Face à Face Été (Émission du 25/08/2024)

  • le mois dernier
Deux personnalités aux points de vues opposés confrontent leurs idées dans #FaceaFaceEte

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Transcript
00:00Il est 19h, oui il est 19h, bonsoir, soyez les bienvenus, je suis ravi de vous accueillir.
00:0619h20, c'est votre face-à-face de personnalité, s'oppose ou pas d'ailleurs, on le verra au cours de cette émission.
00:12Deux personnalités qui décryptent et analysent les grands faits d'actualité du jour.
00:15Ce soir à mes côtés, Élisabeth Lévy, bonsoir.
00:18Bonsoir Thierry.
00:19Julien Dray, bien le bonsoir.
00:22J'ai eu la chance, j'ai failli venir avec un compagnon et j'ai pas osé.
00:26Au dernier moment j'ai eu peur.
00:28C'est ma dernière des dernières face-à-face, ça m'aurait fait plaisir de faire connaissance avec Victor.
00:34Je pense qu'il aurait particulièrement apprécié votre pantalon blanc.
00:40Je mange le morceau ou pas ?
00:43Bon les amis, on va peut-être faire un petit tour de l'information parce qu'il attend très gentiment, très patiemment.
00:48C'est Adrien Fontenot, on fait un tour 360 dans l'information comme tous les soirs.
00:52Bonsoir Adrien.
00:53Bonsoir Thierry, bonsoir à tous.
00:54Au lendemain de l'attaque d'une synagogue à la Grande Motte, on n'en sait plus sur l'auteur présumé des faits.
00:59Il s'agit d'un Algérien de 33 ans en situation régulière, inconnu des services de renseignement.
01:04L'homme a été interpellé tard samedi soir dans le quartier Pis 20 à Nîmes par leur aide et blessé au visage au cours d'une fusillade.
01:10Son pronostic vital n'est pas engagé.
01:12Trois personnes en relation avec le suspect ont également été appréhendées.
01:16Le parquet antiterroriste allemand annonce l'ouverture d'une enquête après les aveux de l'auteur présumé de l'attaque au couteau meurtrière
01:22perpétrée à Solingen et revendiquée par l'Etat islamique.
01:25Le vice-chancelier allemand Robert Habeck a appelé de son côté à durcir les lois sur le port d'armes blanches en Allemagne
01:31et estimé que le terrorisme islamiste était l'un des plus grands dangers pour la sécurité du pays.
01:36Et puis dans le conflit russo-ukrainien, deux journalistes de Reuters ont été blessés.
01:41Un troisième est porté disparu sous les décombres après une frappe russe contre un hôtel de Kramatorsk dans l'est de l'Ukraine dans la nuit de samedi à dimanche.
01:49Une attaque qui intervient lors d'un week-end particulièrement meurtrier.
01:52Au moins 20 civils russes et ukrainiens sont décédés dans les bombardements ces dernières 24 heures.
01:57Merci beaucoup pour ce tour d'horizon mon cher Adrien.
02:00Allez c'est parti. Face à l'info nous sommes ensemble durant une heure.
02:03Beaucoup de sujets mes amis sur lesquels vous avez souhaité réagir ce soir.
02:07Il est vrai que l'actualité en cette fin août est assez chargée.
02:09On va commencer si vous le voulez bien par la situation au Proche-Orion.
02:13On a assisté à une escalade tôt ce matin entre l'Hezbollah libanais et Israël.
02:17Très rapidement l'Hezbollah a annoncé la fin de son offensive.
02:20Rappel des faits avec ton collègue Guy Hôtel et je vous interroge sur le sujet juste après.
02:26A la frontière entre le Liban et Israël ce matin, le ciel s'embrase.
02:30L'Hezbollah libanais, allié du Hamas palestinien, a annoncé avoir envoyé des drones d'attaque et tiré plus de 320 roquettes
02:38visant 11 bases militaires israéliennes et la région du plateau du Golan.
02:43Après avoir détecté des préparatifs de cette attaque, Israël a de son côté frappé le Liban.
02:51L'armée israélienne a annoncé qu'une centaine de ces avions avaient visé et détruit des milliers de rampes de lancement de roquettes du Hezbollah.
02:58Nous supprimons les menaces contre le front intérieur israélien.
03:02Des dizaines d'avions de l'armée de l'air frappent des cibles dans divers endroits du sud du Liban.
03:07La plupart de nos activités se déroulent actuellement dans le sud du Liban,
03:11mais nous attaquerons n'importe où, n'importe où au Liban où il existe une menace pour l'état d'Israël.
03:17Le ministre de la Défense israélien Youav Galan a décrété l'état d'urgence sur tout le territoire d'Israël pour une durée de 48 heures.
03:25Et le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a réuni le cabinet de sécurité.
03:30Nous sommes déterminés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger notre pays,
03:34ramener les habitants du nord dans leur foyer et continuer à appliquer une règle simple,
03:38quiconque nous porte atteinte, nous lui portons atteinte.
03:42Un porte-parole du Pentagone a affirmé que les Etats-Unis étaient prêts à soutenir la défense d'Israël.
03:48Alors Elisabeth, on s'attendait à cette réplique du Hezbollah libanais,
03:52notamment après l'attaque d'un des leaders qui a été tué, c'était le 30 juillet dernier.
03:5725 jours pour une réplique.
04:00Oui, 25 jours pour une réplique et pour une réplique qui est à moitié ratée.
04:04Parce que la première salve est partie et elle a effectivement touché des villages,
04:10des villages qu'ils attaquent tout le temps, qui sont d'ailleurs pratiquement tous vides.
04:14Il y a eu un mort qui a été touché par des débris d'un appareil intercepteur,
04:19mort qui était d'ailleurs un soldat sur un bateau, donc c'est vraiment un hasard terrible.
04:23Mais la réalité c'est qu'il y a eu une série de frappes préventives israéliennes
04:27car l'objectif du Hezbollah c'était de toucher plus symboliquement des objectifs très sensibles.
04:32Le siège du Mossad, le siège de l'unité 8200.
04:36Et il y a eu une série de frappes préemptives sur les bases de lancement d'Israël
04:40qui a réussi à arrêter la chose.
04:43Mais au-delà de ce qui s'est passé cette nuit, pour l'instant on en est là.
04:47Contrairement à l'impression que donne le fait qu'il y a des bruits de bottes et des bruits d'armes tout le temps,
04:52en réalité aujourd'hui le Hezbollah ne veut pas l'escalade.
04:56Il y a une certaine retenue visiblement dans sa réaction, comme vous le dites ils ont mis trois semaines.
05:01Et tout de suite à sa réunion ils ont dit c'est bon, c'est fini pour aujourd'hui dimanche, il n'y aura pas d'autres attaques.
05:07En plus ils l'ont dit absolument.
05:09Quel est le problème ?
05:11En réalité c'est qu'Israël n'a pas de problème territorial avec le Hezbollah, avec le Hamas, avec l'Iran et avec le Liban.
05:17C'est un problème qui ne peut donc se résoudre autrement que par un changement de régime dans ces zones-là
05:25ou par une guerre, une véritable guerre.
05:27Pour l'instant l'Iran a réussi à être gagnant parce qu'il a obligé Israël à faire quelque chose qu'Israël n'aime pas
05:33et n'a pas l'habitude de faire et que les démocraties occidentales n'ont pas l'habitude de faire.
05:37C'est-à-dire que ce n'est pas une guerre de hyper intensité, c'est une guerre longue.
05:41C'est une guerre qui oblige la société israélienne à être dans un état de guerre sur la longue durée.
05:49Ça ne s'est jamais produit jusque-là.
05:52On ne peut pas dire que l'escalade n'aura pas lieu parce que par exemple s'ils avaient réussi à toucher,
05:58mettons que ces roquettes un peu à l'aveugle tombent sur une école face à un massacre,
06:04à la réponse d'Israël il n'y aurait plus eu de retenue qu'ils tiennent.
06:08Mais pour l'instant ce n'est pas du tout leur intérêt, ce n'est pas l'intérêt de l'Iran en réalité non plus.
06:14Donc moi si on tient la rationalité des acteurs, je ne crois pas à ce que vous appelez l'escalade,
06:20ça ne veut pas dire du tout que la situation n'est pas dangereuse et surtout qu'il y aurait une issue autre
06:26qu'un changement de régime en Iran car la seule...
06:29Si vous voulez juste je finis sur cette phrase, les Iraniens détestent les Israéliens et les Juifs
06:34comme les Allemands détestaient les Juifs, c'est-à-dire sans raison rationnelle.
06:38Il n'y a pas de contentieux si vous voulez, il n'y a pas de contentieux entre les deux pays en réalité.
06:43Et ça c'est presque pire en fait.
06:45Julien, quel regard portez-vous sur cette réplique ? Je le disais, il a fallu attendre 25 jours, on s'y attendait,
06:51on vivait avec cette potentielle réplique.
06:54Je pense qu'il n'y a pas de réplique comme on s'y attendait parce qu'il y a une division très profonde
06:59à l'intérieur du régime iranien et qu'ils n'arrivent pas, l'aile dure n'arrive pas à l'emporter totalement
07:06sur l'aile modérée et qu'ils voudraient essayer de trouver une solution parce que l'aile modérée sait
07:10que la contestation interne à l'Iran a atteint un tel niveau qu'à tout moment le régime peut basculer.
07:16Il y a à l'heure où l'on se parle des grèves et des manifestations importantes qui se déroulent dans toute l'Iran.
07:22Et la contestation a continué, les femmes avec un courage exemplaire qui devrait être salué par toute la communauté internationale
07:30continuent à être pour certaines massacrées mais continuent malgré le fait qu'elles soient massacrées
07:35et refusent de porter cet étendard islamique que représente le port du foulard pour les mollahs,
07:41refusent de se plier à la dictature des gardiens de la révolution.
