Deux personnalités aux points de vues opposés confrontent leurs idées dans #FaceaFaceEte
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00:00Bonsoir à tous et face à face, c'était très heureux de vous retrouver pour le grand débrief de la cérémonie d'ouverture et ce soir je vous promets un combat de gladiateurs au sommet.
00:11Philippe Guybert à ma gauche, Raphaël Stainville à ma droite, c'est bien sûr un hasard.
00:15Ils ont exactement l'avis contraire sur ce qu'on a tous vu hier, 22 millions de téléspectateurs.
00:21Et vous, vous en pensez quoi ? Est-ce que vous serez dans la team Guybert ou dans la team Stainville ?
00:27Vous flashez notre QR code qui va apparaître à l'écran, vous enregistrez votre petite vidéo, le voilà le QR code et vous nous dites ce que vous en avez pensé.
00:36On diffusera les vidéos chaque demi-heure. Team Guybert, pro-cérémonie pour faire simple, team Stainville anti-cérémonie.
00:44Le débat de gladiateurs commence dans un instant juste après le rappel des titres de Barbara Durand.
00:50Bonsoir Gauthier, bonsoir à tous. A la une de ce samedi, si vous avez pris la route, vous l'avez sans doute observé, il y a beaucoup, beaucoup de monde.
00:59Effectivement, puisque c'est le grand week-end de départ en vacances, chasse et croisée juilletiste haoutien.
01:04Vous le voyez aujourd'hui dans le sens des départs, c'est noir au niveau national, c'est rouge dans le sens des retours.
01:11Ça devrait aller un petit peu mieux demain avec du vert dans le sens des départs mais toujours du rouge pour l'île de France et la région Auvergne-Rhône-Alpes.
01:19Un hôpital mobile déployé dans les rues de Paris pour toute la durée des Jeux Olympiques.
01:24A l'intérieur, une succession de caissons climatisés qui peuvent accueillir jusqu'à trois patients en urgence absolue.
01:30Une solution complètement autonome pour traiter aussi bien le petit malaise d'un spectateur que l'urgence d'une réanimation.
01:37Enfin, au dixième mois de la guerre entre Israël et le Hamas, des sources dans la bande de Gaza ont indiqué qu'une frappe israélienne sur une école avait fait 30 morts
01:45et qu'une opération à Ranounès avait tué 170 Palestiniens.
01:50En six jours, des discussions en vue d'un cessez-le-feu sont prévues demain à Rome, en Italie.
01:55Merci Barbara. Avant d'entendre Philippe et Raphaël sur ce qu'on a tous vu hier, un petit résumé quand même des meilleurs moments.
02:04Est-ce qu'il y a eu des meilleurs moments ?
02:06Je suis déjà affligé.
02:07Vous êtes déjà affligé. Allez, Célia Gruyère.
02:11Une cérémonie d'ouverture spectaculaire pour ces JO de Paris 2024.
02:16Sous le ciel pluvieux de Paris, Lady Gaga ouvre la danse en interprétant Zizi Jeanmer.
02:25Puis c'est Aya Nakamura qui a fait son entrée en grande pompe devant l'Académie française, entourée de la garde républicaine.
02:33Une autre star de cette cérémonie, c'est Notre-Dame de Paris, mise à l'honneur grâce à ses danseurs.
02:39Mais les JO, c'est avant tout le sport et le passage de la flamme olympique.
02:44Après un long périple, elle a fini par passer entre les mains de Zinedine Zidane, puis dans celle du joueur de tennis Raphaël Nadal.
02:51Mais c'est à Marie-Josée Perrec et Teddy Riner qu'est revenue l'honneur d'allumer la vasque olympique.
02:57Des flammes qui s'élèvent juste avant le clou du spectacle.
03:01Dans une robe scintillante, Céline Dion interprète le célèbre hymne à l'amour d'Edith Piaf depuis le premier étage de la tour Eiffel.
03:16Céline Dion a quand même trouvé grâce à vos yeux Raphaël hier.
03:19Non mais tout n'est pas à jeter dans cette cérémonie, loin de là.
03:23Reste que, mise à part la première demi-heure et la dernière demi-heure, c'était un spectacle indigeste.
03:30Mais ce qui est sidérant, c'est qu'en disant cela, j'ai l'impression que je me mets quasiment au banc de la société.
03:38Oui, c'est vrai, c'est exact.
03:40Qu'il est insupportable d'avoir un avis contraire.
03:42La terreur s'exprime par l'espèce d'unanimisme qui doit régner dans la manière dont on regarde et dont on critique éventuellement cette cérémonie.
03:52Comme s'il n'y avait pas le droit d'avoir un regard, ne serait-ce que de nuancer.
03:56Mais moi, la vérité, c'est que si les choses avaient été présentées de manière plus subtile, peut-être que j'aurais eu un avis plus subtil.
04:03Mais tout était tellement outrancier et d'ailleurs tellement proclamé.
04:07Dès avant cette cérémonie, les auteurs de ce spectacle Woke avaient fait leur profession de foi et avaient clairement indiqué le message qu'ils souhaitaient apporter au monde.
04:22C'est légitime finalement que ce spectacle, cette cérémonie d'ouverture, soit aujourd'hui critiquée.
04:29Je vous soumets juste un parallèle, Philippe, avant que vous puissiez répondre à Raphaël.
04:33Entre la une de Libé ce matin, en trombe, qui dit formidable spectacle, et ce qu'ils avaient dit au moment de la cérémonie d'ouverture de Red Bull de Jean Dujardin,
04:45allait la France rance. Ma question est la suivante. Peut-on aimer à la fois Aya Nakamura et Jean Dujardin ?
04:53Ah oui. Enfin moi, en tout cas, je les adore tous les deux.
04:57Jean Dujardin avait fait une très belle cérémonie, j'ai trouvé ça profondément ridicule de la part de Libé de faire cette une.
05:05Et pardon Raphaël, je trouve que les réactions outragées sur cette cérémonie me font penser de façon symétrique à Libé après l'ouverture de la cérémonie de la coupe du monde de rugby.
05:18Je pense qu'on ne peut pas quand même parler de cette cérémonie sans d'abord saluer la performance, pour ne pas dire la prouesse, technique, artistique, visuelle, accessoirement sécuritaire,
05:30de cette cérémonie qui a été un splendide spectacle.
05:35Le splendide spectacle, c'est d'abord Paris qui est magnifique, c'est ce décor qui est magnifique, qui aurait dû être magnifique.
05:43C'est juste mon idée. Mais d'abord quand même saluer cette prouesse à laquelle personne ne croyait, qui était critiquée avant même d'avoir commencé,
05:52avec des gens qui nous avaient expliqué que ça serait une catastrophe.
05:56La réalité, c'est que le monde entier, regardez les unes de toute l'Europe ce matin, regardez l'audience qui a été hier soir de 22 millions sur la chaîne qui retransmettait,
06:06qui avait l'exclusivité de la retransmission. C'est un énorme succès populaire.
06:12Et pour le reste, c'est comme tout spectacle. Après vous avez des moments dans le spectacle où vous trouvez ça absolument génial, ce qui est mon cas,
06:21et puis des moments où vous trouvez moins réussi. Il y a eu des moments où j'ai trouvé moins réussi.
06:25Mais globalement c'est un spectacle. Pardon Raphaël, mais je plains ceux qui n'ont pas eu d'émotion à écouter la Marseillaise qui a été chantée.
06:38Ah bah ouais, mais c'est bien de le dire. J'ai aucun problème à le dire.
06:42La Marseillaise qui a été chantée en haut du Grand Palais, c'était des images et un son exceptionnel.
06:47A voir l'émotion de Céline Dion à la fin. Je plains ceux qui n'ont pas souri en voyant Lady Gaga reprendre les idées de Jean Maire avec son truc en plume qui était génial.
07:02Je plains quand même les gens qui n'ont pas eu d'émotion à travers cette cérémonie qui était magnifique.
07:07Je ne parle pas de la fin avec la transmission de la flamme.
07:12Vous venez de voir ce qui était problématique dans cette cérémonie d'ouverture.
07:17Mais on ne peut pas résumer. Pardon, juste un mot et après je vous laisse parler.
07:19Mais oui, mais en fait c'est ce qui la rend critiquable.
07:21On ne peut pas résumer un passage de deux minutes qu'on n'aime pas.
07:25Deux minutes ?
07:26Deux minutes sur une cérémonie de trois heures, c'est juste pas sérieux. Pardon Raphaël, c'est pas sérieux.
07:32Non mais justement vous avez souligné et j'ai commencé mon propos en critiquant l'unanimisme qui s'imposait et qui devait s'imposer.
07:42Bien sûr il y a quelques personnages qui ont pu notamment sur les réseaux sociaux se révéler critiques à l'égard de cette cérémonie.
