre de gasoil le 15 octobre prochain.
02:03:03 -Dans un système où le gasoil monte,
02:03:05 les prix du poisson baissent,
02:03:07 on n'arrive plus à ramener le salaire à nos gars.
02:03:10 La honte pour un patron, pas payer nos dettes.
02:03:12 On arrive au bout. Je vois pas d'issue.
02:03:15 -Au-delà de 60 centimes le litre,
02:03:17 sortir en mer pour un chalutier n'est pas rentable.
02:03:20 Cette fin de semaine, il est à 90 centimes.
02:03:23 -Je crois qu'en six mois, il a pris près de 40 %.
02:03:26 Le 15 octobre, qu'est-ce qui va se passer ?
02:03:28 Ils vont 20 centimes sur le prix du carburant,
02:03:31 c'est plus de 20 % sur le prix.
02:03:34 En plus, avec un cours de poisson qui s'effondre,
02:03:37 je pense que les gars vont rester à terre.
02:03:39 On va avoir des dépôts de bilan.
02:03:41 -Après le 15 octobre, Romain continuera de pêcher
02:03:44 pour payer ses 10 000 euros de mensualité
02:03:47 pour rembourser un bateau qu'il regrette d'avoir acheté
02:03:50 il y a un an.
02:03:51 -L'actualité internationale dans la région du Haut-Karabagh.
02:03:55 Les séparatistes arméniens ont capitulé
02:03:57 quelques jours après l'offensive éclair lancée par l'Azerbaïdjan.
02:04:01 -Les indépendantistes du Haut-Karabagh
02:04:03 sont obligés de négocier leur rédition face à l'armée de l'Azerbaïdjan,
02:04:07 laissant la population dans une situation d'urgence humanitaire.
02:04:11 Les armes vont-elles se taire et les populations ravitaillées ?
02:04:15 -Les armes se sont plus ou moins tues.
02:04:17 Il y a quelques actions de guérilla, mais guère plus.
02:04:20 Et la petite armée du Haut-Karabagh,
02:04:23 qui a remis six chars
02:04:25 et 800 fusils,
02:04:29 armes légères et des munitions.
02:04:32 Donc, elle les remet à l'armée russe,
02:04:34 qui a une base dans la région
02:04:36 et qui pratique une espèce de neutralité
02:04:41 passive et un peu bienveillante
02:04:43 envers la population arménienne,
02:04:46 mais guère plus.
02:04:48 Et donc, cette population,
02:04:50 qui a été affamée depuis cinq semaines,
02:04:52 n'a pas pu se ravitailler depuis l'Arménie,
02:04:55 sa grande soeur voisine,
02:04:57 par un petit canal de territoire, un corridor.
02:05:02 La population est un peu traumatisée
02:05:06 par ce blocus de cinq semaines.
02:05:09 Et déjà, ils sont des séparatistes.
02:05:13 Ils se sont séparés en 88.
02:05:15 Ils ont voté leur sortie de l'Azerbaïdjan soviétique, déjà.
02:05:20 Et c'était légal.
02:05:22 Donc, c'est une très longue histoire.
02:05:24 Elle se termine assez tragiquement,
02:05:26 avec la défaite absolue totale.
02:05:28 Et il y a fort à craindre
02:05:32 que la totalité de la population quitte ce Haut-Karabakh
02:05:37 pour aller se réfugier en Arménie ou en Russie.
02:05:40 Merci, Harald Imane.
02:05:41 Vous restez avec nous.
02:05:42 On marque une très courte pause.
02:05:44 On retournera à Marseille avec nos envoyés spéciaux.
02:05:47 Yoann Uzay nous parlera de cette journée
02:05:49 et de la politique du souverain pontife
02:05:51 pour sa visite avant cette messe au stade Vélodrome.
02:05:53 On évoquera également le dispositif de sécurité exceptionnel
02:05:56 qui est déployé pour l'occasion.
02:05:58 On sera au cœur de ce dispositif.
02:06:00 De retour sur le plateau de la matinale week-end.
02:06:05 Il est 8h30.
02:06:07 Dernière ligne droite pourrait évoquer cette journée exceptionnelle.
02:06:10 Bien sûr, cette visite du pape à Marseille
02:06:12 avec ce point d'orgue.
02:06:14 Aujourd'hui, 60 000 personnes attendues au stade Vélodrome
02:06:17 pour participer à cette messe, journée historique.