07:46Alors le problème c'est qu'il y a un conflit aujourd'hui qu'on n'analyse pas assez bien en Europe à l'intérieur du régime iranien
07:53et c'est ce qui fait que les proxys, c'est comme ça que ça se passe, le Hezbollah ne décide pas tout seul.
07:58Vous avez vu Nasrallah, le dirigeant du Hezbollah, il prend ses ordres à Téhéran et c'est pareil pour les outils.
08:07C'est pour ça que les proxys on en joue un peu parce que pour l'instant ils ne savent pas ce qu'il faut faire.
08:13Alors ils ne savent pas ce qu'il faut faire parce que par ailleurs, et c'est ça qu'on ne comprend pas,
08:17contrairement à ce que disent un certain nombre de médias, la bataille qui se déroule à Gaza est une bataille terrible pour le Hamas.
08:25Il a perdu la bataille. Il cherche par tous les moyens maintenant à essayer de préserver.
08:30Mais l'armée israélienne n'est pas tombée dans le piège qu'espérait le Hamas.
08:34Qu'est-ce qu'espérait le Hamas ? Le Hamas espérait qu'en réaction au 7 octobre, l'armée israélienne allait envahir Gaza
08:42et qu'à partir de là, via les réseaux souterrains qu'ils avaient construits, ils allaient pouvoir en permanence mener la guerre terrible contre eux,
08:49contre tous les régimes de transport. Alors l'armée israélienne a mis en place une tactique très particulière.
08:56Elle est très fautive sur la préparation, je dirais, sur ce qui s'est passé avant le 7 octobre, la maîtrise,
09:02mais après elle a mis en place une tactique qui est très particulière.
09:05C'est pour ça que le terme de génocide employé à longueur de discours ce week-end n'a aucun sens.
09:13Ce que mène l'armée israélienne, c'est une véritable guerre avec évidemment des morts, des civils, des innocents.
09:20Mais ce n'est pas un génocide, on n'est pas en train de détruire la population israélienne, on est en train de casser le Hamas.
09:26Et c'est long, parce que ce n'est pas comme certains l'espéraient, c'est-à-dire que ce n'est pas une opération où on bombarde,
09:31on bombarde, on bombarde et il ne reste plus rien. Ils ciblent, ils font attention dans la manière dont ils ciblent,
09:36et ils savent ce qu'ils font. Et l'Iran, face à ça, ne sait pas comment réagir.
09:41– D'ailleurs, l'Iran n'a pas encore réagi. – Pardon, j'aimerais partager l'analyse de Julien, peut-être d'ailleurs vous avez raison,
09:49sur le fait que le problème à Téhéran, c'est qu'ils ont peur de la chute du régime.
09:54Malheureusement, j'y crois peu, mais j'espère, Julien, que vous avez raison.
09:58En revanche, juste trois remarques, quand vous dites les femmes iraniennes,
10:01je tiens beaucoup à ce qu'on rappelle aussi le rôle des hommes.
10:03Il y a beaucoup d'hommes qui se battent avec elles, donc ce ne sont pas seulement…
10:06– La société iranienne ?
10:07– Pas toute la société, mais disons qu'il n'y a pas que des femmes, même si elles sont emblématiques dans ce combat.
10:14Deux remarques. La première, c'est que je ne crois pas que le Hamas n'est pas juste un exécutant de l'Iran.
10:23J'ai quand même le sentiment qu'un certain nombre de gens ont été un peu pris par surprise à Téhéran par le 7 octobre.
10:29Mais bon, on peut toujours gloser là-dessus, je n'en sais rien, et peut-être que je me trompe.
10:34En revanche, il y a une chose que je voudrais dire, c'est toute la pression qu'il y a aujourd'hui sur Israël pour avoir un accord.
10:38Et ça, c'est très important parce qu'Israël demande deux choses qui me semblent légitimes et même indispensables pour tout accord.
10:45Le premier, c'est le contrôle de la frontière avec l'Égypte, le fameux couloir Philadelphie.
10:49Pourquoi ? Eh bien parce que tout simplement, ils se sont rendus compte que malgré ce que disaient les Égyptiens,
10:53il y a eu énormément d'armes, de tunnels, etc. qui sont entrées par là et sans contrôle de cette zone, ça n'ira pas.
10:59Le deuxième, et c'est ça encore plus important, c'est que dans un accord, il y ait le droit pour Israël de pouvoir intervenir dès que le Hamas se reconstituera.
11:08Si, si vous voulez, Israël n'a pas ce droit, on peut tout de suite commencer à ouvrir le compte à rebours pour le nouveau 7 octobre.
11:15Et c'est ça la difficulté. Vous avez bien vu, depuis 40 ans, il y a des guerres assez répétées avec le Hamas, qui ne durent pas longtemps.
11:26Et à chaque fois, après, ça recommence, ils reconstruisent des tunnels, etc. Donc cette fois-ci, si vous voulez, j'espère, moi, qu'Israël ne quittera pas Gaza
11:34sans la certitude de pouvoir intervenir en cas de reconstitution des plans du Hamas. Et d'ailleurs, même si c'est écrit dans l'accord,
11:44vous pouvez compter sur les médias internationaux, les partis de gauche, etc. pour, si ça se passe, recommencer avec ce qu'a dit Julien.
11:52Et je trouve que c'est très intéressant ce que vous avez dit à la fin. Évidemment, génocide, il y a une volonté, tout simplement.
11:57C'est ça la différence. Ce n'est pas le nombre. C'est la volonté de détruire des civils, qui est évidemment l'inverse, comme l'a dit Julien.
12:04Donc évidemment, ce terme génocide, on en reparlera avec la synagogue, est un terme qui entre et entre et entre à force d'être répété dans l'esprit des gens.
12:14Et c'est un pur scandale. Et on parlera peut-être de nos dirigeants après.
12:20Justement, en attendant, ce qui est important, il est moins important.
12:23Ce sur quoi je voudrais, si vous me permettez, revenir, parce que je pense que la communauté internationale, et en tous les cas le traitement de l'information,
12:30ne comprend pas bien ce qui est en train de se passer sur le plan militaire. C'est-à-dire, sur le plan militaire, on n'est pas face à une offensive traditionnelle.
12:37Et tant qu'on n'a pas compris ça, on ne comprend pas pourquoi ça dure, pourquoi c'est long, et pourquoi il y a même une forme de lassitude de toutes les opinions, etc.
12:44Parce qu'ils font des choses qui sont, nous les militaires expérimentés, vous le diront mieux que moi, ils font des choses qui sont complètement nouvelles par rapport à ce qu'ils faisaient d'habitude.
12:53Et pourquoi ils font ça ? Parce qu'il y a effectivement la volonté politique qui est simple, qui est nette, c'est que si le Hamas n'est pas détruit,
13:02il n'y aura pas de solution politique possible pour le peuple palestinien. Et pour ça, il faut le détruire jusqu'au bout.
13:08Il reste quoi ? Il reste le noyau dur qui s'était réfugié à la frontière avec l'Egypte. C'est d'ailleurs pour ça qu'ils ont mené toute une campagne internationale
13:18pour que l'armée israélienne ne rentre pas à Rafah. Rappelez-vous ce qu'on disait, Rafah, etc. Pourquoi ? Parce qu'on a découvert que c'était des autoroutes qui avaient été construites avec l'Egypte.
13:27Puisque des camions entiers pouvaient passer dans les tunnels. Et c'est là qu'il y avait, par ailleurs aussi, les plus belles résidences.
13:34C'était pas une prison à ciel ouvert. C'était des très belles résidences, des dirigeants, etc. Donc ils ne voulaient pas que l'armée israélienne aille jusqu'à Rafah.
13:43Maintenant, elle y est et elle détruit systématiquement tunnel après tunnel. Mais c'est quand même tout ce qui est en jeu dans ce que vous dites.
13:49C'est un traitement de la formation qui est comme toujours totalement émotionnel. Nous n'aimons pas, évidemment, voir des civils mourir, voir des enfants mourir.
13:57Ça nous accable tous, si vous voulez. Mais je vous rappelle que quand il y a eu une offensive contre Daesh, je ne me rappelle pas qu'on parlait des morts civiles tous les jours.
14:10L'émotion, en fait, qui est légitime. Le problème, ce qui n'est pas légitime, c'est qu'elle empêche les gens, y compris les journalistes, de réfléchir.
14:18Et ça, c'est vraiment pénible, si vous voulez, parce que les gens ne comprennent pas. Et ça, Julien souscrit tout à fait. Ils ne comprennent rien à ce qui est en train de se passer.
14:27Et moi, je crois que la priorité qu'il n'y ait plus de cet octobre, c'est une priorité que tout gouvernement démocrate aurait pour son peuple.
14:35Il n'y a que le Hamas qui se fiche de ce qui arrive à son peuple dans cette affaire.
14:39Dernière question sur le sujet, Julien. Quid des négociations ? Parce qu'en fait, ça arrive avec des négociations, mais fatalement, on se dit que ça ne va jamais aboutir.
14:48Vous avez bien compris que les négociations, c'est un cycle mis en place par le Hamas pour essayer de gagner du temps.
14:53Parce qu'ils espèrent à un moment donné qu'il va y avoir une faute qui va leur permettre de retourner les opinions publiques.
14:58Ou une pression très forte sur les faits.
15:00La pression venant de la faute. Vous voyez bien comment ils ont essayé d'utiliser un certain nombre de situations, de mise en spectacle de choses sordides et horribles pour pouvoir y arriver.
15:10Je note au passage quand même que dans la négociation, je ne sais pas sur quoi on négocie.