07:52Mais c'est sous couvert d'anonymat. Le faire à visage découvert, c'est déjà prendre presque un risque.
07:57C'est prendre le risque de passer pour transphobe, pour anti-progressiste.
08:03C'est très exactement les commentaires qui sont faits à ceux qui osent le sacrilège de critiquer cette cérémonie d'ouverture.
08:16Et encore une fois, non pas qu'elle n'ait pas sur certains aspects quelques qualités, mais encore une fois c'est vraiment passer sous silence ce qui était proprement scandaleux.
08:26J'imagine qu'on va y venir.
08:28J'ai plein d'éléments à vous soumettre pour alimenter le débat. Mais allez-y, 30 secondes Philippe et après vous me laissez alimenter le débat.
08:34Vous vous admettez quand même que c'est une performance qu'aucun pays n'avait fait sur une cérémonie d'ouverture ?
08:38Oui mais ça ne suffit pas.
08:39Que ce terrain de jeu soit gigantesque, ça ne suffit pas.
08:42D'utiliser la ville et d'utiliser le fleuve était une super idée, une idée géniale qui avait été à l'avance critiquée et qui s'est révélée géniale.
08:51Et d'habiller le défilé, qui est souvent assez ennuyeux parce qu'il est long, dans une cérémonie d'ouverture des JO par un spectacle vivant avec de la musique, de la danse, des jeux y compris nautiques,
09:08tout ça était quand même absolument génial. Il faut quand même le dire.
09:12Marion Maréchal a réagi à tous les chrétiens du monde, ça c'est pour la Seine, qui regardent la cérémonie d'ouverture et se sont sentis insultés par cette parodie drag queen de la Seine.
09:22Sachez que ce n'est pas la France qui parle mais une minorité de gauche prête à toutes les provocations.
09:27Je regarde la cérémonie d'ouverture des JO avec mes enfants, difficile d'apprécier les rares tableaux réussis entre les Marie-Antoinette décapitées,
09:35le trouble qui s'embrasse des drag queens, l'humiliation de la garde républicaine obligée de danser sur du Aya Nakamura, la leader générale des costumes et des chorégraphies.
09:45Thomas Joly qui a organisé depuis plusieurs mois cette cérémonie a répondu aux polémiques et a dit que lui ne voulait pas faire de la provocation mais au contraire rassembler tout le monde.
09:58Ma volonté n'est pas d'être subversif ni de me moquer ni de choquer, ma volonté est simplement de dire que nous sommes ce grand nous et qu'hier soir c'était des idées républicaines, c'était des idées d'inclusion, c'était des idées de bienveillance, de générosité.
10:20C'était des idées républicaines Raphaël Stainville et il ne voulait pas choquer Thomas Joly.
10:26Je vais presque croire à ce qu'il peut dire, en fait ce spectacle tel qu'il a été conçu est tellement banal dans nos sociétés où la société du spectacle se complaît de ce genre d'idéologie qui traverse ces spectacles faussement modernes.
10:50Bien évidemment que pour un certain nombre de français, mais pas seulement français, il y avait quelque chose de scandaleux.
10:57Quand on s'arrête quelques secondes, Marion Maréchal évoquait l'amour, la célébration de l'amour qui devient la célébration du trouble.
11:08Il y a quelque chose de choquant, je suis désolé, pas seulement parce qu'il y a des enfants qui regardent, mais parce que de passer de l'amour courtois à cette espèce de mélangisme vulgaire.
11:20C'est Julie Jim.
11:22Oui, c'est exactement ça.
11:24C'est vulgaire Julie Jim.
11:26Non mais vous m'avez compris, si vous n'êtes pas choqué par cette célébration du trouble.
11:33Je n'ai pas trouvé que c'était une célébration du trouble, je trouvais que c'était un clin d'œil canaille.
11:39Un clin d'œil canaille.
11:41Je m'en suis remis.
11:43Tout le monde s'en remet.
11:45Je peux comprendre que ça puisse froisser, mais je ne vois pas en quoi ça a gâché, en quoi que ce soit cette cérémonie.
11:52La parodie de la scène, vous avez trouvé ça novateur ?
11:57Je vais être très sincère.
11:59Venons-en, parce que c'est ça le principal point de critique.
12:07Les fondements de la civilisation chrétienne.
12:09Pour bien comprendre de quoi on parle, on a la séquence de la scène de Léonard de Vinci avec des drag queens.
12:16Il y a aussi Philippe Catherine qui est apparu nu dans ce tableau.
12:21C'est le tableau qui a le plus choqué, le plus privé.
12:26On regarde de quoi il s'agit et vous en débattez.
12:57La drag queen que vous avez vue sur le premier tableau avant Philippe Catherine, ça vous fait marrer ?
13:15L'esprit français, c'est ça ?
13:17Je vais être très sincère.
13:23En direct, quand j'ai vu cette scène, je me suis dit c'est nul.
13:26Je vais être franc, je me suis dit ça franchement c'est le moment raté du spectacle.
13:31Je n'ai pas vu en direct la référence à la scène.
13:35Et pourtant, je vous assure que j'ai fait mon catéchisme et toutes les bonnes cérémonies qui ont suivi, je n'ai pas pensé tout de suite à la scène.
13:44Après, une fois qu'on dit effectivement qu'ils ont voulu faire une allusion à la scène,
13:50qu'on la juge ratée ou qu'on la juge réussie.
13:54Oui, il y a dans l'esprit français, c'est même ce qui fait la spécificité de ce pays par rapport à d'autres pays catholiques comme l'Espagne et l'Italie.
14:01C'est vraiment la spécificité qu'en France, il y a eu une contestation parfois radicale de l'église catholique, de ses symboles, de ses rites.
14:08Il y a eu un anticléricalisme qu'on ne trouve pas dans d'autres pays et que ça explique en bonne partie l'histoire politique de ce pays.
14:15Alors, on peut tout à fait respecter les racines chrétiennes de la France, comme on dit, et le rôle qu'a joué l'église catholique dans ce pays.
14:23Mais on doit aussi respecter l'esprit d'irrévérence, quand bien même parfois on peut juger qu'il est de plus ou moins bon goût et plus ou moins réussi.
14:31L'esprit d'irrévérence fait partie de l'esprit français, oui complètement.
14:35Quelques éléments pour alimenter le débat, puisque la drag queen que vous avez vue, la femme à barbe, a réagi chez nos confrères de RTL.
14:42Vous avez bien aimé, c'est Philippe-Catherine, mais la drag queen, vous aimez bien.
14:47Elle dit, drag queen, pitch, on a fait de mal à personne, on s'est amusé sur un pont dansant et en célébrant tous ensemble.
14:55Voilà ce qu'elle a dit à nos confrères de RTL.
14:58Damien Gabriac, qui est l'un des auteurs du spectacle, a lui aussi réagi.
15:01Il y avait tout ce qui est la France, tout le monde ensemble, des petits, des grands, des gros, des maigres, des noirs, des blancs, des arabes, tous ensemble sur des danses de leur culture.
15:10Alors vous savez que l'épiscopat, les évêques de France ont été choqués par cette scène.
15:15Ils ont fait un communiqué qu'on va sans doute voir.
15:18Cette cérémonie a malheureusement inclus des scènes de dérision et de moqueries du christianisme.
15:23Et Monseigneur Rouget était tout à l'heure sur notre antenne et il a réagi lui aussi.
15:27Ce qui m'a beaucoup choqué, c'est d'abord cette vision d'une femme décapitée, même si c'est Marie-Antoinette.
15:33Mais vraiment, c'est une image d'une extrême violence.
15:36Et dans le monde d'aujourd'hui, nous n'avons pas besoin de nous émerveiller de la violence.
15:40Et puis il y a cette parodie de la scène à la fois grossière et très choquante, très blessante.
15:45Et je trouve que c'est vraiment dommage qu'il y ait eu ces fausses notes, ces manques de goût assez graves dans cette célébration pour un grand événement que sont les Jeux olympiques.
15:57C'est un événement de paix, de respect, de concorde.
16:00J'ai eu beaucoup de messages de gens qui étaient très blessés, très choqués.
16:03Alors, si on moque les chrétiens, ça veut dire que les chrétiens existent.
16:06Et donc, en un sens, ça peut être aussi un bon signe.
16:09Mais les Jeux olympiques, c'est fait pour construire la paix, le respect de tous.
16:14Et donc, c'est cela qu'il faut promouvoir.
16:16Enfin, sachez, pour alimenter le débat, que Philippe Catherine, qui représentait le dieu du vin, a été censuré dans plusieurs pays puisqu'il était quasiment nu.
16:26Il a été censuré au Maroc et aux Etats-Unis.
16:28NBC, diffuseur des JO depuis 1988, a par exemple envoyé des spots de pub et des images de Team USA lors de la diffusion différée en prime time aux Etats-Unis et en pleine nuit en France.
