• il y a 4 mois
Deux personnalités aux points de vues opposés confrontent leurs idées dans #FaceaFaceEte

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00:00Il est quasiment 19h sur CNews, très heureux de vous retrouver pour le face-à-face.
00:05Et comme tous les dimanches à 19h, il n'est pas en vacances, il y a Julien Drey.
00:09Bonsoir Julien.
00:11Bonsoir.
00:12Bonsoir.
00:12Et face à vous, Elisabeth Lévy.
00:14Bonsoir Elisabeth.
00:15Bonsoir Gauthier.
00:16Nous allons revenir évidemment sur la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
00:22Pour vous faire simple, Julien a trouvé ça formidable.
00:25Et Elisabeth, je peux le dire comme ça, est beaucoup plus réservée.
00:28Oui, vous pouvez le dire comme ça.
00:29Je peux le dire comme ça.
00:30Donc ça promet une heure.
00:31Je vais même faire un décodage.
00:32Plus j'entends des critiques depuis deux jours, et plus tout ce qui était par ailleurs
00:36peut-être des réserves que j'avais m'amène à être d'un sectarisme total.
00:39Je trouve ça formidable.
00:41Non, il y a un JTDA d'abord, et puis après vous avez une heure pour en parler.
00:45Il y a des règles ici.
00:46Ça s'appelle le teasing.
00:47Barbara Durand, bonsoir Barbara.
00:48Le rappel des titres.
00:49Bonsoir Gauthier, bonsoir à tous.
00:51A la une de l'actualité, au lendemain d'une frappe meurtrière sur le plateau du Golan,
00:57imputée au Hezbollah libanais, Israël promet de frapper l'ennemi avec force,
01:01faisant craindre un embrasement régional en pleine guerre dans la bande de Gaza.
01:06L'Iran a de son côté mis en garde Israël contre les conséquences d'une attaque de représailles au Liban.
01:12Au Venezuela, début d'une élection présidentielle sous tension entre un pouvoir aux abois
01:17et une opposition surmotivée, données victorieuses dans les sondages.
01:21L'opposition craint que Nicolas Maduro, le président sortant, manipule le scrutin
01:26et ce, au détriment de son rival Edmundo González Urrutia.
01:31Enfin, dans le Cantal, hier, l'effondrement d'une terrasse dans une salle polyvalente du village de Saint-Pierre
01:36a fait un mort et quatre blessés.
01:38Le drame a eu lieu en fin d'après-midi lors d'un mariage rassemblant environ 150 personnes.
01:44La personne décédée est une femme de 69 ans ayant fait un arrêt cardiaque.
01:49Merci Barbara.
01:50C'est donc parti pour un nouveau débrief de la cérémonie,
01:52parce que les réactions n'en finissent pas de s'enchaîner.
01:55Ce matin, on avait la tribune de Jean-Luc Mélenchon,
01:58on a eu les tribunes d'Alain Finkielkraut dans le Figaro,
02:01de Philippe Devilliers, de Michel Onfray.
02:03Et là maintenant, plus personne n'assume.
02:06Il y a eu une conférence de presse aujourd'hui de la directrice de la communication de Paris 2024
02:12pour s'excuser si des personnes ont été offensées.
02:16Nous sommes bien sûr vraiment désolés.
02:18La vidéo de la cérémonie d'ouverture est retirée.
02:21Le Cojo a dit qu'on a bloqué dans les pays qui ont pu être choqués
02:25puisqu'ils ont censuré au Maroc et aux Etats-Unis la séquence avec Philippe Catherine.
02:29Mais on a regardé à la rédaction de cette news,
02:31on a essayé depuis Paris d'aller sur la chaîne YouTube officielle des Jeux Olympiques
02:37et il n'y a plus la vidéo.
02:39La vidéo est indisponible.
02:41Donc on va voir tout ça dans le sujet de Kylian Mbappé.
02:44Et puis on en débat ensemble.
02:47C'est l'une des polémiques de la cérémonie d'ouverture.
02:50La séquence intitulée Festivité faisant penser à la Seine,
02:54le dernier repas de Jésus avec ses apôtres.
02:56On peut y voir notamment des drag queens.
02:58Pour d'autres, c'est une référence au tableau Le Festin des Dieux
03:01avec le chanteur Philippe Catherine en tant que Dionysos.
03:04Dans de nombreux pays d'Afrique, sur Internet, la cérémonie a même été bloquée.
03:07C'est le cas en Côte d'Ivoire, au Mali ou encore au Nigeria.
03:10De son côté, le directeur artistique de la cérémonie exclut son intention de diviser.
03:15La Seine, ce n'était pas mon inspiration.
03:17Vous ne trouverez jamais chez moi une quelconque volonté de moquerie, de démigré, quoi que ce soit.
03:21J'ai voulu faire une cérémonie qui répare, qui réconcilie.
03:24Je crois que c'est assez clair. Il y a Dionysos qui arrive sur cette table.
03:27Il est là, pourquoi ? Parce qu'il est le dieu de la fête, du vin et père de Sequana, déesse reliée au fleuve.
03:33Les nombreuses critiques d'une partie de la classe politique et des évêques de France
03:37ont poussé le comité olympique à présenter leurs excuses.
03:40Il n'y a jamais eu l'intention de manquer de respect à un groupe religieux.
03:44Au contraire, je pense que Thomas Joly avait vraiment l'intention de célébrer la tolérance communautaire.
03:49C'était son mot hier.
03:51Et en regardant les résultats des sondages que nous avons partagés, nous croyons que cette ambition a été atteinte.
03:56Si des personnes ont été offensées, nous sommes bien sûr vraiment, vraiment désolés.
04:01Le comité international olympique a réalisé une enquête à travers 15 pays dans le monde.
04:05Selon l'organisation, 88% des répondants ont approuvé la cérémonie.
04:10Julien Dray, qu'est-ce que vous pensez de la manière de communiquer du CIO qui fait une conférence de presse pour s'excuser,
04:19qui bloque la vidéo dans plusieurs pays, voire qui la supprime sur la chaîne YouTube ?
04:23Je pensais même que Thomas Joly aurait pu le faire en disant, moi j'ai fait ça.
04:27Si certains l'ont interprété autrement et se sont sentis blessés, je m'en excuse auprès d'eux.
04:33Ça ne me gêne pas du tout, ce n'est pas un rétropédalage.
04:35C'est au contraire un respect en se disant, peut-être qu'il y a des gens qui n'ont pas lu la même chose que moi
04:39et comme je suis un artiste et que je crée, dans la création, il peut y avoir des gens qui sont choqués.
04:44Et dans ces cas-là, je leur dis, je n'ai pas voulu les insulter, ni les humilier, ni les blesser.
04:48Voilà, ça ne me gêne pas du tout.
04:49Alors après, excusez-moi, mais si votre référence, c'est des démocraties que vous m'avez citées,
04:54c'est-à-dire des démocraties qui sont idéologiquement très marquées, je pense notamment au gouvernement malien,
04:59pour moi, ce n'est pas ma référence.
05:00Non, ce n'est pas ma référence non plus.
05:01Ah bon ?
05:02Là, ça a bloqué.
05:03Non, mais je veux dire…
05:04Et même en France, on a essayé sur la chaîne YouTube, encore une fois, il y a peut-être une histoire de droit.
05:07Je ne sais pas. Après, je vois bien la manière dont les choses se sont développées, les esprits polémiques.
05:11Mais si on me dit, oui, mais tel et tel pays ont été choqués, je dis bon d'accord.
05:17Puis après, je regarde la nature des régimes et je me dis, bon, je ne suis pas tellement surpris que ces régimes-là aient été choqués.
05:24Elisabeth ?
05:25Alors, ce qui est amusant, si vous voulez, c'est que, bon, d'abord, je pense que c'est du baratin.
05:28Il y a eu ce tweet de France 2 pendant la cérémonie.
05:31Oh là, on va le montrer.
05:32C'est la scène.
05:33Et c'est évident, si vous voulez, après, vous pouvez dire que la Bible s'est inspirée de Dionysos, si ça vous choque.
05:40Mais enfin, tout ça, c'est du baratin.
05:42Mais ce qui est drôle, c'est que ces gens, en fait, s'excusent.
05:45Ils auraient offensé, je ne sais pas qui, les Maliens, tous les Fabrettes.
05:49Ils auraient offensé.
05:50Mais en fait, ils ont fait une cérémonie qu'ils voulaient offenser.
05:54Ils l'ont dit, d'ailleurs, ou leur porte-voix gauchiste l'ont dit.
05:56C'était contre les plots, les fachos, l'extrême droite, etc.
06:00C'est-à-dire toute une partie de la France un peu conservatrice.
06:03Un peu.
06:04Oui, oui, ce n'est pas encore un crime, mon cher Julien, je suis d'avoir de vous le dire.
06:08Je n'ai pas terminé, donc je vous remercie.
06:10Oui, mais c'est un débat.
06:12Je vous remercie, je vais finir.
06:14Non, mais pour l'instant, excusez-moi, vous venez de parler, j'essaye de vous répondre.
06:18Voyez aimable.
06:19Je m'excuse, je suis aimable avec vous.
06:21Et je vous laisse parler au nom de la France conservatrice.
06:24Très bien.
06:25Moi, j'ai été, par exemple, offensée de la provocation à deux balles de Aya Nakamura,
06:31sortant de l'Académie française, parce que le message est clair, c'est la vraie langue.
06:37C'est borborygme, excusez-moi, parce que si elle avait chanté un classique français,
06:41je n'aurais pas dit ça.
06:42Mais ça, c'était vraiment de la provoquer à deux balles.
06:45Et pour moi, ça, c'est un vrai blasphème.
06:47Mais, si vous voulez, en fait, ce que je vois dans toute cette cérémonie,
06:51c'est qu'ils ont offensé plein de gens en France.
06:53Ça, ils ne vont pas s'excuser.