02:06:21 100 000 personnes tout au long du parcours de la Papa Mobile,
02:06:24 notamment sur l'avenue du Prado.
02:06:26 C'est un dispositif de sécurité sans précédent.
02:06:28 6 000 policiers et gendarmes mobilisés.
02:06:30 Vous verrez notre reportage dès le début de ce journal.
02:06:33 Les forces de l'ordre sous tension,
02:06:35 alors même que des manifestations antipolices
02:06:38 sont organisées un peu partout au pays.
02:06:40 Les services de renseignement évoquent jusqu'à 30 000 participants,
02:06:43 plusieurs centaines d'éléments radicaux,
02:06:45 à Paris, place de la République.
02:06:47 On craint des troubles à Lille, Rennes, Toulouse ou encore Bordeaux.
02:06:51 Dans une lettre, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur,
02:06:54 affiche son soutien des plus fermes à la police.
02:06:56 Une école maternelle du 7e arrondissement de Paris
02:06:59 occupée illégalement par des migrants
02:07:01 dans des conditions sanitaires déplorables.
02:07:03 Si l'école n'est plus en service depuis 2 ans,
02:07:06 son occupation inquiète les riverains.
02:07:08 Vous entendrez leur réaction.
02:07:09 Nous sommes rendus sur place avec nos équipes.
02:07:12 Avant d'évoquer le dispositif de sécurité
02:07:15 incroyable qui est déployé à Marseille
02:07:17 pour la visite du pape François.
02:07:18 On va retrouver notre envoyé spécial, Yoann Uzay.
02:07:21 Bonjour. Merci d'être avec nous ce matin.
02:07:23 Une journée éminemment politique
02:07:25 puisque le pape François va rencontrer Emmanuel Macron
02:07:29 tout à l'heure.
02:07:30 -C'est le pape ?
02:07:31 -C'est Emmanuel Macron ?
02:07:32 -Absolument, cette rencontre est prévue ici,
02:07:35 au Palais du Pharaon, là où je me trouve actuellement.
02:07:38 Rencontre à 11h30, qui devrait durer une heure,
02:07:40 en tête à tête entre les deux hommes.
02:07:43 Rencontre politique, beaucoup de sujets à aborder.
02:07:45 Il sera d'abord question de l'international.
02:07:48 On devrait parler de l'Ukraine, de la situation au Sahel,
02:07:50 mais beaucoup de sujets franco-français.
02:07:53 A commencer par la question des migrants.
02:07:55 Le pape est très sensible à cette question.
02:07:57 Il a tenu hier un discours extrêmement politique.
02:08:00 Il a dénoncé la mondialisation de l'indifférence.
02:08:03 Qui visite-t-il ? Les dirigeants européens et français
02:08:06 qui refusent d'accueillir des migrants sur leur sol.
02:08:09 Gérald Darmanin l'a dit il y a quelques jours encore,
02:08:12 la France n'accueillera aucun migrant en provenance de l'Ampédouza,
02:08:15 à l'exception, bien sûr, de ceux qui relèvent du droit d'asile.
02:08:18 Sujet clivant, donc, qui l'en sera question.
02:08:20 Il sera sans doute aussi question de la fin de vie,
02:08:22 puisque vous savez que c'est d'actualité en ce moment en France.
02:08:25 On attend le texte du gouvernement dans les prochains jours.
02:08:29 Et puis le point d'ordre, ce sera la messe, évidemment,
02:08:31 cette messe à laquelle assistera Emmanuel Macron
02:08:34 au stade Vélodrome. Il sera alors 16h15,
02:08:36 juste avant que le pape ne regagne Rome,
02:08:39 après cette visite qui aura duré 24h en France.
02:08:42 - A vous, Yoann Uzzah,
02:08:44 et merci également à Laurence Ellarié,
02:08:46 qui est derrière la caméra.
02:08:47 Vous l'avez dit, après sa rencontre
02:08:49 avec le chef de l'État, Emmanuel Macron,
02:08:51 cet après-midi, le souverain Pontife va remonter
02:08:53 l'avenue du Prado, à bord de sa papamobile,
02:08:55 sa mythique voiture. Il rejoindra ensuite
02:08:58 le stade Vélodrome pour célébrer, Marine,
02:09:00 une messe devant près de 60 000 fidèles.