16:38Des séquences avec Philippe Catherine ou encore avec le drag queen Gigi Palmer.
16:43Je crois aussi qu'au Maroc, cette séquence a été censurée.
16:46Au Maroc, les chaînes du groupe audiovisuel public SNRT auraient censuré ces séquences en projetant à la place une image de la ville Lumière.
16:55Et puis, pour terminer tout ce qu'on a sur cette séquence, Elon Musk a tweeté, il a été aussi surpris, le patron de X pourquoi SOGO, je déménage sur Mars.
17:05Il a salué le final de la cérémonie.
17:08Tout le monde l'a salué.
17:10Là, on est sur la séquence drag queen Philippe Catherine.
17:13Si je peux me permettre d'abord de réagir aux propos de cette drag queen qui nous explique qu'ils n'ont fait de mal à personne.
17:21Et accompagné après du commentaire de l'un des auteurs du spectacle expliquant que c'est toute la France qui est représentée.
17:28Non, ce n'est pas toute la France.
17:30C'est trois rues du Marais, peut-être.
17:32Mais ce n'est pas vrai.
17:34En province, les gens ne se reconnaissent pas et ne se reconnaissent pas dans cette espèce de bacchanal désordonné.
17:43Je suis désolé.
17:44Ce n'est pas vrai.
17:46Il y a quelque chose de choquant à considérer que ce serait la nouvelle norme dans laquelle il faudrait communier.
17:54Personne ne dit ça.
17:56Quand il dit que c'est toute la France qui est représentée.
17:58Ce n'est pas vrai.
17:59Cette France n'existe pas.
18:00Elle existe dans le bobo parisien.
18:02Elles n'existent pas.
18:03N'ayons pas trop d'esprit de sérieux quand même pour un spectacle.
18:07C'est eux-mêmes qui essayent de donner du crédit à leur propos.
18:10Je vous donne mon sentiment de téléspectateur.
18:13Le problème, encore une fois, Philippe, c'est que cette cérémonie, si elle n'avait pas été précédée d'un discours surchargé d'idéologie,
18:24on n'en serait pas à l'analyser comme on le fait aujourd'hui.
18:27Raphaël, j'ai l'impression que votre jugement et celui d'un certain nombre de gens étaient déjà écrits à l'avance.
18:30Mais c'est mon sentiment.
18:31Peut-être un procès d'intention.
18:33Un procès d'intention.
18:34Les drag queens, franchement, moi ça m'a fait rigoler.
18:38En revanche, je maintiens que le passage de Philippe Catherine avec cette allusion à la scène que je n'avais pas vue en direct,
18:44on peut considérer que c'est de bon vieux goût.
18:47Vous avez parlé d'irrévérence tout à l'heure.
18:49Est-ce que c'est du blasphème ou pas, Raphaël ?
18:53Je ne voudrais même pas m'arrêter et faire un débat sur le droit au blasphème ou non.
18:59Ce n'est pas ça le sujet.
19:01On a l'impression que c'est comme un passage obligé.
19:05Il y a comme une obligation au blasphème chez ceux qui se pensent progressistes.
19:10La vérité, c'est que...
19:12Raphaël, il faut arrêter tout de suite d'accuser les musulmans d'être choqués quand il y a une une de Charlie Hebdo.
19:19Là, il faut absolument arrêter.
19:21C'est embêtant parce qu'on a été...
19:23Ça ne se termine pas dans le sang.
19:25Évidemment.
19:26On se dit indignés.
19:27Il y a des blasphèmes plus dangereux que d'autres, tout le monde est d'accord.
19:29Je veux juste alimenter le débat avec le tweet de Mila.
19:32C'est très intéressant le tweet de Mila parce qu'elle a blasphémé.
19:35C'est ça le cœur de la discussion.
19:37Oui, je peux soumettre un tweet et vous remarquez que je parle peu.
19:40Je vous laisse débattre.
19:41J'alimente le débat.
19:42Le tweet de Mila qui a blasphémé contre l'islam et qui s'est retrouvé avec des menaces de mort et sa vie complètement chamboulée.
19:49J'ai trouvé cette scène ridicule, mais il n'y a pas de délit de blasphème en France.
19:53Il est préférable de ne pas remettre ça en question.
19:55Critiquer l'islam est un devoir civique.
19:57Mais il faut accepter que les autres religions soient critiquées aussi, même le christianisme.
20:01Je partage complètement la vie de Mila parce que c'est ce que j'étais en train de dire.
20:06On peut encore une fois, je ne parle pas d'un jugement personnel et d'un ressenti personnel,
20:10on peut trouver cette séquence plus ou moins de bon goût.
20:13Raphaël, qu'on soit bien d'accord.
20:15J'ai dit ce que j'ai ressenti moi-même en tant que téléspectateur.
20:18C'est le seul moment de la cérémonie où je trouvais que c'était moins bon.
20:21Marie-Antoinette décapitée, ça allait.
20:23Non, on peut y venir, c'est un autre débat.
20:25Restons là-dessus.
20:27On va faire toutes les séquences.
20:29Vous m'avez dit que c'était le seul moment qui vous a choqué.
20:31Oui, c'est le seul moment où j'ai trouvé de moindre qualité.
20:34Mais revenons sur ce que disait Mila et revenons sur ce que je disais auparavant.
20:39Les unes de Charlie Hebdo, elles ne sont pas toujours de bon goût.
20:43Elles ne sont vraiment pas toujours de bon goût.
20:45Je redis ce que je vous dis.
20:47On a été quelques millions à manifester le 11 janvier 2015.
20:51Certes, dans des circonstances totalement tragiques
20:54qui n'ont rien à voir avec ce dont on parle hier soir qui était festif.
20:57Mais sur le principe, la critique des religions en France
21:01est un point fondamental qui fait exception française.
21:04Qui fait exception française.
21:06Et donc, c'est historiquement la religion catholique qui, si j'ose dire,
21:10a pris, je m'exprime de façon un peu familière,
21:15parce que historiquement, la critique anti-religieuse
21:18s'est construite contre notre religion hyper dominante
21:21qui était l'église catholique.
21:23Mais il y a, dans l'esprit français, à la fois un aspect religieux
21:28et de fidélité au judéo-christianisme, ce qui est totalement évident.
21:32Et en même temps, dans l'esprit français, c'est une contradiction,
21:35mais on vit avec nos contradictions.
21:37Il y a une irrévérence à l'égard des religions,
21:41une volonté critique des religions,
21:43et plus encore que des religions, des églises.
21:45Vous êtes beaucoup trop long là.
21:47Après, ça devient compliqué de vous répondre.
21:49Non, mais en fait, ce qui est intéressant,
21:53c'est qu'on nous a parlé d'esprit de concorde,
21:56on nous a parlé de trêve olympique.
21:59Est-ce que c'était l'occasion, le moment,
22:03de se complaire dans un certain nombre de facilités,
22:08à commencer par la critique absolue du catholicisme,
22:12du blasphème assez vulgaire,
22:17que Charlie Hebdo le fasse et continue à le faire ?
22:21Ça ne me choque pas.
22:23C'est presque sa vocation et sa raison d'être.
22:27En revanche, moi, j'interroge le fait que cette cérémonie
22:31qu'on nous a vendue comme un moment de concorde,
22:35un moment de pacification,
22:39le président a parlé de trêve olympique,
22:41soit l'occasion de s'en prendre, exclusivement d'ailleurs,
22:45à la religion catholique et au christianisme.
22:48Juste une remarque, il y a un passage dans ce magnifique spectacle
22:52qui est consacré à Notre-Dame.
22:54Je trouve que c'était un très bel hommage à Notre-Dame.
22:56Je trouve que tous les outrés de ce matin ou d'hier soir...
22:59Vous avez raison, il est moins consacré à Notre-Dame
23:02qu'aux artisans qui ont relevé Notre-Dame.
23:04Alors, vous savez que les organisateurs de ce show
23:08ont dit dans Le Monde, vous y aviez référence,
23:11surtout pas le Puy-du-Fou, le roman national, mon Dieu,
23:14quelle horreur.
23:15Donc, le créateur du Puy-du-Fou a réagi sur Twitter
23:17et il sera demain dans vos colonnes, Raphaël,
23:19pour le journal du dimanche.
23:20On en parlera avec Geoffroy tout à l'heure dans l'ordre des pros.
23:22Philippe de Villiers, la cérémonie d'ouverture des JO est une honte.
23:25Nous actons le suicide de notre pays devant le monde entier.
23:28La scène avec les dracouines et la décapitation de Marie-Antoinette
23:31ajoutent l'infamie à la laideur.
23:34La France de Macron et du wokeisme n'est pas la France.
23:38Marine Tondelier a réagi aussi.
23:41En gros, si vous n'aimez pas, vous êtes d'extrême droite.
23:43C'est ça que disent les écologistes et la gauche.
