Avec Soline Archambault, directrice du Réseau des Grands Sites de France / Florian Chardon, chef de projet des Grands Sites de France, massif du Canigou / Robert Siegel, Maire de Saint-Guilhem-le-Désert, conseiller délégué au Grand Site de France
La France à découvrir, tous les dimanches à 17h, avec Christophe Jicquel.
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##LA_FRANCE_A_DECOUVRIR-2024-08-24##
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00:00Sud Radio, la France à découvrir, Christophe Jiquel.
00:04Ah, chers amis de Sud Radio, souvent dans cette émission, nous vous révélons quelques
00:08découvertes pépitesques de celles qui siègent en notre beau pays et qui ont le charme et
00:12le pouvoir d'attraction de véritables stars patrimoniales et touristiques plantées là,
00:17comme ça, au milieu d'un site de toute beauté.
00:19Des lieux imprégnés de singularité, d'un esprit et presque d'une âme, oui, en tout
00:23cas des lieux qui ne laissent personne indifférent.
00:25Ces endroits, on les sait, on les connaît, on ne les a pas toujours vus en vrai.
00:29Eh bien, ces stars du paysage français sont au nombre de 53 et 38 millions de visiteurs
00:33s'y pressent chaque année.
00:34On les appelle les grands sites de France.
00:37Peintres, poètes, écrivains, voyageurs, cinéastes et aujourd'hui instagrammeurs de tout poil
00:42ou simples visiteurs comme vous et moi, tous décrivent à leur approche une émotion particulière.
00:46Les mots sont souvent les mêmes, sublimes, grandioses, majestueux, waouh, pittoresques,
00:51vibrants ou apaisants, et les arpenter, les grimper, les descendre à pied, à vélo ou
00:55à dos d'âne, y dormir et s'y restaurer, restera une expérience gravée dans les mémoires
01:00pour la vie.
01:01Alors, afin que chaque visiteur puisse continuer de vivre à son tour cette ineffable expérience
01:06du lieu, les acteurs du label, des grands sites de France, depuis des décennies, s'ingénient
01:11eux à en préserver l'essence, les développer tout en les protégeant, voilà leur mission
01:15et nous allons voir comment dans cette émission.
01:17Sud Radio, la France à découvrir, Christophe Jiquel.
01:21Et pour évoquer ces magnifiques grands sites de France qui sont notre richesse patrimoniale
01:25et notre joie aussi de les posséder, Soline Archambault est avec nous, elle est directrice
01:29du réseau des grands sites de France.
01:31Bonjour Soline.
01:32Bonjour Christophe.
01:33Robert Siegel, lui, il a de la chance, il est maire de Saint-Guilhem-le-Désert, 250
01:38habitants, conseiller délégué au grand site de France pour le grand site de France Gorges-de-l'Hérault.
01:42Bravo.
01:43Bonjour Robert.
01:44Bonjour.
01:45Quand je dis que vous avez de la chance, le maire de Saint-Guilhem-le-Désert, c'est
01:50quand même particulièrement joli.
01:51Oui.
01:52Je ne suis pas sûr que ce soit une chance d'en être maire, mais c'est une chance
01:56d'y habiter.
01:57Et Florian Chardon est avec nous également, c'est le chef de projet Grand site de France
02:01Massif du Canigou, une autre chance quand même de défendre ce site qu'on dit le mont
02:08sacré des Catalans.
02:09Bonjour Florian.
02:10Absolument.
02:11Bonjour.
02:12Bonjour à tous.
02:13Alors on va commencer avec vous, Soline, pour que vous expliquez et que vous expliquez
02:16au grand public quelle est la mission des Grands sites de France, à quoi servent-ils
02:20et comment on reconnaît qu'on est sur un Grand site de France quand on se balade en
02:24France ?
02:25Alors les Grands sites de France, pour donner quelques idées, c'est Sainte-Victoire,
02:32c'est le Marais-Poitvin, ce sont évidemment le Massif du Canigou, les Gorges-de-l'Hérault,
02:38la Baie de Somme, le Puy-de-Dôme, ce sont des paysages qui ont été façonnés par
02:46l'homme et par la nature depuis souvent des milliers, voire des dizaines de milliers
02:50d'années.
02:51Et derrière ces paysages, derrière la carte postale, ce sont surtout des territoires qui
02:57sont vivants, qui sont habités, qui sont innovants et où les habitants comme les
03:03collectivités territoriales, de concert avec l'État, travaillent à trouver un équilibre
03:10qui soit durable entre la préservation de ces paysages exceptionnels, la préservation
03:15de la biodiversité qui les abrite, un cadre de vie de qualité pour les habitants, une
03:22visite qui soit satisfaisante, immersive et qui permette de vivre une expérience du
03:29lieu pour les visiteurs et enfin un développement économique local.
03:33Peut-on dire que ce label c'est un peu l'équivalent du label Monument historique pour la reconnaissance
03:39d'un territoire ?
03:41Alors, les grands sites de France sont fondés sur une loi qui protège le patrimoine paysager
03:51au même titre que les monuments historiques sont protégés en tant que patrimoine bâti.
03:56Maintenant ce sont aussi, à la différence de beaucoup de monuments historiques, pas
04:01uniquement des lieux de visite, mais je pense que c'est tout aussi important, ce sont
04:06des lieux qui sont vivants, qui sont évolutifs et c'est leur singularité, c'est cet esprit
04:12des lieux dont vous avez très bien parlé en début d'émission, que nous cherchons
04:16à préserver sans pour autant le mettre sous cloche.
04:18Et comment on le reconnaît le label ? Pour les gens qui nous écoutent, c'est comme
04:23un diaphragme d'appareil photo un peu autour de l'hexagone ?
04:26Exactement, c'était cette idée qui évoquait justement ce regard de l'homme sur un paysage
04:34qui a été peint, photographié, dessiné, raconté par les uns et les autres et qui
04:42sont des merveilles qui parsèment la France.
04:45D'accord.
04:46Robert Siegel, maire de Saint-Guillaume-le-Désert, 250 habitants, vous êtes dans les gorges
04:52de l'héros.
04:53Comment vous pourriez décrire à nos auditeurs cette merveille que vous défendez bec et ongle ?
04:59Alors si vous voulez bien, je vais prendre une ou deux minutes.
05:03Je vais vous lire la lettre à un ami que j'ai écrite dans un atelier justement des
05:08grands sites de France pour exprimer l'esprit des lieux, des gorges de l'héros, du grand
05:12site des gorges de l'héros.
05:14Donc c'est un ami fictif mais le lieu est bien réel.
05:17« Cher ami, ce lieu du grand site de France des gorges de l'héros offre l'enchantement
05:22d'un enchassement de merveilles pour l'essence.
05:25Au cœur se trouve l'abbaye médiévale de Gélone, à Saint-Guillaume-le-Désert, portée
05:29par une histoire qui nous plonge dans nos racines et nous transporte dans l'imaginaire
05:33des légendes infusées par les siècles.
05:34Ce monument unique, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins
05:39de Saint-Jacques, s'inscrit dans un village médiéval classé parmi les plus beaux villages
05:44de France aux ruelles qui renouvellent la découverte à chaque pas.
05:47Mais ce village s'inscrit lui-même dans un vallon rocheux, ourlé de falaises qui
05:51se terminent en bout du monde, qui interroge et où certains, sportifs, viennent défier
05:56la pesanteur et la verticale.