15:14Parce qu'on trouve maintenant sans arrêt les corps d'otages et qui n'ont pas été tués par les bombardements israéliens.
15:20Les six corps d'otages qui ont été récupérés par l'armée israélienne étaient criblés de balles.
15:27Ils ont donc été assassinés froidement par le Hamas.
15:32C'est ça la réalité.
15:34Je crois que les Iraniens savent qu'il reste un certain nombre d'otages.
15:38Mais que ces otages ne sont simplement qu'un rempart pour protéger la vie du seul dirigeant qui aujourd'hui compte dans le Hamas, c'est-à-dire le Denemi Siwar.
15:46Et vous savez quoi ? Dans la négociation en cours, la question la plus importante que met le Hamas,
15:52c'est le fait qu'Israël s'engage à n'avoir aucune intervention contre lui personnellement et à le protéger.
15:59Il faut rappeler d'ailleurs que ces six noirs qui je crois sont sortis de prison israélienne lors de la négociation pour un soldat.
16:12Il y a eu 1100 prisonniers libérés.
16:17Et parmi ces prisonniers, beaucoup ont après perpétré des attentats, il y avait six noirs, l'un des hommes du 7 octobre.
16:23Alors vous comprenez que pour la société israélienne, cette question des libérations de prisonniers soit extrêmement sensible.
16:30Et donc les otages, c'est une véritable tragédie au sens exact du terme.
16:35L'autre sujet sur lequel vous avez souhaité réagir tous les deux, évidemment, c'est cette attaque de la synagogue de la Grande Motte.
16:43Le suspect a été rapidement arrêté dans le triste célèbre quartier de Pise 20 à Nîmes.
16:50Avant de voir les réactions politiques qui vont susciter chez vous, j'en suis persuadé, un certain nombre de réactions,
16:55d'abord votre réaction sur cette attaque de la synagogue. Encore et encore et encore.
17:02Encore et encore, mais on est passé à côté de...
17:06Et on a évité le drame.
17:08C'est-à-dire que l'individu en question, ce n'était pas un déséquilibré.
17:11Il savait ce qu'il faisait. Il avait planifié son attaque.
17:14Et il était venu avec un dispositif qui devait faire beaucoup de dégâts et beaucoup de morts.
17:19Et une arme.
17:20Ce n'était pas, je dirais, une personne comme ça, qui était, comme on nous le dit sans arrêt maintenant, frappée par des images, qui voulait réagir.
17:29Il avait planifié une véritable attaque meurtrière qui n'a pas fonctionné totalement comme il l'espérait.
17:36Après, il a essayé de se réfugier. Il a été protégé. On voit bien que, donc, ce ne sont pas des individus isolés.
17:41Contrairement à ce qu'on nous raconte sans arrêt.
17:48Oui, c'est du terrorisme loco.
17:51C'est-à-dire, ce n'est pas les commandos qu'on projette, mais ce sont des individus qui sont tous suivis d'une manière ou d'une autre.
17:57Préparés et qui entrent en action de manière, je dirais, désordonnée peut-être pour certains.
18:04Mais en tous les cas, de manière très prévisible.
18:07Et c'est angoissant parce que ça crée, effectivement, pour l'ensemble de la communauté nationale et particulièrement pour la communauté juive,
18:14une question simple, c'est qu'à tout moment, il peut tout se passer.
18:18Alors, on peut féliciter la police française qui a réagi plus rapidement encore même que la police allemande.
18:24Mais on voit bien que derrière, il y a aussi des réseaux et que ces réseaux sont constitués, qu'ils s'appuient sur les phénomènes migratoires qu'on connaît.
18:31Et donc, c'est un problème.
18:33C'est intéressant parce que d'ailleurs, il était en situation régulière.
18:37Que faisait cet homme en France ? En quoi pouvait-il contribuer à la communauté nationale ?
18:42Il était déjà connu pour des faits de droit commun.
18:45Pourquoi avons-nous besoin d'accueillir des gens qui sont des délinquants et dont certains vont en plus passer à l'acte ?
18:51J'aimerais qu'à la fin, on m'explique ce suicide de notre pays.
18:55Pourquoi accepter ces gens en France ?
18:57J'attends la réaction de nos amis algériens.
19:00Je dis ça avec tous les guillemets possibles, avec beaucoup d'intérêt.
19:04Maintenant, je vais vous dire que je suis extrêmement en colère.
19:09Je ne sais pas.
19:10Ça fait…
19:11Et je vais vous dire pourquoi.
19:12Parce que depuis 2002, nous sommes beaucoup…
19:15Je suis une toute petite voix là-dedans.
19:18Il y a eu des grandes voix qui alertent.
19:20Il y a eu le livre « Les territoires perdus de la République » qui alerte sur la montée de l'antisémitisme au sein de la communauté musulmane de France.
19:28Et je vous fiche mon billet que dans 15 jours, on va nous expliquer que le problème de la France, c'est l'islamophobie.
19:33C'est-à-dire que ceux qui vont dire qu'effectivement, c'est un antisémitisme spécifique, une haine des Juifs,
19:40qui se répand sur fond d'islamisation de certains territoires.
19:44Et la cause palestinienne est aujourd'hui islamisée par ces gens-là.
19:48Je vous rappelle qu'il avait un drapeau palestinien.
19:50Mais c'est aussi islamiste.
19:52Le Hamas, ce n'est pas une bande de Boy Scouts.
19:55Ce sont des terroristes islamistes.
19:57Donc, cette question n'est toujours pas traitée.
20:02Parce que, un, dans un premier temps, on nous dit que ce n'est pas bien.
20:05Pas d'amalgame.
20:06Dans un deuxième temps, on va nous expliquer que c'est une toute petite minorité.
20:09Et que sait-on ?
20:10Je vais vous dire ce qu'on sait.
20:11Les études, ce n'est pas moi qui vous le dis.
20:13Ce n'est pas ma rage ou je ne sais pas quoi.
20:15Moi, je n'ai aucun problème, si vous voulez, avec les musulmans qui vivent tranquillement en France.
20:22Mais aucun.
20:24C'est simplement que les études nous montrent qu'aujourd'hui,
20:26les préjugés anti-juifs sont répandus à hauteur à peu près de la moitié,
20:31de 50% dans la population musulmane.
20:34Ce chiffre est récurrent dans toutes les études.
20:37C'est donc beaucoup plus que dans la population française en général.
20:41Qu'attendent les responsables musulmans pour se saisir de cette affaire ?
20:45Qu'attendent les fameuses associations qu'on arrose, si vous voulez,
20:48au lieu de pleurnicher toute la journée, qu'on les traite mal ?
20:51Est-ce qu'il faut qu'il n'y ait plus un juif dans ce pays pour qu'on prenne cela en compte ?
20:56Je vous le dis, moi, ça fait des mois que je me dis que je ne finirai pas ma vie dans mon pays.
21:01Parce que, je veux dire, ça devient insupportable.
21:05Et je le répète, je pense que la France dans son ensemble, si vous voulez,
21:09n'est pas du tout prise dans ses préjugés.
21:12Mais si on ne nomme pas les choses, et je vous lance votre suite,
21:18votre suite, si on ne nomme pas les choses, et on ne les nomme pas comme d'habitude,
21:22eh bien, il y en aura un autre, et comme vient de le dire Julien,
21:26moi j'ai beaucoup de ma famille qui sont des juifs de la synagogue.
21:29Ils vont dans les synagogues le shabbat.
21:32Eh bien, il y en aura un autre, et un jour, on n'aura pas cette chance
21:37que celui-là, visiblement, ne connaissait pas les horaires de la prière.
21:43Mais franchement, la situation devient, il devrait y avoir quand même d'autres réactions.
21:48Enfin, moi, je me rappelle avoir vu toute la gauche manifester contre le Front National
21:52après Carpentra, qui n'était pas le fait du Front National.
21:55Je veux dire, après Mohamed Merah, il n'y a rien eu.
21:57Quand il y a une manifestation contre l'antisémitisme,
22:00les uns et les autres font la fine bouche.
22:04Mais que se passe-t-il dans ce pays ?
22:06Julien, on n'aura pas le temps de voir le sujet des réactions politiques,
22:09mais Gabriel Attal a pris la parole.
22:11Vous vous souvenez, on lui a posé une question, une finée.
22:15Un de nos confrères a essayé de l'amener sur le terrain en disant,
22:18voilà, en visant un peu certains membres de lfi.
22:22Et Gabriel Attal a mis de côté la réponse, évidemment.
22:25Et ça a suscité pas mal de réactions sur notre plateau.
22:29Est-ce qu'il a eu la bonne réponse, Gabriel Attal ?
22:32Est-ce qu'à un moment donné, il ne faut pas nommer les choses et dire les choses ?
22:35Non seulement il faut les nommer, mais en les nommant, on peut les combattre.
22:38On ne les prononce pas.
22:41D'après moi, on porte une lourde responsabilité.
22:44Lourde responsabilité parce que ce qui est intéressant,
22:47ce qui est révélateur dans le comportement de ce Français d'origine algérienne,
22:54c'est qu'il est algérien en situation légale.
23:00Vous avez raison, vous avez raison.
23:04Vraisemblablement, c'est exactement ça.
23:07Mais ce qui est intéressant, c'est qu'il s'en prend à qui ?
23:10Il s'en prend à des juifs.
23:12C'est ça qu'il cible.
23:14Et d'ailleurs, c'est intéressant de voir la réaction de Jean-Luc Mélenchon.
23:17Il dit que c'est un acte anti-religieux.
23:19Il ne prononce pas les mots.
23:21Mais c'est un acte anti-religieux fait avec un drapeau.
23:24Oui.
23:25Et ce drapeau, c'est le drapeau soi-disant de la cause palestinienne.