23:46Bon, les fachos, on a subi vos commentaires réac
23:49toute la soirée sur la France, qu'elle devrait être tout ça.
23:51La plus belle des réponses, c'est cette délégation française diverse.
23:54Ils vont nous rendre tellement fiers.
23:55Vous n'êtes pas prêts.
23:56Est-ce qu'on a le droit de ne pas aimer, Philippe, sans être un facho ?
24:00Non, je comprends qu'on puisse être, en tant que croyant,
24:04on puisse être emporté et effroissé par ces, je le répète,
24:08deux minutes de spectacle sur trois heures.
24:11En revanche, parler du suicide de la France,
24:14j'aime beaucoup la sincérité et l'engagement de De Villiers,
24:17mais je trouve que là, on délire tout de même un petit peu.
24:20Enfin, si je peux me permettre respectueusement,
24:22je trouve qu'il va beaucoup trop loin.
24:24Parlez, on est quand même sur un spectacle
24:28qui est salué dans le monde entier,
24:30qui est salué par tout le monde.
24:32Encore une fois, c'est l'anonymisme.
24:33Et on se retrouve avec des personnes qui nous disent
24:36que c'est le suicide de la France.
24:38Enfin, je trouve qu'à un moment donné,
24:40il faut garder un tout petit peu raison
24:42et que je comprends qu'on soit effroissé par deux minutes.
24:47Je répète, c'est deux minutes.
24:49Non, j'arrête pas avec deux minutes.
24:51C'était deux minutes.
24:52C'est faux.
24:53Et donc, le passage, la scène...
24:55Non, c'est pas deux minutes, Philippe.
24:57C'est factuellement faux, ce que vous dites.
24:59Si vous voulez, factuellement, la scène et le sleep cabin,
25:01c'est deux minutes.
25:03C'est quoi d'autre ? De quoi vous parlez ?
25:05Qu'est-ce qui vous a choqué dans cette cérémonie ?
25:07Vous voulez qu'on parle de Marie-Antoinette ?
25:09Oui, mais ça n'a aucun rapport avec le christianisme.
25:11Je vois que vous voulez faire Marie-Antoinette.
25:13Vous parlez vraiment de deux minutes
25:15et comme si cette cérémonie, dans son ensemble,
25:17célébrée était la quintessence de l'esprit français.
25:19Non, c'était la quintessence d'une sorte de décadence française.
25:23Je suis désolé.
25:24Mais vous délirez.
25:25Pardon, je retiens mon mot, je le retire.
25:27Oui, délirez, je vous l'ai pas repris la première fois.
25:29Je trouve que vous partez quand même dans un jugement.
25:32La décadence française.
25:34Enfin, vous vous rendez compte que c'est une manifestation.
25:38Vous l'avez regardée avec vos enfants, cette cérémonie ?
25:40Mes enfants sont grands, excusez-moi.
25:42Ils sont adultes.
25:43Avec vos petits-enfants.
25:45Mais mes petits-enfants, ils n'auraient rien regardé
25:47à une cérémonie comme ça auquel ils n'auraient rien compris.
25:49J'ai comme l'impression que ça vous dérange un petit peu quand même.
25:51Mais de quoi ?
25:52Absolument pas, j'ai aucun problème.
25:53Mais rien ne vous a dérangé ?
25:54Mais non, il n'y a rien qui m'a dérangé.
25:57Arrêtez d'être dérangé par des choses
25:59qui, parce qu'ils froissent votre sensibilité personnelle,
26:02vous jugez que c'est scandaleux.
26:04Vous vous rendez compte que vous parlez...
26:05Ils vont s'avoir honte d'être dérangés.
26:06Vous vous rendez compte que vous parlez de décadence française ?
26:08Mais enfin quand même, vous me faites penser
26:10aux vieux monarchistes de la Troisième République
26:12qui s'appelaient les exilés de l'intérieur, vous savez,
26:15et qui ne comprenaient plus le monde dans lequel ils vivaient.
26:17Franchement, ne parlez pas de décadence française.
26:20Mais parce que précisément, c'est plus le monde dans lequel...
26:22Quelle décadence française ?
26:23On a eu le plus beau spectacle.
26:25C'est plus la civilisation que la France a portée, je suis désolé.
26:27Mais c'est bien sûr que si.
26:29Mais bien sûr que si.
26:30Alors peut-être que je suis décalé ?
26:31Tout ce spectacle est fondé sur l'histoire de ce pays.
26:33Ah oui ?
26:34C'est pas vrai !
26:35L'histoire de ce pays qui commence à la révolution
26:37et qui commence même plus exactement avec la terreur.
26:39Mais c'est pas vrai !
26:40Il y avait des spectacles de Versailles, des jardins de Versailles
26:42sur le fleuve avec des genotiques.
26:45Franchement, c'est pas vrai !
26:47Ça, c'est des parties du décorum.
26:49Et Notre-Dame, c'est la révolution française.
26:52Que Paris soit magnifique et permis des images somptueuses,
26:57ça c'est juste parce qu'il y a eu une France de bâtisseurs.
27:00On connaissait déjà au moins que c'est une idée géniale.
27:03C'est pas du génie que de filmer Paris.
27:06Personne ne l'avait fait avant.
27:07Ça a été fait des centaines de fois.
27:08Personne ne l'avait fait avant.
27:09Dans une cérémonie.
27:10Parce que la dernière cérémonie, c'était il y a 100 ans.
27:12Même à Londres, ils n'ont pas utilisé Londres comme on a utilisé Paris.
27:16Et Londres est une très belle ville.
27:17Ça, vous avez raison.
27:20Il y avait quelque chose de grandiose d'avoir osé d'utiliser quasiment tout Paris.
27:25Je note quand même que...
27:26Où est-ce que vous voyez la décale ?
27:27Que Montmartre a été totalement écarté de ce tableau.
27:31C'est-à-dire qu'il n'est pas au bord de la Seine, Raphaël.
27:33Pardon ? Et Versailles, c'est au bord de la Seine ?
27:35Non, mais justement, ils l'ont ramené sur la Seine.
27:38Pourquoi ? Qu'est-ce qui vous gêne dans Montmartre ?
27:40Non, ça ne me gêne pas.
27:41Je note juste que parmi ce tableau, Montmartre a été un peu écarté de cette vision.
27:46C'était intéressant, Montmartre, comme élément du décor parisien.
27:49C'est le sacré corps qui vous manquait.
27:51Notre-Dame ne vous a pas suffi comme représentation de ce qu'a représenté l'Église dans cette ville.
28:00Franchement.
28:01On continue à en débattre dans un instant ?
28:03C'est très bien.
28:04Les face-à-face où vous êtes autant en désaccord, franchement, c'est pop-corn.
28:08Non, mais parce que le terme de décalage française, alors qu'on est dans une prouesse suisse...
28:11Moi, je suis surpris.
28:12Je suis surpris que je vous considère...
28:15Alors, les amis, vous devez faire une très bonne audience.
28:17Donc, on va en profiter pour gagner un peu d'argent et diffuser une page de publicité.
28:20Je remonte notre QR code.
28:22Team Stainville ou Team Guybert ?
28:24Pro ou anti-cérémonie d'ouverture de Thomas Joly ?
28:28Vous flashez le QR code.
28:29Vous nous dites dans quel team vous êtes.
28:31Team Guybert ?
28:32Team Stainville ?
28:33Team Rance.
28:34Team Rance ?
28:35Team Rance.
28:36Et Team Woke.
28:37Team Rance ou Team Woke ?
28:39Vous avez le droit.
28:40Ce n'est pas un Woke de poulet.
28:41C'est Philippe Guybert.
28:42Je vous remercie.
28:43Allez, à tout de suite.
28:48Franchement, elle a des canons.
28:50De retour dans le face-à-face Guybert-Stainville consacré à la cérémonie d'ouverture.
28:56Et ce qu'on peut dire, c'est que c'est clivant.
28:58C'est un vrai face-à-face avec deux avis tranchés opposés en tous points.
29:02Vous êtes Team Guybert.
29:03Vous êtes Team Stainville.
29:04Dites-le nous.
29:05Vous flashez le QR code.
29:06Et vous nous dites dans quel team vous vous trouvez à gauche.
29:09Pro-cérémonie.
29:10Pro-Woke, comme on a dit.
29:11Et à droite, anti-cérémonie.
29:13France-Rance.
29:14Mais Gauthier, en fait, je vous jure, moi j'adorerais être dans la Team Guybert.
29:20C'est tellement plus confortable.
29:26C'est tellement plus confortable d'être de gauche, d'être dans le camp du bien.
29:31Mais je vous jure.
29:33Et moi, je suis le vilain petit canard qui est l'empêcheur de penser.
29:40Ce n'est pas toujours confortable, je t'assure.
29:42Profitez-en alors.
29:44Là, c'est un contrat.
29:45Vous avez vu, je n'interviens pas.