06:55Ils ne vont pas s'excuser auprès de moi pour Aya Nakamura et l'Académie française.
06:59Ils ne vont pas s'excuser auprès de moi pour, si vous voulez, la décapitation de Marie-Antoinette.
07:04Parce que, qu'on le veuille ou pas, bien sûr que ça fait partie de notre histoire.
07:07Mais que je sache, on n'a pas fait un tableau sur la collaboration.
07:10Donc, je veux dire, je ne considère qu'en le montrant.
07:13On considère que c'est un épisode absolument glorieux.
07:16On pouvait montrer la fête de la Fédération.
07:18Parce qu'il passait devant la conciergerie.
07:20La conciergerie a accueilli Marie-Antoinette quand elle était en prison.
07:23Vous voyez bien qu'il y a le même discours de bout en bout.
07:26Cette espèce de kitsch pour les enfants.
07:28Je voulais juste dire à Julien que moi, pendant toute la cérémonie, j'ai eu un truc en tête.
07:34C'était les mutins de panurges de Philippe Muret.
07:37C'est-à-dire des faux rebelles qui sont agenouillés devant toutes les vaches sacrées de l'époque.
07:44Je vais vous dire, moi, je regardais la cérémonie.
07:48Et d'abord, j'ai entendu tellement de critiques préalables à cette cérémonie.
07:53Que ça allait être raté.
07:55Que ça allait être un échec.
07:56Qu'il allait y avoir des problèmes de sécurité.
07:58Qu'on ne savait pas où on allait.
07:59Moi, je suis très fier de mon pays.
08:01Il a réussi une prestation extraordinaire.
08:03Et qui a été saluée par le monde entier.
08:06Dans un état d'esprit qui était extrêmement fraternel.
08:10D'ailleurs, les gens qui étaient là, les gens qui ont regardé, etc.
08:13Dans un pays qui a été tellement divisé, fracturé, qu'il y ait ce moment.
08:19Et je vois encore les gens qui ont encore les yeux pleins d'un certain nombre d'images qui étaient extraordinaires.
08:25Je pense à ce cavalier qui est une prouesse technologique en plus.
08:29Je pense à cette flamme qui s'élève qui est une autre prouesse technologique.
08:32Je pense à Céline Dion et à cette image qui va nous rester pour des générations entières.
08:36Magnifique.
08:37Je pense à Lady Gaga.
08:38Alors après, on peut découper en disant cette tranche ne m'a pas plu.
08:42Mais c'est comme quand vous allez dans un gigantesque spectacle.
08:44Il y a des tableaux qui vous plaisent.
08:45Il y a d'autres tableaux qui ne vous plaisent pas.
08:47C'est comme quand vous allez dans un musée.
08:48Vous restez plus devant tel tableau que tel autre.
08:50Chacun a sa sensibilité.
08:51Je la respecte.
08:52Je la comprends.
08:54J'en fais pas une polémique d'après moi inutile.
08:57Dans la mesure où surtout, ce qui m'intéresse moi, c'est que le pays, dans un moment comme celui-là, ait eu le sentiment d'une fierté à l'échelle du monde.
09:05Alors, je peux répondre juste un mot à ça ?
09:07J'alimente juste le débat avec une citation d'Amélie Oueda Castara qui vient de s'exprimer en disant
09:11« C'est inévitable, il y a forcément des gens qui expriment leur ressortie sur tel ou tel aspect. Je trouve ça plutôt normal.
09:16Je pense que le monde entier retient cette image de grâce, de très grande audace, l'image qui a été donnée de notre pays.
09:22Elle est géniale parce qu'elle est profondément inclusive. »
09:25Bon, il faudrait commenter tout, mais je voudrais pas.
09:28D'abord, je voudrais dire, je m'associe au moins à Julien sur une chose.
09:30C'est une pouesse technique et sécuritaire.
09:33Il faut rendre hommage à toute notre architecture de renseignement et de police
09:39parce qu'effectivement, il n'y a pas eu de loupée technique.
09:44S'il vous plaît, il n'y a pas eu toutes sortes de catastrophes.
09:46Thomas Joly lui-même a critiqué la réalisation de la cérémonie.
09:49Il y a aussi eu beaucoup de caméras qui ont été impactées par la pluie.
09:52À part la maltraitance d'un piano qui pourrait quand même être discutée, c'est pas ça le problème.
09:58Qu'il y ait eu, que c'était une réussite.
10:00Ils ont réussi à faire un spectacle joli, coloré, festif, ludique, tout ce que vous voulez.
10:04Le problème, vous nous dites, Julien, ça je trouve ça intéressant, vous dites « dans un pays fracturé ».
10:09Or, vous voyez bien, les réactions d'ailleurs le prouvent,
10:12puisqu'on a eu toutes sortes de tweets pour dire « c'est bien fait pour les réacs et pour les fachos et pour les ronchons et pour les grincheux ».
10:18Vous voyez bien que ce n'est pas pour rassembler puisqu'il y a toute une partie de la France
10:23qui, elle, ne pense pas, par exemple, je vous donne un exemple sur l'inclusivité.
10:28Moi, si vous voulez, je pense que les drag queens et les travestis font partie de la tradition française.
10:32Mais ils ne représentent pas 80% de la population.
10:35Moi, j'étais en province quand j'ai vu cette cérémonie.
10:38Mais les gens disaient « mais enfin, c'est ça la France ».
10:40Excusez-moi, vous trouvez ça risible.
10:42Et ce que je veux vous dire, c'est qu'il n'est aucunement question de ces gens-là, comme d'habitude.
10:48C'est la France des ploucs, c'est la France qu'il faut mettre derrière un cordon sanitaire.
10:52Et dans cette cérémonie post-moderne, je veux dire, c'est vraiment du kitsch pour les enfants, du wok pour les enfants, pardon.
11:00Encore une fois, je ne vais pas détailler les moments que j'ai trouvés jolis ou pas.
11:04Mais je trouve que, justement, le concert, si vous voulez, génial, de louanges, etc.,
11:10de toute la presse progressiste dans le monde entier, ne me rassure pas à ce sujet.
11:14Et j'en termine par une question, Julien, puisque c'est excellent pour l'image de la France.
11:18Est-ce que demain, l'Australie va acheter nos sous-marins ?
11:22Parce que moi, si vous voulez, l'image, c'est très sympathique, c'est très bien.
11:26On va être encore la première destination touristique, mais moi, ce n'est pas ça mon ambition pour mon pays.
11:32Alors, je m'excuse de vous le dire, mais vous n'avez pas le monopole du patriotisme et de l'affection pour votre pays.
11:38J'en ai assez qu'il y ait un certain nombre de gens qui, en permanence, estiment que,
11:42quand on n'est pas d'accord avec eux, on joue contre notre pays ou on n'aime pas notre pays.
11:46Et je dis ça ?
11:48Vous laissez entendre.
11:50Si vous ne l'avez pas dit, comme on dit, dans ces cas-là, il faut s'excuser, comme moi je me suis excusé,
11:53pour tel ou tel aspect, parce que moi, je l'ai pris comme ça.
11:55Mais en vrai, ce n'est pas du tout ce que je pense.
11:57Je l'ai pris comme une blessure.
11:58Mais pas du tout, je vous parle d'une partie de la France, je ne vous parle pas des patriotes.
12:01Je l'ai pris comme une blessure, parce que j'en ai assez qu'en permanence, dès qu'on n'est pas d'accord avec un certain nombre de grands de ce monde,
12:06qui sont des intellectuels, etc., ça y est, on déteste la France.
12:09Moi, la France, je la défends tous les jours, au quotidien, et je l'aime.
12:14Et je l'aime, et je la défends, et j'ai essayé de donner d'ailleurs toute une partie de ma vie à ce pays,
12:18en étant un élu, et en essayant de la servir du mieux que je peux.
12:22– Je signe tout ce que vous venez de dire, mais franchement, ça n'a pas traversé mon esprit.
12:28Il n'y a pas des mauvais et des bons patriotes, je vous dis, moi j'ai envie d'autre chose pour mon pays.
12:33– Alors ça c'est autre chose, voilà, je le prends comme ça.
12:35Alors après, vous savez, j'ai eu le sentiment que sur un certain nombre de critiques,
12:40elles étaient écrites avant même que la cérémonie ne commence.
12:44J'aurais été quasiment capable de les écrire avant eux, tellement je les connais,
12:48et tellement ils étaient au rendez-vous prévus.
12:50Et ça, c'est un peu désagréable, parce que je me suis dit,
12:52bon ben donc en fait, peu importe la cérémonie, il fallait ouvrir un certain nombre de fronts,
12:57qui sont des combats idéologiques, que même un certain nombre de gens dans le pays,
13:00en ce moment, c'est leur droit, c'est respectable.
13:02Je ne suis pas, des fois ça peut m'arriver d'ailleurs d'être en accord
13:04avec tel ou tel aspect des choses, et des fois non, c'est ce qu'on appelle l'esprit critique.
13:08Voilà. Moi, j'ai trouvé, je m'excuse de le dire,
13:10on doit avoir des connaissances ploucs différentes,
13:14parce que moi j'ai eu plein d'amis ploucs, comme vous dites,
13:16c'est-à-dire des gens qui pour moi ne sont pas des ploucs d'ailleurs,
13:19ce sont des amis en province, etc., qui ont trouvé ça sympa,
13:22qui regrettaient même de ne pas avoir été là, et donc les choses s'étaient plus nuancées.
13:27Je regardais d'ailleurs des conversations dans les bars,
13:29parce que certains de vos confrères ont fait des choses,
13:31on voit bien que les choses n'étaient pas aussi simples que ça.
13:34Une remarque, Elisabeth, quand même, moi je veux bien que toute la presse mondiale
13:37soit imprégnée de l'idéologie woke,
13:40mais quand c'est des quotidiens mondiaux qui sont plutôt conservateurs,
13:44je pense notamment aux Etats-Unis,
13:46il y a en Angleterre qui disent quand même, la France, là vous nous avez bluffés,
13:49bon, voilà.