05:57Si tu élargis encore ton regard et ton chemin, tu trouveras avec les odeurs qu'elle offre
06:03les plaisirs de la randonnée en garille, plaisirs botaniques et d'entomologistes dans
06:07le soleil et le vent qui inondent ses grands paysages.
06:10Tout cela est articulé autour d'un fleuve, l'héros, qui t'offre encore d'autres éveils
06:15d'essence avec les plaisirs de l'eau vive, baignade, canoë, kayak et canyoning.
06:18Et, cerise sur le gâteau, tu pourras aussi plonger dans les entrailles de la terre à
06:23la Grotte de Clamouse pour d'autres surprises propices à ton imagination.
06:27L'esprit exceptionnel de ce lieu est dans la rencontre harmonieuse de tous ses éléments
06:31sur le même site, le grand site de France des Gordes de l'Héros.
06:35Viens vite voir, mon ami, ce lieu magique et préservé que l'Office de Tourisme de
06:39la Vallée de l'Héros et tous les professionnels et les habitants, qui en sont les ambassadeurs,
06:43t'aideront à découvrir.
06:45Très bien.
06:46Ça, c'est vous qui avez écrit ça.
06:47Voilà ce que j'ai essayé de résumer il y a quelques mois.
06:50C'est une déclaration d'amour à votre territoire.
06:54Merci, mais c'est une description, je pense, assez fidèle.
06:57Solim peut en témoigner.
06:58Absolument.
07:01Et à 217 kilomètres au sud-ouest de Montpellier se trouve le massif pyrénéen, le plus proche
07:08de la mer Méditerranée.
07:09C'est le massif du Canigou.
07:12Le pic du Canigou culmine à 2784 mètres.
07:15Alors, Florian Chardon, vous qui êtes chef de projet Grand site de France du massif du
07:19Canigou, racontez-nous aussi votre amour pour votre territoire.
07:24Oui, écoutez, effectivement, c'est difficile de ne pas tomber sous le charme d'un territoire
07:30comme le nôtre et ne limite pas à un seul et unique pic, comme on peut en voir ou en
07:36avoir sur l'ensemble des massifs montagneux.
07:39Disons qu'il y a toute une vie séculaire qui s'est déployée autour de cette montagne
07:45et une pratique de cette montagne traditionnelle et renouvelée avec les usages actuels.
07:53Les habitants qui font que c'est évidemment beaucoup plus qu'un sommet à gravir.
07:59Et justement, dans le cadre de notre démarche et de notre approche, l'idée était de ne
08:06pas limiter le Canigou à un monument ou un site qui se visite de manière un peu flash
08:14comme un monument historique, un musée ou autre, mais au contraire, un territoire dans
08:18lequel on peut s'immerger, on peut prendre le temps.
08:23Et donc, c'est en cela qu'on a eu une approche, notamment de valoriser et de miser beaucoup
08:30sur les balcons du Canigou.
08:32C'est voir le Canigou sans aller au sommet ou sans forcément venir sur le massif.
08:38Et le fait qu'on ait des reliefs très marqués permet cette mise à distance et la contemplation
08:47pour tous les publics.
08:48Donc, au-delà des sportifs capables de gravir la montagne, tout le monde est le bienvenu
08:57et peut ressentir à sa manière le Canigou en l'observant ou en le goûtant dans l'assiette
09:03ou en le parcourant et rencontrant ses habitants.
09:07Est-ce qu'on est d'accord tous les deux pour dire que l'ennemi des grands sites de France,
09:11c'est la voiture et la surfréquentation et qu'un de vos premiers travaux, c'est de réguler tout ça ?
09:18Alors, ennemi, le mot est fort, on n'a pas d'ennemi dans les grands sites de France.
09:24On a simplement une volonté de préserver et de transmettre un patrimoine dans les meilleures conditions
09:33aux générations futures.
09:34Et donc, selon les sites, nos sites sont convoités, nos sites attirent du monde,
09:41on ne va pas le nier simplement et tout cela requiert un peu d'organisation.
09:47C'est ça.
09:48Et donc, effectivement, dans une approche peut-être un peu libérale des choses,
09:55effectivement, la voiture était la solution un peu de facilité pour découvrir une montagne
10:02comme le Canigou et d'autres territoires, grands sites de France ou non,
10:06à l'instar de la place qu'a la voiture dans notre société, tout simplement.
10:10Et donc, il s'agissait simplement pour nous d'essayer d'embellir, d'améliorer l'expérience du lieu
10:19et donc, effectivement, d'agir sur un des leviers dont la voiture en est un élément important,
10:27mais absolument pas le seul.
10:29Et par ailleurs, effectivement, le fait de s'arrêter au parking en bas dans les villages ou autres
10:38ou de prendre le temps à pied, à cheval, à vélo de découvrir le territoire
10:44permet aussi cette immersion et le fait de ressentir et de mettre tous les sens en éveil.
10:49Ou à Daudan aussi en ce qui concerne le massif du Canigou.
10:52Absolument, tout à fait.
10:54Soline Archambault, directrice du réseau des grands sites de France.
10:57En préparant cette émission, vous m'avez dit le label, c'est l'outil de l'État
11:01pour reconnaître la qualité d'un projet de territoire engagé dans une démarche de progrès.
11:05Qu'est-ce que vous mettez dans une démarche de progrès ?
11:09L'idée, c'est effectivement cette transmission aux générations futures.
11:14Et finalement, pour transmettre, il faut sans doute déjà connaître.
11:19Et donc la première étape, c'est d'observer les caractéristiques du territoire,
11:26ses fragilités, sa beauté aussi.
11:29C'est de la ressentir et c'est de faire partager cet amour à l'ensemble des acteurs
11:36qui vont avoir un impact par leur activité économique, par leur vie quotidienne,
11:42par leur visite sur ce territoire.
11:45Parce que finalement, tout ce qui nous unit dans les grands sites,
11:49c'est cet amour pour ces paysages qui sont effectivement,
11:54qui nous dépassent d'une certaine manière.
11:57Ce que souhaite le label, c'est reconnaître l'effort des habitants,
12:04des collectivités territoriales qui gèrent ces sites,
12:08des acteurs économiques, que ce soit les agriculteurs, les acteurs du tourisme,
12:13des habitants, à travers leur manière justement d'entretenir, de rénover leur habitat.
12:21C'est une gestion raisonnée du site.
12:24On va marquer une petite pause.
12:26On y reviendra tout à l'heure.
12:27C'est une gestion raisonnée du site pour le protéger tout en le développant.
12:30Ce n'est pas simple de trouver cet équilibre et on va continuer à en parler tout de suite.
12:33À l'instant, on marque une petite pause.
12:40Et on continue de parler dans la France à découvrir
12:42de ces stars du paysage français que sont les grands sites de France.
12:46Ils sont au nombre de 53.
12:4821 sont labellisés.
12:4938 millions de visiteurs s'y pressent chaque année.
12:51Et nos invités sont Solénard Chambeau, directrice du réseau des grands sites de France,
12:55Florian Chardon, chef de projet Grands Sites de France Massif du Canigou
12:59et Robert Siegel, maire de Saint-Guilhem-le-Désert.
13:02250 habitants, on ne le dira jamais assez.
