Investiture de Kamala Harris : «Elle a rassuré les Américains», estime Gretchen Pascalis

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00:00Elle assure qu'elle sera la présidente de tous les Américains. Kamala Harris a donc prononcé cette nuit son discours d'investiture en clôture de la convention démocrate à Chicago.
00:07Et elle met en garde contre une réélection de Donald Trump et un retour en arrière des Etats-Unis.
00:13Et pour en parler, vous recevez Gretchen Paschalis, porte-parole du Parti démocrate américain en France.
00:17Bonjour Gretchen Paschalis, qu'est-ce que vous avez pensé de ce discours d'investiture ?
00:24Alors je dois admettre que c'est un peu tôt en France, alors j'ai pas tout à fait fini mais j'ai lu la fin et j'ai trouvé ce discours très à l'image de Kamala Harris.
00:41Beaucoup d'énergie, même beaucoup d'humour, beaucoup de sourire et puis je pense qu'elle a rassuré les Américains que c'est quelqu'un pendant toute sa carrière
00:51qui a travaillé vraiment pour le peuple et pas pour elle-même. Et elle a souligné cette différence entre elle et Donald Trump.
00:58Alors elle a beaucoup parlé d'elle, de sa personnalité, de son parcours, de sa famille, de ses origines.
01:03Est-ce que c'est pour combler un déficit de notoriété ? Parce que finalement les Américains la connaissent assez mal.
01:08Je crois que oui et je crois que c'est important qu'elle donne ces infos pour qu'on soit mieux connecté à elle comme être humain.
01:19Et comme être humain qui comprend la classe moyenne, qui vient de la classe moyenne, qui vient d'une famille issue à l'immigration,
01:29qui a fait ses études dans les institutions publiques. Je pense que c'était très important et même touchant.
01:36Cette cible de la classe moyenne justement d'un point de vue électoral, ça va être déterminant dans son duel à venir avec Donald Trump ?
01:43Oui, bien sûr. C'est la classe moyenne et les classes sociales les plus en difficulté.
01:52C'est un peu comme on peut voir dans d'autres pays. Il y a des problèmes économiques, les prix des courses au supermarché,
02:04prix de l'essence, du gasoil, prix de la vie qui a beaucoup augmenté. Et puis en plus de ça, on a par exemple le coût énorme de l'éducation supérieure aux Etats-Unis.
02:16On a aussi le coût énorme des soins médicaux, de la peur quand on tombe malade de ne pas avoir assez d'argent pour se soigner, le prix des médicaments.
02:29Je pense que cibler cette classe c'est important et en plus ça différencie aussi de Donald Trump qui est vraiment très ami des milliardaires.
02:39Elle n'a pas oublié non plus les idées forces de sa base électorale. Je veux parler de la défense du droit des femmes, de l'avortement.
02:50Ça va être un sujet de discussion et un sujet d'opposition majeur dans la campagne qui s'annonce.
02:58Tout à fait. Je pense que la façon dont le Parti démocrate aborde ces polémiques en ce moment, c'est la liberté.
03:13C'est la liberté personnelle. C'est personnel de décider si on veut commencer une famille ou pas, si on veut avorter ou pas.
03:21Aussi si on a des problèmes de fertilité, si on doit faire appel à d'autres méthodes que les Républicains sont contre.
03:31Et aussi ce qui se passe dans nos chambres, dans nos maisons, c'est personnel et je pense que le fait de souligner ça c'est très parlant.
03:41Elle vise juste selon vous. Cela dit Gretchen Pascalis, Kamala Harris va devoir assumer d'une certaine façon aussi l'héritage de Joe Biden.
03:48Notamment les échecs en matière de maîtrise de l'immigration, même si elle assure qu'elle garantira la sécurité aux frontières des Etats-Unis.
03:56C'est un point faible qui risque de compter non ?
04:00On verra mais je pense que Donald Trump non plus, il n'a rien fait pour assurer nos frontières.
04:09Donc tout ce qu'on peut réprocher aux partis démocrates, on peut presque dire la même chose toujours ou pire à Donald Trump.
04:16Donc oui, bien sûr l'immigration, la protection des frontières, c'est un sujet important de bien gérer l'immigration.
04:25C'est aussi quelque chose qu'on voit non seulement aux Etats-Unis mais un peu partout et c'est toujours en train de travailler, réfléchir.
04:35Mais Kamala Harris, elle peut être dure quand il faut.
04:38Tout le monde sait ce qu'elle a fait avant comme procureure, donc je pense qu'elle va essayer d'améliorer ce point-là.
04:48Et en cela, elle pourrait peut-être séduire une partie de l'électorat républicain, l'électorat modéré républicain, vous pensez ?
04:57Oui, je pense et non seulement avec ça mais en fait maintenant c'est une question de décence.
05:04Les démocrates parlent beaucoup de décence, de respect, des mots qu'on ne peut pas employer pour décrire Donald Trump.
05:16Ce n'est pas quelqu'un de décent, c'est quelqu'un qui est criminel, c'est quelqu'un qui a abusé les femmes.
05:26Donc il n'est pas décent, je pense qu'il y a beaucoup de gens, même dans son propre parti, qui ne le soutiennent plus, qui n'ont pas de respect pour lui.
05:40C'est vrai qu'elle a beaucoup insisté sur cet aspect des choses, Kamala Harris, dans son discours.
05:44Un dernier mot rapidement Gretchen Pascalis, la prochaine étape c'est quoi ?
05:48C'est le 10 septembre prochain pour son premier débat face à Donald Trump sur ABC.
05:53Là ça risque d'être un tournant de la campagne, rapidement ?
05:57Nous on a hâte, on a vraiment hâte de voir comment Kamala Harris va détruire Donald Trump dans un débat.
06:07Elle est capable et je pense que ça va être super.
06:11Effectivement ça va être un rendez-vous important pour la candidate démocrate.
06:16Merci Gretchen Pascalis, vous êtes forte parole du parti démocrate américain en France.
06:20Merci d'avoir été en ligne ce matin sur Europe 1, bonne journée à vous.

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