13:50Je peux faire une phrase de réponse à ça ?
13:51Une phrase, et après j'ai envie qu'on écoute Mélenchon.
13:53Là-dessus, j'entends que vous avez raison,
13:56c'est peut-être pas parce que toute la presse est woke,
13:58c'est parce que toute la presse, et le monde entier,
14:00est convertie à l'idéologie de la fête et du spectacle.
14:04Et, si vous voulez, c'est pour ça que moi, de toute façon, je le reconnais,
14:07je me sens de plus en plus étrangère à ces grands trucs qui sont un peu faux.
14:13Vous voyez, les gens chantaient en playback, les applaudissements,
14:16certains étaient enregistrés, je ne sais pas comment vous dire,
14:18c'était un spectacle pour la télé,
14:20pas pour les gens qui étaient là qui ne le voyaient pas au même moment.
14:22Allez, Jean-Luc.
14:23Elisabeth.
14:24Pardon, pardon.
14:25Si vous me permettez.
14:26Désolé.
14:27C'est obligatoirement un spectacle pour la télévision.
14:28Oui, oui.
14:29Oui, c'est conçu pour ça.
14:30C'est conçu comme ça.
14:31Oui, oui.
14:32Un milliard de spectateurs à travers le monde ne sont pas sur place.
14:33Moi, j'ai assisté à une cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques à Barcelone.
14:37Quand vous êtes dans le stade, la première heure, c'est formidable,
14:40mais les deux heures qui suivent, je peux vous dire que c'est insupportable.
14:44Surtout sous la pluie.
14:45Oui.
14:46En plus, là, c'était sous la pluie.
14:47Donc, c'est conçu comme…
14:48Bien sûr.
14:49Je sais bien.
14:50Je dis juste.
14:51D'ailleurs, les JO, ils font ça pour gagner de l'argent.
14:53Bien sûr, bien sûr.
14:54Je dis juste, c'était comme…
14:55Pardon.
14:56Je m'arrête.
14:57Ce spectacle est conçu pour gagner de l'argent.
14:58C'est les droits télé qui vont rapporter beaucoup d'argent pour faire les Jeux de l'année.
15:01C'est là que s'est dressée la presse internationale qui était historambique,
15:04la presse espagnole qui avait parlé de la meilleure cérémonie d'ouverture des JO de l'histoire.
15:08Et là, la presse étrangère se fait aussi le réceptacle de ce qui se passe en France.
15:12Par exemple, vous avez un article du Guardian sur la polémique de la Seine.
15:16Voilà, les organisateurs des JO de Paris s'excusent auprès des chrétiens pour la parodie de la Seine.
15:21Donc, vous voyez, c'est aussi répercuté dans la presse internationale.
15:23Et c'est encore pire.
15:24Et si vous me permettez, je comprends, moi, ça.
15:26Je vous l'ai dit.
15:27Moi-même, spontanément, quand j'ai vu les critiques, j'ai dit,
15:30Thomas Joly, je ne suis pas Thomas Joly, moi-même, je le ferai.
15:33Ça peut m'arriver des fois moi-même, dans des meetings, d'avoir une formule à l'emporte-pièce.
15:37Et ça m'est arrivé après de dire, cette formule, si elle vous a blessé, je la retire ou je la...
15:42On n'est pas là comme une insulte ou une provocation.
15:44Si Thomas Joly était venu derrière...
15:46Mais là, il avait dit que ce n'était pas son...
15:48Il dit que ce n'est pas...
15:49Ce n'est pas le tableau qu'il a fait.
15:50Ce n'est pas le tableau qu'il a fait.
15:51Maintenant, si ça vous a blessé, excusez-moi, je ne voulais pas vous blesser.
15:54C'est respectable de faire ça.
15:55Oui, normal.
15:56J'avance juste un petit peu, parce que là, on tourne un peu rond, pour Mélenchon.
15:59Jean-Luc Mélenchon a surpris une partie de sa famille politique,
16:02parce qu'il y a deux tableaux qu'il n'a pas aimés.
16:04Marie-Antoinette, que vous avez déjà évoqué, et La Seine.
16:07Et alors, Marie-Antoinette, c'était d'autant plus surprenant
16:09qu'Antoine Léaument, qu'on peut surnommer quasiment Robespierre,
16:12avait adoré cette séquence, puisqu'il voit un culte total à Robespierre.
16:16Il avait dit ni oubli ni pardon sur Marie-Antoinette.
16:19Et bien, Jean-Luc Mélenchon, alors même qu'il y avait un député Thomas Porte
16:22qui était avec un ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt,
16:25on n'avait pas entendu condamner la décapitation ou la guillotine à ce moment-là,
16:28Jean-Luc Mélenchon n'a pas aimé cette scène.
16:30Et Jean-Luc Mélenchon n'a pas non plus aimé ce blasphème contre les chrétiens,
16:34même s'il ne veut pas faire le procès du blasphème, bien sûr.
16:37Alors, Sarah Varny nous dresse le portrait de ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon.
16:43Dans son ensemble, Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France insoumise,
16:46dit avoir apprécié la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris,
16:50mais garde quelques réserves au sujet de certains tableaux,
16:53notamment celui représentant la reine Marie-Antoinette décapitée.
17:13Jean-Luc Mélenchon dit également ne pas avoir aimé le tableau de la scène chrétienne.
17:20Mais le leader de la France insoumise termine son poste avec des compliments,
17:33une cérémonie audacieuse et à l'esprit rebelle selon lui,
17:36qui nous représentait comme un peuple d'insolence et de poésie.
17:40Pourquoi il se démarque comme ça du reste de la gauche, Jean-Luc Mélenchon, Julien ?
17:43Oui, je pense qu'on a une partie d'histoire commune avec Elisabeth,
17:46elle le sait, de notre jeunesse.
17:48On découvre un Jean-Luc Mélenchon qui est nouveau.
17:50Il a un cœur.
17:51Je ne sais pas s'il a un cœur, mais moi j'ai connu Jean-Luc Mélenchon intransigeant sur la Révolution française,
17:57me justifiant toutes les excès, anti-chouant, anti-pro-Robespierre,
18:03justifiant la guillotine comme étant un instrument révolutionnaire, etc.
18:06Donc je pense qu'il a voulu faire un pied de nez, parce qu'il sait qu'en ce moment il n'a pas la cote.
18:11Donc il s'est dit, parce que c'est un bon calculateur,
18:14il s'est dit là il y a une opportunité pour moi de prendre tout le monde à contre-pied,
18:17c'est ce qu'il fait, d'ailleurs ça marche, parce que tout le monde parle de lui, etc.
18:20Mais moi ce qui me gêne, si vous voulez, dans ces choses-là, c'est la cohérence idéologique.
18:24On ne peut pas arrêter d'avoir fait même, j'ai même vu Mélenchon fêter l'exécution du roi.
18:30Fêter l'exécution du roi.
18:32Et sur le christianisme.
18:33Alors cela dit, pardon.
18:35Pourquoi est-ce que d'un coup il se met à défendre ?
18:38Moi dans la Révolution française je suis d'accord avec Michelet, je la prends en bloc.
18:40Et je la prends en bloc parce qu'on ne peut pas faire autrement.
18:42Je ne peux pas choisir tel ou tel moment.
18:44Le personnage que j'aime le plus dans la Révolution française, c'est Camille Desmoulins,
18:47qui d'après moi est le plus fidèle à l'esprit de la Révolution française.
18:50Et pourquoi est-ce qu'il n'a pas aimé la scène à votre avis ?
18:52Parce que c'est un clin d'œil sur le blasphème.
18:54Evidemment.
18:55A qui ? Aux musulmans.
18:57Une autre partie de sa clientèle électorale, c'est comme ça que ça se passe,
19:01et qui s'est dit que c'est un bon moyen de faire un clin d'œil.
19:04C'est pas un hasard si un certain nombre de pays qui condamnent cette cérémonie
19:08sont par ailleurs aussi, pour certains d'entre eux, des pays islamistes.
19:12Sur la Révolution française, Julien a à peu près tout dit.
19:15Je pense tout de même que si ça avait été Louis XVI représenter Place de la Concorde, par exemple,
19:19parce qu'après tout, ça passait à côté,
19:21je pense qu'il aurait peut-être réagi un peu différemment,
19:27mais il a voulu faire un petit pas de côté.
19:29La scène, c'est beaucoup plus sérieux.
19:33Mais sur Marie-Antoinette, est-ce que vous aviez l'impression
19:36que c'était la glorification de la guillotine, comme l'ont dit certains ?
19:39Et Thomas Joly a répondu, on a poussé le trait,
19:41pour dire qu'on est dans une représentation artistique,
19:43et certainement pas dans une glorification de cet instrument de mort qu'est la guillotine.
19:47Bien sûr, moi j'ai eu le sentiment,
19:49parce que, si vous voulez, encore une fois,
19:51je sais que ça fait partie de notre histoire,
19:53mais il y avait d'autres façons de célébrer la Révolution française.
19:56Et là, en fait, je pense même pas, je vais vous dire,
19:58je pense que ces gens ne savaient pas l'histoire qu'ils ont écrite,
20:02ils ont trouvé un truc joli.
20:04Il y avait quand même un historien dans le loup.
20:07Oui, justement, lui, il savait peut-être,
20:09on en parlera, j'espère, mais Thomas Joly, si vous voulez,
20:12il a trouvé un truc qui fait joli, spectaculaire.
20:14Voilà, Marie-Antoinette avec sa tête sous le bras, si je puis dire.
20:17Simplement, oui, je l'ai vue comme une glorification.
20:20Encore une fois, je ne trouve pas que ce soit l'épisode le plus glorieux de notre histoire.
20:24Par exemple, il aurait pu essayer de trouver quelque chose
20:27sur la fête de la Fédération, qui, comme son nom l'indique, a fédéré.