13:04Combien d'emplois à Saint-Guilhem-le-Désert, Robert ?
13:07Alors autour de 160-170 emplois.
13:11C'est une petite entreprise qui marche, Saint-Guilhem, alors ?
13:13Tout à fait.
13:14C'est un petit pôle d'emploi dans la campagne
13:19parce que, évidemment, ce n'est pas des emplois qui sont tous sur l'année,
13:23mais qui sont maintenant, avec l'étalement de la saison, sur 7-8 mois,
13:26ce qui commence à devenir quand même très intéressant.
13:28Est-il vrai que le lieu le plus emblématique à Saint-Guilhem-le-Désert,
13:31c'est la place où il y a ce platane qui fait 26 mètres de haut,
13:34qui a 170 ans et que tout le monde voit en carte postale,
13:37bien que vous, vous défendiez l'image carte postale de Saint-Guilhem-le-Désert ?
13:40Il faudrait savoir, Robert, quand même.
13:41Non, non, je ne défends pas l'image carte postale.
13:44Je trouve justement dommage qu'on ait un tourisme de carte postale
13:47puisqu'on a un patrimoine extraordinaire,
13:50parce que la place est évidemment l'endroit emblématique
13:53où tout le monde a envie de boire un coup sous le platane,
13:56sur les terrasses qui sont dessous.
13:58Mais ce platane est aussi devant l'abbaye
14:01et donc derrière cette abbaye, il y a toute une histoire
14:04dont nous souhaitons développer le récit et la médiation
14:09pour que le tourisme ne soit pas de carte postale,
14:11c'est-à-dire qu'on n'ait pas des excursionnistes
14:13qui viennent passer deux heures, boire un coup et qu'ils s'en vont.
14:15Vous voulez un peu finaliser et faire rester les excursionnistes chez vous ?
14:20C'est un enjeu plus pour tout l'environnement,
14:24et c'est là que c'est intéressant,
14:26c'est-à-dire par rapport aux grands sites et aux villages autour.
14:29C'est que nous avons évidemment, vu la taille de notre village,
14:32assez peu de capacités d'hébergement,
14:34et j'ai envie de dire qu'il ne faudrait pas qu'il y en ait
14:36beaucoup plus que ce qu'il y en a,
14:37parce que sinon on aurait un problème Airbnb,
14:39que vous comprenez parfaitement,
14:40dont on parle beaucoup en ce moment,
14:42en termes d'habitabilité pour les habitants,
14:45d'accession à l'immobilier ou des emplois saisonniers.
14:49Mais par contre, il y a un potentiel tout autour,
14:51avec d'autres sites moins importants mais très agréables,
14:54qui pourraient profiter de la durée du séjour sur Saint-Guillem
14:58pour développer un peu du tourisme de séjour sur deux ou trois jours au moins.
15:04On en parlait juste avant la pause avec vous, Soline,
15:06comment on maintient cet équilibre entre les désirs de chacun,
15:10le tourisme à préserver,
15:13l'écologie aussi dont il faut prendre conscience,
15:16la protection de la faune et de la flore,
15:18et en même temps le développement économique,
15:20parce qu'on ne peut pas dire que ces endroits doivent rester figés dans la nature,
15:23ils doivent évoluer, mais sans être défigurés.
15:26Ce n'est pas facile.
15:28C'est votre boulot.
15:30C'est notre travail,
15:32et notre travail c'est justement de trouver des espaces de discussion et de concertation
15:37avec les professionnels et avec les acteurs
15:39pour faire émerger finalement un projet de territoire
15:43qui corresponde à un bien commun,
15:46à un avenir commun, souhaitable, souhaité et choisi.
15:52Et ça passe par des processus d'abord de découvertes,
15:56de connaissances, de conciliation,
15:58par des projets de territoire,
16:00par une ambition politique aussi,
16:03et puis par des outils techniques,
16:06voilà, des chartes d'usage
16:09qui vont définir l'objectif donné à chaque lieu, à chaque espace,
16:14plus ou moins de visiteurs, plus ou moins de tranquillité,
16:18ou également un espacement dans le temps qui est souhaité,
16:21des visites touristiques,
16:23les aménagements intégrés dans le paysage,
16:26évidemment, sobres, modestes, etc.
16:29Donc c'est aussi beaucoup de travail technique.
16:32Florian Chardon, comment avez-vous réussi
16:34à modifier un peu l'approche du Canigou
16:37par les randonneurs et les excursionnistes ?
16:39Est-ce que vous avez voulu que le Canigou,
16:41il se mérite un peu et qu'on le fasse en deux jours aujourd'hui
16:44et pas non plus en quelques heures comme autrefois ?
16:47Oui, effectivement, c'est vrai que...
16:50Comment on a réussi ?
16:51Alors déjà, l'œuvre est jamais terminée et...
16:55Non, bien sûr, c'est toujours en devenir.
16:57C'est toujours à faire, effectivement.
16:59Ce qui est certain, c'est que ça se fait pas en un claquement de doigts
17:02et qu'il faut qu'il y ait un certain nombre de conditions
17:04qui soient réunies localement.
17:07La première des choses, c'est que nos montagnes,
17:10c'est pas des musées sous cloche ou fermés le reste du temps,
17:14c'est des lieux de vie.
17:16Que ce soit Saint-Guillem, que ce soit le Canigou,
17:19des gens vivent là à l'année, des gens le pratiquent,
17:21des gens ont grandi avec,
17:23des gens se sont forgés leur personnalité
17:27sur les flancs de cette montagne
17:29et on fait carrière ou on fait un certain nombre d'activités.
17:32Et donc, du coup, c'est pas qu'une approche
17:36purement touristique et froide des choses en disant
17:39on va édicter des règles et on va changer la règle du jeu.
17:44C'est donc un...
17:46Voilà, il y a un certain nombre de conditions
17:48qui doivent être réunies et la première d'entre elles,
17:51c'est la volonté locale
17:54et la dynamique collective d'aller vers du mieux
17:59en essayant de trouver les bons compromis
18:03pour à la fois rester cette montagne vivante
18:08dont les Catalans sont férus et ont envie de pratiquer,
18:12mais aussi considérer que, effectivement,
18:15les visiteurs en saison ou hors saison,
18:18c'est aussi un moteur du développement économique
18:22et donc il y a clairement un...
18:26Prendre son temps...
18:30Et se projeter ensemble
18:32pour essayer d'infléchir un certain nombre de choses.
18:35Donc ça se fait pas non plus tout d'un coup,
18:38c'est-à-dire que c'est aussi des politiques de petits pas,
18:41mais inscrits dans une stratégie de longue durée
18:43et qui va permettre petit à petit
18:45de saisir les bons moments, les bonnes opportunités
18:48ou d'expérimenter un certain nombre de choses
18:50qui ensuite va permettre de montrer que,
18:53ouais, finalement, effectivement,
18:55la voiture n'accède plus à 2200 mètres d'altitude,
18:59mais malgré tout, il y a des avantages à cela,
19:03il y a une activité économique qui peut se développer derrière,
19:06il y a un certain nombre de retombées positives
19:09et donc c'est pour moi le cocktail absolument indispensable
19:15pour pouvoir agir structurellement
19:19au-delà des effets de manche ou des effets d'annonce
19:22quand arrive la saison le 15 juin
19:25où les médias commencent à se préoccuper
19:27d'un certain nombre de choses,
19:29du coup de se dire on va prendre la grande décision emblématique
19:31qui va tout solutionner, non.