02:09:02 - Oui, un tel dispositif, eh bien,
02:09:04 demande une véritable organisation.
02:09:06 Neuf mois ont été nécessaires
02:09:08 pour organiser cette visite historique.
02:09:09 Nos journalistes Régine Delfour et Sacha Robin
02:09:12 étaient hier au PC opérationnel de Marseille,
02:09:14 Récissigny, Michel Dos Santos.
02:09:16 - Dans le ciel, sur terre ou en mer,
02:09:20 rien n'échappe à la vigilance du PC opérationnel de Marseille.
02:09:23 C'est depuis ces postes de contrôle
02:09:25 qu'est géré le dispositif de sécurité le plus important
02:09:28 jamais déployé dans la cité phocéenne.
02:09:31 Environ 6 000 policiers et gendarmes
02:09:33 ont été mobilisés,
02:09:34 des femmes et des hommes aux compétences variées.
02:09:37 - On leur aide dans toutes ces spécialités.
02:09:39 On va déployer toutes nos unités spécialisées,
02:09:41 brigade équestre, on aura des chevaux,
02:09:43 également des bateaux,
02:09:44 puisque nous sommes au bord de la mer
02:09:46 et qu'il faut surveiller le littoral,
02:09:48 des moyens aériens de lutte anti-drone.
02:09:50 - Préparé depuis neuf mois,
02:09:52 ce dispositif vise à sécuriser tous les sites
02:09:54 visités par le souverain pontife,
02:09:56 le stade Vélodrome pour la messe géante
02:09:58 ou encore l'avenue du Prado.
02:09:59 Au total, près de 100 000 personnes y sont attendues
02:10:02 pour la déambulation du pape François.
02:10:04 - Ici, on va voir beaucoup de gens.
02:10:06 C'est la gestion de foules,
02:10:07 faire en sorte que les flux soient les plus régulés possible
02:10:10 de manière à ce que les gens ne se retrouvent pas amassés
02:10:13 à des endroits qui pourraient présenter un danger.
02:10:16 - Autre objectif de ce dispositif de sécurité,
02:10:18 écarter toute menace terroriste.
02:10:20 Les sites ont fait l'objet d'un déminage systématique,
02:10:23 les périmètres ont été sécurisés.
02:10:25 - Des filtrages, des contrôles des zones
02:10:27 qui sont interdites au public,
02:10:29 interdites au stationnement de véhicules.
02:10:31 - Hormis les forces de l'ordre,
02:10:33 1 000 agents de la sécurité privée seront sur le terrain,
02:10:36 le propre service d'ordre du pape François.
02:10:38 - Alors, avec moi sur ce plateau pour commenter cette actualité,
02:10:41 Guillaume Bigot, bien sûr,
02:10:42 et Frédéric Lemoy, l'historien, qui est avec nous.
02:10:45 Un dispositif de sécurité, évidemment, exceptionnel,
02:10:48 digne d'un chef d'État, mais c'est pas pour rien.
02:10:50 En même temps, le souverain pontife, le pape François,
02:10:53 c'est un chef d'État.
02:10:54 - Ça, c'est la grande particularité de la religion catholique.
02:10:58 Son chef religieux est également un chef d'État.
02:11:00 Donc, le pape est le chef de la religion catholique.
02:11:03 Il dirige le Saint-Siège,
02:11:05 qui est l'administration de l'Église,
02:11:06 et il est aussi, depuis 1929,
02:11:09 le chef d'État de la cité du Vatican.
02:11:12 Bien sûr, cet État remonte au Moyen Âge,
02:11:14 ce qui a été un élément essentiel dans l'histoire de l'Église,
02:11:17 puisque ça a donné à la papauté son indépendance
02:11:20 par rapport aux pouvoirs politiques,
02:11:22 ce qui lui a évité la situation des patriarches
02:11:24 dans le monde orthodoxe,
02:11:26 qui n'avaient pas d'État à leur disposition,
02:11:28 et se retrouvaient sous l'influence, la domination,
02:11:31 des pouvoirs politiques,
02:11:33 comme c'est le cas historiquement en Russie.
02:11:35 Donc, cet aspect de chef d'État est essentiel,
02:11:38 et c'est la raison pour laquelle la papauté a une diplomatie
02:11:41 avec des diplomates, avec des nonces,
02:11:43 et donc, elle participe en tant qu'acteur
02:11:45 des relations internationales.