23:28De Remas.
23:29Voilà.
23:30Donc, ce n'est pas un acte anti-religieux,
23:32c'est un acte politique contre les juifs
23:35qu'on considère comme étant tous, pour ces gens-là,
23:39des assassins, des corrompus,
23:42représentant toute l'élite internationale du capitalisme,
23:46tout ce que vous voulez, etc.
23:47C'est ça, la réalité.
23:49Et c'est en ce sens-là qu'il faut combattre, je dirais,
23:52ce que représente ce courant qui est devenu,
23:54qui a renoué avec la tradition antisémite,
23:57qui avait une certaine gauche avant Jaurès
24:00et qui le reprenne à leur compte.
24:02Et les termes sont intéressants.
24:04Pour Jean-Luc Mélenchon, désormais,
24:06prononcer le mot « juif » est insupportable.
24:10Alors je lui dis juste qu'il a fréquenté un juif comme moi
24:13pendant 18 ans et qu'il était bien heureux.
24:15Il en a même fréquenté beaucoup.
24:16Et qu'il était bien heureux de le fréquenter à l'époque.
24:18Écoutez justement, et on poursuit, Elizabeth,
24:21je voudrais qu'on écoute Jean-Luc Mélenchon
24:23qui répond à ce type d'accusation.
24:25Écoutez ce qu'il dit.
24:27Ils ne sont pas capables d'en donner la moindre preuve
24:30qu'on ne gagne rien à fracturer sans cesse les gens.
24:34Y a-t-il trop de gens pour lutter contre l'antisémitisme
24:39qu'on puisse se passer des insoumis ?
24:41Et du premier d'entre eux que je suis, c'est odieux.
24:44C'est odieux.
24:45Y a pas de mots pour montrer la lâcheté d'une telle attitude.
24:48Est-ce que j'accuse la droite ou Mme Le Pen
24:51de chaque attentat contre un noir ou un arabe ?
24:54Est-ce que je le fais ? Non.
24:56J'ai assez de bon sens pour comprendre
24:58que ce n'est pas à ça qu'elle appelle
25:00ou à ça qu'ils appellent.
25:02Il faut faire bloc en face du racisme et de l'antisémitisme.
25:06Réaction, Julien, Elisabeth.
25:08Moi je ferai pas bloc avec lui.
25:10Je ferai plus jamais bloc avec lui.
25:12Il a franchi pour moi l'île jaune.
25:14Je le dis clairement.
25:15Il peut me pleurer tout ce qu'il veut,
25:17me faire la main sur le cœur, etc.
25:19Je suis, je le dis honnêtement, écoeuré
25:21par son comportement politique.
25:23Écoeuré.
25:24Je pèse mes mots.
25:25Et d'ailleurs, dans quelques jours,
25:27il aura les réponses écrites qu'il mérite.
25:30Vous sortez un livre ?
25:31Oui.
25:32Que sur lui, d'ailleurs.
25:34Parce que je le connais, il est très habile.
25:37Il est tellement habile que tout le monde tombe dans ses pièges.
25:40Non.
25:41Ça, pour bien le connaître, vous connaissez bien.
25:43Non, non, pardon.
25:44Excusez-moi, tout le monde sait aujourd'hui
25:46que les filles jouent...
25:47Je vous sens révolté.
25:48Non, non, mais...
25:49En colère, je pèse mes mots.
25:50Oui, je suis révolté parce que
25:52il raconte n'importe quoi.
25:54Et comme il raconte n'importe quoi,
25:56moi je ne défilerai pas avec lui.
25:58Je ne défilerai pas avec quelqu'un
26:00qui n'est pas capable de dire
26:01quand c'est un acte antisémite,
26:03c'est un acte antisémite.
26:04Quand c'est contre les Juifs,
26:05c'est contre les Juifs.
26:06Ce n'est pas un acte anti-religieux.
26:07Il se moque de qui avec ça ?
26:09Et à qui il fait risette ?
26:11Et qu'est-ce qu'il est en train de draguer ?
26:12Ce n'est pas moi qui ai serré la main...
26:14Rima Hassan qui réagit.
26:15Ce n'est pas moi qui ai serré la main de Bachar el-Assad.
26:18C'est lui qui l'a raccompagné à l'avion
26:21quand il était ministre.
26:22Non, mais...
26:23Rima Hassan qui réagit.
26:24Oui, mais ça, si vous voulez,
26:26c'est la politesse pour pouvoir passer au travers
26:30des critiques telles qu'elles sont.
26:32Elle a peut-être réagi,
26:33mais quelques jours avant,
26:34elle participait à des manifestations
26:36qui appelaient au massacre des Juifs.
26:38Non, mais attendez,
26:39qui peut croire aujourd'hui...
26:41D'abord quand Jean-Luc Mélenchon dit
26:42peut-on se passer des insoumis ?
26:43Non, on doit se passer des insoumis.
26:46Si on doit lutter contre l'antisémitisme
26:48avec les insoumis, merci.
26:49Nous ne sommes pas rendus, évidemment,
26:51ces gens-là...
26:52Moi, je ne sais pas si Jean-Luc Mélenchon
26:53est antisémite.
26:54D'ailleurs, je m'en fiche.
26:55Ce que je sais, si vous voulez,
26:57c'est qu'il attise l'antisémitisme,
26:59qu'il drague une certaine population.
27:01Ça dit d'ailleurs, ça confirme
27:03ce que je vous disais précédemment.
27:05Il la drague avec quoi ?
27:06Avec quoi ?
27:07Avec des petits mots
27:08genre elle va camper à Tel Aviv ?
27:09Avec, vous savez, ce genre de choses
27:11qui n'est évidemment pas attaquable
27:13par les tribunaux.
27:14Quant à Rima Hassan,
27:15finalement, j'ai un peu changé d'avis
27:17depuis deux jours parce que peut-être...
27:18Non, je n'étais pas tellement...
27:20Je ne suis jamais pour les procès,
27:22mais là, si vous voulez,
27:24c'est une députée européenne
27:25qui dit des choses vraiment scandaleuses
27:26et j'espère que la justice
27:28la condamnera pour cela.
27:30Pour moi, ces gens, si vous voulez,
27:31n'ont plus la moindre légitimité.
27:34Maintenant, ils ont été élus
27:36et moi, je m'adresse aux gens
27:37qui ont voté pour eux.
27:38Voilà.
27:39Je m'adresse à des gens
27:40qui ont peut-être voté pour eux
27:42de bonne foi en croyant
27:43qu'ils allaient changer la vie
27:44et je ne sais pas quelle sornette.
27:46La seule chose sur laquelle
27:48ils ont fait campagne,
27:49c'est prétendument la cause palestinienne.
27:51Entre nous, si c'est ça
27:52qu'ils souhaitent aux Palestiniens,
27:54l'affairule du Hamas,
27:55l'affairule du mouvement islamiste,
27:57peut-être que c'est ça
27:58qu'ils souhaitent chez nous aussi.
27:59Ces gens, en plus,
28:00vont être les idiots utiles
28:02des islamistes.
28:03On sait très bien qu'à la fin,
28:04eux-mêmes, si vous voulez,
28:06dans ce genre de...
28:07C'est ce qui s'est passé en Iran.
28:08Vous savez, la gauche iranienne
28:09a été évidemment ensuite décimée,
28:11enfin, complètement écartée
28:13par les Molins.
28:14Donc, oui, il y a un problème moral,
28:16évidemment, que je vois bien là
28:18parce que Jean-Luc a été...
28:20Julien a été proche de Mélenchon
28:22et je comprends à quel point
28:23ça peut être douloureux.
28:24Je le comprends très bien.
28:26Mais il y a quand même
28:27un véritable problème politique.
28:28C'est que malgré tout cela,
28:29parce que nous, tout le monde
28:30ne tombe pas dans le panneau,
28:31c'est quand même dit, répété, etc.
28:33Malgré tout cela,
28:35il y a encore des gens
28:36qui trouvent que c'est toi qui as parti
28:37pour lequel on peut voter.
28:38Eh bien, moi, ça commence
28:40vraiment à m'interroger
28:42et c'est pour ça que c'est à ces électeurs
28:44que nous devons parler.
28:46– Gardez votre énergie
28:47parce que vous savez de quoi
28:48on va parler après ?
28:49Du problème politique de cette semaine.
28:51Ça commence demain.
28:52Pas de non, par hasard, Julien.
28:54Pas de fuite sur un Premier ministre potentiel.
28:56– Ce ne sera pas moi, c'est sûr.
28:58– Ce ne sera pas vous.
28:59Elisabeth, pas de non non plus,
29:01qui court, pas de non.
29:03Mais on va en parler quand même.
29:05Parce qu'il va se passer
29:06normalement des choses ou pas, d'ailleurs.
29:08Je n'en sais rien.
29:09On n'en parle, restez avec nous,
29:10c'est face à face.
29:11Nous sommes ensemble jusqu'à 20h
29:14avec Elisabeth Lévy et Julien Dreyf.
29:16Particulièrement remonté, Julien, ce soir.
29:18On peut le comprendre.
29:19À tout de suite.
29:23Toujours avec moi pour commenter l'actualité
29:25dans ce face à face,
29:26Elisabeth Lévy, Julien Dreyf.
29:28J'ai l'impression que le sujet
29:29qu'on va aborder va un peu
29:31faire monter encore plus votre,
29:34comment dire, votre colère
29:36ou votre exaspération.
29:38– Non, le synagogue me met plus en colère
29:40que toutes ces passions.
29:41– Mais vous allez voir que tout ça
29:42est quand même étrangement lié.
29:45On va parler évidemment de ces réunions
29:47qui n'ont rien donné.
29:49Enfin, on le savait, Emmanuel Macron
29:51a réuni les forces vives.