29:46Profitez-en.
29:47Mais je vous jure, d'émettre la moindre critique sur cette cérémonie devient un supplice.
29:55J'ai dit moi-même que la séquence dont on parlait...
29:58Vous avez une séquence que vous êtes gêné.
30:00Marie-Antoinette décapitée.
30:02Bon, allez, on y va parce que là...
30:04Marie-Antoinette, on va en parler.
30:06Parce que là, vous tournez autour du pot depuis une demi-heure sans Marie-Antoinette.
30:09La séquence Marie-Antoinette décapitée à la conciergerie, ça donne ça.
30:18La liberté, bien sûr.
30:24Ah ça ira, ça ira, ça ira.
30:26Les aristocrates, à l'âne noire en terre.
30:28Ah ça ira, ça ira, ça ira.
30:30Les aristocrates, on les pendra.
30:38Avec un spectacle de métal en parallèle.
30:41Les organisateurs ont répondu à nouveau sur France Inter ce matin à la polémique Marie-Antoinette.
30:46On passait par la conciergerie où a été emprisonnée Marie-Antoinette avant d'être décapitée.
30:50Il faut qu'on parle de la révolution française.
30:52On avait envie qu'il y ait de l'énergie.
30:54Donc Gojira et des têtes décapitées.
30:56C'est un pied de nez à Londres avec la reine d'Angleterre et James Bond.
30:59Nous c'est ça qu'on porte comme valeur.
31:01Je ne sais pas si vous voulez décapiter la pauvre reine d'Angleterre.
31:03On ne va pas polémiquer.
31:04C'est ressemblant de faire récit de notre diversité et d'affirmer énergétiquement
31:09que c'est avec ce passé qu'on va vivre ensemble.
31:11On a restauré intimement une fierté pour ce pays.
31:14Pas pour son identité mais pour son projet politique.
31:17C'est aller de l'avant.
31:18Une histoire en mouvement, Raphaël.
31:20Ça ira, ça ira.
31:22En fait, ils font la démonstration pour ceux qui ne l'auraient pas compris
31:27que c'était une cérémonie mélenchoniste.
31:30Tout simplement.
31:32Vous rigolez, Philippe Guibert.
31:36Vous rigolez.
31:37Vous rigolez.
31:38Moi, ça ne fait pas rire.
31:39Le 26 juillet, vous savez ce que c'est que le 26 juillet ?
31:42Quelle est la dernière personne qui a été décapitée ou égorgée ?
31:45C'était le père Hamel un 26 juillet.
31:46Donc déjà, moi, ça me dérangeait.
31:48Après, ceux-là même qui ont panthéonisé Baninter
31:53et à raison pour avoir aboli la peine de mort
31:58sont les mêmes qui aujourd'hui célèbrent la guillotine.
32:03Je n'ai pas compris ça comme une célébration.
32:08C'est un pied de nez à Londres avec la Reine d'Angleterre et James Bond.
32:11Nous, c'est ça qu'on porte.
32:12En fait, ce qui est formidable avec ces artistes,
32:15c'est qu'ils assument tout.
32:17Ils ne sont pas en train de louvoyer, de s'excuser, d'avoir chaud.
32:22Non.
32:23C'est leur projet.
32:24Leur projet est un projet révolutionnaire.
32:27Ce qu'ils célèbrent, d'ailleurs...
32:29Restons prudents, Raphaël.
32:31Non, mais bien sûr.
32:33Parce que je vous sens inquiet à chaque étape de ce magnifique spectacle.
32:37Mais moi, ce qui m'inquiète, c'est que vous ne soyez pas inquiet.
32:39Ce spectacle vous a mis dans un état d'inquiétude profonde.
32:42Non, pas tout.
32:43Et là, franchement, je ne vous suis pas.
32:45Pas tout le spectacle.
32:46Encore une fois, pas tout le spectacle.
32:48Mais ce n'est pas anodin que, plutôt que de parler de la Révolution française,
32:52ils choisissent cette période.
32:54Cette période qui est peut-être la période la plus contestable et contestée.
32:58La terreur.
32:59Alors, est-ce que je peux vous répondre ?
33:01Moi, je vais vous dire comment j'ai vu cette scène.
33:04Je l'ai vue comme une évolution de la Révolution
33:06et plus généralement du 19e siècle assez révolutionnaire de ce pays.
33:10Et qu'à un moment donné, ils sont allés chercher effectivement un épisode
33:14parmi les plus tragiques et parmi ceux qu'on peut le plus dénoncer
33:19dans la Révolution française, qui est la terreur.
33:22Je n'ai pas vu un jugement de leur part dans une célébration de la guillotine.
33:26Je ne vois pas la célébration de la guillotine.
33:29Qui a un pied de nez humoristique avec le Sahira ?
33:33OK, mais je n'ai pas vu une célébration, je n'ai pas vu une incitation à la guillotine.
33:37Très franchement, je n'ai absolument pas vu ça.
33:40Le problème, j'ajoute juste un mot,
33:42la Révolution française, il y a le pire et le meilleur dans la Révolution française.
33:46Il y a ce qu'ils font de la France moderne.
33:48Et puis il y a eu la terreur, pour le faire court, sans entrer dans d'autres détails.
33:52Là, en l'occurrence, c'est bien la terreur qui est évoquée.
33:55Mais ils ont évoqué aussi l'épisode révolutionnaire dans ses deux dimensions,
33:59à la fois avec les barricades et à la fois avec la terreur.
34:02C'est comme ça que je l'ai compris.
34:04Et donc, je n'ai pas réussi à m'inquiéter de cette scène.
34:07Elle était techniquement extrêmement bien réalisée.
34:11C'est la technique qui vous impressionne.
34:14Mais non, c'est l'impact visuel de tout ça.
34:17Vous voyez, on en discute ce soir.
34:19Si ce n'était pas un impact visuel, on n'en discuterait pas.
34:21Le narratif qui est derrière est, encore une fois, assumé par les auteurs.
34:24Vous n'y voyez qu'un épisode où il y a une prouesse technique,
34:30il y a une sorte de ricanement qui s'installe ou un pied de nez rigolo.
34:35Mais vous ne voyez pas ce que cela dit du projet.
34:39Cela dit quoi ?
34:40Je suis désolé.
34:41Vous y avez vu une incitation à la guillotine ?
34:43Ce n'est pas une incitation.
34:44Que la terreur soit, que ce qui symbolise la révolution française
34:50soit la décapitation d'une reine, d'une femme.
34:54Après, on va parler de cérémonie inclusive.
34:57Il n'y a pas que ça qui symbolise la révolution.
34:59Vous voyez l'ensemble de la scène.
35:01Vous commencez sur un gros plan, sur une barricade.
35:03Et après, vous avez un zoom sur les fenêtres de la conciergerie.
35:06La conséquence de ces premières barricades était en germe,
35:12dès le début de la révolution ou presque,
35:16l'abolition de la monarchie et la suppression...
35:20Absolument pas.
35:22Les gens qui font la révolution française sont complètement monarchistes en 1789.
35:27Et puis, on ne va pas refaire la révolution française en même temps.
35:30Les amis, on a le vote du public.
35:33On a le vote du public.
35:35Team Guybert, on a le QR code.
35:37On va vous remontrer le QR code.
35:38Il y a combien de temps ?
35:40J'ai une minute trente de son, donc à mon avis, ça va faire du monde.
35:43Team Guybert, Team Stainville, vous avez aimé, vous avez détesté.
35:47La réponse ?
35:51Bonjour à vous.
35:52Moi, je suis dans l'équipe Stainville.
35:56Bien sûr, j'ai trouvé cette cérémonie un petit peu...
35:59C'était joli.
36:00Il y avait quelques tableaux très chouettes.
36:03Il y avait des tableaux bleus blancs rouges sur le pont de Seix.
36:06C'est l'union à la fin.
36:08Mais le reste, franchement, franchement, arrêtez.
36:12C'était des cadeaux pornographiques.
36:14Non, ce n'est pas possible.
36:15Ça ne représente pas du tout la France.
36:18Salut, c'est Nyonch.
36:20J'ai très bien suivi la cérémonie d'ouverture hier.
36:23C'était une très belle cérémonie.
36:25Et ça a été à l'image de la France.
36:27Toute l'histoire de la France a été très bien démontrée.
36:31Vos mains à chapeau, à la France à chapeau.
36:33Alors, globalement, choqués par la scène et Marie-Antoinette, la décipitation.
36:39Ayana Kamoura, écoutez, franchement, si c'est pour faire de l'humour,
36:44autant prendre un comique.
36:45Les bateaux étaient très, très longs.
36:47Dans l'ensemble, en fait, très déçus de cet esprit olympique
36:51qui n'a pas été mis en valeur.
36:52Plus, en fait, l'esprit d'un artiste qui voulait se mettre en avant,
36:57sans doute pour tout ce spectacle.