02:11:47 -Le fait qu'il soit aussi extrêmement protégé
02:11:49 avec ce véhicule, cette papamobile,
02:11:51 c'est parce que, quand on est pape,
02:11:53 on est forcément l'objet de menaces, de risques.
02:11:56 -En fait, tous les chefs d'État, aujourd'hui,
02:11:58 sont bunkérisés, ce qui n'était pas encore le cas
02:12:01 il y a un siècle.
02:12:02 Et puis, il ne faut pas oublier l'attentat
02:12:05 contre Jean-Paul II en 1981,
02:12:06 où, d'une manière miraculeuse, le pape a échappé à un attentat
02:12:10 sur la place Saint-Pierre,
02:12:12 alors qu'il se trouvait au-dessus de toute la foule.
02:12:15 Donc, il y a, bien sûr, un risque, c'est évident.
02:12:18 -Je vois déjà venir Guillaume Bigot,
02:12:20 qui nous dira probablement,
02:12:22 et avec raison, que les forces de l'ordre
02:12:24 sont sursollicitées en ce moment, qu'elles sont épuisées,
02:12:27 et que c'est un événement supplémentaire
02:12:30 qu'il faut organiser autour du pape.
02:12:32 -Oui, et qu'il faut avoir un gendarme mobilisé.
02:12:34 -Je suis très sensible au recul historique
02:12:37 qui nous est apporté sur le plateau ce matin.
02:12:39 Et effectivement, c'est assez fascinant,
02:12:41 parce qu'on a là trois histoires qui se superposent.
02:12:44 Le Vatican, c'est un État depuis 2000 ans,
02:12:47 successeur de Rome, d'ailleurs.
02:12:50 La France, il y a un pouvoir,
02:12:52 jusqu'à ce que ça soit basculé à Bruxelles pendant 1000 ans.
02:12:55 Et Marseille, c'est une ville qui a 3000 ans,
02:12:57 voire 3500 ans, d'ailleurs,
02:12:59 donc elle a la superposition de ces trois histoires.
02:13:02 Cette semaine, il y a concentration pour répondre à votre question.
02:13:05 Je n'esquive pas.
02:13:06 -Je sais que vous n'esquivez jamais les questions.
02:13:09 -C'est le genre de maison.
02:13:11 Charles III est en visite officielle,
02:13:13 en plus, c'est déplacé, c'est compliqué pour les forces de l'ordre.
02:13:16 Ensuite, le pape arrive, concentration de foule,
02:13:19 c'est compliqué pour les forces de l'ordre.
02:13:21 En plus, on a la Coupe du monde de rugby,
02:13:24 concentration de foule, c'est compliqué pour les forces de l'ordre.
02:13:27 Et en plus, on a le classico PSG-Marseille,
02:13:30 on a notre grand ami incendiaire M. Mélenchon,
02:13:34 qui organise sa grande manifestation contre les violences policières.
02:13:37 Les policiers doivent être contents.
02:13:40 -Vous me faites la transition, puisque c'est ce même Jean-Luc Mélenchon,
02:13:43 fondateur de la France insoumise,
02:13:45 qui déplore la présence du chef de l'Etat, Emmanuel Macron,
02:13:48 à cette messe au Stade Vélodrome.
02:13:50 -Je pense qu'en effet, le pape donne une leçon de sincérité
02:13:55 au président de la République française.
02:13:57 D'abord, il ne l'avait pas invité.
02:13:59 C'est la raison pour laquelle il avait dit "je viens à Marseille".
02:14:02 Il voulait dire par là que ce n'est pas une visite d'Etat.
02:14:05 Le président tient à tout prix à taper l'incruste.
02:14:08 Bon, alors c'est fait, mais quand même,
02:14:10 sa présence à la messe n'a aucun sens.
02:14:12 D'abord, comme président de la République française,
02:14:15 il n'a rien à faire dans une messe,
02:14:17 mais qui plus est, comme hypocrite non plus.
02:14:20 Parce que comment aller à une messe qui célèbre les devoirs
02:14:23 de fraternité et d'amour de l'humanité universelle,
02:14:27 alors qu'on porte soi-même exactement le contraire ?