20:30Donc, là, c'est une image de guerre civile, si vous voulez,
20:34avec la décapitation de Marie-Antoinette, je suis désolé.
20:36Mais, ce qui est plus intéressant là-dessus, je trouve que Julien a tout dit,
20:40c'est certainement un petit pas de côté pour surprendre tout le monde.
20:46Mais sur la scène, c'est plus sérieux, parce que, si vous voulez,
20:49il y a une tradition française, qui est quelque chose auquel je tiens,
20:53qui est le blasphème.
20:55Sauf que, si vous voulez, il y a une seule religion
20:57sur laquelle on peut s'essuyer les pieds dans ce pays,
21:01c'est le catholicisme, le christianisme.
21:03Donc, les humoristes s'en donnent à cœur joie, etc.
21:07C'est plus du blasphème à ce moment-là, c'est du rire en meute.
21:10Si vous voulez, ce n'est pas du tout la même chose.
21:12Le véritable blasphème, je le répète, ce serait, par exemple,
21:16effectivement, de blasphémer contre la seule religion
21:20qui ne le tolère pas, l'islam aujourd'hui,
21:24de blasphémer contre les religions de l'époque, le féminisme et tout ça.
21:28Donc voilà, évidemment que c'est un clin d'œil à son électorat.
21:32Il faut respecter les croyances.
21:34C'est nouveau, à gauche, cette idée, les croyances bien sûr,
21:38qu'il faut respecter les croyances.
21:40Excusez-moi, les bras m'en tombent.
21:42– Moi, quand j'ai vu la figure de Marie-Antoinette,
21:46je me suis dit, c'est de mauvais goût.
21:48Spontanément, ça m'est venu, je me suis dit, c'est de mauvais goût.
21:50Alors, je me suis dit, c'est la conciergerie,
21:52est-ce qu'ils veulent montrer que…
21:54Je l'ai interprété au départ, au premier degré,
21:56ils veulent montrer que dans la Révolution française,
21:58il y a eu aussi du sang, des exécutions, etc.
22:00C'est le premier spontanément, mais j'ai trouvé que c'était de mauvais goût.
22:02Et si on m'avait posé la question, j'aurais dit,
22:04c'est pas utile de le mettre là.
22:06Après, c'est une discussion historique, etc.,
22:10sur la Révolution française, qui est naturelle.
22:14– Est-ce qu'il y a une attention, selon vous, cher Julien ?
22:18Ou pas ? J'en sais rien, je vous pose vraiment la question.
22:21– J'ai écouté ce qu'ils disent, c'est très contradictoire.
22:23Ils disent, on n'a pas voulu, nous, on a voulu…
22:25Parce que, si je regarde bien la photographie,
22:28elle n'est pas belle, elle est même violente, cette image.
22:32Elle est très violente.
22:33– Le sang qui gîte là-près de la Conciergerie,
22:35ça peut être beau et violent.
22:36– Oui, c'est vrai, mais là, on est choqués par cette violence.
22:39Donc, on peut se dire, au premier degré,
22:40ils voulaient montrer que la Conciergerie,
22:42c'est la violence de la Révolution française aussi.
22:44Bon, après, il y a une interprétation qui est faite.
22:46– Ok, alors, on avance, parce qu'il y a eu plein de tribunes
22:49qui se sont multipliées les unes aux autres ces dernières heures.
22:53Alors, on a évoqué celle de Jean-Luc Mélenchon,
22:55Philippe de Villiers, je l'ai fait ce matin, on va peut-être le refaire.
22:57Michel Onfray, il y en a une que je n'ai pas encore évoquée,
22:59c'est celle d'Alain Finkielkraut, que vous connaissez bien, évidemment,
23:02Élisabeth, et peut-être que Julien Roussel…
23:04– Et que j'ai bien reconnu dans ce texte.
23:06– Voilà, alors, il n'y est pas allé avec le dos de la cuillère,
23:07c'est le moins qu'on puisse dire.
23:08C'est donc dans les colonnes du Figaro.
23:10« Je suis très impressionné par la cérémonie d'ouverture des JO.
23:12Il ne me paraissait pas possible, en effet, de faire pire,
23:15c'est-à-dire à la fois plus obscène, plus conformiste que l'Eurovision.
23:17Je me trompais, impossible, n'est pas post-français.
23:20C'était un spectacle grotesque qui, des drag queens à Imagine
23:24et de la célébration de la sororité à la décapitation de Marie-Antoinette,
23:27déroulait pieusement tous les stéréotypes de l'époque.
23:30Le génie français brillait par son absence,
23:32entre la chorégraphie horrible de Lady Gaga
23:34et les pénibles exhibitionnismes de Philippe Catherine.
23:38Où était le goût ? La grâce, la légèreté, la délicatesse, l'élégance, la beauté même.
23:42Le mot qui vient involontairement à l'esprit devant ce fiasco grandiose
23:45est celui de décadence.
23:47Que reste-t-il de la France en France et de l'Europe en Europe ?
23:50Qu'est-il arrivé au Vieux Continent ?
23:52Le déluge qui s'est alors abattu sur la Ville Lumière
23:54ne peut être qu'une punition divine à quelque chose malheureux et bon.
23:57Après cette soirée apocalyptique, je suis devenu croyant, Julien.
24:01Non mais, je ne sais même pas si je vais perdre du temps à commenter une telle tribune.
24:07Parce que bon, c'est des mots les uns et les autres à la suite.
24:10Dire par exemple que le spectacle de Lady Gaga était grotesque,
24:14je ne vois pas ce qu'il y avait de grotesque.
24:16Ou alors on n'a pas la même définition du vocabulaire.
24:18Mais il m'est arrivé déjà bien souvent de ne pas avoir les mêmes définitions du vocabulaire
24:21qu'Alain Fickel-Croate, que je respecte par ailleurs,
24:23qui mène des combats très nobles et j'en mène avec lui aussi.
24:25Mais il y a une chose que je déteste chez Alain Fickel-Croate,
24:28c'est quand il commence à être le professeur qui fait la morale à tout le monde.
24:32– Elisabeth, on lui demande son avis, il donne son avis sur la cérémonie
24:39et vous avez appelé tout à l'heure à ce qu'on ne diabolise pas
24:43les gens avec qui on n'est pas d'accord.
24:45Il n'y a rien de méprisable, ça n'est pas, non,
24:48une avalanche de mots sans signification.
24:50Tous les mots ont un sens.
24:52Alors je vais vous dire une chose,
24:54j'espère qu'Alain Fickel-Croate ne me regarde pas en ce moment
24:57car je ne suis pas du tout d'accord avec lui sur le French Cancan.
25:01– Lady Gaga ?
25:02– Le French Cancan, moi ça m'a plu.
25:03– Et Zizi Jean-Mère ?
25:04– Voilà, oui, oui, oui, et Zizi Jean-Mère,
25:07je ne suis pas d'accord là-dessus.
25:09Et il y a quelques passages, simplement là où je suis d'accord avec lui,
25:13c'est sur deux choses, sur la forme.
25:15Ce n'est pas parce que vous mettez des couleurs et des sons et des lumières
25:19pendant 6 heures, ce qui d'ailleurs était un peu 4 heures,
25:23ce qui entre nous était quand même un peu longuet,
25:26ce n'est pas parce que vous faites ça que vous obtenez quelque chose de beau.
25:31Or, avec des costumes qui étaient voulus pour être,
25:34si vous voulez, des costumes pas beaux, si c'était leur idée,
25:38il y a plein de trucs que j'ai trouvé moches, comme lui, si vous voulez.
25:42Donc, en revanche, par exemple, le décollage de la Montgolfière,
25:45ça a été magnifique, évidemment, il y avait des beaux moments,
25:48enfin, écoutez, heureusement, ce serait quand même incroyable
25:51que j'aie bossé depuis 3 ans et qu'il n'y ait pas de beaux moments.
25:54Donc, sur la forme, il y a ça, et sur le fond, si vous voulez,
25:57il y a quand même un discours dans tout ça.
25:59Et c'est pour ça, j'aimerais asticoter un peu, mon cher Julien,
26:03parce que, justement, je vous crois tout à fait sincère,
26:06et quand je vous dis qu'il y a une partie de la France qui se sent exclue,
26:09je vous ai dit, c'est une France conservatrice,
26:11vous m'avez dit un peu, ben oui, elle a le droit de vivre,
26:13si vous voulez, elle paye aussi ses impôts, elle est aussi patriote,
26:17donc, si vous voulez, il y a une partie de la France qui se sent exclue de cela.
26:22– On laisse la réponse de Julien, après c'est la pub.
26:24– Oui, mais comme d'un certain point de vue, je dirais,
26:26il y avait une partie de la France qui pouvait se sentir exclue
26:28au moment de la cérémonie d'ouverture du monde de rugby.
26:32Voilà, donc, ils ont essayé…
26:34– Mais là, il y avait la presse de gauche qui était tombée sur Jean-Laurent Dujardin.
26:37– Voilà, vous voyez, donc…
26:38– La France-Rance avait été très libération.
26:40– Voilà, donc, d'un côté, à ce moment-là,
26:42moi, j'ai défendu cette cérémonie en disant que je ne l'avais pas trouvée Rance,
26:45vous voyez, donc c'est pour ça que je défends celle-là,
26:47disons que je ne la trouve pas, choquante au point d'en faire un éditorial
26:50avec autant de signes, parce que je pense qu'il y a quand même
26:53des choses beaucoup plus importantes dans le monde
26:55et des combats à mener que celui qui est en France.
26:57– Il les mène aussi !
26:58– Allez, on continue le débat dans un instant.
27:00On se retrouve juste après une courte page de publicité.
27:02Vous ne bougez pas !
27:11De retour dans le face-à-face entre Julien Dray et Elisabeth Lévy,
27:15avec deux avis bien opposés sur la cérémonie d'ouverture.
27:19Alors, on va dire un dernier mot de cette cérémonie,
27:21puis après, j'ai d'autres choses à vous soumettre.