36:59Bonsoir à tous.
37:01Je voulais dire que je suis très, très déçue de cette cérémonie.
37:04À part Lady Gaga et Céline Dion.
37:08Le reste, je l'ai trouvé complètement morbide, décadent.
37:12Manque de respect pour tous les gens qui regardaient.
37:17Le sport, ça devrait rester le sport.
37:20Bon, avantage Stainville quand même, Philippe Guibert.
37:22Oui, mais je pense que c'est sa famille.
37:23Avantage Stainville.
37:24Ils ne les connaissaient pas tous.
37:26Avantage Stainville, Raphaël.
37:28Le vote du public.
37:29Vous aimez le public ?
37:30Je t'aime public.
37:32On va remontrer le QR code,
37:34parce qu'on va continuer, évidemment, pendant toute l'heure à débriefer.
37:37Et donc, vous allez pouvoir continuer à voter.
37:39Est-ce que vous aimez ou est-ce que vous n'aimez pas ?
37:41Puisqu'il y en a un, un téléspectateur qu'on salue,
37:44qui a cité Aya Nakamura,
37:46qui a chanté avec la garde républicaine.
37:49On va y venir.
37:50En playback.
37:51Vous vous souvenez ?
37:52En playback, vous n'êtes pas sympathique.
37:54C'est la réalité.
37:55Oui, c'est la réalité.
37:56Vous vous souvenez que ça a évidemment déclenché une grande polémique
37:58quand son nom a fuité dans la presse, donc hier.
38:00Voilà ce que ça a donné.
38:26Et alors, puisque ça réunissait Aya Nakamura et la garde républicaine,
38:45c'est dû en même temps.
38:46Donc Emmanuel Macron s'effondre d'un tweet
38:48où il met en même temps quintessence du macronisme,
38:52ce tableau, c'est ça que ça représenterait.
38:54Voilà, en même temps.
38:55Et parallèlement à cela,
38:56on ne va pas jouer ça en on avec le son,
38:58mais juste pour vous montrer l'image,
39:00la photo souvenir d'Aya Nakamura avec la garde républicaine
39:04qui avait l'air plutôt contente d'accueillir la diva.
39:08Voilà, vous voyez, donc il a plu.
39:09Donc ça, c'était hier.
39:10Et puis, elle a posé avec la garde républicaine au moment du show.
39:15Est-ce que vous avez aimé le show ?
39:17Garde républicaine, Aya Nakamura, Philippe Guibert.
39:20Oui, je trouvais ça sympa.
39:21J'étais comme vous.
39:22J'avais envie de danser sur mon siège.
39:23C'est vrai que j'ai dansé.
39:24Oh, Dja Dja.
39:25Voilà.
39:26Je ne suis pas ta quinte, Dja Dja.
39:27C'était sympa, honnêtement, cette séquence.
39:29Ce n'est pas celle que j'ai trouvée la plus belle de la cérémonie,
39:32mais je trouvais cette séquence très sympa.
39:34Moi, pour vous dire vrai,
39:35ce n'est pas la séquence que j'ai trouvée la plus scandaleuse.
39:38Mais par ailleurs, elle est dérangeante.
39:41Et si elle était maintenue en l'état,
39:42c'est-à-dire que vous vous souvenez,
39:43lorsque son nom a été lancé pour la première fois dans le débat public,
39:48c'était malgré tout pour que cet artiste chante du Edith Piaf.
39:53Elle a fait un peu d'Alsace-Navour.
39:55Et d'ailleurs, je n'avais pas compris que certains puissent s'émouvoir
40:01qu'une artiste prête sa voix pour réinterpréter des titres de notre répertoire.
40:12En revanche, cet artiste, admettez-le,
40:15chantant devant l'Institut de France, l'Académie française,
40:19martyrisant la langue française comme elle sait le faire.
40:22Non, pas martyrisant.
40:24Vous allez me dire, non, Céline a réinventé la langue française,
40:28et c'est la même chose.
40:29Je ne fais pas la comparaison avec Louis Fierniden, Céline.
40:31Elle n'est pas écrivaine à ma connaissance.
40:34Elle est chanteuse.
40:35La question est réglée.
40:37Est-ce qu'elle chante peut-être que les jeunes adorent se trémousser dessus ?
40:41Le fait est que c'est vulgaire et que je n'ai pas envie que ça devienne…
40:44Ne dites pas que c'est vulgaire.
40:45Dites que vous n'aimez pas.
40:47C'est quand même l'artiste francophone.
40:49Ce n'est pas parce que c'est la plus écoutée au monde.
40:52Vous vous dites à des millions de gens qui sont vulgaires
40:54et qui ont des goûts vulgaires.
40:56Franchement, je ne suis pas un grand fan de cette chanteuse.
40:59Je ne la trouve pas vulgaire.
41:01Je ne la trouve pas vulgaire.
41:02Qu'est-ce que ça a de vulgaire ?
41:04Les paroles.
41:05Ce n'est pas l'artiste qui est vulgaire.
41:07Les paroles sont vulgaires.
41:08Je suis désolé.
41:09Qu'est-ce que ça veut dire vulgaire ?
41:11Quelles paroles sont vulgaires ?
41:12Les paroles, ça parle de position sexuelle.
41:15Ok.
41:18Dans toutes ces cérémonies,
41:20j'ai l'impression qu'il y a un aspect sexuel non dit.
41:24Je pense que les organisateurs,
41:26peut-être que je surinterprète,
41:28ont voulu rappeler que cette ville
41:30est profondément canaille, historiquement.
41:34Ne soufflez pas.
41:35Au XVIIIe siècle, au palais royal
41:37où habitait la famille d'Orléans,
41:39c'était un vaste lupinard.
41:41C'était un vaste lupinard, le palais royal.
41:44Paris était une grande ville de la prostitution.
41:46Sur la Troisième République,
41:48toute cette France qu'on adore.
41:51J'ai lu quelques livres, excusez-moi Gauthier.
41:54J'adore.
41:55On dirait Eric Zemmour avec Ramsay.
41:58Lisez Marcel Proust,
41:59les récits de lupinards pendant la Grande Guerre à Paris.
42:02Vous verrez.
42:03Pendant toute la Troisième République,
42:05Paris était le paradis des lupinards,
42:07excusez-moi de l'expression.
42:09C'était ça, en fait, le sous-titrage.
42:12Il y a dans Paris un côté Paris canaille
42:15qu'on apprécie ou qu'on n'apprécie pas,
42:17mais auquel, clairement,
42:19ce splendide spectacle faisait référence
42:22et qui fait partie de l'histoire de Paris.
42:25On reçoit tellement de vidéos
42:27que ça a fait exposer le site.
42:29Arrêtez d'envoyer des vidéos, on en a trop.
42:31On s'en déexcuse.
42:32C'est-à-dire qu'il y a trop de soutien à Virginagène pour moi.
42:34Ce Paris canaille que vous évoquez...
42:39Je ne suis pas du tout en train de dire qu'il n'a pas existé.
42:42Ce n'est pas le débat.
42:44Mais regardez la manière dont il s'en empare
42:47pour le transformer.
42:49C'est notamment la séquence,
42:51le tableau avec le French cancan.
42:53Magnifique.
42:54C'était bien.
42:55Magnifique.
42:56Magnifique.
42:57Pourquoi...
42:58Moins une chose que vous avez trouvé.
43:00J'exagère un peu.
43:01Pourquoi...
43:02Non, c'était bien.
43:03Mais pourquoi la télévision a-t-il
43:07les auteurs de ce spectacle
43:11ont-ils cru bon de surligner quelque chose qui est faux
43:14en écrivant anti-patriarcal ?
43:18Pourquoi ?
43:19Pourquoi ?
43:20Vous savez, il y avait des inscriptions...
43:22Je n'avais pas vu ça,
43:24mais je ne vois pas effectivement
43:25ce que c'est d'ou pro ou d'anti-patriarcal.
43:27C'est juste le French cancan, quoi.
43:29Oui, mais d'accord.
43:30C'est rigolo et c'est bien.
43:31Et c'est festif.
43:32Ils surchargent tout ce qu'ils montraient.
43:34Ils le surchargeaient d'idéologie.
43:36Et si ce n'était pas clair, c'était joyeux.
43:38Il fallait qu'ils le marquent.
43:39Quand même, Raphaël.
43:40Est-ce que c'est une cérémonie woke ?
43:42Parce qu'on a des gens...
43:43C'est une cérémonie joyeuse.
43:44C'est ça qui me frappe.
43:45Il y a des gens qui sont opposés en tout point
43:47et qui sont d'accord.
43:48Sandrine Rousseau, elle dit
43:49que c'était une cérémonie woke.
43:50Bien sûr.
43:51Elle l'a signée dans un tweet
43:52qu'on va voir apparaître sur l'écran.