02:14:30 -Là-dessus, Frédéric Lemoyne,
02:14:31 je voudrais bien votre éclairage sur les liens entre la France
02:14:35 et le Vatican. Est-ce qu'il a toute sa place, Emmanuel Macron,
02:14:38 dans cette messe ? -Le Quai d'Orsay et l'Élysée,
02:14:41 bien évidemment, parce que c'est l'Élysée qui décide,
02:14:44 s'intéressent de près au pontificat du pape François.
02:14:47 Le Quai d'Orsay explique qu'en fait,
02:14:49 la France et le Vatican cheminent sur des chemins parallèles.
02:14:53 C'est-à-dire qu'il y a des points communs,
02:14:56 c'est-à-dire que le pape François,
02:14:58 c'est le pape d'un monde transnational et multiculturel,
02:15:01 ce qui correspond au logiciel macroniste.
02:15:04 Sur l'écologie, bien évidemment,
02:15:07 la défense de l'environnement,
02:15:11 qui est beaucoup plus complexe, qu'on ne le dit chez le pape François,
02:15:15 mais qui correspond à l'engagement écologique
02:15:18 du président Macron.
02:15:20 Et sur d'autres questions, le Quai d'Orsay et l'Élysée
02:15:23 savent qu'il n'y aura pas d'entente possible,
02:15:26 il n'y a pas de question d'avortement,
02:15:29 que le pape François condamne sans ambiguïté.
02:15:31 Ses discours ne sont jamais relayés médiatiquement,
02:15:34 mais il n'y a aucune ambiguïté là-dessus.
02:15:36 Et puis, bien sûr, sur la fin de vie, sur l'euthanasie,
02:15:39 puisque là, Emmanuel Macron est avec le pape,
02:15:42 mais la semaine prochaine, on envoie le projet des lois
02:15:45 sur l'euthanasie, la fin de vie,
02:15:46 qui est absolument condamnée par l'Église.
02:15:49 Donc c'est ça, cet aspect un peu de cheminement.
02:15:52 Mais si on prend la question écologique, par exemple,
02:15:55 si vous me permettez, il y a quand même une différence,
02:15:57 c'est que le pape lui parle de ce qu'on appelle l'écologie intégrale.
02:16:01 Oui, bien sûr, il faut protéger l'environnement et la planète,
02:16:04 puisque ce sont des créations de Dieu,
02:16:06 mais il faut aussi protéger une autre création de Dieu,
02:16:09 qui est l'être humain, de sa conception jusqu'à sa mort.
02:16:12 C'est pas tout à fait la vision écologique que l'on a aujourd'hui,
02:16:16 ni chez Emmanuel Macron, ni chez les partis dits écologistes.
02:16:19 - Marine Sabourin, il y a cette grande question
02:16:21 au cœur de la visite du pape François,
02:16:24 sur la question migratoire, depuis le début de son pontificat,
02:16:27 en 2013, il ne cesse de plaider en faveur de l'accueil des migrants.
02:16:30 - "Nous ne pouvons plus assister aux tragédies des naufrages
02:16:33 "provoquées par des trafics odieux",
02:16:36 a fustigé le pape, qui a martelé un message de secours et d'accueil.
02:16:39 - Ne nous habituons pas à considérer les naufrages
02:16:44 comme des faits divers,
02:16:46 et les morts en mer comme des numéros.
02:16:49 Devant un tel drame,
02:16:52 les mots ne servent à rien.
02:16:55 Il faut des actes.
02:16:57 Mais avant cela,
02:17:01 il faut de l'humanité, du silence,
02:17:03 des larmes, de la compassion et de la prière.
02:17:07 - Peut-être une illustration très concrète
02:17:10 de ces flux migratoires
02:17:12 et des problèmes que cela peut causer
02:17:15 dans les pays européens, dans les Etats européens.
02:17:18 À Paris, une école du 7e arrondissement,
02:17:20 qui est illégalement par des migrants,
02:17:22 si l'école n'est plus en service depuis 2 ans,
02:17:25 inquiète les riverains qui craignent
02:17:27 pour la sécurité de leur quartier.
02:17:29 - La mairie de Paris
02:17:31 accuse de ne pas respecter les règles d'accueil.
02:17:33 Fabrice Elsner récit de Grégory Petitjean.
02:17:36 - Derrière cette porte,
02:17:38 une école des laissés,
02:17:40 qui accueillait encore en 2021 des élèves de maternelle.