19:33Et puis autre chose, c'est que la solution du canigou,
19:36c'est pas celle de Saint-Guillaume,
19:37c'est pas celle de Sainte-Victoire,
19:38c'est pas celle du Puy-de-Dôme ou de la Pointe-du-Ras,
19:41c'est des solutions cous-humains
19:45qui sont le fruit de l'état d'esprit des personnes locales,
19:51qu'ils soient politiques ou acteurs économiques
19:53et qui vont permettre,
19:55alors ce qui est intéressant à l'échelle du réseau,
19:57c'est qu'on s'inspire les uns les autres
20:00parce que même si on est différent dans notre contexte,
20:05dans nos contextes on a malgré tout,
20:07les ressorts et les leviers sont les mêmes
20:08et donc c'est extrêmement précieux d'avoir une approche en réseau
20:12autour de ces sujets et de pouvoir s'inspirer
20:15mais aussi partager les difficultés
20:17parce que quand on se rencontre des fois,
20:19il y en a qui ont pas le moral,
20:20il y en a qui ont échoué,
20:21il y en a qui n'y arrivent pas
20:22et il y en a qui ont réussi.
20:24Donc voilà, tout ça crée une dynamique.
20:26Une émulation.
20:28Une émulation, tout à fait.
20:29Juste pour être concret, Florian,
20:31chez vous dans le canigou,
20:32vous avez supprimé quelques accès de route
20:35et multiplié des sentiers pédestres,
20:37ça a été ça un peu la politique ?
20:39Oui, effectivement.
20:40On va dire qu'en 20 ans,
20:43les véhicules qui accédaient à plus de 2000 mètres d'altitude
20:46sur deux des principaux refuges du massif
20:49n'ont plus la possibilité aujourd'hui de le faire.
20:52Il y a une trentaine de kilomètres de pistes forestières
20:55qui ont été fermées.
20:56L'altitude de pénétration des véhicules à moteur
20:59dans l'espace ou dans la montagne
21:02a diminué de près de 1000 mètres de dénivelé
21:05et on est passé grosso modo
21:07d'une quinzaine de milliers de véhicules chaque saison
21:10à aujourd'hui un peu moins de 500
21:13sur le cœur du massif
21:15qui correspond aux ayants droit,
21:17c'est-à-dire à ceux qui sont les bergers,
21:19les apiculteurs, les forestiers
21:21qui ont une raison absolument indispensable,
21:24gardiens de refuges et autres,
21:26et ou pour l'entretien du site.
21:28Effectivement, il y a eu...
21:29Très bien.
21:30Il y a eu un effort de fait
21:31et une politique qui a changé.
21:33Et dans les gorges de l'héros, Robert Siegel,
21:35quelle mesure dernièrement vous avez pris
21:37où il y a ces dernières années
21:38qui ont marqué les esprits
21:39dans ce désir de meilleure gestion du site ?
21:42Et avez-vous été critiqué pour ça ?
21:45Alors, il y a eu surtout...
21:47Le grand principe a été de dire
21:50comment on fait sortir les voitures
21:53des gorges de l'héros.
21:55Toujours les voitures le problème.
21:57Voilà.
21:58Alors c'est la voiture dans son excès.
22:00C'est toujours le même problème.
22:01On a une capacité de stationnement sur le village.
22:04Si vous voulez,
22:05qui nous laisse à peu près
22:06350 places pour les visiteurs.
22:08Ce n'est pas quelque chose d'énorme.
22:10Il y a des gens qui veulent venir
22:11et qui ne pouvaient pas,
22:12qui se garaient n'importe où sur la route.
22:14Et donc, sur le pont du Diable,
22:15qui est un autre pôle fort
22:17juste à la sortie des gorges,
22:19qui est également classé
22:20au patrimoine mondial de Vénusco,
22:21et qui est un lieu de baignade,
22:23il y a eu création d'un parking de 400 places,
22:26avec une navette gratuite
22:27qui permet de venir sur Saint-Guillaume.
22:29Voilà.
22:30Donc, ces deux éléments,
22:32la limitation topographique,
22:35mais aussi effective du parking sur Saint-Guillaume,
22:38c'est-à-dire qu'on n'a pas cherché
22:39à faire d'autres parkings.
22:41Et puis, cette création du parking
22:42de délestage au pont du Diable,
22:43ont créé une sorte de jauge
22:45qui a permis de limiter la fréquentation
22:49et la surfréquentation
22:50en termes de nombre sur le village.
22:52Très bien.
22:53Donc, c'est une bonne action que vous avez faite.
22:54Et d'ailleurs,
22:55au fur et à mesure où j'entends parler,
22:56j'ai l'impression qu'on redécouvre
22:58ces endroits de façon plus émotionnelle
23:00et moins dans le rush.
23:01Et on s'approprie plus facilement des endroits
23:04quand on peut les approcher à pied,
23:06dans le calme,
23:07où il n'y a pas forcément une foule.
23:09Donc ça, ça fait partie des choses
23:10qui sont une réussite pour vous trois.
23:12Et je vous félicite.
23:13On va marquer une petite pause, mes amis.
23:14On se retrouve juste après
23:15pour continuer à parler
23:16des grands sites de France,
23:17des Gorges de l'Hérault,
23:18du Canigou
23:19et du travail que vous effectuez au quotidien.
23:22Soline, avec votre équipe de neuf personnes, je crois.
23:25Oui.
23:26Bravo.
23:27À tout de suite.
23:32Les Grands Sites de France
23:34sont à l'honneur dans cette émission.
23:36Pour que chaque visiteur puisse continuer
23:38de vivre cette expérience du lieu,
23:41nous sommes avec les acteurs du label
23:43des Grands Sites de France
23:44qui travaillent depuis des décennies sur le sujet.
23:46Et deux exemples au Canigou
23:48et dans les Gorges de l'Hérault.
23:50Soline Archambault est avec nous,
23:51directrice du réseau des Grands Sites de France.
23:53Robert Siegel, maire de Saint-Guilhem-le-Désert
23:55et conseiller délégué
23:58aux Grands Sites de France
23:59pour le Grand Site de France.
24:00Gorges de l'Hérault.
24:01Et Florian Chardon, chef de projet
24:03Grands Sites de France massif du Canigou.
24:05Soline, une question pour vous.
24:07On se disait tout à l'heure en préparant cette émission
24:09que vous étiez comme un chef d'orchestre.
24:11Et Florian le disait,
24:12chaque site a besoin,
24:14presque par essence,
24:15de mesures sur mesures.
24:17C'est du coups humains.
24:19Il n'y a pas de règles générales pour tout le monde.
24:21Est-ce qu'on peut néanmoins dire
24:23que la surfréquentation et les quotas
24:28vont être un remède à la surfréquentation ?
24:32Alors, il n'y a pas de coups humains
24:34et pas de règles pour tout le monde.
24:35Mais Florian le disait également,
24:37il y a une méthode,
24:39une inspiration et des valeurs qui sont les mêmes.
24:41Et je pense que c'est ce qui fait
24:43à la fois la réussite des Grands Sites de France
24:46et le sens de notre action collective
24:49et de notre réseau.