43:55Que le monde soit woke,
43:56il sera tellement plus beau.
43:57Et donc, ce matin, nous étions avec Olivier Véal,
43:59porte-parole de l'Observatoire du wokisme.
44:01Et pour lui, c'est très clair aussi.
44:02Il y avait une heure de wokisme hier.
44:04On est très partagé par cette cérémonie
44:06parce qu'il y a une fierté française
44:08d'avoir réalisé quelque chose
44:09qu'on nous avait dit que c'était impossible.
44:12Par contre, après, sur le fond,
44:14il y a un vrai danger.
44:17Je suis d'accord qu'on veut être inclusif
44:19et qu'on veut rendre visible ce qui n'est pas visible.
44:22Finalement, on finit par invisibiliser certaines choses.
44:24Donc, on a rendu visible le trouble.
44:26On a rendu visible une scène avec des drag queens.
44:30Et puis, on a oublié que l'amour courtois français,
44:33c'est un homme, une femme.
44:35On a oublié certaines figures historiques
44:38dans la manière dont on a voulu mettre en avant cette cérémonie.
44:41On a l'impression que l'histoire de France
44:43commence en 1789.
44:46Philippe, c'était woke ?
44:47Non.
44:48Non ? Alors, pourquoi Samuel Rousseau dit que c'était woke ?
44:50Honnêtement, vous êtes sidérant, Philippe.
44:52Vous êtes sidérant.
44:53J'aime bien vous sidérer, Raphaël.
44:55Je peux juste expliquer pourquoi je ne dis pas que c'est woke.
44:58Je vous répondrai, mais pas forcément.
45:00Parce que fondamentalement, c'était quelque chose de joyeux et de festif.
45:03Or, il n'y a rien de plus contraire au joyeux et au festif que l'esprit woke.
45:06Mais là, vous avez la représentation du wokeisme.
45:08C'est un esprit de...
45:09En France, André Rousseau qui dit que c'est woke.
45:11Oui, mais j'aimerais qu'elle le développe.
45:13Parce qu'on a montré des drag queens...
45:15Elle n'a pas besoin de le développer.
45:16Les auteurs de ce spectacle ont assumé...
45:19Oui, d'accord.
45:20Moi, le spectacle que j'ai...
45:22Non, mais en fait, si ce spectacle était woke,
45:24ça signerait l'échec de cette cérémonie
45:26qui a été conçue comme un spectacle woke.
45:28Raphaël, plutôt que de balancer des mots dont personne ne sait plus
45:31au bout d'un moment ce qu'ils veulent dire...
45:32Éveillez aux minorités.
45:33Éveillez aux minorités.
45:34Est-ce que vous pourriez développer dans cette cérémonie
45:36ce qui a été éveillé aux minorités ?
45:38Non, mais...
45:39Ou est-ce que vous pouvez le faire ?
45:40Là, c'est un peu une blague.
45:41Non, mais...
45:42Oui, d'abord, c'est une blague.
45:43Mais en fait, ce que je ne comprends pas,
45:45c'est que vous ne prenez pas au sérieux
45:47ce que les promoteurs de cette ouverture...
45:49Non, je ne prends pas au sérieux les drag queens.
45:51Je ne prends pas au sérieux les droits de crime.
45:53Je ne vous parle pas des drag queens.
45:55Ça me fait marrer, c'est tout.
45:56Je vous parle notamment de M. Boucheron,
45:58qui dans le monde...
45:59Je ne vous parle pas de M. Boucheron.
46:00Mais c'est eux qui ont écrit, qui ont pensé à ce spectacle.
46:02Mais est-ce que vous pouvez illustrer vos propos
46:05par des scènes d'hier soir,
46:09en dehors des trois drag queens ?
46:11Prenez au sérieux
46:13ce que les auteurs de ce spectacle ont dit.
46:17Après, vous pouvez avoir une relecture,
46:21inventer une manière...
46:23Est-ce que vous pouvez illustrer et souligner les scènes
46:26qui vous ont paru scandaleusement woke ?
46:28Mais en fait...
46:29Est-ce que vous pouvez me le dire honnêtement, Raphaël ?
46:31Non, vous êtes en train de retourner la chose.
46:33Vous êtes en train de me dire que ce spectacle n'est pas woke.
46:35Ce spectacle écrit par Patrick Boucheron notamment,
46:38qui a voulu un spectacle woke,
46:40faisant l'apologie du métissage planétaire,
46:44ça ne serait pas...
46:45Ce n'est pas le wokisme.
46:46Ça participe.
46:48Le métissage planétaire,
46:50c'est une idéologie ou une façon de voir le monde
46:52qui doit avoir une bonne quarantaine d'années.
46:54C'est bien avant le wokisme.
46:55Mais ça participe.
46:56C'est le même mouvement.
46:57On mélange tout.
46:58On ne sait plus de quoi on parle.
46:59Le métissage planétaire...
47:00C'est assumé par les auteurs de ce spectacle.
47:06Et vous voudriez avoir une lecture totalement différente
47:08et n'y voir que des paillettes, des beaux tableaux,
47:11une célébration de Paris...
47:14Les Jeux Olympiques,
47:17en prenant vos définitions
47:19– je ne sais plus ce que woke veut dire –
47:21admettons que ce soit le métissage planétaire,
47:23les Jeux Olympiques sont exactement cette idéologie-là.
47:26Elles ont été réinventées par Pierre de Coubertin
47:29il y a un siècle,
47:30un peu plus d'un siècle,
47:31puisque c'était à la fin du XIXe.
47:33Les Jeux Olympiques consistent à dire
47:35qu'on va avoir le monde entier
47:38qui va se retrouver pour faire du sport.
47:40On va garder les nationalités,
47:42mais tout ça se passera dans un esprit
47:44bon enfant et bienfaisant.
47:48Les Jeux Olympiques sont du métissage,
47:51que vous le vouliez ou non.
47:53C'est le contraire, la trêve olympique,
47:55c'est le contraire de la vie quotidienne
47:57des nations et des civilisations
47:59qui ont plutôt tendance...
48:00– C'est extraordinaire, Philippe.
48:01– J'espère.
48:02C'est le contraire de la vie quotidienne des nations...
48:05– Vous avez une habileté intellectuelle
48:06qui permet de rebondir,
48:08évacuer les sujets trop chargés idéologiquement.
48:13– Je vous ai demandé de me donner des exemples concrets
48:15au-delà des trois drag queens
48:16qui visiblement ont traumatisé tout le monde.
48:18Qui, moi, ne m'ont pas traumatisé.
48:20– Mais il n'y a pas eu que les trois drag queens...
48:23– Alors dites-moi ce qu'était Woke.
48:25– Dans tous les danses.
48:26– Mais quoi ?
48:27– Je vais vous dire la première chose qui est Woke.
48:29C'est un spectacle qui est écrit par un homme blanc
48:31de plus de 50 ans,
48:32qui visuellement se déteste tellement
48:34qu'il le déconstruit.
48:36– Oh, laissez Patrick Bouchon, tranquille.
48:38Il a contribué à un spectacle magnifique
48:41que le monde entier nous envie.
48:43– C'est quand même extraordinaire.
48:44Je vous demande de me citer des scènes.
48:46– C'est lui qui a écrit ce spectacle,
48:48qui assume ce côté transgressif, provocateur, Woke, déconstructeur.
48:53– Vous ne voulez pas me donner des scènes ?
48:56– Et comme il le dit, l'anti puis du fou.
49:00Et il faudrait maintenant que je trouve que ce spectacle
49:03soit léger, bon enfant.
49:05– Moi, j'ai trouvé léger et bon enfant, personnellement.
49:08– Et encore une fois, je vous retourne la question.
49:10Est-ce que vous auriez emmené vos petits-enfants
49:12aux premières loges ?
49:14– Je vous remercie, je n'ai pas encore de petits-enfants,
49:16mais ça va venir sûrement un jour.
49:18Je répète ma question, en dehors des trois drag queens
49:23qui ont dansé sur une musique.
49:25Qu'est-ce qui est Woke dans ce spectacle ?
49:28Je redemande la question.
49:30Est-ce que c'est les statues de femmes dites invisibilisées
49:33qui sortent de la scène en face de l'Assemblée nationale ?
49:36Est-ce que ça, vous appelez ça Woke ?
49:38Et en quoi c'est choquant ?
49:40J'aimerais comprendre.
49:42À quoi vous pensez quand vous parlez de Wokisme ?
49:44– Moi, je vous soupçonne de ne pas avoir vu l'intégralité du spectacle.
49:48– Attends, je vous confirme, j'ai même vu deux fois.
49:50– De vous être endormi pendant deux heures
49:53pour ne conserver finalement que…
49:55– Non, mais Raphaël, sérieusement, parce que ça, c'est pas sérieux.