02:17:43 Après avoir hébergé des réfugiés ukrainiens
02:17:46 durant plusieurs mois,
02:17:47 les lieux ont été réinvestis.
02:17:50 En témoignent cette nourriture.
02:17:52 Plus loin, le contraste est saisissant.
02:17:54 À côté des dessins d'enfants encore présents,
02:17:57 des lits picots sur lesquels dorment 25 migrants
02:17:59 en fin de journée.
02:18:01 Averti une heure avant leur venue par la mairie de Paris,
02:18:04 Rachida Dati, maire du 7e arrondissement,
02:18:06 dénonce de mauvaises conditions d'accueil.
02:18:09 - Il n'existe ni sanitaire ni commodité.
02:18:11 Les essuie-secours ne fonctionnent pas.
02:18:14 Il y a un risque grave de péril, en particulier d'incendie.
02:18:17 Les lits ne sont pas adaptés à un accueil de public de jour
02:18:20 comme de nuit.
02:18:21 - Pas de douche, des lavabos et des WC pour très jeunes enfants.
02:18:25 Des commodités dont semble néanmoins se contenter
02:18:28 ce Guinéen qui dit avoir 16 ans.
02:18:29 - Oui, en tout cas, on est là.
02:18:31 On donne de manger, on dort bien.
02:18:33 - Comme cet individu, la plupart des personnes logées
02:18:36 disent être mineurs, venir de Guinée,
02:18:38 un pays qui n'est pas en guerre, et aspirent à s'instruire.
02:18:41 - Qu'est-ce que vous espérez ici, en France ?
02:18:44 - Études. Une bonne formation.
02:18:47 - La présence de ces migrants, censés être provisoires,
02:18:49 divise les riverains.
02:18:51 - Ce que j'aime pas, c'est que les choses ne soient pas dites.
02:18:54 Bien sûr, je suis pour qu'on aide les migrants,
02:18:57 mais que la fenêtre soit ouverte comme ça, c'est pas normal.
02:19:00 Que les lumières restent allumées toute la journée, c'est pas normal.
02:19:04 - Moi, ça me dérange pas. À partir du moment où on les gère.
02:19:07 - Prise en charge par l'association France Terre d'asile,
02:19:10 qui n'a pas souhaité répondre à nos questions,
02:19:13 ces migrants doivent passer des tests médicaux
02:19:15 pour être orientés.
02:19:16 - Outre événements majeurs de l'actualité,
02:19:19 ces manifestations antipolice organisées un peu partout en France,
02:19:23 un appel qui émane de 150 associations,
02:19:25 150 organisations, ainsi que des partis politiques,
02:19:28 comme la France Insoumise, Europe Écologie, Les Verts.
02:19:31 Gérald Darmanin a écrit une lettre de soutien aux forces de l'ordre.
02:19:35 - "Au moment où des appels à manifester
02:19:37 "contre les forces de l'ordre sont organisés,
02:19:40 "ou sous prétexte de marge contre le racisme et les violences policières,
02:19:44 "un acteur de haine contre les serviteurs de l'Etat
02:19:47 "et les institutions de la République,
02:19:49 "je tenais à vous témoigner mon soutien sans faille.
02:19:52 "Quant aux affiches associant une croix gammée à la police nationale,
02:19:55 "le ministre de l'Intérieur a réagi.
02:19:57 "Ces dessins sont ignominieux, ils déshonorent ceux qui les diffusent.
02:20:01 "Ils doivent être condamnés avec la plus grande vigueur."
02:20:04 - A quoi faut-il s'attendre pour ces manifestations ?
02:20:07 Avec Charles Pousseau et Sandra Buisson.
02:20:10 - La marche unitaire devrait rassembler 24 à 30 000 participants
02:20:13 et, selon nos informations, entre 4 000 et 6 000 personnes
02:20:16 pourraient se rassembler à Paris pour protester contre le racisme,
02:20:20 les violences policières et pour les libertés publiques.
02:20:23 Parmi eux, 200 à 400 éléments à risque,
02:20:25 près de 200 éléments d'ultra-gauche
02:20:27 et une cinquantaine de gilets jaunes radicalisés
02:20:30 pourraient être de la partie.
02:20:32 Partout en France, des risques de troubles à l'ordre public
02:20:35 sont à prévoir, notamment à Rennes, Lille, Toulouse ou encore Bordeaux.