27:23J'ai l'ultra-gauche qui est la piste privilégiée par les enquêteurs
27:27pour le sabotage de la SNCF.
27:29Il y a aussi évidemment ce qui se passe en Israël,
27:32on en dira évidemment plusieurs mots,
27:35et puis la gauche qui est en pleine recomposition
27:38avec leur candidate pour Matignon, notamment.
27:41Mais avant, donc, est-ce que vous diriez, Elisabeth,
27:45qu'à la cérémonie de vendredi, tout était woke ?
27:48C'est ce qu'a dit Philippe Devilliers dans le JDD,
27:53et il parle même de suicide français.
27:55On va peut-être voir ses déclarations.
27:57« Tout était laid, tout était woke, c'était décoiffant, déjanté,
28:00difforme, disgracieux. Nous avons acté devant le monde entier
28:03le suicide de la France, ainsi violentée, blessée, déshonorée. »
28:07Je pense que la France est déshonorée par bien d'autres choses,
28:11à vrai dire. Oui, par exemple, je dirais que moi,
28:15le spectacle, si vous voulez, de la garde républicaine
28:18obligée de se trémousser, moi, ça m'a beaucoup choqué.
28:22Je suis désolée, je ne suis pas sûre qu'eux-mêmes étaient très heureux de le faire.
28:25Honnêtement. Oui, oui, bien sûr.
28:28Moi, si vous voulez, je suis d'accord en partie,
28:32je trouve que je n'irai pas aussi loin que Philippe Devilliers,
28:35parce qu'il me semble, si vous voulez, que notre déclin,
28:39c'est peut-être un symptôme, mais ce n'est certainement pas une cause.
28:45Notre déclin se manifeste dans beaucoup de choses.
28:49En revanche, moi, ce qui me frappe et je dois dire
28:52qu'il me rend assez nerveuse, c'est la propagande olympique.
28:56C'est l'obligation d'approuver.
28:59C'est le grand festival de l'acclamation du superlatif.
29:03Il faut être heureux. Le mot du monde à l'Ibéo-parisien
29:07et même, mon cher JDD, je dois dire,
29:11il faut absolument adorer cette grande fête de la fraternité.
29:15La France vient de gagner une magnifique médaille d'or.
29:17Oui, écoutez, le jour où la France gagnera quelque chose
29:20dans le domaine scientifique, technique, industriel...
29:23Vous n'aimez pas le sport.
29:24Mais ce n'est pas que je n'aime pas le sport.
29:26Je pense, si vous voulez, que faire du sport,
29:28le critère de la puissance, c'est une blague et que j'aimerais...
29:31Ce n'est pas que ça. Il se trouve que c'est les JO.
29:33J'essaie de vous dire que je ne pense qu'on peut être
29:37un très grand pays de sport et n'avoir aucune industrie, aucun avenir.
29:41Si vous voulez, je pense que la France va très mal
29:43et ce ne sont pas les JO qui vont le changer.
29:45Mais surtout, je réclame le droit, justement,
29:48et là je le dis à Julien, je réclame le droit de ne pas en être.
29:51Je réclame le droit de...
29:52Tous les droits.
29:53Non, sans être traité aussi, parce que ça...
29:56Ah oui, vous n'aimez pas la France.
29:58Sans être traité à mon tour de mauvaise française.
30:00Je vous le dis.
30:02En plus, j'estime que les suspensions de liberté,
30:08les tourments infligés à pas seulement aux Parisiens,
30:11à tous les transilviens depuis 3 ou 4 ans,
30:14eh bien, je suis désolé, c'est tout.
30:15Julien.
30:16Alors, déjà, je vais vous raconter une anecdote, si vous me permettez.
30:20Qui a voulu les JO au départ ?
30:22François Hollande.
30:23Et vous savez pourquoi ?
30:25Faire rayonner le pays ?
30:26Pas que ça.
30:27Parce qu'on est dans un pays qui était blessé et fracturé
30:30et que la municipalité elle-même était inquiète,
30:33parce que d'abord, on l'avait perdu déjà deux fois,
30:36que ce n'est pas une très grande transparence
30:38et très démocratique, le choix des capitales,
30:41et que ce n'est pas sur la qualité du dossier
30:42et que ça joue toujours.
30:43Bon.
30:44Et c'est François Hollande qui a dit devant tout le monde
30:46et qui a convaincu d'ailleurs la maire de Paris en disant
30:48qu'on a besoin d'un moment comme celui-là pour notre pays.
30:52Et alors, Elisabeth peut dire, moi je n'aime pas ça, c'est son droit,
30:55mais moi je trouve que dans ces moments-là,
30:57je vois là depuis deux jours un rayonnement dans les yeux
31:01des Françaises et des Français,
31:03la passion dans ces événements qui me plaît.
31:07Voilà.
31:08Et j'ai envie d'en être et j'ai envie de participer à cette joie
31:11quand un Français ou une Française gagne une médaille d'or.
31:15Il y a une forme de fierté.
31:16Je trouve que, par exemple, ce qui s'est passé,
31:18on m'a raconté dans le Stade de France,
31:20l'équipe qui ne voulait pas s'en aller,
31:22les gens qui étaient là et tout.
31:23Et cette fraternité-là, elle fait aussi du bien à vivre.
31:28Non, il faut rester froide à cela.
31:30Je suis...
31:31Oui, je dois dire...
31:32En fait, je vais vous dire,
31:33moi je suis une grande blessée de 98
31:34où j'ai chanté la France black, blanc, beur,
31:37c'est super, une France merveilleuse, etc.
31:40Or, très vite, on a vu ce qu'il en était de tout ça.
31:44En fait, on voyait une France qui était en train, au contraire,
31:48d'exploser, l'islamisme de galoper,
31:51les territoires perdus se développer.
31:53Ça empêche de se réjouir dans un peu de redouble
31:55de la médaille d'or du coup.
31:57Ce que j'essaie de vous dire,
31:58c'est que j'ai été vaccinée contre ces grands moments
32:01d'effusion collective sans lendemain.
32:03Et encore une fois, c'est très bien que la France gagne.
32:06Encore une fois, je préférerais que mon pays
32:09fasse l'admiration et même un peu parfois la crainte
32:12du monde entier pour ses prouesses militaires,
32:15scientifiques, technologiques.
32:17Je préférerais, je ne suis pas sensible à cela,
32:21mais je peux vous poser une question
32:23puisque là, on est dans le ressenti.
32:25Vous, par exemple, vous êtes heureux de ces jeux ?
32:27Hier, j'étais très heureux d'être là.
32:29J'avais des amis au stade,
32:30ce n'était pas au stade de France d'ailleurs,
32:32j'avais des amis qui étaient au stade
32:34pour soutenir l'équipe d'Antoine Dupont
32:36qui est devenue championne olympique.
32:38J'aurais bien aimé y être, bien sûr, bien sûr.
32:41Et moi, je vis ça intensément.
32:44Je sais qu'il n'y a que le sport
32:46qui permet de vivre ces émotions-là.
32:48Je suis d'accord.
32:49Il y a quelque chose dans le sport
32:51qui permet à un moment donné de transcender
32:54plus que même un beau concert de musique,
32:56plus qu'une belle musique.
32:57Moi, j'allais parler de musique.
32:59Il y a quelque chose à ce moment-là
33:01qui se passe, une forme d'adrénaline
33:03qui vous prend et qui vous emporte.
33:05On peut ne pas aimer ça, je le respecte.
33:07Il y a des gens qui détestent.
33:08Vous savez, au lycée, je me rappelle,
33:09quand on allait au sport,
33:10et j'avais des copains et des copines
33:12qui détestaient le sport.
33:13Moi, j'aimais bien ça.
33:14Je ne porte pas physiquement la caractéristique
33:16du grand sportif, mais j'aimais bien ça.
33:18Voilà.
33:19Allez, on avance.
33:20Je pense qu'on a tout dit
33:21sur cette cérémonie d'ouverture.
33:22On a bien brossé le portrait.
33:24L'ultra-gauche, l'ultra-gauche
33:26qui inquiète la place Beauvau
33:28depuis le début des Jeux olympiques
33:31et les renseignements
33:33qui pensent que c'est peut-être
33:36la cause du triple sabotage à la SNCF.
33:40Ils nous expliquent, en tout cas,
33:41quand on les interroge,
33:42que c'est la piste privilégiée.
33:44Il y a eu ensuite un mail de revendication
33:46qui, évidemment, il faut authentifier.
33:48Donc, il faut être extrêmement prudent.
33:49Il ne faut pas écarter la piste de l'ingérence.
33:51Mais parallèlement à cela,
33:52il y a eu quasiment 50 interpellations hier
33:56de militants d'extinction rébellion
33:58qui voulaient venir s'en prendre
33:59aux Jeux olympiques.
34:00Et il y a une note du renseignement
34:01publiée dans les colonnes du Figaro
34:03qui explique que des militants écologistes radicaux
34:05pourraient s'en prendre aux aéroports français
34:07cette semaine.
34:08Le point avec Alice Sommerer.
34:12L'enquête avance à la SNCF
34:14et la piste qui se détache dans un premier temps
34:16est celle d'un sabotage par des militants ultra-gauche.
34:19Les enquêteurs se sont arrêtés sur un courrier
34:21envoyé aux médias français et étrangers
34:23titré « Revendication du sabotage des lignes TGV
34:26juste avant la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris.
34:28Un acte d'une haute trahison »
34:29selon Jean-Christophe Kouvi.
34:31Si c'est vraiment ça, c'est de la haute trahison.
34:33Un jour, le jour de l'ouverture des JO
34:36où le monde entier a les yeux rivés sur la France
34:39d'arriver à saboter, paralyser,
34:42laisser 800 000 personnes sur le carreau.
34:44Il y a des personnes âgées, des enfants.
34:46Je veux dire, c'est un chassé-croisé.
34:48Oui, c'est de la haute trahison.