49:58Franchement, est-ce que vous pouvez…
50:00Est-ce que le truc sur Notre-Dame,
50:02la scène sur Notre-Dame, elle est Woke, la scène sur Notre-Dame ?
50:05Est-ce que le french cancan, c'est Woke ?
50:07Est-ce que la reprise de mon truc en plumes, c'est Woke ?
50:11– La lecture qu'ils en font, la lecture qu'ils en font,
50:14et la déconstruction, c'est-à-dire que de faire du french cancan…
50:18– Vous avez quand même beaucoup de mal à dire.
50:20– Un symbole anti-patriarcal, pardon.
50:22– Oui, je suis déconfinancé.
50:24– Il nous reste 4 minutes, le débat est vraiment très intéressant,
50:26très passionnant, parce que vous êtes tellement en désaccord que voilà.
50:29Au moins, les téléspectateurs sur leur canapé, je suis sûr,
50:31ils se disent, je suis dans la team Guybert ou je suis dans la team Stainville.
50:34Je pense que tout le monde, et peut-être qu'il y a même des désaccords
50:37sur les canapés avec des couples qui se séparent.
50:39– J'espère, j'espère.
50:40Enfin, pas que les couples se séparent mais qu'il y a des…
50:42– Non, c'est Stainville, tu rigoles ou quoi, Guybert ?
50:44– J'espère qu'il y a des désaccords.
50:46– La presse étrangère, je dis, la presse étrangère.
50:48Le site de CNews a fait un long article là-dessus.
50:51Un Paris réussi au style unique et spectaculaire.
50:54La cérémonie d'ouverture des JO vues par les médias étrangers.
50:57Les yeux du monde étaient rivés sur Paris et sa cérémonie.
51:00Alors, la grande majorité des français semblent avoir été conquis pour la BBC.
51:03La cérémonie d'ouverture a illuminé Paris d'un style unique.
51:06Le média anglais s'est justifié en assurant
51:08que Paris a réussi son plan de manière éclatante
51:11avec une cérémonie qui était la plupart du temps brillamment frénétique.
51:15Pour le magazine américain du LA Times,
51:17la capitale a brillé malgré la tempête estivale
51:19lors d'une cérémonie d'ouverture olympique spectaculaire.
51:22Il semblait que rien, pas même une tempête d'été torrentielle
51:26ne pouvait empêcher les JO de Paris d'organiser
51:28l'une des cérémonies d'ouverture les plus spectaculaires de l'Histoire.
51:31Du côté de l'Espagne, le quotidien Marca
51:33a dépeint la cérémonie comme la meilleure de l'Histoire des jeux.
51:36Paris a présenté la cérémonie d'inauguration
51:38la plus révolutionnaire qui ait jamais existé,
51:41surtout parce qu'il a combiné le réel avec le virtuel dans l'Histoire.
51:44Enfin, l'Italie, la gazeta del Soro Sport
51:47a brossé l'événement comme un blockbuster
51:49en n'oubliant pas d'être chauvin,
51:51assurant que le bateau italien était le plus beau.
51:53Le média a été particulièrement conquis par la prestation de Céline Dion
51:56décrivant son concert sur la tour Eiffel
51:59comme la grande performance de la soirée.
52:02Philippe, là ils sont team Guibert.
52:04C'est ce que j'essaye de dire depuis une petite heure,
52:07donc c'est plutôt à l'Eiffel.
52:08À l'Eiffel, vous êtes très populaire.
52:10Oui, c'est l'un des rares endroits, d'ailleurs.
52:13Non, Raphaël, pourquoi tous ces journalistes
52:17ou ces rédactions ont été épatés par cette cérémonie
52:19comme on l'a tous été en réalité ?
52:21Et même toi, tu ne vas pas l'avouer, mais tu as été épaté quand même.
52:24Parce qu'ils communient à la même philosophie progressive
52:29et donc cet unanimisme ne me surprend pas absolument.
52:33Mais souvenez-vous, c'était en 2005,
52:37au moment des débats sur le traité européen,
52:4099% des éditorialistes en France,
52:43mais c'était la même chose en Allemagne,
52:45dans quasiment tous les pays d'Europe,
52:47il y avait une europhilie qui s'exprimait
52:50de manière décomplexée.
52:53Mais ce n'est pas un jugement politique.
52:56En fait, quand on doit des accords, il est là.
52:58Philippe, je termine ma phrase.
52:59Il peut y avoir, dans la traduction médiatique,
53:02une sorte d'unanimisme qui n'est pas forcément partagé
53:06par les peuples qui ont pu regarder cette cérémonie.
53:08Voilà ce que je voulais juste souligner.
53:10Je pense qu'un certain nombre de personnes
53:12ont pu sincèrement trouver beau certains passages,
53:15se retrouver heurtés par d'autres.
53:17Entièrement d'accord.
53:19Je veux quand même qu'on dise un mot.
53:21On n'aura pas le temps d'entendre les déclarations
53:23de Gérald Darmanin et d'Emmanuel Macron.
53:24On le fera dans l'heure des pros.
53:26Pari sécuritaire totalement réussi.
53:27Totalement réussi.
53:29Il est très impressionnant.
53:31Est-ce que Gérald Darmanin vient de laver la front
53:33du Stade de France de la finale de la Ligue des Champions ?
53:35Oh oui, largement.
53:36Parce que là, le monde entier nous regardait.
53:37Souvenez-vous, c'était notre angoisse.
53:39Aujourd'hui, beaucoup de gens se moquent d'Alain Bauer
53:42qui avait mis en garde en disant
53:44que c'est une folie criminelle.
53:45Nous étions nombreux à penser exactement la même chose
53:47ou à l'exprimer au moins de force.
53:49Et reconnaissons là qu'on s'est trompés.
53:50Oui, bien sûr.
53:51Qu'on s'est trompés et que l'État a réussi.
53:54A mis les moyens pour sécuriser.
53:58Pour sécuriser ce magnifique spectacle.
54:00C'est ce que vous alliez dire.
54:02Et il faut tirer son chapeau aux 40 000 policiers,
54:05forces de l'ordre qui étaient mobilisés.
54:07Et on était ce matin avec un pompier,
54:09un représentant des forces de l'ordre,
54:10qui nous disait quand l'État met les moyens,
54:12on a les moyens d'agir et on fait du bon boulot.
54:15Oui, absolument.
54:16Après, s'il faut multiplier les effectifs de police pour...
54:19C'est plus qu'une idée parce que Gérald Darmanin dit
54:21la délinquance est revenue à zéro.
54:23Oui, alors ça c'est une déclaration qu'il aurait peut-être pu éviter.
54:25Parce qu'évidemment, si on met 40 000 policiers à Paris,
54:27forcément il va y avoir beaucoup moins de délinquance.
54:29Et pourquoi pas mettre 40 000 policiers tout le temps à Paris ?
54:31Parce qu'il va falloir en mettre ailleurs.
54:33Parce que là, en France, vous savez que Paris n'est pas le...
54:35Oui, mais on recrutait alors dans ce cas-là.
54:36Oui, mais enfin on en a déjà recruté 15 000
54:38ou qui sont en cours de recrutement.
54:39Des petits soucis budgétaires.
54:41On a financé une cérémonie à plus de 22 millions d'euros.
54:45Le coût pour l'État est relativement réduit de cette cérémonie.
54:48Bon, messieurs, franchement, c'était super.
54:50Ça vous a plu ?
54:51Ah ouais. Team Guybert ou Team Stainville,
54:53vous pouvez continuer à nous le dire sur les réseaux sociaux.
54:56N'hésitez pas à aller repartager des séquences, des news
55:00en disant non, j'étais dans la Team Guybert,
55:02non, j'étais dans la Team Stainville.
55:03Et voilà, vous pouvez continuer à flasher aussi notre QR code
55:06pour nous envoyer votre avis.
55:09Qu'avez-vous pensé de la cérémonie d'ouverture
55:11de Thomas Joly d'hier et de son équipe ?
55:13On continuera évidemment à diffuser vos vidéos dans l'Ordre des Prodeux.
55:17Oui, Philippe ?
55:18Vous avez un superbe question, Marie-Hur.
55:20J'ai vu qu'il y avait des critiques sur votre...
55:22Yann Brossat qui a proposé que Daphné Burki me relouche.
55:25Qui était chargée des costumes de la cérémonie d'ouverture.
55:29Yann Brossat, je remercie France d'avoir mis le tweet.
55:32Si seulement Daphné Burki pouvait s'occuper aussi
55:34des costumes des journalistes de CNews.
55:36Voilà, je remercie Yann Brossat pour ses conseils et mode.
55:39Je lui ai donc répondu chiche, chiche.
55:42J'attends Daphné Burki pour être relookée.
55:44Elle n'aura pas le temps de me relooker d'ici l'Ordre des Pros
55:46puisque c'est dans quelques instants.
55:48À tout de suite, chers amis.