02:20:39 Nice pourrait être le théâtre d'affrontement
02:20:42 pour la marche unitaire et celui d'ultra-droite
02:20:44 qui se rassemble à proximité pour protester contre le trafic de drogue.
02:20:48 Gérald Darmanin fait part de ses consignes aux préfets.
02:20:51 Si les conditions du bon déroulement des manifestations
02:20:54 ne sont pas remplies, ils pourront interdire les rassemblements.
02:20:58 - Juste avant de retrouver Bruno Bartocetti,
02:21:00 porte-parole d'unité SGP Police pour la zone sud,
02:21:03 le rappel de l'actualité avec vous, Marine Sabourin.
02:21:07 ...
02:21:09 - Les séparatistes du Haut-Karabakh ont annoncé
02:21:12 avec l'Azerbaïdjan le retrait de leurs troupes
02:21:14 de cette région peuplée d'Arméniens.
02:21:17 Les forces indépendantistes ont capitulé
02:21:19 face à l'offensive éclair de l'Azerbaïdjan.
02:21:22 Les négociations menées sous l'égide de la Russie
02:21:24 ne donnent aucun résultat.
02:21:26 Les Arméniens font face à une situation d'urgence humanitaire.
02:21:30 Le retrait des troupes permettrait d'assurer le retour
02:21:33 dans leur foyer des citoyens déplacés par l'agression militaire.
02:21:36 A Hollywood, les négociations entre studios et scénaristes
02:21:39 l'industrie depuis cinq mois.
02:21:41 Les studios et syndicats ont repris cette semaine leur pourparler
02:21:44 sur le partage des revenus du streaming
02:21:46 et l'usage de l'intelligence artificielle.
02:21:49 Le mouvement social aurait causé une perte de 5 milliards de dollars
02:21:53 pour l'économie californienne.
02:21:54 Puis l'ancien président italien Giorgio Napolitano,
02:21:57 dirigeant historique du Parti communiste,
02:22:00 est décédé hier à l'âge de 98 ans.
02:22:02 Le pape François en visite à Marseille
02:22:04 a salué un homme ayant consacré son action politique
02:22:07 à préserver l'unité de son pays.
02:22:09 On est en direct avec Bruno Bartocetti,
02:22:11 porte-parole du syndicat SGP Police pour la zone sud.
02:22:14 Bonjour et merci d'être avec nous.
02:22:16 Vous n'en avez pas marre de ces manifestations antipolies ?
02:22:20 J'imagine votre colère,
02:22:21 alors même que vous êtes déjà ultra sollicité cette semaine.
02:22:25 Il va falloir encore gérer ces manifestations
02:22:28 où on attend jusqu'à 30 000 personnes
02:22:30 et de potentiels débordements
02:22:32 avec des centaines d'éléments radicaux, notamment à Paris.
02:22:35 - Oui, bien sûr qu'on en a marre.
02:22:38 On est très fatigués par rapport à toutes les missions
02:22:40 qui s'enchaînent et qui sont toujours très prioritaires.
02:22:44 Ensuite, lorsqu'on a quelques milliers de manifestants
02:22:47 qui véhiculent la haine,
02:22:48 pour certains, c'est par raison électoraliste,
02:22:51 pour d'autres, tout simplement dans la haine et la bêtise,
02:22:54 c'est sûr que là, on est profondément tristes.
02:22:57 J'ai envie de leur dire, plutôt, de venir manifester
02:23:00 pour préserver les conditions de travail des enseignants,
02:23:03 des policiers, des gendarmes, des postiers,
02:23:06 qui se font agresser tous les jours, mais ne le feront pas,
02:23:09 parce qu'ils sont dans la démarche de la haine.
02:23:12 C'est un peu comme si, finalement,
02:23:13 on remettait en cause l'éducation nationale
02:23:16 avec 3 ou 4 cas de pédophilie.
02:23:18 C'est un peu triste d'en arriver là.
02:23:20 Nous, on va faire notre travail, bien sûr.
02:23:22 Une manifestation, lorsqu'elle est programmée,
02:23:25 on est là pour l'entourer,
02:23:27 certainement pas pour l'affronter,
02:23:29 mais on verra comment ils vont se comporter,
02:23:32 comment ils vont se tenir.
02:23:34 Si on avait un petit peu de courage,
02:23:35 ils pourraient, par exemple, approcher la police nationale
02:23:39 à travers la réserve opérationnelle
02:23:41 et venir voir comment ça se passe.