34:49J'espère que s'ils sont interpellés,
34:50ils seront jugés comme tels.
34:51Ce sabotage, survenu au début des Jeux Olympiques,
34:53ne sera pas le seul durant cette période
34:55selon les experts.
34:56Ce samedi, 45 militants d'extinction-rébellion
34:58ont été interpellés par des policiers de la Bravem,
35:01soupçonnés d'avoir voulu perturber les Jeux.
35:03Ils ont été placés en garde à vue.
35:04Des scénarios de menaces non violentes
35:06qui ont été anticipées,
35:07comme l'explique Claude Moniquet.
35:09Effectivement, cette menace-là, elle est crédible.
35:11Elle était attendue depuis des mois.
35:13D'ailleurs, nous-mêmes, nous l'avions anticipée
35:15dans un scénario que nous avions réalisé.
35:17Ce qui est inquiétant, c'est qu'en fait,
35:19on parle d'écologistes radicaux français,
35:21mais qui recevraient le renfort
35:23d'écologistes radicaux venus de Grande-Bretagne,
35:25des gens de Just-Stop Oil et d'Allemagne.
35:28Autre point qui inquiète,
35:29pendant cette période de festivité,
35:31les aéroports.
35:32Une note du renseignement a alerté
35:34qu'une menace écologiste radicale
35:36pourrait frapper les aéroports dans les prochains jours.
35:38Elle déteste la France, cette ultra-gauche, Julien,
35:41en voulant s'en prendre à elle,
35:42comme ça, à un moment aussi crucial.
35:43D'abord, je voudrais...
35:44Tu parlais tout à l'heure de technologie, de prouesse.
35:47Moi, je voudrais saluer la prouesse technologique
35:49de la SNCF.
35:50C'est vrai.
35:51Ah oui, d'avoir repris...
35:52Ils ont réussi en quelques heures
35:54à réparer des dégâts
35:55qu'ils estimaient eux-mêmes considérables au départ.
35:58Disons même qu'on en a peut-être pour plusieurs semaines.
36:00Et je voudrais saluer tous ces agents de la SNCF
36:03qui ont pris sur eux d'arrêter leurs vacances
36:06pour venir réparer et travailler nuit et jour
36:09pour remettre...
36:10C'est la plus belle réponse qui a été faite aux terroristes.
36:12C'est de dire, vous voyez, vous n'êtes pas arrivés.
36:14Vous utilisez le terme de terroriste.
36:16Oui, c'est du terrorisme.
36:17Je n'ai que ça, du terrorisme.
36:19C'est un terrorisme nihiliste
36:21qu'on connaît,
36:23parce qu'on a connu ça dans les années 70.
36:25On appelait ça les autonomes,
36:27ou les brigades, tout ce que vous voulez.
36:29Je ne sais pas si c'est l'extrême-gauche qu'il faut attendre.
36:31Ça ressemble effectivement à des choses qu'on connaît.
36:33Mais bon, on ne va pas se faire procureur à la place du procureur.
36:36Mais moi, ce qui m'a intéressé,
36:38c'est...
36:39Intéressé, non,
36:40mais vraiment par rapport à notre pays,
36:42c'est cette énergie qui a été mise.
36:45D'abord, y compris, vous allez dans les gares.
36:47J'ai vu beaucoup d'amis à moi
36:49qui m'ont dit que c'est une leçon pour l'avenir.
36:52On avait énormément d'employés de la SNCF
36:54qui venaient s'excuser auprès de nous,
36:56nous aider pour trouver des solutions,
36:58pour voir comment il fallait faire, etc.
37:00Et ça, c'est beau.
37:01C'est la solidarité.
37:02Oui, c'est vrai.
37:03Même les chauffeurs de RER sont touchés par la grâce olympique.
37:06Celui qui m'a amené ici
37:08faisait des grands saluts aux voyageurs.
37:11Vous voyez qu'il se passe quelque chose, alors.
37:13Oui, mais justement, pour moi, c'est un peu fake.
37:15C'est de l'information.
37:16Voilà.
37:17Mais bon, juste d'abord là-dessus,
37:20attendons quand même,
37:21on saura si c'est l'ultra-gauche,
37:22quand ils auront été...
37:23Vous avez compris, il n'y a pas que la SNCF.
37:24Il y a eu 45 interpellations hier.
37:26Oui, oui.
37:27Alors ça, par contre, c'est très bien.
37:29Et il y a le risque sur les aéroports,
37:31et ils s'en sont pris à des aéroports allemands la semaine dernière.
37:33Mais de toute façon,
37:34ces gens avaient déjà annoncé Extinction Rebellion.
37:36C'est les seuls qui avaient ouvertement, clairement annoncé
37:39que si le résultat des élections leur plaisait pas,
37:41il faudrait empêcher ceux qui avaient gagné
37:44d'exercer le pouvoir.
37:45Donc vous voyez bien, ces gens, effectivement...
37:47Et ce qui est étonnant,
37:48c'est qu'on ne le fasse pas pour d'autres manifestations.
37:50Apparemment, quand c'est les JO, on y arrive.
37:52Je vous rappelle que ces gens arrivent à pourrir
37:54un certain nombre de manifestations
37:56sans qu'on les interdise ou qu'on les arrête.
37:58C'est quand même dommage.
38:00Alors sur...
38:02Moi, j'avais gardé quand même un drôle de souvenir
38:04de l'affaire de Tarnac,
38:06si je me rappelle bien.
38:07Et je n'ai vraiment...
38:08Alors je trouve que c'est des oseaux.
38:10Ce qu'ils racontent est un galimatia,
38:12si vous voulez, que je trouve pas intéressant.
38:14Mais je n'étais pas sûre
38:17qu'on avait tous les éléments de preuve
38:19que c'était bien eux.
38:20Or, de fait, ils revendiquent ce genre d'actes.
38:22Et juste pour ajouter à ce que disait Julien,
38:25moi, ce qui m'a frappé,
38:26c'est qu'en fait, on est préparés,
38:28certainement, je l'espère,
38:29et la cérémonie l'a montré, si vous voulez,
38:32à des attaques sophistiquées.
38:34On arrive à déjouer des tas de trucs,
38:36même probablement à des cyberattaques.
38:38Mais ça, c'est un terrorisme locoste.
38:41La question que je pose,
38:42parce qu'il se trouve qu'on a fait un sondage aussi
38:44sur les fichiers S et ce qu'il faut rendre,
38:46parce que c'était une proposition de loi d'une députée LR,
38:48qui est un peu contradictoire,
38:50parce que, par définition,
38:51quand on est fichier S, on ne le sait pas.
38:52Sauf si vous vous demandez,
38:53quand vous êtes un parti politique,
38:54est-ce que vos 577 candidats fois 2
38:56avec leur suppléant sont fichiers S ?
38:58Mais vous savez, la proposition de cette députée LR,
39:00c'est d'empêcher les fichiers S d'être candidats
39:02après l'élection de Raphaël Arnault,
39:05et 80 % des Français sont favorables.
39:07C'est le sondage CSA pour CNews.
39:09Est-ce qu'il y a une responsabilité et un lien,
39:11un continuum, entre l'ultra-gauche
39:14et cette extrême-gauche
39:15qui a investi Raphaël Arnault, Julien ?
39:18Qui est un représentant de l'ultra-gauche.
39:20C'est grave, la proposition sur les fichiers S.
39:22On ne peut pas rendre responsable
39:26tel ou tel parti politique,
39:28parce qu'il y a des exactions de groupuscules.
39:30Non, mais ils sont allés à Sainte-Soline.
39:31Certains sont allés à Sainte-Soline.
39:32On peut considérer qu'il y a des passerelles.
39:36On peut considérer qu'il y a même, y compris,
39:37des comportements qui légitiment les choses.
39:39Bon, voilà, il faut les combattre.
39:41D'ailleurs, je pense que dans le combat
39:43que devrait mener une gauche démocratique républicaine,
39:46ça en fait partie.
39:48Elisabeth, vous dites que c'est un scandale,
39:50la proposition sur les fichiers S.
39:51Cette proposition me choque.
39:52Il faut quand même rappeler,
39:53la fichier S. est un instrument de police, en fait,
39:56qui dit que vous êtes surveillé.
39:57Sauf que la police n'est pas infaillible
39:59et parfois elle surveille des gens.
40:01Vous pourriez, par exemple, j'imagine,
40:03ça a pu arriver que des gens soient surveillés
40:05parce qu'ils allaient tout le temps
40:06sur des sites islamistes,
40:07alors qu'ils étaient en fait des chercheurs.
40:11Je dis juste que le fait d'être surveillé
40:14ne peut quand même pas être la base
40:16pour vous enlever des droits.
40:18Je veux dire, il faut être condamné,
40:20il faut qu'un juge intervienne pour qu'on vous enlève.
40:22Non mais, si vous voulez,
40:23vous pouvez être fichier S par erreur.
40:25Donc, cette histoire,
40:27c'est pas parce que la police a décidé de vous surveiller
40:29que vous êtes coupable.
40:32Donc là, moi, je suis assez choquée
40:34par toutes ces abalances sur les fichiers S.
40:37Est-ce qu'il y a un continuum
40:38entre une extrême gauche qui se rend
40:40à Sainte-Soline avec son écharpe tricolore
40:42alors qu'il y a les Black Blocs
40:43qui font vivre l'enfer aux policiers,
40:45qui investit un triple fichier S,
40:48alors il ne le savait peut-être pas,
40:49enfin, il savait qu'il était membre de la Jeune Garde,
40:51très actif, qui se revendiquait assez violent,
40:53il a été mis en examen pour cela,
40:55condamné en première instance,
40:56et l'ultra-gauche ?
40:58Alors, au continuum,
40:59moi, je vais être comme Julien,
41:01je rejoins sa prudence, si vous voulez.
41:03Moi, j'en ai marre,
41:04j'ai entendu tellement ces gens accusés tout le temps.
41:06Par exemple, en général, ils accusaient le rassemblement.