24:51Au-delà de ça,
24:52il faut parler de la question de la surfréquentation.
24:55La surfréquentation, c'est un phénomène
24:57qui forcément est proportionné à une réalité.
25:00Il n'y a pas de surfréquentation de l'absolu.
25:03Il y a une fréquentation excessive en un lieu
25:06et à un moment donné,
25:07souvent saisonnière,
25:09souvent assez ponctuelle aussi dans l'espace
25:11et qui est à différencier
25:13de phénomènes très pérennes de surtourisme.
25:17Et je pense que c'est important
25:18de faire la différence entre les deux
25:20parce que l'objectif pour nous
25:21n'est pas forcément de résoudre
25:23l'intégralité des pics de fréquentation,
25:26en tout cas par des aménagements.
25:29Il ne s'agit surtout pas
25:31de permettre par l'aménagement
25:34de fluidifier la venue
25:36d'un nombre illimité de personnes.
25:38Mais bien,
25:39comme il a été expliqué,
25:40par un projet de territoire
25:42qui va allier à la fois des mesures
25:44liées à l'aménagement,
25:45à la communication,
25:46et potentiellement des restrictions d'accès
25:48comme les quotas.
25:49Mais ce ne sont pas forcément
25:50les quotas les plus efficaces
25:52ni les plus visités
25:54par le projet de territoire
25:56d'arriver à une situation
25:57qui soit globalement apaisée,
25:59équilibrée,
26:00entre ce développement économique
26:01qui est souhaité par tout le monde,
26:03la capacité d'innovation
26:04des territoires ruraux
26:06qui est réelle,
26:07qui est dynamique,
26:08qui est forte et qui est importante,
26:10et puis la préservation d'un patrimoine
26:13qui a une valeur absolument exceptionnelle.
26:17C'est ça l'objectif.
26:19Les quotas,
26:20si vous voulez revenir sur ce sujet précis,
26:23c'est plutôt une solution
26:25de dernier recours
26:27qui peut être relativement ponctuelle
26:30dans un lieu donné
26:32à condition que
26:34les caractéristiques d'abord le demandent,
26:36c'est-à-dire qu'il y ait une pression
26:37qu'on arrive à résoudre
26:38par aucun autre moyen,
26:39et qu'ensuite ce soit physiquement,
26:41géographiquement,
26:42j'allais dire faisable.
26:44Il faut qu'il y ait une route d'accès
26:46qu'on puisse restreindre,
26:47il faut qu'il y ait un lieu précis
26:49dont on puisse limiter l'accès.
26:51Ça ne peut évidemment pas être
26:52une vaste portion de territoire,
26:54ni des lieux habités,
26:55ni des villages,
26:56encore moins des routes départementales
26:58entre deux noeuds de vie,
27:00où là c'est complètement inapplicable.
27:02Et enfin, il faut,
27:04comme le disaient Robert Siegel et Florian,
27:08il faut quand même qu'il y ait un consensus local.
27:10Sinon, quel que soit l'effort porté,
27:12le quota ne fonctionnera pas.
27:14Ça veut dire qu'il faut
27:18inclure la population et les élus,
27:20tous les acteurs économiques et sociaux
27:22dans la réflexion, c'est ça ?
27:24Exactement.
27:25Offrir et proposer et réfléchir
27:27à des alternatives.
27:29Comme le disait Robert Siegel,
27:31si tout le monde ne vient pas
27:32à Saint-Guillaume-le-Desert
27:34entre le 1er et le 15 août,
27:36en revanche, à l'échelle
27:38de la vallée de l'Hérault,
27:39il y a énormément de choses à faire,
27:41de lieux simmergés,
27:42de merveilles à découvrir.
27:44Et puis il y a l'automne,
27:45et puis il y a le printemps,
27:46et puis il y a l'hiver.
27:47Moi, je vois les couleurs
27:48de la vallée de la Vézère
27:49dans les brumes d'hiver,
27:51saluterées avec les vignes
27:53rougeoyantes ou vêzelées.
27:55C'est sublime.
27:57Oui, on le dit souvent
27:58dans cette émission,
27:59prenez le temps d'aller visiter
28:01à un autre moment et autrement
28:03tous ces lieux qui nous enchantent.
28:05Parce que ça leur fera du bien
28:06et ça vous fera du bien aussi à vous,
28:07vous les verrez sous un autre angle.
28:08Un million de visiteurs
28:10dans les gorges de l'Hérault,
28:11700 000 par an à Saint-Guillaume,
28:13vous arrivez
28:16à encaisser le choc, Robert Signel ?
28:19Oui, je dois dire qu'avec
28:21les aménagements qui ont été faits,
28:23effectivement,
28:24et puis, il faut bien le dire aussi,
28:27des forces un peu de police
28:28pour empêcher le stationnement
28:29le long de la route.
28:30Et quand les forces de police
28:31ne suffisent pas,
28:32on fait même des obstacles
28:34au stationnement,
28:36pour protéger en particulier
28:38des lieux fragiles
28:40sur le plan de la biodiversité.
28:42Je dois dire que
28:45le réchauffement climatique
28:47est dedans aussi.
28:48On a plutôt tendance
28:49à avoir un tassement
28:50des pics de fréquentation
28:52sur juillet-août,
28:53ce qui est plutôt une bonne chose,
28:55et un étalement sur la saison
28:56qui est bienvenu,
28:57sur le plan touristique
28:58et sur le plan économique,
28:59bien sûr.
29:00Solène Archambault,
29:01qui sont sur le terrain
29:02ces éco-volontaires
29:03qui travaillent parfois
29:04pour sensibiliser
29:06la population ?
29:08De plus en plus,
29:09c'est vrai que
29:10les grands sites de France
29:11ont recours à des éco-volontaires
29:14qui peuvent être
29:15des étudiants,
29:16par exemple en BTS
29:17Protection de la Nature,
29:18ou qui sont sensibilisés
29:19souvent à l'écologie,
29:21qui sont accueillis
29:22pendant un mois
29:23ou deux mois
29:24sur le territoire,
29:25logés, nourris, formés.
29:27Souvent, les élus
29:28s'investissent énormément
29:29pour les accueillir,
29:30les techniciens
29:31sur le site également,
29:32pour leur donner
29:33les clés de compréhension
29:34du site.
29:35Eux, ça leur apporte
29:36énormément dans leur parcours.
29:37Je pense que c'est
29:38une expérience très riche.
29:40Et puis, ils viennent
29:41à la rencontre des visiteurs
29:43Ils sont outillés
29:44d'outils de médiation,
29:46d'ateliers, etc.
29:48Ils peuvent orienter
29:49vers des secteurs
29:50moins fréquentés,
29:51prévenir aussi
29:52à propos des règles
29:54de bonne conduite
29:55à adopter dans les espaces
29:56naturels,
29:57tout ce qui est notamment
29:58lié à la prévention
29:59du risque d'incendie,
30:00tout ce qui est lié aussi
30:01à des risques personnels
30:02quand on est sur des sites
30:03de montagne
30:04ou même
30:05simplement escarpés.
30:07Et puis, comme ce sont
30:08des jeunes,
30:09des étudiants
30:10qui découvrent les lieux
30:11et qu'ils en ont
30:12un regard souvent
30:13assez amoureux,
30:14en général,
30:15l'émotion passe bien.