29:53Il devrait y avoir encore
29:54des consultations cette semaine
29:57pour désigner enfin un Premier ministre.
30:00Il y a un nom qui revient
30:01avec une grande insistance
30:03du côté du Nouveau Front Populaire.
30:05C'est évidemment Lucie Castet
30:07qui veut y aller.
30:08C'est la méthode couée.
30:09Je suis faite pour ce poste, je vais y aller.
30:11Et évidemment, tout le monde dit
30:13c'est la meilleure candidate
30:15du côté du Nouveau Front Populaire.
30:16Écoutez ce que disait Emmanuel Bompard.
30:18Aujourd'hui, c'était les universités,
30:20vous le savez, de LFI.
30:22Il en a enfoncé le clou une nouvelle fois.
30:25– Nous avons remporté
30:26les élections législatives.
30:28Nous avons un programme politique clair
30:30présenté devant les Français.
30:32Nous avons une candidate
30:34pour la fonction de Premier ministre.
30:36Macron doit donc demander à Lucie Castet
30:39de constituer le prochain gouvernement du pays.
30:43Mais Macron a du mal avec la démocratie.
30:49Alors devant nous, au bout de 40 jours,
30:53il a quand même dû reconnaître un peu
30:55qu'il avait perdu les élections législatives
30:57après avoir perdu les élections européennes
31:00et que c'est le Nouveau Front Populaire
31:02qui les avait gagnées
31:03puisqu'il nous a dit
31:05je vous reçois en premier,
31:07c'est bien la preuve.
31:09Il nous a dit je vous reçois en premier,
31:11c'est bien la preuve que je tiens compte
31:13du résultat des élections.
31:17Mais Macron, il refuse d'en tirer les conséquences.
31:22– Julien Dray, est-ce que la méthode Coué-Vouc
31:24est un fin politicien,
31:26qui connaissait bien le milieu ?
31:27Est-ce que ça marche ?
31:28Ça a rarement marché.
31:30– Ça marche pas.
31:31– Ça marche pas, on est d'accord.
31:32– C'est un vase clos.
31:34C'est des meetings pour des gens
31:36qui sont déjà convaincus
31:37et qui évidemment sont encore plus convaincus
31:40parce qu'ils étaient déjà convaincus.
31:42Mais si vous voulez, ça ne marche pas.
31:44– Avec ça, on ne va pas aller loin.
31:45– L'opinion publique, elle sait compter.
31:48198, ce n'est pas 270.
31:50– C'est ça.
31:51– Donc, ils n'ont pas gagné.
31:52Ce n'est pas vrai.
31:53Ils sont arrivés les premiers.
31:55Mais arriver les premiers,
31:56ce n'est pas avoir la majorité
31:57pour pouvoir gouverner le pays.
31:58Et d'ailleurs, je dirais, d'un certain point de vue,
32:00que Macron perd son temps.
32:02Moi, d'un certain point de vue,
32:03qu'est-ce que je prendrais de lui ?
32:06– Vous êtes nommé Premier ministre.
32:09J'attends de voir.
32:11Combien ça va durer ?
32:12Même pas trois semaines.
32:14Il y aura une motion de censure,
32:16elle sera votée, obligatoirement,
32:18parce que l'astuce qui consiste à dire,
32:20alors ça, c'est la nouvelle astuce
32:21que Mélenchon a inventée,
32:23sur laquelle tout le monde est tombé dedans,
32:24en disant, formidable, il a dit…
32:26– Quel coup de génie !
32:27– Quel coup de génie politique !
32:29Il a dit qu'il était prêt à se sacrifier
32:31pour permettre qu'il y ait un gouvernement
32:33du Nouveau Front Populaire.
32:34Mais moi, franchement,
32:36si j'étais le partenaire de Jean-Luc Mélenchon,
32:38il y a une chose que je n'accepterais pas,
32:40c'est d'aller au gouvernement
32:41et de le laisser dehors,
32:42me cartonner toute la journée,
32:43en venant me dire,
32:44voilà le programme numéro 1,
32:45voilà le programme numéro 2,
32:46voilà le programme numéro 3,
32:47vous avez…
32:48Non, c'est pas sérieux.
32:49Tout le monde a compris que c'est de la rigole.
32:50Ça ne tient pas debout.
32:52Mais de toute manière,
32:53il n'en a rien à faire, lui, personnellement.
32:55Ce qu'il veut, c'est paralyser
32:57pour pouvoir arriver à une nouvelle élection présidentielle.
33:00Il le dit, d'ailleurs, clairement.
33:02– 2027 ?
33:03– Non, plutôt,
33:04parce que lui, il pense
33:05qu'il va paralyser le système
33:06et qu'en paralysant le système,
33:07il va contraindre Emmanuel Macron
33:09à démissionner
33:10et donc à précipiter une élection présidentielle.
33:12C'est ça, le travail qu'il est en train de faire.
33:14C'est un travail d'usure
33:15pour arriver à cette situation-là.
33:17Voilà, le reste ne l'intéresse pas.
33:19Comme d'ailleurs, je le dis comme je le pense,
33:21ne l'intéresse pas non plus
33:23le fait de gouverner le pays.
33:25Ce qui l'intéresse, c'est lui, personnellement,
33:27son égo démesuré,
33:29voilà, son égo démesuré
33:31qui fait qu'il faut qu'il soit le centre de tout,
33:33voilà, pour, je dirais,
33:35donner le sentiment qu'il existe encore
33:37parce que là, j'approche.
33:39– Regardez à ce qu'il a déclaré,
33:41je vous donne la parole, Elisabeth, évidemment.
33:43Déclaration de Jean-Luc Mélenchon,
33:45je dis ça aussi pour nos téléspectateurs,
33:47pour que tout soit excessivement limpide.
33:49Le gouvernement de Lucie Castex,
33:51il ne comportait aucun ministre insoumis.
33:53Est-ce que vous vous engagez à ne pas voter la censure
33:55et à lui permettre d'appliquer le programme ?
33:57Telle est la question que pose Jean-Luc Mélenchon.
34:00Et à la suite, évidemment,
34:02si vous nous répondez non,
34:04on dira que les ministres insoumis,
34:06en fait, c'est un prétexte,
34:08c'est du programme dont vous ne voulez pas.
34:10– Ben oui, pardon.
34:12– Fin de citation.
34:14– Mais il parle d'or, ce Jean-Luc Mélenchon,
34:16il a tout à fait raison, je répète que la différence,
34:18alors il faut peut-être leur envoyer un dictionnaire,
34:20on n'a même pas besoin de la Constitution
34:22pour la différence entre gagnant et premier.
34:24Mais ils le savent très bien, comme l'a dit Julien,
34:26le problème, en fait,
34:28c'est qu'ils sont en train d'entrer dans la tête
34:30des lecteurs qui ne sont pas forcément tous les jours
34:32avec leurs calculettes
34:34et qui ont envie de croire ça en plus,
34:36qu'il y aurait un déni de démocratie
34:38et qu'ils sont légitimes à gouverner,
34:40c'est-à-dire j'y arrive
34:42à appliquer leur programme.
34:44Et c'est ça qui est intéressant,
34:46parce qu'après tout,
34:48Penouchal, la personnalité du premier…
34:50– On l'a compris !
34:52– Penouchal, la personnalité du premier ministre,
34:54gratte, gratte, gratte…
34:56Je vous rappelle quand même
34:58que cette délicieuse Madame Castex
35:00qui nous est présentée comme une dame tellement sympathique,
35:02ce qui est certainement vrai, jolie et modérée,
35:04ce qui est aussi jolie, c'est vrai,
35:06modérée, voilà ce qu'elle a dit
35:08chez les Insoumis.
35:10Et ça, c'est le double langage d'une certaine gauche
35:12qui est soi-disant raisonnable.
35:14Eh bien, qu'elle était pour un programme
35:16de rupture idéologique,
35:18vous savez, c'est beau comme du Mitterrand 81,
35:20celui qui n'iront pas avec le parti
35:22socialiste, etc.
35:24Il n'y a zéro mandat
35:26pour appliquer ce programme.
35:28Alors, j'ai quand même une inquiétude.
35:30Parce que, supposons
35:32qu'effectivement, Emmanuel Macron de Guerlaz
35:34se dit, je vais lever l'hypothèque
35:36et
35:38nommer Madame Castex
35:40comme ça, ils arrêteront de m'en kikiner
35:42et de nous pourrir la vie à tous
35:44avec le déni de démocratie.
35:46Parce que ça, ça va rester, si vous voulez,
35:48ils vont ancrer ça dans la tête des électeurs.
35:50Eh bien, il y a une partie de ce programme
35:52délirant
35:54qui peut obtenir l'assentiment
35:56du RN, c'est-à-dire,
35:58ce que j'appelle le programme, surtout,
36:00ne foutons rien. C'est-à-dire qu'il y a
36:02un gros consensus dans une partie,
36:04en tous les cas, dans une partie
36:06suffisante de l'électorat et des députés,
36:08si vous voulez, pour dire
36:10qu'on doit, évidemment,
36:12abroger la loi sur les retraites,
36:14on doit abroger la loi sur la sirange chômage,
36:16on doit
36:18taper sur les riches, donc, ISF,
36:2014 tranches d'impôts,
36:22ça, cette partie qui est tout à fait délirante,
36:24pourrait passer. Parce que,
36:26je le répète, je l'ai déjà dit, ça, peut-être,
36:28on ne sera pas d'accord, moi, je pense qu'un des principaux
36:30problèmes dans ce pays, contrairement
36:32à ce qu'on nous dit toute la journée,
36:34c'est la faute à Macron, c'est la faute à Macron, c'est la faute à Macron,
36:36évidemment que
36:38la France d'en haut, si vous voulez,
36:40les dirigeants, les gouvernants
36:42ont une responsabilité, les gouvernés ne sont pas
36:44non plus des petits saints. Et je crois qu'un des problèmes
36:46dans ce pays, c'est le rapport au travail.