02:23:43 Ils verront aujourd'hui où se trouve la violence,
02:23:45 et certainement pas parmi les 20 000 policiers et gendarmes
02:23:49 qui sont blessés tous les ans,
02:23:50 certainement pas avec un refus d'obtempérer en France
02:23:54 toutes les 20 minutes,
02:23:55 qui entraîne des tentatives d'homicide
02:23:57 ou des dangers à l'endroit de la population.
02:24:00 C'est triste, vraiment triste,
02:24:02 mais nous ferons notre travail comme nous le faisons,
02:24:05 avec sérieux, avec détermination,
02:24:07 pour éviter tout débordement.
02:24:08 -Pour terminer, Bruno Bartho-Tchetty,
02:24:11 est-ce que la présence de députés,
02:24:13 de représentants de la nation dans ces cortèges vous choque ?
02:24:16 -A partir du moment où on véhicule l'âne
02:24:19 et on entretient ce genre de sujets,
02:24:21 bien sûr que c'est choquant,
02:24:22 mais après, à la limite de leur exercice,
02:24:25 pourquoi, finalement, Europe Écologie Les Verts
02:24:27 ne progresse pas dans leur sondage
02:24:30 et dans leur politique ?
02:24:32 Parce qu'ils font tout sauf la politique de l'écologie.
02:24:36 Donc, finalement, c'est choquant,
02:24:37 mais même, si j'étais dans la caricature,
02:24:40 c'est presque amusant,
02:24:41 mais je n'ai pas envie de rire en voyant ce triste spectacle.
02:24:44 -Merci pour votre témoignage, Bruno Bartho-Tchetty.
02:24:47 Vous êtes porte-parole du syndicat Unité SGP Police
02:24:50 pour la zone sud.
02:24:51 On va terminer ce journal avec l'Esport.
02:24:53 -Retrouvez votre programme de choix avec Autosphère,
02:24:58 premier distributeur automobile en France.
02:25:00 -Un mot sur l'affrontement de la soirée en Ligue 1, Monaco-Nice.
02:25:06 -Monaco a vécu une soirée compliquée.
02:25:08 Son attaquant a raté un pénalty avant d'en rater un deuxième
02:25:11 face au gardien de Nice héroïque.
02:25:13 Monaco perd la rencontre 1-0 dans les arrêts de jeu
02:25:16 avec cette première défaite de la saison.
02:25:18 Le club monégasque voit donc Nice reprendre la tête du championnat.
02:25:22 -Du foot encore, avec la crise à l'Olympique de Marseille.
02:25:25 -A la veille du classique face au PSG,
02:25:27 dimanche à 20h45, le président de l'Olympique de Marseille,
02:25:30 Pabolo Longoria, reste à son poste et va déposer plainte,
02:25:33 annonce faite lors d'une conférence de presse hier.
02:25:37 -Je reprends de l'énergie, je me charge et j'ai décidé
02:25:40 de poursuivre ma mission de président de l'Olympique de Marseille.
02:25:44 Je serai à Paris dimanche.
02:25:47 Je dois aller au bout des choses et de ce que je pense.
02:25:51 J'ai donc demandé à mes avocats
02:25:55 de déposer plainte par rapport à ce qui s'est passé.
02:25:59 -Vous avez profité de votre programme de choix
02:26:02 avec Autosphère, premier distributeur automobile en France.
02:26:06 C'était un plateau d'expertise ce matin
02:26:09 avec Frédéric Le Moix, l'historien.
02:26:11 Merci d'être venu nous rendre visite
02:26:13 et nous apporter tout votre savoir
02:26:15 avec Guillaume Bigot, éditorialiste historique
02:26:18 de cette matinale week-end.
02:26:19 Merci à vous, Marine Sabourin, et bien sûr à Harold Iman.
02:26:23 On se retrouve demain matin à partir de 5h55
02:26:25 pour la matinale week-end jusqu'à 9h.
02:26:27 Tout de suite, vous retrouvez Eliott Deval lors des pro-week-end.
02:26:31 Évidemment, largement consacré à cette visite
02:26:35 du pape François à Marseille.
02:26:37 60 000 personnes attendues cet après-midi
02:26:39 au Vélodrome pour la messe,
02:26:41 et notamment le chef de l'Etat.
02:26:42 [Musique]

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