30:16D'accord.
30:17Et c'est vous
30:18qui les recrutez ?
30:19Et ils sont payés,
30:20ces jeunes gens ?
30:21Ce sont des volontaires,
30:22les épaules volontaires.
30:23D'accord.
30:24Et ça fait partie
30:25d'un choix
30:26qui leur est propre.
30:27Ils ne sont pas payés.
30:29Comme je le disais,
30:30ils sont intégralement
30:31effrayés.
30:32Ils ne sont pas payés.
30:33En revanche,
30:34il y a aussi
30:35des gardes nature
30:36qui sont rémunérés,
30:37des agents d'accueil
30:38qui font partie,
30:39voilà,
30:40des agents de police
30:41également,
30:42de toutes les forces
30:43de police.
30:44Et beaucoup de grands sites
30:45en été
30:46peuvent accueillir,
30:47enfin,
30:48plusieurs grands sites
30:49accueillent régulièrement
30:50la garde républicaine également.
30:51Ou d'autres
30:52peuvent avoir
30:53des patrouilles équestres
30:54à demeure.
30:55Je pense par exemple
30:56au grand site du Salagou.
30:57Et là encore,
30:58à travers l'animal,
30:59c'est une relation particulière
31:00qui peut se nouer
31:01et qui peut être
31:02plus propice,
31:03disons,
31:04à la discussion.
31:05Et dans le massif
31:06du Canigou,
31:07Florian Chardon,
31:08est-ce qu'il y a
31:09une certaine dynamique
31:10économique
31:11vivante et prégnante ?
31:12Et vous l'avez vu
31:13se développer ?
31:14Et dans quelles activités,
31:15par exemple ?
31:16Oui, tout à fait.
31:17Par rapport à l'évolution
31:18que j'évoquais tout à l'heure
31:19sur la modalité
31:20de découvrir le massif,
31:21on a aujourd'hui,
31:22c'est la cinquième saison
31:23de recul.
31:24Donc,
31:25ça nous permet
31:26de tracer une trajectoire.
31:27Et la réalité,
31:28c'est que
31:29ce n'est pas du tout
31:30la banqueroute
31:31que certains
31:32espèrent
31:33avoir.
31:34C'est-à-dire
31:35qu'il n'y a pas
31:36de banqueroutes
31:37qui sont
31:38comme on espérait
31:39ou escomptait
31:40ou prédisait.
31:41Peu importe.
31:42Ce qu'on se rend compte,
31:43c'est que
31:44les conditions
31:45de découverte
31:46d'un site,
31:47en l'occurrence,
31:48nous c'était
31:49via la voiture,
31:50en fait,
31:51empêchaient
31:52tout autre type
31:53d'activité
31:54ou de modalité
31:55de prospérer.
31:56Vous avez du mal
31:57à promouvoir
31:58la randonnée,
31:59l'accès en vélo
32:00sur des pistes
32:01qui sont pratiquées
32:02par des véhicules
32:03qui sont
32:04en fait
32:05en fait
32:06en fait
32:07par des véhicules
32:08à longueur de journée.
32:09Et en fait,
32:10ce qu'on s'est rendu compte,
32:11c'est que
32:12le retrait
32:13de la voiture
32:14a effectivement,
32:15derrière,
32:16et bien,
32:17généré
32:18une dynamique économique
32:19et qui est non négligeable
32:20et donc
32:21qui se témoigne
32:22par effectivement
32:23des accompagnateurs
32:24en montagne,
32:25des loueurs d'âne
32:26pour aider
32:27au portage
32:28de bagages,
32:29des loueurs de vélos,
32:30mais également
32:31et c'est vraiment
32:32à considérer,
32:33je pense,
32:34c'est que
32:35le fait d'éloigner
32:36les points de départ
32:37du site
32:38à visiter
32:39permet
32:40d'agir
32:41sur la
32:42la répartition
32:43des flux.
32:44Et en l'occurrence,
32:45nous,
32:46ça a eu un effet
32:47assez important
32:48et très significatif
32:49d'irriguer
32:50mieux
32:51les vallées.
32:52D'accord.
32:53De mieux répartir
32:54la charge
32:55et en gros,
32:56le nombre de visiteurs
32:57est resté à peu près stable
32:58sur le massif.
32:59Combien ?
33:00Simplement,
33:01simplement,
33:02vous n'avez pas
33:03500 personnes
33:04en un point
33:05mais vous en avez
33:0650
33:07sur 10 points.
33:08Combien de visiteurs en tout
33:09vous avez sur le massif ?
33:10Alors,
33:11c'est toujours très compliqué
33:12à évaluer
33:13ou à dire
33:14pour un...
33:15Nous,
33:16on a à peu près 25 000
33:17à 30 000 personnes
33:18qui montent au sommet
33:19du Canigou.
33:20Après,
33:21sur l'ensemble du territoire
33:22du massif,
33:23si on considère
33:24parce qu'il y a
33:25des sites de visite,
33:26des abbayes,
33:27des sites de canyon
33:28ou de
33:29de randonnées
33:30diverses et variées,
33:31on va être
33:32à plusieurs centaines
33:33de milliers
33:34évidemment.
33:35Mais,
33:36ce qui va être très significatif
33:37c'est qu'effectivement
33:38un certain nombre
33:39de bistrots de village
33:40ou d'épiceries de village
33:41vont pouvoir se maintenir
33:43et élargir un peu aussi
33:45leur période d'exploitation
33:48et leur prospérité
33:50du fait
33:51d'une dépolarisation
33:52de la fréquentation
33:54sur le territoire.
33:56Est-il vrai que
33:57l'âne catalan
33:58qui est un âne particulier
34:00prospère davantage
34:01depuis que
34:02le site est labellisé ?
34:04Effectivement.
34:05En tout cas,
34:06c'est un substitut
34:07très intéressant
34:08pour porter.
34:09L'âne catalan
34:10a la particularité
34:11d'être très véloce
34:13et donc,
34:14il peut porter
34:15des charges assez conséquentes
34:17sans se fatiguer.
34:18Et donc,
34:19c'est un allié
34:20absolument précieux
34:22pour envisager
34:23un tour du Canigou
34:24ou simplement
34:25une ascension
34:26sur deux jours
34:27avec nuit en refuge
34:28pour porter le sac
34:29par exemple
34:30ou pour aider
34:31à améliorer
34:32et puis en plus
34:33pour faire avancer
34:34les enfants
34:35et pas que.
34:36Il n'y a pas mieux.
34:37Il n'y a pas mieux
34:38surtout que l'âne catalan
34:39est plutôt...
34:40Il a une bonne tête.
34:41Il est plutôt bien.
34:42Il n'est pas trop têtu.
34:43C'est vrai.
34:44Il a un bon carafon.
34:46On va marquer une pause
34:47chers amis.
34:48On va se retrouver
34:49pour le dernier quart d'heure
34:50pour continuer à parler
34:51et conclure
34:52sur cette émission
34:53consacrée au grand site
34:54de notre France.
34:55A tout de suite.
34:56Sud Radio,
34:57la France à découvrir.
34:58Christophe Jiquel.
34:59Nous découvrons
35:00ces magnifiques,
35:01somptueux,
35:02extraordinaires,
35:03pittoresques,
35:04apaisants,
35:05grands sites
35:06que sont les grands sites
35:07de France
35:08avec Solène Archambault,
35:09directrice du réseau
35:10des grands sites de France.