36:48Et qu'il y a une chose que vous ne ferez pas
36:50avec des discours politiques,
36:52c'est relancer
36:54la production, relancer l'industrie.
36:56Il faudrait que les gens
36:58acceptent tous, pas la
37:00moitié de la France, tous,
37:02qu'il faut travailler et qu'on
37:04ne peut pas simplement être dans un pays
37:06qui subventionne la consommation comme on le fait.
37:08Parce que c'est ça qui se passe. En plus,
37:10en mentant sur le fait que le pouvoir d'achat aurait baissé,
37:12ce qui est faux. C'est totalement faux.
37:14Donc,
37:16moi, j'ai peur de ça.
37:18J'ai peur d'une entourloupe qui viendrait
37:20du côté du RN, qui se dirait
37:22après tout, mes électeurs, eux, ils ont voté pour ça.
37:24Et après tout, on sait bien que le RN
37:26est plutôt de gauche sur le plan économique.
37:28Comme disait
37:30Jérôme Saint-Marie, nenni extrême et de droite.
37:32Moi, j'ai peur de cette
37:34hypothèse. Et là, ce qui serait
37:36amusant, c'est de voir
37:38nos gens, nos vertueux gens
37:40du Front Populaire qui poussent des hurlements
37:42et agitent des croix toute la journée,
37:44des gousses d'ail, si vous préférez,
37:46dire accepter l'abstention
37:48du RN, accepter de gouverner
37:50grâce à l'abstention du RN.
37:52Alors, je fais de la fiction.
37:54Et peut-être que ça ne se dessinera pas sur le Front.
37:56Mais, moi, c'est
37:58la crainte que j'ai. Maintenant,
38:00oui, Julien a raison
38:02qu'on lève
38:04cette hypothèque, parce que déjà, j'en ai marre
38:06d'entendre parler de ça toute la journée du gouvernement
38:08de Castex, qui n'a pas la possibilité
38:10d'exister.
38:12Est-ce que vous partagez les mêmes craintes
38:14qu'Elisabeth ? Est-ce que vous mettez
38:16quelques bémols sur ses propos ?
38:18Non, je pense que ce qui est en train de se
38:20passer, d'ailleurs, est un fait nouveau.
38:22C'est qu'il y a une classe politique qui vit
38:24en autarcie. Et il y a
38:26un pays réel qui, comme
38:28dans d'autres pays, sur le fond
38:30se dit qu'il fasse ce qu'il veut.
38:32Nous, de toute manière, on est
38:34face à nos problèmes quotidiens. On essaye
38:36de les résoudre. On essaie de les résoudre par nous-mêmes
38:38en travaillant. Parce que je pense
38:40qu'il y a une grande partie de la France qui travaille
38:42et qui travaille durement, en essayant de s'occuper
38:44de nos enfants, en essayant de trouver
38:46le maximum de sécurité pour
38:48nos familles, et qui regarde tout ça de loin.
38:50Et cette France-là, vous l'avez retrouvée ?
38:52Pendant les
38:54Jeux olympiques. Elle était là.
38:56C'était celle-là. Il fallait
38:58circuler, il fallait discuter de celle-là,
39:00qui avait économisé. D'ailleurs,
39:02c'est ça la surprise.
39:04C'est-à-dire qu'on s'attendait à avoir
39:06une masse de touristes riches
39:08qui allaient venir dépenser de l'argent.
39:10Non. C'était une France qui avait économisé.
39:12Elle voulait voir
39:14les compétitions sportives. Elle voulait
39:16fêter ses sportifs. Elle voulait
39:18fêter la fraternité d'être ensemble.
39:20Et cette France-là, d'après moi,
39:22le Président de la République
39:24et d'autres feraient mieux
39:26d'essayer de la comprendre et d'y répondre
39:28par, justement, les compromis
39:30nécessaires pour faire que les choses avant
39:32aillent mieux dans la société française.
39:34Je pense en matière de sécurité. On a quand même eu
39:36pendant 15 jours une sécurité
39:38qui a été remarquable. On a eu des transports
39:40en commun qui ont fonctionné comme jamais.
39:42Même les Parisiens qui avaient quitté Paris
39:44disaient, mince, on va revenir.
39:46C'est ça qui me rend un peu triste.
39:48Les Parisiens disaient ça. Il faut arrêter
39:50la propagande que tous les Parisiens...
39:52C'est vrai, quand même. Il y a des Parisiens qui ont
39:54dit ça. D'ailleurs, ils ont été abondamment
39:56interviewés par les journaux.
39:58Il s'est quand même passé quelque chose.
40:00Il s'est passé quelque chose qui n'était pas
40:02prévu spontanément, surtout
40:04au regard des fractures dans lesquelles
40:06se trouvait la société française auparavant.
40:08C'est cette aspiration-là au rassemblement,
40:10à l'unité, à l'efficacité
40:12de la réforme auxquelles il faut
40:14répondre aujourd'hui. C'est en ce sens-là que
40:16je pense que
40:18Jean-Luc Mélenchon dit dans un de ses propos
40:20il n'y a pas longtemps, il a dit
40:22le pire ennemi
40:24aujourd'hui, c'est l'aile droite
40:26du Parti socialiste. Je crois qu'il a
40:28vraiment totalement raison.
40:30Parce que la social-démocratie, c'est elle
40:32qui est capable de faire cela, et pas lui.
40:34Vous savez le mot qui m'a le plus exaspéré,
40:36Julien, le mot qui m'a le plus exaspéré,
40:38c'est le mot héritage. Parce que je souscris à ce que vous venez de dire,
40:40mais quel que soit
40:42Gérald Darmanin et d'autres,
40:44ont tous parlé d'héritage, c'est formidable,
40:46etc., etc. On va essayer
40:48d'en tirer des enseignements.
40:50Vous faites référence à la sécurité,
40:52on va essayer d'en tirer des enseignements. Mais on sait très bien que c'est
40:54un doux rêve, parce qu'il y a eu
40:56des dispositifs qui ont été mis, parce que
40:58l'événement est exceptionnel, et on sait très bien que
41:00le réveil sera difficile.
41:02Mais tout le monde a dit héritage.
41:04Vous êtes d'accord ou pas avec ça ?
41:06Il y a deux choses, pardon. Il y a deux choses.
41:08C'est l'idée que quand on veut, on peut,
41:10et là on voulait, on a pu, sauf qu'on a pu
41:12en mobilisant un tiers des forces de l'ordre
41:14françaises à Paris. Et puis on a vu ce qui se passait
41:16ailleurs. Et par ailleurs, je vous l'ai déjà dit,
41:18aujourd'hui on peut manger par terre, place
41:20Saint-Michel, je n'ai jamais vu aussi propre.
41:22A mon avis, ça ne va
41:24pas durer. Mais avant de répondre,
41:26je voudrais répondre sur la social-démocratie.
41:28Moi je veux bien, si vous voulez, que
41:30les social-démocrates soient le
41:32pire ennemi de
41:34Jean-Luc Mélenchon. Et je l'aimerais d'ailleurs,
41:36parce que ce serait logique idéologiquement.
41:38Mais excusez-moi, nous avons
41:40vu ce qui s'est passé
41:42avec Raphaël Glucksmann. Nous avons
41:44vu les appareils qui, dès que
41:46leur intérêt électoral
41:48est en jeu, que ce soit M. Ford, que ce soit
41:50tous les autres, Mme Delga,
41:52tous ces gens qui n'ont pas de mots assez durs
41:54pour Jean-Luc Mélenchon, signent
41:56le désaccord avec lui. Donc,
41:58je ne compte pas du tout sur ces gens-là
42:00qui se sont fait complètement
42:02plumer, comme on disait
42:04que Mitterrand avait
42:06plumé la volaille
42:08communiste, et bien Mélenchon a plumé
42:10la volaille socialiste. Et je ne
42:12compte pas du tout sur eux, vu leur courage.
42:14Franchement, Olivier Ford,
42:16pour faire quoi que ce soit. En revanche, je compte
42:18sur des personnalités qui
42:20ne sont plus au PS. Alors évidemment,
42:22j'aimerais citer Julien,
42:24citer M. Cazeneuve,
42:26enfin des gens, si vous voulez, qui représentent
42:28encore une gauche, mais parce qu'ils ont quitté
42:30le PS. Au sein du PS,
42:32vous ne ferez rien. Est-ce que je peux réagir
42:34sur les propos olympiques ?
42:36Oui, oui. Je veux qu'on en parle, mais
42:38peut-être pas tout de suite. Parce que Julien a déjà démarré.
42:40Oui, il a démarré. Il m'a fait
42:42une petite feinte, mais j'accepte
42:44volontiers. Et puis l'émission est ainsi faite.
42:46Je pense que ce serait utile
42:48pour le pays que le président de la République
42:50nomme un certain nombre de responsables,
42:52deux, trois, et qu'il leur demande de faire
42:54moi, je n'aime pas les rapports, parce que c'est
42:56en général, mais une analyse de ce qui s'est passé,
42:58qu'on comprenne, sur le plan sociologique,
43:00sur le plan technique,
43:02parce qu'il s'est passé des choses.
43:04Même les policiers ont été applaudis.
43:06Énormément applaudis.
43:08Avec un rapport entre la population
43:10et la police qui était refondé
43:12dans certains cas.
43:14Vous êtes bon public, les gars.
43:16C'est vrai, non, Elisabeth ?
43:18Je vais vous répondre, mais si vous me laissez,
43:20vous avez le droit de répondre.