41:09Ces gens de gauche passaient leur temps
41:11à accuser le rassemblement national.
41:13Dès qu'il y avait un skinhead quelque part
41:15qui faisait un truc, on accusait l'ERN,
41:18y compris à Carpentras, je vous rappelle,
41:19où il n'avait rien à voir.
41:21Là, ils sont à la Sainte-Soline
41:22avec leur écharpe tricolore.
41:23Alors, attendez, j'ai entendu votre question,
41:26donc j'essaie juste de prendre
41:28une petite précaution oratoire avant.
41:30Je ne sais pas quel est le mot qu'il faut employer,
41:32ce n'est pas eux qui disent aux uns ou aux autres
41:35allez faire ceci ou cela, soyons clairs.
41:37Maintenant, qu'il y ait une sorte de blanc-seing idéologique,
41:42qu'il y ait que des gens puissent se sentir encouragés
41:46à commettre des actions violentes
41:48par un certain nombre de propos,
41:50quand on entend Jean-Luc Mélenchon, Rima Hassan, etc.,
41:53Thomas Porte et tous ceux que vous avez cités,
41:55évidemment, ils passent leur temps
41:58à légitimer une forme de violence.
42:00Sébastien Delocu.
42:01Pardon, mais excusez-moi,
42:03dans cette panoplie, j'oublie le meilleur.
42:06Qui a tweeté contre Gilles-William Golnadel,
42:08qui a joué le tête-contre-tête quasiment
42:10avec un Benjamin de l'Assemblée nationale.
42:11D'ailleurs, Julien, vous avez raison,
42:13si Sébastien Delocu m'avait dit ça,
42:14ça se serait passé autrement.
42:15Mais surtout, il ne condamne pas.
42:17Je l'ai dit, ça se serait passé autrement,
42:18sans prétention, vu le physique du personnage.
42:21Oui, il doit faire deux mètres, il est assez musclé.
42:23Je pense que j'aurais plutôt mordu la poussière,
42:25mais je ne me serais pas laissé faire, c'est tout.
42:26Vous seriez tombé tous les deux du perchoir de l'Assemblée ?
42:29Non, je serais fait semblant de dire, il m'a fait...
42:32Ce n'est pas ça.
42:33Je pense qu'on ne peut pas les accuser.
42:35Maintenant, le débat qui a lieu, oui,
42:37c'est sur la violence et sur la justification de la violence.
42:40Et sur cette question-là, d'ailleurs, c'est intéressant,
42:43parce que le truc du bloc de Mélenchon,
42:47d'un coup, il s'indigne contre la violence.
42:50Il dit, non, la violence, on est contre...
42:52Contre les scènes de décapitation.
42:53Je ne suis pas sûr que dans les heures qui viennent,
42:55au vu d'un certain nombre de résultats électoraux,
42:57dans un certain nombre de pays,
42:58on va avoir le même jugement.
43:00Mais on va voir.
43:01Vous parlez d'un pays qu'il aime bien.
43:02On parle d'un pays un peu lointain.
43:04Oui, oui.
43:05Où j'attends de voir...
43:06Il y a Hugo Chavez à un moment donné comme président.
43:08Moi, si vous voulez, je vais faire plaisir à Elisabeth.
43:12Moi, il se trouve que j'ai eu des idées d'extrême-gauche
43:14quand j'étais jeune, que j'assume.
43:16Et il se trouve que j'ai eu le droit de consulter,
43:19après, quand j'étais député, parce que je connaissais,
43:22le patron des renseignements généraux m'a dit,
43:23un jour, tiens, je vais te faire plaisir,
43:25je vais te faire lire ton dossier
43:26que nous avions aux renseignements généraux.
43:28Je reconnais qu'il était gros.
43:30Et j'ai beaucoup rigolé, mais...
43:31Vous étiez fichés ?
43:32Ou l'équivalent ?
43:33Non, à l'époque, ça n'existait pas.
43:34À l'époque, vous aviez...
43:35Vous étiez...
43:36Vous aviez une fiche au RG, quoi.
43:37J'avais une fiche aux renseignements généraux.
43:39Les renseignements généraux...
43:40Et vous avez lu la vôtre ?
43:41Oui.
43:42Et alors, ça disait quoi ?
43:43J'avais le droit à des renseignements très détaillés
43:46sur ma vie, sur mon caractère, etc.
43:48Et on l'avait privé beaucoup ?
43:49Non, il n'y avait pas de choses...
43:50Non, il faut être honnête,
43:51il n'y avait pas de transgressions par rapport à ma vie privée.
43:54Il n'y avait rien.
43:55Il y avait juste mes actions politiques, quoi.
43:56Et la place que j'avais occupée dans telle et telle manifestation,
43:59les choses comme ça.
44:00Mais ça ne m'a pas choqué plus que ça.
44:01C'était normal, ils faisaient leur travail.
44:03Alors, vous parliez de la gauche, justement.
44:04Elle s'est trouvée une nouvelle championne,
44:05qui a fait son premier déplacement officiel.
44:08Hier, elle a choisi la ville de Roubaix
44:10pour se rendre avec Marine Tondelier dans les rues de Roubaix.
44:13Ce n'est pas moi, la championne de la gauche, je crois.
44:15Non, ils ne vont pas penser à vous, Elisabeth.
44:16Ils ont pensé à Lucie Castex,
44:18qui est un peu moins connue que vous, d'ailleurs.
44:21Peut-être qu'en termes de notoriété, ils auraient dû vous choisir.
44:24Alors, Mathilde Ibanez et Maxime Leguet
44:27nous racontent ce premier déplacement de Lucie Castex,
44:30qui réclame enfin d'être nommée à Matignon.
44:33C'est un premier déplacement à Lille pour Lucie Castex,
44:36inconnue du grand public il y a encore quelques semaines.
44:39La haute fonctionnaire a été propulsée
44:41sur le devant de la scène politique après 16 jours de négociations
44:45et avec le souhait du Nouveau Front Populaire
44:47de l'avoir nommée à Matignon.
44:49Lors de ce déplacement, la candidate de 37 ans
44:52se voit déjà Premier ministre.
44:55La carte dont je dispose, c'est montrer que je suis prête,
44:57c'est montrer qu'on est au travail
44:58et c'est lui rappeler que la logique institutionnelle,
45:00comme dans toutes les démocraties parlementaires,
45:02c'est de désigner le groupe politique qui est arrivé en tête aux élections
45:05pour former un gouvernement.
45:06Pourtant, ce nom proposé par le Nouveau Front Populaire
45:09a été rejeté par Emmanuel Macron,
45:11loin de décourager les forces de gauche
45:13et notamment l'écologiste Marine Tondelier.
45:16La nouvelle rumeur en ville, c'est que Lucie Castex
45:18ne sera jamais nommée,
45:19mais vous savez qu'on n'a plus d'un tour dans notre sac,
45:21qu'on n'a plus d'une corde à notre arc
45:23et donc on est très déterminés, à partir de maintenant,
45:25s'il refuse de nommer Lucie Castex, c'est du sabotage.
45:27Donc ce qu'il est en train de faire,
45:29c'est d'organiser la résistance au changement.
45:31Si Lucie Castex est nommée à Matignon,
45:33elle sera la première chef du gouvernement
45:35à n'avoir jamais exercé de responsabilité politique
45:38ou ministérielle auparavant.
45:41Une nomination qui n'est toutefois pas encore d'actualité.
45:44Le président de la République avait annoncé
45:46qu'aucun changement de gouvernement
45:48n'aurait lieu avant la mi-août.
45:50Qu'est-ce que vous pensez du spectacle de la gauche
45:52autour de Lucie Castex qui réclame
45:54d'être nommée à Matignon, Julien ?
45:56Je pense que la gauche, poussée par sa frange
45:58la plus extrémiste,
46:00puisque c'est comme ça que ça s'est passé,
46:02qui a pris en otage tout le reste de la gauche,
46:04est dans une impasse.
46:06Ils n'ont pas la majorité à l'Assemblée nationale.
46:09C'est un constat arithmétique
46:11qui forcément devient un constat politique.
46:13À ce moment-là, il faut essayer de trouver
46:15les conditions d'une majorité politique.
46:17Et il ne faut pas simplement trépigner,
46:19comme je le vois là depuis plusieurs semaines,
46:21en disant qu'on doit être nommé,
46:23on doit être nommé, on doit être nommé.
46:25D'abord, le choix de la nomination
46:27du point de vue institutionnel dépend du président de la République.
46:29Mais en même temps, je veux dire,
46:31la question qui est posée, c'est en ce moment-là
46:33que la gauche ne fait pas son travail.
46:35Et notamment la force auquel je tiens,
46:37c'est celle du PS socialiste.
46:39Elle ne fait pas son travail.
46:41Parce que la gauche, là, normalement,
46:43devrait dire que nous ne sommes pas majoritaires.
46:45Mais nous existons.
46:47Donc nous cherchons pour l'intérêt du pays.
46:49Parce que ce qui compte,
46:51ce n'est pas l'intérêt d'une formation politique.
46:53Ce qui compte, c'est l'intérêt du pays.
46:55Et l'intérêt dans ce pays,
46:57des gens qu'on est censé défendre.
46:59Pour ces gens-là, ce qui est important,
47:01c'est comment on va réussir à faire un pas en avant.
47:03Ce n'est pas de faire des déplacements
47:05en une minute et après, on parle d'Israël.
47:07Moi, je dois dire non-obstant
47:09l'importance de l'enjeu.
47:11Parce que je suis comme Julien,
47:13j'aimerais qu'il y ait une gauche digne de ce nom
47:15et digne d'être une opposition
47:17au courant conservateur dans ce pays.
47:19Donc, non-obstant cela,
47:21je trouve le spectacle hilarant.
47:23On dirait qu'ils ont tous été pris d'une sorte...
47:25Ils ont tous, je ne sais pas,
47:27pris les mêmes substances.
47:29Ils ont été frappés d'une hallucination collective.