35:11Robert Siegel
35:12qui est maire
35:13de Saint-Guilhem-le-Désert,
35:14conseiller délégué
35:15grand site de France
35:16pour les Gorges de l'Hérault
35:17et Florian Chardon,
35:18chef de projet
35:19grand site de France
35:20massif du Canigou.
35:21Solène Archambault,
35:22quels sont les trois derniers
35:23grands sites de France
35:24qui ont été labellisés
35:25et quels sont ceux
35:26qui sont dans les tuyaux ?
35:27Alors,
35:28les trois derniers
35:29sont la vallée du Salago,
35:31les Gorges du Tarn,
35:32de la jonte Écosse
35:33et la vallée de la Vézère,
35:34Nouvelle-Aquitaine
35:35et Gorges du Tarn,
35:36tout le monde connaît.
35:37Dans les prochains,
35:38nous avons,
35:39alors il est difficile
35:40de prédire,
35:41d'abord la décision
35:42n'est pas la nôtre,
35:43c'est un label attribué
35:44par le ministre
35:45en charge de l'environnement,
35:46c'est important
35:47de le rappeler.
35:48À la suite
35:49et en consécration
35:50d'un projet de territoire
35:51et d'un projet
35:52d'innovation,
35:53nous avons
35:54les Gorges du Tarn
35:55et la Vallée de la Vézère,
35:56les Gorges du Tarn
35:57et la Vallée de la Vézère.
36:00C'est un engagement
36:01sur les huit prochaines années,
36:05puisque le label
36:06est renouvelable
36:07tous les huit ans,
36:08dans une procédure
36:09extrêmement exigeante.
36:11Il n'y a pas eu
36:12de non-renouvellement
36:13de label,
36:14pour l'instant ?
36:15Alors,
36:16il y en a eu un,
36:17j'y reviendrai.
36:18Dans les prochains
36:19qui devraient émerger,
36:22il y a Vézelay.
36:23D'accord,
36:24l'abbaye de Vézelay,
36:25le Mont-Saint-Michel-des-Terres.
36:28Exactement,
36:29qui est inscrite
36:30au patrimoine mondial
36:31de l'UNESCO
36:32au titre de l'abbaye.
36:34Mais là,
36:35ce serait pour Vézelay
36:36au titre du grand territoire
36:37qui entoure l'abbaye,
36:40qui est particulièrement somptueux.
36:43Minerves,
36:44Montségur,
36:45la Dune du Pilat
36:46pourraient être également
36:47dans les prochains
36:50qu'on attend maintenant
36:51des labels.
36:52Il y en a un ou deux
36:53par an,
36:54au grand maximum.
36:55Il y a beaucoup
36:56de renouvellement.
36:57Aujourd'hui,
36:58il y en a 21
36:59qui sont labellisées.
37:00Et depuis deux ans,
37:02mais auparavant,
37:03c'était six ans,
37:04chacun doit remettre
37:07en jeu son label
37:10à échéance régulière.
37:11C'est bien d'expliquer
37:12en tout cas que le label,
37:13c'est un accompagnement
37:14au développement
37:15raisonné,
37:16intelligent
37:17d'un endroit.
37:18Que les auditeurs
37:19se rendent bien compte
37:20que ce n'est pas un label
37:21qui vient couronner
37:22un cahier des charges
37:23où on a cliqué des cases.
37:24C'est vraiment
37:25un accompagnement global,
37:26économique,
37:27social,
37:28culturel,
37:29patrimonial
37:30et intelligent
37:31d'un endroit.
37:32Quels sont, Robert Siagel,
37:33les grands axes
37:34que vous avez
37:35ou que vous voulez développer
37:36pour les Gorges de l'Hérault
37:37ou pour Saint-Guilhem-le-Désert ?
37:38Alors, je vais commencer
37:41par Saint-Guilhem-le-Désert
37:42si vous le permettez.
37:43Je vous en prie.
37:44Ça m'étonne d'ailleurs.
37:45Ça vous étonne ?
37:46Voilà,
37:47j'en ai touché deux mots
37:48tout à l'heure.
37:49C'est de faire de l'ABI
37:51un point de visite plus important
37:54qui permette un séjour
37:55un petit peu plus long
37:56quand je dis séjour,
37:57c'est la journée.
37:58Une visite, oui.
37:59Il y a encore des sœurs
38:00à l'ABI, non ?
38:01Il y a encore, oui,
38:03un Carmel de sept sœurs
38:05qui anime le lieu.
38:07Et puis, il y a un potentiel,
38:08comme je vous le disais,
38:09d'histoires à raconter
38:10qui aujourd'hui
38:11n'est pas du tout utilisé
38:13pour la visite.
38:14Donc ça, évidemment,
38:15c'est le point central
38:18aussi du grand site.
38:20Mais il y a bien sûr
38:21toute la donnée,
38:22en particulier sur la biodiversité,
38:24sur la protection des sites,
38:26sur un plan paysage.
38:28Vous savez que notre territoire
38:31est particulièrement touché
38:32par le réchauffement climatique,
38:33donc il faut qu'on préserve
38:35et qu'on se prépare
38:37à ces changements.
38:39Il y a aussi, bien sûr,
38:40les autres points
38:41qui, même s'ils ne sont pas aussi
38:43densément affectés,
38:45demandent des aménagements,
38:47comme par exemple,
38:48il y a eu sur le pont de Saint-Étienne
38:50d'Issansac,
38:51en amont de 5e,
38:52avec une petite chapelle
38:53et un très joli pont gothique
38:55qui n'a pas l'ampleur
38:58du pont du Diable
38:59à la sortie des Gordes,
39:00mais qui est encore plus élégant,
39:02j'ai envie de dire,
39:03et qui est très, très beau.
39:04Là aussi, il a fallu éloigner
39:05la voiture des rives de l'Hérault
39:08parce que c'était à la fois
39:09un endroit de visite et de baignade.
39:11Il y a les enjeux
39:15du plan de paysage transition énergétique
39:17aussi, parce que ça,
39:18c'est un enjeu très important
39:20pour l'avenir.
39:21Comment, dans les grands sites,
39:22avec ces impératifs de protection,
39:25on intègre ces nouvelles technologies ?
39:28Si vous me posez la question
39:30de savoir si on a des éoliennes,
39:32non, ça paraît aberrant
39:33d'imaginer des éoliennes,
39:35mais comment on peut intégrer
39:36du solaire et d'autres énergies ?
39:38Donc, le plan paysage transition énergétique
39:40est un point très important.
39:42Il y a aussi toute la partie
39:44communication-concertation,
39:46pour que justement,
39:47le grand site vive
39:48et ne soit pas seulement
39:51un dossier porté
39:53par des collectivités,
39:54mais que les habitants y adhèrent.
39:57Je suis particulièrement sensible à ça
39:59parce que dans les débuts du grand site,
40:00j'ai été un petit peu
40:01de l'autre côté de la barrière
40:03en contestant le manque
40:04de concertation.
40:05Donc ça, je suis,
40:06en tant que délégué,
40:07très attaché.
40:08Il y a énormément de choses.