43:22Je voudrais répondre, parce que Julia
43:24a déclaré sa... Alors d'abord, je voudrais dire
43:26une chose, je suis extrêmement
43:28heureuse qu'il n'y ait eu aucun
43:30problème, ni de sécurité, ni
43:32d'organisation. C'est un bon point en bulle.
43:34Je suis très heureuse,
43:36je suis même très heureuse, même si c'est pas pour
43:38les raisons qui m'importent le plus,
43:40que dans le monde entier,
43:42c'est un peu le triomphe du kitsch planétaire.
43:44Tout le monde adore ça,
43:46c'est magnifique,
43:48c'est une cérémonie d'ouverture avec ce message
43:50un peu comme ça, le kitsch,
43:52le wokisme pour les enfants,
43:54très...
43:56Tout le monde a trouvé ça merveilleux,
43:58parce que c'est joli, les monuments de Paris étaient
44:00jolis, et beaucoup de choses qui ne l'étaient pas d'ailleurs.
44:02Pardon, c'est pas parce qu'on...
44:04Oui, on va pas revenir sur la polémique, mais il y a eu des scènes, évidemment.
44:06Maintenant, l'enthousiasme. Alors, soyons
44:08clairs, l'enthousiasme.
44:10Il a existé,
44:12mais de façon beaucoup moins massive,
44:14il y a eu une propagande.
44:16Je suis désolée, moi j'ai été beaucoup en province,
44:18et dans plusieurs provinces, on m'a
44:20assez peu parlé des JO. On m'a plus
44:22parlé des problèmes de CNews
44:24que des Jeux Olympiques, je peux vous
44:26le dire. Donc, c'est vrai que les gens
44:28sont contents maintenant. L'idée
44:30que toute la France a communiée
44:32autour du
44:34drapeau, d'abord, c'est gentil.
44:36On a chanté la marseillaise. Oui, on chante la marseillaise
44:38dans les stades. Excusez-moi, c'est super.
44:40Moi, j'aimerais qu'on puisse la chanter,
44:42et j'aimerais qu'on puisse défendre la France
44:44dans d'autres circonstances, ailleurs que dans les stades,
44:46sans se faire traiter de fachos.
44:48Je suis très contente qu'on le fasse.
44:50En plus, il faut reconnaître que d'un point de vue
44:52sportif,
44:54il y a eu aussi
44:56de très belles images. Nous sommes sensibles
44:58évidemment à l'exploit, à l'effort.
45:00Il y a eu aussi cela. Maintenant,
45:02l'idée, si vous voulez, que tout a changé
45:04et qu'une fois que c'est passé,
45:06ça va changer, je trouve
45:08que vous êtes un peu... Non, ce n'est pas ce que dit Julien.
45:10Non, c'est ce que vous avez dit, c'est à vous que je le dis.
45:12Non, vous me connaissez.
45:14Non, ce que dit Julien,
45:16c'est qu'il faut tirer des enseignements de tout ça.
45:18Et moi, je répondis ça en disant que tout le monde parlait d'héritage.
45:20J'ai une question à poser avec Julien.
45:22On a coupé Julien dans son élan, si je puis me permettre.
45:24D'accord.
45:26Je vous prends deux ou trois exemples
45:28qui me semblent
45:30nécessaires.
45:32On pensait que ça ne marcherait pas.
45:34Ça a marché.
45:36Ça a marché, ça veut dire qu'il y a eu quand même,
45:38et il faut le saluer, des efforts
45:40qui ont été faits et qui ont été bien faits.
45:42Voilà.
45:44Et je vais prendre l'exemple de la sécurité.
45:46Qu'est-ce qui est intéressant dans la sécurité ?
45:48C'est quand il y a des moyens qui sont mis sur le terrain.
45:50Sur le terrain.
45:52Parce que c'était ça, la force du dispositif.
45:54C'est qu'il y avait des policiers partout.
45:56Et comme il y avait des policiers partout,
45:58y compris le rapport entre la police et la population
46:00devenait un rapport naturel.
46:02Parce qu'au moindre incident, vous aviez tout de suite
46:04un policier à lequel vous pouviez vous adresser,
46:06qui était disponible, qui écoutait,
46:08qui allait réagir, etc.
46:10Pareil dans les transports.
46:12Vous avez eu des transports en commun qui ont
46:14formidablement bien fonctionné. Pourquoi ?
46:16Parce que quand vous alliez dans les grandes gares,
46:18vous aviez des gens qui étaient là
46:20pour vous indiquer, pour prendre en charge
46:22vos problèmes, etc.
46:24Donc quand on a mis du personnel humain
46:26et qu'on a pris la responsabilité de mettre ce personnel humain
46:28en symbiose avec la population,
46:30ça a fonctionné.
46:32Donc il y a des choses qui sont possibles
46:34à partir de là.
46:36Emmanuel Macron a dit
46:38« Ce n'est pas exceptionnel, ça devrait être notre vie réelle. »
46:40Donc c'est ça qu'il faut essayer de travailler.
46:42Moi, je ne mutifie pas.
46:44Mais si vous voulez, la France qui était là,
46:46justement, c'est la différence pour moi.
46:48Ce n'était pas la France de 1998.
46:50J'appréciais la France de 1998,
46:52du Black Bomber.
46:54Mais ce n'était pas la même chose.
46:56C'était une France qui communiait
46:58dans une vraie fraternité.
47:00Et les gens qui étaient là,
47:02pour une part, ce n'étaient pas des Parisiens,
47:04c'était la France profonde qui était là.
47:06Donc peut-être que ce que vous avez vu
47:08dans vos provinces
47:10était resté.
47:12Mais il y en avait beaucoup qui étaient là
47:14et qui même, des fois, nous racontaient
47:16leur vie quotidienne.
47:18Alors d'abord, je ne vous ai pas dit qu'il n'y avait pas beaucoup de monde.
47:20Je vous ai dit que ça n'était pas aussi massif
47:22et que l'idée... Parce que, je répète,
47:24il y a eu un peu de propagande télévisuelle.
47:26Franchement, il fallait quand même
47:28écouter. À un moment, c'était insupportable.
47:30C'est-à-dire à nous expliquer que le monde
47:32s'était arrêté parce qu'il y avait des JO
47:34à Paris. C'était un tout petit peu énervant
47:36pour un certain nombre de gens dont les problèmes,
47:38eux, continuaient. Donc je suis ravie
47:40pour les gens qui ont passé des très bons
47:42JO à Paris. Je suis encore ravie. Et là,
47:44je souscris tout à fait à ce que vous avez dit,
47:46y compris nos entreprises
47:48qui ont réussi à finalement tout finir
47:50à temps. Bon, à part le sombre épisode
47:52de la piscine. Je dis
47:54chapeau et effectivement,
47:56je n'y croyais pas et je suis contente de m'être
47:58trompée. Maintenant, sur la sécurité.
48:00Moi, quand même, j'aimerais répondre
48:02sur la sécurité. Un, mon idéal
48:04dans la vie n'est pas de voir des villes
48:06avec un policier à chaque coin. Deux,
48:08il n'y a pas de problème général
48:10de rapport entre la population et la police
48:12dans ce pays. Il y a un problème
48:14de rapport entre les bandes délinquantes,
48:16notamment dans nos banlieues,
48:18qui insultent la police dès qu'elle la voit
48:20et qui insultent l'uniforme
48:22dès qu'ils en voient un, qui insultent d'ailleurs
48:24toute forme de représentation
48:26française dès qu'elle la voit.
48:28C'est pas un problème général.
48:30Les gens aiment la police dans ce pays,
48:32donc arrêtons de dire que les relations
48:34sont difficiles. Les relations sont difficiles
48:36avec des gens qui n'acceptent pas la moindre
48:38autorité de quelque chose
48:40qui représente la France. Voilà, oui,
48:42dans ces cas-là, elles sont difficiles
48:44et si vous voulez, mon avis, elles le resteront.
48:46Deuxièmement, je répète, cette communion
48:48patriotique qui nous enchante tous les deux.
48:50Vous dites vous-même,
48:52d'abord, il n'y a pas toute la France,
48:54je demande si demain,
48:56cette communion patriotique
48:58va perdurer, notamment dans nos banlieues
49:00où des gens parlent des autres,
49:02de leurs compatriotes en disant les Français
49:04et où nique la France est devenue
49:06en quelque sorte une expression normale,
49:08je ne suis pas sûre.
49:10Troisièmement, et j'en finis là,
49:12est-ce que nous ne devons pas aussi rechercher,
49:14je ne dis pas, je ne veux pas
49:16minimiser, j'ai beaucoup parlé avec des gens
49:18qui m'ont convaincu que je me trompais,
49:20il y a quelque chose de très beau dans le dépassement
49:22de soi sportif, maintenant ce sont
49:24des gens d'exception,
49:26moi j'aimerais que nous soyons fiers de notre école
49:28qui est une catastrophe,
49:30j'aimerais que nous soyons fiers de nos scientifiques
49:32et de nos artistes, et bien non,
49:34je suis désolé.
49:36Le compte n'y est pas.
49:38Si vous me permettez, ça fait partie des leçons
49:40qu'il faut tirer.
49:42Parce que le sport, c'est un élément essentiel
49:44d'insertion et d'intégration.
49:46Parce que le sport, ce n'est pas simplement
49:48le dépassement de soi, c'est aussi une éducation
49:50à un certain nombre de valeurs.
49:52Par exemple, le judo, le respect,
49:54qui doit être dû à son adversaire,
49:56etc. Le sport est mal traité
49:58dans l'éducation nationale.
50:00Très mal traité. Il devrait être au cœur
50:02de la vie
50:04de notre système.