47:31Ça fait trois semaines qu'ils nous expliquent
47:33ce qu'il s'est passé.
47:35Pour arrêter ces braillements,
47:37le plus simple serait qu'Emmanuel Macron
47:39nomme cette Lucie Castex,
47:41qu'elle fasse un gouvernement,
47:43qu'il soit renversé.
47:45Comme ça, ils arrêteraient de nous casser la tête
47:47avec cette histoire d'on a gagné.
47:49Mais s'il y a une majorité,
47:51plus ou moins naturelle,
47:53qui se dessine dans les urnes,
47:55c'est plutôt une coalition qui serait droite-centre-droit.
47:57Vous voyez bien que
47:5930 % de la France est à gauche,
48:01le reste n'est pas à gauche.
48:03Ça ne veut pas dire qu'ils sont ensemble.
48:05Je trouve ce spectacle
48:07évidemment consternant
48:09parce qu'eux-mêmes
48:11finissent par y croire.
48:13Et par ailleurs,
48:15je ne sais pas pourquoi,
48:17mais je sais qu'on n'a pas le temps d'en parler,
48:19je me désole, sachant que moi je parle avec beaucoup de gens,
48:21il y a beaucoup de gens qui aspirent à une gauche
48:23comme celle de Julien,
48:25à cette gauche-là, qu'elle existe,
48:27et elle n'advient pas dans les urnes.
48:29Juste une remarque.
48:31Ils ont peut-être pris des substances hallucinogènes,
48:33mais il y en a un qui n'en a pas pris du tout.
48:35Il sait très bien ce qu'il fait.
48:37Le président ?
48:39Ce n'est pas le président.
48:41Jean-Luc Mélenchon ?
48:43C'est Jean-Luc Mélenchon.
48:45Pourquoi il a enfermé la gauche
48:47dans cette stratégie totalement suicidaire ?
48:49Parce qu'il est aussi intelligent que nous,
48:51même plus certainement.
48:53Il sait que c'est une impasse,
48:55et il veut cette impasse,
48:57et le plus important, c'est celui qu'il a donné
48:59dans un journal italien qui s'appelle La Repubblica,
49:01où il dit, je prépare la présidentielle,
49:03parce que ça se précise,
49:05et il dit même la chose suivante,
49:07je sais qu'il y a 78% de gens qui me détestent,
49:09mais j'y mets 22% qui m'aiment,
49:11ça m'amènera au deuxième tour,
49:13et les autres seront obligés de voter pour moi.
49:15Donc c'est un calcul politique.
49:17Et c'est ça qui est terrible,
49:19c'est qu'une partie de la gauche n'a pas la capacité
49:21de dire une bonne fois pour toutes,
49:23nous avons rompu avec tes méthodes,
49:25construisons autre chose.
49:27On part en Israël, où un terrain de foot a été visé.
49:29Hier soir, une frappe contre Israël
49:31a causé 11 morts et 19 blessés,
49:33principalement des enfants, selon l'armée israélienne.
49:35Le tir de roquet est imputé au Hezbollah,
49:37du Liban, à la fois par Israël,
49:39mais aussi par les Etats-Unis,
49:41avec Anthony Blinken,
49:43le secrétaire d'Etat
49:45ministre des Affaires étrangères américain,
49:47qui l'a dit cet après-midi.
49:49Le Liban, pour le moment, et le Hezbollah,
49:51nient les faits. Alice Sommerer.
49:53Le premier ministre israélien
49:55Benjamin Netanyahou
49:57a écourté son déplacement aux Etats-Unis
49:59et s'est dirigé, dès son arrivée en Israël,
50:01vers une réunion au cabinet de sécurité.
50:03Israël a promis de frapper l'ennemi
50:05avec force le lendemain de l'attaque
50:07qui a touché la ville de Majdal, dans le nord du pays.
50:09Le Hezbollah, qui nie cette attaque,
50:11est accusé d'en être à l'origine.
50:13C'est un massacre qui a été commis hier
50:15par le Hezbollah.
50:1712 enfants de 10 à 20 ans,
50:19dont des garçons et des filles
50:21qui jouaient au football dans un stade.
50:23La réaction israélienne est obligatoire
50:25face au Hezbollah qui,
50:27depuis le 8 octobre, attaque,
50:29menace, bombarde Israël
50:31et soutient le Hamas
50:33dans la guerre que nous menons contre le Hamas
50:35au détriment des Libanais.
50:37Mais là, cette fois-ci, une ligne rouge a été franchie.
50:39Cette attaque a suscité de vives réactions.
50:41L'ONU a mis en garde
50:43contre une conflagration plus large dans la région.
50:45L'Union européenne a, quant à elle,
50:47réclamé une enquête internationale indépendante.
50:49A l'international, Berlin a appelé
50:51à agir avec sang-froid et la Suisse a condamné la frappe.
50:53Paris a appelé à ce que tout soit fait
50:55pour éviter une nouvelle escalade militaire
50:57et a assuré qu'elle continuera
50:59d'agir auprès de ses parties à cette fin.
51:01Au total, 12 jeunes âgés de 10 à 16 ans
51:03sont morts dans la frappe
51:05et 30 autres environ ont été blessés.
51:09D'abord, une remarque.
51:11La presse internationale,
51:13quasiment de manière unanime,
51:15ne parle pas de ce qui s'est passé.
51:17Il y a des tits, des unes, des photos
51:19qui sont dramatiques, terribles
51:21à voir de ces gosses.
51:23Et j'ajoute en plus que ce ne sont pas
51:25n'importe qui, ce sont des druzes,
51:27c'est-à-dire des réfugiés politiques syriens
51:29qui vivent en Israël
51:31parce qu'Israël les protège
51:33contre les persécutions qu'ils subissent
51:35ou qu'ils pourraient subir en Israël.
51:37Ce n'est même pas de leur point de vue.
51:39Ce sont des innocents qui ont été frappés
51:41et alors qu'on ne vient pas me dire
51:43que l'Esbola y est pour rien.
51:45Tout ces communiqués internationaux,
51:47cette lâcheté internationale,
51:49alors que le Liban est aujourd'hui
51:51pris en otage, le peuple libanais
51:53est pris en otage par l'Esbola
51:55depuis des années et qu'on essaye de négocier
51:57avec des gens qui sont à la solde
51:59d'un régime tyrannique
52:01qui s'appelle le régime iranien.
52:03Alors oui, vous savez qu'on oublie aussi
52:05parce qu'on parle beaucoup, mais il y a des centaines
52:07de milliers de citoyens israéliens
52:09qui ne dorment plus, qui ne vivent plus chez eux
52:11parce qu'ils sont sous la menace de ces bombes.
52:13Est-ce que c'était normal ?
52:15Tout ça, ça fait partie des actes de résistance ?
52:17Tout ça, c'est acceptable ?
52:19Elizabeth.
52:21Ce qui est intéressant,
52:23j'approuve tout ce que vient de dire Julien,
52:25donc je ne vais pas le répéter,
52:27et sur la presse internationale aussi,
52:29quand vous dites que le peuple libanais
52:31est otage, oui,
52:33certainement en grande partie,
52:35mais il y a une seule chose dans tous les cas
52:37qui fait de plus en plus consensus au Liban,
52:39c'est la haine des Juifs.
52:41Je vous le dis, et ça, c'est tout à fait triste.
52:43Ce qui est intéressant,
52:45c'est qu'en fait,
52:47l'Iran et le Hezbollah
52:49n'ont aucun contentieux
52:51avec Israël.
52:53On peut dire que le Hamas
52:55qui est au pouvoir à Gaza
52:57a un contentieux avec Israël.
52:59Au moins, il y a un objet, un enjeu.
53:01Eux, c'est purement idéologique.
53:03Il n'y a aucun problème territorial
53:05entre l'Iran et Israël.
53:07Il n'y a pas de dossier, en réalité.
53:09Ce qu'ils ne veulent pas, c'est un État juif.
53:11Et donc, moi, ce que je crois,
53:13je sais qu'en Israël,
53:15beaucoup de gens l'espèrent.
53:17Je ne sais pas si vous l'espérez,
53:19parce que ce sera terrible,
53:21mais les Israéliens vivent, en quelque sorte,
53:23par Hezbollah interposés
53:25sous la menace iranienne permanente.
53:27Donc, ce que je crois,
53:29c'est qu'à un moment ou à un autre,
53:31il y a un risque.
53:33Les Israéliens sont plutôt d'une humeur
53:35à ne pas se laisser attaquer de tout part.
53:37À un moment, il y a un risque réel
53:39de confrontation directe.
53:41Non, je pense que le risque existe,
53:43c'est vrai.
53:45Et l'embrasement, malheureusement,
53:47parce que toutes ces capitales européennes,
53:49y compris la diplomatie française,
53:51qui a passé son temps envoyer des émissaires
53:53aux Libanais pour leur dire
53:55qu'il faudrait un président,
53:57pour l'instant, on est dans l'impasse.
53:59Effectivement, cette impasse-là,
54:01elle crée une situation dramatique.
54:03Mais le cœur du réacteur, c'est l'Iran
54:05et c'est la capacité de l'Iran à avoir une bombe atomique.
54:07Parce que tout ce qui est en train de se passer,
54:09c'est une manœuvre que mène
54:11aujourd'hui le régime iranien pour gagner du temps
54:13pour acquérir l'arme atomique.
54:15Merci beaucoup, Julien.
54:17Merci, Elisabeth.
54:19Vous restez avec moi, Elisabeth, pour l'ordre et pour deux.
54:21Vous avez accepté de faire double dose.
54:23Double dose de Gauthier Lebray.
54:25Merci, Julien.
54:27C'est toujours un plaisir de vous avoir à 19h le dimanche.
54:29A bientôt.
54:31Et c'était un plaisir de discuter avec vous.
54:33Merci, Elisabeth.
54:35Allez, tout de suite, c'est l'ordre et pour deux.
54:37A tout de suite.