40:10Il y a aussi quelque chose
40:11de très intéressant,
40:12mais qui, sur la durée,
40:13c'est l'observatoire photographique,
40:15c'est-à-dire des prises de vues régulières
40:19dans différents endroits
40:20pour suivre l'évolution du paysage
40:22et voir comment on le maîtrise.
40:25Je ne vais pas vous faire la liste,
40:27elle prend cinq tableaux
40:30pleins de pages
40:31sur le renouvellement du label.
40:32Il y a encore du travail.
40:34Florian Chardon,
40:35chef de projet Grand site de France,
40:36Massif du Canigou.
40:37Est-il vrai que le Canigou,
40:39ce mont magique,
40:41est visible de Marseille
40:42seulement deux fois par an ?
40:43Et comment c'est possible ?
40:45C'est effectivement vrai.
40:48C'est ce qui rajoute encore
40:51au côté emblématique de notre montagne.
40:54En fait, par un phénomène
40:55qui a été sourcé
40:57à la fin des années 1800
40:59par un scientifique.
41:02Effectivement, le Canigou apparaît,
41:05quand on est posté à la bonne mer,
41:07apparaît dans le couchant,
41:10le soleil couchant,
41:12deux fois par an
41:13au moment des solstices.
41:17À peu près en février et en novembre.
41:21C'est un phénomène
41:22de réfraction atmosphérique.
41:23Ce n'est pas une vue directe
41:24parce qu'il y a la rotondité de la Terre
41:26et qu'il y a plus de 300 km.
41:28On n'a pas une vue directe
41:29du Canigou depuis la bonne mer.
41:32Mais simplement,
41:33il y a un phénomène
41:34avec les effets de lumière
41:38et le miroir de l'eau.
41:39Comme un mirage un peu.
41:41Voilà, effectivement.
41:42En fait, le Canigou apparaît
41:44dans l'astre solaire
41:46au moment de se coucher dans la mer.
41:48Et donc, ça crée des photos absolument sublimes
41:52et ça rajoute encore
41:54au côté mystique, emblématique, magique
41:57de notre pays.
41:59C'est génial.
42:00Il ne nous reste que trois minutes
42:02pour terminer cette émission.
42:03On va faire un petit tour de table avec vous.
42:05On commence avec vous, Solénard Chambeau,
42:06en nous donnant, à titre personnel,
42:08quels sont les endroits que vous aimez bien,
42:09qui ne sont pas forcément très connus.
42:12Vous inviteriez nos auditeurs et auditrices
42:14à aller faire un tour,
42:15que vous connaissez bien,
42:16parmi la liste des grands sites de France.
42:20Alors là, vous me demandez un exercice difficile.
42:22Mais oui, je sais.
42:23Il ne s'agit pas de les distinguer.
42:25C'est juste vous, à titre perso,
42:27de me dire, moi j'ai fait ça,
42:28ça m'a vachement plu, c'était top.
42:31Moi, j'ai une histoire personnelle
42:33qui fait que j'ai été élevée à la Martinique
42:34où j'ai vécu jusqu'à l'âge de 14 ans.
42:36Donc vous allez me parler de la plage de Salines.
42:38Exactement.
42:40Et pas seulement de la plage de Salines,
42:42mais du sentier littoral
42:44qui va de la plage de Salines
42:45à la savane de Petrification,
42:47qui est quand même une découverte
42:49de la variété de paysages
42:52absolument grandioses et sauvages.
42:55C'est vrai.
42:56Parmi les plus sublimes qui soient.
42:57Avec une plage de sable blanc,
42:59avec un sable très fin, c'est sublime.
43:01Non mais je suis d'accord.
43:02Oui, par exemple.
43:04Mais il y a aussi l'immersion
43:06au cœur du village de Navassel,
43:08au fond du cirque de Navassel,
43:10où on est surplombé
43:12par des centaines de mètres
43:14de falaises, de cosses.
43:16Et il y a la vis qui court
43:18et la réhabilitation
43:20qui a été faite du village
43:22et d'une finesse extraordinaire absolument sublime.
43:24Je note.
43:25C'est une très très jolie vision.
43:27Très bien.
43:28Et voilà, je pourrais continuer.
43:30Je sais, je sais.
43:32Robert Siegel,
43:34vous du côté de Saint-Guilhem,
43:36ne me parlez pas de Saint-Guilhem-le-Désir,
43:37mais parlez-moi d'un endroit
43:39dans les Gorges de l'Hérault
43:40que vous aimez particulièrement.
43:44Alors, je crois que je vous reparlerai
43:46du pont de Saint-Etienne-d'Issensac.
43:48D'accord.
43:49Je l'ai expliqué tout à l'heure.
43:50Je trouve qu'il y a une élégance
43:52de ce pont gothique méditerranéen
43:54qui est calibré pour laisser passer
43:56les crues de l'Hérault
43:57et qui est extrêmement gracile.
44:00Et avec dessous, donc,
44:02la possibilité de se baigner.
44:03C'est un endroit magique.
44:04Et le plus beau point de vue
44:05des Gorges de l'Hérault,
44:06c'est lequel ?
44:08Un beau panorama.
44:10Ça, c'est difficile.
44:12Il y en a partout, oui.
44:14Il y en a beaucoup.
44:16Je pense que,
44:18pour avoir une vue générale
44:19de ce magnifique paysage,
44:21c'est de monter au Mont-Saint-Gaudîle,
44:23qui n'est pas tout à fait dans le site,
44:25mais qui permet d'avoir le regard
44:26sur tous les avant-monts
44:28que représentent les gorges,
44:30le massif où coule l'Hérault,
44:32et puis derrière la plaine et la mer.
44:34D'accord.
44:35Et on termine par vous,
44:36au Canigou, Florian Chardon.
44:38Il y en a tellement des panoramas magnifiques.
44:40Donnez-nous un exemple de randonnée
44:42ou de découverte qu'il faut faire
44:43avec un lieu qu'il ne faut pas manquer.
44:45Oui.
44:46Ce ne sera pas l'ascension du Pic,
44:48parce que c'est habituel.
44:52Non, ce seraient des petits trésors cachés.
44:55Effectivement, partir dans la garigue
44:57sous les oliviers,
44:59avec le son des cigales,
45:02et arriver sur les estives
45:04avec les cloches des vaches et des moutons,
45:08et découvrir un patrimoine
45:10qui est très riche,
45:11notamment les anciennes cités minières,
45:13comme la Pinouse,
45:14ou certains ermitages romands
45:16ou abbayes romanes,
45:17comme le Saint-Martin du Canigou,
45:20ou l'ermitage de Saint-Guillem,
45:22et surtout aussi le petit plus,
45:24voire la mer,
45:25arriver dès qu'on arrive sur une hauteur.
45:28On a la mer au loin,
45:30et ça donne encore plus de profondeur
45:34au champ de vue.
45:35Merci beaucoup à tous les trois
45:36de nous avoir fait partager votre amour
45:38pour ces grands sites de France,
45:39de nous avoir expliqué un peu mieux
45:41votre démarche,
45:42et en quoi ça consistait
45:43pour les Gorges de l'Hérault,
45:44pour le Canigou,
45:45et pour le label des grands sites.
45:46On peut réécouter cette émission,
45:47bien sûr, en podcast.
45:48Et on se retrouve la semaine prochaine
45:50dans La France à découvrir.
45:51Merci à tous les trois.
45:53A bientôt.
45:54Salut !