50:06D'ailleurs, Florent Madoudou, son dévoué avait déclaré dans une certaine émission
50:08que la France, ce n'est pas un pays sportif.
50:10Oui, mais ce n'est pas vrai.
50:12A la rentrée, vous allez avoir,
50:14je vais prendre un exemple très simple,
50:16dans les jours qui viennent,
50:18des milliers d'enfants qui vont vouloir
50:20aller faire du sport,
50:22du judo, du ping-pong,
50:24de la natation.
50:26La question qui va se poser,
50:28c'est qu'il n'y aura pas les infrastructures,
50:30les éducateurs, ou qu'il n'y aura pas même
50:32les moyens financiers qui vont être mis.
50:34C'est pour ça que je pense que c'est des leçons
50:36qui doivent être tirées. Je ne dis pas qu'à l'école,
50:38on ne va faire que du sport.
50:40Il serait peut-être temps qu'en France,
50:42on travaille le matin
50:44les sujets essentiels et que l'après-midi,
50:46on puisse faire de l'éducation
50:48physique, de l'éducation sportive,
50:50on puisse faire de l'éducation culturelle,
50:52etc. Je pense que ça changerait
50:54beaucoup de choses.
50:56Je voudrais répondre quand même là-dessus.
50:58Ce qui est important, c'est que ce sont les Paralympiques qui vont débarrer.
51:00On va voir si l'engouement sera aussi conséquent.
51:02Je voudrais répondre là-dessus.
51:04Vous avez raison sur l'éducation sportive.
51:06Dans l'interview qu'il m'a donnée
51:08pour le prochain numéro de Causeur,
51:10Eric Zemmour me dit une chose que j'ai trouvé assez juste.
51:12Il me dit que le sport, ce qu'on oublie,
51:14ce sont des valeurs de droite.
51:16A l'école, oui, la hiérarchie le mérite.
51:18Mais vous pouvez dire ce que vous voulez.
51:20Ce sont des valeurs qui sont battues
51:22en brèche à l'école tout le temps.
51:24On vous dit que l'effort, ce n'est pas bien.
51:26On vous dit que la hiérarchie, ce n'est pas bien. Il faut arrêter les notes
51:28parce que les pauvres petits chéris, ça va les traumatiser.
51:30Essayez de dire à un sportif, ça va te traumatiser
51:32si on prend ton temps, si on mesure ton temps.
51:34C'est vrai. C'est la discipline.
51:36Même une forme d'assesse.
51:38Je termine, pardon.
51:40Excusez-moi, Julien.
51:42Si je peux terminer, merci.
51:44Vous avez terminé quand même.
51:46Tout ce que vous me dites là
51:48est battu en brèche en permanence
51:50dans le discours public français.
51:52C'est-à-dire que l'effort n'est plus valorisé.
51:54Et là où je vais vous rendre un point,
51:56c'est sur la nécessité que l'État s'en empare.
51:58Et c'est toujours Zemmour qui me le raconte
52:00dans la même interview. Il paraît qu'en 1960,
52:02où les Jeux de Rome avaient été
52:04une catastrophe pour les sportifs français,
52:06il y a un dessin de Jacques Fesand
52:08qui voit le général de Gaulle en survêtement
52:10et qui dit, dans ce pays, je dois m'occuper de tout.
52:12Il a convoqué un conseil
52:14des ministres consacré au sport
52:16et c'est comme ça qu'on a lancé la grande formation
52:18au foot qui a abouti
52:20à l'équipe platini.
52:22Là où Julien a raison,
52:24c'est qu'il faut éduquer
52:26au sport, mais il faut aussi
52:28éduquer aux mêmes valeurs quand on apprend l'histoire,
52:30la géo, la littérature.
52:32C'est que le mérite, c'est bien.
52:34Et la méritocratie, c'est bien.
52:36Et que oui, il y a des inégalités,
52:38comme il y a des inégalités
52:40dans le sport. C'est comme ça.
52:42C'est pas comme ça qu'on travaille,
52:44si vous me permettez. Parce que ça,
52:46c'est l'idée qu'il y a un sport d'élite
52:48et que de l'autre côté, il y a un sport de masse
52:50qui est un peu...
52:52La grande leçon, c'est
52:54qu'il faut être capable de faire les deux.
52:56D'où le projet. Projet sportif, projet éducatif.
52:58Il y a une chose
53:00sur laquelle je m'insurge.
53:02M'expliquer que le sport,
53:04c'est une valeur de droite et que ce n'est pas
53:06une valeur de gauche parce que
53:08le sport, c'est l'effort et que la gauche, c'est
53:10que des désœuvrés, etc. Excusez-moi,
53:12mais pour être de gauche,
53:14c'est ce que...
53:16Non, je n'ai pas dit que la gauche, c'est des désœuvrés.
53:18Je dis que la gauche n'encourage pas l'effort.
53:20Le discours de la gauche
53:22n'encourage pas l'effort.
53:24J'ai été fils instituteur
53:26et d'institutrice et je peux vous dire
53:28que mon père et ma mère, ma mère et mon père,
53:30je peux vous dire qu'ils encourageaient à l'effort
53:32plus que vous le croyez pour permettre justement
53:34à des enfants de pouvoir se dépasser
53:36et j'ai été moi-même enseignant
53:38et c'est ce que je faisais et que c'est souvent dans les villes
53:40de gauche qu'il y a eu
53:42des associations sportives qui ont été aidées
53:44comme il fallait pour pouvoir permettre à des enfants
53:46de faire. Alors je répète quand même que c'est
53:48la gauche, excusez-moi, c'est l'idéologie égalitariste
53:50qui a détruit l'école. Non, mais non,
53:52ce n'est pas l'idéologie
53:54illégalitariste, c'est le fait qu'il n'y a pas de moyens,
53:56c'est le fait que vous n'avez pas
53:58de moyens, vous n'avez pas de prof à la rentrée,
54:00vous n'avez pas de prof à la rentrée,
54:02le fait que vous n'avez pas fait des rythmes scolaires,
54:04c'est tout ça
54:06qui va faire réponse Elisabeth.
54:08Je n'aime pas qu'on caricature mes propos, je n'ai absolument pas
54:10dit, je n'ai absolument pas dit,
54:12pardon mais cette fois-ci je vais aller au bout,
54:14je n'ai absolument pas dit que
54:16les gens de gauche étaient désoeuvrés.
54:18Je dis simplement que l'idéologie
54:20de la gauche, c'est pas la même chose,
54:22je ne parlais pas de vos parents, je parle de la gauche
54:24donc pour lui, l'idéologie de la gauche,
54:26je sais que c'est difficile d'entendre une phrase
54:28jusqu'au bout mais quand même,
54:30je vais la finir. L'idéologie de la gauche,
54:32je le dis,
54:34à l'école,
54:36consiste essentiellement
54:38à supprimer
54:40tout esprit d'effort,
54:42tout esprit de mérite.
54:44Enfin, qui a inventé qu'il ne fallait plus de notation ?
54:46Qui a inventé qu'il ne fallait plus de concours ?
54:48Qui supprime les concours
54:50de culture générale ? Mais enfin !
54:52Arrêtez de raconter n'importe quoi, la gauche a construit l'école.
54:54La gauche a construit l'école ?
54:56Mais oui, elle a construit l'école.
54:58Excusez-moi, elle est bonne celle-là.
55:00Si vous permettez, une seconde,
55:02voilà, ça y est, c'est ce que je voulais.
55:04Donc vous permettez simplement de monopoliser
55:06la parole et de ne pas laisser vous répondre.
55:08La gauche, c'est celle qui a fait l'éducation populaire.
55:10Et l'éducation populaire,
55:12ce n'est pas rien dans ce pays.
55:14Ce n'est pas parce que vous vous énervez que ça marche ainsi.
55:16Vous pouvez vous énerver.
55:18Mais ce qui est extraordinaire, c'est qu'à chaque fois que j'ouvre la bouche,
55:20vous reprenez la parole sur moi.
55:22C'est extraordinaire.
55:24Mais ce n'est pas parce que vous vous énervez
55:26que ça me fait peur.
55:28J'ai fait le décompte du temps de parole.
55:30Je considère que la gauche a une responsabilité énorme
55:32dans la destruction de l'école.
55:34Et vous ne m'empêcherez pas de le dire, même si vous êtes en colère.
55:36Vous poursuivez.
55:38J'empêche personne de rien dire.
55:40Mais quand on dit des bêtises,
55:42je dis que vous dites des bêtises.
55:44Arbitre de délégance.
55:46Je parle d'un habitant.
55:48Pas d'image.
55:50C'était ma dernière.
55:52C'était ma dernière de face à face.
55:54Vous m'avez gâté.
55:56C'est la fin de l'émission de cet été.
55:58Demain, c'est la grille de rentrée
56:00qui débute sur CNews.
56:02Vous retrouverez Christine Kelly et ses mousquetaires.
56:04C'était un plaisir de vous accompagner
56:06tout cet été dans le cadre de cette émission.
56:08Merci à l'équipe qui m'a entouré ce soir.
56:10Benjamin Cuneo, Samuel Vasselin, Tom Viala.
56:12Et Sébastien Bandotti.
56:14Vous poursuivez le débat.
56:16Mais je ne pouvais pas l'arbitrer.
56:18Je vous retrouve dans quelques instants
56:20pour l'heure des pros 2.
56:22C'est ma dernière.
56:24Nous la souhaitons très bonne.
56:26Je vous remercie pour les émissions que j'ai pu faire avec vous.
56:28C'était un plaisir de vous avoir.
56:30Julien, un plaisir partagé aussi.
56:32Poursuivez le débat hors du plateau.
56:34Je ne vous chasse pas.
56:36Mais j'ai une autre émission derrière.
56:38A tout de suite.